- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 628
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Haut perchée (pv Sayanel) - TERMINÉ
Sam 16 Mai 2020 - 4:10
Voilà plus de cinq semaines que la fille prodigue était de retour au bercail, plus de cinq semaines à jouer la jeune adulte modèle et responsable. Pas de fêtes dans les boîtes d'Inverness, pas de garçons, pas de potions aiguise-méninges, des heures et des heures d'études, quelques coups de main au pub familial, une soirée festive pour son anniversaire (sans commune mesure avec celle de ses 18 ans) avec quelques amis, un déjeuner familial des plus agréables le lendemain, et des sourires, en voulez-vous en voilà.
Inès en avait assez. Après cinq semaines de ce train-train usant et plus d'une semaine de temps moche, ce matin-là, la sorcière s'était réveillée le coeur joyeux et le visage inondé de soleil. À 8 heures, elle était déjà douchée, habillée... et sur le chemin du campus de l'université. Elle avait emprunté le vélo d'Akim ainsi qu'un panier à pique-nique qu'elle avait rempli de victuailles. Dans son sac à bandoulière, un précieux paquet contenant la réplique miniature d'un Yajirushi, le meilleur balai de course créé au Japon, et cadeau inestimable offert par sa mère quelques jours plus tôt.
Sans prévenir personne, et fuyant la maison familiale avant même le réveil de ses oncles et de sa grand-mère, en congé ce jour-là, Inès avait doucement fermé la porte derrière elle, vélo en main, et s'était glissée dehors par la ruelle.
Sous un grand chapeau que bien des moldus auraient qualifié d'excentrique, ses longs cheveux ondulant dans le vent, Inès avait pédalé à vive allure le long de la route, accélérant encore pour grimper les côtes à toute vitesse. Sur son bolide, le coeur battant, le souffle un peu court, elle ne portait aucune attention au paysage urbain qui défilait de part et d'autre. Elle évitait les voitures moldues comme une souris se faufile entre les pattes du chat et ne s'arrêtait que lorsque le trafic la contraignait à le faire.
En moins de 25 minutes, elle s'était retrouvée à l'entrée du parc. Profitant de cette fin de semestre où les étudiants planchaient sur leurs examens et travaux de fin d'année, la jeune fille savait qu'elle aurait le parc rien qu'à elle. Et en effet, passant sous l'arche qui marquait l'entrée du campus, elle ne vit pas âme qui vive. Rapidement, elle quitta l'allée centrale pour s'aventurer dans les petits sentiers, avant de délaisser même ces voies pavées pour se diriger vers un endroit tranquille, repéré lors de la fête des cerisiers.
Le gazon, plus vert que jamais, rebondissait sous ses pas, laissant une fine couche d'humidité sur ses chaussures. Le soleil, qui brillait déjà fort dans le ciel, sècherait rapidement tout cela.
Parvenue à l'endroit choisi, Inès posa son vélo contre un arbre, détacha son panier à pique-nique, se défit de son chapeau, qu'elle laissa glisser au sol et empoigna son balai. Sous ses doigts, le balai frémit légèrement tandis qu'un fourmillement familier parcourait la paume de la main d'Inès. Voilà des jours qu'elle en rêvait...
En un éclair, la sorcière enfourcha son nouveau balai et décolla vers le ciel telle une flèche. Le vent sifflait à ses oreilles et rabattait sur ses côtes les pans de sa veste. Son écharpe se déroulait en un long ruban dans les airs, dessinant des formes abstraites au moindre virage dicté par la jeune fille. Il finit par réclamer son indépendance et, doucement, suivre les lois de la gravités. Inès ne s'en aperçut même pas. Pendant de longues minutes, elle fit des boucles rapides, tournoya sur elle-même, descendit vers le sol, la pédale au plancher avant de remonter bien haut vers les nuages. Cette ivresse du vol l'ancrait enfin, pleinement, dans le présent.
Inès en avait assez. Après cinq semaines de ce train-train usant et plus d'une semaine de temps moche, ce matin-là, la sorcière s'était réveillée le coeur joyeux et le visage inondé de soleil. À 8 heures, elle était déjà douchée, habillée... et sur le chemin du campus de l'université. Elle avait emprunté le vélo d'Akim ainsi qu'un panier à pique-nique qu'elle avait rempli de victuailles. Dans son sac à bandoulière, un précieux paquet contenant la réplique miniature d'un Yajirushi, le meilleur balai de course créé au Japon, et cadeau inestimable offert par sa mère quelques jours plus tôt.
Sans prévenir personne, et fuyant la maison familiale avant même le réveil de ses oncles et de sa grand-mère, en congé ce jour-là, Inès avait doucement fermé la porte derrière elle, vélo en main, et s'était glissée dehors par la ruelle.
Sous un grand chapeau que bien des moldus auraient qualifié d'excentrique, ses longs cheveux ondulant dans le vent, Inès avait pédalé à vive allure le long de la route, accélérant encore pour grimper les côtes à toute vitesse. Sur son bolide, le coeur battant, le souffle un peu court, elle ne portait aucune attention au paysage urbain qui défilait de part et d'autre. Elle évitait les voitures moldues comme une souris se faufile entre les pattes du chat et ne s'arrêtait que lorsque le trafic la contraignait à le faire.
En moins de 25 minutes, elle s'était retrouvée à l'entrée du parc. Profitant de cette fin de semestre où les étudiants planchaient sur leurs examens et travaux de fin d'année, la jeune fille savait qu'elle aurait le parc rien qu'à elle. Et en effet, passant sous l'arche qui marquait l'entrée du campus, elle ne vit pas âme qui vive. Rapidement, elle quitta l'allée centrale pour s'aventurer dans les petits sentiers, avant de délaisser même ces voies pavées pour se diriger vers un endroit tranquille, repéré lors de la fête des cerisiers.
Le gazon, plus vert que jamais, rebondissait sous ses pas, laissant une fine couche d'humidité sur ses chaussures. Le soleil, qui brillait déjà fort dans le ciel, sècherait rapidement tout cela.
Parvenue à l'endroit choisi, Inès posa son vélo contre un arbre, détacha son panier à pique-nique, se défit de son chapeau, qu'elle laissa glisser au sol et empoigna son balai. Sous ses doigts, le balai frémit légèrement tandis qu'un fourmillement familier parcourait la paume de la main d'Inès. Voilà des jours qu'elle en rêvait...
