Le regard émerveillé et dirigé vers l’étendue sablonneuse, tu ne t’attendais pas à ce que la belle Katherine ne s’empare de cette pensée aussi aisément. Il est vrai que tu pensais à tes Niffleurs. Au tout premier pour être plus précis. Au célèbre Victor. Elle te confie être proche de son chat, au point de lui parler, du moins semble-t-il. Tu la regarde se retourner à la recherche de son animal, celui-ci n’étant plus dans la pièce. « Tout n’est peut-être pas qu’une simple question d’interprétation. Peut-être qu’ils nous répondent vraiment. Parfois, j’ai cette sensation avec Victor. » Tu marques une pause. « Mais j’ai aussi à l’esprit que j’interprète ses réactions en me disant qu’il me répond. »
Vaste raisonnement pour lequel tu n’auras probablement jamais de réponse toute faite. Dommage, le psychomage qui sommeille en toi voudrait un jour percer ce mystère. En tout cas, tu acquiesces assurément aux nouvelles paroles de la blonde. Celle-ci se rendra à tes côtés à cette expédition. « Vous m’en voyez ravi, Lady Katherine » lui intimes-tu au creux de l’oreille, te séparant doucement d’elle dans un échange visuel provocateur. Tu as beau avoir la tête plongée dans tes ouvrages, tu n’en restes pas moins un homme délicat, charmant et charmeur.
L’émerveillement. Se mélangeant de nouveau dans tes prunelles noisette. L’émerveillement et la surprise. Tu n’es pas habitué à recevoir des présents de la sorte. Ta famille est loin d’être riche. Par contre, ton activité professionnelle fait de toi un homme ayant des revenus tout à fait confortables. Mais tu n’en as rien à faire. Tu ne joues pas sur cette facette. Alors tu l’essai, immédiatement. De tes gestes minutieux, tu te défais de tes vêtements sous l’œil aiguisé de Miss Lewis.
Te vient à l’esprit cette soirée passée dans la nuit la plus totale. Ces corps, découverts dans l’obscurité, corps devinés plus qu’entrevus. Tu es étonné de ne pas la voir tourmentée par le fait de t’avoir ainsi en sous-vêtements à ses côtés. Une part de toi aurait aimé cette sensation d’emprise sur l’instant présent. Cette idée d’avoir un effet visible sur elle. Rien. Il en faudra plus pour déstabiliser la lionne. Mais tu les aimes ainsi, les femmes. Fortes.
C’est un long et sinueux frisson qui s’empare de ton échine lorsque les mains de la Wright glissent de ton aine jusqu’à ta taille, effleurant sensuellement le tissu de ta chemise. Contact si particulier. Un rien. Si peu. Mais pourtant si électrisant. T’en fermes les paupières, quelques secondes à peine. « Le nœud papillon sera parfait » rétorques-tu, l’intonation convaincue. « Je souhaite le porter. » Vos pupilles se croisent, sans aucune gêne. « J’ai affronté un dragon. Cette soirée ne sera qu’une formalité. » L’humour au coin des lèvres.
« C’est assorti à ta robe » confirmes-tu dans un bref signe de tête. D’un bref mouvement, sa robe tombe au sol dans un bruit caractéristique. La gorge serrée devant sa silhouette ainsi dénudée. Formes dont tu refais intellectuellement le contour, te remémorant cette nuit passée à deux. S’approchant de nouveau de ta personne, Kate te soumet l’idée d’avoir besoin de ton aide pour la refermer. Tu t’exécutes, n’en attendant pas davantage pour obtenir un nouveau contact tactile.
Là, la pulpe de tes doigts, aérienne, s’empare de la fermeture que tu fais remonter lentement le long de son dos, admirant son épiderme être peu à peu dissimulé. Au niveau de sa nuque, tu déposes un baiser. Doux et protecteur avant de lui saisir la main pour l’accompagner à se retourner vers toi. Tu lui souris puis dépose une main au niveau de sa hanche, et l’autre, au niveau de sa cuisse, à la brisure de l’étoffe. Tu fais en sorte d’approcher son buste du tien, remontant ta main au niveau de sa cuisse, un peu plus haut sous le tissu. Juste à peine plus haut pour tenter une nouvelle offense. Tu veux la voir déstabilisée.
« Elle te va à ravir. »
- InvitéInvité
Terminé [Cornouailles] Show me what you got // Kash
Cela fait plusieurs heures que nous avons pris la route, nous devrions arriver en début d’après-midi soit quelques heures avant le bal. Lorsque ma mère m’a téléphoné pour me demander si j’allais faire acte de présence durant cet évènement, je n’ai pas su lui donner de réponse sur le moment. Cette soirée a toujours été organisée et consacrée à ma famille et surtout à mon père, depuis sa mort, je n’y ai plus mis les pieds. Je n’ai pas eue la force. Mais cette année, j’ai décidé de prendre sur moi et d’y aller. Mais accompagnée. Un regard sur ma droite et un sourire s’étire sur mes lèvres. J’ai immédiatement pensé à lui, Kashmiri. J'ai été surprise, le visage d'un certain professeur est encore ancré dans mes pensées mais je m'efforce d'aller de l'avant et je me dit que le psyckomage pourrait m'y aider...Nous nous ne sommes pas revus depuis ce fameux cours dans le parc cet été. Chacun pris dans nos vies respectives j’imagine. C’est assez étrange, ce soir-là, je n’ai pas eue la sensation que c’était un moment passager, étrange impression que nous allions nous revoir… Une nouvelle fois je crois au destin, provoquer certes, parce que je voulais marcher à son bras, au fond de moi j’ai probablement senti que je pouvais compter sur lui ? Mais avant tout, il doit savoir quelques petits détails.
- Tu dois savoir qu’entre ma mère et moi…c’est assez tendue alors…ne sois pas surpris de ce qu’elle pourrait dire et ne le prends pas contre toi, elle peut être très cinglante. Ce n’est pas une femme fort sympathique.
