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Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Jeu 13 Fév 2020 - 13:39
A quoi te sert ta couronne, Trésor, si tu ne portes pas tes propres bijoux de famille ?
Douze. Longues. Heures. Une véritable demi journée, voilà tout le temps qu’avait eu Rose pour tourner en rond dans son infirmerie tel un lion dans sa cage. Non, pire, comme un taureau dans son boxe, au matin de la corrida. Elle avait piétiné le carrelage froid dans d’incessants aller retour dans les travées et, malheureusement pour elle, la journée s’était révélée bien trop tranquille pour que le travail parvienne à la distraire de la colère qui grondait en elle, sourde et implacable. En milieu de journée, elle avait envoyé un message à Marcus, le premier depuis nouvel an, si sa mémoire était bonne. Le premier depuis presque quinze jours, la situation était inédite, il était tellement rare qu’ils ne se croisent pas pendant aussi longtemps. Et pourtant, les cironstances avaient fait qu’entre les vacances de l’un, puis de l’autre, et les évènements de leurs vies respectives, ils ne s’étaient pas donnés de nouvelles pendant près de deux semaines. D’une certaine manière, Rose avait presque réussi à se convaincre que c’était pour le mieux : elle savait que Marcus entamait une nouvelle histoire, avec une jeune femme de la maison des Pokeby. Il ignorait surement qu’elle était un peu derrière tout ça, mais elle se faisait violence pour ne pas trop interférer, d’où son propre silence radio. Seulement voilà, à circonstance exceptionnelle, réaction exceptionnelle. Elle l’avait convoqué, littéralement, pour une discussion le soir même. Et quand Rose Coldridge vous disait d’être là à 19 heures pétantes, il fallait être fou, ou suicidaire, pour manquer à l’appel.
Elle avait prévenu Niamh, puis Caël , qu’elle ne serait probablement pas disponible pour aller chercher Malachi le soir-même. Elle savait que le Muller ne poserait pas trop de questions, trop content de pouvoir avoir son fils pour la soirée. Quant à elle, elle n’avait fait un détour au phare que pour tracer ses peintures de guerre, et mettre sa plus belle armure : une Rose en furie, couverte d’épines acérées, arborait toujours un maquillage impeccable, une tenue renversante, une coiffure fantastique. Un ouragan en talons hauts. A nightmare dressed like a daydream. Elle avait revu son discours, refait le film dans sa tête des dizaines de fois, sur la route la menant à l’appartement de Marcus, le poing serré sur la lanière de son sac à main. Elle était prête à en découdre, et elle ne lacherait pas avant d’avoir versé tout son fiel. La situation la révoltait tant que la douce abeille, infirmière délicate, jolie sorcière maternante, avait dans le regard la détermination froide et draconique de celle qui ne tolèrera pas la fuite. Elle allait débusquer sa proie au fond de sa propre tanière, jusqu’à ce qu’il crache le morceau. Qu’il confesse, qu’il s’absolve, dans les larmes si il le fallait.
Devant la porte d’entrée, Rose avait frappé de deux coups secs, comme à chaque fois. Elle avait été accueilli par les aboiements de la chienne en premier lieu, puis par une porte qui s’ouvre sur un grand brun qu’elle fusilla du regard tout en lui souriant, tous crocs dehors.
- Bonsoir, Marcus, et hello Donna ma belle…
Passant devant Marcus sans le toucher, glissant sous son bras entre lui et la porte, elle s’accroupit pour offrir un calin à la chienne qui remuait la queue et couinait à sa rencontre, lui embrassant le bout de la truffe pour y laisser une marque de rouge à lèvres, avant de se redresser, posant son sac sur une chaise, croisant les bras en défiant le de Gray du regard.
- Alors ? Tu comptais me cacher ça longtemps ? Tu pensais vraiment, Vraiment que je n’allais pas être mise au courant, d’une manière ou d’une autre ? Dois je en conclure que l’amour rend les amants aveugles, mais que de tout évidence, la rupture rend les hommes Stupides ?
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Ven 14 Fév 2020 - 15:26
Le message de Rose n'était pas très explicite, tu as juste compris que tu devais être chez toi pour dix-neuf heure, et, comme toujours depuis plus de dix ans : ce que Rose veut, Marcus le peut, pas vrai ? Si seulement t'avais sû, peut-être que tu te serais arrangé pour te prendre un autre cognard en pleine gueule, même si l'absence de Grymm sur le terrain compliquait un peu la tâche. A peine rentré, tu as sauté dans ta douche, tu es rentré durant l'après-midi pour sortir un minimum la pauvre Donna qui allait devoir attendre le départ de l'ancienne reine des abeilles pour avoir une vraie balade digne de ce nom. Jean, tee-shirt blanc et pieds nus, tu arbores la tenue parfaite du Marcus décontracté, si seulement tu savais...
Deux coups secs sont portés à la porte, mais avant même que tu n'entendes quoique ce soit, tu savais qu'elle était là, Donna ne se trompe jamais et en effet, la chienne s'agite derrière la porte, se préparant à faire une fête de tous les diables à Rose, la pauvre bête ne comprend pas pourquoi elle ne voit plus aussi souvent la blonde, alors forcément, quand Rose passe, tu as toutes les peines du monde à retenir ton fauve. Bonsoir Marcus, ton regard se pose sur elle, époustouflante, magnifique, impériale, elle t'adresse à peine un regard, et quel regard, cinglant, froid, un ouragan se dissimulant derrière chaque nuance de bleu qu'offre ses iris. Oh shit! Qu'est-ce que t'as fait de Gray ?
La réponse à cette question silencieuse arrive telle une claque en pleine figure, ah ouai, elle sait. Inutile de faire l'andouille, de prétendre ne pas comprendre, tu la connais suffisamment que pour savoir que si la Coldridge se rend parfaite, ce n'est pas pour rien, de plus, tu as aussi appris que lorsqu'une femme demande des explications, c'est qu'elle à déjà toutes les informations, alors... Las, fatigué de devoir t'expliquer et te battre à contre-courant, tu claques la porte, peut-être plus fort que tu ne l'aurais voulu, passant finalement devant la sorcière pour rallier ton canapé, au moins tu pourras t'enfoncer dans les coussins sans craindre que tes jambes ne te laissent tomber. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Rose », c'est vrai ? Ce n'est pas comme si la situation l'enchantait, mais pour l'instant il ne sait pas quoi faire. « Je savais que tu allais l'apprendre un jour, je ne savais pas comment le faire moi-même, c'est ... compliqué ». Kahlan est une jeune femme adorable, il ne veut pas la blesser, il s'est rendu compte que ses propos l'avaient déjà fait par le passé, mais pour l'instant, il n'entrevoit pas vraiment de possibilités qui ne les mettraient pas tous les deux dans la misère. « C'est débile, archaïque, elle est jeune et je l'ai dit à mes parents, mais ils sont tellement convaincu que c'est la meilleure solution pour la famille ! » Tu joues avec l'un de tes bracelets, souvenirs d'un voyage lointain en compagnie de ta soeur, un souvenir apaisant et heureux, une éternité qui pourtant date de moins d'un an, le temps file et ta vie semble t'échapper à mesure.
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Ven 14 Fév 2020 - 17:18
A quoi te sert ta couronne, Trésor, si tu ne portes pas tes propres bijoux de famille ?
Si elle avait su, Rose, peut être ne serait elle pas venue le couteau entre les dents. Peut être bien qu’elle y aurait mis les formes, en douceur, avec toute la compassion et l’empathie dont elle était capable. Peut être bien même qu’elle serait venue avec un os à ronger pour Donna, un bon fast food bien gras pour son maitre, et des ongles limés pour lui gratter l’arrière de la nuque, et lui permettre de réfléchir un peu à l’endroit. Au lieu de ça, la belle ignorait la moitié de l’histoire, la face cachée d’un drame familial, et ses ongles étaient autant de banderilles prêtes à épingler le pauvre de Gray d’un doigt pointé, accusateur. Elle ne sursauta pas en entendant la porte claquée, signe annonciateur si il en était de l’humeur du grand brun, ignorant les présages orageux. Elle ne le quittait pas des yeux alors qu’il venait s’affaler dans son canapé, les mâchoires serrées, la parole laconique. Qu’est ce qu’elle voulait qu’il lui dise ?! Sérieusement ?! Il y avait de quoi tenir toute la nuit, tant il y avait à en dire, et lui se contentait de dire que la situation était compliquée ? Non non, s’excuser par la complexité, c’était trop, bien trop facile justement.