En un éclair, la sorcière enfourcha son nouveau balai et décolla vers le ciel telle une flèche. Le vent sifflait à ses oreilles et rabattait sur ses côtes les pans de sa veste. Son écharpe se déroulait en un long ruban dans les airs, dessinant des formes abstraites au moindre virage dicté par la jeune fille. Il finit par réclamer son indépendance et, doucement, suivre les lois de la gravités. Inès ne s'en aperçut même pas. Pendant de longues minutes, elle fit des boucles rapides, tournoya sur elle-même, descendit vers le sol, la pédale au plancher avant de remonter bien haut vers les nuages. Cette ivresse du vol l'ancrait enfin, pleinement, dans le présent.
- InvitéInvité
Re: Haut perchée (pv Sayanel) - TERMINÉ
Sam 30 Mai 2020 - 16:52
Sayanel ne pu s'empêcher de sourire en voyant le petit border se rouler joyeusement dans l'herbe en poussant des grognements de contentement.
Il était 8h43 exactement et comme tous les samedis matin le sorcier promenait le chien énergique qui était son compagnon depuis le début de l'année. Oh, il était conscient que l'air gaga qu'il pouvait arborer en la présence de Camus -c'était ainsi qu'il l'avait nommé- ne collait pas exactement avec l'image de l'homme froid et élégant qu'il renvoyait habituellement, mais tout le monde possède ses propres paradoxes, et le sien avait des poils et quatre pattes.
Leur rencontre avait eu des airs de comédie clichée, et Sayanel gardait précieusement le secret de la ridicule course poursuite qui l'avait amené à adopter le jeune chien qui avait volé son recueil de poèmes, un samedi matin comme celui-ci. Depuis ils ne se quittaient plus, et le sorcier avait acquéri des connaissances étonnantes en dressage et santé canine.
Aujourd'hui il faisait beau, ça n'intéressait pas particulièrement Sayanel, Camus en revanche lui avait clairement stipulé qu'il souhaitait une plus longue balade pour l'occasion, et il n'avait pu résister à l'air suppliant ses yeux dorés.
Ils s'étaient donc enfoncés doucement dans les chemins moins connus du parc, qu'ils connaissaient en réalité très bien, les promenades étant rallongées plus que régulièrement.
Alors que Camus fourageait dans la terre avec son museau, Sayanel vit un trait se rapprocher à une vitesse inquiétante. Il réfléchit à toute allure et lança un sort informulé qui dévia la trajectoire de l'inconnu de quelques centimètres avant d'ajouter par dessus un sort d'amortissement et de ralentissement qui firent atterire l'énergumène à quelques pas de son petit compagnon qui avait bien failli finir écrabouillé.
Merlin il détestait les inconscients. Et les balais. Autant dire que les inconscients à balais l'exaspéraient au plus haut point.
« Voler à cette vitesse, aussi prêt du sol, dans un endroit aussi fréquenté vous paraissait être une bonne idée ou l'altitude vous a-t-elle juste porté un coup au cerveau ? » Demanda-t-il avec un ton froid et condescendant à la propriétaire de l'engin maléfique.
Il était 8h43 exactement et comme tous les samedis matin le sorcier promenait le chien énergique qui était son compagnon depuis le début de l'année. Oh, il était conscient que l'air gaga qu'il pouvait arborer en la présence de Camus -c'était ainsi qu'il l'avait nommé- ne collait pas exactement avec l'image de l'homme froid et élégant qu'il renvoyait habituellement, mais tout le monde possède ses propres paradoxes, et le sien avait des poils et quatre pattes.
Leur rencontre avait eu des airs de comédie clichée, et Sayanel gardait précieusement le secret de la ridicule course poursuite qui l'avait amené à adopter le jeune chien qui avait volé son recueil de poèmes, un samedi matin comme celui-ci. Depuis ils ne se quittaient plus, et le sorcier avait acquéri des connaissances étonnantes en dressage et santé canine.
Aujourd'hui il faisait beau, ça n'intéressait pas particulièrement Sayanel, Camus en revanche lui avait clairement stipulé qu'il souhaitait une plus longue balade pour l'occasion, et il n'avait pu résister à l'air suppliant ses yeux dorés.
Ils s'étaient donc enfoncés doucement dans les chemins moins connus du parc, qu'ils connaissaient en réalité très bien, les promenades étant rallongées plus que régulièrement.
Alors que Camus fourageait dans la terre avec son museau, Sayanel vit un trait se rapprocher à une vitesse inquiétante. Il réfléchit à toute allure et lança un sort informulé qui dévia la trajectoire de l'inconnu de quelques centimètres avant d'ajouter par dessus un sort d'amortissement et de ralentissement qui firent atterire l'énergumène à quelques pas de son petit compagnon qui avait bien failli finir écrabouillé.
Merlin il détestait les inconscients. Et les balais. Autant dire que les inconscients à balais l'exaspéraient au plus haut point.
« Voler à cette vitesse, aussi prêt du sol, dans un endroit aussi fréquenté vous paraissait être une bonne idée ou l'altitude vous a-t-elle juste porté un coup au cerveau ? » Demanda-t-il avec un ton froid et condescendant à la propriétaire de l'engin maléfique.
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 628
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Haut perchée (pv Sayanel) - TERMINÉ
Mer 3 Juin 2020 - 3:24
L'ivresse du vol lui avait ravivé le sang et lui dessinait sur le visage tout un réseau de ridules de bonheur. Elle souriait si largement qu'il était étonnant qu'aucun moustique n'en ait profité pour s'engouffrer dans sa bouche.
Son vol inaugural s'arrêta cependant bien plus soudainement qu'Inès l'aurait imaginé. Elle s'apprêtait à tester le surf sur balai japonais lorsqu'il lui sembla que celui-ci déviait de sa trajectoire. Sourcils froncés, Inès n'eut pas le temps de se questionner sur la cause de cet étrange comportement que son balai perdit subitement toute sa vitesse, comme si un impedimenta l'avait stoppé en pleine course. Elle baissa aussitôt la tête pour regarder la position de ses mains sur le manche et s'assurer qu'aucun problème mécanique ne l'affectait. Délaissant les étriers pour poser les pieds au sol, elle repoussa les cheveux qui lui retombait désormais dans les yeux.
Une voix retentit alors quelques mètres derrière elle. Une voix courroucée, autoritaire, un brin condescendante. Une voix de prof, se dit-elle. Des remontrances en partant, ça ne plaçait jamais Inès dans les meilleures dispositions, encore moins quand on osait balancer un sort à quelque chose qui lui appartenait sans sa permission. Qui sait quels dommages il avait pu apporter au balai. Elle allait devoir faire quelques vérifications avant de l'enfourcher à nouveau.
Son visage se plissa en même temps que les nombreuses taches de rousseur sur son nez.
