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[Moscou, Russie] La fin d'un rêve ¤ Jarvis
Ven 9 Aoû 2019 - 16:17
jeudi 15 août 2019
@jarvis skinner
à coder
Cette prestation, j’avais particulièrement envie de la réussir. La pression, le stress, envoyaient du feu liquide dans mes veines. J’avais été littéralement incapable de manger depuis deux jours, ce qui n’avait pas manqué de me valoir des commentaires - appréciateurs pour une fois - du chorégraphe. “C’est bien, de Launay. Tu t’es enfin décidée à prendre en main ces vilaines petites rondeurs disgracieuses… Note, pour une femme basique, ça peut passer si elle s’habille bien. Mais pour toi…” Je détournai le regard, blessée dans mon amour propre. Mais déjà, il enchaînait: “Et cette nouvelle couleur de cheveux c’est mieux aussi que le blond peroxydé que tu avais.” Je rentrai la tête dans mes épaules, attendant qu’il en ait terminé avec moi pour continuer à me préparer. Je n’étais pas encore maquillée ni coiffée, mais heureusement. Parce que les larmes commençaient à perler au coin de mes yeux. “T’as intérêt à danser de façon correcte, ce soir. Connaître la chorégraphie, ce n’est pas suffisant. Il faut une technique parfaite, et vivre la chorégraphie. Ce dont tu me sembles pour l’heure incapable. Hors, nous avons besoin de quelqu’un de capable” Enfin, il me laissa devant le miroir qui me renvoyait l’image d’une jeune fille blessée, brisée presque. D’un coup, je n’avais plus envie d’aller sur scène. C’était bien la première fois que cela m’arrivait. D’habitude, j’encaissais mieux que ça, je savais que ça faisait partie du jeu. Mais même les autres filles m’avaient fait des remarques, ces derniers jours, et je me sentais plus seule que jamais. Courage Grace… Ton amie vient te voir, ce soir. m’encourageais-je en prenant un mouchoir pour essuyer mes joues humides avant d’appliquer mon maquillage.
Enfin, l’heure de monter sur scène était arrivée et je m’approchai des coulisses dans ma tenue de représentation. C’était plus fort que moi, j’essayai de sonder la salle pour voir si je repérais Juliet. Impossible, cependant de m’en rendre compte de là où j’étais et je savais que je verrai encore moins depuis la scène. Tant pis… Il me faudrait attendre le ventre noué jusqu’à la fin de la représentation. Jusqu’à ce que nous en soyons à saluer le public. Enfin, ce fut à mon tour d’entrer en piste dans une succession de pas chassés et d’entrechats.
@jarvis skinner
à coder
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Re: [Moscou, Russie] La fin d'un rêve ¤ Jarvis
Mer 14 Aoû 2019 - 19:46
-"Amusant..."
-"S'il vous plait ?" demanda l'homme, me tendant finalement la baguette. Mon regard se tourna alors vers lui, affichant un sourire feint.
-"Je trouve amusant que ce soit de nouveau une baguette d'If qui m'ait choisi." répétais-je, lui donnant l'argent pour la baguette.
-"Est-ce la seule similitude ?"
-"Oui, mon autre baguette était rigide et n'avait pas un coeur fait de nerf de dragon." Et sans le remercier plus, je me dirigeais vers la sortie de la boutique. Il m'avait cru, ce stupide vendeur de baguette russe. Je n'avais ni perdu ni cacher ma baguette, non. Elle m'attendait bien sagement là où je l'avais laissé, dans ma valise, à l’hôtel. Je ne pouvais pas, cette fois, prendre le risque de l'emmener avec moi, pour qu'elle réagisse à mon mensonge à ce vendeur, et devoir alors improviser. Cet acte de la pièce de théatre qu'était ma venue en Russie était maintenant terminée, il me faudrait cependant surement quelque effort pour maitriser correctement mes deux baguettes, séparément. L'avantage pour moi était que, bien que du même arbre, elle n'était pas ressemblante. Et d'un pas serein, heureux d'avoir obtenu satisfaction, je retournais retrouver Juliet.
-"Jarvis... Dépêches-toi, on va rater le début sinon ?"
-"Pars devant. Je te rejoins aux places. Il faut que j'aille aux toilettes."
Gentille Juliet, mais toujours aussi agaçante quand elle s'y met. Quand je pense que je devais m'y résoudre, à paraître à nouveau courtois et gentil. Qu'en avais-je à faire du spectacle ? Rien. Si ce n'est que dedans, il y avait une personne un tantinet intéressante : Grace De Launay. Cette petite fleur fragile avec qui j'avais échangé quelques courriers courant du mois passé et qui était l'amie de ma soeur. Mais je n'aimais pas la danse, ni l'Opéra. Pourquoi fallait-il que Grace ait envoyé deux invitations ? Je m'ennuyais déjà, et c'était même pas encore commencer. Un ennui qui s'interrompit quand, sortant des toilettes, j'entendais bien malgré moi une conversation intéressante.
-"Quand tu penses que De Launay monte sur scène... La cata est à prévoir..."
Je me glissais alors contre le mur, désireux d'en entendre plus. Mon instinct me disait que je n'allais pas le regretter.
-"Franchement, elle a rien à faire dans notre troupe. On dirait un canard boiteux cette fille..."
Au delà du fait que je n'aimais pas qu'on insulte un sang-pur, je ne pouvais pas donner tord à la personne qui parlait. Grace De Launay était la représentation même de ce que l'on pouvait appeler canard boiteux, avec ces petits principes moralisateurs. Combien de fois que j'avais eu envie de la rendre boiteuse tiens ? J'attendais encore un peu, et finalement, l'artiste finit par être seule aussi, se séparant des siens qui allait bientôt monter sur scène. Et finalement, je me décidais : Juliet avait encore le temps d'une cigarette.
Un cigarette, un peu de charme, et je savais tout ce que je voulais savoir. Elle faisait partie de la troupe, était jalouse de Grace, et Grace n'était pas si bien vu de leur chorégraphe. Mais lorsqu'elle me tourna le dos, s'apprêtant à aller rejoindre sa troupe, je l'arrêtais dans un coin sombre, et murmurais ce mot qui rendait ma soirée bien plus intéressante : "Impero".