Ce que je ne lui dis pas en revanche, c’est qu’elle risque d’apprécier son métier, une branche de la medicomagie et j’en suis agacée d’avance, apprécier une personne pour cela me tend soudainement. Je serre des mâchoires, je devrais éviter de penser à elle en conduisant. Je soupire. Nous entamons l’allée d’arbre, nous entrons dans les terres de ma famille. Le domaine se trouve dans les hauteurs non loin de la falaise où se trouve la crique Nampara d’où tiens le nom de notre domaine que l’on aperçoit justement. Nous arrivons devant la porte principale qui s’ouvre dès l’arrêt du moteur. Ma portière s’ouvre, je donne la clef par reflexe et souris en apercevant Jules, le majordome du domaine que je viens prendre dans mes bras. Un homme de grande stature à l’allure fière.
- Je suis vraiment ravie de vous voir Jules.
- Le plaisir est partagé Lady Katherine.
J’ai un regard pour Kash, je lui souris et reviens vers Jules.
- Je vous présente Kashmiri Sanahuja, Jules, il sera mon cavalier.
Jules le détail du regard et lui fait un signe respectueux de la tête, je n'ai pas pris soin de prévenir que je ne venais pas seule. Et je n'ai pas non plus prévenue Kash où il allait mettre les pieds, je le regrette maintenant. Ce côté de là de moi, n'est pas ce qui ressort en premier lieu, qui pourrait deviner que je viens d'une grande famille noble ? Nous entrons dans le domaine et sans réellement me rendre compte, je viens presser fortement le bras de Kash. La voix de Jules me fait sortir de mes sombres pensées.
- Dois-je faire préparer une chambre pour Monsieur Sanahuja ?
- Inutile, Monsieur Sanahuja dormira à mes côtés.
J’ai un regard pour l’intéressé non sans lui sourire.
- Sauf si Monsieur Sanahuja préfère avoir sa propre chambre bien entendu.
J’ai parlé rapidement, sans réfléchir comme je le sais souvent. Oui je le voudrais auprès de moi mais lui dans tout cela ? Qu’il n’accepte pas par politesse. Je le pense suffisamment franc pour faire comme bon lui semble et non comme je le souhaite.
- InvitéInvité
Re: Terminé [Cornouailles] Show me what you got // Kash
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Katherine & Kashmiri
Bourdonnement joyeux du moteur qui agit sur toi comme un véritable anti-stress. Ce bruit a le don d’envelopper toutes tes inquiétudes. Tu penses à tout cela, évidemment, mais tu l’entrevois d’une façon toute autre que par la négative. Ce bal, c’est peut-être une bonne idée. Même si au fond tu n’es clairement pas familier de ce genre d’événements. T’es plutôt casanier. T’es pourtant festif, convivial aussi. Mais pas très à l’aise avec le milieu aisé. Parce que tu penses que Katherine est d’une famille plus riche que la tienne. Ce ne serait pas difficile d’ailleurs. Alors maintenant que tu travailles, tu gagnes vraiment bien ta vie, tu ne saurais prétendre le contraire. Mais cela ne fait pas de toi quelqu’un de riche par nature.
Tu ne peux passer outre cette soirée passée tous les deux. Ce soi-disant ‘’cours’’ dispensé par tes soins. Quand tu repenses à cela, tu pourrais en rire. Une drôle de façon d’enseigner, tout a dérapé si vite, sans trop t’en rendre compte. Tes prunelles dévient vers la jeune femme au volant, détaillant sa posture avant d’en venir à son visage que tu admires d’un doux sourire. Ce qu’elle te confie n’a rien de très rassurant. Une mère dragonne, donc ? Une femme cinglante que ton esprit dépeint déjà comme froide et conservatrice. « J’essaierais de me faire mon propre avis » soulignes-tu simplement dans un ton que tu souhaites rassurant.
Et puis, c’est étrange au fond d’être convié à un bal alors que vous … Qu’êtes-vous tous les deux au juste ? Des amants ? Jouez-vous une pièce dont vous seuls disposez de la trame finale ? Sans réellement le savoir, tu reportes ton regard sur le domaine qui se dessine au loin, juste au-devant. Tu restes silencieux, le moteur se coupant, laissant place à une montée d’anxiété que tu tentes de dissimuler autant que possible. La portière du côté passager s’ouvre, Kate descend.
Un homme, dénommé Jules s’est avancé vers la voiture, sa tenue est impeccable. Merde. Que dois-tu faire ? Tu sors. Tant pis. Ta gorge se serre en observant l’étreinte sous tes yeux. Plaisir partagé ou non, tu n’es pas ravi de le rencontrer. L’homme te détaille de l’œil, puis t’adresses un hochement de tête auquel tu réponds avec simplicité. Rien de plus. L’étonnement lisible sur ton faciès, tu détournes tes orbes un instant. Dormir à ses côtés ? « Hm, oui, je dormirais aux côtés de Lad… Kate. »
Un peu gêné par la situation, tu croises instinctivement les bras sur ton torse alors que la jeune femme vient se presser contre toi. L’individu finit par quitter la scène, alors tu te tournes vers la blonde. « Lady Katherine ? » souffles-tu en te penchant jusqu’à son oreille. « Je te savais plus aisée que moi, mais pas à ce point. » Autant faire part de ta stupéfaction initiale, loin d’être atténuée d’ailleurs. « Je n’ai aucun titre pour ma part … » reprends-tu, soucieux. « Sauf peut-être celui de ‘’docteur’’. Lady Katherine et Docteur Sanahuja » poursuis-tu dans un éclat.
