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Autumn sun
Mar 12 Nov 2019 - 15:26
L'été s'était terminé en douceur pour Levius. La croissance des plantes et la gestion des commandes s'était bien passée. L'on était entré dans la période des récoltes sans événement notable pour perturber ce cours tranquille et le botaniste voyait approcher la fin d'année sans aucune ombre.
Il devait bien admettre apprécier cette quiétude, car le début d'année et l'année précédente avait été un peu trop riche en bouleversements au goût du jeune homme. Et s'il avait rencontré quelques contrariétés pendant l'été, l'automne fut d'une platitude parfaite. Levius avait eu tout le loisir de se ressourcer au sein de son sanctuaire : il était très peu sorti, n'avait pratiquement rencontré personne et s'était replongé dans ses passe-temps préférés. C'était tout ce dont il avait besoin, à vrai dire. Sa nature paisible retrouvait des couleurs lors des longues périodes de solitude.
Et puis, il n'était jamais vraiment seul : il y avait sa grand-mère, Gabriel et Abigail qui passait de temps en temps. Chacun menait sa vie en se fiant à l'expérience du quotidien : on échangeait peu et on se faisait confiance. Un tableau parfait pour Levius qui se laissait aller à ses rêveries sans totalement oublier à quoi ressemble figure humaine.
Ainsi, le jeune homme s'était remit à peindre et à composer. Il passait tout son temps libre derrière le clavier du piano, à l'archet ou bien derrière une toile. La chambre aussi avait changé de visage : une grande tâche bleu occupait désormais le mur et on la voyait encore très largement dépasser entre les tableaux accrochés un peu partout. Cela dit, Levius avait remplacé certains tableaux par d'autres : le grenier était devenu un haut lieu de stockage et on y voyait s'entasser de plus en plus d’œuvres (pour certaines inachevées).
Le revers de la créativité de Levius, c'est qu'elle ne s'arrêtait pas. Quand il se laissait absorber par l'inspiration, cela pouvait durer longtemps. Le familier devenait alors étrange et le jeune homme sauvage. Il oubliait d'écouter et de répondre aux conversations, tout son univers s'orientant sur les idées qui lui venaient. C'était son ordinaire, mais puisque sa vie n'était liée à aucune autre, personne n'en souffrait.
A ce titre, Levius se sentait tout à fait remit de sa rupture avec Abigail. Il avait l'impression que cela faisait plus de mille ans que c'était arrivé, maintenant. A force de se laisser prendre au piège de sa propre imagination, tout ce qui faisait le réel tendait à se décomposer. Il se souvenait de leur romance comme d'une chose merveilleuse, mais aussi suffisamment lointaine pour qu'il n'en souffre plus. C'était du passé et il était heureux de sa vie de célibataire (Levius ne croyait pas être très doué avec les choses de l'amour de toute façon).
En somme, le jeune botaniste était plutôt heureux en ce moment. Il avait la tête et le cœur léger, mais s'était détaché tant et si bien du monde extérieur que lorsqu'il reçu la missive d'Euphrasie, cela lui fit un drôle d'effet. Bien sûr, il se souvenait de la jeune femme : leurs rencontres lui avaient laissé un souvenir assez doux et un peu onirique.
Cependant, cela faisait effectivement un moment qu'ils ne s'étaient vu. Rien de rédhibitoire pour le jeune homme (dont on sait qu'il vivait dans le temps long). A dire vrai, il était étonné d'apprendre que la demoiselle se souvenait de lui. Levius était plutôt habitué à ce qu'on l'oublie (comme il n'était pas très exigeant en terme de sociabilité, c'était souvent ce qui se produisait).
