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[Terminé] Hymn For The Weekend [PV]
Jeu 16 Juil 2020 - 1:26
– You look so pretty !
Elias dû invoquer un miroir pour vérifier les dires de l’adolescente. La petite brune au teint hâlé gloussait en arrangeant sur les boucles noires du sorcier une couronne de fleurs atypiques. Des orchidées sauvages dont les pétales semblaient luire d’une faible lumière, des bougainvilliers qui semblaient danser sur un rythme secret. Pour une fois, il se laissa faire sans protester. Un sourire apparut sur ses lèvres, il aimait beaucoup le rendu et en plus, la petite avait du goût. Les couleurs qu’elle avait choisis mettait en valeur le teint pâle et les yeux bleus du sorcier : blanc, bleu marine et lavande. Assis sur le sable, les jambes croisés, Elias venait de finir lui aussi sa couronne de fleurs, ses couleurs étaient différentes. Blanc, jaune et en pièce maîtresse une fleur qui ressemblait à un dahlia, un doux dégradé d’orange teintait les pétales, cependant, après le passage de quelques secondes, la fleur se fermait pour se rouvrir sur un tendre bleu. La petite se pencha avec enthousiasme sur sa couronne, ses iris semblant dorés pendant un instant.
– You’re good at this, usually boys don’t like to do them with me.
Well, tous les garçons n’avaient pas été élevée par une mère qui désirait à tout prix une fille. Elias aimait beaucoup cueillir des fleurs de toutes les couleurs et en faire des bouquets ou en tisser une couronne. La petite ne semblait pas se formaliser du silence de son nouvel ami, elle semblait presque lire les réponses dans les yeux de l’homme. Son chef d’œuvre accompli, il le tendit vers l’adolescente mais celle-ci secoua la tête, lui souriant avec malice.
– Keep it for the person you were thinking of.
Honnêtement, sur le descriptif de l’île mystérieuse, il n y’avait pas mention d’adolescentes legilimens et capricieuse. Elias fronça les sourcils, il était suffisamment en harmonie avec sa magie pour sentir lorsqu’on tentait de s’introduire dans son esprit. La petite lui sourit une dernière fois avant de disparaître dans une nuée de paillettes orangées. Curieux comme toujours, le sorcier tenta de nuancer le genre de magie qu’elle venait d’utiliser et fut surpris par sa pureté. Une magie presque blanche, malicieuse sans être dangereuse, ressemblant étrangement à celle des vélanes mais pas complètement. La couronne en main, le briseur de sort se releva. Il avait entendu parler d’Eilean Bruadar, sa grand-mère, fière écossaise les avait bercés de ses histoires, leur décrivant une faune et une flore aux mille et une étrangetés. Elle avait aussi parlé de fées, venait-il d’en rencontrer une ?*~*~*~*~*
Le briseur de sort n’était vraiment pas du genre à prendre des vacances. Mais la proposition de Dayana avait du mérite…elle lui suggérait de venir la rejoindre sur Eilean Bruadar après lui avoir conté par écrit les créatures et curieux phénomènes qu’elle y avait rencontré. Elias ne savait guère résister à ce genre de mystères. Evidemment, il trouvait étrange que l’île (ré)-apparaisse de nulle part après des siècles passés comme légende écossaise. Etait-ce un effort pour préserver des secrets et créatures ? Qu’est ce qui pouvait bien valoir de rendre tout une île un mythe, de la même manière que la magie était un mythe pour les moldus…l’idée avait du mérite. Enfin, Elias trouva rapidement un compromis qui lui convenait afin de pouvoir aller explorer aux côtés de sa…euh…presque…future fiancée ? Il préférait penser à Dayana en terme de brillante sorcière sur ce coup-ci, ce serait plus facile.
Il s’était écoulé près d’une quinzaine de jours depuis leur dernière rencontre, mais des lettres furent échangées entre les deux. Elias communiquait plus facilement par écrit et il dû admettre que si la reprise de contact avec elle avait été brutale, il pourrait s’y habituer plus facilement que prévu. Bien sûr, il ne parlait pas de ces histoires de fiançailles, ça c’était une autre paire de manche, sa mère était d’ailleurs toute excitée. Il lui avait fait part des nouvelles pas plus tard que la veille, dans un moment assez stratégique parce qu’il avait été suffisamment tard pour qu’il puisse s’excuser de la demeure familiale pour la nuit. Et le lendemain, et bien il prenait le bateau pour l’île. Cependant, il avait laissé le dossier que lui avait amenée Dayana à ses parents, afin qu’ils s’occupent les mains.*~*~*~*~*
Toujours un peu sonné de sa rencontre avec l’adolescente. Elias se releva et se mit à épousseter les grains de sable (maléfiques et collants) qui s’accrochaient témérairement à sa peau avant d’apercevoir Dayana qui s’approchait de lui. Ils avaient commencé leur exploration tôt ce matin, la jeune femme qui connaissait un peu mieux les lieux l’avait guidé à travers les terres rocheuses de l’île et mise à part une rencontre houleuse avec une tortue géante qui avait l’air très végétarienne - de premier abord - mais qui apparemment n’avait rien contre du Elias pour le petit-déjeuner, la journée avait été calme…et agréable. Le sorcier s’approcha de la nigériane, une couronne de fleur sur la tête, une autre dans les mains.
– Ma grand-mère disait que des fées habitaient l’île…j’aimerais supposer que je viens d’en rencontrer une.
Après tout, il ne pouvait pas en être sûr. Mais hey, il n’allait pas disséquer une jolie adolescente juste pour prouver de vieux contes de fées. Même pour lui, ce serait exagéré…et puis peut-être qu’elle reviendra. En tout cas, ce moment avec elle, bien que non désiré avait été reposant. Elias hésita cependant à donner la couronne de fleur à Dayana. De vieux complexes qu’il n’avait pas ressentis en face de la supposée-fée refirent surface. Penserait-elle qu’il était ridicule de faire des couronnes de fleurs ? Que ce n’était pas une activité d’« hommes » ? Se moquerait-elle ? Cependant, son anxiété n’était pas la seule raison pour laquelle il gardait prudemment les fleurs dans ses mains. Il finit par la lui tendre, lui montrant surtout la fleur qui continuait de changer de couleur régulièrement sans jamais fatiguer.
– Je commence à croire que même les fleurs ont une réserve de magie en elle sur cette île…ou alors c’est le sable magique qui est resté collé dessus. Tu la veux ? Je ne suis pas complétement sûre que ce soit inoffensif.
Elias avait fini ses paroles d’une petite voix, la spécialiste des plantes c’était Alex, pas lui. Mais il avait tout de même étudier la botanique, suffisamment pour savoir qu’elle n’avait pas le profil de la plante susceptible, surtout une fois cueillie. Mais eh, encore une fois, il n’était pas expert. De toute façon, si Dayana ne la voulait pas, il la rajouterait sur sa propre tête. Se rappelant soudainement de la raison pour laquelle ils s’étaient séparés, il ouvrit la sacoche qu’il portait en bandoulière, en sortant deux tubes d’essais. L’un contenait un liquide gluant et grisâtre et l’autre…et bien du sang.
– J’ai réussi à rattraper les deux iguanes volantes. Tu avais raison, la verte n’était pas une vraie, quand je l’ai blessé, c’est de la sève qui a coulé, pas du sang.
Est-ce qu’Elias courait après des pauvres bestioles pour avoir des échantillons sanguins ?...oui. Mais il les guérissait après ! Et puis, elles savaient se venger ces affreuses bestioles…euh, je veux dire, adorables créatures. D’ailleurs, en parlant de sang, monsieur avait plein de petites égratignures et piqures pour témoigner de ses aventures, et pourtant il avait commencé cette journée dans un état parfaitement respectable, dans sa chemise en lin blanche et son pantalon noir. Heureusement, ce n’était rien qu’un peu de magie ne puisse résoudre.
– Et de ton côté, avec les chimpanzés cracheurs de feu ?
Oui, alors. Daya n’avait pas l’air très brûlée, donc ça devait s’être bien passée. Arf, saleté de sable qui rentrait dans ses vêtements, pourtant il avait tenté de jeter un sort pour empêcher les grains de se coller à sa peau, mais il semblait que l’arme de prédilection du Marchand de Sable n’ait une conscience sur cette île. Et Elias n’avait aucune envie de dormir. Pas encore.
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Re: [Terminé] Hymn For The Weekend [PV]
Mer 22 Juil 2020 - 0:33
Ce soir-là elle avait faussé compagnie à sa soeur, laissant la gamine à ses préoccupations sans grande importance elle s’était enfermée dans son bureau, quelques papiers à remplir pour le compte de l’entreprise familiale, échanges avec son père sur les chiffres du département, Akon se faisait de plus en plus présent de voir les résultats du travail de sa fille ainée. Certainement était-ce lié à la frustration qu’il ressentait de voir Dayana hermétique à toute proposition de prétendant. Cette dernière, dans l’attente du retour de la famille de son potentiel fiancé, ne souhaitait pas évoquer l’alliance avec son père. Cependant, cela ne l’empêchait pas de travailler les termes de cette union auprès du principal intéressé avec qui les échanges de lettres s’étaient faits fréquents durant les deux dernières semaines.
Fin d’année scolaire bien plus occupée qu’elle ne l’aurait pensé de prime abord elle peinait à trouver un peu de temps pour elle mais elle ne perdait jamais l’occasion de s’assoir au bureau de bois sombre, armée d’une plume dorée de sa collection face à la fenêtre et au paysage d’Inverness pour écrire à l’héritier de la famille Nightingal. Les mots couchés sur le parchemin, encre bleutée qui noircissait la page, respirait une décontraction qui manquait à la sorcière ces derniers temps, ainsi, elle ne mit pas beaucoup de temps à rédiger le billet connaissant tout à fait le sujet dont elle souhaitait faire part au jeune homme. Code par CookieMon cher Elias,
Vous ne pouvez vous imaginer à quel point nos échanges me sont agréables, dans la situation actuelle, début de vacances pour ma benjamine, elles sont comme un havre de paix dans lequel me plonger pour m’échapper du chaos qui règne dans notre appartement.
Je souhaitais profiter de cette lettre pour vous faire part d’une proposition, et cette fois, je suis on ne peut plus certaine qu’elle saura vous intéresser. Vous avez peut-être entendu parler de l’ile d’Eilean Bruadar, il apparait que le gouvernement aura souhaité l’ouvrir au public durant la période estivale.
Si j’étais dans un premier temps d’humeur plutôt égale quant à cette nouvelle, quelques recherches m’ont vite découragée de m’en désintéresser. En effet, l’ile semble être le nid de formes de magies passionnantes, sans même parler de la flore et de la faune uniques qui y évoluent loin, jusqu’à présent, de toute forme d’intervention humaine.
Ainsi je souhaitais vous proposer de nous y rencontrer le temps d’un weekend si votre emploi du temps vous le permet. J’y passerai quelques jours avec mon frère et ma soeur mais nous avons le bungalow disponible pour tout l’été ainsi je suis assez libre de mes mouvements.
Nous pourrions profiter de ces quelques jours pour visiter l’ile plus en profondeur, je suis certaine que cette dernière réserve bien des surprises qui sauraient vous passionner autant que moi.
Je vous fais part de mes plus tendres sentiments et espère avoir rapidement de vos nouvelles,
Dayana
Ne prenant qu’à peine le temps de relire la missive, mots couchés sur le papier comme elle les imaginait, pensées vagabondes au fil de sa plume, Dayana reposa l’instrument d’écriture sur son support, air satisfait au coin des lèvres. Le naturel épistolaire qui contrastait allègrement avec la réflexion dont elle usait pour toutes ses paroles lorsqu’elle se trouvait face à ses interlocuteurs, Dayana enfermant le parchemin dans une enveloppe avant de la cacheter d’une cire de teinte bleutée. Quelques minutes plus tard, son hibou emportait la lettre jusqu’à la demeure de son partenaire, délivrant la nouvelle alors que la lune était encore haute dans le ciel écossais.
