C’était la rentrée. Le temps était encore agréable, et c’est à peine si on percevait les premières feuilles des arbres centenaires du parc universitaire se teindre d’une jolie teinte dorée. Il était encore beaucoup trop tôt pour se balader et ramasser des champignons ou tout simplement pour porter une écharpe légère, et j’ignorais si c’était la douceur de ce temps ou autre chose (tout ceux qui oseront parler de ménopause se verront coller la langue au palet pendant au moins une semaine, si ce n’est une punition plus horrible), mais j’avais particulièrement chaud pour ces premiers jours de septembre. C’est la raison pour laquelle j’avais choisi une robe assez légère, en lin, de couleur bleu pétrole, ce qui offrait un beau contraste avec mes boucles rousses attachés en chignon (oui, les chignons ça vous sauve la vie l’été, les cheveux longs donnent tellement chauds !). Mais ce n’est pas parce que la tenue était légère – montrant à tous les machos que oui une femme de presque cinquante ans pouvait encore avoir de très belles jambes – que le cours qui allait commencer aller l’être. Pour cette fois, ce serait un cours qui pouvait ne pas faire polémique. C’était assez rare pour être souligné. Et pour autant, c’était également un de mes domaines de prédilection, car il s’agissait tout simplement des relations diplomatiques et des relations internationales, or j’avais dirigé le département des relations magiques internationales plusieurs années avant de venir finalement enseigner ici à Hungcalf. Pour mettre la puce à l’oreille de mes étudiants, une large carte du monde en sépia était accrochée sur le tableau. Le but du cours serait simple – enfin pour les étudiants intelligents : comprendre l’organisation politique des différentes entités magiques internationales, leurs relations et les secrets de la diplomatie. Ainsi, à la fin de l’après-midi, les étudiants comprendraient pourquoi les Etats-Unis sont administrés par le MACUSA ou COMEDA, pourquoi les Français sont sous l’égide du Ministère des affaires magiques, comment sont régies les communautés sorcières à travers le monde, l’impact du sport à l’international ou encore le poids politique d’une entité comme la Transsylvanie alors qu’elle n’avait, dans le monde moldu, aucune équivalence étatique. Ce cours était primordiale pour les futurs diplomates sorciers, même si vu le niveau des étudiants, il y en aurait peu… Personne pour comprendre l’importance des décrets internationaux sur l’épaisseur des fonds de chaudron ou sur l’interdiction internationale d’ensorcellement des artefacts moldus. Enfin, pour l’instant, on n’est jamais à l’abri d’une agréable surprise.

Je feuilletais la liste de mes étudiants pour l’année à venir tandis que ceux-ci prenaient place dans l’amphithéâtre. Quelques nouvelles têtes, cela faisait plaisir. Des premières années, dont un jeune homme qui avait même mis une cravate. Qu’est-ce qu’ils ne feraient pas pour paraître sérieux … Affligeant mais très amusant. J’allais me régaler aux premiers devoirs notés. La cloche retentit, c’était l’heure.

Bonjour à tous. Pour cette nouvelle année scolaire, nous allons commencer le premier cycle par un cours très intéressant de relations internationales. Ainsi, pour commencer, je vais vous laisser chacun votre tour présenter votre pays d’origine, notre université étant reconnue à l’internationale, et le système gouvernemental qui y est en place, ou à défaut d’un autre pays si quelqu’un avant vous a déjà présenté le vôtre.

[fauxspoil="L'essentiel"]Cours du lundi 2 septembre 2024 : c'est la rentrée !
Thème du cours : Les relations magiques internationales
Cours ouverts aux étudiants inscrits et aux auditeurs libres.
Prochaine réponse : début octobre
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Etudiants inscrits : @Charlie Keir @Brunelle Dans @Verena Lacroix-Muller @Joaquin Villanueva @Maximilien Leroy @Nathan Tremblay

L’été étrange que j’avais passé avait laissé place à la rentrée et avec elle était venu le temps de se replonger consciencieusement dans le travail universitaire. Certains événement connu lors de l’été avait pris une place en arrière plan dans mon cerveau afin de pleinement pouvoir me concentrer. Je ne comptais pas louper ma troisième année sous prétexte que j’étais tourmenté par des moments personnel étrange. Cette rentrée était donc sonné par le premier cours de Miss Rosebury.

