- InvitéInvité
Luvandro-La famille sait toujours y faire
Jeu 9 Jan 2020 - 9:32
Qui a dit que la foudre ne frappait pas deux fois au même endroit ?
○ luvandro
"Soit élégante, et rejoins nous à 18h30". Voilà tous les détails que ta mère t'as donné. Tu as rendez vous au Black Wolf, et tu pensais pas que tu reverrais tes parents de sitôt. L'annonce qu'ils ont fait au bal des Blackthorn, personne dans cette famille à part eux ne doit l'avoir digérée encore. Cependant le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres. Et si ton aîné maintenant a pris ta place pour garantir la succession ce n'est donc plus de ton ressort. Alors oui quelque part tu étais soulager jusqu'à ce que tu reçoives ce hiboux. Ta mère n'était pas particulièrement locace dans sa lettre. Quelques détails, elle te dit qu'ils vont bien et qu'ils sont de retour à Inverness pour un temps, pour "affaire". Pourquoi tant de mystère ? Ta curiosité a été piquée à vif, cependant tu ne peux que penser que quelque chose ne tourne pas rond. Vu que tu as reçu le message le jour même très tôt le matin, tu n'as pas eu le temps d'en parler à Marcus. Finalement tu finis par te dire que c'est un banal dîner en famille, où ils vont vous rappeler l'importance de la famille, du sang, et peut être aussi expliquer à ton frère qu'est ce qu'il va se passer à présent pour lui et son mariage.
A la fin des cours de la journée tu te mets donc en quête d'une robe dans ton armoire. Ta colloc n'est pas encore rentrée, il faut dire qu'il est tôt... Tu sors sur un cintre une robe bleu irisée, elle est ensorcelée de sorte que le tissu semble vivant. Elle est longue, et donc pas choquante aux yeux de ton père qui a dû mal avec la vue d'un genoux nu. Avec ta baguette tu défroisses méthodiquement un pli tout en te disant que ça va convenir pour ce soir.
Tu es tout simplement ponctuelle ce soir, et as transplané juste à temps pour passer la porte à 18h30. Il y a déjà des gens entrain de dîner, mais un serveur arrive rapidement pour te débarrasser et te guider dans la grande salle où tu avises tes parents ainsi qu'un autre couple, et deux chaises vides. Tu fronces les sourcils, mais tu es toujours rassurée parce que Marcus ne devrait pas tarder. De dos il faut que les deux personnes face à tes parents se retourne pour que tu devines qui ils sont. Delgado. Tu sais à quelle famille ils appartiennent, mais il te faut réellement fouiller ta mémoire pour te souvenir du nom. "Lucrece ma chérie, tu reconnais Manuela et Carlos Delgado ?" Ah oui voilà ça te revient, ils sont frère et soeur si tes souvenirs sont bons. Tu souris, et incline la tête doucement pour les saluer. "Bonsoir..." Tu es guidée vers une des deux chaises libres entre ta mère et la seconde dame de bonne famille. "Vous êtes magnifique." Manuela qui s'adresse à toi. Tu n'oses pas dire merci, mais tu continues à sourire, de plus en plus crispée. Tu commences à être tendue. "Quand est ce que Marcus arrive ?" Et là tout le monde prend une expression amusée, comme si il y a quelque chose de très drôle dans ce que tu viens de dire. "Il ne va pas venir, mais..." Ta mère se coupe dans son élan. Les hommes qui n'ont encore rien dit car absorbés dans leurs discussions politiques se sont arrêtés par l'apparition du dernier luron. Toi tu es de plus en plus perdue par la situation. Tu dévisages Evandro qui vient d'être guidé vers votre table.
A la fin des cours de la journée tu te mets donc en quête d'une robe dans ton armoire. Ta colloc n'est pas encore rentrée, il faut dire qu'il est tôt... Tu sors sur un cintre une robe bleu irisée, elle est ensorcelée de sorte que le tissu semble vivant. Elle est longue, et donc pas choquante aux yeux de ton père qui a dû mal avec la vue d'un genoux nu. Avec ta baguette tu défroisses méthodiquement un pli tout en te disant que ça va convenir pour ce soir.
Tu es tout simplement ponctuelle ce soir, et as transplané juste à temps pour passer la porte à 18h30. Il y a déjà des gens entrain de dîner, mais un serveur arrive rapidement pour te débarrasser et te guider dans la grande salle où tu avises tes parents ainsi qu'un autre couple, et deux chaises vides. Tu fronces les sourcils, mais tu es toujours rassurée parce que Marcus ne devrait pas tarder. De dos il faut que les deux personnes face à tes parents se retourne pour que tu devines qui ils sont. Delgado. Tu sais à quelle famille ils appartiennent, mais il te faut réellement fouiller ta mémoire pour te souvenir du nom. "Lucrece ma chérie, tu reconnais Manuela et Carlos Delgado ?" Ah oui voilà ça te revient, ils sont frère et soeur si tes souvenirs sont bons. Tu souris, et incline la tête doucement pour les saluer. "Bonsoir..." Tu es guidée vers une des deux chaises libres entre ta mère et la seconde dame de bonne famille. "Vous êtes magnifique." Manuela qui s'adresse à toi. Tu n'oses pas dire merci, mais tu continues à sourire, de plus en plus crispée. Tu commences à être tendue. "Quand est ce que Marcus arrive ?" Et là tout le monde prend une expression amusée, comme si il y a quelque chose de très drôle dans ce que tu viens de dire. "Il ne va pas venir, mais..." Ta mère se coupe dans son élan. Les hommes qui n'ont encore rien dit car absorbés dans leurs discussions politiques se sont arrêtés par l'apparition du dernier luron. Toi tu es de plus en plus perdue par la situation. Tu dévisages Evandro qui vient d'être guidé vers votre table.
(c) miss pie
- InvitéInvité
Re: Luvandro-La famille sait toujours y faire
Mar 14 Jan 2020 - 15:54
La pression familiale se décuplait depuis les dernières semaines, missive après missive trouvant leur chemin jusqu’aux mains de l’héritier Delgado ; des ordres camouflés sous les parures de gracieuses demandes s’enchaînant d’une fréquence qui paraissait sans relâche. Le bal des Blackthorn avait été le dernier devoir de l’étudiant où il lui avait été demandé d’enfin capitaliser sur les nombreuses connaissances du lufkin, de formaliser les relations aux grands potentiels pour l’industrie. La tâche en soi ne causait point de problème à l’héritier Delgado si ce n’était que le lieu choisi avait annoncé le présage d’un drame théâtral. And God has he been right. Les souvenirs des événements ayant marqués cette soirée étaient encore tout frais dans sa mémoire, les échos de sa dernière obligation d’une vivacité quasi irréelle. Enfin, dernière obligation, jusqu’à aujourd’hui. Car aujourd’hui, sa présence était requise dans un restaurant d’Inverness, une nouvelle lettre de Carlos ayant été abandonnée sur sa table de cuisine contenait les détails bénins de la rencontre. Evandro savait depuis longtemps déjà que la moindre réponse négative de sa part se terminerait en un oui forcé. D’une élégance qu’il savait parfaire les yeux fermés, le jeune homme s'était donc rendu au point de rencontre ; l’horloge sonnant les six heures et trente-cinq alors qu’il ouvrait les portes du chic restaurant. Une chemise bleue était accompagnée d’un veston bleu royal, une cravate de la même couleur attachée finement autour de son cou. À son poignet, une montre argentée trônait, accompagnée des boutons de manchettes où le blason des Delgados était savamment encastré. S’adressant à l’hôte, le jeune homme offrit son nom, quelques secondes à peine s’écoulant avant qu’il ne soit guidé vers une table déjà bien remplie.
Si sa curiosité avait été piquée par la présence de la famille De gray, reconnaissant rapidement la figure d'une beauté resplendissante de Lucrece, son intérêt s’envola à la vue d’une dame bien particulière à son coeur : bien particulière par son absence absolue de présence. Les sourcils froncés, il observa quelques instants sa mère, Manuela, qui souriait d’une bonté qui lui paraissait fausse, et qu’il abhorrait toujours autant. Si l’ombre d’un instant les traits d’Evandro s’étaient crispés, l’amertume vive aux coins de ses lèvres, il ne fallut qu’un clignement des paupières pour que son visage retrouvât la blancheur d’un tableau neuf, les traits détendus de la nonchalance. Un sourire d’une légèreté simpliste s’étendit sur son visage, l'apparence d’un homme s’apprêtant à faire une affaire lui revenant rapidement tel le camouflage d’une bête menacée masquant ses faiblesses d’une rangée de dents bien pointues. Il échangea les courtoisies habituelles auprès des hommes, poignées de main échangées comme il était coutume avant de porter son attention sur les dames. “Madame De gray, un plaisir”, débuta-t-il, déposant un léger baiser sur la main de la matriarche qu’il s’était vu offert. Les yeux se tournèrent vers la plus jeune, notant les traits quelque peu tendus, le sourire légèrement crispé, une étrangeté de plus dans cette situation où le sens lui évadait subtilement. Sa mère, Lucrece et même la matriarche du clan De gray n’étaient point habituels dans les rencontres que Carlos et Evandro avaient de leurs habitudes ; un mariage des familles qui ne lui sonnaient que des alarmes, sans qu’il ne puisse faire sens du tiraillement qui s’agitait en lui. Il offrit la même grâce à la demoiselle, posant ses lèvres sur la main tandis qu'il offrait un sourire étrangement réconfortant à la cadette. "Mademoiselle De gray, c’est une agréable surprise", murmura-t-il, avant de se joindre à ses côtés. Sans même la regarder, l'étudiant salua sa mère d'une chaleurosité qui lui était toute destinée : "Manuela". Un relâchement d’air légèrement irrité s'échappa de celle qui l’avait porté, réaction que le jeune homme ignora d’une simplicité décontractée, une pointe de plaisir naissant dans le creux de son être à son léger enfantillage.
Les mains croisées sur la table, le dernier arrivé posa son regard sur son oncle, le sourire de ce dernier n’inaugurant rien de bon pour celui qui le connaissait un peu trop bien. “Maintenant que nous sommes tous réunis, commençons cette belle soirée”, débuta Carlos, le ton d’un charismatisme sans pareil tandis qu’il joignait ses mains en un claquement sonore. Un léger froncement des sourcils se glissa sur le visage d’Evandro, interdit par l’ambiance ambiguë qui s’éternisait dans l’inconnu, avant de reprendre la nonchalance de l’homme en confiance. Même si la réalité était tout autre. “Carlos, si je peux me permettre”, commença l’étudiant avant se faire interrompre, trois serveurs s'affairant à remplir les coupes des convives d’un vin rouge ruby. D’un réflexe acquis par le temps, le lufkin sourit en remerciement, attrapant la coupe pour y tremper les lèvres. “Quel est l’objectif de cette rencontre ?”, termina-t-il, le ton, caractéristique d’une rencontre d’affaires, quelque peu incongru dans le contexte familial dans lequel tous s’étaient vus plonger.
Si sa curiosité avait été piquée par la présence de la famille De gray, reconnaissant rapidement la figure d'une beauté resplendissante de Lucrece, son intérêt s’envola à la vue d’une dame bien particulière à son coeur : bien particulière par son absence absolue de présence. Les sourcils froncés, il observa quelques instants sa mère, Manuela, qui souriait d’une bonté qui lui paraissait fausse, et qu’il abhorrait toujours autant. Si l’ombre d’un instant les traits d’Evandro s’étaient crispés, l’amertume vive aux coins de ses lèvres, il ne fallut qu’un clignement des paupières pour que son visage retrouvât la blancheur d’un tableau neuf, les traits détendus de la nonchalance. Un sourire d’une légèreté simpliste s’étendit sur son visage, l'apparence d’un homme s’apprêtant à faire une affaire lui revenant rapidement tel le camouflage d’une bête menacée masquant ses faiblesses d’une rangée de dents bien pointues. Il échangea les courtoisies habituelles auprès des hommes, poignées de main échangées comme il était coutume avant de porter son attention sur les dames. “Madame De gray, un plaisir”, débuta-t-il, déposant un léger baiser sur la main de la matriarche qu’il s’était vu offert. Les yeux se tournèrent vers la plus jeune, notant les traits quelque peu tendus, le sourire légèrement crispé, une étrangeté de plus dans cette situation où le sens lui évadait subtilement. Sa mère, Lucrece et même la matriarche du clan De gray n’étaient point habituels dans les rencontres que Carlos et Evandro avaient de leurs habitudes ; un mariage des familles qui ne lui sonnaient que des alarmes, sans qu’il ne puisse faire sens du tiraillement qui s’agitait en lui. Il offrit la même grâce à la demoiselle, posant ses lèvres sur la main tandis qu'il offrait un sourire étrangement réconfortant à la cadette. "Mademoiselle De gray, c’est une agréable surprise", murmura-t-il, avant de se joindre à ses côtés. Sans même la regarder, l'étudiant salua sa mère d'une chaleurosité qui lui était toute destinée : "Manuela". Un relâchement d’air légèrement irrité s'échappa de celle qui l’avait porté, réaction que le jeune homme ignora d’une simplicité décontractée, une pointe de plaisir naissant dans le creux de son être à son léger enfantillage.