-"T'en a mis du temps ! T'a failli rater l'entrée de Grace, regardes, la voila !"
-"Je n'allais pas manquer ça..."
Juliet me pinça à cette dernière remarque, mais était souriante. Par Salazard, elle me pensait réellement sérieux et en train de changer, de devenir gentil. Naïve petite soeur, aveuglée par ton amour, tu crois encore pouvoir me changer ? Encore que j'étais sérieux : je ne voulais pas manquer ça. Pour rien au monde.
-"S'il vous plait ?" demanda l'homme, me tendant finalement la baguette. Mon regard se tourna alors vers lui, affichant un sourire feint.
-"Je trouve amusant que ce soit de nouveau une baguette d'If qui m'ait choisi." répétais-je, lui donnant l'argent pour la baguette.
-"Est-ce la seule similitude ?"
-"Oui, mon autre baguette était rigide et n'avait pas un coeur fait de nerf de dragon." Et sans le remercier plus, je me dirigeais vers la sortie de la boutique. Il m'avait cru, ce stupide vendeur de baguette russe. Je n'avais ni perdu ni cacher ma baguette, non. Elle m'attendait bien sagement là où je l'avais laissé, dans ma valise, à l’hôtel. Je ne pouvais pas, cette fois, prendre le risque de l'emmener avec moi, pour qu'elle réagisse à mon mensonge à ce vendeur, et devoir alors improviser. Cet acte de la pièce de théatre qu'était ma venue en Russie était maintenant terminée, il me faudrait cependant surement quelque effort pour maitriser correctement mes deux baguettes, séparément. L'avantage pour moi était que, bien que du même arbre, elle n'était pas ressemblante. Et d'un pas serein, heureux d'avoir obtenu satisfaction, je retournais retrouver Juliet.
*** Plus tard dans la soirée... ***
-"Jarvis... Dépêches-toi, on va rater le début sinon ?"
-"Pars devant. Je te rejoins aux places. Il faut que j'aille aux toilettes."
Gentille Juliet, mais toujours aussi agaçante quand elle s'y met. Quand je pense que je devais m'y résoudre, à paraître à nouveau courtois et gentil. Qu'en avais-je à faire du spectacle ? Rien. Si ce n'est que dedans, il y avait une personne un tantinet intéressante : Grace De Launay. Cette petite fleur fragile avec qui j'avais échangé quelques courriers courant du mois passé et qui était l'amie de ma soeur. Mais je n'aimais pas la danse, ni l'Opéra. Pourquoi fallait-il que Grace ait envoyé deux invitations ? Je m'ennuyais déjà, et c'était même pas encore commencer. Un ennui qui s'interrompit quand, sortant des toilettes, j'entendais bien malgré moi une conversation intéressante.
-"Quand tu penses que De Launay monte sur scène... La cata est à prévoir..."
Je me glissais alors contre le mur, désireux d'en entendre plus. Mon instinct me disait que je n'allais pas le regretter.
-"Franchement, elle a rien à faire dans notre troupe. On dirait un canard boiteux cette fille..."
Au delà du fait que je n'aimais pas qu'on insulte un sang-pur, je ne pouvais pas donner tord à la personne qui parlait. Grace De Launay était la représentation même de ce que l'on pouvait appeler canard boiteux, avec ces petits principes moralisateurs. Combien de fois que j'avais eu envie de la rendre boiteuse tiens ? J'attendais encore un peu, et finalement, l'artiste finit par être seule aussi, se séparant des siens qui allait bientôt monter sur scène. Et finalement, je me décidais : Juliet avait encore le temps d'une cigarette.
Un cigarette, un peu de charme, et je savais tout ce que je voulais savoir. Elle faisait partie de la troupe, était jalouse de Grace, et Grace n'était pas si bien vu de leur chorégraphe. Mais lorsqu'elle me tourna le dos, s'apprêtant à aller rejoindre sa troupe, je l'arrêtais dans un coin sombre, et murmurais ce mot qui rendait ma soirée bien plus intéressante : "Impero".
*** De retour près de Juliet ***
-"T'en a mis du temps ! T'a failli rater l'entrée de Grace, regardes, la voila !"
-"Je n'allais pas manquer ça..."
Juliet me pinça à cette dernière remarque, mais était souriante. Par Salazard, elle me pensait réellement sérieux et en train de changer, de devenir gentil. Naïve petite soeur, aveuglée par ton amour, tu crois encore pouvoir me changer ? Encore que j'étais sérieux : je ne voulais pas manquer ça. Pour rien au monde.
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Re: [Moscou, Russie] La fin d'un rêve ¤ Jarvis
Jeu 15 Aoû 2019 - 22:14
jeudi 15 août 2019
@jarvis skinner désolée, c'est pas très long
Dès que je montai sur scène, j'oubliai tout. La chorégraphie, n'en déplaise au chorégraphe, je la connaissais sur le bout des doigts. Je la vivais. Elle se lisait dans le moindre de mes mouvements, dans la façon dont je mouvais les doigts pour qu'ils soient toujours dans la meilleure position. Dans la direction de mon regard. J'en oubliai même la possible présence de Juliet et de Jarvis dans la foule. A dire vrai, la seule personne qui m'intéressait vraiment dans ce public, c'était mon amie. Mais je verrais après la représentation si elle était là et si elle avait apprécié. J'exécutais, à la mesure près, une succession de grands jetés. Tout se passait pour le mieux. A la fin de cette partie de la chorégraphie, je sortis de scène avec mes camarades. Etait-ce moi, ou n'avais-je jamais aussi bien dansé? Je n'aurais su le dire, mais le regard de mes partenaires était sans équivoque: jalousie, envie, haine. Je rentrai automatiquement dans ma coquille alors qu'à l'entracte, les rôles titres nous rejoignaient. "Grace, t'as jamais aussi bien dansé que ce soir. Ton petit ami est dans la salle?" me demanda le danseur étoile. Je rougis jusqu'aux oreilles avant de répondre, timidement que: "Je n'ai pas de petit ami. Mais j'ai invité ma meilleure amie et son frère à venir ce soir. Je ne sais pas s'ils sont là, par contre... Je n'ai pas pu les apercevoir..." lui expliquai-je.
