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The girl on the prairie
Sam 18 Jan 2020 - 20:35
L'incendie bouleversa le quotidien des habitants de la ferme et de leurs employés. Au lendemain du saccage, Charlie entreprit d'évaluer l'ampleur des dégâts en compagnie d'un spécialiste de l'architecture enchantée dépêché en urgence.
Patiemment, il commença par dresser un inventaire détaillé de toutes les plantes en culture : par chance, celles-ci n'avaient pas trop souffert. Il y avait eu quelques pertes, mais la totalité des espèces les plus rares furent épargnées grâce aux sortilèges spéciaux de protection déployés sur les rangées sensibles. S'il faudrait rayer certaines références du catalogue, pour la saison, l'exploitation des semences en réserve devait permettre de rapidement retourner à une offre normale.
Le véritable sujet d'inquiétude concernait la structure métallique, en vérité. Après expertise, il apparut que certains enchantements avaient souffert au moment de l'incendie. A ce titre, tant que les causes du désastre demeureraient inconnues, l'entreprise Bird ne pourrait pas compter sur l'argent de l'assurance pour couvrir les réparations. Le jeune gérant s'attendait donc à devoir puiser dans la trésorerie, en attendant. Il ne pouvait absolument pas reporter les réparations : l'instabilité des sortilèges risquait de perturber tout l'équilibre des biomes (et donc, dans le pire des cas, compromettre gravement les récoltes de l'année 2020).
C'était une situation très préoccupante. Charlie n'avait que très peu dormi depuis cette nuit là, cela allait sans dire. Il demeurait perpétuellement agité, au point de se relever la nuit pour harceler son comptable et son juriste de questions techniques, à leur faire détester les hiboux. Une réactivité dévorante, mais qui donna de beaux fruits, en vérité : quelques jours à peine après la catastrophe, il avait débloqué les fonds nécessaire, rédigé un protocole d'urgence détaillé et lancé les travaux de réparation.
L'entreprise Bird s'en remettrait, et vite. Charlie n'avait donc pas à questionner la manière dont il avait prit en main la situation : tout était sous contrôle. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de ressentir un genre de culpabilité terrible, de savoir que la catastrophe s'était produite sous sa direction. Jamais les serres n'avaient eu à souffrir pareil coup du sort. C'était une première et, comme par hasard, cela tombait sur lui.
Charlie scrutait le regard de ses proches avec un brin de paranoïa, persuadé d'y trouver cet éclat de « je savais que c'était une mauvaise idée » contredisant les mots de réassurance. A ce titre, il culpabilisait probablement davantage d'avoir ces pensées là que du reste. Un cocktail d'impressions suffisamment aigre pour le bouffer de l'intérieur, mais dont il veillait à ne rien montrer. On savait combien Charlie détestait se complaire dans la négativité : cela passerait, comme toujours. D'ici là, il prenait sur lui et relativisait du mieux possible, sans cesser de faire ce qu'il avait à faire.
Cela dit, on imaginait aisément qu'avec autant de préoccupations, Charlie relégua plus ou moins tout le reste sur le côté. Bien sûr, il n'oubliait pas de sortir (c'était même vital, dans un moment pareil), mais certaines tâches annexes de la ferme lui étaient complètement passées au dessus de la tête. L'ordre des priorités n'admettait pas de nouvelles entrées avec ce qui restait à gérer autour de la serre.
Le jeune homme fut donc assez surpris lorsque sa grand-mère vint le voir dans le grand bureau, à l'étage, pour lui dire qu'une jeune femme attendait dehors. Charlie n'avait pas la moindre idée de qui il pouvait s'agir et encore moins de la raison pour laquelle elle était là. Hélas, ce n'était pas avec sa surdité qu'elle l'éclairerait : si échange il y avait eu, on imaginait décemment que cela n'avait rien donné, que ce soit d'un côté ou de l'autre.
Charlie se leva avec empressement, au point de manquer de faire tomber un perchoir sur lequel somnolait un gros hibou. Il venait de passer trois heures à envoyer des rectificatifs et rédiger des mots d'excuses pour tous les clients dont il ne pouvait plus satisfaire les commandes. Son allure était plus débraillée que jamais, et à force de se tenir la tête, ses cheveux partaient dans tous les sens. Qui plus est, d'ignorer qui l'attendait ajoutait à l'ordinaire de son expression une teinte ahurie assez singulière.
« Salut... Bonjour. Dit-il confusément (mais sans oublier de sourire), en sortant de la maison. Je suis Charlie Bird.
C'était une jeune femme de taille moyenne, avec de longs cheveux bruns, mignonne. La manière dont elle se tenait semblait traduire un tempérament assez tranquille (potentiellement réservé), mais avec tout de même une certaine tenue (probablement le fruit d'une bonne éducation). Courtois, Charlie lui tendit la main, en espérant qu'elle aurait l'idée de se présenter à son tour (et que cela l'aide à reconnecter entres-elles ses neurones négligentes). Quoi qu'il en soit, il était tout à fait certain de ne l'avoir jamais rencontrée auparavant.
Patiemment, il commença par dresser un inventaire détaillé de toutes les plantes en culture : par chance, celles-ci n'avaient pas trop souffert. Il y avait eu quelques pertes, mais la totalité des espèces les plus rares furent épargnées grâce aux sortilèges spéciaux de protection déployés sur les rangées sensibles. S'il faudrait rayer certaines références du catalogue, pour la saison, l'exploitation des semences en réserve devait permettre de rapidement retourner à une offre normale.
Le véritable sujet d'inquiétude concernait la structure métallique, en vérité. Après expertise, il apparut que certains enchantements avaient souffert au moment de l'incendie. A ce titre, tant que les causes du désastre demeureraient inconnues, l'entreprise Bird ne pourrait pas compter sur l'argent de l'assurance pour couvrir les réparations. Le jeune gérant s'attendait donc à devoir puiser dans la trésorerie, en attendant. Il ne pouvait absolument pas reporter les réparations : l'instabilité des sortilèges risquait de perturber tout l'équilibre des biomes (et donc, dans le pire des cas, compromettre gravement les récoltes de l'année 2020).
