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Chat et souris [Talya]
Dim 5 Mai 2019 - 15:00
Le temps maussade d'aujourd'hui me permettait de rester au calme au sous-sol du bâtiment, au frais. Lieu étrange lorsqu'on connait mon rang et mes habitudes, pourtant ça me convenait très bien. C'était au diapason de mon humeur massacrante du moment à cause de la venue de la nouvelle enseignante. Delgado. Rien que d'y penser j'avais envie de casser un mur. La luxure n'était pas que mon seul visage, toutefois, je savais que je devais faire profil bas. Le plus important allait d'être protéger les miens, je ne pouvais pas me laisser aller à de trop importants égards de comportement même si l'envie était bel et bien présente. Me faire renvoyer n'allait pas non plus être le but de la démarche, si j'étais présente ici c'était pour une raison très précise.
Retraçant dans l'ordre les priorités que je ne devais pas perdre de vue dans ma tête, je réussissais à me calmer. Expirant pour continuer sur ma lancée, j'allais apposer ma plume sur le parchemin devant moi concernant les cours lorsque j'entendais toquer à la porte d'entrée de mon appartement. Sans lever le nez de mon parchemin, je relevais des yeux menaçants en direction de la porte. Ah ! mon bouc émissaire pour la journée était arrivé. Je l'avais convoqué pour bien des raisons, et surtout ses airs fuyants en cours alors qu'elle semblait avoir une prédisposition aux potions. Tout ce dont j'avais besoin aujourd'hui pour me calmer les nerfs.
Ne prenant même pas la peine de me relever pour aller ouvrir moi-même la porte de mon appartement, je déverrouillais le battant d'un sortilège silencieux.
- Entrez. Et ne touchez à rien.
C'était exagéré, car en réalité, je n'avais presque rien amené dans cet ersatz de placard à balai qui me servait d'appartement. Car il fallait être réaliste, les pièces qui constituaient mon nouveau chez moi étaient peut-être aussi grande que la salle de bain du manoir des Skinner. Il n'y avait donc pas grand-chose à toucher en entrant ici. Mais je voulais signifier quel genre de personne j'étais à la jeune femme que je voyais à l'encadrure de la porte, même si elle s'en doutait peut-être déjà.
Poussant soigneusement les parchemins sur lesquels j'étais en train de travailler, je fixais mon interlocutrice de mon regard inquisiteur et sévère, gardant mon expression froide et fermée habituelle. Le dos droit, les mains jointes devant moi, j'attendais qu'elle soit devant mon bureau pour reprendre.
- Bonjour. Comment allez-vous ?
Vouloir empoisonner l'université entière ne m'empêchait pas d'être polie.
Retraçant dans l'ordre les priorités que je ne devais pas perdre de vue dans ma tête, je réussissais à me calmer. Expirant pour continuer sur ma lancée, j'allais apposer ma plume sur le parchemin devant moi concernant les cours lorsque j'entendais toquer à la porte d'entrée de mon appartement. Sans lever le nez de mon parchemin, je relevais des yeux menaçants en direction de la porte. Ah ! mon bouc émissaire pour la journée était arrivé. Je l'avais convoqué pour bien des raisons, et surtout ses airs fuyants en cours alors qu'elle semblait avoir une prédisposition aux potions. Tout ce dont j'avais besoin aujourd'hui pour me calmer les nerfs.
Ne prenant même pas la peine de me relever pour aller ouvrir moi-même la porte de mon appartement, je déverrouillais le battant d'un sortilège silencieux.
- Entrez. Et ne touchez à rien.
C'était exagéré, car en réalité, je n'avais presque rien amené dans cet ersatz de placard à balai qui me servait d'appartement. Car il fallait être réaliste, les pièces qui constituaient mon nouveau chez moi étaient peut-être aussi grande que la salle de bain du manoir des Skinner. Il n'y avait donc pas grand-chose à toucher en entrant ici. Mais je voulais signifier quel genre de personne j'étais à la jeune femme que je voyais à l'encadrure de la porte, même si elle s'en doutait peut-être déjà.
Poussant soigneusement les parchemins sur lesquels j'étais en train de travailler, je fixais mon interlocutrice de mon regard inquisiteur et sévère, gardant mon expression froide et fermée habituelle. Le dos droit, les mains jointes devant moi, j'attendais qu'elle soit devant mon bureau pour reprendre.
- Bonjour. Comment allez-vous ?
Vouloir empoisonner l'université entière ne m'empêchait pas d'être polie.
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Re: Chat et souris [Talya]
Mer 8 Mai 2019 - 22:45
Chat et Souris
Je baissais lentement le son de l’enceinte qui défilait une musique populaire assez simple, mais dansante et relaxante, autour de notre petit cercle d’amis, éloignant mon joint du volatil qui venait de se poser sur mon épaule pour lui épargner la néfaste fumée. Mon regard se crispait à la vue de la lettre, une enveloppe de cette taille, ce cachet, ça ne peut être que…
- Bah alors Tata, qu’est-ce que t’as foutu ?
Waouh, merci pour les encouragements. Attrapant l’enveloppe, le volatil prenait son envol alors que je soupirais en regardant le bout de papier en enveloppant un second. Tirant une longue bouffée sur le cylindre, mes yeux légèrement rougis. Respire calmement Talya. Ca va le faire.
« ‘cune idée… Putain j’ai pas envie de l’ouvrir. »
Ma camarade de droite secouait la tête, exaspérée par ma non-envie face à ce vulgaire bout de papier. Resserrant ma veste en cuir végétal contre moi, je sentais mon corps frissonner alors que l’enveloppe m’échappait et qu’elle l’ouvrait.
- Merde, t’es convoquée par Skinner !
Mes prunelles s’écarquillaient alors que le petit cercle d’amis se tournait vers moi, leurs prunelles se montrant plus présentes malgré l’omniprésence de Marie-Jeanne dans notre petit groupe. Refermant le petit carnet que j’ai emprunté, contenant des fiches de révisions, j’attrapais le bout de papier, comme par besoin de confirmation, mes doigts venant se poser devant mes lèvres alors que je restais bouche-bée devant le bout de papier.
Un silence, je me redressais lentement pour attraper dans mon sac en vitesse, manquant au passage de peu de le renverser. Un coup de parfum pour masquer les odeurs fortes de Marie, fidèle compagne de révisions, la douceur française de Dance With Repetto s’emparant de mon nez, rajustant ma chemise en jean et mon pantalon noir, mon haut boutonné venant masquer l’aspect taille haute mettant peut-être trop en valeur pour un entretien. Une pression de spray buccal à la menthe, un regard dans mon téléphone pour vérifier l’état de ma crinière, et mon minois, concentré, se nichait vers mes collègues.
« Ca va, ‘chu présentable ? »
- Gros t’as les yeux déchirééés !
« Je sais, mais qu’est-ce que tu veux que j’y fasse !? Si je sens rien et qu’elle me demande je dirai que je suis fatiguée à l’approche des examens, tranquille. »
- Toi !? Fatiguée !? Y’a pas besoin de te connaître pour savoir que t’es une pile !
« Putain j’suis tellement dans la merde… »
- Tu veux mes lunettes de soleil ?
« Mais que dalle ça va être encore pire ! T’inquiète c’est gentil, j’y vais, souhaitez moi bonne chance. »
- Reviens vivante meuf, tournée générale ce soir !
« T’inquiète même pas ! »
Au pas de course, le regard déterminé accompagné du pas ferme de mes bottines à talons, je n’avais plus qu’une idée en tête : “fait en sorte que ça se passe bien.” étrangement, ça faisait considérablement redescendre le stress. Ou du moins transformait un stress négatif en stress positif.
Descendant donc les escaliers au pas de course, je vérifiais les derniers détails. Un bouton ouvert, preuve d’un stress non trop gros, sans non plus chercher la provocation. Les manches de ma chemise convenablement retroussées, dévoilant un bracelet d’or fin, sur lequel sont gravés les Astamangala, les 8 signes auspicieux du bouddhisme, un collier d’or blanc fin et distingué auquel trône l’arbre de vie, de la même matière et de la même couleur. Par soucis du détail, je replaçais correctement le fermoir à ma nuque, traversant rapidement la salle jusqu’à la porte indiquée, celle de l’appartement du professeur de potions.
Déglutissant, avant de prendre une longue et discrète inspiration, je toquais, d’un geste maladroitement relativement ferme. C’est encore tôt le matin, et une vague envie de régurgiter ma bière matinale s’éprend de moi en entendant le feu vert lié à une invitation à entrer.
Evoluant donc prudemment, mais sûrement dans le petit appartement, je m’arrêtais à distance respectable du professeur. Il était facile de lire en moi un stress certain. Une respiration trop contrôlée pour être parfaitement naturel, les épaules très légèrement remontées, mes bras proches de mon corps, ma mâchoire resserrée, ce n’était pas nécessairement de la peur, mais nous n’en étions pas loin.
