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(terminé) les m(aux)ots douloureux (finnick)
Ven 7 Fév 2020 - 14:20
les m(aux)ots douloureux
@Finnick Fraser & Riley Fraser, janvier 2020
Six heures du matin,
le soleil se lève et riley lui,
chute.
Encore et encore, chute,
de son balai.
Perd l'équilibre, mange la poussière, fonce tête baissée.
Six heures du matin,
et Riley lui n'a pas dormis depuis deux jours,
son corps réclame du silence, du calme, de la nourriture.
Il ne lui donne que de l'adrénaline, de la drogue, de la douleur.
Il se pousse à bout, ses muscles crèvent de douleur, mais
six heures du matin et il continue.
A chercher après une équipe de fantômes,
il s'envole et sa batte s'écrase contre le cognard
(une fois sur deux, il s'écrase contre
ses côtes, sa cuisse, son épaule, le sol).
Son corps bleu, maigre
et sa respiration sifflante, seul sur le terrain,
à chasser avec autant de violence qu'il le peut,
ses pensées criardes et le noir de son cœur.
Riley devient l'ombre et abandonne le soleil,
Son torse se soulève au rythme d'un coeur encrassé,
tâché de ses conneries.
Assis tout en haut d'un des cercles du terrain de quidditch,
Riley regarde le sol, le balai coincé entre ses deux pieds,
il joue avec, en équilibre.
Tout pour un break, tout pour un moment dans sa tête,
ou il n'aurait plus l'impression d'avoir perdu le contrôle.
Epuisé, il ne vit pas approcher son soleil,
l'enfant lune, source d'énergie et d'amour du lion.
Il n'avait pas non plus vu son capitaine envoyé un patronus,
n'avait pas entendu les appels.
Six heures du matin,
le soleil se lève et sur les joues de riley,
des larmes glissent alors qu'il respire lentement,
épuisé.
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Re: (terminé) les m(aux)ots douloureux (finnick)
Dim 9 Fév 2020 - 20:22
caresser l’air d’une main, comme on le ferait d’une amante
le sourire aux lèvres, conquérir les nuages une fois de plus, échapper aux regards tout en bas
laisser le terrain aux équipes universitaires
se savoir ailleurs (plus haut)
avant qu’hélios ne reprenne ses droits sur le jour naissant.
plonger vers le sable sans lumière, au cœur du tableau pastel
lances de l’astre du jour fendant l’air, la nuit, les cauchemars
plonge vers le sol, accélération
sursaut technique et exploit d’adresse
éole n’en a plus conscience – du miracle que sont les arcs tracés
rapportés au quart de tour, les pirouettes, il virevolte, comme si rien ne pouvait l’arrêter
sauf le voir ainsi. riley.
la lune qui ne sait faire autre chose que de pourchasser le soleil
malgré leur course, ils ne se trouvent jamais
fuite vers l’avant
avancer pour mieux attacher nos pas (à pas)
passion des cœurs trop attirés par l’éther – nous y perdre, comme des étoiles.
il brûle, le soleil – brasier qui engouffre
sans compromis, sans demander pardon (ou la permission)
l’incendie rugit, dévore tout, ne laisse rien derrière
que la poussière des étoiles que nous sommes
perdus – en perdition.
douceur du geste, le frère lune qui s’arrête à sa hauteur
« tell me »
les doigts tendus, efface les marques
là où le myocarde ne ment pas
fait dire la vérité à son sourire, ses prunelles sombres
i’ll never leave you.
éole n'ose dire sa pensée – please don't scare me like kiran did.
alors, il sourit.
avec la faiblesse d'un cœur qui saigne de le voir ainsi
avec la force d'un cœur qui l'aime
l'entêtement de ceux qui ne peuvent se passer de leurs âmes jumelles.
son frère-soleil, son frère-tout.
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Re: (terminé) les m(aux)ots douloureux (finnick)
Lun 10 Fév 2020 - 16:32
C'est comme crier, très très très fort —
mais que personne entend jamais.
Le lion hurle, sa douleur paraît le transpercer,
c'est ce qu'il se dit en tout cas, là tout la haut perché.
Mais depuis la terre, on entend pas crier les étoiles,
et depuis la terre, on voit pas ses traits déformés de douleurs.
Et quand l'étoile redescend, et qu'il reprend pied,
le sourire sur son visage se greffe,
avec force de l'habitude et mauvais présage.
