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don't leave me hanging on (oswald)
Lun 29 Avr 2019 - 22:28
“Muggles use a technique called a c-section, its name coming from the incision performed on the pregnant woman, resembling the letter C.” La mousse crépite dans mes oreilles, mes doigts de pieds sortant de l'eau, la dernière édition d'un journal scientifique sur le sol de la salle de bain. Bullant dans mon bain, j'écoute un article intéressant sur les nouvelles techniques d'accouchement. C'est plus fort que moi, même quand je me prélasse dans un bain, je travaille. Les yeux qui se ferment, je m'enfonce un peu plus dans l'eau bien chaude. Soupir de contentement. Lynn est je ne sais où, au travail ou peut être dans la tour du phare, qu'elle a décidé d'investir depuis quelques mois. Louisa est absente, on la voit peu en ce moment. Concentrée dans l'écoute de mon article, je sors de temps en temps une jambe ou un bras pour me laver. Dernier plongeon sous l'eau pour rincer mes cheveux, et je ressors, fermant le journal. Assez bossé pour aujourd'hui. Enfilant des vêtements confortables - pour ne pas dire un pyjama -, je sursaute en entendant un bruit dans le salon, en bas.
Quelqu'un est entré chez moi. Quelqu'un est entré chez moi par la cheminée. Soudainement inquiète, j'attrape ma baguette, la brandissant devant moi, comme une mise en garde. Si quelqu'un est chez moi pour me faire du mal, je ne saurais pas me défendre, je le sais. Mais tout de même, si je peux garder les apparences, ça m'aiderait. Descendant les escaliers, je tente de ne pas faire trop de bruit, les chaussettes étouffant mes pas. Un œil qui passe pour observer le salon, et une vague de soulagement qui me traverse lorsque je reconnais la silhouette. “Oz.” Murmure rassuré, mais les sourcils qui se froncent en même temps. Quelque chose ne va pas. Dévalant le reste des marches, j'accours jusqu'à lui, calant mon épaule sous son bras pour ne pas qu'il tombe. “Hey. What happened ?” Inquiète, je sens mon cerveau éteindre le bureau des émotions et allumer les neurones du bureau de la médicomagie. Des yeux, je détaille l'état du sorcier - qui est pour le moins piteux. Scannant presque mécaniquement chaque blessure, je prends la décision rationnelle. “You need to go to the hospital. Come.” Tirant un peu le corps d'Oswald, je tente de le ramener vers la cheminée dont il vient de sortir. Il ne peut clairement pas transplaner dans cet état, même en tant que passager.
@Oswald Burgess
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Mar 30 Avr 2019 - 18:39
Pour quelqu'un qui rêvait d'intégrer une brigade d'élite, taillé comme un héros, intrépide accro à l'action, le travail au Filet du diable semblait étrange de prime abord. Gérant d'un bar, quoi de plus routinier et ennuyeux ? Il fallait tenir les comptes, gérer les achats, surveiller les ventes, maintenir la clientèle en réfléchissant à qui donner le nouveau mot de passe ou non... Terré dans ce trou à rats, Oz pouvait donner l'impression qu'il avait perdu son goût pour l'adrénaline, mais il n'en était rien. Ses actes ne se déroulaient pas dans le soleil de la gloire et des acclamations, mais l'Anglais ne manquait pas d'action. Maitriser les trafics qui passaient par son établissement, dont il était souvent l'initiateur ou le destinataire, tenir à l'écart les indésirables souvent hors-la-loi, maintenir l'ordre nécessaire à sa réussite, tout cela réclamait d'autant plus d'énergie et de force que c'était secret. Personne pour l'aider, et surtout pas les lois. Si Oswald refusait de parler de réseau mafieux par fierté, il était pourtant à la tête de tout un petit monde, peu recommandable, vivant et dangereux. La violence était fréquente, même s'il avait souvent le beau rôle : celui qui punissait les infâmes, celui qui rétablissait la justice, sa justice.
Ce soir-là pourtant, tout ne s'était pas déroulé comme attendu. Les deux mages turques à qui il devait imposer un marché n'acceptèrent pas les conditions. Oz savait se battre, avec sa baguette comme sans, il avait la force d'un lycanthrope bien qu'il ne mettait pas bien son instinct à profit, et il avait de l'expérience, mais les mages étaient puissants. Le combat tourna à son avantage, mais au prix de lourdes blessures. Trop faible pour transplaner, le sorcier comprit qu'il avait besoin de soins immédiats, malgré sa capacité à guérir rapidement. Quand un de ses hommes se trouvait dans un tel état, il avait l'habitude de le mener à l'hôpital, où il connaissait quelques employés qui acceptaient de les soigner sans poser de questions. Seulement, lui ne pouvait pas s'y rendre. Le risque était trop grand. D'ordinaire, il se débrouillait seul, quitte à souffrir quelques jours, mais cette fois-ci le temps était compté. Dans une ruelle miteuse, Oz balança quelques gallions pour emprunter une cheminée de transport. Il ne voyait qu'un seul lieu où se rendre.
Oz. La voix de Murphy le réveilla, probablement parce qu'il s'était évanoui en tombant dans son salon. Soudainement, elle était contre lui, à essayer de le soulever, d'appuyer le lourd poids de son corps meurtri sur sa silhouette plus menue. En plus de quelques fractures dans la jambe, Oswald était sanguinolent, ouvert à plusieurs endroits sur le haut du corps. Un beau bleu commençait à se former sur toute sa mâchoire droite. Certaines coupures luisaient, noirâtres ou vertes, signe de magie noire. La plaie dans son cou était peut-être la plus inquiétante, et il avait du mal à bien respirer. Hey. What happened ? La scène lui semblait surréaliste. Lui qui avait évité de parler de son travail, sachant pertinemment que Murphy enrageait de ne pas pouvoir y entrer, lui qui avait voulu la tenir à l'écart de tout ce qui était sombre et grave dans sa vie, il était en train de tacher de sang la sorcière, et son salon. Good job, Burgess. C'était à se demander qui était le héros et qui était la damoiselle en détresse dans l'histoire. Bad day at work, souffla-t-il en essayant de plaisanter, même si c'était vrai au fond, et même si la grimace de douleur gâchait un peu le côté léger de la réponse.
Tous ses efforts se concentraient sur la tentative de ne pas écraser la rouquine de tout son poids. Il eut mal quand elle essaya de le tirer vers la cheminée d'où il était sorti, mais ce fut ses propos qui lui arrachèrent un cri. You need to go to the hospital. Come. Evidemment, la médicomage voulait l'emmener là-bas. No ! Sa voix était rauque, et l'effort pour hausser le ton le fit tousser. No, not the hospital, supplia-t-il en se laissant tomber sur un fauteuil. Here, essayait-il d'expliquer, les yeux parfois clos par la douleur. You can... fix me here. The most part, at least. Il avait juste besoin d'être capable de passer la nuit. Son métabolisme pourrait prendre le relais une fois les dangers vitaux écartés. I won't go to the hospital. Le ton était plus calme cette fois-ci, déterminé. I can't, précisa-t-il par honnêteté malvenue. Please hurry. Il avait mal. Il avait peur de tourner de l'oeil encore une fois et de ne pas se réveiller.
Ce soir-là pourtant, tout ne s'était pas déroulé comme attendu. Les deux mages turques à qui il devait imposer un marché n'acceptèrent pas les conditions. Oz savait se battre, avec sa baguette comme sans, il avait la force d'un lycanthrope bien qu'il ne mettait pas bien son instinct à profit, et il avait de l'expérience, mais les mages étaient puissants. Le combat tourna à son avantage, mais au prix de lourdes blessures. Trop faible pour transplaner, le sorcier comprit qu'il avait besoin de soins immédiats, malgré sa capacité à guérir rapidement. Quand un de ses hommes se trouvait dans un tel état, il avait l'habitude de le mener à l'hôpital, où il connaissait quelques employés qui acceptaient de les soigner sans poser de questions. Seulement, lui ne pouvait pas s'y rendre. Le risque était trop grand. D'ordinaire, il se débrouillait seul, quitte à souffrir quelques jours, mais cette fois-ci le temps était compté. Dans une ruelle miteuse, Oz balança quelques gallions pour emprunter une cheminée de transport. Il ne voyait qu'un seul lieu où se rendre.
Oz. La voix de Murphy le réveilla, probablement parce qu'il s'était évanoui en tombant dans son salon. Soudainement, elle était contre lui, à essayer de le soulever, d'appuyer le lourd poids de son corps meurtri sur sa silhouette plus menue. En plus de quelques fractures dans la jambe, Oswald était sanguinolent, ouvert à plusieurs endroits sur le haut du corps. Un beau bleu commençait à se former sur toute sa mâchoire droite. Certaines coupures luisaient, noirâtres ou vertes, signe de magie noire. La plaie dans son cou était peut-être la plus inquiétante, et il avait du mal à bien respirer. Hey. What happened ? La scène lui semblait surréaliste. Lui qui avait évité de parler de son travail, sachant pertinemment que Murphy enrageait de ne pas pouvoir y entrer, lui qui avait voulu la tenir à l'écart de tout ce qui était sombre et grave dans sa vie, il était en train de tacher de sang la sorcière, et son salon. Good job, Burgess. C'était à se demander qui était le héros et qui était la damoiselle en détresse dans l'histoire. Bad day at work, souffla-t-il en essayant de plaisanter, même si c'était vrai au fond, et même si la grimace de douleur gâchait un peu le côté léger de la réponse.
Tous ses efforts se concentraient sur la tentative de ne pas écraser la rouquine de tout son poids. Il eut mal quand elle essaya de le tirer vers la cheminée d'où il était sorti, mais ce fut ses propos qui lui arrachèrent un cri. You need to go to the hospital. Come. Evidemment, la médicomage voulait l'emmener là-bas. No ! Sa voix était rauque, et l'effort pour hausser le ton le fit tousser. No, not the hospital, supplia-t-il en se laissant tomber sur un fauteuil. Here, essayait-il d'expliquer, les yeux parfois clos par la douleur. You can... fix me here. The most part, at least. Il avait juste besoin d'être capable de passer la nuit. Son métabolisme pourrait prendre le relais une fois les dangers vitaux écartés. I won't go to the hospital. Le ton était plus calme cette fois-ci, déterminé. I can't, précisa-t-il par honnêteté malvenue. Please hurry. Il avait mal. Il avait peur de tourner de l'oeil encore une fois et de ne pas se réveiller.
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Mar 30 Avr 2019 - 22:10
La conscience entièrement prise par l’examen des blessures d’Oswald, je ne réagis même pas à sa plaisanterie. Dans un contexte un peu moins pressant, je lui aurais certainement répondu que ce n’est pas franchement le moment de faire des blagues, que c’est grave, qu’il faut que je me concentre pour lui venir en aide. Je ne comprends pas, je l’ai vu hier et il allait bien. Il ne me parle jamais de son travail, je ne sais pas vraiment ce qu’il fait de ses journées, et bien que ça m’irrite, je ne m’attendais pas à devoir le raffistoler à cette heure de la nuit. Le sang qui coule de ses blessures se mélange à l’eau emprisonnée par mes cheveux, tâchant mes vêtements, ses vêtements, mon tapis - ce n’est d’ailleurs pas la première fois. Tentant tant bien que mal de relever le sorcier, je décide de l’emmener à l’hôpital. Certains endroits de sa peau présentent des marques distinctives de magie noire, je ne suis pas spécialisée là dedans. Je n’ai pas vu ce genre de blessures depuis mes stages de DEFI. Jamais je n’ai eu à m’occuper d’enfants atteints par ces sortilèges. “No !” Le cri de l’Anglais coupe ma réflexion et je repose mes grands yeux bleus sur lui. Malgré mon professionnalisme, je sens mon coeur se fêler devant cette vision. Interdite, je n’ai pas le temps de réagir qu’il se détache de moi pour tomber sur un fauteuil. “No, not the hospital. Here. You can... fix me here. The most part, at least.” Sentant la panique me gagner, je regarde autour de moi, comme si j’allais trouver une réponse dans mon salon, une salle d’opération, une atmosphère stérile et un scalpel dans une coupelle en inox. “I… No I don’t have… I can’t fix you here.” L’adrénaline qui fait trembler mes muscles, le cerveau qui fume à essayer de trouver comment l’aider.
“I won't go to the hospital. I can't. Please hurry.” Réalisant que je ne pourrai pas déplacer Oz sans son consentement, je hoche difficilement la tête. “Okay. I’ll do it.” Voix déterminée. Pas le choix. Ne pas paniquer le patient, c’est ce que j’ai appris, non ? Tentant de calmer les battements frénétiques de mon coeur, je réfléchis à une approche pour le soigner. Il ne peut pas rester dans ce fauteuil. L’angle n’est pas approprié, et quelqu’un peut rentrer à n’importe quel moment. Si l’hôpital est exclu, j’imagine que je dois rester discrète. “I have to get you upstairs.” Je lui parle, mais je sais pertinemment qu’il ne m’écoute pas. Je me parle plus à moi qu’à lui. J’ai besoin d’extérioriser ma réflexion sinon elle se retrouve noyée sous la panique que je tente difficilement de taire. La baguette toujours en main, je la redécouvre, totalement oubliée. Eclair de génie. “Mobilicorpus.” Bois de noisetier tendu vers le blessé, j’espère secrètement que ma baguette ne me lâchera pas. Not like last time, please. Pas comme avec Evie. A ma plus grande surprise, le sort fonctionne, et j’ouvre de grands yeux en observant le corps d’Oswald léviter. Enhardie par la réflexion que je ne suis pas aussi inutile que dans les souterrains, je tends ma main vers les escaliers, manoeuvrant le corps du sorcier dans les couloirs et enfin ma chambre. Les oiseaux ont l’air intéressés par le nouveau venu, puisqu’ils viennent se poser sur le bois représentant la tête de lit, sur lequel repose maintenant Oz.
