Aéroport majeur de Londres, Heathrow est connu pour ses voyages internationaux. Sa structure est plutôt impressionnante, c’est la première fois que tu te rends en ces lieux et dieu sait combien ce voyage était attendu. Le Ouganda, pays de l’Afrique de l’Est qui d’après les experts regorgerait de chimpanzés et autres oiseaux rarissimes. D’autant plus lorsqu’il s’agit du Démonzémerveilles dont la quête est murement pensée depuis plusieurs mois. Tu peux compter sur l’admirable collaboration de Katherine malgré le froid laissé entre vous depuis la Saint Valentin. Aedan, ce dadais aussi maladroit que toi, a su te recommander sur la localisation de cette créature que tu souhaites voir grandir aux côtés de ton fils.
Simplement vêtu d’une chemise azurée en coton et d’un short beige, tu laisses pendre tes lunettes de soleil au niveau de l’ouverture de ton haut qui laisse entrevoir ton torse du fait d’une chaleur de plus en plus étouffante. C’est un sac à dos ensorcelé qui contient l’ensemble de vos affaires, à Côme et toi. La magie est exceptionnellement utile en ce genre de circonstances. Tandis que tu amuses ton fils avec des grimaces toutes plus ridicules les unes que les autres, une voix familière mais redoutée te surprend. Tu fais volte-face, la surplombant de ta hauteur sans pour autant être réellement sûr de toi.
« Salut ». Rien d’une bravade, pourtant. Au contraire, tu redoutes ces retrouvailles après un silence radio quasiment intégral. Tu prierais tous les saints. La jolie blonde vient taquiner le petit et tu ne peux que ressentir une certaine affection face à cet échange. Tu t’éclaircis la voix, démuni devant la demande qui s’offre à toi. « Tout va bien de mon côté. Du tien également ? » renchéris-tu sans plus d’artifice. T’as l’allure maussade, moue identique à celle qui t’habillait à l’instant où Valence – un de tes bébés niffleurs – a découvert un écrin richement décoré à même le sol de ton appartement. Tu préfères ne pas y penser.
« L’avion devrait arriver d’ici une dizaine de minutes ». Sans plus de cérémonie, tu te diriges vers la sécurité que tu redoutes du fait de l’enchantement appliqué sur vos affaires afin de les dissimuler aux yeux des moldus. Le comportement maladroit, tu fais passer cela pour une gêne à cause des besoins de Côme. « Hm, si nous pouvions aller plus vite … Mon fils vient de … Vous comprenez bien sûr ». Le portique dépassé, se dresse devant vous un pont fermé menant jusqu’à l’avion.
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Terminé [Ouganda] And After all ★ Kash
Aéroport d’Heatrhow, le second aéroport le plus fréquenté de Londres et je comprends pourquoi. J’ai pourtant un bon sens de l’orientation –mon père m’a appris à me servir d’une boussole lorsque nous partions camper- Mais je me suis perdue, deux fois. Je suis probablement nerveuse à l’idée de partir. En route vers une route inconnue. En temps normale, ça ne m’aurais pas déplu, en vrai je suis contente, mêlée à l’excitation de partir à l’aventure mais il n’empêche que la boule dans mon ventre apparue la veille, n’a pas décidé de partir. J’approche près des portes d’embarquement où une haute silhouette de dos accroche mes yeux. Ma respiration se coupe net et je soupire. Je fais doucement craquer mon cou et m’approche de lui. Armée de mon sac à dos ensorcelée, coiffée d’un chignon fait rapidement, d’un t-shirt noir et d’un short beige, j’ai pris deux paires de baskets, celle que j’ai aux pieds et une autre dans mon sac, on ne sait jamais, je m’avance doucement vers lui. Les deux seuls bijoux que j’ai emporté son le sautoir et la manchette, deux objets offerts par deux personnes importantes pour moi… Je me suis renseignée un minimum, la saison sera humide mais les températures avoisineront les 25° si ce n’est pas plus par moment. Nous aurons des moments de pluies aussi je pense. Aller miss météo, annonces-toi. « Salut, Kash » Je lui souris doucement, cachant ma nervosité. Nos regards se croisent, j’ai un froncement de sourcil