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Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Mer 26 Juin 2019 - 19:12
Bon et bien, puisque j'avais été mise au défi, et qu'en plus j'avais foncé tête baissée, je n'avais plus le choix que d'assumer. Mais dans le fond, j'étais heureuse. Voyager n'avait jamais fait de mal à personne et en plus, c'était pour aller vers le beau et l'édifiant. L'été passé, j'étais restée chez moi à m'occuper de ma famille puis j'étais entrée en fonction à Hungcalf. Alors pourquoi pas cette année changer et faire quelque chose qui sortait de l'ordinaire ?
J'appréciais de plus en plus lorsque ça m'arrivait. Comme si perdre le contrôle finalement, me plaisait. J'y trouvais un certain goût de l'aventure, cette adrénaline qui me manquait. De plus, j'allais voyager en compagnie d'une peste, une femme que je ne supportais guère, mais avec qui j'appréciais véritablement jouer. Alors autant profiter. Autant Amonwë pouvait se vexer comme une gamine, autant Delgado avait la répartie dont j'avais besoin.
En plus, elle avait promis du bon vin. Cela augurait de bonnes soirées agréables en perspective, dans tous les sens du terme.
Voilà pourquoi, sans donner davantage d'explication à ma famille, car moi je n'avais pas besoin d'expliquer les moindre de mes faits et gestes, je me hissais sur l'une des collines surplombant Inverness, ma valise en lévitation derrière moi me suivant docilement. C'est que, je n'allais pas me fatiguer à porter mes affaires aussi hein. Cela dit, même si je ne perdais pas mes allures de pimbêche et de sang-pur traditionnaliste, j'avais tout de même fait l'effort de ne rassembler que le strict nécessaire. Le mot d'ordre de ce voyage était pour moi la détente. Même si j'avais l'intuition que cette détente allait être tout relative. Tout du moins, c'était ce que mon instinct me soufflait.
Une fois arrivée non loin du porte au loin, ma tête coiffée de mon chapeau de paille, un air de vacancière avant la véritable arrivée à destination, je regardais autour de moi en appréciant le paysage. Pour sûre, là-bas, tout sera bien différent, et bien sec, ça allait me changer, c'était une certitude. Moi qui n'avais pas l'habitude de quitter les frontières de l'Angleterre et de l'Ecosse, de même que la France de temps à autre. Alors oui, je devais reconnaître que je me réjouissais, quitte à faire faux bond à mon hôte sur place si vraiment la situation devait tourner au vinaigre. J'avais bien assez d'expérience pour me débrouiller seule, et bien assez d'argent pour survenir à mes besoins les plus élémentaires.
Après tout, peut-être n'aurais-je pas envie de revenir ici après ce séjour ?
Cette pensée fit naître un sourire ironique sur mes lèvres. Tout abandonner et vivre ma propre vie, ma propre liberté. Pour sûr, c'était une situation pour le moins alléchante… mais voilà, si mes fonctions à l'université ne me retenaient guère, bien que je les apprécie énormément, ma famille en revanche, c'était une autre histoire. Même si Winston devenait de plus en plus un boulet dans mon champ de vision, ce n'était guère le cas de mes enfants. Tant que je serais présente, je veillerais sur eux, aussi adultes, majeurs et vaccinés pouvaient-ils être. On ne pouvait changer l'instinct d'une mère tigresse telle que moi.
Bientôt, mon regard azuré fut attiré par une silhouette féminine avançant dans ma direction. Ah, voilà mon adversaire (vraiment ?).
Que la partie commence.
J'appréciais de plus en plus lorsque ça m'arrivait. Comme si perdre le contrôle finalement, me plaisait. J'y trouvais un certain goût de l'aventure, cette adrénaline qui me manquait. De plus, j'allais voyager en compagnie d'une peste, une femme que je ne supportais guère, mais avec qui j'appréciais véritablement jouer. Alors autant profiter. Autant Amonwë pouvait se vexer comme une gamine, autant Delgado avait la répartie dont j'avais besoin.
En plus, elle avait promis du bon vin. Cela augurait de bonnes soirées agréables en perspective, dans tous les sens du terme.
Voilà pourquoi, sans donner davantage d'explication à ma famille, car moi je n'avais pas besoin d'expliquer les moindre de mes faits et gestes, je me hissais sur l'une des collines surplombant Inverness, ma valise en lévitation derrière moi me suivant docilement. C'est que, je n'allais pas me fatiguer à porter mes affaires aussi hein. Cela dit, même si je ne perdais pas mes allures de pimbêche et de sang-pur traditionnaliste, j'avais tout de même fait l'effort de ne rassembler que le strict nécessaire. Le mot d'ordre de ce voyage était pour moi la détente. Même si j'avais l'intuition que cette détente allait être tout relative. Tout du moins, c'était ce que mon instinct me soufflait.
Une fois arrivée non loin du porte au loin, ma tête coiffée de mon chapeau de paille, un air de vacancière avant la véritable arrivée à destination, je regardais autour de moi en appréciant le paysage. Pour sûre, là-bas, tout sera bien différent, et bien sec, ça allait me changer, c'était une certitude. Moi qui n'avais pas l'habitude de quitter les frontières de l'Angleterre et de l'Ecosse, de même que la France de temps à autre. Alors oui, je devais reconnaître que je me réjouissais, quitte à faire faux bond à mon hôte sur place si vraiment la situation devait tourner au vinaigre. J'avais bien assez d'expérience pour me débrouiller seule, et bien assez d'argent pour survenir à mes besoins les plus élémentaires.
Après tout, peut-être n'aurais-je pas envie de revenir ici après ce séjour ?
Cette pensée fit naître un sourire ironique sur mes lèvres. Tout abandonner et vivre ma propre vie, ma propre liberté. Pour sûr, c'était une situation pour le moins alléchante… mais voilà, si mes fonctions à l'université ne me retenaient guère, bien que je les apprécie énormément, ma famille en revanche, c'était une autre histoire. Même si Winston devenait de plus en plus un boulet dans mon champ de vision, ce n'était guère le cas de mes enfants. Tant que je serais présente, je veillerais sur eux, aussi adultes, majeurs et vaccinés pouvaient-ils être. On ne pouvait changer l'instinct d'une mère tigresse telle que moi.
Bientôt, mon regard azuré fut attiré par une silhouette féminine avançant dans ma direction. Ah, voilà mon adversaire (vraiment ?).
Que la partie commence.
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Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Lun 8 Juil 2019 - 8:41
Vêtue d’une longue robe blanche à fleurs jaune et d’une paire de sandale, agrémenté d’un petit sac en paille rond je marche rejoindre ma collègue vers le portoloin qui nous mènera tout droit chez mon oncle Afonso, mon fournisseur non officiel de vin. J’arrive à sa hauteur et ne peux m’empêcher de sourire malgré moi à sa tenue estivale. Cela lui va à ravir et lui donne un air décontracté qu’elle n’a pas à Hung, mais je vais m’abstenir de tout commentaire pour cette fois, à la place je sors de mon minuscule sac enchanté, une crème.
- Mss Skinner. Tenez, le soleil au Brésil n’est pas le même qu’ici, votre peau caucasienne risque de rougir rapidement.
Je lui souris et lui fait signe de rejoindre la botte mis en hauteur près d’une fenêtre d’un bâtiment abandonné. La secousse se fait sentir mais nous restons concentrées, notre corps est comme déformé, nos bras et nos jambes ont l’air d’avoir été tirés, je comprends que parfois cela peut mener à être désartibulé. Heureusement pour nous cela n’est pas notre cas. Nous arrivons dons à l’angle du domaine de mon oncle, dans les hauteurs de Rio, loin de l’effervescence de la ville et à l’opposé des favelas non-mage.
Ici il a plus de 10 hectares de vigne et de terrain, nous en longeons une partie en ce moment même, c’est un quartier calme et sorcier où nous nous trouvons. Mes parents et ma demeure se trouve de l’autre côté du Corcovado, une des montagnes que les non-mages affectionnent pour en escalader quelques parcelles. L’enchantement qui entoure le périmètre sorcier montre une falaise, un ravin dont le vide pourrait faire pâlir une personne souffrant de vertige. Loin de la ville, loin des quartiers dansants que j’affectionne. Plus jeunes je m’y rendais pour y observer les danses, les répétitions pour le célèbre Carnaval. Cette compétition entre plusieurs écoles est célèbre à travers le monde, danse, couleurs, musique, rythme et enchantement sont de mises ici. On peut dire ce que l’on veut des non-mages, ils ont rendu notre pays attractif de par cette tradition ancestrale. A notre arrivée, le portail s’ouvre sans prendre la peine de nous faire entendre. J’ai un regard pour Miss Skinner.
- Ici au Brésil, nous sommes tactile, ne soyez pas surpris que ma tante vous sers dans les bras où vous caresse le dos. C’est courant ici de toucher son interlocuteur.
Je préfère la prévenir, ma tante Rosa peut être un peu trop démonstrative, surtout envers les étrangers. Elle va probablement penser qu’elle et malade tant sa peau est blanche, presque translucide. Le soleil lui donnera bonne mine j’imagine. Mon oncle et ma tante sont de personnes de petites tailles Miss Skinner et moi les dominons d’au moins deux têtes. Sans plus attendre, ma tante accoure chez nous en tenant son chapeau pour éviter de le perdre dans sa course, je ne retiens pas un rire, on dirait un cochonnet content d’aller dans un bain de boue. J’ouvre mes bras et accueil ma tante. Elle m’exprime son contentement de me revoir ici et heureuse de nous accueillir ici. Elle a un regard pour Aggrippa, la fixe un peu trop « Elà esta doente ? » J’éclate de rire, j’en étais sûr, ça n’a pas loupé.
- Mss Skinner. Tenez, le soleil au Brésil n’est pas le même qu’ici, votre peau caucasienne risque de rougir rapidement.
Je lui souris et lui fait signe de rejoindre la botte mis en hauteur près d’une fenêtre d’un bâtiment abandonné. La secousse se fait sentir mais nous restons concentrées, notre corps est comme déformé, nos bras et nos jambes ont l’air d’avoir été tirés, je comprends que parfois cela peut mener à être désartibulé. Heureusement pour nous cela n’est pas notre cas. Nous arrivons dons à l’angle du domaine de mon oncle, dans les hauteurs de Rio, loin de l’effervescence de la ville et à l’opposé des favelas non-mage.
Ici il a plus de 10 hectares de vigne et de terrain, nous en longeons une partie en ce moment même, c’est un quartier calme et sorcier où nous nous trouvons. Mes parents et ma demeure se trouve de l’autre côté du Corcovado, une des montagnes que les non-mages affectionnent pour en escalader quelques parcelles. L’enchantement qui entoure le périmètre sorcier montre une falaise, un ravin dont le vide pourrait faire pâlir une personne souffrant de vertige. Loin de la ville, loin des quartiers dansants que j’affectionne. Plus jeunes je m’y rendais pour y observer les danses, les répétitions pour le célèbre Carnaval. Cette compétition entre plusieurs écoles est célèbre à travers le monde, danse, couleurs, musique, rythme et enchantement sont de mises ici. On peut dire ce que l’on veut des non-mages, ils ont rendu notre pays attractif de par cette tradition ancestrale. A notre arrivée, le portail s’ouvre sans prendre la peine de nous faire entendre. J’ai un regard pour Miss Skinner.
- Ici au Brésil, nous sommes tactile, ne soyez pas surpris que ma tante vous sers dans les bras où vous caresse le dos. C’est courant ici de toucher son interlocuteur.
Je préfère la prévenir, ma tante Rosa peut être un peu trop démonstrative, surtout envers les étrangers. Elle va probablement penser qu’elle et malade tant sa peau est blanche, presque translucide. Le soleil lui donnera bonne mine j’imagine. Mon oncle et ma tante sont de personnes de petites tailles Miss Skinner et moi les dominons d’au moins deux têtes. Sans plus attendre, ma tante accoure chez nous en tenant son chapeau pour éviter de le perdre dans sa course, je ne retiens pas un rire, on dirait un cochonnet content d’aller dans un bain de boue. J’ouvre mes bras et accueil ma tante. Elle m’exprime son contentement de me revoir ici et heureuse de nous accueillir ici. Elle a un regard pour Aggrippa, la fixe un peu trop « Elà esta doente ? » J’éclate de rire, j’en étais sûr, ça n’a pas loupé.
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Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Mar 9 Juil 2019 - 9:03
C’est que, véritablement, elle me prenait pour une poire alors qu’elle me tendait son machin contre le soleil. Me pensait-elle idiote à ce point pour que je puisse me rendre dans un lieu que je ne connaissais pas sans m’être renseignée un minimum ?
La météo faisait partie de ces nombreuses informations que je récoltais avant d’agir. C’était un principe de vie chez moi, la prévoyance. Je n’avais pas le choix avec le statut de femme matriarche que je devais maintenir et préserver comme une tigresse. Davantage à présent un réflexe qu’une manière de calculer et d’être mesquine, j’avais donc prévu la plupart des choses que je pouvais potentiellement rencontrer à Rio. J’étais blonde. Pas idiote.
Un soupir un peu exaspéré traversa mes narines tandis que mes paupières se plissèrent en direction de ma collègue.
- Je vous remercie j’avais déjà prévu ce point.
Dis-je, en déclinant avec un minimum de respect, et sans trop d’agacement, sa proposition.
Prenant sa suite alors que nous nous dirigions vers le portoloin, je fixais l’horizon, l’air assuré et déterminé, ce que j’étais. Ce n’était pas un comportement feint. Je voulais réellement partir et faire ce voyage, j’en avais besoin. Sans trop savoir pourquoi, je savais que j’en avais besoin.
Voyager par transplanage ou portoloin ne m’avait jamais vraiment dérangé. Normal, j’étais une sang-pur. Beaucoup de sorciers trop faibles ne supportaient pas ce genre de voyage qui nous décharnait et nous propulsait dans des tourbillons sens dessus dessous.
Personnellement, c’était cette perte de contrôle et de haut et de bas que j’appréciais. Rares instants où je ne pouvais rien, petite montée d’adrénaline, voilà qu’à chaque fois que je voyageais par les moyens sorciers, je me sentais vivre.
Mais voilà, l’instant était toujours trop furtif.
Une fois arrivée sur place, je reprenais instantanément ma position, pas du tout dérangée par ce que nous venions de vivre. Néanmoins, le soleil vint peser lourd sur mon corps et mes épaules, sans que cela ne me surprenne pour autant. Replaçant tranquillement mon chapeau de paille correctement sur mes cheveux de la même couleur, j’attrapais ma valise et, d’un simple sortilège, la métamorphosais en un petit sac noir cuivré. C’est que, j’ignorais si le lieu où nous étions était connu des moldus. Je préférais donc ne prendre aucun risque. Qui plus est, voilà bien plus pratique à transporter alors que nous nous élancions sur un chemin escarpé dans le domaine de celle qui allait être mon hôte durant ce séjour.
Déjà, je ne regrettais pas en admirant la vue, en me délectant des odeurs nouvelles et en entendant la ville en contre bas, les sons portés par le vent. Je réalisais alors que durant deux minutes, je n’avais pas songé à ma famille, pour la toute première fois de ma vie. Si les rayonnements intenses du soleil étaient lourds à mes épaules présentement, le poids de songer à ma famille était bien plus important. Alors, je me sentais allégée, libérée. Délivrée. Chaîne rompue, je me surprenais à vouloir être un peu moins menaçante envers Delgado qui reprenait la parole. Cependant, je grimaçais sensiblement alors qu’elle m’expliquait la manière de se comporter des gens ici. C’est que, j’étais prête à faire des efforts et des concessions, mais de là à câliner tout le monde, il ne fallait pas pousser. J’avais déjà eu du mal à prendre mes enfants dans mes bras à l’époque, et je m’en voulais aujourd’hui pour de nombreuses raisons, alors des inconnus collant de transpirations et à la peau aussi brûlée qu’un mauvais steak… non merci. Pourtant, malgré ma grimace, je répondais de cette voix glaciale et distante qui m’appartenait si bien. Même Rio ne pouvait pas faire fondre ce froid intérieur qui m’habitait.
- Très bien, merci d’avoir prévenu.
J’ignorais si dans le fond elle avait prévenu pour moi, ou pour sa tante. Car de surprise, j’aurais très bien pu lui envoyer un sortilège impardonnable en pleine figure, à cette petite femme qui courait en ce moment dans notre direction. Elle me faisait penser à… un petit chien. Oui voilà, un petit chien qui retrouvait enfin sa maîtresse qui la gâtait bien trop. Cette maîtresse évidemment, c’était Delgado, qui souriait de manière aussi niaise que la petite dame. Ils avaient tous une case en moins dans cette famille apparemment.
La vivacité de la nouvelle arrivante me déplaisait déjà. Pas assez de contrôle sur elle, pas assez de manière. Je me retenais donc de grimacer une nouvelle fois, me contentant donc de froncer les sourcils, jusqu’à la fusiller du regard alors qu’elle vint à s’adresser en Portugais à ma collègue. Rah, ces petites gens qui ne pouvaient pas parler correctement la langue de Shakespeare. Quel manque d’éducation…
Toutefois, je reprenais vite contrôle sur mes manières, reprenant alors un air distant et froid, me rappelant que j’étais ici pour essayer de me détendre. Les affaires viendraient un peu plus tard. Tournant mes prunelles azurées sur cette femme qui se gaussait de moi suite à la remarque de la vieille bique, je me permettais un commentaire.
- J’ai beau être bilingue, cette langue ne fait pas partie de mes connaissances. Je crains qu’il vous faudra faire la traduction durant notre séjour.
Agrippa Skinner reconnaissait ne pas être parfaite et reconnaissait ses lacunes. Et bien oui il n’y avait rien de surprenant à cela. Même si j’avais mis des années à admettre ce fait, reconnaître ne pas avoir toujours raison et ne pas tout connaître, faisait en sorte que mes connaissances et mon savoir-vivre avait davantage mûrit. Un art manipulatoire que bien peu possédait.
La météo faisait partie de ces nombreuses informations que je récoltais avant d’agir. C’était un principe de vie chez moi, la prévoyance. Je n’avais pas le choix avec le statut de femme matriarche que je devais maintenir et préserver comme une tigresse. Davantage à présent un réflexe qu’une manière de calculer et d’être mesquine, j’avais donc prévu la plupart des choses que je pouvais potentiellement rencontrer à Rio. J’étais blonde. Pas idiote.
Un soupir un peu exaspéré traversa mes narines tandis que mes paupières se plissèrent en direction de ma collègue.
