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Ça sent le saping [Cordabi]
Ven 15 Nov 2019 - 14:30
C'est en me massant les tempes que j'arrivais sur le chemin de traverse par le mur de briques. Inutile de préciser que cette période de l'année n'était pas ma favorite. Malade comme un chien depuis plusieurs jours, je ne voyais que très peu d'amélioration de ma santé. Toutefois, ce n'était pas une surprise pour moi, et si ma compagne m'avait ordonné de rentrer me reposer alors que j'étais venue la voir pendant sa pause, il n'était pas étonnant que je sois plutôt ici qu'au fond de mon lit. Je refusais que ma maladie dicte ma conduite, et je connaissais mes limites.
Mal de crâne carabiné, mal de gorge impressionnant, je faisais pâle figure dans cette rue commerçante, emballée dans mes vêtements chaud à l'instar du bonhomme Michelin des moldus. Écharpe jaune et noire de Poufsouffle que j'avais conservée tout ce temps sur mon nez, bonnet rabattu sur ma tête et blouson doublé en cuir fermé à l'extrême, je déambulais entre les autres visiteurs avec discrétion. Petite sorcière invisible, je me faisais vite bousculer et malmener par les passants peu attentifs à leur entourage, à savoir donc, une très grande majorité.
Mais si cette après-midi je n'avais pas écouté ma moitié et que j'avais plutôt opté pour le chemin de Traverse, c'était que je voulais en profiter pour commencer mes achats de Noël. À moins de deux mois de cette fête, je n'avais encore rien préparé par manque de temps. Activités un peu freinée maintenant que je tenais le lit la plupart des heures du jour et de la nuit, j'avais à présent l'occasion de vite faire quelque achat. J'adorais Noël, j'adorais l'ambiance de la fin d'année, même si la plupart du temps c'était pour moi synonyme de fortes doses de médicaments. Fort heureusement pour le moment, je n'avais pas encore le nez bouché, tout le moins, pas trop, alors je profitais pour me délecter des diverses saveurs qui rôdaient dans la rue commerçante.
Orange, cannelle, pain d'épice et autres goinfreries que j'appréciais tout particulièrement, moi, grande gourmande dans ce si petit corps.
Toutefois en manque d'inspiration, je soupirais en me passant l'index sur le nez tout en reniflant. Que diable allais-je pouvoir offrir à mes proches cette année ? C'était toujours la même question et toujours le même défis que je m'amusais à relever. Pourtant cette année, il y avait une différence de taille : Lubia.
Même si je connaissais très bien la sorcière, je devais avouer qu'une idée de cadeau pour elle me faisait l'effet d'un vide immense. Qu'est-ce qui pourrais bien lui plaire ? Je croyais me souvenir qu'elle m'avait parlé d'un déguisement de housewife mais … étrangement pour Noël, je trouvais cette idée plutôt de mauvais goût. Bizarrement.
Alors quoi ? Un bijou ? Elle n'en portait presque pas. Un Xème tatouage ? Bof. À manger ? Cadeau de dernier recours ça, c'était un peu la honte. Des fleurs ? Haha. Ho oui ! Du cirage pour le pont de l'Insubmersible III, histoire de le faire briller ? Non, dans le lot, ce serait encore moi qui me collerait à cette tâche, je n'en avais pas envie. Je l'entendais déjà "ce sont aux matelots de briquer le pont, pas au capitaine". Mmph… Tu parles d'une colloc et d'une amoureuse.
Roulant mes yeux dans mes orbites tout en souriant aux diverses pensées qui me traversaient l'esprit, je rentrais dans la première boutique venue. À force de chercher, j'allais peut-être trouver une idée.
C'est au détour d'une étagère que j'apercevais une silhouette familière. Je l'avais déjà croisée plusieurs fois dans les couloirs de l'université mais aussi dans le même secteur du ministère que Lubia. Tiens, peut-être serait-elle celle qui aura l'idée du siècle ?
D'abord hésitante, je m'approchais de la jeune femme pour l'aborder, retirant capuche et bonnet afin de révéler mon visage. Bon d'accord, un visage pâle et malade, mais au visage moins camouflé quand même. Voix fluette, timide, mais aussi éteinte, je la regardais avec des yeux toutefois fuyants.
- Bonjour. Cordelia Warrington, je me trompe ?
Mal de crâne carabiné, mal de gorge impressionnant, je faisais pâle figure dans cette rue commerçante, emballée dans mes vêtements chaud à l'instar du bonhomme Michelin des moldus. Écharpe jaune et noire de Poufsouffle que j'avais conservée tout ce temps sur mon nez, bonnet rabattu sur ma tête et blouson doublé en cuir fermé à l'extrême, je déambulais entre les autres visiteurs avec discrétion. Petite sorcière invisible, je me faisais vite bousculer et malmener par les passants peu attentifs à leur entourage, à savoir donc, une très grande majorité.
