(tenue) Avril 2020. Inverness City. Tu n’es pas au mieux de ta forme intellectuelle. Il y a cette distance qui s’est instauré avec Katherine depuis le Blue Love Day et ce maudit sautoir dont la rune semble comporter une histoire bien singulière. Du Myrddin Wyllt District, tu parcoures les rues commerçantes sans faire attention à quoi que ce soit autour de toi. Tu navigues, silencieusement, tel le fantôme qui semble t’habiter, témoignant de tes conflits internes.
Ruminations inlassables, incessantes. Trépignement d’hésitation dès lors que tu contournes une ruelle menant à un lieu que tu ne connais pas encore. Tu sembles t’effacer davantage dans le décor, cherchant scrupuleusement l’adresse donnée par Azazel Alighieri. Cet homme, tu le considères désormais comme un ami proche, quelqu’un sur qui tu peux compter dans les moments les plus difficiles. Mais ce n’est pas pour la passade complexe que tu traverses que tu lui rends visite. De toute façon, tu n’es pas du genre à te confier, pas à premier abord.
Tu sonnes à l’interphone, réajustant ton sac à dos magique par la même occasion. Tu appréhendes en partie ce que tu pourrais découvrir en arrivant chez le bel italien. Il y a eu cette relation charnelle et ce rapprochement plus amical par la suite. Si tu as entièrement confiance en lui, c’est justement là que réside tes doutes. Tu as peur d’être déçu par ceux à qui tu portes de l’estime. Tu mises souvent trop haut, exigences démesurées envers les autres, envers toi-même. Tu devrais penser à te laisser aller plus facilement.
Tu gravis les escaliers avec aisance, muni de tes affaires d’artiste amateur – au sens non professionnel du terme – pour te figer devant la porte. Tu passerais volontiers pour un fou à lier si l’on te voyait ainsi, à contempler cette devanture comme tu le fais présentement. On n’a pas idée de s’intéresser autant aux détails d’une simple porte. Un moyen de retarder l’échéance. Probablement. Tu ressens une part de stress quant aux enjeux de ces retrouvailles. Une séance photos est prévue et tu ne sais pas ce que cela recouvre.
Tu finis par toquer, entrant sans plus de cérémonie. « Azazel ? » demandes-tu à haute voix dans l’optique de signaler ta présence. C’est la première fois que tu fais réellement attention à sa part vampirique. Ce qui te frappe dès lors est la quasi absence de lumière qui réside chez ce garçon. La décoration est de goût et ton coup d’œil aguerrit en contemple l’esthétique simple mais efficace. Plusieurs portes s’offrent à toi, tu décides de découvrir sa présence par toi-même.
Tu ouvres une première porte à droite, découvrant un lieu que tu interprètes comme un studio de photographie improvisé. Tu en sors, comme si tu n’étais pas encore très à l’aise avec l’idée. Tu te diriges en face, parcourant du regard la pièce principale à savoir la cuisine. La silhouette de ton ami se dégage de sa chambre personnelle. « Salut » intimes-tu, l’esquisse radieuse. « Sympa la décoration … » soulignes-tu avec sincérité. « J’ai apporté mon matériel » précises-tu comme si cela permettrait de cacher ton incertitude.
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(fb avril 2020) bromance x azazel (terminé)
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Assis à son bureau dans sa chambre, le semi-vampire était en train d’écrire dans son journal. Ce n’était pas véritablement un journal intime, mais plus un rapport de ce qui s’était passé dans la journée. Lorsque l’on avait une vie remplie et qu’on ne souhaitait ne rien oublier, ne pas perdre de souvenir face au temps qui passait, écrire chaque chose permettait au semi-vampire de s’y replonger et raviver sa mémoire.
Soudain, l’interphone sonna, sortant Azazel de son récit. Le semi-vampire sortit rapidement de sa chambre pour permettre à Kashmiri de rentrer dans l’immeuble. Puis, il regagna son bureau afin de finir d’écrire les quelques mots pour clôturer son écrit du jour rapidement son journal, de mettre une chemise sur son torse nu. Le sorcier ne fut pas long à gravir les escaliers et rapidement il se retrouva dans la chambre du semi-vampire.
_ Ciao ! Lança Azazel en finissant d’attacher les derniers boutons de son vêtement.
Le sorcier avait dans les bras du matériel que le semi-vampire devina comme étant le nécessaire de peindre du médicomage. Si Kashmiri avait eu les bras libres, sans doute qu’Azazel n’aurait pas hésité à le prendre dans ses bras ou du moins à aller chercher un contact physique.
_ Grazie. Tu peux poser tes affaires sur la table de la cuisine, si tu veux. Dit-il en faisant signe à son ami de prendre la direction de la pièce principale de l’appartement.
Cette chemise en jean te va très bien, très sexy. Dit-il entre la plaisanterie et la séduction.
