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[Flash Back - 11 mai 2019 ] He has your eyes
Jeu 8 Aoû 2019 - 9:27
@caël muller @rose coldridge
He has your eyes
Rose était nerveuse, à n’en pas douter, alors que Malachi finissait tranquillement sa troisième tétée de la journée, dodelinant doucement sa tête duveteuse. Elle avait hésité, longtemps, avant de proposer à Caël de venir la voir au Phare de Bona. Elle avait voulu d’abord le rencontrer dans un endroit plus neutre, mais le petit avait ses repères ici. Lui présenter un inconnu dans un lieu étranger n’aurait probablement pas plus au tout petit homme, alors de mauvaise grâce, elle lui avait donner son adresse. Cela signifiait qu’il saurait où elle habitait et pourrait venir un peu à l’improviste, mais elle n’avait pas vu d’autres alternatives. Elle lui avait envoyé un hibou – le sang pur semblait plus à l’aise avec les méthodes de communication traditionnelles qu’avec son portable-, pour lui indiquer la date, l’endroit et l’heure. Elle ne lui laissait pas vraiment le choix, mais n’avait pas fait la sotte non plus. Elle savait qu’un samedi après midi, le Muller pourrait facilement se libérer des autres contraintes de son emploi du temps. Idem, elle avait profité de l’opportunité d’avoir la maison pour elle seule : Murphy passait de plus en plus de temps en extérieur, soit pour le travail, soit par son cher et tendre, Louisa était aussi volatile que peuvent l’être les filles de son âge, quant à Isalynn … Elle était probablement en train de réviser à l’université, ou encore avec Sasha, en tout cas elle avait laissé un post it sur le frigo indiquant qu’elle ne rentrerait pas avant le début de soirée, et cela l’arrangeait bien. Elle ignorait ce qui allait ressortir de cette rencontre, et à tout prendre, préférait qu’il n’y ait pas d’oreille indiscrète tout autour …
Le repas du petit terminé, elle avait descendu la moitié d’une bouteille d’eau avant de se rhabiller, se détaillant dans la glace de sa chambre : elle avait fait l’effort de s’habiller, ce matin – ce n’était pas toujours le cas quand elle ne sortait pas de la maison ! -, d’attacher ses cheveux dans un chignon flou et de mettre un peu de mascara, cache misère s’il en était des cernes qui noircissaient le contour de ses yeux clairs. De mémoire, même pendant ses sessions de révision les plus intensives, elle n’avait pas vu son visage marqué ainsi. Malachi la réveillait trois ou quatre fois par nuit pour des raisons diverses et variées, et elle avait souvent du mal à se rendormir dans la foulée. Enfin, elle n’allait pas non plus en faire tout un drame. Il s’agissait de Cael, ce n’était pas comme si son avis sur son apparence physique l’intéressait, d’autant qu’il ne venait pas pour elle, mais pour leur fils. Il pouvait s’estimer heureux de le voir si rapidement à son retour des Highlands, et remercier l’influence de Gabriel sur cette décision. Sans le doux Ethelred, elle serait probablement encore en train de tergiverser sur le fait que le Muller méritait de voir ou non le petit. Elle jeta un regard vers le gros ourson qui trônait fièrement au pied du berceau, avant de basculer le bébé contre elle, dans son cou, le tenant d’une main pour attraper une petite couverture en laine bouclée, cadeau de naissance d’une de ses sœurs. Il était l’heure, il n’allait pas tarder à débarquer, normalement. Elle eut à peine le temps de terminer sa pensée que la clochette de l’entrée retentit. Elle embrassa la tempe de son fils en lui soufflant un « Allez, c’est parti, donne moi la patience et le courage de ne pas le tuer tout de suite, mon chéri », puis descendit les escaliers pour lui ouvrir la porte :
- Salut …
Ouais, elle n’allait pas non plus l’accueillir avec les ballons et la fanfare, fallait pas abuser.
- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1801
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
» situation : Marié
» profession : Auror-sénior
» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1313
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Re: [Flash Back - 11 mai 2019 ] He has your eyes
Ven 30 Aoû 2019 - 3:50
J’avais les mains moites. J’avais changé plusieurs fois de tenue, je ne savais pas vraiment pas ce que je devais mettre. Je n’avais jamais été aussi tendu, même pour un examen ou même pour mon stage au Ministère. Non, ce stress était tout nouveau pour moi, et je n’aimais pas ça. Mais c’était pour la bonne cause, et j’avais relu le bout de parchemin plusieurs fois pour me persuader que je ne rêvais pas. Rose allait me laisser voir mon fils, Malachi. J’en rêvais depuis qu’elle m’avait annoncé que j’étais le père de son enfant. Ce jour-là, ma vie avait basculé. J’avais perdu mon meilleur ami, appris que j’allais être père et Sullivan avait déclenché ce déclic en moi qui me manquait tant. J’avais un fils, il s’appelait Malachi, semblait en pleine forme d’après les nouvelles que m’en donnait sa mère, et j’allais enfin le rencontrer. Et j’avais peur. Bon d’accord, j’ai déjà tenu des bébés dans les bras, que ce soit ma nièce, ou même les jumeaux de Sasha, même si je n’étais pas très doué, j’étais bien plus efficace à fuir un éruptif en colère qu’à bercer un enfant. Comme si mon corps n’était pas taillé pour ça, mais pour me battre ou pour voler. Mais voilà, ce n’était pas ça mon épreuve aujourd’hui, non je devais voir mon fils. Et je voulais lui faire une bonne impression, qu’il sache qui était son père. J’avais peur car c’était tout nouveau pour moi, tenir entre ses bras un enfant est déjà une chose touchante, mais bercer mon propre sang c’était une autre étape. Cela avait toujours été mon rêve. Certes beaucoup imaginaient que dans le miroir de Riséd je me voyais avec la coupe de quidditch de ma maison au dessus de la tête, les plus mauvaises langues diraient dans un lit avec plusieurs filles – si désir c’en était, il avait déjà été accompli, et plus d’une fois, et pas qu’avec des filles – mais non, en réalité, ce que j’y aurai vu c’était moi avec un enfant dans les bras. Car je rêvais de devenir père, de fonder une famille, bien que cela soit le pire engagement qu’il soit, c’était vraiment mon rêve. Et ainsi briser la malédiction familiale, être ce père que je n’avais pas eu, car je ne voulais pas que mon fils soit triste ou malheureux comme j’avais pu l’être quand mon père oubliait mon anniversaire et me faisait parvenir une simple bourse de gallions une semaine plus tard en dédommagement. Non, je voulais être mieux que ça. Je voulais être un bon père, en tout cas j’occuperai toute la place que me laisserait occuper Rose. Car je respectais sa décision, et je ne l’avais pas harcelé pour voir mon fils, j’avais juste soudoyé Gabriel pour qu’il lui transmette l’ours en peluche que j’avais acheté pour mon fils. Rose l’ignorait peut-être, mais l’ours c’était moi…
Rose avait tout prévu : elle m’avait donné l’adresse et l’heure à laquelle je devais venir, et le jour. J’aurai pu m’en formaliser, mais j’étais trop heureux de rencontrer mon fils que je n’en faisais que peu de cas. Après avoir mis un costume, j’avais décidé de me changer, je, ne voulais pas faire trop sérieux. Puis j’avais mis un jean et un tshirt, mais une fois de plus je m’étais changé, je voulais faire bonne impression. J’avais pris trois douches, pour ne pas sentir la transpiration. Et j’avais finalement opté pour un pantalon chino bordeau avec une simple chemise blanche. Un peu de parfum, mais pas trop, je ne voulais pas l’asphyxier. A l’heure dite, j’avais transplané et voilà que je sonnais. Je frottais mes mains sur mon pantalon, mon anxiété ne faisait que monter. Rose paraissait fort fatiguée… Je ne lui ferai pas remarquer, de toute façon j’étais là pour Malachi, non pour la chambrer. Je lui tendis le bouquet d’iris que j’avais été cherché, j’avais lu quelque part que c’était signe de richesse et de bonne nouvelle, et que l’on pouvait en offrir pour une naissance. J’avais d’autres paquets en main, mais c’était pour Malachi.
Salut Rose… Euh j’espère que je ne suis pas arrivé trop tôt, ou que je n’ai pas interrompu la sieste de Malachi…
Ma voix était faible, j’étais vraiment anxieux, je m’étais fait beau pour voir mon fils et je n’avais jamais été autant dans la crainte…
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Re: [Flash Back - 11 mai 2019 ] He has your eyes
Jeu 19 Sep 2019 - 18:06
Elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui apporte des fleurs. La voilà bien décontenancée. Elle avait gardé cette image d’Epinal d’un Caël brusque, indélicat et passablement tête en l’air. Il ne lui avait même pas effleuré l’esprit qu’il puisse se montrer poli, et même presque attentionné. Alors sur le coup, elle le fixa une demi seconde, lui et son bouquet, d’un air interloqué qui frisait le comique, avant de se reprendre. Il réussit à lui tirer un demi sourire, alors qu’elle prenait le bouquet dans ses mains et en humait le parfum : ces derniers jours, elle avait l’impression de vivre dans les effluves de lait, de talc et de couches pleines, sans rien d’autres passant par ses narines. L’odeur délicate des fleurs lui fit du bien. Savait il qu’elle adorait les fleurs, ou était ce un coup de chance. En tout cas, le visage de la jeune femme s’était imperceptiblement détendu. Mais vraiment discrètement.
- Il n’y a pas de trop tôt ou de trop tard, de toute façon à cet âge là, ils passent entre seize et vingt heures de leur journée à dormir, par bloc de quatre heures. Le reste du temps, il mange. Alors statistiquement, tu as plus de chance de tomber pendant la sieste qu’à ses heures d’éveil. Entre.
Elle n’avait pas répondu à sa question, mais s’effaça de l’entrée, lui laissant le soin d’ôter ses chaussures avant de passer dans le salon. Là, elle fit apparaître un vase pour les fleurs, et se doutant bien que Caël ne resterait pas planté dans une pièce où le bébé ne se trouvait pas, se tourna ensuite vers lui pour le contempler. Elle n’avait pas remarqué à quel point il avait fait des efforts pour se vêtir, pour l’occasion. C’était mignon, presque une tenue de rendez vous galant. Etait il au courant de potentiel salissant d’un nourrisson ? En tout cas, il n’en avait pas l’air.
- Il est à l’étage, dans ma chambre. Je te demanderai de faire abstraction du désordre, je suis rentrée il y a peu, et je n’ai pas forcément eu le temps de ranger toute nos valises.
