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On écoute et on apprend, on découvre [à archiver]
Sam 21 Mar 2020 - 10:00
Samedi 21 Mars
Mars. Printemps. Saison absolument imprévisible à mon avis si on se dit qu’un jour il pleut et que le lendemain il y a un peu de soleil, qu’un jour il y a du vent et que le lendemain il n’est presque plus là… Au moins, on sait que pour l’instant il fait froid, et qu’il vaut mieux mettre un pull pour aller dehors. Mais c’est pas intéressant un pull quand il pleut, tout les bras sont tout couvert et on sent beaucoup moins l’eau qui tombe du ciel et nous arrose… Et le but de sortir sous la pluie, c’est de la sentir sur nous. Enfin bon, si on ne veut pas être malade il vaut mieux ne pas oublier les consignes de Mamá et papa lorsque j’étais petite. Même si la plupart du temps, on me disait de mettre un manteau avec une capuche, parce que la pluie ça mouille et cette idée semble déranger les adultes. C’est bien étrange, et très dommage, évidemment que la pluie nous mouille, c’est ce que j’aime d’ailleurs, donc la capuche je ne la mets pas. De toute façon aujourd’hui il ne pleut pas, alors je peux mettre un pull et un manteau sans le regretter ensuite. Parce qu’il a beau faire froid, ce n’est pas ça qui va m’empêcher de sortir ! J’aime beaucoup trop être dehors pour être repoussée par quelques températures basses.
Car qu’y a-t-il de mieux que d’aller regarder les fleurs naissantes sur le sol et les bourgeons qui commencent à s’ouvrir, qu’y a-t-il de mieux écouter les oiseaux gazouillant malgré le froid ? Peut-être jouer du violon, ou lire, ou non c’est au même niveau… En fait, ça dépend surtout de mon humeur. Et comme aujourd’hui mon esprit veut aller dehors, je ne fais pas la compliquée et je suis ses demandes, ce n’est jamais bien compliqué de l’écouter. Le sol est encore humide, ça fait schplouf quand je marche sur la terre et autres bruits bizarres qui se font couvrir par quelques mélodies fredonnées qui veulent accompagner les oiseaux. Chanter toute seule en marchant, c’est une bonne activité pour un samedi matin ! Et en vrai, je ne suis pas toute seule, il y a toute la nature du parc qui est là, entre jonquilles et jacinthe se promènent vers de terre ou même quelques escargots profitant encore du matin humide. Les gens n’aiment pas les vers de terre, c’est ce que j’ai retenu de l’école. Pourtant, ils ne savent pas à quel point ces bêtes sont très importantes…
Et puis soudain, une autre mélodie, autre que ma voix. Un instrument lointain, ou un Humain qui imite l’instrument sauf que c’est rare de le faire aussi bien. Alors je me tais, j’écoute, je délaisse les plantes et petites bêtes pour suivre le son -les oreilles sont toujours de bonnes amies. Je marche, le son de plus en plus fort parce que j’approche. Une silhouette se montre de dos, entourée de papillons, un instrument dans les mains. Je n’en joue pas, mais j’en ai déjà entendu, qui n’a jamais entendu une guitare jouer ? C’est quand même un instrument connu, au moins par sa musique. Un sourire vient fleurir sur mes lèvres, comme les fleurs sur la terre, et je m’approche un peu plus, je vais écouter. Les papillons volent autour de la personne, un adulte forcément car ici ce n’est plus Poudlard, il n’y a que des adultes. D’ailleurs, c’est bien plus difficile à Hungcalf de donner un âge aux élèves, surtout de face. Attendez, j’ai parlé de papillons ? Non non, en fait ce sont des Fées. Des Fées. Attirées par la musique ? C’est une belle mélodie. De belles créatures. Ça, c’est une belle mâtinée ! À petits pas discrets, je finis par être tout près, mais je ne suis pas une souris capable d’arriver presque invisible sans aucune vibration dans l’air, et les Fées me voient, en tout cas c’est ce que je déduis lorsque je les vois se cacher rapidement. Est-ce que je fais peur ? Peut-être un peu, à elles. Et la personne, l’Humain, le garçon, aura-t-il peur ? Il joue, c’est un musicien. Alors je vais l’écouter, et je m’assois sur le sol frais, c’est un peu mouillée mais ce n’est que de l’eau. Est-ce que je le gêne ? La question ne reste pas longtemps, il y a la musique, cette musique qui prend le dessus de tout.
