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Pimentine [Rose Coldridge]
Sam 21 Déc 2019 - 18:11
Pimentine
Avec Rose Coldridge
Atchoum. Annegreth saisit le mouchoir dans sa poche, c’est bien son mal de tomber malade à peine le mois de décembre commencé, elle qui pourtant est habituée au froid et à la neige, neige qui n’est pas encore tombée d’ailleurs à Hungcalf. Atchoum. Cette fois, son éternuement s’accompagne de la chute d’une petite boite qui était sur sa table de chevet, boite qui tombe à côté de son rat, qui prend peur et se réfugie sous une pile de vêtements un peu plus loin dans la pièce. Le rhume semble être magique, c’est bien sa veine. Soupir. Doigts d’albâtre sur le fronton du temple de sa pensée. Elle n’est pas très bonne en soins mais elle trouve pourtant sa température un peu élevée, et elle se connaît, si elle tombe malade, elle ne sera bonne à rien, elle ne déteste rien de plus que devoir se promener avec sa boîte de mouchoirs dans les couloirs de l’université. Quand elle éternue, les gens la regardent. Comme une bête curieuse. Et elle n’aime pas ça. Certes Emma Bovary finit dans un état bien pire que le sien. La pauvre. Trompée par le marchant, déçue de l’amour, elle s’était réfugiée dans la mort au rat, vomissant son dernier souffle… Une belle mort, tragique et sincère. Mais Annegreth ne se souhaite pas un tel destin, pas tout de suite. Car il y a Marcus. Oh ils n’ont sympathisé que depuis peu, mais elle sent qu’il peut être ce prince charmant à l’honneur inébranlable, au regard chaud et rassurant. Esprit pur dans une armure de bonté. Elle veut le connaître davantage, et c’est bientôt Noël, et elle est en train de lui tricoter un pull juste pour lui. Elle espère qu’il lui plaira…
Atchoum. Encore. Et ce rhume ne semble être qu’un début. Annegreth préfère ne pas plaisanter avec la maladie, sa mère en est morte fort jeune, la maladie l’ayant épuisée… Alors elle se rend à l’infirmerie, sans manquer d’éternuer encore quelques fois sur la route. Elle croise Adonis, qui s’enquiert de son état de santé. Il est gentil Adonis. Son visage doux la fait rire, il lui fait penser à une de ces baguettes réglisse qu’il lui avait apporté une fois en sortant du travail. Il est chez les Lufkin, et on s’entend bien. Mais Annegreth ne traîne pas trop, elle a cours de théâtre un peu plus tard, et l’infirmière était peut-être déjà occupée avec un autre patient, elle ne devait pas être la seule malade d’Hungcalf. La danoise entre dans la pièce de soin après avoir toqué. C’est Rose qui l’accueille. Les deux femmes se connaissent un peu, Rose avait interrogé Annegreth pour ses recherches l’année précédente. Rose faisait partie des rares personnes en qui la jeune femme avait suffisamment confiance pour lui révéler ses origines vélanes. Sourire mutin malgré le mal de tête qui commençait à poindre. Atchoum. Il était temps. Oh, et Rose était l’ancienne fiancée de Marcus. Annegreth aborderait peut-être le sujet, après tout elles n’en avaient jamais vraiment parlé, elles n’étaient pas assez proches. Mais là la danoise pourrait rassurer Rose, maintenant qu’elle savait que Marcus était son prince charmant, il serait heureux. L’infirmière n’était tout simplement pas la bonne, ça arrive.
Bonjour Rose comment vas-tu ? J’espère ne pas te déranger, je pense que j’ai attrapé un rhume… J’ai éternué au moins dix fois depuis dix minutes. Et je ne veux pas être malade, sinon je ne pourrais pas sortir ce week-end… J’ai au moins dix choses à faire. Tu aurais quelque chose pour moi ?
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@Rose Coldridge
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Re: Pimentine [Rose Coldridge]
Lun 23 Déc 2019 - 14:52
Pimentine
Rose & Annegreth
– 10 décembre 2019
D’un geste sur, Rose appuya sur le piston de la seringue qui libérait son sérum aux travers des veines d’un jeune homme qui retenait un baillement, le regard fixant le mur pour ne pas avoir à supporter la vue de l’aiguille. Le geste était naturel, presque anodin, mais nécessitait une certaine dextérité : c’était que l’Ethelred au corps sec et noueux n’avait pas la veine facile, et il lui fallut un doigté certain pour lui éviter de multiples piqûres, pour enfin trouver la médiane droite nichée dans son avant bras. Elle tapota l’engin du bout de l’ongle, s’assurant que tout le liquide était bien passé, avant d’essuyer le point rouge où perlait une goutte de sang unique.
- C’est fait, tu devrais être tranquille pour la semaine, maintenant. Si on ne se revoit pas d’ici là, je te souhaite de bonnes fêtes de fin d’année !
Peu expressif, l’étudiant avait hoché la tête, vérifier son bras avant de sauter du lit où il était assis pour attraper ses affaires, et disparaître sans demander son reste. Rose l’avait observé s’éloigner en rangeant son matériel, peu surprise. Après tout, il y avait autant de patients différents qu’il y avait d’étudiants à la faculté. Certains prenaient plaisir à discuter pendant leurs soins, d’autres préféraient ne rien dire, et faire en sorte d’en finir au plus vite. Elle ne jugeait pas ceux là. Elle même n’était pas du genre loquace, quand elle passait de l’autre coté du stéthoscope. D’un coup de baguette, elle changea les draps avant de partir s’installer dans son bureau pour s’attaquer à la paperasse : en dehors de quelques soins réguliers, elle n’avait pas grand monde dans son infirmerie, et elle s’en félicitait. Cela signifiait que la campagne de vaccination qu’elle avait initié à la suite des vacances de Toussaint avec Mercy – et durant laquelle elle avait harcelé chaque étudiant passant devant sa porte – avait porté ses fruits, et que les épidémies de grippes et de rhume feraient moins de victimes que les années précédentes. C’était toujours ça de prix : elle avait déjà assez à faire avec son fils en matière de morve et de bave pour avoir à s’occuper de ceux des adultes.
Les mains encore humides de liquide antisceptique, elle appuya du coude sur le bouton de sa bouilloire, cherchant du regard le dossier qu’elle attaquerait une fois l’eau infusée prête à être dégustée. Elle était en congés pour la semaine de Noël, dans une dizaine de jours, et ne pouvait imaginer laisser des tâches inachevées. Alors autant prendre de l’avance pendant ces périodes d’accalmie… Qui ne seraient pas pour tout de suite, puisque l’on toquait à sa porte. Elle accueillit Annegreth avec un sourire sincère, s’effaçant du passage pour lui permettre de rentrer. Elle connaissait la Pokeby depuis quelques années à présent, plus précisément depuis qu’elle lui avait faire remplir d’interminables formulaires sur sa condition de semi vélane, et fait subir des heures entières d’entretiens et d’interview en tout genre. Bien sur, Rose avait toujours fait en sorte que ces moments là soient agréables, et ne rechignait pas à digresser sur des sujets plus légers quand leur entrevue commençait à piétiner. Anne était une jeune femme charmante, énergique et avenante sous ses airs un peu timides, et l’ancienne abeille la tenait en affection sincère. Et puis, elle jouait au quidditch et cousait, comme elle, ce qui ne gâchait rien.
- Bonjour Annegreth, rentre, je t’en prie ! Et bien, je vais surement mieux que toi en tout cas, regardez-moi ce nez tout rouge ! Installe toi, je vais voir de quoi il en retourne…
Elle lui indiqua d’un mouvement de tête un des fauteuils confortables près de la fenêtre, remettant ses gants élastiques avant de se rapprocher d’elle.
- Tu n’as rien mangé qui aurait pu te déclencher des allergies ? Je suis en train de faire chauffer de l’eau, on va commencer par une infusion de thym, ce n’est pas ragoutant, mais diablement efficace … Des choses de prévu ce week end, tu dis ? Tu finis tes emplettes de noel ?
D’un geste sur, Rose appuya sur le piston de la seringue qui libérait son sérum aux travers des veines d’un jeune homme qui retenait un baillement, le regard fixant le mur pour ne pas avoir à supporter la vue de l’aiguille. Le geste était naturel, presque anodin, mais nécessitait une certaine dextérité : c’était que l’Ethelred au corps sec et noueux n’avait pas la veine facile, et il lui fallut un doigté certain pour lui éviter de multiples piqûres, pour enfin trouver la médiane droite nichée dans son avant bras. Elle tapota l’engin du bout de l’ongle, s’assurant que tout le liquide était bien passé, avant d’essuyer le point rouge où perlait une goutte de sang unique.
- C’est fait, tu devrais être tranquille pour la semaine, maintenant. Si on ne se revoit pas d’ici là, je te souhaite de bonnes fêtes de fin d’année !