bref, quelle étrange atmosphère…Je dévie sur le petit chou dans ses bras, je lui fait de grands sourires et caresse du bout de mon index, son petit nez. Je lui tends les bras, j’ai le droit à un grand sourire mais il ne vient pas pour autant, peut-être qu’il est encore trop petite pour le faire. Je n’y connais rien aux bébés…Je le prends doucement pourtant, son petit point enfermé sur mon pouce, je tourne doucement pour le faire rire. Je m’arrête un instant pour regarder son père. « Tout va bien ? » Nous nous sommes très peu vu ces dernières semaines, j’étais prise avec ma thèse et les examens –que je suis certaine d’avoir raté- et probablement une envie de…l’éviter un peu. Depuis le Blue Love Day, il y a quelque chose qui a changé. Quelque chose que je ne saurais expliquer. C’est étrange. Du moins le contact au départ, nous parlons peu finalement…
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Re: Terminé [Ouganda] And After all ★ Kash
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Re: Terminé [Ouganda] And After all ★ Kash
Les premiers rires de Côme me font sourire et penser vaguement à autre chose l’espace d’un instant. Durant les cinq minutes où nous avons tourné, j’en ai oublié cette distance étrange qui s’est imposé à nous, entre nous. Etrange sensation qui me retourne le ventre autant que son ton qui se veut détachés, sa réponse ne me convainc pas. Nous nous sommes évités mutuellement. Je murmure au petit garçon qu’il a bien grandi et qu’il est presque aussi beau que son père, je taquine ses joues en le bisouillant et prends enfin le temps de lui répondre. Un temps de prendre mon courage pour presque lui faire face er croiser son regard sombre. « Soulagée que les examens soient enfin passés. » Je le suis jusqu’aux portiques où je dépose mon sac à main. Côme toujours dans mes bras, j’écoute le grand brun s’adresser à l’agent au sujet du potentiel cadeau que le petit a laissé dans sa couche. Je retiens de sourire et fait mine à l’agent que je vais lui faire sentir, je rajoute « une véritable infection ». L’homme réprime une grimace et nos sacs sortent rapidement après être passés par les portiques. Satisfaites, je sors ma carte d’embarquement que nous présentons à l’hôtesse. Le pont est transparent ce qui nous permet de voir l’alignement des autres avions prêt à partir ou en train d’arriver pour un énième départ. Nous prenons place dans notre premier avions où nous ferons une escale à Bruxelles pour le second et dernier avion pour Kihihi. Une voiture nous attendra pour nous emmener dans l’une des entrées de la forêt impénétrable de Bwindi ou aussi appelé la forêt aux gorilles. Côme reste sur ma poitrine un instant, posé ainsi, la respiration régulière, j’ai l’impression qu’il va s’endormir. Je tourne la tête vers son père, « tu...tu veux peut-être le reprendre ? Je ne sais pas s’il est bien comme ça, s’il est bien installé ». Kate tu es nerveuse. Notre conversation sera probablement tournée qu’autour du bien-être du petit. Mes yeux à l’opposé du brun, je soupire doucement et prends cette atmosphère pesante en pleine face. Si c’est ainsi tout le voyage…je vais finir par exploser…Je ferme les paupières l’espace d’un instant pour tenter en vain de me calmer. J’ai la sensation que nous devons crever l’abcès, crever quelque chose, parler en tout cas, mais je n’en n’ai pas la force, pas dans l’avion…même si durant ces deux heures de vols, nous resteront muet, soit.
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Re: Terminé [Ouganda] And After all ★ Kash
L’estomac noué, non sous l’effet de l’embarquement mais plutôt des miles qui se dressent entre toi et la blonde. Il est difficile d’admettre qu’un unique bijou soit responsable d’un tel semblant de discorde. Comme si cela permettait de prendre du recul face à ta froideur apparente, Katherine centre son attention sur ton fils. Cet enfant est une bénédiction. Au moins tu n’as pas à penser à tout ce que tu pourrais éventuellement ressentir pour elle.
