[Terminé][FB 01/11/2019]La chouette enquête Ft. Ephrem

Sam 25 Jan 2020 - 19:39

La chouette enquêteAzazel Alighieri - @Éphrem Volkov
Myrddin Wyllt DistrictDes détraqueurs à Inverness, c’était un événement qui soulevait bien des questions. La place de ces créatures n’était pas en ville et leur rôle n’était pas de s’en prendre à des innocents qui fêtaient Halloween. Pourtant, c’était exactement ce qu’il s’était passé durant la nuit du trente et un octobre. Azazel n’avait pas été directement touché par cet incident. En effet, le semi-vampire avait passé la nuit au château à une fête organisée par le doyen de l'université. Les choses avaient plutôt mal tourné, mais il n'y avait pas eu de détraqueurs. Il avait été mis au courant de l’histoire que le lendemain sur le chemin de son domicile. Il avait reçu un message de son maître de stage pour lui demander de se rendre sur place afin de mener une enquête. Le semi-vampire avait alors rapidement transplané jusqu’à chez lui afin de mettre des vêtements propres, un pull fin en laine blanche, un jeans noir et une veste de cuir sombre. Autour de son cou, il passa la sangle de son appareil photo. Il avait attrapé au passage un paquet de céréales et il s’était rendu dans le quartier à la recherche d’Ephrem.

Tout en marchant le long des allées, Azazel piochait dans la boîte de céréales et réfléchissait, non pas à la question des détraqueurs, mais à Ephrem. Les deux hommes avaient mis les choses au clair entre eux. Le semi-vampire avait un peu de mal à savoir où en était leur relation. Était-il strictement professionnel ? Restait-il une chance que le semi-vampire puisse séduire son maître de stage ? Devait-il même garder en tête cette idée ? Devait-il laisser son ego blessé en l’état ? Toutes ces questions, Azazel n’avait pas la réponse. C’était la première fois qu’il se retrouvait dans ce genre de situation. Il ne savait pas comment gérer tout ça. La seule chose dont il était certain était qu’il ne devait pas rater son stage. C’était une incroyable opportunité dont il ne pouvait passer à côté. Travailler pour Ephrem pouvait être un tremplin pour sa carrière future. Azazel en avait parfaitement conscience. Mais ce n’était pas le temps des réponses, le directeur de la Chouette Enchaînée attendait du semi-vampire qu’il se concentre sur son travail et c’était ce qu’il allait s’efforcer de faire.

Au bout de quelques minutes, il trouva Ephrem. La stature imposante de l’homme le rendait facilement repérable. De plus, Azazel avait mémorisé son odeur, le rendant plus facile à repérer au milieu d’une foule. L’être de la nuit jeta le paquet de céréales dans une poubelle et s’approcha de son maître de stage.

_ Buongiorno, tu as déjà recueilli des informations sur ce qu’il s’est passé hier soir ? Je suis désolé, mais à part ton message, je n’ai pas eu d’informations sur ce qu’il s’est passé dans les rues de la ville. Je ne comprends pas comme des détraqueurs ont pu venir ici ? Commença-t-il à réfléchir à voix haute, s’efforçant de se focaliser sur sa tâche.
Ce sont des créatures qui se nourrissent de la joie. L’esprit festif a pu les attirer, mais pourquoi cette fête en particulier ? Si c’était ça, on devrait aussi les voir lors des fêtes de Noël ou même les mariages. Non ha molto senso.

Son regard se posa enfin sur le visage du journaliste. Pendant quelques secondes, Azazel ne dit rien. Malgré tout ce qu’il s’était passé, il éprouvait toujours une certaine attirance physique pour Ephrem, comme si c’était le directeur de la Chouette Enchaîné qui avait le don du charme vampirique et non Azazel. Revenant à lui, il reprit la parole.

_ Et toi ? Tu as déjà entendu parler d’une telle histoire ?
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Dim 26 Jan 2020 - 18:05

A Dementor is a gliding, wraithlike Dark creature, widely considered to be one of the foulest to inhabit the world. Dementors feed on human happiness and thus generate feelings of depression and despair in any person in close proximity to them.

Tes pas foulent les pavés du Myrddin Wyllt District dans un bruit de claquement reconnaissable. Tu réajustes machinalement la veste que tu portes au-dessus de ta chemise dont le dernier bouton est laissé ouvert. La brise est fraiche mais non désagréable pour un homme de ta trempe. Habitué aux températures de ton pays natal. Tu es accompagné d’un carnet de notes et d’une plume à papote dont l’écriture se fait véloce et rigoureuse.

Tu as demandé à ton stagiaire numéro un de te rejoindre sur la scène que tu observes d’un œil avisé. Un sacré numéro ce garçon, en effet. Ta paume caresse longuement ta barbe taillée au millimètre près. Tu inspectes chaque bordure de route, chaque recoin pouvant comporter un indice quelconque. Il s’agit aussi d’interroger les individus présents dans le quartier. Cela vous fera du travail, certes, mais l’impacte en vaut la peine. Et tu n’es pas du genre à laisser la carcasse à d’autres oiseaux. Le vautour, c’est toi.

Cet endroit refoule le désespoir et la peur. La route pavée pue la noirceur de ces immondices. Cela te remémore cette soirée durant laquelle tu as été présent. Tu t’es vaillamment battu malgré ton sortilège du patronus défectueux. T’as même sauvé un gamin. Et la copine de Lubia. Si tu avais su. Tu n’as pas le temps de tergiverser sur le sujet, l’accent italien se faisant entendre non loin de toi. Tu te tournes, toisant l’homme de haut en bas.