Les mains croisées sur la table, le dernier arrivé posa son regard sur son oncle, le sourire de ce dernier n’inaugurant rien de bon pour celui qui le connaissait un peu trop bien. “Maintenant que nous sommes tous réunis, commençons cette belle soirée”, débuta Carlos, le ton d’un charismatisme sans pareil tandis qu’il joignait ses mains en un claquement sonore. Un léger froncement des sourcils se glissa sur le visage d’Evandro, interdit par l’ambiance ambiguë qui s’éternisait dans l’inconnu, avant de reprendre la nonchalance de l’homme en confiance. Même si la réalité était tout autre. “Carlos, si je peux me permettre”, commença l’étudiant avant se faire interrompre, trois serveurs s'affairant à remplir les coupes des convives d’un vin rouge ruby. D’un réflexe acquis par le temps, le lufkin sourit en remerciement, attrapant la coupe pour y tremper les lèvres. “Quel est l’objectif de cette rencontre ?”, termina-t-il, le ton, caractéristique d’une rencontre d’affaires, quelque peu incongru dans le contexte familial dans lequel tous s’étaient vus plonger.
- HJ:
- Hello! J'espère que ça te va. Je me disais que le paternel De Gray pourrait reprendre le discours, sinon je peux ajouter une ligne ou deux pour que Carlos élabore. Tu me diras ^^
- InvitéInvité
Re: Luvandro-La famille sait toujours y faire
Mar 14 Jan 2020 - 23:10
Qui a dit que la foudre ne frappait pas deux fois au même endroit ?
○ luvandro
Tu comprends à présent l'expression "avoir le cul entre deux chaises". C'est exactement ce que tu ressens à être coincée entre ses deux familles. Coincée entre ton devoir de fille qui tient son rang, et celle de quelqu'un qui veut juste vivre sa vie loin de cette étiquette qui lui colle à la peau. Mais on ne choisi jamais dans quelle famille on va naître, on peut simplement faire avec. Alors tu encaisses avec le sourire, et la boule au ventre comme on t'a si bien appris. Tu t'es faites belle, ne sachant même pas vers quel danger tu t'élançais. Franchement t'interposer entre ton frère et Caël ça ressemble à un combat de poisson combattant à côté de ça. Inconsciemment tu sais déjà ce qui va te tomber sur le coin de la figure, mais pour l'instant l'idée est repoussée dans le fin fond de ton cerveau.
Quand Evandro arrive la tension ne retombe pas au contraire. Le malaaise en toi grandit, tu es gênée d'avoir une famille si ... Sang pur. Et si le baise main pour ta mère est normal, toi tu as envie de mourir quand c'est ton tour. Mais tu souris toujours comme une petite idiote, et tu n'as pas besoin de regarder ta mère pour voir son sourire éblouissant sur son visage. La seule chose qui arrive à te rasséréner un peu c'est le regard que t'adresse le jeune Delgado. « Merci. » Tu ne le connais pas bien, il est plus vieux que toi, vous n'avez pas été à la même école, vous suivez des parcours différents, mais comme tous les autres sang pur de cette génération tu l'as déjà croisé plusieurs fois. Assez pour savoir que ce n'est pas un méchant, pas une brute, pas un élitiste comme vos parents. Alors les traits de ton visage se décrispe un peu, tu as l'air plutôt reconnaissant à vrai dire. Tes joues doivent avoir pris une légère teinte rosée.
Tu reportes ton attention sur la table devant toi ignorant le plus possible ta mère, mais pas le fait que Manuela Delgado n'ait à peine été gratifié d'une marque de reconnaissante juste pour signifié qu'elle est vivante. Toi qui est curieuse, tu élabores des théories dans ton esprit.
Voilà que tout le monde se rassoit en silence. Mais hélas ce n'est que de courte duré. Tu écoutes l'homme parler. Tu ne l'as pas vu souvent, mais tu as une drôle d'impression à son sujet. Clairement il ne t'inspire pas confiance. Tu ne saurais dire pourquoi, peut être parce que ses manières, son charisme écrasant, te pousses à croire qu'il utilise un charme presque sur sa personne. Evandro lui, ne semble pas du même avis que toi. Ou alors ça ne prend plus sur lui ? Autre mystère à résoudre. Mais il ne te laisse pas le temps de réfléchir. Les questions fusent simplement interrompues par le bal des serveurs.
Ta mère est offusquée par la façon dont Evandro s'adresse à son oncle il n'y a pas de doute, elle a beau le cacher, toi tu reconnait la ride entre ses sourcils. Dans une autre occasion tu aurais souris de délice, peut être même que tu aurais loué les qualités d'Evandro a arrivé à faire perdre son sang froid à la grande Madame De Gray. Il n'y a que Marcus qui arrive à provoquer cette ride en temps normal. "Quel est l'objectif de cette rencontre ?" Drôle de formulation. Et vu qu'il se peut que vous soyez les deux seuls à ne pas connaître la réponse... Tu aurais presque envie de surenchérir, mais la bienséance inculquée pendant des années te l'interdit. Tu t'attends à ce que Carlos reprennent la parole, mais c'est ton père qui s'en charge. Cela refroidit presque immédiatement ta curiosité. « Nous pensions attendre un peu plus pour faire cette déclaration, mais puisque tout le monde semble impatient... » Voilà que tu entends ton coeur battre à ton rompre. Tu n'as pas grand chose à quoi te raccrocher. Ton poing fermé sur tes genoux commence à te faire mal tant tu serres. « Au vu des récents événements et pour éviter tout débordement c'est donc en petit comité que nous faisons l'annonce de l'union de ces deux familles. » Et voilà que tu commences à fondre sur ta chaise. Pas étonnant que Marcus n'ait pas été convié. A quel moment de folie pure as tu pu imaginé que puisque Marcus était promis à la fille Muller toi tu échapperais à ton sort ? Depuis combien de temps tout ceci est scellé ? Ils avaient déjà tout prévu au bal ? Peut être voulaient ils faire une double annonce, mais ont vu le dérapage ? Comme d'habitude ton père n'a pas dit grand chose, de sa part ce n'est pas étonnant. Mais en quelques mots, et comme à chaque fois il a ruiné ton monde. « Lucrece tu es notre fierté, tu as toujours fait ce qu'il fallait pour cette famille, et je sais que ce mariage servira ton intérêt comme il nous servira à tous. » Voilà que tu as envie de vomir maintenant. Tu ne peux même pas soutenir le regard de ton père. C'est ta mère que tu dévisages. C'est elle qui t'as toujours protégée, est elle vraiment convaincue par les paroles de ton paternel ? « Lucrece je suis sûre que vous serez la brue idéale, nous sommes ravis de bientôt vous compter comme l'une des notre. » Pourquoi doivent ils s'acharné sur toi ? Pensent ils seulement te faire des compliments? Alors voilà que tu te tournes sans voix vers ton dernier recours. Il est assis à côté de toi, et sans avoir le troisième oeil tu sais que lui ne dira pas rien. « Je suis désolée pour eux. » Pourquoi tu t'excuses de vos familles respectives ? Aucune idée. Mais l'état de choc -et pourtant prévisible- ne te permet pas de faire plus. Ce n'est pas comme si toi tu pouvais le protéger lui de ce qui arrive...
(c) miss pie
- InvitéInvité
Re: Luvandro-La famille sait toujours y faire
Mer 29 Jan 2020 - 15:20
Elle l’avait remercié, politesse sincère malgré la situation saugrenue. Sur ses joues, la rosée s’étalait ; jolie réaction que le brésilien observait d’un regard chaleureux, son petit sourire s’agrandissant en réponse. La demoiselle dégageait de ces beautés naturelles. De la pointe de ses cheveux couleur blé à sa silhouette d’une finesse gracieuse ; le jeune homme se doutait qu’elle devait attirer les regards. Et si les traits quelque peu crispés de son visage n’avaient rien retiré à sa joliesse, la légère détente de sa figure n’accentua que de plus belle l’élégance de son sourire brillant. Et si en d’autres circonstances, Evandro se serait attardé un peu plus longuement sur la plus jeune, l’étrangeté de la situation en voulut autrement. Et pourtant, le malaise ne semblait être partagé que par les deux plus jeunes, pauvres acteurs d’une pièce dont l’intrigue avait tout de l’inconnu. Si l’appellation de sa mère adorée avait été accueilli d’un simple soupir irrité par la principale concernée, sa question sans détour lui gagna une tout autre réaction. Le froncement de la matriarche De gray passa inaperçu de l’héritier, ce dernier interpellé par la main qui serrait soudainement sa cuisse en avertissement, attention déviée. L’intérieur de son être s’enflamma, une légère grimace envahissant son visage avant de disparaître aussi rapidement qu’elle avait osé apparaître. Des doigts entrecroisés du brésilien, une main s’extirpa, se glissant sous la table pour y retirer l’envahissante d’un mouvement sec. Passé fut le temps où sa mère biologique aurait pu détenir une quelconque influence. Elle avait anéanti par elle-même cette chance et l’héritier s’assurerait de le lui rappeler ; un mouvement, une parole à la fois.
Visage de glace, il gardait les yeux fixés bien devant, observant son oncle de son air toujours aussi interrogateur. Et si Evandro s’était attendu à une réponse, celle-ci vint, mais sous une forme qu’il n’avait point anticipée. Il fut surpris. Connaissant les tendances de Carlos, d’observer le père De gray prendre la parole avait le tour d’étonner l’héritier Delgado. Paroles posées, sans détour : il annonçait l’union de deux familles. Et bien qu’Evandro comprenait le sens des paroles, il ne pouvait que regarder d’un air incertain les deux patriarches. Que porra é essa? Un coup d’oeil se perdit sur la demoiselle assise à ses côtés. L’affaissement des épaules, l'abattement léger ; les deux concernés semblaient être arrivés à la même conclusion, résultante inquiétante qui arracha une gorgée supplémentaire du liquide rouge au brésilien. Il connaissait ces civilités, ces mariages arrangés, mais cet aspect des sangs purs n’avait jamais été abordé pour Evandro et ses cousins. Ces unions forcées n’avaient toujours eu que l’apparence d’un mirage qu’on regardait de loin, une illusion infondée sans réelles possibilités. Et donc, lorsque le père De gray s’adressa à sa fille, le mot mariage sembla éclater les tympans du nouvellement fiancé, le bruit aussi violent que le tonnerre fracassant les cieux. Les yeux de l’héritier s'agrandirent, son regard tombant sur les traits fiers de son oncle qui l'observait sans une once d'incertitude. Ajoutant insulte à l’injure, la mère Delgado complimenta Lucrece, paroles qui soulignaient, bien que subtilement seulement, l'avantage que la famille brésilienne retirerait de l'arrangement. Elle pouvait bien envelopper la demoiselle de compliments que la réalité était aussi claire que de l'eau de roche ; ce mariage était vide d'émotions. Un signe de dollar était tout ce qui ponctuait réellement le contrat nuptial. Heureusement pour Evandro, l'attention semblait être tournée sur Luce, ajoutant une pointe de pitié pour la jeune femme au tourbillon d'émotions que l'héritier contenait en son être. Colère, incompréhension et résignation se battaient furieusement et au travers la tempête, la trahison grandissait, sinueuse torture. Il leur en voulait, aux Delgado. Famille qui imposait sans considération, manipulation qu'ils cachaient sous les airs de la complaisance. Et qu'en était-il du jeune homme sur qui les faits étaient forcés ? Ils le connaissaient bien, les Delgado. Annoncé devant le public, sous les feux des projecteurs brûlants, l'héritier hésitait à dire ce qu'il pensait réellement, victime du décorum qui lui avait inculqué depuis qu'il était tout petit. Pouvait-il réellement s'insurger, demander ces explications qu'il croyait mériter tandis que les De gray retournait le compliment, civilité d'usage. "Notre Lucrece est une perle. Aux côtés d'Evandro, je suis certaine qu'ils accompliront de grandes choses pour les De gray tout comme les Delgado". Était-il le seul à voir la fausseté de chacune des paroles, l'artificiel fallacieux ? "C'est un grand jour pour nos deux familles", renchérit Carlos, commandant du champagne auprès du serveur d'un même souffle charmeur. Il savait détourner les regards, pointer dans la bonne direction, manipulateur œuvrant dans l'excellence.
Et tandis que les discussions virevoltaient, les parents se félicitant d'une union qui vivait de leur volonté et rien de celle des principaux concernés, Evandro restait au pris au mutisme exagéré. Il était sans voix, prisonnier de ses pensées bouillonnantes. "Je suis désolée pour eux". Petite voix qui s'élevait, douce consolation dans le désordre que devenait sa vie. Il tourna son regard vers elle, un sourire incertain s'accrochant à ses lèvres. Adorable petite chose qui s'excusait d'un drame, qui pourtant, elle subissait tout autant que lui. Il ne pouvait que lui sourire, même si l'éclat se tenait à l'écart de ses yeux. Sa colère ne lui était pas destinée et au travers la tempête qui guettait le duo, l'héritier s'assurerait d'épargner au mieux l'innocence. Il déposa doucement sa main sur le bras de sa future, contact tactile qui détenait presque de l'inné chez le brésilien. "Ne t'excuse pas, la faute n'est pas la tienne. Il y a bien d'autres coupables qui méritent ce blâme... J'imagine que c'est autant une surprise pour toi ?", demanda-t-il, murmure qu'il ne destinait qu'à elle.
