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These are the nights | Cysto
Ven 19 Juil 2019 - 17:21
These are the nights
Callisto & Cygnus
Je tombais. De si haut. Si rapidement. Ma course s'arrêtait et je lévitais au-dessus du sol. Je tombais doucement sur une surface moelleuse, me donnant l'impression d'être dans un champ de coton. Je m'enfonçais encore. Suffoquant à présent. Et je sentais l'eau sous mes doigts. En me retournant, j'apercevais le monde marin se mouvoir juste au-dessous de mon corps, mais je ne me noyais pas. J'entendais le cri d'une baleine et celui de son baleineau en réponse. Je sentais des lèvres se poser sur mon omoplate, douces, tendres et sensuelles. Je me mordais la lèvre. Les baisers descendaient doucement le long de ma colonne vertébrale et je finissais par me retourner. Le visage s'évaporait avant que je ne puisse voir de qui il s'agissait. J'avais, de nouveau, l'impression de tomber et je me réveillais en sueur, le pouls rapide.
J'avais fait le même rêve une nuit plus tôt et je ne le comprenais toujours pas. Je me réveillais encore une fois avec cette sensation de désir brulant, ne comprenant pas d'où cela venait, je me levais de mon lit et enfilais mon kimono en soie. J'avais besoin de m'aérer la tête. Il était deux heures du matin, mais rien ne pouvait m'empêcher de sortir dans le parc à ce moment précis. Mes copines étaient sorties, j'avais préféré restée, ne me sentant pas du tout d'humeur à la fête. Après ma semaine passée chez mes parents et mon retour précipité, je ne pouvais pas penser à autre chose que ce qui venait de se passer. Sans oublier que j'avais reçu un hibou m'annonçant que mon tutorat avait été accepté et que mon tuteur serait Mr. Bellâtre. Mon Bellâtre. Autant dire que les nouvelles n'étaient pas des meilleures et que je sentais que mon été serait très long. Je n'avais plus qu'à espérer que Cygnus ne reste pas dans les parages durant l'été où que je trouve rapidement une destination où me perdre pendant ce mois et demi qu'il me restait avant la reprise.
Cygnus. Je lui avais fait une promesse, autre fois. Ce temps me paraissait si loin. Je l'avais brisée. Parce que mon père me l'avait demandé, parce que mon père m'avait menacé et que j'avais craint pour ma vie, mais aussi pour la sienne. Pourquoi est-ce que je l'avais écouté à cette époque ? Si je ne l'avais pas fait, les choses seraient surement différentes aujourd'hui. Nous serions peut-être toujours amis et je serais déshéritée, ou pire, à l'heure actuelle. Je préférais chasser ces idées de ma tête. Il n'était plus l'heure de culpabiliser pour ce que j'avais fait. Je m'en étais voulu pendant deux ans et j'avais réussi à ranger cette culpabilité bien au fond de moi. Je tentais de l'étouffer à nouveau. Cygnus. Je soupirais dans la fraicheur de la nuit et mes pas me menait vers un arbre, je m'assaillais à son pied, m'appuyant sur le tronc de celui-ci et je levais les yeux vers le ciel, observant les étoiles. J'avais besoin d'être apaisée pour réfléchir clairement et ce n'était pas le cas.
Je repensais alors à mon rêve. Ce pouvait-il que ce visage soit celui de Caem ? L'homme que mon père avait choisi pour moi ? Je ne voulais pas y croire et l'avenir me montrerait que j'avais raison, mais pour l'heure, je ne trouvais que cela comme réponse logique. Je ne voulais pas de Caem, je ne voulais de personne. Je voulais être cette femme libre que je revendiquais haut et fort, cette femme qui n'avait besoin de personne pour évoluer dans la société et atteindre le but qu'elle s'était fixée. Je n'étais pas loin d'y arriver. Encore quelques années d'études et je pourrais faire mon entrée au ministère et gravir les échelons jusqu'à devenir Ministre. Certains me riaient au nez, mais je savais qu'un jour ce serait mon tour parce que je me donnais les moyens pour y arriver. On m'avait déjà demandé si je souhaitais fonder une famille et je répondais toujours non. Je ne savais pas comment être mère, mon modèle n'était pas très parlant. J'aimais ma mère, de tout mon coeur, mais elle n'avait jamais vraiment été présente dans mon éducation. Effacée face à la prestance de mon paternel. Et j'avais peur de me comporter comme l'avait fait mon père avec moi.