« Alighieri. Enfin. » Tes traits sont marqués par la puissance magique requise pour lancer plusieurs sortilèges du patronus. La fatigue peut se lire sur ton visage mais cela te donne un certain charme. Mais t’es un homme fort, c’est bien connu, alors t’es déjà debout. Quoiqu’il arrive. Tu mets ses commentaires de côté, reprenant d’une voix forte et moqueuse. « Quand j'y pense, Alighieri. Il y a de cela une semaine nous partagions une bouteille de vodka et des tapas chez toi. »

Tu secoues la tête, haussant les sourcils. « Non ha molto senso » reprends-tu dans ton accent russe que tu rends plus perceptible, volontairement, comme pour le chercher. « J’étais présent hier soir. J’ai combattu les détraqueurs. » Pour finalement te retrouver au Ministère de la Magie, à signer un maudit chèque de caution. Puis claquer la porte devant une Lubia déchainée et elle aussi crevée par la bataille. « Il n’y a rien qui laisse entrevoir la raison de leur présence ici. »

Tes pas te mènent vers un carrefour dont les murs sont parsemés de dégâts. « Des sortilèges ont été projetés de toutes parts. Chacun tentait de se défendre comme il pouvait. Très peu de sorciers sont capables de faire apparaître un patronus » lances-tu amer. Tout ce qui t’empêcher d’en produire un qui soit constant, c’est ton manque d’espoir. Ta noirceur aussi. La force, tu l’as. « J’ai déjà eu l’occasion de travailler sur les lieux d’attaques de créatures magiques. Les détraqueurs ont cela de particulier qu’ils agissent sous les ordres du Ministère. Il paraît donc improbable de les voir se balader sans ordres précis. »

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La chouette enquêteAzazel Alighieri - @Éphrem Volkov
Myrddin Wyllt DistrictHalloween avait toujours été une nuit spéciale. Il n’était pas rare que des choses inexpliquées se passent durant les heures consacrées à la magie et à la superstition. Ce qu’il s’était passé dans le château lors de la fête organisée par Macarthur en était la preuve, tout comme l’attaque des détraqueurs qui semblait avoir eu lieu au même moment. Azazel pouvait remercier son sang vampirique qui lui permettait de tenir le coup. Il n’avait pas besoin de dormir pour être en forme, un bon repas était suffisant.

L’être de la nuit rejoignit son maître de stage sur les lieux de l’attaque. Ephrem était fatigué, sa nuit ne semblait pas voir été de tout repos non plus. Pourtant malgré l’épuisement qui se lisait sur son visage, il restait toujours aussi séduisant et attirant aux yeux d’Azazel. Néanmoins, le semi-vampire ne tentait plus rien avec Ephrem. Les choses avaient été claires entre eux et Azazel avait fait un effort énorme pour lui qui était de mettre son ego de côté pour ne pas perdre son stage.

_ Au moins, on ne peut pas dire que nous sommes coincés nella routine. Répliqua-t-il sur le même ton moqueur qu’Ephrem.

Azazel se concentra pour écouter avec attention les propos du directeur de la Chouette Enchaînée. La fatigue s’expliqua, Ephrem faisait partie de ceux qui avait affronté les créatures de désespoir. Le semi-vampire ne disait rien de plus, réfléchissant tout en suivant le sorcier dans le détale des rues de Myrddin Wyllt District. Les deux hommes arrivèrent à un carrefour où les murs témoignaient de l’ampleur de l’attaque et de la riposte des sorciers contre les détraqueurs. Le semi-vampire sortit alors son appareil et prit en photo les traces de brûlures et les briques brisées à cause de la magie. Il fallait faire vite avant que d’autres sorciers viennent faire réparer les dégâts. L’obturateur se faisait entendre au fur et à mesure des explications d’Ephrem et des photos d’Azazel.

_ Donc, si je suis ta logique, c’est le Ministère ou quelqu’un travaillant au Ministère qui est derrière l’attaque des détraqueurs ? Perchè? Est-ce qu’un criminel était recherché dans le secteur ?

Le semi-vampire avait vraiment du mal à comprendre comment des détraqueurs avaient pu venir porter une attaque sur la ville. Accuser le Ministère n’était pas quelque chose de simple à faire, ça ne faisait pas peur à Azazel, mais il avait conscience de la puissance de l’entité à qui ils s’attaquaient si lui ou Ephrem postait un article accusant le gouvernement magique.

_ Quelles peuvent être les missions des détraqueurs ? Capturer des criminels recherchés, mais encore ? Tu vois des points communs avec ce que tu as déjà vu ? Questionna-t-il.
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Dernière édition par Éphrem Volkov le Dim 15 Mar 2020 - 20:19, édité 1 fois

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L’ironie au coin des lèvres à la réplique de ton acolyte. Il est vrai que vous ne faîtes pas dans la routine, tout autant que tu essaies de maintenir de bonnes relations avec ce stagiaire que tu perçois comme étant prometteur. A moins qu’il ne vienne à te décevoir un jour ou l’autre. Pour l’instant ce n’est pas le cas. Bien que la fatigue soit présente, tu comptes bien donner un coup de rein aujourd’hui et obtenir le plus d’informations possibles. Les brigades du Ministère ne mettront pas longtemps avant d’arriver sur ces lieux afin de les ‘’nettoyer’’.