La réponse ne s’était pas faite attendre, à la grande satisfaction de la nigériane qui semblait réussir à attirer l’attention d’Elias de manière moins sporadique que lorsqu’ils s’étaient retrouvés pour la première fois dans le bureau du briseur de sorts. Ainsi, après quelques autres écrits où Dayana décrivait les phémonènes et créatures dont elle avait jusqu’à présent connaissance, ils convenaient qu’ils se retrouveraient tous les deux lors d’un week-end de disponibilité du sorcier pour parcourir les terres intérieures de l’ile paradisiaque, bien loin de la plage de sable fin ennuyeuse qui attirait les touristes en nombre depuis de le début de l’été.***
Ce matin-là elle avait ouvert les yeux sur le paysage féérique de l’ile, l’océan était calme face à elle tandis qu’elle s’extirpait des bras de Morphée, yeux sombres qui se laissèrent aspirer quelques instants par le roulement des vagues sur la plage encore silencieuse. Bientôt, les vacanciers la prendraient d’assaut, rires et éclats de voix prendraient le pas sur le bruit du vent dans les feuilles des arbres et celui de l’eau qui s’écrasait sur le sable. Elle profitait du calme qui y régnait encore pour une balade matinale. Autour d’elle, les volutes de sable s’animaient encore légèrement, la nuit avait encore une certaine emprise sur les environs.
Peu après, elle retrouva Elias sur le ponton, prête à lui faire visiter les quelques installations qu’elle avait déjà remarquées, lui évoquant avec engouement les histoires qu’elle avait entendues depuis son arrivée, quelques jours plus tôt. Après quelques discussions, la Hangbé finit par s'adresser à son partenaire du jour avec une pointe de mutinerie de la voix : « Elias très cher, je pense que nous pouvons nous tutoyer ? Après tout, nous allons peut-être nous faire attaquer par des créatures jusqu’à lors inconnues, c’est quelque chose qui dépasse le stade de parfaits inconnus. » N’étaient-ils pas, après tout, destinés à se marier ? La nigériane ne voulait pas évoquer l’union de manière officielle durant ce weekend, rencontre destinée à rappeler au sorcier qu’ils partageaient des intérêts communs et que l’aventure savait créer, ou re-créer, des liens endormis depuis des années, mais il s’avérait qu’ils se feraient bientôt plus intimes l’un par rapport à l’autre. Du moins, elle osait espérer la réaction des parents du sorcier positive quant à cette proposition.
Ils auraient cependant bien le temps d’évoquer cette affaire dans d’autres circonstances, ainsi ils ne tardèrent pas à s’enfoncer dans les terres de l’île pour commencer leurs recherches.
C’est après un passage rapide dans son bungalow, troquant sa tenue de la matinée, légèrement brulée pour quelques vêtements plus léger, chemisier clair et short en lin coloré contrastant sans mal avec sa peau noire, que Dayana rejoint finalement Elias sur la plage. Se rapprochant de lui d’un pas enjoué elle le trouva comme un peu sonné, peut-être pas une rencontre. Les mots du sorciers ne manquèrent pas de confirmer ses pensées bien qu’elle fut surprise de la teneur de ces derniers : « Une fée ? Comme c’est charmant je n’ai pas eu le plaisir de telles rencontres depuis mon arrivée. » Elle avait expérimenté les beautés magiques de l’endroit cependant mais elle n’avait pas remarqué de tels personnages parcourant la plage. Elle n’avait aucun doute qu’une telle rencontre eu un effet apaisant sur l’humeur du sorcier. Avec un air légèrement timide, Elias lui tendit finalement, après quelques instants de silence où elle l’imaginait jauger les possibilités qui s’offraient à lui, une couronne de fleur similaire à celle qu’il portait lui même sur les cheveux. Le sourire de la sorcière s’élargit, attendrie par le geste elle hausse les épaules avant de répondre d’une voix joyeuse : « Je prendrai le risque, tant que tu m’assures qu’elles ne sont pas carnivores. » Elle n’avait jamais caché sa prudence Dayana, la magie pouvait avoir de bien amères conséquences elle était fort bien placée pour le savoir, mais elle se risquerait à poser les fleurs aux couleurs changeantes sur sa tête sans trop d’inquiétude. « J’ai l’air de quoi ? » Qu’elle demande en arrangeant à l’aveugle quelques mèches de ses cheveux sous la couronne, petite coquetterie dont elle se fendait avec un grand naturel malgré le sérieux qui caractérisait généralement le ton de sa voix.
Cependant, bien vite la conversation s’éloigna des préoccupations esthétiques pour se concentrer sur la raison première de leur visite sur l’île : la faune exceptionnelle qui y résidait et leurs tentatives de l’étudier au plus près. Durant les dernières heures, ils avaient décidé d’évoluer séparément afin de s’attaquer à deux espèces qu’ils avaient observées de loin dans la matinée. Elias c’était concentré sur la chasse, non invasive évidemment, de quelques iguanes dont une avait semblé étrange au regard de la nigériane, tandis qu’elle s’était concentrée sur la poursuite à travers les roches du centre de l’île d’un chimpanzé cracheur de feu. Les observations du briseur de sort sur les créatures arrachèrent quelques hoquets de surprise à la jeune femme : « De la sève ? Comme c’est étrange, je serais bien curieuse d’en étudier les propriétés, une sève qui parcourt le corps comme du sang, penses-tu qu’une sorte de coeur fonctionne comme pompe ? »
Alors qu’elle observait avec attention l’une des éprouvettes, la faisant glisser entre ses doigts pour vérifier si la sève était réceptive à la chaleur elle fit part de ses propres découvertes : « Et bien écoute, je suis encore vivante, il me semble que c’est déjà un très bon point. » Qu’elle esquisse dans un léger soupir presque soulagée tout en récupérant quelques notes dans son sac, échantillons qui avaient été déposés dans son logement en même temps que le reste de leurs découvertes du début de journée, précieusement conservés à l’abris d’une malencontreuse chute. « Je suis parvenue à déterminer la provenance des flammes, il sembleraient qu’ils ne crachent pas réellement du feu finalement, ils ont une sorte d’orifice juste au dessous des lèvres et c’est celui ci qui s’étend lorsqu’ils ressentent le danger, c’est passionnant. »
Elle était plus habituée à étudier les objets Dayana, et les sortilèges, formes de magies anciennes sur lesquelles elle pouvait disserter des heures durant mais il fallait avouer que la possibilité qui leur était offerte d’étudier la faune sauvage de l’île était inouïe. Le travail de terrain lui avait fort manqué, son poste lui refusant beaucoup des excursions de recherche, surtout depuis qu’elle avait repris l’université et que son emploi du temps se faisait d’autant plus serré. Elle voulait de ce fait profiter au maximum de cette opportunité, ainsi, elle ne tarda pas à faire part d’une nouvelle idée d’aventure au brun : « J’ai découvert un nid très en hauteur dans le centre de l’île, je n’ai pas pu y accéder seule, surtout qu’il semble loin d’être vide, mais je me suis dit que nous pourrions nous y rendre ensemble, nous ne serons pas trop de deux pour l’étudier, qu'en dis-tu ? » Courageuse mais pas téméraire elle ne s’était pas risquée à grimper en haut de l’arbre gigantesque sans personne pour lui éviter une chute qui pourrait être fatale. Il s’avérait de plus que les animaux d’apparence inoffensifs, comme la tortue qu’ils avaient croisée plus tôt dans la journée, pouvait s’avérer bien dangereux.
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Re: [Terminé] Hymn For The Weekend [PV]
Sam 25 Juil 2020 - 23:45
Ravissante. Cet adjectif et d’autres synonymes tournaient dans la tête du sorcier alors qu’il regardait la jeune femme arranger la couronne de fleur sur ses cheveux. L’effet était du plus agréable à admirer et Elias aurait voulu le dire à Dayana. Aucun compliment ne fut pourtant vocalisé, il se contenta de sourire timidement tout en la regardant, espérant qu’elle pourrait lire son ressenti dans ses yeux admiratifs. Heureusement pour lui, il y’avait des affaires plus importantes sur lesquelles se concentrer que la beauté rayonnante qu’était la nigériane. Et il ne venait pas de penser ça, du tout. C’était les fleurs qui rayonnaient, ne confondez pas.
Le sujet étant à présent revenu aux iguanes, Elias se redressa, sa main libre passant dans ses cheveux alors qu’il écoutait les remarques de Dayana.
– Je ne peux pas l’affirmer mais je pense que cette créature était bien plus végétale qu’animale. Il faudrait étudier la sève pour vérifier, si c’est le cas, il se pourrait qu’au lieu d’utiliser le cœur comme système de pompe…
Tout en parlant, Elias était en train de chercher dans sa sacoche ensorcelé un objet très important et très vital pour l’Anglais.
– Elle utilise les mécanismes biologiques des végétaux ; phénomène d’osmose, capillarité et transpiration foliaire. Malheureusement, à moins de disséquer la créature, on ne peut que supposer…
Pauvre Elias, on ne le laissait pas massacrer des créatures au nom de la science. Quel incompris ! Evidemment, il ne précisa pas à sa partenaire qu’il avait failli faire juste ça avant que la fée ne l’interrompe. Après tout, Dayana était parti à un gala pour sauver les licornes…il n’avait pas envie de se faire disputer par sa presque future femme avant même les fiançailles. AH. Il avait enfin trouvé, l’anglais sortit de son sac avec un sourire ravi un mug, rempli de Earl Grey. Ouf, il a failli frôlé la déshydratation, ou le manque aigu de théine, same thing.
Se servant dans le verre qui accompagnait la bouteille, il prit quelques gorgées tout en écoutant la nigériane relater ses péripéties. Oh, les chimpanzés ne crachaient pas vraiment du feu, Elias hocha la tête à ses paroles et enregistrant les informations, tout en inspectant discrètement la jeune femme à la recherche de blessure ou brûlure qui devrait l’inquiéter, réalisant d’ailleurs qu’elle avait changé de tenue depuis ce matin. Un orifice qui se dilate à l’approche du danger, mais le principe de la défense par le feu restait un mystère, était-ce un mécanisme biologique ou magique ? Encore une fois, ça demandait un examen plus…minutieux. Peut-être trouveraient-ils un cadavre ? Ce serait merveilleux, vraiment.
– Je vois…j’aurais voulu savoir comment le feu est produit…
Mais apparemment Dayana avait d’autres projets. Et il devait admettre que même s’il arrivait à l’héritière d’avoir des idées tordues (concernant mariage et autre broutilles.), elle en avait surtout d’intéressantes. Aller embêter des oiseaux potentiellement dangereux en haut d’un arbre gigantesque. Yes ma’am ! Elias sourit doucement à l’enthousiasme de la jeune femme, évidemment même l’enthousiasme était contrôlé chez Dayana, mais il voyait bien l’effet que leur expédition avait sur elle. Entre l’entreprise familiale et l’université, il pouvait s’imaginer que ce genre d’aventure n’arrivait pas souvent. En ce qui le concernait, il s’agissait plus de vacances passionnantes, son travail, bien que trépidant et rempli de quêtes dangereuses pouvaient être très fatigant, et ces derniers temps, ses travaux s’étaient tournées vers de la magie très sombre. Ce changement de décor était donc le bienvenu et bien que pas très reposant, il se sentait tout de même plus…léger. Il hocha la tête à la question qu’elle lui adressa, évidemment qu’il la suivrait jusqu’à son arbre géant.
– Je te suis…tu en veux ?
De quoi ? Et bien du thé, forcément. Après la demande de Dayana ce matin-même, le tutoiement lui était venu facilement, trop facilement si vous lui demandez son avis. Pour quelqu’un qui avait affirmé que leur amitié passée n’avait aucune valeur, il s’habituait bien trop rapidement à la présence de la nigériane. Laissant passer Dayana, Elias la suivit silencieusement, son esprit concentré sur les alentours. Loin de la détente qu’aurait pu lui procurer le paysage paradisiaque, le briseur de sort enregistrait tout ce qui retenait son attention. Il vit donc venir de loin le papillon de sable qui voleta un moment avant de se poser sur la couronne de fleur de la Hangbé, la rendant encore plus ravissante. Cette île complotait contre lui, même les fées étaient de mèche avec Dayana. Malgré les apparences et l’ambiance douce qui régnait entre les deux, Elias n’avait pas complétement oublié la méfiance qu’il éprouvait pour la jeune femme, même si clairement c’était relégué au deuxième plan. Pourtant, il se rendait compte qu’après deux semaines, il se devait de finalement répondre à Dayana…il ne savait juste pas comment aborder le sujet. Mais il sentait que c’était le bon moment (…are you sure ?). Après tout, ils pouvaient en parler sur le chemin jusqu’au centre de l’île, et une fois devant l’arbre géant, ils seraient occupés et ça couperait court à cette conversation qui serait sans aucun doute awkward.
– En ce qui concerne nos…fiançailles, mes parents semblent être ravis de ta proposition.