Enfin, cela lui fit plaisir. Il répondit donc à Euphrasie en renvoyant Myriel et lui proposa de venir chercher ses herbes à la ferme. Ce serait l'occasion de lui faire visiter, puisqu'ils en avaient parlé quelques fois. Connaissant le caractère romantique de la jeune femme, il était à peu près sûr que cela lui plairait. Le temps était encore agréable en cette saison et même si l'on assistait aux premiers frimas, il y avait de belles après-midi ensoleillées avec toutes les déclinaisons d'or et de flammes aux arbres pour enchanter la vue. Puisque Levius ne quittait pas la ferme en ce moment, il lui proposa de passer quand elle en aurait envie.
Cette après-midi là, Levius s'était attaqué à l'envoi des factures et à l'enregistrement des derniers bons de commande. Les hiboux et autres chouettes faisaient des aller-retour incessant depuis le grand bureau à l'étage, où Levius disposait les colis en attente et le coffre des paiements. Cela dit, ce serait probablement la dernière grosse vague avant la période d'accalmie hivernale. Le jeune homme savait qu'il accomplissait là les derniers mètres d'une année bien rempli.
Ainsi, une fois cette formalité accomplie, il s'en retourna à côté de la serre afin de mettre les dernières récoltes à sécher sur des claies. Le ciel était clair, bien que quelques nuages blancs passent de temps à autre devant le soleil. Quand on était en pleine lumière, il faisait encore bon, mais il suffisait de se mettre à l'ombre pour comprendre que l'on entrait dans l'hiver. Levius n'était pas plus couvert qu'à l'habitude, car l'exercice physique le maintenait assez chaud.
Il était entouré de sortes de grands treillis d'osier sur lesquels il disposait des feuilles et des fruits de formes et de couleurs variés. A côté, il y avait quelques animaux de la ferme : poules en train de picorer et un ou deux chats, flegmatiques. Une atmosphère résolument sereine et que Levius n'aurait échangé pour rien au monde.
Il devait bien admettre apprécier cette quiétude, car le début d'année et l'année précédente avait été un peu trop riche en bouleversements au goût du jeune homme. Et s'il avait rencontré quelques contrariétés pendant l'été, l'automne fut d'une platitude parfaite. Levius avait eu tout le loisir de se ressourcer au sein de son sanctuaire : il était très peu sorti, n'avait pratiquement rencontré personne et s'était replongé dans ses passe-temps préférés. C'était tout ce dont il avait besoin, à vrai dire. Sa nature paisible retrouvait des couleurs lors des longues périodes de solitude.
Et puis, il n'était jamais vraiment seul : il y avait sa grand-mère, Gabriel et Abigail qui passait de temps en temps. Chacun menait sa vie en se fiant à l'expérience du quotidien : on échangeait peu et on se faisait confiance. Un tableau parfait pour Levius qui se laissait aller à ses rêveries sans totalement oublier à quoi ressemble figure humaine.
Ainsi, le jeune homme s'était remit à peindre et à composer. Il passait tout son temps libre derrière le clavier du piano, à l'archet ou bien derrière une toile. La chambre aussi avait changé de visage : une grande tâche bleu occupait désormais le mur et on la voyait encore très largement dépasser entre les tableaux accrochés un peu partout. Cela dit, Levius avait remplacé certains tableaux par d'autres : le grenier était devenu un haut lieu de stockage et on y voyait s'entasser de plus en plus d’œuvres (pour certaines inachevées).
Le revers de la créativité de Levius, c'est qu'elle ne s'arrêtait pas. Quand il se laissait absorber par l'inspiration, cela pouvait durer longtemps. Le familier devenait alors étrange et le jeune homme sauvage. Il oubliait d'écouter et de répondre aux conversations, tout son univers s'orientant sur les idées qui lui venaient. C'était son ordinaire, mais puisque sa vie n'était liée à aucune autre, personne n'en souffrait.
