- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 628
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
Inventaire Sorcier
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Éblouie ou éblouissante? [TERMINÉ]
Mer 22 Avr 2020 - 0:23
C'était une journée magnifique, surtout en un mois d'avril qui avait été jusque là plutôt frisquet. Le soleil brillait avec insolence, planté au milieu d'un ciel aussi bleu que les yeux de Tarek, et ses chauds rayons cascadaient en millier de reflets sur le loch. La fine silhouette d'Inès se découpait dans le paysage comme une voilure blanche. Le chemisier léger qu'elle portait se gonflait à chaque bourrasque de vent. Une cravate jaune et noir retenait ses long cheveux marron, ce qui n'empêchait nullement une multitude de cheveux follets de lui cingler la peau.
Les pieds pendant au bout du quai, le regard perdu dans les Highlands, la jeune femme ne paraissait pas s'en soucier. Elle avait dans les oreilles deux écouteurs relié à un appareil parfaitement moldu, bien que les quelques promeneurs de la marina n'auraient probablement eu aucune idée de ce que le mot moldu pouvait bien signifier.
♪♫ But I promise we'll take the world to its feet and move mountains, we gonna walk it out and move moutains ♫ ♪
Elle prit une profonde inspiration et expira le plus lentement possible malgré les fourmillements qui lui parcouraient tout le corps. Elle avait une folle envie de bouger, de courir vers la gare pour attraper un train, n'importe lequel et de ne pas regarder en arrière. Mais elle était coincée à Inverness, avec un énorme boulet à la cheville. Et une ordonnance du tribunal. Et une épée de Damoclès maternel au-dessus de la tête.
De toute façon, elle ne parvenait pas à mettre le doigt sur la raison qui la poussait à vouloir fuir de nouveau loin de sa famille qui, en dépit de son absence prolongée, semblait lui pardonner, plus ou moins, sa dernière grosse "bêtise". Peut-être était-ce simplement l'impression d'être de retour à la case départ avec la même perspective de devoir faire son entrée à l'université dans quelques semaines.
Enfin... il y avait cette fois-ci quelque chose en plus : une envie renforcée de s'armer pour défendre le monde avec ses petites causes, ses grandes causes et même ses causes perdues. Inès ramena ses jambes contre elle et les serra entre ses bras, posant le menton dans le creux formé par ses genoux. Les études ne l'effrayaient pas tant que ça, devoir se refaire un réseau d'amis, c'était tout autre chose.
Elle ne connaissait personne à Hungcalf.
Les pieds pendant au bout du quai, le regard perdu dans les Highlands, la jeune femme ne paraissait pas s'en soucier. Elle avait dans les oreilles deux écouteurs relié à un appareil parfaitement moldu, bien que les quelques promeneurs de la marina n'auraient probablement eu aucune idée de ce que le mot moldu pouvait bien signifier.
♪♫ But I promise we'll take the world to its feet and move mountains, we gonna walk it out and move moutains ♫ ♪
Elle prit une profonde inspiration et expira le plus lentement possible malgré les fourmillements qui lui parcouraient tout le corps. Elle avait une folle envie de bouger, de courir vers la gare pour attraper un train, n'importe lequel et de ne pas regarder en arrière. Mais elle était coincée à Inverness, avec un énorme boulet à la cheville. Et une ordonnance du tribunal. Et une épée de Damoclès maternel au-dessus de la tête.
De toute façon, elle ne parvenait pas à mettre le doigt sur la raison qui la poussait à vouloir fuir de nouveau loin de sa famille qui, en dépit de son absence prolongée, semblait lui pardonner, plus ou moins, sa dernière grosse "bêtise". Peut-être était-ce simplement l'impression d'être de retour à la case départ avec la même perspective de devoir faire son entrée à l'université dans quelques semaines.
Enfin... il y avait cette fois-ci quelque chose en plus : une envie renforcée de s'armer pour défendre le monde avec ses petites causes, ses grandes causes et même ses causes perdues. Inès ramena ses jambes contre elle et les serra entre ses bras, posant le menton dans le creux formé par ses genoux. Les études ne l'effrayaient pas tant que ça, devoir se refaire un réseau d'amis, c'était tout autre chose.
Elle ne connaissait personne à Hungcalf.
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Re: Éblouie ou éblouissante? [TERMINÉ]
Jeu 7 Mai 2020 - 4:11
Personne sauf Sebastian, bien sûr.
Considérant la distribution toute prochaine d’un nombre important de permis de pêches — qu’ils soient commerciaux ou récréatifs — ainsi que l’ouverture de la saison qui s’y adjoignait, le chef de cuisine avait décidé d’inscrire ce jour-là à son horaire un petit détour par la Marina d’Inverness ; ce petit port de plaisance qui avait remporté les faveurs du trentenaire quelques quinze ans auparavant, soit aussitôt qu’il y eut posé le pied. En théorie, l’exercice devait lui permettre de renouer avec quelques adeptes d’hameçons, préférablement de ceux qui sont marchands et négociants, puis d’ainsi se départir de quelques grossistes temporairement inscrits au registre des fournisseurs d’Hungcalf pendant la période morte. Les nombreux morutiers — proclamant tous offrir la meilleure chaire de fish & chips dans toute l’Écosse — y gagnaient donc le contact d’une main chaude en plus de l’appât d’une promesse d’achat, tandis que l’Irlandais lui, souffrait l’invariable offrande d’un mauvais café contre la garantie de produits à l’inégalable fraîcheur, un critère capital que les distributeurs intermédiaires ne manquaient jamais de gâcher. Win-win. Finalement, la part un peu plus sociable — et modérément charismatique — du cuisto s’épanouissait mieux dans ce genre de rapport un à un, suffisant ainsi à lui rendre la tâche sympathique.
Cela dit, Baz s’y rendait également — bien officieusement — pour une raison toute sensible ; le littoral et ses enfilades de yachts qui lui rappelait si bien l’important carrefour maritime de sa Galway natale, avec ses rafales de vents et son air salin, puis ce sentiment d’apaisement qu’offrait un grandiose panorama tout ouvert sur l’horizon. À une époque où le jeune homme peinait à faire le vide dans un esprit menacé par de sombres pensées, il avait toujours été en mesure de compter sur le vol des albatros et les mouvements de l’eau pour se recentrer, puis s’il ne se trouvait plus avec un besoin particulier de dénouer quelques réflexions pernicieuses, l’aînée Donovan appréciait toujours autant les effluves lénifiantes d’un passage solitaire en bord de mer.
Ainsi, après avoir déjà récupéré quelques kilos d’haddock fumé à chaud au bois d’aulne — une imitation des fameux « Arbroath Smokies » qu’on servait à l’autre bout du pays — le chef laissa simplement son regard se porter au loin, au-delà des masses de touristes et des voilures accostées, jusqu’à retomber sur une masse de cheveux qu’un ruban jaune et noir retenait plutôt mollement. Au même moment, la jeune propriétaire de cette crinière cacaoté se retourna partiellement pour laisser au vent le soin de replacer temporairement quelques mèches rebelles, imprimant du même fait une surprise non feinte sur le visage du chef de cuisine. Inès ?