Peu expressif, l’étudiant avait hoché la tête, vérifier son bras avant de sauter du lit où il était assis pour attraper ses affaires, et disparaître sans demander son reste. Rose l’avait observé s’éloigner en rangeant son matériel, peu surprise. Après tout, il y avait autant de patients différents qu’il y avait d’étudiants à la faculté. Certains prenaient plaisir à discuter pendant leurs soins, d’autres préféraient ne rien dire, et faire en sorte d’en finir au plus vite. Elle ne jugeait pas ceux là. Elle même n’était pas du genre loquace, quand elle passait de l’autre coté du stéthoscope. D’un coup de baguette, elle changea les draps avant de partir s’installer dans son bureau pour s’attaquer à la paperasse : en dehors de quelques soins réguliers, elle n’avait pas grand monde dans son infirmerie, et elle s’en félicitait. Cela signifiait que la campagne de vaccination qu’elle avait initié à la suite des vacances de Toussaint avec Mercy –
Les mains encore humides de liquide antisceptique, elle appuya du coude sur le bouton de sa bouilloire, cherchant du regard le dossier qu’elle attaquerait une fois l’eau infusée prête à être dégustée. Elle était en congés pour la semaine de Noël, dans une dizaine de jours, et ne pouvait imaginer laisser des tâches inachevées. Alors autant prendre de l’avance pendant ces périodes d’accalmie… Qui ne seraient pas pour tout de suite, puisque l’on toquait à sa porte. Elle accueillit Annegreth avec un sourire sincère, s’effaçant du passage pour lui permettre de rentrer. Elle connaissait la Pokeby depuis quelques années à présent, plus précisément depuis qu’elle lui avait faire remplir d’interminables formulaires sur sa condition de semi vélane, et fait subir des heures entières d’entretiens et d’interview en tout genre. Bien sur, Rose avait toujours fait en sorte que ces moments là soient agréables, et ne rechignait pas à digresser sur des sujets plus légers quand leur entrevue commençait à piétiner. Anne était une jeune femme charmante, énergique et avenante sous ses airs un peu timides, et l’ancienne abeille la tenait en affection sincère. Et puis, elle jouait au quidditch et cousait, comme elle, ce qui ne gâchait rien.
- Bonjour Annegreth, rentre, je t’en prie ! Et bien, je vais surement mieux que toi en tout cas, regardez-moi ce nez tout rouge ! Installe toi, je vais voir de quoi il en retourne…
Elle lui indiqua d’un mouvement de tête un des fauteuils confortables près de la fenêtre, remettant ses gants élastiques avant de se rapprocher d’elle.
- Tu n’as rien mangé qui aurait pu te déclencher des allergies ? Je suis en train de faire chauffer de l’eau, on va commencer par une infusion de thym, ce n’est pas ragoutant, mais diablement efficace … Des choses de prévu ce week end, tu dis ? Tu finis tes emplettes de noel ?
(c) DΛNDELION @Annegreth Nordstjerne
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Re: Pimentine [Rose Coldridge]
Lun 30 Déc 2019 - 20:22
Pimentine
Avec Rose Coldridge
Atchoum. Encore une fois la jeune danoise était pris par ces éternuements digne d’un rhume de tous les diables. Elle qui avait la peau si pâle avait le bout du nez rougi par tant d’émotion. Dans cet état, l’infirmerie était ce qui ressemblait le plus à un oasis dans le désert que constituait le rhume d’Annegreth. Boucles blondes entourant un visage solaire et à peine marqué par la fatigue du travail et de son petit bout de chou, Rose n’avait presque pas changé depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu. Douceurs, rires et sympathie, c’était surement ce qui caractérisait le mieux la jeune infirmière. Rose l’aimait beaucoup. Sa douceur. Sa gentillesse. Son cœur sur la main. Les heures d’entretien pour sa thèse n’avaient jamais dérangé la jeune semi-vélane, et Rose faisait partie de ces rares personnes à connaître la nature d’Anne. Elle avait toujours peur de le révéler, jalousie des femmes, obsession des hommes, ce n’est pas toujours marrant. Sourire triste. Petite moue à peine interrompue par un nouvel éternuement. Heureusement, je ne semblais pas déranger Rose, l’infirmerie étant étonnamment vide pour cette période de l’année. La danoise hoche la tête. Et s’installe, dans ce fauteuil confortable que lui montre son ancienne camarade. Nouveau sourire évanescent sur un visage trop doux pour ne pas attirer la sympathie. Rose fait sérieuse, dans sa tenue d’infirmière, avec ses questions techniques. Elle resplendit. Elle lui a toujours fait penser à une de ces femmes fortes et courageuses dans certains de ses romans, notamment à Madame Forestier dans Bel Ami, une femme indépendante et sachant ce qu’elle veut, assez forte pour deux, assez forte pour porter le poids du monde sur ses épaules. Annegreth répond avec le plus grand sérieux même si ses yeux sont toujours un peu rieurs. Deux petites fées facétieuses perdues dans le noir cristal de ses pupilles.
Je n’ai rien mangé de particulier, ou en tout cas qui ne change de l’ordinaire. Kanelsnegle, chocolats chauds, et beaucoup de soupe de légumes en ce moment, mais c’est tout.
La jeune fille grimace un peu quand elle entend Rose parler de l’infusion au thym, le goût est assez spécial. Elle hausse légèrement les épaules.
Tu n’aurais pas un peu de sucre ou de miel pour l’infusion ? J’ai un peu mal à la gorge ça peut peut-être apaiser… et donner meilleur goût ? Oui j’ai plein de choses de prévu ce week-end, j’ai encore quelques cadeaux à acheter pour ma famille, et je vois un garçon.
Elle aurait pu dire Marcus au lieu du garçon. Mais elle a beau être persuadée avoir rencontré le prince charmant en la personne de Marcus, elle est bien trop délicate pour ne pas prendre de pincettes avec Rose, et ne pas lui annoncer de but en blanc l’identité du jeune homme. Mais elle ne lui cachera pas. Elle est timide mais l’engouement de l’amour emporte souvent ce voile translucide de timidité qui cache ses traits.
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Re: Pimentine [Rose Coldridge]
Ven 3 Jan 2020 - 7:51
Pimentine
Rose & Annegreth
– 10 décembre 2019
D’Annegreth, Rose ne connaissait que ce qu’elle avait bien voulu lui raconter durant leurs longs entretiens, elles ne s’étaient pas vraiment fréquentées en dehors. Ce n’était pas tant que leurs caractères eurent été incompatibles que le fait, qu’à l’époque, l’essaim autour de la reine des abeilles était bien plus resserré qu’aujourd’hui, et composé d’éléments particulièrement… Piquants. Annegreth étaiit bien tendre pour se frotter à une Jazmin ou à quelques uns des sangs purs les plus véhéments de son ancienne cour, et Rose n’était pas persuadée qu’elle y aurait trouvé son compte. Pour autant, elle avait confiance en son instinct quand celui-ci lui disait que la jolie pokeby était une bonne personne. La dessus, globalement, son flair était infaillible. La seule personne sur qui elle s’était déjà vraiment trompée, c’était elle-même.
- Hum, et dors tu bien, au moins ? Les dernières vacances commencent à remonter à loin, et avec les examens approchant, tu ne serais pas la première à m’arriver fatiguée, avec un début d’épuisement … Là, installe toi donc, je m’occupe de toi.
Maternelle à présent là où elle avait déjà toujours été adelphique avec les plus jeunes, elle eut un geste tendre pour la jeune femme, effleurant presque son front dans une caresse pour vérifier sa température. Rien à signaler. Elle appuya sur le bouton de la bouilloire toujours emplie d’une eau minérale particulièrement pure provenant d’une source magique coulant un peu au sud de la ville, puis se tourna vers son placard d’apothicaire pour en tirer les ingrédients nécessaires à un bon remontant. Du thym bien sur, du miel, un peu de cannelle et de gingembre, du ginseng en poudre, mais pas uniquement : elle rajouta une petite quantité de sauge, de poivre de cayenne et quelques gouttes d’huile de racine de mandragore. Ces derniers ingrédients venaient d’une recette maison, et si elle rendait la décoction un peu pimentée, le tout était adouci par la quantité généreuse de miel de montagne et se distinguait par une efficacité redoutable.
- Si cela ne te dérange pas, je vais tout de même t’ausculter le temps que l’eau chauffe, on est jamais trop prudente… enlève juste ton gilet, je n’ai pas besoin de passer sous tes autres vêtements, ce serait dommage que tu attrapes froid ici …
Il y avait peu de chance bien sur, il faisait une température parfaite dans le bureau de l’infirmière, mais tout de même. Alors que la bouilloire ronronnait doucement dans leur dos, Rose enjoignit à Anne d’inspirer profondément, puis d’expirer, guettant le moindre symptome respiratoire, écoutant au passage les battements réguliers de son cœur.
