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someone to heal ㄨ roselia
Sam 24 Aoû 2019 - 15:35
someone to heal
rose & cordelia
Penchée sur ses dossiers, Cordelia n’avait, une fois de plus, pas vu le temps passer. Depuis qu’elle avait débuté son stage la majorité de ses heures et de son énergie se trouvait prise dans ces problématiques de droit et de politique internationale. Un des sujets épineux lui donnait mal au crâne et malgré elle elle avait glissé dans les toilettes pour prendre une des petites fioles dont elle ne se séparait jamais. Ce n’était pas grands choses, juste une petite potion de sa préparation qui lui permettait de tenir le coup pendant ses longues journées. Ni vu ni connu elle avait repris place à son bureau pour terminer de préparer le compte rendu aux derniers évènements qui avaient eu lieu en Europe. Il fallait avouer qu’il y avait toujours quelque chose à dire et la veille internationale n’était pas le sujet favori de son supérieur qui attendait donc d’elle qu’elle lui offre un résumé aussi complet que clair à chaque fois que cela semblait nécessaire. Cordelia ne s’en plaignait pas, que cela soit pour lui ou pour sa culture personnelle elle s’intéressait à ces sujets, cela ne lui demandait qu’un peu plus de temps pour transposer ses idées et ses remarques sur papier.
Ce n’est que lorsqu’elle eu enfin terminé sa tâche et déposé le dossier sur le bureau de son superviseur que la blonde se rendit compte de l’heure qu’il était : largement l’heure de prendre une petite pause. Quelques minutes plus tard, son sac sur l’épaule et un paquet de cigarettes entre les doigts elle quitte son bureau pour rejoindre le centre ville londonien le temps du déjeuner. Elle savait bien qu’encore une fois, elle ne quitterait pas le ministère avant le milieu de la nuit alors elle souhaitait profiter du peu de temps libre qu’elle avait pour faire quelques achats qu’elle n’aurait plus la possibilité de faire une fois l’année scolaire entamée. Car qui disait cours, disait travail supplémentaire une fois la journée terminée et elle doutait que son maitre de stage diminue la charge de travail qui lui incombait au ministère. Mais elle ne faiblirait pas, elle ne pouvait se le permettre, elle devait prouver qu’elle méritait cette opportunité et si son travail ici pouvait lui permettre d’obtenir une place à la fin de ses études, elle ne s’en priverait pas.
Perdue dans ses pensées elle réfléchissait à tout ce qu’elle devait trouver durant sa petite excursion dans les ruelles londonienne, mais lorsqu’elle s’avançait dans le hall elle ne pu qu’entendre, à l’accueil, une voix qu’elle reconnaissait entre mille. Surprise elle fit quelques pas en arrière, malgré elle curieuse : « Rose ? » Elle n’aurait pas pu la confondre avec quelqu’un d’autre, après tout, les deux sorcières se côtoyaient depuis bien longtemps et ce même si ces derniers temps avaient été plus que tendus entre celles qui étaient jadis comme des soeurs. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Pas de problème j'espère ? » Demanda la blonde en fronçant légèrement les sourcils face à la jeune femme. Il n’était pas vraiment habituel que Cordelia croise quiconque d’extérieur au ministère entre ces murs et surtout pas la jeune mère et malgré son envie de se retrouver à l’air libre le plus rapidement possible elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui pouvait amener l’ancienne summerbee en ces lieux. Autre chose qu’elle n’avouerait certainement pas aussi facilement, elle se demandait si tout allait bien pour son ancienne amie : elle avait beau lui en vouloir, elles avaient beau avoir leurs problèmes, elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter Cordelia, c’était ce qu’elle était. Malgré ses bonnes intentions la wright sentait déjà son mal de crâne poindre à nouveau ses tempes : peut-être aurait-elle mieux fait de ne pas se retourner finalement.
Ce n’est que lorsqu’elle eu enfin terminé sa tâche et déposé le dossier sur le bureau de son superviseur que la blonde se rendit compte de l’heure qu’il était : largement l’heure de prendre une petite pause. Quelques minutes plus tard, son sac sur l’épaule et un paquet de cigarettes entre les doigts elle quitte son bureau pour rejoindre le centre ville londonien le temps du déjeuner. Elle savait bien qu’encore une fois, elle ne quitterait pas le ministère avant le milieu de la nuit alors elle souhaitait profiter du peu de temps libre qu’elle avait pour faire quelques achats qu’elle n’aurait plus la possibilité de faire une fois l’année scolaire entamée. Car qui disait cours, disait travail supplémentaire une fois la journée terminée et elle doutait que son maitre de stage diminue la charge de travail qui lui incombait au ministère. Mais elle ne faiblirait pas, elle ne pouvait se le permettre, elle devait prouver qu’elle méritait cette opportunité et si son travail ici pouvait lui permettre d’obtenir une place à la fin de ses études, elle ne s’en priverait pas.
Perdue dans ses pensées elle réfléchissait à tout ce qu’elle devait trouver durant sa petite excursion dans les ruelles londonienne, mais lorsqu’elle s’avançait dans le hall elle ne pu qu’entendre, à l’accueil, une voix qu’elle reconnaissait entre mille. Surprise elle fit quelques pas en arrière, malgré elle curieuse : « Rose ? » Elle n’aurait pas pu la confondre avec quelqu’un d’autre, après tout, les deux sorcières se côtoyaient depuis bien longtemps et ce même si ces derniers temps avaient été plus que tendus entre celles qui étaient jadis comme des soeurs. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Pas de problème j'espère ? » Demanda la blonde en fronçant légèrement les sourcils face à la jeune femme. Il n’était pas vraiment habituel que Cordelia croise quiconque d’extérieur au ministère entre ces murs et surtout pas la jeune mère et malgré son envie de se retrouver à l’air libre le plus rapidement possible elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui pouvait amener l’ancienne summerbee en ces lieux. Autre chose qu’elle n’avouerait certainement pas aussi facilement, elle se demandait si tout allait bien pour son ancienne amie : elle avait beau lui en vouloir, elles avaient beau avoir leurs problèmes, elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter Cordelia, c’était ce qu’elle était. Malgré ses bonnes intentions la wright sentait déjà son mal de crâne poindre à nouveau ses tempes : peut-être aurait-elle mieux fait de ne pas se retourner finalement.
(c) DΛNDELION @rose coldridge
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Re: someone to heal ㄨ roselia
Mar 27 Aoû 2019 - 23:10
someone to heal
rose & cordelia
Rose n’avait pas spécialement prévu de sortir de chez elle ce jour-là. Après tout, elle n’avait, pour une fois, aucune raison particulière de s’extraire de l’oisiveté de sa matinée. Malachi était à coté d’elle allongée sur son tapis d’éveil, tendant ses petites mains potelées en direction de son mobile enchanté en poussant de petits piaillements d’oiseaux. Il était obsédé par ce mobile, il pouvait rester des heures entières à le fixer sans se rendre compte des mouvements dans son entourage, ce qui arrangeait bien sa mère quand elle avait besoin de s’occuper d’autre chose. Seulement voilà, après avoir rangé sa chambre, trier les papiers du courrier du jour, nettoyer la salle de bain et la cuisine, Rose se trouvait … Désoeuvrée. Elle n’avait définitivement pas l’habitude de ne rien faire, et cet unique jour de congés hebdomadaire autorisé lors de son stage n’était pas rempli, comme à l’ordinaire, de rendez vous chez le pédiatre et autres impératifs infantiles. Pire encore, elle n’avait pas encore passé la moitié de la journée qu’elle tournait déjà en rond. Et que faisait une Rose Coldridge désoeuvrée ? Elle cogitait, ressassait bien des idées plus ou moins noires, plus ou moins fantasmagoriques, et la moindre de ses pensées, par effervescence, par association d’idées, la ramenait toujours à la même chose, ou plutôt à la même personne : Marcus.
Enfoncée dans son fauteuil préféré, une tasse de thé coincée entre ses mains manucurées – depuis quand n’avait elle plus eu le temps de se faire une manucure digne de ce nom ? - elle fixait le mur en face d’elle, laissant ses pensées dériver là où elle n’aurait jamais du les laisser filer : qu’était il en train de faire, en ce moment ? Etait il en stage ? En vacances ? En voyage ? Elle ne désirait pas grand-chose, juste savoir si il allait bien … et si possible sans une autre fille à son bras. Enfin, sur le sujet, elle ne faisait pas trop d’illusion. Marcus était beau, très beau même, elle était bien placée pour le savoir, et n’avait jamais été aveugle au point de ne pas voir les regards qui glissaient sur lui, même quand ils étaient ensembles. Simplement, personne n’osait l’approcher en sachant qu’il était son petit ami, le prix du flirt était bien, bien trop cher. Mais maintenant ? Il n’était plus sa chasse gardée, bien au contraire. A cette idée, son cœur se serra ostensiblement, et elle avala une gorgée de son thé, plus amer qu’elle ne l’aurait cru. Elle attrapa son téléphone sur la table basse, et se mit à faire défiler mécaniquement ses photos les plus anciennes, celles rangées dans un dossier que Jaïna avait appelé « Arrête de l’ouvrir, idiote ! » et qui contenait tous les clichés d’eux deux qu’elle n’avait pas réussi à supprimer. Elle avait envie de l’appeler, d’entendre sa voix. De lui écrire, au moins, de savoir qu’il la lirait et que, pendant quelques secondes, il penserait à elle, avant de l’oublier à nouveau. Le bébé à ses pieds hoqueta, fronçant les sourcils en sa direction, surpris et contrarié par cet évènement qu’était un hoquet dans sa vie. Ce regard plein de reproches lui rappela Jaina, encore, dont elle entendait presque la voix dans sa tête « Cesse un peu de te torturer comme ça, ça changera rien de toute façon », et un truc qui ressemblait à un « respecte toi ! » . Elle avait raison, sa peste d’amie, elle devait se faire violence. Vivre sans Marcus, elle y arrivait depuis presque six mois, cela allait finir par être facile, presque naturelle, à force, si elle ne retombait pas dans ses travers obsessionnels. Et pour ça, il lui fallait un truc. Une occupation.
Comme rendre sa culotte à Jaïna, tiens. Cette même culotte retrouvée par Isalynn, qui leur avait valu un beau moment de solitude et de presque complicité. Cette même culotte qu’elle avait lavé en même temps que les siennes et qui trainait depuis un moment maintenant parmi les siennes en attendant de retrouver sa propriétaire. Voilà donc ce qu’elle allait faire : aller rejoindre Jaina sur son lieu de stage, l’inviter à déjeuner et lui rendre ses dessous, et par la même occasion tuer une heure ou deux, le temps que ses pulsions s’apaisent. Le regard lourd de jugement de Jaïna lui donnerait le courage de résister à ses bas instincts de groupie.
Malachi confié à ses colocataires pour quelques heures – elle qui avait dit qu’elle ne le ferait jamais, comme quoi … - elle avait transplané non loin du ministère de la magie, passant par l’une des entrées dérobées à la vue des moldus pour atterrir directement dans le hall d’entrée où se pressaient nombre de sorciers à la mine bien concentrée. La tête droite, le pas sur, Rose avait interpelé poliment l’agent d’accueil pour réclamer l’étage des relations internationales. Non, elle n’avait pas de rendez vous, mais il s’agissait simplement de contacter une stagiaire, cela devait être possible, non ? Le jeune homme derrière son comptoir cherchait dans ses fiches les informations demandées par la jolie blonde qui le fixait d’un air presque tranquille, quand cette dernière se sentit se raidir sur ses pieds, se faisant violence pour ne pas rentrer le cou dans les épaules : elle aussi était capable de reconnaitre cette voix désagréablement douce et veloutée entre mille. Elle verrouilla instinctivement son esprit à double tour avant de faire volte face, un sourire plaqué sur ses lèvres, bien que son regard, lui ne souriait pas.
- Salut, Cordelia, quelle surprise ! Je ne me souvenais pas que tu travaillais ici cet été !
Mensonge, bien sur, elle avait écouté Jaïna persiffler de temps à autre sur son compte, elle avait cru comprendre qu’elles courtisaient la même maitresse de stage. Cela dit, ce n’était pas aussi virulent que ce dont était capable la grymm : Rose la soupçonnait de la tolérer un peu plus que ce qu’elle voulait bien l’admettre.
- Je viens voir Jaïna, je dois lui rendre des … Affaires à elle. Mais je crois que … Arnold, c’est ça ? ne la trouve pas dans ses fichettes.
L’agent d’accueil secouait la tête, contrit. A priori, la belle MacLeoid était en mission extérieure pour la journée.
- Je joue de malchance aujourd’hui. Ahem… Tu partais déjeuner ?