What, now ? Secondes de réflexion, les yeux posés sur les tâches de sang maculant ses vêtements et mes draps. “I need a better look.” Je ne parle jamais autant au travail. Mais sans personne pour m’épauler, je prends le rôle du conseiller à mes côtés, généralement un deuxième médicomage. “Accio scissors.” Je n’ose même pas tenter les sortilèges informulés, tellement mon esprit est en proie à une tornade d’émotions. Focus, Murph. Ciseaux dans la main, je découpe le t-shirt, révélant le torse d’Oz, et surtout de nouvelles blessures. Grimace, j’approche les doigts du liquide verdâtre qui sort d’une plaie sur sa poitrine. Les yeux remontent vers son visage. Shit. Il s’est évanoui, encore. Attrapant le visage de l’Anglais entre mes mains, faisant attention à ne pas approcher mes doigts de la blessure dans son cou. “Oz. Oz wake up.” Doigts qui ouvrent ses paupières sans ménagement. “You need to stay awake, you hear me ?” L’inquiétude fait trembler ma voix, même si ce n’est qu’un murmure. “I’m gonna get something in the bathroom, I’m coming back, okay ? Don’t fall asleep.” This is why you can’t operate on loved ones. S’il m’avait laissée l’emmener à l’hôpital, je l’aurais laissé entre les mains des urgentistes, j’aurais pris ma place de petite amie effrayée dans la salle d’attente, j’aurais eu le droit à un thé de la part de mes collègues, j’aurais attendu fébrilement les nouvelles, je serais devenue folle.
Dans la salle de bain, j’ouvre l’armoire à pharmacie et sort les fioles de potions fabriquées par mes soins pour les premiers secours en cas de problème. Potion de régénération sanguine, Poussos, potion Wiggenweld, philtre de paix, essence de Dictame. Tout ce qui pourrait être utile. J’avais dû refaire les stocks après le passage éclair de la pirate et d’un homme qu’elle a ramassé dans la rue, se faisant attaquer par des homophobes. Un cas similaire, mais beaucoup plus simple car sans magie noire. Revenant dans ma chambre, je m’assois à côté d’Oz. Un main dans sa nuque pour soulever sa tête, j’ouvre la potion de régénération sanguine de l’autre main. “Drink this. I should be able to close the cuts after.” Quinze millilitres de la potion rouge que je le force à boire. Deux minutes à attendre pour voir les effets. Normalement, la couleur noire ou verte de certaines plaies devrait disparaître pour laisser place au rouge de l’hémoglobine. “Oh Oz, what happened to you…” Murmure alors que la panique menace de reprendre possession de mes muscles. Regard qui se pose sur des cicatrices plus anciennes, plus ou moins bien soignées. Une en particulier, boursouflée et large, attire mon attention. Les doigts qui glissent sur son épaule. “What bit you ?” Il m’en a conté, des histoires de poursuite de créatures plus ou moins impressionnantes. Il n’a jamais mentionné avoir été mordu à l’épaule. Le cerveau qui tente de se raccrocher à des détails pour rester concentrée sur la tâche en cours. En l'occurrence, ceci est loin d’être un détail. “Be honest please, it may interfere with the potions.” La salive de certaines créatures magiques contient des toxines qui peuvent rester des années dans le corps si non traitées. Et je préfère éviter les complications autant que possible.
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Jeu 2 Mai 2019 - 11:33
Il n'avait plus de forces. Prendre la cheminée et supplier Murphy de ne pas l'emmener à l'hôpital était tout ce qu'il avait pu faire, surmontant la douleur. Il ne pouvait pas maitriser ce qui se passerait ensuite, il était complètement à la merci de la sorcière. En venant ici, il pensait rester conscient tout le long des soins, pour rassurer la rouquine du regard, lui dire qu'elle faisait exactement ce qu'il fallait, et s'assurer qu'elle n'irait pas à l'hôpital, peu importe le besoin. En tournant de l'oeil, Oz angoissa. Et si Murphy paniquait, et allait à l'hôpital ? Et si Lynn débarquait et lui conseillait de ne pas écouter sa demande ? Cacher la raison de son refus pouvait le conduire à sa perte. Mais son corps ne se préoccupait pas de cela : il l'avait amené jusque là, il luttait pour se préserver, alors peu à peu la voix de la sorcière devint confuse. Un murmure distordu. Il se sentit léviter, et eut à peine le temps de reconnaitre la chambre de Murphy qu'il s'évanouit.
Wake up. Avec un frisson, l'Anglais vit enfin la rouquine penchée sur lui, qui essayait de le ramener à lui. You need to stay awake, you hear me ? Il essaya d'acquiescer, incertain de son geste, la plaie dans son cou lui faisant mal à chaque mouvement. I’m gonna get something in the bathroom, I’m coming back, okay ? Don’t fall asleep. Le sorcier tenta de soupirer. Il avait besoin d'air pour rester éveillé. Il savait que Murphy serait paniquée par son aspect, mais il faisait confiance à ses qualités de professionnelle. Elle saurait limiter les dégâts, il fallait juste qu'elle mette de côté sa peur. Oz avait trop mal pour s'en vouloir de l'exposer à une telle scène. Il avait besoin d'elle.
Il lui sembla qu'elle revint extrêmement vite, perdu dans le temps qui s'écoulait. Drink this. I should be able to close the cuts after. Docile, grimaçant de douleur à chaque contact, le sorcier but la dose donnée. Il avait envie de fermer les yeux tout le temps, fatigué, assommé, mais pour elle il s'efforçait de les ouvrir souvent, même si son regard était un peu flou. Il se contracta et frissonna quand il sentit les doigts glisser sur son épaule. What bit you ? Il n'avait pas pensé à ça. Il pensait qu'elle s'attarderait sur son refus d'aller à l'hôpital, peut-être en se contentant de l'explication liée à son travail obscur, mais il avait oublié sa cicatrice. C'était la plus grande et la plus visible de toutes celles qu'il avait accumulées, principalement depuis son départ. D'ordinaire, quand on l'interrogeait à ce sujet, Oswald inventait une histoire différente à chaque fois.
Be honest please, it may interfere with the potions. Elle faisait en sorte qu'il ne mente pas. Tenté d'éluder, Oz entendit la rare voix de la raison lui susurrer qu'il n'avait pas le choix. Il avait trop mal pour réfléchir, peser le pour et le contre, chercher comment lui expliquer sans que tout s'effondre. Il fallait être rapide, et son esprit n'arrivait plus à fonctionner normalement. Werewolf. Une envie de pleurer le prit étrangement à la gorge, sans qu'il ne s'y attende. Il prononçait rarement le mot. C'était trop tard, désormais. Elle comprendrait. Elle saurait que s'il avait été mordu par un loup-garou, il en était un lui aussi. Ce secret qu'il voulait absolument lui confier sans jamais trouver le moment venait de lui échapper, par vulnérabilité, dans la panique.
Entre deux instants de paupières closes, il ne savait pas combien de temps s'écoulait. Quelques secondes, vingt minutes ? Quand il revint à lui, Oz chercha brusquement Murphy. Du regard avant tout, et de la main s'il y arrivait. I'm sorry. Perdu, il sentait qu'il aurait du mal à tout expliquer, tout dire, pour le moment. Il fallait choisir précautionneusement les mots et parer au plus urgent, mais il ignorait où en était la sorcière. Fallait-il lui dire que c'était pour cela qu'il ne pouvait pas aller à l'hôpital, au risque d'être dénoncé au Ministère ? Qu'il avait été mordu là-bas, en Amérique, l'endroit où il n'aurait jamais dû rester s'il avait su qu'elle l'attendait ici ? Qu'il voulait évidemment lui dire, mais qu'il était terrifié à l'idée de la perdre ? Qu'il savait qu'il était un monstre ? Please. Smurf. Stay. I need you. Pour survivre, pour garder son secret, pour l'accepter, si elle y arrivait.
Wake up. Avec un frisson, l'Anglais vit enfin la rouquine penchée sur lui, qui essayait de le ramener à lui. You need to stay awake, you hear me ? Il essaya d'acquiescer, incertain de son geste, la plaie dans son cou lui faisant mal à chaque mouvement. I’m gonna get something in the bathroom, I’m coming back, okay ? Don’t fall asleep. Le sorcier tenta de soupirer. Il avait besoin d'air pour rester éveillé. Il savait que Murphy serait paniquée par son aspect, mais il faisait confiance à ses qualités de professionnelle. Elle saurait limiter les dégâts, il fallait juste qu'elle mette de côté sa peur. Oz avait trop mal pour s'en vouloir de l'exposer à une telle scène. Il avait besoin d'elle.
Il lui sembla qu'elle revint extrêmement vite, perdu dans le temps qui s'écoulait. Drink this. I should be able to close the cuts after. Docile, grimaçant de douleur à chaque contact, le sorcier but la dose donnée. Il avait envie de fermer les yeux tout le temps, fatigué, assommé, mais pour elle il s'efforçait de les ouvrir souvent, même si son regard était un peu flou. Il se contracta et frissonna quand il sentit les doigts glisser sur son épaule. What bit you ? Il n'avait pas pensé à ça. Il pensait qu'elle s'attarderait sur son refus d'aller à l'hôpital, peut-être en se contentant de l'explication liée à son travail obscur, mais il avait oublié sa cicatrice. C'était la plus grande et la plus visible de toutes celles qu'il avait accumulées, principalement depuis son départ. D'ordinaire, quand on l'interrogeait à ce sujet, Oswald inventait une histoire différente à chaque fois.
Be honest please, it may interfere with the potions. Elle faisait en sorte qu'il ne mente pas. Tenté d'éluder, Oz entendit la rare voix de la raison lui susurrer qu'il n'avait pas le choix. Il avait trop mal pour réfléchir, peser le pour et le contre, chercher comment lui expliquer sans que tout s'effondre. Il fallait être rapide, et son esprit n'arrivait plus à fonctionner normalement. Werewolf. Une envie de pleurer le prit étrangement à la gorge, sans qu'il ne s'y attende. Il prononçait rarement le mot. C'était trop tard, désormais. Elle comprendrait. Elle saurait que s'il avait été mordu par un loup-garou, il en était un lui aussi. Ce secret qu'il voulait absolument lui confier sans jamais trouver le moment venait de lui échapper, par vulnérabilité, dans la panique.
Entre deux instants de paupières closes, il ne savait pas combien de temps s'écoulait. Quelques secondes, vingt minutes ? Quand il revint à lui, Oz chercha brusquement Murphy. Du regard avant tout, et de la main s'il y arrivait. I'm sorry. Perdu, il sentait qu'il aurait du mal à tout expliquer, tout dire, pour le moment. Il fallait choisir précautionneusement les mots et parer au plus urgent, mais il ignorait où en était la sorcière. Fallait-il lui dire que c'était pour cela qu'il ne pouvait pas aller à l'hôpital, au risque d'être dénoncé au Ministère ? Qu'il avait été mordu là-bas, en Amérique, l'endroit où il n'aurait jamais dû rester s'il avait su qu'elle l'attendait ici ? Qu'il voulait évidemment lui dire, mais qu'il était terrifié à l'idée de la perdre ? Qu'il savait qu'il était un monstre ? Please. Smurf. Stay. I need you. Pour survivre, pour garder son secret, pour l'accepter, si elle y arrivait.
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Jeu 2 Mai 2019 - 16:20
Je l’ai vu, dans ses yeux, qu’il était tenté de mentir sur l’origine de cette morsure. J’ai l’habitude de ses histoires abracadabrantesques dans lesquelles la moitié des péripéties sont inventées ou exagérées au maximum. La plupart du temps, je ne dis rien, je le laisse fanfaronner. Parfois, je l’encourage, de grands yeux admiratifs et un air fasciné au visage. Il a toujours aimé ça, briller, être le meilleur, le plus courageux, le plus acclamé. Sauf quand il s’agissait de travailler pour ses cours. Mais ce soir, l'honnêteté est de mise. Sentant le mensonge arriver, je prends un ton sérieux, presque autoritaire. “Be honest please, it may interfere with the potions.” Et c’est vrai. Son cas est déjà assez compliqué comme ça, je n’ai pas envie de créer des complications à cause d’une morsure de manticore mal identifiée. Les yeux qui retombent sur ses plaies, qui commencent à prendre une teinte rouge. C’est bon signe.
“Werewolf.” Concentrée sur ma tâche, je hoche la tête. “Good.” Au moins, je peux soigner Oz sans risquer une réaction à l’essence de Dictame. La couleur verte est totalement partie, maintenant. Je peux commencer à refermer les plaies. La baguette pointée vers le cou du sorcier, je pousse gentiment son visage pour avoir un meilleur accès. C’est la blessure la plus profonde et la plus impressionnante. “Vulnera Sanentur.” Le sang qui macule sa peau, ma peau, ses vêtements, mes vêtements et mes draps se met doucement à repartir en sens inverse, en direction du corps qu’il a quitté. J’aime cette vision, c’est une vision d’espoir, un signe que tout n’est pas foutu. Le sang revenu dans les artères, la plaie se referme. Tournant la tête, j’attrape un pansement pour l’appliquer sur la nouvelle cicatrice. Lorsque je lâche le visage d’Oswald, je le sens se réveiller brusquement, sa main cherchant la mienne. Instinct, je viens entrelacer mes doigts avec les siens. “Shhh.” Instinct aussi, habitude que j’ai prise avec les enfants. “I'm sorry.” Un sourire rassurant aux lèvres, ma peur maintenue à l’écart depuis que je sais comment agir, je passe une main dans ses cheveux. “It’s okay.” Lâchant sa main pour pouvoir travailler, je répète l’opération sur le reste des plaies, mes gestes vifs et précis. Je m’étonne moi-même de ma capacité à faire fonctionner ma baguette, contrairement à l’épisode des souterrains. Il faut croire que le fait d’être dans ma chambre, pas dans une pièce essayant de me tuer, me rassure assez pour travailler correctement.
