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Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Sam 20 Juil 2019 - 11:37
« ¡ Valentina ! Voy a salir esta noche, portàte bien. ¿ vale ? »
La jeune louve redressais le museau, allongée sur le lit de ma chambre, sans réponse. Pour autant, je la connaissais assez et savait lire en son regard qu’elle avait bien compris. Mon minois s’atendrissais alors que je me laissais prendre d’affection pour venir la câliner en douceur. Toutes deux surprotectrices l’une envers, je savais pertinemment que ça l’inquiétait que je sorte sans elle. Et à vrai dire ce fait ne m’enchante pas vraiment, mais malgré mon nombre de matières, je suis à jour de mes révisions. Si la ville était assez grande, je serais partis à la recherche d’une messe de minuit, mais ce n’est pas le cas. Et puis, les britanniques sont plus couches tôt et moins festifs que les mexicains, les Églises y sont plus solennels.
Ouvrant la simpliste armoire, je grimaçais face à l’absence de choix. Trouver June pour lui demander si je pouvais lui emprunter un petit quelque chose était une option, mais… Non. Et il est hors de question que je sorte en pyjama ! Il va falloir aviser. Attrapant la robe noire qui passait par là pour l’étaler sur mon bureau, je me mettais à fouiner nerveusement dans mon sac pour trouver les éléments dont j’avais besoin. Un mélange rapide, et je souriais en versant la potion sur le dit vêtement qui prenait intégralement une couleur plus claire. Une douche plus tard, un brin de maquillage et me voilà libre d’enfiler ce vêtement récemment modifié, une paire de talons clairs. Mon sac autour du bras, je cherchais mon portefeuille pour grimacer en découvrant ce qu’il me restait. De quoi boire un verre, tout au plus.
Bon ! Ce n’est pas comme si je comptais m’enivrer de toute façon ! Reprenant constance face à ce sempiternel constat de fins de mois compliquées, je quittais la pièce en plongeant mes écouteurs dans mes oreilles, Latchkey Kids trouvant son chemin jusqu’à mes tympans, mon cerveau, faisant frissonner mon corps dans son entièreté. Le rythme de mes pas s’adaptait, de même que mon déhanché, une fois hors de l’enceinte, hors de vue. Parfois ma timidité quand à l’expression corporelle me frustre. Et en même temps… Je me voyais mal danser devant tout le monde seule comme une abrutie.
La simple idée me faisait vaguement rire alors que je pouvais désormais transplaner en ville, écumant les rues, me promenant à travers les bars. C’est une habitude que je n’ai pas vraiment, de sortir de manière un peu hasardeuse comme ça. Habituelle casanière, j’ai plutôt tendance à rester enfermée à écrire ou faire du piano. C’est enfin au Rainbow que mes pas s’achevaient.
Du moins c’est ainsi que l’enseigne désigne l’endroit. Laissant mes pas me guider à l’intérieur, mes pas foulaient timidement mais sûrement le sol jusqu’à gagner le bar tout en me séparant de mes écouteurs pour y commander ce qu’ils appellent un “Amazone”. La carte parle de curaçao, grenadine, pisang, mais surtout de jus de pamplemousse. Me voilà maintenant ruinée ! Enfin en terme d’argent de poche.
Une première partie s’achevait, le calme faisant son office pendant une dizaine de minutes avant que je ne sente un frisson me parcourir. Une voix, quelques notes. Une connexion. Unilatérale, mais je me sentais connectée. Les poils de mes bras se hérissait en me retournant pour découvrir la chevelure blonde qui ne m’étais pas totalement inconnue, même si j’avais un doute, et je sentais mon coeur s’accélérer face à les sensations que me procurent cette voix.
Je n’ai pas compté le temps. Regarder l’heure, détourner l’oreille ou le regard m’était pratiquement impossible. Si bien que quelqu’un était venue m’aborder, mais ma concentration, l’admiration dans le mon regard, les étoiles dans mes yeux dévoraient le spectacle, incapable de me focaliser sur autre chose. Mon environnement en l’instant était littéralement balayé.
Balayé jusqu’au retour à la réalité. Je soufflais, lentement pour essayer de reprendre constance, demeurant immobile une petite minute avant de me retourner vers le bar, mon minois se nichant vers le vide. Je sentais mon coeur battre. Et le bruit environnant revenait bourdonner à mes oreilles. J’étais déboussolée. Clairement déboussolée. Mon corps m’envoyait des tas de signaux contradictoires, buvant une gorgée de mon verre qui n’avait pas baissé en volume depuis un moment pour essayer de me remettre les idées au clair.
Si les anges chantaient ici, sur Terre...
@Euphrasie Till'Orian
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Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Sam 20 Juil 2019 - 22:28
Un simple trait noir pour accentuer son regard azur, une bouche écarlate pour souligner ses éclats de rire et ses cheveux ondulés laissé libre, pour voler. Euphrasie observe son reflet dans le miroir illuminé de la loge. Elle observe ce visage, ce corps nu qu'elle a mis du temps à aimer, mais qu'elle apprend à accepter, petit à petit ; elle sourit. Elle va bientôt monter sur scène. Elle chante au Rainbow depuis 2 an déjà, mais elle n'est toujours pas lasse de cette atmosphère si singulière, de cette ambiance familiale et de ce frisson qui la transcende lorsqu'elle est sous le feu des projecteurs.
Poppy est passée la voir ce soir pour l'encourager, comme à chaque fois, et lui dire combien la salle est bondée aujourd'hui. Euphrasie sourit encore. Elle se tourne vers son armoire et laisse ses petits doigts fins caresser les tissus, à la recherche de celui qui sera parfait pour cette soirée. Elle s'attarde sur une veste de costume en velours bleu, piquetée de petites étoiles argentées. Elle l'enfile par-dessus sa peau laiteuse, attache la ceinture autour de sa taille qu'elle a si fine et laisse plonger son décolleté, vers les runes qui ornemente le dessous de ses seins. Elle ajoute à ses pieds de longues bottes à plateforme, en cuir noir, au talon épais, dans lesquelles elle se sent à peu près stable, et confortable. Il est presque l'heure, elle est prête et elle se sent bien. Un peu nerveuse, comme toujours, mais elle sait qu'une fois sur scène elle aura oublié ; elle se sera envolée.
Elle est montée sur scène, heureuse, les lumières projetant des ombres fantasmagoriques sur l'instant. Elle chante, de toute sa voix, de toute son âme, elle libère toutes ses tensions, les canalise en énergie ; une énergie pure, une énergie brute. Elle mêle douceur et violence, jongle entre délicatesse et fougue, crie, gémie, chuchote, caresse. Elle passe sa main dans ses cheveux qui deviennent fous, ses joues sont rougies par la chaleur, ses mains tremblantes d'émotion, ses yeux brillants d'excitation. Sa voix voltige, elle grimpe dans les hauteurs pour se laisser tomber dans les notes plus graves, sa voix s'amuse, elle la contrôle tout entière, sa voix possède, ses émotions, son corps, son esprit, sa musique.
Elle s'envole. La dernière note s'éteint. Elle salue. La tension retombe. Elle sourit.
Euphrasie descend de la scène en sueur, et passe une main dans ses cheveux pour tenter de leur redonner un semblant d'ordre. Elle salue quelques habitués qui viennent la féliciter avant de se diriger vers le bar et de s'arrêter à mi-chemin. Assise, le nez plongé dans ce qui semble être un "Amazone", une jeune femme est là. Brune, les cheveux un peu en bataille, une robe blanche accentuant l'aspect presque sauvage qui émane de l'inconnue en face d'elle. La chanteuse s'approche, s'assoit à côté d'elle et commande un jus de fruit, l'air de rien. Elle échange quelques mots avec Titus, le barman, un de ses meilleurs amis, avant de se tourner vers celle qui avait capté son attention.
"Je ne t'ai jamais vue ici." Dit-elle de sa voix douce, pour engager la conversation, plantant son regard troublant dans celui de la jeune femme. Celui-ci est brun foncé, encadré de longs cils qui lui donne un regard timide. Elle est belle, pense Euphrasie.
@Ismaël de Prado
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Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Sam 20 Juil 2019 - 22:58
Mes pensées s’accumulent, affluent. C’est tout un monde qui s’oriente à torturer mon esprit. Pourquoi suis-je si sensible à cette voix… ? Un talent fou, peut-être. Une forte empreinte de liberté, mêlé à une précision digne des plus archers. La comparaison me faisait vaguement sourire dans le vide, réprimant un gloussement en secouant lentement la tête avant de brusquement sursauter.
"Je ne t'ai jamais vue ici."
Mon regard se tourne vers elle, timide et clairement intimidé. Face à ce talent fou, je me sens infime, minuscule, découvrant l’immensité d’une âme, et de sa volonté à modeler le corps. Touchée de Dieu, talentueuse ou courageuse, peu importe, mes prunelles intimait un respect et une admiration immense. Difficile de ne pas bégayer sur le coup, alors je déglutissais discrètement pour redresser mon regard sur elle.
« E-eumh… Oui, je sors malheureusement assez peu. »
Génial Ismaël. Tu joues le jeu de la mystérieuse alors que tu ne l’apprécie pas. Tu n’es pas de celles qui cherchent à se faire désirer, mais de celles qui souhaitent partager. Alimenter les connexions entre les gens pour faire ressortir le meilleur de chacun d’eux. Clignant lentement des yeux pour me rendre compte d’un aspect que je ne voulais clairement pas alimenter, sans montrer l’erreur je cherchais un bref instant mes mots, reprenant un sourire, timide, vaguement malicieux peut-être, mais surtout bienveillant.
« J’ignorais entendre un tel talent ici. Tes virgules, tes montées, tes envolées, ta voix de tête, ton charisme de scène, c’est incroyable et je suis tellement admirative ! »
Non. C’est trop. C’est beaucoup trop. Mon air enjoué sur le coup, ma gestuelle qui s’adaptait, mon corps se crispait en ma description, montrant une émotion pure et sincère, sans la moindre once d’hypocrisie, ne me rendant comtpe qu’à posteriori que ça pourrait la mettre terriblement mal à l’aise.
L’habitude de l’Eglise et des missions me fit d’instinct tendre légèrement la main pour immédiatement me raviser, bloquée par une force obscure alors qu’elle dépassait à peine ma hanche pour revenir se loger dans mes cheveux, dévoilant à mon poignet ce petit bracelet auquel trônait ma croix d’argent, reflétant vaguement la lumière artificielle.
« Je crois t’avoir déjà vu à l’université, on doit partager quelques cours, mais ça me surprendrais pas que ça soit pas réciproque, je suis assez discrète, en classe. Ismaël, du coup ! »
J’attachais à mes mots un sourire plus franc, ma voix trahissant assez facilement un léger accent espagnol, adoucissant l’anglais, peut être un peu abrupt parfois en lui donnant un petit quelque chose de mélodieux. Observant le verre à ses mains, en même temps que la finesse de ses doigts, je réalisais que prendre un verre alcoolisé par soucis de “se fondre dans la masse” n’était pas quelque chose de nécessaire. Du moins de la voir avec quelque chose de soft entre les doigts, ça me donnait l’impression que j’avais commis une erreur. Mais soit, les erreurs peuvent parfois aboutir à de bonnes choses. Et puis je n’irai pas en enfer pour avoir bu un verre parce que je suis sortie plutôt que de réviser une énième fois, si ?
@Euphrasie Till'Orian
"Je ne t'ai jamais vue ici."
Mon regard se tourne vers elle, timide et clairement intimidé. Face à ce talent fou, je me sens infime, minuscule, découvrant l’immensité d’une âme, et de sa volonté à modeler le corps. Touchée de Dieu, talentueuse ou courageuse, peu importe, mes prunelles intimait un respect et une admiration immense. Difficile de ne pas bégayer sur le coup, alors je déglutissais discrètement pour redresser mon regard sur elle.
« E-eumh… Oui, je sors malheureusement assez peu. »
Génial Ismaël. Tu joues le jeu de la mystérieuse alors que tu ne l’apprécie pas. Tu n’es pas de celles qui cherchent à se faire désirer, mais de celles qui souhaitent partager. Alimenter les connexions entre les gens pour faire ressortir le meilleur de chacun d’eux. Clignant lentement des yeux pour me rendre compte d’un aspect que je ne voulais clairement pas alimenter, sans montrer l’erreur je cherchais un bref instant mes mots, reprenant un sourire, timide, vaguement malicieux peut-être, mais surtout bienveillant.
« J’ignorais entendre un tel talent ici. Tes virgules, tes montées, tes envolées, ta voix de tête, ton charisme de scène, c’est incroyable et je suis tellement admirative ! »
Non. C’est trop. C’est beaucoup trop. Mon air enjoué sur le coup, ma gestuelle qui s’adaptait, mon corps se crispait en ma description, montrant une émotion pure et sincère, sans la moindre once d’hypocrisie, ne me rendant comtpe qu’à posteriori que ça pourrait la mettre terriblement mal à l’aise.
L’habitude de l’Eglise et des missions me fit d’instinct tendre légèrement la main pour immédiatement me raviser, bloquée par une force obscure alors qu’elle dépassait à peine ma hanche pour revenir se loger dans mes cheveux, dévoilant à mon poignet ce petit bracelet auquel trônait ma croix d’argent, reflétant vaguement la lumière artificielle.
« Je crois t’avoir déjà vu à l’université, on doit partager quelques cours, mais ça me surprendrais pas que ça soit pas réciproque, je suis assez discrète, en classe. Ismaël, du coup ! »
J’attachais à mes mots un sourire plus franc, ma voix trahissant assez facilement un léger accent espagnol, adoucissant l’anglais, peut être un peu abrupt parfois en lui donnant un petit quelque chose de mélodieux. Observant le verre à ses mains, en même temps que la finesse de ses doigts, je réalisais que prendre un verre alcoolisé par soucis de “se fondre dans la masse” n’était pas quelque chose de nécessaire. Du moins de la voir avec quelque chose de soft entre les doigts, ça me donnait l’impression que j’avais commis une erreur. Mais soit, les erreurs peuvent parfois aboutir à de bonnes choses. Et puis je n’irai pas en enfer pour avoir bu un verre parce que je suis sortie plutôt que de réviser une énième fois, si ?
@Euphrasie Till'Orian
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Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Dim 21 Juil 2019 - 0:02
Euphrasie rougit en entendant autant de compliments, elle se mordit la lèvre, un peu gênée, perturbée par la fraîcheur de cette jeune femme et son authenticité qui tentait de percer derrière une barrière de timidité. Elle la vit s'animer en parlant de sa musique, ses jolies lèvres s'étirant en un beau sourire. Elle garda son regard glacé dans celui, chaleureux, de l'inconnue qui avait l'air d'une biche apeurée, ayant perdu le contrôle de la situation. Comme si ses mots avaient été trop rapides pour qu'elle les arrête, de peur d'être ridicule. Euphrasie connaissait cette sensation, pour l'avoir elle aussi ressentie, et pour s'en être affranchie. Elle lui fit un sourire qui se voulait rassurant, refusant de la laisser s'affoler toute seule. Elle nota intérieurement que le visage de la jeune femme laissait transparaître chacune de ses émotions, comme si un peintre s'appliquait à les illustrer sur son visage harmonieux. La belle inconnue ne sortait pas souvent apparemment, c'est sûrement pour ça qu'elle avait l'air de se sentir si peu à l'aise. Euphrasie la vit passer une main dans ses cheveux, tic nerveux qui témoignait d'une sensualité naturelle qui frappa la chanteuse en pleine face.
"Waow, merci pour tes mots" Répondit-elle aux compliments de l'inconnue. "Je reçois rarement des retours aussi sincères et emballés, ça me touche vraiment." Ajouta-t-elle comme pour la rassurer.
Euphrasie fronça les sourcils en entendant celle qu'elle connaissait désormais sous le nom d'Ismaël se présenter. Elle avait une mémoire des prénoms et des personnes assez impressionnante et ne pas avoir remarqué la sorcière plutôt l'étonnait sincèrement. Ismaël était séduisante, et la chanteuse était sensible à son charme, à son léger accent espagnol qui faisait chanter l'anglais, à son sourire franc et à son regard timide.
"Euphrasie ! Je ne comprends pas que je n'ai pas fait plus tôt le lien avec l'université... Je connais presque tout le monde, et ne pas avoir remarqué quelqu'un comme toi me paraît absolument impossible..." Dit-elle en passant une main dans ses longs cheveux en bataille. "Tu es en quelle filière ?" Demanda-t-elle après avoir bu une gorgée de son jus d'abricot, curieuse d'en savoir plus sur la belle jeune femme. Il émanait de celle-ci une aura indescriptible qui donnait envie à Euphrasie de l'approcher encore plus, attirance incontrôlée.
"Waow, merci pour tes mots" Répondit-elle aux compliments de l'inconnue. "Je reçois rarement des retours aussi sincères et emballés, ça me touche vraiment." Ajouta-t-elle comme pour la rassurer.
Euphrasie fronça les sourcils en entendant celle qu'elle connaissait désormais sous le nom d'Ismaël se présenter. Elle avait une mémoire des prénoms et des personnes assez impressionnante et ne pas avoir remarqué la sorcière plutôt l'étonnait sincèrement. Ismaël était séduisante, et la chanteuse était sensible à son charme, à son léger accent espagnol qui faisait chanter l'anglais, à son sourire franc et à son regard timide.
"Euphrasie ! Je ne comprends pas que je n'ai pas fait plus tôt le lien avec l'université... Je connais presque tout le monde, et ne pas avoir remarqué quelqu'un comme toi me paraît absolument impossible..." Dit-elle en passant une main dans ses longs cheveux en bataille. "Tu es en quelle filière ?" Demanda-t-elle après avoir bu une gorgée de son jus d'abricot, curieuse d'en savoir plus sur la belle jeune femme. Il émanait de celle-ci une aura indescriptible qui donnait envie à Euphrasie de l'approcher encore plus, attirance incontrôlée.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Dim 21 Juil 2019 - 0:29
"Waow, merci pour tes mots. Je reçois rarement des retours aussi sincères et emballés, ça me touche vraiment."
Un battement de cil, je détournais furtivement le regard, mais il ne s’agissait pas là d’une gêne liée à un malaise, simplement en temps normal… Les conditions dans lesquelles j’aide les gens, que je fais ressortir le meilleur d’eux-même sont… Différentes. Plus rudes. Cet légèreté, dont elle fait preuve, et cette empathie qu’amène son sourire porte quelque chose de bienveillant. Sa tendresse amène le respect…
Et c’est ainsi, petit à petit que mon esprit se déliait de ces notes, cette symphonie. Je ne fais pas face à une chanteuse incroyable, mais à un individu à part entière que je comprends avoir l’occasion de découvrir. Le froncement de ses sourcils lisait la contrariété, et j’avais des doutes sur la façon de l’interpréter. J’ai dis quelque chose qu’il ne fallait pas… ?
"Euphrasie ! Je ne comprends pas que je n'ai pas fait plus tôt le lien avec l'université... Je connais presque tout le monde, et ne pas avoir remarqué quelqu'un comme toi me paraît absolument impossible..."