- Bonjour. Comment allez-vous ?
« Bonjour madame. Je vais très bien, merci, et vous même ? »
Mensonge, certes, mais mensonge de courtoisie. Je stress, je ne vais clairement pas bien, et je m’en fou un peu de ses humeurs. J’ai juste envie de prendre la fuite et retourner picoler et fumer dès le matin. A la limite au moins de lui demander la raison de cette convocation. Mais le simple fait de lui poser la question me paraissait un effort insurmontable. Une chose est certaine, ma tenue, droite, raide, disponible et à l’écoute, le regard lancé droit vers elle, mais démontrant un respect certain, démontrait une éducation extrêmement pointue face à la hiérarchie. Malgré tout, ce côté trop humble, peut-être, avançait une brêche, une grande faiblesse qui peut paraître relativement déplacée si on est réellement tatillon, mais en même temps, il est aussi simple de lire en mon regard la voix d’un traumatisme lourd et particulièrement sévère en l’observant.
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Re: Chat et souris [Talya]
Jeu 9 Mai 2019 - 10:49
Lorgnant la jeune femme à son arrivée jusqu'à mon bureau dans mon cagibi d'appartement, je pouvais constater plusieurs contrastes. La première était cette démarche, cette attitude presque impeccable ainsi que ces vêtements stricts et s'exprimant pour elle. Un art que bien trop peu d'élève savait maitriser comme elle. Toutefois, les relents d'odeur de fumée qui me parvenaient et les yeux un peu bouffis étaient extrêmement dissonants à ce qu'elle voulait me montrer.
Ma question qu'elle me renvoya semblait du même acabit que le reste. Simple politesse, sans doute que, comme la majorité des élèves, elle en avait cure de mon état. Encore fallait-il que ce qu'elle me disait était vrai, ce qui, encore une fois, ne semblait pas être le cas. Mais pour ce point, nous étions dans le même bateau.
À l'évidence, elle n'était pas à l'aise et je l'avais tiré d'une activité apparemment bien plus amusante que de venir dans mon bureau. J'aurais pu me sentir coupable et avoir une once de regret mais … mais j'en avais rien à faire.
De mes longs doigts fins, je désignais la chaise devant mon bureau pour qu'elle puisse s'y asseoir tandis que je plissais sensiblement les yeux, accentuant cet air contrarié.
- J'ai un soupçon d'envie de meurtre, mais je saurai la réfréner.
Fin sourire carnassier, je savais que ça n'allait pas aider la jeune femme à se sentir plus à son aise, mais là n'était pas le but de ma démarche. Elle était ma petite prisonnière pour les minutes à venir et j'avais bien l'intention d'en profiter. Exactement comme un chat qui s'amuse avec sa proie avant de la dévorer toute entière.
Une fois qu'elle fut installée, je plantais mes yeux dans les siens. Contrairement à d'autres élèves à qui j'avais envie de tordre le cou, ce n'était pas son cas à elle. Heureusement pour elle d'ailleurs sinon elle aurait vraiment été dans de sales draps. Quoiqu'il en soit, j'abhorrais le gâchis, et elle en était un. Un beau.
- Mademoiselle Hanania, si je vous ai convoquée aujourd'hui c'est pour parler de vous et de vos motivations. J'ai pu constater une certaine facilité en la matière que sont les potions, toutefois, votre implication et la participation au sein du groupe est manquant de votre part. Attrapant ma baguette, animant alors deux tasses et une théière qui vinrent se poser sur mon bureau, je nous servais de thé avant de reprendre. Dites-moi pourquoi. Il est regrettable que vous n'exploitiez pas davantage vos talents.
Ma question qu'elle me renvoya semblait du même acabit que le reste. Simple politesse, sans doute que, comme la majorité des élèves, elle en avait cure de mon état. Encore fallait-il que ce qu'elle me disait était vrai, ce qui, encore une fois, ne semblait pas être le cas. Mais pour ce point, nous étions dans le même bateau.
À l'évidence, elle n'était pas à l'aise et je l'avais tiré d'une activité apparemment bien plus amusante que de venir dans mon bureau. J'aurais pu me sentir coupable et avoir une once de regret mais … mais j'en avais rien à faire.
De mes longs doigts fins, je désignais la chaise devant mon bureau pour qu'elle puisse s'y asseoir tandis que je plissais sensiblement les yeux, accentuant cet air contrarié.
- J'ai un soupçon d'envie de meurtre, mais je saurai la réfréner.
Fin sourire carnassier, je savais que ça n'allait pas aider la jeune femme à se sentir plus à son aise, mais là n'était pas le but de ma démarche. Elle était ma petite prisonnière pour les minutes à venir et j'avais bien l'intention d'en profiter. Exactement comme un chat qui s'amuse avec sa proie avant de la dévorer toute entière.
Une fois qu'elle fut installée, je plantais mes yeux dans les siens. Contrairement à d'autres élèves à qui j'avais envie de tordre le cou, ce n'était pas son cas à elle. Heureusement pour elle d'ailleurs sinon elle aurait vraiment été dans de sales draps. Quoiqu'il en soit, j'abhorrais le gâchis, et elle en était un. Un beau.
- Mademoiselle Hanania, si je vous ai convoquée aujourd'hui c'est pour parler de vous et de vos motivations. J'ai pu constater une certaine facilité en la matière que sont les potions, toutefois, votre implication et la participation au sein du groupe est manquant de votre part. Attrapant ma baguette, animant alors deux tasses et une théière qui vinrent se poser sur mon bureau, je nous servais de thé avant de reprendre. Dites-moi pourquoi. Il est regrettable que vous n'exploitiez pas davantage vos talents.
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Re: Chat et souris [Talya]
Jeu 9 Mai 2019 - 11:48
Chat et Souris
Attendant donc patiemment qu’elle m’invite à m’asseoir, c’est à peine en posant mes fesses sur le dit siège que je m’arrêtais dans mon geste en l’écoutant reprendre.
- J'ai un soupçon d'envie de meurtre, mais je saurai la réfréner.
Oh bordel.
Je m’asseyais en déglutissant alors que mes sens se mettaient en alerte. Mes deux pieds se posant au sol symbolisait un besoin de reprendre un minimum de contrôle sur la situation. Soutenir son regard ne me posait pas réellement de soucis, au contraire. Cela me permettait de la surveiller, de me protéger. Mon coeur m’hurlait de fuir, mon corps demeurait immobile.
- Mademoiselle Hanania, si je vous ai convoquée aujourd'hui c'est pour parler de vous et de vos motivations. J'ai pu constater une certaine facilité en la matière que sont les potions, toutefois, votre implication et la participation au sein du groupe est manquant de votre part.
Je clignais des yeux, un instant, le temps d’avaler ses paroles et de chercher la meilleure réplique. Mais avant d’avoir pu dire quoi que se soit, elle s’emparait de sa baguette. Par peur, peut-être, prendre une posture défensive m’était impossible. J’étais tétanisée. Je fermais un instant les yeux, mes épaules se contractant, le minois crispé. Je m’attendais réellement à recevoir un sortilège en pleine poire, et j’étais incapable de me défendre. Pour autant, mes capacités physiques à elles seules me suffiraient à l’immobiliser au sol, et, d’aussi prêt, il n’y aurait aucune chance, si elle avait mon âge qu’un sortilège puisse m’attendre au vu de ma détente et de mon temps de réaction.
Mais je me sens enchaînée. Prisonnière. En entendant les deux tasses se poser sur le bureau, je rouvrais un oeil, anxieuse, puis le second, soufflant intérieurement de satisfaction.
Dites-moi pourquoi. Il est regrettable que vous n'exploitiez pas davantage vos talents.
Etrangement, venant d’elle, je trouve la démarche étonnamment… Gentille. Elle ne cherche pas à me descendre, mais à mettre le doigt sur un problème, contrairement à ce que j’aurais pu croire. Il me fallut un moment. Plusieurs secondes qui me parurent interminables. Avant de reculer le siège pour me redresser. La soutenant du regard, toujours d’une manière relativement humble, je ne cherchais pas le défi, et surtout pas la pitié. A vrai dire, mon positionnement, même s’il était faux, était juste. Je la respectais par sa position et savais garder la mienne.
Sans un mot, pour le moment, je laissais tomber sur la chaise ma veste, avant de déboutonner ma chemise, la laissant elle aussi choir, demeurant ainsi, debout, dévoilant un corps appréciable, un haut de lingerie fine, qui n’a clairement pas sa place en cet entretien, tout comme ma mi-nudité.