L'entracte se termina rapidement et, lorsque le deuxième acte reprit, je fus la première à entrer sur scène, bientôt rejointe par d'autres danseuses, dont une que j'ignorai être sous impero. Une danseuse avec laquelle je devais exécuter un pas de deux de plusieurs minutes. J'adressai un sourire discret à ma partenaire au moment de nous tenir les mains pour nous soutenir l'une l'autre lorsque nous allions sauter l'une après l'autre en tournant avec pour seul supporte ces deux mains, sans me rendre compte qu'elle m'avait entrainée trop près du bord de la scène.
@jarvis skinner désolée, c'est pas très long
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Re: [Moscou, Russie] La fin d'un rêve ¤ Jarvis
Lun 19 Aoû 2019 - 10:12
-"Regardes comment elle gé..."
La phrase s'interrompit dans une grimace catastrophée de ma soeur. Plusieurs personnes s'étaient instantanément levées, tous pour mieux voir. Quant à Juliet, elle appelait déjà le nom de son amie, cherchant un moyen de s'en approcher. Douce sensation que j'oubliais trop souvent en ce moment : celle d'avoir provoquer un carnage, tel un chateau de cartes qui s'effondraient juste parce que j'avais été en bouger une d'un rien. Le spectacle était terminé, mais Grace pouvait être heureuse : elle allait faire les gros titres.
-"Jarvis, viens !"
L'appel de ma cadette m'interrompit dans mon bonheur, alors qu'elle me tirait le bras pour m'emmener avec elle. Elle voulait en savoir plus, se rassurer, alors que moi je savais finalement déjà tout. Je savais ce que j'avais demandé à cette petite conne de danseuse, je savais que...
-"Ils demandent d'évacuer. Devant, quelqu'un a dit que l'une des deux est morte, tu penses que c'est vrai ?"
Conversation prise au vol, dans la cohue. Morte ? Bordel ! C'est pas vrai. Non pas que je regretterais la mort de cette coeur tendre de De Launay, mais c'était pas ce que j'avais demandé, et mon impression se durcit alors que je serrais plus la main de Juliet, prenant cette fois le pas sur elle. Il fallait que je sache. Si De Launay était morte, ça allait amener un flot impossible de questions. Bref, ça allait foutre la merde ! Puis, la mort, c'était pas moi. C'était pas ce que je préférais. Putain de merde ! J'avais pourtant pas demandé quelque chose de compliqué !
Alors qu'on arrivait à se frayer un chemin à travers les autres spectateurs qui étaient évacués, on était une nouvelle fois arrêté à l'entrée des coulisses par un membre de la sécurité du lieu.
-"Vous n'irez pas plus loin."
Petit con inutile. J'avais beau lui dire que nous connaissions l'une des victimes, qu'on voulait savoir, lui montrer nos accès prévus pour ensuite la rejoindre, il voulait rien entendre cet abruti. Rien ! Nada ! De quoi m'énerver encore plus, sans parler de Juliet qui était presque à la crise d'hystérie pour le coup. Et c'est quand j'allais réellement céder, m'énerver une bonne fois pour toute qu'un des danseurs nous coupa :
"Vous êtes les amis de Grace ? Ceux qui étaient venu la voir ce soir ?"
Juliet confirma plus vite que moi, et il demanda qu'on nous laisse passer pour ensuite nous expliquer la situation. Un faux pas, elles étaient trop proche du bord de la scène. Grace avait été emmené à l'hôpital d'urgence, quant à l'autre ballerine, elle était effectivement morte, mal tombée. Une information qui eut raison de la résistance de ma soeur, laissant couler ses larmes quand moi elle me rassurait. Morte, on ne pouvait plus l'interroger, lui tirer les vers du nez. Dommage collatéral plus qu'acceptable.
-"Jarvis, on y va ! On va à l'hôpital !"
Hein ! Même pas le temps d'objecter, ma soeur me tire déjà par le bras alors que le danseur étoile déclare qu'on peut les accompagner. Plusieurs de la troupe y vont, question de solidarité. Tu parles d'une bonne nouvelle, je commençais à fatiguer moi. En plus, pas de bol : c'était un hôpital moldu.
La phrase s'interrompit dans une grimace catastrophée de ma soeur. Plusieurs personnes s'étaient instantanément levées, tous pour mieux voir. Quant à Juliet, elle appelait déjà le nom de son amie, cherchant un moyen de s'en approcher. Douce sensation que j'oubliais trop souvent en ce moment : celle d'avoir provoquer un carnage, tel un chateau de cartes qui s'effondraient juste parce que j'avais été en bouger une d'un rien. Le spectacle était terminé, mais Grace pouvait être heureuse : elle allait faire les gros titres.
-"Jarvis, viens !"
L'appel de ma cadette m'interrompit dans mon bonheur, alors qu'elle me tirait le bras pour m'emmener avec elle. Elle voulait en savoir plus, se rassurer, alors que moi je savais finalement déjà tout. Je savais ce que j'avais demandé à cette petite conne de danseuse, je savais que...
-"Ils demandent d'évacuer. Devant, quelqu'un a dit que l'une des deux est morte, tu penses que c'est vrai ?"
Conversation prise au vol, dans la cohue. Morte ? Bordel ! C'est pas vrai. Non pas que je regretterais la mort de cette coeur tendre de De Launay, mais c'était pas ce que j'avais demandé, et mon impression se durcit alors que je serrais plus la main de Juliet, prenant cette fois le pas sur elle. Il fallait que je sache. Si De Launay était morte, ça allait amener un flot impossible de questions. Bref, ça allait foutre la merde ! Puis, la mort, c'était pas moi. C'était pas ce que je préférais. Putain de merde ! J'avais pourtant pas demandé quelque chose de compliqué !
