Avançons vers les trépas de la vie. Nonchalamment, en évitant les raccourcis, prenons le temps qu'il faut, dans les virages et précipices. Emparons-nous des complications, et vivons intensément, une exitence en sursis. Et elles sont belles, celles que l'on appelle "les apparences" ; à faire bonne figure, être fier comme un champion, déborder de fraîcheur, irradier le monde d'ondes positive. Oui, comme longtemps j'ai voulu être ce gars, bien trop sympa, qui échange des sourires avec n'importe qui et amuse la galerie, dès que le temps m'en dit. Pourtant, ça se sait que, orphelin que j'ai été, je ne suis pas de ceux que la vie a épargné. Plongé dans le cercle vicieux de ces enfants qu'on ne veut pas fragiles, et à qui l'on rend éventuellement les émotions de fébriles à impassibles. Mais c'est comme ça, et ainsi nous y voilà, à ce jeune sorcier plein de fourbes et de frasques, un poil insolant mais si insoupçonnablement intelligent. C'est que j'ai su, apprendre à cacher mes doutes, et à tout refouler. A en devenir des plus téméraires, sûr de lui, à la limite de l'indécence. Parce qu'elle se manifeste ainsi, ma carapace, le leurre à toutes mes failles. Mon armure, l’obstacle à tous les maux. A ne jamais souhaiter montrer mes fragilités, certains reconnaissent encore mon esprit frivole ou ma grande immaturité, mais je n'en suis pas moins un acharné. Car n'ai-je pas tout à prouver, et à moi-même en premier ? Au fond, j'ai peut-être ce côté trop fier, pour assumer des parts d'insécurité. Trop perfectionniste et borné, pour s'autoriser parfois à reculer. Mais qui pourrait m'entraver, m'empêcher de m'obstiner ? Ainsi je croirais aux principes qu'on m'a toujours dictés, même quand je m'insurge à m'en éloigner. Ce qui est tout de même étrange, c'est que je pense toujours voir juste, autant que pour l'instant la chance semble de mon côté. Moi qui ai tout compris, moi qui en toute témérité garderai incessamment le contrôle, cette infaillible sérénité.
Tout comme je dois reconnaître, que parfois j'ai flanché. Que certains choses viennent m'ébranler. Que certaines personnes me font encore ployer. La douce arrogance, de me croire inatteignable, quand sans cesse la vie semble me rattraper. Et n'est-ce pas une de ces énigmes, à m'en afliger, quand je pense notamment à Elzé. Ma presque-cousine, cette blonde que j'ai langui d'embêter, détester cotoyer, adorer détester, et affectionner à ne jamais l'avouer. Je l'ai longtemps cherchée, autant que évitée. Cherchant à résister durant des années, à ce qui était juste là devant moi. C'est même plus intense que ça ; c'est comme une énergie, une connexion futile entre elle et moi. Comme si je pouvais parfois l'entendre arriver, même en étant ailleurs, que mon coeur se serre, quand elle est, à proximité, ou à l’affût du danger. Frénétiquement, ça me parcourt, comme une intuition morose, comme un sentiment refoulé qui ne meurt vraiment jamais.
Et puis, depuis sa rentrée à Hungcalf, je ne cesse de la croiser. Cette petite incrédule, fugace feu follet, avec ce brin de malice qui n'appartient qu'à elle. Quand j'ai cru que je ne serai berné, me disant que comme toujours je contrôlais. Implacable fierté, qui fait du bien dans l'estime, pensant que je pourrai l'approcher, jouer un peu avec elle, comme un de nos jeux d'enfance. Mais c'est différent, tout est plus intense à présent. Ce beau mensonge inavoué, que profondément je me trompais. Je n'ai rien soupçonné, quand je la voulais dans mes filets, à finir par désirer. Sa peau, sa chaire, ses baisers. J'ai voulu y succomber, parce qu'on avait bien droit à un peu de ça. Et après, on risquait quoi ? Encore aujourd'hui, je n'admets pas mon erreur. Encore aujourd'hui, je n'imagine pas combien il est dangereux ce jeu-là. Quelle folie, mais quel effet a-t-elle sur moi ? Un instant, tout allait bien, la journée était belle, je bossais tranquille ma scolarité, étudiant fringant, à maîtriser sorts et potions, sorcier studieux quand ça m'en dit. Puis elle a bousculé mes priorités, elle a chamboulé mes rêves la nuit. Elle a accaparé mes pensées, et j'y ai pris goût. Comme je les aime finalement, ces sensations, quand rien n'est vraiment calculé, mais que tout reste encore soit-disant sous contrôle et maîtrisé. Suis-je trop serein ? Me ferait-elle perdre mes moyens ? Car soudain, je vois son minois, se dessiner là, à entrer dans la bibliothèque ; comme je suis attablé, au milieu du silence, ayant feint de réviser. A peine distrait, qu'à peine je la vois, je me sens vacillé. Un fin sourire se loge au coin de mes lèvres, que oui déjà, ne saurais-je attendre, je me lève de ma chaise, prêt à aller l'aborder. Instantanément fait-il que, comme toujours, j'aille l'embêter. Même si ces temps-ci, nos provocations ont un tout autre ton. Je me régale, de nos regards , de nos cachotteries puériles, de nos secrets si savoureux à sauvegarder. Le pas léger, presque ensorcelé, j'atteins elzévir. Et je le surprends comme ça, sans m'annoncer. Sans discernement, discrètement. Quand