« Et ça vous arrive fréquemment de lancer des sorts sur la propriété d'autrui sans vous dire une minute que la situation était parfaitement sous contrôle avant que vous vous en mêliez? C'est parce que je suis une fille que vous pensez automatiquement que je ne sais pas piloter? »
L'homme devant elle avait clairement dépassé les 35 ans, ce qui faisait de lui un vieux, et par extension, quelqu'un qui pensait que tout lui était dû et que les jeunes étaient forcément des écervelés.
« Il n'y avait aucun risque pour personne, je maîtrise parfaitement bien mon balai. » Elle attrapa le dit balai par le manche et, d'un coup de baguette lui rendit sa taille miniature avant de le glisser dans la poche intérieure de son sac. Quand elle releva les yeux, ce fut pour repérer son vélo et le panier à pique-nique, mais elle n'avait désormais plus du tout envie de pique-niquer. Ni même de voler. Enfin, tant que ce désagréable monsieur se tenait là.
Avec son chien, finit-elle par remarquer en baissant les yeux. Elle reporta son attention sur l'homme.
« Vous avez possiblement causé des dommages à mon balai. J'attends vos excuses. »
Son vol inaugural s'arrêta cependant bien plus soudainement qu'Inès l'aurait imaginé. Elle s'apprêtait à tester le surf sur balai japonais lorsqu'il lui sembla que celui-ci déviait de sa trajectoire. Sourcils froncés, Inès n'eut pas le temps de se questionner sur la cause de cet étrange comportement que son balai perdit subitement toute sa vitesse, comme si un impedimenta l'avait stoppé en pleine course. Elle baissa aussitôt la tête pour regarder la position de ses mains sur le manche et s'assurer qu'aucun problème mécanique ne l'affectait. Délaissant les étriers pour poser les pieds au sol, elle repoussa les cheveux qui lui retombait désormais dans les yeux.
Une voix retentit alors quelques mètres derrière elle. Une voix courroucée, autoritaire, un brin condescendante. Une voix de prof, se dit-elle. Des remontrances en partant, ça ne plaçait jamais Inès dans les meilleures dispositions, encore moins quand on osait balancer un sort à quelque chose qui lui appartenait sans sa permission. Qui sait quels dommages il avait pu apporter au balai. Elle allait devoir faire quelques vérifications avant de l'enfourcher à nouveau.
Son visage se plissa en même temps que les nombreuses taches de rousseur sur son nez.
« Et ça vous arrive fréquemment de lancer des sorts sur la propriété d'autrui sans vous dire une minute que la situation était parfaitement sous contrôle avant que vous vous en mêliez? C'est parce que je suis une fille que vous pensez automatiquement que je ne sais pas piloter? »
L'homme devant elle avait clairement dépassé les 35 ans, ce qui faisait de lui un vieux, et par extension, quelqu'un qui pensait que tout lui était dû et que les jeunes étaient forcément des écervelés.
« Il n'y avait aucun risque pour personne, je maîtrise parfaitement bien mon balai. » Elle attrapa le dit balai par le manche et, d'un coup de baguette lui rendit sa taille miniature avant de le glisser dans la poche intérieure de son sac. Quand elle releva les yeux, ce fut pour repérer son vélo et le panier à pique-nique, mais elle n'avait désormais plus du tout envie de pique-niquer. Ni même de voler. Enfin, tant que ce désagréable monsieur se tenait là.
Avec son chien, finit-elle par remarquer en baissant les yeux. Elle reporta son attention sur l'homme.
« Vous avez possiblement causé des dommages à mon balai. J'attends vos excuses. »
- InvitéInvité
Re: Haut perchée (pv Sayanel) - TERMINÉ
Mar 23 Juin 2020 - 21:49
La furie qui descendit de son balai, de la fumée pratiquement sortant pratiquement du bout de son nez en trompette, fit sourire Sayanel plutôt que de l'effrayer. La sorcière qui lui faisait face était faite du même bois qu'une certaine connaissance du professeur, et cela se voyait les yeux fermés.
L'air farouche, l'assurance inébranlable, la témérité, le goût du risque ; le mépris pour Sayanel, la jeune femme tenait tout de sa mère.
Alors que la brunette se rapprochait de lui, avec son précieux balai et son air ulcéré, il s'appuya contre l'arbre derrière lui et l'observa, s'il avait été inquiet l'espace d'un instant, il avait eu le temps de se reprendre et arborait désormais son habituel air détaché, avec une pointe d'amusement face aux revendications de la liliputienne qui lui faisait face.
« Et ça vous arrive fréquemment de lancer des sorts sur la propriété d'autrui sans vous dire une minute que la situation était parfaitement sous contrôle avant que vous vous en mêliez? C'est parce que je suis une fille que vous pensez automatiquement que je ne sais pas piloter? »
Et sa verve. Il entendait Zahia parler, et s'il n'avait pas été froid de nature, il aurait sûrement éclaté de rire face à l'indignation de la jeune femme. Il passa une main dans ses longues boucles brunes et répondit, de sa voix grave et amusée.
« Vous savez, il y a plusieurs raisons qui pourraient expliquer mon raisonnement. La vitesse à laquelle vous fonciez, votre proximité avec le sol, et avec mon chien, qui était sur votre trajectoire, totalement sous contrôle, Commença-t-il à énumérer, Mais ce qui est dans votre pantalon n'en fait pas partie. J'espère que je ne détruis pas trop la représentation désastreuse que vous vous étiez faite de moi. S'excusa-t-il ensuite avec un air faussement contris, Si vous voulez, je peux ajouter qu'à cette vitesse je n'avais aucune idée de votre appartenance à la gente féminine mais que si j'avais eu l'oeil assez aiguisé, j'aurais sûrement ajouté une remarque désagréable et à la syntaxe douteuse. Est-ce que ça vous ferait plaisir ? »
Sayanel avait pris un ton presque taquin pour contredire la jeune femme, dont la remarque n'avait aucun sens à ses yeux. Non pas qu'il ignorait les opinions fermées de certains de ses congénères, mais plutôt qu'il ne les comprenait en aucun cas, sa logique excluant la possibité que quelqu'un soit moins compétent de part son sexe.
Il la vit ensuite miniaturiser son balai comme par réflexe, et approuva la qualité du sortilège d'un signe de tête avant d'écouter la suite des propos de la sorcière qui ne s'arrêtait plus.
« Honnêtement, l'air apeuré de mon compagnon aurait fait douter n'importe qui. Dit-il avec un fin sourire avant d'ajouter en lever les mains, l'air coupable, Mais si vous ressemblez autant à votre mère, j'imagine que j'avais tort. Ne lui dîtes pas que j'ai donné raison à une Saouli cependant, elle risquerait de devenir encore plus désagréable. Vous voulez bien voler plus long de la civilisation la prochaine fois ? Toute importante que soit votre maîtrise, vous ne voudriez pas blesser un passant. »
Puis, sa diatribe terminée, il s'accroupit pour appeler l'animal qui vint se frotter contre lui alors que lui-même vérifiait qu'il n'avait rien, l'air affectueux à peine dissimulé sous sa barbe de trois jours.