C'était une situation très préoccupante. Charlie n'avait que très peu dormi depuis cette nuit là, cela allait sans dire. Il demeurait perpétuellement agité, au point de se relever la nuit pour harceler son comptable et son juriste de questions techniques, à leur faire détester les hiboux. Une réactivité dévorante, mais qui donna de beaux fruits, en vérité : quelques jours à peine après la catastrophe, il avait débloqué les fonds nécessaire, rédigé un protocole d'urgence détaillé et lancé les travaux de réparation.
L'entreprise Bird s'en remettrait, et vite. Charlie n'avait donc pas à questionner la manière dont il avait prit en main la situation : tout était sous contrôle. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de ressentir un genre de culpabilité terrible, de savoir que la catastrophe s'était produite sous sa direction. Jamais les serres n'avaient eu à souffrir pareil coup du sort. C'était une première et, comme par hasard, cela tombait sur lui.
Charlie scrutait le regard de ses proches avec un brin de paranoïa, persuadé d'y trouver cet éclat de « je savais que c'était une mauvaise idée » contredisant les mots de réassurance. A ce titre, il culpabilisait probablement davantage d'avoir ces pensées là que du reste. Un cocktail d'impressions suffisamment aigre pour le bouffer de l'intérieur, mais dont il veillait à ne rien montrer. On savait combien Charlie détestait se complaire dans la négativité : cela passerait, comme toujours. D'ici là, il prenait sur lui et relativisait du mieux possible, sans cesser de faire ce qu'il avait à faire.
Cela dit, on imaginait aisément qu'avec autant de préoccupations, Charlie relégua plus ou moins tout le reste sur le côté. Bien sûr, il n'oubliait pas de sortir (c'était même vital, dans un moment pareil), mais certaines tâches annexes de la ferme lui étaient complètement passées au dessus de la tête. L'ordre des priorités n'admettait pas de nouvelles entrées avec ce qui restait à gérer autour de la serre.
Le jeune homme fut donc assez surpris lorsque sa grand-mère vint le voir dans le grand bureau, à l'étage, pour lui dire qu'une jeune femme attendait dehors. Charlie n'avait pas la moindre idée de qui il pouvait s'agir et encore moins de la raison pour laquelle elle était là. Hélas, ce n'était pas avec sa surdité qu'elle l'éclairerait : si échange il y avait eu, on imaginait décemment que cela n'avait rien donné, que ce soit d'un côté ou de l'autre.
Charlie se leva avec empressement, au point de manquer de faire tomber un perchoir sur lequel somnolait un gros hibou. Il venait de passer trois heures à envoyer des rectificatifs et rédiger des mots d'excuses pour tous les clients dont il ne pouvait plus satisfaire les commandes. Son allure était plus débraillée que jamais, et à force de se tenir la tête, ses cheveux partaient dans tous les sens. Qui plus est, d'ignorer qui l'attendait ajoutait à l'ordinaire de son expression une teinte ahurie assez singulière.
« Salut... Bonjour. Dit-il confusément (mais sans oublier de sourire), en sortant de la maison. Je suis Charlie Bird.
C'était une jeune femme de taille moyenne, avec de longs cheveux bruns, mignonne. La manière dont elle se tenait semblait traduire un tempérament assez tranquille (potentiellement réservé), mais avec tout de même une certaine tenue (probablement le fruit d'une bonne éducation). Courtois, Charlie lui tendit la main, en espérant qu'elle aurait l'idée de se présenter à son tour (et que cela l'aide à reconnecter entres-elles ses neurones négligentes). Quoi qu'il en soit, il était tout à fait certain de ne l'avoir jamais rencontrée auparavant.
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Re: The girl on the prairie
Dim 2 Fév 2020 - 12:20
À danser entre les lignes des parchemins, Pina se perdait des heures et des heures avec joie entre histoire, runes et étoiles qui berçait son quotidien. Les fêtes lui avaient fait du bien. Elle avait oublié une partie d'elle, essentielle, perdue dans les examens et son changement d'études. Elle avait oublié de sortir, prendre l'air, se réchauffer la peau sous les rayons d'un timide soleil écossais. En rentrant chez elle,
Redécouvrir les grands espaces,
le vent sur son visage, dans ses cheveux,
La sensation euphorique de la liberté, la myocarde qui s'affole,
Résultants de désirs trop longtemps enfouis — les plaisirs de l'animagie.
Et un cadeau. Somptueux, noir comme la terre des volcans, celle de ses ancêtres. Équidé magnifique, force puissante, délicatesse dans ses yeux. Pina découvre alors un lien tout particulier avec sjávar, jument à la crinière aussi blanche que l'écume et le pelage aussi noir que la terre islandaise. À elles deux, elles découvrent une toute nouvelle liberté.
La rentrée pèse un poids tout particulier sur le cœur de l'Islandaise alors qu'elle quitte terre natale, famille et sa nouvelle partenaire pour retourner sur les bancs de l'université. Mais grâce à Euphrasie, elle découvre qu'une ferme au domaine magnifique propose des stalles, des prés, une place de choix pour les chevaux en pensions.
Le hibou demandant la permission à ses parents était partis l'après-midi même. Pina, euphorique, s'imaginait déjà jongler avec brio entre ses études et son besoin des grands espaces, de l'air frais, de l'immensité de l'écosse et ses paysages somptueux. Sa demande fut acceptée sans trop de soucis par les parents Jakobsen, demandant à leur fille de trouver un abri, un endroit sur pour sa jument. La jeune lufkin avait alors profité d'une journée ou elle n'avait que quelques cours l'après-midi pour se rendre à la ferme en début de matinée.
Ses yeux glissèrent sur chaque parcelle de terrain qu'elle pouvait observer autour d'elle, tournant pour avoir une vue à trois cent soixante de l'endroit. Elle remarqua, impressionnée, les grandes serres, dont celles en travaux, un nombre impressionnant de sorciers s'affairant au travail. Le domaine n'en restait pas moins magnifique et elle, douce Pina, se sentait ridiculement petite. Elle avait entendu parler de la ferme par Abigail, son ancienne marraine chez les dandelions & furs, et par bon nombre de potionnistes qui se fournissaient ici.