Enfoncée dans son fauteuil préféré, une tasse de thé coincée entre ses mains manucurées – depuis quand n’avait elle plus eu le temps de se faire une manucure digne de ce nom ? - elle fixait le mur en face d’elle, laissant ses pensées dériver là où elle n’aurait jamais du les laisser filer : qu’était il en train de faire, en ce moment ? Etait il en stage ? En vacances ? En voyage ? Elle ne désirait pas grand-chose, juste savoir si il allait bien … et si possible sans une autre fille à son bras. Enfin, sur le sujet, elle ne faisait pas trop d’illusion. Marcus était beau, très beau même, elle était bien placée pour le savoir, et n’avait jamais été aveugle au point de ne pas voir les regards qui glissaient sur lui, même quand ils étaient ensembles. Simplement, personne n’osait l’approcher en sachant qu’il était son petit ami, le prix du flirt était bien, bien trop cher. Mais maintenant ? Il n’était plus sa chasse gardée, bien au contraire. A cette idée, son cœur se serra ostensiblement, et elle avala une gorgée de son thé, plus amer qu’elle ne l’aurait cru. Elle attrapa son téléphone sur la table basse, et se mit à faire défiler mécaniquement ses photos les plus anciennes, celles rangées dans un dossier que Jaïna avait appelé « Arrête de l’ouvrir, idiote ! » et qui contenait tous les clichés d’eux deux qu’elle n’avait pas réussi à supprimer. Elle avait envie de l’appeler, d’entendre sa voix. De lui écrire, au moins, de savoir qu’il la lirait et que, pendant quelques secondes, il penserait à elle, avant de l’oublier à nouveau. Le bébé à ses pieds hoqueta, fronçant les sourcils en sa direction, surpris et contrarié par cet évènement qu’était un hoquet dans sa vie. Ce regard plein de reproches lui rappela Jaina, encore, dont elle entendait presque la voix dans sa tête « Cesse un peu de te torturer comme ça, ça changera rien de toute façon », et un truc qui ressemblait à un « respecte toi ! » . Elle avait raison, sa peste d’amie, elle devait se faire violence. Vivre sans Marcus, elle y arrivait depuis presque six mois, cela allait finir par être facile, presque naturelle, à force, si elle ne retombait pas dans ses travers obsessionnels. Et pour ça, il lui fallait un truc. Une occupation.
Comme rendre sa culotte à Jaïna, tiens. Cette même culotte retrouvée par Isalynn, qui leur avait valu un beau moment de solitude et de presque complicité. Cette même culotte qu’elle avait lavé en même temps que les siennes et qui trainait depuis un moment maintenant parmi les siennes en attendant de retrouver sa propriétaire. Voilà donc ce qu’elle allait faire : aller rejoindre Jaina sur son lieu de stage, l’inviter à déjeuner et lui rendre ses dessous, et par la même occasion tuer une heure ou deux, le temps que ses pulsions s’apaisent. Le regard lourd de jugement de Jaïna lui donnerait le courage de résister à ses bas instincts de groupie.
Malachi confié à ses colocataires pour quelques heures – elle qui avait dit qu’elle ne le ferait jamais, comme quoi … - elle avait transplané non loin du ministère de la magie, passant par l’une des entrées dérobées à la vue des moldus pour atterrir directement dans le hall d’entrée où se pressaient nombre de sorciers à la mine bien concentrée. La tête droite, le pas sur, Rose avait interpelé poliment l’agent d’accueil pour réclamer l’étage des relations internationales. Non, elle n’avait pas de rendez vous, mais il s’agissait simplement de contacter une stagiaire, cela devait être possible, non ? Le jeune homme derrière son comptoir cherchait dans ses fiches les informations demandées par la jolie blonde qui le fixait d’un air presque tranquille, quand cette dernière se sentit se raidir sur ses pieds, se faisant violence pour ne pas rentrer le cou dans les épaules : elle aussi était capable de reconnaitre cette voix désagréablement douce et veloutée entre mille. Elle verrouilla instinctivement son esprit à double tour avant de faire volte face, un sourire plaqué sur ses lèvres, bien que son regard, lui ne souriait pas.
- Salut, Cordelia, quelle surprise ! Je ne me souvenais pas que tu travaillais ici cet été !
Mensonge, bien sur, elle avait écouté Jaïna persiffler de temps à autre sur son compte, elle avait cru comprendre qu’elles courtisaient la même maitresse de stage. Cela dit, ce n’était pas aussi virulent que ce dont était capable la grymm : Rose la soupçonnait de la tolérer un peu plus que ce qu’elle voulait bien l’admettre.
- Je viens voir Jaïna, je dois lui rendre des … Affaires à elle. Mais je crois que … Arnold, c’est ça ? ne la trouve pas dans ses fichettes.
L’agent d’accueil secouait la tête, contrit. A priori, la belle MacLeoid était en mission extérieure pour la journée.
- Je joue de malchance aujourd’hui. Ahem… Tu partais déjeuner ?
(c) DΛNDELION @rose coldridge
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Re: someone to heal ㄨ roselia
Mer 28 Aoû 2019 - 15:36
someone to heal
rose & cordelia
Elle aurait certainement mieux fait de se casser une jambe mais sa curiosité avait été plus forte. Ainsi, elle se retrouvait face à la blonde à qui elle n'avait pas parlé depuis de longs mois à s'intéresser à une vie dont elle s'était éloignée à dessein. Jaïna, elle aurait dû s'en douter, elle savait bien que les deux jeunes femmes étaient amies et c’était une bonne raison pour que la blonde se déplace jusqu’au ministère. « Ah oui j'ai bien peur que Jaïna soit en déplacement aujourd'hui avec Miss Savčenko. » Elles étaient partie tôt ce matin pour une affaire plutôt importante et il ne semblait pas que Cordelia les aient croisées depuis, elle ne devaient pas encore être rentrées. « Je joue de malchance aujourd’hui » Et elle n'était visiblement pas la seule. Cordelia sentait déjà qu’elle allait regretter de s'être retournée lorsqu'elle avait entendue la voix de la jeune femme. Elle voyait que derrière son sourire poli, son regard en disait long sur ce qu'elle pensait. Du Rose tout craché, elle était devenue une reine pour feindre les choses, la froideur qu’elle dégageait poussait Cordelia à se demander si ce n’était pas la jeune sorcière qu'elle avait connue auparavant qui était fausse au final. Cela faisait tellement longtemps que les jeunes femmes n’avaient plus échangé que de fausses politesses qu'il était difficile de démêler la vérité de la fiction.
La question de Rose la surprit un peu, depuis quand elle se préoccupait de ce qu'elle pouvait faire ? Fronçant légèrement les sourcils elle décida tout de même de répondre, détachée : « Oui effectivement et j’ai aussi quelques courses à faire à Londres avant la rentrée. »Tu sais ce que c’est Se retint-elle d'ajouter sachant très bien que la blonde qui lui faisait face ne ferait plus de rentrée à l’université. Elle ne souhaitait pas mettre le feu aux poudres, surtout pas sur son lieu de travail. Car il était vrai que son rythme de vie ne devait plus rien avoir à faire avec celui de son ancienne amie : adulte, mère, tout ce que Cordelia fuyait malgré ses airs à ne pas y toucher. Elle ne voulait même pas imaginer la difficulté de la situation dans laquelle se trouvait son ancienne amie mais, de l'autre côté, elle l'avait cherché. Néanmoins elle ne chercha pas à s'attarder sur son emploi du temps : pas qu'elle soit particulièrement secrète mais il y avait des choses que l’ancienne summerbee n'avait pas à savoir. Elle devait déjà en savoir bien suffisamment grâce à son amitié avec Jaïna. Notamment ce qui concernait le maitre de stage de Cordelia, Reginald qui n'avait jamais trop à lui redire mais avec qui elle partageait une relation plutôt étrange - ce n’était heureusement pas de notoriété publique mais leurs coups de sangs respectifs dépassaient régulièrement les frontières du bureau du responsable.
Jetant un coup d'oeil autour d’elle elle laissa le silence planer quelques secondes avant de reprendre, ni vindicative ni particulièrement aimable mais toujours avec un doux sourire aux lèvres : « Ecoute si tu veux je peux déposer ses affaires à Jaïna, on est dans le même département et elle devrait être de retour avant la fin de la journée : je ne serais certainement pas encore partie j'ai du travail par dessus la tête. J'imagine que tu as d’autres choses à faire plutôt que de passer la journée à attendre avec Arnold, aussi charmant soit-il donc c’est comme tu veux. » Elle esquissa un léger sourire à l’attention de l'agent d'accueil avant de hausser un sourcil pour voir ce que la blonde pensait de sa proposition. Elles n’étaient pas en bons termes mais Cordelia n'avait jamais été du genre à ne pas aider, ou rendre service, cela valait aussi pour Rose et Jaïna. J'espère juste que je n'aurais pas à le regretter… Car il y avait toujours des risques avec Rose maintenant, son ami Marcus en avait fait les frais et même si Cordelia n’avait jamais eu à vivre de guerre ouverte avec la reine des abeilles, elle savait ce dont elle était capable. Du meilleur comme du pire, et en ce moment, ou du moins, du point de vue de Cordelia, surtout du pire. Car elle était rancunière la Wright, derrière son air candide et ses grands yeux bleus, sa confiance brisée ne se réparait pas si facilement.
La question de Rose la surprit un peu, depuis quand elle se préoccupait de ce qu'elle pouvait faire ? Fronçant légèrement les sourcils elle décida tout de même de répondre, détachée : « Oui effectivement et j’ai aussi quelques courses à faire à Londres avant la rentrée. »
Jetant un coup d'oeil autour d’elle elle laissa le silence planer quelques secondes avant de reprendre, ni vindicative ni particulièrement aimable mais toujours avec un doux sourire aux lèvres : « Ecoute si tu veux je peux déposer ses affaires à Jaïna, on est dans le même département et elle devrait être de retour avant la fin de la journée : je ne serais certainement pas encore partie j'ai du travail par dessus la tête. J'imagine que tu as d’autres choses à faire plutôt que de passer la journée à attendre avec Arnold, aussi charmant soit-il donc c’est comme tu veux. » Elle esquissa un léger sourire à l’attention de l'agent d'accueil avant de hausser un sourcil pour voir ce que la blonde pensait de sa proposition. Elles n’étaient pas en bons termes mais Cordelia n'avait jamais été du genre à ne pas aider, ou rendre service, cela valait aussi pour Rose et Jaïna. J'espère juste que je n'aurais pas à le regretter… Car il y avait toujours des risques avec Rose maintenant, son ami Marcus en avait fait les frais et même si Cordelia n’avait jamais eu à vivre de guerre ouverte avec la reine des abeilles, elle savait ce dont elle était capable. Du meilleur comme du pire, et en ce moment, ou du moins, du point de vue de Cordelia, surtout du pire. Car elle était rancunière la Wright, derrière son air candide et ses grands yeux bleus, sa confiance brisée ne se réparait pas si facilement.
(c) DΛNDELION @rose coldridge
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Re: someone to heal ㄨ roselia
Mer 4 Sep 2019 - 7:21
someone to heal
rose & cordelia
Dans d’autres circonstances, et pour être tout à fait honnête, Rose se serait contentée d’hocher la tête de dépit, aurait remercié l’agent d’accueil et la sorcière, et se serait éclipsée sans demander son reste. Après tout, Jaïna avait probablement un stock honorable de petites culottes, et celle-ci ne devait pas lui manquer plus que ça, dès lors qu’elle ne lui avait jamais été réclamée. Sauf que voilà, dans la tête –bien encombrée- de Rose, il y avait bien des considérations qui se mélangeaient. Cela faisait des mois qu’elle n’avait pas adressé la parole à Cordelia en dehors du cadre obligatoire de leurs fonctions respectives au sein de l’université. C’était resté cordial. Glacialement cordial, mais cordial tout de même. Mais à l’époque, elle était encore avec Marcus. Marcus, l’amour de sa vie, Marcus, accessoirement le meilleur ami de la blonde en face d’elle. En tout cas, aux dernières nouvelles c’était toujours le cas, ce qui signifiait qu’elle devait avoir des informations sur le jeune homme ! Mais de là à ce qu’elle accepte de lui dire ce qu’elle souhaitait savoir … Il allait falloir qu’elle la joue fine, en tout cas plus encore qu’à l’ordinaire. Elle adressa à la Warrington un nouveau sourire charmant, si ce n’était charmeur, alors qu’elle verrouillait un peu plus son esprit à double tour.
- J’imagine oui qu’un petit tour sur le chemin de Traverse n’est jamais superflu à quelques jours de la rentrée ! d’autant qu’en étant en stage ici, tu es vraiment juste à coté, c’est pratique !
C’était qu’elle avait presque l’air enjoué, la Coldridge, quand elle faisait un tout petit effort. Pour un œil extérieur non averti, on pouvait s’imaginer qu’il s’agissait bel et bien de deux amies qui faisaient la causette peu avant la pause déjeuner.
- Je devrais peut être moi aussi y faire un tour, j’ai cru entendre que madame Guipure fait aussi des vêtements pour enfants absolument craquants. Oh, et il me faut quelques affaires pour moi aussi … le mois de septembre sera riche en nouveauté pour moi aussi.
Elle avait tendu quelques perches, mine de rien, qui pourraient peut être titiller la curiosité de la jeune femme. Il ne suffisait parfois de pas grand-chose, et elle connaissait suffisamment Cordelia pour savoir qu’elle était profondément altruiste, et que sa nature la poussait à s’intéresser aux gens, peu importait les circonstances… d’autant que sans le vouloir, elle l’aidait un peu en lui proposant de récupérer les « affaires perdues de Jaïna »… La pauvre, si elle savait de quoi il en retournait, elle ne se proposerait probablement pas.
