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[Ukraine] Le gardien de la forêt
Ven 26 Juil 2019 - 18:48
La communauté des sorciers avait une capacité bien à elle de répandre les rumeurs à travers le monde. Peut-être était-ce le résultat de sa petite taille, qui poussait les individus de tout bord à communiquer en dépit des frontières et de la distance ? Peut-être était-ce lié à son mode de vie atypique, encore empreint des us et coutumes antérieurs à la modernité, où les ouï-dire ont bonne presse ?
Difficile à dire... Toujours est-il que, depuis quelque temps, les pubs londoniens et autres auberges de campagne devenaient le berceau d'une rumeur plus tenace et mystérieuse que les autres.
Levius en avait eu vent pour la première fois il y a de cela un mois maintenant. Ce fut à l'occasion d'un colloque sur la flore alpine. Il y avait rencontré ce botaniste amateur, un certain Phinéas Boutentrain, qui lui avait longuement parlé de la chose. Levius n'avait pas jugé bon de s'attarder trop longtemps sur la fable (car il avait alors beaucoup à faire), mais il se souvenait encore du pétillement particulier qui faisait briller les petits yeux bruns de l'homme, à ce moment là. Phinéas parlait avec cette énergie maniaque propre à ceux qui croient avoir, entre les mains, quelque secret incroyable.
L'humeur égayée d'une pinte de bière (et demie), Phinéas avait donc déblatéré tout son saoul au sujet de cette région interdite d'Ukraine qui, depuis la grande catastrophe nucléaire, hébergeait une faune sauvage et corrompue. Il s'était étendu plus que de raison sur cette grande bête que les moldus qualifient d'esprit protecteur (mais qu'un bon spécialiste magique connaît sous son vrai nom) et que le vice des radiations aurait mis en colère.
Levius ne se souvenait plus du reste, maintenant : à l'heure du récit, son esprit n'avait pas traîné avant de s'enfuir dans les hautes sphères de la rêverie. Cela dit et avec le recul, il regrettait de n'avoir pas été plus curieux ce soir là. Car l'écho de la rumeur persista longtemps et s'amplifia même jusqu'à atteindre les recoins des bars d'Inverness. Des obscures contrées ukrainiennes jusqu'au Nord de l’écosse : saluons la ténacité du ragot.
Les voyageurs en capuche grommelaient des témoignages et l'on pouvait en apprendre plus contre une ou deux tournées de Whisky pur feu (un exercice pour lequel l'héritier des Bird ne brillait pas, hélas).
Mais dès lors que le qu'en-dira-t-on devint une vraie conversation entre les Verts, c'est là que l'affaire s'épaissit. Levius se rappela de ce qu'il avait entendu de la bouche de Phinéas Boutentrain et les autres y ajoutèrent leurs lambeaux de récit, jusqu'à former une guenille : sans doute la contrefaçon la plus proche du manteau de la vérité que l'on pouvait espérer, au vu des circonstances.
De fil en aiguille, cependant, l’anecdote devint projet. On se lança un défi qui mua peu à peu en voyage véritable, avec toute une organisation à la clé. Levius n'avait jamais mis le pied en Ukraine. A dire vrai, il ne s'était même jamais aventuré plus à l'est que l'Allemagne (de l'ouest). Ce n'était pas faute de raison, seulement d'occasion.
Mais il y avait toujours quelque chose de charmant dans l'idée de partir à l'aventure dans une contrée sauvage. Les régions incartables disposaient d'une extraordinaire biodiversité comparativement aux grands parcs naturels moldus (à dire vrai, l'on pouvait même considérer la forêt interdite comme plus sauvage que le grand parc de Yellowstone). Grâce des êtres qui gèrent la nature à la place des hommes : la sagesse des sorciers consistait parfois à laisser aux intelligences presque animales le soin d'un territoire.
Levius savait que l'endroit qu'ils prévoyaient de visiter était dangereux. De nombreuses précautions furent prises en ce sens et au delà de l'habituel, on ajouta aux trousses des potions de décontamination en nombre. Catastrophe moldu, remède sorcier : le jeune homme mesurait mal l'ampleur de la chose, car cela faisait parti du monde des sans magie. Cependant, cette expédition là serait l'occasion parfaite de mesurer les conséquences d'un événement non magique sur toute la faune et la flore magique d'une région.
En dehors de cela, le voyage se fit sans encombre grâce à l'efficacité des portoloins inter-états. L'on se levait en Écosse le matin et dans l'heure qui suivait, on se trouvait au quartier sorcier de Kiev. Difficile de dire que le plus dur était fait cependant : le petit groupe devait désormais trouver son chemin dans les méandres de la ville et jusqu'à destination (là où aucun guide, ni aucun transport magique ne les y mènerait). Levius se bornait à examiner une carte et avait révisé son alphabet cyrillique pour l'occasion. De fil en aiguille (et avec quelques erreurs de parcourt), ils arrivèrent néanmoins à trouver la bonne correspondance entre les portoloins et autres réseau de cheminée. Cependant et comme nous l'avons précisé, il n'existait aucun moyen officiel de pénétrer dans la zone restreinte. Le gouvernement avait formellement interdit l'accès des lieux contaminés et il en allait de même pour la communauté sorcière. Alors, quand ils furent au plus près de leur destination et qu'ils eurent épuisés tous les autres moyens, la seule chose qui leur resta fut de marcher... Et prier pour ne pas s'égarer.
Difficile à dire... Toujours est-il que, depuis quelque temps, les pubs londoniens et autres auberges de campagne devenaient le berceau d'une rumeur plus tenace et mystérieuse que les autres.
Levius en avait eu vent pour la première fois il y a de cela un mois maintenant. Ce fut à l'occasion d'un colloque sur la flore alpine. Il y avait rencontré ce botaniste amateur, un certain Phinéas Boutentrain, qui lui avait longuement parlé de la chose. Levius n'avait pas jugé bon de s'attarder trop longtemps sur la fable (car il avait alors beaucoup à faire), mais il se souvenait encore du pétillement particulier qui faisait briller les petits yeux bruns de l'homme, à ce moment là. Phinéas parlait avec cette énergie maniaque propre à ceux qui croient avoir, entre les mains, quelque secret incroyable.
L'humeur égayée d'une pinte de bière (et demie), Phinéas avait donc déblatéré tout son saoul au sujet de cette région interdite d'Ukraine qui, depuis la grande catastrophe nucléaire, hébergeait une faune sauvage et corrompue. Il s'était étendu plus que de raison sur cette grande bête que les moldus qualifient d'esprit protecteur (mais qu'un bon spécialiste magique connaît sous son vrai nom) et que le vice des radiations aurait mis en colère.
Levius ne se souvenait plus du reste, maintenant : à l'heure du récit, son esprit n'avait pas traîné avant de s'enfuir dans les hautes sphères de la rêverie. Cela dit et avec le recul, il regrettait de n'avoir pas été plus curieux ce soir là. Car l'écho de la rumeur persista longtemps et s'amplifia même jusqu'à atteindre les recoins des bars d'Inverness. Des obscures contrées ukrainiennes jusqu'au Nord de l’écosse : saluons la ténacité du ragot.
Les voyageurs en capuche grommelaient des témoignages et l'on pouvait en apprendre plus contre une ou deux tournées de Whisky pur feu (un exercice pour lequel l'héritier des Bird ne brillait pas, hélas).
Mais dès lors que le qu'en-dira-t-on devint une vraie conversation entre les Verts, c'est là que l'affaire s'épaissit. Levius se rappela de ce qu'il avait entendu de la bouche de Phinéas Boutentrain et les autres y ajoutèrent leurs lambeaux de récit, jusqu'à former une guenille : sans doute la contrefaçon la plus proche du manteau de la vérité que l'on pouvait espérer, au vu des circonstances.
De fil en aiguille, cependant, l’anecdote devint projet. On se lança un défi qui mua peu à peu en voyage véritable, avec toute une organisation à la clé. Levius n'avait jamais mis le pied en Ukraine. A dire vrai, il ne s'était même jamais aventuré plus à l'est que l'Allemagne (de l'ouest). Ce n'était pas faute de raison, seulement d'occasion.
Mais il y avait toujours quelque chose de charmant dans l'idée de partir à l'aventure dans une contrée sauvage. Les régions incartables disposaient d'une extraordinaire biodiversité comparativement aux grands parcs naturels moldus (à dire vrai, l'on pouvait même considérer la forêt interdite comme plus sauvage que le grand parc de Yellowstone). Grâce des êtres qui gèrent la nature à la place des hommes : la sagesse des sorciers consistait parfois à laisser aux intelligences presque animales le soin d'un territoire.
Levius savait que l'endroit qu'ils prévoyaient de visiter était dangereux. De nombreuses précautions furent prises en ce sens et au delà de l'habituel, on ajouta aux trousses des potions de décontamination en nombre. Catastrophe moldu, remède sorcier : le jeune homme mesurait mal l'ampleur de la chose, car cela faisait parti du monde des sans magie. Cependant, cette expédition là serait l'occasion parfaite de mesurer les conséquences d'un événement non magique sur toute la faune et la flore magique d'une région.
En dehors de cela, le voyage se fit sans encombre grâce à l'efficacité des portoloins inter-états. L'on se levait en Écosse le matin et dans l'heure qui suivait, on se trouvait au quartier sorcier de Kiev. Difficile de dire que le plus dur était fait cependant : le petit groupe devait désormais trouver son chemin dans les méandres de la ville et jusqu'à destination (là où aucun guide, ni aucun transport magique ne les y mènerait). Levius se bornait à examiner une carte et avait révisé son alphabet cyrillique pour l'occasion. De fil en aiguille (et avec quelques erreurs de parcourt), ils arrivèrent néanmoins à trouver la bonne correspondance entre les portoloins et autres réseau de cheminée. Cependant et comme nous l'avons précisé, il n'existait aucun moyen officiel de pénétrer dans la zone restreinte. Le gouvernement avait formellement interdit l'accès des lieux contaminés et il en allait de même pour la communauté sorcière. Alors, quand ils furent au plus près de leur destination et qu'ils eurent épuisés tous les autres moyens, la seule chose qui leur resta fut de marcher... Et prier pour ne pas s'égarer.
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Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Dim 28 Juil 2019 - 14:31
Nom de dieu de putain de bordel de merde de saloperie de connard d'enculé de ta mère. J'avais oublié de prévenir Lubia. J'avais. Oublié. De. Prévenir. Lubia.
J'allais. Me. Faire. Défoncer.
Olalala j'avais complètement oublié ce projet des Verts que nous avions depuis quelques semaines. Nous rendre en Ukraine pour aller visiter une zone radioactive, essayer de faire des recherches là-bas sur la faune et la flore. Putain mais comment avais-je pu à ce point oublié de la prévenir ?
Elle était ukrainienne, elle aurait pu me donner de précieux conseils. Mais moi non… nooon évidemment nooon j'ai oublié. Et putain je savais qu'elle voulait me faire visiter son pays et voilà que je pars sans elle, avec mon groupe d'amis, et Levius en plus. Ho par Merlin si ce n'était pas une excellente raison de dispute ça, je me ferais nonne…
C'était donc après être passée des couleurs blanches, verte, violette, rouge, puis re blanche, que je suivais mon groupe de précieux compagnons. Un peu à la traine le temps de rejoindre le portoloin qui nous mènerait à Kiev, je sortais mon téléphone de ma poche pour envoyer rapidement un message à mon aimée. En espérant qu'elle ne m'engueule pas par message. En espérant qu'elle ne m'appelle pas pour m'engueuler… en espérant qu'elle me réponde putain ! Olala j'étais mal… En plus, je n'avais même pas pu lui dire au revoir en bonne et due forme.
Effectivement ce matin je m'étais levée comme tous les matins, avec l'intention de passer une journée tranquille à la ferme à m'occuper de mon projet de thèse. Comment décrire l'annonce de notre départ alors que j'arrivais comme une bonne grosse touriste ? J'avais l'impression de m'être prise un gros piano à queue sur le coin de la tronche. Piano qui avait lui-même reçu un Eruptif dans le cul.
J'avais à peine eu le temps de rassembler quelques affaires, et là je me bénissais d'avoir un sac à dos que je n'avais pas trié depuis ma première année de Poudlard : j'avais pour ainsi dire tout dedans. C'était donc les idées à l'envers que je regardais le dos des garçons avec moi. Levius, Aedan et Gabriel. Sûrement avaient-ils vu mon malaise, pourtant, je m'étais obstinée à dire que tout allait bien. Je leur avais néanmoins avoué que j'avais oublié la date de ce voyage… ce qui faisait que j'étais sûrement la sorcière la moins préparée de n'importe quelle expédition qui se déroulait présentement sur la planète.
Une fois dans la zone du portoloin, j'étais obligée d'inspirer profondément, une main sur mon ventre, pour essayer de rassembler mes esprits avant de voyager. Une fois arrivée à Kiev toutefois, je réussissais enfin à reprendre le contrôle.
Après un rapide coup d'œil à mon téléphone toujours silencieux (olala au secours), je prenais alors les devants. Même si j'étais loin d'être bilingue, être en couple avec une slave qui avait un fort accent, aussi charmant soit-il, m'était parfaitement bénéfique pour aujourd'hui. Effectivement, j'avais à présent de bonnes bases en cyrillique et je savais bredouiller quelques mots d'ukrainiens. Rien d'incroyable, mais au moins, j'étais dans la capacité de demander notre chemin lorsque ça s'avérait nécessaire. Suivre les indications pour trouver un lieu incartable n'était pas chose aisée, surtout quand nous n'avions pas les connaissances des langues et de l'écriture du pays. Cela dit, j'avais assez confiance en nous pour que nous puissions y arriver sans trop de mal.
Une fois arrivés à la frontière où les transports n'allaient pas plus loin, puisque la zone était interdite et dangereuse, je me permettais de venir aux côtés de Levius afin d'observer encore une fois la carte qu'il tenait entre ses mains.
Après un temps de réflexion, et après m'être mordue la lèvre inférieure par cette nervosité dont je n'arrivais pas à me débarrasser totalement, j'osais suggérer.
- Mmmh… à en croire le lieu où nous nous trouvons, nous ne sommes plus très loin de la zone d'interdiction moldue. Sauf erreur elle est de trente kilomètres autour de Tchernobyl… Une fois arrivés à la frontière, nous devrons nous protéger. Je levais les yeux, car ils étaient tous grands comparés à moi, vers les garçons. Vous savez où se trouve la zone incartable ?
J'allais. Me. Faire. Défoncer.
Olalala j'avais complètement oublié ce projet des Verts que nous avions depuis quelques semaines. Nous rendre en Ukraine pour aller visiter une zone radioactive, essayer de faire des recherches là-bas sur la faune et la flore. Putain mais comment avais-je pu à ce point oublié de la prévenir ?
Elle était ukrainienne, elle aurait pu me donner de précieux conseils. Mais moi non… nooon évidemment nooon j'ai oublié. Et putain je savais qu'elle voulait me faire visiter son pays et voilà que je pars sans elle, avec mon groupe d'amis, et Levius en plus. Ho par Merlin si ce n'était pas une excellente raison de dispute ça, je me ferais nonne…
C'était donc après être passée des couleurs blanches, verte, violette, rouge, puis re blanche, que je suivais mon groupe de précieux compagnons. Un peu à la traine le temps de rejoindre le portoloin qui nous mènerait à Kiev, je sortais mon téléphone de ma poche pour envoyer rapidement un message à mon aimée. En espérant qu'elle ne m'engueule pas par message. En espérant qu'elle ne m'appelle pas pour m'engueuler… en espérant qu'elle me réponde putain ! Olala j'étais mal… En plus, je n'avais même pas pu lui dire au revoir en bonne et due forme.
