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i'll slap your ass. (finnick)
Dim 23 Fév 2020 - 17:27
♛ La démence s’esquisse. Ils papillonnent, exultent de leur saoul où face à ces gradins les rugissements prennent échos dans les bouches des supporters. La troupe balaie encore les cieux. Tête-à-queue qui les fond vriller à l’image de l’enthousiasme qui les perd. Des embrassades claquent sur leurs épaules. Le rire. La joie. L’extase qu’un labeur paie aussi fructueusement. L’effervescence est maitresse et si entre eux tous parfois ils s’engueulent ou se débectent, ici ils s’unissent dans une profonde bromance. Passionnés. Rapprochés par le trophée dont tous ont été vecteurs. Ils sont un assemblage qui émerveille. Sous leurs pas rythme la réussite. Ces lauriers les qualifient dans le prochain championnat. Qu’est-ce que c’est bon, merde ! Puis les fossettes cueillent ces flashs. Le front luisant encore de leur sueur, les conquérants deviennent putains des journaux en l’honneur de l’encre qui coulera pour leur gloire. On les verra, complices. Les bras en écharpes des épaules d’autres. Quelques embrassades noirciront les pages sous des paragraphes d’éloges à leur encontre. Une team soudée qui festoie -même avec leurs petiots de quelques mois. L’attrapeur et poursuiveur appartiennent à la meute dorénavant, et n’ont pas chômé pour que tous caressent la félicité de ce soir. Leur jeunesse dans l’écurie s’impose par ailleurs comme motif d’intérêts exacerbés. Sans que le prince des tourbières ne s’en froisse. Au contraire, son arrogance filtre sur les lippes. On l’harponne, un micro tendu sous son nez. Il rigole de l’attention -y ronronne, félin, entre quelques éclats de son allégresse. Parfois un de ses camarades s’immisce sur son épaule. Ils frappent leurs paumes ensemble. Même des bises parfois lui effleurent la joue. Et l’infatué khan en redemande. Euphorique. Naturel sous les projecteurs qui ne l’embarrassent. Il est une star née. La folie médiatique, il l’adule et l’adore. Clôturant même l’interview d’un bécot de la journaliste sur sa pommette. Oui, l’empereur drague l’opinion publique. Fou d’ivresse de pouvoir enfin rouler dans la réalité de ses songes. Mais l’évidence est que l’aisance n’est peu partagée par tous. Car il quitte la femme. S’exile de ses bras. S’indiffère des représailles que cette rencontre lui coutera une fois sous son toit, et plutôt porte ses égards au loin sur une mine déconfite à l’horizon. L’un des pivots vedettes de ce match : le Fraser est encerclé des vautours. Tous l’assaillent, et lui bégaie -tout du moins c’est l’image dont se persuade l’infant d’Eire. Une frêle compassion glisse sous son derme, mais s’éventre par un rictus. Le flavescent mérite qu’on d’être brusqué. On peut même dire que le fauve saurait se délecter goulument de ce spectacle. Le fils des Highlands doit apprendre -et subir les brèches sur sa bulle de cristal s’il le faut. Riley l’a trop couvé, s’écœure ce corniaud qui mise au malaise de l’écossais. Même si des ronces ont d’abord parsemé leurs rapports, une fois tous deux dans le même camp les tensions se sont évanouies en partie. Si le rajah peut être imbuvable, derrière ses jappements une profonde fidélité se glisse -et est valable pour l’ensemble de leur escouade. Puis bon, si se sacrifier rameute encore l’intérêt des médias… Haussement des éclanches. Les lèvres se parent d’un sourire divin. Ensorceleur par les charmes que la nature a su lui conférer, il s’approche. Incoming. Et tend les doigts jusqu’au crâne de son collègue dont il coince la tête contre son torse. Une main frictionne ses mèches claires qui s’emmêlent. Il jubile. Drôle d’abordage qu’il agrémente d’un soupçon de taquinerie : « T’en as mis du temps à nous chopper ce vif d’or ! » Leur manège se capture par la populace carnassière. Débutera là les friselis sur leur merveilleuse complicité. |
@Finnick Fraser
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Re: i'll slap your ass. (finnick)
Lun 2 Mar 2020 - 17:19
