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to the good old days (adalia)
Mar 1 Oct 2019 - 11:40
C'est étrange, de revenir sur le campus après presque deux mois d'internement. Kiran déambule dans les couloirs de l'université, évitant les regards – la rumeur s'est répandue très vite, et aujourd'hui nombreux sont ceux qui savent pourquoi Kiran n'est pas beaucoup sorti pendant les vacances, surtout depuis la dernière publication du Chineur sur leur compte wizardgram. Il est encore un peu perdu entre les rumeurs, les retrouvailles avec ses proches, son nouveau traitement, ses nouvelles habitudes à prendre – on ne touche plus à la drogue, on boit raisonnablement, on installe une routine. C'est le contraire de tout ce que Kiran a passé son temps à faire depuis quelques années déjà. L'équilibre, la routine, il ne connaît pas. Il se laissait porter par le courant, sans peur de rien, indifférent au danger. Mais aujourd'hui, le danger, c'est lui-même ; ce n'est plus le moment de déconner. Au moins peut-il encore sauver les apparences : Kiran reste extravagant, dans son cuir, ses tissus luxueux et ses perles nouées dans ses longs cheveux sombres. Il reste quelqu'un de facilement approchable, souriant, sociable. Du moins c'est ce qu'il parvient à faire croire à tout le monde.
Il a énormément de choses à régler. Sa relation entière avec Lena doit être fixée une bonne fois pour toute, il faut qu'il s'assure que son meilleur ami d'enfance ne culpabilise pas, il faut qu'il explique sa situation à ses colocs, qu'il discute avec son employeur par rapport à ses heures et ses absences possibles... Il faut qu'il parle sérieusement avec ses frères et sœurs, aussi. A l'hôpital, personne n'a vraiment osé demander « pourquoi ? » ; tout le monde marchait sur des œufs autour de lui. Si, au début, c'était plus facile pour lui, Kiran souhaite aujourd'hui mettre les choses au clair, surtout avec sa petite sœur. Adalia... Elle et lui ont toujours eu une relation complexe, faire d'amour, de coup bas, de reproche et d'affection. Elle se comporte étrangement avec lui depuis quelques temps, et l'indien a rapidement deviné qu'il leur faut une conversation honnête. Il faut qu'ils se rapprochent un instant, pour se comprendre mutuellement.
Sortant de sa rêverie, Kiran se rend compte que ses pas l'ont naturellement mené jusqu'au Grenier. Il connaît bien cet endroit ; il venait parfois y acheter de la drogue, mais le plus souvent il se retrouvait là, dans une soirée plus ou moins clandestine organisée par les Beer Flops. La pièce est un lieu familier qui le détend, d'autant qu'il n'y a pas beaucoup de monde aujourd'hui. Le jeune homme décide de mettre fin au tourment de ses pensées, et de commencer à régler ses problèmes tout de suite. En un coup de baguette, son patronus apparaît, une Demiguise aux longs poils argentés et aux grands yeux brillants qui file à travers les couloirs de l'Université pour transmettre à Adalia un simple message : « Hey Moon, j'espère que je te dérange pas. Tu me rejoins au Grenier ? Ca fait longtemps qu'on a pas traîné ensemble. » Espérant bientôt voir sa sœur, le jeune homme s'affale dans un canapé près de la fenêtre et observe l'extérieur, les yeux dans le vague.
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Re: to the good old days (adalia)
Mar 1 Oct 2019 - 21:14
to the good old days
Penchée sur ses parchemins elle griffonne quelques mots d’une écriture presque calligraphique tout en parcourant les pages d'un ouvrage au gré de sa lecture. La stage passé en fin d'année à l'hôpital lui avait au moins appris quelque chose : elle ne comptait pas se destiner à la médicomagie traditionnelle. Ainsi, depuis que les cours avaient repris, elle se plongeait encore un peu plus dans ses études, dans ses recherches pour obtenir, à terme, la place qu'elle pensait mériter. La vérité était aussi qu'elle se plongeait dans le travail pour ne pas se retrouver face à ses angoisses mais, princesse aux visage glacé, l’espagnole refusait de laisser quoi que ce soit transparaitre. Murmure d'agitation au sein de la pièce, Adalia redresse la tête et reconnait sans mal la demiguise qui vient se glisser jusqu'à elle, avec, sans doute, un message à lui transmettre. « Hey Moon, j'espère que je te dérange pas. Tu me rejoins au Grenier ? Ca fait longtemps qu'on a pas traîné ensemble. » Elle hésite un instant, elle se souvenait des jours qui avaient suivi le geste de son frère, de l'impuissance, de la tristesse et de la colère qu’elle avait ressentis et de sa capacité, toute relative à les enfermer au fond d’elle lorsqu'ils étaient ensemble en public. Elle n'était pas sûre de parvenir à garder la face au cours d’une discussion, qu'il souhaiterait certainement, à coeur ouvert. Mais elle se souvenait de cette année entière passée à garder pour elle ce qu'il lui inspirait, elle se souvenait des doutes, des regrets de ne pas lui en avoir parlé plus tôt. Elle se souvenait de la douleur des non-dits, des mensonges. Elle se souvenait qu'au final, ils étaient sa force, lui et le reste de la fratrie : elle ne pouvait pas fuir, pas encore une fois. Parce que cette fois, il était là.
Décidée, bien que fébrile, malgré ses airs détachés, elle referme le bouquin qu’elle tenait ouvert sur ses genoux avant de se glisser à l'extérieur de la bibliothèque sans prêter quelconque attention à ses camarades lufkins qui l'observaient légèrement interrogateurs de la voir mettre fin à sa session d’études aussi rapidement. Il ne lui faut pas bien longtemps pour parcourir le château en direction du grenier et pas plus longtemps pour reconnaitre son frère, affalé sur un canapé, non loin d’une fenêtre. S’approchant silencieusement elle penche légèrement la tête sur le côté, en quête peut-être d’un indice sur les pensées de son tendre frère. « Hey Ghost… » Un murmure, imperceptible à quiconque ne serait pas eux deux, elle ne souhaite pas le brusquer, inconsciemment, elle a peur qu'il se brise si elle en fait trop. Jetant un coup d’oeil autour d’elle, elle esquisse un léger sourire. Ils avaient beau n’avoir que peu de points communs, ils partageaient leurs lieux de retraite : le grenier, l’étang, au fur et à mesure des années, malgré les disputes et les reproches, ils savaient toujours où se retrouver. « Tu viens te réfugier en hauteur ? » Elle demande d'une voix douce en venant se glisser auprès de lui sur le canapé, assise en tailleurs tournée face à lui mais gardant néanmoins une légère distance entre eux deux tandis qu'elle se perd dans l’observation du domaine du château à travers la petite fenêtre légèrement embuée. Elle ne sait que dire, elle aurait aimé le prendre dans ses bras, déposer une bise sur sa joue avec un air mutin en ébouriffant ses cheveux perlés mais rien ne lui semble naturel. Après quelques secondes de silence elle finit par tourner à nouveau le regard vers son grand frère, l’inquiétude malgré elle perceptible au fond de ses grands yeux sombres : « Comment tu vas ? »
solsken (code) pando (icons) tumblr (gifs) @kiran blackthorn
Décidée, bien que fébrile, malgré ses airs détachés, elle referme le bouquin qu’elle tenait ouvert sur ses genoux avant de se glisser à l'extérieur de la bibliothèque sans prêter quelconque attention à ses camarades lufkins qui l'observaient légèrement interrogateurs de la voir mettre fin à sa session d’études aussi rapidement. Il ne lui faut pas bien longtemps pour parcourir le château en direction du grenier et pas plus longtemps pour reconnaitre son frère, affalé sur un canapé, non loin d’une fenêtre. S’approchant silencieusement elle penche légèrement la tête sur le côté, en quête peut-être d’un indice sur les pensées de son tendre frère. « Hey Ghost… » Un murmure, imperceptible à quiconque ne serait pas eux deux, elle ne souhaite pas le brusquer, inconsciemment, elle a peur qu'il se brise si elle en fait trop. Jetant un coup d’oeil autour d’elle, elle esquisse un léger sourire. Ils avaient beau n’avoir que peu de points communs, ils partageaient leurs lieux de retraite : le grenier, l’étang, au fur et à mesure des années, malgré les disputes et les reproches, ils savaient toujours où se retrouver. « Tu viens te réfugier en hauteur ? » Elle demande d'une voix douce en venant se glisser auprès de lui sur le canapé, assise en tailleurs tournée face à lui mais gardant néanmoins une légère distance entre eux deux tandis qu'elle se perd dans l’observation du domaine du château à travers la petite fenêtre légèrement embuée. Elle ne sait que dire, elle aurait aimé le prendre dans ses bras, déposer une bise sur sa joue avec un air mutin en ébouriffant ses cheveux perlés mais rien ne lui semble naturel. Après quelques secondes de silence elle finit par tourner à nouveau le regard vers son grand frère, l’inquiétude malgré elle perceptible au fond de ses grands yeux sombres : « Comment tu vas ? »
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Re: to the good old days (adalia)
Lun 14 Oct 2019 - 16:47
Il y a quelque chose d'aliénant dans le fait de redevenir sobre après une longue période d'abus de substance illicite. Kiran a l'impression de redécouvrir le monde, lui-même, les sensations réelles des choses. Déambuler dans le campus, un peu plus tôt dans la journée, avait vraiment quelque chose de choquant ; quand Kiran vivait six pied sous la drogue, les déplacements dans les couloirs étaient insignifiants, quoique parfois un peu génant quand il était en bad trip et qu'il n'avait pas envie de croiser qui que ce soit. Sobre, il refait face à la sensation de la foule autour de soit, les discussions banales qu'il entend en croisant des groupes d'amis, le vent qui s'engouffre dans les couloirs quand une porte s'ouvre. Tellement de petits détails qu'il avait oublié pendant tout ce temps; c'est à la fois merveilleux et horrifiant. Kiran s'est drogué si longtemps qu'il a l'impression que sa personnalité entière ne se repose qu'autour de ça ; en lui arrachant la drogue, il a d'abord eu l'impression qu'on lui arrachait une part de lui. A présent, il doit retrouver contact avec celui qu'il était avant tout ça. Il doit retrouver le petit Kiran, l'enfant qu'il a abandonné dans un coin de son âme à la mort de sa plus jeune. « Hey Ghost… » Sa rêverie est interrompue par l'arrivée silencieuse d'Adalia, qui semble vouloir lire dans ses pensées pour connaître sa réflexion. Kiran lui offre un sourire fatigué mais sincère : « Hey Moon. » Il l'inspecte rapidement du regard : elle a l'air un peu plus tendue et hésitante que d'habitude, mais c'était à attendre, avec ce qu'il s'est passé cet été. Leur relation a toujours été fluctuante entre amour fraternel inconditionnel et désaccord. Aujourd'hui, cette relation est fragile ; l'amour y est plus que jamais, mais il faut qu'ils parlent sérieusement de leurs sentiments respectifs pour se comprendre une bonne fois pour toute, et évacuer les tensions. Je retiens bien mes leçons chez le psy, songe-t-il ironiquement.