- Les cadeaux, quelle histoire, j’ai l’impression de ne pas en voir le bout, pour ma part… j’en fais une grande partie de manière artisanale cette année, toute ma paye part en cadeaux fastueux pour mon fils, je n’ai aucune discipline quand il s’agit de lui … C’est parfait, tu respires comme une nymphe des bois. Ta gorge doit simplement être irritée par les fumées que dégagent toutes les cheminées et les bougies ici… Je te prépare ta boisson tout de suite.
D’un geste expert, l’infirmière servit à l’étudiante un gros mug de boisson odorante, et se décida même à s’en prendre également une petite tasse. Il n’y avait pas grand monde aujourd’hui, ce petit aparté avec Annegreth lui ferait office de pause.
- Recette de mon cru, j’espère que cela te plaira, tu me diras ce que tu en penses. Et… Avec un garçon tu dis ? My my, tu t’es donc désintéressée de celui de l’année dernière ? Qui est l’heureux élu, à présent ? Vous avez prévu une sortie en ville ? Ailleurs ?
Le ton était à la confidence, et Rose un peu naïve, ignorante de la situation délicate dans laquelle elle était en train de se fourrer, les deux pieds dans le plat. Après tout, il n’était pas rare qu’elle discute et potine avec les étudiantes, sa propre vie personnelle étant, pour l’instant, tellement pauvre …
D’Annegreth, Rose ne connaissait que ce qu’elle avait bien voulu lui raconter durant leurs longs entretiens, elles ne s’étaient pas vraiment fréquentées en dehors. Ce n’était pas tant que leurs caractères eurent été incompatibles que le fait, qu’à l’époque, l’essaim autour de la reine des abeilles était bien plus resserré qu’aujourd’hui, et composé d’éléments particulièrement… Piquants. Annegreth étaiit bien tendre pour se frotter à une Jazmin ou à quelques uns des sangs purs les plus véhéments de son ancienne cour, et Rose n’était pas persuadée qu’elle y aurait trouvé son compte. Pour autant, elle avait confiance en son instinct quand celui-ci lui disait que la jolie pokeby était une bonne personne. La dessus, globalement, son flair était infaillible. La seule personne sur qui elle s’était déjà vraiment trompée, c’était elle-même.
- Hum, et dors tu bien, au moins ? Les dernières vacances commencent à remonter à loin, et avec les examens approchant, tu ne serais pas la première à m’arriver fatiguée, avec un début d’épuisement … Là, installe toi donc, je m’occupe de toi.
Maternelle à présent là où elle avait déjà toujours été adelphique avec les plus jeunes, elle eut un geste tendre pour la jeune femme, effleurant presque son front dans une caresse pour vérifier sa température. Rien à signaler. Elle appuya sur le bouton de la bouilloire toujours emplie d’une eau minérale particulièrement pure provenant d’une source magique coulant un peu au sud de la ville, puis se tourna vers son placard d’apothicaire pour en tirer les ingrédients nécessaires à un bon remontant. Du thym bien sur, du miel, un peu de cannelle et de gingembre, du ginseng en poudre, mais pas uniquement : elle rajouta une petite quantité de sauge, de poivre de cayenne et quelques gouttes d’huile de racine de mandragore. Ces derniers ingrédients venaient d’une recette maison, et si elle rendait la décoction un peu pimentée, le tout était adouci par la quantité généreuse de miel de montagne et se distinguait par une efficacité redoutable.
- Si cela ne te dérange pas, je vais tout de même t’ausculter le temps que l’eau chauffe, on est jamais trop prudente… enlève juste ton gilet, je n’ai pas besoin de passer sous tes autres vêtements, ce serait dommage que tu attrapes froid ici …
Il y avait peu de chance bien sur, il faisait une température parfaite dans le bureau de l’infirmière, mais tout de même. Alors que la bouilloire ronronnait doucement dans leur dos, Rose enjoignit à Anne d’inspirer profondément, puis d’expirer, guettant le moindre symptome respiratoire, écoutant au passage les battements réguliers de son cœur.
- Les cadeaux, quelle histoire, j’ai l’impression de ne pas en voir le bout, pour ma part… j’en fais une grande partie de manière artisanale cette année, toute ma paye part en cadeaux fastueux pour mon fils, je n’ai aucune discipline quand il s’agit de lui … C’est parfait, tu respires comme une nymphe des bois. Ta gorge doit simplement être irritée par les fumées que dégagent toutes les cheminées et les bougies ici… Je te prépare ta boisson tout de suite.
D’un geste expert, l’infirmière servit à l’étudiante un gros mug de boisson odorante, et se décida même à s’en prendre également une petite tasse. Il n’y avait pas grand monde aujourd’hui, ce petit aparté avec Annegreth lui ferait office de pause.
- Recette de mon cru, j’espère que cela te plaira, tu me diras ce que tu en penses. Et… Avec un garçon tu dis ? My my, tu t’es donc désintéressée de celui de l’année dernière ? Qui est l’heureux élu, à présent ? Vous avez prévu une sortie en ville ? Ailleurs ?
Le ton était à la confidence, et Rose un peu naïve, ignorante de la situation délicate dans laquelle elle était en train de se fourrer, les deux pieds dans le plat. Après tout, il n’était pas rare qu’elle discute et potine avec les étudiantes, sa propre vie personnelle étant, pour l’instant, tellement pauvre …
(c) DΛNDELION @Annegreth Nordstjerne
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Re: Pimentine [Rose Coldridge]
Lun 13 Jan 2020 - 10:28
Pimentine
Avec Rose Coldridge
Maternelle. Douce. Délicate comme une fleur de printemps qui vient d’éclore et qui répand son parfum mielleux à travers la pièce. C’est l’impression que donnait Rose à Annegreth. Elle était solaire, toujours prête à rendre service, et même si les deux jeunes femmes n’étaient pas devenues les meilleures amies du monde lors de la scolarité de Rose, la danoise avait perçu chez elle une bienveillance rare. Il n’y avait rien d’étonnant à la voir aujourd’hui à l’infirmerie. En soi, la jeune femme était même rassurée d’être tombée sur elle, elle était entre de bonnes mains. Atchoum. Nouvel éternuement. Doux câlin cotonneux, les questions de Rose étaient maternelles.
Je dors relativement bien, enfin je pense. Je sais que c’est mal, mais j’aime me coucher tardivement, lire quelques pages d’un roman avant de fermer les yeux, et ces derniers temps mes nuits sont peuplées de rêve.
Caresse d’albâtre sur peau de porcelaine, Rose prenait la température d’Annegreth avec chaleur et douceur. La danoise l’observe, déambuler dans l’infirmerie, allumer la bouilloire, piocher des herbes de-ci de-là. Elle essaie de deviner ce qu’elle prend, presque joueuse l’étudiante. Tandis que l’eau semble chauffer, Rose est déjà de retour pour ausculter la jeune femme, dont les joues rosissent instantanément. Pudeur héritée d’une lignée familiale très réservée, à Durmstrang les jeunes filles ont l’habitude de ne point se dévêtir devant les autres, une chose qui avait toujours étonné Annegreth à son arrivée en Ecosse était l’exhibition de certains. Sa timidité prenait alors souvent le dessus. Mais Rose est prévenante et lui demande simplement d’ôter son gilet. Respect et compréhension. Rose est une jeune infirmière merveilleuse. La danoise inspire profondément, sentant sa poitrine se gonfler, avant d’expulser l’air emmagasiné. Inspiration par le nez, expiration par la bouche. Une nymphe des bois. Elle se peint de son sourire énigmatique.
Je fais beaucoup de cadeaux artisanaux aussi, mais je dois me procurer les bonnes pelotes de laine et les bons accessoires. Rien ne vaut plus qu’un cadeau fait avec amour. Ton fils en a bien de la chance d’avoir une maman bienveillante comme toi…
Petit regard triste quand la jeune danoise pense à sa propre mère disparue trop tôt. Elle saisit alors la tasse d’où de merveilleuses effluves s’échappent.
C’est vrai que je n’ai pas l’habitude de tant de fumée, à Durmstrang, nous n’allumions les feux et les bougies que pour pratiquer la magie ou nous entraîner, et non simplement par décoration ou par confort. Oui un garçon… Celui de l’année passée, Septimus, était un véritable imbécile, il cherchait juste à impressionner ses amis avant de se tourner vers une autre fille. Un vrai goujat. Mais oui, j’ai rencontré un véritable prince charmant. Il est beau, élégant, serviable, courageux, l’homme dont j’ai toujours rêvé. Il me semble presque être sorti d’un roman tellement il est incroyable. On doit sortir en ville oui, j’aime beaucoup me balader à son bras, et j’espère que la neige sera là, c’est tellement romantique…
Annegreth marque une petite pause, mais elle préfère la carte de l’honnêteté.
Je connais votre passé, et je ne veux pas te mentir. J’ai comme l’impression que le destin me sourit enfin et a cessé de me jouer des tours. Tu le connais d’ailleurs, il s’agit de Marcus.