- Je vous remercie j’avais déjà prévu ce point.
Dis-je, en déclinant avec un minimum de respect, et sans trop d’agacement, sa proposition.
Prenant sa suite alors que nous nous dirigions vers le portoloin, je fixais l’horizon, l’air assuré et déterminé, ce que j’étais. Ce n’était pas un comportement feint. Je voulais réellement partir et faire ce voyage, j’en avais besoin. Sans trop savoir pourquoi, je savais que j’en avais besoin.
Voyager par transplanage ou portoloin ne m’avait jamais vraiment dérangé. Normal, j’étais une sang-pur. Beaucoup de sorciers trop faibles ne supportaient pas ce genre de voyage qui nous décharnait et nous propulsait dans des tourbillons sens dessus dessous.
Personnellement, c’était cette perte de contrôle et de haut et de bas que j’appréciais. Rares instants où je ne pouvais rien, petite montée d’adrénaline, voilà qu’à chaque fois que je voyageais par les moyens sorciers, je me sentais vivre.
Mais voilà, l’instant était toujours trop furtif.
Une fois arrivée sur place, je reprenais instantanément ma position, pas du tout dérangée par ce que nous venions de vivre. Néanmoins, le soleil vint peser lourd sur mon corps et mes épaules, sans que cela ne me surprenne pour autant. Replaçant tranquillement mon chapeau de paille correctement sur mes cheveux de la même couleur, j’attrapais ma valise et, d’un simple sortilège, la métamorphosais en un petit sac noir cuivré. C’est que, j’ignorais si le lieu où nous étions était connu des moldus. Je préférais donc ne prendre aucun risque. Qui plus est, voilà bien plus pratique à transporter alors que nous nous élancions sur un chemin escarpé dans le domaine de celle qui allait être mon hôte durant ce séjour.
Déjà, je ne regrettais pas en admirant la vue, en me délectant des odeurs nouvelles et en entendant la ville en contre bas, les sons portés par le vent. Je réalisais alors que durant deux minutes, je n’avais pas songé à ma famille, pour la toute première fois de ma vie. Si les rayonnements intenses du soleil étaient lourds à mes épaules présentement, le poids de songer à ma famille était bien plus important. Alors, je me sentais allégée, libérée. Délivrée. Chaîne rompue, je me surprenais à vouloir être un peu moins menaçante envers Delgado qui reprenait la parole. Cependant, je grimaçais sensiblement alors qu’elle m’expliquait la manière de se comporter des gens ici. C’est que, j’étais prête à faire des efforts et des concessions, mais de là à câliner tout le monde, il ne fallait pas pousser. J’avais déjà eu du mal à prendre mes enfants dans mes bras à l’époque, et je m’en voulais aujourd’hui pour de nombreuses raisons, alors des inconnus collant de transpirations et à la peau aussi brûlée qu’un mauvais steak… non merci. Pourtant, malgré ma grimace, je répondais de cette voix glaciale et distante qui m’appartenait si bien. Même Rio ne pouvait pas faire fondre ce froid intérieur qui m’habitait.
- Très bien, merci d’avoir prévenu.
J’ignorais si dans le fond elle avait prévenu pour moi, ou pour sa tante. Car de surprise, j’aurais très bien pu lui envoyer un sortilège impardonnable en pleine figure, à cette petite femme qui courait en ce moment dans notre direction. Elle me faisait penser à… un petit chien. Oui voilà, un petit chien qui retrouvait enfin sa maîtresse qui la gâtait bien trop. Cette maîtresse évidemment, c’était Delgado, qui souriait de manière aussi niaise que la petite dame. Ils avaient tous une case en moins dans cette famille apparemment.
La vivacité de la nouvelle arrivante me déplaisait déjà. Pas assez de contrôle sur elle, pas assez de manière. Je me retenais donc de grimacer une nouvelle fois, me contentant donc de froncer les sourcils, jusqu’à la fusiller du regard alors qu’elle vint à s’adresser en Portugais à ma collègue. Rah, ces petites gens qui ne pouvaient pas parler correctement la langue de Shakespeare. Quel manque d’éducation…
Toutefois, je reprenais vite contrôle sur mes manières, reprenant alors un air distant et froid, me rappelant que j’étais ici pour essayer de me détendre. Les affaires viendraient un peu plus tard. Tournant mes prunelles azurées sur cette femme qui se gaussait de moi suite à la remarque de la vieille bique, je me permettais un commentaire.
- J’ai beau être bilingue, cette langue ne fait pas partie de mes connaissances. Je crains qu’il vous faudra faire la traduction durant notre séjour.
Agrippa Skinner reconnaissait ne pas être parfaite et reconnaissait ses lacunes. Et bien oui il n’y avait rien de surprenant à cela. Même si j’avais mis des années à admettre ce fait, reconnaître ne pas avoir toujours raison et ne pas tout connaître, faisait en sorte que mes connaissances et mon savoir-vivre avait davantage mûrit. Un art manipulatoire que bien peu possédait.
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Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Mar 16 Juil 2019 - 16:00
Les présentations faites, ma tante nous demande de la suivre, la connaissant, je suis certaine qu’elle va nous donner à manger, toute personnes ne présentant pas un certains poids est considérés comme trop maigre pour elle, et j’en fais partie. Nous traversons une allée de dalles en pierre blanche qui forment des vagues menant à l’entrée de la maison, l’entrée principale tout du moins. Des elfes de maison arrivent nous souhaiter la bienvenue, je souris, il y a Miroule et Casbo, ils sont là depuis des années, ils m’ont connus petites, ils ont été mes cobayes lorsque je m’exerçais à pratiquer des sorts. L’un s’est retrouvé avec des oreilles excessivement poilues plus qu’à l’accoutumé et l’autre a déjà eue la peau rose. Je souris, les pauvres. Ils en ont vu d’autres, des biens pires. Nous continuons de marcher, je reconnais le chemin des cuisines, j’en étais sûr.
- Ma tante pense que nous avons fait un long voyage et que nous devons avoir faim.
Je la regarde d’un air navré et nous entrons dans les cuisines, la table en bois est déjà prête de nombreux choses à manger, gâteaux à la carottes, semoule parsemés de cannelle, poulet à la vanille, viande bœufs garnis de caramel, oui ici on aime le sucré salé, ma tante nous emmène un saladier de croxinta, des croquettes à la viande. J’ignore si Miss Skinner à faim, si elle aime ce genre de mélange Je m’installe et prendre des croquettes et des pao de quejo, du pain au fromage que Casbo me tend. Je n’avais pas particulièrement faim, mais en voyant tout ceci, ça m’a ouvert l’appétit. Je la regarde.
- Il n’y a pas vraiment d’heure pour manger ici, disons que c’est lorsque nous avons faim nous mangeons. Les restaurants sont souvent ouvert jusqu’à tard dans la nuit. Les familles peuvent manger à heures fixe mais ce n’est pas une habitude. Installez-vous. Refuser de manger est une sorte d’impolitesse, faites semblant si l’appétit n’est pas au rendez-vous.
J’avoue que la nourriture d’ici m’avait manqué, ce n’est pas que ce n’est pas goût en Ecosse, non, mais disons que les plats de chez moi me manquait. Ma tante donne des autres aux elfes, il faut sortir aider mon oncle, elle sort à son tour.
- Rosa est une cracmol, ne soyez pas surprise donc si elle n’use pas de la magie.
- Ma tante pense que nous avons fait un long voyage et que nous devons avoir faim.
Je la regarde d’un air navré et nous entrons dans les cuisines, la table en bois est déjà prête de nombreux choses à manger, gâteaux à la carottes, semoule parsemés de cannelle, poulet à la vanille, viande bœufs garnis de caramel, oui ici on aime le sucré salé, ma tante nous emmène un saladier de croxinta, des croquettes à la viande. J’ignore si Miss Skinner à faim, si elle aime ce genre de mélange Je m’installe et prendre des croquettes et des pao de quejo, du pain au fromage que Casbo me tend. Je n’avais pas particulièrement faim, mais en voyant tout ceci, ça m’a ouvert l’appétit. Je la regarde.
- Il n’y a pas vraiment d’heure pour manger ici, disons que c’est lorsque nous avons faim nous mangeons. Les restaurants sont souvent ouvert jusqu’à tard dans la nuit. Les familles peuvent manger à heures fixe mais ce n’est pas une habitude. Installez-vous. Refuser de manger est une sorte d’impolitesse, faites semblant si l’appétit n’est pas au rendez-vous.
J’avoue que la nourriture d’ici m’avait manqué, ce n’est pas que ce n’est pas goût en Ecosse, non, mais disons que les plats de chez moi me manquait. Ma tante donne des autres aux elfes, il faut sortir aider mon oncle, elle sort à son tour.
- Rosa est une cracmol, ne soyez pas surprise donc si elle n’use pas de la magie.
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Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Mer 17 Juil 2019 - 21:54
Emboitant le pas à ma collègue, je me permettais d'observer les lieux non sans une lueur d'intérêt dans le regard. Il en fallait pourtant beaucoup pour m'intéresser, mais cet été, j'avais décidé de lâcher un peu du lest. Qu'importe si ça déplait à Winston ou non, prendre du temps pour soi n'était jamais une mauvaise chose, parait-il. Ici, tout est différent des paysages anglais et français dont je suis habituée, et ce n'est pas pour me déplaire. Je ressentais un certain dépaysement, et je le comparais aux diverses énigmes auxquelles je devais faire face lorsque j'étais devant un problème. Voilà bien longtemps que ce genre de situation ne m'était pas arrivé puisque je dirigeais ma famille à la baguette, que j'étais une directrice et une enseignante très appliquée et une potionniste de renom. Rares étaient donc les moments où je pouvais me sentir mise au défi. S'eu été le cas à l'époque, mais aujourd'hui, ma grande expérience faisait que je tombais dans une certaine routine.
Alors, découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles saveurs, de nouvelles odeurs, et pourquoi pas, de nouveaux ingrédients, cela ne pouvait me faire que du bien. Avec un peu de chance, si ce n'était pas trop en demander, miss Delgado allait peut-être même m'aider, malgré elle, à planifier mes cours pour l'année prochaine. Ce serait parfait. Joindre l'utile à l'agréable.
Tirée de ma rêverie par les explications de l'héritière des lieux, je me contentais, encore une fois de hocher vaguement du menton avant de répondre de ma voix froide et distante. C'est que, il ne fallait pas trop m'en demander non plus.
- En ce cas, je suis curieuse de goûter aux spécialités locales. J'avoue m'être peu sustentée avant notre départ.
Et pour cause. Même si la plupart du temps c'était Pernille, mon elfe de maison, qui s'occupait de la cuisine que je mangeais, ce matin, je n'avais guère pris le temps pour cela. J'avais été bien trop affairée à rassembler mes affaires et surtout terminer celles en cours. Car je savais qu'à mon retour, une montagne de dossiers non traités, pour la famille, allait trôner sur mon bureau. Ainsi allait la vie d'une matriarche de sang-pur d'une illustre famille de renom. Il y avait une réputation à tenir et ce n'était pas moi qui allais l'entacher. Ainsi, lors de mon départ, tout était terminé et bouclé, et tout ce qui arriverait durant mon absence serait, pour la plupart de neuves affaires.
C'était donc curieuse que je pénétrais dans la grande cuisine, sans avoir adressé le moindre regards aux deux elfes qui étaient venus nous saluer. Je n'avais que faire des esclaves, surtout ceux qui n'étaient pas à mon service. J'étais encline à faire des efforts, mais il ne fallait pas trop pousser non plus.
Cependant, je ne pouvais m'empêcher de hausser les sourcils de manière significative en voyant la décoration de la table. C'est que, il y avait beaucoup, et je n'appréciais guère le gâchis de nourriture. Les moldus étaient déjà assez sales de la sorte pour gâcher les ressources, il n'y avait pas besoin que les sorciers en fassent de même. C'est pourtant docile que je prenais place à la table et que j'observais chaque mets avec une certaine curiosité dans le regard, dans cette glace qui ne me quittait jamais. Toisant de temps à autre Amelya, j'avais bien remarqué tout à l'heure sa moue désolée, et j'en fus surprise, même si je ne l'avais pas montré. Pouvait-elle donc faire preuve de sincérité de temps à autre, ou cherchait-elle à endormir ma méfiance ?
Il m'en fallait plus pour cela.
Intriguée, j'attrapais les plats les plus typiques, dont les Croxinata, avant d'écouter la femme en face de moi, sans perdre mes grands airs. Pourquoi soudainement deviendrais-je indigne à mon rang ?
- Quelle étrange coutume que de manger à toutes les heures. J'imagine que voilà une habitude moldue, eux qui gaspillent à ce point les ressources sans s'en soucier.
Avec politesse et détachement, je goûtais la nourriture, devant reconnaître que c'était plutôt savoureux. Lorsque mon hôte m'indiqua la nature de sa tante, je ne pouvais m'empêcher de froncer les sourcils, et une remarque toute calculée et habituée traversa mes lèvres.
- Ho, ceci explique cela.
Les cracmols, encore plus que les non sang-purs, avaient bien peu de considération à mes yeux. Mon éducation voulait cela. Avec un sourire en coin que je voulais initialement comme une excuse, je reprenais une bouchée de nourriture. Sûrement que mon attitude sonnait faux car ça m'avait arraché les lèvres, mais au moins, j'avais essayé de m'excuser. C'est que, je ne voulais pas manquer de respect à mon hôte. J'étais strict et sévère, mais je connaissais les usages de bases de la politesse tout de même.
Revenant sur la jeune femme, je plongeais l'azur de mes yeux dans les siens.
- Et donc, ce vin dont vous vantiez les mérites, c'est ici qu'il est produit ?
Alors, découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles saveurs, de nouvelles odeurs, et pourquoi pas, de nouveaux ingrédients, cela ne pouvait me faire que du bien. Avec un peu de chance, si ce n'était pas trop en demander, miss Delgado allait peut-être même m'aider, malgré elle, à planifier mes cours pour l'année prochaine. Ce serait parfait. Joindre l'utile à l'agréable.
Tirée de ma rêverie par les explications de l'héritière des lieux, je me contentais, encore une fois de hocher vaguement du menton avant de répondre de ma voix froide et distante. C'est que, il ne fallait pas trop m'en demander non plus.
- En ce cas, je suis curieuse de goûter aux spécialités locales. J'avoue m'être peu sustentée avant notre départ.
Et pour cause. Même si la plupart du temps c'était Pernille, mon elfe de maison, qui s'occupait de la cuisine que je mangeais, ce matin, je n'avais guère pris le temps pour cela. J'avais été bien trop affairée à rassembler mes affaires et surtout terminer celles en cours. Car je savais qu'à mon retour, une montagne de dossiers non traités, pour la famille, allait trôner sur mon bureau. Ainsi allait la vie d'une matriarche de sang-pur d'une illustre famille de renom. Il y avait une réputation à tenir et ce n'était pas moi qui allais l'entacher. Ainsi, lors de mon départ, tout était terminé et bouclé, et tout ce qui arriverait durant mon absence serait, pour la plupart de neuves affaires.
C'était donc curieuse que je pénétrais dans la grande cuisine, sans avoir adressé le moindre regards aux deux elfes qui étaient venus nous saluer. Je n'avais que faire des esclaves, surtout ceux qui n'étaient pas à mon service. J'étais encline à faire des efforts, mais il ne fallait pas trop pousser non plus.
Cependant, je ne pouvais m'empêcher de hausser les sourcils de manière significative en voyant la décoration de la table. C'est que, il y avait beaucoup, et je n'appréciais guère le gâchis de nourriture. Les moldus étaient déjà assez sales de la sorte pour gâcher les ressources, il n'y avait pas besoin que les sorciers en fassent de même. C'est pourtant docile que je prenais place à la table et que j'observais chaque mets avec une certaine curiosité dans le regard, dans cette glace qui ne me quittait jamais. Toisant de temps à autre Amelya, j'avais bien remarqué tout à l'heure sa moue désolée, et j'en fus surprise, même si je ne l'avais pas montré. Pouvait-elle donc faire preuve de sincérité de temps à autre, ou cherchait-elle à endormir ma méfiance ?
Il m'en fallait plus pour cela.
Intriguée, j'attrapais les plats les plus typiques, dont les Croxinata, avant d'écouter la femme en face de moi, sans perdre mes grands airs. Pourquoi soudainement deviendrais-je indigne à mon rang ?
- Quelle étrange coutume que de manger à toutes les heures. J'imagine que voilà une habitude moldue, eux qui gaspillent à ce point les ressources sans s'en soucier.
Avec politesse et détachement, je goûtais la nourriture, devant reconnaître que c'était plutôt savoureux. Lorsque mon hôte m'indiqua la nature de sa tante, je ne pouvais m'empêcher de froncer les sourcils, et une remarque toute calculée et habituée traversa mes lèvres.
- Ho, ceci explique cela.
Les cracmols, encore plus que les non sang-purs, avaient bien peu de considération à mes yeux. Mon éducation voulait cela. Avec un sourire en coin que je voulais initialement comme une excuse, je reprenais une bouchée de nourriture. Sûrement que mon attitude sonnait faux car ça m'avait arraché les lèvres, mais au moins, j'avais essayé de m'excuser. C'est que, je ne voulais pas manquer de respect à mon hôte. J'étais strict et sévère, mais je connaissais les usages de bases de la politesse tout de même.
Revenant sur la jeune femme, je plongeais l'azur de mes yeux dans les siens.
- Et donc, ce vin dont vous vantiez les mérites, c'est ici qu'il est produit ?
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Ven 19 Juil 2019 - 21:53
Il suffisait qu’elle en parle pour que la bouteille arrive à nous. Miroule arrive nous présentant une bouteille de sa cave. Il l’ouvre devant nous, Casbo arrive et d’un claquement de doigt, une carafe et deux verres arrivent à nous. Miroule sert un fond de vin dans mon verre que je saisie. Je fais tourner le liquide pendant un instant, sent les effluves et y goute une gorgée. Je garde en bouche pour percevoir les saveurs. Je m’en délecte un instant et hoche la tête. Ce vin est exquis. Je pose mon verre et l’elfe pose la bouteille après nous avoir servie et prend congé auprès de nous pour nous laisser seules. Je la regarde non sans sourire, étrangement, cela me fait plaisir de l’avoir parmi nous ici, dans mon pays et chez ma famille. Elle ne fera pas la connaissance de mes parents parce que je n’en n’ai pas envie, mais elle rencontre deux personnes tout aussi importantes pour moi.