Tout est gigantesque, ici. Les membres de mon équipe ne le réalisent peut-être pas (plus), mais je suis choqué de le constater, chaque fois. Le stade des Kestrels impressionne, même vide - mais ainsi, rempli à craquer de milliers de fans hurlant à pleins poumons, l'endroit constitue le plus terrible des dragons à vaincre. the trick is to keep breathing. Doucement, j'inspire. L'attrapeur est toujours à l'écart, dans une partie - pièce essentielle, comme toutes les autres, dans ce jeu où tout se déroule excessivement vite. J'ignore les gestes acérés de mes coéquipiers, de Connor qui fend l'air, de la foule en délire. À la recherche d'un éclat d'or que personne d'autre dans ce stade n'est capable de voir dans la même mesure que moi - mis à part l'autre attrapeur. Fendre l'éther, mettre de côté le match même si nous devons tous deux être conscients des points qui s'accumulent - attraper le vif au mauvais moment pourrait coûter la partie à une équipe dont l'attrapeur n'a pas été assez attentif. Tout n'est qu'affaire d'entre deux : comme un étranger glissant un pied pour bloquer une porte qu'on lui fermerait au nez, mais qui n'ose pas entrer. Un attrapeur ne fait pas entièrement partie d'un groupe, pendant un match - trop de confrérie lui coûte sa concentration et son attention. Peut-être est-ce cette peur d'appartenir aux autres qui m'a permis de devenir doué dans ce poste si particulier. Silence de la marée de supporters.
Il n'y a plus que le ciel, l'éclat des flashs des multipliettes qui s'estompent - immanquable. La course effrénée contre l'adversaire, tous deux tendus sur nos balais en une course véloce et précise. Autour, les gradins se sont tus - l'appréhension des fans qui attendent de voir celui qui vaincra. Le coeur menaçant de se rompre contre ma cage thoracique - mais mes doigts enferment le projectile doré, et je hurle de satisfaction, mon poing dressé en guise de victoire, pour montrer au ciel. aeolus. Le vertige des lauriers, les accolades des coéquipiers qui hurlent, les supporters qui se déchirent entre eux - hooligans. Dans un état second, je me laisse porter par l'équipe vers la mêlée de presse, sans prendre conscience d'avoir perdu mon seul échappatoire. Coincé par quelques journalistes, je bégaie, loin du prince du stade présenté plus tôt aux fans. L'Albatros.
Puis, la familiarité connue. « T’en as mis du temps à nous chopper ce vif d’or ! » Connor. L'Irlandais serait-il venu me sauver des griffes de la presse? « Fallait que vous scoriez un peu avant ». C'est dit en toute innocence, presque avec un haussement d'épaules, mais la foule rit comme si je venais de prononcer la meilleure blague du monde. Surpris, j’adresse un regard teinté d’incompréhension à l’assemblée des reporters, qui constituent à mes yeux une marée humaine sans visages. Il n’y a que les flashes des appareils photo, et une nuée de voix se mêlant les unes aux autres. Un bruit sourd qui vibre au fond de mon oreille – comme si je souffrais d’acouphène, sous l’assaut des canons des projecteurs nous entourant pour favoriser notre image. J’envie son aisance à Connor, qui semble le plus naturel du monde face aux caméras – je n’ai jamais aimé qu’on me regarde, même en contexte social ordinaire : cette situation relève davantage de la torture qu’autre chose à mes yeux. Conscient malgré tout de subir un mal (un enfer) nécessaire, j’adresse un demi sourire du mieux que je peux à ce qui me semble être un visage prononçant des mots. Le visage se fige. Je fige. L’univers fige. Je n’entends rien. Pourtant, des mots ont été prononcés par la journaliste, qui attend clairement que je parle. Connor semble déterminé à me laisser me débrouiller avec mes problèmes … « quoi? », que je demande stupidement à la jeune femme. Ça y est, j’imagine déjà les titres dans les sections sportives de la gazette de demain – attrapeur génial sur un balai, idiot sur le plancher des vaches. N’était-il pas possible pour moi de simplement jouer au quidditch sans devoir affronter cette tempête médiatique à chaque match?