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Re: Pimentine [Rose Coldridge]
Mer 15 Jan 2020 - 17:01
Pimentine
Rose & Annegreth
– 10 décembre 2019
Les petites confessions quasi adolescentes d’Annegreth sur ses nuits raccourcies par la lecture frénétique de ses romans favoris tirèrent à Rose un sourire complice et complaisant : elle voyait ce qu’elle voulait dire, bien qu’elle-même ne soit pas particulièrement friande de ce genre de lecture, elle s’était laissée surprendre il y a peu à veiller jusqu’à tard pour poursuivre un récit conseillé par Sayanel. L’enseignant de littérature lui avait fait une liste longue comme le bras d’ouvrages à parcourir, poussant le zèle jusqu’à lui annoter les titres avec des commentaires personnalisés : « à ne pas lire la nuit », « en cas de cœur brisé », « attention, ouvrage passionnant ». Elle ne savait pas pourquoi l’enseignant se montrait aussi prévenant avec elle, mais il fallait avouer que ce n’était pas désagréable, en plus d’être utile.
- Je comprends, cela m’arrive parfois. Mais il faut que tu te disciplines à ne pas t’endormir trop tard, un épuisement est vite arrivée, surtout durant ces périodes.
Air faussement sévère, alors que les palpations d’usage ne révélaient rien d’inquiétant. Annegreth avait surement juste pris un peu froid, mais ses bronches étaient saines. Une boisson chaude, des pastilles au miel, et son week-end était sauvé.
- Disons qu’avec mes dernières dépenses pour le petit, le fait main était aussi ce qui était le plus raisonnable pour mon porte monnaie. Les gallions ne poussent pas encore sur les arbres…
Pragmatique l’infirmière, son temps partiel lui permettait de payer sa chambre dans sa colocation, les heures de Niamh pour la crèche et le nécessaire pour que Malachi ne soit pas malheureux, mais il ne lui restait pas grand-chose pour elle ou pour des loisirs à la fin du mois. Elle ne s’en plaignait pas, elle n’avait jamais eu de loisirs couteux et ne s’était jamais vraiment habituée au luxe auprès de Marcus – et heureusement d’ailleurs - .
- Je ne sais pas si il a de la chance, mais en tout cas j’essaye de faire de mon mieux …
La tasse posée devant Anne, elle lui avait tourné le dos pour vider la bouilloire et se laver les mains, alors que celle-ci babillait joyeusement, lui annonçant le programme réjouissant de son week end. Rose souriait, de dos, heureuse pour la douce qu’elle ait un si beau programme, songeant qu’elle-même n’aurait surement pas grand temps libre, entre les préparatifs des fêtes et l’attention à porter à son fils. Elle n’avait même pas remarqué le temps de pause durant lequel Anne avait rassemblé tout son courage pour lui annoncer La Nouvelle. Une véritable petite bombe pour Rose, qui croisait encore régulièrement son ex-fiancé dans les couloirs, à l’infirmerie aussi, et qui lui envoyait encore de temps à autre quelques messages, auquel il ne tardait jamais à répondre. Une relation à demi-teinte, ambigue, mais qui le reliait encore, ténument, et l’empêchait parfois d’accepter d’autres rencontres, de nouveaux rendez-vous. Heureusement pour elle, Rose ne tenait plus ni tasse ni bouilloire dans les mains, sans quoi elle aurait probablement tout lâcher sur le carrelage. Les lèvres pincées, elle n’avait pas répondu tout de suite, se contentant d’un simple souffle, à peine audible.
- Oh.
Oh, oui. Marcus avait donc accepté un rendez-vous avec la jolie Anne. Il était donc d’accord pour passer du temps, en tête-à-tête, avec une autre femme qu’elle. Elle n’était pas naïve, elle le savait bien entouré, d’abord par ses amies, Cordélia en premier lieu, sa sœur et ses copines aussi, mais une jeune femme qu’à priori, il ne connaissait pas d’avant… C’était différent. Bien différent. S’essuyant lentement les mains, longuement, très longuement, Rose fixa le mur en face d’elle pour ne pas la perdre, justement, la face, avant de se retourner avec un petit sourire aux lèvres.
- Et bien, le moins que l’on puisse dire, c’est que tu as bon gout, ma belle…
Les petites confessions quasi adolescentes d’Annegreth sur ses nuits raccourcies par la lecture frénétique de ses romans favoris tirèrent à Rose un sourire complice et complaisant : elle voyait ce qu’elle voulait dire, bien qu’elle-même ne soit pas particulièrement friande de ce genre de lecture, elle s’était laissée surprendre il y a peu à veiller jusqu’à tard pour poursuivre un récit conseillé par Sayanel. L’enseignant de littérature lui avait fait une liste longue comme le bras d’ouvrages à parcourir, poussant le zèle jusqu’à lui annoter les titres avec des commentaires personnalisés : « à ne pas lire la nuit », « en cas de cœur brisé », « attention, ouvrage passionnant ». Elle ne savait pas pourquoi l’enseignant se montrait aussi prévenant avec elle, mais il fallait avouer que ce n’était pas désagréable, en plus d’être utile.
- Je comprends, cela m’arrive parfois. Mais il faut que tu te disciplines à ne pas t’endormir trop tard, un épuisement est vite arrivée, surtout durant ces périodes.
Air faussement sévère, alors que les palpations d’usage ne révélaient rien d’inquiétant. Annegreth avait surement juste pris un peu froid, mais ses bronches étaient saines. Une boisson chaude, des pastilles au miel, et son week-end était sauvé.
- Disons qu’avec mes dernières dépenses pour le petit, le fait main était aussi ce qui était le plus raisonnable pour mon porte monnaie. Les gallions ne poussent pas encore sur les arbres…
Pragmatique l’infirmière, son temps partiel lui permettait de payer sa chambre dans sa colocation, les heures de Niamh pour la crèche et le nécessaire pour que Malachi ne soit pas malheureux, mais il ne lui restait pas grand-chose pour elle ou pour des loisirs à la fin du mois. Elle ne s’en plaignait pas, elle n’avait jamais eu de loisirs couteux et ne s’était jamais vraiment habituée au luxe auprès de Marcus – et heureusement d’ailleurs - .
- Je ne sais pas si il a de la chance, mais en tout cas j’essaye de faire de mon mieux …
La tasse posée devant Anne, elle lui avait tourné le dos pour vider la bouilloire et se laver les mains, alors que celle-ci babillait joyeusement, lui annonçant le programme réjouissant de son week end. Rose souriait, de dos, heureuse pour la douce qu’elle ait un si beau programme, songeant qu’elle-même n’aurait surement pas grand temps libre, entre les préparatifs des fêtes et l’attention à porter à son fils. Elle n’avait même pas remarqué le temps de pause durant lequel Anne avait rassemblé tout son courage pour lui annoncer La Nouvelle. Une véritable petite bombe pour Rose, qui croisait encore régulièrement son ex-fiancé dans les couloirs, à l’infirmerie aussi, et qui lui envoyait encore de temps à autre quelques messages, auquel il ne tardait jamais à répondre. Une relation à demi-teinte, ambigue, mais qui le reliait encore, ténument, et l’empêchait parfois d’accepter d’autres rencontres, de nouveaux rendez-vous. Heureusement pour elle, Rose ne tenait plus ni tasse ni bouilloire dans les mains, sans quoi elle aurait probablement tout lâcher sur le carrelage. Les lèvres pincées, elle n’avait pas répondu tout de suite, se contentant d’un simple souffle, à peine audible.
- Oh.
Oh, oui. Marcus avait donc accepté un rendez-vous avec la jolie Anne. Il était donc d’accord pour passer du temps, en tête-à-tête, avec une autre femme qu’elle. Elle n’était pas naïve, elle le savait bien entouré, d’abord par ses amies, Cordélia en premier lieu, sa sœur et ses copines aussi, mais une jeune femme qu’à priori, il ne connaissait pas d’avant… C’était différent. Bien différent. S’essuyant lentement les mains, longuement, très longuement, Rose fixa le mur en face d’elle pour ne pas la perdre, justement, la face, avant de se retourner avec un petit sourire aux lèvres.
