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island breeze and lights down low - aphrodite
Sam 4 Avr 2020 - 17:49
I-I-I see how this is gon' go
Touch me and you'll never be alone
I-Island breeze and lights down low
No one has to know
In the middle of the night, in my dreams
You should see the things we do, baby
...Are you ready for it ?
Touch me and you'll never be alone
I-Island breeze and lights down low
No one has to know
In the middle of the night, in my dreams
You should see the things we do, baby
...Are you ready for it ?
Dimanche 4 avril 2020
La lumière des bougies ensorcelées plongeait la pièce tamisée dans une coloration bleutée. La veille, Dalia était simplement sortie par principe. Boire une pinte avec les autres, maquiller ses yeux, prétendre qu'elle se sentait libre et frivole, avant de rentrer réfléchir dans son lit en silence. L'ambiance était étrange pour tout le monde, dans la maison. Aphrodite gérait sa rupture de manière chaotique, Pina se sentait à la fois rejetée par son amie et amoureuse de Kiran, Poppy essayait de trouver ses marques loin de sa famille, seule avec un bébé, et Dalia... avait l'esprit encombré. De son choix de spécialité à sa rencontre avec Evan Wakefield, en passant par le souvenir de Lubia et la nouvelle présence de Calliope dans sa vie alors qu'elle ne parlait toujours pas à Ymkje, l'une de ses plus vieilles amies, sans parler du mariage arrangé de Lys, la sorcière ignorait quel sujet la travaillait davantage, les autres n'étant que des préoccupations orbitales pour éviter de s'attaquer au problème de fond. Comment pouvait-elle tant songer à d'autres personnes et se sentir seule une fois chez elle ? Toute sa vie, la jeune femme s'était trouvée partagée entre la solitude salutaire et l'
Après une nuit tourmentée, Dalia avait sauté le petit-déjeuner. Oubliant totalement la notion du temps, elle s'était installée à son bureau pour dessiner. Sans surprise, ses croquis du moment tournaient autour du corps féminin. Elle s'inspirait d'une exposition londonienne sur le bodypositivisme et le nu féministe repérée sur un musée virtuel pour esquisser des corps d'inconnues, parfois seules, parfois fumant, parfois poilues, parfois grosses - au milieu de portraits de Lubia et de lèvres de Calliope. Plusieurs croquis représentaient d'ailleurs des femmes s'embrassant, un de plus beaux gestes aux yeux de Dalia, et un des plus jolis sujets à dessiner. Retranscrire l'innocence ou l'envie, la délicatesse ou la force, l'émotion des premiers contacts. En tant qu'artiste, la jeune femme se sentait reconnaissante d'être inspirée par ses fantasmes, ses sentiments souvent dissimulés, et son attachement à la cause des femmes. Assise sur sa chaise, un genou plié contre la poitrine, les cheveux détachés, elle avait aligné quelques pierres utiles sur la table (fluorite, sélénite, kunzite, ambre) et portait son habituel pendentif en quartz rose qui signifiait beaucoup pour elle.
Pas de musique, jamais quand elle créait. Si vraiment elle avait besoin de s'isoler du bruit, elle emplissait ses écouteurs de sons blancs propices à la concentration. Dans la maison, le léger brouhaha des colocataires ne la dérangeait pas du tout. Elle avait d'ailleurs laissé la porte de sa chambre ouverte - pour l'aération, pas pour contrer son image d'ado rebelle enfermée dans son antre. Tant qu'on ne venait pas lui parler de ses cours, devoirs ou de sa 4e année - seuls soucis connus des autres, excepté peut-être de sa rancoeur contre Ymkje, tout irait bien. Rien ne pourrait la détourner de son inspiration, le crayon griffonnant sur les feuilles ou tapotant contre ses lèvres, les yeux plongés dans les traits minutieux qu'elle traçait.