A ce titre, Levius se sentait tout à fait remit de sa rupture avec Abigail. Il avait l'impression que cela faisait plus de mille ans que c'était arrivé, maintenant. A force de se laisser prendre au piège de sa propre imagination, tout ce qui faisait le réel tendait à se décomposer. Il se souvenait de leur romance comme d'une chose merveilleuse, mais aussi suffisamment lointaine pour qu'il n'en souffre plus. C'était du passé et il était heureux de sa vie de célibataire (Levius ne croyait pas être très doué avec les choses de l'amour de toute façon).
En somme, le jeune botaniste était plutôt heureux en ce moment. Il avait la tête et le cœur léger, mais s'était détaché tant et si bien du monde extérieur que lorsqu'il reçu la missive d'Euphrasie, cela lui fit un drôle d'effet. Bien sûr, il se souvenait de la jeune femme : leurs rencontres lui avaient laissé un souvenir assez doux et un peu onirique.
Cependant, cela faisait effectivement un moment qu'ils ne s'étaient vu. Rien de rédhibitoire pour le jeune homme (dont on sait qu'il vivait dans le temps long). A dire vrai, il était étonné d'apprendre que la demoiselle se souvenait de lui. Levius était plutôt habitué à ce qu'on l'oublie (comme il n'était pas très exigeant en terme de sociabilité, c'était souvent ce qui se produisait).
Enfin, cela lui fit plaisir. Il répondit donc à Euphrasie en renvoyant Myriel et lui proposa de venir chercher ses herbes à la ferme. Ce serait l'occasion de lui faire visiter, puisqu'ils en avaient parlé quelques fois. Connaissant le caractère romantique de la jeune femme, il était à peu près sûr que cela lui plairait. Le temps était encore agréable en cette saison et même si l'on assistait aux premiers frimas, il y avait de belles après-midi ensoleillées avec toutes les déclinaisons d'or et de flammes aux arbres pour enchanter la vue. Puisque Levius ne quittait pas la ferme en ce moment, il lui proposa de passer quand elle en aurait envie.
Cette après-midi là, Levius s'était attaqué à l'envoi des factures et à l'enregistrement des derniers bons de commande. Les hiboux et autres chouettes faisaient des aller-retour incessant depuis le grand bureau à l'étage, où Levius disposait les colis en attente et le coffre des paiements. Cela dit, ce serait probablement la dernière grosse vague avant la période d'accalmie hivernale. Le jeune homme savait qu'il accomplissait là les derniers mètres d'une année bien rempli.
Ainsi, une fois cette formalité accomplie, il s'en retourna à côté de la serre afin de mettre les dernières récoltes à sécher sur des claies. Le ciel était clair, bien que quelques nuages blancs passent de temps à autre devant le soleil. Quand on était en pleine lumière, il faisait encore bon, mais il suffisait de se mettre à l'ombre pour comprendre que l'on entrait dans l'hiver. Levius n'était pas plus couvert qu'à l'habitude, car l'exercice physique le maintenait assez chaud.
Il était entouré de sortes de grands treillis d'osier sur lesquels il disposait des feuilles et des fruits de formes et de couleurs variés. A côté, il y avait quelques animaux de la ferme : poules en train de picorer et un ou deux chats, flegmatiques. Une atmosphère résolument sereine et que Levius n'aurait échangé pour rien au monde.
- InvitéInvité
Re: Autumn sun
Dim 1 Déc 2019 - 18:21
L'été s'était terminé brutalement pour Euphrasie. Quelqu'un l'avait abandonnée. Encore. Et ça lui avait fait mal.
Elle avait eu du mal à dormir pendant quelques semaines, et on avait vu régulièrement des larmes au bord de ses yeux bleus. Elle allait mieux maintenant, elle avait à peine connu cette jeune femme, et c'était plus le rejet inexpliqué qui l'avait fait souffrir que la longue douleur d'un cœur brisé. Titus était parti aussi, et elle savait qu'elle ne le reverrait plus. Définitivement, le mois de septembre avait été compliqué, mais la jolie blonde était restée debout, sous la pluie, attendant patiemment que le soleil revienne. Et il était revenu, doucement, comme toujours, avec son frère, et de nouvelles rencontres. Lisandre, l'aîné de la famille Till'Orian habitait désormais avec sa sœur, et le savoir de nouveau prêt d'elle la comblait.