Rapidement, le torse d’Oz se recouvre de pansements. Il faudra attendre demain pour appliquer l’essence de Dictame. “Please. Smurf. Stay.” Occupée à palper les côtes de l’Anglais, je relève la tête. La tristesse et la peur que je lis dans ses yeux ébranlent la confiance qui avait réussi à se construire lors des dernières minutes. Tentant de garder le contrôle, je serre à nouveau sa main dans la mienne. “I’m not going anywhere.” Je sens la peur reprendre peu à peu le contrôle et m’oblige à quitter ses yeux. Reposant mes deux mains sur ses côtes, je continue l’examen. “Your ribs are broken.” Coup de ciseaux dans le pantalon, et je découvre une jambe complètement bleue. Shit. J’aurais dû le voir avant, je suis vraiment mauvaise. Une vague de panique et de découragement s’empare de moi et je passe une main sur mon visage, sans vraiment faire attention au sang que je dépose sur ma joue. I need to be strong for the both of us. “Your leg is, too.” Comment on soigne ça, déjà ? Come on, Murphy. Think. He needs you. Les yeux qui se baladent sur les fioles à mes pieds. “Skele-gro.” Mais bien sûr, quelle idiote. Attrapant la fiole de Poussos, je m’approche à nouveau du visage d’Oz. “Drink this. It’ll hurt, but it works.” Doucement, j’aide Oz à boire la potion, de la fumée s’échappant du goulot. Grimaçant, j’essaie de le rassurer. “I know it tastes bad. But it’ll heal your broken bones.”
Me redressant, j’observe l’état du sorcier. Un sentiment de fierté s’empare de moi lorsque je me rends compte qu’il ne reste rien à faire. Les plaies sont refermées, les traces de magie noire envolées, les os cassés en train d’être soudés par le Poussos. Soupir de satisfaction. J’ai réussi. Je n’ai pas tout raté. Malgré la peur, malgré la panique, malgré l’interdiction d’aller à l’hôpital. “You’ll be okay.” Soulagement dans ma voix, pression de ma main sur la sienne. Me penchant sur le côté, j’attrape une dernière fiole. Me redressant, j’approche mes doigts du visage d’Oswald, caressant doucement sa joue. “There’s only one thing left.” M’approchant, je m’assure de planter mon regard le plus rassurant possible dans le bleu de ses yeux. “A magic kiss.” Petit sourire, et enfin mes lèvres qui viennent se poser sur les siennes. Un baiser doux, chaste et bref. “You can go to sleep now.” Et, de ma main libre, je verse quelques gouttes de la potion de sommeil entre les lèvres que je viens d’embrasser. Oz enfin endormi et hors de danger, je peux enfin respirer profondément. Mes yeux glissent sur son corps rabiboché. Dois-je m’attendre à devoir le recoudre régulièrement ? Je n’espère pas. Le regard qui remonte jusqu’à la cicatrice à l’épaule. Wait. Froncement de sourcils. Un détail qui vient de se rappeler à moi. He said werewolf ?
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Ven 3 Mai 2019 - 9:52
La douleur et l'instinct de préservation du corps coupaient la réalité en fragments, entre éveils brumeux et pertes de connaissance. Oz savait qu'il était chez Murphy et qu'elle le soignait, c'était tout ce qui comptait. Il était incapable de maitriser quoi que ce soit alors il acceptait son impuissance. Quand il répondit à la question de la sorcière sur la morsure à l'épaule, il crut que tout s'effondrait au seul mot qui sortit de sa gorge rauque. Affolé à l'idée de perdre la rouquine, il essayait de la récupérer dès qu'il revenait à lui, cherchant sa main, son regard. I'm sorry. Please, stay. Des mots lancés au hasard, sans réelle conscience du volume de sa voix ou de la portée de ses propos. Dans la confusion, il lui sembla que Murphy ne partait pas. Elle était là à chaque fois qu'il la cherchait, elle serrait sa main, elle lui disait des mots inaudibles qui paraissaient tendres. Oz sentit ses lèvres douces contre les siennes et dans le cauchemar de la révélation de son secret, dans l'odeur du sang et des soins, ce fut un geste salvateur. Un miracle. ...go to sleep now. Le sorcier mutin obéit instantanément, enivré par la potion, et s'endormit.
Ses rêves furent agités, moites et sombres. Il courait dans un couloir sans fin pour échapper à un incendie. Il appelait Murphy qui était coincée et qu'il devait secourir. La chaleur l'empêchait de respirer, les flammes léchaient la peau de ses chevilles. Paniqué, en sueur, Oswald essayait vainement de trouver la sorcière, à tâtons dans l'obscurité. Elle était en danger, enfermée là quelque part, il le savait et ne parvenait pas à l'aider. Puis une douleur atroce le prit à l'épaule. En tournant le visage, il vit le loup-garou qui le dévorait. Il hurlait. Le loup hurlait aussi. Leurs cris s'unirent en une seule poussée de rage, et brusquement, Oz était le loup. Il mordait férocement dans sa proie comme pour la déchirer. De ses pupilles jaunes, il reconnut la personne qu'il attaquait. Une sorcière aux cheveux de feu. Murphy criait de douleur et le suppliait de la lâcher. Un éclair de lumière verte, sortilège de magie noire, illumina la scène. L'Anglais ouvrit soudainement les yeux. Il était dans la chambre du Phare de Murphy, allongé sur son lit. La jeune femme dormait tout contre lui, apaisée.
De la main gauche, il caressa doucement les cheveux de l'Ecossaise. La voir blottie contre lui le rassurait complètement. Après un regard vaguement inquiet à la cicatrice de l'épaule, il réalisa qu'il était torse nu, une jambe de pantalon en moins, couvert de bandages. Good job, doc. Pendant qu'il avait dormi, son corps avait probablement commencé son incroyable travail de guérison, grâce aux soins d'urgence de Murphy. Il serait très vite sur pied. Hi... Voix endormie qui attira l'attention du sorcier. Il glissa ses yeux dans ceux de la jeune femme. Hey. Salut tendre, sincère. Ils n'avaient pas dormi ensemble depuis qu'ils s'étaient retrouvés. Oz avait oublié à quel point il était doux de se réveiller près d'elle. How are you feeling ? Moue de gamin nonchalant. Like a charm. You did wonderful, Smurf. Il ne savait pas exactement ce qu'elle avait fait, mais elle avait géré la panique et lui avait permis de passer la nuit. Il toussota un peu pour se racler la gorge, sa plaie dans le cou tirant encore un peu. That's not how i pictured our first night together, fit Murphy avec un petit sourire. Hey, that's my line, songea le sorcier, amusé de la voir plaisanter. I suppose, répondit-il sobrement, trop sonné encore pour trouver une meilleure répartie. Brusquement, la raison pour laquelle il avait évité de passer la nuit avec elle jusqu'ici lui revint en tête avec une vague d'angoisse. You... don't have any questions ? Il s'était imaginé ses reproches et ses interrogations sur la lycanthropie. Murphy paraissait si calme que le sorcier était dérouté. About... Il allait préciser, surpris qu'elle ne prenne pas la parole, mais il tenta sa chance autrement. I passed out a few times, didn't I ? I don't remember everything. Was I delirious ? Peut-être n'avait-il pas parlé de sa morsure, peut-être était-ce une partie du cauchemar.
Ses rêves furent agités, moites et sombres. Il courait dans un couloir sans fin pour échapper à un incendie. Il appelait Murphy qui était coincée et qu'il devait secourir. La chaleur l'empêchait de respirer, les flammes léchaient la peau de ses chevilles. Paniqué, en sueur, Oswald essayait vainement de trouver la sorcière, à tâtons dans l'obscurité. Elle était en danger, enfermée là quelque part, il le savait et ne parvenait pas à l'aider. Puis une douleur atroce le prit à l'épaule. En tournant le visage, il vit le loup-garou qui le dévorait. Il hurlait. Le loup hurlait aussi. Leurs cris s'unirent en une seule poussée de rage, et brusquement, Oz était le loup. Il mordait férocement dans sa proie comme pour la déchirer. De ses pupilles jaunes, il reconnut la personne qu'il attaquait. Une sorcière aux cheveux de feu. Murphy criait de douleur et le suppliait de la lâcher. Un éclair de lumière verte, sortilège de magie noire, illumina la scène. L'Anglais ouvrit soudainement les yeux. Il était dans la chambre du Phare de Murphy, allongé sur son lit. La jeune femme dormait tout contre lui, apaisée.
De la main gauche, il caressa doucement les cheveux de l'Ecossaise. La voir blottie contre lui le rassurait complètement. Après un regard vaguement inquiet à la cicatrice de l'épaule, il réalisa qu'il était torse nu, une jambe de pantalon en moins, couvert de bandages. Good job, doc. Pendant qu'il avait dormi, son corps avait probablement commencé son incroyable travail de guérison, grâce aux soins d'urgence de Murphy. Il serait très vite sur pied. Hi... Voix endormie qui attira l'attention du sorcier. Il glissa ses yeux dans ceux de la jeune femme. Hey. Salut tendre, sincère. Ils n'avaient pas dormi ensemble depuis qu'ils s'étaient retrouvés. Oz avait oublié à quel point il était doux de se réveiller près d'elle. How are you feeling ? Moue de gamin nonchalant. Like a charm. You did wonderful, Smurf. Il ne savait pas exactement ce qu'elle avait fait, mais elle avait géré la panique et lui avait permis de passer la nuit. Il toussota un peu pour se racler la gorge, sa plaie dans le cou tirant encore un peu. That's not how i pictured our first night together, fit Murphy avec un petit sourire. Hey, that's my line, songea le sorcier, amusé de la voir plaisanter. I suppose, répondit-il sobrement, trop sonné encore pour trouver une meilleure répartie. Brusquement, la raison pour laquelle il avait évité de passer la nuit avec elle jusqu'ici lui revint en tête avec une vague d'angoisse. You... don't have any questions ? Il s'était imaginé ses reproches et ses interrogations sur la lycanthropie. Murphy paraissait si calme que le sorcier était dérouté. About... Il allait préciser, surpris qu'elle ne prenne pas la parole, mais il tenta sa chance autrement. I passed out a few times, didn't I ? I don't remember everything. Was I delirious ? Peut-être n'avait-il pas parlé de sa morsure, peut-être était-ce une partie du cauchemar.
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Ven 3 Mai 2019 - 18:56
Werewolf. Fixant la cicatrice, je prends progressivement conscience de ce qu’elle représente. Werewolf. Horrifiée, je laisse glisser mon regard jusqu’au visage endormi d’Oswald. Il a l’air si paisible, comme ça. Ca tranche avec l’air totalement effrayé et paniqué qu’il avait depuis son arrivée par la cheminée. Là, il a mauvaise mine, mais au moins, il dort. Werewolf. Totalement sonnée, je fixe son visage, réalisant seulement maintenant la portée de ce mot. Werewolf. Ça résonne dans mon crâne, dans mon esprit qui essaie tant bien que mal de relier les points. Werewolf. S’il a été mordu par un loup-garou, est-ce que ça veut dire que… Werewolf. La gorge soudainement nouée, je sens les larmes monter, s’arrêter au bord de mes yeux. Werewolf. Non. S’il arrive à tenir le coup, je dois y arriver aussi. Ce n’est pas à moi que c’est arrivé. Je dois rester forte. Werewolf. Maintenant, je comprends pourquoi il ne voulait pas aller à l’hôpital. Shit ! Me redressant brusquement, je sors de ma chambre à la hâte et descends les escaliers jusqu’au salon. Le tapis, la cheminée, le fauteuil dans lequel Oz s’est laissé tomber, tout est plein de sang. Pointant ma baguette sur chaque surface ensanglantée, je fais en sorte d’effacer les traces du passage du sorcier. “Scourgify.” Personne ne doit savoir qu’il est venu ici. Enfin, personne ne doit savoir qu’il est venu ici blessé. Et que je l’ai soigné.
Le salon propre, je remonte dans ma chambre. Les quelques traces de sang qui restent sur mes draps sont effacées de la même manière que pour le tapis du salon. Mes vêtements subissent enfin le même sort. Afin d’apaiser le blessé, je décide d’éteindre les lumières, et de monter la couette sur lui, pour pas qu’il n’ait froid. Assise en tailleur sur le lit, je passe quelques minutes dans l’obscurité, à l’observer. La tentation de lui caresser les cheveux, la joue, le bras, est grande. Mais je n’ose pas, effrayée à l’idée de le réveiller, de le déranger, d’être… contaminée ? Come on Murph, you know better than this. Là, dans la nuit sombre, j’ai l’impression d’avoir oublié tout ce que j’ai appris. What do I really know about werewolves, anyway ? Et brusquement, je me rappelle des dizaines de livres scolaires que j’ai gardés de mes études à Hungcalf. Lumos. Essayant de faire le moins de bruit possible, me voilà à fouiller dans mes bouquins, à la recherche de ceux parlant de lycanthropie. Est-ce que c’était dans le cours de soins aux créatures magiques ou celui de médicomagie qu’on en a parlé ? Dans le doute, je prends tous les livres qui ont l’air utiles. De retour sur le lit, je commence mes recherches, tournant les pages le plus silencieusement possible, le regard avide de réponses. De temps à autre, je glisse un regard vers mon petit ami. Parfois, il est parcouru de spasmes, ou juste agité. Dans une grimace, je me rappelle qu’il a bu une bonne portion de Poussos. Pour en avoir consommé durant ma convalescence en janvier, je me souviens de la douleur et de l’inconfort. C’est pour cela que je lui ai donné une potion de sommeil, pour éviter les réveils douloureux.
