(bored) ☾ vous n’êtes pas fatigués ? ce soir, représentation unique. ébauche d’une pièce de théâtre que le patriarche maretti modèle et pense depuis des années mois maintenant. vous n’avez pas honte ? tous les (vautours) investisseurs les plus influents du monde sorcier ont fait le déplacement pour le spectacle. la supercherie des maretti. ils veulent savoir ce que la puissance italienne cache. au fond vous ignorez tout. l’éthanol en invité d’honneur. il torture les esprits. il manipule l’inconscient. aucun verre ne doit être vide ce soir, c’est bien compris ? les ordres fusent et les valets blâment le parquet, pourtant fièrement ciré pour l’occasion. le maretti ne laisse jamais rien au hasard. charognard qui se rêvait loup gris majestueux. vous ne savez pas qui il est. au fond, le sait elle, la rose ? louve à la robe maculée contrainte de faire acte de présence. joyaux à utiliser mais qui peine à briller. parfum à humer que l’on adore porter à son cou. (ou bien est-ce elle qui a le cou lié) animal boiteux à offrir en pâture. loin d’être idiote. il pense qu’elle ne sait rien. cosi innocente. de son argent sale. de ses financements fiévreux. il ne fait de mal à personne au fond. enfant crédule. aveuglée par l’amour qu’une fille porte à son père. la sua unica figlia. (sa fille unique) elle a fini par s’en persuader. elle n’avait pas vraiment le choix. il sait. il lui a sauvé la vie, tout en causant sa perte. bousillée. Abîmée. meurtrie à jamais. regardez ce qu’il a fait de moi. un claquement de doigts et la ballerine offre sa dernière danse. alors, elle obéit. elle l’observe du coin de l’œil, se pavanant et se suffisant, incapable de se concentrer sur les paroles de l’un des invités qui la complimente sur sa robe. de quoi parles-tu père ? il affabule. Il manipule. comme tu l’as fait pour moi ? comme tu m’as forcé à le faire ? elle jette un regard hagard vers son interlocuteur et s’évanouie dans le fond de la salle, sans un mot. à quoi bon tout ça ? pourquoi êtes-vous tous là ? elle a l’esprit troublé. Vous pouvez tous vous échapper, courrez. ne le laissez pas vous attraper. elle étouffe la douce, le corset de sa robe satinée lui presse la cage thoracique. elle sent son palpitant abîmé tenter de se frayer difficilement un chemin pour s'évader. Delicatemente, maretti. elle porte sa coupe d’éthanol (x4) à ses traits et y laissent tremper ses lèvres. breuvage amer qui lui arrache un rictus. le liquide glisse et lui anesthésie farouchement la gorge. il lui en faudra bien plus pour passer la soirée. elle jette (presque) son verre sur le plateau d’un des serveurs employés pour les festivités et s’empare d’un autre, comme elle s’accrocherait à une putain d’ondée d’oxygène. ressentiments qui s’animent. regain d’amour propre qu’elle se refusait alors.
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when the party is over ☾ lorcan
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Disparu dans un Edit malheureux
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Re: when the party is over ☾ lorcan
(bored) ☾ mondanités qui se complaisent. monde qu’autrefois elle foulait de ses talons précieusement aiguisés. la monarchie en poison. elle ne sait plus, la douce. qui ? combien ? quand ? pourquoi ? elle a cessé de faire le compte, de ces réceptions vaines qu’autrefois elle survolait d’une pirouette habile comme elle foulait le parquet : avec acuité, avec facilité. quelle délicieuse enfant. il faut dire que ce sourire valait son pesant d’or. la meraviglio dei maretti. (la merveille du maretti) pétillante rouquine au teint hâlé (aux douces couleurs de l’Italie). elle n’avait qu’à délicatement déposer ses iris azurs et le charme opérait. la malédiction offerte en cadeau. la maledizione dei maretti. (la malédiction du maretti) le charme à l’italienne. elle ne savait pas. engrenage crucial au bon fonctionnement de la machine. la poupée ignorait à quoi elle appartenait, et pourtant ne faisait que raisonner entre ses tempes : pars le plus loin possible, idiote. tant qu’il en est encore temps. time out. le répit est terminé et la fuite lui est refusée. elle signe un pacte avec le diable. le sang encore battant du cygne lui couvre les mains et la lie à jamais à son destin. L’entité soléaire devient pantin. son sourire n’envoute plus. du moins pas soir. la louve qui sommeille rumine. elle observe du fond de la salle une assemblée à laquelle elle n’appartient plus et qui pourtant la rappelle sans cesse à elle. elle cherche, par habitude, ses frères du regard mais se souvient vite de leur absence. libres d’aller et venir à leur aise, pendant que la statue de cire joue la parfaite illusion d’une famille unie. attractive sirène aux courbes minutieusement abîmées et habillées comme le patriarche l’entendait. elle s’empare d’une énième coupe (violente) et espère que cette dernière parviendra à lui faire oublier jusqu’à sa propre présence. sa propre existence. ses pupilles comme la houle. iris aux couleurs de l’océan. mer déchainée qui rêverait de l’entraîner au fond. le maretti. ce gourou. elle s’apprête à porter une nouvelle fois le breuvage à ses lèvres quand celui-ci lui échappe. « oh ! » onomatopée abrupte qui décampe, malgré elle. la rose, piquée, lève les yeux vers l’aigrefin. au premier abord, ces traits ne lui sont guère familiers. qui es-tu toi ? faciès enfantin qu’elle ne peut s’empêcher de dévisager, autant que lui semble le faire à l’opposé. lueur dans la pupille. je t’ai vu plus tôt. avec lui. que me veux-tu ? Tu joues à « lui je le garde, lui je le tue, ou à Kiss Mary Kill » ? J’peux participer ? » lance l’inconscient dans la foulée de ses pensées. la louve (ensirotée) bouillonne, mais l’enfant habituée se questionne. tu n’as pas l’air comme les autres. elle garde tout de même sa carapace, l’épine et passe sa main sur le revers de sa robe, pour la remettre bien en place. elle lève ensuite ses doigts finement manucurés et on lui fait porter une nouvelle coupe presque immédiatement. « aucunement besoin de tous ces choix pour cette assemblée, ladro. (voleur) » souffle-t’elle finalement, en trempant à nouveau ses lèvres, le regard tourné vers la foule. elle a au moins rêvé une fois, au cours de sa vie, de tous les tuer ici. elle se tourne vers l’insolent et dépose délicatement sa main sur son bras, à lui. elle joue le spectacle. « mais ça m’intéresse de savoir, ce que toi tu penses mériter. Tu es à garder ou bon à jeter ? » le questionne-t ’elle tentant de sonder son âme. parle-moi de toi. je veux savoir ce que tu me veux. je veux savoir ce que le maretti t’a dit, aux yeux de tous. poupée brisée.