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de ces fins amères. (kashmiri)
— Les aubes sont monotones. Grisailles éclairées d’un camaïeu bigarade qui ne lui réchauffaient aucunement le cœur. L’homme observait muettement ces jours passant. Tous de la même essence. Sa solitude lovée sur son épaule dès le réveil, comme une vieille amie. L’enlaçant –et le glaçant dans ses morsures de givre. Cependant, il ne tressaillait plus. Accoutumé à ce malheur. Peut-être était-ce là le plus triste dans l’histoire. Pourtant, il n’avait pas le gout de s’apitoyer sur son sort. Son quota d’efforts pouvant être accordés à cette tâche étant attribués aux souleurs des autres. Des motards encore enclavés par les barreaux des couloirs de la Justice –ou plutôt de la dictature. Un lys d’airain retrouvé dans la marre de son propre sang, pour qu’un petit matin plus tard elle ne cherche à s’offrir le baiser d’Hadès. Ou encore, le reflet de l’âme ritale, dont les traits avaient disparus du paysage et ce à raison puisque l’animal l’avait abandonné lâchement. Pour les deux premiers cas, l’angliche n’avait en pouvoir qu’être fort. Conserver son menton haut, et un masque de marbre. Etre une épaule pour pleurer ainsi que l’ombre restante d’une troupe adoratrice du cétane pour célébrer leur mémoire. La moindre brèche dans sa mascarade impassible les aurait qu’accablé –ou pire, craignait-il pour la Trejo. La dernière figure absente en revanche était bien différentes des premières. Fruit de ses tares, son existence marquait sur l’épiderme ausonien par le fouet de la culpabilité. A vrai dire, il avait presque perdu l’espoir de revoir un matin un signe de cet ami. Comme convaincu qu’il n’était pas même digne des bontés de son pardon. Néanmoins, ses craintes s’avérèrent faussées. Autant qu’il ne put dénier avoir ressenti, à cette aurore libératrice, la palpitation dans sa poitrine en apercevant le loup. Majestueux. Dessiné entre quelques volutes d’argent qu’il lui fit oublier toutes ses auto-flagellations. Tout du moins, avant que l’annonce ne fouette l’air. La voix mesurée, presque atone, résonnant entre les murs de la chambre de l’Ethelred. Malgré tous ses déficits du lupin qui avaient tailladaient la britannique, jamais il n’aurait pu se réjouir de la nouvelle apportée par le canidé. Kashmiri ne méritait pas cela. Il ne fallut pas énormément de temps pour que l’herpestidae ne s’échappe du campus. Ni trop pour qu’il gagne le logement de l’ex-couple de Sanahuja en un transplanage. Obnubilé par son devoir de soutenir, qu’il en oubliait même son stage. En vérité, l’hôpital pouvait bien aller au diable. Il s’en foutait éperdument sur l’instant. Tout ce qui comptait c’était le libanais. Qu’il joignit dans l’appartement marital sans hésitation après avoir toqué sur la porte ouvragée. Ce même madrier qu’il avait craint et abhorré autrefois, mais qui aujourd’hui ne lui semblait être qu’un obstacle. La mangouste alpha était de retour. |
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Re: de ces fins amères. (kashmiri)
Ultime germe d’espoir dont l’écho fout désespérément le camp du bout de ta baguette de noisetier. La bête dont la présence imposante semble s’éteindre sur le sol de bois de ton appartement. L’animal aux effluves argentés te fixe d’une œillade assurée. T’es là, assis en tailleur et n’osant pas lui faire face. Tu maintiens ton visage enfoncé dans le sol. C’est plus confortable ainsi. Evelyn est partie. Déchirement de l’âme. Tu pensais qu’elle réagirait – autrement – en lui soulignant le fait qu’elle parlait beaucoup trop de Sasha. T’es dégoûté. Ecœuré. Blessé. T’as cette étrange impression de te sentir bercé par la stature reposante du loup qui te fait face. Sa lueur éclaire la pièce presque entièrement plongée dans le noir.
La vie ne te semble que grisaille monotone. T’as envie de rien. Le peu d’espoir restant t’as permis cette invocation qui sera suffisante pour transmettre un message. Elle ne le serait probablement pas contre un détraqueur. Quoiqu’en fait, ton patronus luit d’une lueur inconnue jusque-là. Tu n’as pas la tête à t’y plonger davantage. Tu n’as pas du tout envie de te creuser plus la tête sur cette constatation. Tu murmures quelques mots à la forme lupine qui finit par s’avancer vers toi. Là, tu tends la main comme si tu étais en mesure de le toucher réellement. Rien. L’animal brumeux t’adresse une sorte de geste de réconfort avant de s’envoler par la fenêtre entrouverte.
Tu finis par sortir de ta prostration sous l’impulsion du petit Victor qui ne cesse de caqueter avec véhémence pour semble-t-il te faire réagir. Tu te lèves et te diriges vers la fenêtre afin de l’ouvrir en grand. Voir la lumière du jour ne te fera aucun mal. Bien au contraire. Tu ne sais pas vers quoi te tourner. Tu viens de convoquer ton reflet d’âme par l’intermédiaire de ton patronus. Tu ne sais pas s’il viendra. La dernière fois, alors qu’il tentait de s’excuser tu l’as mis à la porte. Tu regrettes. Mais tu avais besoin de temps. Il a su l’entendre.
Plusieurs coups se firent entendre contre la porte ouvragée. Gorge serrée tu t’avances vers celle-ci. Tu ravales ta détresse tant bien que mal. Est-ce que tu dois dire quelque chose ? Tu ne sais même pas qui est derrière cette porte. Alors tu rassembles ton courage et tu finis par ouvrir. Là, la mangouste te fait face. T’as l’air fin avec tes airs de loutre abattue. Tu n’en crois pas tes prunelles. Tu ne réfléchis pas plus d’une seconde et l’enlace dans tes bras. Tu le retrouves. Enfin. T’as besoin de son indéfectible soutien. Il est revenu. Tu souffles, rare relâchement que tu te permets depuis plusieurs semaines où les évènements s’enchainent sans que tu puisses les combattre. « Merci. D’être revenu. Je suis désolé. » Parce que tu te sens également coupable de l’avoir jeté à la rue alors qu’il venait se racheter.
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— Sans pudeur, la mangouste céda de rif à l’étreinte. Micmac de délivrance et simple désir de se désigner présent. Là comme soutien et épaule pour pleurer. Une oreille pour les souleurs qui fouettaient cet innocent martyr. Car le bistre n’était point aveugle à ces sévices. Les décelant dans les traits de fatigue et l’absence de pétillement chez son vis-à-vis. Un constat quant à cette peine qui entachait son propre moral. Cependant, lové comme ce torse tressaillant, l’herpestidae ne put que frissonner aux primes paroles du loup. Exécrant le laïus pour qui ses paupières chutèrent, closes, alors que la négation prenait possession de son menton. « Tu ne me dois aucune excuse. » Bien que le rital n’appréciait guère d’éconduire ainsi le Sanahuja, il ne pouvait accepter cette reconnaissance illégitime. Il était bien trop normal que ses pattes accourent ici auprès de son accointant. Qu’importait le passé. Qu’importait leur caduque rixe –dans laquelle il avait, de plus, essuyé les conséquences de ses erreurs, et ce à raison. Non, il n’était aucunement question de lui. L’ausonien n’avait à cueillir les grâces pour avoir enfin agi tel un véritable ami. Alors, il se décrocha de leur jonction. S’osant tout de même à tapoter l’épaule du comparse, en recherchant le havane de ses prunelles. Pour que d’un air entendu, défile jusqu’à son allocutaire au travers de ses orbes la promesse qu’il serait là. Et resterait. No matter what. Il était temps que Kashmiri lui cède l’écharpe de repère du duo. Puis de quelques pas, sa silhouette glissa dans l’antre de l’appartement. Enceinte autrefois d’Evelynn, pour devenir le nid du couple une fois les alliances portées. Le museau du sauvage se fronça. Subsister entre des murs hantés par le fantôme de la Blackwood n’était pas sain. Ni réparateur. A chaque recoin des pièces pouvaient s’entrevoir la signature de la femme. C’était comme valser avec un ombre. Malsaine –malgré la jeune femme. Mais qui pourtant s’établissait cigüe de son frère d’une autre mère. L’apprenti d’Asclépios devait déguerpir d’ici. Et vite. Si ça ne tenait qu’au Belby, la paire se serait déjà avancée sur la quête d’un nouveau toit pour l’homologue ibérique. Cependant, le britannique se doutait qu’un tel acte n’aurait été que le fruit d’une stupide impulsion. Ce qui d’après leurs dernières mésaventures n’engendrait rien de bon. Autant qu’aurait été facteur d’un stress supplémentaire pour son compère qui pendait déjà au-dessus d’un gouffre de misère. Néanmoins, s’évader des lieux était nécessaire. Son cadet avait besoin d’échapper aux griffes de ses tourments. Cavaler loin de l’arrêt brutal de son cœur battant encore à la dévotion d’autrui. Ou plutôt, le noyer dans l’oubli. Car après tout, l’angliche était scient qu’aucun défibrillateur ne pourrait désenchevêtrer ses artères de leur bourreau. Seul le temps en était véritablement capable. Mais son impuissance n’était pas totale : il suffisait de distraire l’effondrer. Le tenir éloigner de la persécution de son atma, tout en lui réapprenant à vivre seul. Sans cette moitié d’âme embarquée dans les bagages d’Evelynn. Kashmiri devait redomestiquer son indépendance. Alors l’italien ne laissa pas plus tarder l’action. L’œil déterminé fixant son acolyte, son autorité enrobée d’aménité claqua : « Fais tes affaires, et prends tes clés de bagnole. On part. » Décision soudaine, spontanée, et certainement déboussolante. Cependant, réfléchie : son confrère devait sortir d’ici. |
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L’accolade est forte et sans réserve. Tu te réfugies contre ton ami dont la présence n’est plus seulement symbolique. Sa venue était déjà précieuse mais le sentir contre toi c’est tout autre chose. C’est comprendre plus que prendre conscience de sa bienveillance envers toi. Ton physique laisse entrevoir la tristesse qui t’habite. Aucune excuse. C’est ce que la mangouste t’assure. Tu ne lui dois aucune allégation. L’étreinte se brise, tu peux ressentir un tapotement sur ton épaule qui t’assure d’un soutien indéfectible. Tes prunelles comprennent instantanément le message. Le rital s’engage à être à tes côtés autant que possible. Quoiqu’il advienne. La beauté du geste te laisse esquisser une douce risette. T’es ravi de le retrouver bien que ta trogne ne soit que peu démonstrative.