Mais si cette après-midi je n'avais pas écouté ma moitié et que j'avais plutôt opté pour le chemin de Traverse, c'était que je voulais en profiter pour commencer mes achats de Noël. À moins de deux mois de cette fête, je n'avais encore rien préparé par manque de temps. Activités un peu freinée maintenant que je tenais le lit la plupart des heures du jour et de la nuit, j'avais à présent l'occasion de vite faire quelque achat. J'adorais Noël, j'adorais l'ambiance de la fin d'année, même si la plupart du temps c'était pour moi synonyme de fortes doses de médicaments. Fort heureusement pour le moment, je n'avais pas encore le nez bouché, tout le moins, pas trop, alors je profitais pour me délecter des diverses saveurs qui rôdaient dans la rue commerçante.
Orange, cannelle, pain d'épice et autres goinfreries que j'appréciais tout particulièrement, moi, grande gourmande dans ce si petit corps.
Toutefois en manque d'inspiration, je soupirais en me passant l'index sur le nez tout en reniflant. Que diable allais-je pouvoir offrir à mes proches cette année ? C'était toujours la même question et toujours le même défis que je m'amusais à relever. Pourtant cette année, il y avait une différence de taille : Lubia.
Même si je connaissais très bien la sorcière, je devais avouer qu'une idée de cadeau pour elle me faisait l'effet d'un vide immense. Qu'est-ce qui pourrais bien lui plaire ? Je croyais me souvenir qu'elle m'avait parlé d'un déguisement de housewife mais … étrangement pour Noël, je trouvais cette idée plutôt de mauvais goût. Bizarrement.
Alors quoi ? Un bijou ? Elle n'en portait presque pas. Un Xème tatouage ? Bof. À manger ? Cadeau de dernier recours ça, c'était un peu la honte. Des fleurs ? Haha. Ho oui ! Du cirage pour le pont de l'Insubmersible III, histoire de le faire briller ? Non, dans le lot, ce serait encore moi qui me collerait à cette tâche, je n'en avais pas envie. Je l'entendais déjà "ce sont aux matelots de briquer le pont, pas au capitaine". Mmph… Tu parles d'une colloc et d'une amoureuse.
Roulant mes yeux dans mes orbites tout en souriant aux diverses pensées qui me traversaient l'esprit, je rentrais dans la première boutique venue. À force de chercher, j'allais peut-être trouver une idée.
C'est au détour d'une étagère que j'apercevais une silhouette familière. Je l'avais déjà croisée plusieurs fois dans les couloirs de l'université mais aussi dans le même secteur du ministère que Lubia. Tiens, peut-être serait-elle celle qui aura l'idée du siècle ?
D'abord hésitante, je m'approchais de la jeune femme pour l'aborder, retirant capuche et bonnet afin de révéler mon visage. Bon d'accord, un visage pâle et malade, mais au visage moins camouflé quand même. Voix fluette, timide, mais aussi éteinte, je la regardais avec des yeux toutefois fuyants.
- Bonjour. Cordelia Warrington, je me trompe ?
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Re: Ça sent le saping [Cordabi]
Jeu 21 Nov 2019 - 11:00
ça sent le sapaing
Parenthèse agréable dans les journées survoltées de l’étudiante, bulle de douceur entre les dossiers de son stage, les écrits pour sa thèse et les remontrances des uns et des autres, elle venait de traverser le passage qui menait jusqu’au chemin de Traverse. Yeux brillants devant les décorations de Noël qui venaient attirer son attention elle se laissa porter par les douces odeurs de cannelle, vin chaud et autres marrons glacés qui parvenaient jusqu’à ses narines. Elle adorait Noël, une seconde de chaleur dans un monde trop froid, un moment à partager en famille qu’elle avait toujours apprécié. Cette année, cela serait certainement bien différent, famille déchirée et oisillon jeté hors du nid, elle devait oeuvrer à réunir une nouvelle famille pour glisser dans la féérie des fêtes de fin d’année. Pourtant, elle ne perdait pas son sourire en glissant entre les allées de cadeaux qu’elle ne pourrait pas offrir cette année. Elle allait devoir faire preuve d’imaginer pour compenser son manque de moyens mais faire tout de même plaisir à ses proches. Son père lui avait proposé de l’aider, inquiétude toute paternelle de savoir sa fille dans une position délicate. Mais elle pensait devoir arriver à se débrouiller seule désormais, elle ne souhaitait pas vivre au crochet de quelqu’un d’autre. Son père avait de plus bien à faire avec sa nouvelle compagne, il méritait bien trop la douceur du bonheur pour se préoccuper de sa grande fille en échec constant.
Penchée sur quelques babioles de décoration, celle qui était bien décidée à insuffler un peu d’esprit de Noël au nouvel appartement qu’elle partageait avec quelques étudiants de l’université s’inspirait de ce qu’elle pouvait trouver tout en pensant à la manière de les reproduire avec les moyens du bord. La maison des Warrington ne l’accueillerait pas cette année au moment de partager la joie de l’échange des cadeaux, mais elle espérait que ses colocataires aurait l’esprit de Noël tout de même.