Que… Quelqu’un comme moi ? Enième battement de cil, mes prunelles s’éloignaient vaguement, mes lèvres s’entrouvrant vaguement. Moi, l’élève sérieuse, studieuse et discrète du fond de la classe. Je le percevais comme un compliment et je priais intérieurement pour que s’en soit-un.
« Je t’assure, je suis très passe partout, quand je ne suis pas en cours ou à la bibliothèque, je suis dans ma chambre ou en forêt. J’ai eumh… un ‘animal de compagnie’ qui demande beaucoup de temps et d’énergie ! »
Je riais, nerveusement. D’abord cette main à ses cheveux, puis ce rouge écarlate se portant à ce verre. Je me surprenais subir les effets de l’alcool, les effets d’un verre, restant focalisée sur cet instant en me mordillant la lèvre inférieure, quelques instants, le regard empli d’une admiration profonde, certes, mais qui pouvait en outre laisser place à quelque chose de l’ordre du désir, même s’il s’agit là de fait que je peine encore à comprendre aujourd’hui. Un monde que je repousse trop. Qui m’effraie et sur lequel je me place nombre de barrières.
Baissant les yeux pour ne pas me laisser m’extasier trop longtemps et lui offrir le spectacle d’une petite prude légèrement enivrée qui réfléchis par les gestes, j’observais furtivement ses vêtements. Elle a un style, certain. Mais la vegan en moi se crispe légèrement en observant ses bottes. Ca fait beaucoup de cuir. Enfin, il est peut-être faux, qui sait.
Non. A ma surprise, ce n’est pas sur cet afflux de style, original, que je m’arrêtais, mais sur ses lèvres, son regard. Ses mèches blondes. Ces dessins sous sa poitrine. Mon manque de culture sur le sujet me fait défaut. Sont-ce là des runes ? Ou des tatouages ? Magiques peut-être ? Les trois en même temps ?
"Tu es en quelle filière ?"
Sortant de ma rêverie, je buvais une gorgée de mon breuvage avant que mon visage ne se crispe vaguement, fouinant dans mon sac pour attraper une petite fiole et la verser dedans. Au flux d’odeurs qui se dégageait, il était difficile de le percevoir, mais l’odeur de l’alcool disparaissait. Nouvelle preuve de mon… Manque d’expérience dans les mondanités.
« Eumh… Médicomagie, pour mon projet d’avenir, mais j’ai… Théâtre, musique, dragonologie, littérature magique et études des moldus en options. Et toi ? Au moins musique, je suppose, enfin... »
Du regard je désignais la scène pour préciser mon propos. C’était absurde et pourtant il n’y avait rien ici d’une blague. Me concernant, je cumulais la filière la plus exigeante avec cinq options facultatives, dont certaines relativement prenantes, mais il était simple de dessiner un portrait psychologique à travers cela, je trouve. Femme studieuse, ayant d’importants projets, mais ne désirant pas oublier ses passions et cherchant à leur trouver une place au milieu de tout ça. Ca me résume assez bien, je crois ! Enfin je l’espère.
« A l’occasion je serais honorée si on peut jouer ensemble ! Je pense que tu me surclasse largement en terme de voix soliste, mais je suis un bon soutien en terme de choeur. Et puis… Je gratouille et pianote un peu. »
Un battement de cil, je détournais furtivement le regard, mais il ne s’agissait pas là d’une gêne liée à un malaise, simplement en temps normal… Les conditions dans lesquelles j’aide les gens, que je fais ressortir le meilleur d’eux-même sont… Différentes. Plus rudes. Cet légèreté, dont elle fait preuve, et cette empathie qu’amène son sourire porte quelque chose de bienveillant. Sa tendresse amène le respect…
Et c’est ainsi, petit à petit que mon esprit se déliait de ces notes, cette symphonie. Je ne fais pas face à une chanteuse incroyable, mais à un individu à part entière que je comprends avoir l’occasion de découvrir. Le froncement de ses sourcils lisait la contrariété, et j’avais des doutes sur la façon de l’interpréter. J’ai dis quelque chose qu’il ne fallait pas… ?
"Euphrasie ! Je ne comprends pas que je n'ai pas fait plus tôt le lien avec l'université... Je connais presque tout le monde, et ne pas avoir remarqué quelqu'un comme toi me paraît absolument impossible..."
Que… Quelqu’un comme moi ? Enième battement de cil, mes prunelles s’éloignaient vaguement, mes lèvres s’entrouvrant vaguement. Moi, l’élève sérieuse, studieuse et discrète du fond de la classe. Je le percevais comme un compliment et je priais intérieurement pour que s’en soit-un.
« Je t’assure, je suis très passe partout, quand je ne suis pas en cours ou à la bibliothèque, je suis dans ma chambre ou en forêt. J’ai eumh… un ‘animal de compagnie’ qui demande beaucoup de temps et d’énergie ! »
Je riais, nerveusement. D’abord cette main à ses cheveux, puis ce rouge écarlate se portant à ce verre. Je me surprenais subir les effets de l’alcool, les effets d’un verre, restant focalisée sur cet instant en me mordillant la lèvre inférieure, quelques instants, le regard empli d’une admiration profonde, certes, mais qui pouvait en outre laisser place à quelque chose de l’ordre du désir, même s’il s’agit là de fait que je peine encore à comprendre aujourd’hui. Un monde que je repousse trop. Qui m’effraie et sur lequel je me place nombre de barrières.
Baissant les yeux pour ne pas me laisser m’extasier trop longtemps et lui offrir le spectacle d’une petite prude légèrement enivrée qui réfléchis par les gestes, j’observais furtivement ses vêtements. Elle a un style, certain. Mais la vegan en moi se crispe légèrement en observant ses bottes. Ca fait beaucoup de cuir. Enfin, il est peut-être faux, qui sait.
Non. A ma surprise, ce n’est pas sur cet afflux de style, original, que je m’arrêtais, mais sur ses lèvres, son regard. Ses mèches blondes. Ces dessins sous sa poitrine. Mon manque de culture sur le sujet me fait défaut. Sont-ce là des runes ? Ou des tatouages ? Magiques peut-être ? Les trois en même temps ?
"Tu es en quelle filière ?"
Sortant de ma rêverie, je buvais une gorgée de mon breuvage avant que mon visage ne se crispe vaguement, fouinant dans mon sac pour attraper une petite fiole et la verser dedans. Au flux d’odeurs qui se dégageait, il était difficile de le percevoir, mais l’odeur de l’alcool disparaissait. Nouvelle preuve de mon… Manque d’expérience dans les mondanités.
« Eumh… Médicomagie, pour mon projet d’avenir, mais j’ai… Théâtre, musique, dragonologie, littérature magique et études des moldus en options. Et toi ? Au moins musique, je suppose, enfin... »
Du regard je désignais la scène pour préciser mon propos. C’était absurde et pourtant il n’y avait rien ici d’une blague. Me concernant, je cumulais la filière la plus exigeante avec cinq options facultatives, dont certaines relativement prenantes, mais il était simple de dessiner un portrait psychologique à travers cela, je trouve. Femme studieuse, ayant d’importants projets, mais ne désirant pas oublier ses passions et cherchant à leur trouver une place au milieu de tout ça. Ca me résume assez bien, je crois ! Enfin je l’espère.
« A l’occasion je serais honorée si on peut jouer ensemble ! Je pense que tu me surclasse largement en terme de voix soliste, mais je suis un bon soutien en terme de choeur. Et puis… Je gratouille et pianote un peu. »
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Dim 21 Juil 2019 - 22:56
"Je t’assure, je suis très passe-partout, quand je ne suis pas en cours ou à la bibliothèque, je suis dans ma chambre ou en forêt. J’ai eumh… un ‘animal de compagnie’ qui demande beaucoup de temps et d’énergie ! "
Euphrasie lève un sourcil en signe d'interrogation, avant de demander des précisions sur cet animal si particulier qu'il méritait un temps d'hésitation lorsqu'il s'agissait de le qualifier de compagnie. Elle sourit à l'évocation du caractère solitaire de la jeune femme ; le côté sauvage qui l'avait tout de suite attirée.
La blonde observe la brune la détailler lentement, après avoir eu un petit rire nerveux. Elle la voit suivre des yeux le chemin de sa bouche vers son verre, de ses mains vers ses cheveux, de son regard vers le sien. Elle remarque l'attention que la jeune femme porte à la ligne invisible qui descend le long de son décolleté, et elle rougit, se mordant à nouveau la lèvre. Ismaël n'est pas discrète, loin de là, mais cette candeur au goût de désir plaît terriblement à Euphrasie. Elle promène à son tour son esprit sur les courbes gracieuse de la jeune femme, contemplation qu'elle ne dissimule pas, bien au contraire. Elle plonge ensuite, à nouveau, son regard troublant dans celui de l'Espagnole qui papillonne de ses longs cils noirs. La chanteuse a chaud. Elle dégage sa nuque fine pour attacher ses cheveux en un chignon rapide qui ne va pas tenir très longtemps, elle le sait, mais qui devrait faire l'affaire pour le moment. Elle remarque le visage de la brune se crisper légèrement, sa main farfouiller dans son sac pour venir verser quelque chose dans son verre, qu'elle s'empresse alors de boire. Euphrasie ne veut pas être intrusive, elle préfère ne rien dire, ça ne la regarde pas, et écoute la réponse de son interlocutrice.
"Eumh… Médicomagie, pour mon projet d’avenir, mais j’ai… Théâtre, musique, dragonologie, littérature magique et études des moldus en options. Et toi ? Au moins musique, je suppose, enfin..."
Euphrasie pousse une petite exclamation d'admiration à l'entente de la charge de travail que doit fournir Ismaël à elle toute seule. Studieuse et passionnée visiblement, intéressant. La chanteuse s'avance un peu sur sa chaise avant de répondre à l'interrogation de l'espagnol.
"Je suis en art du spectacle, donc oui, je fais de la musique, tu avais raison. Je veux en faire en mon métier, même si je ne suis pas encore très confiante par rapport à ça. Je veux devenir comédienne aussi, depuis que je suis toute petite. J'ai pris sortilèges, potions et études de runes en option." Explique-t-elle avec un grand sourire, les yeux brillants à l'évocation de ce qui la fait vibrer.
"A l’occasion, je serai honorée si on peut jouer ensemble ! Je pense que tu me surclasses largement en terme de voix soliste, mais je suis un bon soutien en terme de chœur. Et puis… Je gratouille et pianote un peu."
Ismaël a dit ça d'une petite voix, la tête un peu baissée, comme si elle s'excusait d'elle aussi aimer chanter. Euphrasie rattrape son regard qui avait failli lui échapper, sourit, joue avec une mèche folle, ne brisant pas le contact, laissant l'âme derrière l'océan de ses yeux rassurer la timidité de la belle.
"Ce serait avec grand plaisir, j'adorerais entendre ta voix, te voir lâcher prise. Je joue de l'auto harpe, du violon et du piano, avec nos deux voix et ta guitare, il y a moyen de faire quelque chose de sympa..." Répond-elle avec un clin d'œil avant de se détourner vers le bar pour commander un nouveau jus de fruit, brisant enfin la longue embrassade de leurs regards.
"Je te paie un verre ?" Demande-t-elle de sa voix douce.
Euphrasie lève un sourcil en signe d'interrogation, avant de demander des précisions sur cet animal si particulier qu'il méritait un temps d'hésitation lorsqu'il s'agissait de le qualifier de compagnie. Elle sourit à l'évocation du caractère solitaire de la jeune femme ; le côté sauvage qui l'avait tout de suite attirée.
La blonde observe la brune la détailler lentement, après avoir eu un petit rire nerveux. Elle la voit suivre des yeux le chemin de sa bouche vers son verre, de ses mains vers ses cheveux, de son regard vers le sien. Elle remarque l'attention que la jeune femme porte à la ligne invisible qui descend le long de son décolleté, et elle rougit, se mordant à nouveau la lèvre. Ismaël n'est pas discrète, loin de là, mais cette candeur au goût de désir plaît terriblement à Euphrasie. Elle promène à son tour son esprit sur les courbes gracieuse de la jeune femme, contemplation qu'elle ne dissimule pas, bien au contraire. Elle plonge ensuite, à nouveau, son regard troublant dans celui de l'Espagnole qui papillonne de ses longs cils noirs. La chanteuse a chaud. Elle dégage sa nuque fine pour attacher ses cheveux en un chignon rapide qui ne va pas tenir très longtemps, elle le sait, mais qui devrait faire l'affaire pour le moment. Elle remarque le visage de la brune se crisper légèrement, sa main farfouiller dans son sac pour venir verser quelque chose dans son verre, qu'elle s'empresse alors de boire. Euphrasie ne veut pas être intrusive, elle préfère ne rien dire, ça ne la regarde pas, et écoute la réponse de son interlocutrice.
"Eumh… Médicomagie, pour mon projet d’avenir, mais j’ai… Théâtre, musique, dragonologie, littérature magique et études des moldus en options. Et toi ? Au moins musique, je suppose, enfin..."
Euphrasie pousse une petite exclamation d'admiration à l'entente de la charge de travail que doit fournir Ismaël à elle toute seule. Studieuse et passionnée visiblement, intéressant. La chanteuse s'avance un peu sur sa chaise avant de répondre à l'interrogation de l'espagnol.
"Je suis en art du spectacle, donc oui, je fais de la musique, tu avais raison. Je veux en faire en mon métier, même si je ne suis pas encore très confiante par rapport à ça. Je veux devenir comédienne aussi, depuis que je suis toute petite. J'ai pris sortilèges, potions et études de runes en option." Explique-t-elle avec un grand sourire, les yeux brillants à l'évocation de ce qui la fait vibrer.
"A l’occasion, je serai honorée si on peut jouer ensemble ! Je pense que tu me surclasses largement en terme de voix soliste, mais je suis un bon soutien en terme de chœur. Et puis… Je gratouille et pianote un peu."
Ismaël a dit ça d'une petite voix, la tête un peu baissée, comme si elle s'excusait d'elle aussi aimer chanter. Euphrasie rattrape son regard qui avait failli lui échapper, sourit, joue avec une mèche folle, ne brisant pas le contact, laissant l'âme derrière l'océan de ses yeux rassurer la timidité de la belle.
"Ce serait avec grand plaisir, j'adorerais entendre ta voix, te voir lâcher prise. Je joue de l'auto harpe, du violon et du piano, avec nos deux voix et ta guitare, il y a moyen de faire quelque chose de sympa..." Répond-elle avec un clin d'œil avant de se détourner vers le bar pour commander un nouveau jus de fruit, brisant enfin la longue embrassade de leurs regards.
"Je te paie un verre ?" Demande-t-elle de sa voix douce.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Lun 22 Juil 2019 - 0:01
"Je suis en art du spectacle, donc oui, je fais de la musique, tu avais raison. Je veux en faire en mon métier, même si je ne suis pas encore très confiante par rapport à ça. Je veux devenir comédienne aussi, depuis que je suis toute petite. J'ai pris sortilèges, potions et études de runes en option."
J’acquiesçais, buvant ces paroles. Mon regard montrait une admiration certaine. Mes lèvres s’entrouvrait alors qu’elle énumérait ses ambitions, et ce qu’elle continuait d’étudier à côté. Cela mettait en exergue non seulement son talent, mais aussi justifiait sa présence ici et le fait que je la connaisse de vue.
« Je comprends, l’art offre un avenir relativement… Incertain, mais tu as beaucoup de talent, je suis sûre que tu y arriveras ! »
En songeant au fait qu’elle ait études des runes, cela confirmait mes pensées quand à ces dessins sous sa poitrine. Elle semble être une personne bourrée de surprises et ma curiosité est piquée. Ce qu’elle dégage ne s’arrête pas à la musique. Elle est tout un monde, tout un univers. Son regard le porte, elle a du vécu. Comme tout le monde, en soit, mais le sien à ce… Petit quelque chose. Commencer à rationaliser la sommité d’émotions que dégage sa présence me rassure, ça me permet de donner un sens à tout cela.
"Ce serait avec grand plaisir, j'adorerais entendre ta voix, te voir lâcher prise. Je joue de l'auto harpe, du violon et du piano, avec nos deux voix et ta guitare, il y a moyen de faire quelque chose de sympa..."
Me voir lâcher prise ? Mes joues s'empourprent, vaguement, à ces mots déstabilisants. Je sais lâcher prise ! Enfin… Non. Non. Elle a raison, je ne le sais objectivement pas. Mais je fais de mon mieux pour évoluer à ce sujet. De l’auto harpe… ? C’est peu commun, très peu commun. Mais tant mieux, diversité est source de partage et de grandeur. L’idée serait de rester sincère sans pour autant avancer mon manque d’assurance… Les gens qui n’ont pas confiance en eux attirent la sympathie, mais aussi parfois la pitié. Et il n’en est pas question.
« Ca pourrait complètement ! Je joue souvent les week end en salle de musique, de bon matin quand il n’y a personne, tu es la bienvenue pour un duo. Un deux voix et quatre mains pourrait être fantastique ! »
A peine exprimée, je me représentais la scène, potentielle, de dos, de nos hanches côtes à côtes sur la même banquette de piano, nos bras s’effleurant. La simple idée me rendait soudainement rouge pivoine. En la voyant détourner le regard, je me sentais respirer, ma gorge se libérer d’un poids, déglutissant, exerçant une pression dantesque sur moi. J’ai travaillé dans des infirmeries à trois rues de zones de guerres, et ça me paraissait presque moins stressant, de même qu’effectuer des opérations médicomagiques délicates.
"Je te paie un verre ?"
Ah ! Non préparée à ça, je perdais constance, mon regard fuyant vers la foule. Joder ! Laissant planer quelques secondes de doutes, bien consciente que ma réponse devait être rapide, je reprenais au tac au tac.
« Je veux bien, je suis un peu sur la paille ! La prochaine fois ça sera pour mois. Un jus d’ananas, ça serait parfait ! »
Tu t’enfonces, Ismaël De Prado. Tu t’enfonces complètement. En temps normal, j’aurais dis “je te rembourserai”, mais ça aurait alimenté un attachement à l’argent qui n’est qu’au final qu’une suite de principes, je sais accepter les mains qu’on me tends et je prends plaisir à la rendre en retour, mais ici c’était différent d’un cordial échange de services. Ici, d’instinct, j’avais énoncé la possibilité d’une prochaine fois. Sous-entendu que ce verre allait entamer quelque chose. Une redevance non pas pécuniaire, mais de temps à partager. “Offre moi un bon moment, et je ferai en sorte de te rendre la pareil”, en gros.
« Je n’y connais rien en runes, mais alors rien du tout, je me demandais si c’en était, eumh… »
Je rougissais un instant avant de baisser mon regard vers l’endroit désigné, sous sa poitrine, restant focalisée plus au niveau de son ventre pour éviter de paraître… Eh bien, de paraître ce que je ne suis pas. A cela je redressais mon regard, puis l’une de mes jambes qui venait chevaucher l’autre, posant mon avant-bras contre le bar, ma croix remuant un instant par ma main s’échappant du bois, nichée dans le vide, seul bijou que je portais.
J’acquiesçais, buvant ces paroles. Mon regard montrait une admiration certaine. Mes lèvres s’entrouvrait alors qu’elle énumérait ses ambitions, et ce qu’elle continuait d’étudier à côté. Cela mettait en exergue non seulement son talent, mais aussi justifiait sa présence ici et le fait que je la connaisse de vue.