Il s’avança donc, d’abord lentement, trimballant avec lui ses quelques pêcheries enroulées dans de vieux journaux — fidèle à la coutume moldue — jusqu’à parvenir à peu près à la hauteur de la demoiselle. S’il avait plus ou moins eut conscience d’une absence récente de la professeure de vol, leurs rapports en dents de scie l’avait certainement préservé d’en connaître la raison, celle-ci se trouvant alors sans doute tout juste sous son nez.
— Et bien kiddo, s’en est fini de l’Europe ? lâche t-il tout bonnement dans le dos de la jeune adulte, avec l’assurance d’avoir reconnu cette silhouette effilé qui n’était pas sans rappeler celle de Zahia.
L’avantage avec Baz, c’est qu’il n’avait pas vraiment à avoir d’opinion ou d’attentes envers la fugueuse ; rien que l’affection dicté par cet attachement à l’avoir vu grandir entre deux poêlons et trois consignes de Dounia.
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Re: Éblouie ou éblouissante? [TERMINÉ]
Dim 10 Mai 2020 - 3:37
Concentrée à la fois sur sa respiration et la musique, les yeux plongés dans le magnifique loch et les montagnes environnantes, Inès ne portait plus du tout attention à son environnement immédiat. De toute manière, dans les environs circulaient plus de moldus que de sorciers et tous semblaient avoir conscience d'une certaine bulle autour de la jeune fille.
Ce ne fut donc ni une ombre, puisque le soleil l'éclairait de face, ni un mouvement qui finirent par la tirer de ses pensées, mais une odeur de poisson. Certes, c'était une odeur à laquelle on pouvait s'attendre sur une marina, encore plus quand un marché de poisson se tenait à proximité en cette belle journée de printemps, mais ce fut le caractère soudain et très prononcé de l'odeur qui creva la bulle d'Inès.
Quelque part sous la musique qui lui résonnait dans les oreilles, elle entendit vaguement des mots dont elle ne put discerner le sens, du moins jusqu'à ce qu'elle tire sur le fil de son écouteur droit et n'entende les derniers mots «de l'Europe...?». Elle tourna lentement sur elle-même, remontant une jambe sur le quai, à côté d'une mouette au repos qui protesta bruyamment en s'envolant.
Levant alors les yeux, elle aperçut... « Baz? Qu'est-ce que tu... » Elle s'interrompit en remarquant les paquets que l'ancien cook du Cochon à plumes trimballait sous le bras. « Ah c'est ça l'odeur... » fit-elle en faisant mine de se pincer le nez. En riant, elle se remit sur ses deux pieds, hésita un instant, les yeux posés sur les courses odorantes de Sebastian, puis haussa les épaules et colla deux grosses bises sur les joues de l'homme. « Mais t'as grandi depuis la dernière fois, non? »
Certes, son imitation de la voix de Sebastian n'était pas au point, un peu trop bourrue alors que celle de Baz était plutôt chaude, mais il lui avait servi si soudent ce commentaire qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de le lui servir à son tour en s'en moquant un peu au passage. Il était après tout une figure connue dans son portrait de famille élargie. Il la connaissait depuis qu'elle était haute comme trois pommes et l'avait supportée quand elle lui filait entre les pattes en cuisine du Cochon à plumes. Sans même la menacer une seule fois du revers d'une cuiller en fonte.
« Tu n'as empoisonné personne encore à l'univ? » dit-elle en mimant la déception. « Ce sera peut-être pour bientôt alors... » ajouta la jeune fille en pointant les prises de Sebastien du doigt.
Ce ne fut donc ni une ombre, puisque le soleil l'éclairait de face, ni un mouvement qui finirent par la tirer de ses pensées, mais une odeur de poisson. Certes, c'était une odeur à laquelle on pouvait s'attendre sur une marina, encore plus quand un marché de poisson se tenait à proximité en cette belle journée de printemps, mais ce fut le caractère soudain et très prononcé de l'odeur qui creva la bulle d'Inès.
Quelque part sous la musique qui lui résonnait dans les oreilles, elle entendit vaguement des mots dont elle ne put discerner le sens, du moins jusqu'à ce qu'elle tire sur le fil de son écouteur droit et n'entende les derniers mots «de l'Europe...?». Elle tourna lentement sur elle-même, remontant une jambe sur le quai, à côté d'une mouette au repos qui protesta bruyamment en s'envolant.
Levant alors les yeux, elle aperçut... « Baz? Qu'est-ce que tu... » Elle s'interrompit en remarquant les paquets que l'ancien cook du Cochon à plumes trimballait sous le bras. « Ah c'est ça l'odeur... » fit-elle en faisant mine de se pincer le nez. En riant, elle se remit sur ses deux pieds, hésita un instant, les yeux posés sur les courses odorantes de Sebastian, puis haussa les épaules et colla deux grosses bises sur les joues de l'homme. « Mais t'as grandi depuis la dernière fois, non? »
Certes, son imitation de la voix de Sebastian n'était pas au point, un peu trop bourrue alors que celle de Baz était plutôt chaude, mais il lui avait servi si soudent ce commentaire qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de le lui servir à son tour en s'en moquant un peu au passage. Il était après tout une figure connue dans son portrait de famille élargie. Il la connaissait depuis qu'elle était haute comme trois pommes et l'avait supportée quand elle lui filait entre les pattes en cuisine du Cochon à plumes. Sans même la menacer une seule fois du revers d'une cuiller en fonte.
« Tu n'as empoisonné personne encore à l'univ? » dit-elle en mimant la déception. « Ce sera peut-être pour bientôt alors... » ajouta la jeune fille en pointant les prises de Sebastien du doigt.
- InvitéInvité
Re: Éblouie ou éblouissante? [TERMINÉ]
Mer 24 Juin 2020 - 22:12
Sebastian n’avait pu s’empêcher d’incliner la tête vers son épaule gauche en constatant que la jeune femme — qu’il croyait pourtant bien être Inès — n’avait absolument pas réagit ni à son approche, ni à sa prise de parole. Portant instinctivement une main — celle encore libre de toute pêcheries odorantes — en visière, dans l’espoir d’offrir à ses prunelles chocolatés un répit aussi salvateur que facilitant, il fut finalement surpris de voir apparaître le visage de la jeune Saouli dans ce champ de vision partiellement couvert et dans un élan qui accusait tout de même quelques longues secondes de retard, la faute à un dispositif musical tout moldu qu'il connaissait bien.
« Ah c'est ça l'odeur... »
Bien qu’il aussitôt fut traversé d’une envie de défendre le caractère exceptionnel de ses plus récents achats, le cuistot dut se contenter d’offrir à Inès une courte grimace déconcertée, rapidement chassé de ses traits par une étreinte et deux bises franches qui suffirent encore à lui réchauffer l’humeur.