- Et bien, le moins que l’on puisse dire, c’est que tu as bon gout, ma belle…
(c) DΛNDELION @Annegreth Nordstjerne
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Re: Pimentine [Rose Coldridge]
Ven 17 Jan 2020 - 12:36
Pimentine
Avec Rose Coldridge
Annegreth est ce genre de jeune fille dont la lecture d’un bon roman permet de s’échapper loin, très loin de ce monde pour en rejoindre un autre où l’amour remplace la magie, où les drames sont monnaie courante, et où les personnages semblent parfois plus réelles que les sorciers qu’elle croise dans les couloirs de l’université. Feuille éphémère voletant au rythme des mots. C’en est à se demander si cela n’impacte pas sa propre perception du monde réel, au point de la faire passer pour une rêveuse qui n’a aucune attache avec la réalité. Pourtant, ce nez qui lui gratouilles les narines lui est bien réel. Rose se montre charmante comme à son habitude. Douce et maternelle, elle n’oublie pas d’assaisonner sa remarque d’un petit côté sévère qui rassure la jeune danoise. Cette dernière se montre un peu gênée lorsqu’il est question d’argent, elle-même est dans une situation très modeste qu’elle cache aux yeux de tous… Elevée comme une sang-pur, elle n’en est pas moins née dans une famille désargentée, ou en tout cas la branche désargentée de la famille des Nordstjerne. Mais elle ne veut pas le montrer, elle n’a jamais voulu dire qu’elle n’avait pas les moyens de s’acheter de nouvelles robes, raison pour laquelle elle les cousait elle-même, ni même que son bien le plus précieux était sûrement sa baguette, pour laquelle son père avait économisé pendant des mois. Ses grands-parents étaient bien plus aisés, mais son père était fier et ne voulait pas avouer au reste de la famille leur situation. Et Annegreth, bien que dénuée de tout orgueil, avait toujours honte de sa situation, au point de la cacher derrière de faux airs de fille manuelle.
Ca ne pousse pas sur les arbres, mais tu ne trouves pas ça plus significatif les cadeaux faits mains ? Quand on y met tout son amour dedans… Je suis en train de tricoter un pull en ce moment, et je m’essaie aussi à la fabrication de bijoux maison, ça demande du temps mais ça a tellement plus de valeur. Je ne me sépare jamais d’un mouchoir que ma mère avait cousu pour moi quand j’étais encore enfant. Ce genre de cadeaux porte une histoire incroyable.
Annegreth est tellement prise dans ses émotions et sa nostalgie qu’elle en oublie d’arrêter de parler. Elle essaie de se convaincre de ses propres arguments, et elle n’a pas menti, elle est en train de faire un pull spécial pour Marcus, elle espère juste qu’il aime le rouge sinon elle va devoir ensorceler les mailles pour en changer la couleur, comme les marraines fées dans la Belle au bois dormant.
Je suis sûre que tu es une maman parfaite Rose.
La danoise est sincère. Comme toujours. Bouche de vérité dans un visage de naïveté. Parfois trop naïve peut-être, et trop franche. Mais Annegreth n’imaginait pas cacher la vérité à Rose, oui elle voyait Marcus, et au fond était-ce si mal que ça ? Si Rose et lui n’étaient plus ensemble, c’est que le destin l’avait voulu, et le destin avait aujourd’hui décidé de révéler à Anne que Marcus était fait pour elle. Elle se demandait parfois pourquoi elle ne l’avait jamais vu avant sous cet œil. Peut-être parce qu’il était justement pris… La danoise ne put s’empêcher de se mordre la lèvre en voyant le petit sourire triste de Rose. Elle s’en voulait, ses mots avaient dû la blesser. Elle n’était pas méchante, juste naïve et innocente. Elle posa sa tasse pour se rapprocher de Rose. Et la prendre délicatement dans ses bras. Papillon qui se pose sur le bout du nez du dormeur, aussi léger qu’une plume, mais un contact sincère.
Je ne voulais pas te blesser Rose. Sincèrement. Je ne veux rien te cacher. Tu es une des rares à qui je fais autant confiance. Oui, il est très beau… Je remercie le destin de nous avoir rapproché.
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Re: Pimentine [Rose Coldridge]
Mer 22 Jan 2020 - 8:59
Pimentine
Rose & Annegreth
– 10 décembre 2019
Tempête sous le crâne, orage dans le palpitant, il allait falloir qu’elle fasse des choix, et vite, avant que son corps et son inconscient le fassent à sa place. Ainsi donc, Annegreth fréquentait Marcus. Il ne lui avait pas dit. Enfin, il n’avait pas à le lui dire, cela ne la regardait pas, pas vraiment, mais … ça y est, elle avait chassé de son esprit tout le reste, sans le vouloir, se désintéressant des propos de la danoise sur Noël, les cadeaux, les douces intentions. Tout revenait à sa dernière déclaration, A la manière donc elle devait l’avaler, couleuvre douloureuse, même enveloppée de miel. Seigneur, pourquoi cela devait-il faire si mal ? Pourtant elle n’était pas niaise, elle savait que pendant qu’elle-même était en train de souffrir le martyre pour donner la vie, dans sa chambre d’hôpital à Edimbourg, son ex-fiancé faisait des galipettes avec qui avait la bonne quantité de fesses ou de poitrine dans le bar où il éclusait sa soif, quelques personnes bien intentionnées lui avaient fait remonter les informations avec force de détails. Cependant, des sauteries occasionnelles n’avaient pas le même poids, dans l’esprit de la blonde qu’un rendez vous galant en bonne et due forme… Que Marcus souhaite sortir avec quelqu’un impliquait, à ses yeux, qu’il était prêt. Prêt à tourner la page, prêt à faire confiance à nouveau, à s’ouvrir à une autre fille comme il avait pu le faire avec elle. A vouloir la charmer, non pas pour l’amener dans son lit, mais bien pour apprendre à la connaitre, pour lui plaire vraiment, lui donner envie de rester. Lui prendre la main, la serrer contre lui, lui murmurer des plaisanteries au creux de l’oreille qui n’appartiendraient qu’à eux…
Son cœur se serra, encore un peu plus, alors qu’Annegreth, ignorante des tourments de la Coldridge, surenchérissait de bonheur et d’enthousiasme, prenant même le risque de prendre l’infirmière dans ses bras, sans arrière pensée. C’était bien là le plus terrible, cette absence de malice chez Annegreth : si celle-ci lui annonçait demain s’être sérieusement entichée du grand brun, elle la croirait sans hésiter. Dans d’autres circonstances, Rose aurait sorti les griffes, lacérant verbalement l’inconsciente venue la narguer en son royaume, sortant les banderilles pour dégonfler un égo trop gonflé. Mais ici, point d’égo chez la semi-vélane, rien d’autre que de la joie et de la bienveillance : comment pouvait elle décemment lutter contre ça ? Alors, après une profonde inspiration, elle referma ses bras autour d’Anne, lui rendant son étreinte en douceur, une main passant dans la nuque, sur la chevelure soyeuse – évidemment…- de cette dernière, avant de reculer d’un pas. C’était décidé, elle ne pourrait rien y faire. Anne était une jolie, très jolie fille, gentille, douce, intelligente… Sang pur. Elle était probablement celle qui fallait pour Marcus, elle cochait toutes les cases de la future fiancée parfaite. Elle ne pourrait pas lutter. Elle n’avait pas à le faire, de toute manière, elle avait loupé le coche, elle. Marcus méritait une seconde chance d’être heureux. Anne, de vivre éveillée son conte de fée.
- Je ne suis pas blessée, ne dis pas de bêtise.
Mensonge. Mais elle feignait si bien la décontraction, la Coldridge, depuis tant d’années, que tout le monde s’y laissait prendre. Nouveau sourire sur son visage, d’apparence plus franc, plus décontracté. Souris ma chérie, souris, de toute façon c’est tout ce qu’il te reste.
- Marcus et moi sommes séparés depuis presque un an maintenant, c’est normal qu’il ait envie de rencontrer du monde.
Ah oui, vraiment ? Parce que tu as déjà commencé à reconstruire ta vie, toi, peut être ? Souffla une voix insidieuse aux accents moqueurs, dans un coin de sa tête. D’ailleurs, pour la faire taire, elle allait en remettre une couche, tiens. Autant sauter joyeusement dans les flaques, au point où elle en était.
- Il faut que tu boives, sinon tu ne seras pas en pleine forme ce week end. Si tu as besoin de conseils, je suis là. Non pas que Marcus soit un homme compliqué, mais avoir quelques informations en amont, ça permet de se voir de manière plus…. Détendue.
Vous remettrez bien un peu de citron sur le sel et la plaie ?