Concentrée dans mes recherches, je ne vois pas le temps passer. Une heure, peut-être plus. J’ai devant moi trois livres ouverts simultanément : le premier est l’atlas des maladies magiques, ouvert au chapitre de la lycanthropie, le deuxième est le manuel extrêmement avancé de potions ouvert à la page de la potion tue-loup, et enfin le troisième est le glossaire de botanique ouvert sur une image de l’aconit tue-loup. Les yeux qui commencent à tirer, le mal de tête qui se fait sentir. Brusquement, je sens le sorcier qui s’agite à côté de moi. Doucement, je viens m’allonger à côté de lui, sous les draps, caressant ses cheveux, n’osant rien dire, pas même murmurer, chuchoter, pour ne pas le réveiller. Fatigue. Les muscles qui veulent se reposer. Les yeux qui se ferment. Les caresses qui se font plus lentes. Je plonge dans un sommeil léger, blottie contre Oz, les livres toujours ouverts sur le lit, ma baguette posée négligemment sur les pages.
Je suis tirée du sommeil par une sensation sur mes cheveux. Frissonnant, j’ouvre péniblement les yeux, les premiers rayons de l’aube attaquant ma rétine. Progressivement, je découvre le corps d’Oz contre le mien. “Hi.” Levant la tête pour l’observer, je croise son regard. “Hey.” C’est doux, c’est tendre, c’est naturel. Les souvenirs d’hier soir me reviennent en tête. Froncement de sourcils inquiet. “How are you feeling ?” Progressivement, je m’étire, libérant peu à peu mes muscles de la torpeur du sommeil. “Like a charm. You did wonderful, Smurf.” Un vent de fierté souffle dans mon esprit, alors que je me redresse sur un coude. “I did my job.” Modestie naturelle, je n’ai surtout pas envie de revenir sur la panique et la peur qui m’ont pris aux tripes tout le long des soins que je lui procurais, qui faisaient trembler mes doigts à chaque pose de bandage. Préférant changer de sujet, choisissant la porte de sortie facile de la plaisanterie, je reprends, un sourire aux lèvres. “That's not how I pictured our first night together.” L’air amusé sur son visage me rassure instantanément. “I suppose.” J’ai l’impression que nos rôles sont inversés, c’est étrange. Murphy qui plaisante et Oz qui ne renchérit pas.
“You... don't have any questions ? About...” Brusquement, je n’ai plus envie de plaisanter. Le poids des révélations d’hier soir me semble soudainement peser bien trop lourd sur mes épaules. Silencieuse, le sourire évanoui, je détourne le regard. Finalement, c’est le sorcier qui change de sujet. “I passed out a few times, didn't I ? I don't remember everything. Was I delirious ?” Haussant les épaules, je décide d’inspecter les plaies, sous les bandages, démarrant par celle dans le cou d’Oswald. “You were scared. You passed out a lot. You didn’t talk much.” Le regard planté sur la cicatrice, la tête du brun tournée vers le mur, je remarque qu’il s’est soigné beaucoup plus vite que prévu. But it’s “normal”, isn’t it ? “You don’t need essence of dittany, you healed on your own.” Marmonnant dans ma barbe, je lâche son cou, le regard glissant sur son torse, remontant malgré moi vers l’épaule. “You did tell me about this.” Du regard, je désigne la cicatrice imposante. M’asseyant à côté de lui, je le regarde avec un air mi-triste, mi-inquiet. “Do you want to talk about it ?” Même si j’aimerais en savoir plus sur ce qui s’est passé, au final c’est son histoire, sa décision. Je n’ai pas besoin de jouer à la curieuse pour l’aider du mieux que je peux. Les yeux glissant sur les oiseaux ayant pris leur envol sur mes murs, j’ai du mal à cacher la pointe de déception dans ma voix. “Were you gonna tell me ?” Malgré moi, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur cette révélation, certainement imprévue. Partagée entre la déception de n’être au courant que maintenant et la honte de ressentir cette déception, alors qu’il était probablement terrifié à l’idée de me parler de cette morsure, je pose le regard sur mes livres. “You know me, I have a lot of questions. I made some research. I can try to help, if you want ?” Anxieuse de la réponse, je plonge mon regard incertain dans le sien. Et s’il décidait de rejeter mon aide ? Je ne suis pas sûre de pouvoir l’accepter.
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Sam 4 Mai 2019 - 11:41
Il s'était attendu à des cris. Des reproches, de la peur, de la déception. Il s'était imaginé le regard perdu de Murphy qui ne le connaissait plus, l'impossibilité de la calmer. L'implacable évidence qu'une médicomage aussi pure et parfaite n'avait rien à faire avec un lycan baron d'un empire illégal des bas-fonds d'Inverness. Le retour du cauchemar d'Oswald, quand il était persuadé de ne pas être assez bien pour celle qu'il aimait. Il savait pertinemment que s'il voulait avoir une chance de s'engager réellement avec Murphy il lui faudrait dire la vérité sur sa nature, tout en étant convaincu que cette révélation achèverait de les séparer. Le calme et le silence du réveil déroutaient totalement le sorcier. Comment pouvait-elle être aussi douce ? Peut-être n'avait-il rien dit ? Il avait du mal à séparer ses souvenirs de la veille des délires de son esprit endormi. Il espérait fébrilement s'en sortir ainsi, même si la discussion fatale devrait finir par arriver. Mais ce matin, il aurait aimé profiter encore de la quiétude pour caresser les cheveux de la sorcière allongée contre lui. Just one more time ?
Consciencieuse, Murphy se redressa un peu pour inspecter ses bandages. You were scared. You passed out a lot. You didn’t talk much. La voix un peu serrée par la position du cou, tourné pour qu'elle puisse voir la plaie, et par l'amertume encore présente, Oz essaya de plaisanter. Must have been nice, for a change. La sorcière, concentrée, marmonna. You don’t need essence of dittany, you healed on your own. L'Anglais avala difficilement sa salive. C'était un symptôme de la lycanthropie, un des rares qu'il trouvait utiles. Quand la sorcière replaça le bandage, elle désigna l'épaule mordue d'un regard. You did tell me about this. Le temps s'arrêta. Oswald eut froid, brusquement. Lèvres entrouvertes, il tourna un regard suspicieux, presque craintif, sur la rouquine. Please, no. Swear I didn't do that. Murphy s'assit et son regard prit une expression inquiète qui fendit le coeur du sorcier. Do you want to talk about it ? Oz ne put contrôler la dureté amère de son regard ni de sa voix. Have no choice, do I ? Il n'avait pas envie d'en parler, il n'avait pas envie d'y penser, il n'avait pas envie que ça existe.
Visiblement déçue, la sorcière posa la question qu'il avait déjà entendue mille fois dans son esprit quand il imaginait la scène. Were you gonna tell me ? Il n'eut pas le temps de formuler une réponse, persuadé qu'aucune ne serait bonne. You know me, I have a lot of questions. I made some research. I can try to help, if you want ? Confus par sa réaction, submergé par la rancoeur, le sorcier fronça les sourcils. When did you... ? Ce fut là qu'il remarqua les livres ouverts sur le lit. Le premier réflexe de Murphy en découvrant son état avait été de lire sur le sujet. C'était si typique et raisonnable de sa part que ça rendait la situation encore pire. Help with what ? It's not curable. Sa sollicitude le blessait. Elle voulait tout arranger, alors que rien ne s'arrangerait. I'm a w... I'm a monster. Il pouvait dire un mot, pas l'autre.
La gorge serrée par la haine qu'il se portait, par le terrible poids du regret, Oz s'assit à son tour, ignorant la douleur légère de certaines articulations. Son visage était fermé, son regard dur, pour essayer de ne pas pleurer. I wanted to tell you, I just never figured out when. A quel moment pouvait-il risquer de la perdre ? Après l'avoir trouvée à l'hôpital ? Après avoir accepté de revenir dans sa vie ? Après l'avoir embrassée ? I just knew I didn't want to go on further without telling you. Devenir intime avec elle tout en lui cachant qui il était en profondeur, en mentant sur la nature de ce corps qu'elle découvrirait, c'était impensable. It's a huge secret, Murphy. No one can know. I never told anyone. Ses yeux bleu acier étaient à la fois suppliants et menaçants. Il éluda volontairement Lubia et le sorcier qui l'avait aidé juste après sa morsure, des accidents inévitables. Le secret devait rester enterré, sous peine de tout perdre.
Consciencieuse, Murphy se redressa un peu pour inspecter ses bandages. You were scared. You passed out a lot. You didn’t talk much. La voix un peu serrée par la position du cou, tourné pour qu'elle puisse voir la plaie, et par l'amertume encore présente, Oz essaya de plaisanter. Must have been nice, for a change. La sorcière, concentrée, marmonna. You don’t need essence of dittany, you healed on your own. L'Anglais avala difficilement sa salive. C'était un symptôme de la lycanthropie, un des rares qu'il trouvait utiles. Quand la sorcière replaça le bandage, elle désigna l'épaule mordue d'un regard. You did tell me about this. Le temps s'arrêta. Oswald eut froid, brusquement. Lèvres entrouvertes, il tourna un regard suspicieux, presque craintif, sur la rouquine. Please, no. Swear I didn't do that. Murphy s'assit et son regard prit une expression inquiète qui fendit le coeur du sorcier. Do you want to talk about it ? Oz ne put contrôler la dureté amère de son regard ni de sa voix. Have no choice, do I ? Il n'avait pas envie d'en parler, il n'avait pas envie d'y penser, il n'avait pas envie que ça existe.
Visiblement déçue, la sorcière posa la question qu'il avait déjà entendue mille fois dans son esprit quand il imaginait la scène. Were you gonna tell me ? Il n'eut pas le temps de formuler une réponse, persuadé qu'aucune ne serait bonne. You know me, I have a lot of questions. I made some research. I can try to help, if you want ? Confus par sa réaction, submergé par la rancoeur, le sorcier fronça les sourcils. When did you... ? Ce fut là qu'il remarqua les livres ouverts sur le lit. Le premier réflexe de Murphy en découvrant son état avait été de lire sur le sujet. C'était si typique et raisonnable de sa part que ça rendait la situation encore pire. Help with what ? It's not curable. Sa sollicitude le blessait. Elle voulait tout arranger, alors que rien ne s'arrangerait. I'm a w... I'm a monster. Il pouvait dire un mot, pas l'autre.
La gorge serrée par la haine qu'il se portait, par le terrible poids du regret, Oz s'assit à son tour, ignorant la douleur légère de certaines articulations. Son visage était fermé, son regard dur, pour essayer de ne pas pleurer. I wanted to tell you, I just never figured out when. A quel moment pouvait-il risquer de la perdre ? Après l'avoir trouvée à l'hôpital ? Après avoir accepté de revenir dans sa vie ? Après l'avoir embrassée ? I just knew I didn't want to go on further without telling you. Devenir intime avec elle tout en lui cachant qui il était en profondeur, en mentant sur la nature de ce corps qu'elle découvrirait, c'était impensable. It's a huge secret, Murphy. No one can know. I never told anyone. Ses yeux bleu acier étaient à la fois suppliants et menaçants. Il éluda volontairement Lubia et le sorcier qui l'avait aidé juste après sa morsure, des accidents inévitables. Le secret devait rester enterré, sous peine de tout perdre.
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Sam 4 Mai 2019 - 17:53
L’amertume dans le regard d’Oz me fend le coeur. J’ai l’impression d’avoir fait une bêtise. J’aurais dû ne rien dire ? Faire comme si de rien n’était, agir comme si le monde ne s’était pas effondré autour de nous ? Me mordant l’intérieur de la joue, j’encaisse le ton, la mauvaise humeur du sorcier, sans vraiment savoir contre qui elle est dirigée. Maintenant que le sujet est sur le tapis, je n’ai pas vraiment le choix. Un peu naïve, j’avoue avoir fait des recherches sur le sujet, je lui propose de l’aider. “When did you... ?” Comme une enfant effrayée de se faire gronder, je tente de m’expliquer, ma voix devenant murmure. “When you were sleeping.” Grands yeux fixés sur le visage du sorcier, guettant chaque changement d’expression, attendant que le couperet tombe. “Help with what ? It's not curable.” Et voilà. Sentant le découragement pointer son nez, la fatigue de cette nuit très courte aidant, je ferme les yeux, comme si j’avais reçu une claque. Oz s’est enfermé dans sa maladie et m’a claqué la porte au nez. “I'm a w... I'm a monster.” Les yeux baissés sur mes mains se relèvent soudainement vers son visage. Son expression me brise le coeur et je sens mes yeux s’embrumer. Pas capable de parler à voix haute, je tente de murmurer. “No you’re not.” Effrayée, je ne crois pas qu’il m’ait entendue, occupé à s’asseoir.