« Mais t'as grandi depuis la dernière fois, non? »
Dans une tonalité un peu plus grave que celle finement contrefaite par l’adolescente, le cuisinier n’eut d’autre choix que d’endosser un rire aussi gaillard que moqueur. Il est vrai qu’avec un peu plus d’une généreuse décennie d’écart, leur relation ne s’avérait pas tout à fait douce sur ses prédispositions aux commentaires un tantinet ringard et bien souvent liés au calendrier de leurs vies respectives. À ce stade aussi bien l’assumer, parce que si la petite tenait sa répartie de sa mère, le combattre risquait de s’avérer encore plus gênant.
— Meh, you should be grateful people aren’t yet making comments about your weight instead. commenta le trentenaire tout en pinçant fermement quelques kilos lourdement suspendus à ses propres hanches. D’ailleurs, tu m’expliques comment est-ce qu’on passe sept mois au royaume des pâtisseries au beurre sans accuser la moindre once de gras en trop au retour ? What is it, tu t’es fâché avec les croissants ?
Après s’être reculé d’un pas, comme pour mieux valider sa plus récente observation, le cuisinier se trouva bien vite à effectuer un simple pivot pour venir attraper l’adolescente par les épaules, approchant encore du museau sensible de la miss ce bouquet d’haddock aux arômes boucanés qui lui déplaisait tant. La parade ne dura heureusement que quelques secondes, tout juste le temps d’entraîner l’ancienne blairelle dans son sillage et bien sûr en direction du marché couvert de la marina, là où quelques poissonniers — et surtout quelques provisions — l’attendaient encore.
— So what’s the plan for today kiddo ? Because if you’re not too busy, hum, seagulls sighting... dit-il d’un ton un peu caustique mais certainement de bonne guerre considérant cet affront à ses talents culinaires qu'il avait choisi de ne pas relever. I could use an extra pair of hands.
Et sans trop attendre de voir si la jeune demoiselle allait lui emboîter le pas — quoiqu’il l’espérait bien — le chef entreprit de se diriger vers un premier étalage de langoustines aux carapaces blancs rosés.
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
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» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
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Re: Éblouie ou éblouissante? [TERMINÉ]
Jeu 2 Juil 2020 - 3:06
Le sourire d'Inès menaçait de lui fendre le visage en deux. Il faut dire que la distraction que représentait l'ami de sa mère et ancien cook au Cochon à plumes était la bienvenue. La méditation, ça allait bien un temps, quelque chose comme 5 minutes. Au-delà de ce laps de temps, Inès avait envie de se mettre à courir et à sauter d'un bâtiment à un autre, à faire du vol acrobatique ou à se précipiter sur son vélo, de la musique forte dans les oreilles. Comment les gens pouvaient passer des jours en retraite fermé à méditer dépassait l'entendement de la jeune Saouli.
Elle répondit donc avec enthousiasme à la bise généreuse de Sebastian, se laissa étreindre une demi-seconde puis s'amusa de l'air vexé du cuisiner. Avait-elle piqué le mâle dans sa fierté? Du haut de ses presque 19 ans, elle avait déjà pu remarquer à plus d'une occasion que les hommes avaient tendance à concevoir le monde comme s'ils vivaient encore de chasse, de pêche et de conquête. Elle n'aurait pas été étonnée que Sebastian considère ses achats du matin comme des prises qu'il aurait lui-même arrachées à la mer.
« C'est vrai que t'as pris un peu de bide, dis donc, Bazbouz... » fit-elle en riant, le sobriquet enfantin lui allant plus que jamais comme un gant. Elle prit la pose lorsque l'homme fit mine de l'examiner, cherchant les kilos de pâtisserie qu'elle n'avait assurément pas pris en se gavant pourtant du soir au matin. L'avantage de la jeunesse et d'une bonne génétique.
Puis elle se retrouva soudain le nez dans un bouquet de poissons que le cuisinier lui brandissait sous le nez. Elle se recula avec précipitation. Si elle aimait bien le poisson dans son assiette, elle le préférait cuit et en sauce, quoiqu'elle ne dédaignait pas un petit sashimi à l'occasion. Sans trop savoir comment elle en était arrivée là, Inès se surprit à suivre le chef en direction des étals de la marina. Les écouteurs suspendus autour du cou, elle jetait un regard à droite et à gauche sur la marchandise, mais ne s'y intéressait guère.
En s'adressant au dos large de Sebastian devant elle, Inès répondit avec plaisir à la question qu'on lui posait. « Oh, j'ai rendez-vous avec Sasha et Amir après déjeuner. Amir a le bateau de son père pour la journée et comme il ne pleut pas, on va faire un tour. Je rentrerai pas trop tard parce que je vais dîner avec Mehdi. Tu sais qu'il a pas la pêche en ce moment? On dirait un zombie. Anyway, je dois encore plancher sur mon dossier de candidature. Alors euh... »
Elle releva le bras et fit mine de consulter une montre invisible. « J'dois avoir deux heures devant moi pour te filer un coup de main et sauver l'université d'un autre désastre culinaire. C'est bien de ça qu'il est question? » Elle évita de peu un panier de crabes, littéralement, et se retrouva quasiment nez à nez avec une tresse d'ail. Elle n'avait pas mis les pieds au marché depuis plusieurs années, réalisa-t-elle en se dégageant de la tresse. En France, il y en avait un tous les dix pas, mais Tarek et elle avaient bien d'autres choses à faire que d'y traîner. Elle chassa la pensée d'un petit mouvement inconscient de la main.
Elle répondit donc avec enthousiasme à la bise généreuse de Sebastian, se laissa étreindre une demi-seconde puis s'amusa de l'air vexé du cuisiner. Avait-elle piqué le mâle dans sa fierté? Du haut de ses presque 19 ans, elle avait déjà pu remarquer à plus d'une occasion que les hommes avaient tendance à concevoir le monde comme s'ils vivaient encore de chasse, de pêche et de conquête. Elle n'aurait pas été étonnée que Sebastian considère ses achats du matin comme des prises qu'il aurait lui-même arrachées à la mer.
« C'est vrai que t'as pris un peu de bide, dis donc, Bazbouz... » fit-elle en riant, le sobriquet enfantin lui allant plus que jamais comme un gant. Elle prit la pose lorsque l'homme fit mine de l'examiner, cherchant les kilos de pâtisserie qu'elle n'avait assurément pas pris en se gavant pourtant du soir au matin. L'avantage de la jeunesse et d'une bonne génétique.
Puis elle se retrouva soudain le nez dans un bouquet de poissons que le cuisinier lui brandissait sous le nez. Elle se recula avec précipitation. Si elle aimait bien le poisson dans son assiette, elle le préférait cuit et en sauce, quoiqu'elle ne dédaignait pas un petit sashimi à l'occasion. Sans trop savoir comment elle en était arrivée là, Inès se surprit à suivre le chef en direction des étals de la marina. Les écouteurs suspendus autour du cou, elle jetait un regard à droite et à gauche sur la marchandise, mais ne s'y intéressait guère.