- Mon oncle et ma tante n’ont jamais réussi à avoir des enfants. Je suis en quelque sorte comme leur fille.
Nous avons tous plus ou moins des soucis avec la fertilité dans la famille. Avant d’en avoir moi-même, je ne m’en souciais pas. Jusqu’à ce qu’a vouloir à tout prix un ventre rond. Avoir la chair de sa chair contre sois, prendre compte que le minuscule être dans ses bras et le fruit de deux personnes. Mais ce rêve tant espéré ne deviendra jamais réalité. J’ai mis des années avant d’accepter, accepter que mon corps ne puisse jamais recueillir d’enfants, que jamais je ne pourrais avoir la joie de transmettre mes valeurs à ma progéniture. Je prends une gorgée du vin. Il est vraiment divin. C’est le vin de mon enfance. Aussi loin que je puisse m’en souvenir, j’ai toujours goûté le vin. Mon oncle m’en a appris les robes, les odeurs à définir, à goûter convenablement, il m’a enseigné les bases d’un vigneron digne de ce nom, s’armer de patience, de délicatesse, de finesse. Il a toujours voulu que je reprenne un jour sa relève, mais il sait que je suis femme de voyages, de savoir, et d’apprentissage du monde. Je reviens sur la nourriture et sur la remarque que Miss Skinner à fait en voyant la table.
- Tout ce qui est sur la table va servir à nourrir le personnel ainsi que certaines personnes du village qui sont pour la plupart des employés des Pinto, ma famille. Le Brésil est un pays pauvre malgré tout et nous nous efforçons de venir en aide aux personnes dans le besoin. Notamment par la nourriture ainsi que des abris lorsque les fortes pluies s’abattent sur nous, cela arrive que rarement dans l’année.
Je devine assez rapidement qu’elle ne va pas partager mon avis. Je la devine au-dessus de tout cela. Aider des personnes au rang au-dessous de nous, répugnant, révoltant. Je lui souris, qu’elle m’apprécie ou non, qu’elle partage ou non ne change en rien à mon avis sur elle. J’espère casser cette barrière qu’elle met dans de mal à se forger autour d’elle. Ici, elle comprendra que ça ne pourra pas tenir.
- Comment trouvez-vous le vin Miss Skinner ?
- Mon oncle et ma tante n’ont jamais réussi à avoir des enfants. Je suis en quelque sorte comme leur fille.
Nous avons tous plus ou moins des soucis avec la fertilité dans la famille. Avant d’en avoir moi-même, je ne m’en souciais pas. Jusqu’à ce qu’a vouloir à tout prix un ventre rond. Avoir la chair de sa chair contre sois, prendre compte que le minuscule être dans ses bras et le fruit de deux personnes. Mais ce rêve tant espéré ne deviendra jamais réalité. J’ai mis des années avant d’accepter, accepter que mon corps ne puisse jamais recueillir d’enfants, que jamais je ne pourrais avoir la joie de transmettre mes valeurs à ma progéniture. Je prends une gorgée du vin. Il est vraiment divin. C’est le vin de mon enfance. Aussi loin que je puisse m’en souvenir, j’ai toujours goûté le vin. Mon oncle m’en a appris les robes, les odeurs à définir, à goûter convenablement, il m’a enseigné les bases d’un vigneron digne de ce nom, s’armer de patience, de délicatesse, de finesse. Il a toujours voulu que je reprenne un jour sa relève, mais il sait que je suis femme de voyages, de savoir, et d’apprentissage du monde. Je reviens sur la nourriture et sur la remarque que Miss Skinner à fait en voyant la table.
- Tout ce qui est sur la table va servir à nourrir le personnel ainsi que certaines personnes du village qui sont pour la plupart des employés des Pinto, ma famille. Le Brésil est un pays pauvre malgré tout et nous nous efforçons de venir en aide aux personnes dans le besoin. Notamment par la nourriture ainsi que des abris lorsque les fortes pluies s’abattent sur nous, cela arrive que rarement dans l’année.
Je devine assez rapidement qu’elle ne va pas partager mon avis. Je la devine au-dessus de tout cela. Aider des personnes au rang au-dessous de nous, répugnant, révoltant. Je lui souris, qu’elle m’apprécie ou non, qu’elle partage ou non ne change en rien à mon avis sur elle. J’espère casser cette barrière qu’elle met dans de mal à se forger autour d’elle. Ici, elle comprendra que ça ne pourra pas tenir.
- Comment trouvez-vous le vin Miss Skinner ?
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Lun 22 Juil 2019 - 17:30
Observant la femme en face de moi goûter le vin, je ne dis mot tout en continuant de picorer un peu de nourriture. C'est que je suis curieuse culinairement, et étrangement, ici, je ne me méfie pas de ce qu'on me sert. Peut-être le fait que ma collègue y mange également… ou alors laisserais-je tomber bien plus de barrières que ce que je voudrais réellement ? Méfiance… je me devais de ne pas baisser ma garde, c'est que, cette femme me tapait sur les nerfs bien avant qu'elle soit engagée comme professeure à Hungcalf. Je la savais maligne et pleine de ressources, elle cachait certainement bien son jeu.
Quoiqu'il en soit, je devais reconnaître qu'elle avait des gestes experts alors qu'elle avisait le vin que venait de lui apporter l'elfe de maison que j'avais reluqué d'un œil torve. Croquant dans un ananas frais, je fronçais légèrement les sourcils à ses paroles. J'aurais pu tout à fait utiliser mes paroles empoisonnées pour critiquer son oncle et sa tante, surtout si celle-ci était cracmol, toutefois, je réussissais à y renoncer, par un miracle tout à fait mystérieux. L'air de Rio me rendait peut-être plus magnanime, ou alors peut-être était-ce parce qu'il s'agissait d'enfants, et que ma propre vision de l'éducation avait été remise en question il y a peu. Les tensions dans mon couple y étaient sûrement aussi pour quelque chose.
- Les valeurs familiales sont importantes et peuvent être transmises par n'importe quel parent digne de ce nom… Même si mon ton était froid, c'était bel et bien un compliment que j'essayais de formuler là. Et vos géniteurs alors ?
C'est qu'elle parlait énormément de cet endroit, mais pas de ses parents à elle, je me demandais bien pourquoi. Avaient-ils été de mauvais parents à ce point ? Un peu… comme moi ?
Une fois mon verre de vin servit, je la remercie puis y trempe mes lèvres, délicatement, très aristocratiquement, comme on me l'avait toujours appris, comme je le faisais toujours. C'était une manière bien à moi de boire ce breuvage avec tout le respect nécessaire. Car au final, j'avais bien conscience de tout le travail minutieux qu'il y avait derrière ce genre d'œuvre d'art. La finesse et la rigueur dont il fallait faire preuve, sans parler de la précision. C'était un peu comme être potionniste dans le fond. Voilà pourquoi j'appréciais aussi bien le vin, et je devais reconnaître que celui-ci était parfaitement exquis. Même si cela faisait du mal à mon égo de l'admettre.
Pour ne pas me trahir, je préférais donc me concentrer sur ce que mon interlocutrice me disait quant à la nourriture. C'était au moins ça. Hochant lentement la tête, sans me dépêtrer pour autant de mon air glacial, car il semblait coller à mon corps, je répondais tranquillement.
- Au moins, vous êtes plus intelligents que la plupart des familles de sang-purs. Des moldus, ça, c'est évident. Ce n'est pas parce que nous avons de l'argent et que nous ne manquons de rien que nous pouvons nous permettre de gâcher.
C'était l'une des rares valeurs à laquelle j'étais sensible que j'avais pu transmettre à mes enfants. Gâcher des ressources en tant que potionniste digne de ce nom était un véritable sacrilège. Puisque j'avais été sensibilisée à ça très tôt dans ma vie, je l'avais calqué sur le reste de ma manière de vivre. Un mal pour un bien. J'avais dû me battre bec et ongle avec Winston pour pouvoir faire comme je l'entendais avec nos enfants pour ce sujet. Au moins, le combat n'avait pas été vain, pas celui-ci tout le moins.
- Il est excellent, je le reconnais. Me ferez-vous visiter l'exploitation tout à l'heure ?
C'est que, j'étais curieuse de voir la provenance des produits, et dans quelles conditions tout cela poussait, même si je n'avais aucun doute sur la qualité. C'était davantage de la curiosité. Comme si, enfin, j'allais pouvoir apprendre quelque chose en potion.
Quoiqu'il en soit, je devais reconnaître qu'elle avait des gestes experts alors qu'elle avisait le vin que venait de lui apporter l'elfe de maison que j'avais reluqué d'un œil torve. Croquant dans un ananas frais, je fronçais légèrement les sourcils à ses paroles. J'aurais pu tout à fait utiliser mes paroles empoisonnées pour critiquer son oncle et sa tante, surtout si celle-ci était cracmol, toutefois, je réussissais à y renoncer, par un miracle tout à fait mystérieux. L'air de Rio me rendait peut-être plus magnanime, ou alors peut-être était-ce parce qu'il s'agissait d'enfants, et que ma propre vision de l'éducation avait été remise en question il y a peu. Les tensions dans mon couple y étaient sûrement aussi pour quelque chose.
- Les valeurs familiales sont importantes et peuvent être transmises par n'importe quel parent digne de ce nom… Même si mon ton était froid, c'était bel et bien un compliment que j'essayais de formuler là. Et vos géniteurs alors ?
C'est qu'elle parlait énormément de cet endroit, mais pas de ses parents à elle, je me demandais bien pourquoi. Avaient-ils été de mauvais parents à ce point ? Un peu… comme moi ?
Une fois mon verre de vin servit, je la remercie puis y trempe mes lèvres, délicatement, très aristocratiquement, comme on me l'avait toujours appris, comme je le faisais toujours. C'était une manière bien à moi de boire ce breuvage avec tout le respect nécessaire. Car au final, j'avais bien conscience de tout le travail minutieux qu'il y avait derrière ce genre d'œuvre d'art. La finesse et la rigueur dont il fallait faire preuve, sans parler de la précision. C'était un peu comme être potionniste dans le fond. Voilà pourquoi j'appréciais aussi bien le vin, et je devais reconnaître que celui-ci était parfaitement exquis. Même si cela faisait du mal à mon égo de l'admettre.
Pour ne pas me trahir, je préférais donc me concentrer sur ce que mon interlocutrice me disait quant à la nourriture. C'était au moins ça. Hochant lentement la tête, sans me dépêtrer pour autant de mon air glacial, car il semblait coller à mon corps, je répondais tranquillement.
- Au moins, vous êtes plus intelligents que la plupart des familles de sang-purs. Des moldus, ça, c'est évident. Ce n'est pas parce que nous avons de l'argent et que nous ne manquons de rien que nous pouvons nous permettre de gâcher.
C'était l'une des rares valeurs à laquelle j'étais sensible que j'avais pu transmettre à mes enfants. Gâcher des ressources en tant que potionniste digne de ce nom était un véritable sacrilège. Puisque j'avais été sensibilisée à ça très tôt dans ma vie, je l'avais calqué sur le reste de ma manière de vivre. Un mal pour un bien. J'avais dû me battre bec et ongle avec Winston pour pouvoir faire comme je l'entendais avec nos enfants pour ce sujet. Au moins, le combat n'avait pas été vain, pas celui-ci tout le moins.
- Il est excellent, je le reconnais. Me ferez-vous visiter l'exploitation tout à l'heure ?
C'est que, j'étais curieuse de voir la provenance des produits, et dans quelles conditions tout cela poussait, même si je n'avais aucun doute sur la qualité. C'était davantage de la curiosité. Comme si, enfin, j'allais pouvoir apprendre quelque chose en potion.
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Jeu 25 Juil 2019 - 22:28
Je passe une serviette sur le coin de mes lèvres et prends le temps de réfléchir avant lui répondre. Je prends de nouveau mon verre et en fait tourner le contenu, distraite, partie dans mes pensées, je divague sur l’image de mes parents, ce qu’ils véhiculent ici dans mon pays. Un couple respectable et aimant. Je trempe mes lèvres et pose le verre délicatement avant de prendre parole.
- Je respecte mes parents, je leur doit beaucoup, notamment mon éducation. Mais ils n’ont jamais pensés égoïstement à leur nom et à leur prospérité sans jamais prendre en compte mon avis. Mais je ne dois pas être la seule femme à avoir été contrainte d’épouser un homme n’est-ce pas ? Je ne leur ai jamais pardonné. Notre entente reste cordiale, la famille est importante pour moi, néanmoins, moins je les vois, mieux je me porte. C’est pourquoi vous ne ferez pas leur connaissance.
Je n’aime pas parler de mes parents et à mon ton elle a dû aisément le deviner. Je reprends mon verre, je bois une plus grande gorgée qu’à l’accoutumée et le pose. Je n’ai plus faim. J’apprécie sa remarque sur nos valeurs et j’en suis surprise, je n’envisageais pas qu’elle aille dans ce sens. Agréablement surprise, je ne peux réprimer un sourire à son encontre. Je prends un bout de bois posé sur la table et noue mes cheveux en un chignon flou. Ma tignasse me donne chaud. Je croise les bras et la regarde un instant. C’est tellement curieux de la voir ainsi, je ne cesse d’y penser. A Hung nous nous cherchons des noises sans arrêt. Pas que cela me lasse, non, j’aime jouer tout comme elle, c’est assez surprenant de la voir ainsi, sous un autre contexte. Je me lève doucement.
- Nous pouvons si vous le souhaitez, voir l’exploitation de mon oncle dès maintenant. A cette heure-ci, vous verrez encore l’activité.
Je l’invite à me suivre d’un sourire. Miroule arrive à contre sens de nous pour ranger la cuisine, Casbo, plus lent arrive peu de temps après. Je pose ma main sur sa tête pour le taquiner –je sais qu’il n’aime pas cela- et nous prenons la direction de la porte arrière de la maison. Seulement d’un claquement de doigts, je fais apparaître deux paires de bottines en plastique.
- Les sols sont secs pour la plupart, mais ça n’est pas le cas des terres en contre-bas. D’autant plus que nous risquons de marcher sur des raisins.
Je me chausse, je sais d’expérience qu’il est préférable de se protéger. J’aime être pied-nus et probablement qu’elle l’a remarqué, mais je n’ai pas envie de prendre de risque, marcher sur du raisin écrasé, n’est pas des plus agréable comme sensation. Nous sortons toutes les deux, la chaleur nous frappe en pleins visage, j’ai un grand sourire, ce vent chaud m’avait terriblement manqué. Nous prenons vers la droite où nous croisons des sorciers salariés de mon oncle, ce sont pour la plupart, des familles entières qui travaillent pour eux, de génération en génération. J’ai grandi avec certains. Je montre à Agrippa qu’il y a des exploitations différentes pour différents vin et surtout pour la culture du vin. L’exploitation nous sommes en ce moment est pour le vin principal, celui qui fait la renommée de mon oncle, mais il a également de quoi faire du jus de raison, vin de table. En ce moment certaines personnes arrosent la vigne pour ne pas qu’elle sèche, d’autres sont chargé de l’ébourgeonnage ou encore du ciselage, c’est un travail organisé et orchestré. Tout le monde ici à son rôle à jouer ici et chaque métier à son équipe. Cela nous donnerait plus de trois jours pour voir toutes l’exploitation à pied. Nous sommes à la saison de l’entretient des vignes, Tous ici s’affairent au bon entretien des terres. J’ai moi-même participé à cela. C’est ce que je dis à ma collègue tout en marchant librement entre les vignes. J’espère qu’elle en sera satisfaite.
- Je respecte mes parents, je leur doit beaucoup, notamment mon éducation. Mais ils n’ont jamais pensés égoïstement à leur nom et à leur prospérité sans jamais prendre en compte mon avis. Mais je ne dois pas être la seule femme à avoir été contrainte d’épouser un homme n’est-ce pas ? Je ne leur ai jamais pardonné. Notre entente reste cordiale, la famille est importante pour moi, néanmoins, moins je les vois, mieux je me porte. C’est pourquoi vous ne ferez pas leur connaissance.
Je n’aime pas parler de mes parents et à mon ton elle a dû aisément le deviner. Je reprends mon verre, je bois une plus grande gorgée qu’à l’accoutumée et le pose. Je n’ai plus faim. J’apprécie sa remarque sur nos valeurs et j’en suis surprise, je n’envisageais pas qu’elle aille dans ce sens. Agréablement surprise, je ne peux réprimer un sourire à son encontre. Je prends un bout de bois posé sur la table et noue mes cheveux en un chignon flou. Ma tignasse me donne chaud. Je croise les bras et la regarde un instant. C’est tellement curieux de la voir ainsi, je ne cesse d’y penser. A Hung nous nous cherchons des noises sans arrêt. Pas que cela me lasse, non, j’aime jouer tout comme elle, c’est assez surprenant de la voir ainsi, sous un autre contexte. Je me lève doucement.
- Nous pouvons si vous le souhaitez, voir l’exploitation de mon oncle dès maintenant. A cette heure-ci, vous verrez encore l’activité.
Je l’invite à me suivre d’un sourire. Miroule arrive à contre sens de nous pour ranger la cuisine, Casbo, plus lent arrive peu de temps après. Je pose ma main sur sa tête pour le taquiner –je sais qu’il n’aime pas cela- et nous prenons la direction de la porte arrière de la maison. Seulement d’un claquement de doigts, je fais apparaître deux paires de bottines en plastique.
- Les sols sont secs pour la plupart, mais ça n’est pas le cas des terres en contre-bas. D’autant plus que nous risquons de marcher sur des raisins.
Je me chausse, je sais d’expérience qu’il est préférable de se protéger. J’aime être pied-nus et probablement qu’elle l’a remarqué, mais je n’ai pas envie de prendre de risque, marcher sur du raisin écrasé, n’est pas des plus agréable comme sensation. Nous sortons toutes les deux, la chaleur nous frappe en pleins visage, j’ai un grand sourire, ce vent chaud m’avait terriblement manqué. Nous prenons vers la droite où nous croisons des sorciers salariés de mon oncle, ce sont pour la plupart, des familles entières qui travaillent pour eux, de génération en génération. J’ai grandi avec certains. Je montre à Agrippa qu’il y a des exploitations différentes pour différents vin et surtout pour la culture du vin. L’exploitation nous sommes en ce moment est pour le vin principal, celui qui fait la renommée de mon oncle, mais il a également de quoi faire du jus de raison, vin de table. En ce moment certaines personnes arrosent la vigne pour ne pas qu’elle sèche, d’autres sont chargé de l’ébourgeonnage ou encore du ciselage, c’est un travail organisé et orchestré. Tout le monde ici à son rôle à jouer ici et chaque métier à son équipe. Cela nous donnerait plus de trois jours pour voir toutes l’exploitation à pied. Nous sommes à la saison de l’entretient des vignes, Tous ici s’affairent au bon entretien des terres. J’ai moi-même participé à cela. C’est ce que je dis à ma collègue tout en marchant librement entre les vignes. J’espère qu’elle en sera satisfaite.