Un échange des plus intéressant se passa entre Pina et une vieille dame,
à coups de sourire, d'incompréhension, et de politesse,
La jeune essayait de se faire comprendre, mais sans grand succès, ses propos, déformés.
La vieille dame disparut dans un grand bâtiment, laissant pina à sa contemplation. Elle allait s'approcher d'un des prés collé à la maison, ayant repéré des équidés, mais un homme sorti en trombe pour la rejoindre. Amusée par cette entrée, Pina eu un sourire poli, retenant ses pensées alors qu'il vint à se présenter.
Il était mignon, avec ses cheveux ébouriffés,
sa mine stupéfaite, ses habits un peu débrayés,
inspirait la bonté, le partage, la bonne volonté.
Le rouge monta un peu aux joues de la jeune quand il se présenta « Salut... bonjour. » Sourire arrachant directement quelques battements irréguliers à la plus naïve des fleurs bleues ; « Je suis Charlie Bird. » Pina attrapa avec délicatesse la main tendue, répondant avec une pointe de rire dans la voix. « Bonjour Charlie. Je m'appelle Pina. » Elle revint cependant vite à la réalité, après avoir gardé un tout petit peu trop longtemps sa main dans la sienne. « Euh pardon, je ne voulais surtout pas déranger, je viens de la part d'@Euphrasie Till'Orian, pour possiblement louer un box pour mon cheval. Est-ce le bon moment pour en parler ? » Demanda t-elle en ayant un regard discret vers les serres, replaçant une mèche brune derrière son oreille. Elle sourit gentiment au garçon en croisant ses bras sous sa poitrine, se balançant légèrement d'un pied sur l'autre, reportant son regard vers lui. « Je peux repasser plus tard si vous avez plus urgent à régler ! »
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Re: The girl on the prairie
Jeu 6 Fév 2020 - 21:04
Charlie garda longtemps ancré sur les traits les restes de son sourire. Son regard bleu avisait la jeune femme en attendant de percer le mystère. Assez naturellement (c'est à dire, sans y réfléchir), il lui trouva quelque chose d'une fleur des champs, à rosir comme une adolescente, la gestuelle délicate et le rire discret. Pina (c'était donc son nom) semblait aux prises avec quelques pensées et de le constater attisa un peu la sympathie du plus vieux des deux.
Charlie en profita cependant pour rattraper le fil des événements, car aux présentations succédèrent les raisons concrètes de cette visite (ce qu'il espérait). La location du box, la jument : l'oiseau se souvenait enfin du courrier reçu quelques jours plus tôt. Voilà maintenant qu'il se trouvait stupide d'avoir omis de le noter dans un coin de son agenda : sans doute se serait-il dispensé de quelques rendez-vous ou aurait convenu d'une date plus pratique avec la demoiselle. Il avait négligé de le faire cependant et maintenant, elle était là.
Suivant la direction du regard de Pina, Charlie avisa brièvement la serre en réparation. Il saluait son acuité : elle comprenait visiblement la situation, allant aux devants des choses en proposant de reporter la visite. De nier que l'idée traversa l'esprit du botaniste serait mentir, cela dit, la courtoisie le lui interdisait. C'était à lui d'assumer les conséquences de son manque d'organisation, pensait-il.
« Non, non, pas de problème... Avec les travaux en cours, il n'y a pas vraiment de bon moment, de toute façon. Répondit Charlie d'un ton rassurant, en reportant son attention sur la demoiselle (dont la posture semblait traduire l'état d'esprit). Tu me donnes un prétexte parfait pour prendre l'air, c'est parfait. Allons-y.
Le jeune homme adressa à Pina un petit clin d’œil de connivence, puis il tendit le bras en direction de l'écurie, comme une invitation à prendre sa suite.
A ce titre, le pré se trouvait juste en face de la demeure. La barrière plantait ses pieds dans les herbes folles, là où mourraient des pavés antiques rongés par la mousse. La main de Charlie caressa l'une des poutres transversales comme ils passaient : les chevaux en pâture, interpellé par le passage rapproché des deux sorciers devant leur enclos, levèrent la tête.
« Arthur et Lewis. Dit-il en désignant respectivement le Clydesdale et le Cleveland Bay. Nous avons aussi une jument, mais elle est dans un pré séparé en ce moment... Elle a pouliné récemment.
L'enclos dont parlait Charlie se trouvait dans la direction opposée. Il le désigna à Pina d'un geste de la main, se retournant à demi. Les clôtures faisaient office de frontières dans ce vaste océan d'herbe dénué de tout îlot : aucun arbre, ni brindilles ne surgissait de la masse uniforme. Il n'y avait que l'air pour mouvoir cette onde verte : il créait, par on souffle, une cohorte de vagues désordonnées.
Marchant toujours à pas tranquilles, Charlie adressa un regard en coin à la jeune femme.
« Tu parlais d'une jument dans ton courrier, si je me souviens bien. On les mettra ensemble dans ce cas là. Comment s'appelle-t-elle ?
Si Arthur était un hongre, Lewis était bien un étalon. Il était inutile de mettre davantage de poulains en route : Pina en conviendrait très probablement.
« Alors comme ça tu connais Euphrasie ?
Demanda-t-il alors en une invitation implicite à développer l'histoire de leur relation. Charlie était de cette nature sociable qui apprécie sans doute autant de soigner l'accueil de ses hôtes que de découvrir de nouvelles personnalités. Il aimait s'engager dans des conversations simples, pourvu que cela amène ses interlocuteurs à se sentir à l'aise. Le monde sorcier était un petit monde : l'apparition d'un nouveau visage donnait souvent une occasion de tirer un fil entre ou une deux relations tierces.
