- Margaret RoseburyThe Devil wears blue
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» miroir du riséd : Jessica Chastain
» crédits : Angie
» multinick : Jules, Caël et Verena
» âge : 46 ans
» situation : Célibataire
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» profession : Professeure de Sciences Politiques et Magiques & Directrice des Lufkin
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» gallions sous la cape : 1482
Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Jeu 31 Oct 2019 - 19:25
Cette sale petite bestiole. J’étais verte de rage, bon d’accord en soi j’étais plutôt rouge, le souffle court, quelques mèches de mon chignon s’étant échappés dans ma nuque humide, tandis que de ma baguette je cherchais après l’intrus. Cette sale petite bestiole. Je me demande bien qui l’avait introduite dans mon bureau, je doutais que cela soit un accident et je savais très bien que certains élèves ne m’appréciaient pas, alors il ne serait pas étonnant qu’un de ces étudiants en mal d’aventure n’ait introduit ce niffleur dans mon bureau pour y semer le désordre. Cela faisait un bon quart d’heure que je courrais après lui, il était rapide et s’était faufilé sous une immense bibliothèque où se trouvaient mes ouvrages les plus précieux. Je ne pouvais pas utiliser ma baguette de peur que cela déséquilibre la lourde bibliothèque et que le tout ne s’écroule dans le plus grand des vacarmes.
Sors de la sale bestiole !
Mes cris ne pouvaient pas passer inaperçus, et malheureusement je n’étais pas une experte en sois aux créatures magiques, je ne pouvais donc pas piéger seule cette vermine qui était en train de s’emparer de bon nombre de mes possessions, colliers de perle qui trainaient dans un petit coffre sur mon bureau, boucle d’oreilles argentés, gallions, coupe-papier en argent massif. Malgré tout ce qu’il engloutissait dans son ventre de voleur, il était toujours aussi rapide, alors que cela aurait dû le ralentir un minimum.
Mes cris finirent par éveiller la curiosité d’un étudiant qui entra dans le bureau, dont j’avais fermé la porte pour empêcher la bestiole de s’échapper. Je me retournais vers lui, alors que je me tenais en équilibre sur ma chaise de bureau en talons aiguilles, dans une position peu confortable.
Fermez la porte, vite !
Il s’agissait du jeune Cygnus Bellâtre. J’ignorais ce qu’il faisait près de mon bureau mais il allait sûrement pouvoir m’aider dans cette entreprise.
@Cygnus Bellâtre
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Re: Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Mer 20 Nov 2019 - 17:02
Tes pas résonnent dans les couloirs vides. Faut dire que c'est plus ou moins la fin de la journée. Les étudiants sont pour la majorité partis, ou alors entrain de bûcher à la bibliothèque. Mais toi tu as oublié un bouquin dans la salle de science po et magiques, et comme ta journée est finie tu t'es décidé, surtout motivé, à aller le chercher. Tu en as besoin pour ton prochain examen, non pas que tu es réellement besoin de réviser. Mais disons que tu préfères avoir la conscience tranquille. Tu n'es pas stupide au point de te croire assez bon pour ne pas revoir au moins de quoi ça va parler. Toi à part travailler comme un acharné tu ne sais pas vraiment quoi faire d'autres de tes os. Même avec Erwin, lui aussi il est bosseur. "Sors de la salle bestiole !" Tu refermes la porte de la salle derrière toi et fronce les sourcils. Il semblerait que ça provienne du bureau de Rosebury, et tu pourrais mettre ta main à couper que c'est elle qui vient de jurer. Tu hésites sur le fait d'y aller ou non. Est ce qu'elle parle à un étudiant ? Ca serait étrange, mais pas improbable à en juger par toutes les rumeurs sur elle... Et puis s'ensuit tout un tas de bruit étrange. Assez pour finir de t'inquiéter. Quelques mètres de plus et tu pousses la porte pour te retrouver devant une vision des plus étranges. "Qu'est ce que ... ?" Ca pourrait être risible de voir cette prof debout sur une chaise, clairement avec une tenue non appropriée pour faire ça. Mais tu finis par aviser un nifleur. Tu comprends mieux. "Fermez la porte, vite !" Il ne t'en faut pas plus pour obtempérer surtout que la bestiole en question semble très intéressée par s'échapper maintenant. Proche de toi, elle avise la poche de ton duffle coat, et en sort une montre en argent, une montre à gousset. Voilà que tu te jettes donc en avant après avoir juré mais d'un bond sur le côté elle t'esquive facilement. "Comment elle est arrivée là ? " Est ce que tu as vraiment besoin de répondre à cette question ? Voilà qu'elle s'est à nouveau glissée sous la bibliothèque. Tu te rapproches de la prof pour tendre ton bras et l'aider à descendre. "Vous l'apatez avec ça " Tu sors des pièces brillantes de ta poche. "Et moi je l'attrape ok ? Il faudra le ficeler après pour le tenir jusqu'à ce qu'on le ramène chez lui." Tu laisses le temps à Margaret pour sortir sa baguette, et doucement tu lui glisses les pièces.
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Re: Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Dim 8 Déc 2019 - 1:29
Je n’avais pas de temps à perdre, si le niffleur s’échappait de la pièce, il me serait impossible de le retrouver dans l’immensité de l’université. Quel malheur que ces bestioles soient immunisées contre le sortilège d’attraction, les choses seraient tellement plus faciles si tel était le cas. A la place de ça il fallait se montrer plus malin qu’elles pour les attraper et ne pas se faire détrousser de tous ses biens. J’étais dans une situation reluisante, moi qui faisais toujours attention à mon apparence, mais je n’avais pas la tête à ça sur le moment. Et puis, si le jeune homme s’était avisé à se moquer de ma posture, il devait se douter qu’il l’aurait payé très durement, je n’étais pas ce genre de professeure à autoriser les moqueries sur ma personne. Et peu s’y étaient essayés, le dernier à l’avoir tenté avait été à moitié transformé en cochon, avant que Wakefield ne croie bon de pousser la transformation à son paroxysme, comme si transformer les élèves en animaux était une occupation comme une autre, un vrai incompétent celui-là, malgré la réussite d’une telle métamorphose. Mais l’élève qui était venu à mon secours, ou en tout cas qui avait entendu mes cris, n’était autre que Cygnus Bellâtre, un jeune homme qui connaissait le sens du mot respect pour ses enseignants. D’ailleurs, il écoute immédiatement mes instructions, et ferme la porte du bureau à temps, le niffleur avait déjà vu une sortie s’ouvrir pour lui avant que la porte ne claque d’un coup sec, coupant tout échappatoire. Mais il avait profité du rapprochement avec Cygnus pour grimper sur sa jambe et dérober une montre à gousset argenté dans le dufflecoat du jeune homme. Un étudiant de bon goût, rares étaient les jeunes gens de son âge à posséder une montre à gousset, la plupart préférait utiliser leur portable, cette diablerie moldue, pour y lire l’heure, mais ils se privaient de tout le charme d’une vieille montre à gousset à remonter régulièrement. Mais trêve de plaisanterie.
C’est une très bonne question M. Bellâtre, je soupçonne le professeur de soins aux créatures magiques de donner un cours sur ces bestioles et de ne pas les surveiller avec rigueur. A moins qu’un plaisantin n’ait décidé de me faire tourner en bourrique en l’introduisant volontairement dans mon bureau. Mais qu’importe comment elle est entrée, il faut la faire sortir, et récupérer ce qu’elle a volé !