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Re: On écoute et on apprend, on découvre [à archiver]
Lun 23 Mar 2020 - 5:38
Le sorcier butait sur quelques notes. L'on aurait pu croire que c'était à cause du froid, mais en réalité, il était un peu rouillé. Voilà un moment qu'il n'avait pas joué de sa guitare. Il se demanda alors pourquoi il en jouait moins souvent jusqu'à se souvenir que ses études étaient prenante et qu'il passait beaucoup de temps à fabriquer des potions (entre autres choses) pour le Styx, travailler dans des bars et le reste de son temps libre était consacré à la recherche d'informations sur ses parents. C'était dommage, car la musique apaisait son cœur et détendait son esprit. Une ondine se plaça juste sur le manche de la guitare comme pour lui dire de s'arrêter et de reprendre plus sereinement. Winslow ferma les yeux et inspira profondément. L'air était froid, pourtant, c'était agréable, le parc avait l'odeur de la pluie. Le mot, s'il se souvenait bien, était pétrichor, l'odeur de la terre après une averse. Il expira un bon coup et reprit sa mélodie tout en fredonnant en même temps. Tout ce qu'il avait à faire, c'était suivre ses mains qui connaissaient par cœur la position à adopter et le rythme à attraper. Il fallait qu'il garde son esprit clair pour réellement se détendre et oublier les derniers événements ayant changé sa vie. Adossé contre un arbre assez vieux, Winslow resta concentré sur sa musique. Cela ne l'empêchait pas de remarquer le vol des oiseaux dans le ciel ou encore le nid que l'un deux construisait pour les beaux jours. Le temps semblait figé autour de lui et l'espace d'un instant, il oublia qu'il se trouvait toujours à Hungcalf.
Il fut rapidement ramené à lui lorsqu'un flot de paroles mentales vint interrompre ses propres pensées. Il eut un petit sourire. Sans réellement entendre toutes les pensées de la jeune fille derrière lui, Winslow put y déceler un nom et des interrogations ainsi qu'une envie de venir l'écouter. Comme si ses fées avaient senti une différence de ton dans sa musique, elles s'arrêtèrent de danser autour de lui et bientôt elles remarquèrent qu'ils n'étaient plus seuls. Dans un bourdonnement suivi de tintement de clochettes paniquées, elles disparurent de la vue de Winslow et de Lucinda. Oui, c'était ça le nom qu'il pouvait percevoir grâce à la légilimencie. Il s'arrêta de jouer et se tourna vers la sorcière, rangeant sa guitare dans son dos. « Enchanté de te rencontrer, Lucinda, c'est ça ? » Dit-il avec un sourire en plongeant son regard dans celui de la jeune fille. « Moi, c'est Winn. » Conclut-il avant même qu'elle n'ait pu confirmer. Il put deviner que son interlocutrice aimait la musique et qu'elle était emprunt d'une certaine innocence quoique bien différente de sa propre innocence à lui. Winslow fronça légèrement les sourcils. « Qu'est-ce qui t'amène ? » Bien sûr qu'il connaissait déjà la réponse. Mais c'était pour lancer la conversation et puis généralement les gens n'aimaient pas savoir que l'on pouvait fouiller leur esprit de la sorte. L'esprit était une couche de pensées successives très difficile à percer à jour, ce n'était pas un livre que l'on pouvait lire comme ça ni une radio que l'on pouvait se permettre d'écouter. C'était bien plus complexe que ça.