- InvitéInvité
Re: Terminé [Cornouailles] Show me what you got // Kash
Je grimace en souriant, ce qui n’était pour moi qu’un simple détail a tout de même surpris mon futur cavalier et je n’avais pas imaginé que ça pouvait l’être, je suis idiote parfois. Jules prends congé de nous en me faisant signifier que nos sacs seront monté dans mes quartiers. Nous prenons la direction du grand escalier principal où domine un gigantesque tableau de famille, peint l’été qui a précédé la mort de mon père. Mon estomac se noue mais rapidement je monte deux marches pour me mettre à la hauteur du psychomage, prends doucement son col et vient y déposer un baiser. Où est-ce que nous allons tous deux ? Est-ce que c’est le moment de commencer quelque chose alors qu'un autre homme hante encore parfois mes pensées... je suis encore en miette…Néanmoins l’envie était là, je ne peux pas les ignorer et ce que je fais et le fait qu'il soit présent ici, en est la preuve.
- J’ai l’air si matérialiste et superficielle pour attacher une importance quelconque à ton statut ? Kash, tu me plais et crois-moi ou non mais je me fiche d'avoir un simple docteur parmi tous ces lords qu'il va y avoir autour de nous. Je suis navrée de t’avoir caché tout cela...Si tu préfères être présenté en tant que docteur Sanahuja, cela sera fait.
Je remets correctement son col d’un sourire satisfait, plus bas le personnel de maison s’affaire à faire avancer les préparatifs pour le bal de ce soir, Jules revient dans le hall me certifier que le paquet que j’avais fait livré est déposé sur mon lit, je le remercie tout en prenant marche vers ma chambre. Mais je me retourne soudain.
- Ma mère et mon frère sont-ils arrivés Jules ?
- Monsieur est arrivé tôt ce matin, il est parti faire une promenade à cheval et Madame votre mère n’arrivera malheureusement que ce soir peu de temps avant le lancement du bal.
Je soupire en roulant des yeux, ma mère dans toute sa splendeur. Je remercie Jules d’un signe de tête et nous continuons notre montée des marches. Nous prenons par la gauche et nous traversons un couloir ornés de tableaux, des portraits de ma famille.
- Mon père était un Comte Moldu, les tableaux que tu vois là dans ce couloir, sont mes ancêtres, c’est l’allée dorée. Il y a toujours eu un Lewis dans ce domaine. J’ai grandi ici, reçu une éducation mais je sentais que tout ceci…n’étaient pas…moi, disons que j’avais l’impression que je n’étais pas de ce monde. Durant les bals, les galas, les réceptions, je jouais un rôle et ça m’amusais, j’avais envie de plus de liberté, d’être moi-même mais je ne savais pas réellement ce que c’était. Et puis lorsque j’ai reçu la lettre pour intégrer Poudlard…Mes parents m’ont expliqué que j’avais un second héritage, celui d’être une sorcière. La suite tu la connais, j’ai intégré les Serdaigle et je suis tombée amoureuse de ce monde, comme beaucoup j’imagine.
Kash et moi, nous nous connaissons peu finalement. Et j’espère ne pas lui faire peur et le faire fuir avec tout ceci, c’est peut-être beaucoup. En arrivant dans l’aile Sud, mes quartiers, je peux déjà entendre le bruissement des vagues que la mer nous offre, à travers les nombreuses fenêtres, je peux apercevoir mon frère au galop sur la crique. Je regarde kash.
- Merci d’avoir accepté l’invitation. Je t’avoue ne pas avoir réfléchis à tout ceci lorsque je t’ai demandé de m’accompagner. Tu dois commencer à le savoir, j’agis d’abord, je pense ensuite.
- InvitéInvité
Re: Terminé [Cornouailles] Show me what you got // Kash
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Katherine & Kashmiri
L’homme qui vous a accueillis vous explique que vos bagages seront montés directement dans les appartements de Katherine. Si ne t’étais pas refréné à temps tu serais déjà sans doute en train de t’en occuper. Serviable, dans l’ensemble, cela ne t’aurais posé aucun souci. Mais tu le garde bien pour toi, t’es pas habitué à de tels mœurs, tu fais comme si, sachant qu’il y aura nécessairement des ratés. Vous pénétrez enfin dans le domaine, gravissant les hauts escaliers surplombés par un immense portrait de famille. Tu ravales ta salive.
Pas le temps de penser à quoique ce soit, la jeune femme vient embrasser ton col, ce qui a le don de te faire penser immédiatement à autre chose. T’en serais presque troublé. Ce qui n’est pas du tout en accord avec la nuit passée à ses côtés où tu étais nettement plus entreprenant. « Non, hm, non ce n’est pas ça du tout … » commences-tu sans terminer ta phrase, apprenant par-là que tu lui plais. « Peu importe. En fait peu importe » finis-tu par admettre, passant une main au niveau de ton visage. « Ce n’est pas important. »
Esquisse, douce, imprégnée sur ta trogne alors qu’elle remet en place ce fameux col. T’es sensible à l’attention portée. Tu n’as pas le temps de la remercier, la belle reporte la discussion vers celui qu’on nomme ‘’Jules’’. Décidément, tu as cette fâcheuse tendance à ne pas l’aimer ce garçon. Tu apprends l’existence d’un frère, en plus de celle de sa mère. Tu relèves, toutefois, qu’il n’a encore pas été question du père. Tu fronces les sourcils à son soupire, Kate te semblant agacée par l’attitude de sa mère.