Elle inspira un grand coup, puis d’un geste de la main, l’invita à prendre l’escalier qui menait aux différentes chambres. Ils passèrent devant les chambres des trois autres filles, toutes absentes, jusqu’à arriver à celle de la summerbee. Elle était un peu nerveuse, elle aussi. Pour l’instant, Malachi n’avait qu’un seul parent. Sa mère. Elle était le centre de son monde, et lui le sien. Pour être honnête, elle n’avait pas envie de le partager avec Caël. Vraiment pas. Mais Gabriel l’avait convaincu, à l’usure, et elle se laissait parfois espérer à croire qu’il avait bien fait. Et puis il avait amené des fleurs. Elle se devait de faire un effort.
Elle ouvrit la porte de sa chambre doucement, sans la faire grincer, puis amena Caël jusqu’au landau de bois clair, à coté duquel trônait fièrement la peluche paternelle qui dodelinait parfois de la tête. A l’intérieur, leur fils était en train de somnoler, les paupières mi closes, enveloppé dans sa couverture de laine douce et pelucheuse. Elle lui avait enfilé un body bleu nuit, dont la couleur sombre faisait ressortir le blond de ses cheveux encore discret, et sa peau pâle. Elle hésita un instant, puis recula d’un pas, de deux, pour laisser Caël presque seul face à son fils, jusqu’à s’asseoir sur son lit. Elle se tut un moment, avant de souffler d’une voix douce qu’il ne lui connaissait surement pas.
- Si tu le souhaites, je pourrais le soulever pour te le mettre dans les bras… Il est tellement petit, je sais que certains n’osent pas encore l’empoigner franchement ...
- Il n’y a pas de trop tôt ou de trop tard, de toute façon à cet âge là, ils passent entre seize et vingt heures de leur journée à dormir, par bloc de quatre heures. Le reste du temps, il mange. Alors statistiquement, tu as plus de chance de tomber pendant la sieste qu’à ses heures d’éveil. Entre.
Elle n’avait pas répondu à sa question, mais s’effaça de l’entrée, lui laissant le soin d’ôter ses chaussures avant de passer dans le salon. Là, elle fit apparaître un vase pour les fleurs, et se doutant bien que Caël ne resterait pas planté dans une pièce où le bébé ne se trouvait pas, se tourna ensuite vers lui pour le contempler. Elle n’avait pas remarqué à quel point il avait fait des efforts pour se vêtir, pour l’occasion. C’était mignon, presque une tenue de rendez vous galant. Etait il au courant de potentiel salissant d’un nourrisson ? En tout cas, il n’en avait pas l’air.
- Il est à l’étage, dans ma chambre. Je te demanderai de faire abstraction du désordre, je suis rentrée il y a peu, et je n’ai pas forcément eu le temps de ranger toute nos valises.
Elle inspira un grand coup, puis d’un geste de la main, l’invita à prendre l’escalier qui menait aux différentes chambres. Ils passèrent devant les chambres des trois autres filles, toutes absentes, jusqu’à arriver à celle de la summerbee. Elle était un peu nerveuse, elle aussi. Pour l’instant, Malachi n’avait qu’un seul parent. Sa mère. Elle était le centre de son monde, et lui le sien. Pour être honnête, elle n’avait pas envie de le partager avec Caël. Vraiment pas. Mais Gabriel l’avait convaincu, à l’usure, et elle se laissait parfois espérer à croire qu’il avait bien fait. Et puis il avait amené des fleurs. Elle se devait de faire un effort.
Elle ouvrit la porte de sa chambre doucement, sans la faire grincer, puis amena Caël jusqu’au landau de bois clair, à coté duquel trônait fièrement la peluche paternelle qui dodelinait parfois de la tête. A l’intérieur, leur fils était en train de somnoler, les paupières mi closes, enveloppé dans sa couverture de laine douce et pelucheuse. Elle lui avait enfilé un body bleu nuit, dont la couleur sombre faisait ressortir le blond de ses cheveux encore discret, et sa peau pâle. Elle hésita un instant, puis recula d’un pas, de deux, pour laisser Caël presque seul face à son fils, jusqu’à s’asseoir sur son lit. Elle se tut un moment, avant de souffler d’une voix douce qu’il ne lui connaissait surement pas.
- Si tu le souhaites, je pourrais le soulever pour te le mettre dans les bras… Il est tellement petit, je sais que certains n’osent pas encore l’empoigner franchement ...
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Re: [Flash Back - 11 mai 2019 ] He has your eyes
Ven 11 Oct 2019 - 12:49
Des fleurs. Une attention peut-être bénigne voire même ridicule mais j’y tenais. Je ne savais pas trop comment réagir avec Rose, il est vrai que l’on avait désormais quelque chose en commun, un fils. Mais nos rapports avaient toujours été si conflictuels… Je tentais comme je le pouvais de me convaincre que la douceur des fleurs pourrait attendrir le cœur d’une mère et qu’elle n’utiliserait pas le bouquet pour me gifler ou me frapper, avec elle je m’attendais à à peu près tout je devais bien l’avouer. Et j’étais anxieux, mes mains étaient moites, j’allais rencontrer mon fils, et ce n’était pas rien. D’ailleurs, quand Rose ouvrit la porte, elle marqua une pause, et imperceptiblement je restais sur la défensive, prêt à recevoir une remarque désobligeante, mais finalement c’est un demi-sourire qu’elle m’offrit, ce qui était amplement suffisant pour le moment. Je ne demandais rien de plus. Au moins on partait sur de bonnes bases. Passons à l’étape suivante : Malachi.
Même endormi, ça me suffira de le voir… De toute manière, il faut bien avouer que c’est bien égoïste de venir le voir, comme lui ne s’en souviendra jamais… Mais je te remercie vraiment de m’avoir invité. Ca me touche. Vraiment.