Alors qu'on arrivait à se frayer un chemin à travers les autres spectateurs qui étaient évacués, on était une nouvelle fois arrêté à l'entrée des coulisses par un membre de la sécurité du lieu.
-"Vous n'irez pas plus loin."
Petit con inutile. J'avais beau lui dire que nous connaissions l'une des victimes, qu'on voulait savoir, lui montrer nos accès prévus pour ensuite la rejoindre, il voulait rien entendre cet abruti. Rien ! Nada ! De quoi m'énerver encore plus, sans parler de Juliet qui était presque à la crise d'hystérie pour le coup. Et c'est quand j'allais réellement céder, m'énerver une bonne fois pour toute qu'un des danseurs nous coupa :
"Vous êtes les amis de Grace ? Ceux qui étaient venu la voir ce soir ?"
Juliet confirma plus vite que moi, et il demanda qu'on nous laisse passer pour ensuite nous expliquer la situation. Un faux pas, elles étaient trop proche du bord de la scène. Grace avait été emmené à l'hôpital d'urgence, quant à l'autre ballerine, elle était effectivement morte, mal tombée. Une information qui eut raison de la résistance de ma soeur, laissant couler ses larmes quand moi elle me rassurait. Morte, on ne pouvait plus l'interroger, lui tirer les vers du nez. Dommage collatéral plus qu'acceptable.
-"Jarvis, on y va ! On va à l'hôpital !"
Hein ! Même pas le temps d'objecter, ma soeur me tire déjà par le bras alors que le danseur étoile déclare qu'on peut les accompagner. Plusieurs de la troupe y vont, question de solidarité. Tu parles d'une bonne nouvelle, je commençais à fatiguer moi. En plus, pas de bol : c'était un hôpital moldu.
- InvitéInvité
Re: [Moscou, Russie] La fin d'un rêve ¤ Jarvis
Lun 19 Aoû 2019 - 10:36
jeudi 15 août 2019
@jarvis skinner
Je ne me rendis compte que trop tard que nous étions trop près du bord. Lorsqu'au moment de reposer la pointe de mon pied sur la scène, je sentis celui-ci se dérober sous moi. Trop près du vide, je n'avais pas la place pour retrouver mon équilibre. Je basculai dans le vide entre la scène et l'orchestre, entrainant avec moi ma malheureuse partenaire. La chute me sembla durer une éternité pendant laquelle ma vie me sembla passer devant mes yeux. Et l'horrible craquement qui m'accueillit lorsque mon dos toucha le sol, la douleur qui me fit perdre immédiatement connaissance.
---
Je rouvris brièvement les yeux dans l'ambulance, paniquée, me demandant ce qu'il se passait. Me demandant pourquoi j'avais aussi mal au dos et pourquoi je ne sentais plus mes jambes. Je hurlai, littéralement, dans le véhicule, paniquée, gesticulant, me débattant, jusqu'à perdre à nouveau connaissance. Aidée ou pas, je n'en avais pas la moindre idée.
--
"Vous avez très bien supporté l'opération, Mademoiselle." "qu... Quelle opération?" demaidai-je, groguie la voix pâteuse. "De quoi vous souvenez-vous des dernières heures?" Je ne comprenais pas où il voulait en venir, cet homme en blouse blanche qui ne répondait pas à ma question. "Où suis-je?" "Vous êtes à l'hôpital." "A... Mais pourquoi? Que s'est-il passé?" Je voulus me redresser, mais des sangles me maintenaient en place. "C'est pour votre sécurité. Vous avez fait une mauvaise chute. De quoi vous souvenez-vous?" Je fronçai les sourcils, perplexe et perdue, tâchant de retracer les derniers événements dont je me souvenais dans la brume de mon esprit encore sédaté et qui semblait avoir subi le sortilège d'oubliettes. "Je dansais. Une représentation du Lac des Cygnes, je crois et..." Je m'interrompis soudain, comme si la mémoire me revenait et tournai la tête vers l'homme, les larmes aux yeux. Il hocha la tête. "Vous avez fait une mauvaise chute. Votre colonne vertébrale a été touchée..." "Est-ce que... Je redanserai?" "Nous avons dû poser une plaque et pour maintenir votre colonne vertébrale en place. Il semble que votre moelle épinière n'ait pas été touchée..." Je l'interrompis à nouveau, ayant cruellement besoin de savoir: "Est-ce que je redanserai, docteur?" "Vous devriez pouvoir remarcher, après une longue rééducation. Mais la danse..." Il secoua la tête alors que j'éclatais en sanglots. Il s'approcha de moi pour poser la main sur mon épaule, visiblement désolé pour moi, mais je secouai l'épaule et il me laissa, seule avec mon chagrin.
""
@jarvis skinner
- InvitéInvité
Re: [Moscou, Russie] La fin d'un rêve ¤ Jarvis
Mar 3 Sep 2019 - 15:20
Une partie troupe attendit de savoir qu'elle était entre de bonne mains, avant de devoir repartir, garantissant qu'il reviendrait. Visiblement, il fallait aussi s'occuper de l'autre danseuse. En discutant avec certains, j'eus la confirmation des rumeurs : Elle était morte. Petite conne écervelée, elle s'était rompue la nuque en tombant.
Avantage certain pour moi : les morts ne parlent pas. On ne peut pas leur soutirer des informations, et on peut les accuser de tout. Dans la troupe, plusieurs étaient mitigés quand à la faute, et si Juliet défendait son amie, sans pour autant accuser la fille décédée, personne n'arrivait à se mettre d'accord sur le "Qui était le responsable ?".
Et quand le docteur qui l'avait opérer nous annonça le verdict, Juliet s'effondra. Le danseur étoile, lui, pris les infos pour son patron et pour lui, avant de venir me voir et de me les donner.
-"Rentres..."
-"Même pas en rêve, je reste."
-"Tu rentres. Et tu vas te reposer. Je reste et je t'appelle si il y a du nouveau."