Tu te décales et lui permet de se hisser au sein de l’appartement de cette famille déchirée à laquelle tu appartenais. Tu as longuement réfléchis à ce que tu pouvais bien faire de cet endroit. Le vendre ? Pourquoi pas. Tu te questionnes inlassablement sur ce point. Tu fronces les sourcils un instant, restant immobile dans l’entrée. La haute porte ornée de fines reliures de bois semble te surplomber avec aplomb. Tu fais tâche. Tu sembles frêle. T’as pas fière allure, Sanahuja. « Je sais ce que tu penses. J’ai déjà réfléchis à le vendre. Je veux juste récupérer la porte. » L’ironie pourrait prêter à sourire. Forme d’architecture enchantée à laquelle tu es attaché. « Je le ferais, quand je me sentirais prêt. » Tu n’as pas besoin d’en ajouter davantage. Tu es convaincu par ce que tu viens de souligner.
« On part ? » La surprise brise le silence environnant. T’as bien sûr cette voiture moldue dont tu te sers pour te déplacer dans Inverness et parfois au-delà. « On part où ? » T’es intrigué, comme quoi il reste encore une part de toi qui restes attachée à la vie et aux pulsions créatrices qui viennent en jalonner les contours. C’est sans compter que le doute ne t’étais pas permis. L’autorité et la prestance dégagées par l’ami fidèle te font comprendre que tu n’as pas le choix. Tu te saisis du trousseau de clefs que tu lui envoies d’un geste direct. En fait tu n’as aucune raison de poser plus de questions. Confiance aveugle en cet homme derrière lequel tu marches depuis des années. L’inverse est également vrai. Piliers l’un pour l’autre. Tu prends soin de te munir de ta baguette que tu coinces au niveau de la ceinture de ton pantalon. « C’est bon, je te suis. » Tu lui adresse une œillade entendue.
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— Des prunelles intriguées lorgnèrent le camarade par-dessus l’épaule. La surprise crépitant au creux de ces dernières. Non pas pour la télépathie qui les liait. Le duo était depuis des années scient pleinement de sa complicité, s’appuyant sur un fonctionnement de méninges synchrones. Mais plus par le contenu de la déclaration. Ses iris dévièrent pour mignarder l’objet des convoitises de son âme jumelle. Porte ouvragée, qui paraissait autrefois à la mangouste infranchissable. L’acuité du bistre cisailla ce madrier, avant que le menton n’acquiesce. Mine entendue, bien qu’une partie de lui statuait perplexe. Notamment pour la symbolique de cette ébène –surtout en cette aube. Ce portail dont l’embrasure avait avalé, sous les yeux impuissants de l’hispanique, la silhouette de celle qui fut autrefois sa moitié. Mais après une plus mûre réflexion, peut-être était-ce là la nature de son importance pour le libanais. Empreinte de déclin d’une histoire, l’achèvement d’un amour et brèche de son esprit. Mais des ruines pouvaient être reconstruit le plus merveilleux des palais ; ce fut en tout cas l’espoir en lequel misa l’ausonien. « On se chargera alors de la dégonder et remplacer le jour de ton départ. » Poésie subtile où en travers des vers se glissait une promesse : de présence, et de soutien. L’herpestidae serait une main forte. Rayé définitivement et avec détermination des abonnés absence. Il abhorrait l’idée que son patronyme siège sur la même liste que celle de l’ex-dame Sanahuja. Mais le fantôme de ce bourreau trônait avec trop d’importance dans l’éther confiné des lieux. Un exode s’imposait nécessaire. Ce désir alors énoncé éveilla chez le cadet de la paire une vive curiosité. Déliant sa langue qui claqua en quelques questions. Où aller ? Où fuir ? Où s’exiler ? En vérité, le britannique l’ignorait. Néanmoins l’intérêt perçut chez son vis-à-vis lui intima de la justesse de sa conduite. « Je n’en sais rien. A l’aventure. N’importe où tu voudras. Mais loin d’ici. » Ce n’était pas quelques mots offerts avec impertinence. Ni même exaspération. Au contraire, le timbre était doux. Velours sur les papilles comme prêcheur d’un savant remède : s’en remettre à l’action. Voguer simplement au gré du vent sur les routes. Sous l’égide de leurs souhaits. Laisser la spontanéité les envahir. Là était ce qui l’avait sauvé à l’époque où son endocarde était brisé, à l’instar aujourd’hui de celle de Kashmiri. L’éphèbe saisit les clefs de la voiture qu’on lui lançait. Non sans une attention particulière pour les niffleurs qui se terraient auprès de la bibliothèque. Petite famille soudainement intriguée par quelques reflets métalliques ayant sillonné l’air de la pièce. Il restait méfiant auprès de ces habiles voleurs à quatre pattes. Au même moment, l’ibérique ne prit pas plus de temps à annoncer qu’il était prêt. L’air entendu, l’italien l’accompagna d’une douce risette. Rassurante. Tel le gage muet que tout irait mieux. Puis ils s’éclipsèrent du logement. Il ne leur fallut pas longtemps pour se retrouver dans la rue. Là où l’angliche en profita pour ériger sa truffe vers le ciel. Observant les nuages parmes de moucheter de marbrures fuchsias et bigarades. L’aurore perçait ; ils avaient toute la journée devant eux. Une délicate brise en profita pour mignarder leurs dermes. Intensifiant son sourire, appréciateur. Aujourd’hui, tous deux seraient libres. A l’objectif de ne se fier qu’au futur et au présent. Avec lenteur, sa cime pivota vers son ami. « Je n’en ai pas eu l’occasion les deux premières fois mais : félicitations. Tu seras un merveilleux père. » Et il ne feignait point. |
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Re: de ces fins amères. (kashmiri)
Tu lui assure avoir déjà songé à déménager. Seulement, tu es conscient qu’être prêt à le faire c’est tout à fait autre chose. Tu laisseras venir à toi les évènements, tu as cette sensation d’être anesthésié, de ne plus rien ressentir. Intarissable impression de flotter et d’avancer dans une brume enveloppante. Car il est fondamentalement plus facile de ne rien ressentir, de se couper du monde et de se laisser porter. Tu te défends comme tu peux contre cette réalité interne trop difficile à encaisser. Sans compter le regard d’autrui. Tu le gratifie d’une douce risette, vous vous occuperez de cela quand tu te sentiras prêt. Il n’y a aucune urgence, c’est bon de le savoir. Tu frémis à l’écoute d’une telle promesse. Car finalement, te confier un tel engagement c’est te signifier sa présence et son indéfectible soutien. Pour un psychisme soi-disant anesthésié t’es plutôt capable d’élaborations intellectuelles, Sanahuja.
T’as ce réflexe de lui balancer tes clefs de voiture. Ouais, pas évident pour toi d’espérer conduire dans cet état-là. Tu pourrais essayer. Pourquoi ne pas le faire d’ailleurs ? Le fait de conduire et de fixer l’horizon en même temps possède un réel effet hypnotique sur le cerveau. Cela ne pourrait pas te faire de mal. Il est encore tôt, tes pas suivent les siens avec aplomb. En miroir, tu observes le ciel avec intérêt. Le jour se lève paisiblement sur Inverness. Tes prunelles se posent sur le profil du Belby, le voir ainsi sourire est réconfortant. T’es si heureux de le revoir, de l’avoir à tes côtés. Il est beau Darius, sous tous ses aspects tu le trouve mémorable. C’est un homme bien. Venir à le perdre serait équivalent à subir une résection.
