Le marché international de Rungis. Ville de la banlieue Sud de Paris où tu t’es rendu pour une petite semaine. Là-bas, tu disposes de tes petites habitudes, grand habitué des voyages aux quatre coins du monde. Les affaires. En vérité, tu as déniché un accord avec le responsable du secteur horticulture et décoration, celui qui rapporte sans doute le plus. Autant faire les choses bien. Là-bas, tu fais aussi partie de ce qu’ils nomment « les casseurs ».
Tu préfères volontiers le terme de « requin » qui te sied davantage. Tu prends ce rôle très au sérieux, achetant çà-et-là différentes parts dont les bénéfices seront les plus fructueux. Ce que le commun des mortels ne veut pas, toi, tu l’acquiers pour le sublimer. L’heure du rendez-vous de négociations approche, tout de noir vêtu tu arpentes les allées, les deux serres ainsi que les cinq bâtiments dédiés aux plantes.
Alors, tu arrives enfin devant la porte du responsable, au sein du centre administratif. Tu restes un instant derrière, écoutant une conversation à l’intérieur. Tu perçois une voix qui ne saurait être celle d’une autre femme. Présente ici, cela n’annonce rien de bon. Terrible négociatrice, véritable femme de pouvoir qu’une part de toi ne peut qu’admirer. Et détester. Relation ambivalente dès vos premiers accords de marchés.
Tu ne prends pas la peine de toquer. Tu entres et brandis ta baguette d’orme en direction de l’homme qui s’est joué de toi. Tu n’apprécies pas que l’on remette en question le moindre accord. Il le sait. Cet individu est d’ailleurs un sorcier vivant exclusivement dans le monde moldu. Abruti. Il aurait dû se douter que tu ne serais pas très content. « Professeure Delgado » laisses-tu entendre d’une voix sifflante. Tu t’approches, la lenteur de tes pas témoigne de ce caractère de charognard.
Les effluves de ton parfum emplissent l’espace du bureau. Tu te fais omniscient. Tu t’accroupis en direction du sol, ramassant une rose dont la coloration tire sur l’hémoglobine. Métamorphose humaine. C’est tout ce qu’il reste du traitre. Ton visage est éclairé d’une lueur amusée, sadique aussi. « Il aurait été plus fair-play d’en discuter, tu ne crois pas ? »
Ta démarche est lente mais te rapproche de la tempétueuse jeune femme que tu contournes. Tu déposes la fleur entre ses fines phalanges, rictus au coin des lèvres. « Attention. Briser la tige de cette rose serait considéré comme un meurtre. » Tu laisses la vie de l’homme entre ses mains. Volontairement. Afin d’observer jusqu’où la sorcière serait prête à aller. Est-elle de ta trempe ? De ta hauteur tu la toise, l’air suffisant qui te correspond si bien.
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(paris) close your eyes for a minute x amelya (terminé)
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L’entrée détonante. Comme tu aimes le faire à ton habitude. T’es bien connu pour te faire remarquer partout où tu passes. Arriver en retard. Un soupçon. Cela ajoute toujours une pincée de magie. La séduisante brésilienne prononce ton nom de famille et cela te fais frissonner. Tu dois admettre que tu adores cela, surtout sur son accent natal. Cela donne une tonalité toute particulière à votre échange. Amelya n’est en rien déstabilisée par la scène qui vient d’avoir lieu devant ses yeux. Deux individus, pourtant, transpirent déjà de peur.
Tu passes ta langue sur tes lèvres tout en lui adressant un regard provocateur. Tu joues. Toujours. Ce ne serait pas dans ses habitudes que de mentir. Effectivement. « Aussi charmante qu’à notre dernière entrevue, Delgado » souffles-tu dans ta langue maternelle. Tu admires la délicate rose tomber d’entre sa paume pour reprendre sa forme originelle. D’un simple revers de poignet. Tu trouves que cette action regorge d’une grande sensualité. « Je tâcherais de t’apporter des ronces. »
Tu as un rire moqueur pour cet homme dont le menton vient de claquer contre le sol. « Hm, elle n’a pas perdu la main, Messieurs » commentes-tu en détaillant de haut en bas l’enseignante. Tu te comporte en véritable railleur, c’est ce que tu sais faire de mieux. En revanche, tu as beau vouloir la rendre folle de rage, tu ne laisserais aucun de ces hommes s’approcher d’elle. Tu lui voue un grand respect. A elle, ainsi qu’à la gente féminine en général.