Tempête sous le crâne, orage dans le palpitant, il allait falloir qu’elle fasse des choix, et vite, avant que son corps et son inconscient le fassent à sa place. Ainsi donc, Annegreth fréquentait Marcus. Il ne lui avait pas dit. Enfin, il n’avait pas à le lui dire, cela ne la regardait pas, pas vraiment, mais … ça y est, elle avait chassé de son esprit tout le reste, sans le vouloir, se désintéressant des propos de la danoise sur Noël, les cadeaux, les douces intentions. Tout revenait à sa dernière déclaration, A la manière donc elle devait l’avaler, couleuvre douloureuse, même enveloppée de miel. Seigneur, pourquoi cela devait-il faire si mal ? Pourtant elle n’était pas niaise, elle savait que pendant qu’elle-même était en train de souffrir le martyre pour donner la vie, dans sa chambre d’hôpital à Edimbourg, son ex-fiancé faisait des galipettes avec qui avait la bonne quantité de fesses ou de poitrine dans le bar où il éclusait sa soif, quelques personnes bien intentionnées lui avaient fait remonter les informations avec force de détails. Cependant, des sauteries occasionnelles n’avaient pas le même poids, dans l’esprit de la blonde qu’un rendez vous galant en bonne et due forme… Que Marcus souhaite sortir avec quelqu’un impliquait, à ses yeux, qu’il était prêt. Prêt à tourner la page, prêt à faire confiance à nouveau, à s’ouvrir à une autre fille comme il avait pu le faire avec elle. A vouloir la charmer, non pas pour l’amener dans son lit, mais bien pour apprendre à la connaitre, pour lui plaire vraiment, lui donner envie de rester. Lui prendre la main, la serrer contre lui, lui murmurer des plaisanteries au creux de l’oreille qui n’appartiendraient qu’à eux…
Son cœur se serra, encore un peu plus, alors qu’Annegreth, ignorante des tourments de la Coldridge, surenchérissait de bonheur et d’enthousiasme, prenant même le risque de prendre l’infirmière dans ses bras, sans arrière pensée. C’était bien là le plus terrible, cette absence de malice chez Annegreth : si celle-ci lui annonçait demain s’être sérieusement entichée du grand brun, elle la croirait sans hésiter. Dans d’autres circonstances, Rose aurait sorti les griffes, lacérant verbalement l’inconsciente venue la narguer en son royaume, sortant les banderilles pour dégonfler un égo trop gonflé. Mais ici, point d’égo chez la semi-vélane, rien d’autre que de la joie et de la bienveillance : comment pouvait elle décemment lutter contre ça ? Alors, après une profonde inspiration, elle referma ses bras autour d’Anne, lui rendant son étreinte en douceur, une main passant dans la nuque, sur la chevelure soyeuse – évidemment…- de cette dernière, avant de reculer d’un pas. C’était décidé, elle ne pourrait rien y faire. Anne était une jolie, très jolie fille, gentille, douce, intelligente… Sang pur. Elle était probablement celle qui fallait pour Marcus, elle cochait toutes les cases de la future fiancée parfaite. Elle ne pourrait pas lutter. Elle n’avait pas à le faire, de toute manière, elle avait loupé le coche, elle. Marcus méritait une seconde chance d’être heureux. Anne, de vivre éveillée son conte de fée.
- Je ne suis pas blessée, ne dis pas de bêtise.
Mensonge. Mais elle feignait si bien la décontraction, la Coldridge, depuis tant d’années, que tout le monde s’y laissait prendre. Nouveau sourire sur son visage, d’apparence plus franc, plus décontracté. Souris ma chérie, souris, de toute façon c’est tout ce qu’il te reste.
- Marcus et moi sommes séparés depuis presque un an maintenant, c’est normal qu’il ait envie de rencontrer du monde.
Ah oui, vraiment ? Parce que tu as déjà commencé à reconstruire ta vie, toi, peut être ? Souffla une voix insidieuse aux accents moqueurs, dans un coin de sa tête. D’ailleurs, pour la faire taire, elle allait en remettre une couche, tiens. Autant sauter joyeusement dans les flaques, au point où elle en était.
- Il faut que tu boives, sinon tu ne seras pas en pleine forme ce week end. Si tu as besoin de conseils, je suis là. Non pas que Marcus soit un homme compliqué, mais avoir quelques informations en amont, ça permet de se voir de manière plus…. Détendue.
Vous remettrez bien un peu de citron sur le sel et la plaie ?
(c) DΛNDELION @Annegreth Nordstjerne
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Re: Pimentine [Rose Coldridge]
Mar 28 Jan 2020 - 17:10
Pimentine
Avec Rose Coldridge
Contact éphémère, étreinte mortifère. Ces mots pouvaient résumer la situation, et pourtant la jeune Annegreth n’en était pas du tout consciente. Elle se doutait que la rupture de Rose avec Marcus n’avait pas dû être évidente, et que même une année plus tard la blessure devait encore être saignante, mais elle ne pensait pas à mal en lui disant ces mots, elle voulait juste se montrer sincère comme elle l’avait toujours été. Franche et sincère, quitte à s’attirer des ennemies, comme elle avait pu en faire l’expérience à Durmstrang, où certains avaient pu voir comme la douce Annegreth était capable de devenir une vraie harpie en l’espace d’à peine quelques secondes. Mais elle ne voulait pas être une harpie avec Rose, elle ne le méritait pas. Anne était persuadée que la jeune femme qu’elle avait en face d’elle devait tourner la page, comprendre que ce qui était arrivé devait arriver, persuadée qu’elle était que le destin l’avait choisie elle pour rendre heureux le beau jeune homme. Mais Annegreth ne voyait pas la détresse dans le cœur de la belle blonde. Ce n’était pourtant pas faute d’essayer, mais elle ne lisait pas aussi bien les romans que les sentiments. Etreinte partagée. Il avait fallu plusieurs secondes mais la Pokeby sentait enfin les bras de l’infirmière lui rendre son embrassade. Rose était une personne douce et maternelle, Annegreth ne pouvait que se sentir en sécurité auprès d’elle. L’étreinte n’avait duré que quelques secondes, mais la danoise avait senti, plus que vu, cette douleur qui semblait habiter son amie. Pourtant, Rose s’évertuait à nier ce qui pourtant sauter aux yeux, même à ceux d’une jeune danoise aveuglée par ses propres sentiments. Mais l’infirmière devait être habituée à cacher ses sentiments, car son visage sembla soudain se détendre, comme si ce souvenir n’avait été qu’un cauchemar, et qu’elle était de nouveau joyeuse et solaire, comme à l’arrivée d’Annegreth.
Je ne pourrais pas dire qu’il ait cherché à rencontrer du monde. Le destin semble l’avoir mis sur ma route. Pour tout te dire, j’étais embêté avec un gros sorcier assez aviné et Marcus m’a aidé à m’en libérer. Le contact s’est ensuite fait tout seul.
C’était la vérité : le destin les avait unis, tout du moins aux yeux d’Annegreth, la coïncidence ne pouvait être qu’une intervention de ce même Destin. Des conseils ? La danoise tourna la tête, elle n’était jamais contre des conseils. Elle ne voulait pas mal faire, Marcus était si parfait..
Il n’a pas l’air compliqué tu as raison. Il me donne davantage l’impression de manquer de confiance en lui. En réalité, je suis quelque peu anxieuse. Vous formiez un couple merveilleux, et j’ai peur qu’il me trouve bien pale à côté de toi. J’ai peur de ne pas être au niveau, même si je sais que le destin ne m’aura pas joué cette mauvaise farce, pas encore…
Annegreth était sincère. Et finalement Rose devenait sa marraine la bonne fée, pour elle la Cendrillon d’un Prince en tout point parfait ?
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Re: Pimentine [Rose Coldridge]
Ven 14 Fév 2020 - 15:30
Pimentine
Rose & Annegreth
– 10 décembre 2019
Les confessions d’Annegreth lui faisait un mal de chien, et pourtant Rose ne cessait pas de sourire, l’écoutant avec attention, comme si tout cela n’avait pas à l’atteindre, de près ou de loin. Evidemment, Marcus était venu à la rescousse de la demoiselle dans une situation inextricable, c’était tout à fait son genre, le chevalier des temps modernes. Elle-même n’avait jamais été du genre princesse en détresse, plutôt habituée à se défendre toute seule, comme une grande, mais elle savait que le De gray avait cet esprit chevalresque, de grand protecteur des opprimés, et cela faisait partie de son charme. Elle n’avait aucun mal à l’imaginer chasser l’importun, et venir cueillir Anne sur le pavé comme une fleur délicate. Si la situation n’était pas aussi dramatique pour elle, si Anne n’était pas aussi extatique, elle se serait surement moquée, un peu. Sauf que voilà, elle n’était pas certaine que la jolie Pokeby soit du genre à gouter le sarcasme et l’ironie. Elle garderait ses répliques mordantes pour une autre amie qui serait plus à même de les apprécier. Jaïna, par exemple. Elle se contenta d’approuver, prudente :
- Si c’est le destin alors…
Qui pouvait lutter contre la fatalité, hein, je vous le demande. La seconde réplique de la sang pur lui tira une mimique étrange, entre le sourire et la grimace : Seigneur, elle la testait, ce n’était pas possible. Pouvait-elle sincèrement être naïve au point de se dénigrer ainsi devant elle ? La part sombre, médisante et jalouse de la Coldridge ricanait entre ses dents, dardant la brune d’un regard méprisant : « Evidemment que tu seras pâle, regarde-toi, regarde-moi. La comparaison se fera toujours, toujours à mon avantage. J’ai été la première, tu ne seras que la suivante d’une liste interminable d’admiratrices éperdues. Après moi, le Déluge ». Si elle n’avait pas fait le vœu pieu de laisser Marcus tranquille, peut être bien qu’elle aurait tenté de décourager Annegreth, dans l’espoir de récupérer son ancien fiancé, à l’usure. Au lieu de ça, elle lui tapota la main, l’air un peu absent, son regard bleu dans celui si clair et brillant de l’étudiante.