Je finissais par m’allonger dans l’herbe, jouant avec ma baguette entre mes doigts. Il était deux heures et demie et je n’arrivais plus à dormir.
(c) DΛNDELION
@Cygnus Bellâtre
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Re: These are the nights | Cysto
Sam 20 Juil 2019 - 15:12
there are the nights ★ Cysto
(musique)
Tu étais perché dans un arbre, installé sur la branche d'un immense chêne, tu es invisible de tous. En même temps vu l'heure, et l'été, tu sais que tu ne vas pas rencontrer grand monde. Tu profites de cette solitude, à l'intérieur des murs de Hungcalf tu sais que tu n'es jamais réellement en paix. Il y a plein de bruit, un colocataire, du vas et viens dans les couloirs, des fantômes qui se déplacent. Le parc est l'un des rares endroits où la nuit, tu n'es pas déranger sinon par certains animaux. Tu somnoles en jouant avec ta corneille. Le patronus réagit au petite étincelles de lumières. Un frisson te parcours. Ici il ne fait pas chaud l'été, la nuit est même plus fraîche. Tu as tiré un pull en laine sur ton tee shirt. C'est sans doute une des seule chose d'Aix que tu regrettes, la chaleur de l'été. Ici l'été ressemble à un printemps éternel, et les autres saisons sont humides, ventées et froides. Tu vas entamé ta 9ieme année ici, tu as donc eu le temps de t'y faire, malgré tout parfois tu y penses. Tu sais déjà qu'il y a peu de chance que tu rentres en France cet été. Tes parents t'ont posé la question dans leur dernière lettre, toi tu y as répondu succintement. Tu leur as dit que pour l'instant tu ne comptais pas partir de Hungcalf, et puis tu as le stage il ne faut pas l'oublier. Eux même le savent. Parfois tu te demandes si ils ont envie que tu rentres, ou si ils font ça juste pour la forme.
Un mouvement de la corneille te sort de tes sombres pensées. Elle regarde en bas, n'est plus intéressée par tes étincelles. Tu fronces les sourcils, et c'est là que tu entends des pas léger dans l'herbe en dessous de toi. Agacé tu réprimes un soupire. Le parc n'est donc pas assez grand ? Tu distingues une ombre à peine, pas suffisamment pour savoir qui c'est. Sans doute que tu pourrais retomber sur tes pieds utilisant un sort pour te rendre discret. Il te faudrait changer d'arbre pour finir ta nuit, mais tu n'a pas envie d'abandonner ton refuge au détriment d'un intrus qui ne devrait pas être là. Alors tu envoies la corneille. Elle s'envole sans bruit, quand elle revient se percher sur la branche, il entend sa propre voix qui prononce Callisto. C'est un propre sort que tu as développé au fil de tes escapades nocturnes en solitaire pour ne jamais être surpris. Tu fronces les sourcils pendant quelques secondes. Ca ne t'inspire rien de bon. T'as t'elle suivit ? Il y a des années de ça, de longues années, ça ne t'aurais pas surpris. Aujourd'hui vous vous évitez, ou non en fait, c'est pire que ça, vous n'existez pas l'un pour l'autre. Tu y as veillé. Après tout, elle fait partie de ses personnes qui t'ont très facilement mis de côté, alors qu'ils n'auraient jamais dû. Elle n'a pas non plus cherché à faire un pas vers toi en arrivant à ta suite à Hungcalf. Ils avaient été dans toutes les écoles en même temps, et il ne la précédait que d'un an. Peut être parce que tu penses à elle, la corneille décolle jusqu'à se poser près de la jeune femme. La lumière dégagé par le patronus l'éclaire doucement et tu la devines allongée bien que tu ne vois pas son visage. Tu jures dans ta barbe, malgré tout tu ne bouges pas, sur le qui vive.