Les lippes qui se retroussent à ses paroles. Tu prends le temps de les assimiler, une certaine émotion naissant au creux de ton larynx. Tu seras un merveilleux père. C’est stupide mais t’es comme bouleversé par une telle annonce. Forme de reconnaissance de tes qualités humaines en tant qu’homme mais également soutien et sincérité. Tu es ému par ces mots-là, ces mots qui d’ordinaire peinent à se dire entre gaillards. Et pourtant vous en êtes tous deux capables, cela témoigne grandement de votre complicité. Tu lui adresses un signe de tête en guise de remerciement. « J’aurais d’ailleurs besoin d’un parrain, d’un merveilleux parrain. » Tu ajoutes cela comme si de rien n’était. Mais l’appel du pied est audacieux. Tu montes dans la voiture, côté passager, comme si cela pouvait mettre de la distance avec ce que tu t’apprêtes à dire. Sans un regard tu claques la portière. Tu attends qu’il soit monté à l’intérieur. « Ce que tu viens de dire, ça compte beaucoup pour moi. » Tes iris croisent les siens, léger sourire aux lèvres. « Je me répète mais merci. » Tu lui fais signe de démarrer. Qu’il t’emmène loin. Peu importe où. Juste loin d’ici. Loin de tout. « Tu as réfléchis pour la rentrée ? Toujours d'accord pour être mon poulain ? »
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— Sans en prédire, ni attendre le moindre retour, la vague de son affection déferla sur l’écho de son âme. Gracieuse chaleur que l’ausonien affina réconfortante. Et qui, à sa surprise, aborda dans un inopiné retour son prime maitre. Cette fois en cocktail de gratitude. Muchant également une tendresse qu’aucun d’eux n’auraient su déclarer de vive voix haute, pourtant qui se décelait. Entre les lignes. Au travers des arabesques de leurs lippes enjouées. Ou encore les reflets d’oripeau de leurs orbes. Néanmoins la proposition l’interdit. Impassible sauvage incapable de la moindre rétorsion. Subissant des insécurités qui se jouèrent de ses méninges. Devenir parrain… L’herpestidae ne reniait pas l’importance de l’infant Sanahuja. Pourtant il s’effrayait que ce dernier puisse développer la moindre dépendance à son égard. Surtout épris d’une pernicieuse angoisse de ne savoir y subvenir. Scission de ses lèvres. Hébété. Bien qu’une délicate risette se sculpta sur une moue désolée. Indécis faciès à l’instar de son cœur. « Je ne sais pas si je suis le meilleur choix pour cet enfant. » Siégeant aussi dans sa caboche l’avanie de la prime annonce de l’arrivée de ce petit. Celle-là même dont la mangouste avait eu l’audace de border de la plus grande indifférence. Faute d’adrénaline certes, mais faute quand même ; la culpabilité restait ancrée en lui. A la ressouvenance, ses phalanges tâtonnèrent les clefs du bolide. Quelques tintements métalliques carillonnèrent, témoins de son actuel embarras. Le motard finit tout de même par s’ôter de ses géhennes mentales. L’autoflagellation laissant place à l’action où il désarma le véhicule des sécurités habituelles, avant de s’y installer. Côté conducteur, induit par son copilote imposé. Non pas que cela le dérangea. Au contraire. Le rital avait toujours été un adorateur de l’exercice de la conduite –avec bien entendu une préférence pour les palefrois que les carrosses. A peine trôna-t-il sur son nouveau fief que sa stalle et les miroirs de l’engin s’adaptèrent à sa stature. Petit arrangement magique du bolide dont le barbu voulut féliciter le propriétaire. Pivotant le menton à l’attention de ce dernier, il n’en eut pourtant guère le temps. En effet, l’instant fut choisi pour que dévoile son comparse toute sa considération. L’ibérique reconnaissait le soutien et la présence de son aîné. Un friselis dont frissonna le Belby. Soulagé. Touché également d’avoir pu retrouver ce frère, leur dynamique. Mais surtout de discerner au creux des prunelles du vis-à-vis toute la sincérité de son discours. Soufflé par sa pudeur, le Belby se contenta qu’acquiescer, puis démarra. Ronrons du moteur qui lui décochèrent un rictus. Aujourd’hui il laisserait ces vieux aminches parler pour eux. La spontanéité du voyage en crédo du jour. Ce fut après avoir décroché leur véhicule de son poste d’hibernation que fut question cependant du futur. Bistre braqué sur les miles jusqu’alors sur les miles, l’éphèbe le glissa dans une légère œillade à son voisin. Il avait déjà été par la passé question de cette proposition. Et les égards que lui portait l’angliche étaient indéniables. Outre le fait de pouvoir pénétrer les rangs du service de ses songes, la proximité professionnel avec le libanais enchanté le présentement stagiaire. De part leur relation, mais également du fait du profond respect qu’il vouait aux connaissances de l’hispanique. Ce n’était une nouveauté : Kashmiri était brillant. Déterminé intellectuellement parlant. Néanmoins une appréhension persistait sous le poitrail italien. Intensifiée par la prochaine condition de son confrère. « C’est plutôt à moi de te demander si tu es certain de ton choix. Entre ton enfant, ton post dans les deux services de Sainte-Mangouste, le fait que c’est ta première année en tant que guérisseur, je ne sais pas… Enfin, je ne dis pas que j’ai peur que tu m’encadres mal. C’est justement parce que je sais que ça ne sera pas le cas que je m’inquiète. En m’encadrant je ne veux pas que tu tues le peu de temps libre que tu auras. » |
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La proposition insinuée, glissée n’a de cesse de maintenir l’arrêt des battements dialogiques. T’as l’air con avec une telle demande. Ou plutôt dans une telle situation. Discret, tu lui lances un rapide coup d’œil. Son impassibilité est agaçante. En l’instant du moins. Aussi psychomage sois-tu, t’en restes bien incapable de lire dans les pensées. Tu t’es résolu à renoncer à la légilimencie parce que tu ne trouvais pas cela éthique, estimant que les autres ont droit à leur jardin secret. C’est un peu le cas en l’instant, même si cela t’énerves. Allez. Tu passes outre dès lors qu’une certaine désolation est lisible sur son visage. T’es embêté par sa réponse. Tu te demandes sérieusement ce qui ne va pas en ce moment. Tu attends qu’il soit assis à l’avant du véhicule et que le moteur gronde.
Étrangement, tu restes interdit. Incapable de dire quoique ce soit. Quels sont ces tabous qui résidente entre vous deux, d’ordinaires frères et reflets d’âmes. Il y a aussi cette proposition faîte et réitérée quelques minutes plus tôt. La réponse du Belby semble défiler aussi vite tes prunelles au-delà des vitres. Tu préfères tourner la tête, ne pas le regarder. T’es à deux doigts de lui faire une scène. Ses arguments sont certes valables mais ô combien ridicule dans la mesure où ton invitation reste d’actualité. Dans ton esprit du moins. Tu laisses entendre un soupire, la gorge serrée. C’est un regard noir que tu lui lance.
« Donc, tu as décidé de renier toutes mes propositions. Il t’arrive quoi exactement ? » C’est de la frustration qui réside au creux de ta voix. « Je me débrouillerais » souffles-tu à propos de la conciliation de tes vies professionnelles et personnelles. Sans doute te voiles-tu la face. A n’en pas douter il s’agit d’une mise à distance de tes affects dont la valence négative est pesante. « J’emmènerais le petit au travail de toute façon. J’ai déjà enchanté mon bureau pour qu’il soit parfaitement aseptisé. » Peut-être es-tu dans un profond délire mais tu tenteras de le faire. Quitte à passer le reste de tes nuits à Ste-Mangouste. Tu t’es engagé dans une profession lourde de responsabilités et pour laquelle on ne compte pas le temps. Faisant ainsi écho au fait de s’occuper d’un enfant. Alors autant mêler les deux.
Conscient de l’irritabilité de l’humeur dont tu souffres en ce moment tu soupires. « Tu fais ce que tu veux, Darius. Je ne serais pas vexé. » Juste à peine. Ironie. Tu marques une pause, tes phalanges tapotant nerveusement contre l’habitacle de la voiture. Modèle moldu pourtant customisé par quelques enchantements dont l’aspect pratique n’est pas négligeable. C’est une série de reproches que tu as envie de lui balancer à la figure. Tu le sais pudique mais ce n’est pas de ça dont tu as besoin. Il t’a lâché une fois, faut-il renouveler cela ? Encore ? Sans doute es-tu trop exigeant avec lui, place primordiale ancrée dans ton palpitant.