La sorcière fait pourtant comme si de rien n’était, m’offrant heureusement une deuxième chance. « Je vous demandais si vous aimeriez dire un mot à vos admiratrices pour Sorcière Hebdo ». Les yeux qui s’écarquillent davantage, sourcils haussés. Mes admiratrices? Sorcière Hebdo? Pourquoi faire? J’ai des admiratrices? Qui m’admirent sans me connaître? Pourquoi? Comment? « euh … » Bouche bée, j’adresse un regard implorant à Connor, le priant silencieusement de me sauver – mais il est décidé à me laisser mariner dans mon jus. « m-m-merci? » Mes prunelles s’accrochent au visage de la journaliste, désespérées d’y voir un quelconque signe – d’approbation ou, mieux encore, de fin de l’entrevue. La sorcière se tourne vers la caméra magique, récitant quelques lignes pour une plume à papote. « Les nouveaux joueurs des Kestrels n’ont décidément pas fini de faire parler d’eux. Ils sont beaux, ils sont talentueux, mais l’Irlande se meurt de savoir qui fait battre leurs cœurs! Dites-nous, messieurs, quel est le secret de vos relations amoureuses? Des conseils à donner à vos fans qui ne songent qu’à vous? » Le silence. La panique.
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Re: i'll slap your ass. (finnick)
Sam 7 Mar 2020 - 20:39
♛ Les flashs paillettent dans l’orbe cérulescent. Proies d’une basse-cour qui couine. Leurs micros s’affament. Les plumes à papote paraphent leurs soupirs alors que s’immortalisent leurs absolus zygomatiques. Ils ne sont qu’un casse-croûte lâché dans la marre de requins. Et Cerbère d’Eire se pavane. Il rutile de l’insolence de ce gamin rebelle à qui tout le monde cède. Un pouffement d’étain embrase sa gorge au flavescent qui lui rétorque. Il s’impressionne presque, un instant. Une touche claire d’amusement crapahutant contre ses lippes. L’égard couve les billes noisette, paré de facétie. Toutefois : la mascarade éclate. Ses monceaux jonchent à en percuter ce trait d’humour qui meurt d’exaspération. Il louche aux voutes célestes, pris de toute réserve à gueuler contre cette violente innocence. Pourtant, ça le cogne dans le ventre. Ça le bute de devoir partager la scène auprès de ce merlan frit qui sera violé par ces médias au moindre susurrement. Un grognement bulle contre ses dents. D’automatisme, se dessine dans son ventre l’ombre d’un vengeance -qu’apporte comme le fier met d’une ribambelle de dessert la journaliste. Il n’a pas honte d’étirer au plus fort ses lèvres qui craquellent de son délice. Il y a dans son regard de braise le ténébreux vice qui se gausse. Il sera pieu dès l’instant de l’église du silence. Le labre qui visse à son homologue supérieur. Un calvaire pour l’écossais, le plus fort plaisir de l’empereur. Tel le majestueux majeur qui s’adresse à toutes ces trop bonnes âmes qui furent bêtes à trop protéger dans sa bulle de cristal cet oisillon fébrile. Lui n’aura jamais trop de ce même cœur, et observe même son empathie réduite comme le généreux présent pour l’acolyte. Il est peut-être temps qu’au quart de siècle sonné, ce dadet apprenne à se socialiser correctement -faute de quoi le khan se promis de la bouffer avant que la vie ne s’y adonne. Trop de candeur ça le déglingue. L’indifférence effeuille les SOS tirés à ses côtés. Il y mire. Fusille comme en manque de patience cet idiot bafouilleur à qui une envie d’un poing dans le ventre nait. Peut-être ainsi vomira-t-il enfin une phrase -si ce n’est déjà un mot. Sang de feu d’Irlande qui vit avec trop d’ampleur pour tout exagérer. Il se contient pourtant de la scène. Une douce risette qui charme les photographes pour ultime action. Enfin, jusqu’à ce qu’il tousse. Pris du délire quand on vient à suggérer que le Fraser recueille des myocardes emmourachés. Bah putain, que ces nanas lui parlent et elles comprendront leur douleur. Ses sourcils dansent sur sa trogne qui dodeline. Des railleries qui