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Re: These are the nights | Cysto
Sam 20 Juil 2019 - 20:30
These are the nights
Callisto & Cygnus
Mes doigts jouaient avec ma baguette pendant que mon esprit était occupé ailleurs. Je n'étais pas du tout attentive à ce qui m'entourait, en même temps je ne voyais pas vraiment ce que je pouvais risquer à être allongée ainsi dans le parc de l'Université. Mon esprit vagabondait donc, indépendamment de ma volonté, vers mes années d'enfant. Je souriais malgré moi, je me voyais jouer avec Cygnus, insouciante à cette époque. Que ce serait-il passé s'il était né sang-pur ? Je préférais ne pas y penser parce que ça faisait trop mal en réalité. Ma plus grande perte jusqu'à présent avait été Cygnus, je souffrais du manque d'attention de mon père, mais c'était quelque chose que je n'avais connu alors je ne le voyais pas comme quelque chose de perdu. Cygnus, en revanche, avait été mon meilleur ami pendant près de quinze ans et peut-être même plus… Je chassais Cyg de mes pensées, je ne voulais pas être morose en plus d'être insomniaque et le moment de ruminer arriverait certainement plus vite que je ne le pensais.
Je me tournais sur le côté, ramenant mes pieds vers mes fesses et mes bras sous ma tête. Je fermais les yeux, peut-être que la fraicheur de la nuit m'anesthésierait assez afin de m'endormir un peu. J'essayais, tant bien que mal, de vider mon esprit. Je n'y arrivais pas et j'ouvrais à nouveau les yeux. Je relevais le haut de mon corps, surprise par la créature qui se tenait près de moi. Mon esprit n'avait pas compris sur l'instant qu'il s'agissait d'un patronus, mais quand l'information était montée au cerveau, je relevais ma baguette et la pointais vers la créature. S'il y avait un patronus ici, son sorcier ne devait pas être bien loin. Je regardais alors le sort, il s'agissait d'une corneille. J'essayais de réfléchir, voire si je savais à qui elle pouvait appartenir, mais aucun nom ne me venait. Je ne savais pas qui était resté sur le campus et je ne connaissais pas non plus tous les patronus de tous les élèves d'Hungcalf. Je me trouvais tellement stupide d'avoir pu penser une seule seconde je serais capable de savoir à qui elle appartenait. Rien ne semblait bouger autour, il n'y avait pas un bruit.
- Il est où ton sorcier ? » Je posais la question avec douceur. J'étais toujours aussi fascinée de voir à quel point les patronus pouvaient imiter les animaux dont ils prenaient la forme. La corneille penchait la tête sur le côté et se mettait à sauter sur elle-même. Je souriais. Mon patronus à moi était beaucoup plus imposant que ce petit animal. Un ours brun, rien que ça. Il était beau, majestueux, imposant. L'ours symbolisait la sagesse dans beaucoup de cultures, je ne comprenais donc pas pourquoi mon patronus avait pris cette forme, j'étais loin d'être sage. Je préférais imaginer qu'il s'agissait là d'une ironie du destin. Je m'appelais Callisto, comme la chasseuse préférée d'Artémis, celle-ci avait succombé aux charmes de Zeus - bien que déguisé - et pour la punir, Artémis l'avait changée en Ours. Je m'asseyais, tentant de percer l'obscurité de la nuit afin d'y déceler un mouvement où quoi que ce soit qui aurait pu trahir la présence du sorcier, ou de la sorcière. Je ne voulais pas lancer de sort, préférant éviter toute confusion si la présence de cette corneille était amicale. En même temps, si cela n'avait pas été le cas, on m'aurait certainement déjà attaqué. Je prenais le risque. « Hominum revelio. » je murmurais afin de ne pas être entendu. Je me relevais rapidement en constatant qu'il y avait quelqu'un dans l'arbre au-dessus de ma tête. « Descends de là ! » Je gardais ma baguette, prête à l'utiliser s'il le fallait.