- Pas besoin d’une logistique folle pourtant, t’as été capable de m’écrire une lettre, tu pouvais bien faire de même pour CA. Voire même un texto d’ailleurs, même si tu sembles avoir oublié mon numéro depuis Noël.
C’était bas, probablement même un peu injuste. Après tout, c’était elle qui avait refusé de le voir, après le camouflet infligé par son père. Qu’aurait elle voulu, qu’il insiste ? Probablement. Qu’il se pointe quand même ? A coup sur, bien qu’elle puisse le nier avec toute la ferveur hypocrite dont elle était capable. Elle l’avait repoussé parce que blessée dans son orgueil, encore, et il n’avait pas reconnu l’appel derrière le rejet. Et maintenant, elle lui reprochait un silence radio qu’elle lui avait pourtant infligé tout autant.
Alors que Donna, créature la plus sensée de la pièce, flairait le drame et était partie se tapir dans un coin de la chambre, en retrait, Rose se redressait sur ses jambes et venait tenir tête à Marcus, bien en face de lui. Marmonner dans son dos, c’était trop facile, encore une fois. Non, il allait devoir assumer sa couardise en face, et les conséquences de cette dernière pour tout le monde.
- Jeune ? C’est un euphémisme oui ! Et ça ne te dérange juste pas qu’elle soit fiancée à un type qui a pas loin de dix ans de plus qu’elle ?
Oui, bon, là aussi, elle exagérait un peu. Lucrèce et Evandro n’avaient que cinq ans d’écart, mais cinq ans, quand on est pas sur la même longueur d’onde, c’est énorme. On est pas sérieux, à 23 ans, et Lucrèce n’avait pas connu grand-chose en dehors de sa jolie cage dorée, et on lui mettait les fers, si vite ? Elle lui faisait penser à ses oiseaux d’apparat dont on rogne les ailes pour qu’ils ne puissent plus voler.
- Alors c’est tout, tu leur as Dit ? Tu as fait quoi au juste ? Les gros yeux, tu as gonflé les joues et tu les as menacé d’arrêter de respirer si ils ne lâchaient pas l’affaire ? Quelle blague. Tu n’es qu’une plaisanterie, une farce déguisée en tas de muscles. Si j’avais su, je t’aurais laissé un peu de personnalité avant de partir, et à défaut d’amour propre, suffisamment de fierté pour être capable de tenir tête à tes géniteurs. Ah, il est beau le rebelle de la famille, celui qui était prêt à se fiancer à une sang de bourbe. Et pour au final quoi ? Baisser les bras et laisser les choses se faire ? Mais qui es tu au juste, véritablement, Marcus De Gray ? Regarde moi quand je te parle. Réponds moi.
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Mar 25 Fév 2020 - 9:52
Si tu essaies de rester un rien calme, malgré qu'elle vienne jusque chez toi pour t'attaquer, tu te redresses néanmoins, les coudes sur les genoux, les jambes prise de spammes de nervosité ne cessant de s'agiter, « attends Rose, t'es sérieuse là ? J'te rappelle que j'ai voulu venir te voir, con comme je suis j'accours comme un chien à chaque fois que tu sembles en avoir besoin, sauf que c'est toi qui m'as mis un stop ma belle, c'est toi qui m'as dit qu'il était préférable de prendre de la distance et que je ne devais pas venir ! Alors, tu m'excuseras, ou pas, mais je me suis dit que finalement, cette distance elle était peut-être souhaitée dans les deux sens, que tu préférais rester en dehors de ma vie, comme tu souhaitais que je reste en dehors de la tienne » T'es pas d'humeur à supporter ça, te faire engueuler dans ta propre maison et que ce soit Rose Coldridge ou le Ministre de la Magie en personne, rien à foutre. Bien sûr, elle ne va pas en rester là, parce que Rose Coldridge, c'est une goule enragée quand elle est en colère, c'est un chien affamé qui ne lâchera jamais l'os qu'on lui a lancé et ce putain d'os te fait bien chier. « Parce que tu crois que c'est plus réjouissant de le voir du point de vue du vieux ? Sérieux c'est une gamine à peine mature ! Mais tu sais quoi Rose ? » j'en ai marre « je pense qu'elle aurait vraiment pu tomber sur pire, genre l'autre taré de Blackthorn, lui aussi il y est passé, alors entre nous, au niveau de la loterie de la malchance, elle n'a pas encore trop à se plaindre ».
La main qui glisse sur ton visage, deux doigts qui pincent l'arête de ton nez, tu tentes de garder ton calme, tu n'as pas pas envie de te disputer avec elle, de la blesser plus que nécessaire, parce qu'à chaque fois que tu lui asséneras un coup, c'est ton propre cœur qui le ramassera. Tu n'as jamais toléré lui faire du mal et ce n'est pas aujourd'hui que ça ... « quand T'ES partie ? Wow... J'pensais que tu avais une meilleure mémoire que ça » , non mais faut pas déconner non plus, « t'as peut-être quitté cet appartement, mais on ne va pas refaire l'histoire, pas vrai ? On sait tous les deux pourquoi on en est là et j'pense que ce n'est pas à cause de mes couilles et de ma personnalité, j'pense plutôt que si tu ne t'étais pas envoyée en l'air avec mon meilleur ami, l'histoire aurait été bien différente pour nous tous ». Parce qu'à l'heure actuelle vous seriez déjà mariés et Kahlan ne serait pas fiancée à toi, mais évidemment, elle ne se remet jamais en cause, Rose, elle est parfaite, Rose. « Contrairement à d'autres, mes parents ne sont pas totalement débiles, j'espère pouvoir leur faire entendre raison, mais ce n'est pas en prenant mon père de front que j'en obtiendrais quoique ce soit » , vous vous ressemblez bien plus que tu ne veux l'admettre, « en attendant de trouver une solution, on va faire comme si tout allait bien, elle sait que je ne l'abandonnerais pas ».
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Mar 25 Fév 2020 - 14:27
A quoi te sert ta couronne, Trésor, si tu ne portes pas tes propres bijoux de famille ?
La remarque de Marcus cingla, nette, précise, implacable, faisant monter le rouge un peu plus sur le cou et les joues de la Coldridge. Le pied battait la mesure d’une musique dangereuse, prémices du ballet apocalyptique entre deux caractères en acier trempé. Un vent chaud soufflait entre les deux anciens amants, et ce n’était que par un miracle magique que les meubles n’avaient pas encore pris feu dans une combustion spontanée, tant il semblait que leurs regards lançaient des éclairs.
- Comme c’est pratique ! Je te signale que je ne t’ai rien demandé, ce soir-là, ce n’est pas moi qui t’ait écrit en premier, je gèrais mon truc dans mon coin, comme je le pouvais ! C’est toi qui t’es immiscé alors que je n’étais pas prête. Alors oui, désolée de ne pas penser qu’à ma gueule et de ne pas avoir voulu te mettre dans une situation que tu aurais regretté plus tard, en acceptant des choses par pitié. Je n’ai besoin de la pitié de personne, encore moi de la tienne. Et je t’ai dit que ce n’était pas une bonne idée pour ce soir là précis, où je venais Juste de me faire traiter de Pute par mon propre père et proprement reniée, ni plus ni moins. J’avais peut être pas la pleine possession de tous mes moyens tu vois.
La suite, Rose n’était pas sure de la comprendre vraiment, mais la rage battait tant à ses tempes qu’elle écarta les indices annonçant les incompréhensions entre eux. Dans d’autres circonstances, sans les murmures vipérins de son égo blessé, peut être aurait elle compris plus vite. Mais non, le paon aux plumes froncés se faisait dogue aux mâchoires brutales, brisant les tentatives de Marcus de se justifier -voire pire ! - de lui faire entendre raison.
- Tombé sur pire ? Mais tu t’entends ? On va la marier à quelqu’un qu’elle n’a pas choisi ! Tombé sur pire, non mais on croit rêver. « Oui bon bah elle a l’éclabouille cérébrume, mais bon, elle est aurait pu tomber sur pire, elle aurait pu faire une rupture d’anévrisme, se faire embrasser par un détraqueur » , pas de quoi se plaindre, du coup, c’est ça ? C’est n’importe quoi. Et d’ailleurs …
Le sourire se fit narquois, presque moqueur.
