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Comme un besoin de vider son sac {{joney
Mar 17 Déc 2019 - 17:21
Comme un besoin de vider son sac - ft.@sidney pond 7 décembre 2019, 17h
Tu as mal "dormi" - parce que dormir, tu sais pas ce que c'est - tu as mal passé la nuit, disons, cette nuit. Peut-être parce que c'est ta première nuit à l'université depuis longtemps, peut-être à cause de ta dispute de la veille avec Laelia ou celle avec ton père, tu ne sais pas trop. Quoiqu'il en soit, tu as énormément ressassé tout ce qu'il s'est passé depuis que tu as mis le Chineur sous le nez de ton paternel. De votre première dispute à ton claquage de porte hier. Tu n'as rien voulu savoir. A dire vrai, tu aurais préféré ne pas le croiser hier pendant que tu préparais tes affaires, histoire de ne pas partir sur un aussi mauvais pied avec lui. Tu sais que tu vas vite regretter cette situation. C'est déjà le cas, un peu, même si tu es trop fière pour le dire. Tu sais qu'il y a eu trop de non-dits entre vous au cours des dix années écoulées. C'est pour ça, forcément, que tu as aussi mal dit la chose. Mais il faut admettre que vous êtes deux grandes gueules, tous les deux. Vous criez tout aussi fort que vous aimez: intensément. Mais peut-être que ça a été trop intense, sur le coup, hier. Aujourd'hui, tu es vidée, Jolene. Pourtant, tu as proposé hier soir à Sidney de taper quelques cognards, même si tu es attrapeuse. Pour te défouler. Pour évacuer un peu de cette colère résiduelle que tu ressens depuis toutes ces années. Parce que même si tu ne l'as jamais verbalisé, même si tu as interdit à cette pensée de t'effleurer, la vérité, c'est qu'une partie de toi considère ton père comme responsable de la mort de ta mère. Parce que la santé de celle-ci était fragile, il aurait dû la protéger. La mettre dans un cocon, dans de la ouate. Dans un écrin protecteur pour qu'elle vive le plus longtemps possible. Mais il n'a pas su le faire. Votre maison a été découverte par une meute qu'il chassait et ta mère a été terrorisée, ce qui l'a vidée de ses dernières résistances. Et elle est morte, alors que tu étais à Ilvermorny. A l'époque, tu t'es appuyée sur Laelia, cette même Laelia qui partage aujourd'hui la couche de ton père et cela te fait mal. Parce que tu as l'impression de ne pas être assez bien pour pouvoir consoler ton père de cette perte. Te considère-t-il responsable toi aussi? Considère-t-il que tu ne l'as pas assez protégée, ce jour-là? Parce que la responsabilité, lorsque tu ne la fais pas peser sur les épaules de ton père, c'est bien sur les tiennes, que tu la fais peser. Et elle est bien lourde. Toi, tu n'as pas fait le deuil de ta mère. Alors pourquoi lui aurait ce droit de passer à autre chose? De reconstruire une vie à zéro? Tu as un peu la sensation d'avoir été complètement rayée de la vie de ton père. Il recommence tout avec une petite jeune, comme si vous n'aviez jamais existé, au fond. Il a fait table rase du passé.
Tu secoues la tête, tachant de t'enlever ces pensées de l'esprit, même si elles sont particulièrement présentes aujourd'hui. Voilà ce qu'il se passe lorsque l'on ne dort pas: on ressasse. Sans cesse. En boucle. Jusqu'à ce que la tête explose et t'as bien l'impression que c'est ce qui est sur le point de se passer. Heureusement, c'est l'heure pour toi d'aller sur le terrain de Quidditch pour te défouler en compagnie de Sidney. Cela va te faire le plus grand bien, d'autant que tu seras obligée de te concentrer.
Tu arrives un peu en avance. Suffisamment pour pouvoir préparer quelques cibles d'entrainement, quelques battes - on ne sait jamais, des fois que vous en casseriez - et les cognards qui vont vous servir. Avec un peu de chance, Sidney, tout comme toi, aura besoin de taper dans quelque chose. Avec un peu de chance, elle aura besoin de parler, elle aussi, et ça te permettra de penser à autre chose qu'à tes problèmes. Avec un peu de chance...