Une voix hésitante au début, légèrement contrariée vers la fin. Il fallait admettre qu’il avait espéré que ses parents ne soient pas si contents à l’idée de le marier. Qu’ils donnent au moins l’impression de compatir, sachant à quel point il appréciait l’idée de partager sa vie avec quelqu’un d’autre. Aussi brillante et ravissante que pouvait être Dayana, ça n’y changeait pas grand-chose. Enfin, on ne refaisait pas les sang-purs et le nom de Hangbé avait fait son effet sans nul doute. Il continua, l’habituelle douceur et neutralité qui caractérisait son ton de voix reprenant le dessus sur son malaise.
– Je les ai laissé en plein lecture du contrat. En ce qui me concerne, je n’ai rien à y redire.
Le contraire nous aurait étonné Elias. Evidemment, les charmantes ladies Nightingal auraient sûrement quelque chose à dire, spécialement sur une certaine demande de l’indépendante sorcière, mais cette discussion était pour un autre jour. Le briseur de sort voulait simplement assurer que lui n’avait aucun problème, puisqu’apparemment, Dayana semblait tenir son avis (loin d’être final) à cœur. Ou alors, elle faisait très bien semblant de le tenir en estime, il n’en était pas encore sûr. Une nouvelle fois, Elias s’était mis à chercher dans sa sacoche, cette fois-ci pas du thé, mais plutôt du matériel qui leur serait sans nul doute utile. Il finit par sortir, une corde fine et très élastique.
– Je l’ai ensorcelé, elle ne se rompra pas. C’est une bonne mesure de sécurité quand il faut que j’aille en hauteur.
Le plus pratique avec cette corde était qu’ils pouvaient l’accrocher à leurs tailles respectives et au tronc de l’arbre et qu’elle monterait en même temps qu’eux. Et si ça c’était pas du détournement de sujet ! L’arbre n’était même pas encore en vue pour vous dire.
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Re: [Terminé] Hymn For The Weekend [PV]
Sam 1 Aoû 2020 - 1:03
Elle ne peut prétendre que retrouver la compagnie d’Elias ne soit pas agréable. Les paroles étaient encore un peu timides, teintées d’une distance, comme s'il tentait encore de jauger ses intentions mais dès que le sujet se rapprochait de recherches, attisait la curiosité du sorcier, ce dernier s’animait avec une force qui plaisait beaucoup à la nigériane. Ainsi, elle ne s’attarda pas sur ses préoccupations esthétiques, se contentant de prendre son regard comme un signe d’approbation à sa coiffure fleurie pour se concentrer sur ce qui les menaient tous les deux sur cette île. Chacun parle de ses observations, tour à tour ils évoquent les iguanes et les chimpanzés dont la poursuite avait occupé leur matinée : « Peut-être que l'étude de la sève sera suffisante pour nous permettre de confirmer ou infirmer certaines hypothèses, évitons de nous attirer les foudres de l'organisme protecteur de la faune et de la flore indigène en abîmant leurs créatures. » Léger sourire mutin qui jauge le briseur de sorts elle ne doutait pas qu'Elias pouvait avoir envie de pousser ses recherches plus loin mais autant par son caractère que par ses divers engagements, notamment auprès de la fondation Pennyworth, elle ne pouvait approuver de telles pratiques bien qu'elle en comprenait aisément la nécessité. Peut-être son côté animal, animagus qui vivait toujours en elle malgré sa forme humaine bien plus fréquente depuis son retour à l’université, avait aussi un impact sur son opinion. Et ses observations sur les chimpanzés ne sont pas pour calmer les ardeurs du chercheur qu’elle refroidit avec douceur en faisant part d’une autre possibilité, moins invasive : « Je parierai sur une sorte de réaction chimique, j’ai aussi pu prélever un échantillon d’une sorte de liquide visqueux que je n'ai pas eu le temps d'étudier plus que ça, ça peut être le déclencheur des flammes peut-être. » Léger haussement d’épaules elle reprend d’une voix calme : « Je te montrerai, j’ai laissé mes échantillons dans mon bungalow pour éviter de les perdre ou de les briser. » Elle savait à quel point de telles expéditions pouvaient rapidement tourner à l’orage, aussi, elle souhaitait éviter toute bris matériel à défaut de pouvoir assurer sortir elle même indemne.
Tandis qu'ils parlent, Elias fouille dans son sac, contenant visiblement bien des trésors pour en sortir un mug qui, à l’odeur, contenait du thé. Un véritable anglais, pensa Dayana en souriant doucement avant que le Nightingal ne lui en offre un peu : « Je veux bien, il fait une chaleur dans les terres, la plage a au moins l'avantage de profiter de la brise marine. » La chaleur ajoutée à la proximité des flammes liées à la créature qu'elle avait poursuivit n’aidait pas, mais elle s'en accommodait sans trop de mal avec une tenue adéquate et une bonne hydratation. Le climat était bien différent de celui qu'elle expérimentait en Ecosse mais lui rappelait les étés passés au Nigeria, même si l’atmosphère était plus humide ici. « Merci. » Souffle-t’elle avec un sourire au sorcier, profitant des bienfaits de quelques gorgées de la boisson.
Bientôt, les deux sorciers prirent le chemin du centre de l'ile et, brisant le silence, Elias finit par évoquer un sujet qui eu le don de surprendre, bien qu’agréablement, Dayana. Elle s’était promise de ne pas évoquer ouvertement les fiançailles durant leur séjour sur l'île mais si lui le faisait de sa propre initiative, elle n’avait aucune raison de s’en priver. Une moue satisfaite se glissa sur les traits de la jeune femme qui réfréna néanmoins le large sourire qui se pressait sur ses lèvres par respect pour l’humeur encore un peu maussade d’Elias à l'idée de cette union. Elle était persuadée que le temps arrangeait cette vision, cependant, elle ne souhaitait pas le brusquer plus qu'elle ne l'avait déjà fait. « J’en suis fort heureuse, si cela est nécessaire je réitère ma proposition de les rencontrer, avec un avocat, car évidemment, malgré l’atmosphère de confiance qu'elle souhaitait créer avec son futur époux et sa famille, la prudence était toujours de rigueur pour la nigériane qui avait appris à ne rien laisser au hasard dans les affaires tout comme dans sa vie privée, désillusions et mauvaises surprises qui avaient manqué de lui couter la vie, afin de faire quelques modifications à leur convenance. » Peu après leur première rencontre, et les quelques premières lettres échangées avec l'héritier Nightingal, Dayana avait modifié ses premières affirmations, se rendant compte qu’i il ne serait certainement du meilleur goût d’impliquer son père dans les premiers pas de la négociation. Les connaissances qu’elle avait réussi à glaner sur la famille Nightingal lui permettaient d’avoir une vision plus élargie de la personnalités des ascendants de son futur fiancé. Ainsi, l’idée de mettre face à face la mère, ou la grande mère d’Elias, fières matriarches, et son paternel, dont les moeurs étaient bien plus traditionnels, ne serait certainement pas la plus à propos si elle voulait que les négociations se passent bien. « Mon père souhaitera aussi certainement faire une relecture finale, le patriarche, bien que Dayana ait choisi de l'éloigner de sa décision, ne laisserait pas marier sa fille sans connaitre les modalités de l'union, notamment concernant son héritage, mais, espérons le, il n’aura pas grands choses à redire. » Qu'il essaye seulement de saboter ce mariage, il savait ce dont sa fille ainée pouvait être capable.
A nouveau, Elias fouilla dans son sac pour en sortir cette fois une corde qui, d’après ses dires avait été ensorcelée pour supporter le poids de grimpeurs pendant une ascension. « Superbe, cela ne pourra que nous être profitable, il me semble avoir observé que l’écorce de l’arbre était particulièrement lisse, nous aurons un peu de mal à trouver des prises, t’es-tu déjà frotté à ce type d’escalade, comment va ta main par ailleurs ? » Qu’elle demande, curieuse de savoir si l’exercice était connu de l’homme et si la blessure qu'il avait subit quelques semaines auparavant pouvait poser un problème à son ascension. Le guépard dont elle pouvait prendre la forme n'aurait certainement aucun mal à grimper les premiers mètres, une dizaine peut-être mais le retour sous forme humaine pourrait être plus difficile, voire dangereux pour son partenaire, non initié à sa capacité, si elle en venait à perdre l’équilibre en se métamorphosant. Heureusement, le physique athlétique de la jeune femme lui permettait aussi de grimper sous forme humaine du moins lorsque sa fatigue chronique et douleur latente la laissaient tranquille. Continuant son avancée, vérifiant qu’Elias n'était pas loin, elle reprit d'une voix enjouée, s’arrêtant quelques instants pour observer des fleurs aux reflets multicolores dont l’odeur semblait attirer de nombreux insectes : « Comme c'est étrange de trouver ce type de végétation si proche de l’Écosse, la nature peut être parfois bien surprenante. »
Plus ils s’enfoncent dans les terres, plus la végétation est luxuriante, parfois, ils sont obligés d’escalader quelques rochers pour continuer leur chemin mais ils voient au loin les plus grands arbres se profiler, synonyme que leur but est proche. « Regarde Elias ! » Qu’elle s’exclame soudain, tapotant doucement le bras du sorcier pour attirer son attention, alors qu’une immense ombre vient les surplomber, cachant le temps de quelques instants le soleil au dessus de leurs têtes. Aussi loin, impossible de détailler plus que ça l’oiseau, ou ce qui semblait être un oiseau en tous cas, mais la créature, quelle qu'elle soit, tournait au dessus d’eux, comme un rapace en quête de sa proie ou comme surveillant leurs actions tandis qu'ils s’approchaient du nid. « J’ai l'impression que nous sommes surveillés. » Le regard se fait un peu suspicieux, grimper au nid était une chose, risquer d’être attaqués dans leur montée par une créature volante dont ils ignoraient les pouvoirs en était une autre. « C’est de cet arbre dont je te parlais, le nid est visible d’ici. » Qu’elle indique en levant les yeux vers le ciel, regard accroché par les brindilles, peut être plus des branchages à en juger par leurs grosseur qui trônaient à quelques dizaines de mètres au dessus du sol. « Toujours enthousiaste ? » Elle avait le goût de l’aventure malgré tout Dayana et ses yeux sont brillants à l’idée de découvertes.
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Re: [Terminé] Hymn For The Weekend [PV]
Mer 5 Aoû 2020 - 21:30
Elias fit une moue presque boudeuse alors que Dayana bridait ses envies de dissection animalière. Oui, oui, les animaux sont nos amis et on doit les protéger et blabla…il était tout à fait d’accord…mais après les avoir étudiés. Après tout, sacrifier une créature pouvait procurer des informations qui seraient peut-être utilisées pour sauver…non, en réalité, Elias n’avait aucun sentiment protecteur envers la race animalière (ni humaine d’ailleurs), il ne lui importait que de satisfaire sa curiosité. Qu’importe, peut-être qu’il pouvait trouver un moyen d’embarquer quelques cadavres qui trainaient par-ci par-là sur l’île. Elias sentit augmenter la désagréable sensation de friction sèche dont était coupable les quelques grains de sable toujours accrochés à ses jambes, comme si cette maudite entité magique réagissait à la menace qu’il pouvait représenter. Il espérait que la jeune femme avait raison et que les échantillons prélevés suffiraient pour percer les secrets de ces étranges créatures, ça éviterait pas mal de soucis.
Le sujet des fiançailles n’était pas simple à aborder pour le briseur de sors, mais avait-il réellement le choix ? Il ne voulait pas passer le week-end à se demander quand serait le moment propice pour en parler, ou pire encore, risquer que la nigériane s’impatiente. Maintenant que ses parents étaient au courant, il avait plutôt intérêt à ne rien gâcher. Ah ben Dayana par contre, ça ne semblait pas la déranger du tout, regardez-moi cette moue satisfaite. Elle en était « fort heureuse », tiens donc, oui ben pas lui, d’accord ? Un peu de respect pour les gens qui grommellent à l’arrière please. Elias se contenta de la regarder avec un mélange d’agacement et de presque-could-almost-be tendresse…ou pas, oubliez. Il hocha distraitement la tête à l’idée de rencontrer ses parents avec un avocat, c’était raisonnable, sa mère surtout n’était pas une femme facile, il aimerait bien lui avoir un avocat de temps en temps quand il lui parlait. L’idée l’amusa grandement, et alors qu’il s’imaginait la tête de sa mère il fut surpris par la suite de la discussion. Ah, elle voulait garder son père hors des négociations, pour un homme qu’elle avait elle-même décrit comme « misogyne », il était surprenant qu’elle puisse le court-circuiter aussi facilement. Elias ne s’en plaignait pas, il avait lui-même pensé à un moyen d’éviter que sa grand-mère ne soit présente, si ce n’est que pour éviter à Dayana des préjugés vieux comme le monde. Par rapport à son veuvage et peut-être même sa couleur de peau. Il faisait confiance à l’écossaise pour se comporter convenablement, mais exprimer le dédain était si facile, un regard, un geste, un haussement de sourcil, un rictus mal avisé. C’était le fort de la noblesse après tout.