Effectivement ce matin je m'étais levée comme tous les matins, avec l'intention de passer une journée tranquille à la ferme à m'occuper de mon projet de thèse. Comment décrire l'annonce de notre départ alors que j'arrivais comme une bonne grosse touriste ? J'avais l'impression de m'être prise un gros piano à queue sur le coin de la tronche. Piano qui avait lui-même reçu un Eruptif dans le cul.
J'avais à peine eu le temps de rassembler quelques affaires, et là je me bénissais d'avoir un sac à dos que je n'avais pas trié depuis ma première année de Poudlard : j'avais pour ainsi dire tout dedans. C'était donc les idées à l'envers que je regardais le dos des garçons avec moi. Levius, Aedan et Gabriel. Sûrement avaient-ils vu mon malaise, pourtant, je m'étais obstinée à dire que tout allait bien. Je leur avais néanmoins avoué que j'avais oublié la date de ce voyage… ce qui faisait que j'étais sûrement la sorcière la moins préparée de n'importe quelle expédition qui se déroulait présentement sur la planète.
Une fois dans la zone du portoloin, j'étais obligée d'inspirer profondément, une main sur mon ventre, pour essayer de rassembler mes esprits avant de voyager. Une fois arrivée à Kiev toutefois, je réussissais enfin à reprendre le contrôle.
Après un rapide coup d'œil à mon téléphone toujours silencieux (olala au secours), je prenais alors les devants. Même si j'étais loin d'être bilingue, être en couple avec une slave qui avait un fort accent, aussi charmant soit-il, m'était parfaitement bénéfique pour aujourd'hui. Effectivement, j'avais à présent de bonnes bases en cyrillique et je savais bredouiller quelques mots d'ukrainiens. Rien d'incroyable, mais au moins, j'étais dans la capacité de demander notre chemin lorsque ça s'avérait nécessaire. Suivre les indications pour trouver un lieu incartable n'était pas chose aisée, surtout quand nous n'avions pas les connaissances des langues et de l'écriture du pays. Cela dit, j'avais assez confiance en nous pour que nous puissions y arriver sans trop de mal.
Une fois arrivés à la frontière où les transports n'allaient pas plus loin, puisque la zone était interdite et dangereuse, je me permettais de venir aux côtés de Levius afin d'observer encore une fois la carte qu'il tenait entre ses mains.
Après un temps de réflexion, et après m'être mordue la lèvre inférieure par cette nervosité dont je n'arrivais pas à me débarrasser totalement, j'osais suggérer.
- Mmmh… à en croire le lieu où nous nous trouvons, nous ne sommes plus très loin de la zone d'interdiction moldue. Sauf erreur elle est de trente kilomètres autour de Tchernobyl… Une fois arrivés à la frontière, nous devrons nous protéger. Je levais les yeux, car ils étaient tous grands comparés à moi, vers les garçons. Vous savez où se trouve la zone incartable ?
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Mar 30 Juil 2019 - 11:27
Parfois je me demande ce que je fais de ma mémoire. J’en ai pourtant, sinon cela aurait été problématique pour le cursus choisi. Mais certaines choses s’envolent de ma mémoire, mon cerveau fait du tri, une vraie passoire. Alors oui je me souvenais de cette discussion sur une éventuelle excursion en Ukraine mais la date s’est envolée assez loin. Alors lorsque je suis arrivé comme une fleur à la ferme pour aller voir Blue…c’était le jour du départ. Je n’avais rien à part mon sac à dos avec mes notes, de quoi nourrir Blue et un sandwich. Rien de plus. Heureusement qu’à la ferme j’ai toujours une réserve de potion contre les piqûres en tout genre. Je préfère être préparé et un minimum équipé, nous nous rendons dans un endroit assez spécial de la planète.
Moi qui ne suis pas un grand voyageur ni même un grand aventurier, je me rends dans un des endroits les plus dangereux de la planète. Mais c’est pour la découverte. La faune et la flore a dû changer avec ce qu’il s’est passé et j’avoue être particulièrement intéressé. Je n’ai jamais été aussi loin également, j’ai été dans le sud de la France et en Italie avec Luigi, voilà les seules destinations que j’ai parcourues.
Pour se diriger, je fais totalement confiance à Levius et Abi, je ne parle pas le Slave et ne pourrais me diriger dans ce pays, c’est donc aveuglement que je suis mes collègues du club. J’ai parfois un regard pour Abi qui n’a pas l’air dans son assiette, mais elle m’a déjà dit à plusieurs reprises que tout allait bien alors, je n’ai pas insisté. Elle parlera quand elle en aura envie. D’ailleurs elle prend la parole mais pas pour s’exprimer sur ce qui ne va pas depuis notre départ mais pour nous poser une question. Je regarde autour de moi.
- J’ai vu un panneau cassé tout à l’heure avec une tête de mort mais comme il était cassé, je ne saurais dire quelle direction c’était indiqué.
Moi qui ne suis pas un grand voyageur ni même un grand aventurier, je me rends dans un des endroits les plus dangereux de la planète. Mais c’est pour la découverte. La faune et la flore a dû changer avec ce qu’il s’est passé et j’avoue être particulièrement intéressé. Je n’ai jamais été aussi loin également, j’ai été dans le sud de la France et en Italie avec Luigi, voilà les seules destinations que j’ai parcourues.
Pour se diriger, je fais totalement confiance à Levius et Abi, je ne parle pas le Slave et ne pourrais me diriger dans ce pays, c’est donc aveuglement que je suis mes collègues du club. J’ai parfois un regard pour Abi qui n’a pas l’air dans son assiette, mais elle m’a déjà dit à plusieurs reprises que tout allait bien alors, je n’ai pas insisté. Elle parlera quand elle en aura envie. D’ailleurs elle prend la parole mais pas pour s’exprimer sur ce qui ne va pas depuis notre départ mais pour nous poser une question. Je regarde autour de moi.
- J’ai vu un panneau cassé tout à l’heure avec une tête de mort mais comme il était cassé, je ne saurais dire quelle direction c’était indiqué.
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Sam 3 Aoû 2019 - 12:28
Le moins que je puisses dire, c'est que les choses changeaient à la ferme des Birds. En tout cas pour moi. Et la raison était résumable en un mot, un nom : Levius. Désireux visiblement d'être un bon patron, il s'arrangeait pour que la grange soit remis aux normes, et pendant les travaux, j'avais accepté de loger dans une chambre de la ferme. C'était temporaire, le temps que le plus gros soit fait, histoire de ne pas être obligé de dormir dans la poussière. Et bien malgré moi, cette situation venait réveiller en moi des sentiments que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. J'avais la même sensation que si je faisais réellement partie d'une famille. Un sentiment que je n'avais eu que peu dans ma vie. Bien qu'avec Katherine j'avais tenté de fonder une famille et faire une vie, cela se rapprochait plus de la relation que j'avais pu avoir avec la famille de Rose, les Coldridge. Et il n'y avait pas que ça comme changement : Abigail avait également déménagé, chose qui me rendait à la fois triste et heureux pour elle. Puis, j'avais aussi diminué le nombre de mes cours pour les prochaines années, un choix qui me permettrait d'être plus à la ferme et d'accomplir mieux mon travail à la ferme. Bref, tout changeait et ce au point que j'oublie légèrement le départ prévu pour les verts. Partir en Ukraine. Prendre un portauloin. Une chose à laquelle je m'étais engagé il y a un certain temps, avant de recevoir un certain courrier du ministère m'interdisant formellement de sortir du territoire des Royaumes-Unis. Une information pour laquelle je n'avais pas encore trouvé le courage de partager avec mes compagnons de route.
Je n'aimais pas mentir, alors je ne mentais pas. Je gardais juste l'information pour moi, et éviter de dire à Rose, qui elle était au courant de cette interdiction. Une situation complexe, qui impactait clairement la couleur de mes cheveux, le faisant tendre vers l'ébène.
- J’ai vu un panneau cassé tout à l’heure avec une tête de mort mais comme il était cassé, je ne saurais dire quelle direction c’était indiqué.
J'eus un sourire pour Aedan. Ce mec était génial, comme tous les verts au final, et valait la peine d'être connu.
-"Perso, je dirais que c'est par là."
J'avais regardé les cartes et indications que nous avions tantôt, et si je parlais pas un mot de slave, j'avais tout de même un peu le sens de l'orientation.
Je n'aimais pas mentir, alors je ne mentais pas. Je gardais juste l'information pour moi, et éviter de dire à Rose, qui elle était au courant de cette interdiction. Une situation complexe, qui impactait clairement la couleur de mes cheveux, le faisant tendre vers l'ébène.
- J’ai vu un panneau cassé tout à l’heure avec une tête de mort mais comme il était cassé, je ne saurais dire quelle direction c’était indiqué.
J'eus un sourire pour Aedan. Ce mec était génial, comme tous les verts au final, et valait la peine d'être connu.
-"Perso, je dirais que c'est par là."
J'avais regardé les cartes et indications que nous avions tantôt, et si je parlais pas un mot de slave, j'avais tout de même un peu le sens de l'orientation.
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Dim 4 Aoû 2019 - 16:09
Levius abaissa le plan de la région d'un air vaguement découragé, dans un grand froissement de papier. A dire vrai, il était comme les autres : totalement démuni. Cette région semblait bien plus hostile que la douce campagne d’Écosse et il allait sans dire qu'on ne pouvait se permettre de demander le chemin à emprunter à un local. Cela dit, c'était précisément dans ce genre de moments que l'aventure prenait tout son sens. Ils savaient très bien que ce serait difficile, après tout.
Raisonnable, Levius replia donc le plan et le glissa dans l'une des poches de son sac à dos, avant de reporter le regard sur ses compagnons de voyage. Abigail et Aedan semblaient aussi démuni que lui, mais Gabriel, de son côté, avait une intuition. Levius le considéra un moment en silence, avant de faire quelques pas en direction du chemin que son camarade venait de désigner. Il avait aux prises avec une réflexion intense : puisqu'ils n'étaient sûr de rien et qu'aucune carte ne pouvait plus les aider désormais, la magie devenait leur dernier allié.
Levant doucement les paumes en direction du chemin, Levius se concentra sur ses perceptions de la magie ambiante. Tout sortilège laisse des traces et il allait sans dire que les enchantements utilisés pour rendre une région entière incartable se remarquaient (à condition d'y prêter attention). Hors, le jeune homme avait assez confiance dans son intuition et sa réceptivité à la magie pour s'y essayer.
Cela dura un moment au cours duquel Levius ne dit rien. Puis, comme il sortait de son état de contemplation, le jeune homme s'accroupit et ramassa un bâton, dont il se servit pour tracer un Vegvisir à même le sol (une sorte de boussole runique employée par les vikings). Après quoi, il employa encore quelques minutes à l'examiner, puis se releva enfin pour proposer sa conclusion.
« Par là pendant deux miles, puis au nord pendant trois miles.
Prédiction approximative, mais fiable tout de même au vu de l'immensité à conquérir. Levius et son petit groupe étaient encore parfaitement hors de danger pour le moment. Cependant, à mesure qu'ils progressaient, une sorte de tension sourde commença peu à peu à emplir l'atmosphère.
Sensible, le jeune homme se sentait de plus en plus nerveux, au point qu'il vint chercher la proximité d'Abigail (un peu comme un animal apeuré) en marchant à côté d'elle (jusqu'à s'accrocher à son bras). La vérité, c'est qu'il y avait dans la magie une forme inhabituelle. C'était difficile à décrire, car cela ne ressemblait pas non plus à de la magie noire. Tout ce que Levius savait, c'est qu'il y avait, dans l'air, quelque chose d'anormal et qui le mettait en alerte.
Raisonnable, Levius replia donc le plan et le glissa dans l'une des poches de son sac à dos, avant de reporter le regard sur ses compagnons de voyage. Abigail et Aedan semblaient aussi démuni que lui, mais Gabriel, de son côté, avait une intuition. Levius le considéra un moment en silence, avant de faire quelques pas en direction du chemin que son camarade venait de désigner. Il avait aux prises avec une réflexion intense : puisqu'ils n'étaient sûr de rien et qu'aucune carte ne pouvait plus les aider désormais, la magie devenait leur dernier allié.
Levant doucement les paumes en direction du chemin, Levius se concentra sur ses perceptions de la magie ambiante. Tout sortilège laisse des traces et il allait sans dire que les enchantements utilisés pour rendre une région entière incartable se remarquaient (à condition d'y prêter attention). Hors, le jeune homme avait assez confiance dans son intuition et sa réceptivité à la magie pour s'y essayer.
Cela dura un moment au cours duquel Levius ne dit rien. Puis, comme il sortait de son état de contemplation, le jeune homme s'accroupit et ramassa un bâton, dont il se servit pour tracer un Vegvisir à même le sol (une sorte de boussole runique employée par les vikings). Après quoi, il employa encore quelques minutes à l'examiner, puis se releva enfin pour proposer sa conclusion.
« Par là pendant deux miles, puis au nord pendant trois miles.
Prédiction approximative, mais fiable tout de même au vu de l'immensité à conquérir. Levius et son petit groupe étaient encore parfaitement hors de danger pour le moment. Cependant, à mesure qu'ils progressaient, une sorte de tension sourde commença peu à peu à emplir l'atmosphère.
Sensible, le jeune homme se sentait de plus en plus nerveux, au point qu'il vint chercher la proximité d'Abigail (un peu comme un animal apeuré) en marchant à côté d'elle (jusqu'à s'accrocher à son bras). La vérité, c'est qu'il y avait dans la magie une forme inhabituelle. C'était difficile à décrire, car cela ne ressemblait pas non plus à de la magie noire. Tout ce que Levius savait, c'est qu'il y avait, dans l'air, quelque chose d'anormal et qui le mettait en alerte.
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Dim 4 Aoû 2019 - 19:53
Je profitais que les garçons parlementèrent entre eux pour ressortir mon téléphone de sa poche et vérifier mes messages. C'est avec une angoisse peu dissimulée que je lisais les réponses de Lubia, et que j'y répondais avec le plus de calme possible, pour ne pas envenimer les choses. Je craignais que, malgré l'allure calme que prenait la discussion, elle avait mis son bureau sens dessus-dessous. Mais dans le fond, peut-être que je me faisais des idées ? Peut-être était-elle réellement calme ? On va dire que c'est ça oui, qu'elle était calme comme le démontrait nos textos. Après tout, elle n'avait pas de raison de ne pas me faire confiance, et ce n'était pas non plus la première fois que je partais en expédition comme une touriste. J'avais donc passablement confiance en moi, en nous.
C'est avec un air rassuré et un léger soupir que je ne prenais pas encore la peine de répondre à son dernier message. Je lui donnerais donc des nouvelles tout à l'heure, lorsqu'il y aura des choses à dire. C'est avec un léger sourire serein que j'observais Levius alors accroupit par terre. Curieuse, je fixais ce qu'il était en train de dessiner avant de plisser les yeux, comprenant rapidement, peut-être plus vite qu'Aedan et Gabriel, où il venait en venir. C'est que, malgré notre récente histoire, Levius et moi avions toujours eu ce lien étrange entre nous. Un fil rouge qui nous reliait et qui faisait que nous nous comprenions même sans devoir prendre la parole.
