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til death do us part (eliott)
Sam 11 Jan 2020 - 21:49
Il est tard, la plupart des invités se sont retirés du manoir des Blackthorn ; seuls quelques autres nobles, plus proches de hôtes, sont invités à rester un peu plus longtemps. C'est le cas de Lys. Cela fait maintenant des heures que la demoiselle lutte en elle-même pour garder sa contenance. Droite, les épaules relâchées en une relaxation factice, le port de tête altier et digne, elle fait face à la nouvelle sans sourciller, ne laissant pas une seule seconde son trouble se révéler sur son visage de poupée. Elle discute poliment avec Claudia, sa nouvelle belle-mère, tentant de bien se faire voir, de faire bonne figure. Voilà à quoi elle sert, à présent ; c'est de cette façon qu'elle assure la survie du clan. Elle n'est pas l'héritière en titre, elle ne sera probablement jamais une dresseuse de dragon, sa magie trop fluctuante. Alors elle sert de pont avec l'extérieur : elle relie son clan à un autre, par un mariage. C'est ce qu'a fait sa mère avant elle, et ça ne l'a pas empêché de devenir une femme puissante et indépendante. Aujourd'hui c'est à son tour de devenir ce qu'elle est destinée à être. Une épouse. Une mère ? Elle se force à s'arracher de ses pensées. Un peu plus tôt, pendant le bal, Eliott lui a proposé de passer la soirée au manoir, et elle a accepté ; qu'aurait-elle pu faire d'autre ? Elle ne pouvait pas refuser - elle ne voulait pas refuser. Eliott est son époux, à présent ; doucement mais sûrement, elle digère la nouvelle.
Un elfe de maison a été envoyé par Aloysius pour aller récupérer quelques affaires pour Lys ; le serviteur revient rapidement, une valise - celle de Lys - à la main, puis il mène la demoiselle jusqu'à sa chambre pour la nuit. L'elfe explique que la chambre donne accès à une salle de bain, elle-même reliée à la chambre d'Eliott. Lys le remercie, et puis la voilà seule ; elle s'effondre sur un fauteuil et prend de profondes inspirations. Comment ont-ils osé faire ça ? Pourquoi personne ne lui a parlé de ces fiançailles plus tôt ? Elle reste immobile un instant, reprenant ses esprits, profitant de la solitude pour laisser aller une bonne fois pour toute les émotions contraires qui se bousculent en elle depuis l'annonce de la nouvelle. Le choc passé, la logique reprend le dessus : elle est fiancée. L'accepte-t-elle ? En partie. Elle sait que c'est son rôle ; elle aurait juste aimé avoir son mot à dire dans toute cette histoire, ou dans le choix de son époux. Comment arranger la situation ? La demoiselle passe une main lasse sur son visage avant de se redresser et de se diriger vers le grand miroir, dans un coin de la pièce ; elle vérifie l'état de son apparence une dernière fois. Détachant ses cheveux, elle passe ses doigts entre les mèches pour les replacer, laissant les boucles blondes dévaler le long de son dos ; elle lisse les plis de sa robe du plat de la main une dernière fois avant de quitter la chambre à la recherche de son fiancé.
Elle le trouve dans un des salons du manoir ; assis devant un plateau d'échec, une bouteille déjà entamée à ses côtés, le jeune homme semble en pleine partie face à lui-même. Elle n'hésite pas : s'avançant à pas lents dans la pièce, détaillant chaque détail de l'endroit du regard, avant de venir s'asseoir dans le fauteuil confortable en face d'Eliott. Elle s'empare de la bouteille, buvant une gorgée avant de la reposer, puis elle détaille son époux du regard ; elle a toujours admiré Eliott en tant qu'aîné, chez les Grymm, et en tant que capitaine de leur équipe de Quidditch. Elle sait qu'il peut être difficile par moment - son coup de rage au match contre les Wright en est une preuve - mais elle sait également qu'ils partagent certains points communs dans leur façon d'agir et de penser ; les coups bas, la tricherie, les mensonges, ça ne leur fait pas peur. Peut-être aurait-elle pu tomber sur un bien pire époux ; elle s'accommodera de celui-ci dignement. « Il se fait tard, mais je ne voulais pas aller me coucher sans te souhaiter bonne nuit, » dit-elle doucement, son regard céruléen détaillant les pièces ouvragées du jeu d'échecs. Elle espère passer un peu plus de temps avec Eliott, peut-être mettre les choses à plat avant d'aller dormir. Mais rester là, à le regarder jouer un instant, en silence, lui conviendrait aussi.
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Re: til death do us part (eliott)
Sam 11 Jan 2020 - 23:32
Assis dans un fauteuil, je regardais le plateau de jeu. J'avais fini par quitter le bal, après toutes les péripéties et nouvelles de celui-ci. Comment tout ça avait pu arriver ? Attrapant la bouteille, je venais en boire une lampée, et la reposer ensuite, déplaçant le fou de trois cases vers la gauche.
-"Maitre Secondus... Vous désirez autre chose ?"
Mon regard se porta vers l'Elfe, avant de lui répondre d'un ton aussi sec que l'alcool que je buvais :
-"Si tu me déranges encore pendant une partie d'échec, je t'arracherais la langue. Disparais, maintenant !"
L'elfe s’exécuta, dans un claquement dans doigts, transplanant en l'instant car il s'agissait là d'un ordre direct d'un des membres de la famille qu'il servait. Et revenant à ma partie, et à la bière, ce fut au tour de la reine adverse de se déplacer, en direction du roi sombre, pour le coincer dans son ultime retranchement. Situation complexe, je connaissais le mouvement suivant, l’exécutait et m'apprêtait ensuite à jouer l'inévitable coup de mon adversaire imaginaire de la soirée.
« Il se fait tard, mais je ne voulais pas aller me coucher sans te souhaiter bonne nuit, »
Rompant le silence, mon regard se releva vers elle, la détaillant alors. Première pensée : elle était plus jolie avec ses cheveux détachés. Deuxième pensée : pointer le jeu d'échec.
-"Tu vois ce jeu ? C'est la situation de ce soir..."
Défiant le regard de la jeune Grymm, je prenais le temps de reprendre une lampée d'alcool, avant de m'expliquer. Pointant le Roi blanc, je nommais "Mon père", la reine de la même couleur "Ma mère", Le cavalier imprévisible "Voila Kiran", la reine couleur ébène "Elisa" -préserver son identité était pour l'instant encore une nécessité-, le roi noir "Moi" et un pion blanc, à une case d'atteindre le bout du plateau, pour devenir alors une pièce maitresse, une reine à son tour et me mettre échec et mat : "Toi".
La situation était sans issue : comme ce soir, je perdais. Comme ce soir, une nouvelle reine, pion de mes parents et de leurs projets pour la Famille Blackthorn venait de me happer. Et ce pion était actuellement en face de moi, en train de me souhaiter la bonne soirée. J'étais Grymm, j'étais Serpentard, j'étais Scar, j'étais Capitaine de mon équipe, je savais lorsqu'une manche était perdue, et en l'occurence, ce soir, j'avais perdu. Devant tout le monde. Blessure à mon orgueil, je ne trouverais même pas la consolation de rentrer chez moi, de m'approprier ce qui me revenait de droit, prévu plus tôt et pour lequel j'avais eu un acompte avant de me rendre à la soirée. Parce qu'elle ne serait pas là. Ma reine de la soirée avait été happée par l'adverse, renversée sur l'autel de la candeur de la famille Blackthorn.
Plongeant mon regard dans le sien, j'ajoutais alors :
-"Je ne dors pas..."
Pas souvent, jamais, très peu, quelle différence. Depuis de nombreuses, j'ai arrêté d'essayer, profitant de ces heures en plus pour m'adonner à d'autres passe-temps. Ramassant son pion, celui qui la représentait, je venais le lui mettre devant elle, avant d'ajouter :
-"Tu t'es montré docile ce soir. Tu t'es pliée à cette nouvelle sans jamais broncher. Pourquoi ? "
L'avait-elle fait ? Non. Ses choix étaient les siens, libre à elle de s'en justifier. Ma vraie question était dans quel but ?. Qu'il y en ait un ou plusieurs. Et aussi pourquoi devrais-je te faire confiance ?
-"Maitre Secondus... Vous désirez autre chose ?"
Mon regard se porta vers l'Elfe, avant de lui répondre d'un ton aussi sec que l'alcool que je buvais :
-"Si tu me déranges encore pendant une partie d'échec, je t'arracherais la langue. Disparais, maintenant !"
L'elfe s’exécuta, dans un claquement dans doigts, transplanant en l'instant car il s'agissait là d'un ordre direct d'un des membres de la famille qu'il servait. Et revenant à ma partie, et à la bière, ce fut au tour de la reine adverse de se déplacer, en direction du roi sombre, pour le coincer dans son ultime retranchement. Situation complexe, je connaissais le mouvement suivant, l’exécutait et m'apprêtait ensuite à jouer l'inévitable coup de mon adversaire imaginaire de la soirée.
« Il se fait tard, mais je ne voulais pas aller me coucher sans te souhaiter bonne nuit, »
Rompant le silence, mon regard se releva vers elle, la détaillant alors. Première pensée : elle était plus jolie avec ses cheveux détachés. Deuxième pensée : pointer le jeu d'échec.
-"Tu vois ce jeu ? C'est la situation de ce soir..."
Défiant le regard de la jeune Grymm, je prenais le temps de reprendre une lampée d'alcool, avant de m'expliquer. Pointant le Roi blanc, je nommais "Mon père", la reine de la même couleur "Ma mère", Le cavalier imprévisible "Voila Kiran", la reine couleur ébène "Elisa" -préserver son identité était pour l'instant encore une nécessité-, le roi noir "Moi" et un pion blanc, à une case d'atteindre le bout du plateau, pour devenir alors une pièce maitresse, une reine à son tour et me mettre échec et mat : "Toi".
La situation était sans issue : comme ce soir, je perdais. Comme ce soir, une nouvelle reine, pion de mes parents et de leurs projets pour la Famille Blackthorn venait de me happer. Et ce pion était actuellement en face de moi, en train de me souhaiter la bonne soirée. J'étais Grymm, j'étais Serpentard, j'étais Scar, j'étais Capitaine de mon équipe, je savais lorsqu'une manche était perdue, et en l'occurence, ce soir, j'avais perdu. Devant tout le monde. Blessure à mon orgueil, je ne trouverais même pas la consolation de rentrer chez moi, de m'approprier ce qui me revenait de droit, prévu plus tôt et pour lequel j'avais eu un acompte avant de me rendre à la soirée. Parce qu'elle ne serait pas là. Ma reine de la soirée avait été happée par l'adverse, renversée sur l'autel de la candeur de la famille Blackthorn.
Plongeant mon regard dans le sien, j'ajoutais alors :
-"Je ne dors pas..."
Pas souvent, jamais, très peu, quelle différence. Depuis de nombreuses, j'ai arrêté d'essayer, profitant de ces heures en plus pour m'adonner à d'autres passe-temps. Ramassant son pion, celui qui la représentait, je venais le lui mettre devant elle, avant d'ajouter :
-"Tu t'es montré docile ce soir. Tu t'es pliée à cette nouvelle sans jamais broncher. Pourquoi ? "
L'avait-elle fait ? Non. Ses choix étaient les siens, libre à elle de s'en justifier. Ma vraie question était dans quel but ?. Qu'il y en ait un ou plusieurs. Et aussi pourquoi devrais-je te faire confiance ?