« Tu viens te réfugier en hauteur ? » demande la demoiselle en se glissant sur le canapé, légèrement à distance de lui. Assise en tailleur, tournée pour lui faire face, elle lui fait penser à la fillette à couette qu'elle était quand ils étaient enfants. Quand ils ne se charriaient pas, ils restaient ensemble en silence, chacun vaquant à ses occupations tout en profitant de la présence de l'autre. Cette habitude a la vie dure : encore aujourd'hui, ils savent toujours dénicher des endroits cosy pour passer du temps ensemble. Quelques mois auparavant, Kiran lui aurait répondu qu'il ne vient pas pour se réfugier mais pour foutre le bordel et s'amuser un peu ; aujourd'hui, il sait qu'il est inutile de se cacher derrière son attitude enjouée habituelle. Il hausse les épaules : « J'avais besoin de calme, et le grenier est plutôt tranquille à cette heure-là. Et puis, la vue est belle. » La hauteur, le vide par la fenêtre, l'étendue du parc et de l'étang qui s'ouvre au loin. L'endroit est apaisant. Un silence s'installe entre eux, et l'atmosphère est un peu plus tendue que d'habitude, plus lourde. Tous les deux se préparent mentalement à une discussion probablement sérieuse, chose qu'ils font peu (à part pour planifier la destruction de leurs ennemis communs, mais même ça, ça arrive rarement). « Comment tu vas ? » demande-t-elle finalement, ses grands yeux inquiets posés sur Kiran. L'aîné souffre de voir sa cadette hésitante, si proche de lui mais semblant pourtant à des kilomètres. Il l'a tellement tracassé, pendant cet été ; avec leur passé, être confronté à une nouvelle tentative de suicide de la sorte a probablement été de la torture pour elle.
« Ca va, » répond-il honnêtement. « C'est bizarre, de revenir à l'unversité. J'ai l'impression que beaucoup de choses sont différentes maintenant, et pourtant tout est pareil. » Ses relations ont beaucoup souffert des derniers événements, sa réputation aussi d'ailleurs ; rien ne change, tout est différent. « Mais ça va. Ca fait du bien d'être là. » Quitter l'hôpital pour revenir, enfin, à l'université lui a fait beaucoup de bien ; il avait l'impression de s'effacer à nouveau, comme quand il était petit, à force de rester interné. Il pose son regard sur la silhouette hésitante de sa petite soeur, et lui offre un sourire plein d'affection : elle se fait tellement de soucis pour lui, la pauvre, il le sait. « Hey, » murmure-t-il en lui faisant une pichenette pour l'embêter. « Comment tu vas ? » Il a besoin qu'elle soit sincère avec lui aussi. Il veut que tout redevienne normal.
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Re: to the good old days (adalia)
Lun 14 Oct 2019 - 23:58
to the good old days
Elle est mal à l’aise l’espagnole, elle qui faisait de tous les lieux dans lesquels elle se trouvait sa propriété, brillante de confiance habituellement elle ne savait pas vraiment comment se comporter face à Kiran. Depuis qu’il avait ouvert les yeux à l’hôpital, elle à son chevet qui avait refusé de bouger tant qu’elle n’était pas sûre qu’il serait tiré d’affaire, depuis qu’elle avait enfermé ses larmes et ses suppliques à double tours c’était comme s’ils ne se comprenait plus, mais s’étaient-ils seulement compris un jour ? Elle n’avait rien vu du mal être qui habitait son ainé, et jamais une minute ne passait sans qu’elles ne se flagelle pour cela. « J'avais besoin de calme, et le grenier est plutôt tranquille à cette heure-là. Et puis, la vue est belle. » Il a l’air fatigué Ghost quand il se tourne vers elle et Adalia se mord doucement la lèvre, inquiète encore une fois, de le voir s’effondrer à nouveau. Mais elle garde contenance, du moins elle en aurait l’air pour toute personne extérieure qui observerait la scène par la petite fenêtre. Mais Kiran la connaissait bien mieux et face à lui, impossible de mentir. Mais elle s’en tient aux usages Adalia, petites phrases de rien du tout qui marquait le ciment de leur relation : moments silencieux, échanges banals mais amour indéfectible malgré les tensions qui pouvaient apparaitre. « Oui, j’aime bien cet endroit aussi. » Il évoque son retour à l’université, comment les choses pouvaient sembler avoir changé et l’étrangeté de la situation. Pensive, la jeune sorcière l’écoute en silence : elle tente de comprendre, mais n’est pas sûre d’en être capable. Mais Kiran a l’air plus apaisé, du moins c’est l’image qu’il renvoie à sa soeur. « Je suis contente que tu sois de retour. » Elle avoue, léger sourire contrit au coin des lèvres : peu habituée aux démonstrations d’affection envers son frère elle ne pouvait s’en tenir aux habituels faux semblants.
Petite pichenette affectueuse, sourire complice et l’espagnole le toise du coin de l’oeil, lueur soulagée au fond de ses grands yeux. Il est toujours là, par Merlin elle ne savait pas ce qu’elle aurait fait si ce n’était plus le cas. « Hey, comment tu vas ? » La question lui est renvoyée et elle soupire légèrement, regard à nouveau distant, plongé dans la contemplation d’une ligne imaginaire entre ses doigts entremêlés. Elle n’avait jamais été très douée pour les grandes déclarations et cette conversation avait une teinte bien plus sérieuse que ce que le frère et la soeur avaient l’habitude de partager. Mais n’était-ce pas finalement ce manque de dialogue qui la rendait si hésitante aujourd’hui ? Oscillante entre colère, incompréhension et culpabilité elle qui en voulait inconsciemment à Kiran de son geste et qui s’en voulait encore plus de ne pas avoir pu l’en empêcher. Finalement, elle dépose les armes, ce masque qu’elle porte pour ne pas s’effondrer. Glissant une main dans ses cheveux elle se décale légèrement sur le canapé, tête qui vient se poser sur l’épaule de son grand frère et bras chétifs accrochés au sien : « Mieux, je crois. » Depuis qu’il était sorti de l’hôpital elle se sentait un peu mieux : elle avait passé des mois à sentir chaque respiration se déchirer un peu plus son coeur abimé par le geste de son précieux frère. « Tu m’as fait si peur Ghost. » Elle avoue finalement, redressant le visage vers celui de son frère. Croisant son regard, elle fait une petite moue : elle avait lu tout ce qu’elle pouvait trouver sur le sujet, les ouvrages de psychomagie évoquaient tous la culpabilité que pouvait ressentir le malade envers ses proches. Elle ne souhaitait pas l’accabler mais puisqu’ils étaient là, elle ne pouvait décemment lui mentir alors qu’il s’ouvrait à elle, balayant les réponses toutes faites qu’il lui aurait servies auparavant. « J’ai cru que tu ouvrirai plus jamais les yeux, ce jour-là à l’hôpital, tu ne te souviens certainement pas tu dormais mais… » Elle secoue légèrement la tête, fierté qui l’empêchait de terminer sa phrase, d’avouer qu’elle avait manqué de s’effondrer, qu’elle aurait retourné tout l’hôpital rien que pour la promesse qu’il reviendrait à elle. « J’étais terrifiée. » Elle conclut finalement, regard fuyant vers le parc à l’extérieur, sensation de ne pas maitriser ses mots et ses émotions qu’elle détestait au plus au point, perte de contrôle qui ne lui ressemblait pas, l’ouverture était difficile.