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— La houle déferlait, là où l’accalmie s’effaçait face aux morsures de Poséidon. Pourtant sans typhon ni tempête, seulement de simples orages. Mais ce tonnerre tapis à l’horizon n’était pas familier au duo. Ni les fracas de l’écume ibérique sur le calcaire sarde. Des traits de marbres et d’alpestre qui trahissaient pendant quelques secondes sa décontenance. Leur dynamique n’était-elle donc pas de retour ? Ses molaires en pincèrent ses joues. Soumis à la lourde chape d’un silence entrecoupé seulement des fouets d’exaspération de son allocutaire. Sans que le bistre n’ose dévier du bitume –faute encore commise. Mais le rital ne savait comment réagir, concentré facticement alors que sa propre endocarde battait au galop sous son poitrail. Angoissé d’avoir heurté. Car de toute évidence, le sabre de la langue libanaise n’était pas raison. D’autant qu’il fut scient qu’au travers de ses prunelles, la finesse du psychomage à sa gauche décèlerait ses frayeurs. Néanmoins, l’éphèbe s’autorisa dans un léger virage visuel pour son rétroviseur, une œillade pour le libanais du coin de ses orbes. Extension de ses capacités périphériques qui lui permirent une meilleure moisson des crocs du loup. Et le démunit davantage. Jamais l’ausonien n’avait eu l’intention d’une telle irritation chez son comparse. Surtout pas aujourd’hui. Glacé du timbre résonnant dans sa caboche. De l’agacement traduit par le tapotement de ses griffes. Ses propres poings renforcèrent leur étreinte sur le volant. Phalanges d’aubaine. Jusqu’ici, il s’était retranché dans une réserve de ses propres doutes, dans une volonté de choyer le reflet de son âme au sein d’un confortable carcan. L’épargner de ses propres tribulations –si stupides face aux tourments que le guérisseur traversait en cette aube. Les pneus crissant, au milieu de cette campagne atteinte depuis peu. Offrant la paire aux bucoliques vallons des Highlands. Là où la solitude les enlaçait –peu étonnant aux vues de l’heure matinale. L’intimité des lieux rassura le motard. Et l’intima à l’action. Sa paume coulant de rif du levier de vitesse pour les immobiliser au premier stop venu. Stationnement illégal, qu’il appuya en shuntant les ronrons du moteur. Frein à main actionné dans la foulée. Prime vague de motus marqua dans l’habitacle le règne des hésitations. Barbu intimidé à l’idée d’aggraver leur échange. D’exaspérer. De manipuler un homme blessé. Mais sa rattacha à un dogme : personne ne pouvait regretter la vérité. Le Sanahuja comme le Belby. Son menton entama un lent pivot en direction de l’alter ego. Tant pis pour ses maux, ou sa mine hagarde. « Je ne refuse rien. Au contraire. » Vanne de ses pensées ouverte, pour que la quiddité s’étale auprès de camarade. « Je suis inquiet. C’est certainement bête vu que tu sembles avoir déjà tout en main. Je dois surement imaginer un enfant comme une tâche incommensurable, vu que je ne m’y connais pas. Et c’est ce qui me fait peur si je venais à être son parrain. J’ai peur d’être mauvais. » Souffle ingrat l’excoriant dans un ressentiment de ridicule. Comment l’angliche pouvait partager de telles insécurités si minimes face à celles que devaient croiser son homologue de cœur ? Une insolence contractant sa gorge. Il déglutit avec difficulté. « Et j’adorerais travailler avec toi. Je ne veux juste pas être purement égoïste si je te dis oui sans vous prendre en compte -ta famille et toi. » Qui était finalement un peu la sienne. Ami, compagnon, égal ; frère. Crainte de n’être qu’aveuglé par l’offre pour occulter de l’équation le bienêtre de son mécène. Même si la résignation potentielle lui piquait fortement les artères. Il s’y serait forcé pour Kashmiri. « Mais si tu es certain… et toujours d’accord, je signe sur-le-champ. » Que ce fut-ce pour les deux propositions. L’appréhension frissonnait dans sa voix. Ses épaules s’affaissant alors que toute sa cime venait embrasser le dossier. La moue dessinée sur ses lippes, le barbu poissait intérieurement, indigné de centrer ces quelques minutes sur son essence. Ce n’était pas lui qui souffrait. Remédiant aussitôt au blasphème, pupilles drapant de ses égards son voisin : « Kash, que s’est-il passé ? » |
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Re: de ces fins amères. (kashmiri)
La moue acariâtre, tu réponds du tac-au-tac. L'intonation vindicative qui ne laisse pas place à la discussion. T'as l'impression qu'il remet tout en question, que toutes tes demandes sont remises à un autre moment. Tu stoppes toute parole après avoir craché ton venin. Tes iris sont pointés vers l'horizon des Highlands qui s'étendent au-delà du pare-brise. Il n'y a personne autour de vous. Et c'est merveilleux ainsi. La solitude te vas bien. L'arrêt du véhicule te semble brutal. T'en as sûrement trop dit. Sans doute pas assez. Visage qui pivote doucement vers toi, la mangouste t'assure qu'il ne refuse rien. Instinctivement, tu baisses les yeux en direction de tes chaussures montantes. Tu te blâmes intérieurement pour avoir douté de lui. D'autant qu'il insiste sur son inquiétude. Légitime, à bien des égards. Protection mutuelle que vous vous offrez depuis longtemps. Tes fossettes paraissent plus ternes à l'écoute de ses mots. T'as tout en main, n'est-ce pas ? Ses dires ont un véritable effet de retour en arrière. En vérité tu ne contrôles absolument rien et c'est bien cela qui pose problème. Tu soupires, d'apaisement plus que d'agacement. « Je ne m'y connais pas plus que toi » te rends-tu à l'évidence. « Ce que je sais en revanche, c'est que j'aurais besoin de toi. » Épaules parfois aussi frêles que les tiennes mais pilier solide tout de même. « Je sais que tu ne seras pas mauvais. » Confiance aveugle trahie par le verbatim déposé à l'intérieur de l'habitacle.
« T'en fais un peu partie de cette famille » réponds-tu, légère risette au coin des lèvres. Parce que tu le pense. Bien conscient de ce lien unique qui vous relie depuis Poudlard. Une idée te viens alors à l'esprit, tu ne sais pas encore si cela lui conviendra mais pourquoi pas. Tant pis, tu tentes. « Il est possible d'être deux pour encadrer un doctorant. Tu pourrais voir avec un enseignant de l'Université ? » Tu lui adresses une œillade complice. « Vu que ton travail portera forcément sur les potions, Madame Skinner serait toute indiquée pour t'accompagner. » Tu marques un silence. « Elle a encadré une partie de mon travail de thèse, elle a vraiment su me guider lorsque j'étais paumé. » Et tu lui dois beaucoup mine de rien. Les conseils de la Directrice des Summerbee ont su t'accompagner dans la rigueur de ta recherche. « Quant à Ste-Mangouste, j'ai une équipe très sympa, très professionnelle, sur laquelle je peux compter pour garder un œil sur toi. » Tu ne peux t'empêcher de rire à cette pensée-là. « C'est drôle de dire ça. Garder un œil sur toi. Comme si je ne pouvais pas le faire seul. » Tes prunelles dévient de nouveau vers l'extérieur, confession paraissant minime et qui pourtant témoigne d'ores-et-déjà de ton engagement. « J'ai déjà aménagé mon bureau au service des empoisonnements pour que tu puisses t'y installer. J'y tiens. »
C'est un homme prêt à signer que tu as à tes côtés. Bienveillance dans ton regard qui ne peut passer inaperçue. « Je suis toujours d'accord, mais on prendra le temps d'en rediscuter. » T'as pas vraiment envie de l'embêter avec ça maintenant. Tu as bien vu les insécurités que cela a pu engendrer chez ton précieux ami. Alors tu prendras le temps qu'il faut, tu essaieras d'avoir les mots. Mais tu n'essaieras pas non plus de le convaincre par la force. Gorge serrée à sa dernière demande en date. Tu prends soudainement conscience que la voiture est bien stoppée. Tu passes le bout de tes doigts sur tes lèvres charnues, réfléchissant à la façon dont tu allais tourner tes mots. Tu te questionnes sur ce que tu peux vraiment répondre. Toi-même tu as l'impression de ne pas avoir très bien compris la situation. Iris déposés sur son faciès entouré d'une agréable pilosité que tu détailles en silence. Haussement des épaules alors que tes orbes captent enfin les siennes. « Pour la faire simple. Tu sais qu'il y a eu ce mariage. Eh bien nous avons aussi souhaité avoir un enfant. » Abattement lisible sur ton visage bien que tu ne détournes pas le regard. Pas cette fois. Darius doit savoir. « On s'est prit la tête. Je ne l'ai jamais vu dans cet état. Elle est partie. Je ne l'ai pas reconnue. Ce n'était pas elle. Ce n'était pas la femme avec laquelle j'ai eu autant de projets. Je ne suis même pas certain d'avoir mis du sens sur la situation. C'est encore très confus dans mon esprit. » Les yeux embrumés, tu t'éclaircis la gorge. « Je ne pensais pas qu'on se séparerait un jour. Tu ne l'aurais pas reconnue. Ce n'était pas elle. Je la savais réticente à l'idée que notre fils soit un sorcier. Je lui ai assuré que nous serions à la hauteur, et nous l'aurions été. Mais elle a eu peur, elle m'a mis la faute sur le dos. En soi, elle n'avait pas tort. »