Chambre
Look
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Re: island breeze and lights down low - aphrodite
Mer 22 Avr 2020 - 19:56
Allongée sur le lit au milieu de ma chambre, j'observe le décor d'un oeil blasé. Je ne suis pas sortie, hier soir, fuyant la foule et boudant la joie de la fête. Depuis quelques jours, j'ai jeté mon dévolu sur l'organisation de la prochaine action de l'AECES : une campagne de sensibilisation, créée sous l'initiative de l'AESH, pour laquelle mon association a répondu présente, presque immédiatement. Ca serait totalement bizarre que je ne participe pas à ce genre d'actions, qui correspond totalement à la philosophie de l'asso. Du coup, j'ai passé ma soirée à m'occuper de ça, sans me préoccuper du sort de mes colocs. Aucune idée d'où Poppy a passé sa nuit. Dans sa chambre certainement, avec Romy. Je crois qu'elle a annoncé la nouvelle à Riley, mais pas sûre. De toute façon, rien que de penser au fait que le bébé, à qui je fais des risettes lorsque je ne suis pas six pieds sous terre ou bourrée, soit l'enfant du frère de Finn, ça me rend ultra triste. Parce qu'après je me rappelle les conditions dans lesquelles nous nous sommes séparés, je me rappelle que j'ai agit comme une idiote sous le coup de mes propres inquiétudes, je me rappelle qu'il est certainement en train de conter fleurette à la gérante de l'auberge ridicule dans laquelle il s'est réfugié après notre rupture. De la même manière, je n'ai aucune idée de l'endroit où se sont rendues Pina et Elsbeth hier soir, mais elles étaient absentes. Pina s'est certainement rendue chez son mec, Kiran (le meilleur ami de Finn, et pour les mêmes raisons que pour Poppy, je refuse d'y penser) et Elsie... Bah j'en ai aucune idée.
Un peu plus de deux mois après ma séparation, la montagne russe de mes émotions se trouve actuellement dans la phase mélancolique. Si hier soir, j'ai réussi à faire quelque chose pour m'occuper, ce matin est une autre paire de manches. J'ai bien réussi à me lever pour me faire un café, il était d'ailleurs très tôt, puisque je n'ai croisé personne dans la maison. Après avoir siroté le breuvage en observant le jardin depuis la baie vitrée du salon (l'air est encore trop frais et humide pour prendre le petit déjeuner dehors), je suis remontée dans mon antre, et je me suis forcée à ouvrir les rideaux pour faire entrer le plus de lumière possible dans la pièce. A la base, le but était de faire ressortir tous les petits éléments feel good disséminés dans ma chambre, faire en sorte que le jaune, que j'apprécie tant habituellement, mais qui me rend malade depuis plusieurs semaines, reprenne sa fonction première. Mais, affalée sur le matelas, je ne peux que constater que la seule chose que la lumière procure, c'est une putain de migraine. Soufflant fort de découragement, je fixe le mur face à la fenêtre. La mer me manque. Et pas la vieille mer qu'on trouve pas loin d'ici, toute marron et vaseuse et infestée de strangulots, non. LA mer. La seule, la plus belle. Blasée, persuadée que je ne ferai que déprimer de plus en plus si je reste seule, je décide de partir à la recherche d'une de mes colocs. Préférablement Poppy.
