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Mischief managed... # Lokija
Mar 12 Mai 2020 - 16:16
Le 24 avril 2020 à 17h30
Mission du jour: trouver cette fameuse salle de torture. Ok, là, on pouvait se demander pourquoi j'avais envie de me rendre dans ce lieu que les trois quarts des étudiants fuyaient comme la peste. Pour ça, fallait me revoir un peu plus tôt dans la semaine, en transe devant un petite annonce accrochée à la hâte sur un des panneaux d'affichage de l'Université. Première lecture, je n'avais retenu que le nom du mystérieux commanditaire: Lorcan Tamaharu. Un beau brun que j'avais déjà remarqué dans des cours en commun. Un deuxième année Wright de ce que j'avais pu apprendre en faisant ma petite enquête. Pour être honnête, j'en aurais eu rien à foutre de cette annonce si ça n'avait pas été lui. Penchant la tête sur le côté, concentrée, j'essayais de comprendre la portée des mots sur le papier affiché. C'était... intéressant. Demi-sourire sur les lèvres, je m'étais dit qu'il n'y avait qu'un idiot ou un génie pour oser mettre une annonce de ce genre. Il proposait rien de moins que de devenir cobaye pour son apprentissage de la legilimencie. En gros, fallait le laisser fouiller dans tes pensées et tes souvenirs pour qu'il s'entraîne. Grave culotté, ouais. Et très tentant. Il m'avait fallu moins d'une demi-seconde pour me décider. J'envoyais un hibou au commanditaire, pour convenir d'une date et d'un horaire. S'il voulait que je réponde au défi, je serai là, il pouvait compter sur l'intrépide Hangbé pour venir lui tenir compagnie, même dans un endroit aussi glauque que son nom le suggérait. Un petit côté théâtral chez lui? J'pouvais pas le lui reprocher, c'était la même pour moi. Jour J, à la bonne heure, je partais en quête de cette salle, non sans une mini-pointe d'appréhension. Bien entendu, je ne pouvais demander à personne où me rendre, je me voyais mal voir un prof et lui balancer "Hey, m'sieur, elle est où la salle de torture? Je dois rencontrer un mec que je connais pas pour y faire des trucs chelous." Ouais, dis comme ça, c'était grave. Et j'imaginais le visage contrarié de ma soeur, ce qui ne faisait que me donner plus envie de braver les interdits et de faire quelque chose d'excitant pour une fois. Habillée confort, mais toujours fashion. Jean vert taille haute, crop top noir, veste en jean et mon sac sur l'épaule, je me dirigeais vers le niveau inférieur, d'après des indications d'un autre étudiant. Moue dégoûtée alors que l'odeur de renfermé me montait au nez. Eurk. Au bout de quelques mètres, mes prunelles vertes tombèrent sur une porte qui ressemblait aux rares descriptions qu'on avait bien voulu me donner. Elle était entrouverte. M'avançant doucement, j'ouvrais la porte sans prévenir, attitude fière et droite, prête à montrer aux autres participants que j'avais le CV le plus intéressant. Sauf que... Y'avait personne. Hormis, le fameux Lorcan. Terriblement mystérieux dans la pénombre de cette salle austère. Moi, j'avais à peine remarqué les instruments de torture. "Oh je suis la seule à être venue? Sérieux, sont tous des putains de trouillards dans cette université." que je balançais avec un air clairement agacé. M'avançant sans appréhension aucune vers le jeune homme, sourire aux lèvres, je rajoutais à son intention, un brin charmeuse dans ma voix. "Moi, c'est Nilaja, mais tu peux m'appeler Nila. Ou princesse, c'est mon titre." Touche d'arrogance dans la voix, pupilles qui brillaient. Charmant. Si je n'avais pas pour habitude de rester en tête à tête avec un mec -cela me faisait plutôt flipper en vérité -, les circonstances de cette entrevue me faisait oublier temporairement l'angoisse de savoir comment me comporter avec un être du sexe opposé qui me plaisait. Mains sur les hanches. "Alors, on fait ça comment? On s'installe par terre? J'espère que t'as prévu une couverture, parce que je mets pas mon cul sur ce sol dégueulasse." Moue dégoûtée. Et puis je finis par rajouter, cette fois avec un sourire amusé. "En tout cas... Bravo pour le choix du lieu, c'est grave classe." L'espoir un peu fou que personne ne viendrait en plus me ravissait. Restez plus qu'à voir si Monsieur était à la hauteur de sa réputation.