- Il a confiance en lui, mais cela ne l’empêche pas d’être humble. Il a la modestie tranquille, voilà tout, c’est rare chez les hommes de son âge. Marcus adore le sport, la couleur rouge, sa chienne Donna… Il aime sortir et s’amuser, mais aussi rester au calme au chaud à la maison, pour peu qu’il y ait une cheminée, des trucs à grignoter et de la bonne compagnie. Il est bon joueur mais parfois mauvais perdant. Il danse très bien, autant sur de la musique moderne pour s’amuser que les danses de salon pour briller en société… Ah oui, il est très gourmand aussi, surtout si tu lui proposes des crêpes. Il pourrait en manger à tous les repas ...
Elle se tut un instant, consciente de donner beaucoup, beaucoup trop d’information. Marcus, Son Marcus, elle le connaissait par coeur. Par corps. Probablement plus que sa propre mère, et voilà qu’elle donnait les armes à une autre femme pour le conquérir. Elle en aurait pleuré.
- Et surtout, le plus important, c’est de rester toi-même… sous ses dehors tranquilles, il a du flair pour cerner les gens. Beaucoup sous estime sa perspicacité et sa prescience, et pourtant son instinct ne lui fait presque jamais défaut. L’honnêteté, c’est là la qualité qui le touche le plus. Ça et la gentillesse désintéressée ...
Les confessions d’Annegreth lui faisait un mal de chien, et pourtant Rose ne cessait pas de sourire, l’écoutant avec attention, comme si tout cela n’avait pas à l’atteindre, de près ou de loin. Evidemment, Marcus était venu à la rescousse de la demoiselle dans une situation inextricable, c’était tout à fait son genre, le chevalier des temps modernes. Elle-même n’avait jamais été du genre princesse en détresse, plutôt habituée à se défendre toute seule, comme une grande, mais elle savait que le De gray avait cet esprit chevalresque, de grand protecteur des opprimés, et cela faisait partie de son charme. Elle n’avait aucun mal à l’imaginer chasser l’importun, et venir cueillir Anne sur le pavé comme une fleur délicate. Si la situation n’était pas aussi dramatique pour elle, si Anne n’était pas aussi extatique, elle se serait surement moquée, un peu. Sauf que voilà, elle n’était pas certaine que la jolie Pokeby soit du genre à gouter le sarcasme et l’ironie. Elle garderait ses répliques mordantes pour une autre amie qui serait plus à même de les apprécier. Jaïna, par exemple. Elle se contenta d’approuver, prudente :
- Si c’est le destin alors…
Qui pouvait lutter contre la fatalité, hein, je vous le demande. La seconde réplique de la sang pur lui tira une mimique étrange, entre le sourire et la grimace : Seigneur, elle la testait, ce n’était pas possible. Pouvait-elle sincèrement être naïve au point de se dénigrer ainsi devant elle ? La part sombre, médisante et jalouse de la Coldridge ricanait entre ses dents, dardant la brune d’un regard méprisant : « Evidemment que tu seras pâle, regarde-toi, regarde-moi. La comparaison se fera toujours, toujours à mon avantage. J’ai été la première, tu ne seras que la suivante d’une liste interminable d’admiratrices éperdues. Après moi, le Déluge ». Si elle n’avait pas fait le vœu pieu de laisser Marcus tranquille, peut être bien qu’elle aurait tenté de décourager Annegreth, dans l’espoir de récupérer son ancien fiancé, à l’usure. Au lieu de ça, elle lui tapota la main, l’air un peu absent, son regard bleu dans celui si clair et brillant de l’étudiante.
- Il a confiance en lui, mais cela ne l’empêche pas d’être humble. Il a la modestie tranquille, voilà tout, c’est rare chez les hommes de son âge. Marcus adore le sport, la couleur rouge, sa chienne Donna… Il aime sortir et s’amuser, mais aussi rester au calme au chaud à la maison, pour peu qu’il y ait une cheminée, des trucs à grignoter et de la bonne compagnie. Il est bon joueur mais parfois mauvais perdant. Il danse très bien, autant sur de la musique moderne pour s’amuser que les danses de salon pour briller en société… Ah oui, il est très gourmand aussi, surtout si tu lui proposes des crêpes. Il pourrait en manger à tous les repas ...
Elle se tut un instant, consciente de donner beaucoup, beaucoup trop d’information. Marcus, Son Marcus, elle le connaissait par coeur. Par corps. Probablement plus que sa propre mère, et voilà qu’elle donnait les armes à une autre femme pour le conquérir. Elle en aurait pleuré.
- Et surtout, le plus important, c’est de rester toi-même… sous ses dehors tranquilles, il a du flair pour cerner les gens. Beaucoup sous estime sa perspicacité et sa prescience, et pourtant son instinct ne lui fait presque jamais défaut. L’honnêteté, c’est là la qualité qui le touche le plus. Ça et la gentillesse désintéressée ...
(c) DΛNDELION @Annegreth Nordstjerne
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Re: Pimentine [Rose Coldridge]
Mar 25 Fév 2020 - 11:04
Pimentine
Avec Rose Coldridge
Oui, Annegreth croyait au destin. Le destin, fin fil de lin qui s’étendait de la naissance à la mort, sur lequel se penchaient les trois horribles Moires. Fil de la destinée, qui peut se rompre à tout instant. Mais la danoise croit en sa destinée. Rien n’est dû au hasard, elle en est persuadée. Délicate fleur aux pétales fragiles qui semble si fraîche dans une réalité si dure aux falaises escarpées. Rose n’avait pas cette insouciance, elle avait été confrontée plus durement à la vie et à sa réalité, sa morbide réalité. Vie de rêve brisée par, d’après les rumeurs, une sombre histoire entre elle, le beau Marcus et un ami de ce dernier. La jeune femme au teint scandinave n’écoutait pas tant les ragots, elle était femme à préférer les vraies histoires à celles factices que les plaisantins aimaient répandre pour corrompre l’esprit des plus purs. Alors oui, Annegreth croit au destin, et il est de son destin de se rapprocher de Marcus, le beau, le protecteur, le galant, elle en est persuadée la danoise. Et c’est ce qu’elle veut faire entendre à Rose, non par méchanceté, mais comme un fait irréfragable. Pourtant, Annegreth, toute à son euphorie, ne pouvait ignorer les sentiments contraires qui agitaient le regard de Rose. Qu’avait-elle dit de mal ? Elle ne voulait pas la blesser, elle était son amie, et Annegreth ne blesserait jamais une amie volontairement, c’était contraire à ses principes. Seules ses ennemies méritaient son ire. Mais Rose lui tapotait la main, comme absorbée dans ses pensées. Annegreth l’observait, interdite, mais souffla bientôt de soulagement. Rose ne lui en voulait pas, tout du moins, elle ne le montrait pas. L’épée de Damoclès venait de tomber, pâle, sur la pierre froide à ses côtés, et non sur son fin visage.
Oh Rose, tu es si gentille de me parler de lui ainsi. Il est vrai que je le connais encore assez peu, mais j’ai déjà pu remarquer qu’il aimait un confort simple, et gourmand. La dernière fois, au salon de thé La Moufette, il avait pris des biscuits à la citrouille épicée, j’en ai goûté un morceau c’était vraiment bon. Et il a adoré mon Kanelsnegle. J’y penserai pour les crêpes alors. Tu es vraiment un amour Rose, je ne sais comment te remercier. Ca va me rassurer.
Rose était vraiment une fille adorable, elle lui donnait sans en avoir peut-être conscience les clés du cœur de son ancien fiancé. Annegreth comptait bien mettre ces informations à profit, et bien que ses doigts soient plus habitués à la couture qu’à la cuisine, elle n’était pas contre faire des crêpes au vaillant de Gray. Spontanée, bien que pudique, la danoise prit Rose dans ses bras, pour la remercier, c’était ce qui lui semblait être le mieux, le plus adéquat. Un merci de chair et d’amitié.
J’espère correspondre à ces traits que tu as décrit. Vraiment. Tu verras, je saurai le rendre heureux. Tu es un vrai baume au cœur Rose. Et ne t’inquiète pas, tu sauras toi aussi tourner la page, j’en suis persuadée, tu as un cœur d’or.