A moins que…
Passant lentement ma main au niveau de mon ventre, c’est par habitude sans baguette que le sortilège se révélait, un tatouage, petit, ridiculement petit et assez peu lisible à moins d’y aller à la loupe se dissipant, alors que ma musculature devenait plus sèche, plus rugueuse, plus ferme, témoignant d’un entraînement probablement bien trop éprouvant pour une étudiante. Mais aussi, et surtout, c’est là où je voulais en venir, mon corps est bercé de cicatrices. Certaines plus grosses que d’autres, à mon ventre, mes côtes, au dessus de ma poitrine, à mon visage, elles se laissaient paraître, par dizaines, mes doigts eux se montrant plus difformes, au niveau des phalanges, le fait d’avoir trop frappé des objets bien trop rigides à un bien trop jeune âge.
En bref, mon corps n’est pas une épave, non, mais il n’a rien à envier à cette caricature des guerriers du Moyen- ge aux corps ravagés par le temps, la guerre et l’entraînement.
« J’étais autrefois une enfant indisciplinée, et c’est quelque chose qui avait le don de faire perdre patience à mon maître. S’il a su canaliser mon hyperactivité, son action à créer un autre traumatisme, une phobie hiérarchique. Je n’ai pas envie de m’impliquer parce que ça m’effraie, et vivre dans la peur ne m’intéresse pas. Je préfère prendre notes, et si j’ai un quelconque doute, demander à mes amis. »
Un temps, puis je reprenais. Il était cela dit simple de noter que mon état ne c’était pas allégée et n’avait pas empiré, prouvant que je n’étais pas pudique pour un sou, clairement pas, mais aussi et surtout que je ne cherchais absolument pas sa pitié, mais à répondre le plus clairement possible à sa question. Pragmatique, efficace, disciplinée, précise. Une question, une réponse détaillée. J’aurais pu simplement lui dire “parce que j’ai peur”, mais hormis alimenter sa mauvaise humeur ou satisfaire son égo et donc me donner envie de rester, ça n’aurait pas aidé à grand chose.
Enfin, d’un geste, ce petit tatouage vint se manifester à nouveau, rendant à ma peau ce côté plus doux et charmeur, renfilant ma chemise, puis ma veste avant de me rasseoir sur la chaise qui m’a été désignée, attrapant ma tasse du bout des doigts.
« Je vous remercie. » fis-je, d’un ton calme, reposant mes deux pieds au sol, me tenant toujours droite.
- InvitéInvité
Re: Chat et souris [Talya]
Jeu 9 Mai 2019 - 14:14
Le fait qu'elle enfonce sa tête dans ses épaules, qu'elle ferme les yeux comme une enfant que j'allais réprimander me fit sourire intérieurement. Je pouvais au moins me targuer de faire cet effet sur une élève de toute l'université. Je n'étais pourtant pas du genre à lever la main de manière injustifiée sur les gens, et encore moins sur les élèves. Même si ce n'était pas l'envie qui m'en manquait, je savais où se trouvait la limite de mes droits d'enseignantes. Qui plus est, la punition était bien plus amusante, même si l'usage de la magie était à proscrire dans ces cas-là.
Toutefois, s'il y avait quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'était qu'elle se lève pour se dénuder devant moi. Même si je restais de glace, je ne pouvais m'empêcher de me questionner. Qu'est-ce qu'elle était en train de fabriquer ? Ses charmes n'allaient strictement rien changer au fait que je me questionnais sur son cas. Qui plus est, des corps nus, j'en avais déjà vu. Déjà parce que j'étais mère de six enfants et ensuite parce que ces dits enfants, il avait bien fallu les faire. J'étais donc totalement insensible à ce que je voyais devant moi-même si ça ne perdait pas d'intérêt.
De marbre, j'attendais la suite jusqu'à ce que le sortilège soit levé et que je pus alors constater par moi-même la véritable apparence de ce corps proche de la mutilation. Mauvais traitement subi lors de l'enfance et divers autres maux peut-être bien trop dur pour son âge de l'époque. Même si je n'approuvais aucunement la violence sur les enfants, en bonne mère responsable que j'étais, je ne me permettais aucun commentaire, me contentant d'un regard distant et toujours aussi détaché.
Attentive et de marbre, j'écoutais les explications de la jeune femme qui, apparemment, n'avait aucun réel problème à reconnaître ses traumatismes.
Décidément, elle m'intriguait de plus en plus et je me félicitais de l'avoir convoquée, même si, je devais l'avouer, je ne m'attendais pas du tout à cette tournure de scénario.
- Voilà qui est divertissant. Je suis du même avis que vous : vivre dans la peur n'a rien d'intéressant. Toutefois, pourquoi ne pas plutôt essayer d'y faire face pour mieux vivre de manière générale et ne cesser de s'endurcir plutôt que de fuir ?
J'étais une combattante née parce qu'on m'avait éduqué comme ça et parce que je n'avais pas eu le choix. J'avais bien conscience que ce n'était pas donné à tout le monde, mais si je pouvais l'enseigner à quelqu'un, alors je ne vois pas pourquoi je me gênerais.
- Cela dit, s'impliquer ne veut pas dire affronter la hiérarchie forcément, sauf pour le cas où votre absence se fait remarquer, comme présentement.
J'appréciais déjà cette entrevue et je sentais que mes nerfs se calmaient petit à petit. Peu d'élèves pouvaient se targuer d'être aussi sincères et précis avec moi lorsque je posais des questions. Souriant alors en coin, de manière peut-être un peu perfide, je la regardais s'asseoir et prendre sa tasse de thé tout en me remerciant. La boisson avait un goût exceptionnel, preuve que je ne choisissais pas du thé de basse qualité accessible à tout le monde. Hochant la tête comme toute simple réponse, je rapprochais ma propre tasse vers moi.
- Malgré votre phobie mademoiselle Hanania, je ne peux décemment pas vous permettre de gâcher ainsi vos talents de potionniste.
Toutefois, s'il y avait quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'était qu'elle se lève pour se dénuder devant moi. Même si je restais de glace, je ne pouvais m'empêcher de me questionner. Qu'est-ce qu'elle était en train de fabriquer ? Ses charmes n'allaient strictement rien changer au fait que je me questionnais sur son cas. Qui plus est, des corps nus, j'en avais déjà vu. Déjà parce que j'étais mère de six enfants et ensuite parce que ces dits enfants, il avait bien fallu les faire. J'étais donc totalement insensible à ce que je voyais devant moi-même si ça ne perdait pas d'intérêt.
De marbre, j'attendais la suite jusqu'à ce que le sortilège soit levé et que je pus alors constater par moi-même la véritable apparence de ce corps proche de la mutilation. Mauvais traitement subi lors de l'enfance et divers autres maux peut-être bien trop dur pour son âge de l'époque. Même si je n'approuvais aucunement la violence sur les enfants, en bonne mère responsable que j'étais, je ne me permettais aucun commentaire, me contentant d'un regard distant et toujours aussi détaché.
Attentive et de marbre, j'écoutais les explications de la jeune femme qui, apparemment, n'avait aucun réel problème à reconnaître ses traumatismes.
Décidément, elle m'intriguait de plus en plus et je me félicitais de l'avoir convoquée, même si, je devais l'avouer, je ne m'attendais pas du tout à cette tournure de scénario.
- Voilà qui est divertissant. Je suis du même avis que vous : vivre dans la peur n'a rien d'intéressant. Toutefois, pourquoi ne pas plutôt essayer d'y faire face pour mieux vivre de manière générale et ne cesser de s'endurcir plutôt que de fuir ?
J'étais une combattante née parce qu'on m'avait éduqué comme ça et parce que je n'avais pas eu le choix. J'avais bien conscience que ce n'était pas donné à tout le monde, mais si je pouvais l'enseigner à quelqu'un, alors je ne vois pas pourquoi je me gênerais.
- Cela dit, s'impliquer ne veut pas dire affronter la hiérarchie forcément, sauf pour le cas où votre absence se fait remarquer, comme présentement.
J'appréciais déjà cette entrevue et je sentais que mes nerfs se calmaient petit à petit. Peu d'élèves pouvaient se targuer d'être aussi sincères et précis avec moi lorsque je posais des questions. Souriant alors en coin, de manière peut-être un peu perfide, je la regardais s'asseoir et prendre sa tasse de thé tout en me remerciant. La boisson avait un goût exceptionnel, preuve que je ne choisissais pas du thé de basse qualité accessible à tout le monde. Hochant la tête comme toute simple réponse, je rapprochais ma propre tasse vers moi.
- Malgré votre phobie mademoiselle Hanania, je ne peux décemment pas vous permettre de gâcher ainsi vos talents de potionniste.
- InvitéInvité
Re: Chat et souris [Talya]
Lun 13 Mai 2019 - 13:04
Chat et Souris
- Voilà qui est divertissant.