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Re: Mischief managed... # Lokija
Sam 23 Mai 2020 - 15:53
mischief managed
EXORDIUM.
Pour être tout à fait franc, Lorcan n’était pas persuadé qu’une main viendrait pousser la porte de la salle de torture. Il avait épinglé sa note sur le tableau des annonces plusieurs jours auparavant, mais n’avait pas eu de retours concrets, si ce n’était quelques plaisanteries de la part de camarades proches, le taquinant sur son absence total de discrétion, notamment. Loki avait balayé les arguments d’un revers de main et d’un haussement d’épaules : depuis quand la légilimencie devrait elle obligatoirement être une compétence top secrète ? Bien sur, certains risquaient de se méfier en sa compagnie, mais par principe, il fallait toujours se méfier d’un Tamaharu. De toute façon, Lorcan était lui même si transparent qu’il était à peut près sur que ses intrusions dans l’esprit des gens se verrait sur sa face aussi surement que son nez au milieu de la figure. Autant la jouer franco dès le début.
Alors il attendait, seul, au milieu des chaines, des menottes épaisses et pinces si énormes que l’on se doutait bien à quoi elles pouvaient servir, assis sur une tableau un peu humide, les pieds battants l’air comme le feraient celles d’un petit enfant. Enfin, seul, pas tout à fait : à ses cotés, c’est un José épuisé par les efforts produits durant la journée – c’est à dire aucun -, qui roupillait tranquillement, roulé en boule. L’animal avait même l’outrecuidance de ronfloter contre la cuisse de son maitre, laissant ce dernier s’impatienter en regardant le plafond. C’était décidé, si personne ne venait dans les quinze minutes, il partirait rejoindre Ymkje ou Lys pour un entrainement plus léger. L’idée de faire chou blanc le contrariait néanmoins : il le savait, en était conscient, il ne progresserait plus en effleurer les pensées de ses amies, qu’il connaissait déjà par coeur.Le moindre recoin de leur cerveau lui était à présent connu, il ne faisait plus d’effort pour parvenir à ses fins… signe qu’il stagnait ; Or, ses parents s’attendaient à des progrès, des progrès qui à défaut d’être fulgurants, devaient à tout le moins être tangibles et, pour cela, il lui fallait de nouveau cobayes. Au moins un.
- Mon bon José, ton nom n’aura pas suffi à appâter le chaland, cette fois ci…
Le murmure était doux, et la bestiole avait grommelé doucement dans son sommeil quand son doigt était venu caresser le bout de son museau. Lorcan s’étira une dernière fois… Et la porte s’ouvrit sur une jeune femme qu’il ne connaissait pas. Enfin, ne pas connaître était un bien grand mot, plutôt qu’il ne connaissait que de vue, de loin, de réputation et surtout de nom : il s’agissait de Nilaja Hangbé, la dernière née du clan de sorciers africains, parmi les plus remarquables du continent. Une dynastie de sangs purs qui étalait son influence dans toutes les arcanes du pouvoir politique et économique, récita la voix distante de sa mère dans un recoin de son esprit : qu’il le veuille ou non, il avait retenu la leçon. Il ne connaissait les autres Hangbé que de loin aussi, pour la simple et bonne raison qu’ils étaient tous bien plus âgés, alors que Nilaja avait plus ou moins son age. Les propos de la grymm lui tirèrent un sourire sans un mot, mystérieux par hasard plus que fait exprès. Ainsi donc son annonce l’avait suffisamment intrigué pour qu’elle vienne s’aventurer, seule, jusqu’ici. Cela lui indiquait déjà qu’elle était du coté aventurier de la force, loin des chichis de princesse de certaines héritières sangs purs – sur ce coup là, il risquait de ne pas être déçu du voyage, songea t’il en l’entendant se présenter à lui, le menton relevé, royale. Il décida de se prendre au jeu, trop soulagé que quelqu’un ait répondu à son appel, sautant d’un mouvement leste de la table sale pour s’avancer vers elle, se courbant en deux pour lui embrasser la main, la fixant par dessous la frange épaisse de ses cils.
- Bien content que tu sois arrivée jusqu’à moi, princesse Nila.