Malheureusement, la seule porte ouverte dans le couloir est celle d'Elsbeth. Les relations que j'entretiens avec la Pokeby sont plutôt tendues, compte-tenu du fait que je n'ai jamais été très... accueillante envers elle. Pourtant, on avait une bonne entente, à Beauxbâtons. Enfin, au début. Depuis, elle ne cesse de vouloir me piquer Pina, et elle a réussi, on dirait. Ce matin, mon besoin de socialisation est plus fort que mon ressentiment, et je soupire avant de frapper deux petits coups à la porte ouverte, pour annoncer mon arrivée. "Salut." L'Italienne est assise à son bureau, concentrée. Je dois la déranger. Mal à l'aise, je reste sur le pas de la porte. "Bien dormi ?" Mes yeux s'aventurent sur la table, où s'entassent des feuilles noircies. D'aussi loin que je me souvienne, Elsie a toujours eu la fibre artistique, même si d'après ce que j'ai compris, c'est plutôt mal vu de sa famille, qui préférerait qu'elle danse. "Tu dessines quoi ?" Curiosité qui peut être mal vue par la sorcière, mais j'ai vraiment besoin de m'occuper l'esprit, et ceci avec n'importe quoi.français
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Re: island breeze and lights down low - aphrodite
Sam 2 Mai 2020 - 11:05
Deux petits coups à la porte et une silhouette dans l'encadrement. Dalia termina un coup de crayon avant de relever le minois, ses longs cheveux glissants sur son genou replié. Salut, fit Aphrodite. L'Helvète ne savait pas ce qui la surprenait le plus : que la blonde se soit dirigée jusqu'à sa chambre, qu'elle lui adresse la parole, ou qu'elle soit polie. Décidant de ne pas lancer les hostilités trop vite, elle laissa le bénéfice du doute à la Summerbee. Salut, répondit-elle comme un signe de trêve, délaissant son crayon sur la table pour mieux se tourner vers la sorcière. Visiblement mal à l'aise, celle-ci restait sur le pas de la porte. Bien dormi ? L'absurdité de son entrée en matière fit cette fois-ci rire un peu la Pokeby. Aphrodite s'était montrée froide et cassante avec elle depuis son emménagement, elle ne la calculait presque plus depuis sa rupture, et pire, depuis l'arrivée de Poppy elle se montrait même désagréable avec Pina. Alors la voir débarquer là, feignant une conversation amicale, d'autant plus que, non, Dalia n'avait pas bien dormi, c'était a bit rich. Tu t'es trompée de chambre ? ironisa l'apprentie médicomage. Sans réelle hostilité, son détachement lui permettant de rester légère - mais sans aller jusqu'à l'agresser, Aphrodite méritait une petite pique, non ?
L'Hellène glissa son regard sur les dessins éparpillés sur le bureau. Tu dessines quoi ? L'artiste recula sa chaise de la table et fit un geste ample vers les parchemins pour indiquer à Aphrodite qu'elle pouvait s'approcher pour regarder si elle le souhaitait. Il y avait peut-être quelque chose d'embarrassant à exposer ses croquis de femmes nues et de baisers sapphiques, surtout étant donné leur passé adolescent, mais Dalia ne voyait pas pourquoi elle devrait en rougir. Elles étaient adultes. Et puis, il y avait peu de risques que la blonde reconnaisse les portraits de Lubia Savcenko, et encore moins les lèvres de Calliope. Tandis que la Summerbee observait son travail, Dalia glissa son regard sur elle, pensive. La lumière bleutée de la pièce donnait un halo boréal à ses cheveux dorés. Ce mélange de couleurs plut à la dessinatrice, qui ne reprit la parole qu'après avoir laissé l'intruse apprécier ses croquis. Si jamais on te demande, on dira que ce sont des planches anatomiques pour le cours de sortilèges de soins. Humour sans sourire, typique de l'Helvète. Clairement, elle aurait dû passer ces heures à réviser au lieu de rêvasser, car dans sa filière c'était tout ce qu'elle faisait : travailler, réviser, travailler, et réviser à nouveau. Posant les deux pieds au sol, elle glissa une main dans ses cheveux pour dégager son visage. Enfin, ses opalines étudièrent Aphrodite avec une circonspection sincère. Tu... t'ennuies ? Ce n'était pas pour lui dire de dégager, car de fait pour le moment elle ne la dérangeait pas, mais plutôt l'expression vague d'une inquiétude dissimulée sous la surprise : pourquoi avait-elle besoin de venir lui parler ?