Charlie en profita cependant pour rattraper le fil des événements, car aux présentations succédèrent les raisons concrètes de cette visite (ce qu'il espérait). La location du box, la jument : l'oiseau se souvenait enfin du courrier reçu quelques jours plus tôt. Voilà maintenant qu'il se trouvait stupide d'avoir omis de le noter dans un coin de son agenda : sans doute se serait-il dispensé de quelques rendez-vous ou aurait convenu d'une date plus pratique avec la demoiselle. Il avait négligé de le faire cependant et maintenant, elle était là.
Suivant la direction du regard de Pina, Charlie avisa brièvement la serre en réparation. Il saluait son acuité : elle comprenait visiblement la situation, allant aux devants des choses en proposant de reporter la visite. De nier que l'idée traversa l'esprit du botaniste serait mentir, cela dit, la courtoisie le lui interdisait. C'était à lui d'assumer les conséquences de son manque d'organisation, pensait-il.
« Non, non, pas de problème... Avec les travaux en cours, il n'y a pas vraiment de bon moment, de toute façon. Répondit Charlie d'un ton rassurant, en reportant son attention sur la demoiselle (dont la posture semblait traduire l'état d'esprit). Tu me donnes un prétexte parfait pour prendre l'air, c'est parfait. Allons-y.
Le jeune homme adressa à Pina un petit clin d’œil de connivence, puis il tendit le bras en direction de l'écurie, comme une invitation à prendre sa suite.
A ce titre, le pré se trouvait juste en face de la demeure. La barrière plantait ses pieds dans les herbes folles, là où mourraient des pavés antiques rongés par la mousse. La main de Charlie caressa l'une des poutres transversales comme ils passaient : les chevaux en pâture, interpellé par le passage rapproché des deux sorciers devant leur enclos, levèrent la tête.
« Arthur et Lewis. Dit-il en désignant respectivement le Clydesdale et le Cleveland Bay. Nous avons aussi une jument, mais elle est dans un pré séparé en ce moment... Elle a pouliné récemment.
L'enclos dont parlait Charlie se trouvait dans la direction opposée. Il le désigna à Pina d'un geste de la main, se retournant à demi. Les clôtures faisaient office de frontières dans ce vaste océan d'herbe dénué de tout îlot : aucun arbre, ni brindilles ne surgissait de la masse uniforme. Il n'y avait que l'air pour mouvoir cette onde verte : il créait, par on souffle, une cohorte de vagues désordonnées.
Marchant toujours à pas tranquilles, Charlie adressa un regard en coin à la jeune femme.
« Tu parlais d'une jument dans ton courrier, si je me souviens bien. On les mettra ensemble dans ce cas là. Comment s'appelle-t-elle ?
Si Arthur était un hongre, Lewis était bien un étalon. Il était inutile de mettre davantage de poulains en route : Pina en conviendrait très probablement.
« Alors comme ça tu connais Euphrasie ?
Demanda-t-il alors en une invitation implicite à développer l'histoire de leur relation. Charlie était de cette nature sociable qui apprécie sans doute autant de soigner l'accueil de ses hôtes que de découvrir de nouvelles personnalités. Il aimait s'engager dans des conversations simples, pourvu que cela amène ses interlocuteurs à se sentir à l'aise. Le monde sorcier était un petit monde : l'apparition d'un nouveau visage donnait souvent une occasion de tirer un fil entre ou une deux relations tierces.
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Re: The girl on the prairie
Jeu 5 Mar 2020 - 16:34
« Non, non, pas de problème... Avec les travaux en cours, il n'y a pas vraiment de bon moment de toute façon. Tu me donnes un prétexte parfait pour prendre l'air, c'est parfait. Allons-y. » Pina décroisa les bras pour venir se tenir les mains dans son dos, emboîtant le pas du garçon après un hochement de tête, sourire aux lèvres. Il inspirait vraiment la sympathie, et trahissait l'ambiance de la ferme. Le clin d'oeil alla tout droit se loger dans le cœur de la sorcière, essayant tant bien que mal de faire bonne figure. Délicate fleur bleu.
Ils se dirigèrent donc vers le pré, et Pina se perdit dans la contemplation des chevaux, trottinant derrière Charlie pour ne pas prendre trop de retard. « Arthur et Lewis. Nous avons aussi une jument, mais elle est dans un pré séparé en ce moment... Elle à pouliné récemment. » La lufkin suivit les indications comme pour y déceler le pré au loin. Le vent chatouillait gentiment son visage, et le soleil, timide, caressait sa peau. Pour mieux pouvoir profiter de la vue de l'étendue immense d'herbe devant elle, Pina monta sur le rebord de la clôture, s'appuyant contre pour essayer de trouver la jument.
« Tu parlais d'une jument dans ton courrier, si je me souviens bien. On les mettra ensemble dans ce cas là. Comment s'appelle t-elle ? » Heureuse de pouvoir partager la passion nouvelle qui unissait Pina à sa jument, elle répondit avec plaisir aux questions du garçon. « Elle s'appelle sjávar. (son accent trahis très facilement sa nationalité nordique) Pour le moment, elle est encore en Islande, chez mes parents. C'est une belle jument, elle à juste quatre ans. » Avant de descendre à nouveau de la clôture à la nouvelle question. « Alors comme ça, tu connais Euphrasie ? » La jeune hocha la tête avec un grand sourire, heureuse de pouvoir échanger. « Oui ! Nous étions ensemble à l'école de beauxbâtons, en France. Nous sommes amies depuis plusieurs années maintenant, et c'est elle qui m'as parlé de la ferme, et de toi. »
Pina se reprit desuite. « Enfin, vous ? Je peux te tutoyer ? » Dit-elle simplement, sourire aux lèvres. « Abigail Dowell m'as aussi beaucoup parlé de cette ferme. C'était ma marraine à mon arrivée à l'université, et surtout dans le club des dandelions & furs. » Elle hochait la tête. « Votre ferme est très réputé pour ses plantes, une vraie mine d'or, apparemment ! »
De nature curieuse, la sorcière continua le chemin de pierre en pointant un bâtiment derrière la maison « Les stalles ?» Elle se laissa guider dans la bonne direction en reprenant « Et toi, alors, d'où connais-tu Euphrasie ? »
- Spoiler:
vraiment vraiment désolée pour la lenteur de réponse
- InvitéInvité
Re: The girl on the prairie
Sam 18 Avr 2020 - 19:08
Charlie envoya son regard loin dans la prairie, les paupières plissées en guise de barrière contre les rayons d'un soleil à peine en déclin. Après quelques secondes, cependant, il dévia pour observer la demoiselle d'un air bienveillant, la conversation se déroulant au gré d'un petit jeu de question réponse. Sans y réfléchir, il remarqua son accent, dont il devinait des nuances scandinaves (ce qui était raccord avec son nom de famille d'ailleurs, même s'il ne s'était pas fait la réflexion sur le coup). A ce titre, elle ne laissa pas Charlie spéculer bien longtemps et évoqua bien vite ses origines scandinaves.
