[SPM] Le statut des Êtres magiques (cours-débat)

Mar 3 Mar 2020 - 9:59

Les étudiants s’installaient. Et je n’étais pas de la meilleure des humeurs, loin de là. Ma vie si bien rangée avait tendance à dériver depuis quelques semaines, depuis cette découverte déroutante, depuis qu’il s’était avéré que Cygnus n’était autre que ce fils abandonné il y a de cela si longtemps dans le Sud de la France. Mon visage ne témoignait pourtant d’aucun tracas, mais mon esprit lui n’était jamais tranquille. Mes nuits s’étaient raréfiées et faites plus courtes, et je ne parvenais point à profiter pleinement des divers événements sang-pur auxquels je prenais part, bien que la rencontre avec Alistair Muller au bal des Blackthorn fut particulièrement intéressante. Un homme macho comme lui avait réussi à rallumer la flamme de ma détestation des hommes. On ne pouvait faire arrogant, un vrai Muller en somme. Et pourtant, bien que cette occasion m’ait offert la possibilité de cracher mon venin sur la gente masculine, je me retrouvais à devoir partager mon cours avec un membre de leur espèce, et un Muller de surcroît. Tous les Muller n’étaient pas à jeter, j’appréciais beaucoup Kenneth et Carlisle, ainsi que leurs épouses, et certains de leurs enfants, même si ce certains se limitaient très rapidement. Et Sasha Muller n’en faisait traditionnellement pas partie. Pourtant, me voici à partager mon cours avec ce dernier. Une nouvelle idée de génie du vieux MacArthur. Que le diable l’emporte, et qu’il puisse s’étouffer avec un pilon de poulet, que je puisse rire un peu tout de même. Pourtant, le Muller n’était pas idiot, il était même plutôt doué pour un homme. Il avait obtenu la meilleure note dans ma discipline, ce qui n’était pas donné à n’importe qui, alors il devait sûrement y avoir quelque chose à rattraper chez lui…

Alors je lui avais fait une faveur. M’assister pendant un cours, m’assister non pas comme un larbin (~~qu’il devrait être~~) mais comme un ~~presque~~ égal, un contradicteur. C’était sa chance, à lui de la saisir. Alors il se tenait à ma hauteur, simplement de l’autre côté de l’immense bureau de ma salle de classe. Le principe était simple : un sujet de débat, deux camps, l’un pour l’autre contre, une sorte de simulation parlementaire bilatérale. J’aimais beaucoup cette forme de cours, même si certains étudiants avaient la fâcheuse manie de raisonner comme s’ils avaient raison là où le débat doit en réalité s’appuyer sur des éléments plutôt neutres pour ensuite aboutir à une conclusion : qui a été le plus convaincant. J’attendais donc que les étudiants s’installent, dans ma robe bleue à la coupe droite, les cheveux dans un carré assez stricte, la main posée sur le bois, observant le ballet des étudiants. Le sujet était simple, et une fois tous les étudiants installés, je commençais les hostilités.

Bonjour à tous. Aujourd’hui, le cours va prendre une forme différente, et il sera co-dirigé avec mon assistant, monsieur Muller. Comme d’habitude, un sujet, deux positions, deux camps et un débat constructif, une vraie disputatio. Et sans plus attendre voici la question politique du jour : le statut des Êtres magiques, son utilité, son sens, son devenir.

Petite pause alors qu’un premier brouhaha se crée.

La position que je défendrai à l’aide d’une partie d’entre vous est la suivante : le statut des êtres est à prendre avec précaution, il ne faut pas oublier la supériorité des sorciers dans un certain nombre de domaines, et conserver l’interdiction stricte de port de la baguette pour tout être magique. Une égalité en droit pour les autres domaines, mais une hiérarchie naturelle. Et l’interdiction formelle de tout nouvel ajout de nouveaux êtres magiques à la liste actuelle. Avec une attention particulièrement attentive de surveillance des hybrides. Je laisse monsieur Muller exposer sa position.