Vous parcourez désormais un couloir vêtu de nombreux tableaux. Les ancêtres de la famille Lewis. Tu écoutes son discours, détaillant les encadrements des tableaux, ainsi que les portraits réalisés au peigne fin. Son père, donc, était un Comte moldu. Tu notes l’usage du passé à son égard ce qui ne fait que confirmer ta précédente intuition. Tu n’es pas psychomage pour rien. Son histoire est semblable à la tienne, pas sur la richesse, certes, mais sur ce sentiment d’être un électron libre. Différent. « Comme beaucoup » confirmes-tu en relevant la face pour croiser son regard. « Poudlard nous a été d’une grande aide. »
Les quartiers se dessinent au-devant, cette fois, ton regard s’émerveille en observant la vue que donne l’endroit sur la mer environnante. La plage est foulée par le galop d’un cheval, tu imagines qu’il s’agit du frère de la femme qui t’accompagne. C’est tellement nouveau pour toi, cet univers. Tu t’adaptes aisément à la plupart des situations, mais tu dois reconnaître que chez toi, on jouait avec des chevaux version miniature, des jouets en somme. Pas de réels animaux. Pas comme ici. « Tu n’as pas à t’en faire. C’est un peu comme découvrir un nouveau monde, je crois. »
Tu replonges tes orbes vers le ciel, légèrement rougeâtre du fait d’un coucher de soleil qui mettra encore quelques heures avant d’arriver jusqu’à vous. « Tu sais, je réfléchis sur un truc depuis un moment. La naissance de mon fils approche et je voudrais symboliser cet événement par un autre. Un truc assez dingue … » Tu marques une pause, admirant la course du cheval. « J’ai entendu parler d’une créature que l’on nomme le Démonzémerveille … Hm, apparemment on en trouve des colonies en Afrique, dans des coins assez reculés. » Tu portes cette fois tes yeux sur la Serdaigle. « C’est dingue, je sais » souffles-tu, le rire au coin des lèvres, ta façon à toi de lui proposer de se joindre à la partie. « C’est ton frère, en bas ? »
- InvitéInvité
Re: Terminé [Cornouailles] Show me what you got // Kash
Je lui souris lorsque nos regards se croisent dans l’allée doré, cet endroit que j’aimais tant petites où mon père nous racontait l’histoire de chaque portrait, il connaissait l’histoire de notre famille sur le bout des doigts, je me plaisais a dessiner, recopier mes tableaux préférés, celui d’une grande tante, Margaret Lewis, qui n’a jamais voulu épouser un homme et avoir d’enfant, elle a conservé son indépendance et sa liberté, elle était la seule fille d’une fratrie de neuf enfants. Elle s’est battue pour la liberté de la femme, libre de penser, de choisir, de travailler, d’aimer qui elle voulait. Elle est une des personnes que j’admire le plus dans mes ancêtres avec mon cousin Quentin Lewis, capitaine de la garde royale amoureux malheureux de la princesse mais qui n’a jamais pu obtenir sa main, l’absence de sang bleu en était la cause. Il s’est donné la mort le jour du mariage de sa bien-aimée. Aucun ancêtre sorciers ici, ils sont en Ecosse ceux-là c’est réellement Poudlard qui m’a fait aimer mon autre partie de moi, ma facette tant redoutée est celle que j’ai préférée, le psychomage dit avoir été aidé également par l’école.
- Poudlard, m’a permis d’être enfin moi-même, de prendre mon émancipation et l’emprise que ma mère avait sur moi a disparue soudainement.
Lorsque nous arrivons vers mes quartiers, je laisse échapper un long et profond soupir de satisfaction. Ce que j’aime cette vue…Le ressac des vagues, les goélands qui tournent cherchant une proie, le vent qui souffle, l’odeur de sel, tout ceci m’avaient manqué. Je tourne la tête vers mon cavalier et lui souris.
- Tu entres dans mon monde, ce n’est pas rien, je ris doucement. Est-ce que tu sais faire du cheval ?
Mon regard se détourne sur la silhouette au galop, mon sourire s’agrandit, les yeux brillant de fierté à son égard. Même si à présent nous sommes au même endroit, le voir ici me remplit d’émotion. Il a tellement grandi…La voix de Kash me parlant d’un prochain départ en Afrique me fait sortir de mon observation, le démonzemerveille…Je vois ce que c’est.
- L’animal à l’apparence mi-chauve-souris, mi papillon, je n’en n’ai jamais vu.
Mes yeux se détournent de la mer pour revenir au beau brun à mes côtés. Je plisse les yeux curieuses et interdite, je n’arrive pas à savoir s’il me propose de l’accompagner ou non. Nos regards s’accrochent de nouveau.
- Docteur Kash, est(ce votre façon de m’inviter à me joindre au voyage ?
J’hausse les sourcils, un sourire amusé étire mes lèvres et sa question me fait détourner le regard vers mon cadet plus bas.
- Oui, c’est William, il a intégré Hung cette année.
Je souris fièrement et prends la main du Serdaigle pour que nous rejoignions ma chambre. La pièce s’ouvre sur un salon, deux canapés en velours rouge au centre de la pièce accompagné d’une table basse en verre, le plafond est haut, orné de peintures et aux moulures imposantes. Cette pièce n’est que peu meublée à ma demande, une simple bibliothèque prenant un pan de mur, les canapés, le tapis, la table. Je pose mon sac sur la console près de l’entrée et entraine mon cavalier vers ma chambre. Un lit grand format où est posé le paquet que j’attendais, une coiffeuse non loin, un paravent ramené de Chine, le dressing sur le droite, la salle de bain sur la gauche. Ça me change de ma chambre à Hung. Je me retourne et me hisse sur la pointe des pieds et entour le cou de Kash.
- J’ai un petit cadeau pour toi…
J’allais le lui montrer mais la porte de ma chambre s’ouvre, nous nous trouvons à l’entrée du petit salon et la personne qui vient d’arriver, se trouve être ma femme de chambre, Lise. Elle devient rouge dès que nos regards se croise, je retire mes mains du cou du beau brun et m’avance vers elle qui est confuse, rouge de honte et marmonne des choses incompréhensibles.
- Lise, Lise, tout va bien, nous venons seulement d’arriver.
- Je voulais simplement accrocher votre robe près du paravent…Je n’étais pas prévenue que vous étiez arrivée et en plus accompagnée…
Je tourne la tête vers Kash, je lui souris et revient vers Lise.
- Lise, je vous présente le Docteur Sanahuja, il…dormira ici.
Ce qui voudra dire qu’à l’avenir elle va devoir frapper avant de prendre l’initiative de rentrer. Elle fait une révérence maladroite envers le psychomage, accroche ma robe et prend congé sans demander son reste. Je pose ma main devant mes lèvres pour retenir un rire alors que je reviens vers lui.
- Lise est timide et maladroite envers les beaux garçons. Elle est très gentille.