Le jeune homme acquiesça, visiblement intéressé. Cette information venait d'attiser sa curiosité. Il fallait dire que l'essentiel de la masse des jeunes sorciers d'Inverness se constituait de ces étudiants issus du monde entier, et qui venaient se perdre dans les Highlands pour décrocher un diplôme au sein de la célèbre Université. Pour les locaux, tels que Charlie, c'était l'occasion de voyager sans sortir de chez soi.
« Sjávar. Répéta-t-il en essayant de ne pas trop massacrer la prononciation. Qu'est-ce que ça veut dire ?
Il se faisait volontiers naïf, Charlie, tirant le fil de ce qui se présentait, simplement curieux. La demoiselle ne tarda d'ailleurs pas à évoquer l'Académie de Beaubâtons pour justifier de sa rencontre avec Euphrasie. A ce sujet, le jeune homme était déjà bien instruit, car il connaissait la ravissante blonde depuis un moment maintenant.
« Je vois. Dit-il en esquissant un sourire. Alors tu parles également couramment le français je suppose. Dang... J'étais persuadé que les jeunes islandais allaient plutôt étudier à Durmstrang, ou les écoles dans ce coin là.
Charlie ne connaissait de ces écoles que ce qu'on lui avait raconté (c'est à dire un peu tout et n'importe quoi). Cela dit, s'il en croyait les dires d'Euphrasie, Beauxbâtons était un haut lieux d'élégance. La renommée de l'institut Durmstrang, à l'inverse, était beaucoup plus sombre. Là encore, le jeune homme ne pouvait que spéculer, mais il imaginait assez facilement que des parents préfèrent l'une ou l'autre de ces écoles pour leurs enfants, sur la base de ces réputations. Mais là encore, il se perdait en hypothèses.
« Me tutoyer ? Wow, calm down young lady... S'exclama-t-il d'un air tout à fait sérieux, avant de se fendre d'un petit rictus l'instant d'après. Bien-sûr que tu peux me tutoyer.
L'évocation du nom d'Abigail lui tirait une expression de tendresse toute particulière. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait vu la jeune femme, trop occupée avec sa thèse sur les dragons en Amazonie. Néanmoins, elle restait l'un des personnages les plus marquants de sa vie et dont le souvenirs paraissait résister indéfiniment à l'épreuve du temps. Une amitié hors du commun, s'il en faut. Le jeune homme ne l'oubliait pas.
« Tu es aussi branchée dragon qu'elle, ou aucun rapport ?
Demanda-t-il alors, un brin de malice dans le ton. Cependant, comme Pina évoquait l'exploitation de plantes magiques dont il avait la charge, Charlie se tendit un peu.
« Il paraît. Répondit-il d'un air vaguement amusé, comme si la question l'atteignait fort peu (ce qui était en partie vrai). Les serres oui. Je pourrais te les montrer, si ça t'intéresse.
L'endroit était toujours très apprécié des visiteurs. A force, il était un peu devenu de coutume que de les faire visiter aux braves suffisamment pugnaces pour venir se perdre dans ce tout petit coin des Highlands. Cela dit, Charlie ne manqua pas l'occasion de changer de conversation et continuer de développer sur la relation qu'ils avaient en commun.
« On s'est rencontré à Radio Phoenix. On anime la zik-actu le dimanche. Si tu as déjà écouté, l'autre voix, c'était moi. Dit-il avec un petit rire sourd. Comme on fait de la musique tous les deux, le courant est vite passé. C'est une gentille fille.
Comme ils arrivaient finalement devant l'étable, Charlie ouvrit le portillon de bois qui en scellait l'entrée. Il laissa passer Pina et s'engagea à sa suite. Deux rangées de box se faisaient face. Au mur, il y avait des crochets avec du matériel suspendu. Cela sentait très fort la paille et les chevaux.
« Voilà les boxes. Dit-il. Sjávar aura le sien, évidemment. En journée, elle sera au pré. On reçoit le vétérimage une fois par mois pour contrôler la santé et l'alimentation. Tu pourras passer la voir quand tu veux et... Je crois que c'est à peu près tout. Des questions mademoiselle ?
Le jeune homme acquiesça, visiblement intéressé. Cette information venait d'attiser sa curiosité. Il fallait dire que l'essentiel de la masse des jeunes sorciers d'Inverness se constituait de ces étudiants issus du monde entier, et qui venaient se perdre dans les Highlands pour décrocher un diplôme au sein de la célèbre Université. Pour les locaux, tels que Charlie, c'était l'occasion de voyager sans sortir de chez soi.
« Sjávar. Répéta-t-il en essayant de ne pas trop massacrer la prononciation. Qu'est-ce que ça veut dire ?
Il se faisait volontiers naïf, Charlie, tirant le fil de ce qui se présentait, simplement curieux. La demoiselle ne tarda d'ailleurs pas à évoquer l'Académie de Beaubâtons pour justifier de sa rencontre avec Euphrasie. A ce sujet, le jeune homme était déjà bien instruit, car il connaissait la ravissante blonde depuis un moment maintenant.
« Je vois. Dit-il en esquissant un sourire. Alors tu parles également couramment le français je suppose. Dang... J'étais persuadé que les jeunes islandais allaient plutôt étudier à Durmstrang, ou les écoles dans ce coin là.