“I wanted to tell you, I just never figured out when. I just knew I didn't want to go on further without telling you.” Finalement, sa langue se délie. Respirant un peu mieux du fait qu’il parle, je hoche doucement la tête. Un peu moins effrayée par l’humeur du brun, je reprends d’une voix plus forte. “I understand.” J’ai envie de le toucher, de lui serrer la main, de le prendre dans mes bras, de caresser ses cheveux, n’importe quoi qui pourrait le rassurer. Mais j’ai bien trop peur de sa réaction. “It's a huge secret, Murphy. No one can know. I never told anyone.” J’ouvre grand les yeux en découvrant le changement d’expression. Est-il en train de me menacer ? Soudainement agacée, je réplique vivement. “Of course it’s a secret. Do you really think I can’t keep it ?” C’est donc de ça qu’il a peur ? Que j’ébruite son secret, que j’aille en parler ? Peut-être qu’il pense que je ne comprends pas les conséquences si quelqu’un venait à apprendre sa lycanthropie ? “That’s literally what I do everyday. Ever heard of doctor-patient confidentiality ?” Mon accès de colère retombant immédiatement, je passe une main sur mon visage, sentant la fatigue me gagner. Je n’ai pas vraiment eu le temps, ni l’idée, de me laver les mains ni le visage. Le sang séché sera difficile à nettoyer. Je reprends un peu plus doucement. “No one knows you’re here. I cleaned everything. Every room in the house is soundproof. Nobody can hear us.” J’espère que ce sera suffisant pour convaincre Oswald. Je n’arrive toujours pas à croire qu’il ne me fasse pas confiance pour garder un secret aussi important.
Du regard, je cherche un signe d’amélioration chez lui. Une ouverture. “I know it’s not curable.” Soupir qui m’échappe. “But there are ways to make it easier.” Tentativement, j’approche ma main de la sienne. Un geste qui m’assure qu’il accepte l’aide que je peux lui donner, c’est tout ce que je demande. “It’s you and me. It’s always been you and me. Oz and Smurf. Right ? Since the start.” Attrapant enfin ses doigts, j’exerce une petite pression. “Please don’t leave me out of this.” Regard implorant. J’ai l’impression de revenir à cette nuit d’été en 2012, où je croyais que le monde autour de moi s’effondrait, alors qu’il me rejettait après notre premier baiser. Les circonstances sont plus graves, mais le sentiment reste le même : il s’éloigne de moi petit à petit, et je ne supporterais pas qu’il m’abandonne une deuxième fois. Les yeux qui s’embrument, je m’accroche à ses doigts comme s’il menaçait de s’enfuir. “I made a plan and everything. Please, I just got you back, I won’t let you leave me again.” J’en suis à négocier, je crois que j’ai atteint le niveau le plus bas du désespoir.
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Dim 5 Mai 2019 - 8:18
L'Amérique l'avait changé. C'était ce qu'il admettait souvent, quand il parlait de ce séjour outre-Atlantique. Il ne précisait jamais en quoi, mais clairement Oswald Burgess n'était plus le même qu'avant son départ. De gamin insouciant persuadé d'être un conquérant, il était rentré adulte, vieilli, aigri, amer. La vie lui avait appris l'humilité d'une cruelle façon. Ses rêves de gloire envolés, l'estime de lui-même déchirée, il avait pris un air sombre au fond de ses yeux qui n'existait pas auparavant. Il s'était endurci, ça oui, il avait mûri. Mais au prix d'une douleur atroce tous les mois, et du poids d'un secret inavouable. Quand il se regardait dans le miroir, Oz ne voyait plus un homme. Il savait qu'il était une abomination, cachée dans le corps d'un ancien héros. Il se trouva que la plupart des gens qui gravitaient autour de lui après son retour ne connaissaient pas l'ancien Oswald. Seul Sasha se rendit compte du changement. Murphy commençait à l'entrevoir. Jamais il n'avait pris ce ton sec et dur pour lui parler. Parce qu'autrefois, rien n'était grave, rien n'entravait son envie de la faire rire. Une époque innocente qui avait disparue. Assis au bord du lit comme au bord du précipice dans lequel la révélation inévitable allait le faire basculer, Oz tentait de répondre à la question préférée de Murphy depuis son retour. I wanted to tell you, I just never figured out when. I just knew I didn't want to go on further without telling you. Maigres explications. Il n'avait pas la force d'ajouter qu'il repoussait le moment car il savait que ce serait le dernier. I understand, répondit la sorcière. Surpris, suspicieux, l'Anglais tourna le visage vers elle. Elle comprenait ? Il avait l'impression d'avoir raté quelque chose. Avait-elle bien saisi la situation ? Durci par la haine qu'il portait à sa malédiction, le coeur déjà douloureux de ce qui allait se produire, Oz ne put adoucir son expression lorsqu'il reprit la parole. It's a huge secret, Murphy. No one can know. I never told anyone. Chaque mot était appuyé, suppliant, menaçant. Comment pouvait-elle ne pas hurler en découvrant qui il était ? Of course it’s a secret, répliqua-t-elle, vexée. Do you really think I can’t keep it ? That’s literally what I do everyday. Ever heard of doctor-patient confidentiality ? Oz serra la mâchoire. Elle ne comprenait pas, non. No one knows you’re here, reprit doucement Murphy. Le sorcier fut une nouvelle fois étonné du calme de sa voix. I cleaned everything. Every room in the house is soundproof. Nobody can hear us. Même si elle s'éloignait du sujet de sa préoccupation, Oswald comprenait où elle voulait en venir. I know it’s not curable... But there are ways to make it easier. Soupir méprisant de l'Anglais. La potion tue-loup ? Quelle amélioration. Cela ne changerait rien à la réalité : il était un loup-garou. Pour toujours.
Brusquement, la main de Murphy approcha de la sienne. Après un réflexe de sursaut, Oz la laissa faire. Il glissa son regard dans le sien, confus, perplexe, une pointe d'émotion dans le bleu acier. It’s you and me. It’s always been you and me. Oz and Smurf. Right ? Since the start. Aussi sonné que lorsqu'elle lui avait annoncé qu'il avait parlé de sa morsure, le sorcier la dévisageait. La dureté quittait son visage tandis que les battements de son coeur s'accéléraient. She loves me. Il avait imaginé qu'elle ne comprendrait rien, qu'elle le rejetterait, qu'elle aurait peur de lui. Il s'était misérablement trompé. Please don’t leave me out of this... implora-t-elle. Les yeux aussi humides que les siens, il serra ses doigts maculés de son sang. I made a plan and everything, ajouta la rouquine au bord des larmes, comme si elle essayait d'alléger ses propos. Please, I just got you back, I won’t let you leave me again. Ils retombaient dans la même stupidité qui les avait éloignés toutes ces années. Chacun était persuadé que l'autre voulait partir, ou ne voulait pas rester. Oz prit une claque quand il le réalisa. Lui qui s'était fait et refait la scène, cette scène où elle l'abandonnait à sa lycanthropie, il s'en était convaincu, presque comme s'il voulait que ça se passe ainsi, parce qu'il pensait le mériter. Alors que Murphy craignait le contraire. Il était en train d'agir comme s'il voulait la sortir de sa vie. You're a fucking defeatist coward. Sortant brusquement de sa torpeur, l'Anglais tira la sorcière à lui pour la prendre dans ses bras. Leave you ? Il la serra fort contre lui, tremblant, une main dans ses cheveux. I'm not going anywhere. I don't wanna leave. Sa présence contre lui, contre sa peau nue et bandée, le rassura. Il ferma les yeux pour continuer de lui parler à l'oreille. This secret could ruin my life and you're the only one worth the risk. You're the only one I want to share with. You're right. It's you and me. Submergé par l'émotion, il préféra se reculer un peu pour voir son visage, qu'il prit tendrement entre ses mains. You learn I'm a wolf and you read all night to make a plan ? Petit rire nerveux, attendri, ému. C'était tellement elle, et en même temps c'était la preuve d'amour qu'il n'aurait même pas espéré. I love you, lança-t-il sans y réfléchir, le rire mêlé aux larmes, juste avant de l'embrasser.
Brusquement, la main de Murphy approcha de la sienne. Après un réflexe de sursaut, Oz la laissa faire. Il glissa son regard dans le sien, confus, perplexe, une pointe d'émotion dans le bleu acier. It’s you and me. It’s always been you and me. Oz and Smurf. Right ? Since the start. Aussi sonné que lorsqu'elle lui avait annoncé qu'il avait parlé de sa morsure, le sorcier la dévisageait. La dureté quittait son visage tandis que les battements de son coeur s'accéléraient. She loves me. Il avait imaginé qu'elle ne comprendrait rien, qu'elle le rejetterait, qu'elle aurait peur de lui. Il s'était misérablement trompé. Please don’t leave me out of this... implora-t-elle. Les yeux aussi humides que les siens, il serra ses doigts maculés de son sang. I made a plan and everything, ajouta la rouquine au bord des larmes, comme si elle essayait d'alléger ses propos. Please, I just got you back, I won’t let you leave me again. Ils retombaient dans la même stupidité qui les avait éloignés toutes ces années. Chacun était persuadé que l'autre voulait partir, ou ne voulait pas rester. Oz prit une claque quand il le réalisa. Lui qui s'était fait et refait la scène, cette scène où elle l'abandonnait à sa lycanthropie, il s'en était convaincu, presque comme s'il voulait que ça se passe ainsi, parce qu'il pensait le mériter. Alors que Murphy craignait le contraire. Il était en train d'agir comme s'il voulait la sortir de sa vie. You're a fucking defeatist coward. Sortant brusquement de sa torpeur, l'Anglais tira la sorcière à lui pour la prendre dans ses bras. Leave you ? Il la serra fort contre lui, tremblant, une main dans ses cheveux. I'm not going anywhere. I don't wanna leave. Sa présence contre lui, contre sa peau nue et bandée, le rassura. Il ferma les yeux pour continuer de lui parler à l'oreille. This secret could ruin my life and you're the only one worth the risk. You're the only one I want to share with. You're right. It's you and me. Submergé par l'émotion, il préféra se reculer un peu pour voir son visage, qu'il prit tendrement entre ses mains. You learn I'm a wolf and you read all night to make a plan ? Petit rire nerveux, attendri, ému. C'était tellement elle, et en même temps c'était la preuve d'amour qu'il n'aurait même pas espéré. I love you, lança-t-il sans y réfléchir, le rire mêlé aux larmes, juste avant de l'embrasser.
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Dim 5 Mai 2019 - 13:40
Le monde est en train de tomber en ruines autour de moi. Pour la deuxième fois, je le vois s’éloigner et je n’ai aucune idée de comment le retenir. Oswald Burgess, l’amour de ma vie, le seul qui compte, l’unique, a créé un fossé entre nous. Il s’est barricadé, enfermé dans sa haine, et rejette mes tentatives de l’apaiser. Muré dans son silence, je le sens progressivement s’éloigner de moi, alors que nous ne bougeons pas, ni l’un ni l’autre. Si les méthodes cartésiennes ne parviennent pas à le convaincre que je suis là, que je peux l’aider, qu’il peut me faire confiance, je décide de prendre le problème à l’envers. Persuadée que je peux le perdre à tout jamais après cette conversation, je traverse le gouffre qu’il a creusé en tentant de lui prendre la main. Suppliante, je sors tout ce qui me passe par la tête, espérant de tout mon être qu’une de ces paroles finira par le convaincre de rester. Parce que j’ai besoin de lui. Autant qu’il a besoin de moi. Je ne peux décemment pas le laisser partir, supporter tout seul cette maladie sans moi. “It’s always been you and me.” “Please don’t leave me out of this.” “I made a plan.” “Please.” Tant de tentatives de négociations, les yeux pleins de larmes suppliant les siens. Progressivement, je vois son expression changer, passer de la haine à l’émotion, la tristesse, mais je ne sais toujours pas s’il va s’enfuir et ne jamais revenir. Ses doigts dans les miens, accrochée pour ne pas qu’il parte, je tente le tout pour le tout. “I just got you back, I won’t let you leave me again.” Les secondes passent, suspendue à ses yeux, dans l’attente fébrile de sa décision. J’ai tout mis. J’ai tout dit. J’aurais pu lui exposer mon plan, parler de ce que j’ai lu, mais à quoi bon, s’il décide de partir ? Alors j’attends, mon coeur se préparant à être brisé en mille morceaux. Et cette fois, je ne m’en remettrai pas.
Soudainement, je me retrouve contre lui. Inspiration brusque de surprise lorsqu’il me tire vers lui, je sens finalement sa main dans mes cheveux. Passant mes bras dans son dos, je le serre très fort, malgré les blessures. Est-ce un câlin d’adieu ? A cette pensée, je ne peux empêcher une larme de s’échapper. “Leave you ? I'm not going anywhere. I don't wanna leave.” Soudainement soulagée, je laisse échapper un sanglot, mon visage dans son cou. Il ne part pas. Il ne part pas. “This secret could ruin my life and you're the only one worth the risk. You're the only one I want to share with. You're right. It's you and me.” Il ne part pas. Mon coeur menaçant d’exploser tellement il bat fort dans ma poitrine, je le laisse s’éloigner un peu, les yeux brillants de larmes, reconnaissants, plongés dans les siens. “You learn I'm a wolf and you read all night to make a plan ?” Son rire vaut tout l’or du monde. Ce sourire et ce regard, plein d’amour. Je ne peux pas vivre sans. “I love you.” Les yeux qui s’arrondissent, tout comme mes lèvres. Je n’ai cependant pas le temps de réagir -ni d’intégrer complètement le sens de ces paroles- qu’il m’embrasse. Emportée par l’amour que j’éprouve pour le sorcier, et le désespoir des instants précédents, je m’accroche à lui comme si ma vie en dépendait. Les bras autour de son cou, une main empoignant ses cheveux, je lui rends son baiser au centuple, soulagée de ne pas le perdre. Il me faut du temps pour me décrocher de lui. C’est difficile, mais la petite voix de la médicomage dans ma tête se rappelle à moi. He’s injured. Le regard qui plonge dans le sien, mes mains dans sa nuque. “I love you too.” Regard plein d’amour et de tendresse alors que je viens caresser sa joue. Front contre front, je murmure, entrelaçant ses doigts aux miens. “You and me.” Enfin soulagée, je sens mon coeur reprendre un rythme normal.