Il était vrai que la magie environnante était chargée. Bien sûr, les moldus ne pouvaient pas la ressentir, mais des sorciers de ne trempe, si. Surtout des êtres sensibles comme Levius et moi. Pourtant, j'étais certaine que c'était tout à fait dans les capacités d'Aedan et de Gabriel de pouvoir aussi la ressentir. À cette pensée, je détournais tranquillement mon regard brun foncé de mon ex petit-ami pour observer mon jumeau et mon meilleur ami. C'est là que je notais la coloration particulière des cheveux du metamorphomage. Trop occupée à angoisser pour Lubia, j'en avais oublié de regarder autour de moi. Alors, à l'adresse de l'Ethelred, je fronçais légèrement les sourcils, l'air interrogateur. Silencieusement, je lui demandais si tout allait bien, je savais qu'il comprendrait.
J'allais me rapprocher de lui lorsque Levius se releva pour confirmer une direction. Me concentrant alors sur ses dires, je me remémorais sans le moindre mal la carte qu'il tenait dans ses mains un instant plus tôt. Grande observatrice, j'avais une mémoire photographique, ce qui se révélait plutôt pratique dans ce genre de situation. Il me fallut simplement un instant de plus pour confirmer, la zone étant alors dessiné sans détail sur la carte.
Emboitant le pas aux garçons, je marchais en silence, davantage parce que j'étais concentrée sur l'ambiance environnante. Tout ici me fascinait, et j'étais véritablement curieuse de noter le moindre changement que je pouvais observer à la moindre occasion.
Mais cette attention faisait que j'étais aussi plus sensible à la forme de magie qui régnait ici. Pas malsaine, mais pas salvatrice non plus. Pas noire mais pas blanche. Non, quelque chose de plus lourd, de plus marqué, plus blessé. Gardant pour moi mes impressions, je fus toutefois surprise lorsque Levius vint se coller à moi jusqu'à saisir mon bras. Bien trop concentrée, je ne l'avais pas senti approché, mais réflexe qui ne m'étonnait pas plus que cela, je vins lui saisir doucement les doigts, mon pouce lui caressant doucement le dos de la main pour la rassurer, et me rassurer moi aussi au passage.
Encore sur le fil du temps passé, parce qu'ici, il était mon accroche malgré mes deux autres amis, je me permettais cette étroitesse avec lui, venant frotter sensiblement ma joue contre son bras, comme le ferais un chien contre les jambes de son maitre. Nous étions comme ça tous les deux, à chercher encore notre équilibre.
Mais bientôt notre avancée fut alors bloquée par une épaisse barrière en métal, celle-ci décorée par des panneaux d'interdictions divers et variés en plusieurs langues. Sans me décoller du garçon, car j'avais tout autant besoin que lui d'un repère pour me rassurer, je fixais l'horizon au-delà du périmètre comme s'il s'agissait d'un autre monde. Évidemment, il était clair que nous étions dès lors déjà exposés aux radiations, mais en trop faibles doses pour nous mettre véritablement en danger. C'est que, les nuages radioactifs se fichaient bien des frontières. Un peu nerveuse, la tête légèrement enfoncée dans mes épaules, j'osais reprendre la parole.
- Bon… au moins on est arrivé dans la zone interdite, à partir de là nous devons nous protéger puis continuer. Je me demande ce qu'on trouvera de l'autre côté. Des milles pattes aux mille et une pattes peut-être ?
C'est avec un air rassuré et un léger soupir que je ne prenais pas encore la peine de répondre à son dernier message. Je lui donnerais donc des nouvelles tout à l'heure, lorsqu'il y aura des choses à dire. C'est avec un léger sourire serein que j'observais Levius alors accroupit par terre. Curieuse, je fixais ce qu'il était en train de dessiner avant de plisser les yeux, comprenant rapidement, peut-être plus vite qu'Aedan et Gabriel, où il venait en venir. C'est que, malgré notre récente histoire, Levius et moi avions toujours eu ce lien étrange entre nous. Un fil rouge qui nous reliait et qui faisait que nous nous comprenions même sans devoir prendre la parole.
Il était vrai que la magie environnante était chargée. Bien sûr, les moldus ne pouvaient pas la ressentir, mais des sorciers de ne trempe, si. Surtout des êtres sensibles comme Levius et moi. Pourtant, j'étais certaine que c'était tout à fait dans les capacités d'Aedan et de Gabriel de pouvoir aussi la ressentir. À cette pensée, je détournais tranquillement mon regard brun foncé de mon ex petit-ami pour observer mon jumeau et mon meilleur ami. C'est là que je notais la coloration particulière des cheveux du metamorphomage. Trop occupée à angoisser pour Lubia, j'en avais oublié de regarder autour de moi. Alors, à l'adresse de l'Ethelred, je fronçais légèrement les sourcils, l'air interrogateur. Silencieusement, je lui demandais si tout allait bien, je savais qu'il comprendrait.
J'allais me rapprocher de lui lorsque Levius se releva pour confirmer une direction. Me concentrant alors sur ses dires, je me remémorais sans le moindre mal la carte qu'il tenait dans ses mains un instant plus tôt. Grande observatrice, j'avais une mémoire photographique, ce qui se révélait plutôt pratique dans ce genre de situation. Il me fallut simplement un instant de plus pour confirmer, la zone étant alors dessiné sans détail sur la carte.
Emboitant le pas aux garçons, je marchais en silence, davantage parce que j'étais concentrée sur l'ambiance environnante. Tout ici me fascinait, et j'étais véritablement curieuse de noter le moindre changement que je pouvais observer à la moindre occasion.
Mais cette attention faisait que j'étais aussi plus sensible à la forme de magie qui régnait ici. Pas malsaine, mais pas salvatrice non plus. Pas noire mais pas blanche. Non, quelque chose de plus lourd, de plus marqué, plus blessé. Gardant pour moi mes impressions, je fus toutefois surprise lorsque Levius vint se coller à moi jusqu'à saisir mon bras. Bien trop concentrée, je ne l'avais pas senti approché, mais réflexe qui ne m'étonnait pas plus que cela, je vins lui saisir doucement les doigts, mon pouce lui caressant doucement le dos de la main pour la rassurer, et me rassurer moi aussi au passage.
Encore sur le fil du temps passé, parce qu'ici, il était mon accroche malgré mes deux autres amis, je me permettais cette étroitesse avec lui, venant frotter sensiblement ma joue contre son bras, comme le ferais un chien contre les jambes de son maitre. Nous étions comme ça tous les deux, à chercher encore notre équilibre.
Mais bientôt notre avancée fut alors bloquée par une épaisse barrière en métal, celle-ci décorée par des panneaux d'interdictions divers et variés en plusieurs langues. Sans me décoller du garçon, car j'avais tout autant besoin que lui d'un repère pour me rassurer, je fixais l'horizon au-delà du périmètre comme s'il s'agissait d'un autre monde. Évidemment, il était clair que nous étions dès lors déjà exposés aux radiations, mais en trop faibles doses pour nous mettre véritablement en danger. C'est que, les nuages radioactifs se fichaient bien des frontières. Un peu nerveuse, la tête légèrement enfoncée dans mes épaules, j'osais reprendre la parole.
- Bon… au moins on est arrivé dans la zone interdite, à partir de là nous devons nous protéger puis continuer. Je me demande ce qu'on trouvera de l'autre côté. Des milles pattes aux mille et une pattes peut-être ?
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Mar 6 Aoû 2019 - 15:51
Nous enfilons nos tenues pour nous protéger et nous passons de l’autre côté, un sort de dissimulation sur nos pas pourra empêcher quiconque de nous suivre. Ce n’est pas cela qui pourra empêcher de nous faire la main dans le sac, mais au moins ça aura le mérite de ralentir. De ce côté-ci du lieu, l’atmosphère est assez particulière, une sorte d’aura lourde et pesante sur les épaules. L’impression que les radiations planent dans l’air est saisissante et me donne des frissons pas agréables du tout. Je n’aime pas tellement porter ce genre de combinaison mais nous nous devons d’être un minimum protégés. Lorsque j’y repense, nous sommes bien quatre fêlés, venir ici dans une zone dangereuse…il n’y a que nous pour faire ce genre de choses.
Dans notre aventure, je me retrouve aux côtés de mon camarade Gabriel, un camarade que je ne connais pas plus que cela lorsque j’y repense. J’esquive une plante étrange de couleur boue, je me retourne pour la regarder, elle donne l’impression d’être fanée et pourtant elle semble en pleine forme, sa couleur est particulière, pas normale. Je regarde devant moi de nouveau, les arbres qui ont habituellement un seul tronc, en ont pour certains cinq, j’hausse les sourcils, je ne devrais pas être surprise mais entre le savoir et le voir de ses propres yeux, il y a un monde. J’ai de nouveau un regard pour mon camarade Ethelred.
- Ça va Gaby ?
Je lui pose la question car je ne l’ai pas revu depuis sa sortie de l’hôpital, j’avais été le voir pendant que j’étais de garde, il a l’air de bien se porter, je voudrais simplement qu’il sache que je suis là en cas de besoin. Nous devons nous serrer les coudes, nous ignorons ce que nous pouvons croiser ici.
Dans notre aventure, je me retrouve aux côtés de mon camarade Gabriel, un camarade que je ne connais pas plus que cela lorsque j’y repense. J’esquive une plante étrange de couleur boue, je me retourne pour la regarder, elle donne l’impression d’être fanée et pourtant elle semble en pleine forme, sa couleur est particulière, pas normale. Je regarde devant moi de nouveau, les arbres qui ont habituellement un seul tronc, en ont pour certains cinq, j’hausse les sourcils, je ne devrais pas être surprise mais entre le savoir et le voir de ses propres yeux, il y a un monde. J’ai de nouveau un regard pour mon camarade Ethelred.
- Ça va Gaby ?
Je lui pose la question car je ne l’ai pas revu depuis sa sortie de l’hôpital, j’avais été le voir pendant que j’étais de garde, il a l’air de bien se porter, je voudrais simplement qu’il sache que je suis là en cas de besoin. Nous devons nous serrer les coudes, nous ignorons ce que nous pouvons croiser ici.
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Mar 13 Aoû 2019 - 9:13
J'avais croisé le regard de ma jumelle, et je savais ce qu'il voulait dire. Mes cheveux me trahissaient, et d'un mouvement de tête, la secouant, je venais les ramener à une teinte normale, dissimulatrice de ce que je gardais actuellement pour moi. En même temps, comment leur avouer ? Hey, les gars, au fait... je vous ai pas dit mais le ministère m'a interdit de sortir du territoire des Royaumes-Unis. Non, y a définitivement mieux comme nouvelles. Hey, Abi, au fait, sentimentalement, je vais mieux... Ouais, mieux et tout aussi secret.
Heureusement, nous étions dans un endroit de la planète où le fait d'angoisser n'était pas anodin, et même si ma jumelle me connaissait par coeur, la chance serait peut-être à mes cotés pour ne pas éveiller ses soupçons, ou ne pas trop les éveiller.
-"Tu sauras m'apprendre pour la boussole, c'est super pratique..." déclarais-je à Levius, histoire de détourner légèrement l'attention.
Mais finalement, lorsque nous rentrions dans la zone incartable, j'eus ce qui s'approchait d'une des pires sensations de ma vie : j'ettouffais. La magie reignante était suffocante pour moi, très... conséquence peut-être de mon lien particulier avec elle. L'impression était désagréable, et se retraduit par la pigmentation ébène de mes cheveux. Pourtant, cet ébène n'était pas parfait.
- Ça va Gaby ?
-"Pas top..."
Même les mots m'arrachaient la gorge. Je n'aimais pas me plaindre, mais j'avais la même sensation que si la gravité avait augmenté pour moi, comme si mon corps pesait d'un coup plus lourd.
-"L'un de vous a pris des tonics ?"
Heureusement, nous étions dans un endroit de la planète où le fait d'angoisser n'était pas anodin, et même si ma jumelle me connaissait par coeur, la chance serait peut-être à mes cotés pour ne pas éveiller ses soupçons, ou ne pas trop les éveiller.
-"Tu sauras m'apprendre pour la boussole, c'est super pratique..." déclarais-je à Levius, histoire de détourner légèrement l'attention.
Mais finalement, lorsque nous rentrions dans la zone incartable, j'eus ce qui s'approchait d'une des pires sensations de ma vie : j'ettouffais. La magie reignante était suffocante pour moi, très... conséquence peut-être de mon lien particulier avec elle. L'impression était désagréable, et se retraduit par la pigmentation ébène de mes cheveux. Pourtant, cet ébène n'était pas parfait.
- Ça va Gaby ?
-"Pas top..."
Même les mots m'arrachaient la gorge. Je n'aimais pas me plaindre, mais j'avais la même sensation que si la gravité avait augmenté pour moi, comme si mon corps pesait d'un coup plus lourd.
-"L'un de vous a pris des tonics ?"
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Dim 18 Aoû 2019 - 12:57
Levius prit un moment pour considérer les panneaux bardant la clôture qui faisait office de démarcation entre la zone interdite et l'extérieur. Bien que s'agissant d'un territoire administré par le ministère de la magie Ukrainien, l'on pouvait aviser de nombreux avertissements référents au risque radioactif.
A dire vrai, il s'agissait probablement là d'un rare cas de transversalité entre les deux mondes : habituellement, sorciers et moldus géraient leurs affaires chacun dans leur coin, mais pas ici. La catastrophe avait poussé le ministère de la magie à prendre des mesures drastiques en confinant toute la zone. Les populations magiques avaient été exclues du territoire au même titre que les autres et tout était resté à l'abandon depuis lors.
Il y avait donc quelque chose de particulièrement émouvant à se trouver ici. Ces panneaux rouillés étaient les témoins d'une histoire tragique et Levius se sentit rapidement gagné par une forte impression de solennité aux relents terribles. Tout son imaginaire se mettait en branle, tandis qu'il repensait aux témoignages et aux documentaires qu'il avait visionné avant de partir.
Cependant, il revint bientôt à la réalité, comme Abigail faisait état de la situation. Levius envoya pour la première fois (depuis un moment) son regard promener sur ses comparses, avant de constater qu'ils étaient aussi bouleversés que lui. A la pesanteur de l'histoire s'ajoutait celle de cette étrange forme de magie dont on sentait les doigts se faufiler derrière les nuques et provoquer un frisson d'effroi.
Levius ne s'attendait pas à rencontrer un tel phénomène en venant ici... Cela dit, il devait bien admettre trouver quelque chose de fascinant à tout ceci : qui aurait pu imaginer qu'un phénomène technologique moldu puisse influencer la magie ? D'ailleurs, en était-ce réellement la cause ? Il fallait en prendre la mesure : un champ de recherche extraordinaire s'ouvrait devant eux.
A ce titre, Levius sentait déjà une foule de questions bouillonner dans sa tête, ajoutant à son inquiétude une sorte de curiosité fiévreuse. Il était aussi avide que craintif à l'idée des découvertes à venir. C'était grisant : une sensation sans commune mesure. Levius ne savait même pas tout à fait comment la définir. Frisson de l'aventure marié aux peurs primitives et à la volonté sans cesse renouvelée de l'homme à lever l'ombre du mystère sur les choses.
Le petit groupe passa donc la frontière une fois équipé. Ils avaient arrangé des tenues de protection moldues, de sorte à prévenir un large éventail de risques. Après quoi, ils firent leurs premiers pas dans la zone incartable. Assez rapidement, chacun pu constater les effets des radiations sur la végétation. Certaines plantes prenaient des aspects étranges. A ce titre, la végétation avait totalement repris ses droits sur la zone : les quelques restes de civilisation disparaissaient sous les mousses et les herbes. Levius fit donc quelques clichés à ajouter à ses albums de recherche. Puis, il sortit le petit appareil moldu qu'il avait acheté dans un magasin de bricolage avant de partir, afin de mesurer les radiations.