J’aimais bien cette femme qui faisait preuve d’une force de caractère et d’une connaissance incroyable. Mais je ne pouvais m’empêcher de connaître un certain stress en rentrant dans sa salle, on ne savait jamais à quel sauce elle allait nous manger et en général quand, le couperet tombait, un silence de plomb s’installa sur la classe. Il ne fallut que très peu de temps pour comprendre dans quoi elle allait nous embarquer cette fois. Les relations mondiales entre les différents ministères de la magie, autant dire qu’on allait y passer de longues heures.

Mon regard se posa sur l’Alaska, pays où j’avais grandi et sous la coupe des Etats-Unis. D’ailleurs il ne fallait pas longtemps pour comprendre, pourquoi l’Alaska n’avait pas son indépendance. Culturellement parlant elle pourrait mais, financièrement ça serait une catastrophe. Certes le pays est grand mais, son climat ne permet pas d’offrir des cultures rentable pour nourrir la population. L’importation a donc une place essentielle et quoi de mieux que d’être sous la richesse d’une des plus grandes puissances mondiales. Mais pour l’heure, il n’était pas question du visage moldu des pays mais, bien magique et faisant partie des Etats-Unis il était logique que l’Alaska sous sous le MACUSA.

« Bonjour ! Je viens de Fairbanks en Alaska, étant affilié avec les Etats-Unies, l’Alaska est gérée par le congrès magique des Etats-Unies. Ilvermorny l’une des onze école principale travail en étroite collaboration avec Hungcalf afin d’offrir un cursus Universitaire à ses élèves. La MACUSA prend à cœur sa collaboration avec les différents ministères des pays, elle a d’ailleurs eu l’occasion en 2014 de collaborer avec le Liechtenstein, bien que celui-ci est refusé d’adhérer à la confédération internationale des sorciers. La MACUSA c’était d’ailleurs félicitée d’avoir pu collaborer dans l’amitié et la collaboration ce qui l’a encouragé à rester dans cette optique. »

Je ne savais pas exactement si j’avais réellement su répondre correctement à ce qu’elle attendait, mais il m’avait parut logique d’aborder cette histoire en 2014 ou la mascotte de Quidditch du Liechtenstein s’était fait enlevé par des supporters américains. Je prenais une grande inspiration pour me détendre maintenant que j’étais passé.

Honnêtement, même si le cours n’était pas du tout essentiel ou nécessaire pour la poursuite de mes études, surtout avec mon internat au service de médecine légale, j’apprécie toujours passer du temps dans l’amphithéâtre de sciences politiques magiques, parce que je trouve Margaret Rosebury vraiment inspirante. Nous avons de nombreuses accointances d’idées, et j’aime la voir ridiculiser les sorciers les plus à gauche de l’université, c’est toujours un délice. Ma famille a toujours été conservatrice, et même si quand on pense sang-pur conservateur, on pense davantage à mon frère ou à mon cousin, je ne suis pas en reste. Les Lacroix sont une vieille famille proche de l’idéologie de Gellert Grindelwald, mais on ne peut pas le crier sous tous les toits, même avec ma belle-famille c’est un sujet délicat, car les Muller font partie de l’intelligentsia conservatrice britannique qui est beaucoup plus modérée que Grindelwald pouvait l’être. Il n’y a bien que Calliope d’ailleurs qui affiche clairement ses positions politiques, même si certains membres de leur famille sont de solides partisans de PURE, comme Caliban par exemple. Hélios, mon époux, est beaucoup plus modéré, sans compter son aîné, Caël qui lui est carrément un rebelle. Alors quand j’assiste aux cours du professeure Rosebury, je me sens dans mon élément. Même si je n’envisage pas de faire de la politique à l’avenir, il faut avouer qu’elle a énormément de charisme. Je l’admire en quelque sorte, avec ses tenues toujours impeccables et ses hauts talons. C’est une vraie femme de pouvoir, comme ma grand-mère, avec la cruauté en moins tout de même. Enfin, à mes yeux.

C’est donc avec hâte que je me rendais à son cours pour la rentrée. L’amphithéâtre avait du mal à se remplir, car la réputation de l’enseignante la précédait, et nombreux sont ceux qui avaient peur d’elle. Je reste persuadée que lorsque l’on a peur de quelque chose, c’est souvent parce que l’on est en tort, en tout cas dans le cadre de l’autorité. Pourquoi la craindre si l’on était un élève consciencieux ? Aucune raison sérieuse. Très vite, les premières années prennent place à leur tour, et le cours peut commencer. Les sciences politiques sont larges, et si j’avais adoré son cours sur la place des femmes dans la société politique magique, je suis agréablement surprise du thème du jour : les relations internationales. Je laisse une étudiante parler du MACUSA, avant de lever la main et prendre la parole à mon tour.