Il sortit deux verres d’un placard et les posa sur la table. Puis, il attrapa une bouteille de vin rouge et remplit à moitié les deux verres.
_ Serviti.
Le semi-vampire s’assit sur un coin de la table et posa son regard dans celui de Kashmiri. Il but une gorgée de la boisson alcoolisée avant de reprendre la parole.
_ Quoi de neuf depuis la dernière fois ? Côme grandit bien ? Questionna-t-il en souriant.
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(tenue) L’incertitude finit par céder sous la présence rassurante du vampire. C’est qu’Alighieri a cette faculté à te rassurer là où le doute s’enserre en un collier autour de ta nuque. A peine tes yeux se posent sur sa silhouette de haute taille et tu te remémores ce que tu apprécies chez cet ami. Sans détourner le regard, tu constates la finesse et l’élégance de ses gestes lorsqu’il referme sa chemise sur ce torse que tu as parcouru quelques mois plus tôt.
C’est ce charisme qui t’a plu chez lui. Cette prestance. Car tu aimes t’entourer de ces personnalités fortes et capables d’emplir un lieu de leur énergie. Tu acquiesces, simple, déposant tes affaires sur ladite table. La pénombre ne te dérange en rien. Au contraire, elle correspond sans contexte à une part de ta personne. Car si tu es d’aspect lumineux et bienveillant, tu n’en restes pas moins ancré dans ta bulle. N’étais-tu pas cet étudiant étrange qui conversait avec les fantômes de l’Université ?
L’attraction qui n’opère plus comme initialement. Celle de sa figure d’Être de la nuit. Si cela ne fonctionne plus aussi nettement, cela n’empêche pas Azazel de complimenter ton accoutrement. Car sous la bagatelle réside la conquête. Tu finis par t’y faire. Et en vérité, il est bénéfique de côtoyer des gens comme lui, ceux pour qui l’éloge est sincère et réconfortante. Un mince sourire s’étire sur tes lèvres. Un peu gêné peut-être, tu détournes un instant la tête avant de reporter ton attention vers les deux verres servis.
« Merci … » souffles-tu en t’emparant du cristal brillamment ciselé. Ne cessant de l’admirer, tu détailles sa posture sur la table. Enfin. Ses prunelles saisissent les tiennes. Tu ne l’avais jamais vu évoluer dans cet endroit qui n’est autre que son repère. C’est qu’il inspire le respect. Cela se sent qu’il est le descendant d’une lignée de sorciers de haut rang. « Mais ce n’est rien comparé au superbe tissu de la tienne … » Oui, tu aimes les belles choses de la vie, ce qui est agréable à regarder.
« Le petit grandit très bien » commences-tu dans une esquisse qui en dit long. « Tu le verrais rire aux éclats … » précises-tu, les iris humides de joie. « Hm, par contre je dois le mettre à la crèche la journée. Je dois apprendre à vivre avec. J’imagine ». Là, tu approches de la position de l’Ethelred, cherchant cet attachement sécurisant. Tu te laisses aller contre le rebord de la table, à peine à quelques centimètres de lui, le verre tout juste contre tes lèvres.
Tu dégustes une lichée de vin, marquant une pause. « Je pense que je peine à me détacher, la directrice de l’établissement m’a reproché d’envoyer une vingtaine de messages par jours ». Tu baisses la tête, tu veux bien admettre que cela fait beaucoup. « J’ai hâte de préparer ses petits pots moi-même ! » Si l’enthousiasme est de mise, tu prends conscience du monopole que tu prends sur la conversation. « Je m’emporte un peu. Et de ton côté, est-ce que tout va bien ? »
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Après avoir indiqué à Kashmiri où déposer ses affaires, Azazel ne put s’empêcher de complimenter son invité. Il était comme ça avec ses amis, les personnes à qui il tenait, toujours entre le compliment amical et la séduction, mais ses mots étaient sincères. Le semi-vampire servit ensuite deux verres de liquide carmin et en offrit un à Kashmiri.
Un léger sourire, un brin amusé se dessina sur le visage d’Azazel en remarquant le regard de son ami sur lui. Il n’était nullement gêné, de plus ce n’était pas comme si les deux hommes ne s’étaient pas déjà vus dans la plus totale intimité, un regard un brin insistant n’était pas ce qui mettrait le semi-vampire mal à l’aise.
_ Le vêtement ne fait pas tout, il faut un modello attraente pour que le rendu soit agréable. Lança-t-il en direction de son ami pour le flatter tout en se complimentant un peu lui-même au passage.