(c) DΛNDELION @Cygnus Bellâtre
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Re: These are the nights | Cysto
Sam 20 Juil 2019 - 22:52
there are the nights ★ Cysto
(musique)
Tu espérais être seul, et comme souvent tes envies n'étaient pas respectées. Bien entendu, la personne ne savait rien de ta présence, alors sans doute que tu ne pouvais rien lui reprocher ouvertement. Mais l'agacement envers cette dernière est bel et bien réel. Un peu comme si le sort s'acharnait sur ta personne. Quoi que tu ais encore des doutes sur le côté destiné de la chose. Pour toi le troisième oeil tout ça, c'est quelque chose de peu fiable. Après tout il suffit de changer un peu le court des choses pour que ça dévie. Toi tu es plus d'accord avec la version Marvel du temps, celle où tu peux te rendre dans différentes dimensions à la docteur Strange. Bien sûr tout cela est un ramassis de mensonge, mais les moldus ont toujours eu beaucoup d'imagination. Surtout pour expliquer ce qu'ils ne comprennent pas. Tu n'as pas côtoyer des milliards de moldus, enfin si, mais tu ne leur a jamais vraiment parlé. Dans ta famille ce n'était pas quelque chose de réellement accepté. Et les origines de ta mère adoptive -100% moldues à partir de la deuxième génération précédente- tu ne les connaissais pas bien. Sujet tabou à la maison, et puis ils étaient tous morts, ou loin histoire d'éviter d'ébruiter l'existence des sorciers.
La corneille -ta corneille- a finit par piquer vers Callisto. Bien sûr elle l'a reconnue, après tout elle est une partie de toi. Qu'est ce qu'il l'a apparemment fait agir de son plein grès ? Sans doute la confusion apportée par la révélation de l'identité de l'inconnue. Après toutes ces années tu ne voudrais pas avouer que ça te touche encore. A vrai dire, elle plus que les autres, tu la méprise. Elle la première elle a décidé de jouer à ce jeu dangereux non? Un sort que tu n'as pas entendu a été jeté, un cri de la corneille t'as prévenu avant qu'elle ne disparaisse sous l'effet de la déconcentration. Ca ne te ressemble pas Cygnus. « Descends de là ! » Tu pourrais t'esquiver, elle te verrais sans doute, mais il ne te faudrait pas beaucoup pour t’éclipser dans la nuit. Avec Agilité tu te glisses sur plusieurs branches, avant de sauter pour retomber légèrement sur tes pieds. Tu fais souvent cet exercice. Tu as rangé ta baguette, et lève un sourcil devant celle de Callisto pointée sur toi. « Je suis sûr que je peux trouver une autre élève pour le tutorat l'année prochaine si te prends l'envie de tenter quelque chose contre moi. » Un rictus passe sur ton visage. Peut être que ça serait la solution à ce problème. Il faut dire que lire le nom de ta future élève, et surtout voir que c'était Callisto t'a surpris. Quand le sort s'acharne... Peut être que le Professeur Rosebury pensait faire une fleur à son élève, ou peut être qu'elle porte suffisamment Callisto dans son estime pour lui recommander son protéger. Tu ne sais pas. Le pourquoi du comment ça ne t'intéresse pas. Au moins si elle l'attaquait, il aurait une bonne raison d'éviter de lui servir de professeur. Avait elle autant déchanté en apprenant la nouvelle ? Qu'elle ironie : le sang mêlé qui donne des cours à la sang pur. Le monde n'aura donc jamais de cesse de l'étonner. C'est son père qui devait être heureux. Quelque part s'imaginer cette situation plu à Cygnus.