L'air farouche, l'assurance inébranlable, la témérité, le goût du risque ; le mépris pour Sayanel, la jeune femme tenait tout de sa mère.
Alors que la brunette se rapprochait de lui, avec son précieux balai et son air ulcéré, il s'appuya contre l'arbre derrière lui et l'observa, s'il avait été inquiet l'espace d'un instant, il avait eu le temps de se reprendre et arborait désormais son habituel air détaché, avec une pointe d'amusement face aux revendications de la liliputienne qui lui faisait face.
« Et ça vous arrive fréquemment de lancer des sorts sur la propriété d'autrui sans vous dire une minute que la situation était parfaitement sous contrôle avant que vous vous en mêliez? C'est parce que je suis une fille que vous pensez automatiquement que je ne sais pas piloter? »
Et sa verve. Il entendait Zahia parler, et s'il n'avait pas été froid de nature, il aurait sûrement éclaté de rire face à l'indignation de la jeune femme. Il passa une main dans ses longues boucles brunes et répondit, de sa voix grave et amusée.
« Vous savez, il y a plusieurs raisons qui pourraient expliquer mon raisonnement. La vitesse à laquelle vous fonciez, votre proximité avec le sol, et avec mon chien, qui était sur votre trajectoire, totalement sous contrôle, Commença-t-il à énumérer, Mais ce qui est dans votre pantalon n'en fait pas partie. J'espère que je ne détruis pas trop la représentation désastreuse que vous vous étiez faite de moi. S'excusa-t-il ensuite avec un air faussement contris, Si vous voulez, je peux ajouter qu'à cette vitesse je n'avais aucune idée de votre appartenance à la gente féminine mais que si j'avais eu l'oeil assez aiguisé, j'aurais sûrement ajouté une remarque désagréable et à la syntaxe douteuse. Est-ce que ça vous ferait plaisir ? »
Sayanel avait pris un ton presque taquin pour contredire la jeune femme, dont la remarque n'avait aucun sens à ses yeux. Non pas qu'il ignorait les opinions fermées de certains de ses congénères, mais plutôt qu'il ne les comprenait en aucun cas, sa logique excluant la possibité que quelqu'un soit moins compétent de part son sexe.
Il la vit ensuite miniaturiser son balai comme par réflexe, et approuva la qualité du sortilège d'un signe de tête avant d'écouter la suite des propos de la sorcière qui ne s'arrêtait plus.
« Honnêtement, l'air apeuré de mon compagnon aurait fait douter n'importe qui. Dit-il avec un fin sourire avant d'ajouter en lever les mains, l'air coupable, Mais si vous ressemblez autant à votre mère, j'imagine que j'avais tort. Ne lui dîtes pas que j'ai donné raison à une Saouli cependant, elle risquerait de devenir encore plus désagréable. Vous voulez bien voler plus long de la civilisation la prochaine fois ? Toute importante que soit votre maîtrise, vous ne voudriez pas blesser un passant. »
Puis, sa diatribe terminée, il s'accroupit pour appeler l'animal qui vint se frotter contre lui alors que lui-même vérifiait qu'il n'avait rien, l'air affectueux à peine dissimulé sous sa barbe de trois jours.
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 628
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
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Inventaire Sorcier
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Re: Haut perchée (pv Sayanel) - TERMINÉ
Sam 27 Juin 2020 - 4:51
Ses excuses, elle aurait bien pu les attendre jusqu'à ce que les moldus découvrent que leur monde abritait de nombreuses communautés sorcières à leur nez et à leur barbe. Autant dire qu'elle pouvait se brosser. De toute évidence, l'individu qui en avait après son balai n'avait aucune intention de reconnaître ses torts. Il entreprit d'ailleurs de lui mansplaner le vol sur balai, probablement parce qu'il pensait en savoir plus qu'elle en raison de son sexe.
Les yeux d'Inès devenaient de plus en plus petits tandis que la pression montait dans ses artères. À n'en pas douter, elle allait éclater. Et peut-être qu'elle transformerait le désagréable machin devant elle en crapaud, juste pour faire bonne mesure. Il était franchement dommage que la chose soit interdite, car Inès sentait que c'était la seule chose susceptible de la calmer en cet instant précis. Lui, apparemment inconscient du danger qu'il faisait planer sur sa propre tête, poursuivait son énumération.
Lorsque le sombre crétin la prit à contrepied avec une question à laquelle elle ne s'attendait pas. Inès fut suffisamment décontenancée pour lâcher son regard noir et desserrer les poings. Hein quoi? fut-elle presque tentée de lâcher, mais retint juste à temps cette question qui l'aurait fait passer pour une idiote et ravaler les mots en même temps qu'un peu de salive.
Elle croisa les bras, parce que ça lui donnait une certaine contenance. "Pff" souffla-t-elle plutôt en haussant les épaules, l'air de trouver la remarque débile. Elle ne se laisserait pas amadouer par un ton badin. D'autant que l'autre lui fit savoir assez vite qu'il avait reconnu la fille de Zahia Saouli. Elle l'évalua rapidement des pieds à la tête : il n'avait aucunement l'air d'un amateur de Quiddich. Était-il un collègue de sa mère? Il valait sans doute mieux jouer de prudence, en ce cas. Mais comme elle n'avait absolument aucune envie de parler de sa mère ni de son héritage génétique, Inès changea résolument de sujet.
« Je n'ai jamais blessé personne. En balai » ajouta-t-elle après-coup, pour plus de précision. « Et ce balai est une merveille de précision. » Elle tapota la poche intérieure de son sac, où se trouvait le balai miniaturisé. « Je pratiquais juste un peu mon équilibre. J'imagine que l'ivresse de la vitesse m'a prise. » Comme la boule de poils que l'homme avait présenté comme son chien se collait à présent à sa jambe droite, Inès se pencha pour la caresser avant qu'elle n'aille mettre tout son poil sur son pantalon. Contrairement à nombre de sorciers, elle n'était pas portée sur les animaux, en dehors de son hibou qu'elle appréciait surtout pour son côté pratique.
« Et quel est le nom de ce toutou que vous défendez contre les dangereux moulins à vent? »
Les yeux d'Inès devenaient de plus en plus petits tandis que la pression montait dans ses artères. À n'en pas douter, elle allait éclater. Et peut-être qu'elle transformerait le désagréable machin devant elle en crapaud, juste pour faire bonne mesure. Il était franchement dommage que la chose soit interdite, car Inès sentait que c'était la seule chose susceptible de la calmer en cet instant précis. Lui, apparemment inconscient du danger qu'il faisait planer sur sa propre tête, poursuivait son énumération.