« La dose est encore assez faible. Déclara-t-il, assez fasciné par le crépitement émit par le compteur Geiger. Ce doit être dans la magie...
Murmura-t-il alors d'un air songeur. Il se tourna ensuite en direction de Gabriel et Aedan et sa réflexion parut s'interrompre.
« Tiens... ça devrait te redonner un peu d'énergie. Fit-il alors, offrant une potion stimulante au métamorphomage. Gardez bien les potions iodées à portée de main.
Si le taux de radiation devait encore grimper, il conviendrait de se protéger à l'aide de cet élixir. En attendant, Levius s'en retourna à l'inventaire des plantes de la zone. Il avait déjà griffonné une demi page de chiffres et effectué quelques prélèvements, quand un grand froissement de branche et de feuille le fit sursauter si fort qu'il tomba à la renverse. Dans sa chute, il perdit ses lunettes et tout ce qu'il tenait dans les mains.
« Qu... Bredouilla-t-il, le visage blême d'émotion. Quelque chose... Vous l'avez vu ?
Il tâtonnait à droite et à gauche en quête de ses lunettes, sans lesquelles il ne voyait rien.
A dire vrai, il s'agissait probablement là d'un rare cas de transversalité entre les deux mondes : habituellement, sorciers et moldus géraient leurs affaires chacun dans leur coin, mais pas ici. La catastrophe avait poussé le ministère de la magie à prendre des mesures drastiques en confinant toute la zone. Les populations magiques avaient été exclues du territoire au même titre que les autres et tout était resté à l'abandon depuis lors.
Il y avait donc quelque chose de particulièrement émouvant à se trouver ici. Ces panneaux rouillés étaient les témoins d'une histoire tragique et Levius se sentit rapidement gagné par une forte impression de solennité aux relents terribles. Tout son imaginaire se mettait en branle, tandis qu'il repensait aux témoignages et aux documentaires qu'il avait visionné avant de partir.
Cependant, il revint bientôt à la réalité, comme Abigail faisait état de la situation. Levius envoya pour la première fois (depuis un moment) son regard promener sur ses comparses, avant de constater qu'ils étaient aussi bouleversés que lui. A la pesanteur de l'histoire s'ajoutait celle de cette étrange forme de magie dont on sentait les doigts se faufiler derrière les nuques et provoquer un frisson d'effroi.
Levius ne s'attendait pas à rencontrer un tel phénomène en venant ici... Cela dit, il devait bien admettre trouver quelque chose de fascinant à tout ceci : qui aurait pu imaginer qu'un phénomène technologique moldu puisse influencer la magie ? D'ailleurs, en était-ce réellement la cause ? Il fallait en prendre la mesure : un champ de recherche extraordinaire s'ouvrait devant eux.
A ce titre, Levius sentait déjà une foule de questions bouillonner dans sa tête, ajoutant à son inquiétude une sorte de curiosité fiévreuse. Il était aussi avide que craintif à l'idée des découvertes à venir. C'était grisant : une sensation sans commune mesure. Levius ne savait même pas tout à fait comment la définir. Frisson de l'aventure marié aux peurs primitives et à la volonté sans cesse renouvelée de l'homme à lever l'ombre du mystère sur les choses.
Le petit groupe passa donc la frontière une fois équipé. Ils avaient arrangé des tenues de protection moldues, de sorte à prévenir un large éventail de risques. Après quoi, ils firent leurs premiers pas dans la zone incartable. Assez rapidement, chacun pu constater les effets des radiations sur la végétation. Certaines plantes prenaient des aspects étranges. A ce titre, la végétation avait totalement repris ses droits sur la zone : les quelques restes de civilisation disparaissaient sous les mousses et les herbes. Levius fit donc quelques clichés à ajouter à ses albums de recherche. Puis, il sortit le petit appareil moldu qu'il avait acheté dans un magasin de bricolage avant de partir, afin de mesurer les radiations.
« La dose est encore assez faible. Déclara-t-il, assez fasciné par le crépitement émit par le compteur Geiger. Ce doit être dans la magie...
Murmura-t-il alors d'un air songeur. Il se tourna ensuite en direction de Gabriel et Aedan et sa réflexion parut s'interrompre.
« Tiens... ça devrait te redonner un peu d'énergie. Fit-il alors, offrant une potion stimulante au métamorphomage. Gardez bien les potions iodées à portée de main.
Si le taux de radiation devait encore grimper, il conviendrait de se protéger à l'aide de cet élixir. En attendant, Levius s'en retourna à l'inventaire des plantes de la zone. Il avait déjà griffonné une demi page de chiffres et effectué quelques prélèvements, quand un grand froissement de branche et de feuille le fit sursauter si fort qu'il tomba à la renverse. Dans sa chute, il perdit ses lunettes et tout ce qu'il tenait dans les mains.
« Qu... Bredouilla-t-il, le visage blême d'émotion. Quelque chose... Vous l'avez vu ?
Il tâtonnait à droite et à gauche en quête de ses lunettes, sans lesquelles il ne voyait rien.
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Dim 18 Aoû 2019 - 15:39
Malgré l'atmosphère qui pesait sur nos épaules, car la maladresse humaine s'était mêlée à la magie, je ne pouvais que ressentir une forme de fascination presque malsaine en découvrant les lieux. Un genre d'inconscience poussée par la curiosité de l'endroit, par ce qui était arrivé et ce qu'il en découlait. Toute la nature avait repris ses droits ici, la végétation avait envahi les anciennes constructions moldues, donnant l'air au lieu d'une ville fantôme. Et encore, nous n'étions pas encore totalement dans la ville, nous étions davantage plus proche des habitations éloignées, ce qui devait être la banlieue. Pourtant déjà tout ici était fascinant. Les arbres, les plantes, et même certains animaux. Mes yeux bien plus aiguisés pour les créatures que pour la végétation repéraient sans trop de mal l'agitation aux alentours. Il me suffisait de me baisser pour y découvrir des insectes qui, certes je devais les connaître de base, avaient ici quelque chose bien à eux. Un nombre de pattes impairs, des yeux de couleurs fascinantes, des plumages différents.
Comment est-ce que les animaux pouvaient-ils s'adapter en vivant ici ? Il y avait forcément une explication rationnelle à tout cela, sachant que si nous, nous ne surveillions pas étroitement l'exposition aux radiations, nous pourrions mourir. Comment était-il possible que des mammifères, comme nous, avaient pu s'adapter pour survivre ? La nature était tout à fait fascinante et je souhaitais en apprendre plus. Hélas, je n'étais pas du genre à prélever des échantillons pour les disséquer ensuite (j'avais toujours eu horreur de ça). Je me contentais donc de récolter des poils, des écailles ou des plumes afin de pouvoir les étudier tranquillement à la ferme plus tard. Peut-être me serait-il possible de prendre un ou deux spécimens avec moi pour étudier les organes par la magie, mais je ne me contenterais de quelques vers, des fourmis ou autres mouches.
Levant les yeux sur une branche alors que j'enfermais un insecte dans un petit bocal, je fus tout à fait fascinée par la présence d'un oiseau. Il aurait pu être tout à fait normal, un genre de moineau, si son corps, à la proximité des ailes, n'était pas agrémenté de deux bras à la forte ressemblance humaine. J'en haussais un sourcil, largement dubitative, totalement absorbée par mon observation. Ajoutant à mes notes de recherche quelques croquis rapidement dessinés, je ne prenais pas garde au temps qui passait, et encore moins à ce que pouvait faire les garçons, jusqu'à ce que j'entende l'un d'entre eux s'agiter. Abandonnant alors mon observation d'oiseau à bras, je me précipitais vers Levius, attrapant au passage ses lunettes. M'accroupissant à côté de lui, je posais une main rassurante sur son épaule tout en lui tendant ses verres correcteurs.
- Qu'est-ce que tu as vu ?
C'est avec beaucoup de mal que je décrochais mes yeux de mon ami d'enfance pour scruter l'horizon, gardant toutefois un contact physique avec lui. Certes la faune et la flore ici était envahissante mais… maintenant que j'y prenais garde, je me sentais observée. Sensation que je supportais très mal, aiguisé par le sens canins que je camouflais avec mon animagie. Les poils de mes bras se hérissèrent tandis que j'essayais de trouver l'origine de ce mal-être qui ne faisait que s'accroître. Observant alors Aedan et Gabriel, les sourcils froncés, j'eus du mal à prononcer.
- Je crois que nous ne sommes pas seuls…
Comment est-ce que les animaux pouvaient-ils s'adapter en vivant ici ? Il y avait forcément une explication rationnelle à tout cela, sachant que si nous, nous ne surveillions pas étroitement l'exposition aux radiations, nous pourrions mourir. Comment était-il possible que des mammifères, comme nous, avaient pu s'adapter pour survivre ? La nature était tout à fait fascinante et je souhaitais en apprendre plus. Hélas, je n'étais pas du genre à prélever des échantillons pour les disséquer ensuite (j'avais toujours eu horreur de ça). Je me contentais donc de récolter des poils, des écailles ou des plumes afin de pouvoir les étudier tranquillement à la ferme plus tard. Peut-être me serait-il possible de prendre un ou deux spécimens avec moi pour étudier les organes par la magie, mais je ne me contenterais de quelques vers, des fourmis ou autres mouches.
Levant les yeux sur une branche alors que j'enfermais un insecte dans un petit bocal, je fus tout à fait fascinée par la présence d'un oiseau. Il aurait pu être tout à fait normal, un genre de moineau, si son corps, à la proximité des ailes, n'était pas agrémenté de deux bras à la forte ressemblance humaine. J'en haussais un sourcil, largement dubitative, totalement absorbée par mon observation. Ajoutant à mes notes de recherche quelques croquis rapidement dessinés, je ne prenais pas garde au temps qui passait, et encore moins à ce que pouvait faire les garçons, jusqu'à ce que j'entende l'un d'entre eux s'agiter. Abandonnant alors mon observation d'oiseau à bras, je me précipitais vers Levius, attrapant au passage ses lunettes. M'accroupissant à côté de lui, je posais une main rassurante sur son épaule tout en lui tendant ses verres correcteurs.
- Qu'est-ce que tu as vu ?
C'est avec beaucoup de mal que je décrochais mes yeux de mon ami d'enfance pour scruter l'horizon, gardant toutefois un contact physique avec lui. Certes la faune et la flore ici était envahissante mais… maintenant que j'y prenais garde, je me sentais observée. Sensation que je supportais très mal, aiguisé par le sens canins que je camouflais avec mon animagie. Les poils de mes bras se hérissèrent tandis que j'essayais de trouver l'origine de ce mal-être qui ne faisait que s'accroître. Observant alors Aedan et Gabriel, les sourcils froncés, j'eus du mal à prononcer.
- Je crois que nous ne sommes pas seuls…
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Mar 27 Aoû 2019 - 22:46
Je m’attendais à bien des choses, oui, j’avais entendu parler que la nature avait repris ses droits, que les espèces animales et autres insectes avaient continué leurs vies s’acclimatant aux radioactifs qui circulent dans ce périmètre. Comment est-ce possible d’ailleurs ? Comment ont-ils pu continuer ainsi leurs vies ? C’est étrange, mystérieux…Je m’approche d’un arbre aux multiples feuilles et y aperçoit des écureuils à deux queues en train de grimper sur un arbre à trois troncs…J’ai l’impression d’être dans un film étrange où l’impossible devient possible, où la nature règne en maître, là où l’humain ne parvient à vivre.
J’ai dû mal à garder cette combinaison, j’ai l’impression d’étouffer. Je sais qu’elle est là pour me protéger, nous maintenir en vie et ne pas avoir deux membres de plus pousser dans mon corps. Je tiens à rester tel que je suis, c’est-à-dire un mec tout à fait banal dans un corps qui est sans plus. Sortis de ses réflexions, je continue mes observations avant d’imiter ma confidente, amie, collègues et patiente. Je prélève des écorces de différents arbres, y prends des graines, des plumes d’un oiseau qui vient de s’envoler et d’insectes mort non loin de moi. J’y ferai des recherches une fois rentré….si nous rentrons un jour car à voir la tête de notre chef les fesses vissés sur le sol, j’ai bien l’impression que nous allons avoir un peu de mal à rebrousser chemin. Je tourne la tête vers la direction qu’il regarde, je ne vois rien mais sens quelque chose d’étrange, je reviens de nouveau vers Levius, Abi a trouvé ses lunettes et les lui donne. Je fronce les sourcils à la réflexion de notre amie.
- Nous devrions rester sur nos gardes et rester ensembles surtout.
Je sors ma baguette, ça ne fera peur à aucun animal, ce n’est qu’un bout de bâton pour la créature en face qui pourrait être en train de nous regarder, mais pour nous autres sorcier, c’est un moyen de défense, et je n’hésiterais pas à m’en servir si cela est nécessaire.
J’ai dû mal à garder cette combinaison, j’ai l’impression d’étouffer. Je sais qu’elle est là pour me protéger, nous maintenir en vie et ne pas avoir deux membres de plus pousser dans mon corps. Je tiens à rester tel que je suis, c’est-à-dire un mec tout à fait banal dans un corps qui est sans plus. Sortis de ses réflexions, je continue mes observations avant d’imiter ma confidente, amie, collègues et patiente. Je prélève des écorces de différents arbres, y prends des graines, des plumes d’un oiseau qui vient de s’envoler et d’insectes mort non loin de moi. J’y ferai des recherches une fois rentré….si nous rentrons un jour car à voir la tête de notre chef les fesses vissés sur le sol, j’ai bien l’impression que nous allons avoir un peu de mal à rebrousser chemin. Je tourne la tête vers la direction qu’il regarde, je ne vois rien mais sens quelque chose d’étrange, je reviens de nouveau vers Levius, Abi a trouvé ses lunettes et les lui donne. Je fronce les sourcils à la réflexion de notre amie.
- Nous devrions rester sur nos gardes et rester ensembles surtout.
Je sors ma baguette, ça ne fera peur à aucun animal, ce n’est qu’un bout de bâton pour la créature en face qui pourrait être en train de nous regarder, mais pour nous autres sorcier, c’est un moyen de défense, et je n’hésiterais pas à m’en servir si cela est nécessaire.
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Dim 29 Sep 2019 - 22:14
Levius posa sur Abigail un regard confus. Il était visiblement encore bouleversé par ce qu'il venait d’apercevoir. Dans un geste inconscient, le jeune homme avait agrippé la manche de son amie, mais après quelques secondes, il réalisa qu'elle tenait ses lunettes en main et la relâcha. Levius senti qu'il reprenait contenance en même temps que sa vue s'éclaircissait. Peu à peu, cette frayeur instinctive qui l'avait saisit se dissipa et il se mit à songer à ce qu'il avait vu.
« Je ne sais pas.
Admit-il d'un ton troublé. Sans même y penser, le botaniste dirigea son regard vers Aedan et Gabriel qui se tenaient non loin, l'air de chercher quelque soutien. Hélas, aucun d'eux, ni Abigail, n'avaient rien vu. Levius se demandait encore s'il venait de rêver ou non : tout ceci n'était peut-être qu'une ombre ? Ou bien un petit animal qui, passant entre les feuillages, aurait créé un effet plus impressionnant que dangereux ? Il n'en savait rien et plus il y pensait, plus cela lui paraissait improbable.