Sûrement une position laxiste à n’en pas douter, une vision d’utopiste idéaliste, nous sommes tous égaux et vive la diversité. A vomir.

résumé:

Mar 17 Mar 2020 - 9:14

Le statuts des êtres magiques

Feat Margareth et les autres

Lorcan était à l’heure, et c’était suffisamment rare pour que cela soit souligné. Comme à chaque fois, il avait hésité, bien sur, entre le coeur et la raison, l’envie de rester tranquillement à glander chez lui et la crainte de se faire taper sur les doigts de ne pas avoir pu vaincre la flemme. Et puis, dans un effort surhumain – au moins-, il s’était décidé à rejoindre sa salle de classe. Avant de partir de l’appartement, il s’était même souvenu d’avoir à assister au cours de Margareth Roseburry… Et s’était décidé à repasser par la salle de bain pour vérifier que le col de sa chemise était bien mis, qu’il n’y avait pas de pli disgracieux sur son pantalon, et que sa chevelure ressemblait vaguement à quelque chose. C’était qu’il la Roseburry, et il savait qu’elle lui jetterait un coup d’oeil, et que la moindre approximation dans son apparence lui serait reproché, peut être même jusque dans sa famille. Les Roseburry et les Tamaharu américains se connaissaient depuis très, très longtemps, et Margareth était presque de la famille. Un genre de tante un peu flippante.
C’est donc non pas à son dernier rang habituel que le jeune homme décida de s’asseoir, mais à une place plus … diplomatique, en milieu de salle, sortant papier et plume ensorcelée de son sac, avant de s’enfoncer dans sa chaise, les bras croisés. Au moins, le sujet du jour était intéressant : le statut des êtres magiques. Cela promettait des débats enflammés il savait que certains de ses petits camarades seraient des officionados du droit des bestioles, à plumes ou à poils. Il ne doutait pas cependant que Roseburry aurait les arguments pour leur retourner le cerveau, il en connaissait d’ailleurs lui même quelques uns, pour avoir entendu ses parents en échanger avec elle, en cours de repas. Le combat allait donc pouvoir commencer. Il avait presque hâte, tiens.

Made by Neon Demon

Sac à l'épaule, tu traverses les couloirs de l'université à grandes enjambées, hors de question d'être en retard; le cours du jour revêt l'une de tes formes favorite, le débat. Vous avez tout préparer avec Rosebury, une liste d'argument préparé afin de permettre de rebondir de manière efficace, mais nul doute que le sujet du jour ne demandera pas beaucoup d'effort pour être lancé : le statut des êtres magiques. T'es plutôt du genre cool sur ce thème, tu viens d'une famille de sang-pur avec des idées bien arrêtées et pourtant, t'es pour la liberté, le libre-arbitre et l'égalité. T'es peut-être un peu trop laxiste, ou utopiste, mais c'est comme ça que tu vois le monde, t'as ce besoin viscérale de justice depuis toujours, c'est pas prêt de changer. Margaret est déjà présente, bien entendu, droite comme un 'I' , élégante, comme toujours, ça contraste avec toi qui ne sort jamais de ton style habituel, jean foncé, chemise noire et rangers. Ton look, c'est presque une marque déposée, tu le travailles depuis longtemps, le côté négligé est totalement sous contrôle. D'un signe de tête tu salues ta collègue, pose tes affaires sur une table à côté de son bureau, t'as pas envie de te faire décapiter en envahissant son espace, t'es pas suicidaire, et les premiers étudiants font leurs entrées. T'en connais pas mal en dehors de ce cadre scolaire, t'étais à leur place l'année dernière et pour certain, vous vous fréquentez toujours. Tu attends silencieusement que Margaret termine son laïus, mettant ce temps à profit pour prendre les présences.

Je laisse à monsieur Muller exposer sa position, hochement de tête entendu, tu t'avances vers le devant de la classe en éclaircissant ta voix d'un petit raclement de gorge. Ce n'est pas ta place, tu n'es pas né pour être prof, mais avoir la possibilité de contrarier Margaret, et être payé pour ça, c'est une opportunité à ne pas rater. Tes mains se rejoignent au moment où tu prends la parole, « le statut des Êtres magiques... C'est une question compliquée à laquelle nous allons tenter d'offrir une piste de réflexion. Personnellement, je compte défendre une position que j'estime importante : la liberté. Je ne pense pas en terme de chaine alimentaire, de supériorité, mais bien d'égalité, mieux, d'équité. Le point de vue à défendre sera donc le suivant : une surveillance magique indispensable à toute personne ou créature capable de magie; laisser le libre cours à la nature même, les sorciers ne sont pas supérieurs, mais bien égaux. De même que l'oubli volontaire des hybrides. En quoi est-ce que qu'un être vivant devrait être stigmatiser en fonction de son ascendance ? Chers étudiants... choisissez la voie qui vous conviendra le mieux ». Il y a quelque chose de théâtrale dans ta manière de présenter, on ne perd pas ses habitudes si facilement pas vrai ? L'amuseur de soirée n'est jamais loin et pourtant, il y a beaucoup de sérieux dans ton regard, particulièrement lorsqu'on parle d'hybride, t'es directement touché par cette problématique et tu te demandes si la vieille chouette est au courant.