En s'adressant au dos large de Sebastian devant elle, Inès répondit avec plaisir à la question qu'on lui posait. « Oh, j'ai rendez-vous avec Sasha et Amir après déjeuner. Amir a le bateau de son père pour la journée et comme il ne pleut pas, on va faire un tour. Je rentrerai pas trop tard parce que je vais dîner avec Mehdi. Tu sais qu'il a pas la pêche en ce moment? On dirait un zombie. Anyway, je dois encore plancher sur mon dossier de candidature. Alors euh... »
Elle releva le bras et fit mine de consulter une montre invisible. « J'dois avoir deux heures devant moi pour te filer un coup de main et sauver l'université d'un autre désastre culinaire. C'est bien de ça qu'il est question? » Elle évita de peu un panier de crabes, littéralement, et se retrouva quasiment nez à nez avec une tresse d'ail. Elle n'avait pas mis les pieds au marché depuis plusieurs années, réalisa-t-elle en se dégageant de la tresse. En France, il y en avait un tous les dix pas, mais Tarek et elle avaient bien d'autres choses à faire que d'y traîner. Elle chassa la pensée d'un petit mouvement inconscient de la main.
- InvitéInvité
Re: Éblouie ou éblouissante? [TERMINÉ]
Lun 17 Aoû 2020 - 6:20
Si l’offense à sa silhouette avait bien de quoi lui inspirer une moue fugace — malgré qu’il avait perdu le droit de s’en offenser après avoir lui-même tendu le bâton — le cuistot avait plutôt fait le choix de retenir l’usage de ce surnom qui n’avait plus vibré à ses tympans depuis un bail : Bazbouz. Signe que le trentenaire n’avait rien perdu de son affectueuse naïveté vis-à-vis la plus jeune représentante de la lignée Saouli, son expression toute entière ne tarda point à s’illuminer un brin, négligeant tout de go la perspective que la jeune femme puisse consciemment se jouer de son besoin de réassurance face à l’attachement particulier sensé lui être réservé.
Bien au-delà des considérations d’âge et de silhouette de tout façon, ce sont surtout les postures et la répartie de la jeune femme qui lui rappelait — un peu plus à chaque année — que le fruit ne tombe jamais guère loin de l’arbre ; elle et Zahia partageaient désormais le même regard déterminé, tout comme cette attitude qui refusait d’être commandé ou réduite à moins d’autonomie que réputé. Fallait-il maintenant s’inquiéter qu’un jour, la poigne de fer — heureusement habillé d’intentions de velours — de Dounia ne vienne parfaire ce portrait déjà fougueux ? Peut-être bien, alors entre-temps, lui-même profiterait égoïstement du fait qu’Inès lui emboîtait volontairement le pas sans imposer de conditions et sans s’être trouvé assujettie à quelques restrictions plus sévères, regard à sa fugue automnale.
— Really ? I thought he was living his best life in London with the Philharmonic? La nouvelle avait de quoi surprendre, considérant qu’il s’agissait de l’objectif de toute une vie — si courte eût-elle été jusque là — de Mehdi que d’intégrer le prestigieux orchestre. Gah, now I feel bad that I haven't reach out earlier. Will he be coming back to Inverness for the summer ?
Le fait qu’un tout autre Saouli se trouve avec le besoin du support des siens suffisait sans doute à expliquer que l’ancienne Poufsouffle bénéficiait pour sa part d’un relâchement de la — bienveillante — surveillance familiale ?
« J'dois avoir deux heures devant moi pour te filer un coup de main et sauver l'université d'un autre désastre culinaire. C'est bien de ça qu'il est question? »
Passant de l’inquiétude à la malice, l’aîné Donovan ne put étouffer l’éclat d’un rire naissant. Les étalages de produits de la mer continuaient donc de défiler sous leur nez, mais sinon quelques salutations réjouies et autres énergiques poignées de mains, le cuisinier n’avait encore rien ajouté à la charge de son elfe de maison fortuit.
— Great, I’ll take it, and in order to give you the means of your ambitions milady...
Le marmiton disparu un instant derrière un kiosque, non sans avoir d’abord adressé un signe de tête complice au vieux marin en charge de l’étalage où s'alignaient de grands plateaux vides de toute marchandise, quoique plein à ras bord de glace pilée. À son retour, une glacière de mousse isotherme légère et plus large que ses épaules s’était ajouté à son bagage et c’est donc sans délicatesse qu’il la posa aux pieds d’Inès, avant de lui tendre une petite pelle creuse, confiant qu’en digne petite-fille de restaurateur, cette dernière comprendrait ce qu'on attendait d'elle.
— And what about you ? Tu prévois voyager depuis Inverness l’an prochain ? Je parie que ça ne déplairait pas à Dounia de t’avoir à dîner tous les jours.
Bonne âme malgré tout, Sebastian se chargea de soulever le couvercle de leur coffre réfrigérant de fortune — c’est à dire moldu — pour y verser tranquillement quelques poignées de glaçons concassés. Il savait bien qu’une chambre se trouvait déjà réservé à la jeune femme dans le hangar accolé au stade de Quidditch, mais comme il ignorait quelle genre d’ouragan avait bien put sévir entre la pie et sa progéniture, le chef préférait se garder d’en faire mention dans l'immédiat.
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
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Re: Éblouie ou éblouissante? [TERMINÉ]
Mer 26 Aoû 2020 - 4:38
«Ouais bien, va pas dire ça à Mehdi. Il a démissionné de l'orchestre, tu savais pas? En fait, il est déjà de retour à Inverness. J'aurais cru que mom t'aurait tout raconté en long, en large et en travers. Quoique bon, le tonton est pas trop bavard sur la question en ce moment. La moitié du temps, j'ai l'impression qu'il va s'évaporer et l'autre moitié du temps, il donne l'impression que tout va bien, qu'il a aucun problème.»
Ayant grandi entourée d'adultes ou en tout cas, de gens nettement plus âgés qu'elle, Inès avait développé à un jeune âge une certaine capacité de lecture des visages. Inès aimait croire qu'il s'agissait d'un don hérité de sa grand-mère, mais en réalité, si don il y avait, il était nettement sous le niveau de Dounia, qui avait perfectionné son art au fil de plusieurs décennies. Inès parvenait à deviner quand ses oncles ou sa mère lui racontaient des histoires, mais c'était à peu près tout. Elle n'avait jamais réussi à «lire» ses grands-parents, surtout pas Pop. Un autre qu'elle n'arrivait pas à décrypter, c'était son père, mais comme elle le voyait peu souvent, c'était compréhensible.
À l'inverse, Mehdi lui était un livre ouvert. Quant à Sébastian, il n'y avait même pas besoin de se forcer tant toutes les émotions s'affichaient sur son visage. C'était sûrement la raison pour laquelle Zahia l'appréciait autant, même qu'Inès aurait été prête à parier que le caractère ouvert de Baz était très exactement ce qui présentait tant d'intérêt pour sa mère. Pas que Baz n'était pas bel homme, mais Inès avait du mal à voir en lui autre chose que le clown sympathique qui la faisait rire et la défendait contre sa famille dans les cuisines du Cochon à plumes.