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Re: These are the nights | Cysto
Dim 21 Juil 2019 - 12:47
These are the nights
Callisto & Cygnus
Sur le qui vive, j'attendais que le sorcier ou la sorcière sorte de sa cachette. Baguette en main, prête à jeter un sort de contre attaque, c'est mon coeur qui s'arrêtait de battre dans ma poitrine quand je reconnaissais Cygnus. Mon bras descendait lentement, ma baguette pendouillant mollement dans ma main. « Je suis sûr que je peux trouver une autre élève pour le tutorat l'année prochaine si te prends l'envie de tenter quelque chose contre moi. » Ce ton arrogant. Ce rictus sur son visage. Je restais sans voix, interdite face à ce Cygnus que je ne connaissais plus. Je crois bien que c'était la première fois depuis mes quinze ans que j'entendais sa voix. Elle avait changé, il avait mué. Vous me direz, c'est normal d'avoir mué à son âge. Je l'avais déjà dévisagé des milliers de fois, à la dérobée, dans les couloirs de Beauxbâtons ou de Hungcalf. J'avais pu observer les changements chez lui, sans jamais pouvoir vraiment me rendre compte de l'étendue de ces changements-là. Je me sentais mal, fébrile même, mais je ne voulais pas le lui montrer. Il était devenu ce genre de personne qui utilisait la moindres faiblesses des autres à son avantage.
- Tu devrais peut-être t'y mettre tout de suite. » Je rangeais ma baguette, je ne voulais pas me battre avec Cygnus, je n'étais pas la meilleure duelliste et je ne voulais pas paraître encore plus misérable que l'image qu'il devait avoir de moi. Cygnus me détestait et je ne pouvais même pas lui en vouloir parce que c'était de ma faute. « Qu'est-ce qu'un sang-mêlé pourrait bien m'apprendre ? » Hautaine à mon tour. Il n'était pas question de perdre la face. Je lui tiendrais tête autant de temps qu'il le faudrait et je partirais. C'était dangereux de tourner le dos à quelqu'un comme Cygnus, mais je ne voulais pas éterniser la conversation. Je me tournais et prenais le chemin vers le château. Je m'arrêtais et me tournais vers lui. « T'as envoyé ta corneille pour m'espionner ? T'es vraiment un grand malade Cyg' ! » Cyg', les réflexes avaient la vie dure. J'avais l'impression que cela faisait une éternité que je n'avais pas appelée comme cela, que je n'avais pas prononcé son nom tout simplement. J'avais la gorge nouée. Lui fournir des excuses ou des explications ne changeraient rien, on ne se connaissait plus et il ne me pardonnerait jamais. Je me voyais, enfant, lui promettre que jamais je ne l'abandonnerais, qu'il serait mon meilleur ami pour toujours et malgré ce regard froid, je ne pouvais m'empêcher de garder une tendresse pour lui. Si j'avais pu me frapper la tête contre un mur je l'aurais fait.
Je me pinçais les lèvres, bras croisés, attendant une réponse de sa part. Peut-être qu'il partirait, mais je ne l'imaginais pas s'en aller sans une réponse cinglante. Il faut dire que j'avais appuyé là où ça faisait mal. Le pire c'est que je savais pertinemment qu'il serait un bon tuteur pour moi. Il était excellent en sciences politiques et magiques. Si nous n'avions pas ce passif, j'aurais été plus qu'honorée qu'il soit mon tuteur. Mais voilà, le destin n'était pas tendre avec nous, avec moi. Une punition, peut-être, pour ce que j'avais fait. Le destin, une sacrée petite merde celui-là. Il aimait bien me jouer des tours, il aimait bien me mettre des bâtons dans les roues, comme si mon père ne le faisait pas assez, comme s'il ne m'avait pas assez gâché la vie.