Je ne savais pas trop si Malachi était en train de dormir ou non mais comme je venais de le dire, peu m’importait, tant que je pouvais voir sa petite bouille. Je n’étais pas un expert dans les enfants et les bébés loin de là, mais j’avais demandé deux trois conseils à Sasha, après tout lui était déjà passé par là avant moi ! Et il avait dû se débrouiller seul, ce qui était encore plus impressionnant. J’entrais sur son invitation et vu son air je comprenais que je devais enlever mes chaussures, ce que je fis sans râler pour une fois. Je me tenais un peu comme un pantin, attendant le bon vouloir de Rose pour me conduire là où dormait mon fils. J’étais étonnamment calme, mais je voulais mettre toutes les chances de mon côté, et puis j’étais bien trop anxieux pour lancer des vannes un peu lourdeaudes. Comme si cette paternité avait eu l’effet d’un manteau de plomb pesant et sur mes épaules et sur mon humour.
Ne t’inquiète pas, je ne suis pas aussi ordonné que toi, alors ça ne me formalisera pas.
En temps ordinaire j’aurai bien dit qu’elle était une véritable obsédée du ménage et de l’ordre, mais non je m’abstiendrais cette fois. Je ne serai pas ce genre de sorcier à la critiquer pour un peu de désordre, je me contentais moi-même d’un simple sort de nettoyage la plupart du temps, juste de quoi sauver les apparences, il n’était pas facile d’apprendre à faire le ménage quand on avait grandi dans une maison où c’était un elfe de maison qui s’en occupait. Je suivais donc Rose à l’étage, m’apercevant du grand nombre de chambres avant de rentrer dans celle où devait dormir Malachi. La peur me prenait aux entrailles, j’allais rencontrer mon fils… La porte s’ouvrit, et je marquais une pause avant de rentrer dans la pièce. Je comprenais mieux l’utilité d’ôter mes chaussures, au moins je ne ferai pas de bruit en m’approchant… Je pris une seconde ma respiration. J’eus un demi-sourire quand je vis l’ours en peluche que j’avais offert dans le landau de Malachi. Je m’approchais de ce dernier, pour l’admirer, des étoiles et des larmes plein les yeux. Il était magnifique, ses boucles bondes entouraient son petit visage, il avait l’air si fragile, si précieux. Comment une si petite chose pouvait-elle avoir tant de charme ? Il était parfait. Rose se recula, ce que je perçus à peine, tant j’étais concentré sur Malachi Je m’approchais encore plus, observant mon fils. Mon visage tendu commençait doucement à se décrisper, un sourire de quiétude l’ornant désormais.
Je veux bien Rose … Je, j’ai peur de lui faire mal. Il a l’air si petit et si fragile…
Oui j’avais peur de le casser, mais comment ne pas me comprendre ? C’était tout nouveau pour moi, certes j’avais déjà eu des bébés dans les bras, celui de Scylla ou ceux de Sasha, mais là il s’agissait de mon fils. J’étais d’humeur émotive quand je le pris enfin dans mes bras. Je sentais sa respiration, ses petits yeux commençaient à s’ouvrir, m’observant avec curiosité. Je ne contrôlais pas le timbre de ma voix quand je dis :
Il est tellement mignon… Un vrai petit ange… Merci tellement Rose…
L'amour est plus fort que tout
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Re: [Flash Back - 11 mai 2019 ] He has your eyes
Sam 12 Oct 2019 - 22:31
La scène était étrange, celle d’un père qui rencontre son enfant pour la première fois, plusieurs jours après la naissance de celui-ci. D’ordinaire, les papas faisaient les cents pas devant la salle d’accouchement, ou tenaient carrément la main de la future maman en plein labeur, manquant de tourner de l’œil à chaque contraction. Rose avait fait le choix de ne pas le lui laisser, justement, elle avait accouché seule, loin de tout et de tous, comme une expiation d’un pêché qui s’avérait maintenant être le centre de son univers. Mille fois, pour tenir, elle s’était imaginé Marcus qui débarquait dans sa chambre, qui oubliait tout, tout ce qui ne comptait pas, qui regardait Malachi avec le même regard empli d’amour que celui qu’elle avait posé sur lui quand, enfin, on l’avait posé contre son ventre douloureux. Sauf que voilà, Marcus n’était pas son père, ne le serait jamais, et celui qui avait conçu ce tout petit être là avec elle, bien malgré eux, avait le droit, lui aussi, à des présentations en bonne et due forme. C’était ce que Gabriel lui avait soufflé, plus d’une fois, confident sage et rassurant, qui calmait les angoisses de la jeune mère et ses intentions vengeresses. C’était qu’elle pouvait se faire mauvaise, Rose, quand elle perdait le contrôle, mais quelques âmes bienveillantes veillaient de suffisamment près sur elle pour la préserver d’elle-même, jusqu’à ce qu’elle puisse le faire à nouveau seule. En l’occurrence, cela profitait au Muller, bien qu’il ne le sache pas.
- Ne bouge pas.
Elle se releva, retenant un rictus de douleur en passant de la position assise à celle debout, puis s’approcha du berceau pour soulever le bébé délicatement.