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Sam 27 Juil 2019 - 5:03
L'attitude soudainement moins chaleureuse et solaire de mon hôte m'intrigua. Parler de ses parents était donc si pénible pour elle ? Aurais-je trouvé enfin un point sensible chez elle que je pourrais retourner à mon avantage le moment venu ? J'étais curieuse d'en apprendre plus, alors c'est très attentive, en la fixant, que je l'écoutais.
Toutefois, son récit me fit frissonner. Un frisson que je cachais pour moi bien évidemment, et pour davantage le faire passer inaperçu, je reprenais à mon tour une gorgée de ce bon vin. Grand Merlin, ce qu'elle disait là faisait effroyablement écho au sort que je réservais à Juliet. Un sort bien malgré moi évidemment, c'était Winston qui avait la main mise sur toute la famille, avant bien, et je n'avais pas toujours mon mot à dire pour la prospérité et les gallions au nom des Skinner. Toutefois, ce n'était pas pour autant que j'approuvais… mais que faisais-je réellement pour protéger ma fille et lui venir en aide ? La dernière fois que je ne l'avais pas soutenue, elle avait fugué avec l'un de ses amants, et j'avais été contrainte de la couvrir auprès de son père pour éviter qu'elle ne soit totalement bannie de notre famille. Dans un sens, je l'avais toujours enviée d'avoir osé sauter le pas, d'avoir fait ce que moi je ne m'étais jamais permise, à savoir, vivre un peu ma vie librement, en oubliant les contraintes imposées par mon sang et mon rang.
À cette pensée, mon regard azuré s'attarda sur les traits sévères, mais non pas moins élégants et raffinés, de la femme devant moi.
Billevesée.
Bien trop aspirée dans cette spirale infernale, je me contentais alors de hocher la tête en direction de la portugaise, jusqu'à ce qu'elle se lève pour m'inviter à la suivre. Découvrir l'exploitation m'intriguait véritablement, voilà pourquoi je me levais à sa suite sans broncher davantage. De plus, ce serait idiot de rester enfermé toute la journée sans rien visiter d'autre que la cuisine.
Au geste condescendant qu'elle eut pour le petit elfe de maison, j'en eus un sourire carnassier. Et, dédaigneuse, je ne pus m'empêcher de l'imiter, ébouriffant alors à mon tour cette tête charnue. Faible créature servile et idiote. Mais non pas moins inutile, il fallait le reconnaître.
Mes traits hautains fondirent pourtant comme neige au soleil lorsque deux paires de bottines apparurent dans les mains de Delgado. C'était sans doute une plaisanterie de mauvais goût, il était hors de question que je porte ces immondices. Bien proche de mon apparence, plus par habitude qu'autre chose, je ne pouvais m'empêcher d'avoir la réflexion que, porter ces trucs n'allait certainement pas convenir au reste de ma tenue.
Pourtant, ici, je m'étais promise de faire preuve de bonne foi et de faire des efforts pour me détacher de ma vie écossaise. Allons Agrippa, pense à Winston que tu veux envoyer balader et à Juliet pour qui tu souhaites une meilleure vie.
Dans un profond soupir, j'attrapais les horreurs de ma collègue pour les enfiler sans parvenir à cacher mon air contrarié, même si je comprenais très bien les raisons et que je me devais de la remercier. Replaçant ma paire de lunette à soleil devant mes yeux, je suivais donc la femme dans l'exploitation. Tout semblait parfaitement orchestré, chacun étant à sa place, à sa tâche, sachant parfaitement ce qu'il y avait à faire. Je ne pouvais reconnaître que la qualité de travail, ce qui se ressentait dans les divers agrumes du vin, tout du moins, celui que je venais de goûter.
Après un regard rapide sur les vignes au loin, je croisais les bras tranquillement, à l'abri du soleil sous mon élégant chapeau de pailles.
- Que d'organisation, cela est plaisant à voir. Ces travailleurs font-ils des tournus dans leurs fonctions ? Ou sont-ils à l'année cantonnés à effectuer les mêmes tâches en laissant les autres faire les leurs ? Puis, je détournais légèrement le visage pour contempler le paysage sauvage et presque aride (en comparaison à l’Écosse) qui se tenait devant moi. J'imagine également que vous avez plusieurs sortes de raisins, pour varier vos vins ?
Toutefois, son récit me fit frissonner. Un frisson que je cachais pour moi bien évidemment, et pour davantage le faire passer inaperçu, je reprenais à mon tour une gorgée de ce bon vin. Grand Merlin, ce qu'elle disait là faisait effroyablement écho au sort que je réservais à Juliet. Un sort bien malgré moi évidemment, c'était Winston qui avait la main mise sur toute la famille, avant bien, et je n'avais pas toujours mon mot à dire pour la prospérité et les gallions au nom des Skinner. Toutefois, ce n'était pas pour autant que j'approuvais… mais que faisais-je réellement pour protéger ma fille et lui venir en aide ? La dernière fois que je ne l'avais pas soutenue, elle avait fugué avec l'un de ses amants, et j'avais été contrainte de la couvrir auprès de son père pour éviter qu'elle ne soit totalement bannie de notre famille. Dans un sens, je l'avais toujours enviée d'avoir osé sauter le pas, d'avoir fait ce que moi je ne m'étais jamais permise, à savoir, vivre un peu ma vie librement, en oubliant les contraintes imposées par mon sang et mon rang.
À cette pensée, mon regard azuré s'attarda sur les traits sévères, mais non pas moins élégants et raffinés, de la femme devant moi.
Billevesée.
Bien trop aspirée dans cette spirale infernale, je me contentais alors de hocher la tête en direction de la portugaise, jusqu'à ce qu'elle se lève pour m'inviter à la suivre. Découvrir l'exploitation m'intriguait véritablement, voilà pourquoi je me levais à sa suite sans broncher davantage. De plus, ce serait idiot de rester enfermé toute la journée sans rien visiter d'autre que la cuisine.
Au geste condescendant qu'elle eut pour le petit elfe de maison, j'en eus un sourire carnassier. Et, dédaigneuse, je ne pus m'empêcher de l'imiter, ébouriffant alors à mon tour cette tête charnue. Faible créature servile et idiote. Mais non pas moins inutile, il fallait le reconnaître.
Mes traits hautains fondirent pourtant comme neige au soleil lorsque deux paires de bottines apparurent dans les mains de Delgado. C'était sans doute une plaisanterie de mauvais goût, il était hors de question que je porte ces immondices. Bien proche de mon apparence, plus par habitude qu'autre chose, je ne pouvais m'empêcher d'avoir la réflexion que, porter ces trucs n'allait certainement pas convenir au reste de ma tenue.
Pourtant, ici, je m'étais promise de faire preuve de bonne foi et de faire des efforts pour me détacher de ma vie écossaise. Allons Agrippa, pense à Winston que tu veux envoyer balader et à Juliet pour qui tu souhaites une meilleure vie.
Dans un profond soupir, j'attrapais les horreurs de ma collègue pour les enfiler sans parvenir à cacher mon air contrarié, même si je comprenais très bien les raisons et que je me devais de la remercier. Replaçant ma paire de lunette à soleil devant mes yeux, je suivais donc la femme dans l'exploitation. Tout semblait parfaitement orchestré, chacun étant à sa place, à sa tâche, sachant parfaitement ce qu'il y avait à faire. Je ne pouvais reconnaître que la qualité de travail, ce qui se ressentait dans les divers agrumes du vin, tout du moins, celui que je venais de goûter.
Après un regard rapide sur les vignes au loin, je croisais les bras tranquillement, à l'abri du soleil sous mon élégant chapeau de pailles.
- Que d'organisation, cela est plaisant à voir. Ces travailleurs font-ils des tournus dans leurs fonctions ? Ou sont-ils à l'année cantonnés à effectuer les mêmes tâches en laissant les autres faire les leurs ? Puis, je détournais légèrement le visage pour contempler le paysage sauvage et presque aride (en comparaison à l’Écosse) qui se tenait devant moi. J'imagine également que vous avez plusieurs sortes de raisins, pour varier vos vins ?
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Mar 30 Juil 2019 - 14:11
Je la laisse observer un instant les vignes, les étendues que mon oncle, mon grand-père avant lui et son père encore avant lui avait mis tant d’ouvrage pour se faire un nom dans ce domaine. C’est un héritage, un bien familial auquel je tiens. Ma mère ayant épousé mon père et étant une femme, ne s’est jamais intéressé à cela. C’était en connaissance de cause, le domaine n’allait pas lui revenir. A la mort de mon grand-père elle a hérité des terres à Brasilia et a Belèm. Mon oncle lui a consacré sa vie et son temps au domaine, c’était en toute logique que cela lui revienne. Ma mère n’en n’a d’ailleurs tenu rigueur. Mon père a le monopole sur une grande partie du Brésil et ma belle-famille l’autre partie, ma mère a su tirer le bon numéro avec lui. Et en mariant sa fille au fils héritier, ils sont sus faire perdurer leurs fortunes et l’entente avec ce qui était autrefois un rival, maintenant c’est un partenaire. Je soupire, vaut mieux pas penser à cela, pas maintenant.
Je chasse ces pensées noires et regarde ma collègue. Je lui souris, donne le change. Revenir ici me fait penser à cette vie que je n’ai jamais demandée, jamais souhaité. Etre avec um « estranho » peut surprendre ici et ça ne passe pas inaperçu et je devine que cela arrivera aux oreilles de ma famille, de Carlos. Peu importe, je passe du bon temps malgré tout. Je lui montre La zone de fermentation, le cuvage. C’est à cet endroit que tout se déroule et c’est là que nous trouvons mon oncle Afonso. Nous nous avançons vers lui, il est en train de donner des directives pour la fin de journée. En nous y rendant, je réponds à sa question
- Pour éviter la routine, mon oncle change 2 fois par an, ils sont tous capables ici de faire tous les corps de métier du domaine. Ils sont….comment dis-t-on…polyvalent.
Parfois lorsque je reviens au pays j’en oublie l’anglais et j’ai par moment le reflex de parler dans ma langue maternelle. Mon oncle nous souris, entre dans la zone de fermentation. Il me dit que dans mes appartements, se trouve une caisse de bouteilles pour nous. Je le remercie et fait la traduction à mon invitée.
- Nous allons pouvoir en ouvrir une ce soir si cela va pour vous.
Mes appartement comprennent une dépendance où se trouve deux chambres l’une à côté de l’autre, d’une salle de bain et d’un salon. Pas de cuisine, j’ai toujours mangé avec ma famille, mais si elle le souhaite, nous pourrons manger de notre côté. Ça sera selon son désir. Si elle souhaite se balader en ville, nous irons, si elle souhaite se reposer et boire du bon vin en ma compagnie, nous le ferons. Nous sommes dans la haute saison, les touristes viennent en masse. Ce n’est pas pire qu’en Février durant le carnaval où se rassemble un nombre impressionnant d’étranger pour y voir le spectacle. Cela pourrait éventuellement lui plaire ce genre d’évènement.
- Aimez-vous la danse ? Je ne rien vous apprendre mais ici, la danse est une institution.
Je lui souris, mon oncle et ma tante s’improvise souvent des moments de danse juste tous les deux. Une façon de se retrouver, de garder contact, de se courtiser encore malgré les années. Je suis curieuse de savoir si elle maîtrise la danse.
Je chasse ces pensées noires et regarde ma collègue. Je lui souris, donne le change. Revenir ici me fait penser à cette vie que je n’ai jamais demandée, jamais souhaité. Etre avec um « estranho » peut surprendre ici et ça ne passe pas inaperçu et je devine que cela arrivera aux oreilles de ma famille, de Carlos. Peu importe, je passe du bon temps malgré tout. Je lui montre La zone de fermentation, le cuvage. C’est à cet endroit que tout se déroule et c’est là que nous trouvons mon oncle Afonso. Nous nous avançons vers lui, il est en train de donner des directives pour la fin de journée. En nous y rendant, je réponds à sa question
- Pour éviter la routine, mon oncle change 2 fois par an, ils sont tous capables ici de faire tous les corps de métier du domaine. Ils sont….comment dis-t-on…polyvalent.
Parfois lorsque je reviens au pays j’en oublie l’anglais et j’ai par moment le reflex de parler dans ma langue maternelle. Mon oncle nous souris, entre dans la zone de fermentation. Il me dit que dans mes appartements, se trouve une caisse de bouteilles pour nous. Je le remercie et fait la traduction à mon invitée.
- Nous allons pouvoir en ouvrir une ce soir si cela va pour vous.
Mes appartement comprennent une dépendance où se trouve deux chambres l’une à côté de l’autre, d’une salle de bain et d’un salon. Pas de cuisine, j’ai toujours mangé avec ma famille, mais si elle le souhaite, nous pourrons manger de notre côté. Ça sera selon son désir. Si elle souhaite se balader en ville, nous irons, si elle souhaite se reposer et boire du bon vin en ma compagnie, nous le ferons. Nous sommes dans la haute saison, les touristes viennent en masse. Ce n’est pas pire qu’en Février durant le carnaval où se rassemble un nombre impressionnant d’étranger pour y voir le spectacle. Cela pourrait éventuellement lui plaire ce genre d’évènement.
- Aimez-vous la danse ? Je ne rien vous apprendre mais ici, la danse est une institution.
Je lui souris, mon oncle et ma tante s’improvise souvent des moments de danse juste tous les deux. Une façon de se retrouver, de garder contact, de se courtiser encore malgré les années. Je suis curieuse de savoir si elle maîtrise la danse.
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Mar 30 Juil 2019 - 23:30
Profitant du paysage et des lieux, je suivais ma collègue dans les vignes et dans l'ensemble du domaine, un fin sourire aux lèvres. Très fin. Celui de la satisfaction personnelle, car en ce moment, j'étais très satisfaite. Je pouvais me promener avec aisance en compagnie de quelqu'un qui ne semblait pas vouloir porter atteinte à ma personne. J'étais à l'étranger et l'ivresse de la découverte de l'inconnu me grisait. Je n'avais pas d'affaires familiales à gérer immédiatement et je n'avais pas Winston sur le dos. Avais-je déjà pu faire sauter les barrières à ce point dans ma vie ? Je n'en avais pas véritablement souvenir.
Alors, je profitais, tout simplement, de ce qui m'était offert là, sans pour autant perdre ma baguette de ma poche, prête à agir. C'est que, les vieux instincts avaient la vie dure. Pourtant, j'analysais sans mon esprit critique tout ce que je voyais, je me délectais du paysage, et pas uniquement de la vue de mon hôte que je trouvais agréable à regarder.
… De quoi ?
Fronçant les sourcils, je la suivais jusque dans la zone de fermentation. Oula, je baissais un peu trop ma garde là…
- C'est parfait la polyvalence pour une exploitation de la sorte.
Je savais cela que trop bien, il en allait de même pour ma propre famille qui n'avait guère d'exploitation. Alors avec… je pouvais imaginer sans mal tout ce que cela impliquait. Avoir des gens qui savaient se rendre utiles sur plusieurs domaines était du pain béni.
Une fois non loin des cuves, camouflant mon trouble, je me détournais d'Amelya et de son oncle en train d'échanger pour observer d'un œil distrait les grandes cuves qui se dressaient devant moi. Une vieille odeur de raisins fermentés régnait ici en maîtresse. J'ignorais si cette sensation âcre m'était appréciable ou non, mais en vrai, elle n'était pas désagréable non plus.
L'azur glacé de mes yeux revenant sur la femme et le membre de sa famille, je l'écoutais me faire la traduction. Avec un air quelque peu sympathique mais forcé, je regardais l'homme et souriait en hochant la tête, en guise remerciement. C'était peut-être un peu surfait, mais au moins, l'effort était là.
- Ce soir ce sera parfait.
Je n'avais rien contre le fait de boire du bon vin en observant les étoiles. Ça m'était déjà arrivé plusieurs fois, mais chez moi. Travaillant régulièrement tard, il m'arrivait de contempler les astres tout en savourant l'alcool de raisins. Non pas que je puisse devenir romantique, mais la nuit et les lumières faibles des étoiles avaient un effet plutôt calmant pour moi.
Cela dit, j'ignorais ce que nous pourrions visiter d'autres. La ville devait être agréable à voir, surtout pour la pauvreté que je pouvais contempler de haut, mais je ne savais pas si nous aurions le temps. Je préférais donc m'adapter à ce que dirait Delgado, elle connaissait bien mieux les lieux que moi, je n'avais rien à y redire.
À sa question toutefois, je fronçais à nouveau les sourcils. Pour qui me prenait-elle ? Une fille de joie ?
- Je sais danser pour les soirées mondaines qui incombent au rang de ma famille. En dehors de cela, je ne suis pas du genre à aimer la proximité avec autrui, en danser ou non. Je pensais que vous vous en douteriez, vous qui êtes si intelligente et calculatrice. Petit sourire condescendant envers mon hôte, parce que c'était plus fort que moi, je reprenais. Cela dit, je serais curieuse de voir vos danses locales. Disons… pour un intérêt culturel. Élargissant mon sourire en coin, je tournais mon regard vers l'une des grandes cuves entourée par les divers employés. Et en ville, qu'y a-t-il à visiter ?
Alors, je profitais, tout simplement, de ce qui m'était offert là, sans pour autant perdre ma baguette de ma poche, prête à agir. C'est que, les vieux instincts avaient la vie dure. Pourtant, j'analysais sans mon esprit critique tout ce que je voyais, je me délectais du paysage, et pas uniquement de la vue de mon hôte que je trouvais agréable à regarder.
… De quoi ?
Fronçant les sourcils, je la suivais jusque dans la zone de fermentation. Oula, je baissais un peu trop ma garde là…
- C'est parfait la polyvalence pour une exploitation de la sorte.
Je savais cela que trop bien, il en allait de même pour ma propre famille qui n'avait guère d'exploitation. Alors avec… je pouvais imaginer sans mal tout ce que cela impliquait. Avoir des gens qui savaient se rendre utiles sur plusieurs domaines était du pain béni.