Et s'il avait espéré que seule Luce entende ses mots, la réalité sembla vouloir d'autres choses. Petit toussotement en provenance de sa droite et d'une efficacité aussi grande qu'un sort prononcé, le visage de l'héritier se referma, trouvant confort dans l'indifférence habituée. Sa mâchoire se serra, ses yeux se posant sur sa mère qui le regardait d'un air réprobateur. "Evandro, um pouco de boas maneiras. Não nos envergonhe." Elle détenait ce pouvoir sur lui. Réaction qui tenait du réflexe, il n'en fallut pas plus pour que le lufkin ne réponde au quart de tour. "Mère… notre nouvelle famille ne parle pas portugais. Pourquoi ne pas garder nos échanges en anglais ?", répliqua ledit Evandro, ses paroles proches du susurrement arrogant. Il détourna son regard, posant de nouveau ses yeux sur sa nouvelle fiancée. "Bienvenue chez les Delgado", chuchota-t-il à Luce, petit sourire espiègle, que le sarcasme teintait doucement, brisant la surface de son indifférence forcée. Le décorum lui manquait, l'indignation encore fébrile. Il peinait à garder l'impassibilité tandis qu'il venait de voir sa vie chamboulée. "Et si nous trinquions ? À cette union qui sera, j'en suis certain, des plus fructueuses!", annonça Carlos. Si ce dernier ne dérogeait toujours pas de son sourire, le regard pétillant navigant les convives, Evandro ne put que noter la pointe d'avertissement qui flottait au creux de ses pupilles, attention qui lui était tout particulièrement destinée. La soirée serait longue.
Visage de glace, il gardait les yeux fixés bien devant, observant son oncle de son air toujours aussi interrogateur. Et si Evandro s’était attendu à une réponse, celle-ci vint, mais sous une forme qu’il n’avait point anticipée. Il fut surpris. Connaissant les tendances de Carlos, d’observer le père De gray prendre la parole avait le tour d’étonner l’héritier Delgado. Paroles posées, sans détour : il annonçait l’union de deux familles. Et bien qu’Evandro comprenait le sens des paroles, il ne pouvait que regarder d’un air incertain les deux patriarches. Que porra é essa? Un coup d’oeil se perdit sur la demoiselle assise à ses côtés. L’affaissement des épaules, l'abattement léger ; les deux concernés semblaient être arrivés à la même conclusion, résultante inquiétante qui arracha une gorgée supplémentaire du liquide rouge au brésilien. Il connaissait ces civilités, ces mariages arrangés, mais cet aspect des sangs purs n’avait jamais été abordé pour Evandro et ses cousins. Ces unions forcées n’avaient toujours eu que l’apparence d’un mirage qu’on regardait de loin, une illusion infondée sans réelles possibilités. Et donc, lorsque le père De gray s’adressa à sa fille, le mot mariage sembla éclater les tympans du nouvellement fiancé, le bruit aussi violent que le tonnerre fracassant les cieux. Les yeux de l’héritier s'agrandirent, son regard tombant sur les traits fiers de son oncle qui l'observait sans une once d'incertitude. Ajoutant insulte à l’injure, la mère Delgado complimenta Lucrece, paroles qui soulignaient, bien que subtilement seulement, l'avantage que la famille brésilienne retirerait de l'arrangement. Elle pouvait bien envelopper la demoiselle de compliments que la réalité était aussi claire que de l'eau de roche ; ce mariage était vide d'émotions. Un signe de dollar était tout ce qui ponctuait réellement le contrat nuptial. Heureusement pour Evandro, l'attention semblait être tournée sur Luce, ajoutant une pointe de pitié pour la jeune femme au tourbillon d'émotions que l'héritier contenait en son être. Colère, incompréhension et résignation se battaient furieusement et au travers la tempête, la trahison grandissait, sinueuse torture. Il leur en voulait, aux Delgado. Famille qui imposait sans considération, manipulation qu'ils cachaient sous les airs de la complaisance. Et qu'en était-il du jeune homme sur qui les faits étaient forcés ? Ils le connaissaient bien, les Delgado. Annoncé devant le public, sous les feux des projecteurs brûlants, l'héritier hésitait à dire ce qu'il pensait réellement, victime du décorum qui lui avait inculqué depuis qu'il était tout petit. Pouvait-il réellement s'insurger, demander ces explications qu'il croyait mériter tandis que les De gray retournait le compliment, civilité d'usage. "Notre Lucrece est une perle. Aux côtés d'Evandro, je suis certaine qu'ils accompliront de grandes choses pour les De gray tout comme les Delgado". Était-il le seul à voir la fausseté de chacune des paroles, l'artificiel fallacieux ? "C'est un grand jour pour nos deux familles", renchérit Carlos, commandant du champagne auprès du serveur d'un même souffle charmeur. Il savait détourner les regards, pointer dans la bonne direction, manipulateur œuvrant dans l'excellence.
Et tandis que les discussions virevoltaient, les parents se félicitant d'une union qui vivait de leur volonté et rien de celle des principaux concernés, Evandro restait au pris au mutisme exagéré. Il était sans voix, prisonnier de ses pensées bouillonnantes. "Je suis désolée pour eux". Petite voix qui s'élevait, douce consolation dans le désordre que devenait sa vie. Il tourna son regard vers elle, un sourire incertain s'accrochant à ses lèvres. Adorable petite chose qui s'excusait d'un drame, qui pourtant, elle subissait tout autant que lui. Il ne pouvait que lui sourire, même si l'éclat se tenait à l'écart de ses yeux. Sa colère ne lui était pas destinée et au travers la tempête qui guettait le duo, l'héritier s'assurerait d'épargner au mieux l'innocence. Il déposa doucement sa main sur le bras de sa future, contact tactile qui détenait presque de l'inné chez le brésilien. "Ne t'excuse pas, la faute n'est pas la tienne. Il y a bien d'autres coupables qui méritent ce blâme... J'imagine que c'est autant une surprise pour toi ?", demanda-t-il, murmure qu'il ne destinait qu'à elle.
Et s'il avait espéré que seule Luce entende ses mots, la réalité sembla vouloir d'autres choses. Petit toussotement en provenance de sa droite et d'une efficacité aussi grande qu'un sort prononcé, le visage de l'héritier se referma, trouvant confort dans l'indifférence habituée. Sa mâchoire se serra, ses yeux se posant sur sa mère qui le regardait d'un air réprobateur. "Evandro, um pouco de boas maneiras. Não nos envergonhe." Elle détenait ce pouvoir sur lui. Réaction qui tenait du réflexe, il n'en fallut pas plus pour que le lufkin ne réponde au quart de tour. "Mère… notre nouvelle famille ne parle pas portugais. Pourquoi ne pas garder nos échanges en anglais ?", répliqua ledit Evandro, ses paroles proches du susurrement arrogant. Il détourna son regard, posant de nouveau ses yeux sur sa nouvelle fiancée. "Bienvenue chez les Delgado", chuchota-t-il à Luce, petit sourire espiègle, que le sarcasme teintait doucement, brisant la surface de son indifférence forcée. Le décorum lui manquait, l'indignation encore fébrile. Il peinait à garder l'impassibilité tandis qu'il venait de voir sa vie chamboulée. "Et si nous trinquions ? À cette union qui sera, j'en suis certain, des plus fructueuses!", annonça Carlos. Si ce dernier ne dérogeait toujours pas de son sourire, le regard pétillant navigant les convives, Evandro ne put que noter la pointe d'avertissement qui flottait au creux de ses pupilles, attention qui lui était tout particulièrement destinée. La soirée serait longue.
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Re: Luvandro-La famille sait toujours y faire
Jeu 30 Jan 2020 - 0:10
Qui a dit que la foudre ne frappait pas deux fois au même endroit ?
○ luvandro
Tu voulais un allier dans cette mascarade et peut être, sûrement même, en as tu trouvé un en la personne d'Evandro. Tu es désolée pour toi, pour lui, pour ce gâchis qui a l'air de leur faire tant plaisir à tous. Tu rougis quand ta mère parle de toi. Tu as l'impression d'être vendue comme du bétail, et en même temps tu comprends. Qu'allait elle dire sinon ça ? Quelque part tu sais que ce qu'elle vient de dire, les compliments qu'elle te fait, elle les pense réellement. Tu sais que tu es la princesse De Gray à bien des égards. Tu as été élevée pour être parfaite, de la même façon que tu gardes la tête haute aussi dignement que possible mais tu es t'obligée de t'excuser à Evandro qui entre dans ton monde sans qu'on lui ait laissé le choix. L'inverse est tout aussi vrai non ? Tu ne connais pas sa famille, son histoire, ni même l'homme qui se cache derrière ses traits ténébreux. La première chose qui te soulage déjà c'est qu'il ne fait pas d'esclandre public. C'est une chose de voir Marcus en faire un en plein événement mondain, mais il ne concernait pas directement ta personne. Si Evandro avait perdu son sang froid ça t'aurais fait peur, et envisager le pire pour la suite. Mais non, quand il se tourne vers toi un sourire vient illuminé un instant son visage. Encore une fois, comme quand vous vous êtes salués, tu te sens rassurée. « Ne t'excuse pas, la faute n'est pas la tienne. Il y a bien d'autres coupables qui méritent ce blâme... J'imagine que c'est autant une surprise pour toi ? » Qu'est ce que tu pourrais lui répondre ? Tu entends les autres autour de vous parlez. Tu ne saisis pas le sens de leur mots, mais tu sais très bien de quoi ils parlent, et ce qu'ils se disent. Il n'y a pas besoin d'être devin. Effectivement tu savais que tu serais un jour destinée à épouser quelqu'un, quelqu'un que tes parents auraient choisis pour toi. Mais tu ne savais pas quand, où, qui. Alors tu es aussi perdue que lui. Tu t'apprêtes à lui répondre dans un souffle mais tu es devancée. Il faut croire que la bulle dans laquelle vous vous croyiez plonges n'était pas si hermétique. « Evandro, um pouco de boas maneiras. Não nos envergonhe. » Tu ne saisis pas le sens des mots mais il est clair que c'est une réprimande. Tu sais de quoi il en retourne, ta mère aurait sans doute repris Marcus si il avait dit quelque chose du genre. Il faut montrer un visage serein en toute occasion et exprimer aussi franchement ses pensées. Ce n'est pas du goût des femmes du beau monde. Il faut dissimuler. C'est clair que ce n'est pas un art dans lequel tu excelles parfaitement. « Mère… notre nouvelle famille ne parle pas portugais. Pourquoi ne pas garder nos échanges en anglais ? » Pourquoi tu ressens autant de tension chez lui quand il s’adresse à sa mère. Comme dans un échange de tennis de table tes yeux sont allés de la mère vers le fils. Personne d'autres ne semble avoir remarqué ce qui s'est tramée, mais tu gardes ça en tête. Evandro semble lui aussi avoir suivi le cours de tes pensées, et à son tour comme une excuse il murmure: « Bienvenue chez les Delgado. » Ca fait longtemps que tu n'as pas prononcé un mot. Tu es comme une poupée poudrée assise là dans sa robe de princesse. Tu es spectatrice, tu ne sais pas quelle est la marche à suivre. On t'a souvent dit de sourire, et d'obtempérer. « Je crois que je vais devoir me mettre au portugais alors. » Trait d'humour ? N'avais donc tu rien de plus intelligent à dire ? Mais ta réponse polie pour toute oreille indiscrète, est pleine de sous entendu. Sans doute pour dire à ton fiancé-puisqu'il est en ainsi- que tu peux t'adapter même aux situations inextricables. Ton sourire quoique sincère à ton voisin de table se transforme en sourire poli, un tantinet gêné pour faire bonne figure quand Carlos Delgado prend la parole. Tes mains croisées poliment sous la table s'ouvre pour se dégager et venir soulever difficilement la coupe. Tu as l'impression qu'elle pèse des tonnes. Combien de temps va t'il falloir que tu donnes le change ? Ca ne fait que quelques minutes qu'Evandro est arrivé, tu as l'impression que ça fait déjà plus d'une heure. Qu'elle torture. Sans doute est ce ce genre de repas qui est servi en enfer. « Et si nous trinquions ? À cette union qui sera, j'en suis certain, des plus fructueuses! » Tu as la nausée au moment où le mot "fructueuses" est prononcé. Une question s'impose dans ton esprit comme un éclair: ils ne s'attendent quand même pas à ce que cette union porte ses fruits rapidement, si ? « Oh oui... Vos enfants seront magnifiques. » Tu manques de lâcher la coupe avant de la porter à tes lèvres, il te faut toute la volonté du monde pour ne pas avaler de travers. « D'ailleurs ma chérie, nous avons réfléchi avec Manuela. Evandro termine ses études à la fin de cette année scolaire, et sans doute que juillet serait parfait pour vous marier ? Un mariage en été, tu pourras porter une belle robe décolleté qui mettra en valeur ton teint. » Tu te rends compte que tu as arrêté de respirer. Déjà les hommes sont retournés à leur discutions de profit d'union, alors que les femmes parlent chiffon. Tu es horrifiée. « Mère, je n'ai pas encore fini mes études... » Tu gardes un ton le plus neutre possible, tu ne veux pas avoir l'air d'implorer, et pourtant ça ressemble bien à ça. « Balivernes voyons. Lucrece vous n'aurez ni besoin d'étudier, ou de trouver un travail une fois que vous serez mariée. Notre famille couvrira vos dépenses, et puis Evandro va prendre la suite de l'affaire familiale. Vous n'avez rien à craindre pour votre futur. » Tu entends le sang battre à tes oreilles, et rien d'autre. Est ce que tu vas faire un malaise ? Non tu tiens le coup. Tes mains reviennent sur tes genoux, dans ton mouvement brusque tu fais glisser un couvert par terre. Le tintement retentit lui aussi à tes oreilles. « Pardon. » Tu aurais aimé pouvoir te pencher pour le ramasser mais c'est un serveur qui te précède. Puisque tu n'as même pas le droit de cacher ton visage pendant deux secondes, tu fais mine de te lever. Tous les regards se tournent vers toi. Tu tentes un sourire rassurant envers les paires d'yeux. « Excusez moi je vais prendre l'air sur la terrasse quelques minutes, l'alcool... » Tu finis pas ta phrase, mais tu prends effectivement la direction que tu as donné. Ta mère te jette un regard inquiet mais les autres ne sont que sourire, d'un air de dire que les femmes ne tiennent de toute façon pas l'alcool. Sauf que tu n'as bu qu'une gorgée presque fatale.