– Je te ferais parvenir leur réponse, mais les connaissant, une rencontre pour discuter les détails du contrat sera sans doute nécessaire.
Sa mère aimait bien avoir le dernier mot après tout, même si tout était parfait, elle trouverait le moyen de chipoter un peu, pour les apparences. Finalement, il allait probablement devoir être présent, si ce n’est pour apporter son soutien à Dayana. Il n’avait aucun doute qu’elle pouvait défendre seule ses intérêts, mais il avait d’autres raisons de faire ça, mostly montrer à ses parents qu’il était impliqué (lol) dans ce mariage. ARGH. LA CORDE. (à ton cou ??) Oui, la corde donc, pour escalader un arbre géant et être enfin débarrassé de ce sujet désagréable. Sa main ? Quoi sa main ?
– Ma main ?
Le temps de froncer les sourcils et de regarder un lézard arc-en-ciel grimper à un arbre à toute vitesse avant qu’il comprenne de quoi elle parlait, c’est qu’il avait perdu l’habitude qu’on s’inquiète pour lui et ce n’était que de sa faute, vu qu’il ne partageait plus vraiment les détails de sa vie avec quiconque.
– Oh…guérie.
Ah, une nouvelle démonstration de l’élocution savante d’Elias lorsqu’il ne savait pas comment réagir. Magnifique. C’était l’information qu’elle cherchait n’est-ce-pas ? Juste pour savoir s’il était en état d’escalader un arbre. Well, il était habitué à se faire agresser par des artefacts et à se guérir lui-même, souvent avec ce genre d’objet, le mal prenait racine ailleurs qu’à la blessure, et tandis qu’on était occupé à traiter les plaies évidentes, on en oubliait l’important.
– Ma magie par contre a souffert de sa rencontre avec celle de l’artefact. C’est une véritable merveille.
Ça ne signifiait pas grand-chose, juste qu’il lui était impossible de produire de la magie sans baguette pour le moment. Elias avait renouvelé l’expérience avec l’artefact plusieurs fois afin de pouvoir comprendre son mode de fonctionnement et ça l’avait fatigué. Pourtant c’était un air satisfait qui trônait sur le visage du briseur de sort, ses pensées vagabondant déjà vers sa précieuse pyramide meurtrière. L’épuisement et la douleur étaient des prix à payer pour pouvoir faire son travail, il y était habitué.
Etait-ce si surprenant que l’écosse regorge de ce genre de végétation ? Pas vraiment, connaissant toutes les légendes qui entouraient l’endroit, c’était plutôt attendu, d’ailleurs Elias allait sans doute réviser ses contes de fées, après tout d’autres étaient peut-être aussi réels que cette île. Le sorcier n’était pas facilement émerveillé, mais même lui ne pouvait pas rester insensible à la beauté de la flore d’Eilean Bruadar. C’est donc en silence mais en s’imprégnant de la beauté environnante qu’il suivit la jeune femme par-delà les rochers, elle était athlétique, c’était une bonne nouvelle. Parce que vu la taille des arbres, ça allait être du beau challenge.
Il se sentit épié, le briseur de sort leva la tête par réflexe pour chercher le coupable mais il fut distrait par Dayana – qui était trop proche d’un coup (et la distanciation sociale HEIN ?) – qui l’interpellait par son prénom, il n’eut pas le temps de s’indigner du tapotement de bras qu’il dû relever la tête de nouveau pour voir au loin un…OHHHH, UN OISEAU GEANT ! Au-dessus de l’arbre que la miss voulait grimper, mais quelle bonne nouvelle ! Great, superbe, merveilleux.
– Tu n’exagérais pas la hauteur.
Un air froid prit place sur le visage de l’anglais alors qu’il s’éloignait un peu de Dayana, dérangé par la proximité. Ce n’était pas la raison pour laquelle son habituelle expression stoïque était revenue, non ça c’était parce qu’il était occupé à calculer les risques encourus par cette opération. Entre la hauteur, la chaleur, la fatigue déjà présente, le rapace et la difficulté de l’ascension…c’était déraisonnable vraiment. Et Elias était un homme prudent, il reporta son regard sur sa compagne, notant le regard brillant et l’enthousiasme, ses yeux descendirent – no, he’s not checking her out, keep dreaming – sur les bras de la jeune femme et ses jambes découvertes. Athlétique certes…suffisamment ? Il ne pouvait le dire. Il se décida à répondre à la question qu’elle avait posée précédemment.
– J’ai assez d’expérience pour dire que c’est une mauvaise idée.
Honnêtement, c’était un scénario typique pour l’apprentissage des briseurs de sorts. Une montée difficile, un ennemi et un trésor. La corde toujours en main, il s’approcha de l’arbre et la tourna une fois autours de son tronc avant de la nouer, elle se fixa immédiatement, il se tourna vers Dayana.
– Si tu veux vraiment le faire, je resterai ici pour assurer tes arrières.
Grimper tous les deux serait stupide. Il serait plus facile pour Elias de gérer la montée de Dayana et d’empêcher le rapace de la blesser en restant en bas. Il joua avec l’autre bout de la corde, si elle voulait grimper, il le lui donnerait pour qu’elle l’entoure autours de sa taille, le premier bout resterait chez lui, ça lui permettrait de faire descendre la jeune femme s’il y’avait un souci.
– Les briseurs de sorts ont une panoplie de sortilèges de protection pour ce genre de cas, tu veux que je les mettent en place ?
Ce serait préférable, mais il laissait le choix à Dayana, si jamais elle ne voulait pas se faire ensorcelée par Elias, ce serait tout à son honneur. Bien que tout à propos de cette aventure semblait ressembler à une sorte de trust exercice.
– L’un d’eux te permettrait d’avoir une bien meilleure prise, un autre de ne pas trop attirer l’attention du rapace...j’ai bien peur que ce soit une mère.
C’était la façon dont le rapace tournait autour du nid sans jamais attaquer qui lui avait donné cette idée. Et rien n’était plus effrayant qu’une mère lorsqu’on s’approchait de ses petits. Il pouvait s’occuper de la distraire si jamais elle s’en prenait à Dayana, il commençait déjà à échafauder des plans pour garder la jeune femme intacte si elle décidait qu’elle voulait escalader. Il ne la blâmait pas pour son enthousiasme, s’il avait été seul, il l’aurait sans doute fait, mais ça ne l’ennuyait pas de rester en retrait pour qu’elle puisse grimper au sommet.
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Re: [Terminé] Hymn For The Weekend [PV]
Dim 9 Aoû 2020 - 3:29
La traversée de la forêt fut ponctuée par diverses discussion entre les deux sorciers qui tentaient petit à petit de briser la glace qui existaient entre eux deux. Celle évoquant leurs potentielles fiançailles à venir semblait cependant être bien moins agréable à Elias que celles impliquant leurs découvertes respectives sur la faune de l’île. Ainsi, Dayana ne chercha pas à s’attarder sur le sujet, se contentant d’acquiescer avec un air solennel aux dernières paroles de l’homme, notant de préparer son argumentaire au cas où une telle rencontre devait avoir lieu dans les semaines à venir. Estimant que le sujet était clos, elle laissa ce pan de leur relation en sommeil pour s’intéresser plus vivement aux modalités de leur tentative d’observation du nid qu’elle avait découvert plus tôt dans la journée. Après tout, c’était pour cela qu’ils étaient ici, que cela ait un effet positif sur leur union future, n’était qu’un des avantages que la nigériane taisait au jeune homme.
Alors qu’elle évoqua la blessure qu’il avait à la main, datant de leur dernière rencontre, il sembla presque étonné de sa question, prenant quelques secondes pour se rappeler de ce dont elle lui parlait et finalement répondit plutôt vaguement sous le regard quelque peu désabusé de la sorcière qui se demandait comment parvenir à avoir une discussion construite avec un homme qui supportait un tel dédain pour les mots. Cependant, la suite de ses paroles entrainait plus de réaction de la part de la jeune femme qui ne tarda pas à répondre : « Un impact sur ta magie ? » Interroge-t’elle le Nightingal en tournant un visage surpris vers lui dans un léger froncement de sourcils. « A quel point ? » Si le sorcier ne paraissait pas inquiet pour un gallion, presque plus enthousiaste qu’autre chose, la nigériane elle se fendait d’une légère inquiétude qu’elle réfréna cependant bien vite, curiosité qui compensait cette once d’appréhension : « Crois-tu que tu pourras me parler de ces recherches, cela semble passionnant, j’ai moi même travaillé à l’étude des fluctuations de la magie en conséquence de sortilèges ça pourrait compléter ma connaissance sur le sujet. » Elle connaissait d’ailleurs plutôt bien le sujet, son travail pour la compagnie familiale et certaines des commandes spéciales imposant une connaissance accrue sur certaines faces de ses pouvoirs tandis que d’autres étaient encore bien floues à ses yeux. Elle avait beaucoup à apprendre du souvenir de sa mère, la magie qui coulait dans ses veines lui était parfois mystérieuse mais c’était ce qui en faisait toute la beauté.
Arrivés devant l’arbre, surpris par l’ombre de l’oiseau qui les surplombent, Elias commente la hauteur de l’arbre : « Je n’exagère jamais. » Elle hausse un sourcil, presque amusée de la remarque sans remarquer l’air effarouché d’Elias après qu’elle ait entamé un contact, bien que des plus succinct, avec lui. A vrai dire, Dayana était bien trop intéressée par ce qui pouvait se trouver dans ce nid pour prêter une attention détaillée aux réactions de l’homme qui l’accompagnait, ils auraient certainement tous le temps d’apprivoiser les réactions de l’autre plus tard. Pour le moment, ce qui lui importait était d’ne apprendre plus sur ces créatures, le fait que l’oiseau tourne au dessus d’eux ne faisait qu’attiser sa curiosité, bien loin de l’effrayer. Plus raisonnable qu’elle certainement, Elias fit valoir la dangerosité de l’entreprise et proposa de la laisser monter seule, l’assurant depuis le sol. Cette possibilité réveilla à nouveau l’idée d’user de sa forme animale pour rejoindre le sommet, voilà que le guépard tapis au fond de son esprit se faisait impatient, pressé de sortir au grand jour.
« Je vais grimper, lâche-t’elle d'un ton qui ne supporte aucun contre-argument, t’auras qu’à essayer d’éviter que je ne me fasse dévorer. » Ajoute-t’elle cependant d’une voix plus enjouée, presque rieuse, oscillant entre son sérieux habituel et l’adrénaline que pourrait lui procurer cette grimpe. Mais elle n’est pas pour autant imprudente, la rationalité ne lui échappait jamais vraiment : « Je ne dis pas non à quelques protections ça me parait plus prudent. » Qu’elle souffle perdue dans ses pensées, faisant glisser ses doigts sur l’écorce, effectivement lisse, de l’arbre. Il y avait une question qui tournait dans sa tête : celle de faire un aveu ou de prétendre encore un peu, au moins le temps qu’il faudrait pour que les fiançailles soient officialisées. Car ce à quoi elle pensait, tout le monde ne pouvait pas se vanter de le savoir. Dayana avait toujours été secrète et cette capacité ne faisait pas exception à la règle, bien plus utile si elle était inconnue de ses collaborateurs, elle n’avait pourtant rien d’étonnant puisque tous les Hangbé, ou presque, en avaient fait l’exercice. Finalement, consciente que c’était le plus facile pour elle, et qu’Elias finirait certainement par être au courant elle répondit à sa proposition de sortilèges : « Je prendrai celui de discrétion avec grand plaisir, pour l’autre, je doute qu’il soit utile, du moins dans un premier temps. » Elle ne savait d’ailleurs pas si sa métamorphose pouvait avoir un impact sur les sortilèges, la magie et ses mélanges était parfois bien capricieuse. « Il va falloir que tu noues la corde autour de moi toi même, je pense que je ne vais pas en être capable. » Laissant le sorcier faire ce qu’il avait affaire, dans une confiance presque aveugle, elle tentait de déterminer quelle était la meilleure technique à user pour arriver en haut sans mal et surtout avec le plus de ses capacités physiques. Elle voulait éviter d’être épuisée si elle devait se défendre contre l’oiseau une fois au sommet. Restant silencieuse quelques instants elle finit par se tourner à nouveau vers Elias : « Je vais monter sans le sac au début, ça serait bien que tu me le fasses passer par la corde lorsque je serais au niveau de cette branche tu veux bien ? » Qu’elle reprend en pointant d’un geste de la main une branche suffisamment épaisse pour supporter son poids à environ mi chemin du sommet de l’arbre où se trouvait le nid. Dans le même temps, elle se délesta du sac en question, le déposant à leurs pieds avant de jeter un dernier coup d’œil à son objectif. Sans plus de cérémonie et en un claquement de doigts, la nigériane avait laissé place à un guépard majestueux, dont pelage tacheté vrillé d’une large cicatrice au niveau du flanc se fondait étrangement facilement dans la végétation luxuriante de l’ile.