Charlie ne connaissait de ces écoles que ce qu'on lui avait raconté (c'est à dire un peu tout et n'importe quoi). Cela dit, s'il en croyait les dires d'Euphrasie, Beauxbâtons était un haut lieux d'élégance. La renommée de l'institut Durmstrang, à l'inverse, était beaucoup plus sombre. Là encore, le jeune homme ne pouvait que spéculer, mais il imaginait assez facilement que des parents préfèrent l'une ou l'autre de ces écoles pour leurs enfants, sur la base de ces réputations. Mais là encore, il se perdait en hypothèses.
« Me tutoyer ? Wow, calm down young lady... S'exclama-t-il d'un air tout à fait sérieux, avant de se fendre d'un petit rictus l'instant d'après. Bien-sûr que tu peux me tutoyer.
L'évocation du nom d'Abigail lui tirait une expression de tendresse toute particulière. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait vu la jeune femme, trop occupée avec sa thèse sur les dragons en Amazonie. Néanmoins, elle restait l'un des personnages les plus marquants de sa vie et dont le souvenirs paraissait résister indéfiniment à l'épreuve du temps. Une amitié hors du commun, s'il en faut. Le jeune homme ne l'oubliait pas.
« Tu es aussi branchée dragon qu'elle, ou aucun rapport ?
Demanda-t-il alors, un brin de malice dans le ton. Cependant, comme Pina évoquait l'exploitation de plantes magiques dont il avait la charge, Charlie se tendit un peu.
« Il paraît. Répondit-il d'un air vaguement amusé, comme si la question l'atteignait fort peu (ce qui était en partie vrai). Les serres oui. Je pourrais te les montrer, si ça t'intéresse.
L'endroit était toujours très apprécié des visiteurs. A force, il était un peu devenu de coutume que de les faire visiter aux braves suffisamment pugnaces pour venir se perdre dans ce tout petit coin des Highlands. Cela dit, Charlie ne manqua pas l'occasion de changer de conversation et continuer de développer sur la relation qu'ils avaient en commun.
« On s'est rencontré à Radio Phoenix. On anime la zik-actu le dimanche. Si tu as déjà écouté, l'autre voix, c'était moi. Dit-il avec un petit rire sourd. Comme on fait de la musique tous les deux, le courant est vite passé. C'est une gentille fille.
Comme ils arrivaient finalement devant l'étable, Charlie ouvrit le portillon de bois qui en scellait l'entrée. Il laissa passer Pina et s'engagea à sa suite. Deux rangées de box se faisaient face. Au mur, il y avait des crochets avec du matériel suspendu. Cela sentait très fort la paille et les chevaux.
« Voilà les boxes. Dit-il. Sjávar aura le sien, évidemment. En journée, elle sera au pré. On reçoit le vétérimage une fois par mois pour contrôler la santé et l'alimentation. Tu pourras passer la voir quand tu veux et... Je crois que c'est à peu près tout. Des questions mademoiselle ?
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Re: The girl on the prairie
Sam 25 Avr 2020 - 22:33
L'ambiance à la ferme était tranquille, Pina s'y sentait bien, pendant ce tour du domaine, et elle gardé avec plaisir ce sentiment là en mémoire, étant amenée à passer du temps sur le terrain une fois sa jument arrivée. Parlant de sa jument, elle la présenta, son nom islandais roulant sur sa langue. Elle apprécia même l'effort que fit Charlie pour bien le prononcer, curieux. « ça veux dire mer, enfin la mer, l'eau, pas la mère, la maman. » La couleur rosée de ses joues revint au galop alors qu'elle souriait, gênée par son explication plus que bancale. Elle fut bien heureuse quand il lui demanda d'où elle connaissait Euphrasie. La conversation sur son ancienne école la plongea uqelques instants dans une humeur nostalgique, pensant avec plaisir à la chaleur pyrénéenne et le vent des montagne dans ses cheveux, l'espagne comme affectueuse voisine. « Oui, c'est vrai. Bon, c'est un peu compliqué mais pour faire court, ma mère est Espagnole, et elle était elle-même à beauxbâtons, elle n'avait aucune envie de m'envoyer à Durmstang. Et honnêtement, je l'en remercie ! »
A aucun moment la jeune lufkin ne s'était vue pouvoir survivre dans la dureté réputé de l'école nordique, bien heureuse d'avoir été éduquée à la française. Elle en avait pourtant oublier beaucoup de codes, tutoyant le jeune homme sans son accord. La demande le fit rire, ce qui eu pour effet de détendre un peu plus Pina qui passa ses doigts dans ses cheveux pour les dégager de son visage. Avec une affection toute particulière, le sujet dévia sur Abigail. « Tu es aussi branchée dragon qu'elle, ou aucun rapport ? » Elle esquissa un sourire heureux, racontant une partie de son histoire avec leur amie commune avec plaisir. « Oula non, je suis plus botanique et runes. Mais on à trouvé... un terrain d'entente. » Oh, bien sur, la sorcière n'allait pas parler de leur animagie commune à un parfait inconnu, incapable de savoir s'il était au courant de celle d'Abigail, qui se faisait si discrète à ce sujet.