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Petite pichenette affectueuse, sourire complice et l’espagnole le toise du coin de l’oeil, lueur soulagée au fond de ses grands yeux. Il est toujours là, par Merlin elle ne savait pas ce qu’elle aurait fait si ce n’était plus le cas. « Hey, comment tu vas ? » La question lui est renvoyée et elle soupire légèrement, regard à nouveau distant, plongé dans la contemplation d’une ligne imaginaire entre ses doigts entremêlés. Elle n’avait jamais été très douée pour les grandes déclarations et cette conversation avait une teinte bien plus sérieuse que ce que le frère et la soeur avaient l’habitude de partager. Mais n’était-ce pas finalement ce manque de dialogue qui la rendait si hésitante aujourd’hui ? Oscillante entre colère, incompréhension et culpabilité elle qui en voulait inconsciemment à Kiran de son geste et qui s’en voulait encore plus de ne pas avoir pu l’en empêcher. Finalement, elle dépose les armes, ce masque qu’elle porte pour ne pas s’effondrer. Glissant une main dans ses cheveux elle se décale légèrement sur le canapé, tête qui vient se poser sur l’épaule de son grand frère et bras chétifs accrochés au sien : « Mieux, je crois. » Depuis qu’il était sorti de l’hôpital elle se sentait un peu mieux : elle avait passé des mois à sentir chaque respiration se déchirer un peu plus son coeur abimé par le geste de son précieux frère. « Tu m’as fait si peur Ghost. » Elle avoue finalement, redressant le visage vers celui de son frère. Croisant son regard, elle fait une petite moue : elle avait lu tout ce qu’elle pouvait trouver sur le sujet, les ouvrages de psychomagie évoquaient tous la culpabilité que pouvait ressentir le malade envers ses proches. Elle ne souhaitait pas l’accabler mais puisqu’ils étaient là, elle ne pouvait décemment lui mentir alors qu’il s’ouvrait à elle, balayant les réponses toutes faites qu’il lui aurait servies auparavant. « J’ai cru que tu ouvrirai plus jamais les yeux, ce jour-là à l’hôpital, tu ne te souviens certainement pas tu dormais mais… » Elle secoue légèrement la tête, fierté qui l’empêchait de terminer sa phrase, d’avouer qu’elle avait manqué de s’effondrer, qu’elle aurait retourné tout l’hôpital rien que pour la promesse qu’il reviendrait à elle. « J’étais terrifiée. » Elle conclut finalement, regard fuyant vers le parc à l’extérieur, sensation de ne pas maitriser ses mots et ses émotions qu’elle détestait au plus au point, perte de contrôle qui ne lui ressemblait pas, l’ouverture était difficile.
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Re: to the good old days (adalia)
Mar 22 Oct 2019 - 11:37
Elle est mal à l'aise, Moon, elle qui d'habitude avance comme si elle était la reine du monde. Kiran aussi ne sait pas trop quoi dire ni quoi penser ; ils ont toujours eu du mal à se comprendre, tous les deux. Adalia, petite princesse, fille idéale, intelligente, belle, remarquable. Kiran, ombre silencieuse et terne devenu désastre humain, déception familiale. Tous les oppose, les deux derniers des Blackthorn ; et pourtant. Pourtant, Kiran adore sa petite sœur plus que quiconque, et cela lui fait du mal de voir la distance qui se creuse parfois entre eux. La dernière fois qu'ils étaient aussi étrangers l'un à l'autre, c'était après la mort de Baby. Avec le temps, ils ont recollé les morceaux ; mais Kiran vient d’assener un nouveau coup à sa petire sœur, avec sa tentative de suicide. « Oui, j'aime bien cet endroit aussi. » Kiran sourit ; peut-être qu'ils ne sont pas entièrement différents l'un de l'autre. Ils ont grandis ensemble, après tout : quand ils étaient petits, Kiran, toujours caché quelque par dans un coin discret du manoir, était parfois rejoint par Adalia, qui cherchait un peu de tranquillité, et ils restaient là, seuls, ensembles. Besoin de calme qu'ils trouvaient, et trouvent toujours, auprès de l'autre. La simple présence de sa petite sœur suffit à le réconforter. « Je suis contente que tu sois de retour, » avoue-t-elle, et cela fait apparaître un grand sourire sur le visage de l'aîné. Les démonstrations d'affections sont rares de la part de Moon, et cela ne les rend que plus agréables à entendre. D'un mouvement de la main il rejette ses cheveux en arrière, prend un air pédant et dit, le nez levé en l'air, « Cette université est trop barbante sans moi, bien sur que j'ai manqué à tout le monde, » avant de lâcher un petit rire auto-dérisoire. « Plus sérieusement, je suis content aussi. » revenir ici signifie que les choses vont redevenir normales très vites. Et c'est ça qu'il veut.
Pichenette taquine, sourires complices, regard soulagé de sa petite sœur, rassurée de son état de santé et de son humeur. Kiran veut savoir comment elle se porte, maintenant, il a besoin de savoir si elle va bien ; c'est son rôle de grand frère, de s'occuper d'elle de temps en temps, et il prend ce rôle encore plus à cœur maintenant qu'il a l'esprit clair et non plus brouillé par la drogue. Il faut qu'il rattrape le temps perdu, qu'il arrête de disparaître dans un nuage de fumée et de poudre. Il a suffisamment fuit les problèmes comme ça, il est temps qu'il se prenne en main, et cela signifie accepter ses responsabilités, qu'elles soient professionnelles, personnelles ou familiales. Et sa famille passe avant tout. Il observe attentivement le visage de sa sœur, si différent du sien, et voit le moment précis où elle abandonne son masque. Elle se glisse contre lui, ses bras entourant le sien, et sa tête vient se poser sur l'épaule de Kiran, qui appuie sa propre tête contre le sommet de son crâne. Le besoin de réconfort est mutuel aujourd'hui. « Mieux, je crois, » répond-elle doucement. Kiran comprend qu'elle se sent mieux depuis qu'il est tiré d'affaire. Elle relève son visage vers lui, et leurs regards bruns, seul point commun physique, se rencontrent. « Tu m'as fait si peur, Ghost. J'ai cru que tu ouvrirais plus jamais les yeux, ce jour-là à l'hôpital, tu ne se souviens certainement pas tu dormais mais... » Kiran déglutit, tentant d'avaler la boule qui s'est logée dans sa gorge et l'empêche presque de respirer. Il a honte d'avoir produit un tel sentiment dans le cœur de sa petite sœur ; lui qui est censé prendre soin d'elle, le voilà qui la détruit. Il s'en veut terriblement d'avoir fait une chose pareille, même s'il sait que c'est essentiellement la faute de sa maladie. « J'étais terrifiée, » finit Adalia, le regard fuyant. Kiran prend une grande inspiration, puis expire profondément, pour tenter de garder son calme. Il ne veut pas perdre le contrôle de ses émotions et provoquer un peu plus de mal-être chez sa sœur. « Moon, je... » Il hésite, perd ses mots. Ne sachant quoi dire, il agit : il entoure sa petite sœur de ses bras et la sert contre lui, posant sa tête sur le sommet de son crâne à nouveau. « Je suis désolé que tu ais dû vivre ça. J'm'en veux terriblement. Et... » il ne sait pas trop comment formuler la chose ; c'est compliqué d'expliquer sa maladie à quelqu'un qui ne peut pas la comprendre. « Je n'aurais jamais fait ça dans mon état normal, Moonie. Je te promets. C'est la maladie qui a été plus forte que moi. » Dans un épisode dépressif aussi profond que celui qu'il a vécu, il est difficile de ne pas rendre les armes et s'abandonner au repos. « Je t'aurais jamais infligé ça dans mon état normal. » Pas une deuxième fois. Leur histoire familiale est déjà assez compliquée comme ça.