résume:

Le statut des êtres magiques

cours de SPM

Laël n'était jamais le dernier pour arriver en salle de classe. En étudiant ponctuel mais discret, il s'était vite installé à l'avant-dernier rang des tables à moitiés vides. Madame Rosebury n'était pas seule cette fois, et la personne qui semblait l'assister lui disait vaguement quelque chose. Il était jeune en tout cas, sûrement un ancien étudiant.

Il avait écouté l'introduction du cours dans le plus grand calme. Le sujet du cours avait fait tilt dans son esprit comme un gros titre à la une de la Gazette du Sorcier. Ca, c'était totalement un sujet pour lui. Mais peut-être trop personnel justement... D'habitude, Laël était plutôt un élément observateur, et peu souvent un participant actif. Ce n'était pas par modestie mais plutôt par pudeur. Chose qui ne l'empêchait nullement d'être le plus attentif possible, pendu aux lèvres des professeurs, vif dans sa prise de note, et le cerveau toujours connecté, ou presque. Quant aux interventions de ces camarades, il ne les dénigrait pas non plus. Mais cette fois, comme rarement c'était le cas, Laël se lança le premier dans l'arène du débat pour donner son argument en faveur de la position de Madame Rosebury.

- Si je me souviens bien, selon le Ministère, un être est une créature suffisamment intelligente pour comprendre les lois de la communauté magique et pour prendre une part de responsabilité dans l'élaboration de ces lois., commença-t-il en regardant l'assistant de Madame Roseburry. Les hybrides devraient donc être considérés comme des êtres. Néanmoins, les centaures, qui sont pourtant doués d'intelligence, font partis des animaux, et ce à leur demande. Leur volonté est de ne pas faire partie de la même catégorie de créature que les vampires qui ne sont que partiellement humains et qualifiés d'êtres. Sachant que les vampires sont des créatures pratiquant le meurtre pour vivre, je suis d'avis à ce que s'ils restent des êtres, ils soient effectivement surveillés comme n'importe quel hybride.

Pour lui, cette position allait de soit, et il faisait clairement paraître son idéologie conservatrice. Laël ne s'en était jamais caché. Si l'ouverture d'esprit de sa mère avait joué un rôle dans son éducation, la poigne de son père l'avait décidément maintenu sur la voie des sorciers dominants du monde magique. En parlant il n'avait cessé de s'imaginer Volkine devant le Magenmagot.

Codage par Libella sur Graphiorum

Tenue ☼☼

..... .....À l'annonce du disputatio, Giselle grimace. Au fond de la classe, elle aime à se faire invisible et effacée, la tête dans ses notes. Prendre position ne lui est pas tâche facile, ni donnée : C'est se battre contre sa nature docile qui suit les ordres sans broncher. Elle qui trime à déjà décider pour elle-même, de grâce, épargnez-lui d'avoir à émettre un jugement ! Plutôt ironique au vu de sa lignée de diplomates autres politiciens... Les connexions entre ses connaissances et les faits énoncés se font dans une fascinante simplicité, écoute attentive. Giselle n'est que de livres et d'aucune audace, certes, elle ne le nie pas. Toutefois, elle tente, avec admiration pour sa professeur, de gagner confiance et estime d'elle-même, elle s'essaye, échoue et recommence : L'expérimentation passe par tous les chemins chez les Lufkin.