- Tends ton bras, puis arque le coude, comme ça. Le lange va faire comme un nid au pli du coude, il suffit de ne pas trop bouger, et ton bras gauche sera libre. Il est encore petit, un bras suffit largement, mais ça ne durera pas, il grandit vite…
Une fois le petit posé dans les bras de son père, elle recula à nouveau d’un pas, laissant les deux garçons se fixer, un pincement au cœur. Elle ne pouvait pas nier qu’il lui en coutait de faire tout ça, mais puisque cela semblait être la bonne chose à faire, elle s’y pliait. Malgré la rancœur, malgré les hormones qui, depuis l’accouchement, la plongeait parfois dans un état de détresse émotionnelle terrible, et que d’être si vulnérable en présence de Caël la mettait profondément mal à l’aise. Et puis de les voir ensemble, comme ça, lui faisait un peu plus prendre conscience de l’inéluctable : Malachi était le fils de Caël, son rejeton, sa descendance. On dit parfois qu’un bébé, ça reste un bébé, qu’il ne ressemble pas vraiment au père ou à la mère, que tout est encore à faire, que d’annoncer ce genre de rapprochement est juste une manière de flatter l’un ou l’autre des géniteurs, mais elle voyait. Elle voyait bien qu’il avait son nez à elle, mais sa bouche à lui. Il était un mélange, un savant mélange de leurs gênes à tous les deux, pas le fruit de leur amour, clairement, mais de leur union éphémère, sans le moindre doute. Elle se pinça les lèvres, fort, très fort, pour étouffer les émotions contradictoires en elle, alors que Caël s’émerveillait. Pas étonnant. Malachi était parfait, absolument parfait. La seule chose qui n’allait pas chez lui aux yeux de Rose, c’était l’identité de son père, et là-dessus, il n’y pouvait rien.
- Un ange oui … enfin, je ne suis pas sure que tu tiennes le même discours quand il se mettra à hurler parce qu’il a faim… C’est qu’il a du coffre et de l’appétit, on se demande de qui il tient.
Enceinte déjà, elle avait senti son appétit se décupler, et souvent elle avait plaisanté avec Marcus en lui disant que leur fils aurait son appétit de lion, à lui. Cette simple pensée lui monta les larmes aux yeux. Il fallait qu’elle se calme. Qu’elle s’éclipse un instant, avant de craquer face à lui.
- Assieds toi dans le fauteuil ou sur le lit si tu veux être plus à l’aise, vous avez surement des trucs à vous dire et je … Je vais te ramener quelque chose.
Elle n’avait pas envie de laisser son bébé, elle ne le faisait jamais, mais elle se refusait de chialer devant le Muller. Pas déjà, pas si vite. Alors elle recula jusqu’au pas de la porte, couvant le petit d’un regard déjà humide, avant de descendre l’escalier et de se réfugier dans la cuisine. Les mains autour de l’évier, elle inspira à fond, étouffant un sanglot douloureux, écrasant rageusement les larmes qui perlaient à ses yeux. Marcus lui manquait, il lui manquait à en crever. Elle avait envie de partir, de quitter la maison, de s’enfuir pour ne pas avoir à faire face à tout cela. C’était dur. C’était Trop dur pour elle. Caël avait l’air de vivre le plus beau jour de sa vie, et elle, elle avait envie de mourir de le voir si heureux dans son propre malheur. Elle tapa du point sur le plan de travail, et la douleur qui monta jusqu’à son cerveau eut le bénéfice de la calmer, un peu. Elle ne pouvait pas se payer le luxe de ne pas être forte. Il y avait un bébé là haut, le sien, qui n’avait rien demandé de tout ça, qui se foutait de ses états d’âme, et qui avait besoin d’elle. Il allait surement pas tarder à avoir faim, d’ailleurs. Elle s’était servie de son tire lait plus tôt dans la journée pour ne pas avoir à allaiter Malachi devant Caël, et se félicitait d’avoir eu la présence d’esprit d’avoir anticipé la chose. Le biberon réchauffé, ses larmes séchées, elle remonta dans la chambre où Caël, Dieu merci, n’avait pas bougé d’un pouce. Elle s’assit à coté d’eux, pas trop près, pour que Malachi ne puisse pas sentir le lait qui sortait de son corps, plus appétant que le biberon, puis tendit celui-ci à Caël, la voix légèrement rauque de ceux qui ont pleuré peu avant.
- Pour éviter qu’il te casse les oreilles… Et puis comme ça, tu verras par toi-même que je n’exagère pas, sur l’appétit …
- Ne bouge pas.
Elle se releva, retenant un rictus de douleur en passant de la position assise à celle debout, puis s’approcha du berceau pour soulever le bébé délicatement.
- Tends ton bras, puis arque le coude, comme ça. Le lange va faire comme un nid au pli du coude, il suffit de ne pas trop bouger, et ton bras gauche sera libre. Il est encore petit, un bras suffit largement, mais ça ne durera pas, il grandit vite…
Une fois le petit posé dans les bras de son père, elle recula à nouveau d’un pas, laissant les deux garçons se fixer, un pincement au cœur. Elle ne pouvait pas nier qu’il lui en coutait de faire tout ça, mais puisque cela semblait être la bonne chose à faire, elle s’y pliait. Malgré la rancœur, malgré les hormones qui, depuis l’accouchement, la plongeait parfois dans un état de détresse émotionnelle terrible, et que d’être si vulnérable en présence de Caël la mettait profondément mal à l’aise. Et puis de les voir ensemble, comme ça, lui faisait un peu plus prendre conscience de l’inéluctable : Malachi était le fils de Caël, son rejeton, sa descendance. On dit parfois qu’un bébé, ça reste un bébé, qu’il ne ressemble pas vraiment au père ou à la mère, que tout est encore à faire, que d’annoncer ce genre de rapprochement est juste une manière de flatter l’un ou l’autre des géniteurs, mais elle voyait. Elle voyait bien qu’il avait son nez à elle, mais sa bouche à lui. Il était un mélange, un savant mélange de leurs gênes à tous les deux, pas le fruit de leur amour, clairement, mais de leur union éphémère, sans le moindre doute. Elle se pinça les lèvres, fort, très fort, pour étouffer les émotions contradictoires en elle, alors que Caël s’émerveillait. Pas étonnant. Malachi était parfait, absolument parfait. La seule chose qui n’allait pas chez lui aux yeux de Rose, c’était l’identité de son père, et là-dessus, il n’y pouvait rien.