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Re: til death do us part (eliott)
Dim 12 Jan 2020 - 1:20
Le regard légèrement voilé par les nombreux verres de champagne qu'elle a bu pendant la soirée, la demoiselle laisse ses yeux clairs traîner le long des lignes du visage d'Eliott, ce dernier concentré sur sa partie d'échec. Son capitaine, un modèle, une inspiration. Pas vraiment un ami ; ils ne se connaissent pas encore assez pour pouvoir dire une telle chose. Jusqu'à peu, elle était encore invisible aux yeux du Blackthorn ; aujourd'hui, elle est probablement l'un de ses plus gros problèmes. Lys est sortie de ses pensées par le regard clair d'Eliott croisant le sien ; "Tu vois ce jeu ? C'est la situation de ce soir..." Lys se contente de hausser un sourcil intéressé à ces mots ; puis elle l'écoute attentivement désigner les pièces, leur attribuant à chacune un rôle dans la soirée. En voyant la disposition du plateau, elle ne comprend que trop bien l'analogie. Elisa, la reine d'Eliott ; Lys ne l'avait jamais vu auparavant. Il faudrait qu'elles aient une discussion, toutes les deux, mais plus tard ; Lys l'a vu fuir en apprenant la nouvelle, et elle se sent honnêtement mal pour la demoiselle. Elle préfère lui laisser le temps de digérer la nouvelle avant de chercher à s'entretenir avec elle.
"Je ne dors pas," souffle-t-il finalement en plongeant son regard dans le sien ; dans ce cas, elle est prête à lui tenir compagnie quelques temps encore. S'appuyant confortablement contre le dossier rembourré du fauteuil, la demoiselle ne lâche pas son regard, jouant du bout des doigts, distraitement, avec les perles et ornements de dentelle sur le décolleté de sa robe. Elle ne cille pas lorsqu'il place le pion blanc devant elle. "Tu t'es montré docile ce soir. Tu t'es pliée à cette nouvelle sans jamais broncher. Pourquoi ?" La question est directe, sans passer par quatre chemin ; Eliott rentre dans le coeur du sujet. Bien. C'est justement ce que Lys attendait de la conversation. Elle ne veut pas jouer en métaphores et en sous-entendus, elle veut établir les choses avec lui. Parce qu'elle veut que ça fonctionne. Elle s'est pliée, elle a sourit, elle a joué la comédie toute la soirée ; il est temps de jouer franc jeu. Sa main vient s'emparer du pion blanc, qu'elle fait tourner entre ses doigts. "Je ne suis pas naïve, j'ai toujours su que je serais vendue au plus offrant. Mais un mariage ne m'empêchera pas d'atteindre mes buts ; peut-être même que celui-ci m'aidera." Les Blackthorn sont liés aux MacFusty, clan de dresseurs de dragons important, après tout. "Alors je ne compte pas être difficile à vivre pour toi. Je n'ai pas bronché, car ta position d'échec n'en aurait été que plus cuisante." Elle vient reposer le pion sur le plateau, et son regard se plonge à nouveau dans celui d'Eliott. "Je n'ai pas bronché parce que je veux tirer le meilleur de notre situation. Je ne suis pas ici pour te mettre des bâtons dans les roues, au contraire. Je ne suis pas ton ennemie, Eliott," souffle-t-elle. "Je n'ai pas bronché parce que je veux être une bonne épouse pour toi. Et ça commence maintenant." Elle ponctue sa phrase en prenant une autre gorgée à la bouteille.
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Re: til death do us part (eliott)
Dim 12 Jan 2020 - 14:19
"Je ne suis pas naïve, j'ai toujours su que je serais vendue au plus offrant. Mais un mariage ne m'empêchera pas d'atteindre mes buts ; peut-être même que celui-ci m'aidera."
Mon regard la dévisage, sans pour autant laisser transparaitre la moindre compassion, ni même le moindre sentiment. Je reste froid en façade, analysant sa réponse à la seule lumière de mon avis. Et la même raison ressort que celle qui m'a fait prendre la décision, il y a une quinzaine, à lui donner un rôle plus prépondérant au sein de l'équipe : l'ambition. Il était indéniable qu'elle en avait. Mais la volonté suffisante pour prendre sa place dans une équipe de quidditch ne voulait pas dire que c'était assez pour prendre celle à mes cotés.
Question en suspens : Pourquoi l'aiderais-je ?
"Alors je ne compte pas être difficile à vivre pour toi. Je n'ai pas bronché, car ta position d'échec n'en aurait été que plus cuisante."
J'haussais un sourcil. Devais-je répondre ? Devais-je lui dire qu'il ne s'agissait là, au final, que d'un jeu ? Des fiançailles pouvaient se rompre de bien des façons, et les Dalgaard n'apprécieraient j'imagine pas que l'on s'en prenne à un membre de leur clan. Lys n'avait peut-être rien à craindre, mes parents s'étant engagés pour elle, mais qu'en était-il de sa famille, de ses soeurs,... ? Est-ce que mon père pensait que je n'irais pas jusque là ? Peut-être après tout.
"Je n'ai pas bronché parce que je veux tirer le meilleur de notre situation. Je ne suis pas ici pour te mettre des bâtons dans les roues, au contraire. Je ne suis pas ton ennemie, Eliott,... Je n'ai pas bronché parce que je veux être une bonne épouse pour toi. Et ça commence maintenant."
Mon regard se plisse à son encontre, témoin d'une attitude aussi méfiante qu'intéressée.
-"Tu veux dire..."
Ma main passe au dessus du plateau, remettant les pièces à leur place initiale, toute sauf sa pièce que je venais placer juste devant le Roi blanc, symbole d'Aloysius précédemment. Parce qu'au final, ce soir, c'est ce qu'elle avait été, un pion à la solde de mon père, dans son plan de grandeur.
-"... qu'au lieu d'être cette pièce..."
Je ne quittais pas Lys des yeux. Même pas pour battre des paupières, concentré sur l'instant, sur ce qui se jouait déjà tacitement.
-"... Tu préférerais être ceci ?"
Et doucement, la pièce se retournait, pour faire face au Roi Aloysius, se teintant elle-même de nacre. A qui allait sa fidélité ? Etre une bonne épouse, qu'est-ce que cela signifiait à ses yeux ? Respirant doucement mais profondément, j'écoutais sa réponse avant d'ajouter :
-"Je n'ai pas besoin de pions Lys. Pas à ce niveau, pas ainsi lié."
Je n'allais pas pactiser avec un pion. Par contre, ma main se portant sur la bouteille, la porta à mes lèvres et une lampée plus tard, la redéposant, j'ajoutais en échangeant deux pièces du plateau : le pion la représentant, et la reine blanche.
-"Par contre, d'une Reine... Mais en es-tu une ?"
Défi ainsi lancé, j'étais curieux de voir la réponse qu'elle allait apporter. Et la forme de cette réponse. Car la Reine aux échecs ne souffrent finalement d'aucune règles. Lys venait d'affirmer avoir de l'ambition, j'étais curieux d'entendre lesquelles, et de savoir ses propres règles, ses vraies attentes. Je ne m'entourerais pas de faibles...
Mon regard la dévisage, sans pour autant laisser transparaitre la moindre compassion, ni même le moindre sentiment. Je reste froid en façade, analysant sa réponse à la seule lumière de mon avis. Et la même raison ressort que celle qui m'a fait prendre la décision, il y a une quinzaine, à lui donner un rôle plus prépondérant au sein de l'équipe : l'ambition. Il était indéniable qu'elle en avait. Mais la volonté suffisante pour prendre sa place dans une équipe de quidditch ne voulait pas dire que c'était assez pour prendre celle à mes cotés.
Question en suspens : Pourquoi l'aiderais-je ?
"Alors je ne compte pas être difficile à vivre pour toi. Je n'ai pas bronché, car ta position d'échec n'en aurait été que plus cuisante."
J'haussais un sourcil. Devais-je répondre ? Devais-je lui dire qu'il ne s'agissait là, au final, que d'un jeu ? Des fiançailles pouvaient se rompre de bien des façons, et les Dalgaard n'apprécieraient j'imagine pas que l'on s'en prenne à un membre de leur clan. Lys n'avait peut-être rien à craindre, mes parents s'étant engagés pour elle, mais qu'en était-il de sa famille, de ses soeurs,... ? Est-ce que mon père pensait que je n'irais pas jusque là ? Peut-être après tout.
"Je n'ai pas bronché parce que je veux tirer le meilleur de notre situation. Je ne suis pas ici pour te mettre des bâtons dans les roues, au contraire. Je ne suis pas ton ennemie, Eliott,... Je n'ai pas bronché parce que je veux être une bonne épouse pour toi. Et ça commence maintenant."
Mon regard se plisse à son encontre, témoin d'une attitude aussi méfiante qu'intéressée.
-"Tu veux dire..."
Ma main passe au dessus du plateau, remettant les pièces à leur place initiale, toute sauf sa pièce que je venais placer juste devant le Roi blanc, symbole d'Aloysius précédemment. Parce qu'au final, ce soir, c'est ce qu'elle avait été, un pion à la solde de mon père, dans son plan de grandeur.
-"... qu'au lieu d'être cette pièce..."
Je ne quittais pas Lys des yeux. Même pas pour battre des paupières, concentré sur l'instant, sur ce qui se jouait déjà tacitement.
-"... Tu préférerais être ceci ?"
Et doucement, la pièce se retournait, pour faire face au Roi Aloysius, se teintant elle-même de nacre. A qui allait sa fidélité ? Etre une bonne épouse, qu'est-ce que cela signifiait à ses yeux ? Respirant doucement mais profondément, j'écoutais sa réponse avant d'ajouter :
-"Je n'ai pas besoin de pions Lys. Pas à ce niveau, pas ainsi lié."
Je n'allais pas pactiser avec un pion. Par contre, ma main se portant sur la bouteille, la porta à mes lèvres et une lampée plus tard, la redéposant, j'ajoutais en échangeant deux pièces du plateau : le pion la représentant, et la reine blanche.
-"Par contre, d'une Reine... Mais en es-tu une ?"
Défi ainsi lancé, j'étais curieux de voir la réponse qu'elle allait apporter. Et la forme de cette réponse. Car la Reine aux échecs ne souffrent finalement d'aucune règles. Lys venait d'affirmer avoir de l'ambition, j'étais curieux d'entendre lesquelles, et de savoir ses propres règles, ses vraies attentes. Je ne m'entourerais pas de faibles...