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Re: to the good old days (adalia)
Mar 22 Oct 2019 - 18:08
to the good old days
Les langues se délient petit à petit, chacun apprenant à approcher à nouveau l’autre, à s’ouvrir sans détours : frère et soeur qui avaient toujours eu du mal à se comprendre. « Cette université est trop barbante sans moi, bien sur que j'ai manqué à tout le monde, » Léger rire en réponse en celui de son frère, malgré la boule d’angoisse qui se bloque dans sa gorge elle sent une vague de soulagement l’envahir : il était réellement de retour. Apaisé elle l’espérait mais surtout, sans les drogues et sobre, ils redevenait le Ghost qu’elle connaissait étant enfant : Merlin savait à quel point il avait pu lui manquer. « Plus sérieusement, je suis content aussi. » Sourire qui étire les lèvres de l’étudiante : elle se doutait bien que le retour à l’université était un grand pas vers le mieux pour Kiran. « Mais tu n’as pas totalement tord, tu as manqué à beaucoup de monde. » Elle avoue d’une petite voix, cherchant à aller au delà de ses sentiments égoïstes, il avait suffit de voir ses amis se succéder à son chevet à l’hôpital : il était tant aimé. Maintenant, elle espérait juste qu’il ne l’oublierait plus jamais, que cela pourrait l’aider à tenir le coup à l’avenir. Promesses silencieuse qu’elle lui faisait de se montrer plus présente pour lui, s’il avait besoin.
Alors qu’il lui demande comment elle va, elle laisse le masque se briser. Enfant apeurée qui n’aurait pas supporter la perte d’un frère remontant à la surface, bien loin de la princesse glaciale que rien ne semblait pouvoir ébranler. Difficile de mettre les mots sur ce qu’elle avait ressenti, difficile de se résigner à laisser transparaitre la faiblesse qu’elle avait embrassé les jours, semaines, suivant son geste tant la fierté faisait partie intégrante de sa personnalité mais Moon voulait faire l’effort : pour lui, pour eux, frère et soeur que seul le coeur rassemblait mais qui tenaient l’un à l’autre au delà de tout lien de sang. « Moon, je... Je suis désolé que tu ais dû vivre ça. J'm'en veux terriblement. Et... » Elle baisse un peu la tête, elle ne souhaitait pas accabler plus son précieux frère par ses aveux, reproches déguisés pour avoir failli l’abandonner. Mais il fallait qu’ils parlent à coeur ouvert ; n’était-ce pas l’objectif de leur rencontre dans le grenier ce jour-là ? Se laissant aller dans ses bras, petite soeur qui le laissait finalement prendre son rôle de grand frère. « Je n'aurais jamais fait ça dans mon état normal, Moonie. Je te promets. C'est la maladie qui a été plus forte que moi. Je t'aurais jamais infligé ça dans mon état normal. » Elle n’avait pas besoin qu’il évoque Baby pour comprendre que son geste à elle était sous-jacent à leurs échanges. Drame qui n’échappait jamais vraiment à leurs pensées même s’il était tu par chacun. Le geste de Kiran n’avait fait que réveiller de vieilles blessures qui n’avaient jamais vraiment réussi à se soigner. « Je sais… » Souffle léger entre ses lèvres, elle le connait suffisamment pour savoir à quel point il n’avait jamais cherché à les blesser, ni elle, ni le reste de la fratrie, ni ses amis. « Je te crois Ghost… » Nouveau murmure et elle vient se blottir doucement contre son frère, main qui caresse le bras de son ainé dans un geste qui se voulait réconfortant : qui avait plus besoin de réconfort? C’était difficile à déterminer. Un instant de silence et elle commence doucement : « J’essaye de comprendre je te jure, j'essaye vraiment, mais j’ai du mal. » Il connaissait l’esprit rationnel de sa petite soeur, sa tendance à chercher toutes les réponses dans les livres, à vouloir tout savoir, tout comprendre, tout contrôler. « Et tu sais à quel point je peux être désemparée, pour ne pas dire désagréable, lorsque je ne comprends pas. » Frêles épaules agitées d’un petit rire amer, elle soupire doucement : tout serait bien plus aisé si la solution se trouvait dans les ouvrages qu’elle s’évertuait à feuilleter sans cesse en quête de réponses.
Elle ne savait pas réellement comme expliquer ce qu’elle avait ressenti à Kiran sans risquer d’aller trop loin : sans le faire culpabiliser plus qu’il ne le faisait déjà, si néanmoins c’était possible. Malgré la constance habituelle dont elle faisait preuve, la tentative de suicide de son tendre frère l’avait poussée à des extrêmes qui ne lui ressemblaient pas. Oscillant pendant une bien trop longue période entre désespoir et colère. Elle était apaisée maintenant qu’il était de retour, bien qu’encore inquiète pour lui, sentiment qui mettrait bien longtemps à se taire réellement. « Mais maintenant, je suis juste soulagée que tu ailles mieux. » Lâche-t’elle finalement, se redressant doucement pour faire à nouveau face à son frère, incapable de rester en place pour le moment, émotions se bousculant avec un peu trop de force dans son esprit. « Tu n’as pas à t’excuser Ghost, mains qui viennent entourer le visage du sorcier, léger sourire qui vient illuminer ses pupilles, tu es là maintenant et c’est le plus important pour moi. »
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Alors qu’il lui demande comment elle va, elle laisse le masque se briser. Enfant apeurée qui n’aurait pas supporter la perte d’un frère remontant à la surface, bien loin de la princesse glaciale que rien ne semblait pouvoir ébranler. Difficile de mettre les mots sur ce qu’elle avait ressenti, difficile de se résigner à laisser transparaitre la faiblesse qu’elle avait embrassé les jours, semaines, suivant son geste tant la fierté faisait partie intégrante de sa personnalité mais Moon voulait faire l’effort : pour lui, pour eux, frère et soeur que seul le coeur rassemblait mais qui tenaient l’un à l’autre au delà de tout lien de sang. « Moon, je... Je suis désolé que tu ais dû vivre ça. J'm'en veux terriblement. Et... » Elle baisse un peu la tête, elle ne souhaitait pas accabler plus son précieux frère par ses aveux, reproches déguisés pour avoir failli l’abandonner. Mais il fallait qu’ils parlent à coeur ouvert ; n’était-ce pas l’objectif de leur rencontre dans le grenier ce jour-là ? Se laissant aller dans ses bras, petite soeur qui le laissait finalement prendre son rôle de grand frère. « Je n'aurais jamais fait ça dans mon état normal, Moonie. Je te promets. C'est la maladie qui a été plus forte que moi. Je t'aurais jamais infligé ça dans mon état normal. » Elle n’avait pas besoin qu’il évoque Baby pour comprendre que son geste à elle était sous-jacent à leurs échanges. Drame qui n’échappait jamais vraiment à leurs pensées même s’il était tu par chacun. Le geste de Kiran n’avait fait que réveiller de vieilles blessures qui n’avaient jamais vraiment réussi à se soigner. « Je sais… » Souffle léger entre ses lèvres, elle le connait suffisamment pour savoir à quel point il n’avait jamais cherché à les blesser, ni elle, ni le reste de la fratrie, ni ses amis. « Je te crois Ghost… » Nouveau murmure et elle vient se blottir doucement contre son frère, main qui caresse le bras de son ainé dans un geste qui se voulait réconfortant : qui avait plus besoin de réconfort? C’était difficile à déterminer. Un instant de silence et elle commence doucement : « J’essaye de comprendre je te jure, j'essaye vraiment, mais j’ai du mal. » Il connaissait l’esprit rationnel de sa petite soeur, sa tendance à chercher toutes les réponses dans les livres, à vouloir tout savoir, tout comprendre, tout contrôler. « Et tu sais à quel point je peux être désemparée, pour ne pas dire désagréable, lorsque je ne comprends pas. » Frêles épaules agitées d’un petit rire amer, elle soupire doucement : tout serait bien plus aisé si la solution se trouvait dans les ouvrages qu’elle s’évertuait à feuilleter sans cesse en quête de réponses.