Prunelles rencontrent la lune, et un (vrai) sourire s'étend un peu,
et surtout les larmes humidifient ses yeux,
lui qui à toujours été le plus fort (de ce qu'on dit).
« tell me. »
Riley secoue la tête de gauche à droite
sa voix rauque, casse l'air
« I can't. »
Ses doigts s'accrochent à l'anneau doré sur lequel il est perché,
son regard fuit son jumeau.
« I'm fucked up. I.. I don't understand, i'm broken. »
(help me, help me help me, hel— hell.)
Il relève finalement les yeux,
bien plus vite qu'il ne l'aurait voulu parce que,
lutter contre son frère c'est lutter contre tout,
lutter contre son frère c'est s'avouer vaincu.
« too much shit happened. I'm lost. »
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Re: (terminé) les m(aux)ots douloureux (finnick)
Dim 1 Mar 2020 - 18:34
la lune danse avec son soleil
(the moon and the sun will always find each other)
« tell me »
éole cesse de virevolter, les prunelles accrochées à son astre.
« i can’t
i’m fucked up … i.. i don't understand, i'm broken »
griffe le silence, déchire le ciel teinté des lumières d’ailleurs
rocaille dans la voix, pierres au cœur.
la douceur ne réclame rien, elle donne
ne juge jamais, elle offre
ne laisse rien transparaître – que le confort du silence
que l’attente des étoiles – neutres mais pas indifférentes, trop douces pour être attrapées.
un sourire, un éclat – qu’est-ce?
il se penche, enfant des vents, que son jumeau fuit du regard
tentative du contact des iris (vaine)
tend les doigts vers sa poitrine, effleure
son jersey, sa peau, son cœur –
sa peine.
«you’ve gotno pieces missing »
(you’ve always been the sun)
((you’re not broken))
(((just lost)))
« too much shit happened. i'm lost. »
« look at the stars, then »
pointe les étoiles – dessins dans les cieux
explorers used them as guides, lui avait déjà murmuré une certaine sorcière aux yeux de poussières d’étoile
des doigts, éole trace les lignes au-dessus de leurs têtes, sourire aux lèvres.
« gemini »
ça ne veut rien dire –
mais ça résiste au pire existant.
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Re: (terminé) les m(aux)ots douloureux (finnick)
Sam 7 Mar 2020 - 15:13
Ses doigts sur son jersey, ses doigts sur son cœur,
c'est le souffle de Riley qui s'accélère,
parce que c'est un passage direct d'un bout de cœur à l'autre.
C'est un, parcourant les traits des garçons,
c'est eux deux, dont un qui tombe et l'autre qui vole.
« no pieces missing. »
Et pourtant,
c'est comme s'il manquait des morceaux de réalité
c'est comme —
il arrive même pas à le décrire,
tant la boule noire (lancinante, grandissante)
lui bouffe l'intérieur.
« look at the stars, then. »
yeux dans les yeux, il suit ses traits.
Inspire longuement.
Prononce en même temps que lui.
« Gemini. »
L'océan déborde de ses yeux, roule sur ses joues
pour se fondre dans le jersey (le numéro de son mentor,
pensée amer, souvenirs incertains, vérité tumultueuse).
« I pushed myself in the wrong direction. »
un souffle.
« I have no fucking idea how to come back. »
Un manque de drogue,
trop de lucidité.
Pourtant son corps cri clémence.
« It's too hard. It burn. »
ll frappe contre son torse,
fort.
Regarde son frère,
fort.
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Re: (terminé) les m(aux)ots douloureux (finnick)
Sam 21 Mar 2020 - 14:09
lorsque sonneront les cors des valkyries
et qu’ils seront appelés – ils n’auront plus qu’eux.
in the end, we’ll only have each other.
« gemini », disent ensemble les enfants d’éole – l’un aux ailes trop grandes pour lui permettre de marcher, l’autre qui ploie sous le poids du monde. L’attrapeur met une main sur celle du batteur, sans mots.
((les mots qui guérissent les maux,
il ne les connait pas.))
lentement, la main du vent se pose sur les pleurs océan –
douceur salée, le souffle froid
pour lui rappeler, je suis là.
« i pushed myself in the wrong direction
i have no fucking idea how to come back »
il comprend tant de choses, l’attrapeur. la trajectoire des corps célestes, le murmure des arcanes d’une potion
hoche la tête, les yeux perdus dans la nuit –
les mystères de l’âme lui sont interdits.