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Re: til death do us part (eliott)
Dim 12 Jan 2020 - 16:17
Ils se dévisagent, s'apprivoisent des yeux. Lys ne détourne pas une seule seconde le regard tandis qu'elle s'explique, et il l'écoute sans broncher, impassible ; aussi froid qu'elle. Elle a l'impression de se regarder dans un miroir ; son regard bleu et froid, son visage lissé de toute émotion, sa concentration sur ses paroles. Lys ressent une étrange tension autour d'eux, mais elle ne laisse pas cela la perturber : elle se contente de parler, doucement mais fermement. Il plisse légèrement les yeux, et une lumière d'intérêt brille dans le fond de son regard ; Lys se contente de lui offrir un sourire à son image : doux, délicat, presque timide, et pourtant aiguisé et rusé. Presque espiègle. Sa main revient se placer au dessus du plateau de jeu ; "Tu veux dire qu'au lieu d'être cette pièce.." Leurs regards ne se décrochent pas un seul instant : tout se joue entre eux, à cet instant, et Lys ne veut ni perdre, ni gagner. Son but n'est pas de vaincre Eliott ; c'est de gagner avec lui. "... Tu préférerais être ceci ?" Lys baisse les yeux sur le plateau, voyant le pion la représentant se retourner contre le roi blanc, Aloysius. Elle veut être plus que ça ; elle ne veut pas être un simple pion sur un jeu qu'elle ne contrôle pas. Elle sait déjà ce qu'elle veut, elle l'a toujours su et rien n'a changé dans son ambition. "Je veux être à tes côtés," répond-elle simplement, la promesse de plus dans la voix. "Et écraser tous ceux qui entravent nos chemins pour qu'on atteigne nos buts. Depuis le début de cette partie, je suis dans ton camp," dit-elle, renversant d'un doigt fin le roi blanc. "Tu n'as peut-être pas entièrement perdu." Match nul ; Aloysius pensait peut-être avoir coincé son fils dans un mariage, il pensait probablement avoir réussi son coup. Enfermer Eliott dans une union en faisant l'annonce publiquement, sécuriser un accord avec une grande famille... peut-être même pensait-il que Lys n'allait pas lui causer de problème et serait juste une petite brebis jetée dans la cage des loups. Mais Lys n'est pas une brebis ; elle est un dragon, prête à tout brûler sur son passage pour atteindre ses buts. Entièrement prête à s'enfermer dans un mariage et faire de sa prison doré un château sur lequel régner avec son promis.
"Je n'ai pas besoin de pions Lys. Pas à ce niveau, pas ainsi lié." La demoiselle épouse du regard les traits de son visage, suit des yeux le mouvement de sa pomme d'Adam tandis qu'il prend une autre lampée de bière. "Par contre, d'une Reine... Mais en es-tu une ?" Une flamme se ravive dans le regard de la demoiselle. "Je suis la Reine," répond-elle du tac au tac. Lys ne laisse jamais aucune règles s'appliquer à elle ; elle dicte son propre destin, elle s'accommode des événements en les détournant pour qu'ils se plient à son règne. Ses déplacements sont libres, imprévisibles. Sa volonté est sans égal. Elle se lève ; sa robe traîne derrière elle tandis qu'elle fait le tour de la table à pas lent. Elle vient ensuite s'asseoir sur l'accoudoir du fauteuil d'Eliott, et se penche en avant, s'emparant du roi noir et de la reine blanche qu'elle place ensemble au milieu du plateau. "Et si tu choisis correctement tes coups, je pourrais te faire gagner bien des parties," souffle-t-elle. "Je te rendrais plus prestigieux encore..." Elle a une bonne réputation, une grande famille, elle est jeune et jolie ; elle sera une pierre précieuse au bras de son époux. Elle le fera briller encore plus fort. "... et je suis bien plus puissante que je n'en ai l'air." Masque poupin dissimulant le mal, la corruption, la puissance dont elle s'arme peu à peu. "Je serais ta Reine, Eliott. Mais toi ?" demande-t-elle enfin, tournant la tête à nouveau vers son époux, plongeant son regard dans le sien. "Sauras-tu me traiter comme telle ?"
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Re: til death do us part (eliott)
Dim 12 Jan 2020 - 22:07
"Je veux être à tes côtés, et écraser tous ceux qui entravent nos chemins pour qu'on atteigne nos buts. Depuis le début de cette partie, je suis dans ton camp,"
Promesse que celle là, elle affirme en tout cas ce que tout espion de mon paternel affirmerait. Dans la guerre de pouvoir qui m'oppose au patriarche des Blackthorn, et la liberté qui peut en découler, elle se place directement dans mon camp. Devais-je l'en blâmer, ou me féliciter de mes choix précédants, qui pouvaient tout aussi bien la mener à me faire ainsi confiance ? Ou devais-je céder à la crainte, celle que dans le fond, mon père ait tout calculer, que ma mère l'ait préparé, et qu'au final, j'étais l'oiseau à abattre ? Pouvais-je me permettre ce risque ?
"Tu n'as peut-être pas entièrement perdu."
Sourire apparaissant sur mon visage, je ne pouvais nier que faire tomber le roi représentant Aloysius me laissait sans effet. Je ne pouvais cacher ce léger rictus satisfait, en imaginant le gain à tirer de batailles gagnées face à cet adversaire de taille.
"Je suis la Reine,"
Réponse rapide, mais maitrisée. Une réponse rapide simple aurait été de dire qu'elle était une reine. Mais la Dalgaard n'a pas utilisé ce mot. Elle s'est placée beaucoup plus haut avec sa réponse, se targuant ainsi d'être la seule et l'unique. Mon esprit réagit à ce stratagème, l'envisageant pour la première fois comme possible dans ce rôle. Devais-je me laisser alors séduire ?
"Et si tu choisis correctement tes coups, je pourrais te faire gagner bien des parties,"
Le moins que l'on puisse dire, c'est que tout dans son attitude respire la conviction. Elle croit ce qu'elle dit. Elle s'en croit parfaitement capable, et cela se ressent. C'est jusque là une chose qui n'apparaissait pas autant chez elle, mais peut-être qu'il s'agissait là d'une négligence d'attention de ma part.
"Je te rendrais plus prestigieux encore..."
Pas de doute, alors que ma main vient instinctivement se poser au centre de son dos, prêt à la retenir si elle manquait de tomber.
"... et je suis bien plus puissante que je n'en ai l'air."
Vraiment ?
"Je serais ta Reine, Eliott. Mais toi ? Sauras-tu me traiter comme telle ?"
Cette lueur dans son regard, de plus en plus présente au fur et à mesure que la conversation avançait, n'était pas pour me déplaire. L'avais-tu accepté pour cela, mère ? L'avais-tu déjà vu chez elle ? Tel un joyau, j'avais presque envie de m'en emparer, de faire réellement mien cette beauté que je contemplais alors. Devais-je céder ?
-"Si tu en doutais ne serait-ce qu'une seconde, tu ne serais pas ici ? "
L'envie d'ajouter le n'est-ce-pas était présente. Doucement, son odeur s'insinuait en moi, dans mes narines, comme pour m'attraper, me séduire. S'en rendait-elle compte ? Le faisait-elle exprès ?
-"Oublie ton masque... Sois toi-même ici."
Une invitation.
-"Comment une Reine telle que toi s'attend donc à être traitée ?"
Quelles seront les clauses de ton accord ? Qu'attendras-tu de moi ? Enonces, que je vois si j'ai seulement envie de t'accorder la moitié de tes caprices. Enonces, avant que je ne décides de quelles seraient les miennes, décidant une bonne fois pour toutes si je crois en tes promesses...
Promesse que celle là, elle affirme en tout cas ce que tout espion de mon paternel affirmerait. Dans la guerre de pouvoir qui m'oppose au patriarche des Blackthorn, et la liberté qui peut en découler, elle se place directement dans mon camp. Devais-je l'en blâmer, ou me féliciter de mes choix précédants, qui pouvaient tout aussi bien la mener à me faire ainsi confiance ? Ou devais-je céder à la crainte, celle que dans le fond, mon père ait tout calculer, que ma mère l'ait préparé, et qu'au final, j'étais l'oiseau à abattre ? Pouvais-je me permettre ce risque ?
"Tu n'as peut-être pas entièrement perdu."
Sourire apparaissant sur mon visage, je ne pouvais nier que faire tomber le roi représentant Aloysius me laissait sans effet. Je ne pouvais cacher ce léger rictus satisfait, en imaginant le gain à tirer de batailles gagnées face à cet adversaire de taille.
"Je suis la Reine,"
Réponse rapide, mais maitrisée. Une réponse rapide simple aurait été de dire qu'elle était une reine. Mais la Dalgaard n'a pas utilisé ce mot. Elle s'est placée beaucoup plus haut avec sa réponse, se targuant ainsi d'être la seule et l'unique. Mon esprit réagit à ce stratagème, l'envisageant pour la première fois comme possible dans ce rôle. Devais-je me laisser alors séduire ?
"Et si tu choisis correctement tes coups, je pourrais te faire gagner bien des parties,"
Le moins que l'on puisse dire, c'est que tout dans son attitude respire la conviction. Elle croit ce qu'elle dit. Elle s'en croit parfaitement capable, et cela se ressent. C'est jusque là une chose qui n'apparaissait pas autant chez elle, mais peut-être qu'il s'agissait là d'une négligence d'attention de ma part.
"Je te rendrais plus prestigieux encore..."
Pas de doute, alors que ma main vient instinctivement se poser au centre de son dos, prêt à la retenir si elle manquait de tomber.
"... et je suis bien plus puissante que je n'en ai l'air."
Vraiment ?
"Je serais ta Reine, Eliott. Mais toi ? Sauras-tu me traiter comme telle ?"
Cette lueur dans son regard, de plus en plus présente au fur et à mesure que la conversation avançait, n'était pas pour me déplaire. L'avais-tu accepté pour cela, mère ? L'avais-tu déjà vu chez elle ? Tel un joyau, j'avais presque envie de m'en emparer, de faire réellement mien cette beauté que je contemplais alors. Devais-je céder ?
-"Si tu en doutais ne serait-ce qu'une seconde, tu ne serais pas ici ? "
L'envie d'ajouter le n'est-ce-pas était présente. Doucement, son odeur s'insinuait en moi, dans mes narines, comme pour m'attraper, me séduire. S'en rendait-elle compte ? Le faisait-elle exprès ?
-"Oublie ton masque... Sois toi-même ici."
Une invitation.
-"Comment une Reine telle que toi s'attend donc à être traitée ?"
Quelles seront les clauses de ton accord ? Qu'attendras-tu de moi ? Enonces, que je vois si j'ai seulement envie de t'accorder la moitié de tes caprices. Enonces, avant que je ne décides de quelles seraient les miennes, décidant une bonne fois pour toutes si je crois en tes promesses...
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Re: til death do us part (eliott)
Dim 12 Jan 2020 - 23:38
Son regard plongé dans celui de Lys, s’abreuvant de ses paroles ; sa main, chaude et lourde, posée au centre de son dos, faisant monter des frissons le long du corps de la demoiselle. Ses lèvres s'étirent en un rictus satisfait tandis que la fleur lui susurre des paroles à l'oreille, vision de victoire, de triomphe, et de pouvoir s'étirant à perte de vue dans leurs esprits. Elle sait qu'elle peut beaucoup lui offrir : petit joyau étincelant, bijou brillant d'une innocence feinte, la demoiselle serait une perle parant d'honneur son futur époux, une consultante aux connaissances et aux idées nombreuses et dangereuses. Et son regard brûle d'une lumière trop souvent cachée ; une lueur sombre, désirs obscurs se révélant peu à peu à Eliott. On la croit trop souvent naïve, avec on visage de poupée, ses grands yeux bleus et sa gentillesse ; trop souvent on oublie la froideur glaciale, la tempête qui crie en elle, l'appel de son ambition dévorante et de ses rêves déchus. Elle est loin d'être une fillette. Elle voit cette lueur se refléter dans les yeux d'Eliott, et comprend qu'il commence à envisager de nouvelles possibilité. Il la prend enfin au sérieux ; il la voit. "Si tu en doutais ne serait-ce qu'une seconde, tu ne serais pas ici ?" Un sourire doux étire les lèvres rosées de la demoiselle, contrastant avec la flamme de son regard. Elle sait qu'elle pourrait être heureuse avec Eliott ; Lys ne choisit pas ses associés au hasard, et n'accepte rien de moins que l'excellence. Elle cherche un challenge, qu'elle trouve en lui. Des sensations fortes qui la font vibrer, des confrontations aussi sérieuses et joueuses que celle-ci, emplies de tension qui la fait presque frémir. "Si j'en doutais, je serais déjà partie," admet-elle en un souffle, laissant glisser son regard sur ses pommettes, sa mâchoire dessinée. Si elle s'est pliée si facilement, c'est parce qu'elle savait qu'avec Eliott, elle pourrait créer quelque chose s'arrangeant pour eux deux.