Une fois non loin des cuves, camouflant mon trouble, je me détournais d'Amelya et de son oncle en train d'échanger pour observer d'un œil distrait les grandes cuves qui se dressaient devant moi. Une vieille odeur de raisins fermentés régnait ici en maîtresse. J'ignorais si cette sensation âcre m'était appréciable ou non, mais en vrai, elle n'était pas désagréable non plus.
L'azur glacé de mes yeux revenant sur la femme et le membre de sa famille, je l'écoutais me faire la traduction. Avec un air quelque peu sympathique mais forcé, je regardais l'homme et souriait en hochant la tête, en guise remerciement. C'était peut-être un peu surfait, mais au moins, l'effort était là.
- Ce soir ce sera parfait.
Je n'avais rien contre le fait de boire du bon vin en observant les étoiles. Ça m'était déjà arrivé plusieurs fois, mais chez moi. Travaillant régulièrement tard, il m'arrivait de contempler les astres tout en savourant l'alcool de raisins. Non pas que je puisse devenir romantique, mais la nuit et les lumières faibles des étoiles avaient un effet plutôt calmant pour moi.
Cela dit, j'ignorais ce que nous pourrions visiter d'autres. La ville devait être agréable à voir, surtout pour la pauvreté que je pouvais contempler de haut, mais je ne savais pas si nous aurions le temps. Je préférais donc m'adapter à ce que dirait Delgado, elle connaissait bien mieux les lieux que moi, je n'avais rien à y redire.
À sa question toutefois, je fronçais à nouveau les sourcils. Pour qui me prenait-elle ? Une fille de joie ?
- Je sais danser pour les soirées mondaines qui incombent au rang de ma famille. En dehors de cela, je ne suis pas du genre à aimer la proximité avec autrui, en danser ou non. Je pensais que vous vous en douteriez, vous qui êtes si intelligente et calculatrice. Petit sourire condescendant envers mon hôte, parce que c'était plus fort que moi, je reprenais. Cela dit, je serais curieuse de voir vos danses locales. Disons… pour un intérêt culturel. Élargissant mon sourire en coin, je tournais mon regard vers l'une des grandes cuves entourée par les divers employés. Et en ville, qu'y a-t-il à visiter ?
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Jeu 1 Aoû 2019 - 12:24
Le soir venu, nous prenons place dehors devant notre dépendance, assise à une table de jardin. Nous prenons le repas, nous avons pris une apéritif, des coxinha, des boulettes de viande et de légumes en forme de gouttes, en boisson j’ai fait la Caïpirinha, il n’y a pas plus typique comme boisson que ça. C’est à base de Cachaça, un alcool d’ici, jus de canne à sucre, du sucre, du citron vert et de la glace pilée. L’alcool se sent à peine, c’est une boisson qu’il ne faut pas boire d’un coup, le sucre masque l’alcool. Nous mangeons beaucoup ici et si certaines femmes arrivent à garder une taille de guêpe, beaucoup de femmes sont rondes ici, la nourriture est riche en légumes mais beaucoup en sauce et en viande. Ma tante nous a ramené le plat, la Feijoada, un plat qui représente à merveille l’histoire de notre pays. Je fini mon verre, j’avais ouvert la bouteille de vin pour qu’il respire. Je nous serre un verre tout en lui racontant l’histoire du plat.
- Les haricots noirs représentent les anciens esclaves africains, vous voyez les haricots rouges mélangés ? Ce sont les indiens natif du pays, à côté, il y a le riz blanc, ce sont les colons portugais. Je montre du doigt les légumes vert et l’orange ce sont le « aureverde » du drapeau national, les couleurs qui le caractérise.
Je doute que cela soit intéressant pour elle, mais notre pays a été avant tout colonisé et ce plat représente à merveille mon pays. C’était une simple anecdote que je n’ai pas pu m’empêcher de lui faire savoir. Je prends mon verre de vin et y respire les arômes. Il a l’air exquis. De ma main et à l’aide de la magie, je lui sers une assiette avec un peu de tout. Une musique de fond se fait entendre et je souris, c’est l’heure. Mon oncle et ma tante se retrouve pour une danse en amoureux comme ils ont l’habitude de faire. La danse est un moyen d’expression par chez nous et c’est leur façon de se dire qu’ils s’aiment. En éternelle romantique que je suis, je suis toujours aussi émue de les voir ainsi. Malgré les années et les difficultés, ils sont toujours là, ensemble, quoi qu’il arrive.
- L’amour se lit en eux. J’aurais aimé être ainsi auprès d’une personne que j’aime.
Je prends mon verre de vin et y trempe mes lèvres tout en regardant mon oncle et ma tante se dévorer du regard. C’est aussi pour cela que j’aimais être chez eux. L’amour y est présent. Non le couple superficiel que sont mes parents, je n’ai jamais vu un geste d’affection l’un envers l’autre. La seul fois où ils ont dû consommer et probablement lors de ma conception, j’en suis certaine. Je pince les lèvres et regarde ma collègue.
- Bon appétit à vous Miss Skinner, j’espère que vous allez apprécier le repas.
Je lui adresse un sourire. Je peux remarquer qu’elle a été des plus sympathiques aujourd’hui et c’est appréciable. Ça ne la rend que plus…humaine ? Disons qu’avant elle donnait l’impression d’être un dragon ou une poupée de cire sans expression.
- Les haricots noirs représentent les anciens esclaves africains, vous voyez les haricots rouges mélangés ? Ce sont les indiens natif du pays, à côté, il y a le riz blanc, ce sont les colons portugais. Je montre du doigt les légumes vert et l’orange ce sont le « aureverde » du drapeau national, les couleurs qui le caractérise.
Je doute que cela soit intéressant pour elle, mais notre pays a été avant tout colonisé et ce plat représente à merveille mon pays. C’était une simple anecdote que je n’ai pas pu m’empêcher de lui faire savoir. Je prends mon verre de vin et y respire les arômes. Il a l’air exquis. De ma main et à l’aide de la magie, je lui sers une assiette avec un peu de tout. Une musique de fond se fait entendre et je souris, c’est l’heure. Mon oncle et ma tante se retrouve pour une danse en amoureux comme ils ont l’habitude de faire. La danse est un moyen d’expression par chez nous et c’est leur façon de se dire qu’ils s’aiment. En éternelle romantique que je suis, je suis toujours aussi émue de les voir ainsi. Malgré les années et les difficultés, ils sont toujours là, ensemble, quoi qu’il arrive.
- L’amour se lit en eux. J’aurais aimé être ainsi auprès d’une personne que j’aime.
Je prends mon verre de vin et y trempe mes lèvres tout en regardant mon oncle et ma tante se dévorer du regard. C’est aussi pour cela que j’aimais être chez eux. L’amour y est présent. Non le couple superficiel que sont mes parents, je n’ai jamais vu un geste d’affection l’un envers l’autre. La seul fois où ils ont dû consommer et probablement lors de ma conception, j’en suis certaine. Je pince les lèvres et regarde ma collègue.
- Bon appétit à vous Miss Skinner, j’espère que vous allez apprécier le repas.
Je lui adresse un sourire. Je peux remarquer qu’elle a été des plus sympathiques aujourd’hui et c’est appréciable. Ça ne la rend que plus…humaine ? Disons qu’avant elle donnait l’impression d’être un dragon ou une poupée de cire sans expression.
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Jeu 1 Aoû 2019 - 22:52
Je continue de suivre mon hôte dans sa propriété et d'échanger politesse et culture avec elle. Même si des fois la pulsion de lui enfoncer le crâne dans l'un des murs me traverse l'esprit, je reste bien sage. Il m'était difficile de faire autant d'efforts en une seule journée, ainsi qu'autant de concessions, mais cela dit, je n'étais pas chez moi, ni dans mon propre pays. Je me devais de me plier aux us et coutumes du lieu, après tout, c'était aussi le but des voyages. Dans le fond, c'était un exercice que j'avais l'habitude de faire durant les soirées mondaines et d'autres obligations dans ma vie de riche sang-pur. Seulement, ça ne durait jamais plus le temps d'une soirée… Je mettais mes nerfs à rudes épreuves, mais j'étais certaine que l'application en valait la peine. Au moins, j'aurais appris bien des choses en venant ici.
Alors le soir même, devant mon plat, j'écoutais avec une attention distraite ma collègue. L'histoire qu'elle racontait-là était passionnante, et je pouvais bien ressentir tout l'entrain qu'elle avait à me partager ça mais… dans le fond… je m'en fichais un peu. À moi, ça n'allait pas me servir à grand-chose, et je n'étais pas du genre à m'encombrer de ce qui ne pouvait pas me servir. Toutefois, je lui souriais avec politesse, sans pour autant égarer ma froideur. Même la chaleur de Rio ne pouvait pas la faire fondre.
- Et vous en avez beaucoup des plats qui racontent ainsi votre histoire coloniale ?
Ma voix était détachée tandis que je me servais une bouchée que je glissais entre mes lèvres. Prunelles azurées et distraites, je fixais de temps à autre les maitres des lieux s'abandonner à une danse que je trouvais particulièrement gênante. Heureusement que miss Delgado m'avait prévenue un peu plus tôt, j'aurais pu m'en offusquer. Ce genre d'effluves sentimentales me faisait tourner de l'œil en général. J'y étais bien peu habituée et je n'en avais pas envie. L'amour, ce n'était pas pour moi, je n'étais pas née pour cela, mais pour enfanter. Devoir que j'avais accompli avec brio, je n'avais donc plus de compter à rendre à personne. Mon cœur était si sec et froid que de toute façon, personne ne voudrait s'en emparer, et c'était parfait ainsi.
Voilà pourquoi je déposais un regard accusateur et un peu dégoûté à mon interlocutrice tandis que je prenais le temps de terminer de mâcher ce que j'avais dans la bouche avant de répondre d'un ton détaché.
- Grand Merlin, ne me dites pas que vous êtes du genre à chercher le chevalier servant. J'avais assez donné avec ce genre d'idioties avec ma fille, alors m'entourer en plus d'une collègue qui pensait ça, non merci. Vous n'avez donc aucun sentiment amoureux pour votre mari ?
Cette dernière interrogation était toutefois parfaitement intéressée. Si nous étions comme le feu et la glace, que tout opposait, trouver des points communs était aussi rare que le pétrole. C'était devenu comme un petit jeu de traque pour moi, et je croyais avoir trouvé là une porte d'entrée sans que je n'aie à dévoiler grand-chose de ma personne. Je profitais lâchement de la mélancolie arrivant chez Miss Delgado pour pouvoir m'en servir. Ainsi était ma façon de fonctionner, pour mieux me retourner contre mes adversaires.
- Bon appétit. C'est excellent, je vous remercie.
Alors le soir même, devant mon plat, j'écoutais avec une attention distraite ma collègue. L'histoire qu'elle racontait-là était passionnante, et je pouvais bien ressentir tout l'entrain qu'elle avait à me partager ça mais… dans le fond… je m'en fichais un peu. À moi, ça n'allait pas me servir à grand-chose, et je n'étais pas du genre à m'encombrer de ce qui ne pouvait pas me servir. Toutefois, je lui souriais avec politesse, sans pour autant égarer ma froideur. Même la chaleur de Rio ne pouvait pas la faire fondre.
- Et vous en avez beaucoup des plats qui racontent ainsi votre histoire coloniale ?
Ma voix était détachée tandis que je me servais une bouchée que je glissais entre mes lèvres. Prunelles azurées et distraites, je fixais de temps à autre les maitres des lieux s'abandonner à une danse que je trouvais particulièrement gênante. Heureusement que miss Delgado m'avait prévenue un peu plus tôt, j'aurais pu m'en offusquer. Ce genre d'effluves sentimentales me faisait tourner de l'œil en général. J'y étais bien peu habituée et je n'en avais pas envie. L'amour, ce n'était pas pour moi, je n'étais pas née pour cela, mais pour enfanter. Devoir que j'avais accompli avec brio, je n'avais donc plus de compter à rendre à personne. Mon cœur était si sec et froid que de toute façon, personne ne voudrait s'en emparer, et c'était parfait ainsi.
Voilà pourquoi je déposais un regard accusateur et un peu dégoûté à mon interlocutrice tandis que je prenais le temps de terminer de mâcher ce que j'avais dans la bouche avant de répondre d'un ton détaché.
- Grand Merlin, ne me dites pas que vous êtes du genre à chercher le chevalier servant. J'avais assez donné avec ce genre d'idioties avec ma fille, alors m'entourer en plus d'une collègue qui pensait ça, non merci. Vous n'avez donc aucun sentiment amoureux pour votre mari ?
Cette dernière interrogation était toutefois parfaitement intéressée. Si nous étions comme le feu et la glace, que tout opposait, trouver des points communs était aussi rare que le pétrole. C'était devenu comme un petit jeu de traque pour moi, et je croyais avoir trouvé là une porte d'entrée sans que je n'aie à dévoiler grand-chose de ma personne. Je profitais lâchement de la mélancolie arrivant chez Miss Delgado pour pouvoir m'en servir. Ainsi était ma façon de fonctionner, pour mieux me retourner contre mes adversaires.
- Bon appétit. C'est excellent, je vous remercie.
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Sam 3 Aoû 2019 - 7:11
Je ne peux m'empêcher de sourire a la réflexion de ma collègue. Nous avons que ce plat mais je me garde de le lui en faire la confidence. Je reste donc muette à cette question qui demeurera sans réponse. Le plat est délicieux, ma tante est vraiment une excellente cuisinière, elle m'a appris bien des choses de cet art. J'ai un regard pour les amoureux, je reste silencieuse, écoutant la musique ainsi que ses paroles. Celle d'un amour impossible qui triomphe tout de même. Ça les caracterises bien. Je prends une gorgée de vin et la regarde.
- Mon oncle est le seul de la famille à avoir épousé celle qu'il aimait. Mon grand-père s'y était opposé évidemment. Mais il a su se faire entendre.
Notre rang, notre sang ne nous accorde pas le privilège d'aimer. C'est pourquoi j'encourage les jeunes à aimer, chérir, le partenaire amoureux. Le plaisir de la chair est une option que je comprends pour en profiter moi-même mais elle n'est que passagère. C'est à ce moment précis de mes pensées que je décide de lui répondre sur Carlos.
- Carlos et moi avons de l'affection l'un envers l'autre. Nous nous respections. A notre façon. Mais non, nous n'avons aucun sentiment amoureux.
Je n'ai aucin tabou, ce n'est pas un secret, pour personne ici. Lorsque mon Mari prends la parole, je suis auprès de lui pour le soutenir, parce que c'est ce que fait une femme envers son mari. Il nous arrive de partager la couche, nois savons tout deux que cela s'arrête là et nous nous en contentons. Nous aurions aimé avoir des enfants mais cela est impossible pour moi de lui en donner. Voilà mon seul regret.. Je choisis de parler d'autres chose, d'elle un petit peu.
- J'ai un de vos enfants dans ma classe. Combien en avez-vous ?
J'ai cru entendre parler qu'elle avait une grande famille. Eue le plaisir et la joie de porter plusieurs fois la vie. C'est notre différence, la plus grande.
- Sont-ils tous étudiant ?
Cela remonte à bien des années, mais j'avais déjà aperçue mon hôte enceinte, je ne saurais dire à quand ce souvenir remonte. J'avais ressentie de l'envie et de la jalousie cachée sur le moment. Je souhaitait plus que tout de tomber enceinte à mon tour. A présent je me suis fait une raison. Je ne porterai jamais la vie. C'est ainsi.
- Mon oncle est le seul de la famille à avoir épousé celle qu'il aimait. Mon grand-père s'y était opposé évidemment. Mais il a su se faire entendre.
Notre rang, notre sang ne nous accorde pas le privilège d'aimer. C'est pourquoi j'encourage les jeunes à aimer, chérir, le partenaire amoureux. Le plaisir de la chair est une option que je comprends pour en profiter moi-même mais elle n'est que passagère. C'est à ce moment précis de mes pensées que je décide de lui répondre sur Carlos.
- Carlos et moi avons de l'affection l'un envers l'autre. Nous nous respections. A notre façon. Mais non, nous n'avons aucun sentiment amoureux.
Je n'ai aucin tabou, ce n'est pas un secret, pour personne ici. Lorsque mon Mari prends la parole, je suis auprès de lui pour le soutenir, parce que c'est ce que fait une femme envers son mari. Il nous arrive de partager la couche, nois savons tout deux que cela s'arrête là et nous nous en contentons. Nous aurions aimé avoir des enfants mais cela est impossible pour moi de lui en donner. Voilà mon seul regret.. Je choisis de parler d'autres chose, d'elle un petit peu.
- J'ai un de vos enfants dans ma classe. Combien en avez-vous ?
J'ai cru entendre parler qu'elle avait une grande famille. Eue le plaisir et la joie de porter plusieurs fois la vie. C'est notre différence, la plus grande.
- Sont-ils tous étudiant ?
Cela remonte à bien des années, mais j'avais déjà aperçue mon hôte enceinte, je ne saurais dire à quand ce souvenir remonte. J'avais ressentie de l'envie et de la jalousie cachée sur le moment. Je souhaitait plus que tout de tomber enceinte à mon tour. A présent je me suis fait une raison. Je ne porterai jamais la vie. C'est ainsi.
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Lun 5 Aoû 2019 - 17:52
Son sourire répondait à ma question sans même qu'elle n'ait besoin d'ouvrir la bouche. Ça me suffisait amplement, je préférais les réponses silencieuses lorsqu'elles étaient claires plutôt qu'un effluve de salive inutile. Peut-être que enfin nous commencions à être sur la même longueur d'onde. Quel luxe. Quoiqu'il en soit, le plat en question était vraiment bon, je me devais de le reconnaître. Même si je n'étais pas habituée à ce genre de mets, il y avait une saveur nouvelle qui ne me déplaisait pas. De plus, les ingrédients étaient bien différents que ceux que nous pouvions trouver en écosse, même si c'était les mêmes. Ils avaient un goût et une saveur tout à fait différente. Ce n'était pas des consommables transformés et qui ont traversé toute la sphère de notre planète.
Il y avait cependant dans ce cadre une saveur un peu infecte qui vint me couler à la bouche. Cette mièvrerie d'amour, idiotie inventée par l'être humain pour se sentir indispensable, pour se sentir un tout.
- Je vois. Une situation banale pour des gens de nos noms. Ma fois il faut vivre avec.