L'Hellène glissa son regard sur les dessins éparpillés sur le bureau. Tu dessines quoi ? L'artiste recula sa chaise de la table et fit un geste ample vers les parchemins pour indiquer à Aphrodite qu'elle pouvait s'approcher pour regarder si elle le souhaitait. Il y avait peut-être quelque chose d'embarrassant à exposer ses croquis de femmes nues et de baisers sapphiques, surtout étant donné leur passé adolescent, mais Dalia ne voyait pas pourquoi elle devrait en rougir. Elles étaient adultes. Et puis, il y avait peu de risques que la blonde reconnaisse les portraits de Lubia Savcenko, et encore moins les lèvres de Calliope. Tandis que la Summerbee observait son travail, Dalia glissa son regard sur elle, pensive. La lumière bleutée de la pièce donnait un halo boréal à ses cheveux dorés. Ce mélange de couleurs plut à la dessinatrice, qui ne reprit la parole qu'après avoir laissé l'intruse apprécier ses croquis. Si jamais on te demande, on dira que ce sont des planches anatomiques pour le cours de sortilèges de soins. Humour sans sourire, typique de l'Helvète. Clairement, elle aurait dû passer ces heures à réviser au lieu de rêvasser, car dans sa filière c'était tout ce qu'elle faisait : travailler, réviser, travailler, et réviser à nouveau. Posant les deux pieds au sol, elle glissa une main dans ses cheveux pour dégager son visage. Enfin, ses opalines étudièrent Aphrodite avec une circonspection sincère. Tu... t'ennuies ? Ce n'était pas pour lui dire de dégager, car de fait pour le moment elle ne la dérangeait pas, mais plutôt l'expression vague d'une inquiétude dissimulée sous la surprise : pourquoi avait-elle besoin de venir lui parler ?
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Re: island breeze and lights down low - aphrodite
Mar 26 Mai 2020 - 17:04
"Tu t'es trompée de chambre ?" Un peu moins de détachement dans sa voix et il aurait été clair que je ne suis pas la bienvenue dans la chambre de la Pokeby. Un peu trop déprimée pour lire entre les lignes, je ne relève pas, préférant lancer la conversation sur ses dessins. Je pensais qu'elle m'enverrait balader, surtout suivant la remarque qu'elle vient de me faire. Au lieu de ça, elle s'éloigne de son bureau, m'invitant sans un mot à observer ses oeuvres. Hésitant, j'avance à travers la chambre, en direction du bureau. M'arrêtant à une distance assez proche pour regarder les différents dessins, mais pas trop proche d'elle non plus, je reste quelques instants silencieuse. Je sens son regard sur moi, et ça me met mal à l'aise. Fronçant les sourcils, j'essaie de me concentrer sur les croquis. Il y a beaucoup de femmes qui s'embrassent, ce qui ne m'étonne pas venant d'elle, et connaissant notre passif. L'un des dessins attire mon attention, cependant. C'est une femme que j'ai déjà vu plusieurs fois. Au début, je me suis dit que c'était quelqu'un d'autre, mais non, ça ne peut être personne d'autre. Il n'y a aucune autre femme avec cette dégaine, ces traits androgyne et ces tatouages. Il s'agit bien de la conférencière en médias, qui intervient régulièrement depuis plus d'un an.
Trop occupée à me demander comme Elsie connait cette femme, puis pourquoi elle la dessine, j'en oublie un moment sa présence à côté de moi. Ce n'est que lorsqu'elle reprend la parole que je reviens dans la réalité. "Si jamais on te demande, on dira que ce sont des planches anatomiques pour le cours de sortilèges de soins." Trop déphasée pour comprendre la pointe d'humour de la Suissesse, je fronce à nouveau les sourcils. "Pourquoi on me demanderait ?" Qui a quelque chose à faire de ce qu'Elsie fait seule dans sa chambre ? Quittant finalement les dessins des yeux, je me tourne vers elle. "Tu... t'ennuies ?" Avec mon humeur changeante des derniersjoursmois, j'ai du mal à analyser ses paroles et son attitude. Est-ce qu'elle se fait du souci pour moi ? Est-ce que c'est plutôt moi qui l'ennuie, à interrompre sa créativité ? Répondant d'abord par un haussement d'épaules, je fuis son regard, posant mes yeux bleus sur les murs de la pièce, étudiant le décor. "Un peu. Dis-le, si j't'emmerde, hein. J'peux te laisser tranquille." C'est dit avec peu d'agressivité, plutôt du dépit. Blasée, je me suis résignée au fait que l'atmosphère de la coloc était notre nouveau normal. Froid, distant, triste.