Sous ton regard satisfait, le semi-vampire s’affaire déjà à prendre le plus de photographies possibles. Bien. C’est un élément qui prend des initiatives et cela te plaît. C’est ce que tu attends de chaque membre de La Chouette Enchainée. Qu’ils prennent des risques, qu’ils avancent et qu’ils obtiennent ce que tu désires. Les flashs et bruits caractéristiques de l’appareil moldu martèlent les murs adjacents tandis que tes pas suivent le jeune homme.

« A priori aucun individu n’était recherché dans le secteur. D’où cette incompréhension de la population ». Tu marques une légère pause, inspectant les murs de la pulpe de tes doigts. L’endroit pu la magie obscure déversée par ces créatures décharnées. « Les détraqueurs sont actuellement sous la coupe du Ministère de la Magie qui les a postés en tant que gardiens de la prison d’Azkaban. Ils n’obéissent qu’au Ministère. A moins qu’ils n’aient été détournés de leurs objectifs par quelqu’un d’autre ? »

Toutes les hypothèses sont bonnes à prendre et à exploiter. « Il ne s’agit pas d’accuser le Ministère sur le champ. Mais d’explorer cette piste. Les agents corrompus sont nombreux ». Et certains sont même sous tes ordres. Parce que tu disposes d’indics un peu partout, dans chacun des départements du gouvernement. C’est un véritable atout pour le journaliste d’investigation que tu es. Tu restes immobile, faisant face à l’italien dont tu détailles les traits du visage, s’arrêtant sur ses lèvres charnues. Celles qui se sont déjà posées sur les tiennes.

« Les détraqueurs répondent à des besoins rudimentaires. Ce sont des êtres archaïques qui n’ont pour seul objectif de se nourrir de la joie, de l’espoir et du bonheur des humains. Dès lors que cela leur est promis, ils obéissent. Ils sont aveugles, ils se dirigent selon leurs perceptions. De véritables sangsues ». Tu détournes les iris de l’étudiant avant de t’engager dans la grand-rue qui s’offre à vous. « Par le passé, rares ont été les attaques de détraqueurs. Je me rappelle simplement d’attaques ordonnées par un tiers. Qu’est-ce que tu en penses ? » Parce que son avis a de l’intérêt.

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Lun 9 Mar 2020 - 18:30

La chouette enquêteAzazel Alighieri - @Éphrem Volkov
Myrddin Wyllt DistrictLe semi-vampire ne perdait pas de temps, ce n’était pas le moment de se montrer taquin ou superficiel. Azazel en avait pleinement conscience et il faisait la part des choses pour se concentrer sur son travail. Il prenait en photo les moindres détails des murs avec son appareil tout en essayant d’aider Ephrem à faire la lumière sur cette affaire. Les attaques de détraqueurs n’étaient pas quelque chose de courant, celle-ci ne pouvait pas être arrivée par hasard. Quelque chose avait dû pousser les créatures de ténèbres à attaquer Inverness.

Le semi-vampire écoutait attentivement les propos d’Ephrem, tentant de coller les différentes choses qu’il savait sur les détraqueurs à ce que lui apprenait le directeur de la Chouette Enchaînée. Tout en réfléchissant, Azazel changea l’objectif de son appareil. Habituellement, les talents de photographe de l’être de la nuit servaient à mettre en valeur les corps ou la magie, mais peut-être que les objectifs trafiqués pour capter plus de lumière que l’œil humain pourraient faire ressortir des traces magiques que les deux hommes ne voyaient pas. Le semi-vampire se remit donc à prendre de nouvelles photographies. Une partie de son esprit était vocalisée sur l’appareil et l’autre sur les explications d’Ephrem.

Au bout d’un moment, le semi-vampire rangea son matériel pour se concentrer sur Ephrem et sur son discours. Il crut percevoir à un moment un regard insistant sur son visage, mais il l’oublia rapidement pour se concentrer sur la mission. Pendant quelques secondes, aucune parole ne sortait de la bouche d’Azazel, il se comptait de suivre son maître de stage tout en cherchant une théorie probable. Finalement, une idée lui traversa l’esprit.

_ Sono d'accordo. Je ne pense pas que les détraqueurs sont arrivés ici par hasard. Est-ce qu’il est possible de créer une sorte d’appart magique pour les attirer ? Tu crois qu’un patronus serait capable d’attirer les détraqueurs jusqu’à la ville ? Si je ne me trompe, le patronus ne repousse pas vraiment les détraqueurs, il attire en partie leur attention.

Azazel regarda autour de lui à la recherche d’indices, mais à part des signes de lutte contre les créatures des ténèbres, il n’y avait pas grand-chose. La ville était un véritable fouillis magique. C’était une chance qu’il n’y ait pas eu de blessures irréparables dans l’attaque.

_ Quel pourrait être le motif d’une telle attaque ? La vengeance ? Mais il y aurait eu une signature ou quelque chose comme ça, non ? Au moins, un truc pour que la personne concernée par la vengeance puisse savoir que c’était contre elle.

C’était la première fois que le semi-vampire était concerné par ce genre de situation et par ce type d’enquête, il ne savait pas s’il y avait une procédure à suivre. Il aurait pu demander à Ephrem, mais il était trop fier. Il laissait son instinct et ses connaissances le guider.
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Dim 15 Mar 2020 - 21:07

A Dementor is a gliding, wraithlike Dark creature, widely considered to be one of the foulest to inhabit the world. Dementors feed on human happiness and thus generate feelings of depression and despair in any person in close proximity to them.