Mais je n’étais pas des plus doués avec les créatures magiques, il fallait bien l’avouer, mon domaine c’était le pouvoir, les livres, les maléfices, et certainement pas la façon dont s’occupait d’une bête à poil. J’avais un chat, c’était déjà bien assez, mais il n’était pas présent en ce moment, sinon il aurait chassé le niffleur à ma place. Mais apparemment Cygnus avait une idée pour s’en débarrasser. Il avait sorti quelques pièces de sa poche, pour appâter la vermine et faire diversion pour ensuite l’attraper. Une très bonne idée. Je sortais donc ma baguette, fine comme une aiguille.
Je suis prête jeune homme, allons-y.
Je prenais les pièces qu’il me tendait, ma baguette dans la main, et me baisser, pour attirer la bestiole. Le stratagème eut l’effet escompté, car très rapidement le museau du niffleur sortit du dessous de l’armoire pour courir tout droit sur les pièces. A Cygnus de l’attraper maintenant, suffisamment longtemps pour que je lui lance un Incarcerem qui suffirait à neutraliser la vermine.
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Re: Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Mar 7 Jan 2020 - 13:44
Cette situation à laquelle tu es confronté est pour le moins cocasse. Bien sûr connaissant Miss Rosebury il serait mal venu de te mettre à rire de la voir perchée sur une chaise. Tu risquerais d'avoir droit au même sort -au sens propre comme au sens figuré- que ce pauvre nifleur. Il aurait dû choisir une autre victime à ton avis... Mais il se pourrait que la bête n'ai en réalité rien choisi du tout, et que tout ceci ne soit pas simplement dû au hasard... Il faudrait peut être mené une enquête pour trouver le coupable si coupable il y a. D'ailleurs la première question que tu adresses à la prof c'est comment elle est arrivée là. Sans doute pas la question la plus pertinente soit. « C’est une très bonne question M. Bellâtre, je soupçonne le professeur de soins aux créatures magiques de donner un cours sur ces bestioles et de ne pas les surveiller avec rigueur. A moins qu’un plaisantin n’ait décidé de me faire tourner en bourrique en l’introduisant volontairement dans mon bureau. Mais qu’importe comment elle est entrée, il faut la faire sortir, et récupérer ce qu’elle a volé ! » Elle a pensé à la même chance vraisemblablement. Sans doute n'est elle pas tout à fait étrangère à la réputation qu'elle peut avoir parmi les élèves. A vrai dire tu la soupçonnes même d'avoir attisé tout ça au fil des ans. Oui, ça correspond bien au personnage. Cependant vu que le nifleur s'en est aussi pris à toi, tu ne peux être que d'accord avec ton aîné sur le fait de récupérer vos appartenances respectives. Tu hoches donc la tête déjà entrain d'élaborer un plan dans ta tête pour en finir au plus vite. Tu ne feras pas de mal au nifleur, t'en prendre aux animaux ça ne te ressemble pas. Plus tard tu te diras sans doute que c'est bien la première fois que tu vois Miss Rosebury perdre ses moyens. Mais ça sera pour plus tard.
Voilà que tu sors des pièces de ta poche, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire elles sont dans la main fine de Miss Rosebury, et un battement plus tard tu vois déjà le museau fin de la petite créature sortir de sa cachette. «Je suis prête jeune homme, allons-y.» Un mince sourire étire tes lèvres. Il va falloir être réactif, ça ne va pas être simple, elle n'est pas très grosse, elle est agile malgré sa drôle de corpulence. Mais ce n'est pas la première fois que tu joues à ce genre de jeu, ça ne peut pas être pire qu'attraper un cognard déchaîné. La bibliothèque lourde bouge à peine quand le nifleur s'extirpe de là pour s'élancer à vive allure sur la main ouverte lui tendant les pièces. Voilà que le piège se referme sur lui. Tu ne vas pas avoir plusieurs ouvetures, il faut que la première soit la bonne. Toi aussi tu prends ton élan, un bond de même et tu t'écrases attrapant dans tes bras la boule de poil noire qui malgré un petit effet de surprise ne tarde pas à essayer de se libérer. Tu as roulé sur le dos et la serre comme tu peux. Tu n'as pas de prise, ça aurait été plus simple si tu avais eu ses pâtes, tu aurais pu le tenir. « Allez y ... Je vais pas tenir longtemps. » Tu décales ta main car tu sens déjà qu'il tente de glisser sur le côté. Ce n'est pas qu'il ait beaucoup de force, mais plutôt une agilité à toute épreuve.
@Margaret Rosebury
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Re: Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Mer 15 Jan 2020 - 10:50
Enfer soit ce petit être chétif qui s’est introduit dans mon bureau. Si seulement je n’avais pas craint une action de la part de la bien-pensante ligue de défense des animaux fantastiques, j’aurai sûrement usé de moyens bien plus directs pour régler cette difficulté. Au lieu de cela, j’ai dû me réfugier sur la chaise de mon bureau pour éviter que cette vermine ne dérobe d’autres biens précieux et s’enfuie avec, condamnant toutes mes chances de les revoir. Heureusement, c’est Bellâtre qui entre dans la pièce à ce moment-là. Il aurait été bien plus gênant d’avoir face à moi mon assistant par exemple, je tenais à garder toute crédibilité face à lui, je me montrais déjà suffisamment dure et perverse pour éviter que ce long travail de persécution ne termine en eau de boudin. A mes yeux, il n’y avait aucun doute : ce niffleur n’était pas là par hasard. Quelqu’un l’avait introduit dans la pièce pour me jouer un mauvais tour et je trouvais tôt ou tard le coupable. Peut-être était-ce un Fraser, un de ces jumeaux que j’avais transformé à moitié en porc lors d’une soirée où il avait joué les trouble-fêtes. Je suis assez décontenancée et je n’aime pas cela. Le contrôle, c’est ma façon à moi de me calmer, dès que je le perds j’ai cette impression horrible de n’être que le sujet de ma vie, une position que j’ai toujours refusé d’avoir depuis ma plus tendre jeunesse. Je n’étais pas une petite chose fragile dont le destin usait à sa guise. Le destin je le provoquais ou le déjouais.
Le piège se met en place. Je tiens les quelques pièces que vient de déposer dans ma main Cygnus, tandis que lui se tient prêt à attraper la bestiole, cette vermine grouillante de puces. Je vois ainsi le jeune homme s’élancer sur la bête et l’entourait de ses bras, luttant malgré ses gesticulations pour la maintenir prisonnière. Une grosse cloche de métal aurait été plus simple, mais la rapidité de l’animal empêchait une telle action. Je suis les instructions du jeune homme. Un petit Incarcerem sur la créature et m’approche de la paire bigarrée au sol, saisissant l’animal par les pattes, le meilleur moyen pour éviter qu’il ne s’échappe, bien qu'il soit ligoté. Une fois ma prise assurée, je le secoue, ce qui a pour effet immédiat de faire tomber au sol tout son butin : des gallions, mon coupe-papier en argent, une paire de boucles d’oreilles en perle que j’affectionnais tout particulièrement mais aussi la montre à gousset du jeune étudiant. Je la ramasse pour la lui rendre, mais un détail m’interpelle. Je connais cette montre à gousset, ou en tout cas ce modèle. C’est un modèle ancien, datant du milieu du XXème siècle. Cela fait très longtemps que je n’en avais pas vu un modèle pareil. Machinalement, sans m’en rendre compte, je le retourne. L’exemplaire que j’avais possédé par le passé était gravé de trois lettres. A. E. R. Comme Archibald Edouard Rosebury, le nom de mon père. ET l’exemplaire que je tenais entre les mains portaient ces mêmes initiales… C’était impossible ! La seule personne qui aurait pu posséder cette montre était ce fils que j’avais abandonné il y a de cela des années, c’était le seul cadeau que je lui avais fait… Ma voix est faible, mais je dois poser la question.