valsent sur la langue, à guetter quand les crocs ouvriront les vannes. Mais eux n’adviennent qu’aux interrogations personnelles qui percutent les deux sportifs. L’iris espiègle caresse la curieuse. Un sourire l’égratigne. Sous la mer de sa satisfaction personnelle. Sous la vague démente à laquelle luit l’enjôleur invétéré. Le menton part dans un mime de distance. Puis le rire s’installe. Sa voix entreprend son plus beau velours moelleux. « Vous savez que nous sommes pas célibataires ? » L’intérêt chavire le cœur. Il choie sous cette attention pour laquelle il rigole, sincère. D’une caresse, ses cheveux se dressent comme s’il après ses tangos dans l’éther. Sur sa rétine parcourent les souvenirs brefs d’un macaque qui brille par son absence ce soir. Il lui en veut d’être clouée au lit, morve au pif et nausées tourmentant l’œsophage. Elle devrait être sa plus grande supporter. Ce maillot floqué à son nom n’a pas été offert avec désintérêt, merde ! A la réflexion, il n’a jamais eu le secret de leur romance -qu’il ne voit par ailleurs pas de cette manière. Un mec et son singe ; amoureux d’une meilleure amie qui blague sous nez, leurs rires virant en folie d’amour lorsqu’ils s’y apprêtent. Cependant l’occasion de la présenter n’a jamais fleuri. Leur popularité aurait-elle atteint ce summum qui fera d’eux des astres mirobolants des tabloïds en tout genre ? Le rictus crie sur ses traits, mutin. « Vous pouvez garder un secret ? » Le ton de la confidence masque les roulements de ses mâchoires. Il charme et moissonne l’acquiescement de celle qui noircira dès le lendemain des feuilles de ces confidences. Tous deux le savent, pourtant jouent le jeu. Il s’avance, comme pour souffler à son oreille : « Persévérer. On arrive à rien en se contraignant par le moindre obstacle. » Double-tranchant qu’il suggère dans un souffle chaud. Sans prendre en compte ce Damoclès brailleur qui l’embrochera entre deux reniflements. |
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Re: i'll slap your ass. (finnick)
Sam 21 Mar 2020 - 17:44
L’intrusion se fait, rapide, virulente, prenant la forme de longs cils battus et de l’air de confidence d’une journaliste. « Vous savez que nous sommes pas célibataires ? » Soudain, je ne suis plus là. Les flashes m’indiffèrent presque, tout comme la cohue des journalistes. L’instant me ramène en arrière, en décembre. Une conversation anodine, installé sur les gradins du stade universitaire, à observer les grymm et les wright se fracasser entre eux et, en parallèle, parler de jalousie avec Oz. Ses mots qui me reviennent en tête. C’est une émotion humaine, qui ne se contrôle pas. Et je songe soudain à ce que lira certainement Aphrodite dans la presse sorcière, demain matin. Alors je me bloque, incapable d’aller plus loin, laissant Connor prendre l’essentiel de tout ce qu’il veut – la gloire, les feux de la rampe, l’adoration du public. Ils m’importent tellement peu – m’importunent, surtout. N’aurait-il pas été possible de pouvoir suivre cette passion sans composer avec les intrusions médiatiques? À la suite de mon premier match, la une de la section des sports m’avait mis dans tous mes états, comprenant qu’en signant avec les Kestrels, j’avais condamné ma vie privée. Qui est le mystérieux nouvel attrapeur des Kestrels? Nous n’avions jamais entendu parler de Finnick Fraser avant qu’il signe avec l’équipe de Kenmare. « Vous pouvez garder un secret ? » Les mots de Connor m’arrachent à mes songes teintés de panique et de regret. Aurais-je quand même signé, si on m’avait prédit la difficulté d’adaptation que représenterait une part de vie sous les projecteurs? Et pourtant, il faut admettre qu’une large part de ma motivation à devenir un joueur professionnel s’incarne dans la nécessaire reconnaissance du public – pour donner de la crédibilité à mes inventions et ma carrière inventée.