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Re: On écoute et on apprend, on découvre [à archiver]
Lun 23 Mar 2020 - 15:16
De loin, une Fée ressemble à un papillon. Pourtant,de près on voit bien que ce sont des petits humains à ailes, mais l’oeil est toujours un peu trompeur, sans le faire exprès bien évidemment. Est-ce que ça serait une insulte pour elles, de les penser papillons avant de vraiment bien les voir ? Peut-être, je n’ai pas idée : je ne suis pas une Fée. Heureusement, elles ne m’entendent pas et ne sauront jamais que j’ai pensé qu’elles étaient papillons. Même si c’est joli un papillon aussi, en plus ils sont très variés, un parc peut se retrouver souvent très coloré par quelques papillons voletant parmi ses fleurs. Quoi qu’il en soit, les petites créatures partent rapidement se cacher à mon arrivée, j’ai dû leur faire peur en m’approchant ici aussi discrètement que possible. C’est que je n’aime pas déranger, et je sais par expérience qu’être coupé dans une musique n’est pas du tout agréable.
Alors je veille à ne pas faire de bruit, mais le mouvement soudain des Fées a dû inquiéter ou étonner le musicien car il s’arrête de jouer. Curieux de savoir pourquoi les jolies créatures se sont ainsi affolées ? Ou sait-il d’avance, grâce à leurs mouvements soudain, qu’il y a quelqu’un ? Moi aussi, j’aimerais bien savoir pourquoi elles sont si effrayées. J’ai fait de mon mieux pour n’effrayer personne ! Mais parfois, faire de son mieux est inutile, si un être est timide il le restera, quelque soit le comportement. Finalement, j’aurais pu me conter d’écouter de loin… Sauf que le garçon n’a pas l’air en colère, même pas simplement mécontent, car il salue et sourit. Une salutation question, d’une phrase et d’une question étranges. Déjà enchanté de me rencontrer sans même savoir qui je suis, c’est toujours étrange ce genre de formules, mais c’est surtout le prénom qui est le plut étonnant. A-t-il lancé un prénom au hasard en espérant que ce serait le bon ? Il serait fort au hasard dans ce cas, surtout qu’il n’a pas lancé un prénom assez commun. En même temps, il n’y a que cette possibilité-là qui est la bonne, d’où connaîtrait-il mon prénom ? On ne s’est jamais croisé, en tout cas au moins jamais parlé, je ne fais pas toujours attention aux personnes que je croise dans les couloirs. Peut-être qu’en fait, on s’est déjà croisé. Enfin, j’en sais rien, et c’est assez embêtant. Un peu perplexe, je hoche la tête avec un temps de retard alors que lui s’est déjà présenté. Au moins, ça servira de "Oui c’est ça mon prénom" et de "Oui d’accord j’ai compris ton prénom", puisque je ne vois pas quoi lui répondre d’autre. Ça se fait de demander comment il connaît mon prénom ? Où de m’intéresser aux notes qu’il jouait ? Ou…
Moi je suis curieuse, dans ma tête surtout, après je fais le tri de ce que je pourrais dire, ou pas ça dépend des fois. Mais lui aussi il est curieux, il veut savoir ce qui m’amène. Là, dehors dans le parc, ou là, à ses côtés de musicien ? Les deux raisons sont différentes, j’aurais aimé plus de précisions. Sauf que ça revient au même, ma présence juste ici étant une conséquence de ma sortie dans le parc, même si au final ce n’est pas une question très facile. Je suis un peu arrivée au hasard… Et comme il est en droit de vouloir savoir pourquoi je suis venue l’écouter de cette manière, je finis par lui expliquer «Il faut profiter du temps libre pour aller se promener dehors ! Alors c’est ce que j’ai fais, et j’ai entendu ta musique en marchant, donc je suis venue jusqu’ici.» Un regard vers sa guitare qu’il a rangé dans son dos, j’hésite un instant pour finalement ajouter «J’aime bien la musique, c’est toujours intéressant d’écouter des instruments différentes de ceux que je joue. Mais je ne voulais pas te déranger.» Et les fées ? On parle des Fées ? Après, chaque chose en son temps voyons ! S’il m’arrive souvent de me perdre dans mes pensées, de penser à beaucoup de choses à la fois, il faut éviter de le faire dans une conversation, sinon le fil est vite perdu.