Divertissant ? Je clignais des yeux, sans franchement comprendre le sens de ce qu’elle considère comme étant divertissant. Décidément, les adultes sont des créatures bien étranges.
- Je suis du même avis que vous : vivre dans la peur n'a rien d'intéressant. Toutefois, pourquoi ne pas plutôt essayer d'y faire face pour mieux vivre de manière générale et ne cesser de s'endurcir plutôt que de fuir ?
Un point pour vous, madame Skinner. Vous oubliez cependant que les traumatismes qui engendrent des phobies ne sont pas rationnels et ne se soignent clairement pas d’un coup de baguette. J’ai essayé des tas de choses. Baissant lentement la tête, par humilité et pour réfléchir aux termes que j’allais employer, je creusais au fond de mes pensées pour chercher la solution adéquat, avant qu’elle ne reprenne.
- Cela dit, s'impliquer ne veut pas dire affronter la hiérarchie forcément, sauf pour le cas où votre absence se fait remarquer, comme présentement.
Je ne l’imaginais pas si bavarde. Elle me paraît relativement bienveillante sur le coup… Méthodique, claire, précise, mais surtout, contrairement à ce que j’aurais pu penser, et ce qu’elle pourrait prétendre, elle ne cherche pas à m’aider simplement par esprit de professionnalisme, il y a quelque chose de l’ordre de l’affect derrière. J’en suis persuadée.
La prof’ de potion n’a donc pas un coeur de glace ? Si je disais ça à mes potes, ils me priveraient de weed pendant des semaines. Ainsi, après mes remerciements, je pris une gorgée de temps, frissonnant de douceur. Je n’ai jamais été une grande amatrice de… Thé… Mais bon. On parle de moi, là. Le matin, c’est café ou bière, une chance sur deux.
- Malgré votre phobie mademoiselle Hanania, je ne peux décemment pas vous permettre de gâcher ainsi vos talents de potionniste.
Reposant ma tasse, je comprenais la conclusion là de sa réponse, toussotant pour éclaircir ma voix.
« Je comprends votre cheminement, et je vous remercie de l’avoir à mon égard, Madame. Les petites attentions font par somme les bonnes journées, et je crois que votre démarche, qui certes, m’effraie un peu, vous n’êtes sans le remarquer; contribue à faire de cette journée quelque chose d’agréable. »
Je détournais le regard un instant. Bordel. Voilà pourquoi j’aime pas les sous-sol. Pas de fenêtre, pas moyen de fumer, pas moyen de prendre l’air. Me replongeant donc vers elle, je continuais.
« C’est un soucis sur lequel je travail depuis des années, et je vous prie de me croire, j’ai employé des moyens forts. Fait étant, la solution ne se présente pas, et mes travaux pour mettre tout ça de côté ne sont pas réellement fructueux. J’ai tenté l’hypnose, l’amnésie temporaire, employer des techniques de manipulation pour renverser la tendance, j’ai… »
Est-ce que je vais vraiment raconter ça à ma prof’ de potion ? Non. Si ? En soit qu’est-ce que ça change, je me suis déjà foutue quasiment à poil devant elle. Mais là c’est pire…
« J’ai même tenté de travailler dans des domaines me forçant à côtoyer beaucoup de personnes plus âgées, mais me donnant un rapport de supériorité, j’étais payée pour ça. Mais dès que la situation m’échappait, je paniquais. »
Clignant des yeux en réfléchissant à mes mots, je reprenais pour préciser.
« Je ne me suis jamais prostituée, hein ! C’était plus… Enfin, vous êtes plus âgée, plus cultivée et plus expérimentée, nul besoin de vous expliquer le principe du sadomasochisme.
Enfin tout ça pour dire que je ne trouve pas de solution. Les rapports hiérarchiques me terrorisent à un point où quand je suis en famille, mes parents prennent soin de n’utiliser surtout aucune injonction avec moi pour ne pas me perturber. Maman s’en veut énormément de ne pas avoir remarqué à quel point j’avais pu souffrir, et en même temps, c’est moi qui ait insisté pour continuer à recevoir l’éducation que mon maître en kung-fu m’a offert. Entre souffrir en silence et ne rien faire joyeusement…
J’ai choisi de les rendre fiers. »
Fis-je alors que mon regard s’éperdait lentement. Les bruits de couloirs, et mon attitude en début et fin de cours à toujours donné ce goût là. J’avais toujours tendance à spontanément m’asseoir des personnes tristes, ou de celles peinant à obtenir les bons résultats, quitte à ce que ça freine mon propre apprentissage. Le sacrifice pour faire sourire, c’est un mode de vie que j’entretiens avec un certain brio, pour le moment, bien qu’on m’ait trop souvent dis qu’un jour j’atteindrai mes limites, et que ce jour sera dramatique.
Mais je n’y crois pas. Tant qu’il y a quelqu’un pour sourire, alors je serai heureuse.
- InvitéInvité
Re: Chat et souris [Talya]
Mar 14 Mai 2019 - 15:41
Prenant ma tasse de thé brûlant entre mes longs doigts fins et agiles, j’écoutais tout le discours de la jeune femme sans jamais l’interrompre. Je détestais être coupée, je n’allais donc pas le faire avec mes élèves et encore moins lorsque je les avais convoqué pour obtenir des explications quant à un comportement que je jugeais inapproprié dans ma classe.
Ainsi, je cadrais mieux la jeune femme même si sa mention de ses expériences d’essais de supériorité me firent légèrement pencher le menton en avant. Non pas que je sois particulièrement coincée sur le sujet, mais je ne savais guère si ce détail de taille avait sa place dans notre discussion. Toutefois il me paraissait évident que la jeune femme osait parler sans détour, qu’importe le sujet et à qui. Un avantage comme un désavantages. J’allais sûrement pouvoir utiliser ce comportement comme je le souhaitais, mais je me devais encore d’éclairer le terrain.
- Je ne suis pas psychologue, ce n’est donc pas moi qui vais vous aider si vous ne le souhaitez pas. Je n’ai pas de solution miracle et je n’ai pas la prétention d’en avoir.
Repoussant ma chaise en arrière, je me relevais pour lentement faire le tour de mon bureau, prenant bien soin de laisser claquer chacun de mes pas sur le sol. Réfléchissant, les yeux azurés et glacés dans le vide, je croisais les bras tout en m’arrêter à proximité de la jeune femme, toujours assise.
Ainsi, je la surplombais facilement et pouvait accentuer sans la supériorité que j’avais sur elle.
J’avais bien remarqué que mademoiselle Hanania se portait régulièrement volontaire pour aider les élèves qui avaient plus de difficulté en potions, et après avoir interrogés mes collègues, je savais wue il en était de même sur les autres matières. Encore une fois c’était tout à son honneur, mais je ne pouvais accepter qu’elle néglige ses capacités à profits des autres. Se négliger n’était pas une solution.
- Votre comportement est tout à votre honneur. Néanmoins il n’empêche que votre comportement de fuite vous porte préjudice et je ne peux décemment pas l’accepter.
Fixant la jeune femme en plissant les yeux, accentuant mon côté froid et autoritaire, je me penchais légèrement dans sa direction, les bras toujours croisés, presque vindicative.
- Je veux vous voir vous épanouir en potions, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec votre comportement de fuite. Je laissais planer un instant de silence. Alors vous me ferez un plaisir de faire des efforts et de venir me rejoindre en cours privé pour que je puisse vous assister lors de vos révisions.
Ainsi, je cadrais mieux la jeune femme même si sa mention de ses expériences d’essais de supériorité me firent légèrement pencher le menton en avant. Non pas que je sois particulièrement coincée sur le sujet, mais je ne savais guère si ce détail de taille avait sa place dans notre discussion. Toutefois il me paraissait évident que la jeune femme osait parler sans détour, qu’importe le sujet et à qui. Un avantage comme un désavantages. J’allais sûrement pouvoir utiliser ce comportement comme je le souhaitais, mais je me devais encore d’éclairer le terrain.
- Je ne suis pas psychologue, ce n’est donc pas moi qui vais vous aider si vous ne le souhaitez pas. Je n’ai pas de solution miracle et je n’ai pas la prétention d’en avoir.
Repoussant ma chaise en arrière, je me relevais pour lentement faire le tour de mon bureau, prenant bien soin de laisser claquer chacun de mes pas sur le sol. Réfléchissant, les yeux azurés et glacés dans le vide, je croisais les bras tout en m’arrêter à proximité de la jeune femme, toujours assise.
Ainsi, je la surplombais facilement et pouvait accentuer sans la supériorité que j’avais sur elle.
J’avais bien remarqué que mademoiselle Hanania se portait régulièrement volontaire pour aider les élèves qui avaient plus de difficulté en potions, et après avoir interrogés mes collègues, je savais wue il en était de même sur les autres matières. Encore une fois c’était tout à son honneur, mais je ne pouvais accepter qu’elle néglige ses capacités à profits des autres. Se négliger n’était pas une solution.