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Re: Comme un besoin de vider son sac {{joney
Mar 17 Déc 2019 - 23:08
Allongée dans l’herbe, cigarette au bac, je regarde l’heure toutes les deux minutes et demie. Si je suis nerveuse ? Quelle question. Je croule sous les révisions, ma faim de loup n’a pas l’air décidé à me quitter, et comme si ça ne suffisait pas, on était à une semaine du match. Le match qui allait me permettre de faire mes preuves. Mon premier depuis sept longues années…
J’avais beau être montée à balai plusieurs fois depuis, m’être entraînée de temps à autres avec Blackthorn, Tim ou Jolene quand l’envie nous en prenait. J’avais aussi écopé d’une séance particulièrement intense avec notre capitaine pour me préparer à ce match nous opposant aux Wright. Mais rien n’y faisait – je ne pouvais m’empêcher de stresser comme une dingue. Depuis mon arrivée à Hungcalf, je n’avais pas cherché à rejoindre l’équipe des Grymm ; et pourtant, mon expérience au sein de l’équipe de Quidditch des Serpentard m’avait formée ! Mais par souci d’orienter ma concentration sur mes études, j’avais volontairement mis le Quidditch de côté – au plus grand dam de Blackthorn. Quelques fois, Jolene m’avait proposé de passer les auditions pour rejoindre les Grymm. Elle savait ce que je valais, pour m’avoir vue sur un balai plus d’une fois. Mais j’avais refusé, encore et encore, leurs vaines tentatives. Jusqu’à cette année, où les deux combinés avaient fini par avoir raison de moi.
Des années passées sans avoir d’équipe, ni d’adversaire. Pas de réels matchs. Car les matchs amicaux entre copains, aussi violents peuvent-ils être – surtout avec un certain blond – ne comptaient pas. Samedi prochain, je serai mise à l’épreuve. Et je me devais de me dépasser.
Une sensation de brûlure me sort soudainement de mes sombres pensées. J’écrase la cigarette qui commençait à s’attaquer à son filtre, et je regarde l’heure une fois de plus. Il était temps pour moi d’aller taper dans quelques Cognards. Je me lève, réajuste mes gants de batteuse, attrape mon balai et ma batte et me mets en route, direction : le stade de Quidditch.
La proposition de Jolene, la veille, m’avait donné une lueur d’espoir. Peut-être qu’en défonçant un certain nombre de balles en sa compagnie, j’arriverai à me détendre. J’aime bien sa compagnie, à Jolene. Elle est pas chiante, et elle est loin d’être con. Du coup, je la respecte. Elle est plutôt grande gueule, comme moi. Et je sais que je peux compter sur elle. Rien que pour ça, j’avais répondu présente à sa requête. Il était clair qu’elle aussi, avait besoin de se défouler. C’était donc gagnant-gagnant. Peut-être qu’après, on pourrait aller se pinter la gueule en se racontant nos déboires. Peut-être, si elle arrivait à me faire assez boire pour me faire parler.
J’arrive au stade et aperçois ma coéquipière sur le terrain, occupée à mettre le matériel en place. Parfait. Elle n’est pas du genre à être en retard, merci Merlin. Comme avant chaque entraînement, je raccourcis mes cheveux pour ne pas qu’ils me gâchent la vue. Je traverse la pelouse pour rejoindre mon amie, et pose une main sur son épaule une fois à sa hauteur.
- Hey, je souffle. Petit échauffement ?
Droit au but. Ça ne servait à rien de tergiverser à force de small talk. On aurait largement le temps de parler ensuite – ou pendant, qui sait. J’enfourche mon balai sans préambule et adresse un clin d’œil à Jolene avant de taper du pied sur la pelouse, m’envolant aussitôt.