Lorsque le sombre crétin la prit à contrepied avec une question à laquelle elle ne s'attendait pas. Inès fut suffisamment décontenancée pour lâcher son regard noir et desserrer les poings. Hein quoi? fut-elle presque tentée de lâcher, mais retint juste à temps cette question qui l'aurait fait passer pour une idiote et ravaler les mots en même temps qu'un peu de salive.
Elle croisa les bras, parce que ça lui donnait une certaine contenance. "Pff" souffla-t-elle plutôt en haussant les épaules, l'air de trouver la remarque débile. Elle ne se laisserait pas amadouer par un ton badin. D'autant que l'autre lui fit savoir assez vite qu'il avait reconnu la fille de Zahia Saouli. Elle l'évalua rapidement des pieds à la tête : il n'avait aucunement l'air d'un amateur de Quiddich. Était-il un collègue de sa mère? Il valait sans doute mieux jouer de prudence, en ce cas. Mais comme elle n'avait absolument aucune envie de parler de sa mère ni de son héritage génétique, Inès changea résolument de sujet.
« Je n'ai jamais blessé personne. En balai » ajouta-t-elle après-coup, pour plus de précision. « Et ce balai est une merveille de précision. » Elle tapota la poche intérieure de son sac, où se trouvait le balai miniaturisé. « Je pratiquais juste un peu mon équilibre. J'imagine que l'ivresse de la vitesse m'a prise. » Comme la boule de poils que l'homme avait présenté comme son chien se collait à présent à sa jambe droite, Inès se pencha pour la caresser avant qu'elle n'aille mettre tout son poil sur son pantalon. Contrairement à nombre de sorciers, elle n'était pas portée sur les animaux, en dehors de son hibou qu'elle appréciait surtout pour son côté pratique.
« Et quel est le nom de ce toutou que vous défendez contre les dangereux moulins à vent? »
- InvitéInvité
Re: Haut perchée (pv Sayanel) - TERMINÉ
Mer 15 Juil 2020 - 16:41
Sayanel s'amusa à voir le visage de la jeune fille passer de rage à confusion, ses sourcils froncés de colère l'était désormais d'incompréhension, son regard noir ressemblait de nouveau à celui d'un humain, et non d'une furie, et ses poings un instant plus tôt si serrés que leurs jointures en étaient devenues blanches s'était relâchés machinalement.
Le grand brun réprima un sourire en observant la sorcière qui tentait de cacher sa surprise en croisant ses bras avec un air de défi et en soufflant d'un air détaché. La fierté de Saouli se lisait en cet instant précis sur les traits de sa fille, et cela l'amusait. Cette conversation allait être intéressante pensa-t-il en passant un main dans ses boucles brunes.
« Je n'ai jamais blessé personne. En balai.
Et ce balai est une merveille de précision. Je pratiquais juste un peu mon équilibre. J'imagine que l'ivresse de la vitesse m'a prise. »
Le professeur laissa cette fois-ci un petit rire s'échapper de ses lèvres fines lorsque la jeune fille précisa avec un air très sérieux. Merlin, qu'est-ce qu'ils leur donnaient à manger dans cette famille ?
« J'imagine. Enfin non, je déteste ces instruments, mais j'imagine que l'adrénaline rend ivre en trop grande dose. » Dit-il d'un ton pensif, voilà qui était un sujet intéressant, la fascination que l'Humain pouvait avoir pour le danger. Fascinant.
Le sorcier fut arraché à ses réfléxions presque aussitôt, alors qu'il voyait Camus se frotter contre le pantalon de la jeune femme, qui si elle le caressa ne semblait pas très à l'aise. Le chiot non plus, puisqu'il se mit à grogner, même si ce n'était pas un indicatif, cet animal grognait à la figure de tous ceux qui s'approchait de lui d'un peu trop près, et s'il ne mordait jamais, il pouvait être effrayant. Il l'appela en prenant un ton sévère de professeur avant de se baisser pour le caresser d'un air distrait, répondant à la jeune femme par la même occasion.
« Camus. C'est le nom d'un auteur français. Je ne sais pas si vous connaissez. Puis, après un petit temps, il se releva, et tendit son immense main vers la jeune femme, Sayanel Fra'Daggry, professeur de littérature magique à l'université. Il lui fit un clin d'oeil, ajoutant avec un sourire amusé, Comme ça vous avez mon nom si vous avez besoin de me demander des comptes pour votre précieux balai que j'ai brutalement aggressé. »
Le grand brun réprima un sourire en observant la sorcière qui tentait de cacher sa surprise en croisant ses bras avec un air de défi et en soufflant d'un air détaché. La fierté de Saouli se lisait en cet instant précis sur les traits de sa fille, et cela l'amusait. Cette conversation allait être intéressante pensa-t-il en passant un main dans ses boucles brunes.
« Je n'ai jamais blessé personne. En balai.
Et ce balai est une merveille de précision. Je pratiquais juste un peu mon équilibre. J'imagine que l'ivresse de la vitesse m'a prise. »
Le professeur laissa cette fois-ci un petit rire s'échapper de ses lèvres fines lorsque la jeune fille précisa avec un air très sérieux. Merlin, qu'est-ce qu'ils leur donnaient à manger dans cette famille ?
« J'imagine. Enfin non, je déteste ces instruments, mais j'imagine que l'adrénaline rend ivre en trop grande dose. » Dit-il d'un ton pensif, voilà qui était un sujet intéressant, la fascination que l'Humain pouvait avoir pour le danger. Fascinant.
Le sorcier fut arraché à ses réfléxions presque aussitôt, alors qu'il voyait Camus se frotter contre le pantalon de la jeune femme, qui si elle le caressa ne semblait pas très à l'aise. Le chiot non plus, puisqu'il se mit à grogner, même si ce n'était pas un indicatif, cet animal grognait à la figure de tous ceux qui s'approchait de lui d'un peu trop près, et s'il ne mordait jamais, il pouvait être effrayant. Il l'appela en prenant un ton sévère de professeur avant de se baisser pour le caresser d'un air distrait, répondant à la jeune femme par la même occasion.