Un léger bruissement attire son attention, jetant un coup d’oeil autour d’elle elle remarque une silhouette encapuchonnée qui s’approche d’elle sans qu’elle ne puisse dans un premier temps la reconnaitre. Mais finalement la jeune femme enlève bonnet et écharpe pour laisser apparaitre un petit visage connu bien que pâle. « Bonjour. Cordelia Warrington, je me trompe ? » Voix douce et un peu étouffée que la juriste manqua de ne pas entendre avec l’agitation et le bruit ambiant, néanmoins elle aquiesça doucement, la saluant avec chaleur : « Oh Miss Dowell bonjour, elle marque une petite pause avant de reprendre quasiment sûre de ne pas se tromper sur le prénom de cette dernière, Abigail ? » Elle se fend d’un léger sourire doux à l’intention de la jeune femme, elle n’avait pas l’air bien en forme mais elle faisait tout de même l’effort de politesse. « Oui c’est bien ça. » Elle esquisse un petit sourire la blonde, se souvenant avoir croisé la jeune femme non seulement à l’université mais aussi dans les bureaux du ministère où elle venait régulièrement rendre visite à sa compagne, Miss Savčenko qui travaillait dans le même département où Cordelia faisait son stage. Au final, elles n’avaient jamais eu l’occasion, ou pris la peine, d’avoir une réelle conversation, se contentant de saluts silencieux dans les couloirs.
« En quête de cadeaux de Noël ? » Demanda-t’elle en jetant un coup d’oeil autour d’elles, cherchant à éviter le regard de la sorcière malgré l’air calme qu’elle souhaitait faire transparaitre. Timidité qu’elle tentait d’étouffer derrière un sourire tranquille mais qu’elle sentait poindre au fond de son coeur, habitude malmenée de se trouver face à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas réellement autrement que de nom. Elle se fendait ainsi d’une supposition qu’elle avait peu de chance de voir rejeter par la jeune femme. Autour d’elles, tous avaient les fêtes de fin d’année à l’esprit, décoration, préparation des repas de famille, recherche du cadeau idéal pour un être cher : inutile d’être legilimens pour deviner qu’ils cherchaient une alternative à leur quotidien plus fade. Un peu de douceur pour compenser la froideur de ce mois de novembre.
solsken (code) @abigail dowell
Penchée sur quelques babioles de décoration, celle qui était bien décidée à insuffler un peu d’esprit de Noël au nouvel appartement qu’elle partageait avec quelques étudiants de l’université s’inspirait de ce qu’elle pouvait trouver tout en pensant à la manière de les reproduire avec les moyens du bord. La maison des Warrington ne l’accueillerait pas cette année au moment de partager la joie de l’échange des cadeaux, mais elle espérait que ses colocataires aurait l’esprit de Noël tout de même.
Un léger bruissement attire son attention, jetant un coup d’oeil autour d’elle elle remarque une silhouette encapuchonnée qui s’approche d’elle sans qu’elle ne puisse dans un premier temps la reconnaitre. Mais finalement la jeune femme enlève bonnet et écharpe pour laisser apparaitre un petit visage connu bien que pâle. « Bonjour. Cordelia Warrington, je me trompe ? » Voix douce et un peu étouffée que la juriste manqua de ne pas entendre avec l’agitation et le bruit ambiant, néanmoins elle aquiesça doucement, la saluant avec chaleur : « Oh Miss Dowell bonjour, elle marque une petite pause avant de reprendre quasiment sûre de ne pas se tromper sur le prénom de cette dernière, Abigail ? » Elle se fend d’un léger sourire doux à l’intention de la jeune femme, elle n’avait pas l’air bien en forme mais elle faisait tout de même l’effort de politesse. « Oui c’est bien ça. » Elle esquisse un petit sourire la blonde, se souvenant avoir croisé la jeune femme non seulement à l’université mais aussi dans les bureaux du ministère où elle venait régulièrement rendre visite à sa compagne, Miss Savčenko qui travaillait dans le même département où Cordelia faisait son stage. Au final, elles n’avaient jamais eu l’occasion, ou pris la peine, d’avoir une réelle conversation, se contentant de saluts silencieux dans les couloirs.
« En quête de cadeaux de Noël ? » Demanda-t’elle en jetant un coup d’oeil autour d’elles, cherchant à éviter le regard de la sorcière malgré l’air calme qu’elle souhaitait faire transparaitre. Timidité qu’elle tentait d’étouffer derrière un sourire tranquille mais qu’elle sentait poindre au fond de son coeur, habitude malmenée de se trouver face à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas réellement autrement que de nom. Elle se fendait ainsi d’une supposition qu’elle avait peu de chance de voir rejeter par la jeune femme. Autour d’elles, tous avaient les fêtes de fin d’année à l’esprit, décoration, préparation des repas de famille, recherche du cadeau idéal pour un être cher : inutile d’être legilimens pour deviner qu’ils cherchaient une alternative à leur quotidien plus fade. Un peu de douceur pour compenser la froideur de ce mois de novembre.