"Oublie ton masque... Sois toi-même ici." Invitation à se montrer telle qu'elle est ; Lys n'hésite pas un instant. Elle retombe dans les bras de la rage froide qui l'habite, et son regard se fait brûlant de vice. Orgueil, Envie, Avarice se bousculent en elle ; Gourmandise lui donne faim de plus de pouvoir, plus de magie, plus de puissance. La magie noire a quelque chose de grisant, d'addictif, et elle se laisse consumer toute entière. Luxure lui donne conscience de la main du jeune homme posée dans son dos, de son regard la contemplant sous une lueur nouvelle. Elle lui donne conscience de chaque tâche de rousseur sur son nez et ses pommettes ; elle lui a toujours trouvé du charme. "Comment une Reine telle que toi s'attend donc à être traitée ?" demande-t-il alors ; elle lève une main et, du bout des doigts, replace correctement une des mèches d'Eliott retombant sur son front. Un geste délicat, doux, peut-être même tendre. "Avec respect," dit-elle en premier, son regard ne quittant pas celui de son promis. "Je veux que tu prennes le temps d'apprendre à me faire confiance. Ca ne me dérange pas que tu me traites comme un trophée en public, c'est ce qui est attendu de nous. Mais quand on n'est que tous les deux..." sa main vient se placer contre sa mâchoire, caressant du pouce la joue du jeune homme en un mouvement délicat. "... je veux que tu me considères comme ta future femme, pas comme une idiote naïve et stupide. Je veux que tu me dises les choses, et que tu me laisses t'aider à l'occasion." Sa main vient se loger contre sa nuque, caressant des ongles la base du crâne de son promis pour le détendre. "Je veux être ton alliée ; ta partenaire." Doucement, elle se laisse glisser sur les genoux du jeune homme, trouvant la position plus stable ; plus intime, aussi. Croisant finalement ses deux bras derrière la nuque du jeune homme, nymphe empoisonnée qui aime jouer avec le feu, Lys ne se lasse pas de le regarder, leurs deux regards clairs plongés l'un dans l'autre. "Ces termes te semblent-ils raisonnables ?" demande-t-elle finalement, lueur amusée de leur petit jeu de marchandage brillant au fond des yeux.
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Re: til death do us part (eliott)
Lun 13 Jan 2020 - 0:42
Le voila ce regard insoupçonné jusqu'alors. Enfin tu l'affiches. Enfin tu retires ce masque, gagnant tellement en candeur. Te rends-tu seulement qu'alors, tu deviens tellement plus... ? Te rends tu compte qu'enfin, je te désire pour la première fois ? L'envie de t'écouter, de t'accorder ce que tu déclares souhaiter devient alors une réelle possibilité, presque une tentation trop forte. Mais je suis ce que je suis, serpent prudent aux réactions parfois trop imprévisibles, véritable Scar de ma famille. Alors je me retiens, ce que toi tu ne fais pas.
Tu énonces ta première règle, qui était tellement évidente.
"Avec respect,"
Respect. Le premier fondement d'un mariage parait-il. Mais quelle définition donnes-tu à ce mot ? Je n'ai pas besoin de te poser la question que la réponse se dessine déjà sur tes lèvres.
"Je veux que tu prennes le temps d'apprendre à me faire confiance. Ca ne me dérange pas que tu me traites comme un trophée en public, c'est ce qui est attendu de nous. Mais quand on n'est que tous les deux..."
Parce que la place que tu demandes l'exige ? Si c'est ce que tu penses, et que cet accord se scelle, je te montrerais rien est moins faux. Ma femme, celle qui portera le nom Blackthorn, ne sera pas à l'image des autres. Elle ne sera pas un trophée, mais bien ce que les autres rêvent de convoiter, et que moi j'ai. Et en même temps mon égal. Si je pouvais réellement choisir, c'est vers ça que ma raison irait. Car le coeur ne rentre pas en ligne de compte pour nous. Le coeur vient après, un plus qui peut naitre d'une réelle collaboration.
"... je veux que tu me considères comme ta future femme, pas comme une idiote naïve et stupide. Je veux que tu me dises les choses, et que tu me laisses t'aider à l'occasion."
-"Tu demandes beaucoup plus que de la confiance."
Sonorité ténébreuse, une vie ne suffisait pas à avoir ce que tu demandes. Car les années n'avaient rien à voir la dedans. La confiance ne s'obtenait pas avec le temps. Il m'avait fallu un jour et quinze coups de poing pour obtenir celle de Kiran, par exemple. Et bien des années et des actes calculés pour entrevoir une seule once de lueur dans le regard de Claudia.
"Je veux être ton alliée ; ta partenaire."
Mon regard transcende le tien. J'y penses réellement. Mais est-ce raisonnable, ou la seule conséquence de tes tactiques pour occuper mon esprit ? Caresses, position, regards aguicheurs, le portrait d'une parfaite mante religieuse, voir de ces nymphes ou sirènes de la mythologie. Je soupire profondément, ma main restant dans ton dos, le soutenant. Tu sais ce que cela veut dire n'est-ce-pas ? Tu le vois dans mon regard que là, maintenant plus que jamais, tu représentes un réel intérêt à mes yeux ? De cette petite douce et docile, tu es au moins parvenue à enfin attirer mon attention que pour que je te regarde autrement que comme une gamine. Diablesse...
"Ces termes te semblent-ils raisonnables ?"
-"Non."
Le mot tranche l'air. Et ma tête pivote vers ma baguette, posée près de moi. Je m'en empare et revient à ton regard, prenant de mon autre main, celle qui soutenait ton dos la tienne pour l'amener entre nos corps. Pointant la bague qui ornait ton annulaire, symbole que l'on m'avait fait plus tot t'offrir, je déclarais :
-"Cela ne signifie rien. Rien du tout. Tu veux ce que tu demandes ? De la confiance..."
Tu savais de quoi je me méfiais. Soit parce que ma paranoïa était fondée, soit parce que tu n'étais pas la petite fille naïve comme tu le prétendais. Et j'allais te laisser une chance, que ce soit dans un cas comme dans l'autre, de faire le bon choix. Me redressant pour mieux être à ta hauteur et pourtant te garder là, sur mes genoux, j'ajoutais :
-"Prouve-le. Tu dis vouloir être ma partenaire, alors prouves-le. Fais le serment inviolable. Et alors je te respecterais..."
Je laissais quelques secondes de réflexion avant de répondre à la seule question, le seul point épineux pouvant exister :
-"Dis oui, et Kiran viendra. Je l'appellerai. Dis oui, et ce que tu prétends souhaiter sera réel. Tes ambitions deviendront concrètes. Et ce que tu as perdu, je m'attacherais à te le rendre."
Si elle avait dit la vérité, c'était facile. Si elle avait menti, elle pouvait encore changer d'avis. Mais si elle me tournait le dos maintenant, dévoilant la vérité, ma baguette se tournerait définitivement contre elle. Alors, serais-tu Daenerys ?
Tu énonces ta première règle, qui était tellement évidente.
"Avec respect,"
Respect. Le premier fondement d'un mariage parait-il. Mais quelle définition donnes-tu à ce mot ? Je n'ai pas besoin de te poser la question que la réponse se dessine déjà sur tes lèvres.
"Je veux que tu prennes le temps d'apprendre à me faire confiance. Ca ne me dérange pas que tu me traites comme un trophée en public, c'est ce qui est attendu de nous. Mais quand on n'est que tous les deux..."
Parce que la place que tu demandes l'exige ? Si c'est ce que tu penses, et que cet accord se scelle, je te montrerais rien est moins faux. Ma femme, celle qui portera le nom Blackthorn, ne sera pas à l'image des autres. Elle ne sera pas un trophée, mais bien ce que les autres rêvent de convoiter, et que moi j'ai. Et en même temps mon égal. Si je pouvais réellement choisir, c'est vers ça que ma raison irait. Car le coeur ne rentre pas en ligne de compte pour nous. Le coeur vient après, un plus qui peut naitre d'une réelle collaboration.
"... je veux que tu me considères comme ta future femme, pas comme une idiote naïve et stupide. Je veux que tu me dises les choses, et que tu me laisses t'aider à l'occasion."
-"Tu demandes beaucoup plus que de la confiance."
Sonorité ténébreuse, une vie ne suffisait pas à avoir ce que tu demandes. Car les années n'avaient rien à voir la dedans. La confiance ne s'obtenait pas avec le temps. Il m'avait fallu un jour et quinze coups de poing pour obtenir celle de Kiran, par exemple. Et bien des années et des actes calculés pour entrevoir une seule once de lueur dans le regard de Claudia.
"Je veux être ton alliée ; ta partenaire."
Mon regard transcende le tien. J'y penses réellement. Mais est-ce raisonnable, ou la seule conséquence de tes tactiques pour occuper mon esprit ? Caresses, position, regards aguicheurs, le portrait d'une parfaite mante religieuse, voir de ces nymphes ou sirènes de la mythologie. Je soupire profondément, ma main restant dans ton dos, le soutenant. Tu sais ce que cela veut dire n'est-ce-pas ? Tu le vois dans mon regard que là, maintenant plus que jamais, tu représentes un réel intérêt à mes yeux ? De cette petite douce et docile, tu es au moins parvenue à enfin attirer mon attention que pour que je te regarde autrement que comme une gamine. Diablesse...
"Ces termes te semblent-ils raisonnables ?"
-"Non."
Le mot tranche l'air. Et ma tête pivote vers ma baguette, posée près de moi. Je m'en empare et revient à ton regard, prenant de mon autre main, celle qui soutenait ton dos la tienne pour l'amener entre nos corps. Pointant la bague qui ornait ton annulaire, symbole que l'on m'avait fait plus tot t'offrir, je déclarais :
-"Cela ne signifie rien. Rien du tout. Tu veux ce que tu demandes ? De la confiance..."
Tu savais de quoi je me méfiais. Soit parce que ma paranoïa était fondée, soit parce que tu n'étais pas la petite fille naïve comme tu le prétendais. Et j'allais te laisser une chance, que ce soit dans un cas comme dans l'autre, de faire le bon choix. Me redressant pour mieux être à ta hauteur et pourtant te garder là, sur mes genoux, j'ajoutais :
-"Prouve-le. Tu dis vouloir être ma partenaire, alors prouves-le. Fais le serment inviolable. Et alors je te respecterais..."