L’étudiant finit par ranger l’appareil pour, semble-t-il, se concentrer davantage sur tes propos. Il était temps. D’autant qu’il ne semble rien avoir trouvé de particulièrement alléchant avec ce matériel. Tu t’arrêtes en plein milieu de la rue pour faire face au garçon qui t’accompagne. Il n’a pas totalement tort. Pas totalement. Tu y tiens. Mais l’idée d’appâter ces créatures décharnées est pertinente. Tu t’éclaircies la gorge, reprenant tout en jetant un coup d’œil à la plume à papote qui ne cesse son récit à vos côtés.

« Le Patronus est un protecteur, il fonctionne comme un bouclier entre le sorcier et le détraqueur. Oui, il attire son attention, mais il peut également le repousser si le sorcier est assez puissant ». Théorie que tu connais sur le bout des doigts. Toi-même, autrefois, tu étais capable d’en produire un d’une grande qualité. Maintenant, l’espoir perdu, le squale tant redouté n’apparaît plus que ponctuellement. Saletés d’émotions dont les accords ne sont plus synchronisés.

L’idée de la signature te plait bien, tu lui adresse un mince sourire, simple mais efficace. Les prunelles qui gratifient son intuition. « En cas de récidive, la signature serait une piste pertinente » commences-tu en caressant ta barbe de la pulpe de tes doigts. « Ce que je sais, par contre, et qui pourrait donner une réponse à nos interrogations, c’est qu’avec l’évasion des créatures du zoo, les souterrains d’Inverness ont été fermés au public et surtout gardés par des détraqueurs ».
Regard étincelant, la soif d’une grosse une, d’un geste vif tu lui attrapes le bras.

Disparition au son d’une bourrasque. Réapparition, des dizaines de rues plus loin, aux abords d’une ruelle sombre et nauséabonde. Par chance la fragrance que tu portes masque cette horrible sensation. D’un signe de tête nonchalant tu désignes une bouche d’égout ancrée dans les pavés. « A toi l’honneur, joli vampire ». L’humour sarcastique, le tien, bien que pensé dans le fond. Là, tu retires ton bras du sien, bien que cette étreinte ait duré plus longtemps qu’il ne l’aurait fallu.

Tu préfères refouler cette espèce d’attraction, s’il en est une. Tu emboîtes son pas, le suivant sur les barreaux de l’échelle, et, une fois au sol tu brandis ta baguette dont l’ivoire est cerclé d’un métal noble. Sortilège de lumière informulé, l’obscurité règne en ces lieux, la promiscuité tout autant. Cela t’arrache une esquisse. Tes lèvres se tiennent à peine à plus de quelques centimètres des siennes. Tu hausses un sourcil, les mordant avec force, avant de te détourner.

« L’exiguïté des lieux n’était pas voulue » précises-tu, bien que la situation t’amuse au plus haut point. « Il y aura peut-être des traces laissées par les détraqueurs. Mon Lumos devrait te permettre de percevoir des choses plus lointaines. » Bien que le sérieux reprenne le dessus, il s’agit de ta tactique pour t’assurer qu’il soit toujours sous ton charme. Le provoquer pour mieux le repousser. Jusqu’à un certain point car l’attachement est là, et tu n’y peux rien.

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Ven 27 Mar 2020 - 14:54

La chouette enquêteAzazel Alighieri - @Éphrem Volkov
Myrddin Wyllt DistrictLe semi-vampire essayait de faire part de justesse d’esprit, de ne pas simplement lancer des hypothèses sans avoir réfléchi à leur probabilité. C’était peut-être la première fois qu’Azazel se retrouvait sur le terrain de la sorte, mais il comptait bien prouver à Ephrem qu’il y avait sa place, qu’il n’était pas là seulement pour l’aspect photographie. L’être de la nuit souhaitait apprendre tout ce que le directeur de la Chouette Enchaînée pouvait lui offrir. Azazel voulait aussi montrer qu’il n’avait pas accepté ce stage avec l’unique objectif de séduire Ephrem et que même si ce dernier semblait maintenant hors d’atteinte, l’étudiant serait se montrer professionnel.

Un sourire se dessina sur les lèvres de l’italien en réponse à celui de son maître de stage, content que son idée soit pertinente. Son regard observait aussi sans doute un peu trop longtemps le visage d’Ephrem. Il l’écoutait faire des liens entre différentes affaires en un claquement de doigts, l’expérience du métier parlait. Le semi-vampire était incapable d’en faire de même, il se rendait bien compte qu’il avait encore beaucoup à faire avant d’atteindre le niveau du directeur de la Chouette Enchaînée. Azazel fut surpris d’entendre que des détraqueurs étaient déjà présents à Inverness avant l’attaque de la nuit dernière. Il s’apprêta à dire quelque chose, mais Ephrem lui attrapa le bras et transplana avant qu’un son n’ait pu sortir de sa bouche.

La rue où les deux hommes réapparurent était sombre et une odeur d’égout et de poubelle sans dégageait, un lieu où aucun homme ou femme ne voudrait traîner de son plein gré. Pourtant, c’était bien là qu’Ephrem avait choisi de se rendre. Au milieu des senteurs nauséabondes, un parfum agréable, presque envoûtant. Il était déjà présent avant le transplange, mais Azazel n’y avait pas prêté plus d’attention, mais maintenant son nez se sentait presque plus que ça, l’odeur sucrée d’Ephrem. L’être de la nuit se libéra de l’emprise du parfum lorsque le journaliste lui désigna une bouche d’égout. Azazel lui offrit alors un sourire sarcastique avant de soulever le cercle de métal, sans grande peine et le déposer sur l’asphalte.