« Il y a des enseignements que tu penses avoir mieux réussi ? » questionnes-tu avec intérêt, tes prunelles caressant son visage avec bienveillance. Malgré la distance installée, ta préoccupation pour elle reste entière. Tes lèvres prennent le chemin d’une douce esquisse à ses dires venant confirmer les tiens. Le globe translucide franchit, vous parvenez enfin jusqu’à l’intérieur de l’avion. Là, tu essaies de te faire à cet engin moldu dont tu ne sais pas grand-chose.
Tu jettes un dernier coup d’œil par le hublot tandis que tes entrailles ne font qu’un bond. Tu devines qu’il s’agit du décollage de l’avion. Nauséeux, tes griffes se cramponnent au niveau des accoudoirs. La Wright s’est emparée du petit. Tu reprends contenance tant bien que mal. « J’ai l’impression qu’il se sent très bien, bien mieux que moi … » Teint pâle qui s’estompe avec les minutes. Deux heures de vol dans cette ambiance, tu ne pourras pas tenir. Cela ne vous ressemble absolument pas.
« Hm, Kate ? » souffles-tu en sa direction, le temps ayant fait son œuvre entre temps. « On devrait peut-être discuter … J’ai le sentiment que tout a changé depuis le Blue Love’s Day … » Or ce n’est pas une impression. Un constat serait un terme plus adéquat. Cette amulette troquée aux Êtres de l’eau a eu l’effet d’une bombe entre vous. Il faut y remédier, au moins apaiser les tensions. Et pour cela, tu n’hésites pas à mettre les pieds dans le plat.
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Re: Terminé [Ouganda] And After all ★ Kash
Briser le silence par ce que tu connais le mieux : apprendre. Il est bien plus aisé de ne pas sortir de sa zone de confort, de se référer à ce que l’on connait déjà. Au moins tu ne prends aucun risque. Tes lèvres s’étirent davantage à la commémoration des souvenirs passés. De ces mémoires indélébiles et marquées à-même la chair. Ces enseignements particuliers ont bien vite tourné au fiasco le plus total. Rapprochements sensuels et pourtant bien loin d’être teintés de timidité. Tu t’es si vite senti à l’aise auprès de Katherine Lewis. Cette impression d’être compris au-delà de tes fantômes les plus ancrés. Même si l’un d’eux persiste encore derrière la censure massive de l’esprit : la mère de Côme.
A sa demande, tu t’exécutes et tes pattes s’emparent de son sac niché à ses pieds. Ne la quittant pas des yeux, tu finis par te détendre, la phase de décollage étant derrière vous. L’avion n’est pas désagréable mais tu comprendras désormais on ne peut mieux tes patients phobiques. Tu as beau avoir un train de vie moldu, il y a encore des tas de choses que tu ne connais pas du haut de tes 29 ans. L’écrin d’un vert profond résonne en toi comme celui découvert par Valence. Aie. Tu ne t’attendais pas à cela.
Le Blue Love Day. C’est précisément là que tout a changé entre vous. Le mentionner suffit à te faire frémir. Tu détestes ces Êtres de l’eau, toi qui pourtant est plutôt pacifiste, ne montrant les crocs que lorsqu’il est nécessaire de le faire. A la mesure du hérisson dont les épines se font danger uniquement en cas de légitime défense. « Pour moi ? » rétorques-tu avec étonnement. Ces hommes-poissons n’ont tout de même pas l’envie de vous fiancer ? Tu n’envisageais plus cela après ta rupture brutale.
« Oui » admets-tu sans plus t’étendre sur tes sentiments. Oui, toi aussi tu as cette impression d’inquiétante étrangeté laissée par les prophéties aquatiques. Par chance, un steward vous propose des collations. Un café et une barre de céréales fera l’affaire en ce qui te concerne. « Et tu penses que le bon moment est arrivé ? » questionnes-tu en accentuant volontairement la notion d’opportunisme. Tu sembles dévorer frénétiquement ta barre de céréales. « Je ne sais pas comment interpréter cette histoire de liaison des âmes » termines-tu, n’osant pas croiser ses prunelles.