(c) miss pie
- InvitéInvité
Re: Luvandro-La famille sait toujours y faire
Ven 28 Fév 2020 - 13:54
L'échange était rapide entre la mère et le fils, paroles qui ne tardaient point à s'envoler autour des deux principaux concernés. L'avoir près de lui, à jouer les mères dignes aux traits maternels horrifiait l'héritier de l'empire brésilien. Mais grandir au sein d'une famille d'occlumens vous apprenait tôt à cacher vos pensées, cacher vos sentiments et donc, même si le ton se lisait bien dans la voix du jeune homme, froideur que l'accent latino n'arrivait pas à réchauffer, son visage, quant à lui, transigeait le calme et la sérénité d'une soirée mondaine. Victime de l'habitude, il gardait son calme, s'imposant le décorum dicté par la pureté de son sang. Au final, il était habitué à ces fausses parures, à la mère qui ne revenait que pour l'argent et la gloire ; il avait grandi dans son absence après tout. Mais à ses côtés se tenait la princesse imposée, celle qui se faisait offrir comme un cadeau dans une union qui avait tout du forcée ; beauté naturelle, elle se retrouvait catapultée dans les politiques familiales et les cultures divergentes. Ils ne se connaissaient que très peu les deux. Étant de plusieurs années son aîné, le brésilien n'avait eu que très peu d'occasions t'interagir avec la demoiselle, virtuellement inconnus. Et pourtant, malgré tout, il ne pouvait que ressentir le besoin de la protéger, de tenter d'amoindrir le choc de ce qui viendrait. Si jeune, il ne pouvait toujours pas concevoir ce qui venait de s'abattre sur elle, sur eux. Alors il jouait d'automatisme, pose nonchalante que ses épaules tendues trahissaient parfois ; visage posé sur lequel il forçait les traits de la bienséance. Il ne pouvait que bénir l'occlumencie qu'il maîtrisait si bien, car sous la façade du sang pur séant, une tempête menaçait d'éclater. L'annonce avait eu le goût de la finalité, d'une sentence prescrite vers une prison dont il ne détenait pas la clé. S'il osait descendre les murs obscurant son esprit, il avait bien peur de ce que sa langue déliée oserait prononcer, de ce que son corps oserait démontrer. Et donc, d'une volonté qu'il peinait à contrôler, Evandro renforçait de nouveau les boucliers fortifiants et si d'habitude ceux-ci protégeaient ses pensées des intrusions indésirables, aujourd'hui, ceux-ci protégeaient le monde de lui-même. Pensées qu'il savait douloureuses, goût d'amertume qui envahissait son palais, il repoussait tout en bloc.
Si lors d'un bref instant, l'homme s'était perdu en lui-même, évadé, la voix de sa nouvelle financée s'éleva, traversant les pensées. "Je crois que je vais devoir me mettre au portugais alors." Elle le surprit. Petite phrase teintée d'humour, elle offrait de ces répits qui allégeaient le coeur. Réponse d'une douceur percée d'honnêteté, elle réconfortait à son tour. Ses yeux posés sur elle, il ne put que sourire doucement, léger rire étonné échappant ses lèvres l'espace d'un bref moment. Dans toute l'horreur qui se dessinait devant ses yeux, Luce, elle, traversait les nuages sombres d'un léger rayon de soleil vivifiant. Ils se retrouvaient dans le même bateau, à braver une tempête que leur famille s'amusait à intensifier. Si le trajet se faisait à deux, peut-être qu'ils éviteraient une partie de l'amertume rageante. "Une très sage décision, en effet", répondit-il, le coin de ses lèvres toujours bien arquées dans un petit sourire où l'agréable étonnement se lisait toujours. "Plus rien ne va t'échapper ensuite". Moment partagé aux couleurs chaleureuses, l'homme se réconfortait quelque peu. Mais si leurs sourires offraient les couleurs de la sincérité, les paroles de son oncle eurent rapidement l'effet de la douche froide, transformant les traits de la demoiselle en politesse forcée. Quant à lui, son sourire s'évanouit tout simplement, la neutralité peignant son visage tandis qu'il levait une coupe pleine qu'il aurait bien aimé caler d'un trait. Parler de succès était dans les cordes de son oncle, Evandro le savait. Argent, gloire et domination industrielle ; il connaissait depuis longtemps les valeurs de Carlos. Et si pour le lufkin les paroles n'avaient pris qu'un sens bien général, la matriarche De grey, quant à elle, y trouvait un tout autre un sens. "Oh oui... Vos enfants seront magnifiques." La main de l'héritier resta suspendue quelques instants dans les airs, figée de stupeur, avant de rejoindre ses lèvres où le jeune homme y laissa couler le goût vif du vin rouge le long de sa gorge. Il tentait de sourire, en vain, le regard posé sur Carlos qui ventait la qualité supérieure des cigares brésiliens, promettant d'un même trait d'en offrir pour célébrer le mariage. Et si son attention semblait portée sur la réponse du père Du gray qui comptait bien rappeler à son oncle sa promesse, l'héritier Delgado ne pouvait que jouer d'une stupeur camouflée. "En juillet", répéta-t-il enfin, s'immiscent dans la conversation des hommes. "Ça nous donne peu de temps pour organiser le.. mariage". Le mot sonnait étrange à ses oreilles, la petite hésitation précédant sa prononciation n'ajoutant qu'un accent supplémentaire à la force du mot. "Ne vous inquiétez pas Evandro, nous allons nous occuper de tout. Ma femme attend depuis longtemps l'opportunité d'organiser l'union de notre Lucrece", répondit son nouveau beau-père, un sourire puisant sa source de l'habitude couvrant les lèvres dudit Evandro en réponse.
Un éclat retentissant et l'attention de l'héritier se tournât vers sa promise. D'un pardon murmuré, elle tenta de dévier l'attention de sur elle, aux prises par les feux des projecteurs. Départ annoncé, elle disparaissait au loin, s'éclipsant. Il la regarda s'évader, son regard suivant son corps jusqu'à sa disparition du restaurant. Autour de lui, les gens souriaient. Lentement, il se leva à son tour, reportant son attention sur les aînés. Petit sourire en coin, comédie qu'il savait jouer à la perfection, il offrit un petit haussement des épaules. "Je vais rejoindre ma fiancée, m'assurer que l'alcool ne lui ait pas fait trop d'effets." Une pointe de dégoût lui montait à la gorge, à feigner l'homme aux valeurs conservatrices, à feigner celui qui croyait qu'une femme avait besoin d'un l'homme pour se tenir. Son oncle le regardait avec fierté, sa mère avec un intérêt mesurée avant d'offrir un sourire rassurant à la matriarche De grey.
L'air frais le frappa au visage, sensation appréciée tandis qu'il avait l'impression d'étouffer. "Lucrece", murmura-t-il doucement, espérant ne pas la brusquer. Il fit un pas vers elle, interdit, son visage illisible. "Ne t'inquiète pas ce n'est que moi, pas besoin de faire semblant". Son regard resta posé sur celle pour qui une pointe d'inquiétude naissait. "Si tu préfères être seule, je peux retourner à l'intérieur…", une pointe d'hésitation qui se fit entendre, yeux qui déviaient légèrement. "Sinon, si tu veux, je peux rester avec toi".
Si lors d'un bref instant, l'homme s'était perdu en lui-même, évadé, la voix de sa nouvelle financée s'éleva, traversant les pensées. "Je crois que je vais devoir me mettre au portugais alors." Elle le surprit. Petite phrase teintée d'humour, elle offrait de ces répits qui allégeaient le coeur. Réponse d'une douceur percée d'honnêteté, elle réconfortait à son tour. Ses yeux posés sur elle, il ne put que sourire doucement, léger rire étonné échappant ses lèvres l'espace d'un bref moment. Dans toute l'horreur qui se dessinait devant ses yeux, Luce, elle, traversait les nuages sombres d'un léger rayon de soleil vivifiant. Ils se retrouvaient dans le même bateau, à braver une tempête que leur famille s'amusait à intensifier. Si le trajet se faisait à deux, peut-être qu'ils éviteraient une partie de l'amertume rageante. "Une très sage décision, en effet", répondit-il, le coin de ses lèvres toujours bien arquées dans un petit sourire où l'agréable étonnement se lisait toujours. "Plus rien ne va t'échapper ensuite". Moment partagé aux couleurs chaleureuses, l'homme se réconfortait quelque peu. Mais si leurs sourires offraient les couleurs de la sincérité, les paroles de son oncle eurent rapidement l'effet de la douche froide, transformant les traits de la demoiselle en politesse forcée. Quant à lui, son sourire s'évanouit tout simplement, la neutralité peignant son visage tandis qu'il levait une coupe pleine qu'il aurait bien aimé caler d'un trait. Parler de succès était dans les cordes de son oncle, Evandro le savait. Argent, gloire et domination industrielle ; il connaissait depuis longtemps les valeurs de Carlos. Et si pour le lufkin les paroles n'avaient pris qu'un sens bien général, la matriarche De grey, quant à elle, y trouvait un tout autre un sens. "Oh oui... Vos enfants seront magnifiques." La main de l'héritier resta suspendue quelques instants dans les airs, figée de stupeur, avant de rejoindre ses lèvres où le jeune homme y laissa couler le goût vif du vin rouge le long de sa gorge. Il tentait de sourire, en vain, le regard posé sur Carlos qui ventait la qualité supérieure des cigares brésiliens, promettant d'un même trait d'en offrir pour célébrer le mariage. Et si son attention semblait portée sur la réponse du père Du gray qui comptait bien rappeler à son oncle sa promesse, l'héritier Delgado ne pouvait que jouer d'une stupeur camouflée. "En juillet", répéta-t-il enfin, s'immiscent dans la conversation des hommes. "Ça nous donne peu de temps pour organiser le.. mariage". Le mot sonnait étrange à ses oreilles, la petite hésitation précédant sa prononciation n'ajoutant qu'un accent supplémentaire à la force du mot. "Ne vous inquiétez pas Evandro, nous allons nous occuper de tout. Ma femme attend depuis longtemps l'opportunité d'organiser l'union de notre Lucrece", répondit son nouveau beau-père, un sourire puisant sa source de l'habitude couvrant les lèvres dudit Evandro en réponse.
Un éclat retentissant et l'attention de l'héritier se tournât vers sa promise. D'un pardon murmuré, elle tenta de dévier l'attention de sur elle, aux prises par les feux des projecteurs. Départ annoncé, elle disparaissait au loin, s'éclipsant. Il la regarda s'évader, son regard suivant son corps jusqu'à sa disparition du restaurant. Autour de lui, les gens souriaient. Lentement, il se leva à son tour, reportant son attention sur les aînés. Petit sourire en coin, comédie qu'il savait jouer à la perfection, il offrit un petit haussement des épaules. "Je vais rejoindre ma fiancée, m'assurer que l'alcool ne lui ait pas fait trop d'effets." Une pointe de dégoût lui montait à la gorge, à feigner l'homme aux valeurs conservatrices, à feigner celui qui croyait qu'une femme avait besoin d'un l'homme pour se tenir. Son oncle le regardait avec fierté, sa mère avec un intérêt mesurée avant d'offrir un sourire rassurant à la matriarche De grey.
L'air frais le frappa au visage, sensation appréciée tandis qu'il avait l'impression d'étouffer. "Lucrece", murmura-t-il doucement, espérant ne pas la brusquer. Il fit un pas vers elle, interdit, son visage illisible. "Ne t'inquiète pas ce n'est que moi, pas besoin de faire semblant". Son regard resta posé sur celle pour qui une pointe d'inquiétude naissait. "Si tu préfères être seule, je peux retourner à l'intérieur…", une pointe d'hésitation qui se fit entendre, yeux qui déviaient légèrement. "Sinon, si tu veux, je peux rester avec toi".