- Hum, disons que ce que je dois lui rendre ne peut pas vraiment être transmis en plein hall, ce serait un peu délicat… Mais cela me dépannerait, ce serait te mentir de te dire le contraire. Allons sur le chemin de traverse, tu pourras faire tes emplettes, moi les miennes, et je pourrais t’expliquer un peu le fond de cette histoire ? Enfin … Si cela ne bouleverse pas trop ton emploi du temps, évidemment…
Si Cordelia n’avait pas complètement changé de personnalité en quelques mois, elle n’aurait pas le cœur de lui refuser une petite promenade de santé, surtout si elle lui servait un petit air contrit et vaguement triste. C’était un peu moche de réfléchir avec autant de stratégie, mais si la blonde connaissait la fragilité réelle de son ancienne amie durant cette période estivale, elle aurait compris. Elle avait préféré l’abandonner avant, alors Rose n’avait pas vraiment d’autre choix… En tout cas elle en était persuadée.
- J’imagine oui qu’un petit tour sur le chemin de Traverse n’est jamais superflu à quelques jours de la rentrée ! d’autant qu’en étant en stage ici, tu es vraiment juste à coté, c’est pratique !
C’était qu’elle avait presque l’air enjoué, la Coldridge, quand elle faisait un tout petit effort. Pour un œil extérieur non averti, on pouvait s’imaginer qu’il s’agissait bel et bien de deux amies qui faisaient la causette peu avant la pause déjeuner.
- Je devrais peut être moi aussi y faire un tour, j’ai cru entendre que madame Guipure fait aussi des vêtements pour enfants absolument craquants. Oh, et il me faut quelques affaires pour moi aussi … le mois de septembre sera riche en nouveauté pour moi aussi.
Elle avait tendu quelques perches, mine de rien, qui pourraient peut être titiller la curiosité de la jeune femme. Il ne suffisait parfois de pas grand-chose, et elle connaissait suffisamment Cordelia pour savoir qu’elle était profondément altruiste, et que sa nature la poussait à s’intéresser aux gens, peu importait les circonstances… d’autant que sans le vouloir, elle l’aidait un peu en lui proposant de récupérer les « affaires perdues de Jaïna »… La pauvre, si elle savait de quoi il en retournait, elle ne se proposerait probablement pas.
- Hum, disons que ce que je dois lui rendre ne peut pas vraiment être transmis en plein hall, ce serait un peu délicat… Mais cela me dépannerait, ce serait te mentir de te dire le contraire. Allons sur le chemin de traverse, tu pourras faire tes emplettes, moi les miennes, et je pourrais t’expliquer un peu le fond de cette histoire ? Enfin … Si cela ne bouleverse pas trop ton emploi du temps, évidemment…
Si Cordelia n’avait pas complètement changé de personnalité en quelques mois, elle n’aurait pas le cœur de lui refuser une petite promenade de santé, surtout si elle lui servait un petit air contrit et vaguement triste. C’était un peu moche de réfléchir avec autant de stratégie, mais si la blonde connaissait la fragilité réelle de son ancienne amie durant cette période estivale, elle aurait compris. Elle avait préféré l’abandonner avant, alors Rose n’avait pas vraiment d’autre choix… En tout cas elle en était persuadée.
(c) DΛNDELION @rose coldridge
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Re: someone to heal ㄨ roselia
Mer 4 Sep 2019 - 10:20
someone to heal
rose & cordelia
Elle écoute Rose faire son numéro de charme avec ses grands sourires et ses regards un peu trop appuyés Cordelia et pourtant elle ne parvient pas à sentir quelconque once de vérité dans son discours. Peut-être qu’au fur et à mesure ds années elle avait appris à douter de tout ce qui venait de la blonde, persuadée qu'au fond elle était devenue cette froide et fausse sorcière qu'elle servait à l'assemblée à chaque fois qu’elle était en public. Néanmoins, lorsque la blonde lui offre son regard un peu triste elle ne peut s’empêcher de hausser légèrement les épaules et d’acquiescer d’une voix détachée : « Hm… Bien écoute faisons ça, je ne dois juste pas rentrer après 14h sinon Reginald va littéralement me tuer nous avons une réunion importante à préparer. » Rose était non sans savoir la relation conflictuelle qui avait toujours liée le sorcier et Cordelia et ce depuis qu’ils étaient tous deux à Poudlard. Mais maintenant il était son supérieur et la situation ne semblait que bien trop lui convenir. Ambitieuse et prête à faire des sacrifices pour son avenir, Cordelia ne haussait que bien trop peu souvent le ton face à lui et Merlin savait qu’il pouvait en profiter. « Comment va ton fils d’ailleurs ? Tu vas pouvoir reprendre une activité professionnelle maintenant qu'il a un peu grandit j’imagine. » Demanda la blonde avec un léger haussement de sourcil. Le pauvre enfant n’y était pour rien si la situation dans laquelle il était né avait tout d’un mélodrame moldu. Mais Cordelia n’avait finalement aucun doute sur le fait que Rose puisse être une bonne mère, avec un enfant, impossible d’être faux même en en étant la reine. Elle ne doutait de plus pas que cela avait dû être difficile pour Rose mais elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’au fond, elle l'avait un peu cherché. Hypocrite qu’elle pouvait être Cordelia à s’émouvoir pour une tromperie lorsqu’elle se trouvait être en relation avec un homme qui appartenait à une autre.
Les deux jeunes femmes finirent par sortir du ministère et il ne leur fallu pas longtemps pour rejoindre le Chemin de Traverse qui bouillonnait d'animation en cette fin aout. Les futurs étudiants de Poudlard et de Hungcalf s’y pressaient pour préparer leur rentrée avec un entrain que Cordelia connaissait bien. A l'époque elle avait apprécié s'évader de son carcan familial lors de ces différentes années d'étude. « Bien nous y sommes, et si tu me disais maintenant ce que tu veux ? » Demanda-t’elle en croisant les bras sous sa poitrine faisant désormais face à l’ancienne Summerbee. Sa voix n'était pas cassante, elle ne souhaitait en rien attaquer Rose ou l’accuser de quoi que ce soit mais elle ne souhaitait pas perdre son temps avec de fausses courbettes, en cette période elle avait clairement bien mieux à faire. Avoir Rose dans les pattes mettait malgré tout une partie de ses petites courses en péril, elle ne pouvait décemment pas aller acheter de quoi mijoter ses potions énergétiquesfortement déconseillées et très peu tolérées tant dans l'environnement universitaire que professionnel avec la blonde qui surveillait tous ses faits et gestes et Cordelia commençait à être à cours de stock ce qui n’était clairement pas une bonne nouvelle avec la rentrée qui arrivait. « Je doute que tu choisisses de passer la pause déjeuner avec moi sur le Chemin de Traverse seulement pour évoquer le bon vieux temps ou rendre service à Jaïna. » Car la Wright savait bien que rien n'était innocent, rien n’était irréfléchi avec la Coldridge et si un oeil extérieur pouvait aisément se laisser berner par les sourires que les deux sorcières se lançaient, l’une et l’autre savait très bien que la glace avait fait son chemin entre elles deux.
Les deux jeunes femmes finirent par sortir du ministère et il ne leur fallu pas longtemps pour rejoindre le Chemin de Traverse qui bouillonnait d'animation en cette fin aout. Les futurs étudiants de Poudlard et de Hungcalf s’y pressaient pour préparer leur rentrée avec un entrain que Cordelia connaissait bien. A l'époque elle avait apprécié s'évader de son carcan familial lors de ces différentes années d'étude. « Bien nous y sommes, et si tu me disais maintenant ce que tu veux ? » Demanda-t’elle en croisant les bras sous sa poitrine faisant désormais face à l’ancienne Summerbee. Sa voix n'était pas cassante, elle ne souhaitait en rien attaquer Rose ou l’accuser de quoi que ce soit mais elle ne souhaitait pas perdre son temps avec de fausses courbettes, en cette période elle avait clairement bien mieux à faire. Avoir Rose dans les pattes mettait malgré tout une partie de ses petites courses en péril, elle ne pouvait décemment pas aller acheter de quoi mijoter ses potions énergétiques
(c) DΛNDELION @rose coldridge
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Re: someone to heal ㄨ roselia
Ven 27 Sep 2019 - 7:22
someone to heal
rose & cordelia
Le ton détaché de Cordelia pouvait bien se faire des plus distants, Rose savourait sa victoire : elle ne s’était pas faite jeter ! Elle allait donc pouvoir cuisiner tranquillement son ancienne meilleure amie le temps de leurs emplettes, suffisamment pour se sentir mieux, surtout si elle pouvait lui extorquer quelques informations et nouvelles fraîches de Marcus. Elle se sentait parfois comme Lazar aux pieds du mauvais riche, à glaner tout ce qu’elle pouvait de substances lui permettant de nourrir coeur et névroses, mais elle ne se sentait pas la force de faire autrement. Elle en avait besoin, un besoin viscéral, impérieux, même, de s’assurer qu’il allait bien. Aussi bien que l’on peut aller en tout cas, en pareille situation.
- Parfait ! Allons y alors !
Elle ne releva pas le nom de l’homme que venait de prononcer Cordelia, mais le rangea soigneusement dans un recoin sombre de sa mémoire. L’ancienne reine des abeilles connaissait son ancienne ruche sur le bout des doigts, et ce prénom lui était familier. Elle ne connaissait pas ce Réginald personnellement, mais elle avait eu vent de l’influence que ce dernier pouvait avoir sur elle. Elle enquêterait un peu plus sérieusement au moment venu, c’est-à-dire qu’elle poserait mille questions à Jaina et à tous ceux qu’elle connaissait, de près ou de loin, qui travaillaient au ministère et, si elle y réfléchissait bien, ils étaient malgré tout nombre non négligeable. Satisfaite de la situation, la presque médicomage se plia avec complaisance à l’échange de banalité sur son quotidien. Après tout, ce genre d’informations, elle les partageait avec la terre entière, Cordélia n’aurait pas la primeur d’un scoop, mais pour le reste, elle ne ferait pas de rétention d’informations. Il fallait bien que celle-ci puisse avoir l’impression qu’elle n’était pas Si fachée que cela contre elle, non ?
- Malachi va bien, très bien même ! Il a cinq mois maintenant, et j’ai beau avoir travaillé avec des nourrissons depuis ma sixième année d’étude, je suis toujours aussi … émerveillée par la rapidité de leur croissance et de leur évolution. Bon, il a passé le stade des quatre mois, alors son nombre d’heures de sommeil diminue, et ce n’est pas franchement une bonne nouvelle pour moi, ahaha, mais il est loin d’être un bébé compliqué.
Et elle était sincère en disant ça : bien sur, ce serait mentir de nier que le petit Coldridge-Muller n’avait pas un sacré petit caractère, malgré son jeune âge, et il savait bien faire part de ses contrariétés quand elles apparaissaient, mais dans la grande majorité du temps, il était un adorable babillard, éveillé et souriant. Il commençait même à développer une forme de tendresse et de douceur vis-à-vis de sa mère, apprenant à caliner, posant sa tête à dessein contre celle de sa mère, au grand ravissement de celle-ci. Ce petit causait déjà et causerait encore sa perte, et c’était très bien comme ça. Il ne manquait bien qu’une seule personne pour compléter ce tableau familial idyllique, mais ça …
- C’est exactement ça. J’ai validé mon doctorat et ma thèse en juin, j’ai prêté serment, je peux donc techniquement devenir médicomage. Après… Je suis consciente des horaires délirants des pratiquants à Ste Marie et à Ste Mangouste, et je ne me sens pas encore assez expérimentée pour ouvrir mon propre cabinet, sans compte que je n’ai pas l’apport financier nécessaire, alors j’ai décidé d’être … Raisonnable, et de commencer plus modeste. Je vais prendre un mi temps en tant qu’infirmière à Hungcalf, surement pour deux ans, le temps que Malou puisse aller à l’école… Me regarde pas comme ça, c’est le fait que je puisse dire que je suis raisonnable qui te choque ?
Elle avait découvert ses dents blanches dans un sourire mi amusé, mi provocateur, la mettant au défi de lui répondre, comme elles pouvaient se répondre à l’époque. Mais à la place, Cordélia avait préféré balayer les badinages d’un revers de main, et lui demander directement ce qu’elle voulait pour de vrai. Rose avait donc deux choix qui s’offraient à elle : noyer le poisson et lui exhiber la culotte de Jaina, ou se montrer honnête, et lui demander directement des nouvelles de Marcus. A quelques années près, elle aurait opté pour la seconde option sans la moindre hésitation. Elle avait été un livre ouvert pour la Warrington pendant des années, plus d’une décennie. Mais ça, c’était avant que cette dernière ne la lache sans la moindre explication, décrétant que la Coldridge n’était finalement pas assez bien pour elle. Parce que c’était ça, n’est ce pas ? Cordelia trop fabuleuse pour comprendre les insécurités de sa meilleure amie, trop nombriliste pour s’enquérir de ses failles, de son background familial catastrophique et traumatisant. Cordelia qui n’était rien d’autre qu’une Rose bien dans sa peau, débarrassée de ses casseroles émotionnelles, a qui on avait appris à ouvrir son esprit aux autres pour mieux les lire, plutôt que de cadenasser son cœur et sa tête à double tour.
Et ça osait se prétendre une amie. Quelle outrecuidance.
Rose passa la main dans ses cheveux une subtile risette sur les lèvres.
- Ça va, ça va, que tu peux être impatience … Tu tiens vraiment à ce que je te secoue les dessous de Jaina McLeoid sous le nez en pleine rue ? Parce que c’est quand même de ça qu’il s’agit, mine de rien !