Discussion de sourd, mais ma sœur finit par céder, et le danseur me promet de la ramener à notre hôtel. Pour une fois, je dois faire confiance parce que je n'ai pas le choix, mais si ce benêt en collant touche à ma sœur, c'est sur que lui aussi ira pratiquer son art dans les étoiles. Quant à moi, je viens m'installer, et veiller sur la jeune De Launay, alors qu'on l'amène endormie dans une chambre. J'attends son réveil assis sur une chaise, contemplant son petit visage angélique en train de dormir et souillé par les larmes. Et alors que le soleil commence à se lever, son front commence à réagir de nouveau. Je la laisse doucement émerger, avant de parler :
-"Bonjour Grace..."
Que dire ensuite ? J'ai ruiné ta vie... Ca m'a fait plaisir... Je recommencerais volontiers... Pauvre petite, j'ai eu tout le temps de ton sommeil pour me convaincre que rester et m'occuper de toi, de tes petits caprices, ça valait la peine.
Avantage certain pour moi : les morts ne parlent pas. On ne peut pas leur soutirer des informations, et on peut les accuser de tout. Dans la troupe, plusieurs étaient mitigés quand à la faute, et si Juliet défendait son amie, sans pour autant accuser la fille décédée, personne n'arrivait à se mettre d'accord sur le "Qui était le responsable ?".
Et quand le docteur qui l'avait opérer nous annonça le verdict, Juliet s'effondra. Le danseur étoile, lui, pris les infos pour son patron et pour lui, avant de venir me voir et de me les donner.
-"Rentres..."
-"Même pas en rêve, je reste."
-"Tu rentres. Et tu vas te reposer. Je reste et je t'appelle si il y a du nouveau."
Discussion de sourd, mais ma sœur finit par céder, et le danseur me promet de la ramener à notre hôtel. Pour une fois, je dois faire confiance parce que je n'ai pas le choix, mais si ce benêt en collant touche à ma sœur, c'est sur que lui aussi ira pratiquer son art dans les étoiles. Quant à moi, je viens m'installer, et veiller sur la jeune De Launay, alors qu'on l'amène endormie dans une chambre. J'attends son réveil assis sur une chaise, contemplant son petit visage angélique en train de dormir et souillé par les larmes. Et alors que le soleil commence à se lever, son front commence à réagir de nouveau. Je la laisse doucement émerger, avant de parler :
-"Bonjour Grace..."
Que dire ensuite ? J'ai ruiné ta vie... Ca m'a fait plaisir... Je recommencerais volontiers... Pauvre petite, j'ai eu tout le temps de ton sommeil pour me convaincre que rester et m'occuper de toi, de tes petits caprices, ça valait la peine.
- InvitéInvité
Re: [Moscou, Russie] La fin d'un rêve ¤ Jarvis
Mar 3 Sep 2019 - 15:52
vendredi 16 août 2019
@jarvis skinner
J'avais fini par m'endormir, grandement aidée par la morphine qui m'était injectée pour m'empêcher de ressentir la douleur. Celle-ci, pourtant, me réveilla à plusieurs reprises pendant la nuit. A aucun moment, pourtant, elle n'avait cessé de pleurer sur son sort, même si, au petit matin, les larmes avaient fini par se tarir et son visage par se dessécher. Ce fut dans la nuit qu'ils me transportèrent dans une chambre individuelle, après avoir mis une dose de somnifère dans ma perfusion pour être certains que je dorme d'un sommeil réparateur. Je ne sortis du sommeil qu'au petit matin, m'agitant comme je le pouvais malgré les sangles qui me maintenaient en place pour protéger ma colonne maltraitée. Néanmoins, je refusais obstinément d'ouvrir les yeux, parce qu'alors, ça aurait été donner de la véracité aux événements de la veille. Je me sentais bien trop lucide, malgré la morphine. J'aurais aimé pouvoir sortir un: "Je vais être en retard!" mais il ne parvenait même pas à s'imposer de lui-même à mon esprit. Il fallait que je force cette pensée, comme si mon inconscient avait déjà accepté la triste réalité: je n'étais plus qu'un pantin désarticulé.
"Bonjour Grace..."
Je sursautai, malgré les sangles en entendant une voix près de moi. Un sursaut qui déclencha une vive douleur du bas de mon dos jusqu'à la racine de mes cheveux. En deçà, je ne sentis... Rien. Malgré ma nuit à pleurer, je me surpris à sangloter à nouveau, sans pour autant que des larmes ne parviennent à sortir. J'avais épuisé le quota.
"Tu... Ne devrais pas être là..." murmurai-je, la voix rauque et brisée.
@jarvis skinner
- InvitéInvité
Re: [Moscou, Russie] La fin d'un rêve ¤ Jarvis
Sam 7 Sep 2019 - 21:48
"Tu... Ne devrais pas être là..."
Charmante, comme à son habitude. Du De Launay tout craché tiens. Voila ce qui arrive quand on décide de prendre soin des autres. Ce genre de situation, où vous êtes là pour genre réconforter les gens, ca n'avait jamais été mon fort. Je savais faire plus ou moins bonne figure, mais sans que je ne comprenne réellement pourquoi, le sort d'autrui m'était juste complètement égal. Alors celui de Grace...
-"Je vois que tu n'as pas perdu ton charme naturel..."
J'étais tenté de rajouter "à défaut de l'usage de tes jambes ou de tes rêves". Pas parce que je savais quand l'ouvrir ou la fermer, quoi qu'en tant qu'assistant d'un procureur, j'avais ce genre de talent, mais parce que cette petite allongée juste devant moi allait être une source d'amusement pour moi, je le savais. Et je le savais parce que j'étais Guerre, l'un des quatre cavalier de l'apocalypse du groupe de fouteur de merde que nous étions à Poudlard. J'aimais l'inimitié, je venais la répandre avec un plaisir fou et j'adorais contempler ses dégats. Il faut avouer que le résultat de l'Impero lancé quelques heures plus tôt était lui tout à fait réussi, dépassant de loin mes attentes.
Bon, il fallait jouer la carte de la fausse compassion ce coup-ci.
-"Ça t'étonne que l'on puisse s'inquiéter pour toi..."