(c) DΛNDELION @Cygnus Bellâtre
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Re: These are the nights | Cysto
Dim 21 Juil 2019 - 13:21
there are the nights ★ Cysto#1
(musique)
« Tu devrais peut-être t'y mettre tout de suite. » Allons bon. Voilà qu'elle te met au défi de changer d'élève. Vu la tournure des événements sans doute que tu devrais prendre sa proposition au sérieux. Et en même temps, une petite voix te murmure que c'est une espèce de revanche contre sa famille que tu prends là, et que ça serait lui rendre service que de prendre cette décision. Une revanche bien maigre il faut l'avouer, mais tout est bon à prendre non en matière de vengeance. Puisqu'on dit que c'est un plat qui se mange froid, vu le nombre d'années qui se sont écoulées, ça pourrait presque être congelé. Elle range cependant sa baguette. Ca t'amuse. Se rend t'elle compte d'elle même qu'en duel contre toi elle n'aurait pas de chance de l'emporter ? Tu sais qu'elle est pas une duelliste, non depuis toujours son truc c'était d'atterrir au ministère de la magie pour déblatérer avec les gens qui ont sois disant le pouvoir. Loin du genre de pouvoir que tu considères comme attractifs. Des gens qui parlent, qui se vendent contre des miettes de pain... Ca ne t'attire que tu mépris. « Je vois que tu as appris à être raisonnable. » Tu souris, parce que tu sais avoir l'ascendant. Jusqu'à ce qu'une remarque acerbe et hautaine te fasse changer d'expression. « Qu'est-ce qu'un sang-mêlé pourrait bien m'apprendre ? » Pendant quelques secondes tu la dévisages. Ca fait longtemps que tu n'en as pas eu l'occasion. C'est toujours Callisto. Tu reconnais dans ses traits la petite fille, puis la jeune adolescente que tu as connu. Son visage est toujours jeune, frais, mais son expression... On dirait un chaton qui essaie de jouer au lion. « C'est bien. Tu répètes bêtement ce que dis ton père. Et tu
te considères intelligente ? Et dire que tu seras peut être un jour le genre de personne qui prendra des décisions pour le monde magique... S'en est presque navrant. » Tu marques une pause. Ton visage est froid et fermé. Tu t'es exprimé sur un ton neutre. Cette discussion n'a pas lieu d'être. Tu te décides à conclure. « Je crois qu'effectivement je ne pourrais rien t'apprendre. » Tu la regardes tenter de s'échapper de tes serres. Mais elle se retourne trop vite. Tu sais ainsi que tu maîtrises la situation et qu'elle ne fait que subir. Qui est le lion ? « T'as envoyé ta corneille pour m'espionner ? T'es vraiment un grand malade Cyg' ! » Un grand malade ? Ce n'est sans doute pas la première, ni la dernière personne à le dire. « Cyg ? Je croyais que tu ne te souvenais de moi que comme : le sang mêlé. C'est bien ainsi que ton père m'appelait non ? » Tu ne vas pas te justifier sur le fait qu'elle t'accuse d'espionnage. Ca serait lui donner raison que de chercher à t'expliquer. En plus tu n'as pas d'explication viable. Tu ne sais pas pourquoi la corneille lui a rendu visite. « D'ailleurs tu devrais rentrer. Les filles de bonne famille ne traînent pas la nuit toute seule sans surveillance. Elles pourraient tomber sur des gens mal intentionnés. » Une menace sous cape ? Pas vraiment, mais tu aimerais qu'elle le croit. Pousser les gens dans leur retranchement c'est ton sport préféré. Si au début tu étais agacé d'avoir été dérangé dans ta méditation en solitaire, maintenant tu prends un malin plaisir à confronter Callisto.