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Re: de ces fins amères. (kashmiri)
— Parfait châle d’affection épousant leurs cimes. Le duo lové entre ces couches laineuses de sympathie qui apaisaient l’endocarde ausonienne. Son hâle frissonnait à cette tendresse amicale qui lui avait manqué. Qu’il avait craint d’avoir perdu à nouveau. Jamais l’éphèbe ne tolérerait d’être dépouiller de cet alter ego. Surtout que le bistre avait su décrypter des plaies aux travers des précédentes verbosités aux consonances péjoratives. L’incision des artères huchée indirectement par un homme éclopé de l’intérieur. Avec un tel diagnostique, le rital était bien incapable de produire la moindre rancune. Par ailleurs quel ne fut son soulagement lorsque confirma le libanais leur attache commune. D’importance égale aux liens du sang. Car oui, pour le latin, son acolyte ne se résumait guère qu’à ça. Quasi-jumeau d’une autre mère. Dont il n’avait pu se défaire des œillades bienfaitrices depuis leurs primes entrevues au détour des effluves d’élixirs et des cuivres des chaudrons. Accointance pérenne ayant promu l’hispanique en ancre du Belby dans les Highlands. Ce qui n’était peu dire lorsqu’on connaissait la soif de liberté du biker. L’angliche avait fini par préférer être mignarder des égards de son camarade plutôt que de ceux des horizons. Un bien être retrouvé également en ce jour, en même temps qu’une vague d’admiration pour la finesse d’esprit de Kashmiri. En effet, ce dernier lui offrait là des solutions réfléchies comme enrichissantes, qui déchirèrent les lippes de l’herpestidae en une douce risette. « Skinner ? Faut voir. Si elle accepte ce ne serait vraiment pas une mauvaise idée. » Les lueurs mordorées caressant la voute céleste qui se marbrait plus intensément des palettes de jour venant trancher la morne grisaille de Nyx. Il était vrai que la maitre des potions d’Hungcalf avait des qualifications indéniables pour cette besogne. Le petit bagnard pouvait apprendre beaucoup d’elle –toutefois s’il arrivait à la convaincre et braver son tempérament. Mais ces derniers points furent aussitôt minimisés par la motivation qui pétilla sous sa poitrine. Apportée par la fresque que dépeignait l’interlocuteur du service d’empoisonnement, ainsi que l’ultime révélation de sa bienvenue entre les murs de Sainte-Mangouste. Ses prunelles couvèrent les traits de son voisin. Reconnaissance et vénération fraternelle brasillant en leurs seins. Sans retenir son rictus. Touché aux teintes d’une douce délicate raillerie. « Ce n’est pas vraiment moi qu’il faut pouponner tu sais ? » Malgré l’humour, sa trogne ne pouvait mucher la myriade de remerciements crachée par son cœur. Au fond même si les deux médicomages avaient le temps pour la réflexion à ce sujet, l’aîné était maintenant rassuré et persuadé de la durabilité de cette formation –sans qu’elle n’affecte quiconque. Mais le motard conserva cette assurance pour plus tard. Délaissant enfin et pleinement son attention aux géhennes de son confrère. Intimé cependant non pas par malévole curiosité, mais en tant qu’épaule et soutien. Pourtant, cela n’empêcha pas la félonie qui fut décrite de lui compresser le poitrail. Silencieux en respect à ce flot qu’il abhorra pour ce qu’il relatait. Et pivotant vers son adjacent. Au fond, le rital était révulsé de ce traitement qu’avait subi l’ibérique guérisseur. Bien qu’il conserva ses critiques acerbes envers l’ex-moitié du reflet de son atma –par faute de ne l’avoir assez connu-, il ne se défaisait de sa déception. Cette finalité n’était digne d’une âme aussi belle qui avait aimé sans retour. Déléguant à sa caduque Eve tout ce qu’il avait offrir. Ce mousse d’Esculape en était pleinement écœuré. « Ça vaut ce que ça vaut mais tu ne mérites pas ce type de comportement. Elle a bien fait de partir. » Pincement de son timbre à l’image de son labre. Hanté des ressouvenances de cette mousmée qu’avait protégé d’une égide de tendresse son vis-à-vis. Tout cela était donc vain. Par faute de cruauté de la vie, ou de bassesse de cette femme. Néanmoins résonna dans sa caboche de licencieux tintements : n’avait-il pas lui-même infligé à similaire abandon à son collègue ? Ses paupières chutèrent. Culpabilité piqua sa poitrine de nouveau. Mais lui avait appris de son erreur. Les griffes revenant se poser sur l’épaule de son compagnon. « Tu n’as pas à réfléchir plus. T’as bien fait. C’est même peut-être même mieux que ça finisse ainsi. » Soutien moral plein de pudeur. Epargnant Kashmiri des habituels discours sur un retour prochain des faveurs d’Eros. Outre l’inutilité évidente de ces paroles, il se doutait que de loin la préoccupation actuelle de son alter ego. Il venait d’être trahi, mis de côté par l’être en qui il avait le plus confiance. Une seule chose possédait la capacité de le panser dorénavant : le temps. Laissant à la mangouste la simple possibilité de le distraire jusqu’à la fin de la cicatrisation. Ses phalanges se détachèrent de l’épiderme de son jouxtant, pour revenir au contact du véhicule. « Après tu sais : même si certains partent, d’autres restent. » Maladresse pour se désigner en l’occurrence. Promesse d’épaulement tout en actionnant enfin le moteur. Son regard se porta à l’embrasement de Gaïa et Ouranos. Là où perla une soudaine idée. « Dis-moi, t’es toujours aussi doué en runes ? » Pure rhétorique, puisqu’il était déjà scient de la rétorsion. Le Sanahuja était bon en tout. Et c’était justement là où terrait la plus parfaite distraction : le ramener auprès de ses premiers amours, savoir et connaissance. |
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- Sorry pour la longueur, mais j'ai eu une idée d'excursions que je ne pouvais pas retenir.
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Re: de ces fins amères. (kashmiri)
De nouveau rabibochés, vos échanges se font plus doux, reprenant leurs intonations passées. Naturellement tu regrettes tes précédentes paroles, trop brusques à n’en pas douter. Tu souhaitais le faire réagir, c’est fait. Tu voulais le bousculer un peu, lui tirer les vers du nez. Un peu violemment, mais cela a fonctionné. T’es pas fier de toi pour autant. Comme pour te rattraper tu t’élances vers une série de propositions toutes plus plausibles les unes que les autres. Tu hoches la tête lorsqu’il évoque l’enseignante des potions. « Elle acceptera. » Tu n’en doutes pas une seule seconde. Ses prunelles viennent t’envelopper d’une affection toute particulière. Celle qui t’as infiniment manquée jusque-là. Tu ne peux t’empêcher de rire en écho à sa raillerie dont les notes se prêtent parfaitement à la situation. « Un enfant de plus ou de moins … Je ne verrais pas la différence. »
Avec sincérité tu en viens à te confier sur cette histoire douloureuse. Il est inenvisageable pour toi que Darius ne soit pas au courant. Il doit connaître les moindres tenants et aboutissants d’une telle situation. C’est impératif pour toi. Depuis toutes ces années vous partagez tout. Chacun a plus ou moins accès à l’entièreté de l’esprit de l’autre. Des alter-égo, c’est ainsi que l’on qualifie une telle relation. Vous préférez l’idée de ‘’frères d’une autre mère’’. C’est encore mieux. Proximité palpable dans la terminologie. La risette pincée, tu croises ses iris de nouveau, compréhension non verbale qui s’accompagne peu à peu de quelques mots. « Je crois qu’elle a bien fait. Que nous avons bien fait » poursuis-tu à sa suite, répétant et accompagnant ainsi son discours. « J’en devenais malheureux, ça n’était pas une vie. » Derrière les éloges aux assonances pudiques, tu pressens un réel soutien qui te donne chaud à cœur. C’est réconfortant de se sentir ainsi entouré.
Alors que la mangouste détournait le regard vers l’horizon, tu replaces ta longue chevelure brune avec attention, écoutant d’une oreille attentive ce que le rital glisse au sein de votre échange. Un peu bêtement tu souris, tel un adolescent adulé de compliments multiples. Tu soulignes cela d’un léger rire. « J’en suis bien conscient. » Cette réponse est suffisante, pas besoin de tirades interminables pour vous comprendre. Vous êtes bien loin de cela. « C’est ce que l’on appelle garder le meilleur pour la fin. » T’en rajoutes, volontairement. Sûrement l’effet de cette récente culpabilité pour t’être emporté contre lui à peine dix minutes plus tôt. Sans se retourner vers toi, il t’adresse une demande qui te laisse perplexe. « Les runes ? Plus ou moins, oui » confirmes-tu à demi-mots, humble jusqu’au bout des ongles. T’as du mal à assumer ton côté érudit. Si tu n’as aucun don particulier, tu n’en restes pas moins un génie. Pas un surdoué, mais un homme d’esprit. Quoiqu’en fait, à bien y réfléchir t’es quand même vraiment doué dans tout ce que tu entreprends. Curiosité piquée au vif alors que le moteur flambe de nouveau sous l’action du Belby. « Ne compte pas sur moi pour te faire réviser » ajoutes-tu afin de délier les langues.
- Spoiler:
- Je me suis juste permis une petite action de rien du tout à la fin du RP, le fait que Darius remette le moteur en route !