Les sons viennent se glisser dans ses oreilles, tout lui semble plus vif, plus fort, elle met quelques secondes à s’habituer à ses sens sur-développés avant d’étirer longuement ses pattes engourdies. Quelques instants plus tard, la bête, calme, observe de son regard perçant le sorcier qui se trouve en face d’elle. Intérieurement, elle se félicite de son effet Dayana, fanfaronne alors qu’il lui a semblé lire un instant la surprise dans le regard clair d’Elias. Il y a l’ombre d’un clin d’œil qui glisse sur sa face avant qu’elle ne retourne son attention sur l’arbre, griffes qui s’enfoncent dans le sol meuble comme pour tester leur accroche, animal qui n’avait pas fait de telles prouesses depuis bien longtemps. Elle sait bien qu’elle ne pourra pas atteindre le sommet sous cette forme, il serait par ailleurs bien peu prudent de tenter de se transformer sur les branches les plus fines de l’arbre, en haut de ce dernier alors elle se contenterai de profiter de ses capacités félines le temps du début de l’ascension, un bon moyen certainement, de préserver ses muscles et son souffle. La corde finalement nouée autour de son corps, suffisamment serrée pour la préserver d’une chute mais ne limitant pas ses mouvements, elle se dirigea en quelques pas élancés jusqu’à la cime de l’arbre. Regard à Elias, comme si elle attendait la confirmation qu’il était prêt à lui offrir assistance si c’était nécessaire elle s’élança dans son ascension, griffes acérées qui n’avaient aucun mal à s’enfoncer dans les premières couches de l’écorce. Profitant du fait que les premiers mètres du tronc soient un peu penchés, les guépards n’avaient jamais été de très grands grimpeurs, elle parvint cependant à atteindre la branche espérée sans trop de mal non sans guetter comme un chasseur les mouvements de la mère au dessus d’elle. Ce n’est qu’une fois que l’animal se trouve bien en équilibre sur cette dernière qu’elle reprend forme humaine, s’accrochant à la branche pour ne pas risquer de tomber avant de jeter un regard en bas : « Tout va bien pour toi ? Tu peux m’envoyer le sac, je ne pense pas avoir à refaire de pause. » Le naturel de la sorcière était presque indécent, elle avait l’habitude d’user de son don de métamorphose plus que de raison lorsqu’elle était en Afrique, elle ne manquait jamais l’occasion d’une petite chasse aux braconniers avec son cousin et le passage d’humain à animal lui était des plus aisés. De son perchoir, elle avait une vue magnifique sur l'ile, cependant, elle n'avait pas le temps de s'attarder sur la beauté du paysage car au-dessus d'elle, l'oiseau semblait de plus en plus agacé à l'idée de la voir s'approcher de son nid.
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Re: [Terminé] Hymn For The Weekend [PV]
Mar 11 Aoû 2020 - 2:20
Quand il lui arrivait de se remémorer leur amitié passée, la curiosité sans bornes de la nigériane pour la magie lui revenait toujours en premier plan. Aussi, il ne pût s’empêcher d’arborer un rictus satisfait en la voyant tout de suite intriguée par ses paroles sur l’artefact, la suite ne lui plût que davantage. Elle n’avait peut-être pas poursuivie ses études mais son travail semblait lui avoir procuré des occasions de se pencher sur la nature même de l’essence magique. Cette entreprise familiale lui semblait de plus en plus curieuse.
– Le flux de ma magie a quelque peu diminué à son contact, ce qui fait que je ne peux pas me passer de ma baguette pour le moment.
Ça en aurait inquiété plus d’un, mais Elias avait confiance en ses aptitudes, et il avait remarqué que l’artefact n’agissait qu’avec un contact maintenu, ce qui expliquait les nombreux charmes de compulsion et d’attraction qui l’entourait. Une fois ce contact rompu, la magie pouvait combattre plus facilement son influence et se régénérer. Evidemment, le cas de l’anglais était à la fois plus compliqué, car il ne laissait pas de répit à sa magie, et aussi moins pénible puisqu’il s’était protégé à l’avance. La pyramide se nourrissait de l’énergie vitale de celui qui la possédait, ce qui expliquait à la fois les nécroses qu’elle provoquait et l’effet sur la magie. Evidemment, il n’était pas autorisé à s’épancher de trop sur le sujet avec Dayana, surtout que l’affaire était loin d’être close. Il garda donc prudemment le silence, bien qu’il soit coupable d’avoir attiré l’attention de la jeune femme (afin de vérifier que ce qu’il appréciait le plus chez elle n’avait pas changé) vers son travail, il ne voulait pas s’avancer en lui promettant de lui en dire plus. Pas même sur ses propres recherches. Il lui faudrait plus qu’une aventure insulaire pour le convaincre de s’ouvrir à elle comme il avait pu le faire, plus jeune. Heureusement, les évènements qui suivirent lui procurèrent une parfaite distraction du sujet.
Elle voulait grimper, il n’en était pas surpris. Elias inclina la tête face au choix de la jeune femme qui semblait sans appel, pas qu’il veuille la décourager, il était tout aussi curieux de ce que contenait le nid. Il s’avança vers elle, souriant un peu à sa remarque enjouée, bien sûr qu’elle ne se ferait pas dévorer sous sa garde. Il savait ce qu’il faisait après tout et elle lui facilitait grandement la tâche en acceptant ses sorts de protection…enfin l’un de ses sorts, l’autre ne lui semblait pas utile ? Dans un premier temps ? Avait-elle peut-être une autre idée pour grimper facilement ? Ne voyant pas où elle voulait en venir, il s’avança vers elle pour lui donner la corde mais elle l’arrêta avec sa remarque. Pardon ? Il devrait lui attacher la corde à la taille ?
Fronçant les sourcils, l’anglais ne dit rien, se doutant qu’elle devait avoir une raison de prétendre qu’elle ne pouvait pas le faire elle-même…bien qu’il n’en voyait aucune pour le moment. Peut-être n’était-elle pas douée pour faire des nœuds solides ? Sans commenter, il utilisa sa main libre pour saisir sa baguette de l’étui qui pendait à sa ceinture.
Silencieusement, le briseur de sorts se mit au travail. Ses gestes étaient précis alors qu’il dessinait sur l’écorce de l’arbre des runes de protection de la pointe de sa baguette, certains traits traversant la corde qui y était attachée, liant ainsi les deux, rendant le risque d’une chute mortelle nul. Elias se tourna vers la jeune femme, hochant la tête distraitement à sa demande de lui faire parvenir son sac une fois à un certain niveau. Il observa la branche qu’elle lui montrait. Si tu veux…, c’est ce qu’il était tenté de dire, sauf qu’en se retournant, il n y’avait plus de Dayana.
Dayana venait de se transformer en guépard.
Elias eut un mouvement de recul en voyant le félin, prenant quelques secondes pour se remettre de sa surprise et enfin comprendre les remarques précédentes de la sorcière…animagus. Un sourire étira les lèvres de l’anglais, impressionné par le gros chat qui s’étirait devant lui. Ce qui était amusant ave les animagi, c’était les expressions faciales. Elias pouvait lire la fierté de Dayana sans ses yeux brillants, il pouvait voir qu’elle était fort heureuse de sa petite surprise.
– Voilà qui règle certainement le soucis de l’escalade.
C’était dit d’un ton léger, il ne pouvait s’empêcher de sourire alors que le guépard lui adressait un clin d’œil. Approchant le félin doucement, Elias s’accroupit à son niveau, passa la corde autours de son corps commença à la nouer, surveillant Dayana pour être sûr qu’il n’y allait pas trop fort.
– Confortable ?
Voyant que le gros chat n’avait pas de commentaires à faire, il se saisit de nouveau de sa baguette et murmura un sortilège de discrétion, observant avec satisfaction sa magie entourer le félin. Toujours en douceur, l’anglais approcha sa palme du pelage de Dayana, cherchant le contact visuel pour savoir si elle était d’accord, il caressa distraitement le félin, se concentrant sur la magie qu’il pouvait sentir traverser le corps et cherchant l’effet de son sort. Une fois qu’il sentit sa propre magie agir comme un voile protecteur autours de l’animagus, il retira sa main. Se relevant en même temps.
– Il faudra probablement que je répète le sortilège quand tu changeras de forme.
L’effet de la magie sur les animagi était un mystère qu’il comptait bien élucider. Il lui faudrait juste un cobaye qui voudrait bien se faire maltraiter sans aucune pitié par la magie du briseur de sort. Certainement pas sa supposée future femme cependant. Les pensées austères du sorcier étaient cachées derrière son regard bleu impassible alors qu’il se reculait pour laisser la place au félin. Profitant simplement du spectacle qu’offrait le majestueux animal, il hocha la tête quand il capta le regard qu’elle lui lançait. Baguette en main, le sorcier reporta son attention sur le rapace qui les survolait, il était encore trop loin pour qu’Elias puisse réellement faire une approximation de sa taille et de sa forme. Vu les créatures qu’ils avaient rencontrés jusqu’ici, il se doutait que l’oiseau n’utiliserait pas seulement ses griffes et son bec, mais soyons clair.
Personne ne touchait à sa presque future promise. Et surtout pas lorsqu’elle était sous sa forme de gros chat.
Son sort fonctionnait, l’oiseau ne semblait pas très intéressé par le guépard, mais il n’était pas calme pour autant. Alors qu’il pensait à la meilleure façon de se débarrasser de la menace volante sans trop lui faire mal, (pour pas qu’on vienne lui dire qu’il est méchant et tout après.) Dayana avait atteint son objectif et venait de reprendre forme humaine avec une facilité impressionnante. Elias avait toujours admiré ceux qui maitrisaient leur magie, et la technique de la sorcière était parfaite, naturelle même. Si les yeux bleus de l’anglais brillèrent à cette belle performance, il espérait qu’elle était trop loin pour s’en apercevoir.
Il avait par contre d’autres soucis à régler. Se détournant brusquement de la nigériane et sans lui répondre, Elias pointa sa baguette sur le rapace qui venait de charger à toute vitesse ce qu’il voyait comme une menace.
- Arresto momentum.
La voix d’Elias était à peine audible, il observa les mouvements erratiques (mais ralentis) de l’animal qui ne comprenait sans doute pas pourquoi il était devenu lent et d’un mouvement précis, le sorcier lança un deuxième sort. Everte Statum , l’oiseau fut projeté vers l’arrière, loin de Dayana. Elias guida sa chute vers la terre ferme. Le poids de l’énorme rapace le rendant difficile à manipuler ce qui était la raison pour laquelle Elias avait d’abord commencer par le rendre lent. Protego Totalum, pour éviter que l’oiseau ne se blesse dans sa chute, qui certes était lente, mais il ne pouvait pas prédire les conséquences de l’impact. Après un dernier Petrificus Totalus pour éviter que ce dernier revienne à la charge, Elias annula ses autres sortilèges et se relâcha. Intrigué, Elias allait se diriger vers le rapace puis se rappela la demande de la nigériane.
Il se saisit du sac de Dayana et utilisant un Mobilicorpus, le fit parvenir à sa propriétaire.
– J’ai senti qu’il était résistant à la magie, il ne restera pas immobilisé très longtemps. Quelques minutes tout au plus.
Au fond, Elias voulait voir ce que le rapace avait de spécial à part sa taille, raison pour laquelle il ne l’avait pas complétement assommé. Cependant, pour le moment, son attention était sur Dayana et son escalade. Il pointa sa baguette vers la nigériane et après avoir reçu son accord, jeta son deuxième sort, la jeune femme serait capable de s’accrocher à l’écorce sans avoir besoin d’appui. Juste pour être sûr, il renouvela le premier sort au cas où l’oiseau échapperait à son contrôle.
– Je vais aller voir l’oiseau.
Dit-il d’un air presque guilleret. L’oiseau…on dirait plus un dinosaure franchement. Elias tourna les talons et se dirigea vers l’endroit où leur nouvelle copine s’était joyeusement crashée. Il grimaça en voyant les dégâts, mais ne s’en préoccupa pas plus, invoquant quelques sorts de protection autour de sa propre personne, il se rapprocha de la créature qui semblait réussir à se débattre et à briser les liens magiques qui l’emprisonnait.