La jeune Écossaise adressa un sourire étincelant à celui qu'elle considérait presque comme un membre du clan Saouli, disons à titre honoraire, lorsqu'il laissa échapper un petit éclat de son grand rire réjouissant. Il avait encore le don de la mettre de bonne humeur, celui-là! Parfois, elle aurait aimé que Tarek soit un peu plus taillé de ce bois-là, plutôt que de jouer les distributeurs de glaçons. Distraitement, sa main se balada sur un étalage d'herbes de rivage tandis que ses yeux plongèrent dans le lointain. Elle ne remarqua le mouvement du cuistot que lorsque celui-ci eut déjà disparu derrière un étalage. Avant qu'elle ait eu le temps de le chercher du regard, il réapparut, une grosse glacière dans les bras, et lui colla une pelle à glace dans les mains.
Le soupir théâtral qu'elle poussa alla déplacer une mèche de cheveux, qui lui retomba dans les yeux une seconde plus tard lorsqu'elle se pencha pour commencer à transvider les glaçons d'un contenant à l'autre.
«Ouais, non, je sais pas. Si je décroche la bourse, y a moyen que je me trouve une place sur le campus. Pas question de crécher chez mom, ça va déjà pas être simple d'être la fille de prof. Et la maison... bah c'est plus pareil depuis que Salim est parti.» Sans copain avec qui tester les limites familiales et faire les fous dans les rues jusqu'à plus d'heure, la vie sous le toit Saouli n'avait pas la même saveur.
Avoir eu les moyens, elle se serait payé un appart ou une chambre en coloc, mais tous ses gallions avaient disparu pendant son voyage en Europe et, même si elle se trouvait un petit boulot pour l'été, elle n'aurait pas assez pour tenir l'année scolaire complète.
«Et toi, always The Bachelor? Toujours personne dans ton nid? C'est sûr que les parfums de poisson, ça doit pas attirer des masses à l'univ...»
Elle continuait à remplir la glacière, tout en se demandant pourquoi le cuisiner n'avait pas tout simplement enchanté l'objet avec un efficace et discret glacius. Parfois, il pensait comme un moldu... Elle ajouta une dernière pelletée de glace, puis se redressa pour resserrer la cravate qui lui servait de chouchou. «You can't play solo no more, Bazbouz, or you're gonna end up like a damn tattyboggle in your kitchen! Hell mend ye!»
Le coup de coude qu'elle lui donne se voulait des plus affectueux. Elle voulait son bonheur après tout. «And now, on peut partir? Ça pue un max...»
Ayant grandi entourée d'adultes ou en tout cas, de gens nettement plus âgés qu'elle, Inès avait développé à un jeune âge une certaine capacité de lecture des visages. Inès aimait croire qu'il s'agissait d'un don hérité de sa grand-mère, mais en réalité, si don il y avait, il était nettement sous le niveau de Dounia, qui avait perfectionné son art au fil de plusieurs décennies. Inès parvenait à deviner quand ses oncles ou sa mère lui racontaient des histoires, mais c'était à peu près tout. Elle n'avait jamais réussi à «lire» ses grands-parents, surtout pas Pop. Un autre qu'elle n'arrivait pas à décrypter, c'était son père, mais comme elle le voyait peu souvent, c'était compréhensible.
À l'inverse, Mehdi lui était un livre ouvert. Quant à Sébastian, il n'y avait même pas besoin de se forcer tant toutes les émotions s'affichaient sur son visage. C'était sûrement la raison pour laquelle Zahia l'appréciait autant, même qu'Inès aurait été prête à parier que le caractère ouvert de Baz était très exactement ce qui présentait tant d'intérêt pour sa mère. Pas que Baz n'était pas bel homme, mais Inès avait du mal à voir en lui autre chose que le clown sympathique qui la faisait rire et la défendait contre sa famille dans les cuisines du Cochon à plumes.
La jeune Écossaise adressa un sourire étincelant à celui qu'elle considérait presque comme un membre du clan Saouli, disons à titre honoraire, lorsqu'il laissa échapper un petit éclat de son grand rire réjouissant. Il avait encore le don de la mettre de bonne humeur, celui-là! Parfois, elle aurait aimé que Tarek soit un peu plus taillé de ce bois-là, plutôt que de jouer les distributeurs de glaçons. Distraitement, sa main se balada sur un étalage d'herbes de rivage tandis que ses yeux plongèrent dans le lointain. Elle ne remarqua le mouvement du cuistot que lorsque celui-ci eut déjà disparu derrière un étalage. Avant qu'elle ait eu le temps de le chercher du regard, il réapparut, une grosse glacière dans les bras, et lui colla une pelle à glace dans les mains.
Le soupir théâtral qu'elle poussa alla déplacer une mèche de cheveux, qui lui retomba dans les yeux une seconde plus tard lorsqu'elle se pencha pour commencer à transvider les glaçons d'un contenant à l'autre.
«Ouais, non, je sais pas. Si je décroche la bourse, y a moyen que je me trouve une place sur le campus. Pas question de crécher chez mom, ça va déjà pas être simple d'être la fille de prof. Et la maison... bah c'est plus pareil depuis que Salim est parti.» Sans copain avec qui tester les limites familiales et faire les fous dans les rues jusqu'à plus d'heure, la vie sous le toit Saouli n'avait pas la même saveur.
Avoir eu les moyens, elle se serait payé un appart ou une chambre en coloc, mais tous ses gallions avaient disparu pendant son voyage en Europe et, même si elle se trouvait un petit boulot pour l'été, elle n'aurait pas assez pour tenir l'année scolaire complète.
«Et toi, always The Bachelor? Toujours personne dans ton nid? C'est sûr que les parfums de poisson, ça doit pas attirer des masses à l'univ...»
Elle continuait à remplir la glacière, tout en se demandant pourquoi le cuisiner n'avait pas tout simplement enchanté l'objet avec un efficace et discret glacius. Parfois, il pensait comme un moldu... Elle ajouta une dernière pelletée de glace, puis se redressa pour resserrer la cravate qui lui servait de chouchou. «You can't play solo no more, Bazbouz, or you're gonna end up like a damn tattyboggle in your kitchen! Hell mend ye!»
Le coup de coude qu'elle lui donne se voulait des plus affectueux. Elle voulait son bonheur après tout. «And now, on peut partir? Ça pue un max...»
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Re: Éblouie ou éblouissante? [TERMINÉ]
Mer 23 Sep 2020 - 7:46
Si la nouvelle du retour d’Inès lui était parvenue par des moyens détournés — quelques fantômes ayant colportés la rumeur de son passage par les appartements de sa génitrice — le même phénomène ne s’était pas reproduit pour Mehdi, laissant l’Irlandais plutôt démuni sur l'instant. Quelques rides inquiètes s’étaient creusées sur son front tandis qu’il scrutait le regard à la fois sagace et rasséréné de la jeune femme, le ton de celle-ci ne trahissant pourtant aucune surprise — et guère plus qu’une inquiétude diffuse — en dépit de mots couverts d’ombrage. Sa complicité à son oncle le plus sage n’ayant jamais fait de doute, il aurait été malavisé de ne pas faire confiance aux intuitions tiraillées de l’étudiante, mais Baz savait également à quel point les Algériens étaient soudés, dans la félicité comme dans l’adversité.