Le semi-vampire continua, s’intéressant à la vie de son ami et à son fils. Kashmiri n’était pas bien plus vieux que lui et pourtant il semblait être un père épanoui tandis qu’Azazel ne se voyait pas avoir d’enfant, peut-être dans le futur, mais dans l’immédiat, il n’était pas prêt. Il le savait. Ce n’était pas le genre de responsabilité qu’il était prêt à assumer. Alors, c’était avec un véritable intérêt que le semi-vampire écoutait le récit du médicomage. La bonne humeur du sorcier était contagieuse et Azazel se mit à sourire en imaginant son ami vivre toutes ces petites scénettes du quotidien qu’il décrivait.
_ On dirait entendre mon père lorsqu’il me parlait de mon enfance. Dit-il en riant.
L’être de la nuit avala une nouvelle gorgée de vin, avant de passer son pouce sur ses lèvres pour en chasser une goutte.
_ De mon côté, j’essaie de compléter un peu mes photos dans l’idée de finir par mettre en place una mostra temporanea. Ça serait vraiment le début de ma carrière de photographe.
Tout ça n’était encore qu’un projet, mais Spencer lui avait déjà proposé le Rainbow pour abriter son exposition. Néanmoins, le semi-vampire, pour une fois n’était pas coutume, prenait son temps pour mener à bien ce projet. Il avait conscience de l’impact et de la publicité que ça pourrait lui faire si tout se passait bien. Il serait sans doute intelligent de demander des contacts dans le milieu de la presse spécialisée à Ephrem, mais Azazel verrait ça plus tard.
_ En parlant de photo, tu sei la star oggi. Dit-il en riant.
Comment tu te sens, pas trop stressé à cette idée ? Demanda-t-il en posant une main bienveillante sur l’épaule de son ami.
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(tenue) Bien que vos habitats respectifs soient diamétralement opposés tu ne saurais prétendre ne pas te sentir bien ici. Si la vie se fait moins présente chez ton ami, cela ne t’empêche pas de développer un profond sentiment de sécurité. Ce qui vient contraster avec sa situation d’Être de la nuit. Combien de sorciers auraient déjà pris leurs jambes à leur cou sachant cela ? Ce ne sera pas ton cas et tu mesures l’affection qu’il te porte à cette morsure que tu as quémandé lors de votre moment charnel. Acte contrôlé bien que tu sois conscient qu’il ait été dangereux de t’y exposer. Mais la maîtrise qu’il a su garder de lui-même est un signe qui ne trompe pas.
A ton compliment, Azazel renchérit volontiers. Un sourire marque ton accord avec ses dires. Il y a toujours cette séduction palpable entre vous. Principalement de son initiative car tu n’es pas pour autant un séducteur dans l’âme. Si tu aimes la séduction, tu la pratique surtout sans t’en rendre compte ; tu plais sans le vouloir, sans le savoir, sans le voir. Ce qui ne facilite pas vraiment tes interactions sociales.
Déviant sur un terrain dont tu tiens davantage les rennes, tu fais éloge de ton fils et le rital ne peut que faire part des souvenirs de son père. La gorge nouée derrière ton verre de vin. « Il devait être un bon père ». Non pas que tu puisses te considérer en tant que tel. Tu jugerais cela bien trop prétentieux. Mais tu essaies d’entretenir avec ton enfant les relations que tu n’as pas eu avec tes parents.
« Mes parents n’étaient pas vraiment proches de moi ». Tu marques un instant. « Avec la découverte de ma magie, dans une famille de moldus … Pendant mes premières années j’ai cru avoir été adopté » Des confidences qui n’en sont pas des moindres parce qu’assez peu verbalisées. Bien heureux que la conversation se tourne vers d’autres horizons, tu écoutes avec attention les projets du bel italien alors que le passage de son pouce sur ses lèvres te remémore la scène torride dont les images restent gravées.
« Tu es déterminé, tu y parviendras » commences-tu. « Je serais ravi d’assister à l’inauguration ». Te ramenant à la réalité, tu baisses le menton comme s’il était possible pour toi de ne plus exister. Sa main sur ton épaule, ton regard se fait plus pressant. Ce contact est bienveillant. « Je ne vais pas être très à l’aise, je préfère te prévenir ». A ton tour de poser ta main sur la sienne, celle déposée sur ton épaule. « Mais tu sauras me mettre en confiance ». Tu n’en doute pas.
Prenant de la distance d’avec cette table sur laquelle tu étais assis, tu reprends une lichée de vin, tes pas te conduisant jusqu’à la fameuse salle tapissée de blanc. « C’est donc là que tout va se passer ? » Question rhétorique, tu devines bien aisément à la vue du matériel entreposé. Tu préfères te mettre en mouvement plutôt que ruminer toutes les possibilités offertes par un shooting photos. Alors tu défais les premiers boutons de ta chemise. « Tu as prévu des tenues particulières ? Attention à ce que tu proposes, n’oublie pas que je te dessine après ». Tu le charrie volontiers sur ce point. Votre accord a été formulé ainsi, un shooting contre une esquisse.