Sa main se lève poliment pour prendre la parole et une fois donnée, sa voix se crispe : « Je... J'aimerai à rappeler que les sorciers et les moldus sont considérés dans le répertoire britannique des créatures magiques... » Ses yeux survolent les autres élèves, la timidité lui montant aux joues. « Considérés dans la catégorie des Êtres. Les loups-garous en leur forme humaine y sont aussi inclus. Mais en état transformé, passent dans la catégorie Bête et vice-versa... » Un dégluti trahie son discours et elle en perd le fil. « Ce que je veux dire, c'est que- c'est... Euhm. Les traités et codes qui ont été instaurés, aussi bien celui de 1637 que l'avant-projet de 1993 n'ont jamais aboutis à des résultats convaincants et furent même retirés des années plus tard. » Inspire, expire, Giselle tente de conclure son idée, opposée aux idéaux conservateurs dans lesquels elle a baigné « P-Peut-être... Non. Plutôt, cela appuie que cette régulation et hiérarchie dite naturelle posent actuellement problème. Le contrôle renforcé des hybrides et les préjugés venant avec ne font que nourrir les préjudices que ces communautés subissent. Ce qui ne peut forcément pas les encourager à respecter les lois magiques que nous avons instaurées... » Elle se pose un instant, les doigts tremblants sur son pupitre et tente de mettre de l'ordre dans ces arguments qui sont si éloignés de ses valeurs :

« Et ce n'est que pour citer les loups-garous, il est vrai, les vampires ont soif de sang. Et ceux qui le sont devenus contre leur gré, qu'en dire ? Ou bien les acromentulas qui parlent comme nous, réfléchissent et éprouvent des émotions ? Aussi dévoreurs d'humains qu'ils le sont, nous sorciers ne sont parfois pas mieux placés compte tenu des crimes que nous pouvons entendre et lire tous les jours... »

résumé:

Tu le regardes avec dédain ce traître à son sang. Tu es arrivé tôt pour le cours, tu arrives toujours dans les premiers, non pas que tu sois un intello ou un érudit, non, mais tu aimes observer les gens, tu aimes comprendre comment ils pensent, comment ils agissent quand ils pensent ne pas être observé. Tu es persuadé que chaque homme joue un rôle quand il se sait observé, et ce n’est pas étonnant car tu te complais dans le tien, mais un homme sans spectateur, qu’est-il ? Montre-t-il les recoins les plus sombres de son âme ? Tu en es persuadé. Alors tu arrives toujours dans les premiers en cours, et tu observes les différents jeux d’amitié, les alliances, les méfiances, les regards en coin, ceux qui veulent tout dire, ceux qui peuvent éventer un secret. Un secret que tu pourrais utiliser par la suite, car un secret a-t-il un autre intérêt que d’être la faiblesse par laquelle on brise un homme ? Tu es assis dans l’un des rangs du fond, non pas par manque de respect envers l’enseignante, une femme d’une beauté certaine, et aux idéaux qui te semblent plutôt corrects pour une femme, mais pour garder une vue d’ensemble. Et dans cette vue d’ensemble, tu es bien obligé de voir ton cousin, ce traître. Pas le cousin Tamaharu, l’autre, le Muller. Même si lui n’a eu de bâtards qu’avec des sang-pur, il est toujours plus fréquentable que l’autre, mais tout de même, il se pervertit par sa pensée et c’est tout aussi grave. Il te dégoûte, dans son style faussement négligé. Tu es bien content d’être différent de ton cousin, toi au moins tu fais rayonner le nom des Muller et cela depuis ta plus tendre enfance. Mahoutokoro a au moins eu le mérite de te donner une discipline rigide, ferme, comme il se doit, et c’est à cette philosophie à laquelle tu réponds encore aujourd’hui. Là où il se tient de manière débraillé, tu as choisi une tenue bien plus classique, un pantalon droite et anthracite, avec une chemise en lin blanc et une veste de costume col mao de la même couleur que le bas. Tes boucles sombres ne font que ressortir la clarté de tes yeux. Un regard perçant qui court de l’enseignante à ton cousin, d’un étudiant à l’autre. Tu les écoutes, et tu soupires quand tu entends les propos stupides de ton cousin. Et tu fronces les sourcils quand cette lufkin ose parler des moldus et se plaindre de la discrimination contre certaines communautés. Pathétique. Tu préfères de loin la position défendue par l’enseignante, qu’appuie un élève de ta maison. Alors tu prends la parole à ton tour, après l’avoir demandé en ayant levé deux doigts. C’est ainsi que les hommes sérieux prennent la parole, en la demandant au président de séance.