- InvitéInvité
Re: Ça sent le saping [Cordabi]
Mer 27 Nov 2019 - 11:29
Je n'étais pas insensible à la douceur que la jeune femme dégageait. Voilà qui me changeait, car d'ordinaire, c'était toujours moi la timide, la douce, la proie. Pour une fois, j'avais la sensation d'avoir pu trouver quelqu'un sur la même longueur d'onde que moi. Sa voix chaude confirme que j'avais eu raison de l'aborder tandis que je me découvrais. Le fait qu'elle me reconnaisse me rassérénait également. Sans être une figure connue du cinquième étage, tous ceux qui avaient à faire avec Lubia savaient que j'étais sa compagne. Nous ne nous cachions pas, et si j'étais une femme quelconque, elle, elle ne l'était pas. Moi, le mérite de reconnaître les gens me venaient seulement de ma très grande intuition et de mon sens de l'observation extrêmement aiguisé.
Néanmoins, avec Cordelia, nous nous saluions régulièrement, que ce soit au ministère, ou dans les couloirs de l'université. Voilà pourquoi je m'étais enhardie à l'aborder sans trop de crainte. De plus, son regard aussi fuyant que le mien avait un côté rassurant à mon petit être timide. Ce n'était toutefois pas parce que je ne la regardais pas que je ne la voyais pas. Habituée à fuir et à regarder en biais, aucune de ses mimiques et aucun de ses gestes m'échappaient.
Fixant la couverture d'un livre de cuisine à base de menthe, comme s'il était plus intéressant que la conversation, je souriais en coin à la question de mon interlocutrice tout en hochant légèrement du menton.
- Oui, chaque année ce n'est pas une mince affaire, mais je le fais avec plaisir. Je me risquais à lui jeter un coup d'œil. Noël a une ambiance bien particulière que j'apprécie particulièrement. Observant un instant de silence, je reprenais. Êtes-vous ici pour les mêmes raisons ?
Prunelles sombres intriguées par un objet à quelque pas seulement, je m'écartais pour m'approcher et l'effleurer du bout des doigts. Pendentif scintillant, il s'agissait d'un petit orbe bleu foncé à l'intérieur de laquelle brillaient plusieurs étoiles. Chacune d'elles formaient une constellation. Il suffisait de tourner l'orbe pour découvrir une nouvelle étoile, ou une nouvelle constellation. Objet tenu délicatement dans mes petits doigts fins, je plongeais un instant dans mes pensées tandis que le magyar à pointes miniature que j'avais contre mon cou, sous mon écharpe, sortit la tête pour observer l'endroit où je me trouvais.
Petite chaufferette que j'avais moi-même modifiée à partir du modèle standard, j'appréciais me promener avec en pleine hiver, afin de garder une certaine chaleur avec moi. C'était sans compter mon état de fragilité, surtout de l'instant, manifesté soudainement par une légère quinte de toux que j'étouffais de ma main libre.
Reportant ensuite mon attention sur la Wrigth après ce court instant, je m'adressais à nouveau à elle de cette petite voix étranglée et légèrement malade.
- Vous cherchez quelque chose en particulier ?
Néanmoins, avec Cordelia, nous nous saluions régulièrement, que ce soit au ministère, ou dans les couloirs de l'université. Voilà pourquoi je m'étais enhardie à l'aborder sans trop de crainte. De plus, son regard aussi fuyant que le mien avait un côté rassurant à mon petit être timide. Ce n'était toutefois pas parce que je ne la regardais pas que je ne la voyais pas. Habituée à fuir et à regarder en biais, aucune de ses mimiques et aucun de ses gestes m'échappaient.
Fixant la couverture d'un livre de cuisine à base de menthe, comme s'il était plus intéressant que la conversation, je souriais en coin à la question de mon interlocutrice tout en hochant légèrement du menton.
- Oui, chaque année ce n'est pas une mince affaire, mais je le fais avec plaisir. Je me risquais à lui jeter un coup d'œil. Noël a une ambiance bien particulière que j'apprécie particulièrement. Observant un instant de silence, je reprenais. Êtes-vous ici pour les mêmes raisons ?
Prunelles sombres intriguées par un objet à quelque pas seulement, je m'écartais pour m'approcher et l'effleurer du bout des doigts. Pendentif scintillant, il s'agissait d'un petit orbe bleu foncé à l'intérieur de laquelle brillaient plusieurs étoiles. Chacune d'elles formaient une constellation. Il suffisait de tourner l'orbe pour découvrir une nouvelle étoile, ou une nouvelle constellation. Objet tenu délicatement dans mes petits doigts fins, je plongeais un instant dans mes pensées tandis que le magyar à pointes miniature que j'avais contre mon cou, sous mon écharpe, sortit la tête pour observer l'endroit où je me trouvais.
Petite chaufferette que j'avais moi-même modifiée à partir du modèle standard, j'appréciais me promener avec en pleine hiver, afin de garder une certaine chaleur avec moi. C'était sans compter mon état de fragilité, surtout de l'instant, manifesté soudainement par une légère quinte de toux que j'étouffais de ma main libre.
Reportant ensuite mon attention sur la Wrigth après ce court instant, je m'adressais à nouveau à elle de cette petite voix étranglée et légèrement malade.
- Vous cherchez quelque chose en particulier ?