Azazel s’engouffra alors dans les entrailles de la ville, descendant avec agilité l’échelle métallique. Il fronça le nez à cause des effluves de l’eau usée. Son odorat de vampire se retournait contre lui, rendant les odeurs nauséabondes encore plus fortes et désagréables que ce qu’elles devaient être pour Ephrem. Les lieux étaient étroits, exiguë. Les deux hommes étaient en fac l’un de l’autre, le corps à quelques centimètres l’un de l’autre. Les yeux du semi-vampire perçaient sans mal l’obscurité, alors quand Ephrem jeta un sort de lumière, Azazel cligna des yeux afin de s’habituer. Le journaliste sembla alors s’apercevoir de la proximité entre eux. L’étudiant ne manqua pas la mimique et les dents mordillant les lèvres d’Ephrem comme si ce dernier se retenait d’embrasser le semi-vampire. Le directeur de la Chouette Enchaînée avait voulu mettre les choses au clair entre son stagiaire et lui, pourtant, il semblait toujours avoir de l’attirance. S’ils ne s’étaient pas trouvé dans les égouts, Azazel aurait certainement rompu la distance pour capturer pour la deuxième fois, la bouche délicieuse d’Ephrem. Le semi-vampire se contenta de répondre par un sourire charmeur à son maître de stage lorsque ce dernier précisa que le peu d’espace des lieux n’était pas prévu.

_ Bien, je vais essayer de trouver quelque chose.

Azazel s’écarta d’Ephrem pour s’avancer de quelques pas dans les boyaux nauséabonds tout en essayant de faire attention à ne pas tâcher ses vêtements avec l’eau brunâtre qui gouttait du plafond. Ses yeux vampiriques perçaient sans mal l’obscurité, le lumos leur permettait de voir plus loin avec plus de clarté, de mieux apprécier les contours des choses. Soudain, à une dizaine de mètres devant les deux hommes un éclat capta le regard d’Azazel.

_ On dirait bien qu’il y a une plaque de verglas un peu plus loin. Qui fa più freddo, elle n’a sans doute pas eu le temps de fondre après le passage des détraqueurs. Tu penses qu’on peut les suivre et qu’on arrivera jusqu’à l’entrée des souterrains ? Questionna l’être de la nuit.

Il s’avança un peu plus pour essayer de percevoir s’il y avait d’autres traces des détraqueurs dans ses égouts. Mais ses yeux n’arrivaient pas à percevoir de la glace à travers l’obscurité, il avait besoin de la lumière du lumos pour capter des reflets gelés.

_ Senza luce, je n’arrive pas à voir la glace. Si on veut être sûrs, il faut continuer.
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Lun 30 Mar 2020 - 22:23

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Malgré la puanteur des entrailles de la terre, un rapprochement semble se faire sentir entre vous. Tu imagines que les conditions ne sont pas les plus propices pour un vampire dont l’odorat est plus développé que celui des humains. En revanche, c’est bien sur sa vue plus fine que tu comptes miser désormais. Un grognement amusé retentit au fond de ta gorge en constatant l’éblouissement sur son visage. La lumière émanant de ta baguette est assez forte, suffisamment pour éclairer vos pas à plusieurs mètres.

Tu te questionnes sur les pensées de l’étudiant, tout semblait pourtant clair la dernière fois. Tu as pu mettre au-devant de la scène ta dernière aventure sentimentale afin de te préserver de quoique ce soit avec Azazel. Il y a eu Spencer, bien entendu, que tu as aimé sincèrement mais que tu ne souhaites pas faire souffrir par tes actes et ta vie chaloupée. Un rythme bien compliqué, sûrement impossible à suivre. Des décisions et des affaires complexes. Du chantage et des menaces. Ta vie n’a rien pour être enviée. Ni pour être partagée.

Tes pensées s’arrêtent net dès lors que l’italien explique percevoir ce qui ressemble à une plaque de verglas. Tes sourcils se froncent, d’autant qu’il sent l’air ambiant se rafraichir. Ta gorge se serre, tu réalises toi-même cet effrayant constat. « J’espère que tu dis vrai, je ne tiens pas à affronter une nouvelle fois de telles saletés ». Cela t’a déjà causé des séquelles perceptibles, la fatigue physique et psychologique entre autres. D’autant qu’il y a cette perte généralisée d’espoir en toi, difficulté dans la réalisation d’un patronus. Avant, tu étais capable d’en produire un d’une grande qualité. Avant.

« Peut-être arriverons-nous jusqu’à l’entrée des souterrains. J’ai déjà fouillé des archives avec des plans souterrains d’Inverness, c’est un vrai dédale, mais celui-ci devrait être le bon ». En principe tu ne t’es pas trompé dans ton calcul. « Lumos Maxima » souffles-tu dans la pénombre dont les ténèbres profondes laissèrent place à une lueur bien plus chaleureuse. « Voilà qui est mieux » commentes-tu en prenant les devants d’un pas assuré, baguette toujours en main.

« Regarde ! » Le stoppes-tu en t’emparant de son avant-bras, désignant d’un signe de tête un pan de mur dont la glace est encore assez récente, assez pour ne pas avoir totalement fondu. Tu passes la pulpe de tes doigts sur la plaque de gel, qui, sous l’effet de la différence de température se met à coller. Avec vivacité tu refermes le poing, plissement du museau, tel le loup qui se sent agressé. « Continuons » dis-tu d’un ton calme.