Être lié à quelqu'un sans avoir des sentiments, chez les riches familles de sang-purs, voilà qui était monnaie courante. Je n'avais hélas pas dérogé à la règle, et je devais bien admettre que je ne m'étais pas battue là-contre étant plus jeune. J'avais été la poupée parfaite, à l'image parfaite, celle qui était toujours restée dans les normes et qui avait toujours fait ce qu'on lui avait demandé. Étrange lorsqu'on me connaissait aujourd'hui, et pourtant, c'était bien là ce que j'étais, et ce que je suis encore. En cela, Juliet avait gagné mon respect, et je devais admettre qu'elle avait peut-être plus de courage que moi, ma petite perle blonde que j'aimais tant.
Je n'étais moi-même pas amoureuse de Winston, je ne l'avais jamais été, et même qu'aujourd'hui une certaine aversion pour ma part était née à son encontre. Pourtant je ne m'autorisais pas à le montrer aux autres, encore moins à miss Delgado. Alors, je me contentais de reprendre une bouchée de son plat tout en souriant finement à ses questions. Était-ce là une démarche intéressée, ou de simples questions anodines ?
Méfiante et mère tigresse, je me permettais alors de répondre de manière évasive.
- J'ai six enfants. Ils sont effectivement tous étudiants sauf l'aîné qui est rentré il y a peu au ministère.
Inutile de donner davantage de détails. Tout comme moi, elle avait accès aux registres. Trouver mes enfants dans les listes universitaires n'était pas une tache bien difficile, et il en allait de même pour Adriel et ses fonctions au ministère. Toutefois, je ne désirais pas m'étendre sur le sujet, mes enfants étaient la prunelle de mes yeux, je ne voulais pas les exposer à un quelconque danger. Je préférais plutôt retourner la question contre mon hôte afin de m'écarte de ce qui était trop sensible à mon goût.
- Et vous alors ? Je n'ai jamais entendu parler d'enfant vous concernant. Ou alors est-ce un secret bien gardé ?
Il y avait cependant dans ce cadre une saveur un peu infecte qui vint me couler à la bouche. Cette mièvrerie d'amour, idiotie inventée par l'être humain pour se sentir indispensable, pour se sentir un tout.
- Je vois. Une situation banale pour des gens de nos noms. Ma fois il faut vivre avec.
Être lié à quelqu'un sans avoir des sentiments, chez les riches familles de sang-purs, voilà qui était monnaie courante. Je n'avais hélas pas dérogé à la règle, et je devais bien admettre que je ne m'étais pas battue là-contre étant plus jeune. J'avais été la poupée parfaite, à l'image parfaite, celle qui était toujours restée dans les normes et qui avait toujours fait ce qu'on lui avait demandé. Étrange lorsqu'on me connaissait aujourd'hui, et pourtant, c'était bien là ce que j'étais, et ce que je suis encore. En cela, Juliet avait gagné mon respect, et je devais admettre qu'elle avait peut-être plus de courage que moi, ma petite perle blonde que j'aimais tant.
Je n'étais moi-même pas amoureuse de Winston, je ne l'avais jamais été, et même qu'aujourd'hui une certaine aversion pour ma part était née à son encontre. Pourtant je ne m'autorisais pas à le montrer aux autres, encore moins à miss Delgado. Alors, je me contentais de reprendre une bouchée de son plat tout en souriant finement à ses questions. Était-ce là une démarche intéressée, ou de simples questions anodines ?
Méfiante et mère tigresse, je me permettais alors de répondre de manière évasive.
- J'ai six enfants. Ils sont effectivement tous étudiants sauf l'aîné qui est rentré il y a peu au ministère.
Inutile de donner davantage de détails. Tout comme moi, elle avait accès aux registres. Trouver mes enfants dans les listes universitaires n'était pas une tache bien difficile, et il en allait de même pour Adriel et ses fonctions au ministère. Toutefois, je ne désirais pas m'étendre sur le sujet, mes enfants étaient la prunelle de mes yeux, je ne voulais pas les exposer à un quelconque danger. Je préférais plutôt retourner la question contre mon hôte afin de m'écarte de ce qui était trop sensible à mon goût.
- Et vous alors ? Je n'ai jamais entendu parler d'enfant vous concernant. Ou alors est-ce un secret bien gardé ?
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Sam 24 Aoû 2019 - 19:08
Je prends une gorgée de vin, me délecte des arômes sur mon palais délicat et pose mon verre en cristal elle a donc de nombreux enfants, j’avais entendu que les Skinner étaient une grande famille dû au nombre conséquent d'enfant qu'a donné ma collègue a son mari. Voilà ce que je regrette, n'avoir jamais pu donner d'enfant a Carlos. J'humidifie mes lèvres avant de prendre la parole.
- Je n'ai malheureusement jamais pu porter d'enfants. 6 enfants, j’imagine que la maison familiale devait être animée.
Je reprends une autre gorgée de vin, la dernière avant de finir mon verre. Sans toucher la bouteille, j’y verse l'alcool, la magie aidant, je la regarde un instant silencieuse. C'est bien la seule fois où nous échangeons de la sorte et je me réjouis de ne pas avoir à me défendre ou de lui envoyer des piques. C'est reposant. Peut-être que nos échanges électrique vont changer après ces vacances. Rien n'est certains.
Mon oncle et ma tante finissent leur danse, s’embrassent furtivement et partent se balader le long des vignes comme ils ont l'habitude de faire. Je souris, prends la serviette sur mes genoux pour essuyer les coins de ma bouche.
- Voulez-vous davantage de légumes ? N'hésitez pas à demander si vous manquez de quoi que ce soit. Du vin peut-être ?
Je lui montre la bouteille de la main. Ce vin à mon âge si je ne me trompe pas. Je tourne la bouteille vers moi pour regarder l’année et en effet, il à mon âge, je souris. Clin d’œil de mon oncle je suppose. J’ignore si ce soir elle préfèrerait être tranquille et se reposer ou alors se balader en ville voir comment est la ville à la tombée de la nuit.
- Que voulez-vous faire après ce repas ? Vous reposez un peu ici avec une bonne bouteille ou bien vous promener dans la ville ? Je me plie à vos désirs, vous êtes mon hôte.
- Je n'ai malheureusement jamais pu porter d'enfants. 6 enfants, j’imagine que la maison familiale devait être animée.
Je reprends une autre gorgée de vin, la dernière avant de finir mon verre. Sans toucher la bouteille, j’y verse l'alcool, la magie aidant, je la regarde un instant silencieuse. C'est bien la seule fois où nous échangeons de la sorte et je me réjouis de ne pas avoir à me défendre ou de lui envoyer des piques. C'est reposant. Peut-être que nos échanges électrique vont changer après ces vacances. Rien n'est certains.
Mon oncle et ma tante finissent leur danse, s’embrassent furtivement et partent se balader le long des vignes comme ils ont l'habitude de faire. Je souris, prends la serviette sur mes genoux pour essuyer les coins de ma bouche.
- Voulez-vous davantage de légumes ? N'hésitez pas à demander si vous manquez de quoi que ce soit. Du vin peut-être ?
Je lui montre la bouteille de la main. Ce vin à mon âge si je ne me trompe pas. Je tourne la bouteille vers moi pour regarder l’année et en effet, il à mon âge, je souris. Clin d’œil de mon oncle je suppose. J’ignore si ce soir elle préfèrerait être tranquille et se reposer ou alors se balader en ville voir comment est la ville à la tombée de la nuit.
- Que voulez-vous faire après ce repas ? Vous reposez un peu ici avec une bonne bouteille ou bien vous promener dans la ville ? Je me plie à vos désirs, vous êtes mon hôte.
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Jeu 29 Aoû 2019 - 18:04
Ce repas, cette soirée, ce voyage, tout en cette atmosphère avait quelque chose de plutôt étrange qui aurait pu me mettre mal à l'aise dans une autre situation. Trop vite lassée, je serais partie sans demander mon reste. Toutefois, le fait de pouvoir respirer autre chose que l'odeur devenue trop familière et étouffante du manoir des Skinner me faisait du bien. Aussi, je ne me sentais pas jugée, ce qui importait beaucoup dans le phénomène actuel, même si je ne baissais à aucun moment ma garde devant la Delgado. Après tout, nous avions un passif toutes les deux, de par nos fonctions familiales, il était donc hors de question que je me laisse berner dans un quelconque jeu de dupe.
C'est avec un instant de considération étrangement empathique que je la fixais de mon regard perçant avant de hausser un sourcil pour le moins amusé.
- Je suis désolée pour ce manque que vous devez vivre en tant que femme. Est-ce pour une raison médicale ? Pour une fois ma question n'était pas intéressée. Lorsque le sujet ce portait sur les enfants, j'en oubliais globalement mes attitudes prédatrices. Animée, c'est le moins que l'on puisse dire, toutefois, les règles étaient ce qu'elles étaient.
Et c'était Winston qui les dirigeaient la plupart du temps. Père sévère, dur et froid envers sa progéniture, il avait été particulièrement strict avec l'ainé et sa fille, les autres n'étant que des roues de secours. C'était une considération que j'avais, en tant que mère, toujours très mal vécu. J'avais fait mon possible pour élever au mieux mes enfants, pour qu'ils se sentent aimé et choyés tout en gardant une certaine distance, avec de les endurcir sur les conditions difficiles qu'allaient être leurs vies. J'ignorais encore si j'avais bien agi ou non…
Du coin de l'œil je voyais les deux personnes cesser leur danse et s'éloigner dans les vignes. Fronçant légèrement les sourcils, par méfiance, je revenais sur mon hôte qui me proposait davantage de nourriture, ce que je refusais avec un signe négatif de la tête. Peu habituée à beaucoup manger, même lorsque le repas était copieux, je ne me forçais pas. C'était, en partie, ce qui me rendait si fine, élancée et aux airs menaçantes. Je n'étais pas maigre, mais quelques kilos en plus ne me feraient sans doute pas de mal. Cependant, le mal-être profond que je ressentais au quotidien n'y était pas pour rien.
En revanche, j'acceptais volontiers un nouveau verre de vin. Il fallait savoir apprécier les bonnes choses et ce breuvage alcoolisé était l'un de mes péchés mignons. Alors que je regardais le liquide rouge remplir mon verre à pied, j'écoutais sa proposition sans trop savoir quoi répondre. Je prenais donc le temps de réfléchir à la question tout en dégustant une nouvelle gorgée de ce breuvage familiale.
- Pourquoi ne pas profiter un peu d'aller visiter la ville ? Je suis curieuse de ce que je peux y trouver.
Ou voir… moi qui ne manquais jamais une occasion de m'instruire, je serais idiote de passer à côté.
C'est avec un instant de considération étrangement empathique que je la fixais de mon regard perçant avant de hausser un sourcil pour le moins amusé.
- Je suis désolée pour ce manque que vous devez vivre en tant que femme. Est-ce pour une raison médicale ? Pour une fois ma question n'était pas intéressée. Lorsque le sujet ce portait sur les enfants, j'en oubliais globalement mes attitudes prédatrices. Animée, c'est le moins que l'on puisse dire, toutefois, les règles étaient ce qu'elles étaient.
Et c'était Winston qui les dirigeaient la plupart du temps. Père sévère, dur et froid envers sa progéniture, il avait été particulièrement strict avec l'ainé et sa fille, les autres n'étant que des roues de secours. C'était une considération que j'avais, en tant que mère, toujours très mal vécu. J'avais fait mon possible pour élever au mieux mes enfants, pour qu'ils se sentent aimé et choyés tout en gardant une certaine distance, avec de les endurcir sur les conditions difficiles qu'allaient être leurs vies. J'ignorais encore si j'avais bien agi ou non…
Du coin de l'œil je voyais les deux personnes cesser leur danse et s'éloigner dans les vignes. Fronçant légèrement les sourcils, par méfiance, je revenais sur mon hôte qui me proposait davantage de nourriture, ce que je refusais avec un signe négatif de la tête. Peu habituée à beaucoup manger, même lorsque le repas était copieux, je ne me forçais pas. C'était, en partie, ce qui me rendait si fine, élancée et aux airs menaçantes. Je n'étais pas maigre, mais quelques kilos en plus ne me feraient sans doute pas de mal. Cependant, le mal-être profond que je ressentais au quotidien n'y était pas pour rien.
En revanche, j'acceptais volontiers un nouveau verre de vin. Il fallait savoir apprécier les bonnes choses et ce breuvage alcoolisé était l'un de mes péchés mignons. Alors que je regardais le liquide rouge remplir mon verre à pied, j'écoutais sa proposition sans trop savoir quoi répondre. Je prenais donc le temps de réfléchir à la question tout en dégustant une nouvelle gorgée de ce breuvage familiale.
- Pourquoi ne pas profiter un peu d'aller visiter la ville ? Je suis curieuse de ce que je peux y trouver.
Ou voir… moi qui ne manquais jamais une occasion de m'instruire, je serais idiote de passer à côté.
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Mer 4 Sep 2019 - 21:32
Après le merveilleux repas, nous avons donc décidé de nous rendre en ville, à Rio de Janeiro. Pour l’occasion, nous allons donc marcher, je lui ai conseillé de se chausser avec des tennis si elle en avait avec elle, si ce n’était pas le cas, je pouvais le lui en prêter. Je n’ai aucun doute sur sa faculté de marcher avec des escarpins, seulement ici à Rio, les rues peuvent rapidement être grimpantes. Si elle souhaite conserver ses chaussures, c’est comme bon lui semble. Pour ma part, je suis chaussé de tennis blanche et ai mis une robe longue fleurie. Les nuits sont tout aussi chaudes que les journées, le gilet n’est pas requis. Je préviens mon oncle et ma tant que nous sortons, la ville de nuit est plus intéressante que la journée c’est pourquoi je préfère que nous y allions maintenant.
Nous usons d’un portoloin, un lampadaire de mon oncle qui nous fait arriver dans le quartier d’ipanema. Le sol est en pavé blanc où sont formés des vagues en pavé noir. C’est un quartier populaire et très appréciés des touristes et des habitants. Je lui montre du doigt la plage et ses palmiers bercé par la brise rafraichissante. Nous avons posés nos pieds sur le quartier moldu au sud, le quartier sorcier est plus à l’est. La musique se fait entendre à mesure que nous marchons et je ne peux m’empêcher de sourire. Nous approchons d’un groupe de musique et de quelques couples qui dansent.
- C’est la Lambada, une danse connue de chez nous. Il en existe 12 dans le pays qui sont pratiquées mais celle-ci est une des plus appréciées avec la Samba.
C’est une danse assez sensuelle où les couples sont collés serrés, le corps collé l’un contre l’autre. Les hommes ont les mains posées sur les hanches de la femme, bien qu’ils mènent la danse, la femme doit répondre également aux pas en roulant des fesses et bougeant des hanches. C’est une forme de séduction du corps. J’ai un regard pour ma collègue.
- Voulez-vous essayer ? C’est une des danses les plus simples qui existe. Je vous guiderais. Je ne vous marcherais pas sur les pieds.
Touche d’humour pour détendre l’atmosphère, je ne m’offusquerais pas qu’elle refuse, c’est une danse particulière aussi je n’insisterais pas non plus.
Nous usons d’un portoloin, un lampadaire de mon oncle qui nous fait arriver dans le quartier d’ipanema. Le sol est en pavé blanc où sont formés des vagues en pavé noir. C’est un quartier populaire et très appréciés des touristes et des habitants. Je lui montre du doigt la plage et ses palmiers bercé par la brise rafraichissante. Nous avons posés nos pieds sur le quartier moldu au sud, le quartier sorcier est plus à l’est. La musique se fait entendre à mesure que nous marchons et je ne peux m’empêcher de sourire. Nous approchons d’un groupe de musique et de quelques couples qui dansent.
- C’est la Lambada, une danse connue de chez nous. Il en existe 12 dans le pays qui sont pratiquées mais celle-ci est une des plus appréciées avec la Samba.
C’est une danse assez sensuelle où les couples sont collés serrés, le corps collé l’un contre l’autre. Les hommes ont les mains posées sur les hanches de la femme, bien qu’ils mènent la danse, la femme doit répondre également aux pas en roulant des fesses et bougeant des hanches. C’est une forme de séduction du corps. J’ai un regard pour ma collègue.
- Voulez-vous essayer ? C’est une des danses les plus simples qui existe. Je vous guiderais. Je ne vous marcherais pas sur les pieds.
Touche d’humour pour détendre l’atmosphère, je ne m’offusquerais pas qu’elle refuse, c’est une danse particulière aussi je n’insisterais pas non plus.
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Dim 8 Sep 2019 - 14:10
Écoutant les conseils de mon hôte, je la suivais ensuite, habillée simplement, dans les rues de Rio. Je me surprenais à apprécier cet endroit. Je n'étais pourtant pas du genre à me mêler aux petites gens, et j'avais conscience qu'ici, plus qu'ailleurs, il fallait faire attention à ceux qui nous entourait pour éviter un quelconque racolage. Toutefois, c'était bien mal me connaître que de s'attaquer à moi. Alors, je me contentais, sans endormir ma méfiance, de profiter de l'ambiance des lieux. Il y avait quelque chose de drastiquement différent de l'univers que je connaissais habituellement, tous les jours, c'était l'authenticité. Ici, il n'y avait pas de mensonges, pas de faux semblant. La pauvreté était bien présente, et pourtant, la plupart des individus souriaient et semblaient heureux de leurs maigres conditions. Pour moi qui venais d'une famille qui ne cessait de vouloir se hisser au sommet, s'en était presque choquant. Bien sûr, ces personnes me dégoûtaient, d'une certaine manière, mais je devais reconnaître qu'elles forçaient le respect. Ce n'était pas pour autant que j'allais me lancer dans des œuvres de charité. Il y avait tout de même des limites à ma tolérance. Les côtoyer le temps d'un week-end, fort bien. Plus, non. Je finirais sûrement pas devenir désobligeante. Surtout si ces gens en question étaient des moldus et non pas des sorciers. J'avais du mal avec tout ce qui n'était pas de sang-pur, mon accompagnatrice le savait, mais elle osait tout de même m'emmener ici. Quelle audace.
Alors qu'elle s'arrêtait non loin d'un groupe de musique et de danseurs, je ne pouvais m'empêcher de croiser les bras en écoutant ses explications. Ça, c'était une danse que je connaissais déjà, même si je ne le lui montrais pas. Issue d'un milieu particulièrement noble, je n'avais pas appris à me mouvoir que sur de la valse. Je connaissais diverses formes de danses et de mouvements, le but avait été de sans cesse améliorer mon éducation, mais aussi la séduction que je pouvais entraîner chez l'autre. Preuve en était que ça avait fonctionné puisque j'étais mariée avec Winston encore aujourd'hui et que j'avais su ravir la plupart des représentants de la gente masculine lors de nos soirées mondaines, tout en me faisant jalouser par la gente féminine. Pauvres petites.