La nature - à laquelle M. Muller semble attachée - est claire. Il y a des dominateurs et des dominés. Des forts et des faibles. Des prédateurs et des proies. A partir de là, un traitement différent est donc forcément bon à accorder selon la nature de chaque être ou chaque chose. Des pays comme la France ont créé des droits dits de l’Homme, et de manière historique le meurtre est prohibé dans la culture dominante. Je rejoins donc mon collègue Romero : les vampires ne sont que des hybrides qui ont placé le meurtre au-delà de leur nature d’être, et il est de mon avis qu’ils devraient être exclus de la catégorie d’Êtres. Il en est de même pour les loup-garou, leur nature encore une fois les pousse au meurtre et ce n’est qu’avec des artifices comme la potion tue-loup qu’ils ne répondent pas à leurs pulsions. Si la nature doit primer, alors la hiérarchie aussi.

Tu prends une pause, mais tu ne comptes pas t’arrêter là. Tu te dois te répondre à la lufkin.

Si j’en entends certains ici, nous devrions être comparés à des moldus, c’est-à-dire des hommes dépourvus de nos talents magiques, à de stupides araignées ? Si nous commettons des crimes, et je suppose que ma camarade entend par là la cruauté envers les animaux par exemple, comme par exemple la supposée cruauté envers les elfes de maison ou les moldus, n’est-elle pas le simple résultat de la nature ? Nous sommes supérieurs dans la chaîne alimentaire. Je rejoins l’avis du professeur Rosebury, il existe une hiérarchie naturelle, les sorciers sont naturellement au-dessus, et les centaures sont honorables d’avoir consenti à se retirer de cette notion, ce qui les rendrait presque acceptable dans la catégorie des Êtres. Les seuls préjudices que subissent certaines communautés inférieures sont dues aux préjudices que leur nature fait à la société. Le danger comme les hybrides doivent être surveillés. Etroitement. C’est le gage de la paix sociale. Et de la tranquillité publique.

Tu en as fini là, pour le moment. Tu sens que ce débat va te permettre de remettre à leur place les traîtres à leur baguette de l’assemblée.

La veste de costume de Caliban

en quelques mots:

Rosebury et ses cours, c'était définitivement quelque chose. De base, et j'imagine pour beaucoup de monde ici, je devais instinctivement rejoindre le clan de l'enseignante, face à ce vieil adversaire qu'était Sasha. Et pourtant, alors qu'il faisait son ouverture, sa synthèse, je ne pouvais pas dire qu'elle était mauvaise. Et il aurait fallu être stupide pour dire qu'elle était vide de sens. Son poste d'assistant en était une preuve.

Mais la liberté qu'il prônait n'était pas non plus pour moi. Regardant les deux partis, je voyais celle qui voulait que presque rien ne change à ce qui avait cours actuellement, au pire un peu de contrôle en plus, et il y avait le laxiste, l'idéaliste qui pensait qu'il fallait laisser faire l'équité.

Qui étais-je réellement face à ces deux avis ? Devais-je me laisser pencher vers l'un ou vers l'autre ? J'écoutais les premiers étudiants choisir, se laisser aller vers un groupe ou un autre. Et Calliban prenait la parole, parlant de chaine alimentaire. Je ne pu m'empêcher :

-"Dans ta chaine alimentaire, je paierai cher pour te voir bouffer un moldu, Muller."

Regardez-le, ce paon, à fanfaronner. On lui dit qu'il y a deux groupes, et petit mouton qu'il est, il rejoint l'un des deux.

-"Miss Rosebury, me concernant, j'ai un souci. Je ne veux rejoindre aucun des deux groupes. Personnellement, je ne suis pas pour toutes vos idées. Vous parlez de précautions là où en prendre me semble inutiles. Quand à Mr Muller, celui-là... " ajoutais-je en pointant Sasha "Il y a trop de liberté dans son discours."

Je prenais une pause, quelques instants.

-"Personnellement, j'ai envie d'être innovant aujourd'hui, de défendre pour le sport une troisième position : celle de sortir de l'ombre. Celle qui reconnait l'utilité des Hybrides dans ce qui pourrait un jour arriver : la Guerre ces gens dont on se cachent."