« it's too hard. it burns »
et son frère-soleil, son frère-firmament, sa moitié, son tout, sans comprendre.
((unknown territories of emotions he’s never been brought to feel,
and he doesn’t understand, nature-boy, starboy, son of winds.))
and suddenly, he wants to cry as well.
« you’re losing yourself, bràthair »
les mots de l’enfance, les comptines de leurs ancêtres,
mais les maux sont trop grands.
« maybe … » il souffle, désemparé, perdu, incertain
et il pense à kiran.
(myfaultmyfaultmyfault)
« don’t hate me »
I can’t see you on a hospital bed too, brother.
please, hear this. forgive me.
« maybe you need help »
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Re: (terminé) les m(aux)ots douloureux (finnick)
Dim 22 Mar 2020 - 10:15
Ailes cassées, il tombe.
A la dérive entre deux mondes, il se perd.
Mais le contact des doigts de son étoile sur sa main lui permet de rester là,
là tout près de lui, là dans la réalité,
là quelque part ou il pourrait y arriver.
« you're losing yourself, bràthair »
un hoquet entre deux torrents de larmes, un hochement de tête,
l'océan qui s'écoule calme un peu ses tempêtes.
« maybe... »
il essai de respire, l'enfant-soleil,
mais à force de vouloir s'échapper il s'est brûlés les ailes.
« don't hate me »
« never » sans une seconde d'attente,
jamais ne peuvent sortir de sa bouche à lui ces mots là.
« maybe you need help. »
Ses yeux se perdent dans ceux de son jumeau.
Silence pesant autour d'eux, réalité écrasante pour le garçon.
« I can't... I have to be strong. »
Réalité du poids pesant sur ses épaules,
Riley à toujours été le plus solaire, qu'ils disent,
Riley à toujours été le plus insouciant de la famille, qu'ils disent,
Riley est promis à une belle carrière,
Riley à toujours le mot pour rire.
Les pensées s'engrènent dans le crâne du garçon,
et il aimerait qu'elles disparaissent.
Mais ses yeux ne se décrochent pas du miroir face à lui.
« I don't know how to. »
Les doigts du lion serrent ceux de l'étoile face à lui,
et dans un souffle, une supplique, un murmure
« can we go fly elsewhere? I can't breathe. »
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Re: (terminé) les m(aux)ots douloureux (finnick)
Dim 22 Mar 2020 - 15:21
éole caresse hélios (du regard, des doigts, du cœur), veut murmurer à son oreille comme le ferait la brise, pour lui rappeler que tous les vents ne sont pas des tornades – le bercer avec la douceur de l’éther.
« i can't... i have to be strong » il voit dans toutes les interstices la noirceur qui entre, poix qui recouvre tout de ses ailes sombres. les anges qui tombent, figures ensoleillées, et plus lentement, autour d’elles, la blancheur immaculée de leurs ailes. hoche la tête. rit comme on rirait d’un enfant, adresse un sourire compatissant à son frère solaire. « asking for help isn’t weakness »
tellement rare, que les éclats clairs mais si étranges brillent dans le sillage du soleil.
lorsque l’astre mourra, épuisant toutes ses réserves, incapables de s’en faire d’autres, impuissant face à l’aide, face aux autres, face à lui-même, will it give birth to more stars – or a black hole?
« i don't know how to. » and so, the answer falls. il s’entête, le frère-lune, obstiné à l’éclairer de sa lumière – diffuse, plus faible, certes, and if he can’t shine bright enough to guide him home, at least the sun can make his way back to him.
leurs prunelles se mêlent, identiques, et pourtant –
le gouffre dans l’un, la solitude dans l’autre – la peur de se retrouver seul. i’ve never been alone. se savoir une moitié d’un tout depuis le premier souffle, réaliser l’ampleur de la perte.
se montrer fort pour l’autre, pour lui montrer qu’il peut – même s’il ne comprend pas
enfant entêté qui a toujours voulu
(courir, hurler, tout casser)
protéger tous les cœurs rencontrés.
« can we go fly elsewhere? I can't breathe. »
et il sourit, le prince des vents, caresse son soleil du regard
« catch me, bràthair » l’air de défi qui n’existe que pour lui, par lui. inconnu de l’univers des autres, secret gardé jalousement entre frères. « … if you can »
s’élance, pique vers les nuages, playing hide and seek between two whisps of air – to feel a world apart from others, but yet, they’ll always be one. the sun and the moon.
the wind and his rider.
aeolus.
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