- C’est peut être le fiancé qui devrait tirer la gueule, de se retrouver avec une minette dressée à la baguette par ses parents à jouer les petites filles modèles. Ça doit être Tellement fun, d’être le mari d’une épouse qui ne vous désire même pas, d’avoir un bibelot évanescent au bras plutôt qu’une vraie partenaire de vie.
Là aussi, elle songeait à Evandro, le lufkin qu’elle avait en amitié depuis des années maintenant, épris de liberté malgré toutes les chaines invisibles sur chevilles et poignés. Elle était triste, oui triste, d’imaginer une Lucrèce s’affadissant de jour en jour, oiselle en cage, et Evandro s’aigrir de ne pas pouvoir vivre vraiment, engoncé par des principes lui interdisant d’aimer autrement que par défaut. C’était injuste. Ni lui ni elle ne méritait ça. Elle vit les jointures de Marcus blanchirent à ses poings, la commissure de ses lèvres frémit sans sourire tout à fait : il réagissait, enfin. C’était bien. Douloureux, mais bien. Une insulte de plus sans réagir et elle allait s’inquiéter de la disparition de sa colonne vertébrale. Elle balaya l’argument d’un revers de main, portant l’estocade à nouveau. Attaquer, attaquer sans relâche, rouler à tombeau ouvert, au moins autant que le coeur. La vérité c’était que tout ça, toute cette colère, cette injustice, cela faisait maintenant presque un an qu’elle macérait en elle, sans qu’elle ose jamais la faire sortir. C’est pas joli, la rage, Rose. Et puis, tu l’as bien mérité, non ? Marcus semblait lui reprocher de ne jamais prendre sa part de responsabilité. Elle même avait l’impression de ne jamais avoir fait que ça. Elle se porta la main au front, laissant échapper un rire sans joie.
- Ah Yes, mais oui, bien sur, autant pour moi. Si tous vos parents ont décidé de devenir complètement TARES, c’est bien évidemment parce que Rose Coldridge a fait une erreur il y a dix huit mois. C’est ça que tu veux entendre Marcus ? Je ne me suis pas excusée une demi million de fois déjà ? Je peux le refaire encore, mais tu sais quoi ? Ça changera rien, parce qu’il n’existe aucun retourneur de temps assez puissant pour revenir en arrière et m’empêcher de faire la plus grosse erreur de ma vie, elle sera mon stigmate pour toujours, ça me poursuivra toute ma vie, je le sais. Mais ne me fait pas porter la responsabilité à moi de vos coutumes de dégénérés, j’n’ai soufflé cette idée là à personne.
Le souffle court de cette tirade bien trop honnête et douloureuse, les derniers arguments du wright lui paraissaient tièdes à en pleurer. Faire comme si tout allait bien, n’était ce pas le premier stade du deuil de la liberté, le déni avant l’acceptation ?
- Elle le sait, vraiment ? Ça doit être pour ça que je l’ai eu dans mon infirmerie, en larmes, une partie de la matinée. Parce que tu dois être une épaule absolument inébranlable.
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Mer 4 Mar 2020 - 12:00
je ne t’ai rien demandé, qu'est-ce que ça t'énerve cette réplique à deux mornilles ! Dans une seconde elle va t'engueuler d'avoir voulu l'aider, et ça ne rate pas, tu la connais cette blonde, comme si tu l'avais faite et par Merlin, y'a bien des trucs que tu changerais si tu pouvais le faire. « Me mettre dans une situation que j'aurais regretté plus tard ? J'suis un grand garçon Rose, je pensais qu'on pouvait au moins être adulte, je connais ta famille et je sais combien ils sont important pour toi. C'est justement pour ça que je voulais être là, mais je n'allais pas m'imposer », la situation est suffisamment compliquée comme ça, inutile de rajouter des tensions, mais si tu avais su, peut-être que tu aurais fait le déplacement malgré son refus, ça aurait probablement enlevé pas mal de soucis. Voilà où tu en es à toujours vouloir être gentil. « Tu sais très bien que ce qu'il à dit n'est pas vrai, Rose, il était furieux et ça va lui passer », les yeux rivés sur la blonde, tu espères avoir raison, elle est bien trop proche de sa famille que pour supporter une rupture brutale et définitive.
Les mots ne sont pas choisi de la plus délicate des manières, mais tu n'as pas la force, l'envie de réfléchir, ou mieux, tu n'en as pas les capacités, tu es bien trop remué intérieurement que pour prêter attention à ta formulation et bien entendu, ça ne loupe pas, elle fond sur la maladresse de tes paroles comme un aigle sur une proie, t'as aucune chance de t'en sortir vivant sur ce coup-là, tu le vois à ses mâchoires crispées, à ses yeux furibonds, à ton attitude; le corps tendu, bouillonnant. « Mais bordel Rose, tu le fais exprès ou c'est juste pour m'emmerder encore un peu plus ? Tu crois vraiment que je pense qu'il y a un gagnant, quelqu'un qui s'en sort mieux que l'autre ? Ce que je voulais dire, c'est que je sais qu'elle sera avec un homme qui la respectera suffisamment, le temps de trouver une solution ou de faire comprendre aux parents que ce n'est pas une bonne idée, c'est tout ». Et puis c'est peut-être le mot de trop, la colère et l'amertume de ces derniers mois qui se libère enfin, tu lui craches sa part de responsabilité au visage, parce que probablement que sans ça, t'es parents n'auraient jamais eut l'idée merveilleuse de te fiancé à Kahlan - ou à n'importe qui d'autre d'ailleurs, tu rages et sa réponse est loin de t'apaiser, il fallait t'y attendre.
Les poings serrés, tu te lèves, passes à côté d'elle sans même la frôler pour prendre la direction de la cuisine, t'as besoin d'un verre d'eau pour te calmer, te rafraîchir les idées, c'est ça, tu remets tout en parallèle, tu tentes de calmer le feu qui bout dans tes veines, ta vue se trouble sous la pression, et t'entends le coup de grâce venir de ton dos, Ça doit être pour ça que je l’ai eu dans mon infirmerie, en larmes, une partie de la matinée. Parce que tu dois être une épaule absolument inébranlable. L'idée que la petite Muller se soit réfugiée dans les bras de Rose te semble tellement improbable, mais c'en est trop pour toi, impossible de savoir si c'est juste parce que tu as serré un peu trop fort ou si la magie à été canalisée sur le verre, mais celui-ci vole en éclat, lacérant ta paume. Aucune douleur alors que le sang s'échappe d'une plaie profonde, tu sens la chaleur contre ta peau, « mais c'est quoi ta motivation au fond ? MERDE. Tu te crois toujours meilleure que tout le monde, mais depuis que t'es arrivée tu me fais passer pour le connard de service, JE FAIS DE MON MIEUX ROSE, je fais de mon mieux comme je l'ai toujours fait. J'essaie de gérer une situation qui me dépasse totalement. Tu veux que je fasse quoi ? Vas-y, toi qui est si parfaite et qui ne supporte aucune injustice... fait chier », tu secoues ta main au dessus de l'évier sans plus de formalité, « tu veux que je fasse quoi ? Que je supprime mon père ? Que je lance un procès contre l'entierté des traditions débiles qu'ils nous imposent ? Si tu crois que je n'y ai pas pensé, tu me connais mal, mais là... je suis juste à deux doigt de l'explosion, je pensais avoir un peu de temps pour gérer ma vie, l'organiser, mais ... non, même ça je ne peux pas le faire. J'en ai vraiment marre, Rose ». Aucune faiblesse dans la voix, juste le tremblement de la rage qui t'habite, appuyé contre le plan de travail de la cuisine, tu donnes un coup de poing sur le mur, pas de pot, c'est la mauvaise main, tu grimaces, une onde de douleur traversant ton bras jusqu'à l'épaule et une jolie trace de sang sur le mur. Fait chier.
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Jeu 5 Mar 2020 - 12:56
A quoi te sert ta couronne, Trésor, si tu ne portes pas tes propres bijoux de famille ?