Elle ne savait pas réellement comme expliquer ce qu’elle avait ressenti à Kiran sans risquer d’aller trop loin : sans le faire culpabiliser plus qu’il ne le faisait déjà, si néanmoins c’était possible. Malgré la constance habituelle dont elle faisait preuve, la tentative de suicide de son tendre frère l’avait poussée à des extrêmes qui ne lui ressemblaient pas. Oscillant pendant une bien trop longue période entre désespoir et colère. Elle était apaisée maintenant qu’il était de retour, bien qu’encore inquiète pour lui, sentiment qui mettrait bien longtemps à se taire réellement. « Mais maintenant, je suis juste soulagée que tu ailles mieux. » Lâche-t’elle finalement, se redressant doucement pour faire à nouveau face à son frère, incapable de rester en place pour le moment, émotions se bousculant avec un peu trop de force dans son esprit. « Tu n’as pas à t’excuser Ghost, mains qui viennent entourer le visage du sorcier, léger sourire qui vient illuminer ses pupilles, tu es là maintenant et c’est le plus important pour moi. »
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Re: to the good old days (adalia)
Lun 28 Oct 2019 - 10:46
La conversation, qui a commencé de façon hésitante, se fluidifie rapidement, et Kiran est rassuré de voir sa petite soeur sourire des bêtises qu'il raconte. Ils ont vécu un moment difficile, mais son sourire le conforte dans l'idée que tout ira bien, finalement. Les tensions seront bel et bien évacuée avec leur discussion d'aujourd'hui, Kiran en est certain. La demoiselle a l'air encore un peu réservée, mais elle s'ouvre un peu plus à lui ; habituellement impossible à lire, son expression se fait plus lisible, il est plus simple de lire entre les lignes. « Mais tu n’as pas totalement tord, tu as manqué à beaucoup de monde, » dit-elle d'une petite voix. Aveux bien loin de l'orgueil habituelle de la demoiselle qui fait sourire tristement le jeune homme ; effectivement, son geste a blessé de nombreuses personnes dans son entourage. Il a la chance d'avoir des amis qui tiennent beaucoup à lui, et pour qui il ferait n'importe quoi en retour ; les jumeaux, Pina, Lena, des personnes qui se sont précipité à son chevet la minute où ils ont entendu la nouvelle. Et puis bien sûr, ses frères et sœurs, sa vie, son tout. Il les aime tous tellement ; il aurait voulu ne jamais leur infliger cela. Mais c'est arrivé, et Kiran ne peut que recoller les morceaux tout en se réparant lui-même. Il est encore là, et c'est pour une raison. « Disons que j'ai la chance d'être très bien entouré, » répond-il en lui lançant un regard appuyé. Oui, elle fait partie de cet entourage qu'il aime plus que tout ; sa petite sœur, si différente de lui et pourtant si chère à son cœur.
La discussion aborde finalement le sujet sensible. Moon se confie sur la douleur et la tristesse qu'elle a ressenti, l'inquiétude, aussi. Et le cœur de Kiran se serre un peu plus à chaque mot ; il la prend dans ses bras, lui explique son ressenti à lui, son manque de contrôle sur la situation. C'est une sensation horrible, de ne pas contrôler ses propres pensées, ses propres actes ; Kiran avait déjà l'impression d'être fou, avec son don, mais depuis que sa maladie s'est révélée et a été identifiée, il a vraiment la sensation de devenir complètement cinglé, et ça le terrifie. Il ne veut pas perdre le contrôle, il ne veut pas redevenir surexcité et maniaque avant de retomber dans une période de dépression. La dépression, c'est le pire ; quand il est surexcité, au moins, il est heureux, il profite, il ne se rend compte de rien, mais quand l'épisode dépressif arrive, c'est un véritable crash. Il n'a plus la force de bouger, plus la force de vivre. C'est le pire sentiment qu'il ait jamais ressenti ; et la culpabilité qui vient quand il retourne à son état normal est écrasante. Pendant sa longue hospitalisation, il a surtout dû apprendre à revivre comme une personne normale et non plus comme la loque imbibée de drogue qu'il était, mais le plus dur était justement de se défaire de cette culpabilité accablante. La demoiselle murmure entre ses lèvres un petit « Je sais, » presque hésitant, avant de se lover un peu plus contre lui. « Je te crois Ghost… » Cela le rassure un peu. Il ne veut pas qu'elle croit qu'il voulait les quitter, tous. Ce n'était jamais dans ses intentions. Elle passe doucement sa main sur son bras, geste de réconfort qu'il lui rend en la serrant un peu plus fort. Après un instant de silence, elle reprend : « J’essaye de comprendre je te jure, j'essaye vraiment, mais j’ai du mal. » Cela le fait doucement sourire ; évidemment, qu'elle ne comprend pas, son esprit est trop rationnel pour imaginer ce que c'est que de n'avoir aucun contrôle sur ses pensées et ses actes. Il ne lui en veut pas ; le simple fait qu'elle essaye et qu'elle le croit est amplement suffisant pour lui. « Et tu sais à quel point je peux être désemparée, pour ne pas dire désagréable, lorsque je ne comprends pas. » Petit rire qu'ils partagent ; rires amers, rires désabusés, rires jaunes. Il passe sa main dans le dos de sa petite sœur en un geste qui se veut réconfortant : « Tu essayes de comprendre, et crois-moi, c'est déjà largement assez. Et puis de toutes façons, je pense que c'est une maladie difficile à imaginer quand on ne la vit pas, donc c'est normal. » Lui-même à du mal à comprendre entièrement ce qu'il se passe dans son cerveau, parfois, alors il n'attend pas de sa sœur qu'elle comprenne.
Elle se redresse doucement pour lui faire face à nouveau. « Mais maintenant, je suis juste soulagée que tu ailles mieux. » Ses mains viennent tendrement toucher son visage, et leurs deux regards sombres se croisent et s'accrochent. « Tu n’as pas à t’excuser Ghost, tu es là maintenant et c’est le plus important pour moi. » Il pourrait pleurer de soulagement à ses mots ; à la place, il pousse un petit soupir et lui offre un sourire tendre. Il a l'impression de revenir à la maison, vraiment, enfin. Les tensions se dissipent, et tout ira bien. Ca fait du bien de retrouver cette familiarité. « J'te laisserai plus jamais, » promet-il. Cette promesse, il la tiendra, coûte que coûte. Avec son traitement, les épisodes dépressifs seront bien plus rare et moins violents ; il fera face. Hors de question de rechuter comme il l'a fait, ça lui a apporté trop de problèmes. Maintenant qu'il y pense, il a pas mal de trucs à régler : il pousse un grognement de désespoir et s'enfonce un peu plus dans le fauteuil, avant de se plaindre pour évacuer l'appréhension : « J'ai teeellement de trucs à régler, c'est l'enfer. » Il faut qu'il parle à Elena, et vite. Pour l'instant, elle s'est absentée pour sa thèse, mais à son retour, il faudra à tout prix qu'il la retrouve, et qu'ils mettent les choses à plat.
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Re: to the good old days (adalia)
Lun 28 Oct 2019 - 16:01
to the good old days
Palabre maladroit de la cadette qui voulait prouver à son ainé qu’elle tenait à lui plus que tout au monde sans pour autant se bruler à l’avouer, oscillant entre tendresse et fierté. Elle avouait qu’elle avait eu peur, il savait la place qu’il occupait dans son coeur mais elle avait tendance à taire ce qu’elle ressentait plus que de raison. Préférant le prouver par des actes plutôt que de se perdre dans des discours sans intérêt. « Disons que j'ai la chance d'être très bien entouré, » Regard appuyé, la sorcière esquisse un petit sourire tendre à l’attention de son frère. Petite moue mutine sur son visage, synonyme que l’espagnole prépare un mauvais coup. « Evidemment que tu as de la chance voyons, tout le monde ne peut pas se vanter de m’avoir comme soeur. » Léger rire qui s’échappe des lèvres de la jeune femme elle tente de détendre un peu l’atmosphère avec une remarque déconnectée. Humour comme bouclier dont ils usaient tous deux pour palier leurs maux. Le sérieux ne tarda néanmoins pas à reprendre place dans leur conversation, mots qui avaient été tus depuis bien trop longtemps pour qu’ils se tiennent encore au silence. « Mais, tes amis étaient là pour toi, je pense que certains n’ont quasiment pas quitté l’hôpital durant des jours. » Ombre invisible, Adalia ne s’était jamais trop éloignée, surtout qu’elle avait fait son stage à Sainte-Marie mais, à chaque fois qu’elle faisait un détour par la chambre de Kiran, il y avait toujours quelqu’un à son chevet ou des murmures inquiets devant sa porte. Elle avait eu des mots très durs envers certains, aveuglée par l’inquiétude et l’amertume, mais elle tairait ces divagations pour ne pas blesser son frère. Malgré sa rancune tenace elle avait passé le stade de la haine envers tous, calme retrouvé tandis qu’elle s’était attelée à trouver des explications à son geste qui lui paraissait néanmoins toujours aussi incompréhensible. « Tu essayes de comprendre, et crois-moi, c'est déjà largement assez. Et puis de toutes façons, je pense que c'est une maladie difficile à imaginer quand on ne la vit pas, donc c'est normal. » Léger sourire, compréhension finalement partagée entre deux membres d’une fratrie qui s’était parfois déchirée. « Tu as raison, c’est difficile à imaginer… » Elle ne lui ferait pas la peine de demander de plus amples explications, elle ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie. Même si elle pensait qu’il n’était pas sain de faire comme si ne s’était passé, elle ne voulait pas lui imposer des questions qui pourraient être indiscrètes. Surtout, qu’elle doute qu’elle parvienne à comprendre mieux suite à son témoignage.