Elle avait donc commencé l'automne avec délicatesse, profitant des couleurs fascinantes et du vent froid qui avait envahis Inverness. Elle composait toujours plus durant ces saisons douces et de nombreuses nouvelles chansons venaient se faire une place dans son carnet, alors qu'elle continuait de chanter toutes les semaines, au Rainbow, ce bar si familial dans lequel elle avait trouvé une place.
Elle avait attrapé un mauvais rhume deux jours auparavant, et elle avait alors eu l'idée d'écrire à Levius, ce jeune homme rêveur avec qui elle avait passé des moments merveilleux, par hasard. Elle savait qu'il avait une production de plantes, et elle recherchait quelque chose pour protéger sa voix des temps froids et des virus que l'hiver allait amener avec lui. Elle avait été ravie de recevoir une invitation à visiter la ferme, dont le jeune homme lui avait parlé, et avait attendu d'avoir un après-midi de libre pour s'y rendre.
Euphrasie avait emprunté à pied le petit chemin de terre recouvert du feuillage tombé des arbres qu'elle écrasait de ses petites bottines en cuir brun au fur et à mesure de ses petits pas. Elle s'était arrêtée pour ramasser une des jolies feuilles d'érables, d'un rouge fané qu'elle avait trouvé magnifique. C'est emmitouflée dans son manteau de la même couleur, les bords d'une robe blanche qui lui tombait aux genoux dépassant de ce dernier, des petites chaussettes de la même couleur sortant de ses chaussures, sa trouvaille accrochée dans ses cheveux laissés presque libres qu'elle avait passé le portail de la ferme, les joues et le nez rougis par le froid, sans savoir où aller. Devant elle se dressait une petite bâtisse de pierre, digne des contes que sa mère lui lisait alors qu'elle était enfant, et devant celle-ci une petite dame à la chevelure immaculée, coiffée d'un chapeau pointu et vêtue d'une longue robe colorée.
La jeune femme sourit et s'approcha de la sorcière, un peu intimidée par l'aura qui se dégageait de l'ancêtre. Levius l'avait prévenue de la présence de sa grand-mère et de sa surdité, aussi s'approcha-t-elle doucement, et fit bonjour de la main, pour se présenter.
« Bonjour, je suis une amie de Levius, pourriez-vous m'indiquer où il se trouve s'il-vous-plaît ? Je suis venu lui rendre visite. » Articula-t-elle précautionneusement avant de sourire gentillement.
La vieille dame lui indiqua l'arrière de la maison et Euphrasie suivit le chemin que lui indiquait le doigt usé de Susan Bird. Elle arriva près d'une jolie serre, et vit Levius s'activer dans le potager, éclairé par la lumière claire du milieu d'après-midi. Autour, des poules picorant et deux chats somnolant au soleil. Le cadre était idyllique, et d'un calme merveilleux. Elle prit une grande inspiration et laissa entendre timidement sa douce voix, inquiète de troubler la sérénité du sorcier.
« C'est très beau ici. » Dit-elle tout simplement en laissant son regard azur caresser le paysage champêtre.
Elle avait eu du mal à dormir pendant quelques semaines, et on avait vu régulièrement des larmes au bord de ses yeux bleus. Elle allait mieux maintenant, elle avait à peine connu cette jeune femme, et c'était plus le rejet inexpliqué qui l'avait fait souffrir que la longue douleur d'un cœur brisé. Titus était parti aussi, et elle savait qu'elle ne le reverrait plus. Définitivement, le mois de septembre avait été compliqué, mais la jolie blonde était restée debout, sous la pluie, attendant patiemment que le soleil revienne. Et il était revenu, doucement, comme toujours, avec son frère, et de nouvelles rencontres. Lisandre, l'aîné de la famille Till'Orian habitait désormais avec sa sœur, et le savoir de nouveau prêt d'elle la comblait.