Avec un haussement de sourcils significatifs, je regardais la Delgado avec sa plaisanterie à deux gallions. Me prenait-elle à ce point pour une incapable ?
- Je vais vous apprendre une leçon très importante dans votre vie, Delgado…
À ces mots, je lui attrapais la main et l'entraînais avec moi jusque vers les danseurs. Toucher froid qu'était le mien, contraste glacial alors que l'atmosphère de la ville restait chaude et intense. J'étais comme un cadavre revenu à la vie, et ça me plaisait bien d'être considérée de la sorte. Attrapant la femme par les hanches, je levais nos mains jointes, avant que, sans grande hésitation, je ne l'entraine dans des mouvements particulièrement endiablés et étonnement précis. Bien qu'hésitante puisque voilà longtemps que je n'avais plus pratiqué ses pas, je n'en restais pas moins agile et entraînante malgré un air toujours distant, hautain et glacial affiché sur mon visage. Voilà peut-être encore une chose à améliorer dans ma tenue. Dans d'autres circonstances, pour chercher à séduire, je me serais donnée un rôle. Ici, ce soir, je n'avais pas à être une autre personne.
Tantôt je guidais la danse, tantôt je déplaçais ma main des hanches d'Amelya pour les remonter sur son épaule, la laissant alors diriger. C'était une fleur que je lui faisais là, un privilège dont bien peu pouvaient se vanter, je lui donnais les rênes.
En plein mouvement, mon visage encadré par ma chevelure blonde, je mêlais mon regard bleu glacial au sien, un sourire carnassier sur les lèvres, sans chercher à rompre notre proximité.
- … vous ne devriez jamais sous-estimer ceux que vous avez en face de vous.
Alors qu'elle s'arrêtait non loin d'un groupe de musique et de danseurs, je ne pouvais m'empêcher de croiser les bras en écoutant ses explications. Ça, c'était une danse que je connaissais déjà, même si je ne le lui montrais pas. Issue d'un milieu particulièrement noble, je n'avais pas appris à me mouvoir que sur de la valse. Je connaissais diverses formes de danses et de mouvements, le but avait été de sans cesse améliorer mon éducation, mais aussi la séduction que je pouvais entraîner chez l'autre. Preuve en était que ça avait fonctionné puisque j'étais mariée avec Winston encore aujourd'hui et que j'avais su ravir la plupart des représentants de la gente masculine lors de nos soirées mondaines, tout en me faisant jalouser par la gente féminine. Pauvres petites.
Avec un haussement de sourcils significatifs, je regardais la Delgado avec sa plaisanterie à deux gallions. Me prenait-elle à ce point pour une incapable ?
- Je vais vous apprendre une leçon très importante dans votre vie, Delgado…
À ces mots, je lui attrapais la main et l'entraînais avec moi jusque vers les danseurs. Toucher froid qu'était le mien, contraste glacial alors que l'atmosphère de la ville restait chaude et intense. J'étais comme un cadavre revenu à la vie, et ça me plaisait bien d'être considérée de la sorte. Attrapant la femme par les hanches, je levais nos mains jointes, avant que, sans grande hésitation, je ne l'entraine dans des mouvements particulièrement endiablés et étonnement précis. Bien qu'hésitante puisque voilà longtemps que je n'avais plus pratiqué ses pas, je n'en restais pas moins agile et entraînante malgré un air toujours distant, hautain et glacial affiché sur mon visage. Voilà peut-être encore une chose à améliorer dans ma tenue. Dans d'autres circonstances, pour chercher à séduire, je me serais donnée un rôle. Ici, ce soir, je n'avais pas à être une autre personne.
Tantôt je guidais la danse, tantôt je déplaçais ma main des hanches d'Amelya pour les remonter sur son épaule, la laissant alors diriger. C'était une fleur que je lui faisais là, un privilège dont bien peu pouvaient se vanter, je lui donnais les rênes.
En plein mouvement, mon visage encadré par ma chevelure blonde, je mêlais mon regard bleu glacial au sien, un sourire carnassier sur les lèvres, sans chercher à rompre notre proximité.
- … vous ne devriez jamais sous-estimer ceux que vous avez en face de vous.
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Mer 11 Sep 2019 - 14:18
Mes yeux ne quittent pas les siens, surprise par sa maîtrise de la danse. Je dois admettre que je l’ai sous-estimé, je ne pensais qu’elle l’avait sur son répertoire de danse. Pour autant, je n’en montre rien, je la laisse tantôt me guider, tantôt me laisser mener. Alors que ses mains se posent sur mes hanches, une des mienne caresse sa colonne vertébrale jusqu’à sa hanche que nous bougeons au rythme de l’accordéon et des maracas. La proximité entre nous est inédite, nous n’avons jamais atteint un tel seuil toutes les deux, nous entrons dans un jeu que je me surprends à y ressentir du plaisir. Son corps n’est pas totalement habitée par la musique, elle ne se donne pas entièrement à moi, mais elle ainsi Agrippa, cela ne me surprends guère. Il me faudra du temps avant que le volcan ne prenne totalement l’iceberg.
J’attire con corps davantage contre le miens dès qu’elle eue finie sa remarque, ma paume gauche ouverte le bas de son dos, ma jambe droite se positionnant entre les siennes et mon bassin se collant au sien. Nos nez se frôlent au mouvement de nos hanches qui roulent sans interruptions. Je prends le relais, elle m’a laissé guider mais ce n’était qu’un simple échauffement, une mise en bouche. Ma main droite ouverte avec sa paume gauche j’accélère nos mouvements de gauche à droite. Nos peaux se touchent, mon souffle se mêlent au sien tandis ma main gauche descend sur sa cuisse pour la relever pour qu’elle fasse tomber sa tête, son corps en arrière, soutenu ma main libre, l’autre s’occupe de passer entre sa poitrine et son ventre dans une caresse délicate. Je la faire doucement remonter à moi, nos iris se croisent de nouveau. J’approche mon visage du sien, ne perds en aucun cas le contact entre nous, j’ouvre la bouche près de son oreille :
- Ne me sous-estimez pas non plus, vous ignorez de quoi je suis capable.
Ce qu’elle ne sait pas en revanche, c’est que je l’ignore également. La chaleur environnant et nos deux corps l’un contre l’autre se déhanchant de droit à gauche fait perler une goutte d’effort sur le bas de mon dos mais je l’ignore. Je souris, rejette seulement sa tête en arrière et dans un élan de chaleur, je viens déposer un baiser sur le bas de son cou. Un baiser appuyé qui prend fin lorsque je la fait remonter de nouveau. Son visage si près du miens, son souffle qui caresse ma peau, mon cœur qui tambourine par les efforts menés, une pulsion et un baiser déposé sur ses lèvres si froide en contraste avec les miennes si brûlantes. Suis-je en train de faire une erreur ? Probablement ? Mais c’est exquis.
J’attire con corps davantage contre le miens dès qu’elle eue finie sa remarque, ma paume gauche ouverte le bas de son dos, ma jambe droite se positionnant entre les siennes et mon bassin se collant au sien. Nos nez se frôlent au mouvement de nos hanches qui roulent sans interruptions. Je prends le relais, elle m’a laissé guider mais ce n’était qu’un simple échauffement, une mise en bouche. Ma main droite ouverte avec sa paume gauche j’accélère nos mouvements de gauche à droite. Nos peaux se touchent, mon souffle se mêlent au sien tandis ma main gauche descend sur sa cuisse pour la relever pour qu’elle fasse tomber sa tête, son corps en arrière, soutenu ma main libre, l’autre s’occupe de passer entre sa poitrine et son ventre dans une caresse délicate. Je la faire doucement remonter à moi, nos iris se croisent de nouveau. J’approche mon visage du sien, ne perds en aucun cas le contact entre nous, j’ouvre la bouche près de son oreille :
- Ne me sous-estimez pas non plus, vous ignorez de quoi je suis capable.
Ce qu’elle ne sait pas en revanche, c’est que je l’ignore également. La chaleur environnant et nos deux corps l’un contre l’autre se déhanchant de droit à gauche fait perler une goutte d’effort sur le bas de mon dos mais je l’ignore. Je souris, rejette seulement sa tête en arrière et dans un élan de chaleur, je viens déposer un baiser sur le bas de son cou. Un baiser appuyé qui prend fin lorsque je la fait remonter de nouveau. Son visage si près du miens, son souffle qui caresse ma peau, mon cœur qui tambourine par les efforts menés, une pulsion et un baiser déposé sur ses lèvres si froide en contraste avec les miennes si brûlantes. Suis-je en train de faire une erreur ? Probablement ? Mais c’est exquis.
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Ven 18 Oct 2019 - 18:03
La danse que nous entamons toutes les deux est mêlée de chair et de pulsions. Entrecroisement des sens et du toucher, je devais bien reconnaître que jamais je n'avais été aussi proche de quelqu'un. Proche dans le sens où je le désirais. Avec Winston, ça avait toujours été froid. Rudimentaire. Forcé. Car nous étions dans un mariage arrangé et parce qu'il avait fallu faire un devoir familial important. Ici, le jeu de la provocation, l'enchère d'être la plus douée, celle qui aurait raison, était bien plus intéressant et amusant que tout ce que j'avais pu ressentir jusque-là. De plus, je devais admettre que ma partenaire n'était pas désagréable à regarder, en comparaison à mon mari encore une fois. Pourtant, il y avait cette rage qui grondait en moi, je n'oubliais pas que je détestais cette femme, je la voyais comme une rivale… et c'était ce qui me donnait davantage envie de la posséder. Pour mieux la détruire.
Mais pour l'heure, je lui laissais le privilège de croire qu'elle pouvait me mener par le bout du nez. Mélange de pas rythmés sur fond sonore entraînant, je ne cherchais pas à fuir la proximité qu'elle commençait à imposer entre nous, car cela faisait partie du jeu.
L'araignée attend toujours que la proie se colle dans sa toile pour lui sauter dessus et lui insuffler le poison mortel. Je voyais la petite mouche que Delgado représentait s'approcher imprudemment, et je me tenais prête.
Sourire peignant mon visage froid alors que j'écoutais ses paroles, je haussais un sourcil significatif, l'invitant à me montrer ce dont elle me parlait. Après tout il y avait une nuance entre dire et agir. En sentant ses lèvres se coller à ma peau froide, mais quelque peu réchauffée par la danse, je me surprenais à ressentir un profond frisson. J'ignorais cependant s'il s'agissait de dégoût ou de désir. Ou peut-être des deux. Je n'étais pas femme à me laisser facilement faire, et encore moins à ressentir quelque chose pour un quelconque événement. Davantage lorsqu'il s'agissait de chair. Ma réputation de femme frigide n'était pas due au hasard après tout.
Mais, en sentant son souffle contre ma peau, en respirant l'odeur entêtante de son parfum, en fixant se regard bleu mêlé de gris, je sentais mon cœur se serrer dans ma poitrine. Ce n'était pas simplement engendré par nos pas rythmés, je n'étais pas naïve à ce point. Un tas d'images et de pensées me vinrent en tête à cet instant précis. J'avais envie de lui faire mal, un bon incendio dans la figure par exemple. Cependant, j'étais aussi curieuse de voir jusqu'où elle pouvait aller. Est-ce qu'une fois que la petite mouche était collée dans la toile, elle arriverait à se dégager ? Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir.
Le baiser qu'elle déposa sur mes lèvres engendra un véritable incendie en moi. De colère. De frustration, et de bien d'autres sentiments que je n'arrivais pas à qualifier immédiatement. Elle était brûlante, peut-être même fiévreuse, et donc hystérique de ce qu'elle était en train de faire. Moi, je savais garder la tête froide en toutes circonstances. Cela ne m'empêcha pas de lui répondre, pour infiltrer mon venin en elle, et lui faire croire qu'elle avait gagné la partie alors que j'allais la dévorer de l'intérieur, littéralement.
Me redressant précipitamment, mes longs doigts fins quittèrent ses hanches brûlantes pour venir s'accrocher à sa chevelure avec force et détermination. Agile, changeant les pas de danse, je l'entraînais jusqu'au premier mur venu, le plus proche, pour l'y plaquer sans ménagement. Ce n'était qu'ici que je quittais ses lèvres pour rouvrir des yeux aussi menaçant que désireux sur son visage fin et si délicatement dessiné.
- Est-ce là donc de quoi vous êtes capable ? Ceci est un jeu dangereux… Amelya.
Mais pour l'heure, je lui laissais le privilège de croire qu'elle pouvait me mener par le bout du nez. Mélange de pas rythmés sur fond sonore entraînant, je ne cherchais pas à fuir la proximité qu'elle commençait à imposer entre nous, car cela faisait partie du jeu.
L'araignée attend toujours que la proie se colle dans sa toile pour lui sauter dessus et lui insuffler le poison mortel. Je voyais la petite mouche que Delgado représentait s'approcher imprudemment, et je me tenais prête.
Sourire peignant mon visage froid alors que j'écoutais ses paroles, je haussais un sourcil significatif, l'invitant à me montrer ce dont elle me parlait. Après tout il y avait une nuance entre dire et agir. En sentant ses lèvres se coller à ma peau froide, mais quelque peu réchauffée par la danse, je me surprenais à ressentir un profond frisson. J'ignorais cependant s'il s'agissait de dégoût ou de désir. Ou peut-être des deux. Je n'étais pas femme à me laisser facilement faire, et encore moins à ressentir quelque chose pour un quelconque événement. Davantage lorsqu'il s'agissait de chair. Ma réputation de femme frigide n'était pas due au hasard après tout.
Mais, en sentant son souffle contre ma peau, en respirant l'odeur entêtante de son parfum, en fixant se regard bleu mêlé de gris, je sentais mon cœur se serrer dans ma poitrine. Ce n'était pas simplement engendré par nos pas rythmés, je n'étais pas naïve à ce point. Un tas d'images et de pensées me vinrent en tête à cet instant précis. J'avais envie de lui faire mal, un bon incendio dans la figure par exemple. Cependant, j'étais aussi curieuse de voir jusqu'où elle pouvait aller. Est-ce qu'une fois que la petite mouche était collée dans la toile, elle arriverait à se dégager ? Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir.
Le baiser qu'elle déposa sur mes lèvres engendra un véritable incendie en moi. De colère. De frustration, et de bien d'autres sentiments que je n'arrivais pas à qualifier immédiatement. Elle était brûlante, peut-être même fiévreuse, et donc hystérique de ce qu'elle était en train de faire. Moi, je savais garder la tête froide en toutes circonstances. Cela ne m'empêcha pas de lui répondre, pour infiltrer mon venin en elle, et lui faire croire qu'elle avait gagné la partie alors que j'allais la dévorer de l'intérieur, littéralement.
Me redressant précipitamment, mes longs doigts fins quittèrent ses hanches brûlantes pour venir s'accrocher à sa chevelure avec force et détermination. Agile, changeant les pas de danse, je l'entraînais jusqu'au premier mur venu, le plus proche, pour l'y plaquer sans ménagement. Ce n'était qu'ici que je quittais ses lèvres pour rouvrir des yeux aussi menaçant que désireux sur son visage fin et si délicatement dessiné.
- Est-ce là donc de quoi vous êtes capable ? Ceci est un jeu dangereux… Amelya.
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Ven 25 Oct 2019 - 22:39
J’ignore réellement ce que je fais en cet instant, jusqu’où iront nous, la raison pour laquelle nous le faisons. Cette attraction qui est présente entre nous, cette ambiance électrique et oppressante dans l’air dès l’instant où nos yeux se croisent. Je n’ai jamais eu cet envie irrépréhensible d’embrasser une personne encore moins envers une femme. Alors pour quelle raison c’est tombé sur elle ? Cette femme si insupportable, froide comme l’antarctique, aussi distante que l’est le Brésil et la Chine, nous sommes mutuellement les opposés. Pourtant n’y-a-t-il pas une expression qui dit que les opposés s’attirent ? C’est possible, dès qu’elle entre dans une pièce, je ne peux me retenir de lever les yeux, je ne remarque que maintenant que mon regard s’appuyait un peu trop sur les courbes de son corps à la peau immaculée, de sa nuque lorsqu’elle relève ses cheveux, de ses lèvres lorsqu’elle s’adresse à un collègue…Oui Agrippa est aussi attirante qu’antipathique.
Alors lorsque mon dos mord le mur derrière moi, la douleur est présente mais supportable, je ne pense pas à cela en cet instant. Mes mains descendent de ses flancs jusqu’à ses hanches, je relève doucement les pans de sa robe et vient poser délicatement mes mains sur sa peau froide comme je l’imaginais à contrario de la mienne qui irradie comme elle l’a toujours été. Ma main droite vient se positionner sur sa nuque pour attirer son visage vers moi de nouveau, mes lèvres appellent les siennes et il ne faut même pas une seconde avant qu’elles fusionnent en un baiser ardent, langoureux sans une once de romantisme mais bel et bien de désir. Je désire une femme comme je n’ai jamais désiré un personne, je suis attirée par elle comme un aimant, impossible de s’en défaire. Ma respiration se fait moindre à mesure que notre baiser dure dans le temps. J’y mets un terme, je la regarde, approche son corps du miens pour la coller entièrement contre moi. Mon pouce passe sur ses lèvres, descend sur son menton, son cou, entre sa poitrine, passe par son flanc droit relève de nouveau un peu sa robe et vient effleurer la peau de sa cuisse. Mon regard croise le siens.
- Le danger ? Je me ris du danger Agrippa, si c’est la foule dont vous avez peur, nous pouvons aller ailleurs en un claquement de doigt.
Je remonte ma jambe gauche coincée entre les sienne pour la coincer plus encore contre moi. Mon bassin vient faire des mouvements circulaire contre le siens comme pour y continuer la danse que nous faisions il y a encore quelques instants.
- Ne me provoquez pas Agrippa, nous avons l’air d’être de grandes joueuses toutes les deux, la question est, avez-vous envie de continuer à jouer à ce jeu-là ?
Je plisse les yeux en guise de provocation, ma main gauche se place au creux de son dos, j’attends de voir ce qu’elle me dit, ce qu’elle souhaite, ce qu’elle veut.