Je me dirige vers le lit et prends le paquet rectangulaire, un présent assez grand pour un grand homme. Je me mords la lèvre en le lui tendant.
- Lorsque je l’ai vu, je t’ai imaginé dedans…
J’espère seulement que cela lui plaira…c’est un costume d’une célèbre marque de luxe italienne moldue.
- C’est un cadeau, tu n’as pas le droit de refuser.
- InvitéInvité
Re: Terminé [Cornouailles] Show me what you got // Kash
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Katherine & Kashmiri
Découvrir un pan de sa vie familiale, c’est tout nouveau pour toi. Katherine, tu ne l’a connu qu’au travers de la maison bleue et bronze, dans cette salle commune circulaire et bondée d’ouvrages, de ces enseignements communs des années précédentes. Tu n’aurais pas imaginé qu’elle ait cela dans les veines. Un sang royal, noble, bien plus que le tien. Néanmoins, vous avez beau être de deux mondes différents, il n’en reste pas moins que Poudlard fut une terre d’accueil pour chacun. A sa manière. Forme d’émancipation comme elle le souligne très justement.
L’oreille du psychomage qui sommeille en toi ne manque pas de relever l’idée d’une emprise de Lady Lewis sur sa fille Katherine. Ce n’est pas un détail de l’histoire, tu le prends comme explication de ses paroles de tout à l’heure. Tu profites de la vue qui s’offre à vous, les baies vitrées permettant une vision imprenable sur la plage et ses alentours. « Non » réponds-tu simplement à sa demande concernant le cheval. Non, tu n’as pas eu la chance d’apprendre à monter à cheval. Tu n’as pas connu tout cela. « J’ai eu mon premier animal de compagnie à partir de ma quatrième année à Poudlard » reprends-tu en faisant référence au Niffleur, à Victor. « Et encore, je ne le considère pas comme tel. Ce n’est pas un animal de compagnie. »
Tu acquiesces à l’exposition de ses connaissances en matière de créatures magiques. L’animal a bien l’apparence d’une chauve-souris croisée à un papillon. Elle ajoute n’en avoir jamais vu. Toi non plus. Tu ris à l’évocation de ton titre de ‘’docteur’’, associé à ton surnom le plus courant. « C’est exactement cela, Lady Katherine. Ma façon à moi de vous inviter. » Il y a ce frère qui vient d’entrer à Hunfcalf cette année, William, donc. Tu n’as pas le temps de dire quoique ce soit, la belle se saisit de ta main pour te guider vers sa chambre.
La pièce est tout aussi riche et sublime que les autres. Tu n’es pas habitué à cela alors ton regard se fait sans doute plus insistant par moment. Tu te montres admiratif. Ton œil ne manque pas la présence d’une bibliothèque. Ce point commun est indéniable. Tu frissonnes en sentant son étreinte autour de ton cou. La belle mentionne un cadeau tandis que la porte s’ouvre sans permission. Tu tournes instinctivement la tête sur une femme rouge pivoine. Tu lui souris alors que la Wright se démène pour la rassurer.
Aux présentations, tu adresses à Lise un petit coucou du bout des doigts, sourire non dissimulé. « Je ne doute pas de sa gentillesse. » Lorsque tu vois le paquet tendu vers toi tu hausses un sourcil. « Tu m’as imaginé dedans ? » répètes-tu plus pour souligner ce fait que pour en obtenir la confirmation. Tu t’empares du cadeau avec délicatesse et commences à le défaire. « Je … » Tu as littéralement le souffle coupé. « Il est superbe. » C’est une lueur gratifiante qu’il est possible de lire dans tes yeux.
Tu prends soin de le déplier pour en admirer les moindres coutures. « Je vais l’essayer. » Là, tu retires ton haut actuel, dévoilant la musculature de ton torse dessiné. Tu adresses un regard à la jeune femme, ne quittant pas ses prunelles alors que tu déboutonnes lentement ton pantalon que tu laisses glisser le long de tes jambes. Tu te retrouves rapidement en boxer, te munissant du pantalon du costume afin de l’enfiler, jeux de regards qui ne cessent pas. « J’aurais besoin d’aide pour le boutonner » lui intimes-tu, provocation dans le timbre de la voix.
- InvitéInvité
Re: Terminé [Cornouailles] Show me what you got // Kash
Je le regarde alors que nous contemplons tout les deux la vue magnifique que la plage Nampara nous offre. Je retiens dans un coin de ma tête qu'il n'a jamais fait de cheval, j'espère que nous allons avoir le temps d'en faire avant notre départ. Nous prendrons le temps. Je ne peux partir sans avoir vu Diamant et Séville. A l'évocation de son « animal de compagnie, je souris.
- Tu veux parler de tes niffleurs ? Tu en as plusieurs n'est-ce pas ? Tu sais Monsieur, je lui parle sans arrêt, parfois j'ai même l'impression qu'il tente de me répondre, je ris, d'ailleurs je ne sais pas où il se trouve.
Je me retourne pour le chercher, le manoir est vaste, il doit être parti saluer le personnel comme il aime si bien le faire ou parti chasser dans le parc. Cette invitation en voyage me surprend, mais j'apprécie sa demande, d'autant plus que j'aime découvrir et rencontrer de nouvelles créatures.
- Alors j'accepte votre invitation docteur Kash, il me tarde d'en savoir davantage.
Nous prenons le chemin de mes appartements, la venue de Lise m'a beaucoup fait rire, heureusement que nous étions sages.