- InvitéInvité
Re: Luvandro-La famille sait toujours y faire
Lun 2 Mar 2020 - 22:37
Tu es sortie de là, tu n’en pouvais plus de les entendre parler à ta place. Même ramasser seule un couvert tombé sur le sol semblait ne pas être possible pour toi. Tes jambes te portent jusqu’à la terrasse du restaurant. Ta course s’arrête alors que tu t’appuies contre un mur. Pour la première fois de la soirée, seule, tu as l’impression de pouvoir respirer à nouveau. Ce n’est qu’à ce moment précis, où tu prends une grande inspiration, que tu ressens enfin la pression que tu as porté sur tes épaules jusque là. Ta tête commence à tourner, tu es étourdie par ce que tu viens d’apprendre, et dans ton cerveau errent les pensées, se percutent, mais rien ne semble trouver un sens logique. Comment en es tu arrivée là ? A quel moment la situation t’a totalement échappé des mains ? Est ce que c’est le moment où tu es entrée dans le restaurant, ou alors le jour même de ta naissance ? Avec les sang purs, rien n’est moins sûr finalement… « Lucrece » Comme une biche apeurée tu lèves un regard pendant un court instant paniquer vers la personne qui t’as interpelé. Tu as beau avoir tout de suite reconnu l’accent particulier de la voix qui prononce ton prénom, tu as encore du mal à recoller tous les morceaux du puzzle dans ton esprit embrouillé. « Ne t'inquiète pas ce n'est que moi, pas besoin de faire semblant. » Est ce la vérité ? Est ce que tu peux lui faire confiance, et te laisser aller ? Te laisser aller à la peur qui mugit dans tes entrailles, à toutes ses questions que tu te poses… Peut être qu’hurler jusqu’à ne plus avoir de voix, jusqu’à n’être réduite qu’à un murmure pourrait t’aider. Allez savoir, de toute façon plus rien n’a de sens ce soir. Mais pourtant là encore tu ne doutes pas de ce qu’il te dit. Ce n’est pas comme si tu ne le savais pas dans la même galère que toi. Parce qu’il faudrait être bien naïf que croire que derrière le masque des apparences se cache un réel jeune homme qui a envie d’être marié contre son gré à une parfaite inconnu. Encore une fois pendant une seconde -qui t’as paru très longue- tu as arrêter de respirer. « Si tu préfères être seule, je peux retourner à l'intérieur… » Tu vois l'hésitation dans son regard. Tu n'es pas la seule à avoir l'impression de marcher sur la tête, tu le vois bien. « Sinon, si tu veux, je peux rester avec toi » Tu secoues la tête de droite à gauche, tu es touchée par sa sollicitude. « Tu peux rester. » Tu n'as aucune raison de le renvoyer. Ce n'est pas à lui que tu en veux, comme toi, il n'est que le dindon de la farce. « Il faudrait être fou pour vouloir retourner là bas. » De ta voix dégage une certaine ironie, mais c'est plus une touche d'humour à son attention, tu sais qu'il comprend parfaitement ce que tu voudrais dire mais que tu tais. Tu ne peux pas te permettre de perdre totalement la face vis à vis de lui. On t'a trop bien appris à garder les apparences. Le masque s'est fissuré, mais il n'est pas encore totalement tombé. Sans doute, le fait qu'il soit sorti te rejoindre t'auras empêcher de t'effondrer comme tu l'aurais plus facilement fait seule. Justifier pourquoi le noir de tes yeux a coulé, aurais été plus dur par la suite. Pour toi, pour lui, tu te sens navré de cette situation. En réalité ce qui te permet encore de garder la tête froide, c'est l'impression que tout ça n'est qu'un mauvais rêve duquel tu vas sortir, comme Alice du terrier du lapin. « C'est complètement surréaliste. » Tu portes ta main sur ton front, et baisse le regard pendant un temps. Tu ne sais pas vraiment quoi lui dire. C'est comme essayer de courir dans un cauchemar, où les jambes sont devenues coton, et où le mal pourrait finir par nous happer. « Tu étais au courant que tes parents voulaient te marier aussi vite ? » Pas besoin de demander si il savait qu'ils voulaient vous unir, tu as vu que ce n'était pas le cas. Tu as posé cette question là, parce que tu n'as pas osé lui demandé comme il allait. Hormis le trouble causé par la situation saugrenue, tu ne peux pas nier que tu es intimidée. As tu réellement face à toi l'homme qui est destiné à finir ses jours avec toi ? Es tu face à ton destin plus que jamais jusque là ? Qu'est que tu t'étais imaginée dans le fond ? Le prince charmant porte t'il les traits d'Evandro Delgado ? Ce n'est pas comme si tu avais pensé qu'un jour cet homme là prendrait d'un coup une telle importance dans ta vie. « Qu'est ce qui va se passer maintenant ? » Tu relèves le regard espérant trouver une réponse dans le siens. Frappée par la fraîcheur de la nuit, tu refermes ton étreinte sur toi même pour conserver le peu de chaleur que ta peau nue sur les bras peut retenir. Tu n'as pas pensé à prendre de quoi te couvrir pendant ta fuite. Tu ne veux pas retourner dedans, pas tout de suite, il te faudrait un courage que tu ne possèdes pas pour les affronter, et entendre ta mère parler de fleurs, froufrou et robe de mariée. Tu as la nausée rien qu'à les imaginer parler de futurs héritiers. Et là ça te frappe comme une illumination, comme si pendant quelques instants ton cerveau avait garder l'information dans un autre compartiment pour te faire revivre par bribe ce qui vient de se passer, et que maintenant tu es prête à voir la vérité. Le désespoir commence à s'abattre doucement sur toi, comme une pluie écossaise sans fin. Nouvelle fissure sur le masque. Tu ne peux pas rester statique. Une larme perle au coin de ton oeil. La traîtresse t'oblige à détourner le visage, montrer ton dos à Evandro et à faire quelque pas dans une direction quelconque, mais tu es bloquée de toute façon par le balcon en pierre. Tu as la gore serrée. Tu ne peux plus respirer profondément. Il faut que tu te calmes vis à vis de ce débordement. Mais tu ne sais pas comment contenir tout ça.
@Evandro Delgado
- InvitéInvité
Re: Luvandro-La famille sait toujours y faire
Mer 18 Mar 2020 - 1:31
Le vent l’assaillait avec douceur, un courant d’air froid qu’il accueillait avec plaisir sur sa peau échauffée tandis qu’un léger frisson montait doucement le long de son échine. Il l’avait rejoint à l’extérieur, motivé par les conventions, mais aussi l’inquiétude qu’il ne pouvait s’empêcher de ressentir pour la demoiselle. L’épée de Damoclès était tombé sur lui, certes, mais autant sur elle, tous deux victimes involontaires. Ils se retrouvaient joints dans une union qu’aucun d’eux n’avait prévue, subissant les conséquences d’une action qui n’était point la leur. Le brésilien s’étonnait d’arriver encore à garder son sang-froid, à jouer les héritiers qui acceptaient avec grâce l’imposition des aînés hiérarchiques. Comment arrivait-il encore à garder la neutralité peinte sur son visage tandis que son coeur se serrait douloureusement à chaque seconde qui s’écoulait ? Il savait ce que l’annonce sous-entendait, ce qu’elle imposait sur sa vie et pourtant, il jouait aux innocents, chassant au fin fond de son esprit l’implication cruelle de son nouveau statut de fiancé. Il savait jouer du déni, érigeant de ses barrières mentales qui vous sauvaient la peau lorsque le stress envahissait chaque parcelle de votre corps. Mais au final, retarder les émotions ne faisait que les rendre plus explosives, plus pénibles ; risque qu’il s’imposait tandis qu’il annonçait finalement sa présence à sa nouvelle princesse.
À peine son prénom prononcé qu’elle relevait un regard effrayé sur celui qui avait osé l’interpeller. Et malgré tout le blocage émotif que l’héritier construisait à la hâte, à cet instant, il ne put empêcher la pointe douloureuse que créa son regard en lui. Elle était jeune. Toute jeune. Si jeune. Coincée, elle se retrouvait maintenant les menottes aux poignets, engagée pour la vie à un inconnu de cinq ans son aîné. Désir de la rassurer, il ajoutait un peu plus à son discours, offrant un maigre choix dans une situation où la volonté leur avait été arrachée. Partir ou rester, il refusait de s’imposer encore plus qu’il ne se retrouvait déjà forcer de le faire pour le restant de leur vie. Imposteur, il se sentait malgré lui le bourreau d’une situation dont le contrôle n’avait jamais été sien. “Tu peux rester. Il faudrait être fou pour vouloir retourner là bas.” Il ne pouvait pas s’en empêcher : un sourire s’étira sur ses lèvres à l’honnêteté brute de sa promise. Caractère dévoilée, elle offrait une légère percée sur la complexité de sa personnalité. Énergie du combattant, elle jouait les enfants purs devant ses parents, mais à l’abri des regards, la guerrière en elle se réveillait. “Tu as bien raison. Si ça peut te rassurer... je ne suis pas assez fou pour ça.” Sa main se leva, rejoignant la chaleur de sa nuque comme il en était son habitude lorsque le malaise s'éveillait en lui. Embarras partagés, il la regardait à moitié, le regard perché quelques centimètres au-dessus de sa chevelure dorée. Silence brisé, elle commentait la situation, décrivant ce sentiment qu’Evandro lui partageait. “C'est complètement surréaliste. Tu étais au courant que tes parents voulaient te marier aussi vite ?” Le rictus envahit ses traits plus rapidement qu’il n’aurait cru possible, son regard déviant vers la rue illuminée. Une grande respiration fit son chemin jusqu’à ses poumons. Puis il exalta avec un peu trop de force le monoxyde de carbone, soupir bruyant qu’il se permettait d'externaliser, prémisse aux paroles qui suivraient bien assez vite. “Un mariage arrangé n’avait jamais été discuté… enfin, pas avant aujourd’hui”. Son regard retrouva les iris colorés de la dernière des De grey, son visage regagnant un peu plus de douceur, la grimace effacée. “Je… j’en comprends que tu savais au moins pour le mariage ? Et que je suis la surprise ?”. Masque qui s'effritait, le latino secoua lentement de la tête, sidéré malgré lui. “Isso é completamente estúpido”, murmura-t-il, ses poings se serrant sous le rythme de vagues imaginaires. Il fit un pas vers le côté, se tournant vers la rue, le regard vagabondant rapidement sans pour autant trouver refuge quelque part. Un nouveau soupire et il passait une main sur son visage, effaçant les traces de la colère qui bouillait de plus en plus en lui, enflammé. “Pardon. Je n’ai pas à te faire subir cela.” Sa main s’envola légèrement dans les airs, balayant l’imaginaire avant qu’il ne se retourne lentement vers elle, accrochant au passage son regard qui remontait lentement.
“Qu'est ce qui va se passer maintenant ?” Muet, son corps se figea brusquement. La réponse, il ne l’avait pas. Que se passerait-il maintenant ? Et si l’homme n’avait point réussi à offrir le fragment d’une réponse, sa fiancée semblait avoir trouvé en elle une révélation. Une réponse dont les mystères n’étaient connus d’elle, moment qui lui était privé. Et voilà qu’elle se formait, lentement, gracieuse ; cette larme qui dénonçait tout. Cette larme courageuse qui refusait la censure, refusait l’improbation. Décorum abandonné, la goutte salée perlait doucement, lourde d’implications, lourde de sous-entendus. Elle n’eut point le temps de se laisser tomber, que sa propriétaire se retournait, visage camouflé par la nuit. L’ombre d’un moment le brésilien se demanda même s’il l’avait imaginé, cette perle d’eau qui avait fui les parures, fui les conventions. Il hésita, interdit, son regard fixé contre le dos raidi. Puis, il s’avança, un pas à la fois, s’arrêtant lorsqu’il fut près d’elle. Il retira son veston, le secouant pour y défaire les plis avant de le déposer doucement, lentement, contre les frêles épaules. Ses mains restèrent posées sur elle quelques secondes, timide réconfort qu’il s’aventurait à offrir. Inconnue, elle représentait maintenant tant. Il fit un pas vers le côté, observant le visage qu’elle s’efforçait de cacher. Tactile, la culture brésilienne dictant comme bien souvent ses gestes, sa main s’envola. Du bout des doigts, délicatesse qu’il exagérait par pudeur, il replaça la mèche rebelle qui s’était approchée trop près de la larme fugueuse. Visage incertain, il l’observait longuement. “Je ne sais pas ce qui va suivre, ce qui va se passer ensuite”. Il hésita, le silence lourd malgré les échos du restaurant, bruit de fond qu’il n’enregistrait plus. Puis, lentement, sa voix s’éleva, à peine plus forte qu’un murmure. “Mais dans tous les cas, il faudra l’affronter ensemble. Un jour à la fois, d’accord ?”
À peine son prénom prononcé qu’elle relevait un regard effrayé sur celui qui avait osé l’interpeller. Et malgré tout le blocage émotif que l’héritier construisait à la hâte, à cet instant, il ne put empêcher la pointe douloureuse que créa son regard en lui. Elle était jeune. Toute jeune. Si jeune. Coincée, elle se retrouvait maintenant les menottes aux poignets, engagée pour la vie à un inconnu de cinq ans son aîné. Désir de la rassurer, il ajoutait un peu plus à son discours, offrant un maigre choix dans une situation où la volonté leur avait été arrachée. Partir ou rester, il refusait de s’imposer encore plus qu’il ne se retrouvait déjà forcer de le faire pour le restant de leur vie. Imposteur, il se sentait malgré lui le bourreau d’une situation dont le contrôle n’avait jamais été sien. “Tu peux rester. Il faudrait être fou pour vouloir retourner là bas.” Il ne pouvait pas s’en empêcher : un sourire s’étira sur ses lèvres à l’honnêteté brute de sa promise. Caractère dévoilée, elle offrait une légère percée sur la complexité de sa personnalité. Énergie du combattant, elle jouait les enfants purs devant ses parents, mais à l’abri des regards, la guerrière en elle se réveillait. “Tu as bien raison. Si ça peut te rassurer... je ne suis pas assez fou pour ça.” Sa main se leva, rejoignant la chaleur de sa nuque comme il en était son habitude lorsque le malaise s'éveillait en lui. Embarras partagés, il la regardait à moitié, le regard perché quelques centimètres au-dessus de sa chevelure dorée. Silence brisé, elle commentait la situation, décrivant ce sentiment qu’Evandro lui partageait. “C'est complètement surréaliste. Tu étais au courant que tes parents voulaient te marier aussi vite ?” Le rictus envahit ses traits plus rapidement qu’il n’aurait cru possible, son regard déviant vers la rue illuminée. Une grande respiration fit son chemin jusqu’à ses poumons. Puis il exalta avec un peu trop de force le monoxyde de carbone, soupir bruyant qu’il se permettait d'externaliser, prémisse aux paroles qui suivraient bien assez vite. “Un mariage arrangé n’avait jamais été discuté… enfin, pas avant aujourd’hui”. Son regard retrouva les iris colorés de la dernière des De grey, son visage regagnant un peu plus de douceur, la grimace effacée. “Je… j’en comprends que tu savais au moins pour le mariage ? Et que je suis la surprise ?”. Masque qui s'effritait, le latino secoua lentement de la tête, sidéré malgré lui. “Isso é completamente estúpido”, murmura-t-il, ses poings se serrant sous le rythme de vagues imaginaires. Il fit un pas vers le côté, se tournant vers la rue, le regard vagabondant rapidement sans pour autant trouver refuge quelque part. Un nouveau soupire et il passait une main sur son visage, effaçant les traces de la colère qui bouillait de plus en plus en lui, enflammé. “Pardon. Je n’ai pas à te faire subir cela.” Sa main s’envola légèrement dans les airs, balayant l’imaginaire avant qu’il ne se retourne lentement vers elle, accrochant au passage son regard qui remontait lentement.