« Camus. C'est le nom d'un auteur français. Je ne sais pas si vous connaissez. Puis, après un petit temps, il se releva, et tendit son immense main vers la jeune femme, Sayanel Fra'Daggry, professeur de littérature magique à l'université. Il lui fit un clin d'oeil, ajoutant avec un sourire amusé, Comme ça vous avez mon nom si vous avez besoin de me demander des comptes pour votre précieux balai que j'ai brutalement aggressé. »
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 628
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Haut perchée (pv Sayanel) - TERMINÉ
Lun 20 Juil 2020 - 5:35
« Ivre, non, énergique et apte à réagir vite, oui. C'est ce que ça prend pour survivre en ce monde, surtout quand on est une fille. Je pense que vous pouvez l'imaginer », rétorqua Inès, car même si elle était en face d'un collègue de sa mère, professeur sans doute à voir son air suffisant, elle n'allait pas laisser passer une telle insinuation. Certes la vitesse et l'adrénaline la plongeaient dans un état qu'elle aurait qualifié d'hypervigilant, mais elle ne perdait pas le contrôle pour autant. Au contraire.
« Tout devient clair et précis. Il suffit de laisser son corps réagir pour que l'esprit se mette au diapason. » C'était du moins sa façon à elle de relaxer et de se recentrer sur l'essentiel. Ça lui avait plus d'une fois sauvé la mise, en plus de lui avoir permis de se concentrer sur ses études quand il le fallait. Merlin seul savait ce qu'elle aurait pu faire exploser à Poudlard si elle n'avait pas eu le vol, les acrobaties et le parkour pour évacuer la pression, l'envie de s'enfuir très loin pour éviter toutes responsabilités et surtout avoir tout le temps pour fêter. Le sport et ses amis formaient les plus beaux souvenirs qu'elle avait de son temps à Poudlard. Elle espérait retrouver les mêmes plaisirs à l'université, même si elle allait devoir consacrer beaucoup plus de temps aux études.
Le grognement qui vibra sous sa main fit sursauter la jeune sorcière qui s'était un peu perdue dans ses pensées. Elle retira sa main au moment où le professeur rappelait son animal à l'ordre. Elle pinça un peu les lèvres, mais ne passa aucun commentaire, se contentant d'essuyer discrètement sa main sur le revers de sa veste. Sa main allait sentir mauvais jusqu'à ce qu'elle puisse la laver... Au moins avec un hibou, on n'avait pas ce genre de problème, à part quelques pincements de doigt à l'occasion.
« Je connais Camus. » La réplique avait fusé avant qu'Inès chercha à la retenir. Cet homme la prenait-il vraiment pour une idiote? On n'étudiait certes pas les grands auteurs à Poudlard, mais Inès n'avait pas grandi dans une famille sorcière complètement déconnectée de la culture moldue. « Il est né en Algérie » ajouta-t-elle avec une pointe de fierté en français, même si elle était elle-même née en Écosse. Les Français avaient tendance à oublier l'origine de leurs grandes figures quand ça les arrangeait, mais chez les Saouli, on n'oubliait pas si facilement.
Inès fut tout de même bonne joueuse et serra la main tendue. « Professeur, hein? Je n'aurais pas deviné... » Sourire en coin en réponse au surprenant clin d'oeil de l'homme, elle se présenta à son tour. « Inès. Je commence en justice magique à la rentrée. » La pointe de fierté entendue plus tôt se transforma alors en bonne grosse poignée. C'était la filière la plus prestigieuse aux yeux d'Inès, certainement l'une des plus exigeantes et celle qui la mènerait dans la carrière de son choix. [i]« Je vais faire examiner mon balai par ma mère, et la laisser vous régler votre cas si jamais vous l'avez endommagé. Je pense qu'elle vous fera beaucoup plus trembler que moi. »
Après une brève hésitation, elle laissa échapper un rire comme un grelot. Imaginer la scène que sa mère pourrait faire à ce grand échalas de Professeur Fra Daggy avait de quoi l'amuser. Zahia était beaucoup plus féroce que sa fille quand elle s'y mettait, même si sa fille avait la tête beaucoup plus dure et la mèche nettement plus courte.
« Si vous avez déjà volé à ses côtés, vous le savez... »
« Tout devient clair et précis. Il suffit de laisser son corps réagir pour que l'esprit se mette au diapason. » C'était du moins sa façon à elle de relaxer et de se recentrer sur l'essentiel. Ça lui avait plus d'une fois sauvé la mise, en plus de lui avoir permis de se concentrer sur ses études quand il le fallait. Merlin seul savait ce qu'elle aurait pu faire exploser à Poudlard si elle n'avait pas eu le vol, les acrobaties et le parkour pour évacuer la pression, l'envie de s'enfuir très loin pour éviter toutes responsabilités et surtout avoir tout le temps pour fêter. Le sport et ses amis formaient les plus beaux souvenirs qu'elle avait de son temps à Poudlard. Elle espérait retrouver les mêmes plaisirs à l'université, même si elle allait devoir consacrer beaucoup plus de temps aux études.
Le grognement qui vibra sous sa main fit sursauter la jeune sorcière qui s'était un peu perdue dans ses pensées. Elle retira sa main au moment où le professeur rappelait son animal à l'ordre. Elle pinça un peu les lèvres, mais ne passa aucun commentaire, se contentant d'essuyer discrètement sa main sur le revers de sa veste. Sa main allait sentir mauvais jusqu'à ce qu'elle puisse la laver... Au moins avec un hibou, on n'avait pas ce genre de problème, à part quelques pincements de doigt à l'occasion.
« Je connais Camus. » La réplique avait fusé avant qu'Inès chercha à la retenir. Cet homme la prenait-il vraiment pour une idiote? On n'étudiait certes pas les grands auteurs à Poudlard, mais Inès n'avait pas grandi dans une famille sorcière complètement déconnectée de la culture moldue. « Il est né en Algérie » ajouta-t-elle avec une pointe de fierté en français, même si elle était elle-même née en Écosse. Les Français avaient tendance à oublier l'origine de leurs grandes figures quand ça les arrangeait, mais chez les Saouli, on n'oubliait pas si facilement.
Inès fut tout de même bonne joueuse et serra la main tendue. « Professeur, hein? Je n'aurais pas deviné... » Sourire en coin en réponse au surprenant clin d'oeil de l'homme, elle se présenta à son tour. « Inès. Je commence en justice magique à la rentrée. » La pointe de fierté entendue plus tôt se transforma alors en bonne grosse poignée. C'était la filière la plus prestigieuse aux yeux d'Inès, certainement l'une des plus exigeantes et celle qui la mènerait dans la carrière de son choix. [i]« Je vais faire examiner mon balai par ma mère, et la laisser vous régler votre cas si jamais vous l'avez endommagé. Je pense qu'elle vous fera beaucoup plus trembler que moi. »
Après une brève hésitation, elle laissa échapper un rire comme un grelot. Imaginer la scène que sa mère pourrait faire à ce grand échalas de Professeur Fra Daggy avait de quoi l'amuser. Zahia était beaucoup plus féroce que sa fille quand elle s'y mettait, même si sa fille avait la tête beaucoup plus dure et la mèche nettement plus courte.