Vous avez une très belle montre M. Bellâtre… D’où vous vient-elle ?
Avec de la chance, il l’aurait trouvé dans un marché aux puces ou chez un brocanteur… L’autre possibilité aurait bouleversé cette carapace qui me protégeait.
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- InvitéInvité
Re: Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Mer 15 Jan 2020 - 17:21
L'affaire est presque dans le sac. Il ne faut pas beaucoup de temps avant que le piège ne se referme sur la bête voleuse. Même si en l'occurence, elle t'aura fait t’essouffler. Attraper cette créature agile quand on est seul doit être une épreuve de malice, car ce n'est définitivement pas par la force qu'on peut le faire tu en as eu la preuve. Elle se débat comme un beau diable, et ce n'est que par l'intervention de Margaret que vous en venez à bout. Après avoir utiliser le sort pour ficeler au mieux le nifleur, elle s'empresse de le secouer par les pieds. Pas étonnant qu'une panoplie de choses brillantes en sorte. Ta montre en fait partie. Ce n'est que en la voyant que tu te rends compte que tu es soulagé. Tu savais qu'elle n'était pas partie à jamais, cependant c'est la seule chose qui te relie à ta famille biologique. Tu la portes toujours sur toi du moment où tu l'as eu. Loin d'être un grigri, mais c'est devenu un bout de toi après toutes ses années. D'ailleurs elle capte aussi l'attention de ta prof. Avant tout tu te charges de ramasser ce qui a atterrit au sol, et ce n'est qu'en te relevant et en reprenat doucement tes esprits que tu remarques qu'elle est interloquée par l'objet qu'elle tient dans la main. C'est vrai que cette montre à gousset est magnifique. Tu l'as faite évaluée, tu pensais qu'à Londres quelqu'un aurait pu te dire à qui elle appartenait, qui l'avait enchanté... Mais non, les choses sont loin d'être aussi simple. La magie du sang est capricieuse. « Vous avez une très belle montre M. Bellâtre… D’où vous vient-elle ? » Elle semble perturbée, et maintenant tu n'as qu'une envie alors que tu la regardes de travers c'est de récupérer ton bien. « Un bijoux de famille. On me la donné à ma naissance. » C'est exactement la réponse que tu sors à chaque fois que quelqu'un te pose une question sur cette antiquité. En même temps c'est bien la vérité non ? Tu ne vas pas balancer à la première personne venue que c'est ta mère qui t'as abandonné à la naissance qui a fourré ça dans ta couverture. Non ça serait absurde, et mal venu. De toute façon ça coupe court à la discutions en général. « Vous en avez déjà vu de la sorte? Elles sont rares à ce qu'il parait. » Une fois les affaires remises en place, tu tends naturellement la main pour récupérer le bijoux qui brille dans les mains de Margaret. D'ailleurs le nifleur au sol bien que saucissonné à lui aussi des vues dessus. Tu lui jettes un regard en coin, tout en te demandant ce qu'il faut faire de lui à présent. Loin de te douter de ce qu'il se passe dans la tête de l'autre personne dans la pièce. « Il faudrait peut être livrer le voleur à votre collègue non ? »
- Question:
- On avait pas parlé d'une boite à musique aussi, qui ne s'ouvre que quand un descendant Rosebury tente de l'ouvrir ?
@Margaret Rosebury
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Re: Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Mar 21 Jan 2020 - 18:36
Le niffleur est immobilisé, incapable de faire du mal à nos biens, mais il ne faut pas trop traîner à le remettre à un spécialiste de ce genre de bestiole. Mais cette montre m’interpelle. Elle ne me rappelle que trop celle que j’avais déposé dans le berceau de cet enfant, abandonné il y a tant d’années… ces souvenirs me font souffrir, je n’ai pas l’habitude de repenser à cette période compliquée de mon existence, essayant de me persuader tant bien que mal qu’il s’agit d’un mauvais souvenir plus qu’autre chose et pourtant …. Ce viol a bel et bien eu lieu, cette grossesse non désirée est arrivée à son terme et j’ai bel et bien eu ce fils, abandonné dans le sud de la France, la seule solution pour ne pas me noyer dans l’océan qu’était devenu cet événement. Mais se pourrait-il qu’aujourd’hui mon passé me rattrape, sadique et revanchard ? Me faisant payer l’abandon d’un fils que je ne souhaitais pas avoir ? Non, c’était impossible n’est-ce pas, Cygnus ne pouvait pas être le fils abandonné il y a des années. Mais pourtant, malgré cette volonté de faire de nier l’évidence, mon esprit lui commençait à réfléchir. Il avait exactement l’âge qu’aurait eu mon fils aujourd’hui. Je n’y avais jamais pensé auparavant, et pourtant c’était la réalité. Il avait pile poil l’âge requis… Et il venait de France, je le savais. Je n’avais pourtant jamais su qui avait adopté cet enfant. Mon fils. Je suis perturbée, et Cygnus semble s’en apercevoir. J’ai toujours sû contrôler mes émotions et ce que je montrais sur mon visage, mais mon armure vient de se fêler à l’aube de ce souvenir. Sa réponse ne fait qu’ajouter à mon questionnement. Un bijou de famille ? A la naissance ? Quelle est la probabilité que deux montres de ce type existe ? Quasiment aucune, et pourtant je prie presque pour que cette montre devienne commune. Le jeune homme a bien conscience de sa rareté lui.
Il me semble déjà en avoir vu une qui y ressemblait beaucoup je vous l’avoue. Sa qualité en fait assurément un objet de grande valeur, et très rare… Je ne pensais pas revoir ce type de montre un jour pour tout vous dire.
Soudain, une idée. Il ne peut y avoir que ce moyen pour vérifier mes soupçons. Le niffleur continue de se débattre alors je propose à Cygnus la chose suivante.
M. Bellâtre, tandis que je mets cette créature dans un sac de toile, et que j’envoie un petit mot à notre professeur de soins aux créatures magiques, pourriez-vous aller déposer mes bijoux dans la boîte que vous trouverez dans le premier tiroir de mon bureau ? Je vous en remercie.
Ce n’était pas n’importe quelle boîte. Au contraire. Cette boite à bijoux, finement travaillé, en acacia et vernie, était ensorcelée. Elle avait appartenu à ma grand-mère, la mère de mon propre père, et maintenant était entre mes mains. Et elle disposait d’une particularité : seule une personne ayant mon sang, le sang des Rosebury, pouvait l’ouvrir. Aucun sortilège ne pouvait tromper la boîte ce qui en faisait une arme efficace contre les voleurs. Si Cygnus parvenait à l’ouvrir, il ne ferait plus aucun doute. J’aurai alors retrouver ce fils abandonné il y a des années.