“Qu'est ce qui va se passer maintenant ?” Muet, son corps se figea brusquement. La réponse, il ne l’avait pas. Que se passerait-il maintenant ? Et si l’homme n’avait point réussi à offrir le fragment d’une réponse, sa fiancée semblait avoir trouvé en elle une révélation. Une réponse dont les mystères n’étaient connus d’elle, moment qui lui était privé. Et voilà qu’elle se formait, lentement, gracieuse ; cette larme qui dénonçait tout. Cette larme courageuse qui refusait la censure, refusait l’improbation. Décorum abandonné, la goutte salée perlait doucement, lourde d’implications, lourde de sous-entendus. Elle n’eut point le temps de se laisser tomber, que sa propriétaire se retournait, visage camouflé par la nuit. L’ombre d’un moment le brésilien se demanda même s’il l’avait imaginé, cette perle d’eau qui avait fui les parures, fui les conventions. Il hésita, interdit, son regard fixé contre le dos raidi. Puis, il s’avança, un pas à la fois, s’arrêtant lorsqu’il fut près d’elle. Il retira son veston, le secouant pour y défaire les plis avant de le déposer doucement, lentement, contre les frêles épaules. Ses mains restèrent posées sur elle quelques secondes, timide réconfort qu’il s’aventurait à offrir. Inconnue, elle représentait maintenant tant. Il fit un pas vers le côté, observant le visage qu’elle s’efforçait de cacher. Tactile, la culture brésilienne dictant comme bien souvent ses gestes, sa main s’envola. Du bout des doigts, délicatesse qu’il exagérait par pudeur, il replaça la mèche rebelle qui s’était approchée trop près de la larme fugueuse. Visage incertain, il l’observait longuement. “Je ne sais pas ce qui va suivre, ce qui va se passer ensuite”. Il hésita, le silence lourd malgré les échos du restaurant, bruit de fond qu’il n’enregistrait plus. Puis, lentement, sa voix s’éleva, à peine plus forte qu’un murmure. “Mais dans tous les cas, il faudra l’affronter ensemble. Un jour à la fois, d’accord ?”
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Re: Luvandro-La famille sait toujours y faire
Mer 18 Mar 2020 - 16:27
Tu le blâmes pas d’être sorti à ta suite. Tu aurais sans doute fait la même chose dans son cas. Tu ne tenais pas particulièrement à être seule. Tu ne voulais juste plus les entendre débiter des choses sans sens à propos du mariage. Ni entendre que vos enfants seront beaux ou autres. Non, juste qu’ils se taisent une bonne fois pour toute sur ce sujet-là. Tu sais qu’il te faudra retourner à l’intérieur, la bienséance interdit une absence trop prolongée. Mais est-ce que tu en as encore quelque chose à faire de la bienséance alors que tu souffres ? Oui. Tu sais que c’est le cas. « Tu as bien raison. Si ça peut te rassurer... je ne suis pas assez fou pour ça. » Il arrive à te soutirer un sourire. Tu ne lui en veux pas à lui, ce n’est pas de sa faute si vos parents ont perdu la tête. Il n’avait même pas l’air au courant que ça pouvait lui tomber sur le coin du nez à un moment ou un autre. Le fait est que c’est pourtant le cas. Il n’a pas l’air à l’aise malgré tout avec tout ça. Qui le serait ? « Un mariage arrangé n’avait jamais été discuté… enfin, pas avant aujourd’hui. » Tu te sens à nouveau désolée pour lui, pour toi. Encore une fois tu as envie de t’excuser de cette situation et ce même si ce n’est pas de ta faute. Tu pourrais t’excuser pour le monde dans lequel tu vis ? Demander pardon à ceux qui n’ont pas à manger, à ceux qui vivent dans le froid ou dans la maladie ? Pour certain tu pourrais les soulager mais au détriment de ta propre vie … ? Tout ça est compliqué. « Je… j’en comprends que tu savais au moins pour le mariage ? Et que je suis la surprise ? » La surprise. Tu n’aurais sans doute pas évoqué la chose comme ça. « L’heureux perdant tu veux dire ? » Tu le vois pendant une fraction de seconde perdre un peu du sang froid qui le caractérisait jusque là. Tes yeux sont rivés sur son visage, tu ne peux faire autrement. « Isso é completamente estúpido » Tu ne saisis pas tous les mots, mais au vu de l’intonation tu comprends plus ou moins le sens qu’il voulait leur donner. Voilà ce que ce mariage pourrait t’apporter : une nouvelle langue à apprendre. Maigre consolation. Tu baisses les yeux un temps. Pendant un instant il n’y a plus que le bruit de la ville, du restaurant, un soupire, une respiration saccadée. Tu ne sais pas quoi rajouter. « Pardon. Je n’ai pas à te faire subir cela. » Il n’y a rien à pardonner. Ce n’est pas plus ou moins ce qu’il t’a dit lui-même ? Une intuition te dis qu’il fait preuve de beaucoup de self control. Tu lui en est en réalité infiniment reconnaissante. Tu sais gérer ton frère qui part dans des extrêmes sous le coup de l’impulsivité, mais tu ne voudrais pas le faire avec ton futur mari. Ca c’est quelque chose que tu pourrais venir à admirer chez Evandro. Ne pas avoir à le surveiller comme le lait sur le feu pour éviter de se mettre dans des situations inextricables et faire du mal à tout le monde. Il y a des situations qui se règlent qu’en petit comité, pas au vu et su de tout le monde. On ne lave pas son linge sale en public, c’est le meilleur moyen de s’attirer des ennuis. Cependant dans certains cas c’est plus difficile à dire qu’à faire. Hors là, vous être en petit comité non ? Ce n’est pas pour autant que la pression se relâche mais tu finis par comprendre ce qui vient de se passer, de se dire, alors, imperceptiblement une porte s’ouvre, une barrière lâche sous le poids et une larme perle sur ta joue alors que tu demandes sincèrement à ton futur mari ce qu’il va se passer. Peut être un peu honteuse, pour arriver à contrôler cet émoi, tu te retournes. Tu ne voulais pas qu’il te voit pleurer, tu voulais rester forte. Tu n’as pas réussi, et tu penses à la déception que tu es pour toi-même en fissurant le masque. Tu l’entends bouger derrière toi, mais tu n’esquisses pas le moindre mouvement, tes bras replié autour de toi. Les mots de ta question résonnent dans ton esprit. Et puis la chaleur du veston encore tiède du corps de celui qui vient de l’enlever vient t’envelopper. Ton visage s’incline légèrement sur le côté pour voir la main posée sur ton épaule. Tu as l’air fragile quand il vient se poser plus proche de toi. Tu ne peux plus cacher ton visage. Vous vous dévisagez, comme pour se jauger l’un et l’autre. Tu n’as toujours pas eu de réponse. Tu ne repousses pas cette main qui s’approche de ta joue pour venir la dégager d’une mèche de cheveux. Ce geste est tendre, doux, il ne te brusque pas ni ne t’effraie. Le froid vaincu tu t’es arrêtée de trembler. « Je ne sais pas ce qui va suivre, ce qui va se passer ensuite. » Personne n’a donc la réponse alors ? Tes yeux sont rivés dans les siens, drôle de contact entre deux inconnus liés par le destin. Est-ce vraiment un inconnu seulement ? Il n’agit pas comme tel, il aurait très bien pu te laisser seule, ne pas s’approcher, te dire qu’il ne voulait pas, rejeter l’idée en bloc, faire une crise, n’importe quoi qui aurait fait détaler la biche sauvage pour de bon. Mais l’inconnu face à toi semble vouloir apprivoiser la proie que tu es devenue grâce à tes parents. « Mais dans tous les cas, il faudra l’affronter ensemble. Un jour à la fois, d’accord ? » Ensemble pour le meilleur et pour le pire ? Tu lis la sincérité dans ses paroles. Si jusque là tu pouvais y discerner le doute, maintenant tu lis la conviction qu’il a mis dans ses mots. « D’accord » Le son de ta voix n’était pas bien plus fort que le siens. Un murmure, l’étincelle qui allume le feu de la confiance, de l’entraide mutuelle. Ce n’est pas que tu te sentes mieux c’est que tu te sens un peu moins seule. Dans un autre contexte peut être que tu te serais blottie dans ses bras, la bonne conduite t’autorise cependant à décroiser tes bras pour poser une main légère sur son torse. « Merci. » Le contact est bref, toi-même en le faisant tu te demandes ce qu’il t’as pris, et c’est là que tu détournes enfin le regard gênée. « Crois tu qu’il faille y retourner et supporter leur conversation toute la soirée ? » Tu as détourné le sujet parce que ton trouble a du mal à te quitter. Tu te sens un peu mieux si c’est possible de l’être dans la situation.
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Re: Luvandro-La famille sait toujours y faire
Jeu 2 Avr 2020 - 1:40
Il appréciait son humour. C’était une toute petite éclaircie dans la tempête qui venait d’éclater, une toute petite pointe d’espoir que ce n’était peut-être pas la chose la plus terrible qui soit arrivée dans leur courte vie. Au travers cette union forcée, au moins, ils semblaient réussir à trouver moyen de sourire. Ensemble. Un ensemble forcé, mais qui au final, n'empêchait point la réalité. Regard partagé, il ne la quittait plus des yeux. Cette financée qui était la sienne. Cette notion était si difficile à avaler, si difficile à réellement saisir, mais dans un monde où le décorum était imposé depuis qu'il était tout petit, il paraissait étrangement facile au lufkin de se laisser porter par le courant. Les barrières mentales aidaient ; aidaient à faire croire qu'il se berçait juste, alors qu'en vrai, il était plus près de la noyade. Il n'osait pas s'attarder sur tout ce qui venait de lui être exigé, autant de fronts, que par la bande. Non, les répercussions étaient plus grandes qu'il ne le réalisait encore vraiment. Vraiment plus grande. Un coin de son esprit s'amusait à le narguer, soufflant de ces sous-entendus énigmatiques qui titillaient la curiosité, enflammant l'envie de se laisser couler dans les réalisations. Mais était-ce à la demoiselle devant lui d'en subir les conséquences ? Était-ce à celle à qui il mettrait une bague au doigt de subir les élans de ses émotions ? Non. Tout comme lui, son monde se retrouvait bouleversé. Elle savait peut-être qu'un mariage arrangé était dans les prévisions de son avenir, mais il ne restait que le qui, le comment avaient été délivrés telle une sentence à peine quelques instants plus tôt. Et si Evandro ne détenait le contrôle de rien, il pouvait au moins régner sur ses sentiments, sur ses traits et tenter, au travers ce brouillard épais, d'offrir un semblant de lumière. Un semblant de soutien à celle qui se retrouvait à bord du même bateau.
"D'accord". Petit murmure, accord qu'elle osait donner. L'héritier Delgado ne put qu'offrir qu'un sourire en retour, répétant à son tour, une sorte de finalité dans sa voix, comme s'il en faisait la promesse : “D’accord”. La réponse était toute en simplicité et à cet instant il ne pouvait demander mieux. Il nageait en eaux troubles, naviguait sans boussole. Il ne savait presque rien sur elle, mais il savait que lui venait d'être poussé dans un rôle qui détenait encore trop de mystères. Il n'avait jamais été éduqué sur le rôle de l'époux, ni même celui du fiancé. Enfant d'un père absent, enfant d'une mère indifférente, il n'avait jamais même pu observer la relation entre les deux. Plus jeune, il s'était réconforté dans les livres, certes, découvrant les parchemins jaunies, s'abreuvant des mots encrés sur les pages. Mais il y avait une limite à ce que les livres pouvaient offrir. Et aujourd'hui, il ne pouvait qu'en ressentir les manques. Absence de ressources, de références, il se promenait à tâtons dans la noirceur, appliquant les seuls standards qu'il savait être bienvenus dans toutes situations : la gentillesse et la compréhension. Il ne connaissait rien à ce qui était attendu de lui, mais il pouvait être l'homme courtois, civil et humain que sa tante lui avait appris à être. Être un ami, il pouvait faire cela. Et si ce n'était que bien peu à offrir, il le ferait tout de même.