Je prends plusieurs mètres d’altitude, savourant cette unique sensation dont je ne me lasserai jamais. A toute allure, j’effectue un tour du terrain pour la forme avant de rejoindre l’attrapeuse.
- C’est quand tu veux, j’suis à toi ! je lui hurle, sourire aux lèvres et batte en mains.
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Re: Comme un besoin de vider son sac {{joney
Dim 29 Déc 2019 - 11:44
Comme un besoin de vider son sac - ft.@sidney pond 7 décembre 2019, 17h
Tu entends Sidney arriver avant de pouvoir la voir, mais tu fais semblant de rien. C'est une habitude que tu as prise très jeune pour que les gens ne devinent pas que tu n'es pas comme tout le monde. Comme tu peux faire semblant de dormir, restant allongée les yeux fermés lorsque tu partages ta chambre avec d'autres personnes, attendant qu'elles soient profondément endormies pour te relever et faire autre chose. Ainsi, tu feins de te rendre compte de sa présence au dernier moment - lorsqu'elle pose sa main sur ton épaule - pour qu'elle pense t'avoir prise par surprise.
"Hey! Merci d'avoir pu venir..." lui dis-tu avec un hochement de tête tandis qu'elle propose de s'échauffer.
Tu es surprise, par contre, de la voir déjà monter sur un balai. En tant qu'attrapeuse, lorsque tu tapes dans des cognards, c'est plutôt depuis le sol. Tu n'avais pas prévu un entrainement à éviter les cognards. C'était plus pour te défouler. Mais bon... Tant pis. Vous pouvez toujours commencer par un entrainement classique, même si, tant qu'à faire, tu aurais préféré faire dans l'autre sens. Tu appelles ton balai, resté dans les vestiaires, et rejoins ton amie dans les airs.
"C'est pas ce que j'avais en tête, mais on peu commencer par ça..." lui dis-tu avant de commencer à faire des échauffements des épaules tout en tournant en cercles afin de naviguer avec ton poids du corps.
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Re: Comme un besoin de vider son sac {{joney
Dim 29 Déc 2019 - 22:38
Un sourire me fend les lèvres alors que je la regarde s’échauffer. Mon échauffement était déjà fait depuis un moment – j’avais passé la journée à courir partout ! Mes muscles n’avaient pas besoin de plus de préparation ; j’étais prête. Jolene, en revanche, semblait n’avoir aucune idée de ce que je lui réservais.
Un coup de baguette fait parvenir une batte jusqu’à moi. Je la donne à ma coéquipière sans plus attendre, nous armant ainsi chacune.
- Tu sais que commencer doux, c’est pas mon truc…
J’entreprends de faire quelques cercles dans les airs, faisant tourner ma batte entre mes mains pour me dégourdir les poignets.
- On va se faire trois tours de terrain à toute allure. Avec nos battes dans la main, pour réveiller notre sens de l’équilibre un petit peu. On se tonifie un peu et on se retrouve au centre du terrain, je t’expliquerai la suite.
Sans plus attendre, je m’élance vers les bords du terrain. Me penchant légèrement sur mon balai, je donne des coups d’accélération alors que je prends habilement le virage devant moi. Un coup d’œil en arrière m’apprend que Jolene ne s’est pas fait prier pour se mettre à ma poursuite. Nous faisons donc trois tours complets du terrain, à toute vitesse, avant de se rejoindre au centre.
- T’es prête pour la suite ? J’ai besoin que tu te concentres.
Je la regarde avec sérieux avant de poursuivre mes explications :
- Regarde-moi, Jolene. Tu vas imaginer aussi fort que tu peux que je suis la source de tes emmerdes. Tu prends tous les putains de trucs qui t’énervent, qui te foutent hors de toi, tous les gens à qui t’as envie de foutre des baffes ; tu les prends tous ensemble, et tu les mets à ma place. Toutes les choses qui te font vriller, là, c’est moi. Et moi, je vais t’envoyer le Cognard. Tu fais quoi à la raison de ta rage quand t’as un Cognard qui t’arrive dessus ? Tu la dégommes. Alors défonce-moi, Jolene. Détruis-moi la gueule avec ce putain de Cognard !