Les colères se télescopent, les incompréhensions se heurtent et explosent en autant de paroles inconsidérées. Chacun campé sur leurs positions, les deux anciens ex amants se toisaient à la manière de deux créatures dangereuses, mais meurtris. Parce que de son coté, la déception aveuglait tellement la jolie blonde que les paroles de Marcus parvenaient à ses oreilles sans atteindre son coeur, se perdant dans ses veines comme autant de charbons ardents la faisant bondir. Des crocs acérés du De Gray, elle n’avait l’habitude que des morsures amoureuses, et qu’il puisse ainsi claquer des dents en sa direction ne l’effrayait certes pas, mais amenuisait un peu plus sa déjà maigre complaisance envers lui. Sale con. Qu'il ose en plus minimiser les propos de son père faisait enrager un peu plus la Coldridge, qui serrait les poings un peu plus, retenant les gifles qui venaient chatouiller le bout de ses doigts.
- T’étais pas là pour l’entendre dire, et pourtant tu sais ce qu’il Est. Ça ne passera pas, jamais.
Parce qu’elle ne voit pas la tentative du sorcier de la rassurer, un peu, elle ne voyait que la complaisance vis à vis de l’autre mâle, l’autre traitre. Elle ne comprenait pas, il savait , pourtant, ce que Barthélémy lui avait fait. Il connaissait chaque stigmate des coups portées, chaque cicatrice laissée par le passage du cilice sur ses chairs d’enfant, puis d’adolescente. Son père était un fanatique, elle s’en rendait douloureusement compte à présent, et il ne reviendrait plus jamais en arrière. Elle resterait une Marie-Madeleine à bâtard, elle ne serait plus la fille que de sa mère, trop amoureuse et trop veule pour prendre sa défense. Plutôt crever que de retourner lui laver les pieds. Avant même de pouvoir se reprendre, le duel reprenait, chaque passe d’arme se faisant plus abrupte, plus personnelle. Parce que c’était Elle qui l’emmerdait ? Qu’est ce qui le fachait, au juste, le fait qu’il y ait enfin quelqu’un d’assez courageux pour le mettre face à ses contradictions ? Elle roula des yeux au ciel, encore, les bras croisés en défiance face au sorcier de plus en plus agité, et pourtant encore assis. La remarque glissa entre ses dents, perfide, acerbe.
- Qu’il la respectera suffisamment ? T’en es sur et certain ?
En réalité, elle ne doutait pas une seule seconde de la dignité d’Evandro, et elle le tenait en bien trop grand estime, Lui, pour envisager une seule seconde qu’il puisse faire du mal à Lucrèce, d’une manière ou d’une autre. Mais de ce qu’elle en savait, Marcus n’était pas un intime du Delgado. Il ne pouvait pas savoir si ses faux doutes étaient justifiés.
Rose suivit Marcus du regard quand il passa à coté d’elle, hésitant un instant à lui agripper le bras, à lâcher, enfin, la supplique qui comptait vraiment. Reprends toi, Marcus, on s’en fout de nous, il faut qu’on sauve ta sœur ! Mais parce que le destin jouait contre eux, personnage de mauvais goût, le regard de la jeune femme dévia sur la chienne qui avait passé un bout de truffe dans l’encadrement de la porte, poussant un gémissement plaintif. Donna n’avait jamais aimé qu’ils se disputent, et cette fois ci dépassait toutes les autres. Le bruit du verre explosant ramena Rose à la réalité de la dispute, les éclats rebondissant sur le sol dans une symphonie suraigue et grinçante. Le sang, quotidien de Rose, élan de l’infirmière se jetant sur la plaie comme le vampire sur l’hémoglobine fraiche. Non, Résiste. Tiens toi droite. Ne cède pas. Encaisse, Rose, Bon sang ! Ecoute bien Tout ce qu’il a à te dire, tout ce qu’il pense de toi depuis si longtemps ça avoir le courage de te l’avouer. Jolie Rose, Parfaite Rose…. Hypocrite, Menteuse, Baveuse, Apostate. Incapable. Alors elle serre les dents, à en avoir mal à la mâchoire. Elle souffle, elle secoue la tête. Respire, parce que pendant toute la logghorhée de Marcus, elle a retenu son souffle, comme pétrifiée. Il lui fallait reprendre pied, à défaut de son calme, fixant la main rougie du De Gray.
- … C’est malin ça. T’as fait peur à Donna. T’es content ?
Commentaire puérile, tellement léger par rapport au drame qui se jouait là. Un soupir, et enfin, les épaules de Rose retombent, les bras se dénouent, malgré la gorge enserrée. Parce qu’elle n’a pas peur, elle, elle avance vers Marcus, tremblant de rage et de tension. Elle le sait, le mouvement vif, le coup épidermique n’est pas loin. Elle le connaît, elle l’a déjà vu ainsi. Ou presque. Elle connaît son impulsivité, sa brusquerie quand le sang est chaud. Parce qu’elle n’a pas peur, parce qu’il y a des trémolos sans tristesse dans la voix du De Gray, mais plutôt une rage qu’elle partage enfin avec lui, elle efface les quelques mètres qui les séparent, en sus des milliers de kilomètres d’incompréhension entre eux. Elle attrape le torchon sur la table, se saisit de son poignet sans douceur. Main de fer sans le gant de velours. Elle enveloppe la plaie dans le tissu qui déjà rougit.
- L’idée d’éliminer ton père est tentante, Mais faudrait faire pareil avec tous les pères sangs purs, c’est un travail de longue haleine. Et puis c’est pas avec une main en miette que tu tiendras enfin une baguette comme il faut. A moins que tu veuilles l’achever à la batte, façon Blackthorn. C’est à la mode.
Elle leva un sourcil vers lui, resserrant le nœud sur le torchon, sans sourire. Il fallait qu’elle parle vite, avant qu’il n’explose à nouveau. La douleur lui avait coupé le siffler une dizaine de secondes, il n’allait pas tarder à se remettre à tout casser, si elle lui en laissait l’occasion.
- Vous devez en parler entre vous. Trouver un plan, une faille dans le protocole, je sais pas … De toute façon, on ne peut pas les laisser faire ça à Luce. On ne peut pas.
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Lun 16 Mar 2020 - 16:45
« Alors tant pis ! Ça restera un con fini », ça fait quoi ... dix ans que t'as ça dans le fond de la gorge, pas vrai de Gray ? Tu l'as jamais aimé son père, tu le tolérais autant qu'il le faisait à ton égard, mais sans plus. Tu n'as jamais compris ce besoin qu'elle avait d'obtenir la bénédiction de son paternel, la reconnaissance, la caresse, comme un chien savant attends sa récompense. T'as toujours estimé qu'elle était au-dessus de lui, elle est au-dessus de toutes ces conneries et ça te tue, encore aujourd'hui, de voir qu'il peut la blesser aussi facilement. Pas le temps de prendre une nouvelle inspiration, de tenter de se poser, les armes ne sont pas encore déposées, loin de là. Tu tentes de te rassurer en affirmant qu'avec toi, Kahlan serait bien, qu'elle garderait sa liberté, mais ça ne semble pas lui suffire à Rose, non, elle pointe les failles et ça te rend dingue; « tu me prends vraiment pour un con ? » Tu ne répondras pas ça, tu ne t'abaisseras pas à ce niveau, tu ne comprends pas ses allusions et surtout, pourquoi est-ce qu'une fois encore t'es le coupable parfait, le connard qui fait rien, qui se laisse vivre et qui se satisfait de cette situation ? Elle ne te laissera pas respirer deux minutes ?
Les deux minutes, tu les prends, t'en as besoin, tu as besoin de t'éclaircir les idées, d'éteindre ce feu qui ravage ton estomac, cette lave qui court dans tes veines rendant ta peau encore plus brûlante qu'elle ne l'est d'habitude. T'es un sanguin, un émotif, tu réagis avec le cœur en premier, toujours, c'est ton défaut et aujourd'hui ne déroge pas à la règle. Le sang qui s'échappe par la plaie béante n'est rien en comparaison à la plaie invisible qui déchire ton palpitant depuis des mois, tu lâches la pression, laisser éclater la rage et l'incompréhension, la déception, c'est ça... elle te déçoit. T'as fait peur à Donna. Pauvre bête, tu inclines légèrement la tête pour voir ta chienne, en effet, terrée dans un coin, la pauvre, elle qui est toujours si joyeuse, la voilà avec une mine affolante de chien battu, « je m'occuperais d'elle après ». Une ballade le long du Loch ou sur la jetée du Port, un gros os et des câlins à gogo, elle sera ragaillardie la belle Donna, la vie serait bien plus simple si tu étais un chien. Rose s'approche, saisit un torchon et te fait un pansement d'urgence, tu ne peux retenir un sourire, « la conscience professionnelle jusqu'au bout », tendre moquerie, le coup de sang est passé, t'es plus autant énervé, t'es juste excessivement las de tout cette histoire. Visage baissé sur la main soignée, tu relèves juste le regard avec une étincelle de défi, elle fait allusion à ton dernier match qui ne s'est bien terminé que pour les grymm, la lèvre supérieur qui tressaille légèrement, « je garde l'idée de la batte, mais pas pour mon père », parce que même s'il semble être un gros con, il n'est pas horrible au point de mériter une mort atroce, parce qu'après tout, tu le respectes un peu ton paternel.