Si oui, crois-moi, pour ce qui me concerne, tu as totalement raison. Encore que j'étais content que tu ne sois pas morte. Morte, tu m'aurais rapporté plus d'ennuis qu'autre chose, et Juliet aurait été inconsolable. Et je n'avais pas besoin d'une personne inconsolable pour le retour.
-"En plus, c'est toi qui m'a invité à venir."
Tiens, manges-toi ce reproche de plus. Voilé bien sur, mais ne comptes pas sur moi pour t'épargner après tes courriers. Quoi qu'en fait, compte pas sur moi pour t'épargner tout court, ruiner ta vie étant tellement plus plaisant.
-"Rassure-toi, je vais m'occuper de toute la paperasse. J'y suis habitué. Tu n'auras pas à supporter ce lieu abject très longtemps. Et on va prévenir tes parents."
Fausse compassion j'ai dit. Surtout qu'en plus, cet hôpital, y avait trop de moldus.
Charmante, comme à son habitude. Du De Launay tout craché tiens. Voila ce qui arrive quand on décide de prendre soin des autres. Ce genre de situation, où vous êtes là pour genre réconforter les gens, ca n'avait jamais été mon fort. Je savais faire plus ou moins bonne figure, mais sans que je ne comprenne réellement pourquoi, le sort d'autrui m'était juste complètement égal. Alors celui de Grace...
-"Je vois que tu n'as pas perdu ton charme naturel..."
J'étais tenté de rajouter "à défaut de l'usage de tes jambes ou de tes rêves". Pas parce que je savais quand l'ouvrir ou la fermer, quoi qu'en tant qu'assistant d'un procureur, j'avais ce genre de talent, mais parce que cette petite allongée juste devant moi allait être une source d'amusement pour moi, je le savais. Et je le savais parce que j'étais Guerre, l'un des quatre cavalier de l'apocalypse du groupe de fouteur de merde que nous étions à Poudlard. J'aimais l'inimitié, je venais la répandre avec un plaisir fou et j'adorais contempler ses dégats. Il faut avouer que le résultat de l'Impero lancé quelques heures plus tôt était lui tout à fait réussi, dépassant de loin mes attentes.
Bon, il fallait jouer la carte de la fausse compassion ce coup-ci.
-"Ça t'étonne que l'on puisse s'inquiéter pour toi..."
Si oui, crois-moi, pour ce qui me concerne, tu as totalement raison. Encore que j'étais content que tu ne sois pas morte. Morte, tu m'aurais rapporté plus d'ennuis qu'autre chose, et Juliet aurait été inconsolable. Et je n'avais pas besoin d'une personne inconsolable pour le retour.
-"En plus, c'est toi qui m'a invité à venir."
Tiens, manges-toi ce reproche de plus. Voilé bien sur, mais ne comptes pas sur moi pour t'épargner après tes courriers. Quoi qu'en fait, compte pas sur moi pour t'épargner tout court, ruiner ta vie étant tellement plus plaisant.
-"Rassure-toi, je vais m'occuper de toute la paperasse. J'y suis habitué. Tu n'auras pas à supporter ce lieu abject très longtemps. Et on va prévenir tes parents."
Fausse compassion j'ai dit. Surtout qu'en plus, cet hôpital, y avait trop de moldus.
- InvitéInvité
Re: [Moscou, Russie] La fin d'un rêve ¤ Jarvis
Mer 11 Sep 2019 - 15:56
vendredi 16 août 2019
@jarvis skinner
"Tu... Ne devrais pas être là..."
"Je vois que tu n'as pas perdu ton charme naturel..."
Mon visage se ferma un peu plus à sa réponse. Je n'avais pas voulu le vexer, et pourtant, j'avais l'impression que c'était très exactement ce que je venais de réussir à faire. Ce n'était, pourtant, nullement le but.
"Je... Non... Ce n'est pas..." commençai-je, sans savoir comment continuer.
La vérité, c'était qu'il n'avait aucune raison d'être là avec moi. Je n'étais pas son amie, je n'étais pas sa petite amie, j'étais juste l'amie de sa petite soeur. C'était tout. Il n'avait donc pas à se forcer à être en ma présence, moi, cette erreur de la nature desormais estropiée. J'avais perdu mes jambesmes ailesà tout jamais. Quel intérêt, quelle envie même, quelqu'un pouvait-il éprouver à être en ma présence? Je ne posai, toutefois, pas la question. Je n'avais pas envie de le vexer un peu plus. Et puis... Ce n'était pas comme si j'avais grand chose d'intéressant à dire, pour l'instant.
"Ça t'étonne que l'on puisse s'inquiéter pour toi..."
Je le regardai, surprise qu'il m'ait ainsi percée à jour.
"Et bien... Pour être honnête, oui... Je pense que tu sais depuis longtemps ce que nous sommes, ma soeur et moi: des semi-vélanes. Et je sais bien que les gens ne voient que ça, en nous. Des filles trop jolies, trop charmantes trop... C'est ce qui les attire. Rien de ce qu'ils ressentent pour nous n'est réel. A de rares exceptions près. Et je... Je ne voudrais pas que tu te retrouves toi aussi pris au piège de ce monstre qui est en moi."
J'étais rarement aussi bavarde. Surtout concernant ce sujet. Celui de ma nature profonde. Une nature que je peinais toujours à accepter, vingt ans après ma naissance, huit ans après ma puberté. Avant, je m'en moquais complètement. Si seulement j'avais pu naître normale, comme mon frère qui était juste un beau garçon... Mais non. Il avait fallu que je sois comme Holly, sur ce point là. Enfin... En cet instant, mes cheveux étaient particulièrement ternes tant j'étais éteinte par mon accident. Et comme le signalait Jarvis, c'était moi qui l'avais invité à venir assister àce carnagecette représentation.
"Certes, mais je ne pensais pas que ceci arriverait... Tu n'as pas à te sentir obligé d'être là pour moi et de m'aider et..."