Éludant donc bien consciemment la question d’un suivi auprès de Zahia, le chef avait profité de sa pause derrière les étalages pour réfléchir silencieusement à la question de ce recommencement pour le prodige musical rentré au bercail, puis le soupir lourd et grognon de la future Wright lui tira finalement un sourire presque satisfait, chassant du même coup les restes de cette mine préoccupée susceptible d’avoir collé à sa physionomie.
— Well, whatever suits you best, mais tant qu’à te garantir une place de choix entre les pages du Chineur pour ton patronyme… L’ex-fugueuse ne semblait pas plus réjouie par ses perspectives de logis pour la prochaine année que ce qu’elle ne pouvait l’être à l’idée de charrier quelques pelletés de glaçons. I would personally prefer to do it from the view of the stadium warehouse, which is unparalleled.
La remarque avait été offerte avec légèreté, l’attrait de la seconde option tenant sans doute à la — relative — promesse de liberté qui viendrait s'adjoindre à la signature d’un bail ailleurs sur le campus. Du reste, les dortoirs présentait l’avantage d’une socialisation simplifié avec la faune estudiantine, ce qui n’était pas rien dans les circonstances.
«Et toi, always The Bachelor? Toujours personne dans ton nid? C'est sûr que les parfums de poisson, ça doit pas attirer des masses à l'univ...»
Un souffle amusé avait rapidement secoué les épaules du marmiton, celui-ci se contentant dès lors de reprendre simplement l’instrument de métal des mains de son elfe improvisé afin de le remettre à sa juste place, dans une chaudière de tôle à proximité.
— When you spend your days with a hundred house elves, an empty house is welcome. répondit-il d’un ton soupesé, conscient qu’il ne plairait peut-être pas à la blairelle d’entendre que la seule âme à pouvoir se réclamer d’une présence assidue entre ses draps ces dernières années n’était nulle autre que sa chère daronne.
L’exaspération aussi démesurée que joueuse d’Inès à l’égard de son état civil lui avait tout de même arraché une rigolade sincère, le cuisinier se gardant bien de lui rendre une question équivalente, préférant cultiver un titre de futur épouvantail-en-chef d’Inverness à celui de faux oncle indiscret ou libidineux.
— Oh c’mon, it’s the smell of the sea ! lança t-il plutôt pour faire réponse aux dernières récrimination de la demoiselle, refermant le couvercle du fameux coffre réfrigérant tout à la fois. Well, tu vas bien m’aider à la porter jusqu’au bout de l’allée d’approvisionnement, right ? Now grab your handle kiddo.
Relevant simplement le menton en pointant le corridor d’étalages devant eux, le trentenaire s’était saisi de la poignée la plus proche en attendant que Saouli Jr. en vienne à lui emboîter le pas. Bien sûr, il aurait pu faire en sorte qu’un sortilège discret allège leur charge, mais il éprouvait toujours un plaisir certain à renouer avec les modalités de la vie moldue, peut-être en raison d'un rappel nostalgique à une existence pas si lointaine, puis encore pour satisfaire ce penchant sensoriel que les labeurs manuels infligeaient subrepticement.
— Sais-tu si quelques-uns de tes potes seront de la prochaine promo eux aussi ?
Pour le reste, il est vrai qu’une part du mérite à la décision — celle de faire les choses à la moldue, —revenait égoïstement à cette volonté de profiter encore un peu de la présence d’Inès. Qui sait combien de jours, mois ou semaines pourraient bien s'écouler cette fois, et jusqu'à leur prochaine rencontre ?
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 628
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
Inventaire Sorcier
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Re: Éblouie ou éblouissante? [TERMINÉ]
Jeu 24 Sep 2020 - 4:24
« Je compte bien faire les choux gras du Chineur, mais rien que pour les bonnes raisons, genre que j'aurai accroché une bannière géante au sommet des tours de l'université disant FUCK THE PATRIARCHY! » Oui, elle avait haussé le ton et levé le poing pour assener les derniers mots, s'attirant sans doute les regards des vendeurs et clients autour, surtout vieux et blancs, mais n'en ayant rien à cirer, Inès n'y porta guère attention. Elle s'était relevée, laissant le poids de la glacière au sol; elle n'avait aucune intention de la porter à la moldue.
La mention des elfes de maison travaillant aux cuisines de l'université lui fit au contraire froncer les sourcils. Déjà que savoir que plus d'une cinquantaine d'elfes s'occupaient encore de laver, lessiver, cuisiner pour le personnel et les élèves de Poudlard l'avait dérangée pendant sa dernière année à l'école, elle n'appréciait guère apprendre que la situation n'était pas différente à Hungcalf, et que son oncle honoraire se sentait bien à l'aise avec ce fait. Mais il faisait beau, c'était le printemps, et ils venaient juste de se retrouver. Il y aurait encore l'occasion d'en discuter une autre fois. Entre-temps, elle pourrait se renseigner pour savoir si les elfes touchaient un salaire décent. On n'était plus dans l'ancien temps...
Elle attrapa la poignée de son côté, non sans discrètement pointer sa baguette, dépassant à peine de sa poche, en direction de la glacière. Elle attendit qu'ils eurent fait quelques pas avant de marmotter un sortilège, puis de sourire de son sourire le plus innocent-c'est-pas-moi-j'ai-rien-à-me-reprocher-ne-suis-je-pas-la-plus-adorable à Sebastian. Sur un haussement d'épaules désinvolte, elle relâcha sa baguette, desserra légèrement la main qui tenait la poignée, et adapta son rythme de marche à celui du cuistot. Elle avait dit qu'elle l'aiderait, elle tiendrait parole!
« Y a William et Isaac qui sont déjà étudiants. William en lettres et Isaac en médicomagie, ce taré. Puis y a quelques têtes que je connais, mais pas tant. Ça fera pas de mal de rencontrer d'autres personnes. Sans compter que Jude m'a dit qu'il y en avait des pas dégueu parmi le personnel... Mais j'crois pas qu'elle parlait de toi. » Elle lui adressa un clin d'oeil, avant d'être forcée de contourner un gamin qui lui fonçait dessus, ce qui la fit s'éloigner de la glacière, qui continua son chemin, imperturbable, avec Sebastien. Inès revint attraper sa poignée, l'air de rien.
La silhouette de Sebastien, même un peu bedonnante, avait quelque chose de franchement rassurant, de calme et stable, comme un pilier central dans sa vie familiale mouvementée et bruyantes. C'est qu'on levait facilement le ton chez les Saouli, parfois dans la joie, parfois dans la douleur. Inès n'avait plus 12 ans, elle savait pertinemment qu'un lien plus intime liait sa mère et Baz, même si elle préférait ne pas trop se pencher sur la question la plupart du temps. N'empêche, son absence prolongée lui ayant fait perdre les dernières évolutions de cette relation, et n'osant pas aborder la question avec sa mère, Inès résolut de prendre le taureau par les cornes. Au pire, Bazbouz prendrait la même couleur que ses homards dans l'eau bouillante et la libérerait de ses obligations. You've gotta be cruel to be kind, in the right measure. Elle ne voulait que leur bonheur à tous les deux!