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Re: Ça sent le saping [Cordabi]
Mer 4 Déc 2019 - 23:26
ça sent le sapaing
Rencontre des plus agréables finalement et ce même si l’étudiante avait tendance à rechercher la solitude plus que la compagnie d’inconnue. Inconnue pas tant que ça finalement puisque les deux jeunes sorcières s’étaient déjà rencontrées de nombreuses fois dans les couloirs du ministère. Evidemment, ce que Cordelia savait d’Abigail, elle le tenait des leurs connaissances communes, la soeur de la Dowell ainsi que sa compagne qui travaillait dans le même service du ministère. C’était néanmoins la première fois qu’elles venaient à avoir une réelle discussion. « Oh une amoureuse de Noël, il paraitrait que nous sommes un genre en voie de disparition. » Léger rire que s’échappe de ses lèvres elle ne tarde pas à se détourner de la jeune femme, regard attiré par une décoration charmante qui serait du plus bel effet dans le salon de la colocation. Question retournée, silence posé entre temps comme une observation de la personne qui se trouvait en face d’elle. Il lui semblait retrouver des similitudes entre son comportement et celui de la jeune femme. Cette réserve, ce petit sourire discret, comme gêné d’être là, cette douce timidité mais surtout cette tendance à faire attention à chaque détail, à observer chaque chose, à se souvenir de chaque parole pour pouvoir l’utiliser plus tard. Non pas à des fins malveillantes bien au contraire, plutôt pour rendre compte de la personnalité de ses interlocuteurs, de pouvoir les aider, les connaitre… « C’est à peu près ça oui, je suis en quête d’idées lumineuses, le chemin de traverse est un endroit parfait pour ça. » Elle s’enhardit doucement face à la douceur de son interlocutrice. Il était plus facile pour la blonde de s’ouvrir à son entourage lorsqu’elle se sentait en confiance et la jeune sorcière et son air tout aussi timide que le sien lui permettait de passer outre ses tendances au silence.
Du coin de l’oeil, elle observe le comportement de l’ethelred. Elle semble quelque peu malade et si le tempérament de la juriste lui imposait de ne pas interférer dans la vie privée de son interlocutrice elle aurait pris l’initiative de lui demander comment elle se portait. Mais, elle resta en retrait, se contentant d’observer silencieusement ses gestes et l’attention qu’elle portait à un objet particulier, lui laissant le temps de se perdre un peu dans ses pensées avant de la voir se tourner vers elle. « A vrai dire, tout ce qui pourrait rendre l’appartement où je vis un peu plus chaleureux à l’approche des fêtes. Ainsi que quelques cadeaux pour mes proches, mais rien de bien arrêté. » Elle hausse doucement les épaules, souhaitant surtout s’imprégner un peu de l’atmosphère si particulière qui régnait à cette période de l’année. Après la période difficile qu’elle avait passée, cela lui permettait de décrocher un peu, du travail et de ces problèmes. « Qu’en est-il pour vous ? » Demande-t’elle finalement en faisant glisser ses doigts sur la doublure de son chemisier, recherche d’acceptation, ne pas faillir, rentrer dans le moule et surtout ne pas faire de vagues. Le Chineur, journal qu’elle voyait encore entre toutes les mains, la dérangeait encore suffisamment.
solsken (code) @abigail dowell
Du coin de l’oeil, elle observe le comportement de l’ethelred. Elle semble quelque peu malade et si le tempérament de la juriste lui imposait de ne pas interférer dans la vie privée de son interlocutrice elle aurait pris l’initiative de lui demander comment elle se portait. Mais, elle resta en retrait, se contentant d’observer silencieusement ses gestes et l’attention qu’elle portait à un objet particulier, lui laissant le temps de se perdre un peu dans ses pensées avant de la voir se tourner vers elle. « A vrai dire, tout ce qui pourrait rendre l’appartement où je vis un peu plus chaleureux à l’approche des fêtes. Ainsi que quelques cadeaux pour mes proches, mais rien de bien arrêté. » Elle hausse doucement les épaules, souhaitant surtout s’imprégner un peu de l’atmosphère si particulière qui régnait à cette période de l’année. Après la période difficile qu’elle avait passée, cela lui permettait de décrocher un peu, du travail et de ces problèmes. « Qu’en est-il pour vous ? » Demande-t’elle finalement en faisant glisser ses doigts sur la doublure de son chemisier, recherche d’acceptation, ne pas faillir, rentrer dans le moule et surtout ne pas faire de vagues. Le Chineur, journal qu’elle voyait encore entre toutes les mains, la dérangeait encore suffisamment.
- InvitéInvité
Re: Ça sent le saping [Cordabi]
Ven 13 Déc 2019 - 10:17
Du peu que je la connaissais, Cordelia m'avait toujours parue sympathique. De la façon dont je l'avais observée, j'avais déjà pu constater que nous avions quelques similitudes, voilà pourquoi, en la voyant ici, je n'avais pas beaucoup hésité à venir la voir, ça, en plus de tout le reste. Ainsi, j'appréciais la simple conversation que nous avions là pour le simple fait qu'elle ne s'immisçait pas dans ma sphère privée. Ni intrusive par la parole, ni intrusive par le comportement. C'était véritablement appréciable pour moi, d'autant plus que je n'étais pas dans ma meilleure forme. J'avais besoin en ces instants de me retrouver dans un périmètre de sécurité. Je craignais toujours qu'on me veuille du mal, moi, avec ma tête de jeune adolescente et ma petite taille. De plus, je me savais fragile initialement, alors fiévreuse, voilà que la situation ne pouvait qu'empirer.