« Une faille, c'est ce que ... » ton visage ce fige, la terreur dans chaque traits, ton regard redevient noir, « attends... pourquoi tu parles de Luce ? Qu'est-ce qu'elle vient faire dans cette putain d'histoire ? » C'est reparti, t'étais calmé pourtant, mais il aura suffit qu'elle prononce le prénom de ta chère soeur pour te remettre dans tous tes états. Tu ne comprends rien à ce qu'elle raconte, faire quoi à Luce ? T'es totalement perdu. Impossible pour toi d'imaginer que depuis qu'elle est arrivée, c'est de ta soeur qu'elle parle. Impossible d'imaginer que tes parents aient pu faire d'une pierre deux coups, ils ne peuvent pas lui faire ça à elle. Elle est bien trop innocente, trop joyeuse, t'es prêt à endosser toutes tes responsabilités pour son bonheur, t'es prêt à tout sacrifier pour elle. « Qu'est-ce que tu sais, Rose? »
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Mar 17 Mar 2020 - 10:49
A quoi te sert ta couronne, Trésor, si tu ne portes pas tes propres bijoux de famille ?
La remarque sur son père, Rose l’encaissa avec le visage fermé, sans faillir. L’animosité entre son père et son ex fiancé ne datait pas d’hier, et chacun y avait mis du sien pour ne pas le lui faire trop sentir, mais elle n’avait jamais été dupe : Marcus était tout ce que ses parents excécraient, dans un classisme inversé terrible : il était trop charmant, trop riche, trop … trop pur. Non pas qu’il ne voulait pas le meilleur pour sa fille, mais le pedigree exceptionnel de Marcus ne lui inspirait pas confiance. L’eau et l’huile n’étaient pas faits pour se mélanger, disait il souvent, et la modestie de sa fille – du moins le pensait il- allait finir par se teinter des mœurs déparavées des grands de ce monde. Si seulement il avait su que Rose n’avait besoin de personne pour faire les mauvais choix … A la question, certes rhétorique de Marcus, Rose se contenta de jeter un regard entendu, sans répondre : Pourquoi devait il tout ramener à Lui ? C’était d’Evandro dont elle parlait, certes en mentant éhontément, mais juste pour le faire réagir, et il sous entendait que c’était lui le principal concerné ? C’était à croire qu’ils ne parlaient pas de la même chose, un vrai dialogue de sourds.
Quand Marcus lui dit qu’il s’occupera d’elle après, la sorcière manque de retorquer de manière cinglante. C’est un peu facile, comme toujours, d’essayer de réparer les pots cassés après les avoir fracassé par terre. Mais elle se mordit l’intérieur de la joue. Très, très fort. La plaie dans la main du sorcier n’était pas belle, le sang s’échappait par pulsation, celles de son coeur qui bat vite, à voir comme l’hémoglobine dévale sur sa peau. Elle hausse les épaules, mais le coin de ses lèvres s’étirent sensiblement : comme un vampire, la vue du sang l’attire comme le miel et les mouches.
- Si tu meurs en ma présence, je vais être accusée de non assistance à De Gray en danger, j’ai pas besoin de ça en ce moment.
Elle a assez à faire avec Lucrèce en ce moment pour avoir la mort de Marcus sur les bras en plus de ça. De son pouce, elle continue d’appuyer sur le torchon et la plaie, la compression indispensable pour permettre à la blessure de se refermer, la magie dans le sang du jeune homme et un sortilège informulé de sa part faisant leur office, lentement mais surement. Elle en avait profité pour siffler la mi-temps, une proposition de trêve et de focus sur ce qui comptait vraiment : le futur de Luce. Seulement voilà, Marcus ne semblait pas vraiment en avoir terminé. Le sursaut d’agressivité de ce dernier manquait de faire reculer Rose d’un pas, surprise, battant des cils, le regard voilé d’incompréhension. Pourquoi s’agitait il d’un seul coup, comme ça, alors qu’il était tellement … amorphe, depuis tout à l’heure ? Ça n’avait aucun sens !
- Je … Elle a absolument tout à faire dans cette histoire, non ? Après tout, c’est Juste la première concernée.
Sa phrase s’éteignit dans un souffle, rendue interdite par les expressions qui défiguraient le visage déjà agité de Marcus. Il a l’air perdu, d’un seul coup, bien plus qu’en colère ou haineux. Il ne comprend pas, et Rose, à son tour, pâlit. Qu’était il en train de se passer ? Se pouvait il que, depuis tout à l’heure, ils ne parlent effectivement pas de la même chose ? Dans un effort presque maternel, elle tâcha de récapituler, mettant des mots, enfin, sur tous les non dits qu’ils échangeaient depuis son arrivée orageuse.
- J’ai récupéré Luce en larmes dans les couloirs, ce matin, avant les cours. Je l’ai ramené à l’infirmerie pour lui donner l’occasion de se calmer et de me dire ce qu’il se passe, ce n’est pas franchement dans ses habitudes de … de pleurer comme ça dans un espace public.
Si il y avait quelqu’un qui connaissait la cadette De Gray presque autant que son frère lui-même, c’était elle. Luce avait été comme une énième sœur pour elle, et elle avait vu sa personnalité se forger au fil des années. La sensiblerie gratuite ne faisait pas partie de ses traits.
- Elle m’a dit que vos parents avaient annoncé officiellement qu’elle était fiancée à Evandro Delgado, que le mariage serait pour cet été et que … Qu’elle allait devoir arrêter ses études.
Boum.Boum.Boum. Trois informations, trois couperets insoutenables. La colère remontait à nouveau dans la voix de Rose, l’indignation, aussi. Mais cette fois ci, elles n’étaient pas dirigées vers Marcus, mais bien vers la situation. Le regard presque effrayé de Marcus lui coupait toute vélléité de le rabrouer encore, sa main tenant toujours la sienne, sans qu’elle ne fasse vraiment attention.
- … C’est bien de cela que nous parlons depuis tout à l’heure, n’est ce pas ?
Il ne peut pas y avoir quelque chose d’autre, que pourrait il se passer de plus dramatique ?
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Ven 27 Mar 2020 - 14:22
C’est un brouillard des plus épais qui s’invite dans ton esprit, les paroles de Rose n’ont aucuns sens, depuis un quart d’heure qu’elle te prend la tête, tu ne comprends pas sa rage, mais désormais, avec ta soeur dans l’équation, tu devrais comprendre; mais c’est bien trop douloureux. Tu n’as pas envie de devoir gérer tout ça, ta soeur et toi, en même temps. Comme toujours dans ces cas-là, c’est la colère qui prend le dessus, tu demandes des explications et Rose semble désarçonnée par ta réaction, comme tu l’es par la sienne, rien ne fait sens jusque là, et puis elle se met à t’expliquer. Elle t’explique avoir trouver ta soeur en larmes dans un couloir et rien que cette idée te fend le coeur, Lucrece est toujours si souriante, si pétillante, elle devait être réellement au plus mal pour s’abandonner ainsi à la vue de tous. Le coeur serré par ton incapacité à l’aider, tu continues de l’écouter jusqu’à ce le couperet tombe et par Merlin, t’aurais vraiment préféré qu’on t’arrache un membre plutôt que d’entendre ces mots : fiancée à Evandro. Est-ce que c’est une blague? Si c’est le cas, elle est de très mauvais goût. Si tu ne connaissait pas si bien Rose, peut-être que tu aurais pu y croire, mais l’infirmière ne plaisante pas avec ce genre de chose, elle ne plaisantait déjà pas quand il était question de choisir la couleur des serviettes de votre mariage, alors … là… non, elle ne plaisantait pas.