Me décrochant du sorcier, je viens reprendre ma place, en tailleur sur le lit. Attrapant ma baguette, je me concentre sur les souvenirs du Grand Canyon. “Expecto Patronum.” A ma grande surprise, ce n’est pas mon corbeau habituel qui sort de ma baguette, mais une créature à quatre pattes, ressemblant à un gros chien. A wolf. Les yeux ronds, je me tourne lentement vers Oz, la peur au fond des pupilles. Je viens de le retrouver et je fais une bêtise. “I just called in sick for work… I don’t know why my Patronus changed.” C’est une chose sur laquelle je vais devoir me renseigner. Embarrassée à l’idée d’avoir peut-être brisé le secret, je tente de me rattraper. “I… I’m sure they won’t notice, human resources don’t really know me…” Ma voix est tremblante, incertaine, comme une petite fille qui essaie de s’expliquer pour atténuer la sanction. “I’ll stop using it. I’ll use owls instead.” Hochant la tête vigoureusement, je passe une main dans mes cheveux, me rappelant mentalement d’aller acheter une chouette. Relevant les yeux vers Oswald d’un air penaud, je grimace. “That wasn’t part of my plan. I’m sorry.” Stressée, je me mords une lèvre. “I wanted to spend the day with you, to deal with… these.” De la main, je désigne ses bandages, qu’il faudra bien que j’enlève un jour. “And this.” Me retournant vers les livres, j’attrape celui de potion, toujours à la page intitulée Wolfsbane Potion. "Do you want to know my plan ?"
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Mer 8 Mai 2019 - 21:02
Etait-ce une véritable déclaration, ou un "je t'aime" lancé sans réfléchir, dans l'élan de joie et d'émotion causé par la fatigue nerveuse ? Peu importait, au fond. Le sentiment était réel. Et désormais, il n'y aurait pas de mauvais moment ou de mauvaise manière de l'exprimer. Emporté par le baiser que lui rendait passionnément la sorcière, Oz n'écouta les petites piques de douleur qui subissaient leur étreinte amoureuse. Il avait vécu bien pire. Quelques souffrances mineures contre un baiser sincère, le choix était immédiat. L'échange rompu en douceur, ils respirèrent, front contre front, le regard embué de tendresse. I love you too. You and me. Son murmure, ses doigts qui glissaient entre les siens, ses yeux et son visage magnifiques, tout plongeait l'Anglais dans une torpeur délicieuse. Il en oubliait presque la situation, le secret, les peurs qui les menaçaient sans cesse. Il était juste bien, là, à sa place, et il pourrait l'embrasser des heures, et ne jamais quitter sa chambre. Heureusement, Murphy avait un peu plus de raison que lui et elle finit par se ressaisir.
Tandis qu'Oswald remettait les jambes sur le matelas, le dos calé par la tête de lit, elle invoqua son patronus : un loup argenté jaillit de sa baguette. Les sourcils arqués, Oswald sentit son corps se raidir. That's a... weird bird. La sorcière se tourna vers lui, effrayée. I just called in sick for work… I don’t know why my Patronus changed. I… I’m sure they won’t notice, human resources don’t really know me… Concentré sur cette surprise qui n'était pas du tout à son goût, le sorcier ne s'arrêta pas au ton tremblant et coupable de la rouquine. Your patronus changed... because of me ? L'idée lui paraissait absurde, mais le loup ne pouvait pas être apparu au hasard. How is that possible ? Il ne lui faisait pas de reproches, non, mais la notion de sa malédiction influençant un patronus le dérangeait beaucoup. Murphy ne savait plus où se mettre. Envolée l'assurance de la médicomage. I’ll stop using it. I’ll use owls instead, proposa-t-elle en hochant la tête comme une enfant. Yeah, okay... maugréa Oz, incertain de la solution. Elle ne pourra pas toujours se passer de son patronus. Il leur faudrait déterminer pourquoi il avait changé, si c'était permanent et si c'était un réel danger. Mais ce n'était pas forcément le plus urgent. That wasn’t part of my plan. I’m sorry, reprit la jeune femme, stressée. I wanted to spend the day with you, to deal with… these.
L'ours bourru sorti un peu de sa mauvaise humeur, contrarié par la vision de Murphy qui se mordait la lèvre de nervosité. That's okay, it's... It's no big deal Smurf. Il posa sa main sur elle pour la rassurer d'un contact. And this, poursuivit-elle en désignant les livres. Elle avait raison, ils avaient d'autresloups chats à fouetter avant de s'inquiéter du patronus. Do you want to know my plan ? Oz sonda son regard un instant. Il avait du mal à croire que tout était réel. Jamais il n'aurait imaginé que la révélation de son secret conduirait à cette scène. Toujours abasourdi de la preuve d'amour -ou d'inconscience- que faisait la sorcière, il acquiesça. I'm vaguely afraid, but go for it. Avec une petite grimace d'inconfort, il se rapprocha d'elle pour l'écouter, au cas où il faudrait jeter un oeil au livre en même temps. Feels like highschool, remarqua l'Anglais. Il avait l'impression de revivre ces moments où elle s'évertuait à le faire réviser alors que lui ne pensait qu'à s'amuser. Attendri, il glissa une main dans ses cheveux pour replacer une mèche derrière son oreille. Except now I don't have to deny how I feel about her. Quand il sentit l'envie de l'embrasser revenir et son regard devenir plus séducteur, il se mit une petite tape mentale à l'arrière du crâne. Focus, you dog. I'm listening, Fraser.
Tandis qu'Oswald remettait les jambes sur le matelas, le dos calé par la tête de lit, elle invoqua son patronus : un loup argenté jaillit de sa baguette. Les sourcils arqués, Oswald sentit son corps se raidir. That's a... weird bird. La sorcière se tourna vers lui, effrayée. I just called in sick for work… I don’t know why my Patronus changed. I… I’m sure they won’t notice, human resources don’t really know me… Concentré sur cette surprise qui n'était pas du tout à son goût, le sorcier ne s'arrêta pas au ton tremblant et coupable de la rouquine. Your patronus changed... because of me ? L'idée lui paraissait absurde, mais le loup ne pouvait pas être apparu au hasard. How is that possible ? Il ne lui faisait pas de reproches, non, mais la notion de sa malédiction influençant un patronus le dérangeait beaucoup. Murphy ne savait plus où se mettre. Envolée l'assurance de la médicomage. I’ll stop using it. I’ll use owls instead, proposa-t-elle en hochant la tête comme une enfant. Yeah, okay... maugréa Oz, incertain de la solution. Elle ne pourra pas toujours se passer de son patronus. Il leur faudrait déterminer pourquoi il avait changé, si c'était permanent et si c'était un réel danger. Mais ce n'était pas forcément le plus urgent. That wasn’t part of my plan. I’m sorry, reprit la jeune femme, stressée. I wanted to spend the day with you, to deal with… these.
L'ours bourru sorti un peu de sa mauvaise humeur, contrarié par la vision de Murphy qui se mordait la lèvre de nervosité. That's okay, it's... It's no big deal Smurf. Il posa sa main sur elle pour la rassurer d'un contact. And this, poursuivit-elle en désignant les livres. Elle avait raison, ils avaient d'autres
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Ven 10 Mai 2019 - 17:16
Un patronus qui change de forme, c’est la première fois que j’en entends parler. Bien entendu, si j’avais suivi des cours de défense contre les forces du mal à un niveau plus poussé, peut-être que je l’aurais su. Mais en même temps, Oz a suivi ces cours jusqu’en sixième année, je l’ai aidé à réviser, et je ne crois pas me souvenir d’une explication sur le changement de forme de patronus. Nerveuse à l’idée d’avoir peut-être fait une bêtise, face au regard contrarié d’Oz, je me confonds en excuses et en mordillements de lèvres. “That's okay, it's... It's no big deal Smurf.” La main qu’il pose sur la mienne me rassure instantanément et je respire un peu mieux. “Do you want to know my plan ?” Aller droit au but, ça a toujours été ma manière de fonctionner avec lui. Pas avec les autres. Les autres ont le droit à des minutes de cafouillages et baffouillements, pendant que je tourne autour du pot. Avec l’Anglais cependant, je suis une reine pour mettre les pieds dans le plat. “I'm vaguely afraid, but go for it.” Tandis qu’il se rapproche de moi pour mieux observer les livres, je rapproche le grimoire de potions pour le mettre entre nous deux. “Okay. So, I haven’t had...” Mais je n’ai pas le temps de dire une phrase qu’Oswald me coupe la parole. “Feels like highschool.” La sensation de sa main dans mes cheveux provoque mille frissons dans ma nuque et me fait brusquement rougir. Quittant le manuel des yeux un instant, je croise le regard du sorcier. “Yeah, it does...” Les souvenirs des sessions révisions où je faisais de mon mieux pour le faire travailler se rappellent à moi, et je me perds un instant dans ses yeux bleus.
“I'm listening, Fraser.” Cette fois-ci, c’est lui qui se reprend en premier. Me redressant vivement, je repose le regard sur le livre de potions. “Hm. Right. So. As I was saying, I put it together last night, I haven’t had much sleep. It may seem crazy, but bear with me.” De nouveau sérieuse, je tente d’avoir l’air la moins folle possible. “We buy a house.” Je ne suis pas vraiment inquiète de la réaction d’Oswald. Après tout, c’est la suite logique, non ? Même si nous n’avons pas fait la plupart des choses que font normalement deux personnes en couple. Ca peut sembler précipité, mais c’est parfaitement logique, compte tenu du secret à garder. “In the garden, we plant wolfsbane, moonseed, dittany, valerian, every plant we need to make this potion.” Mon doigt glisse sur la page alors que je lis les ingrédients à voix haute. “Every one of them can be bought in muggle stores. For them, wolfsbane is just a toxic plant, with pretty flowers. I thought we could do that instead of buying all those plants at the apothecary. That way it’s less suspicious. And cheaper.” J’ai vraiment pensé à tout. Enfin, je crois. “I’ll brew the wolfsbane potion every month. I don’t know if you know about it or if you already take it regularly, but I hope that if you do, you’re not the one brewing it. It could kill you, if not done properly. And you suck at potions.” Malgré la gravité de sa situation, je suis obligée de lui lancer cette pique, un grand sourire aux lèvres. “The only ingredient I don’t know how to get is powdered silver… It’s quite expensive and I don’t really know where to buy it.” Songeuse, je réfléchis quelques instants. Nous trouverons bien un moyen de nous procurer cet ingrédient. “First, I’ll try the basic recipe, it’ll maybe take a few months to find the correct one. Then I can add valerian or hawthorn, to help you sleep. And in a few months I could try to mix it with something to help the pain.” Soucieuse, je pose une main sur la sienne. J’ai lu que c’était très douloureux. Le corps se transforme sous la contrainte, pour passer d’humain à loup. Contrairement aux animagus, qui ont fait le choix de se transformer, la lycanthropie est une maladie, et les lycans n’ont aucune emprise sur celle-ci. Ma voix se fait un peu plus douce alors que je serre ses doigts avec les miens. “We can have a nice place, I think. I’ll have a potions room, and you can have a space only for you.” Je ne sais pas trop si je dois aborder le sujet ou s’il m’en parlera de lui même avec le temps. J’ai beaucoup de questions, mais je n’ose pas les poser. Pour l’avoir déjà vu torse nu depuis nos années à Poudlard, je suis certaine qu’il n’avait pas cette cicatrice avant de partir en Amérique. Je ne pense pas qu’il veuille me raconter l’histoire de sa morsure. Mais j’aimerais savoir comment il supporte sa condition, ce qu’il fait lors des pleines lunes. Naïvement, je me dis que j’aimerais le soutenir dans cette épreuve, chaque mois, mais je ne pense pas qu’il accepterait.
Changeant de sujet, je reprends avec une voix plus dynamique. “So, that’s for the whole wolfsbane side of things. Now, I didn’t know owning a bar could be so… Hectic.” Un regard appuyé sur ses bandages suffira à me faire comprendre. “If you expect me to fix you every time, I’ll need access to the Devil’s Snare.” Mon ton est sérieux, mon visage aussi. Pas question qu’il me laisse en dehors de cet aspect-là de sa vie. “I know you don’t want me there but my sheets have seen too much blood already. I want a full access, no password. And I don’t want your little doorman blocking my way next time.” Le souvenir du gamin m’interdisant l’accès au Filet du Diable me reste en travers de la gorge. Je ne suis jamais du genre à m’imposer, même si j’ai tenté de le menacer, sans résultat. J’ai même failli me faire insulter. Cela ne doit plus jamais arriver.