- Il paraitrait oui, bien que je ne comprenne pas trop pourquoi. J'ai la sensation que les gens ont finalement la flemme de faire plaisir aux autres, de chercher des idées et des cadeaux. C'est pourtant un beau moment de partage, en plus de tout ce que ça signifie d'autre.
Petit sourire timide aux bords des lèvres, je ne regardais à aucun moment la jeune femme dans les yeux, préférant toujours un contact visuel un peu de biais. Cela ne m'empêchait pourtant pas de convenablement l'observer, ma grande empathie aidant. Le fait que je sois malade n'aidant pas à me donner du courage pour l'affronter directement. Cela dit, j'étais certaine qu'elle ne s'offusquait pas de mon comportement et qu'elle savait très bien composer avec. J'avais même la sensation que ça lui allait très bien que j'agisse de la sorte. Voilà qui me rassérénait, car ce n'était pas tous les jours qu'il m'était donné de rencontrer quelqu'un avec une sensibilité au diapason de la mienne. À dire vrai, il n'y avait qu'avec Levius que je pouvais agir de la sorte, avec tout le reste de mon entourage, je devais me faire plus ou moins violence. Les instants de douceur avec les inconnus étaient bien trop rares pour moi, alors, je me délectais de celui-ci.
- Je suis bien d'accord. L'année passée, j'ai pu trouver des idées au marché, mais cette fois, je voulais m'inspirer ici.
J'avais beaucoup apprécié passer ma soirée avec Matteo l'année passée. Le grand garçon m'avait protégé des incessants passages des gens irrespectueux et bien trop pressés. Bousculées et ballottées de droite à gauche, l'italien était venu me prêter main forte, et finalement, nous avions trouvé nos idées respectives à deux, le tout agrémenté d'une bonne boisson chaude.
Aujourd'hui avait un peu des airs de ce souvenir, même s'il n'y avait pas de colosse pour me protéger, et je doutais que Cordelia ait autant de force que lui. Toutefois, les odeurs et l'ambiance étaient toujours bien présentes. C'était sûrement ce qui me ravissait le plus. Passant rapidement un coup d'œil sur une étagère non loin, observant un petit Père Noël sur son traineau passer à côté de nous tout en distribuant de minuscules cadeaux avec quelques menus flocons de neige, j'étirais une nouvelle fois mes lèvres avant de répondre.
- Des décorations ? Peut-être que dans la boutique en face vous trouverez quelque chose. Je lui indiquais la vitrine donnant sur l'extérieur avec mon index, pour l'inciter à regarder la devanture dehors, de l'autre côté de la rue. Personnellement, je n'allais pas m'aventurer à redécorer l'Insubmersible III, je tenais trop à ma vie. Cela dit… je pourrais peut-être trouver une petite chose pour rappeler les fêtes. Au moins un ersatz de petit sapin. A son questionnement, je clignais alors des yeux plusieurs fois, comme si je ne m'étais pas attendue à un retour d'interrogation, et qu'il me fallait y réfléchir sérieusement. Heu… je cherche surtout des cadeaux pour mes proches. Mais, maintenant que vous le dites… peut-être quelque chose pour mon intérieur, ce serait pas mal aussi. Je hochais légèrement du menton. Il faudrait quelque chose de discret si je ne voulais pas vivre une scène de ménage bien prononcée. D'autant plus que Lubia m'avait demandé de rentrer me mettre au chaud plutôt que de me promener. Ça allait être une double peine. En poussant un léger soupir sans perdre toutefois mon sourire, je m'enhardissais alors à suggérer quelque chose à mon interlocutrice. Peut-être… pourrions-nous nous entraider et faire nos achats ensemble ?
- Il paraitrait oui, bien que je ne comprenne pas trop pourquoi. J'ai la sensation que les gens ont finalement la flemme de faire plaisir aux autres, de chercher des idées et des cadeaux. C'est pourtant un beau moment de partage, en plus de tout ce que ça signifie d'autre.
Petit sourire timide aux bords des lèvres, je ne regardais à aucun moment la jeune femme dans les yeux, préférant toujours un contact visuel un peu de biais. Cela ne m'empêchait pourtant pas de convenablement l'observer, ma grande empathie aidant. Le fait que je sois malade n'aidant pas à me donner du courage pour l'affronter directement. Cela dit, j'étais certaine qu'elle ne s'offusquait pas de mon comportement et qu'elle savait très bien composer avec. J'avais même la sensation que ça lui allait très bien que j'agisse de la sorte. Voilà qui me rassérénait, car ce n'était pas tous les jours qu'il m'était donné de rencontrer quelqu'un avec une sensibilité au diapason de la mienne. À dire vrai, il n'y avait qu'avec Levius que je pouvais agir de la sorte, avec tout le reste de mon entourage, je devais me faire plus ou moins violence. Les instants de douceur avec les inconnus étaient bien trop rares pour moi, alors, je me délectais de celui-ci.