Bonjour professeure. Comme certains le savent ici, je viens de Suisse, et même si j’ai étudié à Beauxbâtons, je vais plutôt vous parler du système helvète, car il est plus original que le système français. A mon goût en tout cas. Les sorciers suisses votent tous les quatre ans pour un Conseil national des sorciers, qui comprend cent membres. Ce Conseil élit à son tour un Directoire, composé de trois sorciers, qui représente l’exécutif de la Suisse sorcière. C’est très différent de la France par exemple, qui possède un Président sorcier, ou du Royaume-Uni avec son Ministre de la Magie. C’est un système monocaméral, comme les Etats-Unis, mais l’exécutif est tricéphale.

C’est vraiment une particularité, alors je pense que ça peut intéresser mes camarades, même si pour le moment peu osent prendre la parole… Je jette un regard aux alentours, apercevant @Joaquin Villanueva . Je sais qu’il participe d’ordinaire, alors j’espère qu’il en fera de même aujourd’hui, nous n’allons quand même pas n’être que deux à participer !

Timidité du premier cours ? Ou crainte d’interagir avec ma personne ? L’une ou l’autre raison, en tout cas, les étudiants avaient du mal à participer cette fois, pourtant je trouvais que les relations internationales étaient un sujet très intéressant, transversale, touchant à la fois au sport, aux relations politiques, aux systèmes gouvernementaux, au droit, un sujet d’autant plus intéressant qu’Hungcalf est une université internationale, reconnue dans le monde entier. J’étais de bonne humeur pourtant, mais le manque de participation va vite me mettre de mauvaise humeur. Bien entendu, ce sont les filles qui ouvrent le bal, on ne peut compter que sur elles, c’est évident. D’abord @Brunelle Dans , qui nous parle des Etats-Unis, même si elle ne rentre pas dans le détail. Je complète donc sa réponse.

Si je peux vous compléter Mlle Dans, le MACUSA est un régime présidentiel, en ce sens que ce sont des grands électeurs qui désignent le Président du MACUSA avec une séparation stricte des pouvoirs. N’oubliez pas le principe de superposition à l’œuvre aux Etats-Unis, avec l’importance de l’échelon national et des Etats fédérés. Ainsi, chaque Etat est à la fois sous l’autorité du Président du MACUSA, aussi appelé Président du Congrès, mais aussi sous l’influence du Président du ministère de son état fédéré. Ainsi, l’Alaska a deux présidents, en quelques sortes.

Le système américain était très compliqué, un parfait exemple du fédéralisme, avec les trois principes sacrés : autonomie, superposition et participation. Mais nous ne sommes pas là pour étudier le fédéralisme sorcier, ce sera l’objet d’un autre cours, cette fois nous devons étudier les relations internationales. L’occasion d’écouter @Verena Lacroix-Muller . Le système suisse est si particulier qu’il est intelligent de l’étudier.

Comme vous le voyez, ici nous avons un autre type de régime, à savoir un régime plutôt directorial, avec une forte dose de démocratie, ce qui est permis par la petitesse du pays. C’est sûrement ce qui explique la sérénité de ce pays mais aussi sa spécificité en Europe.

Enfin, le premier garçon, en la personne de @Joaquin Villanueva . J’avais presque oublié qu’il venait du Brésil. Encore un système magique intéressant.

Et pour finir donc le régime parlementaire brésilien. En Europe c’est le type de régime que nous trouvons le plus en effet. Mais sans cet aspect oligarchique, contrairement à ce que disent les partis de gauche. Je profite de l’intervention de M. Villanueva pour rebondir : quel est le rôle du Manitou Suprême ?

[fauxspoil="L'essentiel"]Cours du lundi 2 septembre 2024 : c'est la rentrée !
Thème du cours : Les relations magiques internationales
Cours ouverts aux étudiants inscrits et aux auditeurs libres.
Prochaine réponse : début octobre
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Etudiants inscrits : @Charlie Keir @Brunelle Dans @Verena Lacroix-Muller @Joaquin Villanueva @Maximilien Leroy @Nathan Tremblay