D’un pas décidé, elle passa la porte d’un premier magasin, ou plutôt de la première herboristerie de la rue : elle avait besoin de quelques fioles vides propres, de béchers et d’une ou deux herbes pour les cataplasmes de Malachi : avec la rentrée qui s’annonçait venaient les petits rhumes chez les enfants comme les adultes, et les ingrédients étaient moins chers ici qu’à Inverness.
- Tu vas garder ton poste de capitaine de l’équipe de quidditch cette année ? Tu as une idée de l’équipe que tu souhaites constituer ? Votre fin de saison n’a pas été glorieuse, l’année dernière…
Elle le savait, puisque c’était sa propre équipe qui s’était imposée, et avait ramené la coupe. Elle avait participé à l’exploit, en tout cas en première partie de saison, avant que sa grossesse lui interdise de monter sur un balai. La question n’était pas anodine : le gardien de Wright était, comment dire … une source de sentiments des plus complexes pour la blonde.
- Parfait ! Allons y alors !
Elle ne releva pas le nom de l’homme que venait de prononcer Cordelia, mais le rangea soigneusement dans un recoin sombre de sa mémoire. L’ancienne reine des abeilles connaissait son ancienne ruche sur le bout des doigts, et ce prénom lui était familier. Elle ne connaissait pas ce Réginald personnellement, mais elle avait eu vent de l’influence que ce dernier pouvait avoir sur elle. Elle enquêterait un peu plus sérieusement au moment venu, c’est-à-dire qu’elle poserait mille questions à Jaina et à tous ceux qu’elle connaissait, de près ou de loin, qui travaillaient au ministère et, si elle y réfléchissait bien, ils étaient malgré tout nombre non négligeable. Satisfaite de la situation, la presque médicomage se plia avec complaisance à l’échange de banalité sur son quotidien. Après tout, ce genre d’informations, elle les partageait avec la terre entière, Cordélia n’aurait pas la primeur d’un scoop, mais pour le reste, elle ne ferait pas de rétention d’informations. Il fallait bien que celle-ci puisse avoir l’impression qu’elle n’était pas Si fachée que cela contre elle, non ?
- Malachi va bien, très bien même ! Il a cinq mois maintenant, et j’ai beau avoir travaillé avec des nourrissons depuis ma sixième année d’étude, je suis toujours aussi … émerveillée par la rapidité de leur croissance et de leur évolution. Bon, il a passé le stade des quatre mois, alors son nombre d’heures de sommeil diminue, et ce n’est pas franchement une bonne nouvelle pour moi, ahaha, mais il est loin d’être un bébé compliqué.
Et elle était sincère en disant ça : bien sur, ce serait mentir de nier que le petit Coldridge-Muller n’avait pas un sacré petit caractère, malgré son jeune âge, et il savait bien faire part de ses contrariétés quand elles apparaissaient, mais dans la grande majorité du temps, il était un adorable babillard, éveillé et souriant. Il commençait même à développer une forme de tendresse et de douceur vis-à-vis de sa mère, apprenant à caliner, posant sa tête à dessein contre celle de sa mère, au grand ravissement de celle-ci. Ce petit causait déjà et causerait encore sa perte, et c’était très bien comme ça. Il ne manquait bien qu’une seule personne pour compléter ce tableau familial idyllique, mais ça …
- C’est exactement ça. J’ai validé mon doctorat et ma thèse en juin, j’ai prêté serment, je peux donc techniquement devenir médicomage. Après… Je suis consciente des horaires délirants des pratiquants à Ste Marie et à Ste Mangouste, et je ne me sens pas encore assez expérimentée pour ouvrir mon propre cabinet, sans compte que je n’ai pas l’apport financier nécessaire, alors j’ai décidé d’être … Raisonnable, et de commencer plus modeste. Je vais prendre un mi temps en tant qu’infirmière à Hungcalf, surement pour deux ans, le temps que Malou puisse aller à l’école… Me regarde pas comme ça, c’est le fait que je puisse dire que je suis raisonnable qui te choque ?
Elle avait découvert ses dents blanches dans un sourire mi amusé, mi provocateur, la mettant au défi de lui répondre, comme elles pouvaient se répondre à l’époque. Mais à la place, Cordélia avait préféré balayer les badinages d’un revers de main, et lui demander directement ce qu’elle voulait pour de vrai. Rose avait donc deux choix qui s’offraient à elle : noyer le poisson et lui exhiber la culotte de Jaina, ou se montrer honnête, et lui demander directement des nouvelles de Marcus. A quelques années près, elle aurait opté pour la seconde option sans la moindre hésitation. Elle avait été un livre ouvert pour la Warrington pendant des années, plus d’une décennie. Mais ça, c’était avant que cette dernière ne la lache sans la moindre explication, décrétant que la Coldridge n’était finalement pas assez bien pour elle. Parce que c’était ça, n’est ce pas ? Cordelia trop fabuleuse pour comprendre les insécurités de sa meilleure amie, trop nombriliste pour s’enquérir de ses failles, de son background familial catastrophique et traumatisant. Cordelia qui n’était rien d’autre qu’une Rose bien dans sa peau, débarrassée de ses casseroles émotionnelles, a qui on avait appris à ouvrir son esprit aux autres pour mieux les lire, plutôt que de cadenasser son cœur et sa tête à double tour.
Et ça osait se prétendre une amie. Quelle outrecuidance.
Rose passa la main dans ses cheveux une subtile risette sur les lèvres.
- Ça va, ça va, que tu peux être impatience … Tu tiens vraiment à ce que je te secoue les dessous de Jaina McLeoid sous le nez en pleine rue ? Parce que c’est quand même de ça qu’il s’agit, mine de rien !
D’un pas décidé, elle passa la porte d’un premier magasin, ou plutôt de la première herboristerie de la rue : elle avait besoin de quelques fioles vides propres, de béchers et d’une ou deux herbes pour les cataplasmes de Malachi : avec la rentrée qui s’annonçait venaient les petits rhumes chez les enfants comme les adultes, et les ingrédients étaient moins chers ici qu’à Inverness.
- Tu vas garder ton poste de capitaine de l’équipe de quidditch cette année ? Tu as une idée de l’équipe que tu souhaites constituer ? Votre fin de saison n’a pas été glorieuse, l’année dernière…
Elle le savait, puisque c’était sa propre équipe qui s’était imposée, et avait ramené la coupe. Elle avait participé à l’exploit, en tout cas en première partie de saison, avant que sa grossesse lui interdise de monter sur un balai. La question n’était pas anodine : le gardien de Wright était, comment dire … une source de sentiments des plus complexes pour la blonde.
(c) DΛNDELION @rose coldridge
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Re: someone to heal ㄨ roselia
Dim 29 Sep 2019 - 10:50
someone to heal
rose & cordelia
Rose infirmière à l’université ? Voilà une idée qui ne faisait pas sauter la wright au plafond. Et visiblement son interlocutrice le remarqua car elle lui demanda ce qui la rendait si perplexe. Non c’est plutôt l'idée de te revoir sur les bancs de l'université qui m’inquiète. Elle retient sa remarque, ne souhaitant pas mettre le feu au poudres, du moins pour le moment, et se contente de secouer légèrement la tête balayant la remarque de la Coldridge d’un geste de la main : « Non non absolument pas, mais la grossesse t’a changée visiblement. En tous cas, toutes mes félicitations, sincèrement. » Neutre, ni compliment ni même critique, elle observait juste que la Rose qu’elle avait connu était bien loin. Celle qu’elle avait appréciée encore plus mais c'était une autre histoire. Cordelia ne comptait même plus les années passées depuis que les deux blondes ne s'étaient pas parlées à coeur ouvert. La summerbee trop occupée à devenir la reine des abeilles avait eu tendance à oublier les siens sur le bas côté et la wright, menée sur des chemins plus sombres par ses soutiens avait perdu l’espoir de retrouver sa meilleure amie.
Finalement il avait suffit qu'elle hausse un peu le ton pour que Rose lui avoue la raison de sa visite au ministère, des dessous, sérieusement ? Elle connaissait le côté un peu fantasque de Jaïna, mais de là à en arriver-là… Dans quoi s’était-elle donc fourrée ? « Que tu peux être excessive. » Répondit-elle en écho à sa précédente remarque. Elle roule des yeux encore une fois décontenancée de s’être laissée avoir si facilement. « Je ne suis pas juste pas aussi disponible que certains. » Elle laisse échapper un nouveau soupir avant de reprendre, ne masquant qu’à peine son désarroi lorsque Rose entra dans une première boutique : « Mais soit, prends ton temps surtout c’est pas comme si j’étais occupée à mon retour au ministère. » Les remarques de Reginald lui paraissaient presque douce comparée à la discussion qu'elle se trouvait obligée de tenir. Quelle idée avait-elle eu de vouloir se rendre aimable.
Malgré tous ses efforts pour conserver les apparences, la dernière tirade de son interlocutrice la glace. Elle voyait bien où elle voulait en venir, il ne s’agissait que de Marcus, comme d’habitude. Mais le passage employé ne lui plaisait pas du tout. Rose devait pourtant le savoir, lorsqu'il s’agissait de Quidditch, Cordelia était des plus compétitrice et si elle n'en avait jamais voulu au Wright de ne pas avoir été au meilleur de sa forme l’année passée, ce qui était évidemment compréhensible, voir Rose mettre le sujet sur le tapi lui semblait être une réelle déclaration de guerre. « Oui il s’avère que certains de nos joueurs ont vécu une période difficile, mais je ne citerai pas les responsables, ils connaissent suffisamment bien leurs tords. » La Wright avait toujours brillé par sa gentillesse, à Hungcalf et en dehors, il n'y avait que des esprits trop étriqués ou trop bouffés par la rancoeur pour ne pas s’en rendre compte. Et pourtant, il n'était guère difficile de remarquer qu’il n'y en n’avait aucune once lorsqu’elle répondit à son ancienne amie. Pas sur ce terrain-là. « Mais pour te répondre, oui je reste capitaine du moins jusqu’à ma dixième année et je serais là à mon maximum pour soutenir mes gars. » Elle marque une légère pause, récupérant quelques fioles sur l'étagère de l'herboristerie avant de reprendre d’une voix qui ne laissait place à aucun doute sur son humeur : « Et oui j’ai constitué mon équipe, si Merlin le veut bien personne ne viendra briser mes joueurs et nous aurons une saison plus successfull cette année. » Attaque à peine dissimulée, si elle en voulait à Rose du comportement qu'elle avait eu avec elle, mettant à mal leur amitié qu’elle aurait pensée durer toute une vie, ce n'était rien comparé à la haine que l'état de Marcus lui avait inspirée. Elle avait l’habitude d'être blessée Cordelia, mais, véritable mère louve lorsqu'il s'agissait de ses proches, elle ne supportait littéralement pas de les voir au plus mal, et Merlin savait à quel point Marcus avait pu vivre une fin d'année difficile. A cause d’elle. Ainsi, parfait oisillon dont Landry aurait pu être fier, elle jaugea la blonde d'un regard détaché avant d’exprimer un léger sourire qui se voulait aussi faux que leurs banalités : « Ne t’inquiète pas, tu auras l’occasion de voir Marcus briller sur le terrain, si du moins, tu n'es pas occupée à te taper un autre de ses meilleurs amis. » Oups Peut-être y était-elle allée un peu fort. Haussant les épaules, relativement indifférente aux émotions qu'elle aura pu déclencher chez la reine des glaces, elle se dirigea d'un pas décidé vers l’entrée de l’échoppe pour y régler ses achats, consciente que Rose finirait par lui faire ravaler ses paroles si elle lui en laissait l'occasion, parce qu’elle était devenue reine à ce jeu n’est-ce pas ?
Finalement il avait suffit qu'elle hausse un peu le ton pour que Rose lui avoue la raison de sa visite au ministère, des dessous, sérieusement ? Elle connaissait le côté un peu fantasque de Jaïna, mais de là à en arriver-là… Dans quoi s’était-elle donc fourrée ? « Que tu peux être excessive. » Répondit-elle en écho à sa précédente remarque. Elle roule des yeux encore une fois décontenancée de s’être laissée avoir si facilement. « Je ne suis pas juste pas aussi disponible que certains. » Elle laisse échapper un nouveau soupir avant de reprendre, ne masquant qu’à peine son désarroi lorsque Rose entra dans une première boutique : « Mais soit, prends ton temps surtout c’est pas comme si j’étais occupée à mon retour au ministère. » Les remarques de Reginald lui paraissaient presque douce comparée à la discussion qu'elle se trouvait obligée de tenir. Quelle idée avait-elle eu de vouloir se rendre aimable.