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Re: de ces fins amères. (kashmiri)
— Timbres amènes célébrant un retour aux dynamiques d’antan. Sous les chants de facétie du voisin, les lippes ritales obombrèrent les joues les jouxtant. Fat autant qu’enchanté de son admission dans ce lignage qui leur serait propre. Des liens d’aminches renversant ceux du vermeil. Au milieu de ces éclats d’affection perlait également une nouvelle promesse. Sincère. Ne plus rien dissimuler à son comparse, quoi qu’il en coute -et ce malgré la pudeur de l’herpestidae. Une aumône suprême mais qui faisait sens suite aux trop nombreuses erreurs que l’ausonien avait récemment commis. Risquant, par ces bêtises, la presque perte de son l’écho de son âme. Ainsi l’éphèbe mesurait la chance du pardon auquel l’ibérique s’était avisé. Bien qu’elle fût octroyée en des temps peu glorieux pour le fraîchement guérisseur. Par ailleurs, une peine marqua ses lèvres à l’évocation de cette ère. Les artères latines compressées face à vérité cinglante : il n’avait pas été là durant le martyr de son acolyte. Envoyé en exil par sa propre faute. Sans pouvoir palier au gouvernail d’une barque libanaise égarée au travers de tumultueux flots. La honte le dévora ; pathétique camarade que le biker était. Toutefois sans alourdir l’éther d’excuses nouvelles qu’il proférait déjà trop. Alors, sa barbe s’orna d’un rictus compréhensif d’aménité. Autant que profondément admiratif au raisonnement de Kashmiri : bien qu’esseulé et avili sous le poitrail, le frangin de cœur avait choisi pour le mieux. Ce dernier point rassura également l’angliche. La félonie de l’ancienne Eve de son confrère n’avait décimé son égo. Tout du moins pas entièrement. Le psychomage savait ce qu’il méritait. Ebréché mais non ruine, les orbes mordorées lorgnant avec clarté sur la culpabilité de cette déchéance qui n’était point sienne. Ainsi, le Belby n’avait qu’à appliquer la panacée de la distraction pour que le temps suture les plaies des sentiments. Un sourire subsista sur la trogne du motard, déchirant plus brillamment son labre quand tinta la modestie de son compagnon. « Plus que moins surtout, oui. » Prunelles défiant en coin l’adjacent. Malicieux quant à la réserve du Sanahuja. Pourtant, l’avidité de combler ses bibliothèques mentales de savoir n’était pas un mystère chez l’ex-rossignol d’azur. Nature éloignée de son collègue britannique, qui s’avérait dans un contraire plus homme d’action et de liberté. Ce fut de ces distinctions que le motard voulu se jouer en cette aube. User d’une excursion savante comme écran de vie, et rabibocher l’hispanique avec son premier moteur du quotidien. Ses griffes commandant au moteur de vibrer tandis qu’un ricanement léger escalada sa gorge. « Dommage. J’avais l’espoir de pouvoir récupérer mes notes en sortilèges avec cette option cette année. » Goguenardise auto-adressée, soulignant ses capacités limitées en enchantement. Comble ironique du sorcier. Néanmoins qui ne l’empêcha guère de reprendre le sillon d’asphalte. Cap plein Nord, la mutinerie égayant son faciès. Et s’intensifiant à la curiosité de l’interlocuteur. « Au pire tu déchiffreras tout seul pendant que j’observerai le paysage. » Factice moue songeuse collée à la trombine. Somme toute un masque commandé par sa taquinerie en visualisant leur lieu d’arrivée. Avant qu’une seconde réflexion ne fut bénie de ses égards : « D’ailleurs, en chemin tu voudras qu’on s’arrête voir les Noirs des Hébrides ? Ou ça t’a suffi dans les souterrains ? » Scient soudainement que leur laie viendrait certainement à frôler le fameux territoire du clan dragonnier MacLeòid, tout en ne pouvant s’interdire cette gausserie. Tel un désir de rattraper ces récits des semaines passées en l’absence du second, qu’on ne lui avait finalement pas contées. |
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Re: de ces fins amères. (kashmiri)
Pudeur. Discrétion. Retenue. Les synonymes pouvant décrire ce sentiment sont nombreux. Tu n’as jamais vraiment su comment gérer ce côté-là du reflet de ton âme. Souvent, tu as eu ce besoin qu’il dépose des mots plus directs, plus francs sur ce qu’il pouvait ressentir. Ce fut encore le cas tout récemment, il y a à peine quelques minutes. Mais jamais tu ne lui en a tenu rigueur. T’es patient. D’ordinaire davantage qu’aujourd’hui. Tu t’es agacé, énervé, tu as démontré ta rancœur. Irritabilité à mettre sous le coup des évènements actuels. L’important, au fond, c’est de pouvoir compter sur cet homme. Sa présence est primordiale. Le reste n’est que superflu. Tendre esquisse sur ta bouille à la pensée que la mangouste puisse être entrevue comme un second enfant. Tous deux tels de véritables frangins, l’un plus âgé que l’autre, échangeant leurs rôles bien volontiers. Tu relèves cette malice qui chez ton ami t’as tant manquée.
Le moteur vrombit à nouveau, à la mesure qu’une douce raillerie se fit entendre. Ton amusement se fit plus marqué. « Je ne suis pas du genre à laisser une pauvre âme en détresse. » L’ironie est palpable, tout autant que le sous-entendu. Darius te connaissant sans détours sera à même de déchiffrer la fidélité présente derrière tes termes. Tu ne le laisserais pas tomber. Pour rien au monde. Tu passes le regard par la fenêtre. T’es peut-être tout autant pudique finalement. Le climat des Highlands contraste avec les assonances ibériques se devinant sur ton épiderme. Tu prends un temps, silencieux, à admirer les paysages enveloppant votre véhicule d’une jolie lumière. Tu devines que vous vous dirigez vers le Nord. Tu as une assez bonne connaissance de la flore écossaise pour le déduire.
A l’écoute de ce non partage des tâches, tu réponds du tac-au-tac. « Tu peux toujours tenter » lances-tu, l’affront volontairement présent dans l’intonation. Tes orbes noisette détaillent les lieux de votre arrivée. Tu ne t’attends pas à ce qu’il remette sur le tapis cette histoire de dragon. Tu ne peux retenir un rire franc et net. Tu mimes de lui lancer une œillade acrimonieuse, légère risette qui trahit ta sensibilité à son humour. « Parles-en à Aedan ! » souffles-tu en repensant à vos péripéties. « Il m’a vu faire du rodéo. » La remarque, bien qu’humoristique est pourtant bien liée à des faits réels. Afin de neutraliser la bête, tu n’as trouvé d’autre moyen que de l’escalader. « Après si tu veux un cours … » Tu lui glisse cela en guise de mise au défi. « Comme quoi une rupture peut donner des ailes. »
Sur ce, tu descends de l’habitacle, respirant une bouffée d’air frais à pleins poumons. C’est apaisant. Tu fixes l’horizon et d’un ton paisible tu reprends. « Un maléfice de conjonctivite. » Tu lui laisse le temps d’imprimer ces quelques mots dans son esprit, conscient que reprendre la conversation précédente de cette manière peut sembler étrange. « Souviens-t-en, contre les dragons. » Tu dis cela alors que sur le moment tu étais sur le point de te louper, de ne plus y penser alors qu’il s’agit d’une base en matière de défense contre ces créatures. Mais c'est surtout ton caractère protecteur qui ressort ici envers le Belby. Tu fais un pas de côté, te retournant vers le brun, caressant lentement ta barbe, la mine encline aux songes. « Elles sont où ces runes ? » Tu débutes ta marche, passant le long de ta voiture, tes phalanges tapotant la carrosserie. Discrètement tu lui adresses un coup d’œil, reprenant. « Elle était blonde, n’est-ce pas ? Celle derrière qui tu courrais en direction des souterrains. Un homme qui court derrière quelqu’un, c’est un homme sous le charme. Ou un homme qui se sent coupable. Ou les deux. » T’as envie de le taquiner. Et en même temps la curiosité te dévore intérieurement.
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Re: de ces fins amères. (kashmiri)
— L’escalade des Highlands se marbra de gausseries. Retour de l’aménité dans l’habitacle du dragon de fer, à défaut de croiser un tout d’écailles vêtu. L’herpestidae fut scient qu’au travers du cap pour lequel ronronnait le moteur, serait bordé un domaine dragonnier par-delà les limite du Minch du Nord. Îlot de verdure, perdu dans les corridors de Chronos, à l’instar du lignage qui l’occupe. Une bride de conscience égarée pour ces écossais connus autrefois, mais arriérés par leurs traditions qui lui avaient values une trop grosse aumône pour ses artères. Maintenant il savait. Pourtant : à quoi bon ? Il était bien trop tard… Ainsi, le bagnard pria ces fantômes de la décennie dernière à statuer au temps qui les avait plongés dans le royaume de Hel. Œillade en bordure des quinquets, le baroudeur n’avait pu confier ces détails jusqu’alors à son frangin d’un autre sein. Dépourvu récemment du fait d’une accointance noyée dans les flots de leur absence commune. Pincement sous le plexus, mais à quoi l’éphèbe désira pallier. Pieux dorénavant d’une politique de paix et solidarité. Alors ses égards s’enquirent de la rencontre reptilienne dans ce le dédale de mort que tous deux connurent quelques mois de cela. Limbes où le latin fut béni du duo ailé hippogriffe-dirico, tandis que ses camarades héritèrent d’une toute pointure. Son labre s’étira, laissant paraitre l’aubaine de son émail à la fresque mentale qui lui procurèrent les péripéties de son acolyte. Quelques grelots de son rire étouffés par la présence d’un index entre ses dents, la phalange se délogea qu’au cours d’une divagation du havane jusqu’au minois voisin. La trogne ritale égayée avant un soupir. « Je n’arrive pas à croire qu’Aedan était aussi là. » Une paire de comparses, où tout deux auraient payer de leurs vies l’inconscienve de la flave MacLeòid -ainsi finalement de celle du sarde. Néanmoins, l’heure n’étant plus vouée aux remords. Ses intérêts se déportèrent aux sillons d’asphalte parcourus jusqu’alors. Ils approchaient du lieu salvateur. Source de comptines moldues locales, rapportées au biker au gré des périples du cétane, une table de runes aux rapports insidieux à des louvats trônait non loin d’une futaie. Définie tel un vestige d’antédiluviens druides celtes, les non magiques l’avaient relégué en simple décor du patrimoine ou sanctuaire à l’occasion de vulgaires rites wiccans. En soit, un monument peu riche en gloriole mais qui pouvait déceler plus d’importance pour de véritables sorciers. Arrivés à destination, la mangouste prit soin de se garer à l’entrée de la petite bourgade. Suivant l’air de défi du compatriote pour qui s’élargit sa risette. Puis le Belby mima l’hispanique et s’extirpa de l’auto. Tout en acquiesçant à l’astuce en cas de rencontre fortuite avec un cracheur de feu -ingénieuse par ailleurs, ce qui n’était point surprenant venant de Kashmiri-, il fut toutefois quémandé à la raison de leur venue. Menton pointant aussitôt à l’horizon où se dessinait une chênaie. « D’après les habitants il y aurait une clairière derrière le bois où a été installée une stèle druidique. » A ce laïus, l’angliche plongea son sycomore sorcier au creux d’une des poches arrières de son futal. Vérifiant que la présence du bâton n’intrigue guère quelconque moldu susceptible d’être