Alors je veille à ne pas faire de bruit, mais le mouvement soudain des Fées a dû inquiéter ou étonner le musicien car il s’arrête de jouer. Curieux de savoir pourquoi les jolies créatures se sont ainsi affolées ? Ou sait-il d’avance, grâce à leurs mouvements soudain, qu’il y a quelqu’un ? Moi aussi, j’aimerais bien savoir pourquoi elles sont si effrayées. J’ai fait de mon mieux pour n’effrayer personne ! Mais parfois, faire de son mieux est inutile, si un être est timide il le restera, quelque soit le comportement. Finalement, j’aurais pu me conter d’écouter de loin… Sauf que le garçon n’a pas l’air en colère, même pas simplement mécontent, car il salue et sourit. Une salutation question, d’une phrase et d’une question étranges. Déjà enchanté de me rencontrer sans même savoir qui je suis, c’est toujours étrange ce genre de formules, mais c’est surtout le prénom qui est le plut étonnant. A-t-il lancé un prénom au hasard en espérant que ce serait le bon ? Il serait fort au hasard dans ce cas, surtout qu’il n’a pas lancé un prénom assez commun. En même temps, il n’y a que cette possibilité-là qui est la bonne, d’où connaîtrait-il mon prénom ? On ne s’est jamais croisé, en tout cas au moins jamais parlé, je ne fais pas toujours attention aux personnes que je croise dans les couloirs. Peut-être qu’en fait, on s’est déjà croisé. Enfin, j’en sais rien, et c’est assez embêtant. Un peu perplexe, je hoche la tête avec un temps de retard alors que lui s’est déjà présenté. Au moins, ça servira de "Oui c’est ça mon prénom" et de "Oui d’accord j’ai compris ton prénom", puisque je ne vois pas quoi lui répondre d’autre. Ça se fait de demander comment il connaît mon prénom ? Où de m’intéresser aux notes qu’il jouait ? Ou…
Moi je suis curieuse, dans ma tête surtout, après je fais le tri de ce que je pourrais dire, ou pas ça dépend des fois. Mais lui aussi il est curieux, il veut savoir ce qui m’amène. Là, dehors dans le parc, ou là, à ses côtés de musicien ? Les deux raisons sont différentes, j’aurais aimé plus de précisions. Sauf que ça revient au même, ma présence juste ici étant une conséquence de ma sortie dans le parc, même si au final ce n’est pas une question très facile. Je suis un peu arrivée au hasard… Et comme il est en droit de vouloir savoir pourquoi je suis venue l’écouter de cette manière, je finis par lui expliquer «Il faut profiter du temps libre pour aller se promener dehors ! Alors c’est ce que j’ai fais, et j’ai entendu ta musique en marchant, donc je suis venue jusqu’ici.» Un regard vers sa guitare qu’il a rangé dans son dos, j’hésite un instant pour finalement ajouter «J’aime bien la musique, c’est toujours intéressant d’écouter des instruments différentes de ceux que je joue. Mais je ne voulais pas te déranger.» Et les fées ? On parle des Fées ? Après, chaque chose en son temps voyons ! S’il m’arrive souvent de me perdre dans mes pensées, de penser à beaucoup de choses à la fois, il faut éviter de le faire dans une conversation, sinon le fil est vite perdu.
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