Malgré tous ses efforts pour conserver les apparences, la dernière tirade de son interlocutrice la glace. Elle voyait bien où elle voulait en venir, il ne s’agissait que de Marcus, comme d’habitude. Mais le passage employé ne lui plaisait pas du tout. Rose devait pourtant le savoir, lorsqu'il s’agissait de Quidditch, Cordelia était des plus compétitrice et si elle n'en avait jamais voulu au Wright de ne pas avoir été au meilleur de sa forme l’année passée, ce qui était évidemment compréhensible, voir Rose mettre le sujet sur le tapi lui semblait être une réelle déclaration de guerre. « Oui il s’avère que certains de nos joueurs ont vécu une période difficile, mais je ne citerai pas les responsables, ils connaissent suffisamment bien leurs tords. » La Wright avait toujours brillé par sa gentillesse, à Hungcalf et en dehors, il n'y avait que des esprits trop étriqués ou trop bouffés par la rancoeur pour ne pas s’en rendre compte. Et pourtant, il n'était guère difficile de remarquer qu’il n'y en n’avait aucune once lorsqu’elle répondit à son ancienne amie. Pas sur ce terrain-là. « Mais pour te répondre, oui je reste capitaine du moins jusqu’à ma dixième année et je serais là à mon maximum pour soutenir mes gars. » Elle marque une légère pause, récupérant quelques fioles sur l'étagère de l'herboristerie avant de reprendre d’une voix qui ne laissait place à aucun doute sur son humeur : « Et oui j’ai constitué mon équipe, si Merlin le veut bien personne ne viendra briser mes joueurs et nous aurons une saison plus successfull cette année. » Attaque à peine dissimulée, si elle en voulait à Rose du comportement qu'elle avait eu avec elle, mettant à mal leur amitié qu’elle aurait pensée durer toute une vie, ce n'était rien comparé à la haine que l'état de Marcus lui avait inspirée. Elle avait l’habitude d'être blessée Cordelia, mais, véritable mère louve lorsqu'il s'agissait de ses proches, elle ne supportait littéralement pas de les voir au plus mal, et Merlin savait à quel point Marcus avait pu vivre une fin d'année difficile. A cause d’elle. Ainsi, parfait oisillon dont Landry aurait pu être fier, elle jaugea la blonde d'un regard détaché avant d’exprimer un léger sourire qui se voulait aussi faux que leurs banalités : « Ne t’inquiète pas, tu auras l’occasion de voir Marcus briller sur le terrain, si du moins, tu n'es pas occupée à te taper un autre de ses meilleurs amis. » Oups Peut-être y était-elle allée un peu fort. Haussant les épaules, relativement indifférente aux émotions qu'elle aura pu déclencher chez la reine des glaces, elle se dirigea d'un pas décidé vers l’entrée de l’échoppe pour y régler ses achats, consciente que Rose finirait par lui faire ravaler ses paroles si elle lui en laissait l'occasion, parce qu’elle était devenue reine à ce jeu n’est-ce pas ?
(c) DΛNDELION @rose coldridge
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Re: someone to heal ㄨ roselia
Mar 8 Oct 2019 - 17:41
someone to heal
rose & cordelia
« La grossesse t’a changé, visiblement » Si seulement Cordélia savait à quel point elle était dans le vrai, elle en aurait probablement mal au coeur. Ce n’était pas tant la grossesse qui avait changé Rose, mais bel et bien les circonstances de celle-ci : si le père avait été le bon, elle ne se serait certainement pas fatiguée à prendre un mi-temps à l’université, ni même à demander des aides sociales pour subvenir aux besoins du petit. Avec sa bague au doigt et la certitude de pouvoir prendre le temps d’élever son fils dans le confort du patrimoine des De Gray, Rose aurait probablement pris une année sabbatique ou deux avant de chercher du travail n’importe où où celui de Marcus les aurait emmenés. J’irai où tu iras, mon pays sera toi, ou quelque chose du genre. Si elle avait tenu sa langue, fermé son coeur et son esprit à double tour, si elle avait décidé de feindre la loyauté envers l’homme de sa vie, elle aurait tout gardé, en même temps que son secret. Mais ça évidemment, personne n’y pensait, préférant la reléguer à sa place d’infâme traitresse impénitente. Et ça commençait doucement à l’agacer, la Coldridge.
- Excessive ? De quoi, parce que j’ai l’outrecuidance de te parler de petite culotte à haute voix sans piquer un fard ? Ça va, Warrington, pas à moi, nous avons déjà eu des conversations plus impudiques.
Elle voulait prendre ses airs de grandes dames, à rouler des yeux et à soupirer comme une duchesse ? A la bonne heure, c’était bien Cordélia ça, à se prendre pour meilleure que les autres, avec sa vie chiante de petite fille parfaite. Rose se mordit la langue, fort, pour ne pas enfoncer ses crocs venimeux dans sa voisine. Patience encore, elle avait des informations à lui extorquer.
- Occupée à sauver le monde, je n’en doute pas. C’est ton sport préféré après le quidditch, non, sauver la veuve, l’orphelin et l’elfe de maison avant l’heure du thé… Ah, voilà ce que je cherchais. Je n’aurai pas mis si longtemps.
La blonde attrapa des feuilles d’arbre à thé, du ginseng ardent et un lot de fioles transparentes. Elle avait posé sa question sur le quidditch presque en toute innocence : il n’y avait pas d’équipe du corps professoral, malheureusement, et elle n’avait pas mis le derrière sur un balai depuis des mois, les seuls qu’elle avait approchés étaient situés sur l’un des mobiles de son fils. Elle espérait simplement qu’elle lui confirme que l’équipe demeurerait inchangée, ou presque. Cela signifierait que Marcus continuait le quidditch, et Marcus qui joue, c’est un Marcus heureux, qui ne pense plus à rien d’autre qu’à son match, à la victoire, et c’était une bonne chose. Elle se fichait bien de savoir si les Wrights étaient bien placés pour remporter la coupe cette année, tout ce qui lui importait, c’était Marcus. Elle enfonçait ses achats dans un sachet de papier kraft brun quand son ancienne meilleure amie décida de lâcher les cheveux. Rose la fixa sans rien dire, sans même ciller, les couleurs quittant progressivement son visage. Elle semblait sur le point de tourner de l’oeil, la Coldridge, face aux assauts verbaux de l’autre blonde. Elle savait, d’accord, qu’elle avait fait vivre l’enfer sur terre à Marcus, elle était au courant, merci bien, elle se maudissait chaque jour que dieu faisait pour cela, mais elle trouvait les reproches de Cordélia injustes. Injustes parce que si elle s’était un tout petit peu intéressée à elle, elle aurait su dans quel état ça l’avait mise. Si elles avaient toujours été proches, elle se serait confiée, l’abeille, à son amie, lui aurait probablement demandé conseil, comme elle l’avait fait tant de fois pas le passé. A la place, elle s’était retrouvée seule, bien seule avec son dilemme. Elle aurait pu aller au bout du mensonge, au bout de la traitrise, personne ne l’aurait jamais su. Mais ça, personne ne semblait le voir, personne ne semblait le comprendre. Elle avait essayé de se rattraper. Elle avait fait une terrible erreur, mais au moins, elle l’avait assumé, comme une grande personne. Etait ce si indigne que ça ? Cael n’était il pas tout autant fautif qu’elle ? Parce que de ce qu’elle savait, Cordelia ne l’avait pas viré de son équipe à coups de pied au cul, pourtant c’était bien lui qui l’avait mise en cloque.
Et après on parle de solidarité féminine hein… quelle hypocrisie ...
- Oh ça, y a peu de chance, un ou une meilleure amie, on en a pas cinquante, jusqu’à ce qu’elle nous tourne le dos…
La face pâle comme de l’os, elle paya ses achats sans un regard pour l’apothicaire, à la suite de Cordelia, collant à son pas comme si elle craignait qu’elle transplane et prenne la suite. Elle bouillonnait intérieurement, mais son regard se faisait plus vide qu’un miroir sans teint. Elle digérait et redigérait ses paroles, cherchant les bons mots, échouant à les trouver. Alors il fallait que ça sorte, tant pis pour la forme, le fond était limpide.
- Je veux juste savoir comment il va, Cordélia. C’est tout ce qui m’importe. Savoir que là, maintenant, tout de suite, il va bien. Je sais qu’il allait mal. Je veux juste savoir si il va mieux.
Mieux. Sans elle.
- Excessive ? De quoi, parce que j’ai l’outrecuidance de te parler de petite culotte à haute voix sans piquer un fard ? Ça va, Warrington, pas à moi, nous avons déjà eu des conversations plus impudiques.
Elle voulait prendre ses airs de grandes dames, à rouler des yeux et à soupirer comme une duchesse ? A la bonne heure, c’était bien Cordélia ça, à se prendre pour meilleure que les autres, avec sa vie chiante de petite fille parfaite. Rose se mordit la langue, fort, pour ne pas enfoncer ses crocs venimeux dans sa voisine. Patience encore, elle avait des informations à lui extorquer.
- Occupée à sauver le monde, je n’en doute pas. C’est ton sport préféré après le quidditch, non, sauver la veuve, l’orphelin et l’elfe de maison avant l’heure du thé… Ah, voilà ce que je cherchais. Je n’aurai pas mis si longtemps.
La blonde attrapa des feuilles d’arbre à thé, du ginseng ardent et un lot de fioles transparentes. Elle avait posé sa question sur le quidditch presque en toute innocence : il n’y avait pas d’équipe du corps professoral, malheureusement, et elle n’avait pas mis le derrière sur un balai depuis des mois, les seuls qu’elle avait approchés étaient situés sur l’un des mobiles de son fils. Elle espérait simplement qu’elle lui confirme que l’équipe demeurerait inchangée, ou presque. Cela signifierait que Marcus continuait le quidditch, et Marcus qui joue, c’est un Marcus heureux, qui ne pense plus à rien d’autre qu’à son match, à la victoire, et c’était une bonne chose. Elle se fichait bien de savoir si les Wrights étaient bien placés pour remporter la coupe cette année, tout ce qui lui importait, c’était Marcus. Elle enfonçait ses achats dans un sachet de papier kraft brun quand son ancienne meilleure amie décida de lâcher les cheveux. Rose la fixa sans rien dire, sans même ciller, les couleurs quittant progressivement son visage. Elle semblait sur le point de tourner de l’oeil, la Coldridge, face aux assauts verbaux de l’autre blonde. Elle savait, d’accord, qu’elle avait fait vivre l’enfer sur terre à Marcus, elle était au courant, merci bien, elle se maudissait chaque jour que dieu faisait pour cela, mais elle trouvait les reproches de Cordélia injustes. Injustes parce que si elle s’était un tout petit peu intéressée à elle, elle aurait su dans quel état ça l’avait mise. Si elles avaient toujours été proches, elle se serait confiée, l’abeille, à son amie, lui aurait probablement demandé conseil, comme elle l’avait fait tant de fois pas le passé. A la place, elle s’était retrouvée seule, bien seule avec son dilemme. Elle aurait pu aller au bout du mensonge, au bout de la traitrise, personne ne l’aurait jamais su. Mais ça, personne ne semblait le voir, personne ne semblait le comprendre. Elle avait essayé de se rattraper. Elle avait fait une terrible erreur, mais au moins, elle l’avait assumé, comme une grande personne. Etait ce si indigne que ça ? Cael n’était il pas tout autant fautif qu’elle ? Parce que de ce qu’elle savait, Cordelia ne l’avait pas viré de son équipe à coups de pied au cul, pourtant c’était bien lui qui l’avait mise en cloque.
Et après on parle de solidarité féminine hein… quelle hypocrisie ...
- Oh ça, y a peu de chance, un ou une meilleure amie, on en a pas cinquante, jusqu’à ce qu’elle nous tourne le dos…
La face pâle comme de l’os, elle paya ses achats sans un regard pour l’apothicaire, à la suite de Cordelia, collant à son pas comme si elle craignait qu’elle transplane et prenne la suite. Elle bouillonnait intérieurement, mais son regard se faisait plus vide qu’un miroir sans teint. Elle digérait et redigérait ses paroles, cherchant les bons mots, échouant à les trouver. Alors il fallait que ça sorte, tant pis pour la forme, le fond était limpide.
- Je veux juste savoir comment il va, Cordélia. C’est tout ce qui m’importe. Savoir que là, maintenant, tout de suite, il va bien. Je sais qu’il allait mal. Je veux juste savoir si il va mieux.
Mieux. Sans elle.
(c) DΛNDELION @rose coldridge
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Re: someone to heal ㄨ roselia
Jeu 10 Oct 2019 - 18:21
someone to heal
rose & cordelia
Lointain les échanges de banalités, cela faisait bien longtemps que les échanges des deux jeunes femmes ne terminaient pas par de grandes accolades. « Parce que tu n’as jamais supporté que l’on ne soit pas d’accord avec toi Rose, voilà pourquoi tu es excessive. » L’attaque n’est même pas dissimulée, l’amertume non plus car la Warrington n’avait jamais digéré le comportement qu’avait Rose depuis quelques années, bien trop éloigné de ce qui les avaient rapprochées des années auparavant. « Pour ce qui est des dessous de Jaïna, bien que je doute que cela soit une question de vie ou de mort t’as qu’à me les passer, je les déposerai sur son bureau. » Elle marque une pause : « Avec un ruban cadeau. » Ajoute-t’elle avec un sourire légèrement mauvais au coin des lèvres. La Cordelia, si timide et douce se trouvait enfermée à double tours au fond de l’esprit de la blonde lorsqu’il s’agissait de se battre pour ses amis.
Le sujet de Marcus ne mit pas bien longtemps à arriver dans la discussion et cela n’arrangea pas l’humeur de la stagiaire au ministère qui n’avait pas digéré le geste de Rose. Elle savait bien qu'ils étaient deux dans l’adultère et qu’elle n’était pas seule mais elle était d’autant plus déçue de Rose qu’elles avaient été proches. Caël ne lui avait jamais réellement inspiré confiance, elle se contentait de le côtoyer dans l’équipe et s’empresserait de lui faire entendre le fond de sa pensée si un accrochage venait à avoir lieu entre les deux anciens meilleurs amis mais elle ne pouvait comparer la déception qu’elle ressentait vis à vis de ce dernier à celle que lui inspirait l’ancienne Summerbee. « Ou quelle change trop pour qu’on puisse ne serait-ce que la reconnaitre. » Elle hausse doucement les épaules, saluant d’un sourire le commerçant tout en rangeant son paquet dans son sac et sortant de la boutique d’un pas rapide. Si elle pouvait prendre de vitesse la blonde, elle se ferait un plaisir d’écourter leur conversation mais il ne fallu pas plus de quelques secondes pour que Rose la rejoigne à l’extérieur.