- Votre comportement est tout à votre honneur. Néanmoins il n’empêche que votre comportement de fuite vous porte préjudice et je ne peux décemment pas l’accepter.
Fixant la jeune femme en plissant les yeux, accentuant mon côté froid et autoritaire, je me penchais légèrement dans sa direction, les bras toujours croisés, presque vindicative.
- Je veux vous voir vous épanouir en potions, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec votre comportement de fuite. Je laissais planer un instant de silence. Alors vous me ferez un plaisir de faire des efforts et de venir me rejoindre en cours privé pour que je puisse vous assister lors de vos révisions.
- InvitéInvité
Re: Chat et souris [Talya]
Mar 21 Mai 2019 - 17:41
Chat et Souris
Le mouvement de son menton durant notre conversation ne m’avait pas totalement échappé. J’en étais à la fois contrariée et satisfaite. A la fois, car mes mots l’ont fait réagir, bien que de manière relativement discrète, ce qui signifie que son intention première, ou du moins actuelle n’est pas forcément malveillante. Si c’était là l’objet, elle n’aurait pas réagit, je pense. Cependant, c’est sûr que j’en ai trop dis. J’en dis toujours trop. L’avantage, c’est que comme je n’attache pas d’affect réel avec les gens et que tout le monde connaît ma petite vie, les quelques cons qui ont essayé de me faire chanter m’ont simplement fait rire, et quand ils ont dévoilé ce qu’ils pensaient être extrêmement compromettant, mes proches, ou même un peu tout le monde a fait exactement la même chose.
- Je ne suis pas psychologue, ce n’est donc pas moi qui vais vous aider si vous ne le souhaitez pas. Je n’ai pas de solution miracle et je n’ai pas la prétention d’en avoir.
Elle se redressait, je peinais à ne pas croiser les bras, mais je ne voulais pas montrer une posture défensive aussi fermée. Croiser les bras signifierait “j’ai peur, je veux m’en aller, et je suis fermée à cette discussion.” alors que c’est totalement faux. La réalité c’est que “j’ai peur, je préférerais m’en aller, mais je suis ouverte à toute forme de discussion”.
Finalement, elle s’arrêtait prêt, trop prêt, et je voyais flou un instant. Mon nez y est trop habitué, mais l’odeur d’alcool, de weed et de tabac doit être omniprésente d’ici… Et on est en début de matinée. Comment peut-elle donc avoir le moindre espoir en moi ? Vue d’extérieur, c’est tout de même assez peu banal.
- Votre comportement est tout à votre honneur. Néanmoins il n’empêche que votre comportement de fuite vous porte préjudice et je ne peux décemment pas l’accepter.
Je clignais des yeux en la sentant se pencher, et en l’instant je ne savais pas trop comment l’interpréter. Les prof’ sont parfois plus vicieux que les étudiants, et quand il s’agit d’Agrippa Skinner, j’ai une certaine difficulté à déceler son jeu. Cherche-t-elle à me mettre mal à l’aise en comblant l’espace entre nous ? A créer un contact, par simple envie, par simple jeu, peut-être par désire ? S’amuse-t-elle du simple fait de penser qu’en l’instant je dois chercher des dizaines d’explications dans ma tête ?
Vous êtes une femme cruelle, mais… C’est ce qui fait votre charme, aurais-je répondu si j’avais un tant soi peu de courage.
Ce n’est pas le cas.
- Je veux vous voir vous épanouir en potions, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec votre comportement de fuite. Je laissais planer un instant de silence. Alors vous me ferez un plaisir de faire des efforts et de venir me rejoindre en cours privé pour que je puisse vous assister lors de vos révisions.
Un temps, un silence. Quelques secondes. Que désirez-vous, madame Skinner ? Une domination morale totale, savourer d’être l’araignée jouant avec sa proie ? Ou une domination conflictuelle ? Avoir la satisfaction d’anéantir toute tentative de rébellion ? J’y ai toujours mis du miens, dans les relations humaines, et je m’y applique trop. Bien trop. Mais peu importe… J’adore les gens. Qu’ils me fassent peur, qu’ils soient des anges, des criminels, des toxicos ou des culs bénis… Bien. Tentons un soupçon de rébellion. Subtile, en douceur Talya. Contente toi de choses simples, observe ce qu’elle désire, donne le lui, met la de bonne humeur, et tu pourras surement retourner picoler avec tes potes.
« En toute sincérité, je vous remercie pour l’attention portée à mon égard, elle me va droit au coeur. Cependant, je doute être en mesure de me tenir à un engagement si régulier. J’ai un train de vie mouvementé en dehors des cours, et j’aime autant aménager mon temps de la manière la plus souple possible, aussi, je crois que simplement m’efforcer de participer plus assidûment pendant vos cours serait un bon compromis entre vos attentes et mes besoins ? »
Tout dépends d’elle, maintenant. Le champ d’attaque est vaste, mais sa réponse dessinera son besoin.
Si elle s’adoucit et me dit que j’ai sûrement raison, ce qui m’étonnerais franchement, ça signifie que j’avais tort.
Si elle me force la main, ça veut dire qu’elle tient à ma réussite, et qu’il vaudrait mieux que je la laisse faire.
Si elle m’engueule, me sanctionne, ça veut dire que je suis allé un peu trop loin.
Et si elle se tait… ? De la déception ? Venant d’elle ? Je ne sais pas.
Et putain, je suis en train de réaliser que je manipule ma prof’ de potions sur comment elle doit me manipuler…
Et… Pourquoi je ramène toujours tout au fait de jouer ? J’ai l’impression que le fait de lui donner ce qu’elle désire, de le trouver, c’est la seule chose qui me permet d’avoir un peu moins peur d’elle. Ironiquement, je dois continuer d’avoir peur, pour jouer à ce jeu.
Quand je vais raconter ça à mes potes...
- InvitéInvité
Re: Chat et souris [Talya]
Ven 24 Mai 2019 - 10:59
Je devinais sans mal une élève fuyant la situation, mon autorité, et surtout mal à l'aise. Sans prendre forcément en compte ce qu'elle m'avait dit plus tôt, je ne faisais guère attention à ce comportement intimidé, pour la simple et bonne raison que j'étais habituée à le voir.
Toutefois je croyais apercevoir un espoir de vouloir me tenir tête, soit de me mettre au défi, soit d'essayer de s'échapper de la meilleure manière. C'était quelque chose d'intéressant que je ne pouvais m'empêcher de noter mentalement alors que je me redressais sans perdre une miette de ce que me disait la jeune femme assise à côté de moi.
Reculant de quelque pas, faisant alors claquer mes talons au passage sur le sol, je gardais les bras croisés, l'air de réfléchir à ce qu'elle venait de me proposer. Non pas que je le prenne véritablement en considération, mais parce que deux choix évidents se présentaient devant moi.
La première était que l'élève ne souhaitait pas être dérangée dans son train de vie. Bien que appliquée, généreuse et douée en potions, elle ne souhaitait pas s'améliorer ni faire face à ses problèmes, comme pouvait le faire une autruche qui enfonçait sa tête dans le sol. J'avais déjà rencontré plus d'un élève dans ce cas bien précis, et j'avais eu beau essayé de les pousser, par simple prétexte que je me faisais appelée Skinner et que j'étais froide, ils avaient refusés mon aide. Pour des raisons qui à chaque fois leurs étaient propres, certes, mais j'étais persuadée qu'ils s'en mordraient les doigts un jour de ne pas avoir profité d'un enseignant de mon calibre pour ne pas leur ouvrir de nouvelles connaissances.
Ainsi, si mademoiselle Hanania ne souhaitait pas de cours particuliers, pourquoi m'évertuerais-je ? Nous ne ferions que perdre notre temps toutes les deux.
La deuxième était que la jeune femme venait, à mon sens, et peut-être même sans s'en rendre compte, de réaliser un exploit. Effectivement, elle s'était dévoilée à moi sans détour, me montrant ses meurtrissures et en assurant qu'il lui était très traumatisant et difficile de faire face à une quelconque autorité. Toutefois, n'était-ce pas elle qui essayait de trouver des compromis, même si la manière était subtile ? N'essayait-elle pas de me tenir tête en refusant tout simplement d'accepter ma proposition sans détour ?
Me voilà donc face à un dilemme de taille. Accéder à la requête de la Wrigth et la laisser gâcher son potentiel, ou alors faire en sorte qu'elle continue à me tenir tête, ce qui au fond, était ce que je recherchais.
Dans un long et trainant soupir, je revenais prendre ma place sur mon siège tout en toisant l'élève de mon regard glacial. Joignant mes mains devant moi, je la fixais de très longues secondes sans émettre le moindre son et sans jamais détourner mes prunelles bleues azurées.