« Je comprends, l’art offre un avenir relativement… Incertain, mais tu as beaucoup de talent, je suis sûre que tu y arriveras ! »
En songeant au fait qu’elle ait études des runes, cela confirmait mes pensées quand à ces dessins sous sa poitrine. Elle semble être une personne bourrée de surprises et ma curiosité est piquée. Ce qu’elle dégage ne s’arrête pas à la musique. Elle est tout un monde, tout un univers. Son regard le porte, elle a du vécu. Comme tout le monde, en soit, mais le sien à ce… Petit quelque chose. Commencer à rationaliser la sommité d’émotions que dégage sa présence me rassure, ça me permet de donner un sens à tout cela.
"Ce serait avec grand plaisir, j'adorerais entendre ta voix, te voir lâcher prise. Je joue de l'auto harpe, du violon et du piano, avec nos deux voix et ta guitare, il y a moyen de faire quelque chose de sympa..."
Me voir lâcher prise ? Mes joues s'empourprent, vaguement, à ces mots déstabilisants. Je sais lâcher prise ! Enfin… Non. Non. Elle a raison, je ne le sais objectivement pas. Mais je fais de mon mieux pour évoluer à ce sujet. De l’auto harpe… ? C’est peu commun, très peu commun. Mais tant mieux, diversité est source de partage et de grandeur. L’idée serait de rester sincère sans pour autant avancer mon manque d’assurance… Les gens qui n’ont pas confiance en eux attirent la sympathie, mais aussi parfois la pitié. Et il n’en est pas question.
« Ca pourrait complètement ! Je joue souvent les week end en salle de musique, de bon matin quand il n’y a personne, tu es la bienvenue pour un duo. Un deux voix et quatre mains pourrait être fantastique ! »
A peine exprimée, je me représentais la scène, potentielle, de dos, de nos hanches côtes à côtes sur la même banquette de piano, nos bras s’effleurant. La simple idée me rendait soudainement rouge pivoine. En la voyant détourner le regard, je me sentais respirer, ma gorge se libérer d’un poids, déglutissant, exerçant une pression dantesque sur moi. J’ai travaillé dans des infirmeries à trois rues de zones de guerres, et ça me paraissait presque moins stressant, de même qu’effectuer des opérations médicomagiques délicates.
"Je te paie un verre ?"
Ah ! Non préparée à ça, je perdais constance, mon regard fuyant vers la foule. Joder ! Laissant planer quelques secondes de doutes, bien consciente que ma réponse devait être rapide, je reprenais au tac au tac.
« Je veux bien, je suis un peu sur la paille ! La prochaine fois ça sera pour mois. Un jus d’ananas, ça serait parfait ! »
Tu t’enfonces, Ismaël De Prado. Tu t’enfonces complètement. En temps normal, j’aurais dis “je te rembourserai”, mais ça aurait alimenté un attachement à l’argent qui n’est qu’au final qu’une suite de principes, je sais accepter les mains qu’on me tends et je prends plaisir à la rendre en retour, mais ici c’était différent d’un cordial échange de services. Ici, d’instinct, j’avais énoncé la possibilité d’une prochaine fois. Sous-entendu que ce verre allait entamer quelque chose. Une redevance non pas pécuniaire, mais de temps à partager. “Offre moi un bon moment, et je ferai en sorte de te rendre la pareil”, en gros.
« Je n’y connais rien en runes, mais alors rien du tout, je me demandais si c’en était, eumh… »
Je rougissais un instant avant de baisser mon regard vers l’endroit désigné, sous sa poitrine, restant focalisée plus au niveau de son ventre pour éviter de paraître… Eh bien, de paraître ce que je ne suis pas. A cela je redressais mon regard, puis l’une de mes jambes qui venait chevaucher l’autre, posant mon avant-bras contre le bar, ma croix remuant un instant par ma main s’échappant du bois, nichée dans le vide, seul bijou que je portais.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Lun 22 Juil 2019 - 1:02
Euphrasie acquiesça, tentant de ne pas se laisser déconcentrer par les lèvres entrouvertes de la belle Espagnole, aimant à regard et à désir.
"C'est incertain, oui, mais mon but n'est pas de devenir célèbre, je ne suis pas assez... Enfin, je veux dire que je veux juste pouvoir en vivre, me lever le matin et savoir que je vais jouer. Ça peut être effrayant d'avoir autant d'ambition, surtout quand on se trouve si minuscule, mais je tiens à ce rêve depuis que je suis enfant, et maintenant que je suis à Hungcalf, je l'effleure du bout des doigts..." Expliqua-t-elle, survoltée avant d'observer les réactions de la jeune femme. Celle-ci rougit délicatement, petit coquelicot timide. Euphrasie adore les coquelicots.
Ainsi, la belle venait en salle de musique tous les week-end et elles ne s'y étaient jamais croisées... Le destin avait sans doute voulu les faire se croiser au milieux des néons colorés pour laisser à la deuxième rencontre l'intimité de la pierre. Euphrasie sourit en voyant Ismaël s'empourprer de plus belle, juste avant de l'entendre déglutir, une fois tournée vers le bar. Son sourire s'agrandit en entendant la brune évoquer la possibilité d'une deuxième fois, invitation qui, à la vue de sa tête déconfite n'était pas prévue. La chanteuse récupéra les deux jus, posa celui de l'Espagnole juste à côté d'elle, se penchant l'air innoncent pour que ses cheveux viennent frôler son bras et lui fit un clin d'oeil avant de répondre.
"Ça me va ! La prochaine fois ce sera pour toi... Ça me permettra de te revoir." Ajouta-t-elle d'une voix que le désir avait rendu un peu plus grave. Elle sirota un instant son jus de cranberries, avant de relever la tête à la remarque d'Ismaël.
"Je n’y connais rien en runes, mais alors rien du tout, je me demandais si c’en était, eumh…" Demanda-t-elle en fixant le sternum d'Euphrasie où s'étendaient les runes liées à la respiration et à la voix. Le regard de la brune était gêné, mais bel et bien aimanté à cette zone de peau laiteuse recouverte de symbole. La veste en velour bleu d'Euphrasie s'arrêtait à environ cinq centimètre du dessous de ses seins et laissait à l'air libre les enchevêtrements de symboles que la chanteuse avait agrémenté de décorations purement artistiques. Elle s'amusa qu'Ismaël ai fait remarqué ces symboles-ci alors que certains dépassaient des manches du vêtement pour venir empiéter sur ses mains.
"Oui, ce sont des runes. Ma mère m'a appris à les connaître et à les aimer depuis que je suis en âge d'écrire et de lire, alors autant te dire que je suis au point et que j'y accorde beaucoup d'importance, dit-elle dans un petit rire avant de reprendre, Les runes sont des ancrages, des points qui permettent de canaliser notre énergie, notre pouvoir, c'est pour ça que j'ai choisi de m'en faire tatouer sur le corps, pour toujours les avoir avec moi, et puis parce que c'est joli aussi, mais ça c'est autre chose. Elles s'illuminent lorsque je m'en sers, comme des compagnes rassurantes. Ça ne fait pas tout, mais c'est une façon de revenir aux origines de la magie avec finesse et élégance." Continua-t-elle de sa voix douce.
Elle posa ses doigts fins sur son sternum, traçant avec délicatesse les contours des runes qui venaient l'ornementer.
"Là, ce sont des runes liées à la respiration et à la voix, spirituelle comme physique. Leur emplacement a aussi de l'importance, mal organisées ou mal tracée, les runes peuvent être de vrais petits poisons, expliqua-t-elle avant de tendre sa petite main à la brune, désignant les quelques dessins qui venaient piqueter la peau nue. Quelques-unes concerne l'écriture mais aussi les émotions et leur expression. Je les ai placées là parce qu'elles ont un lien avec le contact et que la main en est le meilleure représentant, mais j'ai préféré ne pas en mettre beaucoup, pour des raisons esthétiques et puis parce que j'en ai déjà assez sur les bras... Je t'expliquerai un peu plus les significations un jour." Finit-elle buvant une nouvelle gorgée de la boisson amère accordée à la teinte rouge de ses lèvres. Lèvres qu'elle mordit à nouveau en voyant les jambes de la sorcière se croiser, sa poitrine s'exposer un peu alors qu'elle posait un avant-bras sur le bar.
Euphrasie nota une croix au poignet gracile de la jeune femme et le montra du menton.
"Tu es croyante ?" Demanda-t-elle, réellement intéressée. Elle venait d'une famille de sang-pur et ne connaissait du principe de religion que les quelques cours d'études des moldus qu'elle avait eu à ce sujet. Elle n'avait jamais eu l'occasion de discuter avec quelqu'un de directement concerné, et elle saisissait l'opportunité, accoudée à ce bar, contemplant la jolie brune devant elle, jouant nonchalement avec une mèche folle tombée sur son visage.
"C'est incertain, oui, mais mon but n'est pas de devenir célèbre, je ne suis pas assez... Enfin, je veux dire que je veux juste pouvoir en vivre, me lever le matin et savoir que je vais jouer. Ça peut être effrayant d'avoir autant d'ambition, surtout quand on se trouve si minuscule, mais je tiens à ce rêve depuis que je suis enfant, et maintenant que je suis à Hungcalf, je l'effleure du bout des doigts..." Expliqua-t-elle, survoltée avant d'observer les réactions de la jeune femme. Celle-ci rougit délicatement, petit coquelicot timide. Euphrasie adore les coquelicots.
Ainsi, la belle venait en salle de musique tous les week-end et elles ne s'y étaient jamais croisées... Le destin avait sans doute voulu les faire se croiser au milieux des néons colorés pour laisser à la deuxième rencontre l'intimité de la pierre. Euphrasie sourit en voyant Ismaël s'empourprer de plus belle, juste avant de l'entendre déglutir, une fois tournée vers le bar. Son sourire s'agrandit en entendant la brune évoquer la possibilité d'une deuxième fois, invitation qui, à la vue de sa tête déconfite n'était pas prévue. La chanteuse récupéra les deux jus, posa celui de l'Espagnole juste à côté d'elle, se penchant l'air innoncent pour que ses cheveux viennent frôler son bras et lui fit un clin d'oeil avant de répondre.
"Ça me va ! La prochaine fois ce sera pour toi... Ça me permettra de te revoir." Ajouta-t-elle d'une voix que le désir avait rendu un peu plus grave. Elle sirota un instant son jus de cranberries, avant de relever la tête à la remarque d'Ismaël.
"Je n’y connais rien en runes, mais alors rien du tout, je me demandais si c’en était, eumh…" Demanda-t-elle en fixant le sternum d'Euphrasie où s'étendaient les runes liées à la respiration et à la voix. Le regard de la brune était gêné, mais bel et bien aimanté à cette zone de peau laiteuse recouverte de symbole. La veste en velour bleu d'Euphrasie s'arrêtait à environ cinq centimètre du dessous de ses seins et laissait à l'air libre les enchevêtrements de symboles que la chanteuse avait agrémenté de décorations purement artistiques. Elle s'amusa qu'Ismaël ai fait remarqué ces symboles-ci alors que certains dépassaient des manches du vêtement pour venir empiéter sur ses mains.
"Oui, ce sont des runes. Ma mère m'a appris à les connaître et à les aimer depuis que je suis en âge d'écrire et de lire, alors autant te dire que je suis au point et que j'y accorde beaucoup d'importance, dit-elle dans un petit rire avant de reprendre, Les runes sont des ancrages, des points qui permettent de canaliser notre énergie, notre pouvoir, c'est pour ça que j'ai choisi de m'en faire tatouer sur le corps, pour toujours les avoir avec moi, et puis parce que c'est joli aussi, mais ça c'est autre chose. Elles s'illuminent lorsque je m'en sers, comme des compagnes rassurantes. Ça ne fait pas tout, mais c'est une façon de revenir aux origines de la magie avec finesse et élégance." Continua-t-elle de sa voix douce.
Elle posa ses doigts fins sur son sternum, traçant avec délicatesse les contours des runes qui venaient l'ornementer.
"Là, ce sont des runes liées à la respiration et à la voix, spirituelle comme physique. Leur emplacement a aussi de l'importance, mal organisées ou mal tracée, les runes peuvent être de vrais petits poisons, expliqua-t-elle avant de tendre sa petite main à la brune, désignant les quelques dessins qui venaient piqueter la peau nue. Quelques-unes concerne l'écriture mais aussi les émotions et leur expression. Je les ai placées là parce qu'elles ont un lien avec le contact et que la main en est le meilleure représentant, mais j'ai préféré ne pas en mettre beaucoup, pour des raisons esthétiques et puis parce que j'en ai déjà assez sur les bras... Je t'expliquerai un peu plus les significations un jour." Finit-elle buvant une nouvelle gorgée de la boisson amère accordée à la teinte rouge de ses lèvres. Lèvres qu'elle mordit à nouveau en voyant les jambes de la sorcière se croiser, sa poitrine s'exposer un peu alors qu'elle posait un avant-bras sur le bar.
Euphrasie nota une croix au poignet gracile de la jeune femme et le montra du menton.
"Tu es croyante ?" Demanda-t-elle, réellement intéressée. Elle venait d'une famille de sang-pur et ne connaissait du principe de religion que les quelques cours d'études des moldus qu'elle avait eu à ce sujet. Elle n'avait jamais eu l'occasion de discuter avec quelqu'un de directement concerné, et elle saisissait l'opportunité, accoudée à ce bar, contemplant la jolie brune devant elle, jouant nonchalement avec une mèche folle tombée sur son visage.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Lun 22 Juil 2019 - 9:49
"C'est incertain, oui, mais mon but n'est pas de devenir célèbre, je ne suis pas assez... Enfin, je veux dire que je veux juste pouvoir en vivre, me lever le matin et savoir que je vais jouer. Ça peut être effrayant d'avoir autant d'ambition, surtout quand on se trouve si minuscule, mais je tiens à ce rêve depuis que je suis enfant, et maintenant que je suis à Hungcalf, je l'effleure du bout des doigts..."
Bien sûr que tu es assez ! Tout n’est qu’une question de chances et d’opportunité, il suffit de savoir les saisir ! Malgré tout sa passion est contagieuse. Elle est passionnante. Sa façon de s’exprimer est agréable. Et ces mots me laissent à penser qu’elle manque peut-être au fond d’un peu de confiance, concernant son avenir professionnel. De ce point de vue, nous nous opposons complètement. J’ai des difficultés avec les gens, je suis le stéréotype de cette fille un peu timide qui a quelques amis très chers sur qui elle peut compter, mais évite de se mettre trop en avant. Ceci dit, vu mon train de vie, ce n’est clairement pas plus mal.
« Tu es “assez”. Il ne te manque que l’occasion, j’en suis certaine. Et elle se présentera, tôt ou tard. »
Mes paroles étaient sincères, bienveillantes. J’ai confiance en l’avenir, j’y ai foi. Ses traits démontrent une certaine jeunesse, elle a quelques années de moins que moi, sans forcément avoir de retard scolaire. La nuance s’exprime sur les quelques années que j’ai dû prendre pour économiser, subvenir aux besoins de ma famille et voyager, rencontrer du monde.
"Ça me va ! La prochaine fois ce sera pour toi... Ça me permettra de te revoir."
Ma poitrine se soulevait. Ces mots tambourinaient brutalement en mon esprit. “Ca me permettra de te revoir”, comme s’il s’agissait là d’un désir, mais non autour d’un partage musical, autour d’un moment, un moment à partager, elle et moi. J’en oubliais petit à petit toutes les personnes environnantes, comme lorsqu’elle chantait et me focalisais sur elle, uniquement sur elle. Mes prunelles brillaient vaguement. Par réflexe empathique, je buvais une gorgée de mon jus d’ananas par comportement mimétique avant de reprendre mon attention. Je n’avais su que répondre, mais mon regard en disant long. J’étais émue, touchée, mais incapable de le manifester verbalement.
"Oui, ce sont des runes. Ma mère m'a appris à les connaître et à les aimer depuis que je suis en âge d'écrire et de lire, alors autant te dire que je suis au point et que j'y accorde beaucoup d'importance. Les runes sont des ancrages, des points qui permettent de canaliser notre énergie, notre pouvoir, c'est pour ça que j'ai choisi de m'en faire tatouer sur le corps, pour toujours les avoir avec moi, et puis parce que c'est joli aussi, mais ça c'est autre chose. Elles s'illuminent lorsque je m'en sers, comme des compagnes rassurantes. Ça ne fait pas tout, mais c'est une façon de revenir aux origines de la magie avec finesse et élégance."
Entre deux éclats de rires, je buvais ses mots en acquiesçant lentement. Ses doigts se posant sur cette peau paraissant si douce fit monter une pression certaine en moi, resserrant mes jambes, l’écart entre mes lèvres augmentant vaguement alors que je me retrouvais soudainement incapable de détourner le regard, suivant son regard comme un chaton face à un jouet.
"Là, ce sont des runes liées à la respiration et à la voix, spirituelle comme physique. Leur emplacement a aussi de l'importance, mal organisées ou mal tracée, les runes peuvent être de vrais petits poisons, expliqua-t-elle avant de me tendre sa main, désignant les quelques dessins qui venaient piqueter la peau nue. Quelques-unes concerne l'écriture mais aussi les émotions et leur expression. Je les ai placées là parce qu'elles ont un lien avec le contact et que la main en est le meilleure représentant, mais j'ai préféré ne pas en mettre beaucoup, pour des raisons esthétiques et puis parce que j'en ai déjà assez sur les bras... Je t'expliquerai un peu plus les significations un jour."
Par réflexe de sa main tendu, le bout des mes doigts vint effleurer à peine cette peau marquée pour tenter de constater une différence avec un vrai tatouage au touché. Pour autant, je clignais vaguement des yeux en me rendant compte que mes ongles effleuraient la chaire de son poignet, mes doigts caressant presque sa peau, mes yeux se posant vers les siens avant de battre vaguement des cils, retirant mes doigts par pudeur en rétorquant un sourire gêné face à ma… Prise d’initiative ?
« Rien ne me ferait plus plaisir, c’est un sujet passionnant ! Tu m’as presque assez vendu la matière pour m’y mettre à la rentrée, mais j’en ai déjà trop et je ne suis pas prête à les sacrifier. »
Plaisantais-je. En réalité, oui, ça m’intéressait. Tout m’intéresse. Les gens m’intéressent. Mais c’est surtout ça. C’était là une excuse pour me rapprocher d’elle que d’énoncer la volonté -malgré l’impossibilité- de choisir une nouvelle matière commune avec elle. Après mon changement de position, je doutais un peu de la signification de son regard. Est-ce que… ? Tout le bazar dans mon ventre, mon bas ventre, les frissons qui vont et viennent à mes bras, c’est pareil pour elle ?
"Tu es croyante ?"
Je clignais des yeux en détournant mon regard sur ma croix, soulevant élégamment mon poignet pour la dévoiler. Simple, en argent, de bonne fortune. Malgré un style vestimentaire plus ou moins habillée, elle était la preuve d’un patrimoine modeste, mais n’en demeurait pas moins élégante et assez peu voyante.