Je doutais que ce brave Sasha acceptent que je défendes une cause aussi proche de celle dont Grindelwald avait voulu instaurer à une époque, et pourtant, pour celle-ci, même moi j'aurais été prêt à certaines concessions.

-"Si vous n'acceptez pas, je rejoindrais le groupe de Sasha, toujours pour le sport."

Parce qu'aujourd'hui, si je devais choisir un unique adversaire, j'étais las d'un énième avec Sasha. Alors pour une fois, si je ne pouvais pas défendre une autre idée, je défendrais un peu la sienne. Pour le sport.

résumé:

LE STATUT DES ÊTRES MAGIQUESAzazel Alighieri - @margaret rosebury - @Sasha Muller - Les étudiants
La salle de cours de SPM et Droit Un nouveau cours de Sciences politiques magiques, sans doute la matière qu’Azazel appréciait le moins et c’était en grande partie dû aux idées politiques de sa professeure. Le semi-vampire se souvenait encore du débat de cet été qui lui avait fait perdre son sang-froid. En arrivant dans la salle, l’être de la nuit s’installa au premier rang. Ce n’était pas dans ses habitudes, mais il voulait bien montrer à Madame Rosebury qu’il était là, prêt à défendre ses idées.

Au bout de quelques minutes, le sujet du cours fut énoncé. Une moue réprobatrice se dessina sur le visage du semi-vampire. La question le concernait directement et l’idée de le placer sous surveillance lui faisait hérisser les poils. Heureusement, Sasha Muller partagea un autre point de vie. Azazel sourit légèrement, ravi de voir quelqu’un défendre les êtres comme lui et avec conviction. Tout le monde n’était donc pas pourri ici. Une fois, n’était pas coutume Azazel réfléchit avant de répondre. Les propos de Sasha avaient réussi à faire redescendre l’énervement qui avait commencé à naître en lui. Malheureusement, c’était bien trop beau pour durer. Le premier étudiant qui prit la parole se plaça dans le camp de la professeure, basant son discours sur une loi stupide qui ne voulait rien dire avant que de s’attaquer directement aux vampires. Azazel sentait son sang bouillir dans ses veines. Pourquoi est-ce que les gens voyaient encore les êtres de la nuit comme des monstres ? Que des aveugles qui ne se rendaient pas compte que leur route croisait bien souvent celles des vampires sans qu’ils ne le sachent. Néanmoins, une jeune femme prit timidement la défense de ceux comme Azazel et des êtres non sorciers. Surpris, par son calme et surtout par des arguments basés sur les textes de lois, le semi-vampire tourna la tête dans sa direction et lui sourit pour la remercier. Sans doute que la jeune femme ne comprendrait pas les raisons de ce sourire.

Le débat continua avec des propos des plus virulents contre les vampires et contre les moldus. Le tout mis en forme dans un argument de chaîne alimentaire. Venant d’un sorcier, Azazel trouva ça bien ironique. C’étaient les vampires qui se nourrissaient d’êtres humains et donc de sorciers. La magie leur donnait peut-être un moyen de défense, mais si les vampires et les semi-vampires décidaient de s’en prendre au monde des sorciers, il y aurait de sérieux dégâts.

Un dernier étudiant prit la parole pour donner un avis plus mitigé. Azazel l’écouta et lorsqu’il eût fini il prit la parole et il en avait des choses à dire. Debout, le semi-vampire toisa de son regard ceux qui avait un avis bien négatif sur les non sorcier.

_ J’ai l’impression que certaines des personnes ici oublient une chose importante. Les vampires ne se nourrissent pas de sang par choix. De plus, mon Père dirige un clan de vampires, un des premières règles et de ne pas tuer les humains. Dit-il en insistant bien sur le mot « Père » et « vampire ».
Comme ça été déjà rappelé le statut d’être est purement politique. Certaines créatures ont choisi de ne pas en faire partie par discrimination envers les vampires. Je tiens à rappeler que la plupart des êtres et créatures magiques ne remettent pas en question le fait qu’il ne puisse pas avoir de baguette, malgré la présence de magie nel loro sangue.
I pregiudizi viennent de la société qui refuse de s’adapter pour intégrer tout le monde. Si certains voulaient bien ouvrir les yeux, ils verraient que nous les êtres magiques, créatures magiques et les hybrides nous sommes déjà là et nous faisons de notre mieux pour avoir droit à notre part du gâteau comme tout le monde ! Lança Azazel avec colère.
Et pour ceux qui considèrent, les hybrides come un pericolo, ils n’auront à s’inquiéter que s’ils continuent de parler ainsi des êtres comme moi ou ma famille. Termina-t-il en sortant les crocs en direction de Laël et de Caliban.
:copyright: 2981 12289 0