Elle avait donc commencé l'automne avec délicatesse, profitant des couleurs fascinantes et du vent froid qui avait envahis Inverness. Elle composait toujours plus durant ces saisons douces et de nombreuses nouvelles chansons venaient se faire une place dans son carnet, alors qu'elle continuait de chanter toutes les semaines, au Rainbow, ce bar si familial dans lequel elle avait trouvé une place.
Elle avait attrapé un mauvais rhume deux jours auparavant, et elle avait alors eu l'idée d'écrire à Levius, ce jeune homme rêveur avec qui elle avait passé des moments merveilleux, par hasard. Elle savait qu'il avait une production de plantes, et elle recherchait quelque chose pour protéger sa voix des temps froids et des virus que l'hiver allait amener avec lui. Elle avait été ravie de recevoir une invitation à visiter la ferme, dont le jeune homme lui avait parlé, et avait attendu d'avoir un après-midi de libre pour s'y rendre.
Euphrasie avait emprunté à pied le petit chemin de terre recouvert du feuillage tombé des arbres qu'elle écrasait de ses petites bottines en cuir brun au fur et à mesure de ses petits pas. Elle s'était arrêtée pour ramasser une des jolies feuilles d'érables, d'un rouge fané qu'elle avait trouvé magnifique. C'est emmitouflée dans son manteau de la même couleur, les bords d'une robe blanche qui lui tombait aux genoux dépassant de ce dernier, des petites chaussettes de la même couleur sortant de ses chaussures, sa trouvaille accrochée dans ses cheveux laissés presque libres qu'elle avait passé le portail de la ferme, les joues et le nez rougis par le froid, sans savoir où aller. Devant elle se dressait une petite bâtisse de pierre, digne des contes que sa mère lui lisait alors qu'elle était enfant, et devant celle-ci une petite dame à la chevelure immaculée, coiffée d'un chapeau pointu et vêtue d'une longue robe colorée.
La jeune femme sourit et s'approcha de la sorcière, un peu intimidée par l'aura qui se dégageait de l'ancêtre. Levius l'avait prévenue de la présence de sa grand-mère et de sa surdité, aussi s'approcha-t-elle doucement, et fit bonjour de la main, pour se présenter.
« Bonjour, je suis une amie de Levius, pourriez-vous m'indiquer où il se trouve s'il-vous-plaît ? Je suis venu lui rendre visite. » Articula-t-elle précautionneusement avant de sourire gentillement.
La vieille dame lui indiqua l'arrière de la maison et Euphrasie suivit le chemin que lui indiquait le doigt usé de Susan Bird. Elle arriva près d'une jolie serre, et vit Levius s'activer dans le potager, éclairé par la lumière claire du milieu d'après-midi. Autour, des poules picorant et deux chats somnolant au soleil. Le cadre était idyllique, et d'un calme merveilleux. Elle prit une grande inspiration et laissa entendre timidement sa douce voix, inquiète de troubler la sérénité du sorcier.
« C'est très beau ici. » Dit-elle tout simplement en laissant son regard azur caresser le paysage champêtre.
- pioup:
- Sorry pour le retard... J'ai été un peu débordée !
- InvitéInvité
Re: Autumn sun
Jeu 12 Déc 2019 - 15:57
Levius n'avait pas entendu Euphrasie arriver, trop absorbé dans son travail qu'il était. Cependant, il ne fut pas non plus surpris d'entendre sa voix timide s'élever au milieu du chant discret des oiseaux et des bruits de basse-cour habituels. Relevant doucement les yeux, le garçon avisa discrètement la jeune femme dont il avait gardé un souvenir très vif depuis la dernière fois. Leurs douces conversations littéraires et cette spontanéité délicate qu'elle avait lui donnait confiance.