Avec la confiance et le manque de sensibilité que lui accordait sa jeunesse, Inès n'y alla pas par quatre chemins.
« T'as l'intention de t'officialiser avec ma mère un de ces quatre or is it just you wantin' to shag time to time? »
La mention des elfes de maison travaillant aux cuisines de l'université lui fit au contraire froncer les sourcils. Déjà que savoir que plus d'une cinquantaine d'elfes s'occupaient encore de laver, lessiver, cuisiner pour le personnel et les élèves de Poudlard l'avait dérangée pendant sa dernière année à l'école, elle n'appréciait guère apprendre que la situation n'était pas différente à Hungcalf, et que son oncle honoraire se sentait bien à l'aise avec ce fait. Mais il faisait beau, c'était le printemps, et ils venaient juste de se retrouver. Il y aurait encore l'occasion d'en discuter une autre fois. Entre-temps, elle pourrait se renseigner pour savoir si les elfes touchaient un salaire décent. On n'était plus dans l'ancien temps...
Elle attrapa la poignée de son côté, non sans discrètement pointer sa baguette, dépassant à peine de sa poche, en direction de la glacière. Elle attendit qu'ils eurent fait quelques pas avant de marmotter un sortilège, puis de sourire de son sourire le plus innocent-c'est-pas-moi-j'ai-rien-à-me-reprocher-ne-suis-je-pas-la-plus-adorable à Sebastian. Sur un haussement d'épaules désinvolte, elle relâcha sa baguette, desserra légèrement la main qui tenait la poignée, et adapta son rythme de marche à celui du cuistot. Elle avait dit qu'elle l'aiderait, elle tiendrait parole!
« Y a William et Isaac qui sont déjà étudiants. William en lettres et Isaac en médicomagie, ce taré. Puis y a quelques têtes que je connais, mais pas tant. Ça fera pas de mal de rencontrer d'autres personnes. Sans compter que Jude m'a dit qu'il y en avait des pas dégueu parmi le personnel... Mais j'crois pas qu'elle parlait de toi. » Elle lui adressa un clin d'oeil, avant d'être forcée de contourner un gamin qui lui fonçait dessus, ce qui la fit s'éloigner de la glacière, qui continua son chemin, imperturbable, avec Sebastien. Inès revint attraper sa poignée, l'air de rien.
La silhouette de Sebastien, même un peu bedonnante, avait quelque chose de franchement rassurant, de calme et stable, comme un pilier central dans sa vie familiale mouvementée et bruyantes. C'est qu'on levait facilement le ton chez les Saouli, parfois dans la joie, parfois dans la douleur. Inès n'avait plus 12 ans, elle savait pertinemment qu'un lien plus intime liait sa mère et Baz, même si elle préférait ne pas trop se pencher sur la question la plupart du temps. N'empêche, son absence prolongée lui ayant fait perdre les dernières évolutions de cette relation, et n'osant pas aborder la question avec sa mère, Inès résolut de prendre le taureau par les cornes. Au pire, Bazbouz prendrait la même couleur que ses homards dans l'eau bouillante et la libérerait de ses obligations. You've gotta be cruel to be kind, in the right measure. Elle ne voulait que leur bonheur à tous les deux!
Avec la confiance et le manque de sensibilité que lui accordait sa jeunesse, Inès n'y alla pas par quatre chemins.
« T'as l'intention de t'officialiser avec ma mère un de ces quatre or is it just you wantin' to shag time to time? »
- InvitéInvité
Re: Éblouie ou éblouissante? [TERMINÉ]
Dim 22 Nov 2020 - 4:32
(►) La grande proclamation et le doigt d’honneur aux représentants de son genre avait évidemment fait s’étirer un sourire discret sur les lèvres de Sebastian, qui pouvait presque y voir une forme d’évolution à la détermination caractéristique des ambassadrices du clan Saouli. Cette énergie brute à canaliser, Dounia l’avait dédiée à sa famille ainsi qu’à la tâche de sécuriser leur implantation en Écosse. Zahia elle, l’avait consacré à une carrière où son talent avait eu tôt fait d’affirmer de son droit à l’indépendance. Que revenait-il donc à Inès de revendiquer pour pouvoir témoigner de son appartenance à cette lignée de femmes de caractères ? Future start slow ?
— Well, je m'assurerai d'en réserver un exemplaire ce jour-là !
D’ailleurs, si la demoiselle envisageait déjà se revendiquer de quelques coups d’éclats, il n’était pas impossible que le trentenaire se prête à une lecture un peu plus assidue de leur — tristement — célèbre feuille de chou scolaire. Hungcalf était bien vaste en comparaison aux cuisines exiguës du Cochon à plumes, puis la fugueuse n’était résolument plus en âge de réclamer l’asile politique au premier tablier venu, mais si l’aîné Donovan était parvenu — du moins par le passé — à lui à épargner quelques fustigations et autres pichenettes à la cuillère de bois, peut-être lui importait-il encore aujourd’hui, dans la mesure du possible et de sa position, de mitiger les conséquences de ce qu’il ne pouvait prévenir ? Titulaire d’un titre strictement honorifique au sein du clan Algérien, Baz admirait suffisamment la pugnacité bruyante de Saouli Jr. pour se justifier de la défendre, mais il savait également que ce produit de sa personnalité ne pouvait plaire à tout un chacun et qu’il fallait donc attendre de voir quels autres tempéraments et caractères allaient s’y... agglutiner ?
« Ça fera pas de mal de rencontrer d'autres personnes. Sans compter que Jude m'a dit qu'il y en avait des pas dégueu parmi le personnel... Mais j'crois pas qu'elle parlait de toi. »
Sous le coup de l’affirmation, Baz avait légèrement modéré l’aplomb de son élan, puis il avait expiré une bonne part de l’air contenus par ses poumons avant de se retourner juste assez pour croiser la physionomie grimaçante de son accommodante préposée à la livraison ; l’odeur des pêcheries ne lui revenait décidément pas à celle-là.
— Thing is, she’s actually allowed to date staff members. L’ancien lion n’avait pas manqué de raffermir sa prise sur la poignée de la glacière avant de se remettre proprement en marche, ce qui ne l’avait toutefois pas empêché d’offrir d’abord une oeillade scrutatrice à Inès. The same is not exactly true amongst students. L’Américaine appartenant à la frange académique des employés de l’institution, L’Irlandais n’avait pas tout de suite pensé à ses compatriotes des petites mains, la proscription relationnelle ne s’appliquant pourtant pas à eux. S’agissait-il d’un fait connu de la future Wright ?
« T'as l'intention de t'officialiser avec ma mère un de ces quatre or is it just you wantin' to shag time to time? »
La question était venue à brûle-pourpoint et avec l’effet d’un boomerang sur sa nuque, le laissant d’abord à deviner quelle type d’expression — désinvolte ? inquisitrice ? amusée ? — Inès pouvait bien avoir adopté avant de la lui servir aussi traîtrement.