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Re: Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Mer 22 Jan 2020 - 10:06
Loin de te douter que tu aurais un cours de soin aux créatures magiques en accéléré aujourd'hui, ou plutôt chasse aux créatures magiques, vous avez finalement mis un terme à tout ça. Il était temps. Comme il était temps de récupérer vos biens et sans doute de vaquer à vos occupations comme vous le faisiez avant cet incident. Margaret semble avoir été hypnotisée en trouvant ta montre. Tu ne peux t'empêcher de te poser des questions. Mais elle éclaire rapidement ta lanterne. « Il me semble déjà en avoir vu une qui y ressemblait beaucoup je vous l’avoue. Sa qualité en fait assurément un objet de grande valeur, et très rare… Je ne pensais pas revoir ce type de montre un jour pour tout vous dire. » Il n'y a pas de raison pour que ta montre et celle qu'elle évoque ait quelque chose d'autre en commun que d'être de la même facture. Le fait qu'elle soit de valeur, et peu commune tu t'en doutais puisque personne n'avait pu réellement te renseigner. Mais était elle rare à ce point ? Quand tu la regardes tu le fais avec un oeil nouveau. Tu te poses davantage de questions, car c'est un détail de plus que tu apprends sur ta famille maternelle sans doute, et même sur ta mère en elle même. C'est à toi de tomber dans tes pensées alors que tu observes l'objet si familier dans ta main. Tu n'as jamais pensé à interroger l'un de tes professeurs au sujet de cette montre. Peut être que tu aurais dû le faire avant. Après tout ça fait bientôt 10 ans que tu es en Grande Bretagne, et on ne peut pas dire que les recherches sur tes origines aient beaucoup avancées. Est ce que tu avais peur ? Oui, peur de découvrir la vérité. Cependant cette voyante que tu as consultée bien malgré toi t'avais donné un détail de plus. Tu chasses cette idée de ton esprit, ce moment appartient à un passé qui te semble révolu et bien trop loin. Repenser à ce jour là te fait souffrir. Perdu dans ton esprit tu ne réponds rien, mais elle se charge de te ramener les pieds sur terre. « M. Bellâtre, tandis que je mets cette créature dans un sac de toile, et que j’envoie un petit mot à notre professeur de soins aux créatures magiques, pourriez-vous aller déposer mes bijoux dans la boîte que vous trouverez dans le premier tiroir de mon bureau ? Je vous en remercie. » Tu relèves les yeux pour croiser ceux de ta prof, et finalement tu remets l'objet avec une valeur nouvelle à tes yeux dans ta poche pour faire ce qu'on te demande. Ouvrant le premier tiroir tu tombes effectivement sur un coffret. Le prenant dans tes mains tu le poses sur le bureau à côté des bijoux qui attendent eux aussi de retrouver leur place. Ne voyant pas de serrure, ou un autre mécanisme de protection tu tentes donc de l'ouvrir simplement en soulevant la partie supérieure. Tu sens un léger pincement sur la pulpe de ton doigt, tu le retires par réflexe en voyant qu'une perle de sang s'est formée. Comme tu as passé ton doigt sur l'arrête en bois tu te dis qu'il devait y avoir une petite écharde. Le coffre n'oppose aucune résistance et s'ouvre. Doucement tu reposes les bijoux volés à leur place. En refermant le boitier tu reportes ton attention sur Miss Rosebury. « Vous voulez que je descende le Nifleur ? » Dans certains cas tu n'étais pas contre le fait de rendre service.
@Margaret Rosebury
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Re: Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Dim 9 Fév 2020 - 20:21
C’est impossible, mais je ne suis pas ce genre de sorcier à fermer les yeux quand l’évidence pointe le bout de son nez, alors il ne me coûte rien de vérifier ce qui pourtant ne peut exister. Cette montre semble pourtant ressembler en tout point à cet antique cadeau que j’avais fait à mon fils unique, abandonné dans cet orphelinat français il y a tant d’années que cela. Malgré la valeur de ce bijou, il en existait peut-être plusieurs, même si j’en doutais. Alors il restait une façon unique de vérifier ce qui était en train de se profiler… Ma boîte à bijoux, ensorcelée de telle sorte que seul un membre de mon propre sang pourrait l’ouvrir. Un habile moyen de dissuader les voleurs mais aussi les niffleurs. Et un test ADN incomparable… Le jeune homme semble soudain hypnotisé par sa montre, comme je l’ai été quelques instants plus tôt. Je suis bien tentée à ce moment-là de m’introduire dans son esprit pour en apprendre plus sur ce à quoi il pense sur l’instant, mais je n’ose pas, peut-être par peur, peut-être juste par anxiété.. Ou par respect ? Je l’ignore, mais je préfère ne pas aller trop vite en besogne, j’aurai tout le temps de sonder son esprit plus tard si le besoin s’en fait sentir.
J’observe avec une grande attention, oubliant presque la présence du niffleur ligoté dans la pièce, le jeune homme sortir la boîte à bijoux richement ouvragée du tiroir. La boîte est singulière, de nacre et de bois précieux, des perles et des pierres le décorent, mais surtout, il a une spécificité : aucune serrure ni loquet n’est là pour l’ouvrir. La partie supérieure semble pouvoir simplement et pouvoir l’enchantement réclame sa part pour s’ouvrir : une goutte de sang, pour vérifier l’identité de celui qui tente de l’ouvrir. Cygnus a dû être surpris, mais peut-être ne s’en-t-il point formalisé. Le moment de vérité approche, et mon cœur s’emballe, je ne sais comment réagir si la boîte s’ouvre, car alors la vérité sera sans équivoque… Je me sens faible et pourtant je ne peux quitter des yeux ma boîte à bijoux, qui possède une importance vitale en ce moment. Le coffre s’ouvre. Ma respiration se coupe, je suis surprise, il n’aurait pas dû s’ouvrir. Non, ce n’était pas possible. Comment ? Et pourtant, la magie ne peut mentir … Il a le même sang que moi … Je me sens définitivement mal et alors que le jeune homme me demande s’il peut aller raccompagner le niffleur à l’extérieur de l’établissement, j’ignore sa question pour mieux m’asseoir et reprendre mes esprits. J’avise le niffleur, et d’un geste sec, presque rageur, je fais apparaître un coffre dans lequel Cygnus pourra le déposer, avant d’aller le remettre au professeur de soins aux créatures magiques.
Nous le descendrons après M. Bellâtre… Posez-le dans le coffre, et venez vous asseoir. Il faut que je vous parle.
