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(shavie) aube lunaire.
Dim 19 Mai 2019 - 23:06
aube lunaire
Shavie
Chaque semaine était différente, excepté le Vendredi soir que la jolie passait toujours en compagnie de Sasha, Kashmiri ainsi que les jumeaux. Pourtant, ce soir la tempétueuse était seule, arpentant les rues éclairées d’Inverness, son sac sur le dos, un autre sur l’épaule, le sourire rêveur aux lèvres. Kashmiri avait décidé de terminer tranquillement sa thèse, quant à Evelyn, elle s’était arrêtée au commerce bio habituel afin de faire quelques courses. Cela faisait désormais plus d’un mois que la tornade était enceinte, petit ventre plus arrondi, cela changeait de la bouée qu’elle portait fièrement depuis sa sortie de l’hôpital. Bien en chair, la libraire l’avait toujours été, mangeant pour dix sans jamais faire de sport, petite boule enrobée qui se portait plutôt bien. Un sourire aux lèvres, la belle était passée par le parc, chemin beaucoup plus long mais Evelyn avait juste eu envie d’admirer le ciel étoilé, quitte à arriver quelques minutes en retard. Elle n’avait jamais été très ponctuelle la sauvage, toujours hors codes, hors cadres. Eve vivait selon ses propres règles : tempête insupportable, imprévisible et pourtant si attachante lorsque l’on ne la percevait pas comme une femme froide.
Petits pas, elle avait troqué ses talons aiguilles pour sa paire de derbies plates. Petite femme bruyante et encombrante, bourrasque de vent, Evie avait pris plus d’une heure de retard. Là, en train de musarder, le nez plongé dans les étoiles que Kashmiri lui avait appris à identifier. C’était la sonnerie de son téléphone qui la sortait de ses songes : Sasha. « C’est bon vieille peau, j’arrive. » Comme chien et chat, elle lui raccrochait au nez, non sans ricaner, mauvaise sorcière. Sur cette note cocasse, le songe-creux s’en allait, rejoignant rapidement l’endroit dans lequel logeait le brun. Une ombre attirait son regard, silhouette fuselée et élégante qui se faufilait hors du logis après avoir échangé un moment de tendresse avec son âme sœur. Étreintes, baisers, rires et regards complices : l’identité de la demoiselle restait un mystère. Elle restait là, figée, l’abrutie, à regarder cette jolie fleur qui souriait au père célibataire, qui la saluait au passage avant de disparaître, dans un transplanage bruyant : la brune ne semblait pas être douée en magie vu le vacarme de sa magie. « Un éléphant aurait fait moins de bruit. » Lâchait Evie, moqueuse en tendant un sac en tissu plein de courses au Muller. « Pizza ce soir. » La risette malicieuse accrochée aux pulpes, elle fixait le brun ou plutôt le parasol qui se tenait face à elle, embrassant sa joue. « Va faire la cuisine, homme. »
À peine rentrée, Evelyn s’était délaissée de ses chaussures et de sa petite veste, détachant la ceinture de quelques crans. « Kashmiri travaille sa thèse du coup il n’y a que moi. » Annonçait la belle libraire en se penchant pour attraper Noah entre ses bras, son préféré, évidemment. Le petit gazouillait contre elle, tandis qu’elle s’avançait afin de faire face à Sasha. « C’était qui ce mammouth ? Sa magie est loin d’être aussi gracieuse qu’elle. » Un petit côté peste, Evie était ouvertement jalouse, complexité de la relation qu’ils entretenaient. « Tu la vois depuis longtemps ? » Flot de questions, il y avait toujours cette soif de découverte dans l’azur de son regard, elle, la curieuse, qui raffolait des potins lorsqu’ils concernaient sa plus belle moitié.
Petits pas, elle avait troqué ses talons aiguilles pour sa paire de derbies plates. Petite femme bruyante et encombrante, bourrasque de vent, Evie avait pris plus d’une heure de retard. Là, en train de musarder, le nez plongé dans les étoiles que Kashmiri lui avait appris à identifier. C’était la sonnerie de son téléphone qui la sortait de ses songes : Sasha. « C’est bon vieille peau, j’arrive. » Comme chien et chat, elle lui raccrochait au nez, non sans ricaner, mauvaise sorcière. Sur cette note cocasse, le songe-creux s’en allait, rejoignant rapidement l’endroit dans lequel logeait le brun. Une ombre attirait son regard, silhouette fuselée et élégante qui se faufilait hors du logis après avoir échangé un moment de tendresse avec son âme sœur. Étreintes, baisers, rires et regards complices : l’identité de la demoiselle restait un mystère. Elle restait là, figée, l’abrutie, à regarder cette jolie fleur qui souriait au père célibataire, qui la saluait au passage avant de disparaître, dans un transplanage bruyant : la brune ne semblait pas être douée en magie vu le vacarme de sa magie. « Un éléphant aurait fait moins de bruit. » Lâchait Evie, moqueuse en tendant un sac en tissu plein de courses au Muller. « Pizza ce soir. » La risette malicieuse accrochée aux pulpes, elle fixait le brun ou plutôt le parasol qui se tenait face à elle, embrassant sa joue. « Va faire la cuisine, homme. »
À peine rentrée, Evelyn s’était délaissée de ses chaussures et de sa petite veste, détachant la ceinture de quelques crans. « Kashmiri travaille sa thèse du coup il n’y a que moi. » Annonçait la belle libraire en se penchant pour attraper Noah entre ses bras, son préféré, évidemment. Le petit gazouillait contre elle, tandis qu’elle s’avançait afin de faire face à Sasha. « C’était qui ce mammouth ? Sa magie est loin d’être aussi gracieuse qu’elle. » Un petit côté peste, Evie était ouvertement jalouse, complexité de la relation qu’ils entretenaient. « Tu la vois depuis longtemps ? » Flot de questions, il y avait toujours cette soif de découverte dans l’azur de son regard, elle, la curieuse, qui raffolait des potins lorsqu’ils concernaient sa plus belle moitié.
(c) DΛNDELION
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