« Oui ! Je sais que c’est… Rare pour les sorciers, mais ma foi est peut-être l’une des choses les plus importantes à mes yeux. Je suis née moldue, et l’Eglise à une place très importante dans notre famille. Ce petit bijou m’aide à me rappeler d’où je viens, ce que je fais et pourquoi je le fais. »
Un sourire tendre et nostalgique se liait à tout ce qui se montrait jusqu’à lord, buvant une autre gorgée de mon breuvage. Il n’était pas là une façon de dire que je cherchais à faire le bien pour aller au paradis, mais que ma main serait tendu pour chacun, c’est à la base le principe d’une religion. Unir les Hommes dans une idée similaire afin de créer la paix, la sérénité, l’union et la joie. C’est ce que je veux faire, dans la vie. Rendre les gens et les animaux heureux.
« Enfin chaque croyant est libre de sa foi, et la mienne n’en est pas moins unique, d’autant que la découverte de ce monde, de la magie, l’a fortement impacté. Je, eumh… »
Cherchant mes mots, je me redressais un peu sur le tabouret avant de reprendre.
« J’ai effectué des missions humanitaire plusieurs années après la fin de mon collège, à l’aide d’organisations gouvernementales. Ca m’a permis de prendre soin de soldats blessés, de réfugiés, de rencontrer des tas de gens et découvrir de nombreux pays, de la misère et du désespoir, d’avoir un revenu pour financer mes études, et c’est pour cette raison que j’étudie en médicomagie.
Mon objectif de vie est de monter une organisation sorcière pour venir en aide à ceux dans le besoin, non pas en terme de justice ou de force militaire, mais de soutien moral, physique. D’être une sorte de refuge, tendant la main indifféremment pour les moldus, les animaux, magiques ou non. Et c’est comme ça que je conçois ma foi. Propager de l’espoir et du bonheur à travers le monde. »
Débordante d'optimisme, certains ont dû mal à tolérer ce trait de caractère, mais l'échec et l'absence d'espoir sont des choses que je ne supporte que difficilement. J'ai besoin de croire en le meilleur, d'aller d'objectifs en objectifs. Sans cela... Aujourd'hui je ne serais pas où j'en suis, je n'aurais pas eu l'occasion de rencontrer tant de personnes incroyables, et... Je ne serais pas en face d'Euphrasie.
Bien sûr que tu es assez ! Tout n’est qu’une question de chances et d’opportunité, il suffit de savoir les saisir ! Malgré tout sa passion est contagieuse. Elle est passionnante. Sa façon de s’exprimer est agréable. Et ces mots me laissent à penser qu’elle manque peut-être au fond d’un peu de confiance, concernant son avenir professionnel. De ce point de vue, nous nous opposons complètement. J’ai des difficultés avec les gens, je suis le stéréotype de cette fille un peu timide qui a quelques amis très chers sur qui elle peut compter, mais évite de se mettre trop en avant. Ceci dit, vu mon train de vie, ce n’est clairement pas plus mal.
« Tu es “assez”. Il ne te manque que l’occasion, j’en suis certaine. Et elle se présentera, tôt ou tard. »
Mes paroles étaient sincères, bienveillantes. J’ai confiance en l’avenir, j’y ai foi. Ses traits démontrent une certaine jeunesse, elle a quelques années de moins que moi, sans forcément avoir de retard scolaire. La nuance s’exprime sur les quelques années que j’ai dû prendre pour économiser, subvenir aux besoins de ma famille et voyager, rencontrer du monde.
"Ça me va ! La prochaine fois ce sera pour toi... Ça me permettra de te revoir."
Ma poitrine se soulevait. Ces mots tambourinaient brutalement en mon esprit. “Ca me permettra de te revoir”, comme s’il s’agissait là d’un désir, mais non autour d’un partage musical, autour d’un moment, un moment à partager, elle et moi. J’en oubliais petit à petit toutes les personnes environnantes, comme lorsqu’elle chantait et me focalisais sur elle, uniquement sur elle. Mes prunelles brillaient vaguement. Par réflexe empathique, je buvais une gorgée de mon jus d’ananas par comportement mimétique avant de reprendre mon attention. Je n’avais su que répondre, mais mon regard en disant long. J’étais émue, touchée, mais incapable de le manifester verbalement.
"Oui, ce sont des runes. Ma mère m'a appris à les connaître et à les aimer depuis que je suis en âge d'écrire et de lire, alors autant te dire que je suis au point et que j'y accorde beaucoup d'importance. Les runes sont des ancrages, des points qui permettent de canaliser notre énergie, notre pouvoir, c'est pour ça que j'ai choisi de m'en faire tatouer sur le corps, pour toujours les avoir avec moi, et puis parce que c'est joli aussi, mais ça c'est autre chose. Elles s'illuminent lorsque je m'en sers, comme des compagnes rassurantes. Ça ne fait pas tout, mais c'est une façon de revenir aux origines de la magie avec finesse et élégance."
Entre deux éclats de rires, je buvais ses mots en acquiesçant lentement. Ses doigts se posant sur cette peau paraissant si douce fit monter une pression certaine en moi, resserrant mes jambes, l’écart entre mes lèvres augmentant vaguement alors que je me retrouvais soudainement incapable de détourner le regard, suivant son regard comme un chaton face à un jouet.
"Là, ce sont des runes liées à la respiration et à la voix, spirituelle comme physique. Leur emplacement a aussi de l'importance, mal organisées ou mal tracée, les runes peuvent être de vrais petits poisons, expliqua-t-elle avant de me tendre sa main, désignant les quelques dessins qui venaient piqueter la peau nue. Quelques-unes concerne l'écriture mais aussi les émotions et leur expression. Je les ai placées là parce qu'elles ont un lien avec le contact et que la main en est le meilleure représentant, mais j'ai préféré ne pas en mettre beaucoup, pour des raisons esthétiques et puis parce que j'en ai déjà assez sur les bras... Je t'expliquerai un peu plus les significations un jour."
Par réflexe de sa main tendu, le bout des mes doigts vint effleurer à peine cette peau marquée pour tenter de constater une différence avec un vrai tatouage au touché. Pour autant, je clignais vaguement des yeux en me rendant compte que mes ongles effleuraient la chaire de son poignet, mes doigts caressant presque sa peau, mes yeux se posant vers les siens avant de battre vaguement des cils, retirant mes doigts par pudeur en rétorquant un sourire gêné face à ma… Prise d’initiative ?
« Rien ne me ferait plus plaisir, c’est un sujet passionnant ! Tu m’as presque assez vendu la matière pour m’y mettre à la rentrée, mais j’en ai déjà trop et je ne suis pas prête à les sacrifier. »
Plaisantais-je. En réalité, oui, ça m’intéressait. Tout m’intéresse. Les gens m’intéressent. Mais c’est surtout ça. C’était là une excuse pour me rapprocher d’elle que d’énoncer la volonté -malgré l’impossibilité- de choisir une nouvelle matière commune avec elle. Après mon changement de position, je doutais un peu de la signification de son regard. Est-ce que… ? Tout le bazar dans mon ventre, mon bas ventre, les frissons qui vont et viennent à mes bras, c’est pareil pour elle ?
"Tu es croyante ?"
Je clignais des yeux en détournant mon regard sur ma croix, soulevant élégamment mon poignet pour la dévoiler. Simple, en argent, de bonne fortune. Malgré un style vestimentaire plus ou moins habillée, elle était la preuve d’un patrimoine modeste, mais n’en demeurait pas moins élégante et assez peu voyante.
« Oui ! Je sais que c’est… Rare pour les sorciers, mais ma foi est peut-être l’une des choses les plus importantes à mes yeux. Je suis née moldue, et l’Eglise à une place très importante dans notre famille. Ce petit bijou m’aide à me rappeler d’où je viens, ce que je fais et pourquoi je le fais. »
Un sourire tendre et nostalgique se liait à tout ce qui se montrait jusqu’à lord, buvant une autre gorgée de mon breuvage. Il n’était pas là une façon de dire que je cherchais à faire le bien pour aller au paradis, mais que ma main serait tendu pour chacun, c’est à la base le principe d’une religion. Unir les Hommes dans une idée similaire afin de créer la paix, la sérénité, l’union et la joie. C’est ce que je veux faire, dans la vie. Rendre les gens et les animaux heureux.
« Enfin chaque croyant est libre de sa foi, et la mienne n’en est pas moins unique, d’autant que la découverte de ce monde, de la magie, l’a fortement impacté. Je, eumh… »
Cherchant mes mots, je me redressais un peu sur le tabouret avant de reprendre.
« J’ai effectué des missions humanitaire plusieurs années après la fin de mon collège, à l’aide d’organisations gouvernementales. Ca m’a permis de prendre soin de soldats blessés, de réfugiés, de rencontrer des tas de gens et découvrir de nombreux pays, de la misère et du désespoir, d’avoir un revenu pour financer mes études, et c’est pour cette raison que j’étudie en médicomagie.
Mon objectif de vie est de monter une organisation sorcière pour venir en aide à ceux dans le besoin, non pas en terme de justice ou de force militaire, mais de soutien moral, physique. D’être une sorte de refuge, tendant la main indifféremment pour les moldus, les animaux, magiques ou non. Et c’est comme ça que je conçois ma foi. Propager de l’espoir et du bonheur à travers le monde. »
Débordante d'optimisme, certains ont dû mal à tolérer ce trait de caractère, mais l'échec et l'absence d'espoir sont des choses que je ne supporte que difficilement. J'ai besoin de croire en le meilleur, d'aller d'objectifs en objectifs. Sans cela... Aujourd'hui je ne serais pas où j'en suis, je n'aurais pas eu l'occasion de rencontrer tant de personnes incroyables, et... Je ne serais pas en face d'Euphrasie.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Lun 22 Juil 2019 - 23:14
"Tu es “assez”. Il ne te manque que l’occasion, j’en suis certaine. Et elle se présentera, tôt ou tard."
Euphrasie pencha la tête, touchée. Ismaël en quelques phrases s'était mise du côté des rares personnes qui ne se moquait pas de son ambition et qui y croyait. La chanteuse était une optimiste par nature, elle était persuadée que si les choses devaient arriver, elles le feraient, et qu'elle avait la possibilité de les y aider. Elle croyait au pouvoir d'un sourire, d'un mot doux, et n'hésitait jamais à donner un compliment, fermement convaincue que si c'est positif, cela fera forcément du bien, même si souvent c'était considéré comme étrange.
"Je n'ai pas l'intention d'abandonner dans tous les cas. C'est mon rêve de toujours et je vais faire en sorte de la réaliser." Dit-elle, assurée, avant de lâcher ses cheveux que l'élastique avait contenu quelques instants avant de s'avérer complètement inutile. Elle repoussa l'épaisse masse dorée, observant le manège de la jeune femme en face d'elle. Ismaël l'attire, c'est évident, elle ne le cache pas, appuyant chacun de ses regards pour le lui faire remarquer, mais elle attire aussi Ismaël qui tente tant bien que mal de le dissimuler, ne faisant que l'exacerber. Son regard sur son corps est troublé, sa bouche entrouverte est un appel aux baisers, ses jambes serrées un signe de stress. Euphrasie sourit malicieusement, se rapprochant encore peu, déplacement infime qui semble pourtant augmenter la tension déjà omniprésente.
Elle se mordit la lèvre, déjà torturée à maintes reprises depuis sa rencontre avec la brune lorsqu'elle vit son regard hypnotisé par ses gestes, puis frissonna au simple contact de sa main sur la sienne. Ismaël avait effleuré machinalement ses doigts, caresse éphémère qui n'avait pas suffit à Euphrasie.
Elle saisit l'occasion en voyant l'Espagnole montrer son poignet orné de la petite croix qui avait attiré l'attention de la chanteuse. Elle attrapa avec délicatesse fin et fit passer ses doigts sur celui-ci, gardant son attention fixée sur le petit bijou en argent. Elle le garda toujours lorsqu'elle releva la tête pour voir la sorcière sourire ; par Merlin que son sourire était adorable, tendrement à l'évocation de son enfance. Elle écouta attentivement ses explications passionnée, un sourire admiratif aux lèvres.
"C'est impressionnant tout ce que tu fais... Je ne suis pas croyante, mais tes valeurs sont les miennes aussi, je crois en la bienveillance et ton travail est merveilleux. Si tu as besoin d'aide un jour pour tes actions, je suis là." Dit-elle de sa voix douce.
Euphrasie observa les gens autour d'elle avant de se pencher jusqu'à frôler de sa bouche l'oreille d'Ismaël. Elle en avait marre du bruit et de la chaleur ambiante, elle avait envie de changer d'endroit, et elle en avait un en tête.
"On commence à étouffer ici, venir dehors avec moi, ça te dit ?" Demanda-t-elle avant de se redresser, glissant au passage une mèche de l'épaisse chevelure brune d'Ismaël derrière l'oreille que son murmure venait d'embrasser.
Euphrasie pencha la tête, touchée. Ismaël en quelques phrases s'était mise du côté des rares personnes qui ne se moquait pas de son ambition et qui y croyait. La chanteuse était une optimiste par nature, elle était persuadée que si les choses devaient arriver, elles le feraient, et qu'elle avait la possibilité de les y aider. Elle croyait au pouvoir d'un sourire, d'un mot doux, et n'hésitait jamais à donner un compliment, fermement convaincue que si c'est positif, cela fera forcément du bien, même si souvent c'était considéré comme étrange.
"Je n'ai pas l'intention d'abandonner dans tous les cas. C'est mon rêve de toujours et je vais faire en sorte de la réaliser." Dit-elle, assurée, avant de lâcher ses cheveux que l'élastique avait contenu quelques instants avant de s'avérer complètement inutile. Elle repoussa l'épaisse masse dorée, observant le manège de la jeune femme en face d'elle. Ismaël l'attire, c'est évident, elle ne le cache pas, appuyant chacun de ses regards pour le lui faire remarquer, mais elle attire aussi Ismaël qui tente tant bien que mal de le dissimuler, ne faisant que l'exacerber. Son regard sur son corps est troublé, sa bouche entrouverte est un appel aux baisers, ses jambes serrées un signe de stress. Euphrasie sourit malicieusement, se rapprochant encore peu, déplacement infime qui semble pourtant augmenter la tension déjà omniprésente.
Elle se mordit la lèvre, déjà torturée à maintes reprises depuis sa rencontre avec la brune lorsqu'elle vit son regard hypnotisé par ses gestes, puis frissonna au simple contact de sa main sur la sienne. Ismaël avait effleuré machinalement ses doigts, caresse éphémère qui n'avait pas suffit à Euphrasie.
Elle saisit l'occasion en voyant l'Espagnole montrer son poignet orné de la petite croix qui avait attiré l'attention de la chanteuse. Elle attrapa avec délicatesse fin et fit passer ses doigts sur celui-ci, gardant son attention fixée sur le petit bijou en argent. Elle le garda toujours lorsqu'elle releva la tête pour voir la sorcière sourire ; par Merlin que son sourire était adorable, tendrement à l'évocation de son enfance. Elle écouta attentivement ses explications passionnée, un sourire admiratif aux lèvres.
"C'est impressionnant tout ce que tu fais... Je ne suis pas croyante, mais tes valeurs sont les miennes aussi, je crois en la bienveillance et ton travail est merveilleux. Si tu as besoin d'aide un jour pour tes actions, je suis là." Dit-elle de sa voix douce.
Euphrasie observa les gens autour d'elle avant de se pencher jusqu'à frôler de sa bouche l'oreille d'Ismaël. Elle en avait marre du bruit et de la chaleur ambiante, elle avait envie de changer d'endroit, et elle en avait un en tête.
"On commence à étouffer ici, venir dehors avec moi, ça te dit ?" Demanda-t-elle avant de se redresser, glissant au passage une mèche de l'épaisse chevelure brune d'Ismaël derrière l'oreille que son murmure venait d'embrasser.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Lun 22 Juil 2019 - 23:48
"Je n'ai pas l'intention d'abandonner dans tous les cas. C'est mon rêve de toujours et je vais faire en sorte de la réaliser."
J’acquiesçais, éprise d’une certaine motivation conférée à ses mots. Elle a bien raison. Ne jamais baisser les bras, regarder le sol, c’est ne plus voir le monde ! Et maintenir cette conviction malgré la route sinueuse qu’elle emprunte force l’admiration. C’est après avoir effleuré le bout de ses doigts, que je pouvais enfin réaliser que je venais de toucher l’objet de toutes ces sensations trop peu connues.
« Tu as bien raison… C’est important de ne pas... se mettre de barrières. »
Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Le fait de perdre le contrôle, de lâcher prise de manière vaguement forcée créait quelque chose. Le fait qu’elle entrelace ma croix du bout des doigts rendait impossible tout mouvement sans rompre son geste, et je ne désirais surtout pas casser son observation. C’était gênant, mais cela ne m’empêchait pas de continuer mon petit récit, relativement transparente quand à moi-même.
Je pourrais parler de mes voyages, des heures durant. Ca finirais éventuellement par la lasser, ou non. Mais je n’en ressens pas le besoin, dans l’immédiat. Non. Je veux en savoir plus, en découvrir plus sur elle.
"C'est impressionnant tout ce que tu fais... Je ne suis pas croyante, mais tes valeurs sont les miennes aussi, je crois en la bienveillance et ton travail est merveilleux. Si tu as besoin d'aide un jour pour tes actions, je suis là."
Je sentais l’émotion monter à mon regard, mes yeux picoter. Mon sourire se dressait, et je me sentais… Respectée, pour ce que je fais, qui n’est que ce qui me semble juste. Peut-être désirée, même si j’ai du mal à l’admettre. Et c’est si touchant ! Mon corps pétille, de partout. C’est un véritable feu d’artifice qui prends vie dans mon ventre. J’ai envie de sauter partout, de crier “Elle m’apporte tellement de considération, elle est géniale !”.
« Je te remercie, du fonds du coeur, ça me touche vraiment ! Ca serait avec plaisir, je n’hésiterai pas à t’inviter pour une prochaine mission. »
Fort heureusement, j’ai encore un minimum de conten-...
¡ Dios mio ! Elle s’approchait. Je m’immobilisais. Mon corps refuse de répondre, trop d’informations contradictoires se succèdent. Un frisson bien plus fort me parcourait en sentant ses lèvres, proches, trop proches de mon oreille, s'agrippant d’une force certaine au tabouret pour ne pas sursauter ou trop remuer et casser la magie de cet instant. Machinalement, mes yeux se fermaient, penchant très légèrement la tête sur le côté pour lui offrir mon oreille, mon cou.
"On commence à étouffer ici, venir dehors avec moi, ça te dit ?"
Son souffle dans mon oreille balayait trop de mes principes. Bien trop. “Continue, s’il te plais” aurais-je voulu suggérer, mais l’idée de nous retrouver en tête à tête me convenait d’autant plus. Toujours penchée, je rouvrais lentement les yeux en sentant la chaleur de son corps prendre des distances, mes dents venant à nouveau emprisonner quelques instants mes lèvres, ses doigts se nichant à ma tignasse de jais, me redressant, mon épaule proche de la sienne pour pouvoir parler d’une voix plus douce, n’ayant plus envie de couvrir le bruit environnant, mais plutôt de nous isoler dans cette bulle que nous étions en train de le créer sans même que je ne m’en aperçoive.