Silencieux, tu contournes les hommes présents pour venir t’asseoir à même le bureau. Tu sens leurs regards sur ta personne et cela te fais jubiler intérieurement. Quoi de plus exquis que d’inspirer la peur et la défiance. « Il se trouve que l’enfant en question est venu te voler tes futures parts. » Iris d’ébène que tu positionnes dans les siens, brulants. Tes bras se croisent sur ton torse, marquant davantage ton aplomb. « Combien es-tu prête à mettre sur la table, Delgado ? »
Là encore, l’attaque, le bavardage. Tu pousses les pions sur l’échiquier géant qui se tient sous vos pas. Tu comptes bien remporter la moitié de ce contrat si ce n’est son entièreté. Tel un vautour tu ne cesse de fixer l’historienne dont tes prunelles contemplent allègrement les formes. Tu le fais exprès, comme une façon pour toi de marquer ton contrôle sur elle. Une femme de pouvoir, une sorcière redoutable. Ce ne peut être qu’une personne qui attise ton intérêt profond. « Alors, Professeure. Ces Messieurs attendent une réponse. Combien ? »
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Cette relation avec l’historienne a tendance à te remémorer tes passions les plus sombres. Franchir les limites, les dépasser, les questionner, les remettre en cause. Engendrer le doute et la culpabilité. La frustration, aussi. C’est probablement ce que tu sais faire de mieux. Quoique la femme face à laquelle tu te trouves est à même de s’opposer à toi. Ce qui est relativement rare avec les autres, sachant que tu as presque toujours un coup d’avance. Là, la joute ne peut être que plus stimulante.
Tu ne la quitte pas des yeux alors qu’elle s’assied sur le rebord de la table. Tes prunelles inspectent ses moindres gestes tandis qu’elles s’attardent sur ses formes, ouvertement, sans gêne. Un mince sourire persiste sur ton visage, tu ne comptes pas dévoiler la façon dont tu t’y prendras pour la voler. Si le silence se fait maître au sein de cette pièce, tu peux ressentir les auras paniquées des autres, présents malgré eux, assistant à cette guerre froide et incessante.
Le bruit de ses talons tranche la sensualité de ce geste visant à remettre en place sa jolie chevelure. Arrivant jusqu’à toi, la sournoise Delgado tend son genou droit entre tes jambes, t’arrachant un frisson au niveau de l’aine. Ton nez se plisse, prêt à mordre, bien que tu parviennes à te contenir. La sentir si proche et si entreprenante commence à vraiment te plaire. Son sarcastique qui émane de ta bouche, mordillant un instant tes lèvres charnues. « Faut-il vraiment jouer pour le savoir, Amelya ? »
L’affront est de mise, tu ne sourcilles absolument pas. Tu ne recules pas devant cette jeteuse de sortilèges. Au contraire, tes mains ont même l’audace de saisir fermement ses hanches pour faire davantage pression contre ton entre-jambe. Tu souris, l’air sadique et satisfait, levant cette fois un sourcil. « Tu as commencé, Delgado, je ne fais que poursuivre … »
Tu pourrais paraître plus chancelant à l’écoute de ses derniers mots. Il est vrai qu’elle mène plus ou moins la situation à la baguette. Plus ou moins, parce qu’un traitre a pu te révéler l’heure et le lieu exact de l’accord qui aurait dû se faire entre elle et eux. « Essaie d’être indulgente. J’ai soumis le traitre à un sortilège de confusion. Ce qui, tu le comprends bien, m’a conduit jusqu’ici … » Tu te contentes de soupirer, nonchalant. « Je veux la moitié des parts. La moitié et je me tire d’ici ».