Curieux, je l’observe tout de même sans parler – apprendre par mimétisme, serait-ce possible? Regardant ses gestes, je me rends immédiatement à l’évidence : l’Irlandais est trop à l’aise avec ce genre d’interaction humaine pour que je tente de l’imiter. Certaines choses ne se répliquent pas en autrui : cette postureconfiantearrogante, la façon de faire comme si l’univers pouvait être son vieil ami au besoin puis le contempler avec le regard qu’on accorderait à une merde sous son soulier … Le défi insurmontable me fait avouer ma défaite avant même de l’avoir réellement considéré. « Persévérer. On arrive à rien en se contraignant par le moindre obstacle ». Les rires des journalistes résonnent autour, et je souris, davantage par mimétisme social qu’autre chose. On me dira mystérieux et amusé alors qu’à l’intérieur, je meurs. Les journalistes ne semblent pas avoir entièrement réalisé la source profonde de mon malaise, m’attribuant des qualités d’homme défendant farouchement sa vie privée (ce qui n’est pas réellement faux). Profitant d’une ruée de nouvelles questions dirigées vers le poursuiveur, je disparais – être de coins habitué aux mouvements rapides et lestes, fuir les gens a toujours été une seconde nature.
L’atmosphère rassurante des vestiaires m’accueille, l’air humide colle à mon jersey déjà trempé de sueur, mais l’ambiance est infiniment moins oppressante que celle de la mêlée de presse. Le dernier coéquipier présent me fait signe en sortant, une claque sur l’épaule à l’appui. « Good game tonight, Fraser. Don’t let the media hyenas get the best of you. See you at the pub ». Lentement, je respire, me débarrassant de mes vêtements et filant sous la douche. Les yeux fermés sous l’eau chaude, je laisse les sentiments de traque quitter mon esprit. Tranquillement, mon cœur cesse de battre à un rythme affolé. Une serviette nouée à la taille, je me dirige vers mon casier, saisissant mes vêtements de civil. « Ils voulaient savoir combien de copines t’avais? », que je demande à mon coéquipier, qui vient de pénétrer dans la pièce.
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Re: i'll slap your ass. (finnick)
Jeu 26 Mar 2020 - 20:28
♛ Force de l’adage de l’orgueil. A défaut d’asphyxier sans projecteur, on se blottit sous les flashs avec le soulagement d’une carcasse trempée près du feu. L’âtre est dément. Ses brasiers fusionnent pour en violenter l’air. Des cris et sollicitudes à tout va. Tous s’abandonnent à ce spectacle superficiel. Cerbère star d’une meute de marionnettes sans cœur. Façades de sourire. Mais au fond, aucune illusion ne muche leurs myocardes fermentés d’intérêt. Tous des vautours. « Connor, Connor ! Vous avez été sélectionnés par de nombreuses équipes avant. Flaquemare, Tutshill, Wigtown… Pourquoi n’accepter que maintenant d’entamer votre carrière professionnelle sportive ? » Question d’or. Elle ointe ses babines d’une mystérieuse splendeur. Le goût du rêve qui noircira des parchemins à l’imprimerie dès le lendemain. Voilà le marmot à l’immense risette exultant : « Plus tard, je serai poursuiveur chez les Kenmare Krestels. » Dans le mirage de cet âge tendre transperce l’œillade amusée du géniteur. La même clarté peignant les taquins céladons de maintenant, mais aux reflets d’une sibylline lueur. Celle qu’il crut adulatrice fut un temps. Dorénavant, le khan étiquète le rictus délétère par sa véritable quiddité : l’insouciance de celui pour qui tout ceci fut égale