- Un ange oui … enfin, je ne suis pas sure que tu tiennes le même discours quand il se mettra à hurler parce qu’il a faim… C’est qu’il a du coffre et de l’appétit, on se demande de qui il tient.
Enceinte déjà, elle avait senti son appétit se décupler, et souvent elle avait plaisanté avec Marcus en lui disant que leur fils aurait son appétit de lion, à lui. Cette simple pensée lui monta les larmes aux yeux. Il fallait qu’elle se calme. Qu’elle s’éclipse un instant, avant de craquer face à lui.
- Assieds toi dans le fauteuil ou sur le lit si tu veux être plus à l’aise, vous avez surement des trucs à vous dire et je … Je vais te ramener quelque chose.
Elle n’avait pas envie de laisser son bébé, elle ne le faisait jamais, mais elle se refusait de chialer devant le Muller. Pas déjà, pas si vite. Alors elle recula jusqu’au pas de la porte, couvant le petit d’un regard déjà humide, avant de descendre l’escalier et de se réfugier dans la cuisine. Les mains autour de l’évier, elle inspira à fond, étouffant un sanglot douloureux, écrasant rageusement les larmes qui perlaient à ses yeux. Marcus lui manquait, il lui manquait à en crever. Elle avait envie de partir, de quitter la maison, de s’enfuir pour ne pas avoir à faire face à tout cela. C’était dur. C’était Trop dur pour elle. Caël avait l’air de vivre le plus beau jour de sa vie, et elle, elle avait envie de mourir de le voir si heureux dans son propre malheur. Elle tapa du point sur le plan de travail, et la douleur qui monta jusqu’à son cerveau eut le bénéfice de la calmer, un peu. Elle ne pouvait pas se payer le luxe de ne pas être forte. Il y avait un bébé là haut, le sien, qui n’avait rien demandé de tout ça, qui se foutait de ses états d’âme, et qui avait besoin d’elle. Il allait surement pas tarder à avoir faim, d’ailleurs. Elle s’était servie de son tire lait plus tôt dans la journée pour ne pas avoir à allaiter Malachi devant Caël, et se félicitait d’avoir eu la présence d’esprit d’avoir anticipé la chose. Le biberon réchauffé, ses larmes séchées, elle remonta dans la chambre où Caël, Dieu merci, n’avait pas bougé d’un pouce. Elle s’assit à coté d’eux, pas trop près, pour que Malachi ne puisse pas sentir le lait qui sortait de son corps, plus appétant que le biberon, puis tendit celui-ci à Caël, la voix légèrement rauque de ceux qui ont pleuré peu avant.
- Pour éviter qu’il te casse les oreilles… Et puis comme ça, tu verras par toi-même que je n’exagère pas, sur l’appétit …
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Re: [Flash Back - 11 mai 2019 ] He has your eyes
Mar 5 Nov 2019 - 18:15
Si un jour on m’avait dit que j’allais me retrouver chez Rose Coldridge pour avoir la chance de voir mon fils, je pense que j’aurai ri au nez et à la barbe de la personne en question. Avec Rose les rapports avaient toujours été compliqués, mais là la situation était vraiment étrange. Je ne pouvais pas dire que je m’étais subitement mis à l’apprécier, non, il n’y avait pas encore eu de bouleversement cosmique à l’horizon, mais j’avais noté son comportement depuis la naissance. Même si elle avait été un peu sur la défensive dans les premiers, je sentais qu’elle voulait bien me laisser une place dans la vie de son fils, ou plutôt de notre fils. Alors je faisais des efforts moi aussi. Mais je restais prudent, je me connaissais, lourdaud comme jamais, j’avais la fâcheuse tendance à gâcher certains moments avec des blagues ou des propos déplacés. Mais aujourd’hui, je devais me tenir à carreau, c’était essentiel. J’avais suivi Rose jusque dans la chambre où dormait Malachi. Sa taille minuscule me fit me rendre compte de la fragilité d’un bébé, et ça me faisait un peu peur, je n’étais pas vraiment connu pour ma délicatesse en général, loin de là. J’étais plus habitué aux souaffles qu’aux bébés à vrai dire. J’écoute attentivement Rose m’expliquer comment me tenir, je dois dire que je n’en mène pas large au début… Elle dépose Malachi dans mes bras et je ne sais pas ce qui m’arrive, mais je suis comme atteint d’une allergie ou de je ne sais quoi, car je sens mes yeux un peu larmoyants. Merde Caël, arrête de faire ton gros dur et accepte la vérité : tenir ton fils dans tes bras te donne envie de pleurer tellement tu ne pensais pas ce moment possible un jour… L’émotion, je suis submergé. Il est tellement petit, tellement fragile, et pourtant, je peux l’admirer, avec sa petite tête d’ange, les yeux mi-clos, sûrement plongé dans un rêve de licornes et de lutins, sa petite poitrine se soulève lentement, à un rythme régulier, caractéristique du sommeil. Je ne peux plus m’arrêter de l’admirer. Il est tellement parfait. Je comprends enfin ce que c’est, ce sentiment d’avoir réalisé quelque chose de bien, d’avoir contribué à faire naître ce petit bout, qui deviendra un homme plus tard. Je ne suis pas un garçon des plus émotifs, mais je dois bien avouer que je craque. Je suis un homme, mais j’ai des émotions aussi, et je les exprime enfin. Je suis en même temps déboussolé, je ne comprends pas comment mon père n’a pas û être plus présent, plus proche, plus tendre avec nous s’il était traversé du même sentiment que moi à cet instant. J’essaie, tant bien que