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Re: Pimentine [Rose Coldridge]
Mar 3 Mar 2020 - 13:47
Pimentine
Rose & Annegreth
– 10 décembre 2019
A mesure que la jolie Anne s’épanchait à son coeur, Rose avait l’impression que son pauvre palpitant ralentissait à chaque parole douce un peu plus. Le sirop sucré du bonheur de la brune se faisait mélasse, étouffant le myocarde fatigué de l’infirmière. Elle y avait cru, pourtant, aux retrouvailles, aux quelques sorties, certes bien timides et réservées, qu’ils avaient fait ensemble à l’automne. Les rares après midis en tête à tête, où sans le toucher, elle pouvait malgré tout sentir Marcus à ses cotés, proche, tangible, malgré leurs mains qui se refusaient à se joindre à nouveau. De toute évidence, elle s’était fourvoyée sur les intentions du De Gray. Il ne souhaitait pas revenir, il ne reviendrait probablement jamais. Après avoir passé l’été à faire le joli coeur parmis les plus charmantes créatures de Bali, Marcus avait décidé de se remettre la tête à l’endroit et les pieds sur terre, et de se retrouver une compagne digne de ce nom. Et parce qu’il fallait qu’elle soit digne, cela ne pouvait plus être elle. C’était moche de la part du wright de l’avoir fait espérer encore un peu, mais c’était de bonne guerre, le supposait elle en tout cas : on ne l’y reprendrait plus. Si Annegreth pouvait dérober le coeur du jeune homme, alors tout cela serait un moindre mal. A défaut, elle saurait qu’il serait entre de bonnes mains. Peut être même de meilleurs que les siennes, si elle laissait la petite voix vipérine au fond de sa tête la torturer un peu plus.
- Tu n’as pas besoin de me remercier de quoi que ce soit, Anne. Te voir heureuse ainsi est une récompense en soi.
Il ne manquait plus qu’un petit signe de croix, et la repentance de Rose aurait été parfaite, alors que son coeur se brisait silencieusement en mille petits morceaux, aussi friable que le sable sous le soleil d’août. L’étreinte d’Annegreth ne fit que froisser un peu plus l’édifice de son coeur ruiné. Elle lui rendit l’étreinte en douceur, avant de se reculer, un sourire aux lèvres.
- Je te fais confiance pour cela, je ne doute pas un instant que cela soit le cas … Et maintenant, finis donc ta boisson et file te reposer. Je doute qu’une princesse au nez qui coule fasse la meilleure impression !
Elle la chassa, l’air de rien, sous couvert de bienveillance et de conseils mutins. C’est qu’elle avait la poitrine tellement serrée, la Coldridge, qu’elle avait l’impression de ne plus respirer correctement. Si elle n’éclatait pas en sanglot devant elle, ce serait déjà une victoire. Enfermant le déluge de sa douleur au fin fond de sa cage thoracique, elle attendait patiemment qu’Anne retourne dans ses pénates, riche de ces nouveaux espoirs et de ses désirs, arrachés à la Coldridge comme le foie à Prométhée sur le Caucase…
- Je suis contente que tu sois venue me voir. Vraiment.
A mesure que la jolie Anne s’épanchait à son coeur, Rose avait l’impression que son pauvre palpitant ralentissait à chaque parole douce un peu plus. Le sirop sucré du bonheur de la brune se faisait mélasse, étouffant le myocarde fatigué de l’infirmière. Elle y avait cru, pourtant, aux retrouvailles, aux quelques sorties, certes bien timides et réservées, qu’ils avaient fait ensemble à l’automne. Les rares après midis en tête à tête, où sans le toucher, elle pouvait malgré tout sentir Marcus à ses cotés, proche, tangible, malgré leurs mains qui se refusaient à se joindre à nouveau. De toute évidence, elle s’était fourvoyée sur les intentions du De Gray. Il ne souhaitait pas revenir, il ne reviendrait probablement jamais. Après avoir passé l’été à faire le joli coeur parmis les plus charmantes créatures de Bali, Marcus avait décidé de se remettre la tête à l’endroit et les pieds sur terre, et de se retrouver une compagne digne de ce nom. Et parce qu’il fallait qu’elle soit digne, cela ne pouvait plus être elle. C’était moche de la part du wright de l’avoir fait espérer encore un peu, mais c’était de bonne guerre, le supposait elle en tout cas : on ne l’y reprendrait plus. Si Annegreth pouvait dérober le coeur du jeune homme, alors tout cela serait un moindre mal. A défaut, elle saurait qu’il serait entre de bonnes mains. Peut être même de meilleurs que les siennes, si elle laissait la petite voix vipérine au fond de sa tête la torturer un peu plus.
- Tu n’as pas besoin de me remercier de quoi que ce soit, Anne. Te voir heureuse ainsi est une récompense en soi.
Il ne manquait plus qu’un petit signe de croix, et la repentance de Rose aurait été parfaite, alors que son coeur se brisait silencieusement en mille petits morceaux, aussi friable que le sable sous le soleil d’août. L’étreinte d’Annegreth ne fit que froisser un peu plus l’édifice de son coeur ruiné. Elle lui rendit l’étreinte en douceur, avant de se reculer, un sourire aux lèvres.
- Je te fais confiance pour cela, je ne doute pas un instant que cela soit le cas … Et maintenant, finis donc ta boisson et file te reposer. Je doute qu’une princesse au nez qui coule fasse la meilleure impression !
Elle la chassa, l’air de rien, sous couvert de bienveillance et de conseils mutins. C’est qu’elle avait la poitrine tellement serrée, la Coldridge, qu’elle avait l’impression de ne plus respirer correctement. Si elle n’éclatait pas en sanglot devant elle, ce serait déjà une victoire. Enfermant le déluge de sa douleur au fin fond de sa cage thoracique, elle attendait patiemment qu’Anne retourne dans ses pénates, riche de ces nouveaux espoirs et de ses désirs, arrachés à la Coldridge comme le foie à Prométhée sur le Caucase…
- Je suis contente que tu sois venue me voir. Vraiment.
(c) DΛNDELION @Annegreth Nordstjerne
Ps: C'est fini pour moi
- InvitéInvité
Re: Pimentine [Rose Coldridge]
Mer 4 Mar 2020 - 11:39
Pimentine
Avec Rose Coldridge
Annegreth était rassurée. Pauvre radeau s’échouant dans les méandres des vagues de l’anxiété, elle redoutait plus qu’elle ne le pensait d’avouer la réalité de ses sentiments les plus purs à l’égard du beau Marcus. Rose était un soleil, là où Anne était l’astre de la nuit. Les deux se complétaient étrangement, ou en tout cas c’était l’impression que s’en faisait la danoise. Les paroles de l’infirmière eurent le meilleur des effets sur la jeune femme. Là où l’infusion apaisait sa gorge, la blonde apaisait ses tourments. Point de sentiment de culpabilité. Mais la franchise avait triomphé, en fier étendard de la pureté qui agitait le cœur flamboyant de la jeune femme aux boucles brunes comme les bois sombres de Scandinavie. Elle était toute à son bonheur, alors elle ne pouvait pas voir la détresse qui agitait l’âme tourmentée de son amie, et si elle avait su ô combien elle aurait eu de la peine pour elle, ô combien elle s’en serait voulu de priver les poumons de Rose du peu d’oxygène marcusien qui lui restait. L’étreinte était sincère, et la sympathie qu’elle éprouvait envers Rose l’était tout autant. Pourquoi haïr l’ancienne petite amie de l’homme qu’elle convoitait alors qu’elle pouvait être la meilleure des conseillères ? Son regard se fit plume aux mots de l’infirmière. La bonté débordait de cette jeune mère célibataire qui méritait tant pourtant que l’on chérisse son pauvre cœur meurtri par la vie. Marcus n’était pas le bon pour elle, mais elle trouverait celui qui était fait pour elle un jour. Annegreth en était persuadée, mais sa franchise n’irait pas jusqu’à la bêtise et elle savait où s’arrêter.
Tu as raison, comme toujours Rose. Tu as vraiment choisi le métier qui te convient le mieux, tu sais apaiser le mal comme les maux. Hungcalf a la chance de compter une si bienveillante sorcière dans ses rangs. Je vais suivre ton conseil, je sens déjà le miel apaisait ma gorge, ce serait bête de gâcher cet effet bénéfique à trop parler.
Le cœur rempli d’espoir et de bonheur, Annegreth posa la tasse une fois finie les épaules plus légères qu’à son entrée dans l’infirmerie. Elle se sentait mieux, d’âme et d’esprit. Cette visite avait eu une valeur de confession, comme si parler avait lavé son cœur de possibles péchés, comme celui de convoiter l’homme d’une amie. Son sourire était sincère et ses pas légers pour sortir de la salle, laissant Rose dans ses pensées et ses peines, insouciante quant au mal qu’elle avait causé. Avant de sortir définitivement, elle répondait d’une voix fluette.
Ca m’a fait du bien de te voir également Rose. Merci.
Et Annegreth prit la direction du dortoir, un lieu qui lui pesait parfois par sa promiscuité avec d’autres camarades quand elle aspirait parfois à la solitude de l’âme amoureuse, mais aujourd’hui elle resterait dans son lit, sous d’épaisses couvertures, pour guérir au plus vite. Pour lui.
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PS. Fini pour moi aussi
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