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Dim 12 Mai 2019 - 11:04
Feels like highschool. Les souvenirs se superposaient, chargés d'émotions. Leur relation d'autrefois était loin, et pourtant si proche. Fallait-il s'y replonger avec nostalgie pour sublimer ces moments de complicité en prenant possession des sentiments avoués entre eux ? Fallait-il tourner la page pour construire le lien actuel, le réel, l'adulte, celui rouillé par des années de silence et d'abandon ? Oswald avait souvent envie de tout oublier, le temps passé, les doutes, la lycanthropie, les blessures, et de s'enfuir avec elle dans un rêve où rien n'aurait changé, et où il pourrait simplement l'aimer sans limites. Mais il n'avait plus assez d'insouciance dans le coeur pour fermer les yeux ainsi. L'amertume et le pessimisme prenaient plus de place désormais. I'm listening, Fraser. Il choisit la réalité, et le plan. Murphy se redressa et reprit sa concentration. Hm. Right. So. As I was saying, I put it together last night, I haven’t had much sleep. It may seem crazy, but bear with me. Elle prit son air le plus sérieux pour annoncer la suite. We buy a house. Les yeux plantés dans les siens, Oz se contenta de répéter lentement sa phrase, comme s'il voulait l'énoncer à son tour pour voir si la jeune femme trouvait vraiment que c'était une bonne idée. We... buy a house. Il trouvait l'entrée en matière complètement folle, mais ce qui le rendait encore plus perplexe c'était l'aplomb de la sorcière. D'ordinaire, c'était elle la plus raisonnable des deux, non ? Concentrée sur le livre, elle continua. In the garden, we plant wolfsbane, moonseed, dittany, valerian, every plant we need to make this potion. Every one of them can be bought in muggle stores. For them, wolfsbane is just a toxic plant, with pretty flowers. I thought we could do that instead of buying all those plants at the apothecary. That way it’s less suspicious. And cheaper. Elle s'était vraiment renseignée. Un peu admiratif - lui qui avait vécu et travaillé avec des moldus n'avait jamais pensé à voir s'ils vendaient ces plantes, Oz restait tout de même inquiet de l'engagement dans lequel se lançait la rouquine.
I’ll brew the wolfsbane potion every month. I don’t know if you know about it or if you already take it regularly, but I hope that if you do, you’re not the one brewing it. It could kill you, if not done properly. And you suck at potions. Un peu surpris par la pique qu'elle lui lançait, il se redressa, les sourcils haussés. I... deserve that, admit-il avec un petit sourire, but see : not dead already. Il écarta les mains dans un geste pour se désigner, ce qui était ironique vu ses blessures de la veille, mais il avait appris à préparer sa potion, trop méfiant pour la faire faire à qui que ce soit d'autre. The only ingredient I don’t know how to get is powdered silver… It’s quite expensive and I don’t really know where to buy it. Après un regard sur son visage songeur, l'Anglais fit une moue. I have some. I know where to get it. It's not a problem. Elle pensait aux moldus, lui avait ses réseaux. C'était parfois un peu compliqué de trouver de nouveaux revendeurs, mais depuis son retour à Inverness Oswald avait rodé sa routine d'achat. First, I’ll try the basic recipe, it’ll maybe take a few months to find the correct one. Then I can add valerian or hawthorn, to help you sleep. And in a few months I could try to mix it with something to help the pain. Elle posa sa main sur la sienne à cet instant, et il frémit en comprenant qu'elle s'inquiétait de sa douleur mensuelle. Il n'avait aucune envie qu'elle pense à ça, qu'elle s'imagine la transformation.
Embarrassé, contrarié, Oz détourna le regard. Murph... soupira-t-il. Son plan semblait réfléchi, mais n'était-ce pas un peu précipité ? Comment pouvait-elle se montrer aussi enthousiaste ? Toute cette conversation mettait le sorcier mal à l'aise. Il n'avait pas pensé à ce qu'ils devraient faire si Murphy acceptait sa malédiction. Il s'était habitué à la solitude. We can have a nice place, I think, insista doucement la jeune femme en serrant ses doigts. I’ll have a potions room, and you can have a space only for you. C'était si joliment dit que le sorcier se sentit nauséeux. Heureusement, la rouquine reprit une voix normale. So, that’s for the whole wolfsbane side of things. Now, I didn’t know owning a bar could be so… Hectic. Elle jeta un regard appuyé aux bandages. Oz tenta une moue d'enfant pris sur le fait, en levant les yeux au ciel. It's not just a bar, répondit-il doucement, conscient qu'elle s'en doutait déjà. If you expect me to fix you every time, I’ll need access to the Devil’s Snare. I know you don’t want me there but my sheets have seen too much blood already. I want a full access, no password. And I don’t want your little doorman blocking my way next time. Soupir de l'Anglais, vite effacé d'un sourire. Il savait que cette discussion arriverait - et il se sentait davantage prêt à y participer. He just did his job, reprit-il concernant Tiki, avec un ton indulgent. Le gamin aurait eu de gros ennuis s'il avait laissé entrer qui que ce soit sans mot de passe.
Conscient que la sorcière attendait qu'il revienne sur sa proposition de maison et de jardinage pour la potion, il fit l'effort de lui prendre la main à son tour. You gave all this a lot of thinking, I'm impressed. And honored you're not running away. I know you wanna help. I'm grateful for that. Les yeux dans les siens, il appuyait sur les mots pour s'assurer qu'elle les entende. Le "mais" n'allait pas tarder à arriver. L'Anglais se passa les mains sur le visage, évitant la plaie du cou. I don't know, it's... a lot. Comment lui dire sans la blesser ? Oz préféra revenir sur un sujet plus facile pour lui. I don't want you at the Devil's Snare because it's not a good place. As you saw last night, my job isn't pretty. This, il désigna les bandages qui le couvraient, is a part of my job. I don't get hurt that bad every time, it's the first time I really need a doctor actually, but my night life is dark and dangerous. Il était très sérieux, calme aussi. You can't come just to say hello, or pick me up after my shift. It's not a casual place, précisa-t-il, le regard un peu inquiet. Murphy devait bien comprendre ce à quoi elle aurait droit. But in case of danger, or emergency, or if I need a mediwitch... you should be able to get in. Il aurait tellement voulu la tenir à l'écart de tout ce qui était laid et sombre dans sa vie qu'admettre cela l'agaçait, mais il savait que c'était inévitable. I won't give you the password, expliqua-t-il. It changes all the time, you'll have a special access. There's something we can do with the lock, I'll show you. Un sortilège de sang pouvait lui permettre d'ouvrir la porte à volonté, c'était ainsi que lui faisait pour déverrouiller l'entrée.
I’ll brew the wolfsbane potion every month. I don’t know if you know about it or if you already take it regularly, but I hope that if you do, you’re not the one brewing it. It could kill you, if not done properly. And you suck at potions. Un peu surpris par la pique qu'elle lui lançait, il se redressa, les sourcils haussés. I... deserve that, admit-il avec un petit sourire, but see : not dead already. Il écarta les mains dans un geste pour se désigner, ce qui était ironique vu ses blessures de la veille, mais il avait appris à préparer sa potion, trop méfiant pour la faire faire à qui que ce soit d'autre. The only ingredient I don’t know how to get is powdered silver… It’s quite expensive and I don’t really know where to buy it. Après un regard sur son visage songeur, l'Anglais fit une moue. I have some. I know where to get it. It's not a problem. Elle pensait aux moldus, lui avait ses réseaux. C'était parfois un peu compliqué de trouver de nouveaux revendeurs, mais depuis son retour à Inverness Oswald avait rodé sa routine d'achat. First, I’ll try the basic recipe, it’ll maybe take a few months to find the correct one. Then I can add valerian or hawthorn, to help you sleep. And in a few months I could try to mix it with something to help the pain. Elle posa sa main sur la sienne à cet instant, et il frémit en comprenant qu'elle s'inquiétait de sa douleur mensuelle. Il n'avait aucune envie qu'elle pense à ça, qu'elle s'imagine la transformation.
Embarrassé, contrarié, Oz détourna le regard. Murph... soupira-t-il. Son plan semblait réfléchi, mais n'était-ce pas un peu précipité ? Comment pouvait-elle se montrer aussi enthousiaste ? Toute cette conversation mettait le sorcier mal à l'aise. Il n'avait pas pensé à ce qu'ils devraient faire si Murphy acceptait sa malédiction. Il s'était habitué à la solitude. We can have a nice place, I think, insista doucement la jeune femme en serrant ses doigts. I’ll have a potions room, and you can have a space only for you. C'était si joliment dit que le sorcier se sentit nauséeux. Heureusement, la rouquine reprit une voix normale. So, that’s for the whole wolfsbane side of things. Now, I didn’t know owning a bar could be so… Hectic. Elle jeta un regard appuyé aux bandages. Oz tenta une moue d'enfant pris sur le fait, en levant les yeux au ciel. It's not just a bar, répondit-il doucement, conscient qu'elle s'en doutait déjà. If you expect me to fix you every time, I’ll need access to the Devil’s Snare. I know you don’t want me there but my sheets have seen too much blood already. I want a full access, no password. And I don’t want your little doorman blocking my way next time. Soupir de l'Anglais, vite effacé d'un sourire. Il savait que cette discussion arriverait - et il se sentait davantage prêt à y participer. He just did his job, reprit-il concernant Tiki, avec un ton indulgent. Le gamin aurait eu de gros ennuis s'il avait laissé entrer qui que ce soit sans mot de passe.
Conscient que la sorcière attendait qu'il revienne sur sa proposition de maison et de jardinage pour la potion, il fit l'effort de lui prendre la main à son tour. You gave all this a lot of thinking, I'm impressed. And honored you're not running away. I know you wanna help. I'm grateful for that. Les yeux dans les siens, il appuyait sur les mots pour s'assurer qu'elle les entende. Le "mais" n'allait pas tarder à arriver. L'Anglais se passa les mains sur le visage, évitant la plaie du cou. I don't know, it's... a lot. Comment lui dire sans la blesser ? Oz préféra revenir sur un sujet plus facile pour lui. I don't want you at the Devil's Snare because it's not a good place. As you saw last night, my job isn't pretty. This, il désigna les bandages qui le couvraient, is a part of my job. I don't get hurt that bad every time, it's the first time I really need a doctor actually, but my night life is dark and dangerous. Il était très sérieux, calme aussi. You can't come just to say hello, or pick me up after my shift. It's not a casual place, précisa-t-il, le regard un peu inquiet. Murphy devait bien comprendre ce à quoi elle aurait droit. But in case of danger, or emergency, or if I need a mediwitch... you should be able to get in. Il aurait tellement voulu la tenir à l'écart de tout ce qui était laid et sombre dans sa vie qu'admettre cela l'agaçait, mais il savait que c'était inévitable. I won't give you the password, expliqua-t-il. It changes all the time, you'll have a special access. There's something we can do with the lock, I'll show you. Un sortilège de sang pouvait lui permettre d'ouvrir la porte à volonté, c'était ainsi que lui faisait pour déverrouiller l'entrée.
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Dim 12 Mai 2019 - 22:10
La discussion du plan le rend mal à l’aise. Je le vois. Consciente que quelques minutes plus tôt, il était prêt à me rejeter totalement de sa vie, je change de sujet, préférant parler de son travail. Je sais qu’il ne veut pas que j’aie accès à son bar. Mais compte tenu des circonstances, et des révélations, je tente de négocier une nouvelle fois, admettant malgré moi que je me suis fait recaler le mois dernier. “He just did his job.” Je ne peux empêcher mes yeux de se lever au ciel. “I know.” Ca a du mal à sortir. Le ressentiment que j’ai pour le jeune vigile teinte ma voix d’amertume. La main d’Oswald vient prendre la mienne. Pleine d’espoir, je me tourne vers lui. Mais son expression m’indique clairement que le plan ne lui convient pas. Alors j’attends. “You gave all this a lot of thinking, I'm impressed. And honored you're not running away. I know you wanna help. I'm grateful for that.” Me forçant à garder mes yeux rivés dans les siens, je sonde son expression, de mauvais augure. “But…” Car il y a toujours un “mais”. On ne commence pas une phrase de cette manière s’il n’y a pas de “mais” juste après. “I don't know, it's... a lot.” Et voilà. Visiblement déçue, je détourne le regard vers mes livres. Mes livres inutiles puisque Oswald refuse ce que je lui propose. Oz qui préfère se débrouiller seul.
Il reprend, et je l’écoute d’une oreille distraite. “I don't want you at the Devil's Snare because it's not a good place. As you saw last night, my job isn't pretty. This is a part of my job.” Lorsqu’il indique ses plaies, je tourne la tête pour l’observer. “I don't get hurt that bad every time, it's the first time I really need a doctor actually, but my night life is dark and dangerous. You can't come just to say hello, or pick me up after my shift. It's not a casual place.” Incertaine de la direction dans laquelle va notre discussion, je ne sais pas trop quoi lui répondre. “... Okay.” Il n’a toujours pas répondu à ce que je lui demandais. Mais après tout, à quoi ça sert ? Il ne veut pas de mon aide. Il n’a aucune gène à refuser mon aide alors qu’il est venu de lui même, sanguinolent et m’imposant de le soigner ici, dans ma chambre. “But in case of danger, or emergency, or if I need a mediwitch... you should be able to get in. I won't give you the password. It changes all the time, you'll have a special access. There's something we can do with the lock, I'll show you.” Je devrais me sentir heureuse, non ? J’ai gagné. J’ai eu ce que je voulais. Mais je ne ressens rien d’autre que de l’amertume. La manière dont il a tourné sa phrase me reste en travers de la gorge. “Right. I’m the mediwitch.”
Doucement, j’écarte ma main de son emprise. “I’m just the mediwitch.” Fuyant son regard, je ferme les livres sur le lit et me lève pour aller les poser sur mon bureau. Mes gestes sont mécaniques, la déception ayant pris possession de tous mes muscles, me glaçant jusqu’aux os. Je reprends, incapable de cacher l’amertume dans ma voix. “So I’ll be the mediwitch.” M’approchant de lui, je commence à lui enlever méticuleusement les bandages. Certaines blessures ont mieux cicatrisé que d’autres, qui nécessitent tout de même quelques gouttes d’essence de dictame.