Il se redressa pour reculer d’un pas, alors que derrière eux, José leur jetait une oeillade ensommeillée, avant de se rouler à nouveau en boule, museau contre ventre, dans un ronflement sonore.
- J’allais plutôt proposer de s’installer sur la tableau, elle est relativement propre, le sang est complètement sec, rétorqua t’il sur un ton badin, les chaines et les menottes sont en option, mais après tout, il y en a à qui ça plait …
Il lui fit un petit clin d’oeil, avant de se retrousser les manches, et de refermer la porte derrière eux. Le bruit de loquet résonna dans la crypte, alors même qu’il n’avait rien touché : la pièce entière semblait vouloir les faire flipper, mais il ne s’en émouvait pas plus que ça.
- Tu es bien au courant de ce qu’est la légilimancie ? Le but, pour moi, c’est de m’entrainer à lire des tas d’esprits, des tas de pensées différentes, un max possibles, pour comprendre les mécanismes mentaux de chacuns. J’ai croisé des gens qui rangeaient leurs pensées comme les étagères de la bibliothèque de Poudlard, d’autres avec un espace mental aussi bordélique que leur chambre… J’ai hâte de voir de quel coté tu te ranges… Sauf si ça te fait trop peur.
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Re: Mischief managed... # Lokija
Dim 7 Juin 2020 - 20:32
Mon regard félin ne quitta pas le beau brun d'une seconde alors que mes pas me guidaient vers lui. Une rencontre pour le moins intéressante et dans un lieu... à la fois cool et super flippant. Si ça me plaisait? Fallait croire que oui sinon je ne serai pas présente à l'heure dite. Un petit côté aventurière -et surtout inconsciente-. Braver les interdits. Le nom Tamaharu m'était familier, ou disons que je l'avais déjà entendu dans la sphère sang-pure. Et puis mon amour des potins à Hungcalf me poussait aussi à retenir certains noms ou visages dans l'idée que ça me servirait un jour. Manie de Hangbé, récolter des informations pour les utiliser à notre avantage... Mon côté princesse guerrière transparaissait dans chaque mot que je disais, chaque geste que je faisais. Mais moi, je n'étais pas de ces princesses stupides et niaises qui n'attendaient que leur prince charmant et rêvaient d'une vie au foyer à s'occuper des enfants. Nope. En digne représentante de mon nom, je me présentais avec fierté, le menton relevé et une main tendue vers ce prétendant au rôle d'acolyte de la soirée. Étrange rencontre pour une requête qui sortait de l'ordinaire. Monsieur Tamaharu semblait aimer jouer car ses courbettes et autre baise-main théâtraux étaient tout à fait dignes de mes lubies princières. Je pouffais légèrement, mes joues se teintant d'une jolie couleur rose qui je l’espérais ne se verrait pas trop. Cillant fréquemment, je finis par remarquer la boule de poils sur la table qui m'arracha un sourire amusé. Un niffleur adorable, qui aimait bien se faire entendre apparemment. Un peu bruyant mais amusant. Et il serait carrément photogénique. Peut-être que je devrais lui suggérer de lui créer un compte wizardgram? Son petit clin d'oeil et sa remarque sur les menottes me firent ciller doucement, consciente de ce qu'il sous-entendait, mais je ne me laissais pas démonter et affichais un sourire carnassier. "Oh t'as raison c'est vrai, la table, c'est une bonne idée. Puis on ne sait jamais, si je découvrais que t'étais un psychopathe, j'aurais de quoi t'attacher." que je rétorquais d'un ton plein d'humour alors que je passais une main sur la table. "Et puis les tâches de sang, c'est quand même un plus qui donne une touche de glauque non négligeable. Tu devrais faire agent immobilier, j'suis sûre que ça t'irait bien!" Je pouffais de rire avant de m'arrêter net quand le loquet de la porte se mit tout seul. Ok. Bon, ça c'était fait. Si j'avais un peu peur? Nooooon. Enfin, un peu quand même, mais jamais je ne l'avouerai. Alors que je m'installais en tailleur sur la table, le bel inconnu me rappela le fonctionnement de la légilimancie, et je me contentais d'hocher la tête. J'étais bien au courant de ce que c'était, j'avais eu des cours l'expliquant, même si je n'avais jamais tenté d'apprendre à être legilimens. Je préférais largement la métamorphose. D'ailleurs.... Le Tamaharu risquait d'avoir des surprises en entrant dans mon esprit, il n'était pas prêt. Et ouais j'en vibrais d'avance. "Moi, avoir peur? Mais je me ris du danger! Plus sérieusement, je comprends très bien ce que ça implique. Je n'ai rien à cacher et j'ai hâte de commencer. Mais peut-être que c'est toi qui sera le plus en danger, qui sait?" Assis bien droite sur la table, j'attendais qu'il prenne place en face de moi et plongeais mon regard dans le sien, un sourire flottant sur mes lèvres. Réflexion faite, il était vraiment mignon. Stop Nila, faudrait pas qu'il le voit dans tes pensées. Grande inspiration. "Bon, on commence?" que je lançais avec beaucoup d'enthousiasme. Replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille, mon regard divagua quelques secondes sur les murs sombres de la pièce avant de gratter le ventre du niffleur qui avait pris place entre nous.