- Je suis bien d'accord. L'année passée, j'ai pu trouver des idées au marché, mais cette fois, je voulais m'inspirer ici.
J'avais beaucoup apprécié passer ma soirée avec Matteo l'année passée. Le grand garçon m'avait protégé des incessants passages des gens irrespectueux et bien trop pressés. Bousculées et ballottées de droite à gauche, l'italien était venu me prêter main forte, et finalement, nous avions trouvé nos idées respectives à deux, le tout agrémenté d'une bonne boisson chaude.
Aujourd'hui avait un peu des airs de ce souvenir, même s'il n'y avait pas de colosse pour me protéger, et je doutais que Cordelia ait autant de force que lui. Toutefois, les odeurs et l'ambiance étaient toujours bien présentes. C'était sûrement ce qui me ravissait le plus. Passant rapidement un coup d'œil sur une étagère non loin, observant un petit Père Noël sur son traineau passer à côté de nous tout en distribuant de minuscules cadeaux avec quelques menus flocons de neige, j'étirais une nouvelle fois mes lèvres avant de répondre.
- Des décorations ? Peut-être que dans la boutique en face vous trouverez quelque chose. Je lui indiquais la vitrine donnant sur l'extérieur avec mon index, pour l'inciter à regarder la devanture dehors, de l'autre côté de la rue. Personnellement, je n'allais pas m'aventurer à redécorer l'Insubmersible III, je tenais trop à ma vie. Cela dit… je pourrais peut-être trouver une petite chose pour rappeler les fêtes. Au moins un ersatz de petit sapin. A son questionnement, je clignais alors des yeux plusieurs fois, comme si je ne m'étais pas attendue à un retour d'interrogation, et qu'il me fallait y réfléchir sérieusement. Heu… je cherche surtout des cadeaux pour mes proches. Mais, maintenant que vous le dites… peut-être quelque chose pour mon intérieur, ce serait pas mal aussi. Je hochais légèrement du menton. Il faudrait quelque chose de discret si je ne voulais pas vivre une scène de ménage bien prononcée. D'autant plus que Lubia m'avait demandé de rentrer me mettre au chaud plutôt que de me promener. Ça allait être une double peine. En poussant un léger soupir sans perdre toutefois mon sourire, je m'enhardissais alors à suggérer quelque chose à mon interlocutrice. Peut-être… pourrions-nous nous entraider et faire nos achats ensemble ?
- InvitéInvité
Re: Ça sent le saping [Cordabi]
Dim 22 Déc 2019 - 19:16
ça sent le sapaing
Malgré sa timidité habituelle, malgré la tendance qu’elle avait à s’effacer lors des échanges sociaux, de peur de trop en faire, Cordelia se faisait une joie de discuter un peu avec Abigail : surtout qu’il semblait que les deux jeunes femmes aient quelques points commun, notamment leur affection pour les fêtes. « Je ne pense pas que ça soit lié à de la flemme… » Elle marque une légère pause, tentant de trouver les mots justes pour expliciter sa pensée sans risquer d’offusquer Abi bien qu’elle reste évidemment des plus bienveillantes dans ses paroles : « Pour moi, c’est le problème de notre quotidien qui nous force à toujours anticiper ce qu’il va se passer ensuite et qui nous empêche de nous concentrer sur le moment présent. » Malgré son amour pour les fêtes de fin d’année il lui arrivait de tomber elle-même dans ce travers : obnubilée par des préoccupations terre à terre et oubliant de profiter du moment présent. « Alors que nous serions censés profiter des fêtes avec nos proches nous nous inquiétons de notre travail, de la nouvelle année, des changements qu’elle pourrait apporter… » Elle osait espérer que le début de son année deux-mille-vingt serait plus douce que le fin de la précédente mais tenta de faire taire ses craintes : elle ne voulait pas paraître trop affectée face à l’étudiante qui aurait peut être eu vent des écrits du chineur. Comme si elle était à ça prêt Cordelia dont la fierté et l’égo avaient déjà été de nombreuses fois éraflés.