Ma voix est plus faible que je ne le pensais, et pourtant je sais que me dois d’avoir une voix bien plus sûre pour annoncer la terrible vérité. Je ne sais comment m’y prendre, alors je choisis de lui raconter mon histoire. Du moins en partie, je ne veux pas qu’il sache si vite être le fruit d’un viol…
Il faut que je vous explique une histoire très ancienne … Il y a de cela vingt-sept années, j’ai dû faire face à une épreuve particulièrement grave de mon existence… Juste avant mon arrivée dans cette même université comme étudiante à vraie dire. Il s’est avéré que j’ai dû faire un choix : celui entre ma carrière et une vie familiale. J’ai fait le premier choix. Enceinte et seule, j’ai fait le choix de me rendre en France, dans le sud de la France plus précisément, pour donner naissance à un enfant dont je ne pouvais m’occupais. Je n’avais pas le choix, je ne connaissais pas le père, et je ne pouvais être une mère célibataire… Alors, pour son bien, il m’a paru évident que le confier à une autre famille, en désir d’enfant, était la meilleure solution. Mais avant de quitter la France, j’ai glissé un dernier cadeau dans le berceau de cet enfant, de ce fils… Une montre à gousset. Exactement comme la vôtre…
Quelques secondes de pause, le temps que Cygnus prenne conscience de ce qui allait suivre.
Il semblerait donc Cygnus, que vous, enfin que tu es mon fils …
Je chassais une larme, une indésirable, sûrement une poussière…
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Re: Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Mer 12 Fév 2020 - 0:48
Voilà que tout est rentré dans l'ordre, et tu penses l'incident bel et bien clos cette fois. Il ne reste plus qu'à ramener le nifleur. Tu proposes le faire d'ailleurs, après tout il n'y a plus aucun besoin que tu restes plus longtemps dans le bureau de madame Rosebury, et si tu es venu pour la dépanner, tu dois vaquer à tes occupations premières. La prof semble avoir d'autres plans pourtant, tu suis son manège et la regarde invoquer un coffre pour installer le nifleur dedans tu présumes. « Nous le descendrons après M. Bellâtre… Posez-le dans le coffre, et venez vous asseoir. Il faut que je vous parle. » Interloqué, tu obtempères pourtant. Et d'un coup de baguette la bête atterrit dans la boite, mais tu ne la fermes pas histoire qu'il puisse tout de même respirer. Restant calme bien que la curiosité piquée au vif, tu prends une chaise de l'autre côté du bureau. Tu repenses à l'épisode qui ressemblait de près à un interrogatoire auquel elle t'a soumis une fois. Est ce qu'il va s'agir de la même chose ? Tu barricades ton esprit par la même occasion, par excès de prudence envers une personne qu'on dit utiliser la lecture des esprits bien que ça n'ait jamais été prouvé. En tout cas, rien n'aurait pu te préparer au récit qu'elle entame. «Il faut que je vous explique une histoire très ancienne … Il y a de cela vingt-sept années, j’ai dû faire face à une épreuve particulièrement grave de mon existence… Juste avant mon arrivée dans cette même université comme étudiante à vraie dire. Il s’est avéré que j’ai dû faire un choix : celui entre ma carrière et une vie familiale. J’ai fait le premier choix. Enceinte et seule, j’ai fait le choix de me rendre en France, dans le sud de la France plus précisément, pour donner naissance à un enfant dont je ne pouvais m’occuper. Je n’avais pas le choix, je ne connaissais pas le père, et je ne pouvais être une mère célibataire… Alors, pour son bien, il m’a paru évident que le confier à une autre famille, en désir d’enfant, était la meilleure solution. Mais avant de quitter la France, j’ai glissé un dernier cadeau dans le berceau de cet enfant, de ce fils… Une montre à gousset. Exactement comme la vôtre… » Au début, tu ne sais pas où elle va te mener. Et puis tu écoutes de plus en plus attentivement au fil de l'eau. Ton esprit stratège et incroyablement logique fait la part des choses et tire des conclusions bien avant que Margaret n'arrive à la fin de sa narration. Ca a fait tilt dans ta tête, et tous les petits rouages se sont parfaitement emboîter les uns dans les autres. « Il semblerait donc Cygnus, que vous, enfin que tu es mon fils … » Il semblerait... Encore un éclair de lucidité dans ton esprit. Le sang versé sur la boite, tu t'es coupé, mais c'était le coffret qui demandait son tribu, et qui ne s'ouvrirait que par le prix du sang. Tu connais suffisamment le professeur en face de toi pour qu'elle n'ait parlé que sous le coup de la certitude. Peut être un sortilège de sang? Ton grand père t'en a souvent parlé, il y avait d'ailleurs des objets dans son bureau que tu ne pourrais jamais toucher parce que tu n'as pas de sang Bellâtre dans les veines. Non tu as du sang Rosebury. Ton cerveau marche à 100 à l'heure. Il ne perd pas une miette des expressions de celle qui semble être ta mère biologique. Est ce qu'il essaierait de trouver une ressemblance physique avec elle ? En tout cas une petite voix te souffle que la ressemblance morale est là. Mais ce qui finit de te faire réagir c'est de la voir mal en point, et la larme qui s'échappe de ses yeux jusque là sec et reflétant une expression assurée, a le don de te sortir de tes gonds. Tu pourrais nier en bloc, mais à quoi bon ? Si c'est réellement la magie qui a parlé comme tu le penses, il n'y a pas de doute à avoir, on ne trompe pas ce genre de sortilège.
Tu comprends alors que la personne qui s'occupe de toi depuis toutes ses années à Hungcalf est donc ta mère. Etait elle au courant ? Non, tu en doutes, parce que si c'était le cas, elle aurait porté un masque d'occasion et n'aurait pas laissé ses émotions percer à jour. Tu as vu dans son regard qu'elle était perdu dans ses anciens souvenirs. Si c'est vraiment ta mère tu as appris une quantité impressionnante d'informations comparées au peu que tu savais avant ça. Elle était jeune, seule, et elle a fait un choix. Mais déjà ce choix ne t'incluait pas, et elle est tombée enceinte contre son gré. Tu n'étais pas voulu. Si tu avais été à sa place, sans doute aurais tu fait la même chose. Mais tu ne l'es pas, et tu souffres, toi seul, parce que quelque chose de plus important est passé avant toi. « J'aurais préféré que tu sois morte. » Voilà la vérité dont tu n'es sûr que maintenant que tu l'as prononcée. Tu as parlé en te levant. La chaise est presque tombée à la renverse sous l'impulsion forte que tu as donné pour te lever. A quoi tu t'attendais Cygnus ? A des retrouvailles larmoyantes ? Tu aurais eu des choses à dire à cette mère qui t'as abandonné. Des questions à poser, mais tu es aveuglé par la colère que ses mots ont réveillée en toi. Tu étais moins important, pas désiré... C'est exactement ce que tu ressens dans ton quotidien depuis l'âge de 17 ans. Alors tu fais volte face et tu prends la direction de la sortie. Tu n'as jamais été doué pour affronté les situations conflictuelles, pas même quand tu es dans ton bon droit de proférer des insultes.