Résumé:

Les phases d'une rupture s'articulent un peu comme les phases de deuil. Normal, puisqu'on doit faire le deuil d'une relation, d'une personne. Aujourd'hui, je suis en colère. Contre moi, contre lui, contre le monde, contre ces cours inutiles et tous ces camarades qui m'emmerdent. Assise près du mur, dans le fond de la pièce, je griffonne un parchemin avec la pointe de mon stylo, affalée sur ma table. La plupart des cours de SPM en ce moment sont sous la forme de débat, et si habituellement j'apprécie y participer (bien que je n'ai pas forcément les meilleurs arguments), aujourd'hui je n'ai pas envie.

Surtout quand elle expose le thème de la journée. Un grognement sort de ma bouche et je m'affale un peu plus sur la table. Malgré tout, ma plume à papote se met en mouvement et sépare mon parchemin en deux colonnes, une pour chaque position. Le menton dans ma main, j'écoute distraitement les positions des uns et des autres, sachant pertinemment que je vais finir par m'énerver. Lorsqu'un Grymm propose de défendre une troisième position, ma plume hésite un moment, puis trace un trait horizontal dans le bas de la page. Fronçant les sourcils, je sens les arguments des uns et des autres mettre en route mes neurones à vif. Finalement, c'est la colère d'Azazel qui me pousse à me lever à mon tour, lui lançant un regard qui veut dire "calme toi".

"J'aimerais rebondir sur plusieurs arguments qui ont été énoncés. Tout d'abord, je trouve la position de monsieur machin..." Je montre le grymm qui proposait une guerre contre les moldus "... bien naïve considérant que si les sorciers se cachent des moldus, c'est parce qu'ils ont déjà failli nous anéantir par le passé. C'est important de ne pas répéter les erreurs de nos ancêtres." Et de suivre en cours d'histoire, peut-être. Me tournant à nouveau vers Rosebury et Sasha, j'ai du mal à retenir mon agacement, et le sang de vélane qui coule dans mes veines commence à bouillir. "Ensuite, je suis du côté de Monsieur Muller, l'égalité pour tous les sorciers, hybrides ou non. Je trouve cela assez hypocrite de prôner l'interdiction de port de baguette aux êtres magiques, étant donné que les sorciers les exploitent pour leur fabrication ! Je pourrais citer des cheveux de Vélane, des poils de loup-garou, du sang de vampire, entre autres. De plus, la magie sans baguette, ça existe, donc votre argument ne tient pas la route." Les cheveux qui brillent légèrement d'une lueur surnaturelle, je croise les bras sur ma poitrine. Je les décroise très vite cependant, continuant ma tirade. "Enfin, je tiens à rappeler qu'aucune personne ici présente n'a demandé à venir au monde. Qu'on soit moldu, sorcier, cracmol, hybride... On n'a jamais demandé à être comme on est, donc discriminer quelqu'un pour quelque chose sur laquelle il n'a pas le contrôle, ce n'est pas éthique. Genre, les lycans n'ont jamais demandé à être mordus ! Ils vivent une torture mensuelle, et vous trouvez ça normal de les exclure de la société, leur refuser du travail ? La potion tue-loup coûte ultra cher, je sais pas si vous vous en rendez compte. Du coup ces personnes, qui ne peuvent pas trouver de travail, ne peuvent donc pas acheter la potion qui les rend inoffensifs. La discrimination contre les lycans augmente donc les risques d'avoir plus de loup-garous libres dans la nature. Ca veut donc dire qu'il faut qu'elle cesse ! Et c'est la même chose pour les vampires." Le sang bouillonnant dans mes tempes, je me rassois, les bras croisés. Mon visage irradie de colère, mais au fond de moi, je me dis que je me suis pas trop mal exprimée. Mes arguments étaient même logiques. Je devrais peut-être me mettre en colère plus souvent.