croisé, sa cime s’immobilisa toutefois à l’orémus du psychomage. Bistre mignardant le faciès de l’alter-ego, son propriétaire ne contint aucunement sa mine interdite. Notamment puisqu’un brin de vérité faisait écho à cette litanie. Cependant une moue nonchalante prit le dessus. Quelque peu irrité que soit souligné le fameux mythe de son attirance pour les toisons chrysocales. Ou plutôt, l’ausonien était l’unique à n’apercevoir de la réalité de cette légende. « Elle était blonde oui, mais crois-moi que pour les charmes, j’ai passé mon tour depuis un moment. » Depuis une décade pour être exact. L’ex-séraphin, dont le venin asséné bien trop de fois, ayant anesthésié le motard faces aux blandices de ses vénustés autant que le stuc de son derme. Certes, Jaïna était une somptueuse Eve, mais aucune beauté n’enjôlait son cœur. « J’y suis allé uniquement parce qu’elle risquait de mourir. Dans certaines circonstances c’était certain qu’elle n’en reviendrait pas. Rien d’autre. » Probe dans ces vers, alors que des brides de ce jour d’horreur remontaient dans sa mémoire. Il entrapercevait au creux des bras ce succube épris de tétanie, sa carcasse grelottant contre son torse. Non, face à une Acromentule, jamais l’orvet n’aurait été retrouvé. Une mort trop ignoble pour que même son aversion envers la Grymm l’eut gardé d’agir. S’écartant de quelques pas du parking, le prince de bitume s’aventura sur une laie sillonnant jusqu’à la glandaie au loin. Un cadre bucolique bercé par les lueurs d’été, tandis que le prieuré du village sonnait les offices du jour. Néanmoins, par-dessus son épaule, l’Adam prodigua un dernier détail : « Le frère de Jaïna est un ami. Je n’aurais jamais pu le regarder en face et lui dire que j’avais laissé sa sœur partir toute seule vers sa mort. » Surtout en connaissance qu’une faucheuse à huit pattes avait déjà moissonné la vie de leur mère. |
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Re: de ces fins amères. (kashmiri)
de ces fins amères
darius & kashmiri
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Rires à l’unisson, ton éclat accompagne celui de ton image en miroir. Affaires abracadabrantes dévoilées sans pudeur et pour lesquelles il se fait bon de dire désormais. Si tu apprécies autant l’homme auprès de toi, c’est aussi parce que vous pouvez ainsi glousser sans aucune honte. Aedan était bien présent et tu as craint pour sa vie lors de cet événement. Tu ne prétendras jamais l’avoir sauvé d’une quelconque menace draconienne, trop humble envers toi-même. Toutefois, il faut bien avouer que cette confrontation fut traumatisante. « Il faudra lui conseiller des lentilles. Plutôt que des lunettes. » Tu fais ici référence à la paire égarée durant ce conflit armé et reptilien.
A l’entrée des lieux, l’italien pris soin de parquer l’habitacle de taule avant de te suivre dans ta lancée. Tu t’extirpes du véhicule, soulignant ton questionnement envers les avances réflexives de ton ami et frère. Les orbes noisettes se baladant jusqu’au bord de la chênaie, tu te fais attentif. Évidemment tu réagis à l’évocation d’une potentielle stèle druidique. Il faut dire que tu t’es beaucoup intéressé à ces formes de magie alternatives mais surtout en tant que véritables bases de la magie actuelle. Au fond, savoir-faire botaniques et arts des potions dépendent en entre-autres des enseignements druidiques. De ton regard tu suis le mouvement de baguette de ton frère. Tu espères qu’un tel objet n’attire pas les yeux les plus indiscrets – surtout à cet endroit. Comme par mimétisme tu vérifies bien avoir ton propre noisetier à l’intérieur de ta veste.
Alors tu te lances à la facétie, prétextant une histoire de chevelure. T’as clairement envie d’en savoir plus. T’es curieux et fouineur par nature, tu n’y peux rien. L’œillade stupéfaite, tu toises volontairement le comparse de haut en bas. Non pas par réaction hautaine mais bien pour lui signifier que tu ne crois absolument pas à sa version des faits – tu sais qu’il comprendra ainsi ton comportement. Passé son tour ? Depuis un moment ? Impossible. « Vraiment, Belby ? » soulignes-tu en reprenant d’un ton accusateur. « Aux autres. Pas à moi. » Par là-même, tu convoques ce lien si fort qui vous unie. Pas à toi.
Le risque de mourir, donc. Bien. Tu acquiesces, un peu déçu d’une telle alternative. Certes, tu imagines parfaitement l’ami se comporter ainsi en sauveur mais tout de même. Tu ne peux pas croire que tout soit ainsi délimité aussi aisément. Ce serait trop simple sinon. Tu restes un instant sur place à contempler ce camarade s’élancer vers la forêt. « Je ne voulais pas être lourd » admets-tu, l’air sincère et soucieux. « Je me disais juste qu’il pourrait y avoir un truc. » Peut-être l’espérais-tu d’une certaine mesure, ne voulant que le bonheur du rital. Mais tu ne connais pas assez cette Jaïna pour juger s’il s’agit d’une bonne personne ou non. D’autant que tu comprends qu’il y a cet ami, ce frère qui interfère sur sa relation avec la blonde. Un accord inconscient, en quelque sorte. « Je comprends mieux. » Tu baisses un peu la tête, t’as vraiment été lourd, Kash. « Je ne connais pas Jaïna, je ne saurais juger. Tu veux m’en dire un peu plus sur elle ? »
Tu prends la suite des traces du motard, marchant d’un pas calme mais pressé. Suffisamment pour le rattraper en tout cas. Les cloches sonnant la fin des offices religieuses, les oiseaux prenant le relais. Tu prends le temps d’accueillir ces sensations plaisantes dans un contexte tout à fait propice aux confidences. Tu laisses la pulpe de tes doigts caresser les écorces les plus proches. Tu aimes ce contact privilégié avec la nature.
(c) oxymort
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Re: de ces fins amères. (kashmiri)
— Confins des Highlands similaires aux églogues. Somme toute l’écrin idéal pour leur quête du dimanche, qui équivaudrait toutefois à une banale promenade estivale selon le bagnard. Estimation non serve du pessimisme de l’éphèbe, mais plus de sa science envers la plèbe non-magique. Ces descendants celtes, ignares de la patrie des mages si ce n’était certains de leurs légendes relatant leurs exploits. Des étincelles ayant crépité aux entrevues moldus-sorciers, dont s’était tissé le Lore de nombreuses mythologies. Le marmot d’Ausonie s’amusait parfois à songer à quel sommet son espère avait contribué aux caduques et contemporaines théologies. Néanmoins, ses réflexions conservaient toute prudence. Estimant qu’en majeure partie, ces croyances fantastiques prenaient appui sur des élucubrations des imaginations trop fertiles de malheureux en mal de fantaisie. Sans se délester de cette désillusion, le biker avança. Profitant de l’instant telle une ballade bucolique en mirant aux alentours. Du petit bourg contourné, aux troncs parsemés sur le flanc de la laie qu’ils empruntaient. La flânerie s’accompagnait même des mélodies de cailles et perdrix muchées au travers des végétations limitrophes. Au moins, même si la paire revenait bredouille, ces mâtines estivales leur faisaient aumône de leurs plus grâces. Ses pas finirent par se figer qu’aux orémus de l’alter ego. Aussitôt l’allumelle d’un bistre chargé d’incompréhension scruta la trogne de l’acolyte. Pourtant, les reflets mordorés ne décryptèrent guère la moindre résonnance à ces sous-entendus. « Pas à toi quoi ? » Puisque que toute évidence, la probité du sarde ne pouvait être plus pure. La MacLeòid depuis longtemps avait achevé leur concubinage. Après quoi, sur ces mêmes contrées où les traces du vermeil des arts d’Eros damnées abreuvaient encore la terre poisseuse, l’affreux Mephisto avait sévi. Huit longs printemps de rixes entre mangouste et vipère ; toute une ère belliqueuse jamais convoitée par le rital. Non, lui ne désirait qu’être voué au rail de l’indifférence de la princesse de Skye. Avancer, sans elle, comme son deuil le lui avait autorisé. Pourtant, les Dieux semblaient ignorer ces prières. Toutefois, poursuivant la vérité, le latin sembla acquérir finalement la conviction du libanais. Ce dernier abdiquant en excuses, qui furent de rif balayées par les griffes du baroudeur. Une risette parvenant à l’orle de ses lippes, amène. « Tu n’as pas à t’excuser. C’est un peu moi aussi… la seule femme qui m’approche, hormis ma mère, c’est mon ex. » Grelot de gaité étouffé qui cependant ne fut guère suivi par de sardoniques accents. Sans complainte également. L’angliche n’était point cœur lassé de sa solitude. Plutôt apôtre du Messie hasard qui saurait le balloter aux grés des rencontres. Une compagnonne n’était pas indispensable. Surtout pas après les expériences dégotées durant la dernière décade. Fades. Dépourvues d’étincelles comme usées par le temps, à l’instar de ses artères. Le barbu n’appréciait plus les dons d’Aphrodite. A vrai dire, des doutes persistaient même sur leurs existences. Le Belby n’ayant connu ces attributs qu’à l’époque des prémices des émois. Lorsqu’il croyait encore en l’éternel ; son innocence déchue depuis. Le sarcasme pointa qu’à l’ultime interrogation du psychomage. Néanmoins, sans qu’il lui fût adressé. Offrande allouée plutôt au Lucifer, sujet de leurs propos. La marche reprit. Lentement. Suite à un pivot de sa cime, voué en parallèle d’un haussement nonchalant des éclanches. Un zéphyr caressant son labre. « Crois-moi, il n’y a aucun intérêt à en savoir plus sur elle. » Instinct de protection, autant que cigüe rancunière perlant entre ses canines. Il était décevant que ce venin soit du cru du britannique. Surtout après la féérie connue par les fauves d’antan. Mais justement, voilà ce à quoi le succube l’avait conduit ; l’irrespect de leur union, autant que de leurs souvenirs. « Je ne pense pas moi-même la connaître. » L’aveu prononcé tandis que le havane se para de mélancolie. Abasourdi du contraste entre l’adolescente autrefois chérie et l’Eve pernicieuse de maintenant. Une mutation étrange, dont l’Adam faisait malgré lui les frais. Un rictus illumina ses traits. « Je te conseille juste de l’éviter. » Convaincu par l’ultime laïus. Après tout, le rampant était toxique. Purement égocentrique et égoïste, deux aspects destructeurs que cet écailleux cumulait à une cruauté hors tous consensus moraux. La flavescente n’était qu’une garce. |
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de ces fins amères
Darius & Kashmiri
Harmonie bucolique dans laquelle vos deux silhouettes s’aventurent avec simplicité. Telles la mangouste et la loutre que vous incarnez. Si pour l’un, la forme du patronus ne ment pas, pour l’autre, il s’agit d’une histoire bien différente. Tu n’as jamais trop compris la forme corporelle de ton patronus. Sortilège complexe et ô combien technique qui nécessite un parfait contrôle de soi. Le loup. Voilà sous quel aspect se matérialisent les filaments argentés qui s’évaporent du bout de ta baguette. T’as jamais compris. Ton caractère est pourtant bien plus proche de celui du petit animal plutôt que du prédateur. Pas si sûr, au fond. Tu penses à tout cela, parce que t’es sujet aux pensées qui ne cessent de vagabonder.