Ma dernière phrase était ponctuée d’une fougue qu’elle me connaissait bien. Fallait qu’elle se défoule, la Jolene, alors j’allais l’aider. On allait extérioriser un coup, défoncer nos prises de tête avec des Cognards. Je voulais qu’elle me montre cette rage qui l’anime, cette colère enfouie au fond d’elle qui ne demande qu’à sortir. Je voulais qu’elle la canalise dans ses bras et la ressorte en un coup de batte. Ça lui ferait du bien, j’en étais convaincue.
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Re: Comme un besoin de vider son sac {{joney
Mar 7 Jan 2020 - 10:05
Comme un besoin de vider son sac - ft.@sidney pond 7 décembre 2019, 17h
Malgré toi, ta bouche esquisse un sourire lorsque ton amie te dit qu'elle n'est pas du genre à commencer en douceur. Tu l'imagines très bien commencer par le dessert et finir par l'entrée, d'ailleurs, dans certaines circonstances un peu privées, mais tu t'abstiens de tout commentaire. D'autant qu'elle enchaine rapidement, te donnant des consignes avant de partir sans attendre. Mais genre, tu vas la laisser gagner cette petite course? C'est mal te connaître. D'autant qu'elle oublie que tu es attrapeuse et donc extrêmement rapide sur un balai. Tu lui laisses un quart de tour du stade de Quidditch avant de t'élancer à ton tour, couchée sur ton balai. Au moins, ce petit jeu a le mérite de te faire penser un peu à autre chose. Tu vois la distance se rétrécir peu à peu entre vous, au fur et à mesure que ta concentration pointe le bout de son nez. Malgré toi, bien qu'en sachant qu'il n'y a pas de vif d'or lâché aujourd'hui, tu as envie de le chercher du coin de l'oeil. Tu es obligée ed t'en empêcher consciemment, mais c'est ce qui fait de toi une si bonne attrapeuse, cette capacité que tu as à chercher le vif d'or sans même t'en préoccuper. Non. Tu te concentres sur Sidney, dont les fesses grossissent dans ton champs de vision.
Finalement, c'est exactement en même temps que vous arrivez au centre du terrain et tu lâches à ton amie un: "Si je ne t'avais pas laissée partir devant, tu aurais mordu la poussière pendant cette petite course..." avant d'enchainer avec un: "Prête pour la suite" lorsqu'elle te demande si tu l'es.
Tu dois bien admettre que tu es curieuse. Tu avais prévu de te défouler sur les cibles d'entrainement, avec elle, afin d'exorciser tes démons. Afin d'oublier que tu t'es toi-même foutue dehors, laissant le champ libre à Laelia pour s'introduire dans la vie de ton père. Dans son lit, dans votre appartement. Rien que de repenser à ça, tu serres le poing sur la batte que tu tiens dans la main. "Regarde-moi, Jolene." Merde... T'as complètement oublié d'écouter ce qu'elle te disait. T'es partie dans tes pensées, tu t'es littéralement refermée sur toi. Tu secoues la tête pour écouter ses consignes.
"Euh... T'es sûre de toi, là? Non, parce que je l'en voudrais de te défoncer la gueule, sérieusement... C'est pas après toi, que j'en ai. Je risquerias vraiment de te défoncer le crâne."
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Re: Comme un besoin de vider son sac {{joney
Lun 13 Jan 2020 - 17:43
Pendant ma tirade, je remarque que Jo a l’air ailleurs. Si je ne montre rien de mon inquiétude, je n’en pense pas moins. Elle a peut-être failli me battre à la course, mais là, elle semblait plutôt réticente à m’envoyer des Cognards en pleine tête. Et ça n’augurait rien de bon.