Car Levius était toujours impressionné à l'idée d'inviter quelqu'un chez lui. C'était son caractère timide, cette façon d'être toujours en retrait et qui le poussait à laisser aux choses plus de temps que nécessaire de se développer. Mais ils ne s'étaient pas vu depuis de nombreuses semaines maintenant et Levius se sentait prêt à la recevoir.
« Euphrasie.
Dit-il doucement, de cette intonation de voix qu'il avait lorsque la timidité le prenait. Le jeune homme aimait toujours autant ce prénom (en dépit de ses couleurs un peu trop nombreuses pour créer une véritable harmonie), car il lui évoquait l’œuvre de Victor Hugo (l'on savait le garçon très friand de ce brillant auteur français).
Cependant, comme il se rappelait désormais de son allure si simple et de ses cheveux si blonds, Levius laissa de côté la claie et se redressa pour approcher la jeune femme. Époussetant vaguement ses vêtements tâchés de poussière, il envoya son regard promener sur le paysage et le considéra un moment.
« Je pensais bien que ça te plairait. Dit-il. Veux-tu que je te fasse visiter ? Ou bien tu préfères que je te donne les plantes tout de suite ?
Levius n'était pas contrariant dès lors qu'il s'agissait d'organisation. Il avait invité Euphrasie pour passer un peu de temps avec elle et prendre de ses nouvelles, les plantes médicinale apparaissant en prétexte parfait. Quand à savoir s'il fallait commencer par ceci ou cela, c'était égal.
« Comment vas-tu depuis la dernière fois ?
S'inquiéta-t-il tout de même, tandis qu'il mettait de côté les plantes pour qu'elles ne s’abîment pas (d'ici à ce qu'il reprenne sa tâche).
Car Levius était toujours impressionné à l'idée d'inviter quelqu'un chez lui. C'était son caractère timide, cette façon d'être toujours en retrait et qui le poussait à laisser aux choses plus de temps que nécessaire de se développer. Mais ils ne s'étaient pas vu depuis de nombreuses semaines maintenant et Levius se sentait prêt à la recevoir.
« Euphrasie.
Dit-il doucement, de cette intonation de voix qu'il avait lorsque la timidité le prenait. Le jeune homme aimait toujours autant ce prénom (en dépit de ses couleurs un peu trop nombreuses pour créer une véritable harmonie), car il lui évoquait l’œuvre de Victor Hugo (l'on savait le garçon très friand de ce brillant auteur français).
Cependant, comme il se rappelait désormais de son allure si simple et de ses cheveux si blonds, Levius laissa de côté la claie et se redressa pour approcher la jeune femme. Époussetant vaguement ses vêtements tâchés de poussière, il envoya son regard promener sur le paysage et le considéra un moment.
« Je pensais bien que ça te plairait. Dit-il. Veux-tu que je te fasse visiter ? Ou bien tu préfères que je te donne les plantes tout de suite ?
Levius n'était pas contrariant dès lors qu'il s'agissait d'organisation. Il avait invité Euphrasie pour passer un peu de temps avec elle et prendre de ses nouvelles, les plantes médicinale apparaissant en prétexte parfait. Quand à savoir s'il fallait commencer par ceci ou cela, c'était égal.
« Comment vas-tu depuis la dernière fois ?
S'inquiéta-t-il tout de même, tandis qu'il mettait de côté les plantes pour qu'elles ne s’abîment pas (d'ici à ce qu'il reprenne sa tâche).
- InvitéInvité
Re: Autumn sun
Ven 20 Déc 2019 - 11:32
« Euphrasie.»