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Sam 8 Juin 2019 - 11:35
Le Filet du diable fut un formidable changement de sujet, et Oz se sentit presque soulagé que Murphy laisse de côté ses folles idées pour se plaindre du traitement que Tiki lui avait réservé. Le sorcier concéda qu'il serait mieux que la rouquine puisse venir le voir en cas de besoin. Précautionneux, tendu, il fit part du cheminement de sa pensée à haute voix. You gave all this a lot of thinking, I'm impressed. And honored you're not running away. I know you wanna help. I'm grateful for that. La jeune femme n'était pas dupe et elle anticipa la suite. But… ? Mal à l'aise, Oz grimaça en tentant de se passer une main dans la nuque. I don't know, it's... a lot. I don't want you at the Devil's Snare because it's not a good place. As you saw last night, my job isn't pretty. It's not a casual place. But in case of danger, or emergency, or if I need a mediwitch... you should be able to get in. There's something we can do with the lock, I'll show you. Plus il tentait de capter son regard pour la rassurer sur l'accès au bar, plus Murphy semblait absente. Elle répéta lentement ses paroles, avec une voix blanche. Right. I’m the mediwitch. I’m just the mediwitch. Les sourcils froncés, Oz la laissa retirer sa main et fermer les livres. Il comprit qu'elle était vexée, et sentit d'abord une rancoeur le saisir. Prêt à s'agacer de sa réaction, il songea qu'elle ne comprenait pas la gravité de la situation, qu'elle était inconsciente, qu'elle était naïve de croire qu'il allait sauter de joie à l'idée de l'impliquer dans son monstrueux secret.
Pourtant quand elle s'approcha à nouveau, sans le regarder, pour vérifier ses bandages, ses mots produisirent le déclic inverse. So I’ll be the mediwitch. L'Anglais vit la fin. Il était en train de la repousser par peur de la perdre, et sa pire angoisse allait se réaliser. Le déchirement de son coeur en voyant Murphy aussi tendue et déçue fut plus fort que la colère sourde du loup emprisonné. Il lui saisit les mains un peu brusquement. Stop. S'il fallait l'obliger à croiser son regard, il se plaça de manière à le faire. Stop it. Sa voix ferme trahissait son émotion, toujours latente. That's not what I meant. I'm sorry. Le bleu acier des yeux se fit suppliant. Il était épuisé, des blessures, du combat, de cette sensation d'être sur le point de la voir s'enfuir définitivement. Please don't believe any second I don't love you, or I don't wanna be with you. Ses mains relâchèrent peu à peu leur emprise pour montrer plus de douceur. You're the only thing that makes sense in my whole life. Le visage près du sien, il caressa sa joue, un peu nerveux, le regard infiniment sincère. You're the only one, Murph. Heureusement le temps et la malédiction n'avait pas anéanti toute pulsion de vie en lui. Oswald luttait de toutes ses forces pour dépasser son blocage. Il devait lui parler.
I spent so many years afraid to lose you, convinced I would lose you one day. I was sure this secret would be the end of us and I hate myself so much for what I am... Soupir. Il osa à peine jeter un regard à sa cicatrice. This changed me. Made me bitter and sad and lonely. Le jeune homme solaire, insouciant et conquérant avait été déchiré en lambeaux cette nuit-là. And if after all that you still want me, I'm the luckiest man in the world. Son sourire fut un peu doux-amer, un peu faible encore, alors le sorcier posa à nouveau ses mains sur elle, sur sa joue, au creux de sa paume. I'm sorry I'm such an ass. You're not "the mediwitch". You're Smurf. Mine. Avec tout l'espoir damné qu'elle en soit convaincue, il la dévisageait, la contemplait, amoureux de sa beauté, de la générosité inconsciente de ce qu'elle faisait pour lui. Your plan scares me because I can't stand the idea of ruining or risking your life, répondit-il enfin. Il voulait être celui qui la protégeait, celui qui la faisait rire. L'obscurité de sa vie lui semblait un poison qui souillerait l'âme pure de Murphy. Quant à l'idée de lui imposer de vivre une nuit par mois dans la même maison qu'un lycan... But it's the most brave thing anyone ever did for me, reprit-il, dissimulant son émotion derrière un sourire franc. Thank you. I'll do as you say. We'll do as you say. La peur ne s'était pas envolée. Il y allait à reculons et tous ses sens en alerte lui hurlaient de ne pas l'embarquer là-dedans. Mais il n'avait pas la force de la perdre en refusant sa plus belle preuve d'amour.
Pourtant quand elle s'approcha à nouveau, sans le regarder, pour vérifier ses bandages, ses mots produisirent le déclic inverse. So I’ll be the mediwitch. L'Anglais vit la fin. Il était en train de la repousser par peur de la perdre, et sa pire angoisse allait se réaliser. Le déchirement de son coeur en voyant Murphy aussi tendue et déçue fut plus fort que la colère sourde du loup emprisonné. Il lui saisit les mains un peu brusquement. Stop. S'il fallait l'obliger à croiser son regard, il se plaça de manière à le faire. Stop it. Sa voix ferme trahissait son émotion, toujours latente. That's not what I meant. I'm sorry. Le bleu acier des yeux se fit suppliant. Il était épuisé, des blessures, du combat, de cette sensation d'être sur le point de la voir s'enfuir définitivement. Please don't believe any second I don't love you, or I don't wanna be with you. Ses mains relâchèrent peu à peu leur emprise pour montrer plus de douceur. You're the only thing that makes sense in my whole life. Le visage près du sien, il caressa sa joue, un peu nerveux, le regard infiniment sincère. You're the only one, Murph. Heureusement le temps et la malédiction n'avait pas anéanti toute pulsion de vie en lui. Oswald luttait de toutes ses forces pour dépasser son blocage. Il devait lui parler.
I spent so many years afraid to lose you, convinced I would lose you one day. I was sure this secret would be the end of us and I hate myself so much for what I am... Soupir. Il osa à peine jeter un regard à sa cicatrice. This changed me. Made me bitter and sad and lonely. Le jeune homme solaire, insouciant et conquérant avait été déchiré en lambeaux cette nuit-là. And if after all that you still want me, I'm the luckiest man in the world. Son sourire fut un peu doux-amer, un peu faible encore, alors le sorcier posa à nouveau ses mains sur elle, sur sa joue, au creux de sa paume. I'm sorry I'm such an ass. You're not "the mediwitch". You're Smurf. Mine. Avec tout l'espoir damné qu'elle en soit convaincue, il la dévisageait, la contemplait, amoureux de sa beauté, de la générosité inconsciente de ce qu'elle faisait pour lui. Your plan scares me because I can't stand the idea of ruining or risking your life, répondit-il enfin. Il voulait être celui qui la protégeait, celui qui la faisait rire. L'obscurité de sa vie lui semblait un poison qui souillerait l'âme pure de Murphy. Quant à l'idée de lui imposer de vivre une nuit par mois dans la même maison qu'un lycan... But it's the most brave thing anyone ever did for me, reprit-il, dissimulant son émotion derrière un sourire franc. Thank you. I'll do as you say. We'll do as you say. La peur ne s'était pas envolée. Il y allait à reculons et tous ses sens en alerte lui hurlaient de ne pas l'embarquer là-dedans. Mais il n'avait pas la force de la perdre en refusant sa plus belle preuve d'amour.
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Re: don't leave me hanging on (oswald)
Lun 24 Juin 2019 - 17:16
Pour la deuxième fois de la matinée, je sens le monde s’écrouler sous mes pieds. La révélation est énorme, certes, et j’ai le droit d’être choquée, j’ai le droit d’être inquiète, j’ai le droit d’avoir un milliard de questions. Mais ce n’est pas à cause de la maladie d’Oswald que j’ai l’impression d’avoir un couteau planté dans le coeur. C’est la manière qu’il a de s’enfermer dans sa situation, dans sa haine, et de me rejeter qui me brise en mille morceaux. C’est le fait de le voir s’éloigner et de ne pas savoir quoi faire. Il a fermé la porte. Il ne veut pas de mon aide. Il a juste besoin d’une infirmière, de quelqu’un pour le recoudre après une bagarre. Soit. M’assayant auprès de lui, je commence à enlever un bandage, faisant de mon mieux pour ne pas toucher la peau du sorcier. La cicatrice est propre et nette. “Stop.” Brusquement, ses mains sont autour de mes poignets, m’empêchant de bouger. En plus de l’amertume qui a enveloppé mes pensées, une pointe d’agacement apparaît au fond de mes yeux. Fronçant les sourcils, je tente de me défaire de son emprise mais les mains de l’Anglais me tiennent fort. “Stop it. That's not what I meant. I'm sorry.” Qu’est-ce qu’il raconte ? Le pli de mon front se fait plus marqué. Je ne comprends pas. Il veut de l’aide ou pas ? Il veut une petite amie ou une infirmière ? "Please don't believe any second I don't love you, or I don't wanna be with you. You're the only thing that makes sense in my whole life." Sa main vient se poser sur ma joue et je sens une à une les barrières tomber. Il a cette capacité incroyable de me calmer sur demande. Ce sont ses gestes, ses mots. Des mots que j’ai du mal à croire, mais qui m’ont l’air sincères, là maintenant. Je le lis dans ses yeux. "You're the only one, Murph." Ses mots sont infiniment doux et dans un sens, j’ai envie de le croire. Je le crois. Mais… "But you don't want my help."
"I spent so many years afraid to lose you, convinced I would lose you one day. I was sure this secret would be the end of us and I hate myself so much for what I am..." Une ampoule vient de s’allumer dans mon crâne. Je viens de me rendre compte de quelque chose. On tourne en rond. Nous répétons le même schéma en boucle. Over and over again. Oz qui se déteste et Murphy qui veut aider et Oz qui rejette Murph parce qu'il a peur. La révélation que le reste de nos vies se passera de cette manière est désagréable. Est-on voués à passer le restant de nos existences à avoir peur des réactions de l’autre ? Son soupir, en plus de me faire revenir à l’instant présent, me crève le cœur. "This changed me. Made me bitter and sad and lonely." Nouveau froncement de sourcils. Je déteste le ton dans sa voix. C’est celui qu’il a utilisé lorsqu’il s’est qualifié de monstre. Et Merlin sait qu’Oswald est tout sauf un monstre. Je prends ma voix la plus douce pour essayer de le rassurer, dans un murmure. "But that's not who you are." Une petite voix dans ma tête me corrige. That's not who he was. I don’t really know the new him that much, do I ? Est-il possible qu’il ait joué la comédie ces derniers mois, redevenant celui qu’il était sept ans plus tôt, fanfaronnant pour me séduire ? "And if after all that you still want me, I'm the luckiest man in the world." Sa main sur ma joue, encore. Cette fois-ci je me penche vers elle pour prolonger le contact, mon sourire imitant le sien. "Of course I want you, silly. And I am the luckiest woman in the world to have you back in my life." Une étrange chaleur enveloppe mon coeur lorsque je prononce ces mots. Je n’ai pas l’habitude de m’exprimer ainsi, et c’est seulement du mimétisme, mais je le pense vraiment. Je suis chanceuse de le retrouver dans ma vie.
Oz reprend la parole, ma joue toujours au creux de sa paume. "I'm sorry I'm such an ass. You're not "the mediwitch". You're Smurf. Mine." Mon sourire s’élargit un peu plus au fil des mots. S’il y a quelque chose qui n’a pas changé chez lui, c’est bien sa manière de s’exprimer. Plus d’amertume ou de tristesse dans mon regard, plein d'espoir. "So you want my help ? ‘Cause I don't think I can be the pretty girlfriend who just sits there and watches you go through everything without helping." Et je suis sérieuse. Depuis quinze ans qu’il me connaît, le brun sait comment je fonctionne. Et même si sa maladie m’effraie un peu, il est hors de question que je le laisse se débrouiller seul, surtout si une potion peut l’aider. Et entre nous deux, ce n’est pas lui qui a suivi dix ans d’études supérieures avec les potions comme cours obligatoire. "Your plan scares me because I can't stand the idea of ruining or risking your life. But it's the most brave thing anyone ever did for me." Me redressant un peu, je carre les épaules, comme pour me grandir. "I'm a big girl, I can handle it." Je hoche la tête fièrement. Des épreuves, j’en ai affronté quelques unes. Celle-là n’en est qu’une autre. Et avec Oswald à mes côtés, je pourrais conquérir le monde. "Thank you. I'll do as you say. We'll do as you say." Ce sont les mots que j’attendais. La confirmation qu’il accepte l’aide que je peux lui proposer. Qu’il accepte la main que je lui tends. Je ne suis pas juste une femme en détresse qui a besoin de son protecteur. Je ne le suis plus. Comme il n’est pas juste le héros vaillant bravant toutes les tempêtes en crânant du haut de son balai. J’ai gagné de la confiance en moi, il a découvert le doute de soi. Les choses se sont équilibrées. Les mains de chaque côté du visage d'Oz, je m’approche pour l'embrasser tendrement. Front contre front, je murmure. "I love you. I'm not going anywhere, gaol." Love. Marque d’affection que ma grand mère utilise fréquemment. Je pense qu’il a besoin d’entendre que je ne le lâcherai pas. Il se transforme en loup une fois par mois, et alors ? Il reste qui il est les autres jours de l’année. Oz, celui que j’aime, mon âme soeur, Gaol. M’écartant à nouveau du sorcier, je tente de prendre un air sérieux. "Can you let me get rid of these bandages now, so we can go back to sleep ? I'm tired." Mais je n’arrive pas à effacer mon sourire. Car au fond de moi, une petite voix jubile. We’re getting a house.