« Si vous avez déjà volé à ses côtés, vous le savez... »
- InvitéInvité
Re: Haut perchée (pv Sayanel) - TERMINÉ
Sam 14 Nov 2020 - 13:28
« Ivre, non, énergique et apte à réagir vite, oui. C'est ce que ça prend pour survivre en ce monde, surtout quand on est une fille. Je pense que vous pouvez l'imaginer. Tout devient clair et précis. Il suffit de laisser son corps réagir pour que l'esprit se mette au diapason. »
Le professeur écouta sa diatribe, intéressé par la personnalité explosive du petit brin de femme qui se tenait devant lui. Il acquiesça doucement à sa remarque sur son genre, mais leva un sourcil lorsqu'elle évoqua la manière dont elle apprivoisait les airs. C'était un euphémisme de décrire Sayanel comme un intellectuel, c'était son essence même, et ça crevait les yeux. Le sorcier aurait sûrement pu vivre dans les murs expensibles de son esprit sans même s'en rendre compte. C'est d'ailleurs ce qui le faisait souvent oublier de manger ou de dormir, trop concentré sur ses digressions loin de la réalité triviale de l'instant.
Les mots résonnaient cependant avec son expérience de Langue-de-Plomb, un métier qui lui avait apporté une démarche furtive et une agilité en combat rendue possible seulement par une confiance aveugle dans les méchanismes de son corps.
Sayanel était pourtant un maladroit de première classe, à qui il ne fallait jamais confier une poêle ou un verre de peur qu'il le fasse s'écraser au sol à tout instant. Disons que c'était un maladroit de la vie quotidienne, qu'il occupait trop à penser et peu à vivre, mais qu'il savait s'en remettre à son corps dans les quelques instants qui le demandaient.
Il ne pu retenir un sourire sincèrement amusé, lorsque, quelques secondes plus tard, la jeune éructa la nationalité de l'auteur dont il avait donné le nom à son animal. Aussi fière que sa mère, et aussi téméraire.
« Je sais. L'Algérie a une place importante dans ses oeuvres. » Commenta-t-il comme un automatisme, par déformation professionnelle.
Puis, il serra la main de la jeune femme qui semblait accepter sa déclaration de paix et acquiesça à l'évocation de sa filière qui semblait représenter beaucoup pour celle qui répondait, il le savait maintenant, au nom d'Inès.
Lorsqu'elle évoqua sa mère il laissa lui aussi entendre un petit rire, prenant un air excessivement terrifié.
« Je pense qu'elle fera plus que me faire trembler et tentera sans aucun doute de m'éviscérer. Pour vos propres nerfs et ma survie, je vous conseille, si ce n'est vous supplie d'éviter d'évoquer mon nom, vous risqueriez de nous la tendre pour une bonne semaine. Zahia n'est pas ma plus grande fan, je suis même étonné que vous n'ayez jamais aperçu de poupée vaudou à mon nom chez vous. » Fit-il remarquer, faussement sérieux, ses mots empreints de son sarcasme caractéristique.
« Si vous avez déjà volé à ses côtés, vous le savez... » Ajouta la sorcière juste ensuite, provoquant une grimace sur le visage longiligne du professeur.
« Je pense que même dans un monde parallèle où le vol serait pour moi une passion votre mère se ferait un point d'honneur à ne jamais voler à mes côtés. » Répondit-il, en se penchant un peu comme pour lui faire une confession.
Le professeur écouta sa diatribe, intéressé par la personnalité explosive du petit brin de femme qui se tenait devant lui. Il acquiesça doucement à sa remarque sur son genre, mais leva un sourcil lorsqu'elle évoqua la manière dont elle apprivoisait les airs. C'était un euphémisme de décrire Sayanel comme un intellectuel, c'était son essence même, et ça crevait les yeux. Le sorcier aurait sûrement pu vivre dans les murs expensibles de son esprit sans même s'en rendre compte. C'est d'ailleurs ce qui le faisait souvent oublier de manger ou de dormir, trop concentré sur ses digressions loin de la réalité triviale de l'instant.
Les mots résonnaient cependant avec son expérience de Langue-de-Plomb, un métier qui lui avait apporté une démarche furtive et une agilité en combat rendue possible seulement par une confiance aveugle dans les méchanismes de son corps.
Sayanel était pourtant un maladroit de première classe, à qui il ne fallait jamais confier une poêle ou un verre de peur qu'il le fasse s'écraser au sol à tout instant. Disons que c'était un maladroit de la vie quotidienne, qu'il occupait trop à penser et peu à vivre, mais qu'il savait s'en remettre à son corps dans les quelques instants qui le demandaient.
Il ne pu retenir un sourire sincèrement amusé, lorsque, quelques secondes plus tard, la jeune éructa la nationalité de l'auteur dont il avait donné le nom à son animal. Aussi fière que sa mère, et aussi téméraire.
« Je sais. L'Algérie a une place importante dans ses oeuvres. » Commenta-t-il comme un automatisme, par déformation professionnelle.
Puis, il serra la main de la jeune femme qui semblait accepter sa déclaration de paix et acquiesça à l'évocation de sa filière qui semblait représenter beaucoup pour celle qui répondait, il le savait maintenant, au nom d'Inès.
Lorsqu'elle évoqua sa mère il laissa lui aussi entendre un petit rire, prenant un air excessivement terrifié.
« Je pense qu'elle fera plus que me faire trembler et tentera sans aucun doute de m'éviscérer. Pour vos propres nerfs et ma survie, je vous conseille, si ce n'est vous supplie d'éviter d'évoquer mon nom, vous risqueriez de nous la tendre pour une bonne semaine. Zahia n'est pas ma plus grande fan, je suis même étonné que vous n'ayez jamais aperçu de poupée vaudou à mon nom chez vous. » Fit-il remarquer, faussement sérieux, ses mots empreints de son sarcasme caractéristique.
« Si vous avez déjà volé à ses côtés, vous le savez... » Ajouta la sorcière juste ensuite, provoquant une grimace sur le visage longiligne du professeur.
« Je pense que même dans un monde parallèle où le vol serait pour moi une passion votre mère se ferait un point d'honneur à ne jamais voler à mes côtés. » Répondit-il, en se penchant un peu comme pour lui faire une confession.