Cependant, la dernière phrase prononcée par Abigail ne fit que raviver le doute. Levius aussi sentait quelque présence inquiétante, mais jusqu'ici (et un peu comme ses camarades) il avait attribué cela à la paranoïa. De se trouver dans un lieu tellement chargé d'histoire n'était pas anodin et il allait sans dire que l'effet était vif sur leurs imaginations. Pourtant, il semblait que chacun en arrivait au point où l'intuition prenait corps et où l'on ne pouvait plus se permettre de douter. Assurément, il devait y avoir quelque chose de plus dans cette forêt. Aedan se tenait d'ailleurs sur ses gardes et en profita pour mettre en garde tout le groupe, sa baguette magique à la main.
« Oui... Répondit Levius d'une voix faible. On ne sera pas trop de quatre quoi qu'il arrive.
Le jeune homme se releva en tâchant de faire le moins de bruit possible. La sensation d'être observé n'avait jamais été si forte que maintenant. Levius avait l'impression qu'un fluide glacé lui paralysait l'esprit et il peinait à réfléchir correctement.
« On aurait dit... Je ne sais pas. Reprit-il. Quelque chose de gros. C'était au milieu des feuilles, j'ai à peine eu le temps de l’apercevoir, mais...
D'un geste nerveux, il ramena son poing fermé près de sa bouche et commença à se mordiller l'ongle du pouce. Rassembler ses idées semblait lui demander un effort extraordinaire.
« Je crois que ça m'a regardé à un moment... C'est là que j'ai sursauté.
Alors, d'un geste très lent (presque hésitant), il s'en vint glisser la main dans la poche intérieure de sa veste et tira sa belle et élégante baguette de bouleau blanc.
« Allons voir mais... J'ai le sentiment que nous devrions éviter d'utiliser la magie contre elle. Si on peut.
Levius avait prononcé cette phrase d'une voix éteinte, car il n'était pas bien sûr de son intuition. C'était juste quelque chose que lui murmurait son esprit depuis quelques minutes. Il ne pouvait pas l'expliquer. Une manifestation de l'instinct dans sa forme la plus brute, sans doute. On ne sait vraiment que faire de ces choses, dans la vie réelle. Cependant (et après avoir avisé une nouvelle fois ses camarades) Levius s'enhardit à s'engager dans la direction vers laquelle il avait aperçu cette fameuse créature. Le pas méticuleux, yeux à l’affût, il était d'autant plus prudent qu'aucun d'eux ne savait à quoi s'attendre, ni même si la chose existait bel et bien.
« Je ne sais pas.
Admit-il d'un ton troublé. Sans même y penser, le botaniste dirigea son regard vers Aedan et Gabriel qui se tenaient non loin, l'air de chercher quelque soutien. Hélas, aucun d'eux, ni Abigail, n'avaient rien vu. Levius se demandait encore s'il venait de rêver ou non : tout ceci n'était peut-être qu'une ombre ? Ou bien un petit animal qui, passant entre les feuillages, aurait créé un effet plus impressionnant que dangereux ? Il n'en savait rien et plus il y pensait, plus cela lui paraissait improbable.
Cependant, la dernière phrase prononcée par Abigail ne fit que raviver le doute. Levius aussi sentait quelque présence inquiétante, mais jusqu'ici (et un peu comme ses camarades) il avait attribué cela à la paranoïa. De se trouver dans un lieu tellement chargé d'histoire n'était pas anodin et il allait sans dire que l'effet était vif sur leurs imaginations. Pourtant, il semblait que chacun en arrivait au point où l'intuition prenait corps et où l'on ne pouvait plus se permettre de douter. Assurément, il devait y avoir quelque chose de plus dans cette forêt. Aedan se tenait d'ailleurs sur ses gardes et en profita pour mettre en garde tout le groupe, sa baguette magique à la main.
« Oui... Répondit Levius d'une voix faible. On ne sera pas trop de quatre quoi qu'il arrive.
Le jeune homme se releva en tâchant de faire le moins de bruit possible. La sensation d'être observé n'avait jamais été si forte que maintenant. Levius avait l'impression qu'un fluide glacé lui paralysait l'esprit et il peinait à réfléchir correctement.
« On aurait dit... Je ne sais pas. Reprit-il. Quelque chose de gros. C'était au milieu des feuilles, j'ai à peine eu le temps de l’apercevoir, mais...
D'un geste nerveux, il ramena son poing fermé près de sa bouche et commença à se mordiller l'ongle du pouce. Rassembler ses idées semblait lui demander un effort extraordinaire.
« Je crois que ça m'a regardé à un moment... C'est là que j'ai sursauté.
Alors, d'un geste très lent (presque hésitant), il s'en vint glisser la main dans la poche intérieure de sa veste et tira sa belle et élégante baguette de bouleau blanc.
« Allons voir mais... J'ai le sentiment que nous devrions éviter d'utiliser la magie contre elle. Si on peut.
Levius avait prononcé cette phrase d'une voix éteinte, car il n'était pas bien sûr de son intuition. C'était juste quelque chose que lui murmurait son esprit depuis quelques minutes. Il ne pouvait pas l'expliquer. Une manifestation de l'instinct dans sa forme la plus brute, sans doute. On ne sait vraiment que faire de ces choses, dans la vie réelle. Cependant (et après avoir avisé une nouvelle fois ses camarades) Levius s'enhardit à s'engager dans la direction vers laquelle il avait aperçu cette fameuse créature. Le pas méticuleux, yeux à l’affût, il était d'autant plus prudent qu'aucun d'eux ne savait à quoi s'attendre, ni même si la chose existait bel et bien.
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Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Sam 19 Oct 2019 - 16:38
D'un regard compatissant, je regardais Levius avec un petit sourire doux sur les lèvres, le tout étant de le rassurer au maximum. Le voir à ce point en désarroi me faisait mal, très mal, j'avais envie de faire plus, de le rassurer davantage, vieux réflexe protecteur que j'avais encore envers lui. Parce que je tenais à lui plus qu'à n'importe qui, parce qu'il y avait toujours ce truc entre nous, même si la situation était clarifiée. Nous ne pouvions pas changer le passé, ce qui était fait restait écrit.
Passant alors une main douce sur son épaule, je me relevais lorsqu'il le fit à son tour, observant Gabriel et Aedan, leurs baguettes en main. Par mimétisme, j'en fis de même, me saisissant du bois rosé à la forme d'aile de dragon. L'aventure curieuse que nous voulions mener aujourd'hui ici semblait finalement changer, car si une créature nous surveillait vraiment, il fallait redoubler de vigilance.
Pourtant, je ne ressentais nulle peur, uniquement de la curiosité. Après tout, j'avais fait face à un loup-garou, à des dragons et à bien d'autres créatures. Celle-ci n'était qu'une de plus à rajouter à mon tableau. Néanmoins, les paroles écrites de Lubia, dans mon téléphone, dans ma poche, raisonnaient en moi. Même si ça avait été uniquement un texto, je l'entendais me hurler ses ordres, et je savais qu'elle était tout à fait capable de mettre ses menaces à exécution si d'aventure j'étais imprudente. Rapidement, je soupirais avant de prendre la tête de notre petit groupe et commencer notre exploration. À la recherche de la bête étrange.
Baguette brandie devant moi, j'avançais à pas feutrés. Habituée à l'observation des animaux sauvages, la plupart à l'ouïe fine, je savais parfaitement me mouvoir pour générer le moins de bruit possible. Il suffisait que mes trois compagnons marchent dans mes pas pour que tout se passe pour le mieux.
À l'aide de sortilèges informulés, j'écartais les branches des arbres et de la végétation autour de nous avec douceur, comme si je me contentais simplement de soulever des draps. J'aimais la nature et j'aimais en prendre soin, alors, être dans ce lieu déjà blessé par l'Homme me faisait redoubler de délicatesse. C'est lorsque des feuilles d'un buisson se rétractèrent, pour retourner directement dans leurs branches mères, qu'une petite clairière fut visible. Elle était néanmoins sombre et ici la flore semblait mourir à des lieux très précis. Sur le sol il était possible de voir des traces de pattes, ou peut-être de sabots, et la végétation n'était non plus verte, mais brune et jaune, comme si l'animal qui était passé ici avait été toxique à son environnement.
En levant les yeux droits devant nous, une tête étrange était visible derrière un tronc d'arbre cachant le reste du corps. Cela ne ressemblait en rien à ce que j'avais déjà pu voir dans ma vie. Ça avait un corps d'un cerf avec des sabots munis de doigts, comme les chevaux préhistoriques. Les cornes de l'animal étaient abondantes, comme si deux arbres aux nombreuses branches avaient décidés d'élire domicile sur le sommet de sa tête. La tête rappelait celle d'un sanglier, avec un groin moins important. C'était sans compter sa taille imposante, il était bien plus grand qu'un cheval moyen, peut-être deux mètres de hauteur au garrot.
Lorsqu'il fit un pas en avant, un phénomène encore plus particulier que son apparence fut alors visible. La partie de son corps placé devant le tronc d'arbre changea. À l'instar d'un caméléon, le pelage qui imitait celui de l'écorce redevint des poils brun foncé. J'étais abasourdie par tant d'étrangeté et de beauté. Mes yeux papillonnèrent frénétiquement tandis que je murmurais.
- Wow ça c'est… de la bestiole bizarre… Levius, tu penses que c'est lui que tu as vu ? Il aurait … peut-être subi des modifications à cause de la radioactivité ?
Passant alors une main douce sur son épaule, je me relevais lorsqu'il le fit à son tour, observant Gabriel et Aedan, leurs baguettes en main. Par mimétisme, j'en fis de même, me saisissant du bois rosé à la forme d'aile de dragon. L'aventure curieuse que nous voulions mener aujourd'hui ici semblait finalement changer, car si une créature nous surveillait vraiment, il fallait redoubler de vigilance.
Pourtant, je ne ressentais nulle peur, uniquement de la curiosité. Après tout, j'avais fait face à un loup-garou, à des dragons et à bien d'autres créatures. Celle-ci n'était qu'une de plus à rajouter à mon tableau. Néanmoins, les paroles écrites de Lubia, dans mon téléphone, dans ma poche, raisonnaient en moi. Même si ça avait été uniquement un texto, je l'entendais me hurler ses ordres, et je savais qu'elle était tout à fait capable de mettre ses menaces à exécution si d'aventure j'étais imprudente. Rapidement, je soupirais avant de prendre la tête de notre petit groupe et commencer notre exploration. À la recherche de la bête étrange.
Baguette brandie devant moi, j'avançais à pas feutrés. Habituée à l'observation des animaux sauvages, la plupart à l'ouïe fine, je savais parfaitement me mouvoir pour générer le moins de bruit possible. Il suffisait que mes trois compagnons marchent dans mes pas pour que tout se passe pour le mieux.
À l'aide de sortilèges informulés, j'écartais les branches des arbres et de la végétation autour de nous avec douceur, comme si je me contentais simplement de soulever des draps. J'aimais la nature et j'aimais en prendre soin, alors, être dans ce lieu déjà blessé par l'Homme me faisait redoubler de délicatesse. C'est lorsque des feuilles d'un buisson se rétractèrent, pour retourner directement dans leurs branches mères, qu'une petite clairière fut visible. Elle était néanmoins sombre et ici la flore semblait mourir à des lieux très précis. Sur le sol il était possible de voir des traces de pattes, ou peut-être de sabots, et la végétation n'était non plus verte, mais brune et jaune, comme si l'animal qui était passé ici avait été toxique à son environnement.
En levant les yeux droits devant nous, une tête étrange était visible derrière un tronc d'arbre cachant le reste du corps. Cela ne ressemblait en rien à ce que j'avais déjà pu voir dans ma vie. Ça avait un corps d'un cerf avec des sabots munis de doigts, comme les chevaux préhistoriques. Les cornes de l'animal étaient abondantes, comme si deux arbres aux nombreuses branches avaient décidés d'élire domicile sur le sommet de sa tête. La tête rappelait celle d'un sanglier, avec un groin moins important. C'était sans compter sa taille imposante, il était bien plus grand qu'un cheval moyen, peut-être deux mètres de hauteur au garrot.
Lorsqu'il fit un pas en avant, un phénomène encore plus particulier que son apparence fut alors visible. La partie de son corps placé devant le tronc d'arbre changea. À l'instar d'un caméléon, le pelage qui imitait celui de l'écorce redevint des poils brun foncé. J'étais abasourdie par tant d'étrangeté et de beauté. Mes yeux papillonnèrent frénétiquement tandis que je murmurais.
- Wow ça c'est… de la bestiole bizarre… Levius, tu penses que c'est lui que tu as vu ? Il aurait … peut-être subi des modifications à cause de la radioactivité ?
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Mar 22 Oct 2019 - 11:13
Abi ouvre la marche en marchant discrètement, je lui fais confiance, s’approcher d’animaux est sa spécialité, elle les étudie tout comme la flore qui nous entoure. Je laisse Gaby fermer la marche étant lui aussi un spécialiste en la matière, il sait comme Abi comment s’y prendre. Pour ma part, je ne fais que reproduire les pas que fait ma meilleure amie ainsi que ceux de Levius juste devant moi. Je ne veux en aucun cas mal faire, je leur fais suffisamment confiance pour refaire bêtement des pas, me positionner de la même façon et limite tenir ma baguette comme ils font. Oui pour le coup, je n’ai aucune personnalité mais nous devons savoir ce que Levius a vu exactement. La végétation se pli à la baguette d’Abi sans rien abîmer, nous regardons tous autour de nous, sur nos gardes, l’endroit n’est pas une forêt ordinaire, et je m’attends à voir débarquer des loups à deux têtes ou encore des ours à six pattes et deux gueules.
Nous arrivons sur une clairière, l’endroit semble sain sauf à quelques endroits, je fronce des sourcils, concentré, attentif aux moindres bruits qu’il pourrait y avoir. C’est hallucinant, extraordinaire, je suis vraiment surpris de ce que la nature peut nous montrer, le passage de l’animal est assez précis, son passage n’est pas sain pour la nature ici, je trouve cela triste et envoûtant à la fois. Nous nous arrêtons, étant plus grand que les autres, je lève doucement la tête –j’étais baissé jusqu’à présent, me voulant être discret – j’écarquille les yeux. Mais qu’est-ce c’est que cet animal ?
- Une dirait une mutation de plusieurs gênes animale…
Le scientifique en mois a envie d'en savoir plus mais en même temps...il faut s'armer de prudence et ne pas lui faire peur.
Nous arrivons sur une clairière, l’endroit semble sain sauf à quelques endroits, je fronce des sourcils, concentré, attentif aux moindres bruits qu’il pourrait y avoir. C’est hallucinant, extraordinaire, je suis vraiment surpris de ce que la nature peut nous montrer, le passage de l’animal est assez précis, son passage n’est pas sain pour la nature ici, je trouve cela triste et envoûtant à la fois. Nous nous arrêtons, étant plus grand que les autres, je lève doucement la tête –j’étais baissé jusqu’à présent, me voulant être discret – j’écarquille les yeux. Mais qu’est-ce c’est que cet animal ?
- Une dirait une mutation de plusieurs gênes animale…
Le scientifique en mois a envie d'en savoir plus mais en même temps...il faut s'armer de prudence et ne pas lui faire peur.