Levius s'était relevé doucement et avait prononcé son prénom avec tout autant de délicatesse, faisant éclore un joli sourire sur le visage fin de la sorcière. Elle le vit s'avancer et le détailla de son regard azur, se remémorant ses traits qu'elle gardait un peu flous dans sa mémoire. Il était vêtu d'un simple tee-shirt, et pourtant transpirait, ce que la jeune fille justifia par son travail acharné.
« Levius. » Répondit-elle tout simplement, de sa voix de velours, son sourire s'agrandissant tout seul, avant d'écouter le garçon prendre la parole timidement. Elle le savait sauvage et se doutait que de la voir apparaître dans son univers alors qu'il la connaissait si peu devait être pertubant. Elle était heureus cependant, de le savoir assez en confiance pour lui proposer de visiter son domaine aussi naturel.
A ça question, elle témoigna son impatience de découvrir les lieux, avant même de s'assoir un instant pour discuter et récupérer les plantes pour sa voix. Elle le suivit donc, profitant de cette atmosphère si particulière qui se créait lorsqu'ils étaient ensemble.
« Comment vas-tu depuis la dernière fois ?» Demanda Levius à Euphrasie qui lui répondit d'un sourire doux.
« La fin de l'été a été un peu chaotique, mais tout s'est un peu rétabli ! Mon année a assez bien commencée, et mon frère s'est installé chez moi ; il est prof de dragonologie. Et toi ? Je suis vraiment heureuse de te revoir, et de visiter cet endroit magique. »
Elle avait répondu avec ce même ton calme, bien que sa voix se soit un peu tendue à l'évoquation de son été. Elle avait répondu avec sincérité, aussi, se réjouissant réellement de revoir ce jeune homme étonnant qui avait croisé son chemin par hasard, il y a quelques mois.
« J'ai croisé ta grand-mère. J'aime beaucoup son allure ! » Ajouta-t-elle avec un petit rire émerveillé, tout en portant son regard sur le paysage que Levius s'appliquait à lui faire découvrir.
Levius s'était relevé doucement et avait prononcé son prénom avec tout autant de délicatesse, faisant éclore un joli sourire sur le visage fin de la sorcière. Elle le vit s'avancer et le détailla de son regard azur, se remémorant ses traits qu'elle gardait un peu flous dans sa mémoire. Il était vêtu d'un simple tee-shirt, et pourtant transpirait, ce que la jeune fille justifia par son travail acharné.
« Levius. » Répondit-elle tout simplement, de sa voix de velours, son sourire s'agrandissant tout seul, avant d'écouter le garçon prendre la parole timidement. Elle le savait sauvage et se doutait que de la voir apparaître dans son univers alors qu'il la connaissait si peu devait être pertubant. Elle était heureus cependant, de le savoir assez en confiance pour lui proposer de visiter son domaine aussi naturel.
A ça question, elle témoigna son impatience de découvrir les lieux, avant même de s'assoir un instant pour discuter et récupérer les plantes pour sa voix. Elle le suivit donc, profitant de cette atmosphère si particulière qui se créait lorsqu'ils étaient ensemble.
« Comment vas-tu depuis la dernière fois ?» Demanda Levius à Euphrasie qui lui répondit d'un sourire doux.
« La fin de l'été a été un peu chaotique, mais tout s'est un peu rétabli ! Mon année a assez bien commencée, et mon frère s'est installé chez moi ; il est prof de dragonologie. Et toi ? Je suis vraiment heureuse de te revoir, et de visiter cet endroit magique. »
Elle avait répondu avec ce même ton calme, bien que sa voix se soit un peu tendue à l'évoquation de son été. Elle avait répondu avec sincérité, aussi, se réjouissant réellement de revoir ce jeune homme étonnant qui avait croisé son chemin par hasard, il y a quelques mois.
« J'ai croisé ta grand-mère. J'aime beaucoup son allure ! » Ajouta-t-elle avec un petit rire émerveillé, tout en portant son regard sur le paysage que Levius s'appliquait à lui faire découvrir.