De ce calme froid qui ne semblait pas pouvoir se décrocher de moi, je reprenais la parole lentement, afin qu'elle mesure bien ce que j'étais en train de dire.
- Je ne suis pas certaine que votre compromis vous soit d'une aide quelconque. Lorsque vous serez dans le monde professionnel, vous ne pourrez pas agencer vos horaires et vos beuveries comme vous l'entendrez. Il y aura des imprévus et surtout des impératifs. Qui plus est, je peux vous assurer que par expérience, vous mettez à mal tout votre talent de potionniste. Je me taisais un instant avant de reprendre. Cependant… si vous considérez être heureuse ainsi et que vous souhaitez continuer à vous complaire dans votre petite vie faites de peur, alors que vous venez à l'instant de me montrer que vous êtes capable de faire face, alors soit, je vous laisse vous en aller dès maintenant.
Toutefois je croyais apercevoir un espoir de vouloir me tenir tête, soit de me mettre au défi, soit d'essayer de s'échapper de la meilleure manière. C'était quelque chose d'intéressant que je ne pouvais m'empêcher de noter mentalement alors que je me redressais sans perdre une miette de ce que me disait la jeune femme assise à côté de moi.
Reculant de quelque pas, faisant alors claquer mes talons au passage sur le sol, je gardais les bras croisés, l'air de réfléchir à ce qu'elle venait de me proposer. Non pas que je le prenne véritablement en considération, mais parce que deux choix évidents se présentaient devant moi.
La première était que l'élève ne souhaitait pas être dérangée dans son train de vie. Bien que appliquée, généreuse et douée en potions, elle ne souhaitait pas s'améliorer ni faire face à ses problèmes, comme pouvait le faire une autruche qui enfonçait sa tête dans le sol. J'avais déjà rencontré plus d'un élève dans ce cas bien précis, et j'avais eu beau essayé de les pousser, par simple prétexte que je me faisais appelée Skinner et que j'étais froide, ils avaient refusés mon aide. Pour des raisons qui à chaque fois leurs étaient propres, certes, mais j'étais persuadée qu'ils s'en mordraient les doigts un jour de ne pas avoir profité d'un enseignant de mon calibre pour ne pas leur ouvrir de nouvelles connaissances.
Ainsi, si mademoiselle Hanania ne souhaitait pas de cours particuliers, pourquoi m'évertuerais-je ? Nous ne ferions que perdre notre temps toutes les deux.
La deuxième était que la jeune femme venait, à mon sens, et peut-être même sans s'en rendre compte, de réaliser un exploit. Effectivement, elle s'était dévoilée à moi sans détour, me montrant ses meurtrissures et en assurant qu'il lui était très traumatisant et difficile de faire face à une quelconque autorité. Toutefois, n'était-ce pas elle qui essayait de trouver des compromis, même si la manière était subtile ? N'essayait-elle pas de me tenir tête en refusant tout simplement d'accepter ma proposition sans détour ?
Me voilà donc face à un dilemme de taille. Accéder à la requête de la Wrigth et la laisser gâcher son potentiel, ou alors faire en sorte qu'elle continue à me tenir tête, ce qui au fond, était ce que je recherchais.
Dans un long et trainant soupir, je revenais prendre ma place sur mon siège tout en toisant l'élève de mon regard glacial. Joignant mes mains devant moi, je la fixais de très longues secondes sans émettre le moindre son et sans jamais détourner mes prunelles bleues azurées.
De ce calme froid qui ne semblait pas pouvoir se décrocher de moi, je reprenais la parole lentement, afin qu'elle mesure bien ce que j'étais en train de dire.
- Je ne suis pas certaine que votre compromis vous soit d'une aide quelconque. Lorsque vous serez dans le monde professionnel, vous ne pourrez pas agencer vos horaires et vos beuveries comme vous l'entendrez. Il y aura des imprévus et surtout des impératifs. Qui plus est, je peux vous assurer que par expérience, vous mettez à mal tout votre talent de potionniste. Je me taisais un instant avant de reprendre. Cependant… si vous considérez être heureuse ainsi et que vous souhaitez continuer à vous complaire dans votre petite vie faites de peur, alors que vous venez à l'instant de me montrer que vous êtes capable de faire face, alors soit, je vous laisse vous en aller dès maintenant.
- InvitéInvité
Re: Chat et souris [Talya]
Mer 29 Mai 2019 - 13:53
Chat et Souris
Elle recule. Victoire. Je soupire intérieurement de soulagement, bien que je demeurais en réalité totalement impassible, nos regards se croisaient alors qu’elle revint s’asseoir. Etrangement, je ne dirais pas que je suis plus à l’aise, mais en tous les cas je me sens moins dérangée de l’avoir face à moi qu’au dessus, matériellement.
- Je ne suis pas certaine que votre compromis vous soit d'une aide quelconque. Lorsque vous serez dans le monde professionnel, vous ne pourrez pas agencer vos horaires et vos beuveries comme vous l'entendrez. Il y aura des imprévus et surtout des impératifs. Qui plus est, je peux vous assurer que par expérience, vous mettez à mal tout votre talent de potionniste.
Et ça recommence, il faut reparler d’avenir… Je sais que ce n’est pas glorieux, à 26 ans, de ne pas savoir ce qu’on veut faire dans la vie. Tout me plais, tout m’intrigue, de prêt ou de loin, mais demain n’est pas mon objectif. Demain ne fait que rendre aujourd’hui plus incertain. Quel intérêt de préparer un avenir qui guide inéluctablement à la mort ? La meilleure façon de l’appréhender, n’est-ce pas de l’ignorer et profiter de chaque jours, chaque instants pour venir l’embrasser sans le moindre regret ?
- Cependant… si vous considérez être heureuse ainsi et que vous souhaitez continuer à vous complaire dans votre petite vie faites de peur, alors que vous venez à l'instant de me montrer que vous êtes capable de faire face, alors soit, je vous laisse vous en aller dès maintenant.
Mon minois se crispait un instant avant de se détourner. Cette femme est un véritable dragon. Je me tournais vers elle, résignée ou déterminée, je ne sais pas trop.
« Je suggérais indirectement que je suis potentiellement une perte de temps, et que des élèves en difficultés ont bien plus besoin de vous que moi. Mes résultats ne sont certes, pas exceptionnels, mais pas mauvais, bien que la proposition émane de vous, j’en perçois des nuances. Je n’ai jamais enseigné, mais la réussite dans le travail est un facteur social important.
Alors je conçois votre volonté de voir vos élèves briller, et vous remercie de considérer mon potentiel. S’il s’agit de vous, j’accepterai. Il s’agit là de votre réputation, qui certes au sein des élèves est mitigée par vos approches parfois un peu effrayantes, mais que personne ne remet en question en vos capacités à enseigner excellemment. »
Buvant une gorgée de thé pour laisser mes flatteries s’accompagner d’un léger silence, je reprenais. Le temps de lui laisser digérer comment j’appréhendais la situation. En réalité, c’était toujours là une question de partage. Si elle veut mon bien, alors je préfère qu’elle considère son temps pour des élèves en ayant réellement besoin. Si elle ressent le besoin de transférer un sentiment de réussite, que ça lui porte une satisfaction, alors je suis largement volontaire.
Fait étant, j’avançais dans ma rébellion. Subtile, toujours, mais si elle acceptait, en quelques sortes, c’est qu’elle acceptait le fait qu’elle ait besoin d’élèves comme moi. Que ça soit pour me malmener, me hurler dessus ou m’enseigner. Et en même temps, je répondais à cela à son précédent signe du menton vis à vis de mon travail inapproprié d’il y a quelques années. Mais après tout, qu’est-ce qui est le pire ? Avouer à une prof’ avoir travaillé en tant que dominatrice ou avouer à une élève avoir des envies de meurtres ?
« Enfin. Si c’est ce que vous souhaitez, alors soit. »
Repris-je en finissant le thé encore fumant.
- InvitéInvité
Re: Chat et souris [Talya]
Dim 2 Juin 2019 - 10:54
Pour qui me prenait-elle ? Si vraiment je comprenais ce qu'elle disait à demi-mot, elle voulait que je puisse prouver quelque chose par son enseignement privé. Ça avait le don de m'agacer. Moi, Agrippa Skinner, je n'étais de ce genre de personne qui avait besoin de prouver quoique ce soit aux yeux du monde. J'étais sang-pur et fière de l'être. J'avais mené à bien toutes les actions pour mener ma famille, mon nom, les Skinner, au sommet. J'avais sacrifié bon nombre de chose, jusqu'à ma liberté personnelle pour y arriver. Et c'était une petite alcoolique et droguée qui prétendait vouloir m'aider à cela ?
Je n'avais besoin de personne, contrairement à elle.