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Sam 2 Nov 2019 - 23:29
Alors que tout le monde s'arrêtait, mon regard à moi se perdit dans la contemplation de l'animal qui était finalement devant nous. Sans que je ne sache réellement l'expliquer, j'avais de la peine pour lui. Son existence était le fruit d'une erreur, et en un autre temps, il aurait été probablement plusieurs êtres distincts. Pour autant, je ne disais pas qu'il devait mourir, non, la sensation que je ressentais était nettement plus profonde, beaucoup plus personnelle.
Me décalant pour mieux le voir, je déglutis lentement lorsque son corps changea de couleur, venant insidieusement accentuer ce que mon inconscient venait marteler dans mon esprit. Et m'agenouillant, ma main libre s'empara du bonnet présent sur ma tête, dévoilant mes cheveux. Je n'aurais su exprimer mieux les sentiments qui me traversaient actuellement, alors que mon regard sembla croiser celui de l'animal, la pigmentation de ma chevelure réagissant à cet instant sans que je ne cherches à la contrôler d'une manière ou d'une autre.
Je m’identifiais à cet animal, avec toute la peine que cela pouvait provoquer chez moi, si bien qu'une larme vint rouler sur mon visage un instant. J'aurais aimé dire que j'étais convaincu qu'il ne nous ferait aucun mal, mais rien n'était réellement capable de sortir de ma bouche. Je n'étais juste capable que de faire des liens avec lui. Mes parents, c'était sa nature et la radioactivité dans mon cas. Mon isolement d'alors son quotidien. Toutes les brimades que j'avais pu endurer dans ma vie ce qu'il aurait vécu en dehors de cette zone de confinement. Et ces capacités de dissimulation un ultime point commun entre lui et moi...
Alors je restais là, silencieux, n'écoutant ni mes amis du moment, ce qu'ils pouvaient se dire ou même me dire, et souffrant de l'image que pouvait me renvoyer cet animal, me rappelant tellement de ce qui avait fait mon enfance. La différence était alors mon ennemie la plus cruelle, promesse de tant de douleurs qui resteront gravées dans mon âme et sur mon corps aussi profondément que la sottise de l'homme avait pu faire de mal à cette créature.
Me décalant pour mieux le voir, je déglutis lentement lorsque son corps changea de couleur, venant insidieusement accentuer ce que mon inconscient venait marteler dans mon esprit. Et m'agenouillant, ma main libre s'empara du bonnet présent sur ma tête, dévoilant mes cheveux. Je n'aurais su exprimer mieux les sentiments qui me traversaient actuellement, alors que mon regard sembla croiser celui de l'animal, la pigmentation de ma chevelure réagissant à cet instant sans que je ne cherches à la contrôler d'une manière ou d'une autre.
Je m’identifiais à cet animal, avec toute la peine que cela pouvait provoquer chez moi, si bien qu'une larme vint rouler sur mon visage un instant. J'aurais aimé dire que j'étais convaincu qu'il ne nous ferait aucun mal, mais rien n'était réellement capable de sortir de ma bouche. Je n'étais juste capable que de faire des liens avec lui. Mes parents, c'était sa nature et la radioactivité dans mon cas. Mon isolement d'alors son quotidien. Toutes les brimades que j'avais pu endurer dans ma vie ce qu'il aurait vécu en dehors de cette zone de confinement. Et ces capacités de dissimulation un ultime point commun entre lui et moi...
Alors je restais là, silencieux, n'écoutant ni mes amis du moment, ce qu'ils pouvaient se dire ou même me dire, et souffrant de l'image que pouvait me renvoyer cet animal, me rappelant tellement de ce qui avait fait mon enfance. La différence était alors mon ennemie la plus cruelle, promesse de tant de douleurs qui resteront gravées dans mon âme et sur mon corps aussi profondément que la sottise de l'homme avait pu faire de mal à cette créature.
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Sam 16 Nov 2019 - 20:53
Que ce soit dans les livres ou dans ses rêves les plus fous, Levius n'avait jamais vu pareille créature de toute sa vie. Un produit de la faune, hybride absurde capable de se parer de toutes les couleurs de la forêt : il y avait chez cet être une anormalité superbe, une majesté inexplicable et qui fascina Levius au premier regard. Le jeune homme fut frappé par cette apparition comme un homme qui verrait la foudre rayer le ciel pour la première fois. A ce titre, il était bien incapable d'expliquer pourquoi cet animal éveillait en lui autant d'émotion. Ce qui était sûr, c'est qu'il était bouleversé et qu'il n'avait pas envie de s'éloigner.
Cependant, comme Abigail interrogeait la nature de la bête, Levius eut un simple mouvement d'acquiescement. Oui, il était maintenant certain que c'était cette chose là qu'il avait vu. Il sentait d'ailleurs encore l'étrange impression qu'il avait eut en la voyant pulser dans sa chair et ses os, cet espèce d'instinct indéfinissable, mais qui lui intimait de ne rien tenter. C'était déconcertant, mais il ne parvenait pas à se méfier.
La remarque d'Aedan acheva néanmoins de sortir Levius de sa rêverie. Il prit un instant pour considérer le médicomage d'un regard en coin et acquiesça de nouveau sans rien dire. Une mutation de plusieurs animaux : oui, sans doute. La magie avait dû lier toutes ces essences entre elles pour accoucher de cette bête. Une aberration de la nature, produit de la folie des hommes, mais tellement belle.
Levius posa alors les yeux sur Gabriel. Il venait de remarquer l'émotion de son camarade, comprenant que quelque chose était en train de se jouer entre ces deux âmes. La nature caméléon, le trouble, quelque chose... Il n'était pas capable de vraiment définir de quoi il s'agissait, mais comme toujours, Levius faisait confiance à son instinct. Il voyait que quelque chose d'important était en train de se produire, même s'il ne savait pas dire exactement quoi.
Cela importait peu, néanmoins. Levius avait l'âme d'un elfe : il évoluait au milieu des hommes, mais c'était avec la nature qu'il était relié. Là, il comprenait qu'il y avait quelque chose à faire. Alors, se laissant porter par sa propre spontanéité, il vint s'agenouiller à côté de Gabriel. Pour une fois, son regard bleu scrutait le visage de l'Ethelred sans aucune hésitation. Il leva doucement la main et essuya méticuleusement la larme qui s'écoulait sur la joue du jeune homme. Puis, il prit sa main et l'incita à se relever sans un bruit.
Quelques pas dans la clairière : Levius approchait de l'animal centimètres par centimètres, tenant toujours la main de Gabriel dans la sienne pour qu'il le suive. Tout d'abord, la créature se raidit, visiblement prête à s'enfuir, mais alors Levius s'immobilisa jusqu'à ce qu'elle se détende et les laisse approcher de quelques centimètres en plus.
Alors, le jeune homme tira encore un peu sur la main de Gabriel afin qu'il passe devant lui. Il le laissa approcher à sa place et resta en retrait, la tête basse, mais le regard attentif jeté par dessus ses lunettes rondes. Il ne bougeait plus du tout en cet instant, mais en face, la créature non plus ne réagissait pas. Dans l'air, une sorte de crainte s'était installé, mais aussi de la curiosité : cette force qui pousse à attendre de voir, encore un peu. Une seconde, puis une autre, puis une autre.
Levius sentait cette tension indescriptible le griser jusqu'au fond de l'âme, mais il savait que tout allait bien se passer. Il avait cette impression. Ça se passait de mots, mais c'était évident. Alors, il attendit. Il attendit simplement.
Cependant, comme Abigail interrogeait la nature de la bête, Levius eut un simple mouvement d'acquiescement. Oui, il était maintenant certain que c'était cette chose là qu'il avait vu. Il sentait d'ailleurs encore l'étrange impression qu'il avait eut en la voyant pulser dans sa chair et ses os, cet espèce d'instinct indéfinissable, mais qui lui intimait de ne rien tenter. C'était déconcertant, mais il ne parvenait pas à se méfier.
La remarque d'Aedan acheva néanmoins de sortir Levius de sa rêverie. Il prit un instant pour considérer le médicomage d'un regard en coin et acquiesça de nouveau sans rien dire. Une mutation de plusieurs animaux : oui, sans doute. La magie avait dû lier toutes ces essences entre elles pour accoucher de cette bête. Une aberration de la nature, produit de la folie des hommes, mais tellement belle.
Levius posa alors les yeux sur Gabriel. Il venait de remarquer l'émotion de son camarade, comprenant que quelque chose était en train de se jouer entre ces deux âmes. La nature caméléon, le trouble, quelque chose... Il n'était pas capable de vraiment définir de quoi il s'agissait, mais comme toujours, Levius faisait confiance à son instinct. Il voyait que quelque chose d'important était en train de se produire, même s'il ne savait pas dire exactement quoi.
Cela importait peu, néanmoins. Levius avait l'âme d'un elfe : il évoluait au milieu des hommes, mais c'était avec la nature qu'il était relié. Là, il comprenait qu'il y avait quelque chose à faire. Alors, se laissant porter par sa propre spontanéité, il vint s'agenouiller à côté de Gabriel. Pour une fois, son regard bleu scrutait le visage de l'Ethelred sans aucune hésitation. Il leva doucement la main et essuya méticuleusement la larme qui s'écoulait sur la joue du jeune homme. Puis, il prit sa main et l'incita à se relever sans un bruit.
Quelques pas dans la clairière : Levius approchait de l'animal centimètres par centimètres, tenant toujours la main de Gabriel dans la sienne pour qu'il le suive. Tout d'abord, la créature se raidit, visiblement prête à s'enfuir, mais alors Levius s'immobilisa jusqu'à ce qu'elle se détende et les laisse approcher de quelques centimètres en plus.
Alors, le jeune homme tira encore un peu sur la main de Gabriel afin qu'il passe devant lui. Il le laissa approcher à sa place et resta en retrait, la tête basse, mais le regard attentif jeté par dessus ses lunettes rondes. Il ne bougeait plus du tout en cet instant, mais en face, la créature non plus ne réagissait pas. Dans l'air, une sorte de crainte s'était installé, mais aussi de la curiosité : cette force qui pousse à attendre de voir, encore un peu. Une seconde, puis une autre, puis une autre.
Levius sentait cette tension indescriptible le griser jusqu'au fond de l'âme, mais il savait que tout allait bien se passer. Il avait cette impression. Ça se passait de mots, mais c'était évident. Alors, il attendit. Il attendit simplement.
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Mar 19 Nov 2019 - 17:03
Pieds bien ancrés en terre, je fixais la créature sans me rendre compte que je ne respirais plus. Tout ici finalement était pesant. La radioactivité, l'atmosphère magique qui a souffert, la faune, la flore… et cette créature en face de nous. Sorte d'hybride ayant subi des mutations génétiques particulièrement difficiles, comme si elle avait été en contact direct avec les mélanges toxiques. Au fond de mon être, je me sentais terriblement coupable, même si je n'avais rien fait. Pas indirectement tout le moins. J'appartenais tout de même à cette race humaine immonde qui me dégoûtait un peu plus chaque jour par sa nature vénale, capricieuse et égoïste. Moi, petit être de sensibilité, il m'était difficile d'affronter toute la misère et la cruauté du monde sur cette nature que j'aimais tant. C'était aussi pour cela que j'avais hâte de terminer mes études et aller m'enfermer dans des réserves de dragon. Les maux extérieurs seront bien amoindris qu'aujourd'hui. Une manière de fermer les yeux, mais d'agir quand même, à mon échelle de possibilité.
En voyant Levius et Gabriel s'avancer, mon cœur cessa de battre à l'intérieur de ma poitrine. Dans l'attente de voir ce qui allait arriver, je vivais un instant suspendu dans le temps. Tout s'écoula très lentement. Beaucoup trop lentement. La créature était sur le qui-vive, et je ne doutais pas un seul instant que Levius l'ait remarqué lui aussi.
Capable d'analyser rapidement les créatures, je l'observais plus en détail afin d'essayer de comprendre ce qu'elle était capable de faire.
Les doigts aux sabots permettaient sûrement une meilleure accélération, une plus grande vitesse à la course et sûrement même une meilleure accroche qu'avec un sabot unique. Inutile donc d'essayer de le semer à la course.
Les cornes étranges rappelant le corps des arbres étaient sans nul doute des armes redoutables, néanmoins particulièrement difficile à porter sur le sommet d'une tête. Sûrement lourds (mais je pouvais me tromper), ils devaient être puissants mais encombrant. Difficile donc de suivre des cibles dans des espaces plus étroits, peut-être.
La tête de sanglier démontrait une certaine férocité, forçant le respect que l'on pouvait ressentir à l'arrivée de la créature. Il était clair qu'avec une telle tête ses sens étaient décuplés, son odorat et son ouïe devaient être particulièrement performants.
Dernier point enfin, cette taille imposante. Il était ici clairement le roi. Le gardien d'une forêt mutée, changée et blessée. Comme lui. Alors comment pourrait-il avoir encore confiance en l'humain dans ses conditions extrêmes ?
Les yeux plissés par mon analyse et mes angoisses silencieuses, je surveillais mes proches, serrant doucement ma baguette dans ma poche tout en préparant mentalement divers sortilèges de défense. Avec ce genre de créatures sauvages, on n'était jamais trop prudent.
En voyant Levius et Gabriel s'avancer, mon cœur cessa de battre à l'intérieur de ma poitrine. Dans l'attente de voir ce qui allait arriver, je vivais un instant suspendu dans le temps. Tout s'écoula très lentement. Beaucoup trop lentement. La créature était sur le qui-vive, et je ne doutais pas un seul instant que Levius l'ait remarqué lui aussi.
Capable d'analyser rapidement les créatures, je l'observais plus en détail afin d'essayer de comprendre ce qu'elle était capable de faire.
Les doigts aux sabots permettaient sûrement une meilleure accélération, une plus grande vitesse à la course et sûrement même une meilleure accroche qu'avec un sabot unique. Inutile donc d'essayer de le semer à la course.
Les cornes étranges rappelant le corps des arbres étaient sans nul doute des armes redoutables, néanmoins particulièrement difficile à porter sur le sommet d'une tête. Sûrement lourds (mais je pouvais me tromper), ils devaient être puissants mais encombrant. Difficile donc de suivre des cibles dans des espaces plus étroits, peut-être.
La tête de sanglier démontrait une certaine férocité, forçant le respect que l'on pouvait ressentir à l'arrivée de la créature. Il était clair qu'avec une telle tête ses sens étaient décuplés, son odorat et son ouïe devaient être particulièrement performants.
Dernier point enfin, cette taille imposante. Il était ici clairement le roi. Le gardien d'une forêt mutée, changée et blessée. Comme lui. Alors comment pourrait-il avoir encore confiance en l'humain dans ses conditions extrêmes ?
Les yeux plissés par mon analyse et mes angoisses silencieuses, je surveillais mes proches, serrant doucement ma baguette dans ma poche tout en préparant mentalement divers sortilèges de défense. Avec ce genre de créatures sauvages, on n'était jamais trop prudent.