@Margaret Rosebury
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Re: Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Lun 24 Fév 2020 - 9:56
Le choc fut des plus rudes. Je ne m’attendais pas à une telle découverte aujourd’hui, et je ressens déjà l’immense envie d’une bouteille de vin blanc pour calmer ces palpitations qui viennent de me prendre. Oui une bouteille, le verre ne sera pas suffisant, même si je ne boirais pas directement au goulot bien entendu, ce n’est pas suffisamment décent, loin de là. Non je n’étais pas prête à rencontrer mon fils. Je n’étais prête ni de façon générale, ni même de façon plus précise : le découvrir de cette façon était peut-être celle que j’avais le moins imaginé : par un test de sang fait discrètement mais pas assez pour cacher les émotions qui me traversent. Je me suis assise et les mots s’écoulent difficilement de mes lèvres. Je choisis volontairement de ne pas rentrer dans les détails, seuls mes parents sont au courant de toute la vérité, personne ne sait les vraies raisons de cette grossesse et encore moins de cet abandon dans le sud de la France. De toute façon, personne n’est au courant non plus du fait que je sois mère, qui aurait pu le penser ? j’avais toujours été une femme libre et indépendante, sans aucune attache hormis son travail, refusant la présence d’un homme à mes côtés car ne voulant pas m’ajouter des chaînes à ces chevilles qui avaient déjà du mal à me porter dans le monde difficile où être un homme donne tous les avantages. Mais voilà que le destin m’avait rattrapé. Je me rendais compte soudainement que cela faisait des années que je côtoyais mon fils sans même le savoir. De nombreuses choses prenaient une interprétation nouvelle, son caractère, sa détermination ou encore son ambition, tant de traits de caractères que l’on retrouve chez moi également.
Pourtant, j’ignore ce qui m’a pris de lui dire les choses aussi directement. J’aurais très bien pu le congédier, réfléchir à la façon dont je pouvais gérer la nouvelle avant de lui annoncer. Plus que jamais l’envie de rentrer dans son esprit me titillait, mais je m’y refusais toujours. Il avait le droit à son intimité, encore plus du fait que je sois sa mère. Et pourtant, n’étais-je pas en train de commettre la pire des erreurs ? Cygnus était-il seulement au courant qu’il n’était pas le fruit d’un amour inconditionnel, un fils légitime mais qu’il avait été adopté ? Peut-être ne savait-il rien de toute cette histoire, et peut-être allait-il nier la vérité. Ce que je peux être sotte des fois… Pourtant, à mesure que mes mots franchissent la barrière de mes lèvres, je vois une lueur s’allumer dans le regard de Cygnus, de mon fils. Il comprend, comme si des pièces se mettaient en place dans son esprit. Etait-il donc déjà au courant pour son statut d’enfant adopté ? Avait-il des soupçons sur un possible lien de parenté entre lui et moi ? Cette lueur me trouble, bien plus que je ne veux bien l’avouer. Je n’attends rien de lui tout comme j’espère qu’il n’attend rien de moi. Je ne suis pas une femme faite pour être mère ni même faite pour être une épouse. Je suis une femme simplement faite pour être une femme, avec toute la féminité, l’assurance et la puissance que cela comprend. Cygnus ne trouvera jamais chez moi une mère attentive qui prépare le goûter de son fils le matin avant que celui-ci ne parte en cours, ni même une mère câline avec son sang. Non, je ne serais jamais une mère de ce type… je suis bien trop indépendante, et depuis bien trop longtemps maintenant… Mais pourtant, cette nouvelle me provoque un choc, un choc violent et c’est surtout cette surprise qui provoque cet émoi perceptible, bien trop perceptible pour une femme de mon rang. Mon père ne cessait de me répéter qu’une femme qui pleure est une femme d’émotion, et je n’ai jamais voulu être une femme d’émotion mais plutôt d’action. Une femme avec un caractère présumément d’homme.
Cygnus se lève, et ses mots se font assassin. Je le sens, et son attitude me blesse. Je ne m’attendais à rien, je ne m’attendais pas à ce que mon fils nouvellement retrouvé me saute dans les bras, mais souhaiter la mort de sa mère est une pensée bien grave. Si je l’avais élevé, j’aurai fait en sorte qu’il ne pense jamais cela. Le respect, cela s’inculque dès le plus jeune âge. Il il fuit. Un pleutre ? Non, mon fils ne sera pas un lâche. Un geste, et la porte se verrouille bruyamment.
Mais je ne le suis pas. Vous êtes un Rosebury Cygnus, et un Rosebury ne fuit pas les problèmes, il les affronte. Regardez-moi quand je vous parle.
Je suis sèche, et je le sais. Je n’ai jamais eu l’habitude d’être une personne douce et prévenante. La gentillesse c’est pour les faibles, et je fais partie de l’autre camp.
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Re: Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Dim 1 Mar 2020 - 18:35
Tu as envie de partir, et tu en prends la direction. Tu te lèves, et lui jette à la figure ce qui te semble tout indiquer: que tu aurais préféré qu'elle soit morte. Est ce que c'est vrai ? Peut être bien que oui, en tout castu en es persuadé maintenant. Tu veux partir, et tu l'aurais fait si seulement Margaret n'avait pas réagit. Tu fais volte face. Maintenant tu commences à perdre patience. « Mais je ne le suis pas. Vous êtes un Rosebury, Cygnus, et un Rosebury ne fuit pas les problèmes, il les affronte. Regardez-moi quand je vous parle. » Tu lèves les yeux vers elle, et dans ton calme olympien qui te caractérise toujours, un sourire mauvais se dessine sur tes lèvres. « Je ne suis pas un Rosebury, tu t'es bien assurée de ça. » C'était facile sans doute comme répartie. Pourtant ça aussi, c'est la vérité. Parce que toi tu n'aurais rien voulu d'autre plus jeune, que de faire partie de ta vraie famille. Du moins la biologique. Et aujourd'hui quoi ? Tu aurais retrouvé ta mère et donc ? Qu'elle est la suite des évènements ? Elle a fait un choix il y a longtemps, ce choix ne t'a jamais compris. Tu n'as même pas de père. « Je crois que de nous deux c'est toi qui est mal placée pour me parler de fuir mes problèmes. Abandonner un enfant qui n'a pas même de père ce n'est pas ça affronter les problèmes.» Voilà qui rétablit sans doute la situation dans son contexte. « La vraie solution aurait été que je ne vienne pas au monde. Mais il en faut du courage pour faire ça, bien plus que pour abandonner. » La situation peut elle être aussi simple que ça? Sans doute n'aurais jamais tu jamais prononcé ces paroles si elle ne t'avais pas provoqué. Ton ton est toujours parfaitement froid, et aiguisé. « Alors ne me parle pas d'affronter mes problèmes, parce que ma vie je l'ai toujours affronté seul. » Pourquoi une mère qui n'a jamais voulu être présente dans ta vie, serait aujourd'hui entrain de te faire la morale sur ta façon de gérer tes émotions. Qu'est ce qu'elle pourrait bien te dire maintenant, tu as bientôt 30 ans, compte t'elle te faire la morale comme si tu en avais 15 ? Ca ne serait pas dans son intérêt. « Qu'est ce que tu veux faire maintenant ? M'apprendre ce que c'est d'être un Rosebury ? » On peut déceler beaucoup d'ironie dans ta voix. La but étant bien entendu de la blesser. Ca ne peut pas ne pas la toucher.