Je m'interrompis alors qu'il reprenait la parole, m'indiquant qu'il allait faire très exactement ce que je venais de lui dire qu'il n'avait pas à faire. Des larmes de reconnaissance me montèrent aux yeux et tout ce que je pus répondre fut un: "Merci" tout ce qu'il y avait de plus sincère avant d'ajouter, entre deux sanglots:
"Comment va Juliet? Ne la laisse pas venir me voir ici, s'il te plait. Elle risquerait d'être bouleversée."
@jarvis skinner
- InvitéInvité
Re: [Moscou, Russie] La fin d'un rêve ¤ Jarvis
Mar 17 Sep 2019 - 22:41
"Et bien... Pour être honnête, oui..."
Bah t'as raison. Mais ça, je suis trop entrainé que pour le laisser paraître, petite chose brisée. Bien que, c'est certain, te le confirmer là maintenant t'anéantirait, ce n'est pas encore assez. Et puis, peut-être que non au final. Peut-être que te briser ne sera plus mon objectif d'ici quelques temps. Peut-être que lorsque tu ne sera plus que l'ombre de toi-même, tu deviendra enfin attirante, intéressante.
" Je pense que tu sais depuis longtemps ce que nous sommes, ma soeur et moi: des semi-vélanes. Et je sais bien que les gens ne voient que ça, en nous. Des filles trop jolies, trop charmantes trop... "
Imbues d'elles-même ? Ah non, ça c'est moi. Sauf qu'en l'occurence, moi, j'en vaux la peine. Tu penses que ta magie m'attire, petite chose fragile. Allons allons, rien ne m'attire. Je n'en comprends pas encore le sens, j'ai oublié mon diagnostique, mais ton attirance, elle ne m'atteint pas. Parce que je n'aimes pas. Pas dans le même sens que toi.
" C'est ce qui les attire. Rien de ce qu'ils ressentent pour nous n'est réel. A de rares exceptions près. Et je... Je ne voudrais pas que tu te retrouves toi aussi pris au piège de ce monstre qui est en moi."
Un Monstre ? C'est une blague. Cette chose en toi, c'est ton héritage, petit oiseau. Un leg qui prouve ton ascendance si pure. Et puis, le monstre, ne disais-tu pas que c'était toi, juste avant ?Mentalement, un sourire venait fendre mon visage, et c'est ce qui rendait la tâche actuelle encore plus compliquée : il fallait que j'affiche une moue triste, compatissante... Dieu que ce mot me donne des boutons.
" Tu penses que je te drague ou quoi ?"
Cassé net. Oh je ne dis pas que je te dirais non, petite fleur fragile. Mais jamais, tant que tu seras cette petite chose stupide et futile tu ne représentera le moindre intérêt pour moi. Profiter de toi oui, respecter ton ascendance aussi... mais n'abuse pas non plus jeune fille.
"Certes, mais je ne pensais pas que ceci arriverait... Tu n'as pas à te sentir obligé d'être là pour moi et de m'aider et..."
"Personne ne m'oblige."
Il ne manquerait plus que ça, tiens. Que quelqu'un essaye pour voir.
"Merci"
"Comment va Juliet? Ne la laisse pas venir me voir ici, s'il te plait. Elle risquerait d'être bouleversée."
Juliet. Juliet. Qui s'intéresse à elle ? Moi, jamais ! Cette petite prétentieuse ne sera jamais qu'un moyen. Mais évidement, l'amitié entre ces deux-là est plus forte que tout...
"Tu as déjà essayé de l'empêcher de faire quelque chose ?"
Magnifique plaisir que de dire cette phrase, en espérant voir l'horreur, la déception de ce qui semble inévitable se produire et marqué ainsi un si beau visage. Car oui, ton visage brisé est magnifique à mes yeux. Non pas à cause de ton don, mais parce que ton malheur, que j'ai par mégarde si bien provoqué, est juste incroyablement délicieux. Qu'est-ce qui traverse en ce moment ton esprit ? L'impuissance de ta condition ? Si Juliet venait maintenant à ouvrir la porte, pourrais-tu l'en empêcher ? Si Juliet te voit dans cet état, pourras-tu résister à cette furieuse envie de pleurer ? Je me régales quelques instants de toutes ces questions que j'imagine, avant de t'avouer :
"Elle ne viendra pas. Pas tout de suite. Je l'ai envoyé pour récupérer tes affaires, afin de faciliter ton transfert loin d'ici."
Un ici qui, cela s'entend au son de ma voix et se constate dans mon regard, m'écoeurt au plus haut point. Mais ce choix que j'ai fait, et que je t'avoue, te protégeant de ma soeur, quel impact aura-t-il sur toi ? Y verra-tu une fausse délicatesse de ma part, signe d'une prévenance que je ne souhaiterais jamais avoir te concernant ? Ne prêteras-tu pas attention à ce simple détail ? Autre chose peut-être ? Qu'il est triste pour moi de ne pas être un légilimens, en ce moment très précis.
Bah t'as raison. Mais ça, je suis trop entrainé que pour le laisser paraître, petite chose brisée. Bien que, c'est certain, te le confirmer là maintenant t'anéantirait, ce n'est pas encore assez. Et puis, peut-être que non au final. Peut-être que te briser ne sera plus mon objectif d'ici quelques temps. Peut-être que lorsque tu ne sera plus que l'ombre de toi-même, tu deviendra enfin attirante, intéressante.
" Je pense que tu sais depuis longtemps ce que nous sommes, ma soeur et moi: des semi-vélanes. Et je sais bien que les gens ne voient que ça, en nous. Des filles trop jolies, trop charmantes trop... "
Imbues d'elles-même ? Ah non, ça c'est moi. Sauf qu'en l'occurence, moi, j'en vaux la peine. Tu penses que ta magie m'attire, petite chose fragile. Allons allons, rien ne m'attire. Je n'en comprends pas encore le sens, j'ai oublié mon diagnostique, mais ton attirance, elle ne m'atteint pas. Parce que je n'aimes pas. Pas dans le même sens que toi.
" C'est ce qui les attire. Rien de ce qu'ils ressentent pour nous n'est réel. A de rares exceptions près. Et je... Je ne voudrais pas que tu te retrouves toi aussi pris au piège de ce monstre qui est en moi."