Impatiente de me défouler, je fais tourner ma batte entre mes doigts alors que Jolene exprime son hésitation. Mon regard se visse au sien, dur. Il est hors de question que je la laisse sortir de notre entraînement sans qu’elle n’ait extériorisé sa rage. Un sourire goguenard se dessine sur mes lèvres pendant que je lui réponds, dans une tentative de provocation :
- Parce que tu penses sincèrement réussir à me latter la tronche ? Juste essaye, qu’on rigole. T’as oublié à qui t’avais affaire ?
Sans lui laisser le temps de répondre, je m’envole pour me placer à une distance considérable de ma coéquipière. D’un coup de baguette, je libère un Cognard qui me fonce dessus sans plus tarder. Dans quelques secondes, il me défigurera si je n’agis pas, mais j’ai encore le temps de vociférer quelques mots d’une voix féroce :
- Défonce-moi la gueule, Volkine !
Un coup sec de batte envoie la balle menaçante vers la jolie vampire. Je l’entends fendre l’air dans un sifflement furieux, filant à toute allure pour la faire tomber de son balai. Elle a intérêt à me dézinguer ce Cognard bien comme il faut. Je compte sur elle pour me montrer cette haine qui l’anime, enfouie au fond d’elle. Sors-moi tout ça, Jo ! Laisse la hargne te consumer, te contrôler, et frappe !
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Re: Comme un besoin de vider son sac {{joney
Jeu 26 Mar 2020 - 12:18
Comme un besoin de vider son sac - ft.@sidney pond 7 décembre 2019, 17h"Parce que tu penses sincèrement réussir à me latter la tronche ? Juste essaye, qu’on rigole. T’as oublié à qui t’avais affaire ?" Honnêtement? Sans te jeter des fleurs, tu te sens tout à fait capable de lui latter la tronche, comme elle dit. Parce que tu es furieuse, parce que tu es plus forte qu'elle, que si tu es attrapeuse et non batteuse ce n'est pas parce que tu n'en as pas les capacités, mais parce que tu ne voulais pas avoir le même poste au Quidditch que ton père. Mais bon... Si elle veut vraiment que tu donnes tout... Tu lèves les yeux au ciel avant de glisser un "Moi non mais toi oui" murmures-tu, très certainement trop bas pour ses oreilles tout ce qu'il y a de plus humaines.
Mais elle est déterminée. Après avoir libéré le cognard, elle le renvoie vers toi après t'avoir intimée de lui défoncer la gueule. Très bien... Si elle en a vraiment envie... songes-tu. Tu ne vas pas lui enlever se plaisir.
Tu viens à la rencontre du cognard, pour gagner encore en force et en vitesse et tape de toutes tes forces dedans, comme si tu jouais au baseball. Le cognard semble se déformer légèrement au moment de l'impact, comme si une partie de lui a envie de poursuivre sur sa lancée, tandis que l'autre se retrouve à subir le nouveau mouvement imprimé. Si le temps semble se figer une fraction de secondes, c'est à toute vitesse que le projectile repart vers Sidney, en direction de son épaule.
Non, tu ne vas pas chercher à la défigurer tout de suite. Elle n'est pas Laelia, après tout... Sidney, elle, elle ne t'a rien fait.
j'espère que tu auras assez pour rebondir, poulette!
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Re: Comme un besoin de vider son sac {{joney
Sam 2 Mai 2020 - 21:10
- Si on continue comme ça, on va finir par casser les battes.
J'atterris en douceur près de ma coéquipière, le souffle court. D'un geste de la main, j'essuie la sueur de mon front avant de poser mes affaires sur l'herbe. Un coup de baguette fait sortir deux bouteilles d'eau de mon sac et les amène jusqu'à nous. J'en prends une pour boire à grandes gorgées, tendant l'autre à Jolene.
C'est qu'elle avait l'air d'avoir énormément de colère à extérioriser, la vampire. Un coup d’œil à ma montre m'indique qu'on a bien passé une bonne heure à s'entraîner, frappant dans les Cognards de toutes nos forces. Elle a failli m'avoir une ou deux fois, mais heureusement que mes réflexes étaient bien ancrés en moi : si, par moments, je n'ai pas été capable de réagir assez vite pour lui renvoyer la balle, j'ai pu l'esquiver de justesse. Et tant mieux ! Car vu la vitesse à laquelle elle allait, cette balle, elle m'aurait certainement arraché le bras.