Fascinant.
Sans aucune peur, le briseur de sort s’approcha de l’oiseau, il était d’une horrible couleur jaune. Et il avait une crête noire, on aurait dit un oiseau punk poufsouffle. Prudemment, il approcha une main des plumes et…failli se faire électrocuter. Il se retira à la hâte, le choc de la douleur le forçant à reculer. Voilà pourquoi il portait des gants magiques, pour ce genre de situation - et pour éviter d’entrer en contact avec des humains mais bref - Il enleva son gant et vit la brûlure laissé par le courant. Bon d’accord, il n’allait peut-être pas faire l’idiot sur ce coup. Alors que l’oiseau devenait furieux, Elias l’assomma magiquement et se hâta de revenir vers Dayana.
Amplifiant sa voix magiquement (si elle est trop loin), Elias lui fit signe de s’arrêter un instant, lui montrant sa brûlure comme un enfant fier de sa bêtise.
– Son corps produit de l’électricité. Et en quantité importante en plus.
Il aurait voulu mesurer l’intensité du courant produit, mais il reviendrait plus tard, pour le moment c’était la nigériane qui l’inquiétait.
– Fais attention au contenu du nid.
Rien ne disait que maman était la seule capable à électrocuter les menaces humaines.
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Re: [Terminé] Hymn For The Weekend [PV]
Ven 18 Sep 2020 - 12:06
L’intérêt de la nigériane ne pouvait être plus aiguisé alors qu’il évoqua les capacités magiques de l'artefact qu'il avait découvert le jour de leur précédente rencontre. Evidemment, cela faisait écho à une des commandes spéciales qu’elle avait dû réaliser, une gemme dévoreuse de magie dont toute la force résidait en la capacité qu’elle avait à se nourrir de la magie générée par la victime pour perdurer dans le temps : c’était passionnant bien que plutôt discutable en terme d'éthique. Beaucoup de ses travaux restaient confidentiels mais ils lui procuraient une connaissance certaine de formes de magies que l’on n’étudiait pas à Hungcalf, lui donnant toujours l’envie d’en apprendre plus. Mais elle comprit rapidement, dans l’absence de détail qu’offrait Elias, que lui n’était pas particulièrement enclin à lui faire ce plaisir. Pas vexée pour autant, elle se laissa rapidement distraire par l'objectif premier de leur marche vers le centre de l'ile : le grand arbre centenaire qu'ils voulaient rejoindre se dressait maintenant face à eux. Rapidement, la décision est prise de grimper, Dayana sait très bien ce qu’elle va faire, laisse pour le moment la surprise au sorcier et prépare son escalade en observant les premiers mètres, concentrée. Elle donne ses instructions avec un naturel désarmant, habituée à coordonner des actions, habituée à organiser les tâches, le naturel revient toujours au galop et lorsque tout semble correct, elle se métamorphose en grand félin africain.
Plus que satisfaite de son effet de surprise, sous son apparence animale elle exaltait de voir la réaction du Nightingal. Bien sûr, les émotions du sorcier n’étaient jamais extrêmes, un petit mouvement de recul, un léger changement dans son regard, un instant de flottement synonyme de surprise et un sourire qui étire ses lèvres c’était suffisant à ses yeux, elle n’avait pas besoin de grandes démonstrations. Continuant les préparatifs, Elias ne tarde pas à attacher la corde autour du corps de l’animal, cette dernière, reste calme et se laisse faire, faisant un léger signe de tête comme pour acquiescer à sa dernière question. Un instant, le sorcier chercha son approbation et finit par poser sa main sur son pelage tandis qu’il lançait les derniers sorts de protection. Un contact physique, voilà qui était inhabituel. Mais était-ce finalement si étonnant que le sorcier soit plus à l’aise lorsqu’elle était sous sa forme animale qu’humaine ? Etrangement, Dayana n’était pas surprise bien qu’un peu décontenancée et perplexe à l’idée de devoir passer son temps sous sa forme féline pour s’attirer les faveurs de son presque futur fiancé. Il serait toujours temps d’étudier la question plus tard, après tout, même si l’alliance semblait en bonne voix d’être officialisée, l’annonce ne serait faite qu’à l’automne suivant, laissant le temps à la Hangbé de s’organiser et de trouver le meilleur moment pour présenter la grande nouvelle à sa famille et à l’ensemble de la société mondaine sorcière. Les apparences, la réputation, l’image : voilà qui étaient les premières choses à prendre en compte et ce même si c’était loin d'être romantique. Le quotidien intime des fiancés, les habitudes, l’apprivoisement et le moment où ils parviendraient, l’un comme l’autre à se faire confiance : c’était tout autre chose, un tout autre combat.
Elle grimpe avec agilité, son corps félin se meut avec une grande facilité sur l’écorce de l’arbre, appréciant de sentir le bois crisser sous ses pattes elle ne tarde pas à prendre de la vitesse, de l’assurance et c’est en quelques dizaines de secondes qu’elle se retrouve perchée sur la branche qu’elle avait déterminée comme étape à son escalade. Forme humaine rapidement retrouvée, elle prend le temps d’attacher à nouveau la corde à sa taille et fait une petite pause pour s’enquérir de la situation au sol. Du haut de son perchoir, elle observa avec un oeil mi impressionné, mi inquiet le combat, bien qu’inégal, qui avait lieu entre Elias et l’oiseau : voltes de l’animal ralenties par un sortilège il est finalement entravé au sol, dans l’impossibilité momentanée de bouger et même si elle est trop loin pour discerner les inclinaisons de l’humeur d’Elias, elle peut s’imaginer qu’il est ravi de pouvoir observer la créature de plus près.
Quelques observations sur la mère, du courant électrique, il ne manquait plus que ça et l’attention du sorcier s’était finalement éloignée de la créature, pour le moment relativement calme, pour se concentrer sur l’évolution de la Hangbé sur le tronc de l’immense arbre. Était-ce une légère pointe d’inquiétude qu’elle parvenait à capter dans sa voix ? C’était suffisamment bien caché, si c’était le cas, pour que Dayana ne s’en félicite franchement mais elle gardait la satisfaction et un léger sourire se glissa sur ses lèvres malgré l’effort et la concentration que lui imposait l’escalade. « T’inquiète pas, au pire je tomberai et puis quoi ? » Temps qu’elle était suffisamment concentrée, et alerte pour ralentir sa chute, ce n’était finalement rien de dramatique. Fait-elle remarquer avec une désinvolture certaine tout en terminant sa grimpe jusqu’au nid, nid d’une taille tout à fait impressionnante par ailleurs, construit sur une des plus épaisses branches de l’arbre, quasiment à la cime de celui ci.
Nid immense certes, impressionnant, toujours, mais bel et bien vide, ce qui n'était pas la meilleure nouvelle. « Hm… Elias ? » Interroge-t’elle le sorcier depuis le haut de l’arbre, voix amplifiée par un sonorus discret pour parvenir à attirer l’attention de son partenaire. « Je crois que les petits sont de sortie… » Un léger rire s’échappe de ses lèvres, un peu nerveux finalement alors qu’elle observe les feuillages bouger juste au dessus de sa tête. Un regard furtif vers le bas, petite moue, la chute pouvait être fort douloureuse si elle en venait à être immobilisée par une décharge électrique. « Je vais récupérer les coquilles des oeufs, il y a aussi quelques plumes ça peut être intéressant à analyser. » Continue-t’elle d’expliquer en plongeant une main gantée dans le nid, se préservant ainsi de tout courant électrique, du moins l’espérait-elle. Quelques morceaux de coquilles, à la vue de la taille des débris, les oeufs devaient être plutôt conséquents, ce qui voulait dire que les petits n’étaient peut-être pas si inoffensifs qu’elle ne l’avait cru de prime abord. Plumes sur lesquelles elle pouvait voir un léger courant évoluer malgré l’absence de corps conducteur accolé, passionnant. Malgré la présence du gant pour protéger sa peau elle peut sentir les picotement parcourir sa main et remonter dans son épaule, cela devait être sacrément puissant.
Minutieuse et organisée, elle prend bien garde à tout enfermer dans son sac mais fut rapidement dérangée par des bruits suspects autour d’elle. Un instant de battement, elle laisse son regard vagabonder dans les feuillages, il lui semble qu’il y a du mouvement mais sa vision humaine est moins puissante que celle dont elle profite sous sa forme d’animagus alors elle se perd en suppositions, restant alerte pour ne pas être prise par surprise. « Est-ce que la mère est toujours immobilisée ? » S’enquiert-elle, légère tension qui se lisait certainement dans les inclinaisons de sa voix alors qu’elle reprit, se déchargeant les mains du sac à dos pour pouvoir réagir au plus vite si jamais elle devait être attaquée : « Parce que je pense que je vais avoir de la visite et si je pouvais éviter d’être présentée à toute la famille en même temps… » Et à peine eut-elle terminé sa remarque que l’un des oisillons, enfin, qui se trouvait être bien de la taille d’un petit chien, sortit des branches, penchant une tête curieuse, et suspicieuse vers l’intruse qui s’approchait de son nid.
Gant toujours en place pour parer aux plus grandes des secousses électriques, Dayana tend une main curieuse vers la créature, comme pour montrer qu’elle n'était pas hostile. Cependant, dans le même temps, la mère, au sol émet un râle sonore qui a pour effet d’agiter encore plus les petits qui prirent partie de foncer sur la demoiselle en équilibre précaire sur sa branche. Sortilège informulé elle parvient à arrêter la course de deux d’entre eux, se brule presque les doigts à les rattraper pour leur éviter la chute et vient les déposer précipitamment dans le nid mais elle est rapidement acculée par la présence de cinq autres jeunes oiseaux, ou créatures car elle n'était pas sûre que le terme oiseau soit des plus correct. Ses bras étaient légèrement engourdis par le courant électrique généré par les animaux et elle sentait ses mains bien moins stables pour pratique la magie alors, elle entreprit une descente pressée en rappel pour s’éviter de plus amples mésaventures. « J’amène de la compagnie… » S’exclame-t’elle à l’attention d’Elias tout en évitant l’attaque de l’un des oisillons, maintenant à mi chemin entre le nid et la terre ferme.
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Re: [Terminé] Hymn For The Weekend [PV]
Lun 21 Sep 2020 - 0:57
Et puis quoi, demanda l’incarnation humaine du guépard en toute insouciance. Elias soupira doucement en regardant la jeune femme, à la fois amusé et agacé par la désinvolture avec laquelle elle traitait sa sécurité. Il n’était pas juste question de la chute, mais des dangers de l’électrisation. Il y’avait tant de facteurs qu’il ignorait sur les décharges que pouvaient provoquer ces créatures, et le courant pouvait se révéler bien trop dangereux. Mais que pouvait-il dire ? Ce serait hypocrite de sa part d’insister vu qu’il avait tendance à se jeter tête la première dans des situations risqués. Mais ce n’était pas pareil, c’était son travail de faire ça. Il se contenta donc de la suivre du regard, se tenant prêt à réagir si elle avait besoin de lui. Le briseur de sort était impressionné par la forme physique de Dayana, elle grimpait agilement et progressait rapidement. Ses longues jambes musclées étaient vraiment impressionnantes oui, même d’une telle distance remarquez. Détournant son regard, un léger rouge colora ses joues alors qu’il se rendait compte de ses pensées. Elias se mit en mouvement. Se balançant sur la pointe de ses pieds, il faisait tourner sa baguette entre ses doigts, ses yeux cherchant un quelconque danger extérieur.
On est à l’abri de rien sur cette île.
Il remit son attention sur la Hangbé alors qu’elle l’interpellait, il ne pouvait pas voir son visage ou son expression d’ici mais le ton de sa voix l’alerta. La nouvelle qu’elle lui annonça fit froncer les sourcils au britannique, oh well. Le rire nerveux qu’elle eut, loin de sa désinvolture initiale acheva de le sortir de son mutisme.
– Tu ne tomberas pas.
Tentative pour la rassurer. Mais il le pensait, elle n’avait rien à craindre de ce point de vue. Il était resté à terre pour la rattraper au besoin. De plus, les sorts de protections étaient justement là pour éviter qu’elle ne se blesse même s’il « échouait » à la protéger pour une raison ou une autre. Concernant les décharges électriques, well à cette distance il allait avoir un peu de mal à combattre pour elle les bébés géants. Voyant que Dayana s’affairait autours du nid, Elias regarda les alentours, il revint vers la mère un moment pour s’assurer qu’elle était toujours assommée. Il remarqua les petits tressautements de son corps, il se demanda un moment si l’électricité n’était pas exactement ce qui donnait à ces créatures leur résistance à la magie ?