Alors, mes yeux se plissèrent, relevant un éclat colérique et violent. Voilà, la Agrippa qui faisait peur à tous les étudiants. J'avais été gentille et compréhensive jusque-là, mais il y avait des limites à ne pas outrepasser. Plantée sur ma chaise de bureau, je plongeais mon regard azuré dans ceux de la jeune Wright devant moi, me redressant de toute ma superbe et de toute mon autorité. C'est d'un ton sec et cassant que je lui répondais.
- Mademoiselle Hanahia, je crois constater par votre insubordination que vous appréciez recevoir certaines corrections malgré tout. Auriez-vous à ce point envie d'être punie et passer du temps avec moi ? Si elle osait me répondre sur le ton de la plaisanterie il était certain que j'allais mettre mes menaces à exécution.
Les mains posées à plat sur mon bureau, je me relevais en me penchant en direction de l'élève comme un fauve serait prêt à fondre sur sa proie pour la broyer. J'avais été déjà colérique avant qu'elle n'arrive, je n'avais pas besoin d'une seconde couche, à fleur de peau, ce que je reconnaissais sans mal, j'étais à deux doigts de me défouler sur une victime qui passerait par là. Manque de chance pour elle, la jeune femme semblait à présent la cible idéale alors que j'aurai très bien pu l'épargner jusque-là car elle m'avait été sympathique.
Ainsi appuyée en avant sur le bureau, j'appuyais alors mes mots, puisqu'elle semblait ne pas avoir la capacité mentale de comprendre ma démarche, initialement pleine de bonne volonté. Ça m'apprendra.
- Je ne vous proposer pas des cours pour moi ni pour satisfaire un égo démesuré qui ne vit que dans votre petite tête. Je ne vous propose pas non plus des cours pour me satisfaire de vos médiocres résultats. Aussi bons soient-ils. Je vous propose mon aide car je sais que vous pouvez faire mieux et que vous pouvez vous épanouir en Potions car je vois en vous un potentiel. Je ne propose cela qu'aux élèves qui ont la capacité de suivre un enseignement plus poussé que ce que propose l'université.
En somme, j'aidais les méritant, les autres, sans volonté ou force d'être des potionnistes de talents, je les laissais.
Après avoir terminé mon sermon, je me rasseyais, non sans me défaire de la tempête que je venais de déclencher dans mon propre chez moi. Perdre du temps, c'était ce que je détestais le plus, et plus la conversation avançait, plus j'étais persuadée d'en perdre. D'un vague geste du poignet, j'invitais l'élève à s'en aller si elle le souhaitait, mes yeux retombant sur les copies que j'avais mise de côté pour converser avec elle.
- Maintenant si vous préférez gâcher vos aptitudes, alors faites, sortez et ne revenez qu'à l'heure de vos cours.
Je n'avais besoin de personne, contrairement à elle.
Alors, mes yeux se plissèrent, relevant un éclat colérique et violent. Voilà, la Agrippa qui faisait peur à tous les étudiants. J'avais été gentille et compréhensive jusque-là, mais il y avait des limites à ne pas outrepasser. Plantée sur ma chaise de bureau, je plongeais mon regard azuré dans ceux de la jeune Wright devant moi, me redressant de toute ma superbe et de toute mon autorité. C'est d'un ton sec et cassant que je lui répondais.
- Mademoiselle Hanahia, je crois constater par votre insubordination que vous appréciez recevoir certaines corrections malgré tout. Auriez-vous à ce point envie d'être punie et passer du temps avec moi ? Si elle osait me répondre sur le ton de la plaisanterie il était certain que j'allais mettre mes menaces à exécution.
Les mains posées à plat sur mon bureau, je me relevais en me penchant en direction de l'élève comme un fauve serait prêt à fondre sur sa proie pour la broyer. J'avais été déjà colérique avant qu'elle n'arrive, je n'avais pas besoin d'une seconde couche, à fleur de peau, ce que je reconnaissais sans mal, j'étais à deux doigts de me défouler sur une victime qui passerait par là. Manque de chance pour elle, la jeune femme semblait à présent la cible idéale alors que j'aurai très bien pu l'épargner jusque-là car elle m'avait été sympathique.
Ainsi appuyée en avant sur le bureau, j'appuyais alors mes mots, puisqu'elle semblait ne pas avoir la capacité mentale de comprendre ma démarche, initialement pleine de bonne volonté. Ça m'apprendra.
- Je ne vous proposer pas des cours pour moi ni pour satisfaire un égo démesuré qui ne vit que dans votre petite tête. Je ne vous propose pas non plus des cours pour me satisfaire de vos médiocres résultats. Aussi bons soient-ils. Je vous propose mon aide car je sais que vous pouvez faire mieux et que vous pouvez vous épanouir en Potions car je vois en vous un potentiel. Je ne propose cela qu'aux élèves qui ont la capacité de suivre un enseignement plus poussé que ce que propose l'université.
En somme, j'aidais les méritant, les autres, sans volonté ou force d'être des potionnistes de talents, je les laissais.
Après avoir terminé mon sermon, je me rasseyais, non sans me défaire de la tempête que je venais de déclencher dans mon propre chez moi. Perdre du temps, c'était ce que je détestais le plus, et plus la conversation avançait, plus j'étais persuadée d'en perdre. D'un vague geste du poignet, j'invitais l'élève à s'en aller si elle le souhaitait, mes yeux retombant sur les copies que j'avais mise de côté pour converser avec elle.
- Maintenant si vous préférez gâcher vos aptitudes, alors faites, sortez et ne revenez qu'à l'heure de vos cours.
- InvitéInvité
Re: Chat et souris [Talya]
Mer 12 Juin 2019 - 14:27
Ses yeux se plissent et la colère se lis, étrangement, ça m’affecte moins. Beaucoup moins. Parce que je suis rentrée dans une phase de jeu et que je ne considère plus les choses de la même façon. Mon but est de la satisfaire, si elle veut passer ses nerfs sur moi, qu’à cela ne tienne. Si elle tient à ce que je fasse des progrès, et bien j’en ferais. Peu m’importe. Versatile, aisément versatile, ce jeu de pouvoir m’apporte un confort, celui que j’ai su gagner auprès de mon maître après des années et des années. Positiver d’horribles choses.
Peut-être vais-je m’en mordre les doigts, peut-être qu’elle va être sur mon dos, mais si elle peut en tirer une once de satisfaction, alors je serai satisfaite aussi. Mon regard se montrait inférieur en la voyant se redresser, et je reculais dans le fond de mon siège, une proie. J’étais une proie. Subtile créature, malsaine, un peu… Sa colère nourris mes envies, et je n’ai que d’espérer que ses épaules se relâchent à mon départ.
- Mademoiselle Hanania, je crois constater par votre insubordination que vous appréciez recevoir certaines corrections malgré tout. Auriez-vous à ce point envie d'être punie et passer du temps avec moi ?
Ce n’est… Pas… Du tout ce à quoi je m’attendais. Je lui ai dis, il y a à peine quelques instants que j’ai bercé dans le sadomasochisme, non ? Elle est rentrée dans mon jeu ? Malgré une peur, réelle et sincère à mon visage, l’une de mes dents venait discrètement et timidement effleurer l’une de mes lèvres sans même que j’en prenne conscience. Evidemment, que j’apprécie recevoir certaines corrections, évidemment que j’ai envie d’être punie. Du moins dis sur ce ton, ça donnait presque une tournure érotique à ses mots qui de la même façon me faisait soudainement adhérer à l’idée de passer du temps avec elle.
- Je ne vous proposer pas des cours pour moi ni pour satisfaire un égo démesuré qui ne vit que dans votre petite tête. Je ne vous propose pas non plus des cours pour me satisfaire de vos médiocres résultats. Aussi bons soient-ils. Je vous propose mon aide car je sais que vous pouvez faire mieux et que vous pouvez vous épanouir en Potions car je vois en vous un potentiel. Je ne propose cela qu'aux élèves qui ont la capacité de suivre un enseignement plus poussé que ce que propose l'université.
Tant de paradoxe. Il n’y a pas de potentiel dans la médiocrité, plus, si elle sous entends que j’ai la capacité de suivre un enseignements poussés, c’est que mes résultats me le permettent. Aussi, elle assoit sa supériorité. Qui de nous deux gagnera ce jeu, le jeu du chat et de la souris ? Si je m’enfuis, c’est elle. Si je reste, c’est moi. Elle dégage quelque chose de fort, une aura brutale. Et il m’est impossible de prédire en elle plus que ce qui me paraît envisageable, mes compétences en legilimencie me sont inutiles. Trop maigres. Bien trop maigres.
Et tant elle détournait le regard, tant en l’instant je me sentais certes, bafouée, vaguement. Elle s’occupe d’autre chose… Pour faire mine de ne rien en avoir à faire, ou par réel désintérêt ?