Je souris, non mécontente que me costume lui plaise. J'ai réellement eu un coup de cœur, je l'ai immédiatement imaginé dedans sans expliquer la raison. Je souris lorsqu'il contemple le cadeau et décide de l'essayer dans l'immédiat. Je souris amusée, je ne cache pas mon regard se prolonger sur divers endroits de son corps. Un corps que je n'avais qu'aperçu un certains soir dans un certains parc lors d'un certain moment qui nous a échappé à tout les deux. Son regard, fait plisser le mien. Il n'y a pas de gêne entre nous, pour quelle raison il y en aurait après ce qu'il s'est passé. Le voir ainsi en sous-vêtements ne me déroute pas. J'attends patiemment le résultat final lorsqu'il enfile son costume. Je croise les bras mais les decroises rapidement lorsqu'il m'intime de l'aider pour boutonner sa veste. Je m'approche doucement de lui et passe mes mains sur le tissu. Je vérifie ses épaules qu'il ne soit pas serré, dedans oppressé. Je continue en descendant sur l'aine passe mes mains sur sa chemise pour en vérifier la taille et reviens sur sa veste pour la boutonner.
- Je suis ravie de constater qu’il te va à merveille. Tino le tailleur de ma mère, n'aura pas besoin de passer pour faire des ajustements.
De sa boutonnière, je sors un accessoire indispensable au costume. Je lève l’objet en question pour le lui montrer.
- Je ne savais pas si tu étais nœud papillon ou cravate ou encore rien du tout. J'ai pris l'initiative d’opter pour le nœud papillon, encore une fois, je t'imaginais avec, sans difficulté. Mais il n'y a aucune obligations a le porter. Je ne t'impose rien si ce n'est cette soirée ennuyeuse.
Je lui laisse soin de réfléchir au nœud papillon et sors de sa poche intérieur une boutonnière de couleur rose poudré. Je pli soigneusement l'objet et l'insère dans sa boutonnière.
- Ce n'est qu'un détail mais c'est assortis avec ma robe. Je vais d'ailleurs l'enfiler.
Je place correctement le col de sa veste, lui souris et marche vers la robe suspendue. Je fais glisser la fermeture de ma robe, la fait tomber au sol, retire mon soutien-gorge et prends la robe pour l'enfiler. La matière est douce, et la robe toute en simplicité au grand décollé et fendu sur la cuisse gauche. Je reviens vers mon cavalier et me retourne pour lui montrer mon dos.
- J'aurais besoin de ton aide pour la fermer…
- InvitéInvité
Re: Terminé [Cornouailles] Show me what you got // Kash
- InvitéInvité
Re: Terminé [Cornouailles] Show me what you got // Kash
Frisson qui parcourt mon dos à son contact sur ma peau. Je ferme les paupières pour en apprécier l’instant, je laisse échapper pendant un instant un souffle. Pendant ce court moment, j’en oublie où je suis, ce que nous allons faire, la raison et j’aimerais que cela se prolonge. Ce baiser posé délicatement sur mon cou, étire mes lèvres en un sourire doux. C’est un geste qui peut paraître anodin, mais cela m’apaise, un baiser qui n’a duré qu’une seconde pourtant à dénouer mes angoisses sur cette soirée que je redoute. Nos bassins se rapprochent, mon sourire ne nous quitte pas, mon regard qui accroche le sien non plus. Ma tête bascule sur le côté alors que sa main baladeuse cherche à remonter le long de ma cuisse, mon regard se plisse, yeux brillant de malice, j’attends de voir jusqu’où il compte aller, ce qu’il cherche à faire. Je me rapproche plus encore de lui ne lâchant pas son regard ni mon facies de féline joueuse. Je sors le nœud papillon, et commence à le lui nouer délicatement, doucement, simplement, je touche le tissu soyeux du nœud, le bout de mes doigts remontent sur sa nuque, passe sur ses cheveux et dépose un baiser sur sa nuque non sans me hisser sur la pointe des pieds. Je m’approche de sa nuque.
- Je me ferai un plaisir de te retirer tout ça…
Ma phrase se coupe par l’intervention de Lise, qui frappe à la porte de plusieurs coups timide. Je cligne plusieurs fois des yeux, mordille doucement le cou du psychomage et attends qu’elle se manifeste, qu’elle dise quelque chose. Je sais qu’elle n’ose pas parler ni même bouger. Les doigts de Kash m’empêchent de parler, ses caresses m’électrisent, la voix de la jeune femme se fait entendre, enfin. Mon frère accueil les premiers invités, il nous faut descendre. Ça n’est pas mon rôle d’accueillir les invités, c’est pourquoi je ne compte pas me présenter dans l’immédiat. Je pose les pieds à terre et passe de nouveau mes mains sur le costume de mon cavalier, au long silence, je devine que Lise a pris congé. Je retiens un rire et le regarde de nouveau.
- Après la soirée du coup…
Je plisse les yeux un instant et rompt le contact visuel entre nous pour m’approcher de ma coiffeuse. Je me saisis de mon rouge à lèvre carmin et maquille mes lèvres en un geste, prends un mouchoir pour en retirer le surplus, regarde mes cheveux un instant, prends des pinces plates pour relever les mèches de derrière pour ne laisser que celles de devant et me retourne pour le regarder.
- Suis-je présentable ? Je suis nerveuse soudainement. Je n’ai pas assisté à ce genre de mondanités depuis le décès de mon père.
J’ai fui ces événements comme la peste ne voulant pas me confronter aux sauvageries que peuvent apporter les ragots, les rumeurs sur la disparition de mon père. Cette curiosité malsaine qui me donnait envie de vomir à l’époque. Aujourd’hui, tout est différent, les années ont passées, j’ai appris à prendre davantage sur moi aussi surprenant que cela puisse paraître. Mon père et mon frère sont ma faiblesse probablement les seules personnes à me faire flancher s’ils leur arrivaient quelque chose. Mon père n’étant plus de ce monde, mon frère est tout ce qu’il me reste. Kash ne m’a probablement jamais vu ainsi. Faible, nerveuse, fragile. Pourtant je n’éprouve aucune honte à ce qu’il me voit ainsi, je suis simplement désolée pour lui qu’il assiste à cela. Je passe mes mains sur les plis de ma robe, replace une mèche de mes cheveux, mets correctement mon décolleté et regarde de nouveau mon cavalier.