Je me laisse tomber par terre et m'allonge sur l'herbe, reprenant doucement mon souffle. La douche attendra. J'ai le sentiment que Jolene n'a pas tout à fait fini d'extérioriser sa haine, et ma curiosité se trouve piquée.
- Tu veux en parler ?
Droit au but, comme toujours. Si oui, elle savait quoi faire, j'étais prête à rester l'écouter, quitte à lui proposer d'aller faire ça autour d'un verre - même si, pour l'heure, j'avais pas trop envie de bouger. Si non, eh bien, j'irais prendre une bonne douche dans les vestiaires, avant d'aller au bar. Dans tous les cas, je comptais bien boire un coup ce soir, seule ou accompagnée. Peut-être qu'Azazel serait dispo pour une pinte ou deux, tiens.
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Re: Comme un besoin de vider son sac {{joney
Jeu 28 Mai 2020 - 9:56
Comme un besoin de vider son sac - ft.@sidney pond 7 décembre 2019, 17h
Tu tapes de toutes tes forces, manquant plusieurs fois de fracasser la batte sur le cognard. Il faut dire, aussi, que tu as de la force, étant semi-vampire. Ce n’est peut-être pas plus mal que tu sois attrapeuse lors des matches, mais tu as clairement les capacités d’une batteuse, aussi. Au bout d’un moment, après que le cognard ait une nouvelle fois frôlé le joli visage de Sidney, celle-ci annonce la fin de l’entrainement. Dommage… Tu aurais bien encore tapé sur quelques cognards. Tant pis. Il va te falloir trouver autre chose pour te défouler. Tu reviens te poser au sol à côté de ton amie, l’observant, te demandant si elle aussi serait du genre à coucher avec ton père, et tu finis par décider que non. Elle, elle n’est pas retorse.
Tu observes la sueur dégouliner sur son front, sachant très bien que le tien n’est pas aussi trempé. L’avantage de ta nature. Tu fais comme si, cependant et tu passes ta main dessus, replaçant au passage une mèche rebelle derrière ton oreille. Tu acceptes cependant avec plaisir la bouteille - d’eau - qu’elle te tend, regrettant que ce ne soit pas autre chose, et la descends d’une longue gorgée. Il ne reste pas la moitié du contenu lorsque tu t’arrêtes. Tu restes un instant debout, à faire quelques étirements avant de t’asseoir sur l’herbe pour les achever tandis que Sidney, elle, s’allonge, la respiration toujours un peu courte et saccadée. Encore un avantage de ce que t’a transmis ton père.
La question de ton amie te prend presque au dépourvu. Presque. Parce que malgré toutes tes tentatives, tu n’es pas parvenue à chasser de ton esprit la raison de cette colère si intense qui t’habite depuis la veille au soir.
“Mon père l’a choisie. Elle. Laelia. Il a préféré une poufiasse qui couche à droite et à gauche et qui va sans doute finir par rapporter la syphilis ou une autre MST oubliée à moi, sa propre fille.”
Voilà. Tu l’as dit. Et si tu plonges tes prunelles sombres aux iris trop grands à cet instant dans les yeux de Sidney, c’est pour lâcher un:
“J’ai envie de la buter. C’était mon amie et elle m’a trahie. On était déjà amies à Ilvermorny. Et voilà qu’elle couche avec mon père.”
Si un jour tu as pu considérer Laelia comme ton amie la plus proche, parce que celle qui à une époque connaissait le plus de choses sur toi, tu sais que c’est terminé. Tu es certaine qu’il n’y aura pas de retour en arrière. ce n’est pas possible.
“J’ai quitté l’appartement que je partageais avec mon père hier. Je ne peux plus habiter avec ce type qui couche avec une fille qui pourrait être la sienne. Ils me dégoûtent. L’un comme l’autre.”
A ces mots, tu craches au sol, comme pour renforcer leur impact.