Sa main s'éleva, se posant contre son torse. Toucher d'une douceur aimable, il laissa son regard tomber vers l'endroit où ses doigts s'étaient déposés, observant la main délicate qui avait trouvé refuge contre lui. Tendresse partagée, il se retrouva étonné l'espace d'un doux instant. Par le geste ? Certes. Mais surtout, par le réconfort que ce simple mouvement lui apportait soudainement. Lentement. Doucement. À s'enfermer en lui-même, il en oubliait presque qu'il pouvait lui aussi manqué d'air. Qu'il pouvait lui aussi nécessiter la compassion d'autrui. Et ce toucher rapide ? Ce merci délicat ? Ils firent l'effet d'une bouffée d'air frais. Ses yeux remontèrent, son torse abandonné depuis quelques instants déjà, un éclat nouveau dans le creux de ses pupilles. Léger sourire aux lèvres, il la regarda. Elle avait dévié son regard, ses yeux posés plus loin, sa question s’écartant du sujet pour revenir aux nécessités du moment présent. “Crois-tu qu’il faille y retourner et supporter leur conversation toute la soirée ?” Il laissa échapper un soupir, son regard se posant sur l'intérieur du restaurant où les gens transpiraient la joie. Il pinça légèrement les lèvres, incertain quant à la marche à suivre. Il avait autant envie d'y retourner que de se faire écraser par une horde d'hippogriffes. C'était peu dire. Il osa un regard vers elle, le visage penseur. “Je dois t’avouer… que je n’en sais rien”, avoua-t-il finalement. Il laissa une légère grimace couvrir ses traits avant qu’elle ne disparaisse de nouveau. “J’imagine que nous n’avons pas l'embarras du choix, à moins que tu es une idée de génie… je crois que nous n’aurons pas le choix. Je sais que pour ma part, il me faudrait une excellente raison pour réussir à me sauver de ce souper. Carlos et Manuela n'apprécieraient pas”, termina-t-il, une main passant dans ses cheveux en bataille.
L’espace d’un instant, il crut l’avoir invoquée. À peine sa phrase terminée, que la porte menant vers la terrasse s’ouvrait sur sa mère biologique, suivie de près par la matriarche De grey. Il avait l’impression que la température avait baissée d’un cran et si intérieurement, il aurait pu crier de voir leur répit déjà écoulé, il n’en fit tout de même rien. Son menton se releva légèrement, observant les deux nouvellement arrivées d’un petit sourire forcé qui s’éclipsa bien rapidement lorsque la brésilienne posa ses yeux sur lui. La mère De grey, quant à elle, observait sa propre progéniture. “Lucrece, ma chérie, est-ce que tu vas mieux ?”. Conversation en parallèle, Manuela ajouta son grain de sel, dirigeant, quant à elle, sa remarque à Evandro. “Il est temps de revenir à table, le repas sera servi d’un instant à l’autre, Evandro.” Visage de glace, il n'offrit qu’un hochement de tête avant de tourner son visage vers sa fiancée, le regard quelque peu plaideur derrière le masque qu’il portait avec aisance.
"D'accord". Petit murmure, accord qu'elle osait donner. L'héritier Delgado ne put qu'offrir qu'un sourire en retour, répétant à son tour, une sorte de finalité dans sa voix, comme s'il en faisait la promesse : “D’accord”. La réponse était toute en simplicité et à cet instant il ne pouvait demander mieux. Il nageait en eaux troubles, naviguait sans boussole. Il ne savait presque rien sur elle, mais il savait que lui venait d'être poussé dans un rôle qui détenait encore trop de mystères. Il n'avait jamais été éduqué sur le rôle de l'époux, ni même celui du fiancé. Enfant d'un père absent, enfant d'une mère indifférente, il n'avait jamais même pu observer la relation entre les deux. Plus jeune, il s'était réconforté dans les livres, certes, découvrant les parchemins jaunies, s'abreuvant des mots encrés sur les pages. Mais il y avait une limite à ce que les livres pouvaient offrir. Et aujourd'hui, il ne pouvait qu'en ressentir les manques. Absence de ressources, de références, il se promenait à tâtons dans la noirceur, appliquant les seuls standards qu'il savait être bienvenus dans toutes situations : la gentillesse et la compréhension. Il ne connaissait rien à ce qui était attendu de lui, mais il pouvait être l'homme courtois, civil et humain que sa tante lui avait appris à être. Être un ami, il pouvait faire cela. Et si ce n'était que bien peu à offrir, il le ferait tout de même.
Sa main s'éleva, se posant contre son torse. Toucher d'une douceur aimable, il laissa son regard tomber vers l'endroit où ses doigts s'étaient déposés, observant la main délicate qui avait trouvé refuge contre lui. Tendresse partagée, il se retrouva étonné l'espace d'un doux instant. Par le geste ? Certes. Mais surtout, par le réconfort que ce simple mouvement lui apportait soudainement. Lentement. Doucement. À s'enfermer en lui-même, il en oubliait presque qu'il pouvait lui aussi manqué d'air. Qu'il pouvait lui aussi nécessiter la compassion d'autrui. Et ce toucher rapide ? Ce merci délicat ? Ils firent l'effet d'une bouffée d'air frais. Ses yeux remontèrent, son torse abandonné depuis quelques instants déjà, un éclat nouveau dans le creux de ses pupilles. Léger sourire aux lèvres, il la regarda. Elle avait dévié son regard, ses yeux posés plus loin, sa question s’écartant du sujet pour revenir aux nécessités du moment présent. “Crois-tu qu’il faille y retourner et supporter leur conversation toute la soirée ?” Il laissa échapper un soupir, son regard se posant sur l'intérieur du restaurant où les gens transpiraient la joie. Il pinça légèrement les lèvres, incertain quant à la marche à suivre. Il avait autant envie d'y retourner que de se faire écraser par une horde d'hippogriffes. C'était peu dire. Il osa un regard vers elle, le visage penseur. “Je dois t’avouer… que je n’en sais rien”, avoua-t-il finalement. Il laissa une légère grimace couvrir ses traits avant qu’elle ne disparaisse de nouveau. “J’imagine que nous n’avons pas l'embarras du choix, à moins que tu es une idée de génie… je crois que nous n’aurons pas le choix. Je sais que pour ma part, il me faudrait une excellente raison pour réussir à me sauver de ce souper. Carlos et Manuela n'apprécieraient pas”, termina-t-il, une main passant dans ses cheveux en bataille.
L’espace d’un instant, il crut l’avoir invoquée. À peine sa phrase terminée, que la porte menant vers la terrasse s’ouvrait sur sa mère biologique, suivie de près par la matriarche De grey. Il avait l’impression que la température avait baissée d’un cran et si intérieurement, il aurait pu crier de voir leur répit déjà écoulé, il n’en fit tout de même rien. Son menton se releva légèrement, observant les deux nouvellement arrivées d’un petit sourire forcé qui s’éclipsa bien rapidement lorsque la brésilienne posa ses yeux sur lui. La mère De grey, quant à elle, observait sa propre progéniture. “Lucrece, ma chérie, est-ce que tu vas mieux ?”. Conversation en parallèle, Manuela ajouta son grain de sel, dirigeant, quant à elle, sa remarque à Evandro. “Il est temps de revenir à table, le repas sera servi d’un instant à l’autre, Evandro.” Visage de glace, il n'offrit qu’un hochement de tête avant de tourner son visage vers sa fiancée, le regard quelque peu plaideur derrière le masque qu’il portait avec aisance.
- InvitéInvité
Re: Luvandro-La famille sait toujours y faire
Ven 3 Avr 2020 - 12:36
Une promesse d’un inconnu à un autre. Voilà ce que vous faites. Etre ensemble dans l’adversité d’une situation que vous ne désirez ni l’un ni l’autre. Quoi qu’il arrive vous êtes dans le même bâteau qui risque de chavirer. Alors pourquoi ne pas se serrer les coudes, et tenter de garder le navire à flot tous les deux plutôt que de lutter chacun de votre côté contre le vent. Qu’est qu’il va advenir de vous ? Il faudra plus de temps avant d’arriver à trouver une éclaircie dans l’orage, mais ton promis déjà te rassure par son comportement. Ce n’est pas qu’il n’est pas lui aussi angoissé, bien qu’il paraisse suffisamment stoïque… Non mais il fait office d’un pilier auquel tu peux t’accrocher avant de te faire emporter. Dans une autre situation tu doutes que vous ne vous seriez jamais côtoyer. Vous faites parti du même monde soit, mais vous n’évoluez pas tout à fait parmi les mêmes personnes. Aujourd’hui vous êtes là, face à face, dans une proximité étrange, mais pas déplaisante. Tu ressens le partage d’émotion qui passe dans un regard, un sourire. Mais tu décides de ne pas te laisser aller. Alors tu prends les devants, demandant si il faut vraiment retourner au front. “Je dois t’avouer… que je n’en sais rien” Pas besoin d’être legilimens pour comprendre qu’il n’a pas envie de remettre les pieds dans la salle du restaurant. Vous pourriez transplaner là tout de suite personne n’en saurait rien, mais on vous chercherait sans nul doute, et après on vous passerait un savon. “J’imagine que nous n’avons pas l'embarras du choix, à moins que tu es une idée de génie… je crois que nous n’aurons pas le choix. Je sais que pour ma part, il me faudrait une excellente raison pour réussir à me sauver de ce souper. Carlos et Manuela n'apprécieraient pas. ” Tu cherches à croiser son regard. Une idée de petite soeur débrouillarde s’importe à ton esprit. Mais avant que tu n’es pu dire quoi que se soit déjà il y a de l’agitation dans ton dos. Vous deux mères parlent presque simultanément, chacune s'adressant directement à leur progéniture respective. De la sollicitude dans la voix de ta mère, et un espèce d’ordre sec dans la bouche de la brésilienne. Avec un effort que tu espérais moindres tu formes un sourire palot sur ton visage, et après avoir adressé un dernier regard à ton fiancé tu te retournes. « Je… Je ne me sens pas très bien. J’ai l’impression d’avoir de la fièvre. » Tu resserres la veste d’Evandro sur tes épaules. Tu vois bien que ta mère a pu apprécié ce détail. Ses yeux font un rapide aller retour de toi au brun ténébreux derrière toi. Tu vois l’approbation d’un tel comportement, une lueur d’espoir au fond de ses pupilles. Déjà la mère inquiète qu’est l’australienne, s’avance, tu en fais de même, petite choses docile. « Allons, tu devrais peut être rentrer. » Elle pose son bras au dessus de tes épaules dans un geste très maternel. Tu baisses les yeux. Tu n’as pas de mal à feindre justement que tu ne te sens pas bien. C’est le cas. « Manuela, peut être qu’Evandro pourrait raccompagner Lucrece. Elle n’habite pas très loin d’ici. Ca leur donnera peut être l’occasion de faire plus ample connaissance. » Voilà donc à quel jeu joue ta mère. Tu es la demoiselle en détresse qui va être sauvée par le beau prince. Magnifique, il ne manquait plus que ça. Que tes futurs beaux parents te prennent pour une poupée de chiffon d’autant plus malléable. Cependant tu dois bien avouer que tous les prétextes sont bons pour pouvoir t’échapper. Si tu peux prendre Evandro dans ton sillage, tu ne vas pas le lui refuser. « J’imagine qu’il ne serait pas raisonnable de la laisser partir seule en effet. » On sent dans sa voix qu’elle n’est pas tout à fait convaincue. Cependant c’est difficile de résister à ta mère si elle veut qu’il n’y ait pas de précédent. Ta mère reprend donc le dessus naturellement « Je peux vous confier ma fille jeune homme ? » Combien de sens à cette phrase ? Tu ne veux pas le savoir. Tu essaies de contrôler le rougissement à tes joues, en vain. Qu’elle affreuse situation que celle là.***
« Je crois que l’on peut remercier ma mère… » Il y a de l’ironie dans ta voix alors qu’on t’aide à enfiler ton manteau pour te permettre de sortir. Tu parles à voix basse au cas où, mais vous êtes déjà loin de la table. Tu as rendu sa veste à ton cavalier, perdant à contre coeur la douce chaleur qu’elle te proccurait. « Tu n’es pas obligé de me raccompagner si tu n’en as pas envie. » Tu soulèves tes cheveux pour ajuster le col de ton manteau. Est ce que tu as envie qu’il te laisse seule ? Tu as peur de t’effondrer si tu l’es.
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Re: Luvandro-La famille sait toujours y faire
Mer 22 Avr 2020 - 17:37
Son regard croisa le sien, lueur qu’il n’eut point le temps de saisir qu’elle se retournait vers sa mère. Petit sourire aux couleurs fades, elle brisa le silence d’une jolie voix à peine plus haute qu’un murmure. “Je… Je ne me sens pas très bien. J’ai l’impression d’avoir de la fièvre." Il ne pouvait que remercier son talent pour l’occlumencie. Visage à la neutralité forcée, il tourna son regard vers celle qui se camouflait sous son veston. Hésitation savamment contrôlée, elle peignait l’illusion d’un mal à l’aise physique, mais dont il ne doutait point devait réellement exister dans son esprit. Qui ne serait pas affecté par une situation aussi saisissante, un changement complet d'une vie qu'on avait imaginée autrement. Si l'implication sur sa vie était grande, répercussion qu’il s’évitait de considérer aussi longtemps qu’il ne serait point seul, pour la jeune femme, les répercussions étaient d'une immensité que l'homme peinait à imaginer. Mariage forcé, arrêt des études imposé, puis… progéniture espérée. Du jour au lendemain, elle se retrouvait étranglée par les expectations de tous. L’envie de glisser son bras autour de ses épaules fut devancée par la mère De grey. “Manuela, peut être qu’Evandro pourrait raccompagner Lucrece. Elle n’habite pas très loin d’ici. Ca leur donnera peut être l’occasion de faire plus ample connaissance.” Dans un monde où la pureté du sang dictait les conventions, les sous-entendus et les manipulations devenaient facile à reconnaître. Rien de bien surprenant. Mais en cet instant, cela ne dérangeait point le brésilien. Porte grande ouverte, il la prendrait sans hésitation si cela lui permettait d’éviter le souper qui n’annonçait que l’augmentation exponentielle du malaise des proclamés fiancés.