Elle faisait preuve d’une tolérance qui lui était peu commune l’espagnole, consciente qu’il ne servirait à rien de se perdre dans une sévérité qui lui collait à la peau lorsqu’il s’agissait de Kiran et de ce qui était arrivé. C’était une habitude, la froideur qui la caractérisait, cette tendance qu’elle avait à rejeter ce qu’elle ne parvenait à comprendre et à se perdre dans des critiques de ce qui ne fonctionnait pas comme elle le souhaitait. Pour son frère, elle laissait tomber son masque, quitte à se montrer plus vulnérable, chose qui lui déplaisait particulièrement. « J'te laisserai plus jamais, » Promesse qui résonne tout étrangement dans les oreilles de la jeune femme. Abandon comme terreur de toujours même si elle se forçait à l’oublier. Malgré l’innocuité certaine du souvenir de ses parents biologiques et de leur fuite romancée qu’une gouvernante s’était perdue à lui conter lorsqu’elle était enfant, elle se sentait comme sur un fil, vacillante au dessus du vide, lorsqu’il s’agissait des siens. Impression désagréable qu’ils pourraient finir par la laisser au bord du chemin, qu’ils finiraient par l’abandonner. Elle ne répond néanmoins pas à la promesse de son frère, remerciement silencieux tandis qu’elle se blottit un peu plus contre lui quelques secondes durant dans une étreinte douce. Soulagement palpable, elle le croyait lorsqu'il le disait : elle ne voulait plus avoir à subir ça, elle ne voulait plus qu'il le subisse lui-même non plus. Léger grognement qui s’échappe des lèvres de son frère qui s’enfonce, un air bougon sur le visage dans son fauteuil. « J'ai teeellement de trucs à régler, c'est l'enfer. » En dehors de l’aspect médical, psychologique, des efforts qu’il devait faire pour réapprendre à vivre sans les drogues pour lui embrumer l’esprit, en sachant qu’il était malade mais en y résistant, elle savait bien que la disparition de son frère pendant des semaines avait dû déclencher beaucoup de questionnement auprès de ses connaissances, mais aussi il avait dû laisser des projets en plan. « Je me doute bien Ghost… » Elle s’appuie légèrement sur le dossier du canapé pour se redresser un peu, faisant face à son frère : « Tu as déjà vu avec Mr Chaffinch pour les formalités administratives de ton retour ? Les profs sont au courant j’imagine, tu devrais pouvoir rattraper les cours de début d’année que tu as manqués ? » Dans l’esprit de la sorcière, il ne pouvait pas évoquer autre chose que des problèmes liés à l’université. Elle ne pensait pas que ces choses à régler puissent avoir affaire avec quelqu’un qui avait une place particulière dans le coeur du Blackthorn. « Si tu as besoin d'aide pour quelque chose, tu hésites pas. » Ajoute-t’elle finalement d’une voix douce, elle en avait fini de s’éloigner de lui, promesse qu’elle s’était faite au bord de son lit d’hôpital, elle serait présente pour lui même pour les choses sans importance dont il pouvait avoir besoin. « Quoi que ce soit, Ghost, la famille c'est là pour ça. » Se sent-elle obligée ajouter, insistant sur sa présence elle qui culpabilisait de ne pas l'avoir été suffisamment auparavant.
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Elle faisait preuve d’une tolérance qui lui était peu commune l’espagnole, consciente qu’il ne servirait à rien de se perdre dans une sévérité qui lui collait à la peau lorsqu’il s’agissait de Kiran et de ce qui était arrivé. C’était une habitude, la froideur qui la caractérisait, cette tendance qu’elle avait à rejeter ce qu’elle ne parvenait à comprendre et à se perdre dans des critiques de ce qui ne fonctionnait pas comme elle le souhaitait. Pour son frère, elle laissait tomber son masque, quitte à se montrer plus vulnérable, chose qui lui déplaisait particulièrement. « J'te laisserai plus jamais, » Promesse qui résonne tout étrangement dans les oreilles de la jeune femme. Abandon comme terreur de toujours même si elle se forçait à l’oublier. Malgré l’innocuité certaine du souvenir de ses parents biologiques et de leur fuite romancée qu’une gouvernante s’était perdue à lui conter lorsqu’elle était enfant, elle se sentait comme sur un fil, vacillante au dessus du vide, lorsqu’il s’agissait des siens. Impression désagréable qu’ils pourraient finir par la laisser au bord du chemin, qu’ils finiraient par l’abandonner. Elle ne répond néanmoins pas à la promesse de son frère, remerciement silencieux tandis qu’elle se blottit un peu plus contre lui quelques secondes durant dans une étreinte douce. Soulagement palpable, elle le croyait lorsqu'il le disait : elle ne voulait plus avoir à subir ça, elle ne voulait plus qu'il le subisse lui-même non plus. Léger grognement qui s’échappe des lèvres de son frère qui s’enfonce, un air bougon sur le visage dans son fauteuil. « J'ai teeellement de trucs à régler, c'est l'enfer. » En dehors de l’aspect médical, psychologique, des efforts qu’il devait faire pour réapprendre à vivre sans les drogues pour lui embrumer l’esprit, en sachant qu’il était malade mais en y résistant, elle savait bien que la disparition de son frère pendant des semaines avait dû déclencher beaucoup de questionnement auprès de ses connaissances, mais aussi il avait dû laisser des projets en plan. « Je me doute bien Ghost… » Elle s’appuie légèrement sur le dossier du canapé pour se redresser un peu, faisant face à son frère : « Tu as déjà vu avec Mr Chaffinch pour les formalités administratives de ton retour ? Les profs sont au courant j’imagine, tu devrais pouvoir rattraper les cours de début d’année que tu as manqués ? » Dans l’esprit de la sorcière, il ne pouvait pas évoquer autre chose que des problèmes liés à l’université. Elle ne pensait pas que ces choses à régler puissent avoir affaire avec quelqu’un qui avait une place particulière dans le coeur du Blackthorn. « Si tu as besoin d'aide pour quelque chose, tu hésites pas. » Ajoute-t’elle finalement d’une voix douce, elle en avait fini de s’éloigner de lui, promesse qu’elle s’était faite au bord de son lit d’hôpital, elle serait présente pour lui même pour les choses sans importance dont il pouvait avoir besoin. « Quoi que ce soit, Ghost, la famille c'est là pour ça. » Se sent-elle obligée ajouter, insistant sur sa présence elle qui culpabilisait de ne pas l'avoir été suffisamment auparavant.
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Re: to the good old days (adalia)
Jeu 14 Nov 2019 - 20:21
Expression mutine sur le visage de sa sœur qui le fait tendrement sourire ; il aimerait que chaque conversation soit aussi facile avec elle, juste des petites réflexions vantardes et des piques pour s'embêter mutuellement ou pour emmerder les autres, quand ils s'y mettent à deux. « Evidemment que tu as de la chance voyons, tout le monde ne peut pas se vanter de m'avoir comme sœur, » dit-elle, et il a le rire facile, alors il ne retient pas l'éclat qui jaillit. « C'est un honneur, » renchérit-il, toujours sur un ton léger, mais très sincère malgré tout ; il maudit le destin d'avoir condamné leurs familles biologiques, mais il le remercie d'avoir fait croiser le chemin d'Adalia avec le sien. Aujourd'hui, il serait bien incapable de vivre sans elle. Sa petite Lune, aux rayons parfois froids mais toujours familiers et réconfortants. La demoiselle reprend un peu son sérieux : « Mais tes amis étaient là pour toi, je pense que certains n'ont quasiment pas quitté l'hôpital durant des jours. » Ses pensées se tournent immédiatement vers Finn, qui aurait campé à l'hôpital s'il avait pu, et Riley, qui a passé des jours à attendre son réveil dans le hall. Pina, mise au courant un peu plus tard, qui est venue le voir de nombreuses fois jusqu'à la fin des heures de visites ; même Mia est venue voir dans quel état il était, et après réflexion, elle s'est peut-être un peu inquiétée elle aussi, malgré tout ce qu'il s'est passé entre eux ; écho de sentiments qui les liaient autrefois. Seule absente, Elena, mais il pense déjà savoir pourquoi elle n'a pas pu venir. Il est presque sûr qu'elle est arrivée à la porte mais n'a pas trouvé la force d'entrer, paralysée. Il l'a sentie, tout près, si proche mais si loin. « J'ai de la chance de les avoir, » murmure-t-il, le cœur plein d'affection pour ses amis. La conversation prend un tournant plus sérieux ; il voit bien que la demoiselle se torture l'esprit à essayer de comprendre, mais il est inutile qu'elle comprenne le pourquoi du comment d'une maladie mentale ; elle est là, présente, et elle ne le quittera plus, c'est un fait non pas à comprendre mais à accepter. « Tu as raison, c'est difficile à imaginer... » Il hoche la tête, pensif. « Même pour moi. Je comprends rien à mes épisodes, qu'ils soit maniaques ou dépressif. C'est une sensation tellement indescriptible... » Ou trop descriptible pour l'exprimer en peu de mots, peut-être.