Je laissais quelques secondes de réflexion avant de répondre à la seule question, le seul point épineux pouvant exister :
-"Dis oui, et Kiran viendra. Je l'appellerai. Dis oui, et ce que tu prétends souhaiter sera réel. Tes ambitions deviendront concrètes. Et ce que tu as perdu, je m'attacherais à te le rendre."
Si elle avait dit la vérité, c'était facile. Si elle avait menti, elle pouvait encore changer d'avis. Mais si elle me tournait le dos maintenant, dévoilant la vérité, ma baguette se tournerait définitivement contre elle. Alors, serais-tu Daenerys ?
- InvitéInvité
Re: til death do us part (eliott)
Lun 13 Jan 2020 - 2:03
Elle demande tellement plus que de la simple confiance ; elle veut parvenir à le voir, entièrement. Elle sait que cela prendra probablement du temps pour qu'Eliott accepte de se montrer à elle, mais elle sait se faire patiente ; et elle obtient toujours ce qu'elle désire. Ce n'est qu'une question de temps : sous le parterre de fleurs blanches se cache la vipère qu'est Lys, prête à se jeter sur sa proie. Elle en demande beaucoup ; elle joue au marchandage, elle le pousse dans ses derniers retranchements. Caresses douces et affectueuses sur son visage, jeux de regards valant mille mots ; elle se glisse sur ses genoux, s'y faisant sa place, serpent resserrant son étreinte autour de sa proie. Il est tellement plus grand qu'elle, si frêle et fragile dans ses bras. Croisant ses mains derrière la nuque du jeune homme, glissant délicatement ses doigts entre ses cheveux, la demoiselle énonce ses termes, ou plutôt ses buts à long terme. La réaction est rapide et prévisible : "Non." Son sourire s'étire en un rictus rusé ; bien sûr, qu'il refuse. Il s'empare de sa baguette, prenant de son autre main celle de Lys, venant désigner l'anneau qu'il lui a passé au doigt quelques heures plus tôt. "Cela ne signifie rien. Rien du tout. Tu veux ce que tu demandes ? De la confiance..." Elle se mérite ; elle se gagne. Elle se perd facilement, aussi ; et elle est difficile à offrir. Lys n'a, pour l'instant, rien donné pour mériter la confiance d'Eliott ; elle compte bien prouver sa bonne volonté à son promis.
"Prouve-le. Tu dis vouloir être ma partenaire, alors prouves-le. Fais le serment inviolable. Et alors je te respecterais..." Le voilà ; poussé à l'extrême, poussé à faire une des demandes les plus engageantes et sérieuses du monde sorcier. Poussé par Lys à vouloir accepter ce partenariat. Le coeur de la demoiselle bat de plus en plus fort contre sa cage thoracique, grisée par l'adrénaline, la tension entre eux. Il se redresse ; son visage est au niveau de celui de la Dalgaard. Elle peut lire dans ses yeux le nouvel intérêt qu'il lui porte ; cette lueur réchauffe agréablement ses entrailles. Elle n'a jamais été regardée ainsi, encore moins alors qu'elle s'est défaite de son masque d'innocence. Il la regarde sous sa forme la plus corrompue, la plus avide, et ses yeux brillent de désir contenu malgré tout. "Dis oui, et Kiran viendra. Je l'appellerai. Dis oui, et ce que tu prétends souhaiter sera réel. Tes ambitions deviendront concrètes. Et ce que tu as perdu, je m'attacherais à te le rendre." Le myocarde battant la chamade, la demoiselle ne peut empêcher un léger rougissement de s'étendre sur ses pommettes ; elle brûle de hâte, d'envie, d'ambition. Tout est à portée de main, à présent. Elle n'a pas peur ; loyauté et fidélité font partie des valeurs scandinaves qu'on lui a inculqué. Elle n'a jamais brisé sa parole ; elle a toujours enfouit les secrets au plus profond d'elle, silencieuse comme une tombe. De sa main gauche, elle vient entremêler leurs doigts ; sa main droite, toujours logée sur la nuque du jeune homme, glisse le long de son cou jusqu'à reposer sur son torse. "Oui," souffle-t-elle, avant de se pencher, venant reposer un instant sa tête contre l'épaule d'Eliott, logeant son nez au creux de son cou. Elle inspire son odeur ; enivrante. "Je te refuserai bien peu de choses, Eliott," murmure-t-elle contre sa peau. Redressant la tête, elle s'approche de son oreille : "Alors appelles donc ton frère, et laisses-moi te prouver mon dévouement." Paroles susurrées comme une promesse.
- InvitéInvité
Re: til death do us part (eliott)
Lun 13 Jan 2020 - 21:57
Mon regard te défiait, sans aucune hésitation alors que je t'exposais mes propres clauses. Tu jouais bien, car lorsque j'avais refusée, tu semblais presque comblée. Trompeuse que tu étais, tu ne me laissais en réalité pas le choix. Ce que tu demandais, il n'y avait qu'une façon que je te l'accorde, parce que je ne pouvais te croire simplement sur parole, et le temps ne viendrait jamais suffire à me faire changer cet état de cause.
Pourtant, tu acceptes. Tu n'hésites pas, assurant ta position et ton emprise sur moi, autant que sur ma main. Je dois reconnaitre que je n'y suis pas insensible. Mais tu le sais. Le pire est là : je suis persuadé que tu le sais, que tu en joues. Pourtant, tu as accepté. Il n'y a pas de doutes dans ta voix alors que tu m'enjoins à appeler celui qui enchainerait ton âme à tes promesses, ce bourreau qui condamnerait la moindre de tes trahisons. Penses-tu que mon frère hésiterait à lancer un sort de magie noire ? Ou bien penses-tu que je n'irais moi-même pas jusque là ? Je regardes nos mains, et ma baguette virevolte, une fumée blanchâtre apparaissant aussitôt en une boule difforme pour le moment.
-"J'ai besoin de toi. Touche l'orbe, tu sauras où je suis. Viens seul."
Voix calme, ton mesuré, l'orbre quitte alors la pièce pour rejoindre d'abord les étoiles et ensuite son destinataire et je reporte mon attention sur Lys. Si elle disait la vérité, allait jusqu'au bout, mon esprit se demandait quel crédit lui donner. Devais-je céder à cette envie qui naissait ?
-"Une chose est sûre : derrière le masque du mouton, ton vrai visage est... magnifique. Pour le moment."
Un compliment, alors que ma main tenant ma baguette se porte au sommet de son crane. Mon choix est déjà fait, c'est ça le pire. Comme les dragons dont son clan s'occupe, il est indéniable que jusqu'à maintenant, en une soirée, elle a su renverser les remparts de mes croyances à son égard. Tant de temps perdu était presque dommage.
Kiran arriva rapidement, et lorsqu'il entra dans la pièce, je gardais la main de Lys fermement enserrée dans la mienne, avant de croiser le regard de mon jumeau.
-"Ferme la porte. Et assures-toi que personne ne nous dérange."
J'avais posé ma baguette entre temps, et ma main s'était trouvé une nouvelle occupation, soutenant et caressant le dos au fur et à mesure que mon coeur s'étiolait pour elle.
-"Prends ta baguette Ghost. J'ai besoin de toi pour être un enchaineur."
Je le regardais alors. Il saurait de quoi je parlerais. Cela faisait longtemps maintenant que nous avions envisagé lui et moi cette possibilité dans bien des cas, ne liant cependant pas son âme entre elles. Entre Ghost et Scar, nulle union de la sorte n'était nécessaire après tout. Mais au cas où, nous avions par le passé envisagé ensemble que ce genre de situations pouvaient arriver. Dès lors, il savait quoi imposer dans son discours de témoin du serment. Et invitant la Dalgaard à se redresser, sans pour autant se lever complétement, je la défiais une dernière fois du regard.
-"Prête ?"
Dernière chance de mourir prématurément. Dernière tentative de vérifier tes bonnes intentions à mon égard.
Pourtant, tu acceptes. Tu n'hésites pas, assurant ta position et ton emprise sur moi, autant que sur ma main. Je dois reconnaitre que je n'y suis pas insensible. Mais tu le sais. Le pire est là : je suis persuadé que tu le sais, que tu en joues. Pourtant, tu as accepté. Il n'y a pas de doutes dans ta voix alors que tu m'enjoins à appeler celui qui enchainerait ton âme à tes promesses, ce bourreau qui condamnerait la moindre de tes trahisons. Penses-tu que mon frère hésiterait à lancer un sort de magie noire ? Ou bien penses-tu que je n'irais moi-même pas jusque là ? Je regardes nos mains, et ma baguette virevolte, une fumée blanchâtre apparaissant aussitôt en une boule difforme pour le moment.
-"J'ai besoin de toi. Touche l'orbe, tu sauras où je suis. Viens seul."
Voix calme, ton mesuré, l'orbre quitte alors la pièce pour rejoindre d'abord les étoiles et ensuite son destinataire et je reporte mon attention sur Lys. Si elle disait la vérité, allait jusqu'au bout, mon esprit se demandait quel crédit lui donner. Devais-je céder à cette envie qui naissait ?
-"Une chose est sûre : derrière le masque du mouton, ton vrai visage est... magnifique. Pour le moment."
Un compliment, alors que ma main tenant ma baguette se porte au sommet de son crane. Mon choix est déjà fait, c'est ça le pire. Comme les dragons dont son clan s'occupe, il est indéniable que jusqu'à maintenant, en une soirée, elle a su renverser les remparts de mes croyances à son égard. Tant de temps perdu était presque dommage.
Kiran arriva rapidement, et lorsqu'il entra dans la pièce, je gardais la main de Lys fermement enserrée dans la mienne, avant de croiser le regard de mon jumeau.
-"Ferme la porte. Et assures-toi que personne ne nous dérange."
J'avais posé ma baguette entre temps, et ma main s'était trouvé une nouvelle occupation, soutenant et caressant le dos au fur et à mesure que mon coeur s'étiolait pour elle.
-"Prends ta baguette Ghost. J'ai besoin de toi pour être un enchaineur."
Je le regardais alors. Il saurait de quoi je parlerais. Cela faisait longtemps maintenant que nous avions envisagé lui et moi cette possibilité dans bien des cas, ne liant cependant pas son âme entre elles. Entre Ghost et Scar, nulle union de la sorte n'était nécessaire après tout. Mais au cas où, nous avions par le passé envisagé ensemble que ce genre de situations pouvaient arriver. Dès lors, il savait quoi imposer dans son discours de témoin du serment. Et invitant la Dalgaard à se redresser, sans pour autant se lever complétement, je la défiais une dernière fois du regard.
-"Prête ?"
Dernière chance de mourir prématurément. Dernière tentative de vérifier tes bonnes intentions à mon égard.
- InvitéInvité
Re: til death do us part (eliott)
Lun 13 Jan 2020 - 23:44
Kiran ne s'est pas endormi, ce soir. Allongé au lit, les yeux rivés aux étoiles collées au plafond de sa chambre, il écoute la respiration paisible d'Elena, blottie dans ses bras, reposant d'un sommeil calme. Lui est toujours agité ; une vision l'a retenu, un peu plus tôt dans la nuit, de se mettre une murge monumentale. Eliott et Lys. Quelque chose va se produire, ce soir, et Kiran leur sera utile. Ainsi, quand une orbe de lumière vaporeuse se glisse dans sa chambre et que la voix de son frère en sort, réclamant sa présence, Kiran n'hésite pas. Après un dernier baiser dans les cheveux de son amour, il se glisse délicatement hors de son étreinte. Inutile de toucher l'orbe, sa vision l'a déjà prévenu du lieu où son frère se trouve.