« Rien ne me ferait plus plaisir. »
Remercions le saint Mexique, l’accent chantant espagnol donne quelque chose d’excessivement sensuel à voix basse. M’agenouillant pour attraper mon sac, je décidais l’initiative, d’ouvrir la marche, la hauteur de mes talons poussant un déhanché sensuel, plus que je ne le souhaitais. En réalité, c’est le genre de détails auxquels je ne pense pas. Je n’ai jamais trop cherchée à être désirable, mais plus à être utile. Aussi je me contentais d’être la plus naturelle possible, nos pas nous guidant jusqu’à l’extérieur, me tournant vers elle en reprenant d’un ton plus enjoué, jouant d’une maladresse certaine sur le coup en ayant brisé l’intimité qui s’installait.
« Tu veux marcher un peu ? Je ne connais pas très bien la ville, mais il doit bien y avoir quelques endroits sympa ou se poser, non ? »
J’acquiesçais, éprise d’une certaine motivation conférée à ses mots. Elle a bien raison. Ne jamais baisser les bras, regarder le sol, c’est ne plus voir le monde ! Et maintenir cette conviction malgré la route sinueuse qu’elle emprunte force l’admiration. C’est après avoir effleuré le bout de ses doigts, que je pouvais enfin réaliser que je venais de toucher l’objet de toutes ces sensations trop peu connues.
« Tu as bien raison… C’est important de ne pas... se mettre de barrières. »
Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Le fait de perdre le contrôle, de lâcher prise de manière vaguement forcée créait quelque chose. Le fait qu’elle entrelace ma croix du bout des doigts rendait impossible tout mouvement sans rompre son geste, et je ne désirais surtout pas casser son observation. C’était gênant, mais cela ne m’empêchait pas de continuer mon petit récit, relativement transparente quand à moi-même.
Je pourrais parler de mes voyages, des heures durant. Ca finirais éventuellement par la lasser, ou non. Mais je n’en ressens pas le besoin, dans l’immédiat. Non. Je veux en savoir plus, en découvrir plus sur elle.
"C'est impressionnant tout ce que tu fais... Je ne suis pas croyante, mais tes valeurs sont les miennes aussi, je crois en la bienveillance et ton travail est merveilleux. Si tu as besoin d'aide un jour pour tes actions, je suis là."
Je sentais l’émotion monter à mon regard, mes yeux picoter. Mon sourire se dressait, et je me sentais… Respectée, pour ce que je fais, qui n’est que ce qui me semble juste. Peut-être désirée, même si j’ai du mal à l’admettre. Et c’est si touchant ! Mon corps pétille, de partout. C’est un véritable feu d’artifice qui prends vie dans mon ventre. J’ai envie de sauter partout, de crier “Elle m’apporte tellement de considération, elle est géniale !”.
« Je te remercie, du fonds du coeur, ça me touche vraiment ! Ca serait avec plaisir, je n’hésiterai pas à t’inviter pour une prochaine mission. »
Fort heureusement, j’ai encore un minimum de conten-...
¡ Dios mio ! Elle s’approchait. Je m’immobilisais. Mon corps refuse de répondre, trop d’informations contradictoires se succèdent. Un frisson bien plus fort me parcourait en sentant ses lèvres, proches, trop proches de mon oreille, s'agrippant d’une force certaine au tabouret pour ne pas sursauter ou trop remuer et casser la magie de cet instant. Machinalement, mes yeux se fermaient, penchant très légèrement la tête sur le côté pour lui offrir mon oreille, mon cou.
"On commence à étouffer ici, venir dehors avec moi, ça te dit ?"
Son souffle dans mon oreille balayait trop de mes principes. Bien trop. “Continue, s’il te plais” aurais-je voulu suggérer, mais l’idée de nous retrouver en tête à tête me convenait d’autant plus. Toujours penchée, je rouvrais lentement les yeux en sentant la chaleur de son corps prendre des distances, mes dents venant à nouveau emprisonner quelques instants mes lèvres, ses doigts se nichant à ma tignasse de jais, me redressant, mon épaule proche de la sienne pour pouvoir parler d’une voix plus douce, n’ayant plus envie de couvrir le bruit environnant, mais plutôt de nous isoler dans cette bulle que nous étions en train de le créer sans même que je ne m’en aperçoive.
« Rien ne me ferait plus plaisir. »
Remercions le saint Mexique, l’accent chantant espagnol donne quelque chose d’excessivement sensuel à voix basse. M’agenouillant pour attraper mon sac, je décidais l’initiative, d’ouvrir la marche, la hauteur de mes talons poussant un déhanché sensuel, plus que je ne le souhaitais. En réalité, c’est le genre de détails auxquels je ne pense pas. Je n’ai jamais trop cherchée à être désirable, mais plus à être utile. Aussi je me contentais d’être la plus naturelle possible, nos pas nous guidant jusqu’à l’extérieur, me tournant vers elle en reprenant d’un ton plus enjoué, jouant d’une maladresse certaine sur le coup en ayant brisé l’intimité qui s’installait.
« Tu veux marcher un peu ? Je ne connais pas très bien la ville, mais il doit bien y avoir quelques endroits sympa ou se poser, non ? »
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Mar 23 Juil 2019 - 0:26
Euphrasie goûtait la saveur du désir étouffé d'Ismaël. Elle avait été timide, longtemps, mais depuis son entrée au Rainbow club, elle avait gagné en confiance, et savait jouer de son corps, de sa voix, de son souffle. Elle savait jongler entre douceur et piquant, montrer un peu sans montrer trop, jouer de l'envie dans ses yeux et dans ceux de son interlocuteur. Elle avait su garder sa spontanéité, sa fraîcheur son énergie, pour créer un subtile mélange entre la femme fatale et l'enfant émerveillée.
« Rien ne me ferait plus plaisir. »
La Française déglutit, l'Espagnole aussi savait se servir de sa bouche, et les accents chantants de sa voix rauque lui donnaient envie de l'écouter parler des heures, dans ses bras. Mais l'Espagnole en question était déjà devant et Euphrasie accéléra le pas pour la suivre, tentant de ne pas se focaliser sur les courbes flatteuses de la jeune femme. Elle attrapa son poignet pour l'arrêter, juste devant l'entrée du club, Ismaël l'avait devancée, et proposé maladroitement d'aller marcher dans la ville.
"J'avais plutôt pensé à nous installer là, dit-elle avec un clin d'œil en montrant du menton le toit du bâtiment, suis-moi." Chuchota-t-elle avant d'améliorer sa prise sur la main de la brune et de l'entraîner derrière elle.
Euphrasie monta les escaliers dont l'accès était réservé aux employés et s'arrêta tout en haut, un sourire taquin sur les lèvres. Elle ouvrit la porte pour dévoiler le toit qui surplombait la ville. Le panneau luminescent éclairait le lieu de lueurs arc-en-ciel, créant une atmosphère aussi intimiste que fantasmagorique. Elle avait gardé la main d'Ismaël dans la sienne et la tira pour pénétrer entièrement sur l'esplanade. L'automne rendait l'air sec, mais frais et le contraste entre l'intérieur bondé et l'extérieur isolé était impressionnant. Euphrasie avait toujours chaud cependant, peut-être à cause de cette main dans la sienne, si petite, peut-être à cause de ses bras frôlant ceux de la jeune femme, ou peut-être à cause de sa présence tout simplement. Elle la guida vers le bord, à côté du panneau éclairé et s'arrêta brusquement.
"Je vais chercher quelque chose, tu promets que tu m'attends ? Je ne serai pas longue." dit-elle avant de serrer un peu plus fort la main de la brune et de courir vers les escaliers, pour revenir quelques minutes plus tard avec un grand sourire, le nez rougi par le vent frais, les cheveux en bataille, une veste qu'elle posa avec délicatesse sur les épaules nues d'Ismaël et une couverture sur laquelle elle s'assit, invitant du regard l'Espagnole à faire de même.
« Rien ne me ferait plus plaisir. »
La Française déglutit, l'Espagnole aussi savait se servir de sa bouche, et les accents chantants de sa voix rauque lui donnaient envie de l'écouter parler des heures, dans ses bras. Mais l'Espagnole en question était déjà devant et Euphrasie accéléra le pas pour la suivre, tentant de ne pas se focaliser sur les courbes flatteuses de la jeune femme. Elle attrapa son poignet pour l'arrêter, juste devant l'entrée du club, Ismaël l'avait devancée, et proposé maladroitement d'aller marcher dans la ville.
"J'avais plutôt pensé à nous installer là, dit-elle avec un clin d'œil en montrant du menton le toit du bâtiment, suis-moi." Chuchota-t-elle avant d'améliorer sa prise sur la main de la brune et de l'entraîner derrière elle.
Euphrasie monta les escaliers dont l'accès était réservé aux employés et s'arrêta tout en haut, un sourire taquin sur les lèvres. Elle ouvrit la porte pour dévoiler le toit qui surplombait la ville. Le panneau luminescent éclairait le lieu de lueurs arc-en-ciel, créant une atmosphère aussi intimiste que fantasmagorique. Elle avait gardé la main d'Ismaël dans la sienne et la tira pour pénétrer entièrement sur l'esplanade. L'automne rendait l'air sec, mais frais et le contraste entre l'intérieur bondé et l'extérieur isolé était impressionnant. Euphrasie avait toujours chaud cependant, peut-être à cause de cette main dans la sienne, si petite, peut-être à cause de ses bras frôlant ceux de la jeune femme, ou peut-être à cause de sa présence tout simplement. Elle la guida vers le bord, à côté du panneau éclairé et s'arrêta brusquement.
"Je vais chercher quelque chose, tu promets que tu m'attends ? Je ne serai pas longue." dit-elle avant de serrer un peu plus fort la main de la brune et de courir vers les escaliers, pour revenir quelques minutes plus tard avec un grand sourire, le nez rougi par le vent frais, les cheveux en bataille, une veste qu'elle posa avec délicatesse sur les épaules nues d'Ismaël et une couverture sur laquelle elle s'assit, invitant du regard l'Espagnole à faire de même.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Mar 23 Juil 2019 - 1:08
Bien dans ma lancée, je me stoppais net en sentant cette chaleur autour de mon poignet, fermant les yeux pour expirer lentement avant de reprendre un sourire plus tendre une fois tournée vers elle pour m’assurer qu’il s’agissait bien de la blondinette dont la lumière me rendait aveugle d’un désir insoupçonné.
"J'avais plutôt pensé à nous installer là, dit-elle avec un clin d'œil en montrant du menton le toit du bâtiment, suis-moi."
J’acquiesçais, me laissant diriger alors que mes doigts vinrent entrelacer les siens. Je ne comprenais pas trop ce qu’il se passait sur le coup. Mais la malice de son sourire, ce brin de rébellion, je souriais en songeant. Le vent nous portera. Je ne m’en rendais pas compte sur le coup, mais au delà de monter les marches avec des talons hauts, je m’appliquais à caresser le dos de sa main du pouce.
« Je te suis. »
Murmurais-je à peine, légèrement en retrait pour observer ses pas, sa démarche, souriant tendrement, un air de passion trottant dans mon esprit. Une fois de haut, je contemplais la vue, quelques instants. Les paysages urbains ne sont pas mes préférés, loin de là, mais la lumière, peu importe sa forme est toujours quelque chose de beau. Une fois proches du rebord, je resserrais sa main pour grimper dessus, le vent portant mon épaisse chevelure et la jupe de ma robe au gré de ses envies, fermant lentement les yeux pour prendre une profonde inspiration et redescendre, un sourire niais trônant à mon minois.
"Je vais chercher quelque chose, tu promets que tu m'attends ? Je ne serai pas longue."
« Tu as ma parole. »
En la regardant partir en quatrième vitesse je clignais vaguement des yeux, je ne vais pas m’envoler tout de même ! Bon. Peut-être, un peu, en réalité. Quelques mintues, hein ? Ca va être tendu, mais ça peut passer ! Fouillant dans mon sac pour attraper ma baguette et un stylo, c’est sans un mot que je lançais la formule de Portus, laissant le stylo choir au sol pour paraître dans ma chambre, Valentina levant la tête, allongée sur mon lit.
« Volveré pronto, Val’, descansa. »
J’attrapais ma guitare, rapide, furtive, pour disparaître à nouveau, revenant sur place par le même procédé qu’à l’arrivé, grâce à ce stylo laissé là. Soupirant de soulagement en la voyant revenir peu de temps après, je m’asseyais à ses côté, souriant en reposant mon regard sur l’horizon.
« Ismaël De Prado, toujours fidèle au poste. »
Plaisantais-je d’une voix suave, la lumière reflétant mon regard brillant. Ce n’est pas le paysage qui rend cet instant si beau, c’est l’instant, qui donne au paysage cette saveur, déposant en douceur l’instrument sur ma cuisse pour me mettre à jouer et chanter Follow You, retirant mes talons pour m’asseoir en tailleur, mes yeux se fermant, focalisée sur mon chant. Un jeu de guitare fluide, quelques imperfections et rigidités par-ci par-là, qui était présent si on tendait l’oreille uniquement pour caler ma voix, qui elle pour le coup frôlait la perfection, parfaitement calée sur la fondamentale sans le moindre écart, terriblement précise, les rides paraissant à mon visage sur certains mots témoignant la passion, qui se ressentait tout autant en mes notes. Il ne manquait qu’une chose, une seule. Un grain de liberté, un grain de folie, pour faire de cette voix quelque chose de vraiment unique, rouvrant les yeux pour l’ultime refrain, mon regard niché droit sur elle.
« So you can drag me through hell
If it meant I could hold your hand
I will follow you 'cause I'm under your spell
And you can throw me to the flames
I will follow you, I will follow you… ~ »
Je rougissais. Rouge pivoine en songeant à quel point cette chanson s’appliquait à notre situation. L’enfer pour mon rapport à la religion, nos doigts entrelacés, la façon dont je lui ai dis que je la suivrai, comme si ça serait le cas quoi qu’il arrive, son engagement à m’accompagner lors de missions humanitaires, le charme, la magie entre nous… Une gêne bien trop forte s’emparait de moi, incapable même de détourner le regard.
"J'avais plutôt pensé à nous installer là, dit-elle avec un clin d'œil en montrant du menton le toit du bâtiment, suis-moi."
J’acquiesçais, me laissant diriger alors que mes doigts vinrent entrelacer les siens. Je ne comprenais pas trop ce qu’il se passait sur le coup. Mais la malice de son sourire, ce brin de rébellion, je souriais en songeant. Le vent nous portera. Je ne m’en rendais pas compte sur le coup, mais au delà de monter les marches avec des talons hauts, je m’appliquais à caresser le dos de sa main du pouce.
« Je te suis. »
Murmurais-je à peine, légèrement en retrait pour observer ses pas, sa démarche, souriant tendrement, un air de passion trottant dans mon esprit. Une fois de haut, je contemplais la vue, quelques instants. Les paysages urbains ne sont pas mes préférés, loin de là, mais la lumière, peu importe sa forme est toujours quelque chose de beau. Une fois proches du rebord, je resserrais sa main pour grimper dessus, le vent portant mon épaisse chevelure et la jupe de ma robe au gré de ses envies, fermant lentement les yeux pour prendre une profonde inspiration et redescendre, un sourire niais trônant à mon minois.
"Je vais chercher quelque chose, tu promets que tu m'attends ? Je ne serai pas longue."
« Tu as ma parole. »
En la regardant partir en quatrième vitesse je clignais vaguement des yeux, je ne vais pas m’envoler tout de même ! Bon. Peut-être, un peu, en réalité. Quelques mintues, hein ? Ca va être tendu, mais ça peut passer ! Fouillant dans mon sac pour attraper ma baguette et un stylo, c’est sans un mot que je lançais la formule de Portus, laissant le stylo choir au sol pour paraître dans ma chambre, Valentina levant la tête, allongée sur mon lit.
« Volveré pronto, Val’, descansa. »
J’attrapais ma guitare, rapide, furtive, pour disparaître à nouveau, revenant sur place par le même procédé qu’à l’arrivé, grâce à ce stylo laissé là. Soupirant de soulagement en la voyant revenir peu de temps après, je m’asseyais à ses côté, souriant en reposant mon regard sur l’horizon.
« Ismaël De Prado, toujours fidèle au poste. »
Plaisantais-je d’une voix suave, la lumière reflétant mon regard brillant. Ce n’est pas le paysage qui rend cet instant si beau, c’est l’instant, qui donne au paysage cette saveur, déposant en douceur l’instrument sur ma cuisse pour me mettre à jouer et chanter Follow You, retirant mes talons pour m’asseoir en tailleur, mes yeux se fermant, focalisée sur mon chant. Un jeu de guitare fluide, quelques imperfections et rigidités par-ci par-là, qui était présent si on tendait l’oreille uniquement pour caler ma voix, qui elle pour le coup frôlait la perfection, parfaitement calée sur la fondamentale sans le moindre écart, terriblement précise, les rides paraissant à mon visage sur certains mots témoignant la passion, qui se ressentait tout autant en mes notes. Il ne manquait qu’une chose, une seule. Un grain de liberté, un grain de folie, pour faire de cette voix quelque chose de vraiment unique, rouvrant les yeux pour l’ultime refrain, mon regard niché droit sur elle.
« So you can drag me through hell
If it meant I could hold your hand
I will follow you 'cause I'm under your spell
And you can throw me to the flames
I will follow you, I will follow you… ~ »
Je rougissais. Rouge pivoine en songeant à quel point cette chanson s’appliquait à notre situation. L’enfer pour mon rapport à la religion, nos doigts entrelacés, la façon dont je lui ai dis que je la suivrai, comme si ça serait le cas quoi qu’il arrive, son engagement à m’accompagner lors de missions humanitaires, le charme, la magie entre nous… Une gêne bien trop forte s’emparait de moi, incapable même de détourner le regard.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Mar 23 Juil 2019 - 21:07
Les lèvres d'Euphrasie esquissèrent un sourire en voyant qu'Ismaël avait ramené une guitare, et celui-ci s'agrandit lorsqu'elle la sentit s'asseoir tout près, enlever ses talons, fermer les yeux et commencer à chanter. La blonde la détailla, ses traits concentrés, son nez un peu froncé, sa bouche si attirante. Elle connaissait à peine la chanson et découvrait ses paroles avec la voix de l'Espagnole ; elle se demanda si le choix de la chanson était lié à leur situation, si similaire. Elle rougit en la revoyant caresser sa main machinalement, avant de se concentrer sur la musique.
Ismaël chante bien, sa voix est claire, douce, juste. Un vrai bonbon à écouter. Euphrasie se mordit la lèvre lorsqu'une idée, probablement mauvaise traversa son esprit. La guitariste savait chanter, la technique n'était absolument pas un problème, mais il manquait un petit quelque chose, infime, un brin de lâcher-prise, une goûte de personnel, une barrière à faire tomber. La blonde se redressa doucement, ce qu'elle allait faire pouvait soit enrager la guitariste soit la rassurer, et elle espérait sincèrement que ce serait la deuxième option qui l'emporterait.
Euphrasie se glissa dans le dos d'Ismaël, faisant passer ses petites mains entre l'espace crée par ses bras et son flan. Elle posa délicatement ses doigts fins sur le ventre de la guitariste et se pencha à son oreille pour chuchoter.
"Il ne peut rien t'arriver, laisse toi aller..."