Les minutes passent, le silence règne davantage dans cette course sinistre vers une quête de vérité. Tes pas se font rapides à mesure que ton Lumos illumine avec force l’ensemble du tunnel dévoilant çà-et-là la glace induite par la présence passée de détraqueurs. Tu finis par rompre l’absence de bruits. « Parle-moi un peu de toi, Azazel … J’aimerais mieux connaître mon stagiaire. Tu n’es pas seulement un étudiant à Hungcalf, dis m’en plus ». L’air détaché bien que la volonté soit réellement présente.

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La chouette enquêteAzazel Alighieri - @Éphrem Volkov
Myrddin Wyllt DistrictSi on ne devait garder que deux défauts du semi-vampire, ça serait sans excitation son ego et son entêtement. Ephrem avait été très clair avec Azazel, pourtant une part de l’être de la nuit ne perdait pas espoir de réussir où il avait échoué lors de la rencontre des deux hommes. Bien sûr, la façon d’agir était bien plus différente, plus susceptible et le semi-vampire ne mettait plus la séduction d’Ephrem au premier plan. Réussir son stage, apprendre le plus possible du directeur de la Chouette Enchaînée restait sa priorité, la drague n’était qu’une sorte de bonus.

Les égouts étaient loin d’être l’endroit le plus agréable pour un être dont l’odorat était bien plus développé que celui d’un être humain. Pourtant, c’était bien dans les boyaux mal odorants de la ville que les deux hommes s’étaient engouffrés à la recherche d’indices sur la raison de l’attaque des détraqueurs lors de la nuit d’Halloween.

Aidées par la lumière de la baguette d’Ephrem, les pupilles d’Azazel perçaient l’obscurité à la recherche du moindre signe du passage des créatures de désespoir. Au bout de quelques pas, un reflet capta l’attention du semi-vampire, de la glace dans un lieu où il n’était pas censé en avoir, pas à cette saison.

_ Si ça devait être le cas, nous sommes dans un espace confiné. Ça nous donne l’avantage. On aurait que devant et derrière à défendre.

En habitué des duels de sorts, le semi-vampire voyait tout de suite comment il pouvait faire face à une menace en fonction du terrain. Néanmoins, Ephrem n’était pas au maximum de ses capacités. Même si le journaliste ne le montrait pas, il était fatigué, le semi-vampire le voyait. Azazel n’était lui-même pas au meilleur de sa forme. Toute la nuit, il avait erré dans les tunnels du château à la recherche du doyen de l’Université et surtout un moyen de s’en sortir vivant.

_ Je l’espère, cette odeur est insupportable. Il tuo profumo n’arrive pas à la couvrir. Dit-il en fronçant le nez.

La baguette du journaliste brilla de mille feux, éclairant presque comme en plein jour le tunnel sordide. L’exploration reprit, les yeux d’Azazel continuaient de scruter le sol et les parois à la recherche d’indices, quand soudain Ephrem l’attrapa par le bras pour le stopper dans son mouvement. Un mur était couvert de glace fraîche. Le journaliste n’eut besoin de rien dire pour qu’Azazel comprenne que ce n’était pas bon signe.

Les déambulations dans les égouts continuèrent pendant de longues minutes où aucun des deux hommes ne dit un mot. Ils étaient à l’affût de la moindre trace de détraqueur et prêts à se défendre en cas d’attaque. C’était comme suivre une trace de miettes de pain sauf qu’ici il s’agissait de morceaux d’eau gelée. Ce fut Ephrem qui rompit le silence. Azazel s’arrêta surpris de la question, mais le journaliste avait sans doute raison. Les rapports des deux hommes étaient étranges, pourtant ils ne savaient pas grand-chose l’un de l’autre. Le semi-vampire se remit en marche avant de répondre aux questions de son maître de stage.

_ Comme tu le sais, je suis aussi serveur au Vampire’s Night. Pour ce qui concerne la photographie, je fais pas mal de nus artistiques ainsi que de la photo de magie. Qu’est-ce je peux te dire d’autre ? Comme tu t’en doutes, je suis italien. Sono nato in Sicilia, élevé par mon père vampire. Je n’ai pas connu ma mère. Je suis allé à Beauxbâtons et après j’ai fait deux ans de pause où j’ai parcouru le monde, c’est là que je me suis mis à la photographie. Que dire de plus ? Termina-t-il en riant.
Hésite pas à me poser de questions, je n’ai pas vraiment de secrets alors vas-y.

Même s’il ne le montrait pas, Azazel appréciait qu’Ephrem veuille en savoir plus sur lui. C’était une forme de reconnaissance en tant que personne et pas seulement en tant que stagiaire. Dans sa jeunesse, le semi-vampire avait parfois été victime de discrimination, considéré seulement à cause de sang d’être de la nuit. Les gens ne voyaient que ça, sans voir la personne derrière. Aujourd’hui, Azazel n’accordait plus d’importance à cela, mais ça le touchait toujours d’être reconnu et ce n’était cette fois-ci, pas juste une question d’égo.

_ Est-ce moi aussi je peux te poser des questions ? Dit-il, taquin.
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A Dementor is a gliding, wraithlike Dark creature, widely considered to be one of the foulest to inhabit the world. Dementors feed on human happiness and thus generate feelings of depression and despair in any person in close proximity to them.