Un Monstre ? C'est une blague. Cette chose en toi, c'est ton héritage, petit oiseau. Un leg qui prouve ton ascendance si pure. Et puis, le monstre, ne disais-tu pas que c'était toi, juste avant ?Mentalement, un sourire venait fendre mon visage, et c'est ce qui rendait la tâche actuelle encore plus compliquée : il fallait que j'affiche une moue triste, compatissante... Dieu que ce mot me donne des boutons.
" Tu penses que je te drague ou quoi ?"
Cassé net. Oh je ne dis pas que je te dirais non, petite fleur fragile. Mais jamais, tant que tu seras cette petite chose stupide et futile tu ne représentera le moindre intérêt pour moi. Profiter de toi oui, respecter ton ascendance aussi... mais n'abuse pas non plus jeune fille.
"Certes, mais je ne pensais pas que ceci arriverait... Tu n'as pas à te sentir obligé d'être là pour moi et de m'aider et..."
"Personne ne m'oblige."
Il ne manquerait plus que ça, tiens. Que quelqu'un essaye pour voir.
"Merci"
"Comment va Juliet? Ne la laisse pas venir me voir ici, s'il te plait. Elle risquerait d'être bouleversée."
Juliet. Juliet. Qui s'intéresse à elle ? Moi, jamais ! Cette petite prétentieuse ne sera jamais qu'un moyen. Mais évidement, l'amitié entre ces deux-là est plus forte que tout...
"Tu as déjà essayé de l'empêcher de faire quelque chose ?"
Magnifique plaisir que de dire cette phrase, en espérant voir l'horreur, la déception de ce qui semble inévitable se produire et marqué ainsi un si beau visage. Car oui, ton visage brisé est magnifique à mes yeux. Non pas à cause de ton don, mais parce que ton malheur, que j'ai par mégarde si bien provoqué, est juste incroyablement délicieux. Qu'est-ce qui traverse en ce moment ton esprit ? L'impuissance de ta condition ? Si Juliet venait maintenant à ouvrir la porte, pourrais-tu l'en empêcher ? Si Juliet te voit dans cet état, pourras-tu résister à cette furieuse envie de pleurer ? Je me régales quelques instants de toutes ces questions que j'imagine, avant de t'avouer :
"Elle ne viendra pas. Pas tout de suite. Je l'ai envoyé pour récupérer tes affaires, afin de faciliter ton transfert loin d'ici."
Un ici qui, cela s'entend au son de ma voix et se constate dans mon regard, m'écoeurt au plus haut point. Mais ce choix que j'ai fait, et que je t'avoue, te protégeant de ma soeur, quel impact aura-t-il sur toi ? Y verra-tu une fausse délicatesse de ma part, signe d'une prévenance que je ne souhaiterais jamais avoir te concernant ? Ne prêteras-tu pas attention à ce simple détail ? Autre chose peut-être ? Qu'il est triste pour moi de ne pas être un légilimens, en ce moment très précis.
- InvitéInvité
Re: [Moscou, Russie] La fin d'un rêve ¤ Jarvis
Jeu 3 Oct 2019 - 17:29
vendredi 16 août 2019
@jarvis skinner je pense qu'on va pouvoir arrêter là dessus ;)
" Tu penses que je te drague ou quoi ?"
"Je... NON!"
Horreur, panique qui transpercent dans ma voix. Je ne voudrais cela pour personne au monde. Pas qu'il soit désagréable à regarder, pas qu'il soit odieux non plus - en tout cas, si avant je le trouvais odieux, ce n'était plus le cas à présent - mais bien parce que je ne voudrais pas qu'il soit pris dans cette spirale. Surtout maintenant que j'allais être un poids pour tout le monde. Un boulet. Une larme roula sur ma joue à cette idée que je ne serai plus jamais moi. Cette fille timide qui s'épanouissait sur une scène, dès qu'elle pouvait danser. Le vilain petit canard qui pouvait dès lors se transformer en un cygne et prendre son envol pour oublier tout ce qui lui pesait en ce monde.
Je fus presque soulagée que le sujet dérive sur l'invitation à venir voir le ballet. Comme je regrettais, aujourd'hui, de les avoir invités, Juliet et lui. Pas que je voulais être seule à supporter ça, mais simplement parce que ce n'était pas leur rôle d'être là. Comme je ne manquais pas de le souligner: il n'avait pas à se sentir obligé d'être là pour moi. Après tout, j'avais ce que je méritais. J'avais été orgueilleuse de croire que je pourrais y arriver. De croire que je pourrais percer dans la danse. Si j'avais écouté mes parents dès le départ, je n'aurais jamais eu ce problème. Je serais toujours sur mes deux jambes, à profiter de la danse comme d'un loisir.
Je le remerciai néanmoins lorsqu'il me dit qu'il ne se sentait nullement obligé. Mon merci venait du coeur. Il n'avait rien de forcé, bien au contraire. C'était une libération. Comme ma demande de ne pas laisser Juliet me voir ainsi. Je bougeai doucement ma main pour chercher la sienne, geste de réconfort dont j'avais besoin, autant que geste de remerciement pour son soutien et sa prévenance.
"Non, mais si quelqu'un en est capable, c'est bien toi..." répondis-je lorsqu'il mentionna l'entêtement de sa petite soeur. "Merci" ajoutai-je à nouveau tandis qu'il me disait qu'il avait effectivement trouvé des choses à faire à sa soeur pour l'empêcher de venir jusque là.
Je lui en étais gré, d'ailleurs, de tout cela. Moi, je n'avais pas la tête à ça. Je savais qu'il allait falloir que je prévienne Holly de l'accident, mais je n'en avais pas la force. La porte de ma chambre s'ouvrit alors sur une infirmière qui venait prendre mes constantes et me faire quelques soins. Devant mon air fatigué, elle s'adressa à Jarvis:
"Je vais vous demander de la laisser, maintenant. Elle a besoin de se reposer. Vous pourrez revenir la voir demain."
@jarvis skinner je pense qu'on va pouvoir arrêter là dessus ;)
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