je glisse mes doigts au creux de son dos, et que sans attendre, je susurre à son oreille. « toi. viens par là. » Comme je prends sa main en otage, juste là dans la mienne. Et je lui laisse peu de choix. Je l'emmène avec moi, un peu plus loin dans la majestueuse pièce, vers le fond de la bibliothèque. A parcourir le labyrinthe des rayonnages de bouquins sans fin. Jusqu'à que l'on ait un coin tranquille, reculé, dans la pénombres, ou dans la poussière des années. Et enfin, mes yeux clairs croisent vraiment les siens. De mon regard pourtant sévère, si souvent obscurci, que j'apparais froid, autant que sincère. Que j'ai lâche sa main, et je me tiens face à elle. Et que certes que je ne la touche pas, mais déjà je la sens si proche de moi. Je respire lentement, de cet air narquois qui n'appartient qu'à moi. Peu à peu, mon souffle se heurte contre son cou. Et je résiste à ne pas venir de mes lèvres effleurer sa peau. Car j'ai encore le contrôle, à ce que je crois. Et même pas un bonjour, qu'elle tente donc de faire demi-tour. Elle pourrait me repousser, que je ne saurai que davantage apprécier. Et certainement, qu'on est pas censés jouer à ça, et encore moins dans ce genre d'endroits-là. Mais c'est ça qui m'anime, c'est ça encore plus qui m'attire. Ma Elzévir. Retiens-toi, ou ne me retiens-pas. Elles n’existent plus, les limites à ne pas franchir. Avançons vers les éclats de la vie. Intensément, en ne prenant jamais le temps, juste au bord des précipices. Outrepassons les complications. Sans se justifier, vivons.
- InvitéInvité
search those hidden colors. Ψ (elzévir)
There's something in my soul, it's just ineffable, mesmerizing. Only visible closed eyes, ears open, i see them. My lonely feelings, my own believings. And I roam again, on my own again. But I never felt so close to them Ψ
- InvitéInvité
Re: search those hidden colors. Ψ (elzévir)
There's something in my soul, it's just ineffable, mesmerizing. Only visible closed eyes, ears open, i see them. My lonely feelings, my own believings. And I roam again, on my own again. But I never felt so close to them Ψ
L’amour… chose douloureuse censé vous procurez du bonheur. Histoire embellie pour amadouer les filles dans mon genre, agrémenter par ses bouquins à la con vous faisant croire que chaque fille a son prince charmant et qu’il vous sauvera quand vous en aurez besoin. Connerie…La petite fille qui est en moi y a crue pendant longtemps jusqu’à ce jour où on m’a rappelé que l’humain est la pire des espèces. Mes nuits sont allimenté par des cauchemars, cela doit faire bien longtemps que je n’ai pas eus une nuit paisible et douce, une nuit bercée par des songes apaisants et délicat, un peu comme la caresse d’une plume sur la peau. Les miens sont plutôt comme une aiguille dans la chaire vous parsemant de profonde et courte entailles, elles ne vous laissent aucun répit, aucune seconde pour souffler et remonter la tête hors de l’eau.
Ma peau blanche sous l’eau chaude, me rappelle à quel point je suis tendue ses derniers temps. Depuis combien de temps n’ai-je pas pris de vraie pause et je me suis amusée ? Des siècles je dirais. Déjà que je dors que trop peu, mais qui plus je travail trop. Désireuse de bien faire afin de rendre fière malgré tout mes proches et surtout me surpassée, j’étudie beaucoup. Je pourrais passer des heures à absorber des livres sur ses créatures peuplant notre monde, elles sont tellement incomprises, un peu comme moi au final. Les animaux ressentent la peur, la compassion, la douleur, la détresse… J’aurais aimé qu’on ressente tout ça ce jour-là quand durant des heures Durante je suis restée sur le sol à ne pas savoir si je devais pleurer ou pas. Mes vêtements sentait la honte, la honte que j’avais de moi, et mes pores transpirais d’horreur, mes ongles avait les marques de la terre que j’avais désespérément accroché comme un noyer à sa bouée.
Douce poupée qui a due faire face à la cruauté du monde trop, il est temps pour moi d’aller étudier encore…. Allant d’un pas non chaland à la bibliothèque je n’eus le temps de lever les yeux que quelqu’un m’agrippa le bras pour m’entrainer au fond. La voix de Hendores me frappa quasiment aussi fort que son haleine fraiche contre mon oreille. Quand enfin on fut isolé de tous, il plongea son regard bleu vert dans les miens et soudain ma tête se mis à tourner comme le verre de trop lors d’une fête un peu trop arrosée. « Hendores… » Je respire fort, mon cœur me tape et me fais mal, mon ventre brûle. Il est cette limite que je ne dois pas dépasser que je me suis toujours jurer de détester autant que je peux m’enivrer de sa présence. Il est cette arôme dans ce verre de vin qui fait tout son goût. Il est mon cousin, on a grandi ensemble et s’est toujours taquiner, mais il a commencé à me taper sur les nerfs quand tout a dérapé pour moi, et j’ai fini par trouver un besoin essentiel d’être prêt de lui. Il enivre mon existence et sans lui je suis perdue, comme un navigateur sans boussole. « Qu’est-ce que tu veux ? »