Elle resta ainsi, collée contre la jeune femme, ses mains caressant doucement son ventre, sa tête appuyée sur son épaule, attrapant la tierce de temps à autre, lorsqu'elle se rappelait de la mélodie, petit oiseau tendre. La chanson achevée, elle attendit encore un peu avant de se décaler, d'enlever à son tour ses longues bottes, grimaçant en réalisant que sa tenue, sans elles, était vraiment très courte et fit un clin d'œil à Ismaël.
"Tu vois, je t'avais dit que tu ne risquais rien." Dit-elle avant d'enlever délicatement la fine broche accrochée sur le côté gauche de sa veste. Elle représentait une auto harpe détaillée, et pour cause, s'en était une vraie. Elle agita rapidement sa baguette et l'instrument repris sa taille d'origine.
Euphrasie croisa ses jambes nues, plaça l'auto-harpe entre celles-ci et plongea son regard déroutant dans celui d'Ismaël.
"À mon tour de te chanter quelque chose que tu ne connais pas, dit-elle avec un air malicieux, c'est en français, précisa-t-elle pour justifier son affirmation. C'est une chanson d'amour."
Euphrasie caressa Ismaël du regard avant d'inspirer et d'entonner "On brûlera", les yeux clos, l'émotion fleurissant dans sa voix. Cette chanson était une de celles qu'elle préférait chanter, une des chansons qui la bouleversait au plus profond de son âme. Ses cheveux flottant avec la brise légère, elle chanta. Elle chanta avec douceur la force de ces mots, se laissa emportée par l'intensité de l'instant, lâcha prise, comme à chaque fois qu'elle chantait.
On brûlera toutes les deux
En enfer mon ange
Tu peux écrire tes adieux
À la terre mon ange
Car je veux partir avec toi
Je veux mourir dans tes bras
Sa voix ondulant dans l'air ambiant, elle sourit. Elle s'était envolée.
Ismaël chante bien, sa voix est claire, douce, juste. Un vrai bonbon à écouter. Euphrasie se mordit la lèvre lorsqu'une idée, probablement mauvaise traversa son esprit. La guitariste savait chanter, la technique n'était absolument pas un problème, mais il manquait un petit quelque chose, infime, un brin de lâcher-prise, une goûte de personnel, une barrière à faire tomber. La blonde se redressa doucement, ce qu'elle allait faire pouvait soit enrager la guitariste soit la rassurer, et elle espérait sincèrement que ce serait la deuxième option qui l'emporterait.
Euphrasie se glissa dans le dos d'Ismaël, faisant passer ses petites mains entre l'espace crée par ses bras et son flan. Elle posa délicatement ses doigts fins sur le ventre de la guitariste et se pencha à son oreille pour chuchoter.
"Il ne peut rien t'arriver, laisse toi aller..."
Elle resta ainsi, collée contre la jeune femme, ses mains caressant doucement son ventre, sa tête appuyée sur son épaule, attrapant la tierce de temps à autre, lorsqu'elle se rappelait de la mélodie, petit oiseau tendre. La chanson achevée, elle attendit encore un peu avant de se décaler, d'enlever à son tour ses longues bottes, grimaçant en réalisant que sa tenue, sans elles, était vraiment très courte et fit un clin d'œil à Ismaël.
"Tu vois, je t'avais dit que tu ne risquais rien." Dit-elle avant d'enlever délicatement la fine broche accrochée sur le côté gauche de sa veste. Elle représentait une auto harpe détaillée, et pour cause, s'en était une vraie. Elle agita rapidement sa baguette et l'instrument repris sa taille d'origine.
Euphrasie croisa ses jambes nues, plaça l'auto-harpe entre celles-ci et plongea son regard déroutant dans celui d'Ismaël.
"À mon tour de te chanter quelque chose que tu ne connais pas, dit-elle avec un air malicieux, c'est en français, précisa-t-elle pour justifier son affirmation. C'est une chanson d'amour."
Euphrasie caressa Ismaël du regard avant d'inspirer et d'entonner "On brûlera", les yeux clos, l'émotion fleurissant dans sa voix. Cette chanson était une de celles qu'elle préférait chanter, une des chansons qui la bouleversait au plus profond de son âme. Ses cheveux flottant avec la brise légère, elle chanta. Elle chanta avec douceur la force de ces mots, se laissa emportée par l'intensité de l'instant, lâcha prise, comme à chaque fois qu'elle chantait.
On brûlera toutes les deux
En enfer mon ange
Tu peux écrire tes adieux
À la terre mon ange
Car je veux partir avec toi
Je veux mourir dans tes bras
Sa voix ondulant dans l'air ambiant, elle sourit. Elle s'était envolée.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Mar 23 Juil 2019 - 22:02
Je basculais, jonglant entre les notes, les suites d’accord, alors que mes yeux s’ouvraient lentement, faisant dérailler une note sans pour autant me déconcentrer. C-... C’est bien ses bras que je sens autour de moi ? Ma respiration s’accélère. Je demeure juste, mais mon tremolo s’accentue en réponse à cela pour rester la plus juste possible.
"Il ne peut rien t'arriver, laisse toi aller..."
Entre deux silences, je reprenais un long souffle, sentant sa tête s’approcher dangereusement de la mienne à nouveau. Elle harmonisait à la tierce, de temps à autres, ce qui m’offrait la possibilité d’aller chercher la quinte, sans aller jusqu’à l’octave qui dénaturerais bien trop le morceau, effectuant déjà un gros effort de liberté pour me détacher de l’originale.
Sa présence était rassurante. Troublante au départ, mais rassurante à terme. Sur ce dit dernier refrain, j’osais même tourner un peu le regard vers elle. Les sons de ma voix, le souffle de mon nez effleuraient son visage, ses lèvres, demeurant immobile après les dernières notes, relativement hautes, en voix de tête.
Mes doigts relâchaient la guitare après un moment d’hésitation en ne la voyant pas bouger, pour venir chercher les siens, mais c’était trop tard, c’est l’instant qu’elle a choisis pour rompre l’instant. Je souriais bêtement, j’aurais dû réagir plus tôt… Peut-être aurais-je d’autres occasions. Je sens encore son odeur, son souffle contre moi, la douceur et la chaleur de ses mains autour de ma taille, et me détacher de toutes ces sensations me paraît en l’instant impossible.
"Tu vois, je t'avais dit que tu ne risquais rien."
« Je n’en doutais pas une seconde… »
Tu as toute ma confiance, aurais-je plutôt voulu dire, mais le courage n’y est pas. Je l’observais se séparer de ses chaussures, m’arrêtant un instant sur ses jambes. Pas la moindre arrière pensée ne semblait stimuler mon regard et il est vrai. Je la contemplais comme on contemple une oeuvre d’art.
"À mon tour de te chanter quelque chose que tu ne connais pas, dit-elle avec un air malicieux, c'est en français, précisa-t-elle pour justifier son affirmation. C'est une chanson d'amour."
Effectivement, le français est une langue qui m’est méconnue, et… L’amour aussi. Traduire les langages corporels amoureux, les intentions sont des choses qui me sont bien difficiles. Est-ce là une façon de me faire passer un message ? Rapidement, brusquement, j’acquiesçais, trop focalisée pour trouver les mots.
On brûlera toutes les deux
En enfer mon ange
Tu peux écrire tes adieux
À la terre mon ange
Car je veux partir avec toi
Je veux mourir dans tes bras
Je n’en percevais pas le sens. Le français est une langue qui m’est complètement inconnue, ce que je pouvais ressentir de façon palpable, en revanche, c’était les émotions qu’elle dégage. Et j’étais subjuguée par la personne me faisant face. M’asseyant en tailleur, je demeurais immobile, silencieuse, à l’écoute, jusqu’à cligner relativement frénétiquement des yeux, avant de l’essuyer le plus délicatement possible pour ne pas faire couler mon maquillage. C’était une larme, une preuve tangible et réel de tout ce qu’elle me permettait de ressentir par sa voix, par son art, par sa gentillesse, son aura.
Sa tendresse à elle, m’avait mise à l’aise. M’avait aidé à me battre contre mes lacunes, me sentir en sécurité, protégée. Mais dans l’immédiat, je n’avais pas les mots, et je ne connaissais clairement pas les gestes. C’est donc en basculant légèrement en avant pour poser les doigts d’une de mes mains sur la couverture, l’autre sur sa cuisse, cambrant vaguement mon dos alors que mes genoux tombais au sol, non réellement consciente du côté terriblement suggestif de ma position, m’approchant de son oreille comme elle à pu le faire auparavant après avoir laissé passer les dernières notes, murmurant à peine pour de nouveau créer une forme de bulle entre nous, le reste cessant d’être, quelques instants.
« Tu est… Enfin… C’était magnifique… Et du fond du coeur, je te remercie de m’offrir de tels instants. »
Fis-je en souriant vaguement, mes lèvres venant effleurer sa joue pour y déposer un chaste et tendre baiser avant de me laisser basculer en arrière sur mes genoux, un sourire presque idiot aux lèvres, mes yeux brillant en soient témoins, j’étais dans l’immédiat sur un petit nuage.
"Il ne peut rien t'arriver, laisse toi aller..."
Entre deux silences, je reprenais un long souffle, sentant sa tête s’approcher dangereusement de la mienne à nouveau. Elle harmonisait à la tierce, de temps à autres, ce qui m’offrait la possibilité d’aller chercher la quinte, sans aller jusqu’à l’octave qui dénaturerais bien trop le morceau, effectuant déjà un gros effort de liberté pour me détacher de l’originale.
Sa présence était rassurante. Troublante au départ, mais rassurante à terme. Sur ce dit dernier refrain, j’osais même tourner un peu le regard vers elle. Les sons de ma voix, le souffle de mon nez effleuraient son visage, ses lèvres, demeurant immobile après les dernières notes, relativement hautes, en voix de tête.
Mes doigts relâchaient la guitare après un moment d’hésitation en ne la voyant pas bouger, pour venir chercher les siens, mais c’était trop tard, c’est l’instant qu’elle a choisis pour rompre l’instant. Je souriais bêtement, j’aurais dû réagir plus tôt… Peut-être aurais-je d’autres occasions. Je sens encore son odeur, son souffle contre moi, la douceur et la chaleur de ses mains autour de ma taille, et me détacher de toutes ces sensations me paraît en l’instant impossible.
"Tu vois, je t'avais dit que tu ne risquais rien."
« Je n’en doutais pas une seconde… »
Tu as toute ma confiance, aurais-je plutôt voulu dire, mais le courage n’y est pas. Je l’observais se séparer de ses chaussures, m’arrêtant un instant sur ses jambes. Pas la moindre arrière pensée ne semblait stimuler mon regard et il est vrai. Je la contemplais comme on contemple une oeuvre d’art.
"À mon tour de te chanter quelque chose que tu ne connais pas, dit-elle avec un air malicieux, c'est en français, précisa-t-elle pour justifier son affirmation. C'est une chanson d'amour."
Effectivement, le français est une langue qui m’est méconnue, et… L’amour aussi. Traduire les langages corporels amoureux, les intentions sont des choses qui me sont bien difficiles. Est-ce là une façon de me faire passer un message ? Rapidement, brusquement, j’acquiesçais, trop focalisée pour trouver les mots.
On brûlera toutes les deux
En enfer mon ange
Tu peux écrire tes adieux
À la terre mon ange
Car je veux partir avec toi
Je veux mourir dans tes bras
Je n’en percevais pas le sens. Le français est une langue qui m’est complètement inconnue, ce que je pouvais ressentir de façon palpable, en revanche, c’était les émotions qu’elle dégage. Et j’étais subjuguée par la personne me faisant face. M’asseyant en tailleur, je demeurais immobile, silencieuse, à l’écoute, jusqu’à cligner relativement frénétiquement des yeux, avant de l’essuyer le plus délicatement possible pour ne pas faire couler mon maquillage. C’était une larme, une preuve tangible et réel de tout ce qu’elle me permettait de ressentir par sa voix, par son art, par sa gentillesse, son aura.
Sa tendresse à elle, m’avait mise à l’aise. M’avait aidé à me battre contre mes lacunes, me sentir en sécurité, protégée. Mais dans l’immédiat, je n’avais pas les mots, et je ne connaissais clairement pas les gestes. C’est donc en basculant légèrement en avant pour poser les doigts d’une de mes mains sur la couverture, l’autre sur sa cuisse, cambrant vaguement mon dos alors que mes genoux tombais au sol, non réellement consciente du côté terriblement suggestif de ma position, m’approchant de son oreille comme elle à pu le faire auparavant après avoir laissé passer les dernières notes, murmurant à peine pour de nouveau créer une forme de bulle entre nous, le reste cessant d’être, quelques instants.
« Tu est… Enfin… C’était magnifique… Et du fond du coeur, je te remercie de m’offrir de tels instants. »
Fis-je en souriant vaguement, mes lèvres venant effleurer sa joue pour y déposer un chaste et tendre baiser avant de me laisser basculer en arrière sur mes genoux, un sourire presque idiot aux lèvres, mes yeux brillant en soient témoins, j’étais dans l’immédiat sur un petit nuage.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Mar 23 Juil 2019 - 22:53
Euphrasie ouvrit les yeux, semblant émerger d'un autre monde, quelques instants après que la dernière note se soit éteinte, un doux sourire aux lèvres. Elle ne s'attendait pas à voir une larme rouler sur la joue d'Ismaël, et encore moins à sa réaction. La brune s'était approchée d'elle, avait posé sa main sur sa cuisse, et effleurer sa joue du bout des lèvres, là, penchée vers elle, l'air le plus innocent du monde sur le visage, par une simple caresse de ses lèvres, elle venait de faire fleurir son coeur ; en automne.
"Tu es… Enfin… C’était magnifique… Et du fond du cœur, je te remercie de m’offrir de tels instants."
Ismaël avait dit cela de sa petite voix, avec une sincérité qui avait foudroyé Euphrasie.
Elle regretta que la brune se soit éloigné, et attrapa sa main qui s'était égarée un peu plus longtemps sur sa cuisse. Elle regarda cette main, ces doigts élégants, et y accrocha délicatement les siens, comme on attache un bâteau au port pour ne pas qu'il ne s'éloigne voguer, comme pour garder le contact qu'il aurait été trop dur de briser puisqu'on y a goûté.
Sa main sur celle de l'Espagnole, elle tendit l'autre pour tracer le chemin de la larme qui avait coulé sur sa joue, avant de souffler, le regard sur leurs mains entrelacées : Merci...
Le silence régnait, bruissant des conversations en bas du bâtiment, de celui des voitures, engins moldus qui effrayaient toujours un peu Euphrasie et des battements de son cœur. Elle inspira, réalisant alors qu'elle avait retenu sa respiration, pour un moment qui lui avait paru une éternité. Elle reprit ses esprits, qui avaient été quelque peu chamboulés par l'intensité de cet instant, et passa une main dans ses cheveux avant de lâcher celle d'Ismaël, une seconde, le temps de s'allonger pour regarder le ciel - et ne plus être déconcentrée par la beauté sauvage de la brune - puis de la rattraper aussi vite, pour ne pas qu'elle ai l'occasion de se défiler.
Elle attendit que l'Espagnole se soit allongée à ses côtés pour reprendre la parole, après de longues minutes de silence à contempler le ciel pour ne pas se noyer dans le visage gracieux d'Ismaël.
"Cette chanson parle d'une jeune fille qui en aime une autre et qui le dit, parce que c'est devenu vital. Alors elle ignore toutes les remarques, toute la haine, parce que cet amour est inconditionnel et qu'il n'a pas besoin d'être approuvé, puisqu'il existe." Expliqua-t-elle dans un murmure, avant de traduire les premiers vers, doucement.
"On brûlera toutes les deux
En enfer mon ange
Tu peux écrire tes adieux
À la terre mon ange
Car je veux partir avec toi
Je veux mourir dans tes bras
Que la mer nous mange le corps,
Que le sel nous lave le cœur,
Je t'aimerais encore."
Euphrasie tourna enfin la tête pour regarder, un doux sourire sur ses lèvres coquelicot, Ismaël et son univers, sa main toujours dans la sienne.
"Tu es… Enfin… C’était magnifique… Et du fond du cœur, je te remercie de m’offrir de tels instants."
Ismaël avait dit cela de sa petite voix, avec une sincérité qui avait foudroyé Euphrasie.
Elle regretta que la brune se soit éloigné, et attrapa sa main qui s'était égarée un peu plus longtemps sur sa cuisse. Elle regarda cette main, ces doigts élégants, et y accrocha délicatement les siens, comme on attache un bâteau au port pour ne pas qu'il ne s'éloigne voguer, comme pour garder le contact qu'il aurait été trop dur de briser puisqu'on y a goûté.
Sa main sur celle de l'Espagnole, elle tendit l'autre pour tracer le chemin de la larme qui avait coulé sur sa joue, avant de souffler, le regard sur leurs mains entrelacées : Merci...
Le silence régnait, bruissant des conversations en bas du bâtiment, de celui des voitures, engins moldus qui effrayaient toujours un peu Euphrasie et des battements de son cœur. Elle inspira, réalisant alors qu'elle avait retenu sa respiration, pour un moment qui lui avait paru une éternité. Elle reprit ses esprits, qui avaient été quelque peu chamboulés par l'intensité de cet instant, et passa une main dans ses cheveux avant de lâcher celle d'Ismaël, une seconde, le temps de s'allonger pour regarder le ciel - et ne plus être déconcentrée par la beauté sauvage de la brune - puis de la rattraper aussi vite, pour ne pas qu'elle ai l'occasion de se défiler.
Elle attendit que l'Espagnole se soit allongée à ses côtés pour reprendre la parole, après de longues minutes de silence à contempler le ciel pour ne pas se noyer dans le visage gracieux d'Ismaël.
"Cette chanson parle d'une jeune fille qui en aime une autre et qui le dit, parce que c'est devenu vital. Alors elle ignore toutes les remarques, toute la haine, parce que cet amour est inconditionnel et qu'il n'a pas besoin d'être approuvé, puisqu'il existe." Expliqua-t-elle dans un murmure, avant de traduire les premiers vers, doucement.
"On brûlera toutes les deux
En enfer mon ange
Tu peux écrire tes adieux
À la terre mon ange
Car je veux partir avec toi
Je veux mourir dans tes bras
Que la mer nous mange le corps,
Que le sel nous lave le cœur,
Je t'aimerais encore."
Euphrasie tourna enfin la tête pour regarder, un doux sourire sur ses lèvres coquelicot, Ismaël et son univers, sa main toujours dans la sienne.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Mar 23 Juil 2019 - 23:57
Nos doigts vinrent s’entrelacer à nouveau, et petit à petit je prenais conscience que ce rêve n’en était pas un. Petit à petit, je commençais à comprendre qu’il y a une forme de réciprocité en ce qu’elle me fait ressentir. Du moins… C’est différent. Similairement différent. Et ça me fait étrangement chaud au coeur. Peur, oui. Mais à ses côtés, je me sens… Forte, si forte.
Merci...
A ces mots elle essuyait la larme à mes yeux, m’arrachant un sourire maladroit, détournant quelques instants le regard avant de me replonger malicieusement en l’univers, l’océan paisible qui s’exprime à ses prunelles. En la regardant s’allonger, je finissais par me laisser choir à ses côtés, caressant lentement sa main, observant en silence le ciel.