- Dédé:
1-4 : la créature reste pacifique et il est possible de l'approcher
5-6 : la créature se montre agressive
- Maître du Jeu→ je suis le destin ←
- » parchemins postés : 1972
» miroir du riséd : sans visage
» crédits : créateur du design
» âge : éternel
» gallions sous la cape : 13833
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Mar 19 Nov 2019 - 17:03
Le membre 'Abigail Dowell' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé d'intrigue' : 4
'Dé d'intrigue' : 4
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Lun 25 Nov 2019 - 22:34
Je ne suis pas le seul à retenir ma respiration face à cette créature si fascinante qui se dresse en face de nous. C’est indescriptible, j’ai un mal fou à me dire que cela puisse existé que la nature a tant bien que mal repris ses droits mêlé à cette radioactivité toujours aussi omniprésente. Si mes jambes se sont stoppées net lorsque mon regard s’est posé sur l’animal, ce n’est pas le cas de mon collègue et ami Gabriel qui semble étrange, ému ? Je ne saurais le décrire. D’un pas feutré je me décale pour ne rien raté de la scène qui se déroule en face de nous. Je ne veux ni effrayer la bête ni arrêter Gabriel dans sa lancée. Spectateur de la scène et d’un témoignage silencieux entres deux êtres…étrangement similaire. J’écarquille les yeux et soulève les sourcils lorsque les cheveux de mon ami changent de couleur, j’ignorais qu’il était métamorphomage, j’ai déjà eue l’occasion de croiser des personnes doté de ce don mais le voir ainsi, en ce lieu durant cet échange est magnifique, impressionnant, tellement magique. Un moldu dirait que cela ne pourrait exister que dans les livres, dans les contes pour enfants pour aider à plonger dans ses songes. Ce monde sorcier permet d’être témoin de magnifiques choses et ce moment en fait partie. Les nombreuses couleurs sur ses cheveux me rendent confus, j’ignore leur signification mais est-ce-bien important maintenant ? Levius se décide le premier à bouger. Gabriel, genoux à terre se fait aider mais en a-t-il envie ? La force ? Je fronce des sourcils et a un regard pour Abi non loin de moi, toute baguette dehors, prête à se défendre si l’animal émet un quelconque signe d’attaque. Mais ça n’est en rien le cas, l’animal reste passif, incroyablement calme au pas lent de Levius et Gabriel, ils tentent un contact, mais le metamorphomage s’effondre, simple reflexe, simple envie de le secourir, une bêtise peut-être mais je ne peux m’empêcher de venir à lui un peu trop rapidement ce qui fait cabrer l’animal menaçant l’attaque. Mais il n’en n’est rien, simple recul de sa part. Il s’ébroue bruyamment nous faisant comprendre son mécontentement. Je regarde mon ami.
- Gaby, ça va ?
Regard appuyé pour Abi derrière nous, je voudrais m’assurer que Gaby aille bien. L’animal reste pourtant devant nous comme s’il lui aussi voudrait s’assurer de l’état de son…ami ?
- Gaby, ça va ?
Regard appuyé pour Abi derrière nous, je voudrais m’assurer que Gaby aille bien. L’animal reste pourtant devant nous comme s’il lui aussi voudrait s’assurer de l’état de son…ami ?
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Mer 27 Nov 2019 - 9:47
Absent. Je l'étais littéralement. Pris dans la peine qui m'habitait, j'avais l'impression de ne plus être là, présent, dans le monde réel. Plus je regardais l'animal, plus je me souvenais. Et plus cet enfance remontait à la surface, plus je me sentais paralysé. Sans que je m'en rende compte, ma main droite était venu saisir mon avant-bras gauche, là où autrefois j'eus mal, là où jadis l'on m'obligea à user de métamorphisme pour cacher ma douleur. J'entendais les pas de mon père, sa ceinture à boucle résonnant dans ma tête au gré de ses pas. C'était si réel dans mon esprit, si ancrée dans mon âme, que je redevenais en cet instant l'enfant apeuré que j'étais à l'époque.
Soudain, je sentais qu'on m'attirait. On m'emmenait en avant. Doucement. Par la main. Et dans cet état, je ne ressentais aucune force, rien ne pouvant m'en empêcher. Mais plus j'avançais, plus je craignais. Tentant de regarder autour de moi, j'étais prisonnier des élucubrations de mon esprit, l'animal devenant mon propre bourreau, ce père qui ne m'avait jamais aimé et toujours méprisé, et Levius avait le visage de ma mère, qui doucement m'amenait pour recevoir ma correction, plutôt que de me défendre. Mes lèvres bougeaient que peu, mais aucun son ne sortaient. J'étais juste apeuré, perdu, défait. Inaudiblement, certaines de mes dents se claquaient entre elles, tandis que mes cheveux prenaient de plus en plus une couleur de jais.
Finalement, je me retrouvais face à l'animal. D'ordinaire heureux de ce genre de situation, je déglutissais. Une part de mon esprit, lucide, me disait de tendre la main, de la poser sur cette créature merveilleuse, et obéissant, mon bras se relever doucement, tremblant. D'abord un peu, mais plus le mouvement allait, plus le tremblement s'accentua jusqu'à ce que tout s'arrête.
*Clac*
Méandres de mon esprit, le son retentit dans mon oreille et la douleur se fut aussi vive qu'à l'époque, m'arrachant un râle de douleur, ma main se portant automatiquement de nouveau sur mon avant bras dans un mouvement trop brusque pour l'animal. Ne contrôlant plus ma métamorphomagie, j'eus l'impression de voir avant de m'en saisir la marque de l'impact de ceinture. Et je m'effondrais, tombant à genoux, pleurant sous cette douleur fantôme qui s'imprimait pourtant sur mon corps en différents endroits.
En sanglots, incapable de comprendre ce qui m'arrivait, je ne pouvais que dire, dans des murmures à peine audible :
-"Désolé... Je suis... désolé..."
Soudain, je sentais qu'on m'attirait. On m'emmenait en avant. Doucement. Par la main. Et dans cet état, je ne ressentais aucune force, rien ne pouvant m'en empêcher. Mais plus j'avançais, plus je craignais. Tentant de regarder autour de moi, j'étais prisonnier des élucubrations de mon esprit, l'animal devenant mon propre bourreau, ce père qui ne m'avait jamais aimé et toujours méprisé, et Levius avait le visage de ma mère, qui doucement m'amenait pour recevoir ma correction, plutôt que de me défendre. Mes lèvres bougeaient que peu, mais aucun son ne sortaient. J'étais juste apeuré, perdu, défait. Inaudiblement, certaines de mes dents se claquaient entre elles, tandis que mes cheveux prenaient de plus en plus une couleur de jais.
Finalement, je me retrouvais face à l'animal. D'ordinaire heureux de ce genre de situation, je déglutissais. Une part de mon esprit, lucide, me disait de tendre la main, de la poser sur cette créature merveilleuse, et obéissant, mon bras se relever doucement, tremblant. D'abord un peu, mais plus le mouvement allait, plus le tremblement s'accentua jusqu'à ce que tout s'arrête.
*Clac*
Méandres de mon esprit, le son retentit dans mon oreille et la douleur se fut aussi vive qu'à l'époque, m'arrachant un râle de douleur, ma main se portant automatiquement de nouveau sur mon avant bras dans un mouvement trop brusque pour l'animal. Ne contrôlant plus ma métamorphomagie, j'eus l'impression de voir avant de m'en saisir la marque de l'impact de ceinture. Et je m'effondrais, tombant à genoux, pleurant sous cette douleur fantôme qui s'imprimait pourtant sur mon corps en différents endroits.
En sanglots, incapable de comprendre ce qui m'arrivait, je ne pouvais que dire, dans des murmures à peine audible :
-"Désolé... Je suis... désolé..."
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Mer 27 Nov 2019 - 10:56
Levius demeura un long moment immobile à river les formes de la bête. Pelage épais soulevé de profonds souffles, muscles puissants, carrure énorme supportant une ramure immense. Il n'osait (comme à son habitude) pas regarder l'animal directement dans les yeux. Toutefois, il semblait que ce soit une bonne chose : la créature ne se sentait pas menacée et tolérait d'avoir deux jeunes gens très proche d'elle.
Par ailleurs, Levius sentait que quelque chose était en train de se jouer avec Gabriel. Il ne savait pas exactement quoi, car les informations lui manquaient, mais c'était très important (de ça, il était sûr). Les réactions du jeune homme étaient beaucoup trop vives et en décalage beaucoup trop saillant avec la réalité pour les ignorer.
Cependant, son esprit commençait à faire des connexions avec ce qu'il savait de son compagnon, les détails remarqués ça et là, sa façon d'être. Une bribe de quelque chose se dessinait à mesure, une trame, dont il sentait les contours plus qu'il ne les voyait. Levius, qui était quelqu'un d'instinctif, faisait néanmoins confiance à cette amorce.
Il comprenait que Gabriel était en train de revivre quelque chose de pénible et de très personnel. Par succession d'inférences (et d'expérience de la psychomagie) il supposa que cela remontait loin et que c'était probablement lié à sa famille : douleur trop ancrée, donc ancienne. Les traumatismes du jeune âge s'enracinent généralement dans le cercle proche.
Naturellement, il n'était sûr de rien, mais c'est ce que la présente situation lui évoquait. Pour le reste, il assista à la décomposition du jeune homme sans tressaillir : la bête était proche et l'arrivée soudaine d'Aedan (inquiet de l'état de son ami) l'effraya momentanément (fort heureusement, elle se contenta de reculer de quelques pas). Levius tourna la tête en direction des deux garçons et pris un moment pour détailler Gabriel.
« C'est juste nous Gaby. Dit-il à voix basse. Tout va bien.
Intuition du psychomage : Levius sentait que Gabriel n'était plus parmi eux depuis un moment. Ceux qu'il voyait avaient probablement changé de visage dans le processus (lui comprit) et il revivait des épisodes couleur sépia, très loin de cette clairière.
Cependant, comme il revenait à Abigail de réconforter son compagnon avec toute la douceur qu'on lui connaissait, il fit volte face en direction de l'animal. Ce dernier se tenait toujours devant eux avec toute la majesté qui le caractérisait. Levius prit le parti d'approcher doucement, se détachant lentement du groupe.
Il progressa sans brusquerie et avec le regard toujours baissé. Quand il s'arrêta, il devait être à un mètre ou deux de l'animal (guère plus). Puis, ce fut au tour de ce dernier d'avancer. Cela prit quelques minutes, car la bête hésitait. Cependant, constatant que Levius était tout à fait inoffensif (sa baguette rangée entre temps), elle s'enhardit à le renifler.
Le jeune homme comprit alors qu'il pouvait la caresser. Passant la main à travers les poils rugueux de l'animal, Levius se prit à songer. Cette chose n'était pas une créature ordinaire. Assurément, sa forme le confirmait, mais au delà de ça, elle n'agissait pas comme un animal sauvage. Elle était beaucoup trop docile, beaucoup trop intelligente des façons humaines. Cela l'interpellait.
Levius garda néanmoins ces pensées pour lui-même. Il était trop prit par l'instant et ce contact fabuleux pour vraiment songer à autre chose. Comme ses doigts se frayaient un chemin à travers le pelage épais de l'animal, le long de son encolure, il sentit quelque chose. A ce titre, la bête frémit en réaction. Elle semblait incommodée. Levius y revint néanmoins et senti comme une pointe. L'animal eut un genre de grognement, mais le botaniste l'ignora et tira sur l'objet vivement, de sorte à l'extraire.
Aussitôt, la créature s'ébroua vivement, en émettant un genre de hennissement monstrueux et bizarre. Levius baissa la tête et recula de quelques pas afin d'examiner le dard ensanglanté : on aurait dit une flèche cassée. Cependant, des runes étaient clairement lisibles sur la pointe de métal. Ce devait être le travail d'êtres maîtrisant la magie.
Levius comprenait un peu mieux pourquoi cette créature s'était laissé approcher si facilement : ces runes la paralysaient à moitié. Il imaginait que l'allure particulière de Gabriel acheva d'inhiber ses instincts de défense. A ce titre, comme l'animal allait, débarrassé de cette chose, il le voyait déjà en train de s'éloigner (mais sans tout à fait se départir de quelques regards insistants). Le jeune homme était tenté de le suivre pour en apprendre plus : la flèche retrouvée venait d'épaissir le mystère entourant la créature.
Assurément, s'ils s'attendaient à trouver des choses en venant ici, ce n'était rien comparé à ce qu'ils affrontaient en ce moment même.
Par ailleurs, Levius sentait que quelque chose était en train de se jouer avec Gabriel. Il ne savait pas exactement quoi, car les informations lui manquaient, mais c'était très important (de ça, il était sûr). Les réactions du jeune homme étaient beaucoup trop vives et en décalage beaucoup trop saillant avec la réalité pour les ignorer.
Cependant, son esprit commençait à faire des connexions avec ce qu'il savait de son compagnon, les détails remarqués ça et là, sa façon d'être. Une bribe de quelque chose se dessinait à mesure, une trame, dont il sentait les contours plus qu'il ne les voyait. Levius, qui était quelqu'un d'instinctif, faisait néanmoins confiance à cette amorce.
Il comprenait que Gabriel était en train de revivre quelque chose de pénible et de très personnel. Par succession d'inférences (et d'expérience de la psychomagie) il supposa que cela remontait loin et que c'était probablement lié à sa famille : douleur trop ancrée, donc ancienne. Les traumatismes du jeune âge s'enracinent généralement dans le cercle proche.
Naturellement, il n'était sûr de rien, mais c'est ce que la présente situation lui évoquait. Pour le reste, il assista à la décomposition du jeune homme sans tressaillir : la bête était proche et l'arrivée soudaine d'Aedan (inquiet de l'état de son ami) l'effraya momentanément (fort heureusement, elle se contenta de reculer de quelques pas). Levius tourna la tête en direction des deux garçons et pris un moment pour détailler Gabriel.
« C'est juste nous Gaby. Dit-il à voix basse. Tout va bien.
Intuition du psychomage : Levius sentait que Gabriel n'était plus parmi eux depuis un moment. Ceux qu'il voyait avaient probablement changé de visage dans le processus (lui comprit) et il revivait des épisodes couleur sépia, très loin de cette clairière.
Cependant, comme il revenait à Abigail de réconforter son compagnon avec toute la douceur qu'on lui connaissait, il fit volte face en direction de l'animal. Ce dernier se tenait toujours devant eux avec toute la majesté qui le caractérisait. Levius prit le parti d'approcher doucement, se détachant lentement du groupe.
Il progressa sans brusquerie et avec le regard toujours baissé. Quand il s'arrêta, il devait être à un mètre ou deux de l'animal (guère plus). Puis, ce fut au tour de ce dernier d'avancer. Cela prit quelques minutes, car la bête hésitait. Cependant, constatant que Levius était tout à fait inoffensif (sa baguette rangée entre temps), elle s'enhardit à le renifler.
Le jeune homme comprit alors qu'il pouvait la caresser. Passant la main à travers les poils rugueux de l'animal, Levius se prit à songer. Cette chose n'était pas une créature ordinaire. Assurément, sa forme le confirmait, mais au delà de ça, elle n'agissait pas comme un animal sauvage. Elle était beaucoup trop docile, beaucoup trop intelligente des façons humaines. Cela l'interpellait.
Levius garda néanmoins ces pensées pour lui-même. Il était trop prit par l'instant et ce contact fabuleux pour vraiment songer à autre chose. Comme ses doigts se frayaient un chemin à travers le pelage épais de l'animal, le long de son encolure, il sentit quelque chose. A ce titre, la bête frémit en réaction. Elle semblait incommodée. Levius y revint néanmoins et senti comme une pointe. L'animal eut un genre de grognement, mais le botaniste l'ignora et tira sur l'objet vivement, de sorte à l'extraire.
Aussitôt, la créature s'ébroua vivement, en émettant un genre de hennissement monstrueux et bizarre. Levius baissa la tête et recula de quelques pas afin d'examiner le dard ensanglanté : on aurait dit une flèche cassée. Cependant, des runes étaient clairement lisibles sur la pointe de métal. Ce devait être le travail d'êtres maîtrisant la magie.