mal, de l’imaginer il y a une trentaine d’années, me tenant lui aussi dans ses bras. Mais je n’arrive pas à le voir sourire, car il n’a jamais souri en ma présence, même lorsque j’étais enfant, comme si ce simple cadeau d’amour paternel, de bienveillance, lui était étranger. Comment avait-il pu être aussi froid … Je commence à en être convaincu, jamais il ne m’a aimé. Ou en tout cas pas comme e suis en train d’aimer ce petit bout. Je m’étais toujours fait la promesse de ne pas reproduire le comportement de mon père, d’être un homme rempli d’amour, responsable et protecteur pour sa famille. Certes la famille que je commenças à construire était dysfonctionnelle je ne m’étais pas marié, mon premier fils venait d’n accident de beuverie, il n’était pas le fruit de l’amour, mais aujourd’hui il était l’objet de mon amour. Je pense qu’à aucun moment je n’ai ressenti quelque chose d’aussi fort pour un être. C’est un amour étrange, particulier. Différent de ce que j’ai pu ressentir pour Sullivan par le passé, ou pour Sasha ou Scylla. Je comprends enfin ce que c’est d’être père, et ça me bouleverse totalement… Rose n’existait presque plus dans cette pièce, ne comptait plus que Malachie, et pourtant c’est sa voix qui me sortit de ma torpeur et me força, à regret, à quitter du regard la petite bouille de Malachi. Il lui ressemblait au final. Je ne le voyais que maintenant, mais il était indéniable qu’il avait ses traits. Un peu des miens aussi, sûrement, j’étais mauvais juge, mais les siens c’était incontestable.
Un gourmand, ça ne m’étonne pas, j’ai toujours eu un fort appétit, tout le monde peut en attester, et il me semble que toi aussi tu en avais un sacré pendant la grossesse. Je me souviens de tes escapades dans les cuisines. Je suis désolé pour le comportement puéril que j’ai pu avoir à l’époque…. Je ne savais pas…
J’étais tellement centré sur Malachi que je n’avais pas senti le tremolo dans la voix de Rose ni son regard triste. Pourtant, elle souffrait de la situation, je m’en doutais bien, et je ne pouvais être d’aucun secours pour elle… Je m’étais installé dans le fauteuil le temps qu’elle revienne, avec un biberon, qui je m’en doutais n’était pas pour moi. D’ailleurs, Malachi commençait à s’agiter et à se réveiller, j’avais peur qu’il tombe mais ma position, même si elle n’était pas des plus agréables pour moi car j’étais assis de sorte à faire de mon corps une sorte d’oreiller pour Malachi. Je remerciais d’un signe de tête Rose avant de donner le biberon au bébé. Il se jeta presque dessus, un vrai glouton. Il avait faim, Rose n’avait pas menti.
Tu avais raison, il a un sacré appétit ! Ca en fera un solide gaillard, ça c’est sûr ! Merci de m’offrir ce moment Rose… Je comprends à quel point la situation doit être dure pour toi, enfin j’imagine … Crois moi bien que si je pouvais aider en quoique ce soit…
Ma voix s’éteignait, mais Rose n’était pas dupe, pas plus que moi : j’étais le dernier à pouvoir arranger les choses, j’étais à l’origine du problème mais n’en étais pas la clé.
L'amour est plus fort que tout
- InvitéInvité
Re: [Flash Back - 11 mai 2019 ] He has your eyes
Dim 10 Nov 2019 - 16:48
Rose se tenait à l’écart, presque sagement, prudemment surtout : elle se sentait fébrile, fragile, prête à se briser en mille morceaux, tant l’émotion lui étreignait la gorge et lui vrillait les entrailles. Ce n’était pas tant le fait que Caël soit là qui la tourmentait. C’était que Marcus, lui n’y était pas. A cet instant précis, son esprit partait dans tous les sens, les pensées rebondissaient contre les parois de sa boite cranienne, faisaient un capharnaüm insupportable, sans que Caël ne puisse s’en rendre compte. Il l’avait totalement occulté, et elle ne pouvait lui en tenir rigueur : de nombreuses fois, elle avait oublié tout ce qui l’entourait parce qu’elle avait son fils dans ses bras. Elle avait oublié la fatigue, la douleur, la solitude, pour se perdre dans la perfection des traits de son fils, et c’était exactement ce que le Muller était en train de découvrir, au final. Le sentiment de plénitude qui accompagnait la parentalité, le lien qui se créait, presque de nulle part, presque instantanément, de manière pleine, entière et irrévocable. Bien sur il y avait les doutes et des tas de choses compliquées tout autour, mais l’amour qu’il porterait pour son fils… Elle n’en doutait pas, il ne flancherait jamais. Alors elle restait là, pas loin, mais suffisamment malgré tout, à éviter du regard le mur de photographies où l’ombre de Marcus planait, pour ne se concentrer que sur les gestes tendres et encore maladroits du blond et ceux instinctifs et primaires du nourrisson. Elle n’avait pas répondu aux souvenirs rappelés à Caël, ceux de son appétit de femme enceinte, sa gorge trop serrée pour être capable de donner le change. Les minutes s’étiraient, interminables, alors que le bébé tétait avec entêtement, jusqu’à ne plus en pouvoir, et que son père levait un regard reconnaissant vers sa mère. Il avait presque l’air sincèrement désolé, malgré son regard humide de béatitude et de bonheur, et cela touchait Rose. Stupides hormones, mais elle avait presque envie de croire qu’il était sincère.