*
Elle se sent si vivante, à cet instant, observant son plan aboutir ; elle le voit dans ses yeux, qu'il sait. Il sait, quelque part, que Lys n'est que trop satisfaite de la tournure des événements. Enfin, elle est vue sous son vrai jour ; enfin, elle se permet de révéler une partie sombre d'elle-même, cette noirceur qui grouille entre ses côtes. L'appel de plus, toujours plus, qui l'engloutit et fait d'elle une reine de glace. Et elle ? Elle se sent libérée. Céder à la tentation de l'obscurité est si simple et si agréable ; pourquoi résister à sombrer, quand il la regarde ainsi ? Fascination, méfiance et tentation se mêlent à leur jeu de regard tandis qu'aucun des deux n'accepte de briser ce contact visuel. Il appelle son frère d'un coup de baguette, avant de reposer son attention sur elle ; elle peut presque voir les rouages de son cerveau tourner tandis qu'il l'examine, la jauge. Elle le laisse faire, se mettant à nu devant lui, le happant peu à peu dans sa prise, nymphe tentatrice. Corrompue par les rêves brisés, le déni et la rage de réussir. Corrompu par une magie malsaine qui rampe dans ses veines, palliant à la faiblesse de son propre corps. "Une chose est sûre : derrière le masque du mouton, ton vrai visage est... magnifique. Pour le moment." Elle frémit contre lui, cachant son visage rougissant dans le creux du cou du jeune homme, ses lèvres s'étirant en un sourire timide contre sa peau. La main du jeune homme est presque tendre contre son crâne. "Je t'ai toujours trouvé... fascinant." Pour ne pas dire attirant. "Je comprends mieux, maintenant," murmure-t-elle, déposant un baiser au creux de son cou pour ponctuer ses paroles. En voyant la lueur calculatrice dans son regard, elle a l'impression de se regarder dans un miroir. Différents mais similaires, complémentaires ; peut-être devrait-elle être plus méfiante, sur ses gardes, mais elle n'arrive pas à s'en inquiéter.
La porte s'ouvre ; Lys redresse la tête et voit entrer Kiran, presque surprise par sa rapidité. Elle le voit hausser un sourcil en les trouvant enlacés, mais il ne fait aucun commentaire ; Lys elle-même ne se sent pas gênée. Sa place est là, à présent, aux côtés d'Eliott ; alliance bénéfique pour les deux partis. Car si Lys compte bien profiter de ce mariage, elle tient aussi à remplir son rôle de futur épouse, et aider son promis au mieux. Un partenariat ; voilà ce qu'elle attend de cette union. Et ça commence ce soir. Eliott donne des indications à son frère, qui referme la porte et veille à ce qu'elle ne laisse entrer personne d'autre d'un coup de baguette ; "Prends ta baguette Ghost. J'ai besoin de toi pour être un enchaîneur." Kiran n'est pas étonné, sachant parfaitement que ce serait une possibilité ; il se contente de s'approcher des fiancés enlacés, baguette levée, les clauses du serment au bord des lèvres. "Prête ?" demande Eliott, incitant la demoiselle à se redresser sans pour autant quitter ses genoux. Elle hoche la tête, les yeux plantés avec détermination dans les siens. Kiran lève sa baguette au dessus de leurs mains jointes ; un fil de magie vient les entourer. "T'engages-tu, Lys Dalgaard, à suivre Eliott Blackthorn dans ses projets, les soutenir sauf si ceux-ci sont voués à l'échec ?" Aucune hésitation. "Je m'y engage." Sa main libre, posée sur le torse d'Eliott, sent les battements réguliers de son coeur, accordé au sien. "Si il sont ainsi voués selon ton esprit, t'engages tu à l'aider pour qu'il réussisse ?" Sa main glisse de son torse jusqu'à sa joue, le regard toujours plongé dans le sien. "Je m'y engage." Elle se sent presque vibrer. "T'engages-tu à toujours le choisir en priorité, même contre ta chair et ton sang, si pareil choix devait arriver ?" Ultime question pour sceller le pacte ; elle voit la lueur de désir dans les yeux d'Eliott, et cela suffit à la convaincre de son choix; "Je m'y engage," souffle-t-elle. Le lien de magie s'ancre en eux ; son âme lui appartient. Til death do us part.
Et pourtant ; lorsqu'il tente de retirer sa main de la sienne, Lys resserre son emprise, refusant de lâcher ses doigts ; rapprochant son visage du sien, leurs nez s'effleurant presque, elle le nargue du regard, elle attise la flamme dans ses yeux. "A mon tour, maintenant," dit-elle simplement. Faisant signe à Kiran de se pencher, elle lui murmure quelques paroles à répéter. Le jeune Indien hésite un instant, jetant un coup d'oeil à son frère ; il semble y trouver un accord, puisqu'à nouveau, il lève sa baguette au dessus de leurs mains jointes. Cette fois-ci, les clauses du contrat sont celles de Lys, soigneusement réfléchies et formulées. "T'engages-tu à aider Lys à atteindre ses objectifs et ses ambitions ?" demande tout d'abord Kiran, un nouveau fil de lumière venant lier leurs de mains. "Si elle venait à être en danger, t'engages-tu à la protéger au meilleur de tes capacités ?" Clause la plus importante à ses yeux ; qui sait ce qui pourrait lui arriver, avec la magie noire, après tout ? Et cette clause la protège aussi d'Eliott, s'il venait à la trahir ; ainsi, il ne pourrait directement lui faire du mal. Toujours protéger ses arrières. Et enfin... "T'engages-tu à la respecter comme un égal ?" Elle le dévisage, le regard brûlant. "Jusqu'à ce que la mort nous sépare," souffle-t-elle en retour, réponse au premier serment prononcé.
- InvitéInvité
Re: til death do us part (eliott)
Mar 14 Jan 2020 - 0:43
Si j'avais imaginé cette possibilité, jamais je n'avais prévu qu'elle se réaliserait. Et encore moins ainsi. Pourtant, jamais nous n'avions douté, Ghost et moi. Et il savait, au fond de lui, que si la même chose devait lui arriver, je respecterais le même engagement à son égard. Si cette idée n'était au départ qu'un "si", j'étais satisfait de voir qu'il avait compris que j'étais sérieux à l'époque.
"T'engages-tu, Lys Dalgaard, à suivre Eliott Blackthorn dans ses projets, les soutenir sauf si ceux-ci sont voués à l'échec ?"
Premier acte, première question, première affirmation. Je ne porte aucune attention à sa main sur mon coeur, mon regard définitivement accroché au sien. Elle le fait. Elle le fait ! Sans rien laisser paraitre, j'ai tout de même du mal à y croire. A l'imaginer possible. Cette lueur est donc vraie. Cette ambition est donc si forte.
"Si il sont ainsi voués selon ton esprit, t'engages tu à l'aider pour qu'il réussisse ?"
Parce qu'il faut savoir protéger les bonnes personnes. La mort d'un allié n'est pas souhaitable, et s'il a quelque chose à dire, il peut être intéressant de l'écouter. Cette question, c'était l'oeuvre de la gentilesse de mon jumeau. Une faiblesse que j'avais eu de lui accorder, mais qu'importe. Maintenant, protéger Lys n'était pas dérangeant. C'était même... souhaitable. Indispensable.
"T'engages-tu à toujours le choisir en priorité, même contre ta chair et ton sang, si pareil choix devait arriver ?"
"Je m'y engage." Cette question n'était pas ambiguë, et ne souffait pas de possibles interprétations. La fidélité était là. Et ne pas y réfléchir aurait stupide. Mais tu y pensais déjà avant d'accepter ce serment n'est-ce-pas.
-"Til death do us part."
Voila ce que ta réponse m'inspirait. Seule phrase que mon coeur pouvait répondre, doublement symbolique pour la circonstance. J'étais satisfait. Ravi finalement de ce qui venait de se passer. Au point d'être aimable avec ceux qui avaient organisé cette union de nos deux âmes, et de les remercier par un cadeau approprié rapidement. Mais devais-je m'étonner, alors que Reine que tu es, tu me montres enfin ce que signifie ce mot pour toi ? Ma main ne se sépare pas de la tienne, prisonnière alors que tu souffles ces mots.
"A mon tour, maintenant,"
Deuxième acte que tu proposes. Tu n'hésites pas. Tu ne recules pas. Tu prends ce que tu estimes devoir t'appartenir, sans te soucier même des conséquences que cela pourrait engendrer. Et regardant dans les profondeurs de ton âme, je détournes finalement le regard vers mon frère, l'enchaineur. D'un hochement de tête, j'acquiesce. Je te regarde lui susurrer à l'oreille tes conditions. Comment les formuleras-tu ?
"T'engages-tu à aider Lys à atteindre ses objectifs et ses ambitions ?"
Respirant profondément, prenant la mesure de ton regard, je déclare :
-"Je m'y engage."
Il sait, j'imagine, maintenant. Il doit comprendre je pense qu'elle est devenue importante pour moi. Sans ça, jamais je n'aurais répondu ainsi. Alors il continu :
"Si elle venait à être en danger, t'engages-tu à la protéger au meilleur de tes capacités ?"
-"Je m'y engage."
Un roi ne se défausse pas de sa reine. Si tel était le cas, il perdrait un atout majeur de son jeu. La défaite serait alors beaucoup plus proche.
"T'engages-tu à la respecter comme un égal ?"
Silence pesant, mes yeux plissent légèrement à cette dernière demande. Terme précis que ce dernier, je n'y réponds pas de suite, plongeant mes iris dans les siens. Ma main libre vient alors la rapprocher de moi, mes lèvres s'emparant des siennes. Baiser sincère, presque nécessaire à cette réponse, je scellais cet engagement sous une première forme plus charnelle, avant d'ajouter alors que nos lèvres se séparaient :
-"Je m'y engage."
"Jusqu'à ce que la mort nous sépare,"
Ma main maintenant de nouveau libre ne quitta pas pour autant son corps, venant se poser sur le tissu recouvrant sa cuisse. Kiran nous laissait, sans que j'y prête une réelle attention.
-"Je ne pensais pas que..."
Comment finir cette phrase ? Trop de façons différentes convenaient, et aucune ne m'allait parfaitement. J'étais séduit de cette dévotion, et enchaîner alors le serpent au dragon n'était pas douloureux. Que du contraire, c'était là quelque chose d'exaltant.
-"A date d'aujourd'hui, je t'appartiens réellement, Reine des Enfers..."
"T'engages-tu, Lys Dalgaard, à suivre Eliott Blackthorn dans ses projets, les soutenir sauf si ceux-ci sont voués à l'échec ?"
Premier acte, première question, première affirmation. Je ne porte aucune attention à sa main sur mon coeur, mon regard définitivement accroché au sien. Elle le fait. Elle le fait ! Sans rien laisser paraitre, j'ai tout de même du mal à y croire. A l'imaginer possible. Cette lueur est donc vraie. Cette ambition est donc si forte.
"Si il sont ainsi voués selon ton esprit, t'engages tu à l'aider pour qu'il réussisse ?"