Levius comprenait un peu mieux pourquoi cette créature s'était laissé approcher si facilement : ces runes la paralysaient à moitié. Il imaginait que l'allure particulière de Gabriel acheva d'inhiber ses instincts de défense. A ce titre, comme l'animal allait, débarrassé de cette chose, il le voyait déjà en train de s'éloigner (mais sans tout à fait se départir de quelques regards insistants). Le jeune homme était tenté de le suivre pour en apprendre plus : la flèche retrouvée venait d'épaissir le mystère entourant la créature.
Assurément, s'ils s'attendaient à trouver des choses en venant ici, ce n'était rien comparé à ce qu'ils affrontaient en ce moment même.
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Mer 27 Nov 2019 - 12:11
Même sans être à côté, je devinais que quelque chose n'allait pas pour Gabriel. Était-ce peut-être la couleur de ses cheveux, ou alors simplement son maintien tandis qu'il se tenait à côté de Levius. Quoiqu'il en soit, mon instinct me soufflait que quelque chose était en train de se passer, et je n'étais pas certaine que ce soit quelque chose de bon. J'en eus la malheureuse confirmation alors que Gabriel tomba à terre, qu'Aedan le suivit, et que la créature renâcla. Réaction somme toute logique pour un animal sauvage. Toutefois, je devais lui observer un calme plutôt hors du commun, ce qui ne manqua pas de m'interpeller davantage. Néanmoins, la situation faisait que je devais d'abord m'occuper du garçon que je considérais comme mon jumeau, plutôt que de l'animal. C'était bien sûr sans compter sur Levius qui, bien plus à l'aise avec les créatures qu'avec le genre humain, laissa Gabriel à nos bons soins pour s'occuper de l'étrangeté.
M'approchant rapidement, mais avec prudence pour ne pas effrayer l'animal, du garçon, je m'accroupissais devant lui pour prendre son visage en coupe dans mes mains, assénant sa chevelure changeante de quelques caresses rassurantes.
- Gabi tout va bien. Essaie de te concentrer sur ma voix, tout va bien, tu es en sécurité. Quoique, c'était relatif ça comme information. Nous sommes là, on se protège les uns les autres, tu te souviens ?
Essayant de capter le regard du jeune homme, je ne pouvais cependant pas me défaire de l'inquiétude qui résidait en moi à l'attention de mon ex petit ami. Glissant un regard à Aedan, je balayais l'horizon pour tomber alors sur mon âme sœur proche de la créature qui s'ébrouait encore, comme mécontente. C'était inquiète que je me mordais la lèvre inférieure tandis que mon bras passait autour des épaules de Gabriel pour le maintenir contre moi, figure chaude, rassurante, fraternel, que j'avais toujours incarné entre nous.
Je fronçais les sourcils alors que le botaniste retirait ce qui semblait être une flèche de l'encolure de la chose, qui s'éloigna alors en nous jetant plusieurs regards. Laissant le temps au temps, j'attendais que Gabriel soit à nouveau maître de lui-même, contre moi, pour me redresser. Lui souriant avec douceur et gentillesse, m'assurant qu'il aille à présent mieux, je lui caressais la joue avant de me relever et rejoindre le Bird tout en fixant la flèche.
Les runes inscrites dessus m'intriguèrent, mais d'autant plus la pointe de l'arme. Je devais fouiller loin dans mes souvenirs. Événement que j'avais presque oublié, alors que pourtant, il m'avait marqué. Nuit intense et partagée avec un ami très cher, qui me manquait cruellement aujourd'hui, confident et sage, figure presque paternel. Une rencontre dans la forêt en pleine nuit, du temps où je ne la craignais pas encore, faite de centaures et d'un griffon. Pour avoir approché ces hybrides de près, j'avais pu observer leurs flèches. Même si celle-là n'était pas similaire, elle lui ressemblait énormément, à l'instar d'une cousine éloignée.
- On dirait une flèche de centaure… mais les runes rajoutées dessus…. Je ne terminais pas ma phrase, jetant un regard aux trois garçons. Les runes étaient un art dans lequel je n'entendais absolument rien, exactement comme l'arithmancie. S'il y a des centaures ici nous devons redoubler de prudence… et essayer de comprendre pourquoi ils s'en prennent à cette créature.
M'approchant rapidement, mais avec prudence pour ne pas effrayer l'animal, du garçon, je m'accroupissais devant lui pour prendre son visage en coupe dans mes mains, assénant sa chevelure changeante de quelques caresses rassurantes.
- Gabi tout va bien. Essaie de te concentrer sur ma voix, tout va bien, tu es en sécurité. Quoique, c'était relatif ça comme information. Nous sommes là, on se protège les uns les autres, tu te souviens ?
Essayant de capter le regard du jeune homme, je ne pouvais cependant pas me défaire de l'inquiétude qui résidait en moi à l'attention de mon ex petit ami. Glissant un regard à Aedan, je balayais l'horizon pour tomber alors sur mon âme sœur proche de la créature qui s'ébrouait encore, comme mécontente. C'était inquiète que je me mordais la lèvre inférieure tandis que mon bras passait autour des épaules de Gabriel pour le maintenir contre moi, figure chaude, rassurante, fraternel, que j'avais toujours incarné entre nous.
Je fronçais les sourcils alors que le botaniste retirait ce qui semblait être une flèche de l'encolure de la chose, qui s'éloigna alors en nous jetant plusieurs regards. Laissant le temps au temps, j'attendais que Gabriel soit à nouveau maître de lui-même, contre moi, pour me redresser. Lui souriant avec douceur et gentillesse, m'assurant qu'il aille à présent mieux, je lui caressais la joue avant de me relever et rejoindre le Bird tout en fixant la flèche.
Les runes inscrites dessus m'intriguèrent, mais d'autant plus la pointe de l'arme. Je devais fouiller loin dans mes souvenirs. Événement que j'avais presque oublié, alors que pourtant, il m'avait marqué. Nuit intense et partagée avec un ami très cher, qui me manquait cruellement aujourd'hui, confident et sage, figure presque paternel. Une rencontre dans la forêt en pleine nuit, du temps où je ne la craignais pas encore, faite de centaures et d'un griffon. Pour avoir approché ces hybrides de près, j'avais pu observer leurs flèches. Même si celle-là n'était pas similaire, elle lui ressemblait énormément, à l'instar d'une cousine éloignée.
- On dirait une flèche de centaure… mais les runes rajoutées dessus…. Je ne terminais pas ma phrase, jetant un regard aux trois garçons. Les runes étaient un art dans lequel je n'entendais absolument rien, exactement comme l'arithmancie. S'il y a des centaures ici nous devons redoubler de prudence… et essayer de comprendre pourquoi ils s'en prennent à cette créature.
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Lun 9 Déc 2019 - 15:12
Gabriel n’était plus réellement parmi nous seulement physiquement et j’avoue être surpris de le voir ainsi. Je ne suis pas la personne la plus proche de lui et justement j’ai un regard pour Abi pour qu’elle nous rejoigne. Le pouls m’a l’air un peu trop élevée, il faut qu’il se calme et se détende. Heureusement, j’ai l’impression que la voix de ma meilleure amie l’apaise, je passe ma main sur son front pour vérifier sa température qui n’est pas élevée et observe de loin et en spectateur la scène qui se passe devant nous. Levius tente une approche vers l’animal qui semble porter ses fruits. D’un mouvement de baguette je lance un sort d’apaisement sur le metamorphomage, j’ai bien l’impression qu’il a vécu des choses dans vie qui ont été difficiles, choquantes, traumatisantes, il n’aurait pas réagi de la sorte si cela n’avait pas été le cas. Je suppose qu’Abi est au courant, cela ne me regarde pas en soi, je suis là pour l’aider et le soutenir.
- Nous sommes là mec, avec toi.
Mon regard se reporte sur le botaniste, ses caresses se débouchent sur une découverte étrange et surprenante. La bête était blessée. Je reste ici auprès de Gabriel, je veux être certains qu’il retrouve correctement ses esprits auquel cas, il faudrait qu’il reste calme. Abi se lève pour rejoindre Levius et constater ce qu’il s’est passé. L’animal est d’une intelligence extraordinaire. Il se laissait approcher parce qu’il était souffrant maintenant que ce n’est plus le cas, l’animal s’éloigne. J’ai un regard pour Gaby, il aurait aimé voir cela je suis certains. Il semble assoupis, évanouis peut-être bien, ce n’est pas plus mal, il reviendra à nous lorsqu’il sera de nouveau sur pattes. La découverte est de taille, un dard…vraiment ? Des centaures ? Je ne pense pas en avoir vu en vrai et encore heureux, ce n’est pas la plus gentille des créatures il me semble, je ne suis pas un spécialiste mais… je me retourne soudain…j’ai entendu quelque chose craquer là-bas.
- J’ai bien l’impression que nous ne sommes pas seuls…
- Nous sommes là mec, avec toi.
Mon regard se reporte sur le botaniste, ses caresses se débouchent sur une découverte étrange et surprenante. La bête était blessée. Je reste ici auprès de Gabriel, je veux être certains qu’il retrouve correctement ses esprits auquel cas, il faudrait qu’il reste calme. Abi se lève pour rejoindre Levius et constater ce qu’il s’est passé. L’animal est d’une intelligence extraordinaire. Il se laissait approcher parce qu’il était souffrant maintenant que ce n’est plus le cas, l’animal s’éloigne. J’ai un regard pour Gaby, il aurait aimé voir cela je suis certains. Il semble assoupis, évanouis peut-être bien, ce n’est pas plus mal, il reviendra à nous lorsqu’il sera de nouveau sur pattes. La découverte est de taille, un dard…vraiment ? Des centaures ? Je ne pense pas en avoir vu en vrai et encore heureux, ce n’est pas la plus gentille des créatures il me semble, je ne suis pas un spécialiste mais… je me retourne soudain…j’ai entendu quelque chose craquer là-bas.
- J’ai bien l’impression que nous ne sommes pas seuls…
- InvitéInvité
Re: [Ukraine] Le gardien de la forêt
Ven 13 Déc 2019 - 23:42
- Gabi tout va bien. Essaie de te concentrer sur ma voix, tout va bien, tu es en sécurité. Nous sommes là, on se protège les uns les autres, tu te souviens ?
Orbe de lumière dans les ténèbres, cette voix m'appela et je l'entendis. Elle perçait doucement le voile, déchirant le visage de ma mère à la façon d'un écran de fumée que l'on benait briser de ses doigts dépliés. Mon corps acceptait de la suivre, incapable de réellement faire autre chose d'autre pour l'instant de toute façon. Perdu dans mes songes, prisonnier de mes pensées et de peurs depuis longtemps enfouies, je me laissais bercer par le bonheur que me rappelait ce timbre, par ce voile de chaleur qui venait entouré mon coeur. Doucement je me rappelais qui j'étais, ce que j'étais devenu. Doucement mon esprit réagissait pour remettre en place les pièces du puzzle que j'avais si longtemps rassembler pour en faire un tout uniforme. Abi, Rose, Raven, Katherine... Tant de personnes qui m'avaient aidé. Tant de personnes qui venait former ce tout avec d'autres, me procurant le meilleur des boucliers, la plus grande raison de vivre.
- Nous sommes là mec, avec toi.
Voix amie que je reconnaissais, mes yeux percevaient à nouveau la réalité, et alors que ma jumelle me laissait aux soins du médicomage, mon rythme cardiaque se calmait peu à peu, et je me remettais de ces émotions fortes.
- On dirait une flèche de centaure… mais les runes rajoutées dessus… S'il y a des centaures ici nous devons redoubler de prudence… et essayer de comprendre pourquoi ils s'en prennent à cette créature.
Ma tête se releva, et je craignais de comprendre. Mais l'animal était toujours là, et je ressentais toujours ce lien entre lui et moi. Tel un frère, je me sentais concerné, et cela transparut vite dans la teinte de mes cheveux, virant doucement vers l'écarlate.
Des centaures ?! Je les respectais pour ce qu'ils étaient, mais cette flèche, je n'étais pas prêt de l'excuser. Je n'étais pas prêt à entendre la moindre explication la concernant alors qu'elle semblait ainsi trafiquée. Encore sous le coup de mon choc, mes sentiments et ressentiments n'étaient que vifs, presque primaires. Une fléche, c'était la la marque d'une cruauté sans noms à mes yeux, les runes de la tricherie.
- J’ai bien l’impression que nous ne sommes pas seuls…
Cette haine, je l'ai déjà ressentie, beaucoup plus forte et encore récemment. Et dans un effort m'arrachant un léger rictus de douleur là où la lame d'un couteau s'était abattue, je venais saisir ma baguette dans ma poche alors que ma respiration allait en s'accentuant de nouveau.
Aurais-je cependant la force d'aller jusqu'au bout ? Je n'en étais pas sur. Pas plus que je n'étais sur de résister à l'envie de jeter un sectumsempra au premier hybride mi-homme mi-cheval que je rencontrerai.
Orbe de lumière dans les ténèbres, cette voix m'appela et je l'entendis. Elle perçait doucement le voile, déchirant le visage de ma mère à la façon d'un écran de fumée que l'on benait briser de ses doigts dépliés. Mon corps acceptait de la suivre, incapable de réellement faire autre chose d'autre pour l'instant de toute façon. Perdu dans mes songes, prisonnier de mes pensées et de peurs depuis longtemps enfouies, je me laissais bercer par le bonheur que me rappelait ce timbre, par ce voile de chaleur qui venait entouré mon coeur. Doucement je me rappelais qui j'étais, ce que j'étais devenu. Doucement mon esprit réagissait pour remettre en place les pièces du puzzle que j'avais si longtemps rassembler pour en faire un tout uniforme. Abi, Rose, Raven, Katherine... Tant de personnes qui m'avaient aidé. Tant de personnes qui venait former ce tout avec d'autres, me procurant le meilleur des boucliers, la plus grande raison de vivre.
- Nous sommes là mec, avec toi.
Voix amie que je reconnaissais, mes yeux percevaient à nouveau la réalité, et alors que ma jumelle me laissait aux soins du médicomage, mon rythme cardiaque se calmait peu à peu, et je me remettais de ces émotions fortes.
- On dirait une flèche de centaure… mais les runes rajoutées dessus… S'il y a des centaures ici nous devons redoubler de prudence… et essayer de comprendre pourquoi ils s'en prennent à cette créature.
Ma tête se releva, et je craignais de comprendre. Mais l'animal était toujours là, et je ressentais toujours ce lien entre lui et moi. Tel un frère, je me sentais concerné, et cela transparut vite dans la teinte de mes cheveux, virant doucement vers l'écarlate.
Des centaures ?! Je les respectais pour ce qu'ils étaient, mais cette flèche, je n'étais pas prêt de l'excuser. Je n'étais pas prêt à entendre la moindre explication la concernant alors qu'elle semblait ainsi trafiquée. Encore sous le coup de mon choc, mes sentiments et ressentiments n'étaient que vifs, presque primaires. Une fléche, c'était la la marque d'une cruauté sans noms à mes yeux, les runes de la tricherie.
- J’ai bien l’impression que nous ne sommes pas seuls…
Cette haine, je l'ai déjà ressentie, beaucoup plus forte et encore récemment. Et dans un effort m'arrachant un léger rictus de douleur là où la lame d'un couteau s'était abattue, je venais saisir ma baguette dans ma poche alors que ma respiration allait en s'accentuant de nouveau.
Aurais-je cependant la force d'aller jusqu'au bout ? Je n'en étais pas sur. Pas plus que je n'étais sur de résister à l'envie de jeter un sectumsempra au premier hybride mi-homme mi-cheval que je rencontrerai.