T’es abasourdi, tu laisses ton dos s’appuyer contre les placards de la cuisine, le regard rivé dans celui de la femme qui te fait face, « comment j’ai pu louper ça? » Question purement rhétorique, la réponse est simple, t’as pas croisé ta soeur depuis quelques jours et tes parents ne sont pas suicidaire au point de venir t’annoncer la grande et merveilleuse nouvelle, c’est d’ailleurs pour ça que tu n’as pas été convié à la petite sauterie. Le mariage doit avoir lieu cet été, elle devra arrêter ses études ? Ca aussi, si c’est une blague elle est de très mauvais goût. Depuis quand est-ce que la plus intelligente de la famille doit tirer un trait sur ses rêves ? C’est hors de question. Puis, la voix de Rose te ramène à la réalité, la pression de ses mains sur la tienne, tu soupires, las, C’est bien de cela que nous parlons depuis tout à l’heure, n’est ce pas ? La tête qui oscille en signe de négation, t’es à la fois triste et en colère, un mélange qui ne fait pas bon ménage chez toi, c’est le carburant de toutes tes conneries, « non, ce n’est pas de ça qu’on parlait depuis ton arrivée, Rose », un peu de courage de Gray, tu peux le faire, « je... » c’est pas si facile que ça, annoncer à son ex-fiancée qu’une autre à prit sa place, du moins de manière officielle et non désirée, « au bal des Blackthorn, mes parents ont trouvés un arrangement avec les Muller, je pensais que c’était de ça que tu parlais… de Kahlan Muller … et moi », les mots franchissent difficilement tes lèvres, c’est douloureux parce que t’es conscient de ce que cela implique, que cette gamine va probablement devoir subir les mêmes recommandations que ta propre soeur. Nouveau soupire. Tu attends que le ciel te tombe sur la tête, le courroux de Rose et un probable laïus sur la défense des demoiselles en détresse, au point où tu en es, t'es prêt à tout te prendre en pleine gueule.
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Dim 29 Mar 2020 - 11:43
A quoi te sert ta couronne, Trésor, si tu ne portes pas tes propres bijoux de famille ?
La détresse dans le regard dans le Marcus, plus encore que sa rage, avait attrapé Rose à la gorge comme un animal acculé. Les phrases essoufflées de son ancien Presque-tout comme autant d’estocades létales, alors que dans son esprit vif, elle se refaisait le film de la conversation qu’ils venaient d’avoir, chacun baissant la tête à la manière de deux cerfs bûtés s’emmêlant les bois jusqu’à finir tout deux au sol. Rose non plus n’arrivait plus à respirer, la vérité ne lui éclatant pas au visage, non. Après tout, Marcus n’avait pas crié, il avait à peine murmurer, souffler ces paroles si douloureuses pour lui. Pour elle. Non, la réalité lui dégoulinait dessus comme un liquide saumâtre et gluant, de celui qui vous coule sur l’échine pour vous salir, une vérité poisseuse. Ecoeurante, collante, nécessitant mille passages sous l’eau bouillante pour s’en sentir lavé, et encore.
- Oh, Marcus …
Étonnement, Rose n’hésita pas.
Sans lui demander son avis, elle tira le De Gray par le poignet de sa main blessée, et l’attira contre elle, le serrant dans ses bras avec force. Elle avait toujours eu de la poigne la Coldridge, et le mouvement avait été tellement spontané et rapide que le sorcier n’avait pas eu d’autre choix que de venir percuter le corps de celle ci du sien. Une main sur la nuque de Marcus, l’autre dans son dos, elle le serrait, fort, très fort. De toutes ses forces, en réalité, fermant les yeux pour éviter les larmes de couler. Le drame était double, les parents avaient décidé de briser leurs deux enfants lors du même solstice d’été. Les fiançailles de Marcus, elle avait eu le temps de les imaginer, pendant ses nuits de détresse et d’angoisse les plus terribles : elle se doutait même que ses anciens beaux parents s’en frottaient les mains depuis la seconde où ils avaient appris leur rupture, lançant le compte à rebours. Marcus n’était plus Si jeune, il leur fallait lui trouver une épouse vite et bien, avant que ce dernier ne soit passé de mode au profit de partenaires plus jeunes, plus malléables. Le nom de Kahlan dans ses oreilles résonnait, mais elle avait encore du mal à y apposer une réalité, un sentiment particulier. Pour elle seule comptait la malédiction des enfants De Gray, de Marcus et Lucrèce qu’elle avait aimé plus qu’elle même pendant plus d’un tiers de sa vie, et qui étaient jetés en patûre sur l’autel des traditions et des intérêts familiaux. Elle sentait la respiration du jeune homme dans son cou, sans arriver à deviner si elle se faisait courte, ou à l’inverse particulièrement lente.
- Je suis tellement, tellement désolée … Ce n’est pas … Ce n’est pas juste, ce qu’il vous arrive … A tous les deux… A tous les quatre…
Parce qu’elle était à peu près sure qu’au moins trois d’entre eux n’étaient pas ravis des alliances et de la manière donc cela avait été orchestré. Pour Kalhan… Elle ne savait pas. La toute jeune fille avait toujours eu un sacré crush pour le De Gray, du genre un peu fantasmé, de celui d’une petite sœur pour le meilleure ami inaccessible de son aîné. Aujourd’hui, on lui soufflait que c’était peut être possible, alors … Non, Rose n’avait pas envie d’y penser. Ce n’était pas le moment d’avoir de la jalousie déplacée, il ne s’agissait plus d’elle, mais bien d’eux.
- Vous allez trouvé une solution … On, on va trouver une solution …
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Lun 20 Avr 2020 - 11:18
Est-ce qu'il y a quelque chose de plus réconfortant que les bras d'une personne qu'on a tant aimé venant entourer son corps ? Est-ce que seulement, tu pourrais imaginer mieux, plus apaisant, que ton nom soufflé avec l'émotion qu'il y a dans la voix de la blonde ? Finalement, tout cela n'était qu'une méprise et elle ne semble pas t'en vouloir. Tes bras se referment sur la sorcière tandis que ton visage trouve, à nouveau, refuge contre son cou; vous avez approximativement la même taille, ce qui rend les choses plutôt pratiques, pas de problèmes de nuque ou de pointe de pieds durement sollicitée durant toutes ses années où vous vous êtes fréquentés. Ça ne t'étonne pas, mais tu te sens presque bien dans ses bras, retrouvant un équilibre bien trop souvent mis à l'épreuve ces derniers mois, comme si en cet instant tes pieds étaient ancrés dans le sol, comme si tu retrouvais une certaine forme de force. Malgré toi, un sourire s'invite sur ton visage, elle à toujours été ta force. Lentement, un peu à contre coeur, tu redresses la tête pour regarder Rose, pour la regarder vraiment depuis qu'elle est entrée, avec ce regard perçant qui est le tien lorsque tu es soucieux, en ce moment tu es perdu, tu viens de te prendre un mur en pleine face avec l'annonce des fiançailles de ta soeur, « on n'a pas le choix, elle ne peut pas l'épouser ». C'est une certitude. Tu n'es pas prêt à laisser ta petite soeur subir ce sort, elle est trop jeune, trop précieuse, et si pour ça, tu dois sacrifier Kahlan et ton propre bonheur, tu n'hésiteras pas une seconde, parce que personne n'est plus important que Luce à tes yeux.
La main serrée sur le torchon qui l'entoure, tu commences à sentir la douleur, l'adrénaline diminue, mais tu n'as pas envie de te détacher de Rose, pas encore, tu as besoin d'elle, de ses regards, de ses bras, de son sourire et de ses coups de gueules, elle était ton équilibre, ta boussole, le phare qui te guidait quand tu étais perdus, et par Merlin, elle a brillé plus d'une fois pour toi. Ta main saine glisse à l’arrière de sa nuque, attirant son visage près du tien, l'envie irrépressible de goûter à ses lèvres après tout ce temps, tu retiens ton geste, te contentant de son front; baiser fraternel, tendre, tu la remercies de sa présence dans un soupire. Tu cadenasses l'envie présente au sein de ton palpitant, parce que tu n'as aucun droit sur elle, qu'importe l'envie,
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Mer 22 Avr 2020 - 14:06
A quoi te sert ta couronne, Trésor, si tu ne portes pas tes propres bijoux de famille ?