Alors qu'il parlait à nouveau d'Euphrasie, il confia être la voix qui l'accompagnait sur ses émissions de musique. Pina eu un sourire plus sincère. « Ohhh, alors c'est toi ! D'accord ! » Le ait qu'elle l'entendait parler tout les dimanches lui donna tout à coup l'impression futile de le connaître un peu plus, aussi le sujet finit de la détendre alors qu'ils arrivaient à l'étable. Elle se laissa guidée et écouta avec attention ses paroles, examinant le boxe sans n'y voir aucune objection. « Je crois que c'est à peu près tout. Des questions mademoiselle ? » La jeune s'était agrippée à une porte pour pouvoir regarder dans le boxe, heureuse de retrouver des odeurs familières, et imaginait très bien sa jument passer un bout de sa vie ici. « C'est parfait pour moi ! » Elle sauta à terre et le regarda avec le sourire. « Oh, si, une petite question ! J'habite à la campagne et nous avons un très grand terrain autour de la maison. J'aurais aimé si possible prendre Svàjar sur ce terrain pour les vacances scolaires par exemple, histoire de pouvoir la voir plus souvent, quand j'ai parfaitement le temps de m'en occuper. Je me demandait si vous aviez de quoi transporter les chevaux et si il était possible de louer tes services pour ça ? J'habite à Inverness. » Elle baissa la voix et fit mine de lever un peu les épaules, désolée « Et je n'ai pas encore le permis. » Ses yeux pétillèrent quand elle regarda une dernière fois autour d'elle, satisfaite. « En dehors de ça, je suis parfaitement ravie. Et prête pour les papiers ? »
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Re: The girl on the prairie
Mar 28 Avr 2020 - 22:02
Charlie avait acquiescé aux explications de Pina d'un simple « right » associé à un signe de tête. Elle n'était pas la première à lui renvoyer une image négative de la célèbre école de l'est : Matts aussi lui en avait dressé un portrait assez sombre. A force, il allait vraiment finir par croire l'endroit peu fréquentable. Entre ça et le secret entourant son emplacement exact, il y avait du mystère.
Mais enfin, Charlie laissait cela de côté, sa curiosité largement rassasiée pour le moment. Il fut très vite happé par l'évocation d'Abigail, l'une de ses plus vieilles amies d'enfance avec qui s'était esquissée une brève romance au cours de l'année passée (avortée faut de mode de vie compatible). Quelques regrets mêlés à la réalité d'une situation tout ce qu'il y a de banal : parfois, les choses ne se passaient pas comme on le voulait, en dépit de toute la bonne volonté des deux parties.
« Je vois... Dit-il en jetant un regard en biais à la jeune femme, évasif. Tu sais ce que tu veux faire avec ça ?
La botanique et les runes. Charlie trouvait toujours extraordinaire que des jeunes se passionnent sur le sujet, alors que lui avait les pieds dedans (à moitié) contre son gré. Le destin semblait parfois aussi cohérent qu'un tirage à l'aveugle dans un jeu de carte : il fallait composer avec ce que l'on avait, que la mise nous convienne ou non. Aucune notion de justice dans l'équation (mais c'était aussi ce qui rendait le jeu intéressant, naturellement).
Cependant, les deux jeunes gens arrivaient à l'écurie. Charlie donna à la demoiselle toutes les explications nécessaires à la compréhension du fonctionnement de la pension. Rien de bien compliqué, en somme. La garde des chevaux tenait plus du petit arrangement que du système bien rodé (même si la famille Bird avait à cœur de tout faire selon les règles). Il acquiesça simplement, après que Pina ait témoigné sa satisfaction et écouta sa demande. A ce titre, son aveux concernant ses capacités de conduite le firent sourire d'un air gentiment moqueur.
« Pourquoi, les sorciers passent leur permis d'habitude ? Il eut un petit rire amusé. Mais oui, on s'arrangera. Pas de problème. Il y a ce qu'il faut ici.
Pour une fois que les compétences moldues étaient utiles. Ces quelques détails réglés, il ne restait plus, en effet, qu'à s'occuper de la paperasse.
« Let's go then.
Dit-il, comme ils repartaient en sens inverse. De retour à la maison, Charlie invita Pina à entrer dans le petit bureau du rez-de-chaussée (celui qui se trouvait derrière le mur de livre). Comme à l'habitude, c'était un désordre sans nom. Des objets de toute sorte se mêlaient aux centaines de bouquins et de papiers sur la botanique (qu'il essayait, plus ou moins en vain, de rattraper). Le canapé croulait sous ce désordre, mais il restait une petite place pour s'asseoir (Charlie la désigna à la demoiselle). De son côté, il opta pour le siège du piano en face (dont on devinait la forme sous le désordre) après avoir bougé le chat qui dormait dessus à poings fermés.
« Tu veux boire quelque chose ? Un thé, café, infusion de plante non homologuée ?
Demanda-t-il courtoisement, tandis qu'il fouillait dans un dossier en quête du précieux formulaire. La manœuvre dura un petit moment, mais il finit par mettre la main dessus. On le vit ensuite passer une main sous la poule qui nichait dans le tiroir à crayon, et en sortir de quoi écrire.
« Riiiight... Qu'il fit en relisant le document. Tu as juste à mettre la date d'arrivée de sjávar et cocher les bonnes cases. Et signer. Et c'est bon.
Mais enfin, Charlie laissait cela de côté, sa curiosité largement rassasiée pour le moment. Il fut très vite happé par l'évocation d'Abigail, l'une de ses plus vieilles amies d'enfance avec qui s'était esquissée une brève romance au cours de l'année passée (avortée faut de mode de vie compatible). Quelques regrets mêlés à la réalité d'une situation tout ce qu'il y a de banal : parfois, les choses ne se passaient pas comme on le voulait, en dépit de toute la bonne volonté des deux parties.
« Je vois... Dit-il en jetant un regard en biais à la jeune femme, évasif. Tu sais ce que tu veux faire avec ça ?
La botanique et les runes. Charlie trouvait toujours extraordinaire que des jeunes se passionnent sur le sujet, alors que lui avait les pieds dedans (à moitié) contre son gré. Le destin semblait parfois aussi cohérent qu'un tirage à l'aveugle dans un jeu de carte : il fallait composer avec ce que l'on avait, que la mise nous convienne ou non. Aucune notion de justice dans l'équation (mais c'était aussi ce qui rendait le jeu intéressant, naturellement).
Cependant, les deux jeunes gens arrivaient à l'écurie. Charlie donna à la demoiselle toutes les explications nécessaires à la compréhension du fonctionnement de la pension. Rien de bien compliqué, en somme. La garde des chevaux tenait plus du petit arrangement que du système bien rodé (même si la famille Bird avait à cœur de tout faire selon les règles). Il acquiesça simplement, après que Pina ait témoigné sa satisfaction et écouta sa demande. A ce titre, son aveux concernant ses capacités de conduite le firent sourire d'un air gentiment moqueur.