"Cette chanson parle d'une jeune fille qui en aime une autre et qui le dit, parce que c'est devenu vital. Alors elle ignore toutes les remarques, toute la haine, parce que cet amour est inconditionnel et qu'il n'a pas besoin d'être approuvé, puisqu'il existe."
Nos voix sont basses. J’ai envie d’hurler, mais le silence règne presque, et il est encore plus agréable que ce que tous les cris de bonheur pourraient me faire ressentir… Basculant sur le côté, posant mon coude libre pour maintenir ma tête, j’écoutais ses paroles avec attention, me focalisant à nouveau sur elle alors qu’elle traduisait.
"On brûlera toutes les deux
En enfer mon ange
Tu peux écrire tes adieux
À la terre mon ange
Car je veux partir avec toi
Je veux mourir dans tes bras
Que la mer nous mange le corps,
Que le sel nous lave le cœur,
Je t'aimerais encore."
Je demeurais attentive et à l’écoute, essayant de me souvenir de ses prononciations pour faire le lien et essayer de comprendre un petit peu où les mots se situent.
« Je savais les français plus mélancoliques que les mexicains, mais tout de même. » Soufflais-je pour détendre l’atmosphère. « Je ne sais pas qu’en penser… L’amour est quelque chose de beau, de pur, de sincère. Et les témoignages d’amour sont de belles choses. Enfin, je… Suis vraiment très mal placée pour parler d’amour, mais… Je… »
Me laissant basculer sur le côté, j’écarquillais légèrement les yeux en levant ma main libre vers le ciel pour la placer devant l’un de mes yeux et offrir une vision borgne de cette nuit étoilée.
« Laisse moi une seconde… »
Soufflais-je en me redressant assez brusquement pour m’asseoir et ramener mes jambes contre moi, me pinçant les lèvres avant de me tourner vers elle. Et je me mettais à parler. Vite. Nerveusement.
« Qu’est-ce qu’on doit faire quand on ressent des choses si fortes pour quelqu’un ? Je ne comprends plus rien, ça bourdonne dans mon ventre, et… Je n’arrive à mettre les mots sur rien, je me sens terriblement bien, et en même temps j’ai du mal à respirer, je crois… En fait non, je suis sûre que je suis complètement terrifiée, j’ai besoin de points de repères, et en même temps j’ai besoin de me perdre. D’être guidée, et de trouver la voie seule. C’est un bordel fou, et je… Tu… Enfin… Voilà… »
Passant ma main libre autour de mes jambes, j’avais au fil de mes mots resserré mon étreinte, et une fois achevés, je fuyais son regard quelques instants avant de me replonger vers elle en prenant une longue inspiration. Le message n’était pas clair. Pas clair du tout. Mais venant de moi ça relevait déjà d’un exploit. Et en tous les cas, même si je n’en avais pas conscience, mon admiration, cette façon que j’avais de la regarder, mon expression corporelle avait déjà mis des mots sur tout ça depuis longtemps. Quelque chose de nouveau naît en moi, j’en suis maintenant certaine.
Merci...
A ces mots elle essuyait la larme à mes yeux, m’arrachant un sourire maladroit, détournant quelques instants le regard avant de me replonger malicieusement en l’univers, l’océan paisible qui s’exprime à ses prunelles. En la regardant s’allonger, je finissais par me laisser choir à ses côtés, caressant lentement sa main, observant en silence le ciel.
"Cette chanson parle d'une jeune fille qui en aime une autre et qui le dit, parce que c'est devenu vital. Alors elle ignore toutes les remarques, toute la haine, parce que cet amour est inconditionnel et qu'il n'a pas besoin d'être approuvé, puisqu'il existe."
Nos voix sont basses. J’ai envie d’hurler, mais le silence règne presque, et il est encore plus agréable que ce que tous les cris de bonheur pourraient me faire ressentir… Basculant sur le côté, posant mon coude libre pour maintenir ma tête, j’écoutais ses paroles avec attention, me focalisant à nouveau sur elle alors qu’elle traduisait.
"On brûlera toutes les deux
En enfer mon ange
Tu peux écrire tes adieux
À la terre mon ange
Car je veux partir avec toi
Je veux mourir dans tes bras
Que la mer nous mange le corps,
Que le sel nous lave le cœur,
Je t'aimerais encore."
Je demeurais attentive et à l’écoute, essayant de me souvenir de ses prononciations pour faire le lien et essayer de comprendre un petit peu où les mots se situent.
« Je savais les français plus mélancoliques que les mexicains, mais tout de même. » Soufflais-je pour détendre l’atmosphère. « Je ne sais pas qu’en penser… L’amour est quelque chose de beau, de pur, de sincère. Et les témoignages d’amour sont de belles choses. Enfin, je… Suis vraiment très mal placée pour parler d’amour, mais… Je… »
Me laissant basculer sur le côté, j’écarquillais légèrement les yeux en levant ma main libre vers le ciel pour la placer devant l’un de mes yeux et offrir une vision borgne de cette nuit étoilée.
« Laisse moi une seconde… »
Soufflais-je en me redressant assez brusquement pour m’asseoir et ramener mes jambes contre moi, me pinçant les lèvres avant de me tourner vers elle. Et je me mettais à parler. Vite. Nerveusement.
« Qu’est-ce qu’on doit faire quand on ressent des choses si fortes pour quelqu’un ? Je ne comprends plus rien, ça bourdonne dans mon ventre, et… Je n’arrive à mettre les mots sur rien, je me sens terriblement bien, et en même temps j’ai du mal à respirer, je crois… En fait non, je suis sûre que je suis complètement terrifiée, j’ai besoin de points de repères, et en même temps j’ai besoin de me perdre. D’être guidée, et de trouver la voie seule. C’est un bordel fou, et je… Tu… Enfin… Voilà… »
Passant ma main libre autour de mes jambes, j’avais au fil de mes mots resserré mon étreinte, et une fois achevés, je fuyais son regard quelques instants avant de me replonger vers elle en prenant une longue inspiration. Le message n’était pas clair. Pas clair du tout. Mais venant de moi ça relevait déjà d’un exploit. Et en tous les cas, même si je n’en avais pas conscience, mon admiration, cette façon que j’avais de la regarder, mon expression corporelle avait déjà mis des mots sur tout ça depuis longtemps. Quelque chose de nouveau naît en moi, j’en suis maintenant certaine.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Mer 24 Juil 2019 - 0:44
« Je savais les Français plus mélancoliques que les Mexicains, mais tout de même. Je ne sais pas qu’en penser… L’amour est quelque chose de beau, de pur, de sincère. Et les témoignages d’amour sont de belles choses. Enfin, je… Suis vraiment très mal placée pour parler d’amour, mais… Je… »
Euphrasie sourit à ces phrases que la jeune fille avait soufflées, avant de la voir observer le ciel, concentrée. La blonde observa le visage perdu de la brune qui semblait perdre tout ses moyens. Elle s'apprêtait à lui demander si tout allait bien lorsqu'elle se redressa pour se rouler en boule. Ismaël commença à parler très vite, nerveusement, et Euphrasie eue un sourire attendrit en l'entendant parler.
« Qu’est-ce qu’on doit faire quand on ressent des choses si fortes pour quelqu’un ? Je ne comprends plus rien, ça bourdonne dans mon ventre, et… Je n’arrive à mettre les mots sur rien, je me sens terriblement bien, et en même temps, j’ai du mal à respirer, je crois… En fait, non, je suis sûre que je suis complètement terrifiée, j’ai besoin de points de repère, et en même temps, j’ai besoin de me perdre. D’être guidée, et de trouver la voie seule. C’est un bordel fou, et je… Tu… Enfin… Voilà… »
La jolie brune devant elle ressemblait à un animal effarouché, recouvrant ses jambes de ses mains, le regard fuyant, hésitant, les mains tremblantes.
Euphrasie ne s'attendait pas à cela, c'est vrai, mais elle garda son sourire, attendrie. Elle était de ceux qui ressentent fort, depuis toujours, mais elle avait appris à écouter ses émotions, à les gérer, sans les étouffer, et visiblement Ismaël était en panique face à un trop-plein de sentiments nouveaux. La voir en détresse n'était pas agréable, mais savoir qu'elle provoquait une tempête dans l'esprit de l'Espagnole la comblait.
Elle l'avait remarqué immédiatement, en descendant de scène, cette aura de fraîcheur, diamant brut posé là, près de ce bar, à quelques mètres d'elle. Ismaël était belle, elle l'attirait, mais il y avait quelque chose au-delà de ça, une atmosphère qui avait résulté de leur rencontre, un petit univers rien que pour toutes les deux.
Euphrasie s'approcha doucement de la brune, posant sa tête sur les genoux qu'elle serrait éperdument contre son ventre. Elle plongea son regard azur dans celui noisette de l'Espagnole et attendit quelques instants qu'elle se calme. Elle se redressa ensuite, collant ses jambes contre celles d'Ismaël, en parfaite symétrie.
"On ne doit rien faire, on doit être, ressentir, sans chercher à comprendre, juste accueillir ces sentiments que l'on ne contrôle pas. Mon ventre papillonne aussi, alors respire, et tu n'auras plus mal. Ne cherche pas à avancer sans même avoir accepter ces nouvelles perceptions, ressens, tout simplement. Je te parlerai de l'amour plus tard." Murmura Euphrasie, avant de s'approcher un peu plus, son visage à quelques centimètres de celui d'Ismaël, son souffle la caressant déjà, ses longs cheveux tombant sur les jambes nues de l'Espagnole.
Un murmure. Un regard. Un désir.
"Est-ce que je peux t'embrasser ?"
Une question.
Euphrasie sourit à ces phrases que la jeune fille avait soufflées, avant de la voir observer le ciel, concentrée. La blonde observa le visage perdu de la brune qui semblait perdre tout ses moyens. Elle s'apprêtait à lui demander si tout allait bien lorsqu'elle se redressa pour se rouler en boule. Ismaël commença à parler très vite, nerveusement, et Euphrasie eue un sourire attendrit en l'entendant parler.
« Qu’est-ce qu’on doit faire quand on ressent des choses si fortes pour quelqu’un ? Je ne comprends plus rien, ça bourdonne dans mon ventre, et… Je n’arrive à mettre les mots sur rien, je me sens terriblement bien, et en même temps, j’ai du mal à respirer, je crois… En fait, non, je suis sûre que je suis complètement terrifiée, j’ai besoin de points de repère, et en même temps, j’ai besoin de me perdre. D’être guidée, et de trouver la voie seule. C’est un bordel fou, et je… Tu… Enfin… Voilà… »
La jolie brune devant elle ressemblait à un animal effarouché, recouvrant ses jambes de ses mains, le regard fuyant, hésitant, les mains tremblantes.
Euphrasie ne s'attendait pas à cela, c'est vrai, mais elle garda son sourire, attendrie. Elle était de ceux qui ressentent fort, depuis toujours, mais elle avait appris à écouter ses émotions, à les gérer, sans les étouffer, et visiblement Ismaël était en panique face à un trop-plein de sentiments nouveaux. La voir en détresse n'était pas agréable, mais savoir qu'elle provoquait une tempête dans l'esprit de l'Espagnole la comblait.
Elle l'avait remarqué immédiatement, en descendant de scène, cette aura de fraîcheur, diamant brut posé là, près de ce bar, à quelques mètres d'elle. Ismaël était belle, elle l'attirait, mais il y avait quelque chose au-delà de ça, une atmosphère qui avait résulté de leur rencontre, un petit univers rien que pour toutes les deux.
Euphrasie s'approcha doucement de la brune, posant sa tête sur les genoux qu'elle serrait éperdument contre son ventre. Elle plongea son regard azur dans celui noisette de l'Espagnole et attendit quelques instants qu'elle se calme. Elle se redressa ensuite, collant ses jambes contre celles d'Ismaël, en parfaite symétrie.
"On ne doit rien faire, on doit être, ressentir, sans chercher à comprendre, juste accueillir ces sentiments que l'on ne contrôle pas. Mon ventre papillonne aussi, alors respire, et tu n'auras plus mal. Ne cherche pas à avancer sans même avoir accepter ces nouvelles perceptions, ressens, tout simplement. Je te parlerai de l'amour plus tard." Murmura Euphrasie, avant de s'approcher un peu plus, son visage à quelques centimètres de celui d'Ismaël, son souffle la caressant déjà, ses longs cheveux tombant sur les jambes nues de l'Espagnole.
Un murmure. Un regard. Un désir.
"Est-ce que je peux t'embrasser ?"
Une question.
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Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Mer 24 Juil 2019 - 1:30
Mes mots effrénés se stoppaient, nos regards se croisaient. Elle avançait, posant son minois sur mes genoux. Quelques centimètres à peine nous séparent, et mon coeur s’accélère. La maladresse dont je fais preuve me met inexorablement dans une position délicate, et sa réaction me laisse perplexe. Cherche-t-elle à me rassurer pour détourner mon attention, ou à m’aider à me focaliser sur l’essentiel et embrasser ces sentiments nouveaux, étranges ?
Bientôt, ses jambes épousaient les miennes, et je lui offrais de l’espace dans ma petite zone de défense. Ses cheveux m'effleurent me firent frissonner alors qu’elle reprenait.
"On ne doit rien faire, on doit être, ressentir, sans chercher à comprendre, juste accueillir ces sentiments que l'on ne contrôle pas. Mon ventre papillonne aussi, alors respire, et tu n'auras plus mal. Ne cherche pas à avancer sans même avoir accepter ces nouvelles perceptions, ressens, tout simplement. Je te parlerai de l'amour plus tard."
« Mon ventre papillonne aussi » Qu-quoi… ? Est-ce qu’elle dit ça pour me rassurer ou… ? Non… Elle est forcément sincère, elle doit l’être ! Et je veux tellement qu’elle le soit. « Mon ventre papillonne aussi ». Je n’oubliais pas le reste de ces paroles, de sa sagesse, mais dans l’immédiat, mon esprit était des plus confus. Elle ressent la même chose ? Et elle arrive à le contrôler ? Ma tête se redressait vaguement alors que la sienne se rapprochait.
"Est-ce que je peux t'embrasser ?"
Mes prunelles s’écarquillaient, sous un flot continue d’émotions. Mes yeux brillaient et je faisais de mon mieux pour ne pas fondre en larmes. Evidemment que tu le peux ! Pourquoi tu me le demandes ! Mais j’ai si peur d’être… Décevante, de ne pas être à la hauteur…
« O-oui, tu peux… »
Je ne ferai pas le premier pas. Pas que je ne le veuille pas, mais j’en suis physiquement incapable. La seule chose que je suis encore capable de faire malgré ma quasi paralysie face à tout ce qui se déroulait, c’était d’écarter mes cuisses en desserrant mes bras pour venir poser l’une de mes mains dans les siennes, l’autre au niveau de sa hanche pour l’inviter, vaguement à s’approcher, en douceur, prête à basculer en arrière pour recevoir son corps sur le mien. Tant qu’à faire, autant être installé confortablement, pour un premier baiser, non ?
Bientôt, ses jambes épousaient les miennes, et je lui offrais de l’espace dans ma petite zone de défense. Ses cheveux m'effleurent me firent frissonner alors qu’elle reprenait.
"On ne doit rien faire, on doit être, ressentir, sans chercher à comprendre, juste accueillir ces sentiments que l'on ne contrôle pas. Mon ventre papillonne aussi, alors respire, et tu n'auras plus mal. Ne cherche pas à avancer sans même avoir accepter ces nouvelles perceptions, ressens, tout simplement. Je te parlerai de l'amour plus tard."
« Mon ventre papillonne aussi » Qu-quoi… ? Est-ce qu’elle dit ça pour me rassurer ou… ? Non… Elle est forcément sincère, elle doit l’être ! Et je veux tellement qu’elle le soit. « Mon ventre papillonne aussi ». Je n’oubliais pas le reste de ces paroles, de sa sagesse, mais dans l’immédiat, mon esprit était des plus confus. Elle ressent la même chose ? Et elle arrive à le contrôler ? Ma tête se redressait vaguement alors que la sienne se rapprochait.
"Est-ce que je peux t'embrasser ?"
Mes prunelles s’écarquillaient, sous un flot continue d’émotions. Mes yeux brillaient et je faisais de mon mieux pour ne pas fondre en larmes. Evidemment que tu le peux ! Pourquoi tu me le demandes ! Mais j’ai si peur d’être… Décevante, de ne pas être à la hauteur…
« O-oui, tu peux… »
Je ne ferai pas le premier pas. Pas que je ne le veuille pas, mais j’en suis physiquement incapable. La seule chose que je suis encore capable de faire malgré ma quasi paralysie face à tout ce qui se déroulait, c’était d’écarter mes cuisses en desserrant mes bras pour venir poser l’une de mes mains dans les siennes, l’autre au niveau de sa hanche pour l’inviter, vaguement à s’approcher, en douceur, prête à basculer en arrière pour recevoir son corps sur le mien. Tant qu’à faire, autant être installé confortablement, pour un premier baiser, non ?
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Mer 24 Juil 2019 - 10:27
« O-oui, tu peux… »
Une réponse. Un peu trébuchante, prononcée d'une petite voix, mais qui ne laisse pas de place à l'hésitation.
La main d'Ismaël qui se déplace pour atteindre la taille si fine d'Euphrasie, ses jambes qui se meuvent pour lui laisser la place, son regard un peu inquiet.
La main d'Euphrasie qui glisse sur la nuque d'Ismaël, sous sa chevelure brune pendant que l'autre se dirige aussi vers sa hanche, son corps qui s'avance, son regard passionné.
Un instant, là, à contempler le temps.
Euphrasie se penche avec délicatesse pour poser ses lèvres coquelicot sur celles d'Ismaël. Elle ferme les yeux pour profiter de ce contact si agréable, ses lèvres guidant celle de l'Espagnole dans un baiser d'abord doux, puis plus appuyé, plus enflammé. Ses doigts fins caressent la nuque de la brune, jouant avec ses cheveux, sa main sur sa hanche exerce une petite pression, tandis que sa langue vient se promener sur la frontière des lèvres de la sorcière.
Appel à plus de sensualité, à plus de contact, plus d'elles.
Ce baiser est intense, parce que les sentiments qui se bousculent dans sa tête, dans son corps, sont au contrôle, parce que les lèvres d'Ismaël l'ont perturbée toute la soirée, et qu'enfin, elle peut lâcher la bride de son envie de les embrasser.
Deux silhouettes enlacées, deux ombres emmêlées, éclairées par une lumière arc-en-ciel, tout en haut d'une ville, petit univers au milieu de millier d'autres.
Une réponse. Un peu trébuchante, prononcée d'une petite voix, mais qui ne laisse pas de place à l'hésitation.
La main d'Ismaël qui se déplace pour atteindre la taille si fine d'Euphrasie, ses jambes qui se meuvent pour lui laisser la place, son regard un peu inquiet.
La main d'Euphrasie qui glisse sur la nuque d'Ismaël, sous sa chevelure brune pendant que l'autre se dirige aussi vers sa hanche, son corps qui s'avance, son regard passionné.
Un instant, là, à contempler le temps.