Elle n’avait pas été surprise de sentir Marcus fondre dans ses bras, elle n’avait pas été surprise de ne sentir aucune résistance quand elle l’avait attiré contre elle, étreinte jumelle à des milliers d’autres qu’ils avaient déjà échangé, leurs corps se fondant l’un contre l’autre avec le naturel de l’évidence. Évidemment, il était facile à Marcus de loger son nez dans le creux de son cou, sans avoir à le chercher vraiment, il avait ses localités favorites contre la peau de l’ancienne abeille. Ses bras avaient trouvé leur place naturelle dans le dos étroit de la jeune femme, alors que sa main à elle avait caressé sa nuque dans un mouvement relevant plus de l’instinct que de l’intention. Ces deux-là se connaissaient par coeur, par Corps. Elle sent son coeur s’emballait au contact brûlant de Marcus, et pourtant elle le rabroue, mentalement, l’enjoignant de rester à sa place, puisque l’heure était si grave. Tais-toi mon coeur. Le regard du Wright lui brise le coeur, tant il a l’air perdu, désemparé par la nouvelle. Un an plus tôt, elle aurait couvert son visage de baisers, recouvert ses paupières de ses lèvres pour en retirer la lueur indésirable. Elle aurait pris ce fardeau tout pour elle, lui aurait insufflé la rage, la combativité, lui aurait juré sur tous les grands dieux d’antan qu’ils allaient renverser l’ordre établi. Mais aujourd’hui, que pouvait elle faire, que pouvait elle dire que sa situation ne rendrait pas risible ?
- Le choix, on l’a toujours. Ce sont les conséquences qui peuvent être terribles, voilà tout …
Elle avait levé les yeux vers ceux du sorcier quand il avait, à son tour, glissé ses doigts intacts dans sa nuque, lui tirant un frisson qu’elle connaissait bien, que son épiderme n’avait jamais oublié. Elle l’avait interrogé du regard, un instant, avant que le baiser atterrisse sur son front, en douceur, malgré leurs muscles crispés. L’espace d’une seconde pourtant, elle avait eu l’impression qu’il avait hésité. Et ça lui avait fait du bien, qu’il hésite, malgré la confusion de la situation. Elle avait baissé la tête, un peu, pour lui éviter d’avoir à croiser à nouveau son regard, alors qu’il l’amenait vers le salon, le canapé, cette pauvre chienne qui les regardait avec l’air suppliant de celle qui ne supporte pas que papa et maman se disputent. S’installant non loin du sorcier, Rose tapa sur son genou pour permettre à Donna de grimper maladroitement à ses cotés, lui offrant un baiser sur la truffe et autant de caresses tendres qu’elle ne pouvait prodiguer à son propriétaire, qu’elle dévisageait d’un regard inquiet. Elle n’osait même pas imaginer comment elle réagirait, elle, si elle apprenait par exemple qu’au lendemain de son bannissement de la maison des Coldridge, son père avait ensuite virer d’autres de ses sœurs plus jeunes. Marcus devait voir ses certitudes s’effondrer, voire plus. Que lui avaient insinué ses parents, plus tôt ? Avaient ils négocié ses propres fiançailles avec Lucrèce comme levier de négociations. Fiancé à Kahlan… elle en avait la gorge nouée, mais elle ne releva pas le drame de la situation, pour elle. Il ne s’agissait pas de son problème, mais bien de celui des enfants De Gray. Elle posa sa main sur celle de Marcus, sagement, comme elle avait pu le faire avec celle d’un Gabriel abattu, d’une Isalynn tourmentée. En amie.
- Je pense que Lucrèce sera soulagée de savoir que tu es au courant uniquement parce que nous en avons parlé, et non par le biais de vos parents … La confronter ne servirait à rien, si ce n’est à la braquer, elle a déjà tellement l’impression que tout le monde décide de tout à sa place … Je n’ai pas vu Evandro depuis que je l’ai appris, mais je ne pense pas que lui non plus ait eu voix au chapitre, il est tout aussi victime de la situation que Luce. Quand à tes parents, tu sais déjà ce que j’en pense …
Elle secoua la tête avec un soupir : elle avait évolué parmi les De Gray senior comme une plongeuse parmi les requins blancs, à l’affut de leurs machoires implacables. Perdre Marcus avait été un drame, mais ne plus avoir à croiser ses ex-beaux-parents en revanche avait été un soulagement non négligeable. Son pouce caressait le dos de la main de Marcus doucement, alors qu’il tentait de s’imaginait fuir loin du pays et de leurs situations catastrophiques.
- J’ai bien peur que ton père vous traque jusqu’à Tombouctou, si vous faites ça. Et puis, tu te lasserais de jouer les serveurs ou les vendeur de noix de coco au bord des sentiers menant à la plage …
Elle se tut un instant, alors que Donna posait sa tête sur sa jambe dans un soupir canin satisfait. Rose se sentait soudainement vidée de son énergie, comme si l’ascenseur émotionnelle l’avait percuté de plein fouet physiquement. Elle n’avait pas osé rebondir sur l’idée de Marcus de solder sa propre liberté pour préserver celle de sa sœur, mais elle savait qu’il était presque sérieux. Il en serait capable, bien sur. Egoïstement, cela la peinait, pour elle d’abord et avant tout, mais aussi pour Kahlan : cette dernière avait toujours eu un faible pour le meilleur ami de son aîné, elle ne lui jetterait pas la pierre pour cela, mais quel triste destin que d’être l’épouse par défaut, celle auprès de qui on se couche en songeant à une autre… La Muller avait de l’amour et de la passion à offrir, et elle méritait de rencontrer l’homme donnerait son âme pour un de ses baisers, pas un mari simplement complaisant.
- …. Je suis désolée de t’avoir crié dessus …
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Ven 8 Mai 2020 - 15:29
Avoir le choix, c'est une bien belle utopie. Tu as eu le choix, tu as eu la possibilité de t'imposer face à ta famille et tu l'as fait, pour elle, parce qu'elle était ton tout, parce qu'elle était ta raison d'être, pour elle tu aurais traverser les deserts, l'Univers, mais maintenant ? Ta propre situation te dépasse, t'as même plus envie de te battre et encore moins pour ton propre avenir, à présent, seul Lucrece compte. Tu soupires en regardant Rose, « j'aimerais que ça soit si simple », parce que tu sais que Luce n'est pas rebelle au point de dire non à vos parents, parce que tu ne peux pas le faire à sa place, il faut trouver une solution et vite. Donna retrouve les genoux de Rose, comme des centaines de fois avant, appréciant sans doute de retrouver la douceur et l'odeur familière de l'ancienne summerbee qui lui prodigue tous les câlins qu'elle souhaite; tu l'envies ta chienne en ce moment, toi aussi tu aurais bien besoin de tendresse, de ses tendresses.
Attentif, tu l'écoutes, elle à toujours été de bons conseils, alors c'est ce qui te semble être le mieux à faire. Confronter Luce n'est pas une bonne idée du tout, au fond tu le sais, mais c'est plus fort que toi, avoir l'impression d'avoir été tenu à l'écart te rend fou, tu te demandes pourquoi est-ce que Lucrece n'est pas venue t'en parler à toi, tu te poses vraiment la question ? « Tu as raison », et concernant tes parents, well, tu lèves les yeux au ciel, « je sais », ils se sont tolérés d'un côté comme de l'autre pour toi, sans plus. Une caresse sur le dos ta main attire ton attention, caresses de réconfort que tu lui rends légèrement, la remerciant de sa présence et de l'oreille attentive qu'elle est, tant pour toi que pour ta soeur. « Je suis presque sûr que je ferais un malheur en vendeur de noix de coco », parce qu'il faut tenter de sourire, malgré la situation, parce que ce n'est pas vivable sans ça et surtout, parce que tu ne veux pas te laisser abattre une nouvelle fois.