Un instant, dans la voix de son ancienne amie, il lui semble déceler la Rose qu’elle connaissait auparavant. Il lui semble que, pour une fois, ce n’est pas la reine des abeilles qui parle à un de ses sujets mais bien l’amie qui parle à l’autre, confidente, ouverte, capable de montrer ses failles. Et certainement a t’elle tord de la prendre en pitié, ou du moins de la penser sincère, mais elle baisse légèrement sa garde, s’autorisant une parole moins détestable. « Il va mieux. » Un léger sourire au coin des lèvres, elle indique d’un geste de la tête qu’elle souhaite entrer dans la prochaine boutique, vendeur d’ingrédients divers et variés pour potions. « Et il ira de mieux en mieux. » Parce que le temps finissait par panser toutes les blessures et qu’elle savait Marcus fort. S’engouffrant dans un rayon elle récupéra quelques ingrédients sur les étalages sans même y faire attention tant elle les connaissait. « Que tu le crois ou non, il finira par guérir ses plaies, avec ou sans toi, il pourra avancer » tu n’es pas irremplaçable. Se retient-elle d’ajouter la blonde car elle savait bien que Marcus ne pensait pas la même chose. Il avait beau faire semblant, elle savait que ses sentiments à l’écart de la jeune mère ne s’étaient pas taris malgré la trahison, le mensonge et leur rupture. Elle aurait voulu clamer qu’elle ne comprenait pas, qu’elle trouvait aberrant qu’il puisse envisager de pouvoir un jour la pardonner mais ce serait bien hypocrite de sa part, elle qui avait passé des années à tout accepter : à Landry dans un premier temps, puis à Reginald alors clairement, elle savait que les sentiments humains étaient parfois étranges.
Le sujet de Marcus ne mit pas bien longtemps à arriver dans la discussion et cela n’arrangea pas l’humeur de la stagiaire au ministère qui n’avait pas digéré le geste de Rose. Elle savait bien qu'ils étaient deux dans l’adultère et qu’elle n’était pas seule mais elle était d’autant plus déçue de Rose qu’elles avaient été proches. Caël ne lui avait jamais réellement inspiré confiance, elle se contentait de le côtoyer dans l’équipe et s’empresserait de lui faire entendre le fond de sa pensée si un accrochage venait à avoir lieu entre les deux anciens meilleurs amis mais elle ne pouvait comparer la déception qu’elle ressentait vis à vis de ce dernier à celle que lui inspirait l’ancienne Summerbee. « Ou quelle change trop pour qu’on puisse ne serait-ce que la reconnaitre. » Elle hausse doucement les épaules, saluant d’un sourire le commerçant tout en rangeant son paquet dans son sac et sortant de la boutique d’un pas rapide. Si elle pouvait prendre de vitesse la blonde, elle se ferait un plaisir d’écourter leur conversation mais il ne fallu pas plus de quelques secondes pour que Rose la rejoigne à l’extérieur.
Un instant, dans la voix de son ancienne amie, il lui semble déceler la Rose qu’elle connaissait auparavant. Il lui semble que, pour une fois, ce n’est pas la reine des abeilles qui parle à un de ses sujets mais bien l’amie qui parle à l’autre, confidente, ouverte, capable de montrer ses failles. Et certainement a t’elle tord de la prendre en pitié, ou du moins de la penser sincère, mais elle baisse légèrement sa garde, s’autorisant une parole moins détestable. « Il va mieux. » Un léger sourire au coin des lèvres, elle indique d’un geste de la tête qu’elle souhaite entrer dans la prochaine boutique, vendeur d’ingrédients divers et variés pour potions. « Et il ira de mieux en mieux. » Parce que le temps finissait par panser toutes les blessures et qu’elle savait Marcus fort. S’engouffrant dans un rayon elle récupéra quelques ingrédients sur les étalages sans même y faire attention tant elle les connaissait. « Que tu le crois ou non, il finira par guérir ses plaies, avec ou sans toi, il pourra avancer » tu n’es pas irremplaçable. Se retient-elle d’ajouter la blonde car elle savait bien que Marcus ne pensait pas la même chose. Il avait beau faire semblant, elle savait que ses sentiments à l’écart de la jeune mère ne s’étaient pas taris malgré la trahison, le mensonge et leur rupture. Elle aurait voulu clamer qu’elle ne comprenait pas, qu’elle trouvait aberrant qu’il puisse envisager de pouvoir un jour la pardonner mais ce serait bien hypocrite de sa part, elle qui avait passé des années à tout accepter : à Landry dans un premier temps, puis à Reginald alors clairement, elle savait que les sentiments humains étaient parfois étranges.
(c) DΛNDELION @rose coldridge
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Re: someone to heal ㄨ roselia
Dim 13 Oct 2019 - 0:12
someone to heal
rose & cordelia
Rose essuyait les offenses lancées par son ancienne meilleure amie avec une dignité butée, ravalant les remarques acerbes qu’elle aurait eu tendance à lancer, si elle n’en attendait pas tant des aveux de Cordelia. Si elle ne supportait pas la contradiction, c’était simplement parce que l’immense majorité du temps, elle avait effectivement Raison. Alors ça les emmerdait peut être tous, mais en attendant elle leur avait souvent évité bien des ennuis et des difficultés en leur forçant la main pour qu’ils suivent le droit chemin. Alors oui, elle était têtue, et persuasive, mais jusque là, ils étaient tous quand même bien contents, à l’époque, qu’elle ait le dos assez large pour prendre leurs problèmes et leurs états d’âme sans jamais faillir ni trahir qui que ce soit. Mais de toute évidence, Cordelia avait la mémoire courte quand il s’agissait de tout ce qu’elles avaient pu vivre ensemble. Comme c’était pratique.
- Et bien merci, c’est aimable à toi.
Ça lui arrachait la bouche de la remercier mais enfin, elle restait tout de même bien élevée, bien que son regard disait l’inverse. De son sac à main, elle tira une petite ombrelle rouge, le genre d’ombrelle que l’on retrouve chapotant les verres de cocktail dans les bars et les pubs. Cordelia ne comprendrait pas la référence, mais Jaïna, elle, saurait de quoi il en retourne.
- Tu pourras lui dire que le sortilège de métamorphose est sensé se dissiper en début de soirée ? Je me doutais bien qu’on infiltrait pas des petites culottes au ministère comme ça, ça ne fait pas très sérieux…
Elle faisait des efforts, vraiment, sans savoir si cela finirait par payer. Elle ne la lachait pas d’une semelle, bien qu’elle sentait bien que la patience de la douce Cordelia n’allait pas tarder à se tarir. Elle, elle n’avait pas l’impression d’avoir changé, contrairement à ce que sous entendait l’autre blonde. C’était Elle qui s’était mise en couple avec un mec stupide, manipulateur, bref, Marcus et elle, ils avaient essayé de la prévenir, à l’époque, et puis ils n’avaient rien pu faire d’autre que d’assister à son repli sur elle-même. Et puis il y avait eu Jazmin, Jaïna, toute la clique de ces sangs purs et mêlés de haute naissance qui l’avaient prise sous leur aile liserée d’or fin, qui lui avait fait entrevoir leur monde où tout était facile, à grand renfort d’argent et de petites manigances entre amis. Elle ne le niait pas, ça lui avait plu de se sentir importante, à Rose, elle qui ne l’avait jamais été pour quiconque d’autre que Marcus, elle s’était plu à briller dans les yeux des anciens, soignant son orgueil et son égo boiteux sous des vernis de popularité illusoire. Elle avait bu la tasse ensuite, une tasse amère, mais elle n’avait jamais changé. Jamais vraiment, pas pour ceux et celles qui comptaient vraiment. Sinon, Marcus et Gabriel lui auraient tourné le dos, eux aussi, non ?
Plantée au milieu du chemin, elle avait retenu son souffle jusqu’à ce qu’enfin Cordélia daigne répondre à sa question. Mieux. Il allait mieux. C’était bon et douloureux à entendre en même temps. Elle aimait Marcus plus qu’elle-même, tout le monde savait ça, même Cordélia qui était hors champs depuis des mois. Elle voulut répondre quelque chose, mais rien ne vint. Alors elle suivit son ancienne amie dans la seconde boutique, alors que celle-ci récupérait des ingrédients que Rose ne remarquait pas, trop pendue à ses lèvres pour s’enquérir de la poudre de mandragore ou du sang de crapaud qui atterrissaient entre les mains de la stagiaire. C’était étrange, les propos de Cordélia la réconfortaient autant qu’ils lui faisaient mal, comme l’alcool que l’on met sur une plaie pour qu’elle ne suinte plus. Ça pique et ça soigne. Ça brûle et ça purifie.
- Il le fera. J’en suis sure.
Il y avait une discrète pointe de fierté dans les intonations de Rose. Marcus était plus fort que tout, bien sur qu’il se relèverait, toujours plus haut, toujours plus loin. Si il allait mieux, c’était une bonne chose. Quoi qu’ils puissent tous en penser, elle n’avait jamais voulu faire de mal à Marcus, elle n’avait jamais voulu qu’il souffre, et aurait pris toute sa douleur pour elle, si elle en avait eu la possibilité. Savoir qu’il sortait la tête hors de l’eau, après des mois d’errance – là aussi, elle était bien au courant de ses excursions peu glorieuses dans les bars de la ville universitaire, certains s’étaient faits un malin plaisir de lui en donner les détails- , c’était une bonne chose. Elle-même n’avait pas eu ne serait ce que la possibilité de s’apitoyer sur son sort, ce luxe là aussi ne lui avait pas été permis. Elle avait la responsabilité d’une petite vie à assumer, et son chagrin, elle l’avait gardé au fond de son ventre, puisqu’il lui était interdit de le noyer dans l’alcool ou dans les bras d’un autre… Mais bon, ça aussi, de toute évidence, personne ne s’était jamais posé la question.
- Je ne doute pas qu’il sera toujours … bien entouré. Il sait y faire, avec les gens…
Contrairement à elle, qui avait le chic pour faire les mauvais choix, comme ce soir là. Elle se sentit soudain oppressée dans l’échoppe, la détresse lui serrant la gorge jusqu’à lui couper le souffle. L’angoisse. L’absence de Marcus, pareille à celle de l’oxygène dans ses poumons. N’y avait il donc personne pour la comprendre, absolument personne ?
- … Je t’attends dehors.
- Et bien merci, c’est aimable à toi.
Ça lui arrachait la bouche de la remercier mais enfin, elle restait tout de même bien élevée, bien que son regard disait l’inverse. De son sac à main, elle tira une petite ombrelle rouge, le genre d’ombrelle que l’on retrouve chapotant les verres de cocktail dans les bars et les pubs. Cordelia ne comprendrait pas la référence, mais Jaïna, elle, saurait de quoi il en retourne.
- Tu pourras lui dire que le sortilège de métamorphose est sensé se dissiper en début de soirée ? Je me doutais bien qu’on infiltrait pas des petites culottes au ministère comme ça, ça ne fait pas très sérieux…
Elle faisait des efforts, vraiment, sans savoir si cela finirait par payer. Elle ne la lachait pas d’une semelle, bien qu’elle sentait bien que la patience de la douce Cordelia n’allait pas tarder à se tarir. Elle, elle n’avait pas l’impression d’avoir changé, contrairement à ce que sous entendait l’autre blonde. C’était Elle qui s’était mise en couple avec un mec stupide, manipulateur, bref, Marcus et elle, ils avaient essayé de la prévenir, à l’époque, et puis ils n’avaient rien pu faire d’autre que d’assister à son repli sur elle-même. Et puis il y avait eu Jazmin, Jaïna, toute la clique de ces sangs purs et mêlés de haute naissance qui l’avaient prise sous leur aile liserée d’or fin, qui lui avait fait entrevoir leur monde où tout était facile, à grand renfort d’argent et de petites manigances entre amis. Elle ne le niait pas, ça lui avait plu de se sentir importante, à Rose, elle qui ne l’avait jamais été pour quiconque d’autre que Marcus, elle s’était plu à briller dans les yeux des anciens, soignant son orgueil et son égo boiteux sous des vernis de popularité illusoire. Elle avait bu la tasse ensuite, une tasse amère, mais elle n’avait jamais changé. Jamais vraiment, pas pour ceux et celles qui comptaient vraiment. Sinon, Marcus et Gabriel lui auraient tourné le dos, eux aussi, non ?
Plantée au milieu du chemin, elle avait retenu son souffle jusqu’à ce qu’enfin Cordélia daigne répondre à sa question. Mieux. Il allait mieux. C’était bon et douloureux à entendre en même temps. Elle aimait Marcus plus qu’elle-même, tout le monde savait ça, même Cordélia qui était hors champs depuis des mois. Elle voulut répondre quelque chose, mais rien ne vint. Alors elle suivit son ancienne amie dans la seconde boutique, alors que celle-ci récupérait des ingrédients que Rose ne remarquait pas, trop pendue à ses lèvres pour s’enquérir de la poudre de mandragore ou du sang de crapaud qui atterrissaient entre les mains de la stagiaire. C’était étrange, les propos de Cordélia la réconfortaient autant qu’ils lui faisaient mal, comme l’alcool que l’on met sur une plaie pour qu’elle ne suinte plus. Ça pique et ça soigne. Ça brûle et ça purifie.
