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the poets were wrong. you don’t burn and there are no tornadoes in your chest. (laelia)
Dim 5 Mai 2019 - 14:52
see, you are human, my dear, born to destroy and to take and to make, born to learn and to watch. you are human, fragile and while your skin is weak your heart beats strong. your anger won’t ever level cities but it can topple friendships and they amount to the same thing.
☆ ☆ ☆
Fermant les yeux, elle laissa sa main bouger comme elle l’avait fait tant de fois auparavant et prononça la formule d’un ton déterminé. Mais alors qu’elle rouvrait les paupières, elle su déjà qu’elle n’avait toujours pas réussi. Autour d’elle, des étincelles volaient, signe écrasant de la réussite du reste de la classe. Elle serra les dents, sentant l’envie d’abandonner obscurcir sa détermination mais elle resserra sa prise sur baguette, prête à ressayer, seule dans un coin tandis que le reste de ses camarades se félicitaient. Elle échoua. Encore et encore, jusqu’à ce que la fin du cours soit annoncé et qu’elle relâche enfin l’air qu’elle avait bloqué dans sa gorge, inconsciemment. Il lui devenait de plus en plus difficile de suivre les cours de sortilèges. La classe continuait de progresser, tandis qu’elle échouait plus qu’elle ne réussissait. Le professeur avait conscience de son faible niveau et de son manque de progrès, mais il n’avait aucune possibilité de l’exclure du cours, ses notes en dessous d’un A ne comptant tout simplement pas dans sa moyenne. Celles-ci se multipliaient, le contraire n’arrivant que trop rarement, mais elle n’avait pas pris cette option pour gagner des points, ses autres matières se suffisant pour cela. Sa fierté était en jeu et elle la sentait s’émietter un peu plus à chaque nouveau cours, à chaque nouvelle défaite. Elle avait espérer progresser, même après avoir changé de filière. Ce changement n’était censé que lui donner une pause, pour une année, pas s’éterniser sur trois. Elle avait pensé progresser et pouvoir retourner en forces publiques après avoir fait ses preuves. Mais elle ne les avait jamais faite, son maximum semblant être atteint depuis longtemps. Elle stagnait, impuissante, regardant son rêve - celui de ses parents - s’envoler en fumée sous ses yeux. Elle n’avait pas de plan b, pas d’autre rêve à accomplir, pas d’idée de ce qu’elle pourrait faire de son diplôme de justice magique une fois celui-ci obtenu. Elle avait pensé que cela serait assez proche des forces publiques pour lui permettre de continuer en forces publiques via une passerelle. Mais même cette idée avait été dérisoire, elle le savait, bien qu’elle refuse de vraiment l’admettre.
Dépitée, elle décida d’aller dans la Grande Salle plutôt que dans sa salle commune pour réviser, avant le dîner. Il n’y avait que quelques élèves présents, puisque la plupart préféraient étudier dans leur salle commune ou à la bibliothèque. Lisandra repéra néanmoins un visage familier à la table des Grymm et s’approcha immédiatement de son amie. Elle offrit un sourire à Laelia alors qu’elle s’asseyait en face de cette dernière. « Hey, » dit-elle simplement alors qu’elle commençait à sortir ses manuels. « T'es aussi venue bosser ici? » Observation futile, qui s’échappa de ses lèvres naturellement. Elles avaient été amies depuis la première année de Lisandra à Hungcalf, et malgré leur différence d’âge, elles avaient rapidement noué un lien. Leur inaptitude pour pratiquer la magie au même titre que leurs pairs avaient été depuis toujours leur principal point commun, la raison pour laquelle elles s’étaient intéressées l’une à l’autre mais elles avaient depuis trouvé d’autres terrains d’entente. Même si Laelia était loin d’être quelqu’un de très proche pour Lisandra, elle appréciait leur amitié, puisque ce genre de relation n’était pas commune pour la Lufkin. « J’ai passé une sale journée. Raconte moi la tienne, ça me changera les idées, » reprit-elle, déterminée à oublier son dernier cours. Les conséquences de ce dernier planerait toujours sur son esprit, cependant. Elle savait qu’il serait bientôt inutile qu’elle reprenne cette option si elle ne lui apportait rien pour sa moyenne. Ce n’était pas justifiable pour ses études. Mais l’abandonner signifiait tirer définitivement une croix sur une carrière d’auror. L’abandonner ferait d’elle l’une des seules Reyes à ne pas avoir continué dans cette voie. L’abandonner achèverait de prouver qu’elle n’était pas à la hauteur du reste de sa famille.