- :
- Coucou ! Désolée pour l'attente de cette réponse, peut-être ne veux-tu plus continuer ce rp (je comprendrai vu son ancienneté), en tout cas, moi je suis de retour, et j'y ai répondu avec joie. Gros bisous
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 628
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
Inventaire Sorcier
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Re: Haut perchée (pv Sayanel) - TERMINÉ
Ven 20 Nov 2020 - 4:03
S'il avait eu connaissance de tous les bouillonnements qui agitaient Inès de l'intérieur, le professeur aurait sans doute plutôt pensé à accoler l'adjectif volcanique plutôt qu'explosive à la jeune sorcière. C'étaient au prix de vastes et consciencieux efforts qu'Inès parvenait, à 19 ans, à contenir davantage ses éruptions, bien que quelques mini explosions remontaient parfois à la surface. Certains personnages, tant parmi ses camarades à Poudlard que parmi la faune peuplant le campus et la ville d'Inverness en général avaient le chic pour la faire réagir.
Inès ignorait encore dans quelle catégorie placer ce Fra'Daggry. À bien y penser, elle avait peut-être entendu ce nom mentionné par sa mère auparavant, mais elle n'avait rien retenu d'autre. Et comme elle ne comptait pas s'inscrire en littérature magique puisque cette matière ne faisait pas partie de son cursus ni de ses intérêts, elle aurait probablement fort peu affaire à ce professeur. Au moins l'homme reconnut immédiatement les liens entre Camus et son pays d'origine, ce que plusieurs Français avaient parfois du mal à faire. Quand aux Écossais... à part sans doute sur le terrain d'une université, il y avait peu de risques qu'ils aient eu vent de ses écrits.
Le petit rire que Fra'Daggry laissa échapper lorsqu'elle mentionna sa mère avait un tintement nerveux aux oreilles d'Inès. Ça n'aurait pas été la première fois, tant Zahia avait hérité de l'aura impressionnante (parfois terrifiante) de la matriarche Saouli. Inès espérait avoir la même, un jour.
Malgré elle, Inès abandonna un peu de sa colère initiale et laissa même un sourire se glisser sur ses lèvres. « Hmm... non, je crois pas en avoir vu, sauf vous dissimuliez des oreilles et un museau d'ourson. Je peux arranger ça, si vous voulez, avec des boutons à la place des yeux, ce serait presque ressemblant. » Machinalement, elle alla toucher le bout de sa baguette, enfoncée dans la poche intérieur de sa veste. Elle fit ensuite quelques pas en direction du vélo d'Akim, toujours abandonné plus loin. Le ruban de son large chapeau flottait au-dessus du guidon, comme un fanion.
« Elle a volé avec les meilleurs, alors j'imagine qu'elle a un certain standing à tenir... Moi je vole avec quiconque n'est pas un di... (elle se reprit à temps avant de lâcher un dickhead devant un professeur) un désagréable babouin qui pense savoir mieux voler que tout le monde », conclut-elle en improvisant. « Je peux vous apprendre si vous voulez. J'offre deux heures de tutorat pour 7 gallions, une affaire! »
Inès ignorait encore dans quelle catégorie placer ce Fra'Daggry. À bien y penser, elle avait peut-être entendu ce nom mentionné par sa mère auparavant, mais elle n'avait rien retenu d'autre. Et comme elle ne comptait pas s'inscrire en littérature magique puisque cette matière ne faisait pas partie de son cursus ni de ses intérêts, elle aurait probablement fort peu affaire à ce professeur. Au moins l'homme reconnut immédiatement les liens entre Camus et son pays d'origine, ce que plusieurs Français avaient parfois du mal à faire. Quand aux Écossais... à part sans doute sur le terrain d'une université, il y avait peu de risques qu'ils aient eu vent de ses écrits.
Le petit rire que Fra'Daggry laissa échapper lorsqu'elle mentionna sa mère avait un tintement nerveux aux oreilles d'Inès. Ça n'aurait pas été la première fois, tant Zahia avait hérité de l'aura impressionnante (parfois terrifiante) de la matriarche Saouli. Inès espérait avoir la même, un jour.
Malgré elle, Inès abandonna un peu de sa colère initiale et laissa même un sourire se glisser sur ses lèvres. « Hmm... non, je crois pas en avoir vu, sauf vous dissimuliez des oreilles et un museau d'ourson. Je peux arranger ça, si vous voulez, avec des boutons à la place des yeux, ce serait presque ressemblant. » Machinalement, elle alla toucher le bout de sa baguette, enfoncée dans la poche intérieur de sa veste. Elle fit ensuite quelques pas en direction du vélo d'Akim, toujours abandonné plus loin. Le ruban de son large chapeau flottait au-dessus du guidon, comme un fanion.
« Elle a volé avec les meilleurs, alors j'imagine qu'elle a un certain standing à tenir... Moi je vole avec quiconque n'est pas un di... (elle se reprit à temps avant de lâcher un dickhead devant un professeur) un désagréable babouin qui pense savoir mieux voler que tout le monde », conclut-elle en improvisant. « Je peux vous apprendre si vous voulez. J'offre deux heures de tutorat pour 7 gallions, une affaire! »
- InvitéInvité
Re: Haut perchée (pv Sayanel) - TERMINÉ
Sam 2 Jan 2021 - 19:29
Sayanel laissa échapper un petit rire à sa remarque, touchant ses paupière d'un faux air inquiet, puis observant l'étrange jeune femme s'éloigner vers son vélo, il se dit qu'il fallait quand même qu'il soit maudit pour rencontrer la fille de Zahia alors qu'il cherchait la solitude. On ne pouvait pas dire que cette rencontre n'était pas intéressante en tout cas, et il devait admettre que la jeune femme avait de la répartie.
Il eu un léger sourire à son insulte "désagréable babouin", c'était imagé, avant de grimacer à sa proposition.
« Croyez-moi, je suis mieux sur terre. Sur une note plus commerciale, cependant, vous devriez baisser vos prix, il faudrait avoir peu de bon sens pour se faire avoir à ce prix-là. Non, si vous voulez vous faire de l'argent de poche, préférez un prix raisonnable mais plutôt élevé comme 3 gallions de l'heure, et appliquez-y une promotion en tout genre, pour faire penser à la clientèle qu'elle fait une affaire, alors qu'en réalité, gagner 2 gallions de l'heure était votre but originel. » Dit-il en caressant distraitement son chien qui se ravissait de cette attention soudaine.
Puis, il se releva, et fit un signe de tête à la jeune femme, avant d'ajouter :
« C'était un plaisir de vous rencontrer miss Saouli, vous passerez le bonjour de ma part à votre mère si vous avez un jour besoin qu'elle s'étouffe en buvant son café. Bonne journée. »
Puis, sifflant le border qui avait recommencer à furetter, il reprit son chemin comme si une furie à balai n'avait pas interrompu la balade quotidienne.
Une rencontre intéressante, définitivement.
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