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Re: Mischief managed... # Lokija
Sam 4 Juil 2020 - 19:18
mischief managed
EXORDIUM.
Si la jeune femme avait peur, en tout cas ne le faisait elle pas trop paraître, le torse bombé, le sourire fier, et cela plaisait beaucoup à Lorcan. Il n’aimait pas les mauviettes et les minaudeuses, et cette Nilaja semblait ne pas être l’une d’entre elle. En tout cas elle avait du répondant, et sa répartie claquait comme un fouet dans l’air frais des cachots. Lorcan ricana, entre l’aboiement et le gloussement un peu bête des garçons de son âge, mais appréciateur dans tous les cas.
- J’espère bien qu’il y ait d’autres raisons qui pourraient te donner envie de m’attacher. MAIS ce n’est pas le sujet aussi. Et moi, les maisons, je les achète, je ne les vends pas. Cela dit, j’ai un solide goût en déco, ça c’est bien vrai.
Les fanfaronnades sortaient de la bouche et de l’esprit du Tamaharu le plus naturellement possible, ce dernier n’étant jamais autrement que gentiment prétention, très satisfait de sa personne la plupart du temps. Il avait laissé Nilaja s’installer comme elle le souhaitait, avant de la rejoindre sur la table (de torture ? ) où José s’était mis à bailler ostensiblement, avant de se caler contre les jambes de la sorcière, les quatre fers en l’air, couinant doucement pour réclamer quelques papouilles sur son ventre duveteux. Lorcan roula des yeux avec un rictus: non mais quel brasseur, ce José. Il en loupait décidement pas une et le pire, c’était que ça marchait, souvent. Est ce que lui aussi si il se mettait sur le dos, on viendrait lui gratouiller le nombril ou derrière les oreilles ? Ce serait à tester à l’occasion, tiens. Dans un mouvement ample, il ramena ses longues jambes en tailleur devant lui, pas forcément encore à l’aise avec ce corps qui avait décidé de pousser encore de quelques centimètres ces derniers mois. Il dépassait même son père maintenant, c’était pour dire.
- Ouais, ouais, on va commencer, minute joli papillon. On va commencer doucement, pour s’échauffer pis pour que tu vois un peu à quoi ça ressemble d’avoir quelqu’un dans sa tête, ok ? Pour la vraie légilimencie en plus, il n’y a pas de sortilège, c’est tout informulé. C’est stylé non ?
Il se dandinait un peu, Lorcan, pas si à l’aise que ça finalement face à la jeune femme. Il n’était rentré que dans des esprits connus et amicaux, pour le moment. Plonger dans l’esprit d’une inconnue ne lui paraissait pas si anodin, surtout que là, c’est une étrangère de chez étrangère. A par son prénom, il ne connaissait fichtrement rien d’elle.
- j’vais te demander de penser fort à ce que t’as déjeuné ce matin, ok ? Pis je vais essayer de le deviner. Enfin, non, pas deviner, de le lire quoi. Prête ? C’parti. José, tiens toi sage.
Le jeune sorcier prit une grande inspiration, puis fixa Nilaja droit dans les yeux. Son père lui avait déjà répété que ce n’était pas indispensable, que c’était tout sauf discret d’ailleurs mais lui, ça l’aidait un peu. Il s’était rapproché sensiblement de l’esprit de Nilaja avec le sien, en effleurant la surface, mais à peine, presque timoré.
- Je dirais … Une omelette avec du bacon, c’est ça ?
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