résumé:

Le statut des Êtres Magiques;

Pr. Rosebury & Étudiants

Les débats socio-politiques occupaient une place conséquente dans les enseignements de Rosebury. Les étudiants communicatifs adhéraient inévitablement à cette manière d’apprendre, tandis que les élèves les plus introvertis auraient sans doute préféré une méthode plus classique, peut-être plus pompeuse, afin de ne pas être contraint de s’exprimer publiquement devant les regards inquisiteurs de la professeure et des jeunes sorciers qui ne partageaient pas forcément leurs point de vue sur les questions posées. Artemisios naviguait entre ces deux ambivalences. Plutôt discret, il participait peu. Souvent silencieux, il arrivait parfois qu’il prenne brièvement la parole pour donner son opinion, conscient que la vie politique à laquelle il aspirait ne lui laisserait pas le choix. Aujourd’hui, la quadragénaire aux opinions bien trop affirmées aux yeux de Greengrass souhaitait parler du statut des Étres magiques. Un parchemin sur la table et une plume ensorcelée prête à prendre des notes devant lui, le Wright se redressait sur son fauteuil et croisait les bras sur sa poitrine, curieux de connaître l’avis de ses camarades à ce sujet. Comme à son habitude, l’enseignante affirmait la supériorité des sorciers en rejetant encore une fois une catégorie de personnes. De l’autre côté du bureau, son assistant défendait une position nettement plus modérée. Plusieurs élèves donnaient alors leurs point de vue, plus ou moins partagé par Artemisios. Giselle, Azazel et Aphrodite obtinrent rapidement ses faveurs, même s’il tiquait sur certains points. En revanche, Greengrass rejetait les idées défendues par Laël et Caliban.

« Si je puis me permettre, commença Artemisios en regardant le Muller, les lycanthropes ne sont pas tous des bêtes assoiffées de sang et animées par le meurtre. Nombreux sont les loups-garous qui le sont devenus contre leur gré et ceux-ci se soignent à l’aide de potion Tue-Loup et s’enferment tous les mois dans une pièce afin d’éviter tout accident. Il me semble, par ailleurs, que le règlement de cet établissement est parfaitement clair à ce sujet. Ces gens ne sont pas moins sorcier que toi ou moi. En revanche, il peut arriver que certains loups-garous attaquent délibérément des sorciers. Mais dans ce cas, ils devraient être jugés et condamnés de la même façon qu’un sorcier qui en aurait assassiné un autre, et non être abattus comme des animaux sauvages. En justifiant la cruauté des sorciers supposés supérieurs dans ta chaîne alimentaire envers les Elfes de maison, toute autre créature ou Être, tu ne vaux pas mieux que les lycanthropes qui tuent délibérément. »

Le regard d’Artemisios parcourait désormais la salle à la recherche de la Lufkin.

« Quant aux Acromentules, elles agissent par instinct, comme n’importe quel animal sauvage. Il me paraît impossible de comparer un loup-garou, un vampire, avec une araignée géante, même si elle est capable de parler. Un lycanthrope sain agit contre sa volonté ; un vampire ne tue pas nécessairement pour survivre, alors qu’une Acromentule se fera un plaisir de te dévorer toute crue sans aucun remords, contrairement au loup-garou sain et au vampire. »

Greengrass se tourna enfin vers Azazel.

« La volonté de ton père et de ton clan n’est pas partagé par toutes les communautés de vampire, rappela-t-il. Les lois qui régissent notre communauté ne sont pas apparues par hasard, sur des coups de têtes de la part des dirigeants qui se sont succédés. Je pense que les sorciers, les Êtres et les créatures sont égaux en droit, mais que les deux dernières catégories doivent également se soumettre aux devoirs remplis par les sorciers. Ainsi, comme je le disais tout à l’heure, un loup-garou, un vampire, un hybride, devrait être jugé et condamné comme un sorcier. Le meurtre n’est pas uniquement le fait des lycanthropes ou des vampires. Les faits divers nous le rappellent malheureusement trop souvent. »

(c) DΛNDELION

Résumé:

[SPM] Le statut des Êtres magiques (cours-débat)

[SPM] Le statut des Êtres magiques (cours-débat)

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