« Pourquoi, les sorciers passent leur permis d'habitude ? Il eut un petit rire amusé. Mais oui, on s'arrangera. Pas de problème. Il y a ce qu'il faut ici.
Pour une fois que les compétences moldues étaient utiles. Ces quelques détails réglés, il ne restait plus, en effet, qu'à s'occuper de la paperasse.
« Let's go then.
Dit-il, comme ils repartaient en sens inverse. De retour à la maison, Charlie invita Pina à entrer dans le petit bureau du rez-de-chaussée (celui qui se trouvait derrière le mur de livre). Comme à l'habitude, c'était un désordre sans nom. Des objets de toute sorte se mêlaient aux centaines de bouquins et de papiers sur la botanique (qu'il essayait, plus ou moins en vain, de rattraper). Le canapé croulait sous ce désordre, mais il restait une petite place pour s'asseoir (Charlie la désigna à la demoiselle). De son côté, il opta pour le siège du piano en face (dont on devinait la forme sous le désordre) après avoir bougé le chat qui dormait dessus à poings fermés.
« Tu veux boire quelque chose ? Un thé, café, infusion de plante non homologuée ?
Demanda-t-il courtoisement, tandis qu'il fouillait dans un dossier en quête du précieux formulaire. La manœuvre dura un petit moment, mais il finit par mettre la main dessus. On le vit ensuite passer une main sous la poule qui nichait dans le tiroir à crayon, et en sortir de quoi écrire.
« Riiiight... Qu'il fit en relisant le document. Tu as juste à mettre la date d'arrivée de sjávar et cocher les bonnes cases. Et signer. Et c'est bon.
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Re: The girl on the prairie
Mer 6 Mai 2020 - 15:35
« Tu sais ce que tu veux faire avec ça ? » Pina haussa les épaules avec un sourire insouciant. « Pas vraiment. J'ai quelques idées, d'étudier le cycle lunaire et son influence sur les hommes et les plantes, mais rien de concret pour le moment. » Les yeux de la lufkin analysaient chaque recoin de l'écurie, se campant sur le rebord d'une des portes pour étudier l'intérieur d'un box, très satisfaite de ce qu'elle voyait, heureuse d'imaginer sa jument ici, près d'elle. Elle expliqua alors le dernier détail du transport, pour pouvoir profiter de Svàjar pendant les vacances. La réponse de Charlie la fit éclater d'un rire innocent. « non, effectivement ! Mais je préfère mille fois les moyens moldus pour transporter mes animaux ! » Aux dernières nouvelle, son furet finissait souvent par vomir quand elle l'emmenait par transplanage. Peut-être était-ce seulement lié à son petit animal, pourtant Pina n'avait pas envie de faire subir cela à une plus grosse bête, n'ayant pas non plus l'expérience nécessaire pour lui faire subir sans problème le transplanage.
« Let's go then. » La sorcière suivit le garçon en silence, profitant simplement du chemin retour pour observer la ferme. Il y avait quelque chose d'apaisant pour elle que d'être de retour dans la campagne, aussi le silence ne la gênait pas le moins du monde. Le suivant docilement, elle entra dans le bureau, ses yeux s'ouvrant un peu plus grand sous la tonne d'informations différentes à assimiler pour prendre part au désordre sans nom dans le bureau. Elle se garda bien de dire quoi que ce soit, debout au milieu du bureau, n'osant rien déranger jusqu'à ce que Charlie lui fasse signe de s'asseoir. Elle posa un tout petit bout de fesse sur le canapé, un petit sourire sur le visage. Elle observa le garçon s'installer face à elle. La dernière proposition attisa la curiosité de la jeune fille, aussi répondit t'elle, amusée : « Je veux bien goûter cette infusion ! »
Elle l'observa en silence alors qu'il fouillait dans les piles de dossiers, entre les livres et autres objets. Pina laissa flotter son regard sur la pièce, y voyant tout le potentiel qu'elle pouvait avoir, une fois rangée. Elle se pinça les lèvres, partagée entre l'envie de lui proposer son aide, et se rappelant qu'il ne la connaissait pas et que les règles de bienséances lui interdisait de genre de proposition. Elle ne put pourtant pas s'empêcher de pouffer de rire en voyant la poule émettre un son, dérangée dans sa sieste. Elle se cacha les lèvres de sa main. « Pardon. » dit-elle simplement, la malice éveillant en son regard quelques étoiles. La lufkin hocha la tête, à nouveau sérieuse, prenant délicatement le papier entre ses mains, remplissant alors un temps en silence le document. L'arrivée de sa jument étant prévue pour les prochaines vacances scolaires, elle remplit avec soin, d'une écriture manuscrite parfaitement maîtrisée, le formulaire, se servant d'un livre qui reposait à ses côtés sur le canapé comme d'un sous-main. Quand elle eu finit, elle tendit alors le tout à Charlie avec un sourire ravie. « Et voilà ! Je suis très contente de vous confier Svàjar, je suis sur qu'elle sera parfaitement bien ici. »
Pina regarda encore une fois autour d'elle et finalement craqua, le rouge lui montant aux joues, gênée d'être si entreprenante. « Dit, Charlie, excuse moi de te demander ça je ne sais pas trop comment le tourner sans que ça ne sonne comme un reproche, et croit moi ce n'en est pas un, loin de moi l'idée de pouvoir dire quoi que ce soit, enfin je veux dire on ne se connait pas ! Mais.. » Elle inspira longuement, reprenant son souffle et mettant de l'ordre dans ses pensées. « Je pourrais t'aider à organiser les papiers, si tu désires un peu d'aide. » L'empêchant de prendre la parole, elle ajouta, à la fois désolée et emportée dans son envie d'aider les autres. « Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que tu avais l'air préoccupé quand je suis arrivée. Les serres, aussi... et... ben, ça. » Dit-elle en montrant le bureau. « j'ai du temps le week-end, en général, ça me ferait plaisir de pouvoir aider. » La sorcière baissa la tête, complètement gênée de ses propres, les joues rougies.
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