- Maintenant si vous préférez gâcher vos aptitudes, alors faites, sortez et ne revenez qu'à l'heure de vos cours.
C’est maintenant que tout ce joue Talya. N’oublie pas. Tu peux endurer la douleur, physique. Morale. Souviens toi de ce que tu as dû faire. De ce que tu as pu vivre. Tu ne peux pas lui tenir tête, clairement, elle vient de porter une barrière bien trop grande entre elle et toi. Mais tu peux essayer de lui redonner le “sourire”, si ce dragon en est capable.
« Je… Je vous demande pardon madame… »
Ma voix était faiblarde, mes bras croisés, incitant la défensive, le regard tiré vers le bas. Concentre toi, Talya… Tu es à deux doigts de perdre pieds, et de fondre en larmes, mais tu ne le feras pas. Ne t’éloigne pas des frontières. Sers-t-en. Exploite-les.
Je me souviens de cette leçon, papy Briam.
« Je me suis laissée emporter, et le fait que vous continuiez de me laisser une chance de m’épanouir malgré mes mots me laissent à penser que je n’en suis pas digne… Que je ne le mérite pas, mais… »
Echec et…
« Si vous en êtes toujours d’accord, ça serait un honneur pour moi d’approfondir mes connaissances à vos côtés. Je suis sincèrement navrée de vous avoir fait perdre votre précieux temps avec mes excuses et mes tentatives de détour, j’ai eu du mal à accepter mes lacunes, mais vous m’avez remis les idées en place et je vous en remercie. »
Mat.
Je relevais timidement la tête, alors que sans m’en rendre compte je m’étais mise en tête de “gagner” ces cours alors que c’est ce qu’elle me proposait depuis le départ, défi complètement stupide, mais j’avais trouver un réel intérêt à notre conversation depuis quelques instants.
Être présente pour alléger la journée des gens. Ce que je sais faire de mieux.
Peut-être vais-je m’en mordre les doigts, peut-être qu’elle va être sur mon dos, mais si elle peut en tirer une once de satisfaction, alors je serai satisfaite aussi. Mon regard se montrait inférieur en la voyant se redresser, et je reculais dans le fond de mon siège, une proie. J’étais une proie. Subtile créature, malsaine, un peu… Sa colère nourris mes envies, et je n’ai que d’espérer que ses épaules se relâchent à mon départ.
- Mademoiselle Hanania, je crois constater par votre insubordination que vous appréciez recevoir certaines corrections malgré tout. Auriez-vous à ce point envie d'être punie et passer du temps avec moi ?
Ce n’est… Pas… Du tout ce à quoi je m’attendais. Je lui ai dis, il y a à peine quelques instants que j’ai bercé dans le sadomasochisme, non ? Elle est rentrée dans mon jeu ? Malgré une peur, réelle et sincère à mon visage, l’une de mes dents venait discrètement et timidement effleurer l’une de mes lèvres sans même que j’en prenne conscience. Evidemment, que j’apprécie recevoir certaines corrections, évidemment que j’ai envie d’être punie. Du moins dis sur ce ton, ça donnait presque une tournure érotique à ses mots qui de la même façon me faisait soudainement adhérer à l’idée de passer du temps avec elle.
- Je ne vous proposer pas des cours pour moi ni pour satisfaire un égo démesuré qui ne vit que dans votre petite tête. Je ne vous propose pas non plus des cours pour me satisfaire de vos médiocres résultats. Aussi bons soient-ils. Je vous propose mon aide car je sais que vous pouvez faire mieux et que vous pouvez vous épanouir en Potions car je vois en vous un potentiel. Je ne propose cela qu'aux élèves qui ont la capacité de suivre un enseignement plus poussé que ce que propose l'université.
Tant de paradoxe. Il n’y a pas de potentiel dans la médiocrité, plus, si elle sous entends que j’ai la capacité de suivre un enseignements poussés, c’est que mes résultats me le permettent. Aussi, elle assoit sa supériorité. Qui de nous deux gagnera ce jeu, le jeu du chat et de la souris ? Si je m’enfuis, c’est elle. Si je reste, c’est moi. Elle dégage quelque chose de fort, une aura brutale. Et il m’est impossible de prédire en elle plus que ce qui me paraît envisageable, mes compétences en legilimencie me sont inutiles. Trop maigres. Bien trop maigres.
Et tant elle détournait le regard, tant en l’instant je me sentais certes, bafouée, vaguement. Elle s’occupe d’autre chose… Pour faire mine de ne rien en avoir à faire, ou par réel désintérêt ?
- Maintenant si vous préférez gâcher vos aptitudes, alors faites, sortez et ne revenez qu'à l'heure de vos cours.
C’est maintenant que tout ce joue Talya. N’oublie pas. Tu peux endurer la douleur, physique. Morale. Souviens toi de ce que tu as dû faire. De ce que tu as pu vivre. Tu ne peux pas lui tenir tête, clairement, elle vient de porter une barrière bien trop grande entre elle et toi. Mais tu peux essayer de lui redonner le “sourire”, si ce dragon en est capable.
« Je… Je vous demande pardon madame… »
Ma voix était faiblarde, mes bras croisés, incitant la défensive, le regard tiré vers le bas. Concentre toi, Talya… Tu es à deux doigts de perdre pieds, et de fondre en larmes, mais tu ne le feras pas. Ne t’éloigne pas des frontières. Sers-t-en. Exploite-les.
Je me souviens de cette leçon, papy Briam.
« Je me suis laissée emporter, et le fait que vous continuiez de me laisser une chance de m’épanouir malgré mes mots me laissent à penser que je n’en suis pas digne… Que je ne le mérite pas, mais… »
Echec et…
« Si vous en êtes toujours d’accord, ça serait un honneur pour moi d’approfondir mes connaissances à vos côtés. Je suis sincèrement navrée de vous avoir fait perdre votre précieux temps avec mes excuses et mes tentatives de détour, j’ai eu du mal à accepter mes lacunes, mais vous m’avez remis les idées en place et je vous en remercie. »
Mat.
Je relevais timidement la tête, alors que sans m’en rendre compte je m’étais mise en tête de “gagner” ces cours alors que c’est ce qu’elle me proposait depuis le départ, défi complètement stupide, mais j’avais trouver un réel intérêt à notre conversation depuis quelques instants.
Être présente pour alléger la journée des gens. Ce que je sais faire de mieux.
- InvitéInvité
Re: Chat et souris [Talya]
Mar 18 Juin 2019 - 15:18
Je ne prenais même pas la peine de relever mon regard alors que la jeune femme s’adressait à nouveau à moi. Si elle se croyait plus maligne qu’une personne de ma trempe alors elle se mettait profondément le doigt dans l’œil. Cela dit, je devais reconnaître qu’au fond, le jeu m’amusait quelque peu.
Le fait qu’elle ait pu passer du coq à l’âne dans son comportement me montrait clairement son instabilité. Ainsi, même si elle le camouflant à merveille, j’avais la sensation que ce qu’elle me disait la n’avait pour but que de continuer à me défier, et défier mon autorité. Soumise ou non d’après ce qu’elle prétendait, je voyais bien ce côté borderline. De plus mon expérience en tant que mère et en tant que professeure et directrice me permettait de savoir de ne pas toujours croire au mot prêt ce que disaient les jeunes.
Dans un long soupir las, j’attrapais un parchemin rangé à ma droite puis j’y écrivais rapidement quelques mots d’une écriture longue, soignée et courbée.
Après l’avoir signé, je le tendais à la jeune femme afin qu’elle puisse prendre connaissance de son prochain horaire de cours privé. Il y avait la date et l’heure.
Croisant une dernière fois son regard, je la congédiais une nouvelle fois d’un simple geste de la main.
Du balai petite esclave. Rira bien qui rira la dernière.
Le fait qu’elle ait pu passer du coq à l’âne dans son comportement me montrait clairement son instabilité. Ainsi, même si elle le camouflant à merveille, j’avais la sensation que ce qu’elle me disait la n’avait pour but que de continuer à me défier, et défier mon autorité. Soumise ou non d’après ce qu’elle prétendait, je voyais bien ce côté borderline. De plus mon expérience en tant que mère et en tant que professeure et directrice me permettait de savoir de ne pas toujours croire au mot prêt ce que disaient les jeunes.
Dans un long soupir las, j’attrapais un parchemin rangé à ma droite puis j’y écrivais rapidement quelques mots d’une écriture longue, soignée et courbée.
Après l’avoir signé, je le tendais à la jeune femme afin qu’elle puisse prendre connaissance de son prochain horaire de cours privé. Il y avait la date et l’heure.
Croisant une dernière fois son regard, je la congédiais une nouvelle fois d’un simple geste de la main.
Du balai petite esclave. Rira bien qui rira la dernière.
Fin du RP
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