Parce qu'il faut savoir protéger les bonnes personnes. La mort d'un allié n'est pas souhaitable, et s'il a quelque chose à dire, il peut être intéressant de l'écouter. Cette question, c'était l'oeuvre de la gentilesse de mon jumeau. Une faiblesse que j'avais eu de lui accorder, mais qu'importe. Maintenant, protéger Lys n'était pas dérangeant. C'était même... souhaitable. Indispensable.
"T'engages-tu à toujours le choisir en priorité, même contre ta chair et ton sang, si pareil choix devait arriver ?"
"Je m'y engage." Cette question n'était pas ambiguë, et ne souffait pas de possibles interprétations. La fidélité était là. Et ne pas y réfléchir aurait stupide. Mais tu y pensais déjà avant d'accepter ce serment n'est-ce-pas.
-"Til death do us part."
Voila ce que ta réponse m'inspirait. Seule phrase que mon coeur pouvait répondre, doublement symbolique pour la circonstance. J'étais satisfait. Ravi finalement de ce qui venait de se passer. Au point d'être aimable avec ceux qui avaient organisé cette union de nos deux âmes, et de les remercier par un cadeau approprié rapidement. Mais devais-je m'étonner, alors que Reine que tu es, tu me montres enfin ce que signifie ce mot pour toi ? Ma main ne se sépare pas de la tienne, prisonnière alors que tu souffles ces mots.
"A mon tour, maintenant,"
Deuxième acte que tu proposes. Tu n'hésites pas. Tu ne recules pas. Tu prends ce que tu estimes devoir t'appartenir, sans te soucier même des conséquences que cela pourrait engendrer. Et regardant dans les profondeurs de ton âme, je détournes finalement le regard vers mon frère, l'enchaineur. D'un hochement de tête, j'acquiesce. Je te regarde lui susurrer à l'oreille tes conditions. Comment les formuleras-tu ?
"T'engages-tu à aider Lys à atteindre ses objectifs et ses ambitions ?"
Respirant profondément, prenant la mesure de ton regard, je déclare :
-"Je m'y engage."
Il sait, j'imagine, maintenant. Il doit comprendre je pense qu'elle est devenue importante pour moi. Sans ça, jamais je n'aurais répondu ainsi. Alors il continu :
"Si elle venait à être en danger, t'engages-tu à la protéger au meilleur de tes capacités ?"
-"Je m'y engage."
Un roi ne se défausse pas de sa reine. Si tel était le cas, il perdrait un atout majeur de son jeu. La défaite serait alors beaucoup plus proche.
"T'engages-tu à la respecter comme un égal ?"
Silence pesant, mes yeux plissent légèrement à cette dernière demande. Terme précis que ce dernier, je n'y réponds pas de suite, plongeant mes iris dans les siens. Ma main libre vient alors la rapprocher de moi, mes lèvres s'emparant des siennes. Baiser sincère, presque nécessaire à cette réponse, je scellais cet engagement sous une première forme plus charnelle, avant d'ajouter alors que nos lèvres se séparaient :
-"Je m'y engage."
"Jusqu'à ce que la mort nous sépare,"
Ma main maintenant de nouveau libre ne quitta pas pour autant son corps, venant se poser sur le tissu recouvrant sa cuisse. Kiran nous laissait, sans que j'y prête une réelle attention.
-"Je ne pensais pas que..."
Comment finir cette phrase ? Trop de façons différentes convenaient, et aucune ne m'allait parfaitement. J'étais séduit de cette dévotion, et enchaîner alors le serpent au dragon n'était pas douloureux. Que du contraire, c'était là quelque chose d'exaltant.
-"A date d'aujourd'hui, je t'appartiens réellement, Reine des Enfers..."
Parce que tu seras la seule et l'unique à porter ce nom, toi dont le sang permettait de réclamer ce rang.
- InvitéInvité
Re: til death do us part (eliott)
Mar 14 Jan 2020 - 2:26
Lys a presque du mal à le croire ; il va le faire. Il va promettre. Il va accepter le serment. D'un hochement de tête il a demandé à son frère de procéder et ce dernier en semblé surpris, avant de lancer le sort et d'émettre les conditions. Conditions d'apparence simples, mais pourtant réfléchies ; Lys ne place pas ses mots au hasard. Elle le fixe de ses yeux bleus enflammés d'une lumière nouvelle. Lorsque les mots d'accord passent les lèvres d'Eliott, la demoiselle en frissonne, grisée par l'adrénaline qui monte en elle toujours un peu plus ; grisée par la naissance de quelque chose de nouveau, de plus puissant que tout. Elle voit, elle lit dans les yeux d'Eliott la même détermination, la même rage de vaincre, de gagner en toutes circonstances. Et ainsi, acceptant les termes de ce contrat qu'ils passent, contrat bien plus important qu'un simple contrat de mariage ; ainsi, il est plus beau que jamais. Et tandis qu'il prononce son accord une seconde fois, elle caresse doucement sa joue du pouce, sa main libre toujours posée là, maintenant ses yeux dans les siens, admirant ses traits, et songeant, égoïstement, qu'il sera à elle, et à elle seule. Les autres pourront l'admirer, lui parler, le toucher autant qu'elles voudront ; Lys sait, dès cet instant, qu'elle est bien plus importante à ses yeux. Et, quand il l'attire à lui et que leurs lèvres se rencontrent pour la première fois, Lys fond dans ses bras, l'embrassant en retour avec la même sincérité et la même franchise. Quand leurs lèvres se séparent, la demoiselle refuse de s'éloigner, et elle reste là, leurs lippes se frôlant tandis qu'il prononce un final "Je m'y engage." Leurs mains se délient ; celle d'Eliott vient prendre sa place sur la cuisse de Lys, caressant le tissu des doigts. La demoiselle, elle, s'accroche à son épaule comme pour s'ancrer dans la réalité, pour ne pas se laisser porter trop vite par la chaleur qui prend peu à peu possession de ses entrailles. Elle ne remarque même pas la disparition de Kiran, trop occupée à se consumer entre ses bras. Son regard ne peut se décrocher des lèvres du jeune homme ; elle veut les goûter encore. Elles ont un goût sucré de fruit interdit.
"Je ne pensais pas que..." il ne finit pas sa phrase ; Lys sourit. Un sourire emprunt de candeur et de malice à la fois, un sourire dont elle a le secret. Se coulant un peu plus dans son étreinte possessive, la demoiselle passe ses bras autour de la nuque du jeune homme pour rapprocher un peu plus leurs deux corps. Elle se fait nymphe, elle se fait sirène. Elle devient vélane aux yeux d'Eliott, déposant une traînée de baiser le long de sa mâchoire. "A date d'aujourd'hui, je t'appartiens réellement, Reine des Enfers..." frissons remontant le long de son échine lorsque le surnom résonne à ses oreilles ; un léger rougissement vient orner ses pommettes. C'est à elle de céder à la tentation, cette fois ci : doucement, elle franchit les quelques millimètres entre eux pour prendre ses lèvres en un baiser doux enfermant pourtant toute la passion brûlante qu'elle ressent pour lui à cet instant, goûtant ses lèvres avec délice. "Et je suis toute à toi, mon Roi," répond-elle contre ses lèvres avant de s'emprisonner dans ses bras, son visage retrouvant sa place contre son cou. Après un instant durant lequel elle se baigne dans l'aura de la victoire partagée, Lys se redresse, se détachant de l'étreinte avec regret, mais prête à lui faire une proposition tentante. "Accompagne-moi," murmure-t-elle en se levant, lueur affamée dans le regard. Elle lui prend la main et l'incite à se lever à son tour. "J'aimerai me changer…" sortir de cette robe serrée et guindée pour se glisser dans une longue nuisette vaporeuse… "Et j'aurais peut-être besoin d'aide." Ou rester nue sous son regard ; mutine, la demoiselle ne refuse aucune option. Une fois debout, il la domine de sa haute taille. Mais d'un regard, elle comprend, à présent, qu'elle peut faire plier le géant. Doucement, elle l'attire hors du petit salon et vers leurs chambres, non loin : elle le guide jusqu'à la sienne, le cœur battant la chamade, l'envie aux tripes. Comment peut-il avoir un tel effet sur elle ? Elle serait incapable de lui refuser quoi que ce soit, trop fascinée par lui, son esprit, ses lèvres. Elle a trouvé un partenaire à sa taille. Une fois dans la pièce, Lys lui tourne le dos, présentant la fermeture et les boutons de sa robe le long de sa colonne vertébrale. "Aides-moi ?" demande-t-elle presque innocemment. Presque.
- InvitéInvité
Re: til death do us part (eliott)
Mar 14 Jan 2020 - 21:22
Je te regarde.
Passion dévorante ne cessant de croître, avidité consumante n'arrêtant pas de parcourir mes sens. Ton regard contraste ton aspect, comme le noir défie le blanc, laissant apparaître un trésor magnifique, caché au plus profond de ton âme. Le vois-tu, lorsque tu te contemples dans un miroir ? Ton reflet t'a-t-il déjà rendu ce que je peux voir ce soir ? Ou t'es-tu toujours cachée tel un reptile effrayé ?
Je t'apprendrais que tu n'es pas un simple lézard. Je viendrais réveiller en toi ces sens que je vois, parce que tu viens de me le faire jurer au prix de ma vie. Je viendrais te montrer à quel point un dragon peut être destructeur dans notre monde. Je te montrerais comment la dragonne que tu incarnes à mes cotés peut devenir encore plus. Les paroles prononcées un instant plus tôt n'ont pas été dites à la légère. Ce serment n'a pas simplement était fait pour le plaisir de te faire entendre ce que tu souhaites. Car au fond, je ne fais rien sans intérêt et rien par compassion.
Je te me délecte.
De la peau de tes lèvres, du goût de ta bouche alors que tu prends, sans même demander. Cette passion qui t'habite, frénétique, je la ressens aussi. Elle me parcourt l'échine, et ton contact alors que tu m'as offert ta vie excite ce sentiment à l'excès. Tu as su, par un seul acte, une seule soirée, t'immiscer en moi jusqu'à te saisir de mon coeur, t'en emparer et le faire tien. Devais-je être surpris ? Je l'étais en tout cas, ne m'attendant pas jusqu'à ce jour a trouver chez toi ce genre de psyché. Tu es alors devenu ce fruit défendu, protégé qui est réputé inaccessible, l'ambroisie des dieux dans leur vanité. Mais l'ambroisie m'a été offerte, et à jamais maintenant tu sers mienne.
Pourtant, malgré l'instant, tu te dérobes à moi. Pas entièrement, car tu reviens vite contre moi. Et ce n'est plus alors mon goût que tu corrompt mais bien mon odorat, l'inondant d'un parfum que je n'avais pas encore pris le temps de sentir jusqu'alors. Et pourtant, tu ne savais pas à la base. Tu ignorais, lorsque tu es rentrée dans la salle de bal ce qui allait advenir de toi. T’étais-tu changer entre deux ? Apprêtée ? Possible, mais même la tu ne savais pas ce qui arriverait ensuite. Cela sous-entendait que tu étais toujours prête ? C'était le plus logique, mais dans ce cas, le serpent devrait apprendre à se contrôler.
Tu m’appelles.
Voix doucereuse alors que tu te retires, regard consumant mon âme, l'appelant à mille et une promesses, tu t'attaques cette fois à mon ouïe, sirène hypnotique. Ton chant recèle cependant quelques fausses notes, qu'il sera bon de corriger. Des "peut-être", dans un ton trop permissif. Une erreur peut vite devenir fatale, suite à notre accord, mais celle-ci peut aisément trouver pardon. Ma mère t'en aurait tenu rigueur. Alors je te punis, te laissant d'abord aller, seule. J'analyse d'abord ce jeu, ces pièces, ce qu'il vient de se passer. Étrange soirée finalement.