— Now that was totally uncalled for.
Davantage que d’exaspération, c’était surtout des notes de déception qui avaient d’abord suintées du ton du trentenaire, certain de disposer d’un meilleur crédit au respect que le questionnement de l’étudiante ne le laissait entendre. Question de marquer le coup, il déposa d’un trait la glacière en freinant leur marche à tous les deux, puis il effectua un volte-face qui le laissa constater que la jeune femme avait eu recours à la magie pour s’affranchir de sa tâche. D’un geste vif, l’Irlandais fit pression sur l’extrémité flottante du caisson réfrigérant, de sorte à ce qu’il regagne rapidement — et bruyamment — le plancher des veaudelunes, question d'éviter qu'un moldu de trop n'assiste à la scène. Seriously Inès ? Cette fois, l’incrédulité et le mécontentement du cuisinier semblaient si évidents qu’il attendit un moment avant d’enchaîner, peu de mots suffisants déjà à faire état de sa posture, d’autant plus que sa légendaire transparence aurait tôt fait de trahir son sentiment véritable sur la question.
— It’s complicated.
La jeune femme était loin d’être idiote et s'il ne fallait retenir qu'une leçon de la dernière année, c'était celle que bien peu de ressources étaient hors de portée de sa considération lorsqu'une ambition l'habitait, un giron que le marmiton préférait donc s’éviter. Leur éviter.
— Look I did try to get your grandfather's blessing. Haussant les épaules, l’ancien batteur les avaient aussitôt laissés retombés. But he's not really a talker and considering how my predecessor left a more than underwhelming impression, plus the fact that your mother is outright financially independent, I get the feeling that he's not keen on the idea of betrothed her now. Sans laisser à son interlocutrice le temps de bien saisir qu’il venait de lui offrir son plus beau sarcasme du dimanche, le Donovan s’était expéditivement penché sur la glacière, la récupérant pour lui seul à deux mains. No really, I can't wait for you to fix this whole patriarchy mess, you'll be doing us all a solid ! Il ajouta encore quelques pas avant de se retourner une dernière fois vers sarevenantedélinquantecommis préférée. You go join your friends and have fun kiddo, I’ll see you soon enough.
Pour tout trophée, Inès emporterait donc un bien large sourire et la promesse d’une assiette de truite grillée aux épices pour son intégration prochaine à la plus prestigieuse université sorcière des Highlands.
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 628
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
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Re: Éblouie ou éblouissante? [TERMINÉ]
Mar 24 Nov 2020 - 3:35
Pourquoi les gens se fâchaient-ils tout de suite quand on leur balançait la vérité en pleine face? Inès pinça les lèvres en une grimace qui fit illico ressortir toutes ses tâches de rousseur. Aucune mauvaise intention ne se cachait derrière son innocente quoique directe question, au contraire, il y avait là toute la sollicitude et une bonne part d'instinct filial (si l'instinct maternel existait, il n'y avait aucune raison que l'autre n'exista pas). Inès voulait le bonheur de sa mère, et du reste de sa famille, même si elle ne le montrait pas toujours ni de la bonne façon.
Alors que le chef cuisinier de l'université Hungcalf se montre heurté parce qu'elle lui demandait sans détour ses intentions envers sa mère, c'était quand même agiter sa baguette avec un peu trop d'ostentation.
Elle eut quand même l'air un brin marri quand l'homme réalisa par quel petit tour de passe-passe elle trimballait la glacière depuis un moment. Mais reprit rapidement son expression frondeuse en formulant un what inaudible. Baz n'était pas son père, ni son supérieur, déjà, et aucun moldu dans les environs n'avait les yeus suffisamment en face des trous pour remarquer qu'une glacière survolait le sol au lieu d'y reposer. Avec l'avancement technologique moldu, aucun ne croirait à la vraie magie même s'il en était directement témoin.
Mais il ne fallait pas être un génie pour comprendre que le mouvement d'humeur de Sebastian tenait avant tout à la nature du sujet abordé qu'aux actions d'Inès. La confession qui suivit lui confirma cette impression. Elle se mordilla l'intérieur de la lèvre inférieure à la mention de son père qui, il est vrai, avait laissé une marque indélébile sur la famille Saouli, en l'occurrence, Inès elle-même.
Le patriarche était un brillant politologue et un homme admirable quand il s'y mettait, mais franchement, Sebastian n'aurait jamais son approbation, il n'était pas algérien... Inès aurait voulu rattraper le cuistot et amant dépité, ne serait-ce que pour ne pas lui laisser le dernier mot, mais qu'aurait-elle pu lui dire de plus? À ce stade, c'était plutôt à Zahia d'agir. Inès résolut aussitôt et fermement d'avoir à son tour une sérieuse discussion à sa mère, quand l'occasion se présenterait.
Avec l'été agité et occupé qui l'attendait, Inès ignorait qu'un long moment se passerait avant que cette occasion se présente.
« Bye Bazbouz! Oublie pas de prendre une douche avant d'entrer en cuisine! Même les elfes vont lever le nez sinon!»
Alors que le chef cuisinier de l'université Hungcalf se montre heurté parce qu'elle lui demandait sans détour ses intentions envers sa mère, c'était quand même agiter sa baguette avec un peu trop d'ostentation.
Elle eut quand même l'air un brin marri quand l'homme réalisa par quel petit tour de passe-passe elle trimballait la glacière depuis un moment. Mais reprit rapidement son expression frondeuse en formulant un what inaudible. Baz n'était pas son père, ni son supérieur, déjà, et aucun moldu dans les environs n'avait les yeus suffisamment en face des trous pour remarquer qu'une glacière survolait le sol au lieu d'y reposer. Avec l'avancement technologique moldu, aucun ne croirait à la vraie magie même s'il en était directement témoin.
Mais il ne fallait pas être un génie pour comprendre que le mouvement d'humeur de Sebastian tenait avant tout à la nature du sujet abordé qu'aux actions d'Inès. La confession qui suivit lui confirma cette impression. Elle se mordilla l'intérieur de la lèvre inférieure à la mention de son père qui, il est vrai, avait laissé une marque indélébile sur la famille Saouli, en l'occurrence, Inès elle-même.
Le patriarche était un brillant politologue et un homme admirable quand il s'y mettait, mais franchement, Sebastian n'aurait jamais son approbation, il n'était pas algérien... Inès aurait voulu rattraper le cuistot et amant dépité, ne serait-ce que pour ne pas lui laisser le dernier mot, mais qu'aurait-elle pu lui dire de plus? À ce stade, c'était plutôt à Zahia d'agir. Inès résolut aussitôt et fermement d'avoir à son tour une sérieuse discussion à sa mère, quand l'occasion se présenterait.
Avec l'été agité et occupé qui l'attendait, Inès ignorait qu'un long moment se passerait avant que cette occasion se présente.
« Bye Bazbouz! Oublie pas de prendre une douche avant d'entrer en cuisine! Même les elfes vont lever le nez sinon!»
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