@Margaret Rosebury Je suis désolée, c'est court, mais j'espère que ça t'iras
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Re: Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Mer 25 Mar 2020 - 0:26
Je n’ai jamais toléré l’insolence. Et je ne la tolérerai pas non plus venant de mon fils. Même si en réalité je n’ai pas vraiment mon mot à dire, après tout qu’ai-je comme droit sur Cygnus alors qu’il ne prend conscience de mon existence que vingt-sept années après sa naissance ? Je n’ai aucune légitimité de lui dire quoi faire, mais je ne me suis jamais gêné pour prendre ce genre de droit. Je suis comme ça. Une femme sèche, acariâtre à ses heures, et particulièrement exigeante, avec tous. Je pouvais me montrer sympathique, parfois. Mais souvent cette sympathie était étouffée par mes défauts. Mais ces défauts m’avaient permis de monter très haut dans l’échelle sociale, ce qui n’était pas évident à mon époque pour une femme. Loin de là. Les mots de Cygnus pourtant viennent égratigner ce visage de fer que je me suis forgé depuis des années. Morte. Ainsi, il préférerait que je sois morte. Je ne peux pas lui en vouloir, au contraire, si j’étais à sa place j’aurai pensé la même chose. Mais je ne peux tout de même le tolérer. Alors je m’emporte. Ma voix claque, telle la lame de la guillotine quand elle tranche la tête d’un roi. Mon ton est pompeux, typiquement sang-pur. Plus que jamais, si je m’étais vu, j’aurai pu y voir mon père, le même ton, la même exigence et intolérance. Le même esprit fermé. Une image que j’avais voulu fuir mais que finalement j’avais rejoint sans m’en rendre compte. Et si Cygnus me ressemblait autant que je le pensais, il ne pourrait que mal réagir à une telle attitude. Alors forcément, cela ne loupa pas. Un calme à toute épreuve. Une qualité, mais l’étincelle noire de ses yeux ne trompent pas. Il a raison, je l’ai privé du nom de Rosebury par pur égoïsme, mais il ne connait pas toute l’histoire. Et je ne veux pas la lui raconter… Et pourtant.
Je ne te permets pas de juger une situation que tu ne connais pas Cygnus. Je te pensais plus avec davantage de sang-froid, mais ton ressentiment trompe ton jugement. Décevant.
Abandonner l’enfant issu d’un viol pour avoir une vie normale ne m’avait jamais semblé être un mauvais choix. Je n’aurai pas pu lui offrir une enfance heureuse. Mon père l’aurait toujours vu comme un bâtard, ce qu’il était du fait de l’absence de père. Je devais me réaliser, et le destin et mes choix avaient voulu que cette réalisation se fasse par le travail et non par la famille.
Que connais-tu au courage ? Est-ce courageux de te comporter comme tu le fais en ce moment, comme un enfant capricieux qui fait une scène ?
Mon ton ressemble au sien, froid, glacial, aussi tranchant que la lame d’une hâche… mais précis comme le fil de l’épée.
A en juger par ta réaction, tu étais au courant de ton adoption. Alors tu n’étais pas seul, tu as choisi de l’être.
Après tout, je l’ai abandonné pour qu’il puisse avoir une famille aimante qui s’occupe de lui comme je n’aurai pu le faire. Les semblants de larmes qui auraient pu naître dans mon regard ont totalement disparu, séchant comme si mon bureau était devenu un désert. Les petits cris du niffleur sont presque inexistants tant la tension est grande.
Non. Je ne veux pas t’apprendre à être un Rosebury. Car ton caractère et ton sang font que tu en es déjà un. Je veux juste apprendre à te connaître différemment. Et peut-être qu’un jour tu comprendras mes choix. Mais tu es en droit de le refuser, et je ne te forcerai pas à m’apprécier ou même à me pardonner. Et je ne quémanderai pas ton pardon. Maintenant, tu as le choix, tu peux quitter ce bureau. Et libre à toi de décider de la suite des choses.
D’un geste je déverrouillais la porte. Bien sûr, Cygnus avait encore une possibilité : rester dans le bureau pour crever l’abcès tout de suite. Mais peut-être était-il trop tôt… Peut-être valait-il mieux en reparler au bout de quelques jours, ou semaines, quand la nouvelle aurait été digérée… Pour lui comme pour moi.
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Re: Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Ven 27 Mar 2020 - 12:07
C'est une vraie joute verbale que vous êtes entrain de vous échanger. Il faut dire que dans un tempérament similaire que vous semblez avoir, l'un comme l'autre ne semblez pas vouloir décamper de vos positions. Si tu prenais plus de temps pour réfléchir tu comprendrais que tu tiens beaucoup de Margaret Rosebury. Peut être irais tu même jusqu'à tenter de trouver une ressemblance physique. Y en t'il ? Ton esprit aveuglé par la haine et la colère ne te permettent pas de chercher une mère en la femme que tu as fasse à toi. « Je ne te permets pas de juger une situation que tu ne connais pas Cygnus. Je te pensais plus avec davantage de sang-froid, mais ton ressentiment trompe ton jugement. Décevant. » Davantage de sang froid? Intéressant. Sand doute que la pique te touche. Parce que tu sais que c'est justement ce sang froid dont tu fais preuve, tel un serpent qui déconcerte souvent les gens. Le ton est égal à lui même bien qu'il soit cassant et aiguisé pour faire mal. Mais tu ne cries pas, tu ne t'énerves pas. Mais tu juges quand même. La situation si tu ne la connais pas ce n'est pas de ton fait pas vrai ? Elle s'est chargée que tu ne la connaisse jamais en te laissant pour compte à l'adoption. Tu émets un son légèrement amusé. Elle est belle l'ironie de la situation, qui déçois qui ? Déjà cependant elle rebondit sur tes dires. « Que connais-tu au courage ? Est-ce courageux de te comporter comme tu le fais en ce moment, comme un enfant capricieux qui fait une scène ? » Tu devrais te mettre à rire. Du moins t'en as envie tellement c'est absurde. « Je fais une scène en te disant ce que je pense ? C'est toi qui qui m'a fait resté là, alors que je ne demande qu'à quitter cette pièce où je suis enfermé avec toi. » Tu es pragmatique quand il faut l'être, une logique à toute épreuve. Si ça ne tenait qu'à toi tu serais déjà loin. Mal en point, mais loin. Loin de cette mère qui apparaît dans ta vie, pourquoi faire d'ailleurs ? Est ce que tu as besoin d'elle ? A l'âge que tu as ça devrait te faire ni chaud ni froid, et ça n'est pas le cas, ça te déçoit de toi même. Tu es en général plus apte à faire une scission nette quand il y a besoin, regarde ce qu'il s'est passé avec Erwin, ce fut dur, mais la douleur t'as fait agir. Pourquoi tu n'en ferais pas de même avec Margaret, qu'est ce que tu lui dois ? Mais voilà le sujet de ta famille est encore un des seuls à vraiment t'affecter tellement que tu ne peux que réagir. De plus contrairement à d'autres, elle ne réagit pas en se mettant à pleurer, ou en se recroquevillant dans un coin en entendant tes paroles. Non, elle contre attaque. C'est rare de trouver réel opposant dans la ronde des mots. « A en juger par ta réaction, tu étais au courant de ton adoption. Alors tu n’étais pas seul, tu as choisi de l’être. » Magnifique. C'est la réalité cependant, tu as choisi par toi même de t'isoler. De ne pas faire parti de la famille qui t'as pourtant élevé. Tu n'as jamais réussis à leur pardonner en 10 ans. Peut être