Alors lorsque mon dos mord le mur derrière moi, la douleur est présente mais supportable, je ne pense pas à cela en cet instant. Mes mains descendent de ses flancs jusqu’à ses hanches, je relève doucement les pans de sa robe et vient poser délicatement mes mains sur sa peau froide comme je l’imaginais à contrario de la mienne qui irradie comme elle l’a toujours été. Ma main droite vient se positionner sur sa nuque pour attirer son visage vers moi de nouveau, mes lèvres appellent les siennes et il ne faut même pas une seconde avant qu’elles fusionnent en un baiser ardent, langoureux sans une once de romantisme mais bel et bien de désir. Je désire une femme comme je n’ai jamais désiré un personne, je suis attirée par elle comme un aimant, impossible de s’en défaire. Ma respiration se fait moindre à mesure que notre baiser dure dans le temps. J’y mets un terme, je la regarde, approche son corps du miens pour la coller entièrement contre moi. Mon pouce passe sur ses lèvres, descend sur son menton, son cou, entre sa poitrine, passe par son flanc droit relève de nouveau un peu sa robe et vient effleurer la peau de sa cuisse. Mon regard croise le siens.
- Le danger ? Je me ris du danger Agrippa, si c’est la foule dont vous avez peur, nous pouvons aller ailleurs en un claquement de doigt.
Je remonte ma jambe gauche coincée entre les sienne pour la coincer plus encore contre moi. Mon bassin vient faire des mouvements circulaire contre le siens comme pour y continuer la danse que nous faisions il y a encore quelques instants.
- Ne me provoquez pas Agrippa, nous avons l’air d’être de grandes joueuses toutes les deux, la question est, avez-vous envie de continuer à jouer à ce jeu-là ?
Je plisse les yeux en guise de provocation, ma main gauche se place au creux de son dos, j’attends de voir ce qu’elle me dit, ce qu’elle souhaite, ce qu’elle veut.
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Mar 29 Oct 2019 - 21:13
C'était qu'elle était provoquante cette femme, mon exact opposé. Alors que j'essayais de retrouver une certaine distance, avec bien peu de détermination je devais l'admettre, la voilà qui osait explorer rapidement mon corps, se coller plus encore contre moi, revenir m'embrasser, comme si tout cela était incontrôlable pour elle. Ça l'était, ça se voyait. Et j'étais forcée d'admettre qu'il en était de même pour moi. Je ne ressentais rien pour elle d'autre que de la colère, de la haine, du mépris. Et je voulais le lui prouver, lui faire payer. Je la détestais d'être qui elle était, de me toiser de si haut à chacune de nos rencontres, de me manquer de respect. Je voulais lui faire payer, je voulais lui faire du mal, comme jamais avant j'avais envie de faire du mal à quelqu'un qui n'avait pas touché à ma famille.
Sans cesse avec moi elle jouait à un jeu dangereux, et elle continuait là, maintenant, alors que je sentais ses hanches danser contre les miennes de manière brûlante. Tout mon être, d'ordinaire si froid, prenait littéralement feu à son contact. La glace n'allait pas fondre, non, il en fallait plus, mais au moins elle pouvait se vanter de me faire ressentir quelque chose. De m'émoustiller un tant soit peu alors que mon propre époux n'avait jamais rien pu me faire ressentir.
Peu désireuse de la repousser, je la laissais me coller, je la laissais se rendre dépendante à ma propre personne, pour que je puisse avoir l'entier pouvoir sur elle. Dominer avait toujours été mon seul objectif.
Mes yeux glacés plongeant dans les siens, je clignais lentement des paupières alors qu'un rictus se dessina sur mes lèvres.
- Peur ? Moi ? Pour qui me prenez-vous ? Je n'ai peur de rien. Je penchais légèrement la tête sur le côté tout en plissant les yeux d'un air de défi. Où voudriez-vous m'emmener en un claquement de doigt ?
Avait-elle assez perdu la tête pour nous faire transplaner ici, dans un quartier moldu ? Si tel était le cas, elle allait avoir le ministère sur le dos. De quoi fortement me divertir, alors, intérieurement, j'espérais qu'elle fasse une si énorme faute. Toutefois, je connaissais mon adversaire et je savais qu'elle n'était pas du genre à agir à ce point contre les règles. De manière irréfléchie oui, puisqu'elle était là contre moi, brûlante.
De notre étreinte, je ne ressentais toujours rien pour elle. J'étais certes irrémédiablement attirée par elle, mais il n'y avait aucun sentiment doux. Je voulais la posséder toute entière, la faire mienne, la faire devenir mon esclave, pour que je puisse mieux la manipuler à ma guise. Avoir des sous-fifres à ma botte ça me plaisait forcément, alors Delgado… ce serait le joyau de ma collection.
Sourcils relevés par ses mots, je prenais un air amusé. C'était moi qui étais provocatrice à présent ? N'était-ce pas l'hôpital qui se foutait de la charité ? Un rire sombre, guttural, s'échappa de mes lèvres pincées alors que je glissais de longs doigts sur la nuque de la femme que je tenais toujours contre le mur. L'autre glissant le long de son flanc pour venir se loger dans le creux de son dos afin que je la maintienne contre moi. Je gardais ma prise sur ma proie, pour ne pas la laisser s'échapper. Je n'en avais pas fini avec elle.
- Et si je disais non ? Que je ne voulais pas continuer à jouer, que feriez-vous ? Me renverrez-vous en Écosse pour mieux bouder ici dans votre sanctuaire ? Ou alors insisteriez-vous ?
À ma dernière question, je rapprochais très lentement mon visage du sien, laissant trainer ma prononciation le temps que ma bouche frôle son oreille, nos deux joues se caressant intimement. Contact du feu qui essayait de faire fondre la glace. En vain ?
Sans cesse avec moi elle jouait à un jeu dangereux, et elle continuait là, maintenant, alors que je sentais ses hanches danser contre les miennes de manière brûlante. Tout mon être, d'ordinaire si froid, prenait littéralement feu à son contact. La glace n'allait pas fondre, non, il en fallait plus, mais au moins elle pouvait se vanter de me faire ressentir quelque chose. De m'émoustiller un tant soit peu alors que mon propre époux n'avait jamais rien pu me faire ressentir.
Peu désireuse de la repousser, je la laissais me coller, je la laissais se rendre dépendante à ma propre personne, pour que je puisse avoir l'entier pouvoir sur elle. Dominer avait toujours été mon seul objectif.
Mes yeux glacés plongeant dans les siens, je clignais lentement des paupières alors qu'un rictus se dessina sur mes lèvres.
- Peur ? Moi ? Pour qui me prenez-vous ? Je n'ai peur de rien. Je penchais légèrement la tête sur le côté tout en plissant les yeux d'un air de défi. Où voudriez-vous m'emmener en un claquement de doigt ?
Avait-elle assez perdu la tête pour nous faire transplaner ici, dans un quartier moldu ? Si tel était le cas, elle allait avoir le ministère sur le dos. De quoi fortement me divertir, alors, intérieurement, j'espérais qu'elle fasse une si énorme faute. Toutefois, je connaissais mon adversaire et je savais qu'elle n'était pas du genre à agir à ce point contre les règles. De manière irréfléchie oui, puisqu'elle était là contre moi, brûlante.
De notre étreinte, je ne ressentais toujours rien pour elle. J'étais certes irrémédiablement attirée par elle, mais il n'y avait aucun sentiment doux. Je voulais la posséder toute entière, la faire mienne, la faire devenir mon esclave, pour que je puisse mieux la manipuler à ma guise. Avoir des sous-fifres à ma botte ça me plaisait forcément, alors Delgado… ce serait le joyau de ma collection.
Sourcils relevés par ses mots, je prenais un air amusé. C'était moi qui étais provocatrice à présent ? N'était-ce pas l'hôpital qui se foutait de la charité ? Un rire sombre, guttural, s'échappa de mes lèvres pincées alors que je glissais de longs doigts sur la nuque de la femme que je tenais toujours contre le mur. L'autre glissant le long de son flanc pour venir se loger dans le creux de son dos afin que je la maintienne contre moi. Je gardais ma prise sur ma proie, pour ne pas la laisser s'échapper. Je n'en avais pas fini avec elle.
- Et si je disais non ? Que je ne voulais pas continuer à jouer, que feriez-vous ? Me renverrez-vous en Écosse pour mieux bouder ici dans votre sanctuaire ? Ou alors insisteriez-vous ?
À ma dernière question, je rapprochais très lentement mon visage du sien, laissant trainer ma prononciation le temps que ma bouche frôle son oreille, nos deux joues se caressant intimement. Contact du feu qui essayait de faire fondre la glace. En vain ?
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Mer 13 Nov 2019 - 22:03
Nous sommes dans un quartier non maj certes mais aurait-elle oublié que nous étions dans mon pays, dans ma ville, que je connais ici le moindre recoin, de la plus minuscule des rues, de la plus étroite, à la plus grande jusqu’à la plus connus. Je ne saisis pas mon comportement, la raison pour laquelle j’ai envie de me retirer, d’être plus dans l’intimité et non dans l’effervescence de la rue. Pour quelle raison elle m’attire autant qu’elle m’exaspère ? Son regard hautain se pose sur moi, ses mains froide caresse ma peau, c’est une femme pourtant, jamais au grand jamais je n’ai eu d’attirance pour elles, les hommes ont toujours attirés mon regard, la masculinité a toujours été mon penchant et pourtant ce soir, maintenant, les courbes de la maîtresse des potions font réchauffer mon ventre, basculer mes sens au plus haut et j’ai une envie irrépréhensible de la posséder maintenant. Mais avant tout, elle doit se taire, je lui prends la main, le quartier sorcier n’est pas loin, dans deux rues nous y serons. Qu’est-ce qu’elle pensait ? Que j’allais transplaner ici aux yeux des non maj ?
- Votre question est étrange, nous allons rentrer, nous pourrons transplaner chez Roco, c’est un apothicaire. Un cracmol.
Nous marchons quelques minutes, passons devant des pianos bar, des concerts de rues à la sauvage, l’odeur de caïpirinha –rhum brésilien- se mêle à la friture, la musique aux bruits de pas que font les danseurs des rues et le silence se fait dès que nous tournons à l’angle de la rue, le quartier sorcier n’est à première vue pour un non-maj, une ruelle étroite, impossible de marcher avec une personne côte à côte. Je garde sa main emprisonné dans la mienne même lorsque nous avons passé l’enchantement. La rue n’est plus du béton mais des pavés irréguliers, mes pas sont sûrs et nous guide rapidement vers Roco, la porte poussée, la cloche annonçant notre entrée, je le salut lorsqu’il revient de l’arrière-boutique où je touche un de ses vases qui nous amène directement devant un portail. Celui d’un de mes oncles, un grand oncle cette fois mais nous continuons pour entrer plus loin, la dépendance où nous logeons, pas le temps, pas l’envie de passer par l’entrée principale. J’ouvre d’un mouvement de poignée la dépendance. Je relâche seulement nos mains et me retourne pour la regarder. La porte se referme. Je la plaque doucement contre le premier mur venu et la regarde dans les yeux, mon regard s’accroche au siens, je veux avoir toute son attention, je veux qu’elle entende ce que j’ai à dire, répondre à sa dernière question.
- Me prenez-vous pour une enfant Agrippa ? Je n’insisterais pas et je ne vous renverrais nullement en Ecosse. Sachez seulement que vous serez déçue.
Je m’approche de son visage, mon souffle caresse sa joue, mes lèvres effleurent son oreille pour lui murmurer ma dernière phrase. Je me recule cependant pour lui laisser l’espace qu’elle souhaite et fait venir par le biais de la magie deux verres à vin ainsi qu’une bouteille préalablement ouvert pour laisser respirer et s’aérer. Je soulève d’une main experte le vin.
- Voulez-vous un verre ?
Cette soirée est étrange, surprenante, agréable, étrangement exquise. Mais je vais le garder pour moi.
- Votre question est étrange, nous allons rentrer, nous pourrons transplaner chez Roco, c’est un apothicaire. Un cracmol.
Nous marchons quelques minutes, passons devant des pianos bar, des concerts de rues à la sauvage, l’odeur de caïpirinha –rhum brésilien- se mêle à la friture, la musique aux bruits de pas que font les danseurs des rues et le silence se fait dès que nous tournons à l’angle de la rue, le quartier sorcier n’est à première vue pour un non-maj, une ruelle étroite, impossible de marcher avec une personne côte à côte. Je garde sa main emprisonné dans la mienne même lorsque nous avons passé l’enchantement. La rue n’est plus du béton mais des pavés irréguliers, mes pas sont sûrs et nous guide rapidement vers Roco, la porte poussée, la cloche annonçant notre entrée, je le salut lorsqu’il revient de l’arrière-boutique où je touche un de ses vases qui nous amène directement devant un portail. Celui d’un de mes oncles, un grand oncle cette fois mais nous continuons pour entrer plus loin, la dépendance où nous logeons, pas le temps, pas l’envie de passer par l’entrée principale. J’ouvre d’un mouvement de poignée la dépendance. Je relâche seulement nos mains et me retourne pour la regarder. La porte se referme. Je la plaque doucement contre le premier mur venu et la regarde dans les yeux, mon regard s’accroche au siens, je veux avoir toute son attention, je veux qu’elle entende ce que j’ai à dire, répondre à sa dernière question.
- Me prenez-vous pour une enfant Agrippa ? Je n’insisterais pas et je ne vous renverrais nullement en Ecosse. Sachez seulement que vous serez déçue.
Je m’approche de son visage, mon souffle caresse sa joue, mes lèvres effleurent son oreille pour lui murmurer ma dernière phrase. Je me recule cependant pour lui laisser l’espace qu’elle souhaite et fait venir par le biais de la magie deux verres à vin ainsi qu’une bouteille préalablement ouvert pour laisser respirer et s’aérer. Je soulève d’une main experte le vin.
- Voulez-vous un verre ?
Cette soirée est étrange, surprenante, agréable, étrangement exquise. Mais je vais le garder pour moi.
- InvitéInvité
Re: Youpiiii, dansons la carioca [Rio]
Mar 19 Nov 2019 - 18:56
Muette, je ne répondais pas à la femme qui me collait. Le silence était chez moi très vertueux, et je n'étais pas du genre à gaspiller ma salive. Donc, je me contentais de la regarder et de la suivre, main dans la sienne. J'aurais aimé pouvoir m'en défaire, pourtant, le froid que je sentais s'immiscer entre ses doigts, ce froid m'appartenant, me plaisait. Je la contaminais malgré elle, je la dominais, et ça, ça n'avait pas de prix. Alors, simplement pour continuer à ressentir cette sensation, je ne la lâchais pas, devenue docile, parce que je le voulais bien.
Entrant chez cet apothicaire, je la laissais refermer la porte, puis, surprise je devais le reconnaître, je me retrouvais soudainement plaquée contre le mur. Ressentant la chaleur bouillante de son corps contre le mien, glacé, je plongeais mon regard dans le sien lorsqu'elle me toisa, grognant presque alors qu'elle se penchait à mon oreille pour me susurrer ses paroles. Cette fois, c'était trop. Impétueuse envers moi, je n'appréciais pas ça (quoique ?), et je me devais de montrer qui ici menait la danse.
Alors qu'elle détournait son attention de moi pour faire venir du vin, telle la panthère que j'étais, je fondais sur elle, dégainant ma baguette d'une main, l'autre s'enserrant autour de son cou. Prise dans l'élan, je la plaquais contre une table avec véhémence, les produits posés dessus tremblant sous le choc, d'autres, moins en équilibre, tombèrent par terre.
Corps surplombant le sien, tête penchée au-dessus de la sienne, mes cheveux créant un rideau blond nous donnant une certaine intimité, je plongeais un regard sévère et courroucé dans le sien.
- Attention Delgado, il y a des limites à ne pas franchir avec moi… vous devriez le savoir, que c'est dangereux de me provoquer. À moins que vous ne souhaitiez-vous suicider.
Flamme de colère dansant dans le givre de mes iris, je fixais toujours la femme dans un silence lourd. Mais avant qu'elle ne puisse rétorquer quoique ce soit, parce que je savais que ça allait m'énerver davantage, je lui fermais son clapet. Et le meilleur moyen de le faire avec elle, c'était de l'embrasser. Alors, je prenais possession de ses lèvres avec intensité, n'hésitant pas à lui mordre lèvres et langue. Je voulais la dévorer, cette femme qui m'agaçait à ce point, et qui finalement c'était enroulée autour de moi pour m'envahir. À trop vouloir jouer, j'avais peut-être perdu du terrain, mais je n'allais pas me laisser faire, non non.
Doigts toujours refermés sur sa gorge, je les serrais lentement alors que je ne lâchais pas les lèvres de ma rival (vraiment ?).
Entrant chez cet apothicaire, je la laissais refermer la porte, puis, surprise je devais le reconnaître, je me retrouvais soudainement plaquée contre le mur. Ressentant la chaleur bouillante de son corps contre le mien, glacé, je plongeais mon regard dans le sien lorsqu'elle me toisa, grognant presque alors qu'elle se penchait à mon oreille pour me susurrer ses paroles. Cette fois, c'était trop. Impétueuse envers moi, je n'appréciais pas ça (quoique ?), et je me devais de montrer qui ici menait la danse.
Alors qu'elle détournait son attention de moi pour faire venir du vin, telle la panthère que j'étais, je fondais sur elle, dégainant ma baguette d'une main, l'autre s'enserrant autour de son cou. Prise dans l'élan, je la plaquais contre une table avec véhémence, les produits posés dessus tremblant sous le choc, d'autres, moins en équilibre, tombèrent par terre.
Corps surplombant le sien, tête penchée au-dessus de la sienne, mes cheveux créant un rideau blond nous donnant une certaine intimité, je plongeais un regard sévère et courroucé dans le sien.
- Attention Delgado, il y a des limites à ne pas franchir avec moi… vous devriez le savoir, que c'est dangereux de me provoquer. À moins que vous ne souhaitiez-vous suicider.
Flamme de colère dansant dans le givre de mes iris, je fixais toujours la femme dans un silence lourd. Mais avant qu'elle ne puisse rétorquer quoique ce soit, parce que je savais que ça allait m'énerver davantage, je lui fermais son clapet. Et le meilleur moyen de le faire avec elle, c'était de l'embrasser. Alors, je prenais possession de ses lèvres avec intensité, n'hésitant pas à lui mordre lèvres et langue. Je voulais la dévorer, cette femme qui m'agaçait à ce point, et qui finalement c'était enroulée autour de moi pour m'envahir. À trop vouloir jouer, j'avais peut-être perdu du terrain, mais je n'allais pas me laisser faire, non non.
Doigts toujours refermés sur sa gorge, je les serrais lentement alors que je ne lâchais pas les lèvres de ma rival (vraiment ?).
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