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Re: island breeze and lights down low - aphrodite
Lun 27 Juil 2020 - 19:42
Dalia trouvait clairement qu'Aphrodite avait été désagréable dès son arrivée à la colocation et que son attitude avait empiré depuis sa rupture, puis le retour de Poppy. Elle ne digérait pas le traitement qu'elle réservait à Pina, par-dessus tout le comportement merdique qu'elle avait de manière générale dans la maison, et avec elle particulièrement. Cependant, elle n'était pas aveugle et devinait facilement que ce comportement découlait d'une souffrance. Il n'était pas compliqué de le percevoir, surtout chez une jeune femme dont elle avait été si proche des années auparavant. L'air déphasé de l'Hellène qui ne comprit pas la pointe d'humour ne fit que confirmer les doutes de la brune, qui se sentit obligée de baisser un peu les armes. Tu... t'ennuies ? Pour qu'elle vienne se perdre jusque dans son antre, elle devait avoir besoin de se confier, ou alors elle avait même perdu la notion de l'espace et ne savait plus ce qu'elle faisait. Les peines de coeur pouvaient avoir un impact intense sur le fonctionnement de n'importe qui - même avec son coeur de pierre-artichaut, Dalia le savait parfaitement.
Incertaine, Aphrodite haussa les épaules et se perdit dans ses pensées avant de répondre. Un peu. Dis-le, si j't'emmerde, hein. J'peux te laisser tranquille. Même ses piques manquaient de consistance, d'envie. Dalia pencha la tête sur le côté avec un sourire. Elle faillit appeler la blonde "chérie" pour démarrer sa phrase, mais retint le mot in extremis sur ses lèvres. Tu sais bien que quand tu m'emmerdes, je n'ai pas besoin de détours pour te le dire. Amusement dans le regard devant la vérité de ses paroles. Moyen déguisé de répondre que non, elle ne l'emmerdait pas. Ça fait juste une éternité que t'es pas entrée dans ma chambre, je pense. Sa grotte de wicca qui sentait l'encens, plongée dans la lumière tamisée des cristaux et des bougies. Aussi sombre que celle d'Aphrodite était rose, aussi lunaire que la sienne était solaire. Si c'est pour enterrer la hache de guerre, je suis toute ouïe, fit l'Helvète avec un haussement d'épaules et une moue feinte, l'esprit taquin pour rappeler à la blonde qu'elle avait clairement des choses à se faire pardonner - elle n'allait tout de même pas lui jouer le rôle de Pina en lui demandant si elle allait bien et si elle avait envie de se confier. Il ne fallait pas exagérer.
Incertaine, Aphrodite haussa les épaules et se perdit dans ses pensées avant de répondre. Un peu. Dis-le, si j't'emmerde, hein. J'peux te laisser tranquille. Même ses piques manquaient de consistance, d'envie. Dalia pencha la tête sur le côté avec un sourire. Elle faillit appeler la blonde "chérie" pour démarrer sa phrase, mais retint le mot in extremis sur ses lèvres. Tu sais bien que quand tu m'emmerdes, je n'ai pas besoin de détours pour te le dire. Amusement dans le regard devant la vérité de ses paroles. Moyen déguisé de répondre que non, elle ne l'emmerdait pas. Ça fait juste une éternité que t'es pas entrée dans ma chambre, je pense. Sa grotte de wicca qui sentait l'encens, plongée dans la lumière tamisée des cristaux et des bougies. Aussi sombre que celle d'Aphrodite était rose, aussi lunaire que la sienne était solaire. Si c'est pour enterrer la hache de guerre, je suis toute ouïe, fit l'Helvète avec un haussement d'épaules et une moue feinte, l'esprit taquin pour rappeler à la blonde qu'elle avait clairement des choses à se faire pardonner - elle n'allait tout de même pas lui jouer le rôle de Pina en lui demandant si elle allait bien et si elle avait envie de se confier. Il ne fallait pas exagérer.