T’as rapidement conscience d’abuser avec tes paroles déplacées. Tu prétends qu’il ne peut te mentir, qu’il ne peut rien te cacher. Tu réagis avec aisance, pointe de culpabilité dans l’intonation. C’est qu’il ne t’es pas évident de composer avec le caractère pudique de ton ami. C’est son principal défaut. Dans la mesure où tu es obsessionnellement attiré par ce besoin d’avoir des réponses claires et sans équivoques. Tu peines avec les sous-entendus et les non-dits. Les tiens, ça va. Ceux des autres, c’est autre chose.
Cette Jaïna en question, c’est donc son ex ? T’as sûrement jamais fait attention à elle. Ou peut-être qu’elle t’énervait trop, et que par conséquent, de peur qu’elle ne te vole ton précieux frère d’âme, tu as fait en sorte de la mettre de côté si puissamment que tu l’as totalement occultée ? Le psychisme humain est ainsi fait que toutes les éventualités sont possibles. Aucun intérêt à la connaître, donc. D’autant qu’il croit, lui-même ne pas la connaître. Outch. Rictus confus, désolé même, qui s’étend le long de ta cime. Tu ne sais quoi lui répondre. Rien, peut-être. Tu laisses la brise s’emparer du silence alentour.
« De l’éviter ? » Là, incertain tu comprends toutefois qu’il y a un vice caché. L’aveu, à demi-mots, n’est que trop troublant. Tu ressens davantage la souffrance du rital, émanant de son cœur autant que de ses paroles. Tes prunelles glissent le long des arbres, pointant le sol d’une discrétion brouillée. « Je ne peux rien te promettre, là-dessus. » Révélation pleine de bon sens, d’autant que tu te sais curieux et protecteur.
Figure de providence que tu incarnes, est-ce là l’écho de la bête lupine qui sommeille en toi ? « Je voudrais la rencontrer. » Tu t’arrêtes, attrapant son bras à la volée pour le stopper dans son allure. De là où vous êtes, tu observes déjà plusieurs stèles alignées les unes aux autres. « Il me faut la cerner. Je ne peux pas laisser quelqu’un te faire du mal. Pas plus que ce n'est déjà le cas. » Tu n’en dis pas plus. T’es légèrement gêné par ce que tu viens d’avouer. Mais c’est ton frère. Tout comme.
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Re: de ces fins amères. (kashmiri)
— La terre battue crissa sous leurs fers. Figés. A la demande expresse d’une poigne, égarée bien que ferme sur son biceps. Sa surprise ne fut l’écho d’aucune mascarade. Trahie par la félonie du bistre d’où se décelait un brasier intrigué. Les reflets mordorés égratignant l’ibérique, interpellé par son absconse litanie. Elaborer une entrevue avec Lucifer ? Idée bien étrange qu’un zig cherche de lui-même à s’attifer des linceuls des damnés. Bien que l’aventure s’éditait clairement égide pour lui, tout hâle ausonien se pinça -à l’instar de ses lippes. Jaïna était son martyr ; non jalousement conservé, mais par sauvegarde des proches du latin. Il calcula alors le nombre des bavures de l’écossaise qu’il n’avait ébruité. Ces châtiments pourvu par un succube hors tous consensus sociaux que jamais sa bouche ne s’était décidée à témoigner. Non pas que ce silence lui coutait beaucoup d’efforts. Pour lui, l’affiliation à la Princesse de Skye était désuète. Son indépendance gagnée vis-à-vis de ce Malin, dont il considérait la silhouette comme un détail dans l’horizon de son existence désormais. Cigüe certains jours, mais bonne qu’à l’indifférence le reste du temps. Ou la totalité, si le motard désirait bien croire aux dernières promesses sifflées par l’orvet. « Tu perdras ton temps. Surtout que je l’ai croisé la dernière fois… » Suspension de sa rétorsion, à la ressouvenance des vêpres en référence. Fameuse nuitée nullement exquise, qu’un Belby dessaoulé par l’agacement passa en nourrice d’Ecosse et d’Irlande. Le prime pour avoir raccompagné la vipère jusqu’à sa tour. Puis qu’hagard, le rital ne récupère son collègue urgentiste hoquetant sous l’éthanol entre deux beuglements sous les carreaux de l’hispanique. Même si avec le recul, la toute finalité possédait un comique indéniable, le feu de l’embarras lui mordait encore les pomettes au souvenir de Kashmiri ouvrant sa fenêtre pour découvrir ses compères au bas de son immeuble. Néanmoins, la réalité le ramena à sa tirade : « Il semblerait que toutes ces histoires appartiennent au passé dorénavant. » La langue fourchait, circonspecte à ses propres déclarations. Son cœur doutait fort de l’engagement formulé par la flavescente ce jour-là. Bien que ce ne fut faute de chérir cette paix qu’elle laissait miroiter. Un zéphyr roula sur son labre, alors qu’il reprit le pas en se dégageant délicatement des griffes du louvat. « Entre nous, je pense que c’est juste une femme seule qui cherche de l’attention. Ne lui fais ce plaisir. » Le rosbeef scient que des crânes de l’hydre MacLeòid, s’en soulèverait toujours une nouvelle paire. Alors, il avait choisi de l’affamer. Ne plus la sustenter du plaisir des égards. A l’espoir que le Sanahuja fut d’avis à la même sagesse. La trombine de nouveau en direction du chemin. Comme à son habitude ; toujours prêt à avancer. Crédo d’un vermeil chaud. D’une mangouste avide de vie qui n’irait se délester d’heures pour une cause fortuite. La marche reprit alors. Rameutant les cimes des Adams jusqu’aux stèles de leur quête. Des menhirs de granite. Leur hauteur moyenne s’érigeant de la terre meuble de la colline. L’endroit était reposant et bucolique, en symbiose avec les alentours. Face aux pierres, le havane égratigna leurs surfaces maculées de mousses auxquelles se découpaient d’anciennes runes parsemées. Insignes des anciens peuples. L’investigateur examina également les pourtours au sol. Y collectant les empreintes charbonnées d’un foyer. Diverses cueilles s’éparpillaient de ça et là, les tiges à demi flétries, aux côtés desquelles se languissaient de semblants d’amulettes affublées d’imitation quasi-primaires -voire grotesques- des ornements des monolithes. Somme toute là les restes d’une messe wiccane, ou pseudos mages. Un vieux mortier également trônait par-delà les cendres, sur quoi s’attarda l’angliche. Un rictus s’échoua ses lèvres. « Buis et Gouet tacheté… il y en a qui doivent avoir de sacrés maux de ventre aujourd’hui. » Cependant, ses fossettes s’évanouirent de rif. Gong subit, claironné par le rappel des déboires de son accoté. L’abandon par la crainte de l’ésotérisme du vermeil libanais, alors que d’autres moldus miraient à ces dons -tout en s’empoisonnant bêtement. Les canines du barbu sévirent sur sa joue. Parjurant une nonchalance pour plonger dans l’oubli ce spectacle absurde -simulacre d’un rituel druidique-, tout en désignant le cromlech du menton. « A toi l’honneur.» Distraction du savoir pour cautériser les escarres des artères. |