- Il le fera. J’en suis sure.
Il y avait une discrète pointe de fierté dans les intonations de Rose. Marcus était plus fort que tout, bien sur qu’il se relèverait, toujours plus haut, toujours plus loin. Si il allait mieux, c’était une bonne chose. Quoi qu’ils puissent tous en penser, elle n’avait jamais voulu faire de mal à Marcus, elle n’avait jamais voulu qu’il souffre, et aurait pris toute sa douleur pour elle, si elle en avait eu la possibilité. Savoir qu’il sortait la tête hors de l’eau, après des mois d’errance – là aussi, elle était bien au courant de ses excursions peu glorieuses dans les bars de la ville universitaire, certains s’étaient faits un malin plaisir de lui en donner les détails- , c’était une bonne chose. Elle-même n’avait pas eu ne serait ce que la possibilité de s’apitoyer sur son sort, ce luxe là aussi ne lui avait pas été permis. Elle avait la responsabilité d’une petite vie à assumer, et son chagrin, elle l’avait gardé au fond de son ventre, puisqu’il lui était interdit de le noyer dans l’alcool ou dans les bras d’un autre… Mais bon, ça aussi, de toute évidence, personne ne s’était jamais posé la question.
- Je ne doute pas qu’il sera toujours … bien entouré. Il sait y faire, avec les gens…
Contrairement à elle, qui avait le chic pour faire les mauvais choix, comme ce soir là. Elle se sentit soudain oppressée dans l’échoppe, la détresse lui serrant la gorge jusqu’à lui couper le souffle. L’angoisse. L’absence de Marcus, pareille à celle de l’oxygène dans ses poumons. N’y avait il donc personne pour la comprendre, absolument personne ?
- … Je t’attends dehors.
(c) DΛNDELION @rose coldridge
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Re: someone to heal ㄨ roselia
Lun 14 Oct 2019 - 0:14
someone to heal
rose & cordelia
Elle hausse les épaules, peu réceptive aux histoires que pouvait bien raconter Rose, récupérant l’ombrelle, qui n’en était pas réellement une, des mains de l’ancienne summerbee. « Si je la croise oui, au cas où, je laisserai ça dans un tiroir : je doute que nos collègues apprécient particulièrement la présence de dessous sur leur bureau au réveil. » Glissant l’ombrelle dans son sac à main elle clôt le sujet de Jaïna par la même occasion. Plus d’excuse pour Rose pour continuer à la traquer dans les rues du Londres sorcier et pourtant le sujet de Marcus les obligeaient à continuer à se côtoyer. Il n’y avait aucun doute dans l’esprit de Cordelia : Rose avait cherché à ce que la conversation tourne autour de son ex petit ami parce qu’elle savait bien que Cordelia le voyait souvent, qu’ils étaient proches et qu’elle avait donc forcément des informations sur son état. Les manipulations de l’abeille ne lui étaient pas inconnues et pourtant elle ne pouvait s’empêcher d’être déçue à chaque fois de voir qu’elle pouvait user de ses stratagèmes auprès d’elle. Mais, heureusement ou bien malheureusement pour elle, la blonde ne se perd pas dans la rancune, du moins pas pour des choses si futiles, elle devait s’être habituée aux moyens détournés que Rose usait pour arriver à ses fins.
Une lueur dans le regard de Cordelia, léger sourire retenu et souvenirs qui pointent dans son esprit : Du plus loin qu’elle se souvienne elle avait toujours admiré Marcus pour cette capacité qu'il avait de se faire apprécier quoi qu'il fasse. Ce point qui les avaient rapprochés autant qu’il les différenciaient, Cordelia avait toujours eu du mal avec les relations sociales. « Il le mérite. » Les deux jeunes sorcières le savaient aussi bien l’une que l’autre, le wright était important pour elles deux, amour d’un côté, inimitable amitié de l’autre, Marcus avait une place prépondérante dans leur vie. Jadis du même côté ils se déchiraient, affres d’une vie adulte que Cordelia ne désirait toujours pas embrasser. « Il fait au mieux, comme nous tous, mais je te cacherai pas qu’il a pris un coup avec ce qu’il s’est passé. » Elle énonce doucement, comme une confidence à celle qui savait tout auparavant, celle à qui elle ne cachait rien qui devenait étrangère et même ennemie au fil des années. Les derniers mois de son ami de toujours avaient été bien difficiles et Cordelia ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle aurait dû être plus présente, mais elle avait fait au mieux, du moins le pensait elle réellement.
Elle est livide quand elle indique qu’elle l’attendra dehors et Cordelia se mord la lèvre pour ne pas la suivre à l’extérieur dans une tentative maladroite de la soutenir. Les vieilles habitudes ne se perdent pas si facilement et Cordelia, profondément altruiste malgré la conversation passée qui laissait penser le contraire ne supportait pas de voir son entourage souffrir. Concernant Rose, elle ne pouvait qu’avouer qu’elle s’était voilée la face, elle l’avait évitée, avait cherché à oublier ce qui les avaient jadis rapprochées pour ne pas chercher à lui trouver des excuses. C’était bien plus facile de lui donner le rôle de la fautive, de travailler au soutien de Marcus et d’affirmer que la blonde ne pouvait souffrir puisqu’elle était bourreau. Mais il ne fallait pas briller d’intelligence pour voir que ce n’était pas réellement le cas. Récupérant quelques nouveaux ingrédients elle dépose quelques pièces sur le comptoir avant de sortir à son tours de la boutique, cherchant des yeux la jeune femme : « Rose… » Elle murmure à l’attention de l’ancienne summerbee, refermant la porte derrière elle pour se placer au niveau de la sorcière : « Tu vas bien ? » Main tendue à une ancienne précieuse amie, tentative retardée de soutenir celle qui semblait l’avoir repoussée des années durant : bien trop proche de ceux qui dédaignaient la wright. Elle ne savait si son geste serait interprété comme un appel au cesser le feu ou si Rose le prendrait comme de la pitié mal placée mais finalement elle ne pouvait oublier le passé. Si la blonde finirait certainement par regretter son geste, elle ne parvenait pas à rester stoïque face au mal-être évident de l’infirmière, emphatique et naïve petite Cordelia que les larmes des autres brisaient autant que les siennes.
Une lueur dans le regard de Cordelia, léger sourire retenu et souvenirs qui pointent dans son esprit : Du plus loin qu’elle se souvienne elle avait toujours admiré Marcus pour cette capacité qu'il avait de se faire apprécier quoi qu'il fasse. Ce point qui les avaient rapprochés autant qu’il les différenciaient, Cordelia avait toujours eu du mal avec les relations sociales. « Il le mérite. » Les deux jeunes sorcières le savaient aussi bien l’une que l’autre, le wright était important pour elles deux, amour d’un côté, inimitable amitié de l’autre, Marcus avait une place prépondérante dans leur vie. Jadis du même côté ils se déchiraient, affres d’une vie adulte que Cordelia ne désirait toujours pas embrasser. « Il fait au mieux, comme nous tous, mais je te cacherai pas qu’il a pris un coup avec ce qu’il s’est passé. » Elle énonce doucement, comme une confidence à celle qui savait tout auparavant, celle à qui elle ne cachait rien qui devenait étrangère et même ennemie au fil des années. Les derniers mois de son ami de toujours avaient été bien difficiles et Cordelia ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle aurait dû être plus présente, mais elle avait fait au mieux, du moins le pensait elle réellement.
Elle est livide quand elle indique qu’elle l’attendra dehors et Cordelia se mord la lèvre pour ne pas la suivre à l’extérieur dans une tentative maladroite de la soutenir. Les vieilles habitudes ne se perdent pas si facilement et Cordelia, profondément altruiste malgré la conversation passée qui laissait penser le contraire ne supportait pas de voir son entourage souffrir. Concernant Rose, elle ne pouvait qu’avouer qu’elle s’était voilée la face, elle l’avait évitée, avait cherché à oublier ce qui les avaient jadis rapprochées pour ne pas chercher à lui trouver des excuses. C’était bien plus facile de lui donner le rôle de la fautive, de travailler au soutien de Marcus et d’affirmer que la blonde ne pouvait souffrir puisqu’elle était bourreau. Mais il ne fallait pas briller d’intelligence pour voir que ce n’était pas réellement le cas. Récupérant quelques nouveaux ingrédients elle dépose quelques pièces sur le comptoir avant de sortir à son tours de la boutique, cherchant des yeux la jeune femme : « Rose… » Elle murmure à l’attention de l’ancienne summerbee, refermant la porte derrière elle pour se placer au niveau de la sorcière : « Tu vas bien ? » Main tendue à une ancienne précieuse amie, tentative retardée de soutenir celle qui semblait l’avoir repoussée des années durant : bien trop proche de ceux qui dédaignaient la wright. Elle ne savait si son geste serait interprété comme un appel au cesser le feu ou si Rose le prendrait comme de la pitié mal placée mais finalement elle ne pouvait oublier le passé. Si la blonde finirait certainement par regretter son geste, elle ne parvenait pas à rester stoïque face au mal-être évident de l’infirmière, emphatique et naïve petite Cordelia que les larmes des autres brisaient autant que les siennes.
(c) DΛNDELION @rose coldridge
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Re: someone to heal ㄨ roselia
Dim 20 Oct 2019 - 16:43
someone to heal
rose & cordelia
Rose manque d’air, c’est bien pour cela qu’elle décide de sortir, respirer autre chose que la poussière et la culpabilité. Elle a bien entendu ce que Cordelia lui a répondu, et ce n’était pas comme si elle ne s’en doutait pas, et pourtant à chaque fois ça lui faisait un mal de chien. Elle n’avait pas envie de savoir que Marcus allait mal. Elle avait envie de croire qu’au final, il tournerait la page vite, plus vite qu’elle. Elle avait eu envie de croire qu’il n’était pas si amoureux que cela, qu’il était avec elle par habitude et que, au final, il s’était simplement enlevé l’épine d’une vilaine Rose du pied. Elle avait plus mal pour lui qu’elle avait mal pour elle-même, et le fait de se savoir le bourreau de l’homme de sa vie la rendait physiquement malade. Le cœur au bord des lèvres, les larmes au bord des yeux, elle avait préféré esquiver le regard perplexe de Cordélia et l’attendre dehors. Le temps de souffler un peu, de reprendre pied, si c’était possible, de se recomposer une face et de refermer son cœur et son esprit à double tour dans leur armure de fer blanc. Dans ces cas-là, Rose se détestait de jouer les masochistes : qu’attendait elle de Cordélia, en lui posant ce genre de questions, au final ? qu’elle lui avoue que Marcus se languissait d’elle, qu’il n’attendait qu’un signe de sa part pour revenir ? Qu’elle lui confie qu’au final, il regrettait de l’avoir laissé seule, de ne pas lui avoir laissé l’ombre d’une chance ? Attendait elle un coup de grâce, d’apprendre qu’il fréquentait une autre fille, probablement une sang pur, comme lui, une fille de bonne famille, avec un joli col claudine, des ongles parfaitement manucurées et un hymen préservé jusqu’au mariage ? Pour garder pied, Rose se nourrissait de dépit et de rage, le plus souvent, elle aiguisait ses crocs pour mordre avant qu’on ne l’attaque en première, mais s’agissant de Marcus, elle n’y arrivait pas. C’était de la faute du monde entier si on les avait séparé, mais elle n’arrivait pas à lui tenir le moindre grief, là où parfois, elle aurait préféré. Et puis il y avait Cordélia, insupportablement clairvoyante, quand elle le voulait vraiment. Legilimens, depuis des années, elle l’avait même aidé à se perfectionner, à une époque. Elle rirait bien, si elle pouvait lire le chaos de l’esprit autrefois si bien compartimenté de la Coldridge. Si elle voyait ce qu’il y avait sous le scalp blonde, elle pourrait rapporter à Marcus à quel point son ex fiancée était pitoyable. Dans un sursaut d’égo, Rose s’y refusait. Elle pouvait supporter les rancoeurs, les colères, les haines… Pas la pitié. Forte de cette pensée, elle barricadait son esprit derrière des pensées inintéressantes, prête à jouer la comédie pour encore quelques minutes à l’autre blonde, puis lui fausser compagnie. Elle avait bien failli s’en convaincre, qu’elle pourrait faire illusion encore un peu, vraiment, elle était à ça de s’en persuader… Et Cordélia sortit de l’échoppe, les sourcils froncés, le front plissé d’une inquiétude non feinte, faisant rater un battement au coeur déjà dispersé de Rose. Saloperie de Warrington, saloperie de passé commun, saloperie de besoin de chasser la solitude qu’elle ne supportait pas, qu'elle ne supportait plus.
- Ça va ! Ça va…
C’était un peu trop rapidement dit pour être crédible, et les pensées dans sa tête s’effondraient comme château de cartes, faisant apparaitre là un valet de cœur, ici une carte de tarot de l’Hermite à l’envers, symbole de la solitude subie. C’était le bordel sous le crâne, mais Rose n’y pouvait pas grand-chose, à part battre en retraite, moins costaude qu’elle l’aurait souhaité.