que si tu avais su depuis le début les choses auraient été différentes. Mais apprendre à l'adolescence qu'on est un fils adopté, ce n'était pas le meilleur des moments. La coupure s'est faite d'elle même nette, et tu n'as plus jamais été le même. De là découle ton comportement aujourd'hui encore, cette difficulté que tu as à t'ouvrir aux autres, cette méfiance à l'épreuve des balles. tu pourrais lui dire: Merci Margaret Rosebury de m'avoir amené jusque là. En un sens tu es la meilleure version de toi même, mais aussi la pire. « Les autres élèves te prêtent beaucoup de défaut mais je n'avais jamais entendu parlé de naïveté. » Tu sais très bien que ça va la toucher, Margaret Rosebury, connaissant le personnage ne peut pas se laisser dire qu'elle est naïve. « Tu penses que le fait de t'être dédouaner de moi pour me donner une vie plus heureuse ça suffisait pour que j'ai une vie heureuse ? Tu penses que c'est le monde réel c'est le monde des boursouffs? » Quelle belle métaphore... Cependant tu n'as jamais été maltraité, jamais on a levé la main sur toi, tu as reçu une bonne éducation, mais tu as toujours eu ce problème d’identité, comme si tu avais du sang pourri au milieu de cet environnement de gens bienveillant. Tu n'as jamais été comme eux, et ils ne t'ont jamais compris, jamais été réellement apte à cerner le personnage. Sauf peut être ton grand père ce sang pur, qui t'auras appris l'art de l'occlumentie, qui lui aurait peut être agi plus près de la manière dont tu aurais été élevé si tu avais évolué en temps que Rosebury. « Non. Je ne veux pas t’apprendre à être un Rosebury. Car ton caractère et ton sang font que tu en es déjà un. Je veux juste apprendre à te connaître différemment. Et peut-être qu’un jour tu comprendras mes choix. Mais tu es en droit de le refuser, et je ne te forcerai pas à m’apprécier ou même à me pardonner. Et je ne quémanderai pas ton pardon. Maintenant, tu as le choix, tu peux quitter ce bureau. Et libre à toi de décider de la suite des choses. » La porte se déverrouille. Mais ce qui résonne dans ta tête c'est "ton caractère et ton sang font déjà de toi un Rosebury". En tout cas il est clair qu'à bien des égards cette prof ne mériterait pas le prix de mère de l'année. Quelle est la démarche à adopter ? Est ce que tu peux partir et la laisser là, sans discuter davantage ? Vous n'êtes pas entrain de discuter cependant, c'est à qui va blesser plus qui. Tu ne réfléchis pas de façon lucide. Ton habitude est de fuir devant ce genre de situation. Tu serres les poings. L'indécision te tend. Cette sensation de ne rien contrôler est comme une plaie béante entrain de se vider de son sang. « J'aimerais que les choses soient aussi simples. » Voilà quelque chose d'honnête qui sort de ta bouche. C'est un tourbillon dans ta tête, dans tes pensées, tu es loin d'en avoir fini, mais il est temps de partir maintenant qu'elle t'a libérer. Tu te retournes une bonne fois pour toute, ta main se pose sur la poignée, et déjà tu es dehors à chercher plus d'air pour respirer plus confortablement mais ce n'est pas aussi simple. Tu as l'impression de t'enfoncer un peu plus dans le couloir noir de la solitude à chaque pas.
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Re: Vermine ! [Cygnus Bellâtre]
Dim 12 Avr 2020 - 19:59
Je ne pensais pas que les retrouvailles avec mon fils seraient aussi explosives. Mais en un sens, je me dis qu’il est le digne héritier de sa mère… Un jeune sorcier au cœur froid, à l’esprit de glace, d’acier trempé, dont les mots sont autant de poignards destinés à son adversaire. Et même si je ne l’ai pas éduqué moi-même, je suis contente de constater que mes gênes ont prédominé sur son éducation. La communication semble pourtant rompue entre lui et moi. Comment peut-on se parler quand ni l’un ni l’autre ne sait vraiment ce que l’autre pense. Une mère normale n’aurait pas abandonné son fils. Une mère normale aurait tout expliquer par une lettre glissée dans le berceau ou tout du moins elle aurait dit la vérité, nue et entière, dès la révélation passée. Mais je n’étais pas une bonne mère. Je ne savais même pas ce que cela voulait dire qu’être une mère. Je n’avais pas eu de modèle et on ne pouvait pas dire que ma belle sœur soit un exemple de mère aimante. Au contraire. Je n’avais aucun modèle. Comment devenir une mère quand on a mon caractère. Non je ne savais que l’affronter. Ce que je disais n’était pas légitime mais était juste, ou en tout cas l’aurait été si je l’avais éduqué… je ne suis pas une mère, je suis une enseignante, doublée d’une femme de poigne, et je ne supporte pas l’insolence, encore plus si elle vient d’un homme qui a mon sang, mes gênes… Si j’avais dû élever un enfant, j’aurai été bien plus dure avec lui qu’avec tous mes étudiants réunis. Mais je n’avais jamais pu faire preuve d’un tel caractère, car je ne l’avais pas souhaité. Qu’aurait-il aimé entendre ? Que j’avais été violée et que me refusant à avorter j’avais décidé de le confier à une famille qui souhaitait réellement un enfant ? Que si j’avais dû écouter mon père j’aurai dû m’en débarrasser avec l’eau du bain ? Non ce n’était certainement pas acceptable … Et puis je ne voyais pas en quoi cela ferait avancer la discussion. Il était vexé, j’étais perdue. Deux sorciers incapables de se comprendre. Mais je parviendrais à surmonter cette rupture de communication, qu’il le veuille ou non. Je n’étais tout simplement pas en état actuellement pour une telle chose.
La naïveté ? Je ne comprends pas de quoi il parle, et à part un léger froncement de sourcil je ne réagis pas. Mais après tout, pour une fois comme moi sans aucun instinct maternel, je dois bien être naïve sur certains sujets. J’ai de nombreuses connaissances, mais l’amour maternel est un grand mystère pour moi tout comme la psychologie de l’enfant. Mais je l’écoute, et j’essaie de comprendre. Ce qu’il peut être tempétueux et imbécile. Bien sûr que le confier à une famille qui voulait un enfant avait comme objectif qu’il ait une vie heureuse. Et après tout, avait-il été malheureux ou était-ce le fait de se savoir adopté qui l’avait rendu malheureux ? Je me rendais compte que je ne le connaissais pas en réalité…. J’allais devoir mener mon enquête… Les choses ne sont pas simples et pour cela, Cygnus a entièrement raison. Je le laisse donc partir, j’ai également besoin d’air. Je vois un étudiant pointer le bout de son nez pour, sûrement, me poser une question sur un devoir à rendre. Un geste, et la porte se claque sur son nez avant qu’il ne rentre. J’ai besoin de solitude. Et d’un verre de vin. Je le déguste, le visage placide mais mon regard parle pour moi. On peut y lire des années d’incertitude, de questionnements et de remise en question sur une décision si ancienne maintenant mais aux conséquences si grandes… Un nouveau champs de possible vient de s’ouvrir pour moi, et pour la première fois depuis longtemps, cette sensation d’être au bord du vide me reprend, et je ne sais s’il est bon de se laisser tomber dans ce gouffre de l’incertitude ou se raccrocher au dernier barreau de réalité qui était la mienne avant l’épisode du niffleur…
FIN
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