- InvitéInvité
Re: the poets were wrong. you don’t burn and there are no tornadoes in your chest. (laelia)
Dim 5 Mai 2019 - 21:36
the poets were wrong
laelia & lisandra
Le soleil était revenu et semblait s’être installé durablement chez la jeune femme. Un sourire irradiant de joie éclairait les passants, petite Princesse solaire qui se revêtait de sa plus belle parure : celle du bonheur. Poupée qui était moins méchante, mais qui gardait la langue bien pendue, peste de compétition, mais au coeur moins pudique : la précieuse aimait cette nouvelle vie qui se dessinait, un semblait de bien-être que la Texane n’avait que trop peu connu. Cette allégresse était due aux changements positifs mais surtout grâce à la maîtrise de sa baguette capricieuse : petit à petit, Laelia parvenait à comprendre son artéfact et le maîtriser, bien que les catastrophes étaient toujours présentes. Avec l’aide de Poppy, la créatrice avait pu tisser un petit lien, encore fragile et altérable, mais bien présent. Quelques charmes de base réalisés, la jolie parvenait à contrôler sa magie, ou plutôt, faisait de son mieux. L’esprit qui divaguait encore, cela tournait souvent au vinaigre, aussi frustrant que cela puisse être.
Laelia s’était installée dans la grande salle afin de pouvoir coudre tranquillement. Comme à son habitude d’ailleurs, elle n’avait que très peu la tête dans les livres, la fleur, à part ceux retraçant l’histoire de la mode. Penchée sur le pantalon que ses doigts confectionnaient, le travail avançait plus rapidement bien que rien ne valait la machine à coudre de son atelier. Maigre soupire, l’orchidée piochait un bout de fruit dans sa boîte repas en forme de cochon. Puisque les regards ne se posaient pas sur la vipère, la Grymm s’en fichait, tant que le contenu était bon. Une fraîcheur qui lui faisait du bien, l’appétit revenait et elle reprenait des formes la belle, les joues légèrement plus rondes, les étoiles dans l’océan de ses prunelles. La tignasse ébène nouée dans une natte épaisse, la Princesse était focalisée sur son vêtement, mangeant par moments avant qu’une petite tête brune ne vienne s’installer à sa table, la rejoignant dans cet océan habituel de solitude. « Salut, Lili. » Lâchait l’étudiante d’un petit sourire, redressant le regard qu’après sa partie achevée.
« Oui, il n’y a pas trop de bruit donc ça m’allait, toi aussi ? » Partenaire de magie incontrôlée, Laelia était déjà excitée à l’idée de lui montrer ses progrès, à la recherche inconsciente de reconnaissance. Généreuse, la ronce lui proposait sa boîte à repas, dans laquelle siégeant de nombreux morceaux de fruits divers, avec un petit pot de pâte à tartiner pour les parfumer. « Tu vas être fière de moi… » L’air malicieux, la typée déposait le vêtement contre la table en bois. « J’ai réussi un sortilège. Grâce à une amie, j’ai plus ou moins commencé à tisser un lien avec ma baguette, tu sais combien elle est capricieuse. » Roulement exagéré des yeux, Laelia lui souriait en sortant l’objet, lançant un sortilège qui remplissait le verre proche d’elles, d’eau. La fierté transparaissait dans l’azur de ses yeux. « Que s’est-il passé de si terrible ? »
Laelia s’était installée dans la grande salle afin de pouvoir coudre tranquillement. Comme à son habitude d’ailleurs, elle n’avait que très peu la tête dans les livres, la fleur, à part ceux retraçant l’histoire de la mode. Penchée sur le pantalon que ses doigts confectionnaient, le travail avançait plus rapidement bien que rien ne valait la machine à coudre de son atelier. Maigre soupire, l’orchidée piochait un bout de fruit dans sa boîte repas en forme de cochon. Puisque les regards ne se posaient pas sur la vipère, la Grymm s’en fichait, tant que le contenu était bon. Une fraîcheur qui lui faisait du bien, l’appétit revenait et elle reprenait des formes la belle, les joues légèrement plus rondes, les étoiles dans l’océan de ses prunelles. La tignasse ébène nouée dans une natte épaisse, la Princesse était focalisée sur son vêtement, mangeant par moments avant qu’une petite tête brune ne vienne s’installer à sa table, la rejoignant dans cet océan habituel de solitude. « Salut, Lili. » Lâchait l’étudiante d’un petit sourire, redressant le regard qu’après sa partie achevée.
« Oui, il n’y a pas trop de bruit donc ça m’allait, toi aussi ? » Partenaire de magie incontrôlée, Laelia était déjà excitée à l’idée de lui montrer ses progrès, à la recherche inconsciente de reconnaissance. Généreuse, la ronce lui proposait sa boîte à repas, dans laquelle siégeant de nombreux morceaux de fruits divers, avec un petit pot de pâte à tartiner pour les parfumer. « Tu vas être fière de moi… » L’air malicieux, la typée déposait le vêtement contre la table en bois. « J’ai réussi un sortilège. Grâce à une amie, j’ai plus ou moins commencé à tisser un lien avec ma baguette, tu sais combien elle est capricieuse. » Roulement exagéré des yeux, Laelia lui souriait en sortant l’objet, lançant un sortilège qui remplissait le verre proche d’elles, d’eau. La fierté transparaissait dans l’azur de ses yeux. « Que s’est-il passé de si terrible ? »
(c) DΛNDELION