Grognement sourd, tel le loup qui pressent le danger venir. Il y aurait, en temps normal, une certaine facilité à se dire que l’espace confiné serait un atout lors d’un affrontement avec les détraqueurs. C’est sans compter cette défaillance d’avec le sortilège du patronus. Cette faiblesse quant au fait d’invoquer le moindre espoir en toi. T’as plus aucune once de positivité dans ton âme. Plus aucune. En plus de cela, la fatigue est perceptible sur tes traits tirés. Tu les as affrontés avec bravoure, le squale argenté s’étant montré à plus ou moins deux reprises. Par intermittences.

Tu ne t’épancheras pas davantage sur le manque de succès de ton patronus. A l’époque, lorsque ton âme était habitée d’intentions plus nobles, ton sortilège était resplendissant. Aujourd’hui, il est plus terne, moins lumineux. A ton image. Un mince rictus apparaît le long de tes lèvres à l’évocation de ton parfum. En silence, tu lui lances un regard en biais, intrigué par le fait qu’il puisse accorder un minimum d’attention à l’odeur que tu dégages. Au final, cela n’est que peu étonnant, si ce n’est qu’il est toujours attiré par ta personne.

A ta question, la surprise fut partagée. L’homme à tes côtés s’arrêta net. Ce comportement représente volontiers l’ensemble de votre relation. Étrange, sur laquelle aucun de vous ne parvient à mettre de qualificatifs précis. Aucun terme ne semble pouvoir l’englober tant l’incertain prévaut ici. Tu en as profité pour prendre de l’avance, le visage parfaitement inexpressif à la lueur amplifiée de ta baguette pointée en avant.

Azazel Alighieri est aussi serveur au Vampire’s Night, une boite où tu t’es rendu clandestinement afin d’en savoir plus sur ses propriétaires. Lieu de votre rencontre. Lieu également, de ce baiser échangé sous l’impulsion de l’étudiant. Cette pensée te traverse l’esprit, tu passes le bout de tes doigts sur ta bouche charnue qui semble se remémorer ce geste. Photographe amateur, aussi, dans le nu artistique. Un rictus se dessine, tout comme le haussement de sourcil qui l’accompagne. « Je serais curieux d’admirer tes clichés ». L’intérêt réel l’emportant sur la moquerie.

Ton apprenti a donc été élevé par son père, sa mère n’étant plus. Une famille de vampires, lui, ayant été élève à Beauxbâtons, l’académie française de magie. Tu en as entendu parler de par les échanges scolaires entre les jeunes issus de vos écoles respectives. Il y a cette invitation, également, à lui poser les moindres questions, prétextant ne pas avoir réellement de secrets. Tu ne peux t’empêcher de pouffer à cet égard. C’est bien tout ce qui vous différencie, lui et toi. « Tu es donc issu d’une lignée de vampires, c’est cela ? » Tu te tournes un instant en sa direction. « Je suis désolé pour ta mère ». Les mots, sincères mais rares.

Ta gorge se serre, tu presses un peu plus le pas. Te poser des questions ? Cet élan de taquinerie te vaut un mouvement de recul vers la sortie. Une échelle semble mener vers la surface, ou plutôt vers de nouvelles galeries, plus rocheuses cette fois. Rien à voir avec des égouts. Tu t’arrêtes, immobile, lui faisant face, le regard plissé. « Eh bien, poses-moi tes questions, Azazel. Je me garde le droit de ne pas répondre ». Si tu n’es pas pudique du point de vue de ton physique, tu l’es bien plus lorsqu’il s’agit de ton monde intérieur. Ton niveau de maîtrise de l’occlumancie en est l’illustration parfaite. Un être renfermé, sombre mais heureux à sa manière. « Je monte en premier ». Là, tu t’empares des barreaux de fer menant aux galeries souterraines, celles menant au parc de l’Université.

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La chouette enquêteAzazel Alighieri - @Éphrem Volkov
Myrddin Wyllt DistrictMême si le terrain était un avantage face aux détraqueurs, ce qui rassurait le semi-vampire, la fatigue chez les deux hommes était un point à ne pas négliger. Ephrem avait combattu les créatures se nourrissant d’espoir et Azazel avait face à tout un bestiaire des plus farfelus dans les tunnels du château. Sa condition de semi-vampire l’aidait à rester en forme, mais il ne savait pas ce que donnerait sa magie sans avoir eu de véritable repos.

De plus, les boyaux de la ville commençaient à paraître de moins en moins accueillants. L’odeur se faisant de plus en plus prenante, masquant en partie le parfum d’Ephrem. Azazel avait beau avoir réussi à calmer son ego bafoué, il n’en gardait pas moins une attirance pour le journaliste. Si le semi-vampire avait un charme magique, le directeur de la Chouette Enchaînée avec quelque chose de magnétique imposée par sa stature, l’aura qu’il dégageait. Azazel essayait de prendre sur lui pour ne pas tenter de séduire Ephrem, respecter les choses que les deux hommes avaient établies entre eux.

Tout en continuant de progresser dans les égouts de la ville, le journaliste questionna son stagiaire, voulant en savoir un peu plus sur lui. Azazel s’arrêta surpris par la question avant de finalement commencer à répondre. Le semi-vampire commença alors à parler de lui, commençant par son travail de barman, celui-là même qui avait fait se rencontrer les deux hommes qui s’était conclu dans un baiser, chose qu’Ephrem semblait se souvenir. Azazel avait remarqué le geste du journaliste, mais il ne savait pas trop comment l’interpréter. Néanmoins, son ego était flatté de voir que ce souvenir langoureux avait marqué l’esprit de celui qui était maintenant son maître de stage.