– Plus pour longtemps, mais je m’en occupe.
Répondit-il à l’inquiétude de la nigériane. Elias n’aimait pas ça, il n’aimait pas entendre le stress dans sa voix, évidemment c’était contenu. En même temps, c’était Dayana, elle ne paniquerait jamais ouvertement. Mais il aurait largement préféré être celui qui prenait des risques. Il se tourna vers elle, juste au moment où sa (suicidaire) compagne tendait la main vers l’oisillon, alertant le briseur de sort, mais qu’est-ce qu’elle…
– Dayana !
Le cri de protestation du Nightingal fut rapidement reprit par la mère affalée. Ennuyé, Elias assomma cette fois-ci sans aucune délicatesse la créature, dosant son sort. Il revint rapidement près de l’arbre pour voir les oisillons attaquer l’intruse. Well, c’était son intruse d’accord. Il était le seul à pouvoir grommeler dans son dos quand elle prenait inopinément trop de place dans sa vie. Les oisillons hufflepunk pouvaient s’inscrire sur la liste d’attente.
Elias fut rapide, plaquant sa baguette sur une des runes gravées sur le tronc de l’arbre. Il l’utilisa pour atteindre la sorcière en pleine descente, envoyant un flux de magie l’entourer d’un bouclier magique, qui apparent, permettrait de l’isoler physiquement des oisillons. Ah ça, pour ramener de la compagnie, elle en ramenait. Désorientés, les créatures se tournèrent vers une autre cible. Elias donc. Il en restait cinq. Lançant un confundus sur celui qui piquait sur lui, rendant son parcours aérien chaotique, faisant peur aux autres.
Profitant de la confusion générale, Elias lança des Petrificus et des Incarcerem en série. Satisfait, il voulut se tourner vers Dayana pour vérifier qu’elle allait bien quand il se rendit compte qu’il ne comptait que quatre petits monstres. Oups. Il en manquait un.
Elias entendit les bruissements d’ailes derrière lui et se tourna juste au bon moment pour se recevoir de plein fouet le dernier oisillon, celui qu’ironiquement, il avait rendu confus. Tétanisé, l’anglais était paralysé, à la fois de douleur et du contact prolongé avec l’oiseau. Il se laissa tomber dos contre le tronc de l’arbre, et heureusement pour lui, ses sorts de protections empêchèrent la créature de s’attacher à lui, elle tomba inconsciente à côté de lui. Elias grimaça sous l’effet des contractions musculaires ; Il se força à respirer doucement, ses enseignements de méditation très utiles en ce moment. La brûlure faisait mal, mais il était honnêtement beaucoup plus vexé par le fait qu’il s’était fait avoir par un bébé oiseau dinosaure qu’autre chose. Levant son regard ennuyé sur Dayana, il s’enquit de son état.
– Tu vas bien ? Tu as pu prendre des échantillons ?
Ignorer la douleur était facile pour lui, il s’était entrainé pour ça et il avait connu largement pire. Par contre, pour être frustré, il l’était, pas très fan de la paralysie. Sa crampe se réduisait à mesure de ses respirations, restait les blessures et l’engourdissement passager de ses membres. Sa chemise était fichue par contre, le tissu brûlé par endroit révélait la peau rougie en dessous.
– Battu par un oisillon électrique…
Il sourit bêtement à ça, laissant sa tête retomber contre le tronc de l'arbre. Tout en reprenant doucement le contrôle sur son corps, son regard bleu continuait d’inspecter Dayana à la recherche de blessure inquiétantes. Il espérait qu’elle s’était amusée au moins. Il sentait les sensations de ses membres lui revenir doucement, good, parce qu’il allait falloir se bouger avant que tout ce beau monde n’échappe à leur magie et ne revienne à la charge.
- InvitéInvité
Re: [Terminé] Hymn For The Weekend [PV]
Lun 21 Sep 2020 - 18:06
Du haut de l’arbre, la nigériane se débat avec les oisillons qui, alertés par le hurlement de leur mère, toujours clouée au sol, avait attaqué l’intruse. Remerciant le ciel de l’avoir fait naitre dans une contrée où la magie sans baguette faisait partie du quotidien, Dayana parvint sans trop de mal à se débarrasser des premières créatures. Cependant, dans sa précipitation elle fut submergée par les attaques des autres qui semblaient coordonnés pour faire le plus de dégâts possibles. La suite se passait finalement trop vite pour qu’elle ne puisse s’en souvenir en détail, alors qu’elle tentait d'éviter les attaques, certains des oisillons finirent par se déconcentrer et attaquèrent Elias. Toujours en descente en rappel, elle ne pouvait cependant pas lui venir en aide mais l’attention qu'elle porta à ce qu'il se passait en bas suffit à laisser le temps à une des bêtes de foncer dans son cou, lui arrachant un cri de douleur. « Stupefix. » Qu'elle grogne beaucoup moins bienveillante alors que le sortilège touche l’oisillon de plein fouet et, elle continue à lancer des sortilège à l’aveugle pour éloigner les petits restants tandis qu’elle se presse à descendre de l’arbre.
Un instant de répit, les créatures immobilisées ou temporairement hors d’état de nuire permettent finalement à Dayana de se libérer de sa ligne de vie et de s’approcher, un peu chancelante d’Elias qui avait été touché de plein fouet par l’un des oisillons dans l’agitation. Regard inquiet, elle n'ose néanmoins pas établir un quelconque contact de peur de se blesser elle-même, ou qu’Elias le prenne mal. Alors, elle attendit patiemment qu’il prenne lui même la parole s’enquérant en premier lieu de son état à elle, avant de laisser échapper une remarque un peu ironique quant à l’issue de la confrontation avec les créatures volantes. Rassurée, finalement elle secoue légèrement la tête : « Laisse moi deviner, c’est pas ton plus grand succès ? » Le taquine t’elle d’un ton amusé en retenant une quinte de toux. Évidemment, si elle s’autorisait cette légèreté, c’était parce que, bien qu’amoché, il était conscient, et semblait plutôt censé dans ses paroles, c’était plutôt rassurant sur son état malgré les brulures électriques évidentes. « Promis je ne fanfaronnerai pas sur cet épisode pendant les diners mondains. » Qu’elle grogne en reprenant son souffle en passant une main un peu tremblante sur son cou pour récupérer la chaine à laquelle l’alliance de sa première union restait accrochée. Elle sentait une pointe à son coeur bien désagréable, comme si le courant électrique avait déréglé sa magie et annulait les effets d’équilibrage sur ses énergies, et effectivement, l’anneau serti était brulant et avait laissé une belle marque. Plus inquiétant que les autres égratignures résultantes de sa descente précipitée. « Je vais bien. » Répondit-elle finalement à contretemps. Mais la grimace ne laisse que peu de doute sur son état de forme bien qu’elle feigne l’indifférence. « J’ai des échantillons de plumes, et de coquilles, et un peu de ce qui semble être du sang, ou ce qui s’en rapproche le plus. » Impossible de déterminer si c’était exactement cela ou une nouvelle fois un fluide inconnu qu’ils pourraient étudier plus tard. Mais, même si elle aurait adoré faire part de ses observations de terrain à son partenaire, ce n’était guère la première priorité.
Passant une main dans son cou où une brulure remontait jusqu’à la limite de son oreille elle grimaça légèrement avant de retrouver un masque plus détendu : « Tu peux marcher ? Je pense qu’il va nous falloir quitter cet endroit très vite. » Demande-t’elle finalement en se redressant, corps endolori, pointant d’une main encore une peu tremblante à cause du contact électrique le chemin qui menait à l’océan et donc, à un terrain dégagé : « La plage me semble être un bon refuge, ils ne s’éloigneront pas trop des arbres, ça leur offre une couverture. » Et leur permet de prendre par surprise des touristes un peu trop aventureux ce qu’ils ne tardent pas à faire : « Elias attention ! » Qu’elle s’écrie soudain en remarquant que la mère, libérée de ses chaines magiques se rapprochait dangereusement, et à grande vitesse d’eux. Si les oisillons avaient déjà fait des dégâts, elle ne voulait pas s’imaginer leur état après une confrontation frontale avec le spécimen adulte, alors, récupérant d’un sortilège informulé leurs sacs à dos et fonçant vers Elias elle prend son bras : « Accroche toi à moi. » Qu’elle le presse d’un ton autoritaire en tenant avec fermeté son épaule, malgré les légères piqures électriques qui venaient les chatouiller le bout des doigts. Il ne manquerait plus qu’il soit désartibulé dans la manoeuvre. Une seconde après, les deux sorciers disparurent dans un craquement sonore, laissant la créature confuse foncer dans le tronc d’arbre, et réapparurent avec bien peu de légèreté sur la plage bordée de bungalows.
S’écrasant sur le sable, Dayana n’ayant pas su prévoir avec exactitude leur point d’impact dans la précipitation ils purent finalement reprendre leurs esprits loin des menaces du centre de l’île : « Sorry about that. » Finit-elle par souffler en lâchant le bras du Nightingal, se laissant tomber dans le même temps dos sur le sable, respiration un peu saccadée et brulure qui courrait encore sur son palpitant. Un instant de silence, elle récupère à nouveau l’alliance, moins brulante mais toujours aussi douloureuse au toucher et tente d’évaluer, yeux fermés, si la magie avait été altérée, mais ses sensations étaient brouillées, elle ne parvenait pas à faire la différence entre sa propre magie, et la magie électrique, dévastatrice des créatures. Pour la première fois depuis le décès de James, elle arrache le pendentif de son cou et vient le ranger précieusement dans la poche intérieure de son sac à dos, relique qu’elle ne pouvait s’autoriser à perde, elle représentait bien trop, et avait nécessité bien trop de travail. « Tu vas bien ? » Qu’elle demande finalement, tournant le regard vers Elias alors qu’elle a fini par retrouver son souffle et parvient à se relever.
- InvitéInvité
Re: [Terminé] Hymn For The Weekend [PV]
Mar 22 Sep 2020 - 17:10
Non, ce n’était pas un succès du tout même. Et il n y’avait vraiment pas de quoi fanfaronner. Elias testa quelques mouvements, satisfait de voir que l’engourdissement diminuait, les brûlures le faisait souffrir mais ça ne le dérangeait pas autant que la paralysie. Il n’aimait pas être ainsi, complétement vulnérable. Il avait sous-estimé le danger, il aurait pu les protéger mieux que ça. Et Dayana n’allait pas aussi bien qu’elle le prétendait. Il ne pouvait pas faire grand-chose pour soulager sa douleur dans cet état, ça le frustrait alors même qu’il hochait la tête aux paroles de la nigériane, ne voulant pas risquer de la contrarier en la contredisant. Au moins, ça aurait servi à quelque chose, elle avait rempli sa mission avec succès Dayana, ces échantillons pourront leur en dire plus sur leurs nouveaux amis. D’ailleurs, en parlant d’eux, il serait sans doute temps de décamper loin d’ici.
– Non.
Qu’il souffla, un peu ennuyé. Il ne pourrait pas marcher, et même s’il y arrivait, ce ne serait pas assez rapide parce que la mère venait d’échapper à sa magie. D’accord, cette magie électrique était vraiment géniale, Elias l’imaginait déjà comme base d’un bouclier. Ou d’un sort à la fois paralysant et peut-être même perturbateur du flux magique. Oh, ça pourrait même…« Elias attention ! » Oups, il voulait bien faire attention mais il n’avait même pas sa baguette, et était incapable de pratiquer la magie sans pour le moment. Essayant de se relever, Elias n’y parvint qu’à demi, ses jambes refusaient encore de le porter. Sinon, à part ça, son seul pouvoir était de faire de grands puppy eyes à la Nightingal mais pas sûr que ça fonctionne sur la mère enragée. Heureusement Dayana – preux chevalier à la rescousse de son presque prince – réagit rapidement, en lui ordonnant de s’accrocher à elle. ALORS PRIMO, Elias s’accroche à personne (eukay ?), et de deux même s’il le voulait, il ne le pourrait pas, parce qu’il était…ah oui ! Paralysé. Heureusement une nouvelle fois, Dayana est d’un pratique irréprochable, c’est-à-dire que c’est elle qui s’accrocha à lui (malheur), heureusement entre le sort, l’urgence de la situation et (thank Mordred) les engourdissements, il ne sentit que la sensation du transplanage avant de s’écraser un peu durement sur le sable.