- Je n’aurais jamais pensé avoir autant de mal à sortir de ma chambre…
- InvitéInvité
Re: Terminé [Cornouailles] Show me what you got // Kash
Ces gestes. Ce sont ceux d’un couple. C’est évident. L’idée te traverse l’esprit un moment. Jamais aucun de vous n’a mis de mots sur ce qu’il pouvait bien se passer entre vous. La nature de ce lien. Son ampleur. Son intensité. Si. Sauf peut-être son intensité. Forte. Une certitude à tes yeux. Tu restes interdit parce que souvent, le silence t’a sauvé la mise. Tu connais cet adage selon lequel il vaut mieux tourner sept fois sa langue dans sa bouche.
Ta paume remonte délicatement le long de sa cuisse, l’épousant parfaitement. La moue féline, Katherine vient nouer ce nœud papillon avec souplesse autour de ton cou. Un frisson se fait sentir de ta nuque jusqu’à ton échine. Par la pulpe de ses doigts, certes. Mais surtout par ses paroles. Ton désir masculin est orienté selon deux pulsions majeures. La pulsion dite ‘’invocante’’, celle de la voix, des mots, des termes utilisés. Et la pulsion ‘’scopique’’, celle du visuel, de l’objet regard. En plus de la proximité physique, ces deux modalités, en l’instant, te rendent dingue.
Elle se fera un plaisir de te retirer tout cela. Autant dire que de tels discours ont l’effet d’une bombe. Tu te redresses, prêt à intervenir, à couper court à la discussion. C’est le son d’un toquement de porte qui prend ce rôle et qui fait redescendre toute pression en toi. L’intimité du moment rend la situation pleine d’un délicieux malaise. Il y a ses lèvres dans ton cou, tes mains sur son corps. Et certainement Lise, la grande timide, coincée derrière la porte. Tu pouffes de rire. Moqueur.
Le frère de Kate accueille déjà les invités. Outch. Tu ne t’attendais pas à cela aussi rapidement. Tant pis. Il faut. Tu feras et les choses passeront. Comme toujours. « Après la soirée » reprends-tu, un soupçon de déception dans la voix. Pas plus bavard, tu la regarde ajuster son maquillage, attentif à ses mimiques. C’est beau une femme qui se maquille, qui prend soin d’elle. Tu trouves ça attirant, élégant. « Tu l’es. Tu es superbe. » Ta réponse est sans appel.
Tu te veux rassurant. Parce que tu entends volontiers sa difficulté du moment présent. Celle de se retrouver dans un tel contexte depuis le décès de son père. Ton ventre se tord, sinueusement, lentement. Tu es anxieux. Tu n’as jamais assisté tout court à ce genre de réceptions. Ça te paraît tellement compliqué. Ces codes que tu n’as pas malgré tes indéniables facultés d’adaptation. Tu casses le haut de son bras, juste en-dessous de son épaule. « A deux, ça devrait aller. »
Tu n’es pas plus serein lorsque vos pas descendent les marches menant à la salle de réception. Tout le monde est là, certains ont les yeux rivés sur vous. T’es crispé, t’as les mains moites. Il y a cette femme qui t’observe au loin. Une femme droite, de haute stature, imposant le respect dès le premier regard. Ta gorge se serre. Tu devines aisément son identité. « C’est ta mère ..? ... La dame qui me fixe. » Tu en es certain. Surtout que celle-ci est aux-côtés d’un garçon plus jeune que vous, à la chevelure brune. Le frère de Kate ?
Il y a cette question qui te taraudes encore l’esprit. Tu te penches au-dessus de l’épaule de la belle qui t’accompagne. Tes murmures se font discrets, bien plus que son bras accroché au tien dont la rumeur se répand comme de la poussière. « Le plus judicieux serait de dire que nous sommes ensemble. » En somme une forme de mensonge si l’on reprend la nature de votre relation actuelle. « Le laisser croire » corriges-tu, certainement un peu gêné par la difficulté d’une telle discussion.
- InvitéInvité
Re: Terminé [Cornouailles] Show me what you got // Kash
Je le remercie d’un sourire et prend volontiers son bras qu’il me tend. Nous prenons la direction du grand escalier principal, celui que nous avons emprunté tout à l’heure. Ce monde est superficiel, nous devons nous « montrer », mettre de belle toilettes, être parfaitement coiffé, apprêtés, sourire, rire avec retenue, délicate, discrète, sortir la carte de l’hypocrisie, tout ce que je ne suis pas. Ce titre de Lady ne me scier guère et pourtant il est bel et bien présent. Nous descendons les marches, certains invités arrivant en bas au même moment, nous dévisages, ma mère est d’ailleurs la première à poser son regard glacial sur nous, sur lui. Kash le ressens et me demande si c’est elle…J’hoche doucement la tête.
- C’est bien elle. Pitié ne me dit pas que je lui ressemble, Kash…
Parce que je le sais, nous partageons beaucoup de traits physique, notamment le regard, les traits de son visage. Le physique est, en revanche différents, là où mes formes sont plus arrondies et plus prononcés sur certaines parties de mon corps, elle est plus élancée, plus élégante, plus finie. J’ai veillée à être différente d’elle, éclaircir mes cheveux, les couper notamment.
Nous continuons de descendre les marches et sa « proposition » me surprend. Je m’arrête pour le regarder.
- Je te demande pardon ? soufflais-je.
Question rhétorique, j’ai très bien entendu ce qu’il a dit. C’est que je ne m’y attendais pas. Je n’avais pas du tout pensé à ce détail. Il est vrai que ma mère, n’hésitera pas une seconde à poser des questions sur nous. Nous n’avons jamais parlé de la nature de notre relation parce que lui comme moi n’en n’avons probablement pas ressenti le besoin, je le pense en tout cas. Nous nous laissons probablement porter sans pour autant réfléchir davantage à ce que nous sommes, c’est probablement ce que nous avons besoin tous les deux, mais est-ce réellement le moment de parler de « nous » ? Je suis décontenancée. Mais je me reprends rapidement, acquiesce.
- Faisons croire que nous formons un couple, oui, tu as raison, murmurais-je en souriant.