- InvitéInvité
Re: island breeze and lights down low - aphrodite
Ven 31 Juil 2020 - 16:17
Bien que je me sente vaguement indésirable dans la chambre sombre et parfumée de la Pokeby, celle-ci ne confirme pas mes impressions. "Tu sais bien que quand tu m'emmerdes, je n'ai pas besoin de détours pour te le dire." L'amusement dans la voix de la Suissesse parvient jusqu'à mon crâne, et adoucit la pointe d'amertume constamment érigée dans mon cerveau, toujours prête à acérer mes paroles, à méprendre une ligne de dialogue et la retourner contre son propriétaire. Haussant les épaules, je réponds mollement. "C'est pas faux." J'ai l'impression d'être dissociée de mon corps, d'observer l'échange entre deux sorcières comme si j'étais spectatrice de ma propre vie, et je ne comprends pas ce que je fais ici. Je ne comprends pas ce que cette conversation fait ici. "Ça fait juste une éternité que t'es pas entrée dans ma chambre, je pense." Evitant le regard de la brune, je me concentre sur les détails de la décoration, les couleurs, les cristaux et symboles incompréhensibles, les quelques croquis accrochés aux murs. "C'est la première fois que je rentre ici, je crois." Je ne suis même pas sûre d'avoir aidé Elsie à déménager ses affaires pour s'installer ici. Après tout, avec la magie, elle pouvait augmenter la capacité de sa valise et rétrécir les meubles pour qu'ils tiennent dans la paume d'une main, c'est pas aussi compliqué qu'un déménagement moldu.
"Si c'est pour enterrer la hache de guerre, je suis toute ouïe." Reposant mon attention sur la propriétaire des lieux, je sens une profonde lassitude me gagner. Passant une main dans mes cheveux, je soupire. "Ecoute, je me suis déjà engueulée avec Pina, j'ai pas le courage de m'engueuler avec toi." Est-ce que cela veut dire que j'ai envie de m'excuser ? Non. Je ne suis pas la seule personne qui s'est mal comportée, pourquoi est-ce que ça serait à moi de m'excuser ?
Sentant que je risque de doucement m'emporter si je reste trop longtemps en compagnie d'Elsie, je fais un pas en arrière. "Avec l'asso on va créer une fresque collaborative pour le festival des fiertés. Je sais que tu t'en fous pas mal, mais je me suis dit que ça pourrait te plaire." Plusieurs fois depuis notre adolescence, la Suissesse s'est exprimée sur le fait qu'elle ne comprenait pas l'utilité de mes revendications, de mon engagement sur ces questions humanitaires, particulièrement par rapport aux animaux. Malheureusement pour elle, Pina et Poppy étaient respectivement vice-présidente et secrétaire de l'AECES, que je préside, et nous ne nous en cachons pas. Toutefois, je fais en sorte de ne pas emmerder la brune avec ce sujet. Un nouveau regard sur son bureau me confirme que j'aimerais bien voir une de ses créations sur la gigantesque fresque. "Tes dessins sont vraiment sympas, tu devrais les mettre sur wizardgram. Enfin, évite de mettre le portrait de Savcenko, pas sûre qu'elle apprécierait." Petite pique, adoucie par l'amusement. Considérant que je ne peux plus supporter le malaise dans la petite pièce, je fais un nouveau pas en arrière, hochant lentement la tête. "J'te laisse à tes révisions." Quittant la pièce, je me retrouve dans le couloir, sans plus savoir ce que je veux faire qu'avant. Blasée, je décide d'aller courir pour me secouer.RP terminé
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