Azazel continua parlant de sa passion pour la photographie, expliquant ses sujets de prédilection sans aucune honte. Comme beaucoup de choses, voir presque tout, le semi-vampire assumait ses choix, sa façon de vivre et d’être.

_ Je te les montrerai à l’occasion. Répondit l’être de la nuit en souriant.
Et oui, la mia famiglia, c’est les vampires avant d’être les sorciers.

Aux mots sur sa mère de la part d’Ephrem, Azazel s’arrêta quelques secondes et adressa un sourire sincère, dénudé de toute séduction ou sous-entendu. Le semi-vampire parlait très peu de sa mère, son père était bien plus souvent le sujet de conversation lorsqu’il parlait de sa famille. Il ne l’avait pas connu et même si Clemente Alighieri lui avait parlé d’elle, il avait du mal à considérer qu’il avait une mère.

Parler de lui avait rendu le semi-vampire curieux. Il ne savait rien non plus d’Ephrem si ce n’était qu’il était le directeur de la Chouette Enchaînée et qu’il était séduisant. C’était bien suffisant pour qu’Azazel mette un homme dans son lit, mais pour son maître de stage, c’était très peu. Entre temps, une échelle vers la surface était apparue sur le chemin.

_ Tu as toujours voulu être journaliste ? Ou tu avais d’abord pensé à faire un autre métier ? E perché la Scozia? Tu es d’origine russe, non ?

Azazel s’engouffra sur l’échelle à la suite d’Ephrem. Grimpant, jusqu’à arriver dans des galeries rocheuses. Le semi-vampire regarda autour de lui. Les deux hommes n’étaient plus dans les égouts, c’était certain.

_ Tu sais où on doit aller ? Il va être plus difficile de repérer de la glace ici.
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A Dementor is a gliding, wraithlike Dark creature, widely considered to be one of the foulest to inhabit the world. Dementors feed on human happiness and thus generate feelings of depression and despair in any person in close proximity to them.

D’une grande facilité, le bel italien se confiait sur ses passe-temps, ceux qui précisément définissent en partie la personnalité d’un individu. Si tu n’es pas ce genre de personne, tu apprécies qu’il puisse s’exprimer librement à ton encontre. Tu acquiesces brièvement, répondant à son sourire. Tu apprécies volontiers qu’il veuille bien te montrer son art. Sa façon à lui de s’exprimer. Sublimation artistique que tu admires chez les autres. Sublimation sportive chez toi, avant tout. Expier tes fantômes, autant que possible et au fil des jours. « Ce n’est pas forcément une mauvaise chose » soulignes-tu quant au fait d’appartenir avant tout au peuple des vampires.

Toi, tu t’es longtemps imaginé devenir un jour lycanthrope. Malédiction supplémentaire à tes années traumatisées. Pourtant il n’en est rien, alors tu incarnes la bête dans tes choix, tes comportements. Cet animal qui précisément encadre l’ensemble de la lignée Volkov. Le loup, volk, en russe. La famille, cette meute dont tu t’es détaché depuis un moment. Cette mère aimante mais froide. Ce père distant et insensible. Violent, dans ton apprentissage de l’occlumancie. Et qui pourtant te permet désormais de cacher ton psychisme aux étrangers. De ne rien révéler. Histoire marquée à même ta peau. Ancrée dans ta chair. A jamais.

Au regret adressé quant à la matriarche Alighieri, il y a ce coup d’œil et ce sourire qui en disent long. Finalement, vous parvenez à vous comprendre là où vous semblez être si différents. Si peu en réalité. Tu as connu tes géniteurs, tu leur portes éventuellement une quelconque affection. Toutefois, tu t’es littéralement éloigné de leurs valeurs puritaines et dissonantes des tiennes. T’es pas si mauvais au demeurant. Sombre, certes, avec cette propension particulière à faire les mauvais choix. Mais pas si mauvais. T’es capable d’empathie, Ephrem. Plus que tu ne peux le penser.

« L’investigation me semblait être une voie royale pour grimper aux sommets de cette société » reprends-tu, mémoires d’un jeune Grymm ambitieux. « J’ai d’abord travaillé pour La Gazette du Sorcier, à Londres. Inverness, c’est pour une toute autre raison ». Qu’il découvrira peut-être un jour. Louve aux allures masculines. Louve, aux traits taillés dans le métal. Lubia. « Je suis russe » termines-tu. « Ce pays est bien plus puriste que la Grande-Bretagne ». Ce qui sous-entendu bien des choses, sans trop en dire à la fois.

A ses dires, tu hoches la tête d’un signe franc. « Rentrons au bureau ». Cela ne servira plus à grand-chose de poursuivre cette quête. Pour l’instant en tout cas. « Nous savons que les traces mènent jusqu’ici. De quoi chambouler toute l’Écosse ». Et donc, de quoi nourrir la Une du lendemain. « Nous allons rédiger l’article ensemble. Tu signeras à mes côtés ». Ce qui n’est pas peu dire, il faut l’admettre. Un premier pas dans la carrière du garçon. Tu reprends le chemin des égouts, lieux non protégés où le transplanage est possible. Tu lui tends ton bras gauche, geste noble dans les hautes sphères. « Si tu veux bien m’accorder ton bras » lances-tu d’une pointe de provocation. Une fois sa paume en contact, vous disparaissez d’un claquement vif et sec.

fin

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Re: [Terminé][FB 01/11/2019]La chouette enquête Ft. Ephrem