- ça va *répéta t’elle d’un ton plus ferme* ça doit aller, de toute façon, hein ? Merci pour Jaïna, et puis pour Marcus aussi je … c’est bien qu’il ait encore des amis sur qui compter, c’est important … Je … J’imagine que ledit Reginald va finir par te coller une mauvaise appréciation dans ton rapport de stage si tu prends trente cinq minutes de pause par rapport aux quatre que tu dois prendre d’ordinaire … Je ne vais pas vampirise plus de ton … Précieux temps …
- Ça va ! Ça va…
C’était un peu trop rapidement dit pour être crédible, et les pensées dans sa tête s’effondraient comme château de cartes, faisant apparaitre là un valet de cœur, ici une carte de tarot de l’Hermite à l’envers, symbole de la solitude subie. C’était le bordel sous le crâne, mais Rose n’y pouvait pas grand-chose, à part battre en retraite, moins costaude qu’elle l’aurait souhaité.
- ça va *répéta t’elle d’un ton plus ferme* ça doit aller, de toute façon, hein ? Merci pour Jaïna, et puis pour Marcus aussi je … c’est bien qu’il ait encore des amis sur qui compter, c’est important … Je … J’imagine que ledit Reginald va finir par te coller une mauvaise appréciation dans ton rapport de stage si tu prends trente cinq minutes de pause par rapport aux quatre que tu dois prendre d’ordinaire … Je ne vais pas vampirise plus de ton … Précieux temps …
(c) DΛNDELION @rose coldridge
- InvitéInvité
Re: someone to heal ㄨ roselia
Dim 20 Oct 2019 - 22:16
someone to heal
rose & cordelia
Fierté de la blonde avec qui elle avait souvent partagé tous ses secrets : elle ne souhaitait se trouver dans une mauvaise posture face à celle qui avait cherché à la mettre au plus bas dans sa rancune tenace. Rose tentait de se justifier, prouvant qu’elle allait bien malgré l’empressement dans sa voix. Cordelia aurait réfuté ses allégations d’un geste agacé de la main jadis, la forçant à s’ouvrir parce que c’était ce qu’elles faisaient l’une pour l’autre. Aujourd’hui, la danse était des plus maladroites : chaque pas vers l’autre était comme une pique dans l’égo, comme un souffle de faiblesse que ni l’une ni l’autre des sorcières n’était prête à accepter. Pourtant, Cordelia avait l’impression qu’elle ne pourraient rester éternellement à se dédaigner de la sorte, à se déchirer, à se rejeter : n’étaient-elles pas amies quelques années auparavant ? Elle écoute les paroles maladroites de Rose, inutile d’être légilimens pour comprendre qu’elle tenait encore réellement à Marcus. Néanmoins : ce n’était pas à elle de se faire juge, ou bourreau, même si elle s’en était crue capable et qu’elle avait auparavant pris ce rôle. Ils étaient tous deux adultes, s’ils souhaitaient avancer ensemble à nouveau, c’était leur choix n’est-ce pas ? « Ne t’inquiète pas pour ça, Reginald a beau avoir un sale caractère, il ne me fait pas bien peur. » Mensonge : si la peur n’était pas la même qu’autrefois, lorsque Reginald faisait partie de ses bourreaux à Poudlard, puis à Hungcalf, Cordelia ne pouvait pas se vanter d’avoir réussi à dompter l’inquiétude qui l’habitait lorsqu’il s’agissait du sorcier. A la manière dont elle l’évoquait, elle doutait que Rose ait fait ne serait-ce que le lien entre le tuteur de stage et le cauchemars de son amie lorsqu’elles étaient plus jeune.
Sortant de ses souvenirs douloureux, déconcentrant son attention sur le présent dans un éclair de lucidité au fond de ses prunelles bleues, Cordelia enferme les esprits farceurs de son passé aux fond de leur boite. Sans se départir de son sourire, quelque peu forcé malgré tout, elle jette un oeil à sa montre avant de soupirer doucement : « Mais tu as raison je vais devoir rejoindre mon bureau sous peu. » Elle avait après tout beaucoup de travail et si elle souhaitait quitter le ministère avant la nuit, elle avait tout intérêt à s’y remettre au plus vite. La vie sociale n’était pas quelque chose qu’elle trouvait essentiel à son équilibre, habituée plus que nécessaire à la solitude lorsqu’elle était plus jeune mais elle devait avouer que pouvoir se détendre un peu avec quelques amis après le travail lui était plutôt agréable. Regroupant l’ensemble de ses achats elle les glissa dans son sac à main avant de demander à Rose d’une voix douce : « Je te dis à bientôt alors. » Léger sourire elle s’apprête à reprendre son chemin vers le ministère mais elle s’arrête dans son mouvement, se mordant légèrement la lèvre persuadée qu’elle en disait trop avant de reprendre : « Si tu le veux bien, ce serait un plaisir de te rendre visite un de ces jours, à toi et à ton petit Malachi ? Ce serait charmant de le rencontrer enfin. » Nouveau pas vers elle : Cordelia était d’humeur aussi changeante que le temps londonien. Une fois haineuse, une fois pleine de regrets, une fois rancunière et l’autre en quête d’une amitié perdue. Elle ne savait pas si elle faisait bien, se doutait au fond qu’elle risquait de se blesser une nouvelle fois mais elle avait toujours eu un amour profond pour les gens et une naïveté certaine qui la poussait à croire au pardon.
Elle faisait l’effort Cordelia, elle tentait, joueuse qu’elle avait toujours été. Si seulement elle savait, ce jour-là en rentrant d’un pas rapide au ministère que bientôt, elle serait en guerre ouverte avec l’ancienne summerbee : incompréhension qui les éloignaient sans cesse, maladroites et pales versions d’elles-mêmes.
Sortant de ses souvenirs douloureux, déconcentrant son attention sur le présent dans un éclair de lucidité au fond de ses prunelles bleues, Cordelia enferme les esprits farceurs de son passé aux fond de leur boite. Sans se départir de son sourire, quelque peu forcé malgré tout, elle jette un oeil à sa montre avant de soupirer doucement : « Mais tu as raison je vais devoir rejoindre mon bureau sous peu. » Elle avait après tout beaucoup de travail et si elle souhaitait quitter le ministère avant la nuit, elle avait tout intérêt à s’y remettre au plus vite. La vie sociale n’était pas quelque chose qu’elle trouvait essentiel à son équilibre, habituée plus que nécessaire à la solitude lorsqu’elle était plus jeune mais elle devait avouer que pouvoir se détendre un peu avec quelques amis après le travail lui était plutôt agréable. Regroupant l’ensemble de ses achats elle les glissa dans son sac à main avant de demander à Rose d’une voix douce : « Je te dis à bientôt alors. » Léger sourire elle s’apprête à reprendre son chemin vers le ministère mais elle s’arrête dans son mouvement, se mordant légèrement la lèvre persuadée qu’elle en disait trop avant de reprendre : « Si tu le veux bien, ce serait un plaisir de te rendre visite un de ces jours, à toi et à ton petit Malachi ? Ce serait charmant de le rencontrer enfin. » Nouveau pas vers elle : Cordelia était d’humeur aussi changeante que le temps londonien. Une fois haineuse, une fois pleine de regrets, une fois rancunière et l’autre en quête d’une amitié perdue. Elle ne savait pas si elle faisait bien, se doutait au fond qu’elle risquait de se blesser une nouvelle fois mais elle avait toujours eu un amour profond pour les gens et une naïveté certaine qui la poussait à croire au pardon.
Elle faisait l’effort Cordelia, elle tentait, joueuse qu’elle avait toujours été. Si seulement elle savait, ce jour-là en rentrant d’un pas rapide au ministère que bientôt, elle serait en guerre ouverte avec l’ancienne summerbee : incompréhension qui les éloignaient sans cesse, maladroites et pales versions d’elles-mêmes.
(c) DΛNDELION @rose coldridge
- InvitéInvité
Re: someone to heal ㄨ roselia
Ven 25 Oct 2019 - 16:22
someone to heal
rose & cordelia
Il s’en est fallu de peu pour que l’abcès se crève, que les barrières lâchent et que, comme cela aurait du se faire, Rose tombe dans les bras de son ancienne meilleure amie en pleurant. Il aurait suffi d’un rien, ou de trois fois rien, peut être juste une geste, un contact physique, pour que toute retenue s’effondre. A quelques secondes près, et tout aurait pu être différent, seulement voilà, idiotes qu’elles étaient, elles restaient à une ridicule distance de sécurité l’une de l’autre, rongeant le frein pour ne pas être celle qui baisserait la garde en premier. C’est stupide, l’égo, quand on y pense. Rose s’était contentée d’hocher la tête quad Cordélia avait annoncé qu’elle allait rentrer au bureau, là où, d’ordinaire, elle aurait insisté pour la raccompagner, faire encore quelques pas, partager quelques minutes encore de complicité adulte, bouffée d’air frais quand on vit au quotidien entourée de couches propres ou sales. Elle avait affiché un sourire presque timide en réponse à la proposition de Cordélia : c’était surprenant, de la timidité, de la part de la Coldridge. C’était presque aussi contre nature que sa fausse assurance méprisante, mais plus rare encore. Ado, ou en tout cas jeune fille, elle était persuadée que Marcus serait le père de ses enfants, Cordélia la marraine de son premier né, une fille aussi blonde qu’elles deux. La réalité n’aurait pas pu être plus éloignée et pourtant, elle aurait aimé, vraiment, que la Warrington connaisse le petit miracle qu’était son fils. Mais était ce de la politesse ou un véritable souhait ? Elle n’osait trop croire à la version la plus sincère, et avait répondu en normande.
- Oui, pourquoi pas, si jamais tu trouves le temps de passer … ou alors tu peux me laisser un petit mot à l’infirmerie … J’étais …. Contente de te croiser. Vraiment.
Oui, vraiment, elle le pensait. Elle pensait des tas d’autres choses aussi, qu’elle était désolée, qu’elle n’aurait jamais, jamais du laisser les choses pourrirent entre elles. Qu’elle ne lui en voulait pas à elle, qu’elle leur en voulait à elles deux d’avoir laissé un mec, des tiers mettre de la distance entre deux presque sœurs. Qu’elle avait envie de mourir depuis qu’elle s’était séparée de Marcus, que jamais elle ne se pardonnerait de ce qu’elle avait fait, mais que voilà, elle ne pouvait pas faire autrement que de vivre avec, maintenant. Qu’elle était prête à recevoir des déluges de reproches, si cela pouvait remettre les compteurs à zéro, mais que ça ne marchait pas comme ça, paraît il. Sauf que tout ça ne passa pas la barrière de sa bouche, ni celles de ses pensées calfeutrées, et qu’après un petit signe de la main, Rose se détourna de l’autre blonde, le cerveau confus et le coeur en vrac, le mélange parfait pour catastrophe annoncé.
Cette catastrophe prendrait la forme d’une belle femme blonde d’âge mûr, élégante et charismatique, qui les avait observé de loin, les bras croisés, les pensées sombres, puis le sourire pernicieux. Une belle femme aux projets malhonnêtes et au sourire poli, qui n’aborda Rose que plusieurs dizaines de mètres plus loin, d’un ton faussement familier et maternelle, la félicitant pour sa récente maternité. Rose lui avait souri de la manière la plus convaincante possible, sans se rendre compte que l’esprit de la marâtre s’insinuait lentement, subtilement dans le sien :
- Bonjour Madame Warrington, oui, c’est vraiment une merveilleuse journée pour faire un peu de shopping, et vous, comment allez vous ….
- Oui, pourquoi pas, si jamais tu trouves le temps de passer … ou alors tu peux me laisser un petit mot à l’infirmerie … J’étais …. Contente de te croiser. Vraiment.
Oui, vraiment, elle le pensait. Elle pensait des tas d’autres choses aussi, qu’elle était désolée, qu’elle n’aurait jamais, jamais du laisser les choses pourrirent entre elles. Qu’elle ne lui en voulait pas à elle, qu’elle leur en voulait à elles deux d’avoir laissé un mec, des tiers mettre de la distance entre deux presque sœurs. Qu’elle avait envie de mourir depuis qu’elle s’était séparée de Marcus, que jamais elle ne se pardonnerait de ce qu’elle avait fait, mais que voilà, elle ne pouvait pas faire autrement que de vivre avec, maintenant. Qu’elle était prête à recevoir des déluges de reproches, si cela pouvait remettre les compteurs à zéro, mais que ça ne marchait pas comme ça, paraît il. Sauf que tout ça ne passa pas la barrière de sa bouche, ni celles de ses pensées calfeutrées, et qu’après un petit signe de la main, Rose se détourna de l’autre blonde, le cerveau confus et le coeur en vrac, le mélange parfait pour catastrophe annoncé.
Cette catastrophe prendrait la forme d’une belle femme blonde d’âge mûr, élégante et charismatique, qui les avait observé de loin, les bras croisés, les pensées sombres, puis le sourire pernicieux. Une belle femme aux projets malhonnêtes et au sourire poli, qui n’aborda Rose que plusieurs dizaines de mètres plus loin, d’un ton faussement familier et maternelle, la félicitant pour sa récente maternité. Rose lui avait souri de la manière la plus convaincante possible, sans se rendre compte que l’esprit de la marâtre s’insinuait lentement, subtilement dans le sien :
- Bonjour Madame Warrington, oui, c’est vraiment une merveilleuse journée pour faire un peu de shopping, et vous, comment allez vous ….
(c) DΛNDELION @rose coldridge
RP FINI
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