Finalement, mon regard t'observe, et je me rappelle de mes premiers plans de soirée. Ceux que je m'étais imaginé avec Sidney. Où était-elle ? La question n'avait pas sifflé à Kiran, alors que la rouquine était absente. Un sourire naît alors sur mon fasciés, et la question dans mon esprit se pose : la remplaceras-tu aussi bien, elle qui s'est toujours montré aussi unique ? La surpasseras-tu, dans votre quête d'être la meilleure ? Mes mains s'affermissent sur les accoudoirs du fauteuil et je me lève, délaissant le plateau de jeu pour un meilleur passe-temps. Lentement, je me diriges vers toi, vers ta chambre en ces murs. J'en franchis la porte.
"Aides-moi ?"
Je ne bouges pas, me contentant de la regarder.
-"Les serviteurs demandent. Les Maîtres ordonnent."
Seuls mots sortant de ma bouche, il est impératif que tu trouves maintenant ta place ici. Tu as demandé à être mon égal, et je ne demande jamais. Je ne m'incline que lorsque je n'ai d'autres choix, mais reste parmi les Maîtres des Lieux, les Blackthorn.
Et lorsque tu te corriges, je m'avances enfin, franchissant ces quelques mètres, venant alors enfin ôter ces liens qui t'enserrent et recouvrent la peau, laissant ta peau laiteuse respirer à nouveau. Mes mains se posent sur tes épaules, alors que je contemple ainsi ton corps, sans cet habit d'apparat. Alors que je te retourne pour t'avoir de nouveau en face de moi, et voir cette lueur.
Montre-moi.
Tu te vantes d'être La Reine ? Mes yeux t'enjoignent à le prouver.
Passion dévorante ne cessant de croître, avidité consumante n'arrêtant pas de parcourir mes sens. Ton regard contraste ton aspect, comme le noir défie le blanc, laissant apparaître un trésor magnifique, caché au plus profond de ton âme. Le vois-tu, lorsque tu te contemples dans un miroir ? Ton reflet t'a-t-il déjà rendu ce que je peux voir ce soir ? Ou t'es-tu toujours cachée tel un reptile effrayé ?
Je t'apprendrais que tu n'es pas un simple lézard. Je viendrais réveiller en toi ces sens que je vois, parce que tu viens de me le faire jurer au prix de ma vie. Je viendrais te montrer à quel point un dragon peut être destructeur dans notre monde. Je te montrerais comment la dragonne que tu incarnes à mes cotés peut devenir encore plus. Les paroles prononcées un instant plus tôt n'ont pas été dites à la légère. Ce serment n'a pas simplement était fait pour le plaisir de te faire entendre ce que tu souhaites. Car au fond, je ne fais rien sans intérêt et rien par compassion.
Je te me délecte.
De la peau de tes lèvres, du goût de ta bouche alors que tu prends, sans même demander. Cette passion qui t'habite, frénétique, je la ressens aussi. Elle me parcourt l'échine, et ton contact alors que tu m'as offert ta vie excite ce sentiment à l'excès. Tu as su, par un seul acte, une seule soirée, t'immiscer en moi jusqu'à te saisir de mon coeur, t'en emparer et le faire tien. Devais-je être surpris ? Je l'étais en tout cas, ne m'attendant pas jusqu'à ce jour a trouver chez toi ce genre de psyché. Tu es alors devenu ce fruit défendu, protégé qui est réputé inaccessible, l'ambroisie des dieux dans leur vanité. Mais l'ambroisie m'a été offerte, et à jamais maintenant tu sers mienne.
Pourtant, malgré l'instant, tu te dérobes à moi. Pas entièrement, car tu reviens vite contre moi. Et ce n'est plus alors mon goût que tu corrompt mais bien mon odorat, l'inondant d'un parfum que je n'avais pas encore pris le temps de sentir jusqu'alors. Et pourtant, tu ne savais pas à la base. Tu ignorais, lorsque tu es rentrée dans la salle de bal ce qui allait advenir de toi. T’étais-tu changer entre deux ? Apprêtée ? Possible, mais même la tu ne savais pas ce qui arriverait ensuite. Cela sous-entendait que tu étais toujours prête ? C'était le plus logique, mais dans ce cas, le serpent devrait apprendre à se contrôler.
Tu m’appelles.
Voix doucereuse alors que tu te retires, regard consumant mon âme, l'appelant à mille et une promesses, tu t'attaques cette fois à mon ouïe, sirène hypnotique. Ton chant recèle cependant quelques fausses notes, qu'il sera bon de corriger. Des "peut-être", dans un ton trop permissif. Une erreur peut vite devenir fatale, suite à notre accord, mais celle-ci peut aisément trouver pardon. Ma mère t'en aurait tenu rigueur. Alors je te punis, te laissant d'abord aller, seule. J'analyse d'abord ce jeu, ces pièces, ce qu'il vient de se passer. Étrange soirée finalement.
Finalement, mon regard t'observe, et je me rappelle de mes premiers plans de soirée. Ceux que je m'étais imaginé avec Sidney. Où était-elle ? La question n'avait pas sifflé à Kiran, alors que la rouquine était absente. Un sourire naît alors sur mon fasciés, et la question dans mon esprit se pose : la remplaceras-tu aussi bien, elle qui s'est toujours montré aussi unique ? La surpasseras-tu, dans votre quête d'être la meilleure ? Mes mains s'affermissent sur les accoudoirs du fauteuil et je me lève, délaissant le plateau de jeu pour un meilleur passe-temps. Lentement, je me diriges vers toi, vers ta chambre en ces murs. J'en franchis la porte.
"Aides-moi ?"
Je ne bouges pas, me contentant de la regarder.
-"Les serviteurs demandent. Les Maîtres ordonnent."
Seuls mots sortant de ma bouche, il est impératif que tu trouves maintenant ta place ici. Tu as demandé à être mon égal, et je ne demande jamais. Je ne m'incline que lorsque je n'ai d'autres choix, mais reste parmi les Maîtres des Lieux, les Blackthorn.
Et lorsque tu te corriges, je m'avances enfin, franchissant ces quelques mètres, venant alors enfin ôter ces liens qui t'enserrent et recouvrent la peau, laissant ta peau laiteuse respirer à nouveau. Mes mains se posent sur tes épaules, alors que je contemple ainsi ton corps, sans cet habit d'apparat. Alors que je te retourne pour t'avoir de nouveau en face de moi, et voir cette lueur.
Montre-moi.
Tu te vantes d'être La Reine ? Mes yeux t'enjoignent à le prouver.
- InvitéInvité
Re: til death do us part (eliott)
Mar 14 Jan 2020 - 23:22
Il ne la suit pas, dans un premier temps, mais Lys n'en a que faire ; elle sait qu'il viendra. Oh, il viendra, parce qu'il ressent la même chose qu'elle - cette attirance nouvelle, cette connexion indélébile. Elle aime déjà la façon dont son esprit fonctionne, cette ruse, cette intelligence ; la force qui l'entoure. Et cette lueur si belle dans son regard, celle qui se reflète dans ses propres yeux ; cette lumière calculatrice et pourtant si tentée. Il la désire, elle a veillé à ce que ce soit le cas. Elle veut tenir son coeur entre ses mains, avoir le pouvoir de le réduire en miette mais ne pas le faire car il possède déjà son âme. Et, quelque part, elle veut qu'il en face de même avec elle ; elle veut qu'il la possède. Qu'il la façonne, qu'il fasse d'elle le bijou qu'elle a toujours été. Quand il la regarde, elle a l'impression de pouvoir enfin être entièrement elle-même ; elle qui réprime tellement ces sentiments de rages, cette ambition dévorante, cette envie de tout brûler autour d'elle et de régner sur des cendres. Résultat de rêves en cendres à ses pieds, la demoiselle n'est que plus déterminée à réussir. Avec lui, oh... les possibilités deviennent infinies. Elle se sent libérée, enfin débarrassée de la couche douce, pure et fragile de sa personnalité ; débarrassée de ce qui la retenait, jusque là, d'être pleinement consumée d'envie et de colère. Alors elle entre dans sa chambre, se regarde un instant dans le miroir devant elle : cheveux lâchés, robe légèrement froissée par sa position dans le fauteuil, joues rougies, yeux brillants de désir et d'une force qu'elle avait presque oubliée tout au fond d'elle-même. Est-ce cela qu'Eliott voit en elle, ou voit-il plus encore ?
Il entre ; les yeux toujours rivés sur son reflet dans le miroir, la demoiselle demande son aide pour défaire la robe. Il ne bouge pas d'un centimètre. "Les serviteurs demandent. Les Maîtres ordonnent." Elle croise son regard sur la glace ; peut-être a-t-il raison. Peut-être est-elle encore trop docile dans sa formulation - la force de l'habitude, enfant sage qu'elle a toujours été avant... avant. Mais elle n'est plus la petite sorcière qui courait dans la prairie et observait le vol des dragons, au loin ; aujourd'hui, elle est la Reine, sa Reine. Alors, sa voix perd son accent interrogateur, elle se fait ferme, décidée, sa maîtresse à lui. "Déshabilles-moi." Et il s'exécute ; il s'approche enfin, et vient délier la robe, la faisant glisser à ses pieds. Ne reste que la lingerie couleur chair, délicate et ornée de dentelle fine pour protéger son corps de son regard. Lys prends une inspiration brûlante, se consumant sous les mains d'Eliott sur ses épaule ; et quand elle se retourne pour lui faire face, leurs yeux se rencontrent une nouvelle fois. Elle peut y lire le défi qui s'y trouve ; elle ne résiste pas à cet appel. Elle l'attire un peu plus près par la cravate, lève son visage pour le regarder ; puis elle dénoue doucement le tissu, le laissant tomber au sol. Il est à elle, n'est-ce pas ? Elle prend ce qui lui appartient. Lui, tout entier. Bientôt, le veston vient rejoindre la cravate sur le tapis ; et enfin la chemise, dévoilant aux yeux de la demoiselle un torse ferme, musclé. A elle. Ses mains longent doucement le ventre du jeune homme, glisse sur ses pectoraux, avant de se croiser derrière sa nuque ; il semble si fort sous ses doigts. Elle se hisse sur la pointe des pieds, rapprochant leurs visages, collant son corps presque nu contre celui d'Eliott : "Touches-moi. Je veux te sentir," murmure-t-elle contre ses lèvres avant de les dévorer en un baiser enflammé qui fait brûler ses entrailles. La douceur de ses lèvres, sa langue venant caresser la sienne ; elle en veut toujours un peu plus. Elle enfouit ses doigts dans les boucles d'Eliott, mordille sa lèvre inférieure avant de séparer leurs lèvres, le souffle court ; "Montres-moi que je t'appartiens. Marques-moi comme tienne, je te marquerai comme mien." Ses lèvres déposent des baisers le long de sa mâchoire jusqu'à son cou ; là, elle vient embrasser, mordiller la peau, découvrir les points qui le feront frémir, se familiarisant avec le goût de son derme ; laissant derrière le passage de ses lèvres une petite marque violacée. A moi.
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