Comme à son habitude, sa génitrice ne semblait point emballée par l’idée de voir Evandro s’éclipser. Un changement d’attitude qu’il se serait bien passé, Manuela tentait depuis quelques années de reprendre la place maternelle qu’elle avait si facilement rejetée fut bientôt trente ans. L’amour n’était point ce qui alimentait son ambition, bien au contraire. Attirée par l’appel du pouvoir, prendre une position d’importance dans la vie de son fils devenait soudainement bien attrayant ; futur chef de la compagnie familiale, Evandro serait bientôt un homme beaucoup plus influent qu’il ne l’était déjà. Mais à quel prix ? Coeur manquant un battement, mâchoire qui se sereait ; il rejeta de nouveau les échos de son âme au creux de son être. Sentiments bouleversés, il ne pouvait pas s’y attarder. Pas maintenant. Peut-être jamais. Son attention fut arracher du goût amer qu’il sentait monter dans sa bouche pour se poser sur l’australienne. “Je peux vous confier ma fille jeune homme ?”. Ses yeux dévièrent vers celle dont les joues rougissaient joliment. Regard résolu, il plongea ses yeux dans ceux aussi bleutés que sa nouvelle fiancée. S’approchant lentement de Luce, il posa doucement sa main sur son dos. Hochement de tête solennel, il ajouta d’une voix toute aussi sérieuse : “Je prendrai grand soin d’elle, Madame De Grey. Vous pouvez compter sur moi”.
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“Je crois que l’on peut remercier ma mère…”. Un petit sourire ironique flotta sur les lèvres de l’homme, influencé malgré lui par le ton de la demoiselle. "Et toi aussi. Sans ton idée, nous serions encore assis à table ". Depuis, il avait remis son veston, beaucoup plus chaleureux depuis que Luce y avait trouvé confort quelques instants plus tôt. Au loin, leur famille discutait ensemble ; les verres de vin se remplissaient, puis se vidaient ; des sourires partagés au travers les convives malgré l’absence des principaux concernés par l’annonce. Il boutonnait son manteau noir, ses doigts progressant lentement vers le haut avant que son attention ne se trouve attirée de nouveau par la voix de Lucrece. “Tu n’es pas obligé de me raccompagner si tu n’en as pas envie”. Paroles murmurées, son regard s’arracha de la tablée pour rejoindre la blonde. Quelque peu espiègle, il sourit doucement. “Quel fiancé serais-je si je t’abandonnais alors que tu fais de la fièvre ?”. Hochement de tête offert à l’hôte du restaurant, le brésilien demanda finalement à la prétendue fiévreuse : “Prête?”. Il ouvrit la porte à la demoiselle, la laissant s’éclipser du restaurant avant que lui-même ne mette le pied vers l’extérieur. Le vent froid vint caresser son visage, sensation qu'il appréciait toujours autant alors que la température avait semblé monter à l’intérieur. Regardant de chaque côté de la rue, Evandro se retourna finalement vers Lucrece. “Allons-y?”. Petit sourire aux lèvres, il offrit son bras à la demoiselle, prêt à effectuer le chemin à ses côtés. La mère De Grey avait peut-être plusieurs expectations pour les deux fiancés, mais elle n’avait pas eu un tort sur un point; apprendre à se connaître était une opportunité que le lufkin saisirait.
Ils avaient déambulé quelques rues lorsque les yeux du latino se posèrent sur un petit café aux lumières étincelantes. Si quelques instants plus tôt, observé de tous, le brésilien avait perdu l’appétit, enfin seuls, son estomac lui faisait savoir qu’un peu de nourriture ne serait qu’appréciée. Sans hésiter, il s’arrêta, tournant son visage vers la femme accrochée à son bras. “Je ne sais pas pour toi... ”, commença-t-il, un petit sourire aux lèvres. “Mais je ne dirais pas non à un panini. Qu'en dis-tu ? C’est moi qui invite”.
Comme à son habitude, sa génitrice ne semblait point emballée par l’idée de voir Evandro s’éclipser. Un changement d’attitude qu’il se serait bien passé, Manuela tentait depuis quelques années de reprendre la place maternelle qu’elle avait si facilement rejetée fut bientôt trente ans. L’amour n’était point ce qui alimentait son ambition, bien au contraire. Attirée par l’appel du pouvoir, prendre une position d’importance dans la vie de son fils devenait soudainement bien attrayant ; futur chef de la compagnie familiale, Evandro serait bientôt un homme beaucoup plus influent qu’il ne l’était déjà. Mais à quel prix ? Coeur manquant un battement, mâchoire qui se sereait ; il rejeta de nouveau les échos de son âme au creux de son être. Sentiments bouleversés, il ne pouvait pas s’y attarder. Pas maintenant. Peut-être jamais. Son attention fut arracher du goût amer qu’il sentait monter dans sa bouche pour se poser sur l’australienne. “Je peux vous confier ma fille jeune homme ?”. Ses yeux dévièrent vers celle dont les joues rougissaient joliment. Regard résolu, il plongea ses yeux dans ceux aussi bleutés que sa nouvelle fiancée. S’approchant lentement de Luce, il posa doucement sa main sur son dos. Hochement de tête solennel, il ajouta d’une voix toute aussi sérieuse : “Je prendrai grand soin d’elle, Madame De Grey. Vous pouvez compter sur moi”.
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“Je crois que l’on peut remercier ma mère…”. Un petit sourire ironique flotta sur les lèvres de l’homme, influencé malgré lui par le ton de la demoiselle. "Et toi aussi. Sans ton idée, nous serions encore assis à table ". Depuis, il avait remis son veston, beaucoup plus chaleureux depuis que Luce y avait trouvé confort quelques instants plus tôt. Au loin, leur famille discutait ensemble ; les verres de vin se remplissaient, puis se vidaient ; des sourires partagés au travers les convives malgré l’absence des principaux concernés par l’annonce. Il boutonnait son manteau noir, ses doigts progressant lentement vers le haut avant que son attention ne se trouve attirée de nouveau par la voix de Lucrece. “Tu n’es pas obligé de me raccompagner si tu n’en as pas envie”. Paroles murmurées, son regard s’arracha de la tablée pour rejoindre la blonde. Quelque peu espiègle, il sourit doucement. “Quel fiancé serais-je si je t’abandonnais alors que tu fais de la fièvre ?”. Hochement de tête offert à l’hôte du restaurant, le brésilien demanda finalement à la prétendue fiévreuse : “Prête?”. Il ouvrit la porte à la demoiselle, la laissant s’éclipser du restaurant avant que lui-même ne mette le pied vers l’extérieur. Le vent froid vint caresser son visage, sensation qu'il appréciait toujours autant alors que la température avait semblé monter à l’intérieur. Regardant de chaque côté de la rue, Evandro se retourna finalement vers Lucrece. “Allons-y?”. Petit sourire aux lèvres, il offrit son bras à la demoiselle, prêt à effectuer le chemin à ses côtés. La mère De Grey avait peut-être plusieurs expectations pour les deux fiancés, mais elle n’avait pas eu un tort sur un point; apprendre à se connaître était une opportunité que le lufkin saisirait.
Ils avaient déambulé quelques rues lorsque les yeux du latino se posèrent sur un petit café aux lumières étincelantes. Si quelques instants plus tôt, observé de tous, le brésilien avait perdu l’appétit, enfin seuls, son estomac lui faisait savoir qu’un peu de nourriture ne serait qu’appréciée. Sans hésiter, il s’arrêta, tournant son visage vers la femme accrochée à son bras. “Je ne sais pas pour toi... ”, commença-t-il, un petit sourire aux lèvres. “Mais je ne dirais pas non à un panini. Qu'en dis-tu ? C’est moi qui invite”.
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Re: Luvandro-La famille sait toujours y faire
Ven 24 Avr 2020 - 0:05
Il rend à César ce qui est à César. En effet, c'était ton idée de prétexter d'être malade pour avoir une chance de partir de cet enfer. Même si en ce moment tu ne comprends pas les choix qu'elle fait, ta mère est comme bien souvent d'une aide sans équivoque. Si tu n'étais pas aussi perdue, triste et en colère tu aurais pu la remercier plus chaleureusement. Là tu veux juste réellement t'isoler ailleurs, ne plus les voir tous ces gens qui veulent pour toi et pour ton fiancé créer un avenir de toute pièce. C'est d'ailleurs pour ça que tu ne veux pas lui imposer ta présence. Vous avez tous les deux beaucoup de choses à digérer non ? Tu ne sais même pas si tu désires être seule ou non. Il se peut que le château de carte s'effondre, parce qu'il est déjà entrain de vaciller. Bien entendu avoir mis une distance déjà raisonnable entre vos parents et vous ça aide. Mais ça ne fait pas tout. “Quel fiancé serais-je si je t’abandonnais alors que tu fais de la fièvre ?” Un mince sourire fend tes lèvres. "Est ce que c'est déplacé de dire que le rôle de preux chevalier te va comme un gant ?" Il n'y a pas d'ironie dans ta voix, mais juste un compliment sincère d'une fille qui remercie son fiancé de se préoccuper de sa maladie imaginaire. “Prête?” Tu hoches la tête sans formuler de réponse.
Quelques secondes et vous êtes enfin à l'air libre. C'est comme si un poids s'était enlevé de tes épaules et que tu pouvais respirer plus librement. Rapidement tu es engourdie à nouveau par le froid. Peut être que ce dernier pourrait servir d'anesthésiant qui sait. Ca serait tellement bien si ça marchait comme ça. “Allons-y ?” Tu regardes son bras qui s'est lever pour accueillir le tiens. Tu te décides à le prendre après que tes yeux aient glissés sur son visage pendant une seconde. Tu essaies petit à petit de reconstituer le puzzle Evandro Delgado, mais c'est un début de puzzle, quand on cherche d'abord à faire le contour avant de s'attaquer à la partie compliquée. Ensuite il faudra assembler les formes, et les couleurs ensemble, peut être qu'un jour tu verras se profiler le dessin à l'horizon. Tu n'es pas très bavarde. Tu es sous le coup il faut le dire. Tes pas suivent ceux de ton cavalier. Tu sens la chaleur irradier de son corps à lui tandis que tu marches à ses côtés, un bras sous le siens une main gantée sur le même bras. Un passant aurait sans doute pu vous prendre pour un vrai couple, un couple d'amoureux qui se dirige vers un bar, un restaurant pour partager un moment. Vous avez le statu, mais les sentiments dans tout ça ? Combien de temps passe avant que la voix grave du brésilien ne vienne troublé la douce mélodie des talons sur le goudron du trottoir. “Je ne sais pas pour toi... ” Ton visage quitte le sol pour se tourner vers le Lufkin. Vous vous arrêtez et finalement tu comprends ce qui lui a happer l'attention.“Mais je ne dirais pas non à un panini. Qu'en dis-tu ? C’est moi qui invite” Manger. Dans ce tumulte tu en aurais presque oublié ton estomac. Un instant tu contemples l'idée de rentrer chez toi, mettre un gros pyjama, et pleurer jusqu'à ce que ton corps soit sec. Ton éducation ne te le permet pas. Alors tu t'armes de courage, tente un sourire. "Et gentleman avec ça. "Peut être un brin d'ironie cette fois. Cependant vous prenez la direction du café. Tu retrouves avec plaisir un environnement chaud avec un soupir d'aise. Il y a du monde ici, mais personne n'est sans doute aussi bien habillés que vous. Vous dénotez dans le paysage, mais peu importe on ne fait que peu attention à vous. Juste le serveur qui vous indique depuis le bar que vous pouvez prendre la petite table dans un coin. Tu glisses sur la banquette puis défait les boutons de ton manteau pour découvrir à nouveau cette robe. Elle scintille sous la lumière tamisée, l'effet magique qu'elle possède crée cette illusion. Les manches trois quarts laissent apparaître quelques bracelet, le décolleté un médaillon en or à la naissance de la poitrine. Rien de très ornemental, mais tu n'es pas du genre à vouloir en mettre plein la vue. Le voilà donc le premier tête à tête. Malgré tout tu préfères ça à l'atmosphère pesante du dîner qui se profilait. En silence résolu toujours tu observes Evandro prendre place, et tu prends une carte posée au centre de la table. L'endroit est plutôt décontracté. Beaucoup de gens sont là entre amis, mangent un bout, boivent une bière. « Tu es déjà venu ici ? » Tu regardes autour de toi, avant de reporter tes yeux sur la carte toute simple entre tes mains. Un panini c'est ça, tu vois le mot "saumon" ça attire d'emblée ton regard, ça éveille aussi ton appétit. Toi tu n'y as jamais mis les pieds. Mais l'endroit te plait, tu aimes ce genre d'ambiance cosy, feutrée, en simplicité et loin d'être guindée. Parfois tu aimerais jeter les bonnes convenances par la fenêtre. Est ce qu'il va vouloir parler de la folie qui s'est prise de vos parents ? Tu lui es déjà tellement reconnaissante de ne pas faire de scandale, de ne pas se plaindre, ni se mettre à hurler contre toi... Tu te rends compte à quel point son attitude sereine, a un effet bénéfique sur toi. Tu n'irais pas dire que tu es absolument heureuse, mais tu es apaisée.
- L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile, alors que l'inverse est totalement impossible × Raziel
- toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus cons (logan)
- Pourquoi faire compliqué, quand on peut faire simple. Lucyna ♥
- Pourquoi faire le Mal, quand on peut facilement faire le Bien ? (Penny)
- nul besoin de marcher quand on sait voler (WHIL)
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