Son dos n’allait pas récupérer de sitôt, il le sentait. Elias eut un rictus amusé aux excuses de la nigériane, il n’en voyait pas l’utilité, it was fun non ? Ou avait-il une nouvelle fois une notion un peu étrange de l’amusement ? C’était plus fort que lui, l’adrénaline du danger était une drogue difficile à quitter. Le Nightingal se releva, il avait de nouveau contrôle sur son corps, en position assise il se tourna vers Dayana, l’observant de plus près cette fois-ci. Il n’aimait pas trop ce qu’il voyait, des brûlures un peu partout, l’expression de son visage était tendue, sans doute à cause de la douleur. Il ne dit rien, se contentant de la regarder enlever l’alliance qu’elle portait autour de son cou pour la cacher. Si Elias voulait bien ignorer ses propres blessures et certaines légères de la sorcière, la brûlure laissée par son collier était trop importante.
– Je vais bien.
Qu’il répondit en cherchant dans son sac. Toujours préparé, Elias avait apporté des salves magiques, il était mauvais en sorts de guérison mais il était bien équipé. Il en sorti une et la tendit à Dayana. Ses mouvements quelque peu maladroits à cause des fourmillements restants.
– La brûlure qu’a laissé l’anneau est trop profonde, ça risque de ne pas suffire…mais ça limitera les dégâts.
Elias en mit sur ses avant-bras blessés, il grimaça au contact froid mais la douleur fut rapidement remplacée par le soulagement. Il en avait quelques-unes plus sérieuses sur le torse, mais il ne tenait pas vraiment à s’en occuper. Et puis, ce n’était pas handicapant. Le soleil se couchait doucement au-dessus des deux aventuriers, un léger vent souleva le sable sur lequel ils étaient assis, il remarqua vaguement que les grains prenaient des formes momentanément avant de se dissoudre à nouveau. Il se releva, prenant au passage leurs deux sacs à dos. L’état de Dayana l’inquiétait un peu, après l’effort physique de l’escalade et le combat avec les oisillons, sa fatigue était apparente. Il lui tendit une main gantée pour l’aider à se relever.
– On revient aux bungalows ? On a tous les deux besoins de repos.
Sa gestion de la douleur l’empêchait de se sentir vraiment fatigué, mais il préférait s’inclure de peur de vexer Dayana. Et puis juste parce qu’il ne ressentait pas la douleur comme telle ne signifiait pas que son corps n’avait pas de limite. Pour la première, il adressa un sourire (un peu plus visible) à la sorcière.
– Tu étais impressionnante…merci de ne pas m’avoir laissé mourir électrocuté.
Elle avait certainement été géniale. Que ce soit sa petite escapade en guépard, son escalade où la façon dont elle l’avait sauvée. Ça aurait été mal vu que son futur fiancé décède mystérieusement deux semaines après leur reprise de contact n’est-ce pas ? Le Nightingal reprit sa baguette en main, au cas où et testa prudemment ses jambes. Bien, ça fourmillait encore un peu, mais il ne risquait pas de perdre l’équilibre à nouveau.
- InvitéInvité
Re: [Terminé] Hymn For The Weekend [PV]
Lun 28 Sep 2020 - 16:20
La fuite leur avait au moins permis de retrouver un peu de calme, loin des créatures en colère de leur intrusion. Cependant, même de la plage, Dayana sentait les légers picotements électriques de l’air, comme si la fureur de la mère traversait désormais toute l’île. Mais heureusement pour eux, la portée semblait rester dans les terres, leur permettant de retrouver leurs esprits. Toujours allongée sur le sable, Dayana tente de reprendre une respiration normale mais elle sentait bien que quelque chose n’allait pas. L’équilibre si précaire de ses énergies semblait rompu et l’habitude qu’elle avait prise de laisser la magie apaiser sa santé la laissait plutôt inconfortable de la situation. Cependant, elle ne pouvait pas non plus se permettre de révéler au grand jour le rôle de l’alliance : secret qu'elle comptait bien garder le plus longtemps possible, maitresse de marionnettes qui ne voulait pas révéler ses combines.
Cependant, il aurait été bien mal considérer Elias que de penser qu'il ne remarquerait pas la marque laissée sur le haut de sa poitrine par l’alliance brulante. « Merci. » Souffle-t’elle avec une moue en prenant soin, au mieux, malgré ses mains un peu tremblantes de la blessure. Le froid a au moins pour effet d’engourdir temporairement la douleur mais il lui faudrait certainement plus de soin que ça. De toute façon, il faudrait qu’elle travaille sur la bague tôt ou tard, elle se savait bien dépendante de ses effets et le travail d’ensorceler à nouveau un objet neuf était bien loin de ses capacités actuelles. Et si elle aurait voulu prétendre qu'elle pouvait s’en préoccuper plus tard, elle savait très bien qu’elle ne pourrait pas se passer des effets de l’objet bien longtemps, du moins pas avec le rythme de vie qu’elle s’imposait. C’était déjà plutôt heureux que l’accident ait eu lieu durant les vacances scolaires, elle n’avait pas à s’inquiéter du rythme des cours en plus de tout le reste. Mais elle devrait bientôt entamer un voyage jusqu’au Nigeria pour présenter ses résultats de l’année au bureau général de la compagnie, et elle ne doutait pas que ses actions seraient pointées à la loupe. Elle ne pouvait se permettre d’être affaiblie face au comité, et surtout pas face à son père qui s’empresserait de trouver quelqu'un pour la remplacer à sa suite. Hors de question que tout son travail lui soit arraché par un arriviste qui n'avait aucun lien avec leur sang ou leurs coutumes.
Perdue dans ses pensées elle mit quelques instants à réagir à la proposition du Nightingal qui lui demanda si elle voulait rentrer aux bungalows pour se reposer. Main tendue pour l’aider à se relever elle se redressa en retenant une grimace et se releva grâce à son aide. Hésitante entre la fierté et une réelle fatigue elle finit par lâcher avec un petit sourire : « Je pense que c’est une bonne idée. » Yeux légèrement plissés elle fixe un point au dessus de l’épaule d’Elias, une silhouette un peu trop connue venait de se glisser dans l’ombre. Mais ce n’était certainement qu’une illusion, comment pourrait-il en être autrement étant donné que ce cher James reposait six pieds sous terre ? Reprenant ses esprits elle jeta un coup d’oeil à Elias, s’assurant qu’il n’avait pas remarqué son moment d’absence : « Ça aurait été du plus mauvais effet tu ne crois pas ? Bien sûr que j’allais pas te laisser mourir au milieu de ces créatures. » Fait-elle remarquer avec un léger rire et ce même si le soulèvement brusque de sa poitrine lui arracha une légère grimace de douleur. Nouveau regard en arrière, la silhouette semble s’être disloquée dans la lumière du soleil couchant. Serrant légèrement les dents, la sorcière finit tout de même par s’extirper du marasme qui la prenait soudainement. « On y va ? » Qu’elle demande en jetant un coup d’oeil à Elias, vérifiant qu’il pourrait désormais marcher sans trop de mal.
Alors que les deux jeunes gens reprennent leur chemin vers leurs bungalows, à quelques centaines de mètres de là au milieu des résidences temporaires des sorciers du Royaume-Uni, Dayana réfléchissait aux découvertes qu’ils avaient faites ce jour-là. Bien sûr l’épisode des oiseaux lui restait en tête mais ils avaient ausis fait la rencontre d’autres créatures particulièrement intéressantes, il y avait fort à parier que quelque chose d’intéressant puisse en ressortir. « Tu restes encore quelques jours ? Je pense que nous pourrons peut être étudier ce que nous avons récupéré aujourd’hui, demain ? » Qu’elle propose en indiquant d'un geste de la main le contenu de son sac à dos qui lui semblait bien lourd, certainement en raison de la faiblesse momentanée de ses bras, entre l’escalade, le combat et les blessures associées, il fallait avouer qu’elle n’était pas au plus grand de sa forme. Après une bonne nuit de sommeil, tout serait certainement plus clair et elle serait aussi d'une humeur plus légère. Cela ne l’empêcha pas de se montrer tout aussi enjouée qu'à l’habituelle quand vint le temps de se séparer, devant le bungalow de la Hangbé : « C’était un plaisir Elias, les électrocutions en moins certes but that was pretty fun tho ! » Un petit rire accompagné d’un large sourire, elle ne ferait que mentir si elle prétendait que l’escapade ne lui avait pas particulièrement plu. Sortir un peu de son quotidien d’études à l’université et d’analyses de résultats et de performances pour la compagnie familiale « Repose toi bien ! »
Et cette nuit-là, dans le bungalow, les rêves qui l’ont assaillies étaient bien moins agréables que les nuits précédentes. Avec un air de déjà vu un spectre qui revient des profondeurs : un fantôme d’une autre vie, d’une vie de misère où elle avait dû elle même s’arracher les ailes. James était bien trop présent dans son esprit cette nuit-là et tout paraissait bien trop réel sur cette ile.fin pour daya
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Re: [Terminé] Hymn For The Weekend [PV]
Ven 2 Oct 2020 - 0:10
Elias observait discrètement Dayana, notant chaque expression, brûlure et blessure. Quelque chose clochait, elle avait l’air contrariée. Evidemment, c’était normal, vu le déroulement des évènements. Sauf qu’ils étaient tous les deux parfaitement au courant des risques encourus à aller provoquer la nature d’une île mystérieuse. Il sentait qu’il y’avait autre chose, mais comme toujours il ne dit rien. Pas de remarque sur l’alliance, pas de remarque sur la cicatrice qu’il avait aperçu sur le guépard, pas de remarque sur l’air absent de Dayana, qui ne semblait pas voir sa main toujours tendue. Un air calculateur traversa le regard du briseur de sorts, qui comme toujours observait silencieusement, il ne se permettrait jamais de se montrer indiscret et de demander à la Nigériane quel était le problème. Elle lui en parlerait s’il elle en avait envie. Et en attendant, il se contenterait de mémoriser tout ce qui lui paraissait étrange. Elias n’était pas du genre à émettre des hypothèses avant d’avoir le tableau complet, et il sentait qu’il lui manquait encore pas mal d’informations.
Elle finit par accepter son aide pour se relever. Le sourire de l’anglais s’effaçait progressivement, le comportement de Dayana ne semblait pas s’arranger. Il ne se tourna pas pour voir ce qui attirait son attention. Il sentait pourtant une magie à l’œuvre derrière lui, mais quelque chose lui disait qu’il n’avait pas à voir ce qui se passait. Et comme toujours, Elias faisait confiance à son instinct. Et puis il y’avait un phénomène assez spécial qui se passait devant lui, le sable prenait des formes plus…familière. Elias haussa un sourcil, intrigué, mais le rire (douloureux) de Daya attira de nouveau son attention.
– J’imagine.
Avait-elle vraiment pensé à la même chose que lui ? Concernant son défunt mari ? Honnêtement, plus il passait de temps avec la sorcière plus il la trouvait mystérieuse. Comme si elle cachait quelque chose et qu’il serait dans son intérêt de savoir ce quelque chose.
Elias resta silencieux durant le trajet, son attention divisée entre Dayana, le sable et sa propre condition. Ses mouvements n’étaient pas complétement maitrisés, et il sentait que la brûlure sur son torse n’allait pas être une mince affaire à guérir. Ils arrivèrent bien rapidement heureusement, car il ressentait vraiment le besoin d’être seul pour méditer sur tout ce qui s’était passé.
– Je rentre demain soir, on pourra avancer un peu.
Il devait l’avouer, il était plutôt enthousiaste à l’idée d’étudier leurs trouvailles, Il y’avait beaucoup de choses à faire et une journée ne suffira sans doute pas. Un léger sourire étira les lèvres du Nightingal à la remarque de la jeune femme, un peu rassuré par son air un peu plus joyeux. Il n’était pas dupe, mais au moins elle semblait sincère en disant que l’aventure lui avait plu. Ce qui rajoutait de nouvelles interrogations, enfin…
– Oh tu sais, je ne considère pas une escapade fun si quelqu’un ou quelque chose n’essaye pas de me tuer au moins une fois.
Clairement. Une nouvelle fois, il avait une autre définition de « fun ». Mais elle avait raison, it was nice. La présence de Dayana n’était pas pesante. Elle ne l’avait jamais été mais il avait peut-être essayer d’oublier afin de ne pas se laisser influencer par le passé. Il inclina sa tête légèrement aux dernières paroles de la nigériane.
– Toi aussi, bonne nuit.
Il suivit la jeune sorcière du regard, une fois qu’elle fut dans le bungalow, il se détourna. Hésitant entre aller se reposer et aller observer l’étrange phénomène du sable. Oh well, au point où il en était…