au candide bullage d’un garnement. Celle-là même dont il ne s’est jamais délesté, même lorsque l’enfant l’eut l’obombrer de quelques centimètres -grognant pour sa destinée professionnelle. Dorénavant la savoureuse revanche perle contre le labre de cet ex-fauve. Ses canines le pince, puis interfère avec le sourire du conquérant. Alexandre dans l’antre de Babylone. Ronronnant rien qu’au songe au patriarche étouffant sous les ostentatoires lauriers de son unique héritier. Un majeur implicite par ces feuilles de chou. César rutile davantage. Puis cède au soupir avec nonchalance. « Les rêves de gosse, roule ses papilles, froissant son naze par-dessus d’enjôleuses lippes. On ne se débauche pas pour la première venue lorsqu’on sait qu’on peut avoir la fille la plus canon avec un peu de patience. » Euphémisme d’où chutent pourtant de récentes crises identitaires -et cette jalousie à en crever ses artères. L’amertume passée ayant poissé contre ce même flavescent s’ajournant de la besogne médiatique. La fuite s’écorche sur fond de viride qui s’exaspère. Rien qu’une seconde avant de réemprunter la valse des journalistes. Un abrupt mouvement de trombine moissonnant les égards de tous. « On en revient au même point : persévérer. » Une foule de rire acclame, avant qu’on échauffe l’interrogatoire sous de nouvelles découpes. Dont l’épineux remplacement dans l’équipe d’une de ses vedettes. La pression sous-jacente, l’honneur malgré une brume de mort qui fume dans son aubaine. Et il se dépossède d’assez de modestie pour s’ériger héritier adéquat auto-proclamé de ce post. Malgré une prière pour l’idole dont les élytres déchus ont cédé leurs plumes aux siennes. Puis minuit résonne ; Cendrillon nécessite son exode. Il n’est bon pour aucune popularité d’être trop abordable. Comme lors d’abordages de séduction. Ne jamais soustraire son ascendant pour cueillir la proie titubant à ses pieds. Un salut précaire et il s’évapore loin de la mare à requins. Et cogne sans prévenir la porte des vestiaires éventrés de tous joueurs -ou presque. L’horizon baignée comme celle d’un sauna. Toutes ces hyènes ont déjà dû filer près de l’ébène d’un pub. Comment aurait-il pu même penser à Flaquemare ou Wigtown ? Hérésie. Sa cime s’avance. Tête phagocytée par un col qui croule juste après sur les bancs, dans l’indifférence de propriétaire. Ses pouces s’accolent aux lacets de son froc, qu’il étiole de griffes excitées. Un sifflement entre les incisives, il se surprend toutefois de l’intervention de l’écossais. Le rire rauque rétorque, ébouriffant l’humidité ambiante. « Pourquoi, intéressé ? » Braguette défaite qui dévoile sans pudeur un dessous, son derrière fait naufrage aux côtés de son maillot abandonné. Puis, le cabot se tord, retirant ses souliers. « Je vais pas te gâcher le plaisir de te ruer sur la Gazette demain pour mesurer toute la concurrence. » La facétie drape son émail. Il lui balance sa suffisance. Sa frénésie d’après conquête. Les semelles qui rejoignent le carrelage. Avant que n’échouent par-dessus elle tous les tissus qui lui restent. Dépecé jusqu'à sa plus belle tenue. Il quiert son interlocuteur. Soudainement une nouvelle lame sur le visage. « Mais soyons généreux tiens : je pense que l’info sera surement après le chapitre sur Fraser, ou "l’attrapeur aussi rapide que son ombre après deux-trois flashs". » Ironie mordante. Une once de mépris -mais surtout une bonne dose d’incompréhension dans l’étroit esprit. |