Je suis désolée de t’avoir crié dessus, tu relèves la tête vers Rose, haussant simplement les épaules et souriant par dépit, t'es fatigué de cette histoire, t'es vidé de cette dispute et en même temps, sensation étrange, tu sais que ça t'a fait du bien. Tu avais besoin de ça. « Ne t'excuse pas Rosie, tu as agi de coeur, je ne te le reprocherais jamais et... Sans ça, je ne sais pas quand est-ce que j'aurais été prévenu pour Lucrece, alors... Merci » Ta main se referme sur la sienne avec douceur, tu lui souris avec le regard, « ça va toi ? » Au fond, tu te dis qu'elle ne doit pas se sentir si bien ça pour avoir réagit de la sorte, elle semble réellement affectée de la nouvelle et, certainement comme toi, se sentir inutile la rend folle. « Tu veux... boire quelque chose ? » Petite subtilité
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Ven 15 Mai 2020 - 17:08
A quoi te sert ta couronne, Trésor, si tu ne portes pas tes propres bijoux de famille ?
Tout en douceur, les doigts de Rose flattaient les flancs, l’arrière des oreilles de Donna qui ne se faisait pas prier de récupérer, enfin, un peu d’attention et de douceur, encore un peu secouée par la violence de l’altercation, leur jetant quelques regards par en dessous, abattue. La pauvre bête les avait déjà entendu se chamailler, dans le passé, mais rarement avec autant de virulence. Maintenant que la tension redescendait, les vidant de leur énergie au passage, elle se blottissait un peu plus contre son ancienne maitresse, les pattes avant sur les jambes repliées de cette dernière, comme pour l’empêcher de partir où que ce soit. Rose esquissa un mince sourire quand il mentionna une éventuelle carrière de vendeur de fruits frais sur une île paradisiaque. Difficile, dans ces conditions, de ne pas revoir passer devant ses yeux des jours, des nuits, de semaines entières de souvenirs de vacances en amoureux, ensemble. Ils avaient toujours aimé s’échapper dans des lieux paradisiaques, en amoureux, à courir de partout, grimper aux sommets des volcans, plonger faire des calins aux tortues de mer ou taquiner les raies mantas, avant de s’affaler sur le lit king size d’une cabane sur pilotis, épuisés mais heureux. L’image vivace du corps d’un Marcus à moitié nu, allongé sur une plage de sable chaud lui tordit l’estomac, et elle dut baisser les yeux pour ne pas avoir à confronter ses prunelles troublées à celles si intenses de son ex-tout. Ça faisait trop mal, même après tant de temps. C’était ridicule, elle n’était pas sensée l’aimer encore autant, après en avoir tant bavé, seule. Elle avait presque réussi à se convaincre, pourtant, qu’elle s’en sortait bien, que le manque se dissolvait lentement mais surement dans sa nouvelle vie, ses activités, nombreux, ses projets, ambitieux, et pourtant.
Il suffisait de se retrouver à un mètre de lui sur ce canapé où ils avaient l’amour tant de fois pour que le désir la rappelle impérieusement à l’ordre et à la réalité. Le proverbe Loin des yeux, Loin du coeur, ne fonctionnait effectivement qui si elle restait loin.
- Je … Ca va. J’ai encore de mal à digérer qu’on puisse faire supporter ce genre de fardeau à Lucrèce. C’est tellement… Injuste. Je veux dire, j’aime ta sœur autant que j’aime les miennes, et elle à l’âge de Garance qui est encore à la fac elle aussi, et à des années lumières de ce genre de problématiques … Je ne sais pas comment j’aurai réagi, dans cette situation… Je pense qu’il va falloir qu’on l’épaule, beaucoup, pour s’assurer que ça va aller, pour elle… qu’elle sache qu’elle n’est pas toute seule, dans cette histoire …
Elle n’avait pas parlé de la révélation de Marcus. Ses propres fiançailles avec Kahlan Muller, involontaires, de ce qu’elle en avait compris. Quelles importances, qu’aurait elle pu en dire ? Qu’elle refusait ? Que cela ne lui convenait pas ? La meilleure semi-véritée qu’elle aurait pu lui servir, c’était qu’elle aurait espéré, au moins, que ses parents l’orientent vers Annegreth, plutôt que vers la cadette des Muller, si jeune si … impressionnable, au final ? Enfin, comment aurait elle pu laisser ce genre de propos sortir de sa propre bouche, alors que tout ce qu’elle voyait, c’était l’absence de bague à son propre annulaire, un manque presque physique contre sa peau claire.
- Non, ça va …
Elle refusait de boire quoi que ce soit parce qu’il allait devoir se lever, repartir dans la cuisine, et elle n’était pas certaine de supporter de se retrouver en tête à tête avec elle même. A la place, elle tapota l’arrière train de la chienne qui poussa un couinement, lui désignant son maitre d’un mouvement du menton pour la chasser tendrement dans le giron du sorcier.
- Allez, viens là. Imbécile.
Etait-ce de l’instinct maternel ? Du masochisme ? Cet amour qui prenait malgré tout le pas sur la gêne ou le dépit ? Ou alors un peu de tout ça ? Toujours est il que dans les épaules basses du combatif wright, Rose avait décelé un besoin, un appel muet qu’elle ne pouvait pas ignorer. Son Marcus, elle le connaissait. Par coeur. Plus qu’elle-même. Alors tant pis si elle avait mal, si elle allait le regretter amèrement pendant des semaines après, comme une alcoolique après avoir rompu l’abstinence pour un pauvre verre d’alcool de piètre qualité. De ses bras frais, elle avait enlacé Marcus, une seconde fois, sans le prendre par surprise, plus longuement. Elle l’avait serré contre elle, fort, elle avait guidé sa tête contre son épaule, elle avait caressé ses cheveux avec tendresse, ses ongles glissant doucement sur la peau de sa nuque, ses mêmes gestes qu’elle ne dédiait qu’à son fils désormais. Elle garda son corps chaud contre le sien, l’enveloppant d’une chape d’amour rendu sourd, muet et aveugle par la somme de toutes ses mauvaises décisions, à elle. Tant pis pour la douleur, si il en avait besoin.
- On va trouver une solution pour elle, je te le promets…
Il l’avait toujours appelé Rosie, pouvait continuer de le faire à présent, après tout, le surnom était presque innocent, anecdotique. Elle ne l’avait jamais appelé autrement qu’Amour, alors elle le garda rien que pour elle. Un téléphone allait finir par sonner, dans une poche ou l’autre. La bulle finirait par éclater, et elle disparaitrait comme elle était venue . Parce que c’était toujours comme ça que cela se passait, dans la vie comme dans les films. Les filles comme elle ne pouvaient pas avoir le garçon, à la fin, les méchantes n’obtenaient jamais ce qu’elles désiraient plus que tout.
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Re: Marcrose ~ I found your balls in my purse. Guess you lost them last time we met.
Mer 10 Juin 2020 - 16:50
L'importance de la famille, vous partagez cette fidélité absolue envers vos proches, tu n'as qu'une sœur
Allez, viens là. Imbécile. Surpris, tu relèves la tête pour accueillir la femme contre toi. Laissant ton corps aller contre le sien, tu n'as jamais eu peur de te montrer tel que tu es à Rose, un garçon parfois peu sûr de lui, fragile à certain moment, comme ici. Poussé par les habitudes, probablement, ton nez retrouve le chemin de son cou, frôlant à peine sa clavicule au passage; le doux parfum de son savon, toujours le même, mêlé à cette odeur typique de produit de bébé, c'est étrangement agréable. Ses mains qui glissent dans tes cheveux, contre ta nuque, ça te tire un frisson, ça te ramène des mois en arrière, t'as cette envie qui te prends aux tripes de l'embrasser, de la serrer contre toi, de t'excuser d'avoir été aussi con, de ne pas avoir su mettre ton ego de côté pour admettre qu'elle n'est qu'une humaine et qu'elle est perfectible, comme chacun de vous. Au lieu de ça, tu ravales difficilement cette envie, tes bras se refermant autour de sa silhouette, une main plaquée à la base de sa nuque pour la garder un petit peu plus près de toi. Un instant. Juste une seconde de plus. « Merci d'être là pour elle », pour moi, ça te brûle de l'ajouter, mais tu préfères ne pas gâcher ce moment. Le temps semble s'étirer et tu ne sais pas combien de temps vous restez là, comme deux cons, deux âmes déchirées que l'univers ne cesse de ramener l'une à l'autre, mais Rose n'est pas partie aussi vite que tu l'aurais imaginé. Vous avez encore discuté un peu, tentant d'apaiser vos cœurs, parlant de tout et de rien, avant que finalement elle ne décide de repartir avec une certaine forme de sérénité retrouvée.
» terminé
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