« Oui vous avez certainement raison, je n’ai que peu de raisons de me perdre dans les rayons de cette boutique même s’ils ont de petites choses bien sympathiques. » Elle répond à l’indication de l’ethelred tout en faisant glisser ses doigts sur un joli plaid aux couleurs de Noël. Peut-être pourrait elle trouver des pelotes de laine qui pourraient convenir pour en faire à ses colocataires. « Les cadeaux seront pour une autre virée pour ma part néanmoins. » Il y a cette once de fierté qui la pousse à transformer légèrement la vérité. Ce besoin de faire abstraction du mal qui l’avait frappée, des lames qui cognaient dans son coeur, déchirant son palpitant à chaque respiration un peu sifflante parfois. Cette année, il n’y aurait pas de cadeaux à offrir, ou du moins, bien moins que les années précédentes. Il n’y aurait même pas de repas de famille, pas d’arbre de Noël, pas de sablés cuisinés dans la cuisine du manoir familial. Rien de tout cela. Pas de chants de Noël, pas de veillée avec son demi frère, quelle n’avait pas vu depuis des semaines par ailleurs. Légère ombre qui traverse son regard bleuté, once de tristesse qu’elle s’empresse d’enfermer à double tour dans son coeur : elle aurait bien d’autres moments pour se lamenter sur son sort. Et elle n’avait pas tout perdu, bien consciente d’être chanceuse par rapport à d’autres malgré sa récente infortune. Elle esquisse un léger sourire, acquiéçant doucement aux paroles de la Dowell. Elle aimait faire des cadeaux, évidemment, mais, ce qu’elle préférait dans les fêtes de Noël c’était les intérieurs qui s’animaient, qui se réchauffaient, qui se muaient sous les décorations colorées et lumineuses. « Une petite touche festive à un intérieur c’est le meilleur moyen de transporter l’esprit de Noël jusqu’à nos foyers, ça et d’être entourés par nos proches évidemment ! » Nouvelle plaie béante qui s’ouvrait : elle se faisait du mal seule, évoquant ses souvenirs de fêtes sans même s’en rendre compte dans la conversation.
La jeune sorcière propose finalement de s’entraider pour faire les achats de Noël et un large sourire vient éclairer le visage de la suédoise qui s’anime avec entrain, faisant disparaitre ses doutes et ses peines par la même occasion : « Oh ça serait avec grand plaisir, un peu de compagnie ne fait jamais de mal et deux paires d’yeux valent mieux qu’une ! » Elle était ravie que la compagnie de l’étudiante vienne l’éloigner de ses pensées vagabondes : la solitude ne seyait guère à la juriste qui avait tendance à se laisser emporter par ses doutes lorsque l’on lui en laissait l’occasion. « Peut-être pouvons nous nous tutoyer ? Cela sera sans doute un peu plus convivial. » Elle se permet de proposer, se sentant suffisamment en confiance pour faire un pas supplémentaire vers l’étudiante.
solsken (code) @abigail dowell
« Oui vous avez certainement raison, je n’ai que peu de raisons de me perdre dans les rayons de cette boutique même s’ils ont de petites choses bien sympathiques. » Elle répond à l’indication de l’ethelred tout en faisant glisser ses doigts sur un joli plaid aux couleurs de Noël. Peut-être pourrait elle trouver des pelotes de laine qui pourraient convenir pour en faire à ses colocataires. « Les cadeaux seront pour une autre virée pour ma part néanmoins. » Il y a cette once de fierté qui la pousse à transformer légèrement la vérité. Ce besoin de faire abstraction du mal qui l’avait frappée, des lames qui cognaient dans son coeur, déchirant son palpitant à chaque respiration un peu sifflante parfois. Cette année, il n’y aurait pas de cadeaux à offrir, ou du moins, bien moins que les années précédentes. Il n’y aurait même pas de repas de famille, pas d’arbre de Noël, pas de sablés cuisinés dans la cuisine du manoir familial. Rien de tout cela. Pas de chants de Noël, pas de veillée avec son demi frère, quelle n’avait pas vu depuis des semaines par ailleurs. Légère ombre qui traverse son regard bleuté, once de tristesse qu’elle s’empresse d’enfermer à double tour dans son coeur : elle aurait bien d’autres moments pour se lamenter sur son sort. Et elle n’avait pas tout perdu, bien consciente d’être chanceuse par rapport à d’autres malgré sa récente infortune. Elle esquisse un léger sourire, acquiéçant doucement aux paroles de la Dowell. Elle aimait faire des cadeaux, évidemment, mais, ce qu’elle préférait dans les fêtes de Noël c’était les intérieurs qui s’animaient, qui se réchauffaient, qui se muaient sous les décorations colorées et lumineuses. « Une petite touche festive à un intérieur c’est le meilleur moyen de transporter l’esprit de Noël jusqu’à nos foyers, ça et d’être entourés par nos proches évidemment ! » Nouvelle plaie béante qui s’ouvrait : elle se faisait du mal seule, évoquant ses souvenirs de fêtes sans même s’en rendre compte dans la conversation.
La jeune sorcière propose finalement de s’entraider pour faire les achats de Noël et un large sourire vient éclairer le visage de la suédoise qui s’anime avec entrain, faisant disparaitre ses doutes et ses peines par la même occasion : « Oh ça serait avec grand plaisir, un peu de compagnie ne fait jamais de mal et deux paires d’yeux valent mieux qu’une ! » Elle était ravie que la compagnie de l’étudiante vienne l’éloigner de ses pensées vagabondes : la solitude ne seyait guère à la juriste qui avait tendance à se laisser emporter par ses doutes lorsque l’on lui en laissait l’occasion. « Peut-être pouvons nous nous tutoyer ? Cela sera sans doute un peu plus convivial. » Elle se permet de proposer, se sentant suffisamment en confiance pour faire un pas supplémentaire vers l’étudiante.
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