La demoiselle exprime son bonheur qu'il soit de retour et en bonne santé, et Kiran sent un poids s'ôter de ses épaules. Il lui promet de ne jamais la laisser, et cette promesse peut sembler vide de sens, mais il est entièrement sincère lorsqu'il la prononce. En réponse, la demoiselle se blottit contre lui et il la serre doucement dans ses bras. L'apaisement tombe sur son cœur, légèreté qui lui rappelle celle de son enfance, quand Moon était encore toute petite et qu'elle s'endormait sur son épaule lorsqu'il lui lisait des histoires. Petite sœur arrivée dans sa vie comme une surprise, une bénédiction, et qui malgré ses airs distants prend toujours soin de lui, comme aujourd'hui, lorsqu'elle lui demande si tout est réglé avec l'administration. « Les profs sont au courant j'imagine, tu devrais pouvoir rattraper les cours de début d'année que tu as manqués ? » Il hoche la tête. Les professeurs sont au courant, et aucun n'a posé de question, la plupart lui assurant simplement qu'il peut venir les voir en cas de soucis avec les cours. Quant à l'administration... « Au niveau des papiers, j'ai tout envoyé, mais je vais quand même demander à Dhan si tout est en ordre, au cas où. » Il déteste la paperasse, son esprit n'étant pas assez posé et organisé pour s'intéresser à ce genre de détails. « Les profs sont au courant, et j'ai pu récupérer les cours avec eux. J'ai aussi les vieux cours de Finn. J'ai juste beaucoup de travail à rattraper en peu de temps, ô joie. » Il n'a vraiment pas hâte de se plonger dans tout ça ; il adore ses études, mais la charge de travail le décourage un peu. « Si tu as besoin d'aide pour quelque chose, tu n'hésites pas. Quoi que ce soit, Ghost, la famille c'est là pour ça. » Il la remercie d'un sourire ; il sait qu'il peut toujours compter sur ses frères et sœurs, quel que soit le problème – bon, il va quand même éviter de s'adresser à l'aîné de la famille en ce qui concerne Elena, la conversation risque d'être tendue. « Merci, Moon. Tu sais, c'est pareil pour toi : tu peux compter sur moi, si t'as besoin d'un coup de main, ou juste de soutient. » Il est peut-être un désastre humain, mais il est débrouillard mine de rien, et pourrait faire n'importe quoi pour sa famille.
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Re: to the good old days (adalia)
Dim 17 Nov 2019 - 18:51
to the good old days
Ils évoquent le séjour à l’hôpital de l’indien, les visages inquiets qui s’étaient pressés auprès de lui, dans les couloirs à toute heure du jour et de la nuit, les murmures en attendant son réveil. Kiran avait un groupe d’amis à en faire pâlir les plus populaires, présents même lorsque cela devenait difficile, pas comme certaines relations superficielles que sa jeune soeur pouvait nouer pour entrer dans le moule des filles de sang-pur dicté par les évènements mondains et leurs parents. « J’ai de la chance de les avoir. » Elle acquiesce doucement, petit coeur qui serrait malgré l’envie de faire bonne figure. Elle se sentait si éloignée de lui parfois, proches sans y paraître, ne se côtoyant que très peu au quotidien tant leur vie les menait aux antipodes l’un de l’autre elle avait l’impression d’être reléguée à l’arrière plan. Elle se souvenait aisément des paroles de la douce Pina qui lui avait soufflé qu’elle savait que son frère allait mal, elle n’en avait rien su, pourquoi devait-elle être la dernière au courant ? Elle refuse néanmoins de glisser dans l’amertume Adalia, trop soulagée de voir Kiran de retour, et dans une meilleure forme. Souhaitant s’éloigner au plus vite du souvenir aseptisé de l’hôpital et de la valeur du visage de son tendre frère lorsqu’elle le veillait, la sorcière s’inquiet de la situation administrative liée à son retour, c’était quelque chose qui lui était plus facile à encaisser. « Au niveau des papiers, j'ai tout envoyé, mais je vais quand même demander à Dhan si tout est en ordre, au cas où. » Double précaution valait mieux qu’une, l’espagnole ne pouvait qu’acquiescer, son frère n'avait pas besoin de se trouver face à des problèmes administratifs en plus du reste. « Les profs sont au courant, et j'ai pu récupérer les cours avec eux. J'ai aussi les vieux cours de Finn. J'ai juste beaucoup de travail à rattraper en peu de temps, ô joie. » Elle esquisse un léger sourire Adalia, elle savait bien que son frère ne brillait pas par son côté studieux, loin d’être bête pourtant et appréciant apprendre peut-être même autant qu'elle, il n’était néanmoins pas du style à passer des heures devant ses livres. Elle se sentait un peu l’âme adulte, à lui rappeler les formalités administratives liées à son retour : esprit rationnel qui lui imposait de penser à la réussite des études de son frère. « Tu pourras venir à la bibliothèque avec moi si tu veux, j'ai des examens qui arrivent bientôt je vais passer du temps à réviser. »
Préoccupations bien lointaines de celles qu'ils avaient étant plus jeunes, pourtant, tout dans ce moment évoquait l’enfance que les deux sorciers avait vécu. Tête posée sur l’épaule de son frère, l’espagnole se sentait retomber des années en arrière, lorsque, lassée de ses jeux et de ses découvertes elle venait se blottir contre Ghost en quête de calme. Enfance chérie qu’elle n’avait pas vu s’envoler, enfance, qui avait tourné court avec la perte tragique de leur tendre petite sœur. Le sentiment de se retrouver finalement auprès de lui était réconfortant, comme si, malgré tout ce qui était arrivé à leur fratrie, tout pouvait rester similaire après des années. Comme la présence de son grand frère en cas de problème. « Merci, Moon. Tu sais, c'est pareil pour toi : tu peux compter sur moi, si t'as besoin d'un coup de main, ou juste de soutient. » Signe de tête léger, elle souffle doucement : « Je sais. » Elle esquisse un petit sourire, benjamine d’une fratrie nombreuse par la force des choses, elle avait toujours profité des attentions protectrices de ses frères et soeurs, certaines ombres plus discrètes que d’autres mais ils avaient toujours été là. Les enfants Blackthorn avaient beau avoir leurs différents, il n’y avait rien qui parvenait à les rassembler plus que l’idée de protéger l’un des leurs. « Mais prends soin de toi avant de t’inquiéter pour moi, tu as besoin de faire attention à toi pour le moment… » Froideur habituelle, rayons de la lune dans ses parôles, elle a néanmoins une lueur de chaleur au fond du regard tandis qu’elle penche doucement la tête sur le côté pour observer le visage de son frère : « Et je ne suis plus une enfant maintenant, ce n’est plus la peine de prendre garde à ce que je ne me blesse pas au détour des escaliers. » Souvenir flou qui lui avait valu une petit cicatrice au sommet du front, chute heureusement ralentie par le sortilège de l’un de ses ainés qui lui avait évité de se briser le cou en bas des marches. Enfant maladroite qui s’était laissée emporter par ses jeux et ses courses poursuites dans le manoir : réprimandes des gouvernantes qui n’avaient pas vu l’accident venir, soirée passée dans les bras de Kiran à manger des sucreries qu’ils avaient volées dans les cuisines pour qu’elle oublie la douleur. Elle aimerait parfois repartir en arrière, quand le monde était aussi facile qu’une main plongée dans le bol de bonbons.
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Préoccupations bien lointaines de celles qu'ils avaient étant plus jeunes, pourtant, tout dans ce moment évoquait l’enfance que les deux sorciers avait vécu. Tête posée sur l’épaule de son frère, l’espagnole se sentait retomber des années en arrière, lorsque, lassée de ses jeux et de ses découvertes elle venait se blottir contre Ghost en quête de calme. Enfance chérie qu’elle n’avait pas vu s’envoler, enfance, qui avait tourné court avec la perte tragique de leur tendre petite sœur. Le sentiment de se retrouver finalement auprès de lui était réconfortant, comme si, malgré tout ce qui était arrivé à leur fratrie, tout pouvait rester similaire après des années. Comme la présence de son grand frère en cas de problème. « Merci, Moon. Tu sais, c'est pareil pour toi : tu peux compter sur moi, si t'as besoin d'un coup de main, ou juste de soutient. » Signe de tête léger, elle souffle doucement : « Je sais. » Elle esquisse un petit sourire, benjamine d’une fratrie nombreuse par la force des choses, elle avait toujours profité des attentions protectrices de ses frères et soeurs, certaines ombres plus discrètes que d’autres mais ils avaient toujours été là. Les enfants Blackthorn avaient beau avoir leurs différents, il n’y avait rien qui parvenait à les rassembler plus que l’idée de protéger l’un des leurs. « Mais prends soin de toi avant de t’inquiéter pour moi, tu as besoin de faire attention à toi pour le moment… » Froideur habituelle, rayons de la lune dans ses parôles, elle a néanmoins une lueur de chaleur au fond du regard tandis qu’elle penche doucement la tête sur le côté pour observer le visage de son frère : « Et je ne suis plus une enfant maintenant, ce n’est plus la peine de prendre garde à ce que je ne me blesse pas au détour des escaliers. » Souvenir flou qui lui avait valu une petit cicatrice au sommet du front, chute heureusement ralentie par le sortilège de l’un de ses ainés qui lui avait évité de se briser le cou en bas des marches. Enfant maladroite qui s’était laissée emporter par ses jeux et ses courses poursuites dans le manoir : réprimandes des gouvernantes qui n’avaient pas vu l’accident venir, soirée passée dans les bras de Kiran à manger des sucreries qu’ils avaient volées dans les cuisines pour qu’elle oublie la douleur. Elle aimerait parfois repartir en arrière, quand le monde était aussi facile qu’une main plongée dans le bol de bonbons.