- Ouais… Et bien j’imagine qu’on trouvera bien un moyen pour te rendre utile… ou deux, ou trois…
Ce n’était pas grand-chose, pas même une promesse, tout juste une toute petite, minuscule porte, laissée ouverte par l’ancienne summerbee. Pour le moment, elle ne savait pas comment elle allait laisser Caël intégrer la vie de Malachi, elle se laissait encore le temps de la reflexion. Pour le moment, l’enfant portait son nom, il avait une mère, mais sur les papiers, la case du géniteur était encore vide, elle s’était refusée à la remplir seule. La suite dépendrait d’elle, dépendrait de lui, d’eux, de la manière dont ils arriveraient à s’entendre, eux qui n’avaient jamais réussi à se supporter plus de cinq minutes dans la même pièce sans médiateur. Or le médiateur en question ne serait plus jamais en leur compagnie, et ils ne pouvaient pas reporter ce rôle sur un nouveau né. Ils allaient devoir s’adapter, tous les deux, et Rose ignorait encore si elle en serait capable. Alors elle préférait se taire, ne rien dire, ne rien faire, se laisser guider par cet instinct qu’elle n’écoutait pas assez souvent, avant. En plus de son instinct de femme, elle avait à présent un instinct de mère, a ce que l’on en dit. Elle allait voir où cela les mènerait, tous les trois …
[rp fini pour moi mon ptit chat ]
- Ouais… Et bien j’imagine qu’on trouvera bien un moyen pour te rendre utile… ou deux, ou trois…
Ce n’était pas grand-chose, pas même une promesse, tout juste une toute petite, minuscule porte, laissée ouverte par l’ancienne summerbee. Pour le moment, elle ne savait pas comment elle allait laisser Caël intégrer la vie de Malachi, elle se laissait encore le temps de la reflexion. Pour le moment, l’enfant portait son nom, il avait une mère, mais sur les papiers, la case du géniteur était encore vide, elle s’était refusée à la remplir seule. La suite dépendrait d’elle, dépendrait de lui, d’eux, de la manière dont ils arriveraient à s’entendre, eux qui n’avaient jamais réussi à se supporter plus de cinq minutes dans la même pièce sans médiateur. Or le médiateur en question ne serait plus jamais en leur compagnie, et ils ne pouvaient pas reporter ce rôle sur un nouveau né. Ils allaient devoir s’adapter, tous les deux, et Rose ignorait encore si elle en serait capable. Alors elle préférait se taire, ne rien dire, ne rien faire, se laisser guider par cet instinct qu’elle n’écoutait pas assez souvent, avant. En plus de son instinct de femme, elle avait à présent un instinct de mère, a ce que l’on en dit. Elle allait voir où cela les mènerait, tous les trois …
[rp fini pour moi mon ptit chat ]
- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1801
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
» situation : Marié
» profession : Auror-sénior
» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1313
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: [Flash Back - 11 mai 2019 ] He has your eyes
Lun 18 Nov 2019 - 19:16
Désolé, je l’étais, et sincèrement même, ce qui était rarement le cas, je n’étais pas ce genre de garçon à s’excuser continuellement ou à regretter les actes que j’avais pu commettre même s’il s’agissait de grosses bêtises. Mais pour le coup, je ne mentais pas, je n’avais jamais menti de toute façon, je préférais ne rien dire que de dire des choses fausses. Je ne savais pas si Rose me croyait, et à vrai dire même si ce n’était pas le cas je ne pouvais pas lui en vouloir, pas après toutes ces années à la charrier continuellement et même à lui glisser parfois – il fallait bien le reconnaître – des paroles méchantes et blessantes, surtout lorsque nous étions à Poudlard. Mais ce temps-là était révolu, et je portais notre fils dans mes bras en cet instant précis. Je ne savais que dire de plus, je savais bien que j’étais incapable de la consoler comme elle aurait aimé l’être, je n’étais tout simplement pas Marcus. Et je ne le serais jamais. Je voyais bien qu’elle était chamboulée, mais je ne pouvais rien faire, alors je donnais juste le biberon à Malachi, tandis qu’elle nous observait, silencieuse et triste, cela se voyait, même avec mes yeux de mec parfaitement insensible.
Mais il y avait une note d’espoir malgré tout. Elle était prête à me laisser avoir un rôle dans la vie de Malachi. Lequel, il n’était pas encore défini, mais si j’avais pu hésiter un seul instant sur mes intentions – ce qui n’avait pas été le cas – rencontrer mon fils m’avait encore renforcé dans mes certitudes : je souhaitais occuper la place de père si elle me laissait faire, elle serait seule juge de l’avenir de notre drôle de trio. Je n’avais plus qu’une chose à faire : profiter de chaque instant avec mon fils et lui montrer que je pouvais être un homme responsable et pas seulement un adulescent complètement débile.
FIN
L'amour est plus fort que tout
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