Nous reprenons notre descente jusqu’à rejoindre ma mère. Son regard, aussi froid qu’un iceberg. Elle est furieuse que je vienne accompagnée, elle ne dira rien devant les invités mais je la connais. Elle n’aime guère les surprises et la mienne en est la preuve. Je ne peux cependant m’empêcher de sourire. Je sers davantage le bras de mon cavalier.
- Mère, je vous présente, le docteur Kashmiri Sanahuja, Kash, je te présente le Docteur Eléaonore Lewis, chef du service des infections magique à Ste Mangouste.
J’évite en revanche de dire qu’elle est extrêmement réputée dans son domaine et qu’elle voyage à travers le monde pour donner des conférences et pour ainsi dire former l’élite. Ce serait la complimenter et ce n’est pas ce que je veux. Ma mère nous toise tour à tour.
- Katherine, je vois que tu as pris la peine de te joindre à nous pour cet évènement cette année, accompagnée qui plus est, sans m’en avertir, mais soit. Docteur n’est-ce pas ? Quelle spécialité ?
- Mère…soupirais-je en roulant légèrement des yeux.
- Estimes-toi heureuse que je m’intéresse un minimum à l’homme qui t’accompagnes, Katherine. Il n’est ni étrange ni plus âgé que toi…
- Cessez, mère. Vous faites preuves d’impolitesse. Maintenant, si vous voulez bien nous excuser…
J’ai un regard pour mon frère qui continue d’accueillir les invités. Nous nous parlerons plus tard. Je prends la main de mon cavalier et entrons dans la salle de bal d’un pas précipité. L’orchestre se fait entendre, les conversations vont bon train, un serveur passe devant nous avec un plateau de champagne, je relâche doucement la main de Kash et prends deux coupes. J’en tends une au psychomage. Et vide d’une traite, la mienne. Je respire à nouveau.
- Je m’excuse, pour ma mère…
- InvitéInvité
Re: Terminé [Cornouailles] Show me what you got // Kash
Tu as vu juste. Cette femme n’est autre que Lady Lewis, la mère de Katherine. Il est vrai que tu as depuis longtemps ce petit faible pour les femmes qui en imposent. L’élégance et la rigueur peuvent se lire dans son allure. Tout autant que la force de la magie que son aura dégage. Une sorcière de haut rang que tu reconnais pour ses travaux en médicomagie. Tu mets enfin un visage sur ce nom que tu as lu annoté à ces nombreux articles, ces livres également. Une Guérisseuse réputée.
« Un peu, au niveau du visage » admets-tu, « mais c’est loin d’être un supplice » reprends-tu par la suite. Lady Lewis est une très belle femme. Tout comme sa fille. Décontenancée par la situation, la blonde à tes côtés l’est autant que toi. Tu viens de lui souffler l’idée de vous faire passer pour un couple, ce qui n’est pas peu dire. L’engagement t’effraie depuis cette dernière histoire pour laquelle tu t’es battu jusqu’au bout. Battu au point de vouloir élever ton fils seul. Tu le feras.
Son sourire n’est pas pour autant rassurant. S’il y a une marge entre le faux-semblant et le fait d’être réellement un couple, tu es bien conscient des risques que cela peut engendrer entre vous. L’attachement que de telles actions peut produire. T’es mal à l’aise à la vue de ce regard furieux lancé par la matriarche Lewis. Instantanément tu retrouves pétrifié. Tu es certain que cette sorcière pourrait te réduire en cendres d’une simple œillade.
Ton bras est enserré avec plus de force de la part de la belle qui t’accompagne. Guerre froide ouverte entre les deux femmes, et toi, la marionnette plus ou moins placée entre les deux. Tu ne te sens pas vraiment à ta place. Et si les événements dégénéraient ? Pas le temps d’y penser, les présentations sont faites. L’usage de ton titre de ‘’docteur’’ manque de te faire rire. C’est un point qui te revalorise, toi, l’enfant né dans la modestie. Toi, qui en somme n’a rien à faire ici ce soir. Parmi ces individus dont les richesses sont perceptibles par leurs tenues.
Eléaonore Lewis est donc Guérisseuse-en-Chef du service des infections magiques à Ste-Mangouste. Tu y travaille, nécessairement cette identité te parle et convoque en toi des souvenirs bien que pour autant vous n’ayez jamais eu à travailler ensemble. Toi, tu t’es contenté de lire d’elle les écrits, éventuellement de participer à quelques-unes de ses conférences. La rencontrer est … « C’est un honneur, Docteure Lewis » tentes-tu dans une poignée de main qui se veut relativement ferme au regard de la tension du moment.
« La Psychomagie, Lady Lewis. Plus précisément, je m’intéresse à tout ce qui touche de près ou de loin les syndromes psychopathologiques liés aux empoisonnements et maléfices … A Sainte-Mangouste ». Qu’elle sache que vous serez peut-être un jour amenés à travailler ensemble. Tu l’espères. Sincèrement. Ce serait fantastique d’apprendre d’une femme aussi expérimentée. Toutefois, tu as relevé un point dans ses répliques. « Ni étrange, ni plus âgé ? » L’étonnement se lit sur ton visage. Avant que tu n’obtiennes de réponse, Kate rétorque sèchement, prétendant à l’impolitesse. Tu ne le prends pas ainsi.
Sans plus attendre, la Serdaigle te conduit plus loin, relâchant néanmoins ta main afin de te munir d’une coupe de champagne. La voir vider sa coupe d’une traite te laisse perplexe. Tu lui adresses un mince sourire suite à ses excuses. « Il n’y a pas d’excuses à avoir. C’est une femme brillante, j’ai beaucoup de respect pour elle. Elle ne m’a pas importuné personnellement … Elle semblait plutôt parler de quelqu’un d’autre, non ? Quelqu’un d’étrange et de plus âgé ? » Tes sourcils se froncent. Oui, tu attends une réponse, pointe de jalousie. Te ferais-tu des idées, Kashmiri ?