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Re: to the good old days (adalia)
Lun 23 Déc 2019 - 17:13
Paperasses, explications, administration, Kiran est déjà épuisé, et le semestre vient à peine de commencer pour lui. Il faut dire qu'il n'est pas encore entièrement habitué à sa situation ; résister à la tentation de fumer est difficile, arrêter de boire est insupportable pour le fêtard qu'il est, et remplir des papiers n'a jamais été son point fort. Heureusement, il peut compter sur sa petite soeur, qui décidément a bien plus la tête sur les épaules que lui ; elle lui demande où il en est, et il fait le point avec elle, se rendant compte avec fierté qu'il est presque arrivé au bout de la partie administrative bien chiante qu'il déteste tant. Il a la chance d'être proche de ce bon vieux Dhan, qui, bénie soit son âme, lui facilite énormément les choses et ne refuse jamais de lui filer un coup de main, bien qu'il croule constamment sous la paperasse. La seule chose qu'il lui reste à rattraper son les cours, et Merlin sait que Kiran n'a jamais été quelqu'un de très scolaire, malgré son ancienne maison à Poudlard ; ce qui lui a valut sa place à Serdaigle n'est pas son assiduité mais sa curiosité, son extravagance, sa passion pour certains sujets spécifiques. « Tu pourras venir à la bibliothèque avec moi si tu veux, j'ai des examens qui arrivent bientôt je vais passer du temps à réviser. » Parfois, Kiran se demande quand est-ce que sa petite soeur est devenue plus adulte que lui. Probablement pendant qu'il passait son temps à se fumer, boire, sniffer, gober des cachets à la pelle jusqu'à l'overdose... Il la regarde un instant, une pointe de culpabilité toujours enfoncée dans le coeur, mais qui rapidement est submergée par la fierté qu'il ressent pour elle. « Bonne idée, faut vraiment que je rattrape mon retard. Hors de question de rater mon année à cause de mes problèmes. » Déjà qu'il a du retard par rapport aux autres élèves de son âges, hors de question de devoir redoubler à cause de problèmes de santé mentale. Il faut qu'il apprenne à se gérer, une bonne fois pour toute.
Sa tête sur son épaule, le frère et la soeur se reposent l'un contre l'autre, proximité qui avait beaucoup manqué au jeune homme. Frôler la mort lui a fait prendre conscience de nombreuses choses, notamment de la distance qui s'était installée entre lui et ses frangins ; il préférait se cacher derrière la drogue plutôt que de faire face à ses problèmes et de leur faire face à eux. Culpabilité ancrée en lui depuis des années, le jeune homme avait l'impression d'être responsable de la mort d'Eleanor, certain qu'il aurait dû faire plus, arriver plus tôt, plus vite. Aujourd'hui, il comprend qu'il n'aurait rien pu faire du tout ; parfois, le destin manipule les hommes comme des marionnettes. Il ne sert plus à rien de ressasser le passé ; à présent il sait qu'il peut compter sur le soutient de sa famille, de sa petite soeur, inconditionnellement. Même après sa connerie, Moon ne l'abandonne pas. Elle n'est pas en colère, elle est juste heureuse qu'il aille bien. « Je sais. Mais prends soin de toi avant de t’inquiéter pour moi, tu as besoin de faire attention à toi pour le moment… » Kiran hoche doucement la tête, habitué au sérieux de la demoiselle, et n'en tenant pas rigueur. Elle a raison ; il a besoin de se recentrer sur lui-même et de découvrir ce qu'il veut vraiment. « Promis. » Et puis il retrouve sa petite soeur quand celle-ci, d'un ton un peu plus boudeur malgré elle, ajoute : « Et je ne suis plus une enfant maintenant, ce n’est plus la peine de prendre garde à ce que je ne me blesse pas au détour des escaliers. » Kiran ne peut retenir un petit rire. « Mais tu resteras toujours ma bébé soeur, Moon, va falloir t'y résigner, on va tous te materner jusqu'à ce que tu sois vieille et ridée, t'y échapperas pas, » la taquine-t-il ; ils ont toujours pris soin les uns des autres comme ils le pouvaient, et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Kiran lui tiendra la main jusqu'au bout.
- Spoiler:
- désolée pour le retard
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Re: to the good old days (adalia)
Lun 30 Déc 2019 - 18:20
to the good old days
Instant de calme alors que les derniers mois les avaient laissés épuisés, naufragés de leur propre tempête. Adalia chérissait cet instant et ce même si elle ne l’avouerait jamais bien clairement. Même une discussion qui pouvait paraître des plus banales faisait sens à ses yeux : lorsqu’on manquait de perdre quelqu’un, tout avait une saveur différente. « Bonne idée, faut vraiment que je rattrape mon retard. Hors de question de rater mon année à cause de mes problèmes. » Le sérieux dans la voix de son frère la décontenance un instant, habituellement c’était elle l’érudit, elle qui passait son temps à la bibliothèque et qui cherchait toutes les réponses dans ses livres. Evidemment Kiran n’avait jamais été un cancre : personne n’aurait accepté ça chez les Blackthorn, mais certains de ses travers l’avait pour ainsi dire éloigné des bancs de l’université et de la chaleur parfois un peu étouffante de la bibliothèque lorsque les examens approchaient. « Et bien, si on m’avait dit un jour que tu accepterais mon invitation à passer un moment à la bibliothèque. » Elle se moque doucement sous ses airs un peu trop froids la Blackthorn, taquine mais pas déçue, un peu mutine mais surtout soulagée de voir que son frère reprenait finalement sa vie en main. Elle n’avait jamais été des plus tolérante lorsqu’il s’agissait de ses excès, se murant dans une sévérité qui n’avait fait qu’accentuer le fossé qui existait entre eux. Heureusement, ils finissaient toujours par se retrouver : les enfants Blackthorn finissaient toujours par se retrouver. « Mais tu resteras toujours ma bébé soeur, Moon, va falloir t'y résigner, on va tous te materner jusqu'à ce que tu sois vieille et ridée, t'y échapperas pas, » Léger rire qui s’échappe des lèvres de l’espagnole, elle secoue doucement la tête, toujours blottie contre son tendre frère. « Je ne serais jamais ridée, c’est l’avantage d’être la petite dernière. » Elle prend un air faussement vexé, excès d’orgueil qui ressurgit soudain, l’enfant est persuadée qu’elle défiera le temps. La vérité c’est qu’elle ne pense pas aux années qui passent, elle a tendance à oublier que l’enfance s’éloigne et qu’avec elle deviennent plus flous les souvenirs d’elle.
Retour au présent, regard qui s’est perdu dans le vague quelques secondes, perdu dans les souvenirs de leurs jeux de princesses et de chevaliers. Si Kiran était resté auprès d’eux, il y avait toujours un vide dans leur coeur à tous, un soleil qui ne brillerait plus jamais. A chaque rentrée Adalia se disait qu’elle aurait dû l’accompagner, qu’elle aurait dû être à ses côtés, une summerbee surement, elle imaginait bien sa soeur dans cette maison, rayonnante et chaleureuse. Elle n’a jamais fait son deuil, malgré l’année passée en France, malgré les larmes et les cris, malgré le renoncement et même quand tout allait bien, il y avait cette ombre pour lui rappeler qu’elle n’était plus là. Voile qui s’était déposé sur son humeur, l’étudiante ne souhaite pas inquiéter Kiran alors, elle s’éclipse, l’avantage était que l’excuse n’était pas réellement feinte. « Je vais y aller j’ai des examens à réviser… » Elle esquisse un petit sourire, cherchant à donner le change, ne voulant pas donner l’impression qu’elle fuyait bien que finalement, ce n’était que ça. « Tu me tiens au courant, qu’on se recapte avant l’année prochaine ? » Humeur usé comme parade, c’était plus facile ainsi. « Et si l’idée te vient de venir passer une soirée avec Ren et moi un de ces jours… Tu sais où nous trouver. » Dernière étreinte, la benjamine vient déposer une bise sur le haut du crâne de son frère toujours dans le canapé avant de récupérer son sac et d’arranger sa robe du dos de la main : « A plus Ghost ! »
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