Euphrasie se penche avec délicatesse pour poser ses lèvres coquelicot sur celles d'Ismaël. Elle ferme les yeux pour profiter de ce contact si agréable, ses lèvres guidant celle de l'Espagnole dans un baiser d'abord doux, puis plus appuyé, plus enflammé. Ses doigts fins caressent la nuque de la brune, jouant avec ses cheveux, sa main sur sa hanche exerce une petite pression, tandis que sa langue vient se promener sur la frontière des lèvres de la sorcière.
Appel à plus de sensualité, à plus de contact, plus d'elles.
Ce baiser est intense, parce que les sentiments qui se bousculent dans sa tête, dans son corps, sont au contrôle, parce que les lèvres d'Ismaël l'ont perturbée toute la soirée, et qu'enfin, elle peut lâcher la bride de son envie de les embrasser.
Deux silhouettes enlacées, deux ombres emmêlées, éclairées par une lumière arc-en-ciel, tout en haut d'une ville, petit univers au milieu de millier d'autres.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Mer 24 Juil 2019 - 12:05
Sa main s’approche, ses doigts viennent effleurer ma nuque et un instant s’écoule. Un instant qui paraît éternel. Plus rien ne semble réel. Le vent qui murmure à nos cheveux paraît une douce mélodie. Chemin sempiternel vers le glas de la vie.
Nos lèvres s’effleurent là où le doute meurt. Il n’est plus permis. Mon corps répondait à ce geste, épris de frissons, mes yeux s’éteignant lentement alors qu’en mon conscient se dessinait une mélodie douce, chaleureuse, réconfortante. La douce couverture pouvait presque sembler celle de l’herbe fraîche, et la chaleur qu’elle exprime le soleil, contre ma peau. M’épousant toute entière. Un soleil doux, l’aube chatoyante et magnifique dévoilant les premières blondeurs du monde…
Puis une chaleur mordante, mais agréable. Pour répondre à son geste, je venais étirer ma position, sans rompre ce baiser, cet instant profond, unique, venant me rapprocher encore, m’asseyant sur ses jambes pour que nos corps se touchent, ma respiration se faisant forte, et nous demeurions ainsi… Je demeurais près de toi, tendre soleil, nouveau levé du jour… Mes bras t'entourent, lentement et la beauté de ton corps, de ton âme fait pour une fois taire le mot « espoir ». Je n’ai rien à espérer. J’ai tout ce que j’aurais pu souhaiter. Toi.
Sa langue effleurait mes lèvres. Une nouveauté pour moi, quelque chose que je n’avais jamais expérimenté. Sans réellement comprendre, c’est d’instinct que mes lèvres vinrent accepter ce contact étrangement doux, enivrant. Le silence avait quelque chose d'envoutant, tout comme cette situation en elle-même. Mes doigts fins caressait son dos, lentement, et sans rompre cet instant, je me mettais à former des lettres, pour transmettre des mots que je n’aurais jamais eu le courage de dire, du peu de capacité de focalisation qu’il me restait. Je ne sais pas si elle comprendra mes gestes, mais soit.
« Merci »
Il ne s’agissait pas là d’un simple merci relatif à son baiser, non, mais de l’acceptation, de la fusion qui se crée. J’étais focalisée et dispersée à un point où j’en oubliais mon appendice de naissance, effleurant son ventre. Elle avait cette possibilité de savoir, pour peu d’y prêter un minimum attention, et étrangement, là où d’habitude j’aurais pris une peur panique, j’étais… Trop occupée, et je n’y accordais pas d’importance.
Nos lèvres s’effleurent là où le doute meurt. Il n’est plus permis. Mon corps répondait à ce geste, épris de frissons, mes yeux s’éteignant lentement alors qu’en mon conscient se dessinait une mélodie douce, chaleureuse, réconfortante. La douce couverture pouvait presque sembler celle de l’herbe fraîche, et la chaleur qu’elle exprime le soleil, contre ma peau. M’épousant toute entière. Un soleil doux, l’aube chatoyante et magnifique dévoilant les premières blondeurs du monde…
Puis une chaleur mordante, mais agréable. Pour répondre à son geste, je venais étirer ma position, sans rompre ce baiser, cet instant profond, unique, venant me rapprocher encore, m’asseyant sur ses jambes pour que nos corps se touchent, ma respiration se faisant forte, et nous demeurions ainsi… Je demeurais près de toi, tendre soleil, nouveau levé du jour… Mes bras t'entourent, lentement et la beauté de ton corps, de ton âme fait pour une fois taire le mot « espoir ». Je n’ai rien à espérer. J’ai tout ce que j’aurais pu souhaiter. Toi.
Sa langue effleurait mes lèvres. Une nouveauté pour moi, quelque chose que je n’avais jamais expérimenté. Sans réellement comprendre, c’est d’instinct que mes lèvres vinrent accepter ce contact étrangement doux, enivrant. Le silence avait quelque chose d'envoutant, tout comme cette situation en elle-même. Mes doigts fins caressait son dos, lentement, et sans rompre cet instant, je me mettais à former des lettres, pour transmettre des mots que je n’aurais jamais eu le courage de dire, du peu de capacité de focalisation qu’il me restait. Je ne sais pas si elle comprendra mes gestes, mais soit.
« Merci »
Il ne s’agissait pas là d’un simple merci relatif à son baiser, non, mais de l’acceptation, de la fusion qui se crée. J’étais focalisée et dispersée à un point où j’en oubliais mon appendice de naissance, effleurant son ventre. Elle avait cette possibilité de savoir, pour peu d’y prêter un minimum attention, et étrangement, là où d’habitude j’aurais pris une peur panique, j’étais… Trop occupée, et je n’y accordais pas d’importance.
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Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Mer 24 Juil 2019 - 19:04
Euphrasie fut agréablement surprise lorsqu'elle sentit Ismaël se coller un peu plus, grimpant sur ses genoux, pour l'embrasser plus fort, plus près. Elle la serra contre elle, ses mains dans son dos, parcourant chaque centimètre de peau, puis sourit contre ses lèvres en la sentant tracer des lettres sur son dos, tout en continuant de l'embrasser doucement. La blonde éloigna la brune le temps de respirer, et chuchota dans un petit rire : "C'était pas super clair, mais continue, c'est agréable."
Elle se réappropria la seconde d'après la bouche de l'Espagnole, l'embrassant avec toujours plus de passion, se concentrant sur ce corps qu'elle enlaçait du sien, avant d'aventurer sa bouche avec plus de douceur dans le cou d'Ismaël, profitant du goût sucré de sa peau douce, avant de relever la tête comme pour vérifier que tout allait bien.
Elle se mordit sensuellement la lèvre inférieure, consciemment cette fois, avant de regarder Ismaël dans les yeux, plongeant pour la millième fois dans la soirée son regard dans le sien, continuant de caresser son dos, passant un peu sous les bretelles de sa robe pour venir effleurer ses omoplates.
Elle se réappropria la seconde d'après la bouche de l'Espagnole, l'embrassant avec toujours plus de passion, se concentrant sur ce corps qu'elle enlaçait du sien, avant d'aventurer sa bouche avec plus de douceur dans le cou d'Ismaël, profitant du goût sucré de sa peau douce, avant de relever la tête comme pour vérifier que tout allait bien.
Elle se mordit sensuellement la lèvre inférieure, consciemment cette fois, avant de regarder Ismaël dans les yeux, plongeant pour la millième fois dans la soirée son regard dans le sien, continuant de caresser son dos, passant un peu sous les bretelles de sa robe pour venir effleurer ses omoplates.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Mer 24 Juil 2019 - 20:51
"C'était pas super clair, mais continue, c'est agréable."
« Ce n’était rien, ne t’en fais pas… ~ »
Sitôt dit, sitôt fait, je me concentrais sur mes caresses, dessinant, relativement grossièrement, alors qu’elle s’approchait de mon cou. Avant que son premier baiser ne s’appose dessus, je n’avais pas conscience. Pas conscience que mon corps soit si sensible. Je resserrais mon étreinte, lentement, tout en penchant timidement la tête sur le côté pour lui offrir cette chaire tendre.
Nos regards se croisaient, un long moment, alors que je devenais rouge pivoine en la sentant effleurer mes omoplates. Quelles sont ses intentions à ce sujet . Est-ce que… Je dois l’arrêter ? La prévenir ? La laisser continuer ? Elle pourrait mal le prendre si je lui met un stop, et si elle m’a demandé uniquement pour m’embrasser, c’est qu’elle ne tentera pas quoi que se soit sans mon consentement, n’est-ce pas ?
C’est en cette conclusion que ma sérénité me revint, mes mains remontant lentement jusqu’à sa chevelure d’or, mes yeux se rouvrant lentement, papillonnant d’émotions, mais aussi et surtout de bonheur. Je baissais lentement les yeux, pour refocaliser mes pensées, et c’est là que les choses me revinrent, reculant assez brusquement pour me laisser tomber sur les fesses, juste devant elle, mon minois se crispant tout en s’attachant à une peur certaine.
« I-il faut que je te dise quelque chose à propos… De moi. »
Mon regard tirais vers le bas. J’ai confiance en elle, et en même temps je redoute un peu sa réaction. Toujours est-il qu’il vaut mieux que je lui parle maintenant plutôt qu’elle découvre sur le fait ce que je suis.
« Ce n’était rien, ne t’en fais pas… ~ »
Sitôt dit, sitôt fait, je me concentrais sur mes caresses, dessinant, relativement grossièrement, alors qu’elle s’approchait de mon cou. Avant que son premier baiser ne s’appose dessus, je n’avais pas conscience. Pas conscience que mon corps soit si sensible. Je resserrais mon étreinte, lentement, tout en penchant timidement la tête sur le côté pour lui offrir cette chaire tendre.
Nos regards se croisaient, un long moment, alors que je devenais rouge pivoine en la sentant effleurer mes omoplates. Quelles sont ses intentions à ce sujet . Est-ce que… Je dois l’arrêter ? La prévenir ? La laisser continuer ? Elle pourrait mal le prendre si je lui met un stop, et si elle m’a demandé uniquement pour m’embrasser, c’est qu’elle ne tentera pas quoi que se soit sans mon consentement, n’est-ce pas ?
C’est en cette conclusion que ma sérénité me revint, mes mains remontant lentement jusqu’à sa chevelure d’or, mes yeux se rouvrant lentement, papillonnant d’émotions, mais aussi et surtout de bonheur. Je baissais lentement les yeux, pour refocaliser mes pensées, et c’est là que les choses me revinrent, reculant assez brusquement pour me laisser tomber sur les fesses, juste devant elle, mon minois se crispant tout en s’attachant à une peur certaine.
« I-il faut que je te dise quelque chose à propos… De moi. »
Mon regard tirais vers le bas. J’ai confiance en elle, et en même temps je redoute un peu sa réaction. Toujours est-il qu’il vaut mieux que je lui parle maintenant plutôt qu’elle découvre sur le fait ce que je suis.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Mer 24 Juil 2019 - 21:59
Ismaël recula brusquement, laissa Euphrasie les bras bien vides, le cœur serré. Avait-elle fait quelque chose de mal ? Peut-être ses caresses avaient été désagréables, ou pire, indésirées ?
Elle peinait à reprendre sa respiration qui avait été si rapide auparavant et qui désormais commençait à manquer lorsque l'Espagnole prit la parole d'une toute petite voix, le regard baissé, hésitante.
Euphrasie commença à imaginer toute sorte de scénario catastrophe, tentant tant bien que mal de dissimuler son inquiétude. Avait-elle rêvé cette attirance mutuelle, ce jeu de regard, ces frissons sur leurs corps ? Avait-elle mal interprété les confessions de la jeune femme ? Peut-être l'Espagnole avait-elle déjà quelqu'un, peut-être la méprisait-elle ?
La blonde déglutit et se sentit assaillit de tous ses instants où elle avait été seule à Beaux-Bâtons, rejetée, exclue. Les visions de ces humiliations étaient moindres désormais, et Euphrasie s'était remise de tout cela, mais certaines images persistaient à revenir, en cas de peur, comme pour l'enfoncer là où elle était déjà sous-terre. Sa gorge se serra, elle n'arrivait plus à respirer, elle revit ce garçon à qui elle avait offert son coeur la trainer devant tout le monde pour se moquer d'elle, les autres élèves rire, et elle, pauvre solitaire involontaire, de ne savoir que faire, qui éclate en sanglot. Elle se trouvait si ridicule de paniquer autant pour une si petite phrase, d'être encore touchée par ce passé sur lequel elle s'était construite, grandissant jusqu'à être bien plus forte. Forte, tu parles ! Regardez-la, l'idiote, incapable de se défendre contre des souvenirs.
Elle ferma les yeux qu'elle avait écarquillés sous l'effet de la panique et se concentra sur sa respiration, histoire de se calmer. Elle avait l'habitude de ces crises, elle savait comment les calmer, un peu et s'y appliqua. Inspire. Expire. Ouvre les yeux.
"Tu peux tout me dire, Ismaël. Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ?" Demanda-t-elle, la voix hésitante, les mains tremblantes.
Elle peinait à reprendre sa respiration qui avait été si rapide auparavant et qui désormais commençait à manquer lorsque l'Espagnole prit la parole d'une toute petite voix, le regard baissé, hésitante.
Euphrasie commença à imaginer toute sorte de scénario catastrophe, tentant tant bien que mal de dissimuler son inquiétude. Avait-elle rêvé cette attirance mutuelle, ce jeu de regard, ces frissons sur leurs corps ? Avait-elle mal interprété les confessions de la jeune femme ? Peut-être l'Espagnole avait-elle déjà quelqu'un, peut-être la méprisait-elle ?
La blonde déglutit et se sentit assaillit de tous ses instants où elle avait été seule à Beaux-Bâtons, rejetée, exclue. Les visions de ces humiliations étaient moindres désormais, et Euphrasie s'était remise de tout cela, mais certaines images persistaient à revenir, en cas de peur, comme pour l'enfoncer là où elle était déjà sous-terre. Sa gorge se serra, elle n'arrivait plus à respirer, elle revit ce garçon à qui elle avait offert son coeur la trainer devant tout le monde pour se moquer d'elle, les autres élèves rire, et elle, pauvre solitaire involontaire, de ne savoir que faire, qui éclate en sanglot. Elle se trouvait si ridicule de paniquer autant pour une si petite phrase, d'être encore touchée par ce passé sur lequel elle s'était construite, grandissant jusqu'à être bien plus forte. Forte, tu parles ! Regardez-la, l'idiote, incapable de se défendre contre des souvenirs.
Elle ferma les yeux qu'elle avait écarquillés sous l'effet de la panique et se concentra sur sa respiration, histoire de se calmer. Elle avait l'habitude de ces crises, elle savait comment les calmer, un peu et s'y appliqua. Inspire. Expire. Ouvre les yeux.
"Tu peux tout me dire, Ismaël. Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ?" Demanda-t-elle, la voix hésitante, les mains tremblantes.
- InvitéInvité
Re: Four Secondes Ago ㅡ Flashback, Euphraël
Mer 24 Juil 2019 - 22:24
Son rythme de respiration semblait changer, et mes prunelles s’écarquillaient au rythme des siennes. Je venais de lui faire mal. J’en étais certaine. Les signes ne trompent pas. A la fois, je voulais la prendre dans mes bras, la serrer contre moi et lui dire que tout va bien, la rassurer, et en même temps, je m’y refusais, tant que je ne lui aurais pas dis la vérité, ça sera… Moins dur pour elle, si elle décide de me rejeter. De ne pas l’accepter. La simple idée m’en glaçait le sang.
"Tu peux tout me dire, Ismaël. Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ?"
Je baissais les yeux en respirant lentement avant de redresser la tête. Il faut que j’agisse vite. Je ne peux clairement pas la laisser dans cet état de tristesse, je ne peux pas accepter qu’elle se mette en ce genre d’états par ma faute.
« Non, non, pas du tout, rassure toi, tout va bien ! J-je… Juste, les choses sont allée vite, très vite, et il y a des barrières que certaines personnes se sentent de franchir, d’autres non… »
Je soufflais lentement pour ressaisir mes pensées, gardant suffisamment de distance pour ne pas l’influencer, la laisser… Faire ses prorpe choix, suivre ses convictions.
« On dit que les apparences sont trompeuses, mais parfois elles ne le sont pas… Eumh… Je… »
Malgré mes efforts pour faire face, mes doigts entrelaçaient mon bras pour le serrer d’une certaine poigne, détournant le regard.
« Je ne suis pas née femme, Euphrasie… Je le suis devenue. Partiellement. Je suis transgenre, un peu… Un entre deux, et… Je ne peux décemment pas, par respect pour toi te laisser continuer de faire grandir quelque chose qui, quand tu l’aurais découvert aurais pu te faire peur, t’effrayer, te dégoûter, te repousser, alors… Enfin… Voilà. »
Les larmes perlaient à mes yeux, baissant la tête en soufflant doucement. Je pouvais faire croire à tout ce que je voulais, sur le fait que j’étais extrêmement à l’aise avec ce que je suis, mais c’est loin d’être le cas.
“Ne me rejette pas, je t’en supplie...” Ces mots résonnaient dans ma tête, ramenant les traumatismes, les jugements, choses que j’avais cru avoir traité il y a des années maintenant, mais… Je n’avais jamais crée de connexion si profonde, et encore moins si rapidement, alors… Les profondeurs s’échouent sur la plage d’un conscient espoir pour en tarir la beauté.
"Tu peux tout me dire, Ismaël. Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ?"
Je baissais les yeux en respirant lentement avant de redresser la tête. Il faut que j’agisse vite. Je ne peux clairement pas la laisser dans cet état de tristesse, je ne peux pas accepter qu’elle se mette en ce genre d’états par ma faute.
« Non, non, pas du tout, rassure toi, tout va bien ! J-je… Juste, les choses sont allée vite, très vite, et il y a des barrières que certaines personnes se sentent de franchir, d’autres non… »
Je soufflais lentement pour ressaisir mes pensées, gardant suffisamment de distance pour ne pas l’influencer, la laisser… Faire ses prorpe choix, suivre ses convictions.
« On dit que les apparences sont trompeuses, mais parfois elles ne le sont pas… Eumh… Je… »
Malgré mes efforts pour faire face, mes doigts entrelaçaient mon bras pour le serrer d’une certaine poigne, détournant le regard.
« Je ne suis pas née femme, Euphrasie… Je le suis devenue. Partiellement. Je suis transgenre, un peu… Un entre deux, et… Je ne peux décemment pas, par respect pour toi te laisser continuer de faire grandir quelque chose qui, quand tu l’aurais découvert aurais pu te faire peur, t’effrayer, te dégoûter, te repousser, alors… Enfin… Voilà. »
Les larmes perlaient à mes yeux, baissant la tête en soufflant doucement. Je pouvais faire croire à tout ce que je voulais, sur le fait que j’étais extrêmement à l’aise avec ce que je suis, mais c’est loin d’être le cas.
“Ne me rejette pas, je t’en supplie...” Ces mots résonnaient dans ma tête, ramenant les traumatismes, les jugements, choses que j’avais cru avoir traité il y a des années maintenant, mais… Je n’avais jamais crée de connexion si profonde, et encore moins si rapidement, alors… Les profondeurs s’échouent sur la plage d’un conscient espoir pour en tarir la beauté.
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