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FB - Rock bottom | Eliott
Jeu 13 Aoû 2020 - 17:46
((outfit))
La brise d’été souffle doucement sur mes épaules, faisant voleter légèrement mes cheveux. Au loin, le soleil se couche à peine, voilant le ciel de lueurs orangées. L’air marin me chatouille agréablement les narines, et mon cocktail laisse une délicate couche sucrée sur mes lèvres. Et pourtant…
- Je me fais chier.
J’écrase ma cigarette avec hargne, balayant la terrasse d’un regard las. Les doigts tapant avec impatience sur la table, je pose les yeux sur Eliott, la frustration se lisant aisément sur mes traits.
- Je sais que tu veux que je me détende et tout ça ; être en Italie, loin de tout le quotidien, à siroter des cocktails à deux pas de la mer, c’est génial hein, mais putain, Eliott ! Ça fait trois jours qu’on est là et j’en peux plus.
Trois jours qui auraient dû relever du paradis sur terre. Une chambre d’hôtel en Sicile, la plage à quelques mètres, le soleil et une agréable compagnie. Ce séjour avait tout pour me ravir, et pourtant ; pourtant, j’étais incapable de me détendre. Tout ce qui hantait mon esprit, c’était la rentrée en sixième année – l’année des M.A.G.I.C.s. J’ai bien essayé de rester dans mon appartement à Inverness pour bûcher comme une malade, mais Eliott n’a pas arrêté de me tanner pour qu’on aille prendre l’air. J’ai même fini par plier bagage et aller me réfugier à Glasgow, chez ma mère ; mais rien n’y a fait, et la ténacité du Blackthorn a fini par avoir raison de moi. Je me suis laissée entraîner dans ce voyage, à moitié convaincue ; mais à présent que l’air marin ne me faisait plus d’effet – au bout de trois petits jours –, le besoin de rentrer m’acharner sur mes révisions se faisait ressentir.
- J’ai franchement pas l’impression d’être détendue. Soit on trouve un truc à faire qui passera vraiment mes nerfs, soit tu me laisses réviser. Ou alors tu m’offres une journée au spa. A toi de voir. En attendant, je passe à un truc un peu plus fort que ça.
Vidant mon verre d’un coup sec, j’interpelle le serveur pour lui demander un whisky. Il me marmonne quelques mots en italien, que je ne comprends évidemment pas, alors je me contente de lui afficher un sourire crispé à la Sid qui veut dire « me fais pas chier et apporte-moi vite à boire ».
Je soupire un coup et m’allume une autre cigarette. Tu parles de vacances…
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Re: FB - Rock bottom | Eliott
Ven 14 Aoû 2020 - 23:30
- Je me fais chier.
Enfin. Ils sortent ces mots. Je finissais par penser qu'ils ne daigneraient jamais franchir le mur de tes lèvres. Mon âme rêve de sourire maintenant, mais ce serait te montrer que j'attendais ce moment. Au lieu de ça, je reste là, tête en arrière sur la banquette où je suis installé, et j'attends. Je reste de marbre. J'écoute d'une oreille ta plaidoirie, ta doléance, sans pour autant y prêter une réelle intention.
Passer tes nerfs... Allons bon, pour ça, il faudrait qu'ils soient encore un peu plus excités, remontés, titillés. Et c'est alors que ma tête se redresse, te regardant embêter ce pauvre serveur et t'allumer une cigarette. Encore que...
Me redressant un peu, ma main vient s'emparer de la clope, et la porter à mes lèvres dans un acte de défi réel. Et je devine l'exaspération que cela peut provoquer chez toi, mais serais-je Eliott si je n'avais pas agi ainsi ? Non, probablement pas. Alors je me contente de la vérité, cette vérité qui a toujours existé entre nous tout en rejetant la fumée de cette première bouffée :
-"Cap !"
Je l'avais été. T'énerver un petit peu plus, te prendre la clope ou encore t'apporter un semblant de réponse à ton affirmation précédente, dans les trois cas, je l'avais été. Deuxième bouffée, tout aussi profonde, et j'expulse à nouveau.
-"Cap ou pas de partir sans payer ?"
La nuit, ce n'est pas l'ennui quand nous sommes ensemble, très chère Sidney. Aujourd'hui, je suis curieux de voir jusqu'où tu iras.
Enfin. Ils sortent ces mots. Je finissais par penser qu'ils ne daigneraient jamais franchir le mur de tes lèvres. Mon âme rêve de sourire maintenant, mais ce serait te montrer que j'attendais ce moment. Au lieu de ça, je reste là, tête en arrière sur la banquette où je suis installé, et j'attends. Je reste de marbre. J'écoute d'une oreille ta plaidoirie, ta doléance, sans pour autant y prêter une réelle intention.
Passer tes nerfs... Allons bon, pour ça, il faudrait qu'ils soient encore un peu plus excités, remontés, titillés. Et c'est alors que ma tête se redresse, te regardant embêter ce pauvre serveur et t'allumer une cigarette. Encore que...
Me redressant un peu, ma main vient s'emparer de la clope, et la porter à mes lèvres dans un acte de défi réel. Et je devine l'exaspération que cela peut provoquer chez toi, mais serais-je Eliott si je n'avais pas agi ainsi ? Non, probablement pas. Alors je me contente de la vérité, cette vérité qui a toujours existé entre nous tout en rejetant la fumée de cette première bouffée :
-"Cap !"
Je l'avais été. T'énerver un petit peu plus, te prendre la clope ou encore t'apporter un semblant de réponse à ton affirmation précédente, dans les trois cas, je l'avais été. Deuxième bouffée, tout aussi profonde, et j'expulse à nouveau.
-"Cap ou pas de partir sans payer ?"
La nuit, ce n'est pas l'ennui quand nous sommes ensemble, très chère Sidney. Aujourd'hui, je suis curieux de voir jusqu'où tu iras.
- InvitéInvité
Re: FB - Rock bottom | Eliott
Sam 15 Aoû 2020 - 13:36
D'un geste, Eliott me vole ma cigarette pour un tirer une latte, sans pour autant me la rendre. Je lui adresse une œillade exaspérée. Comme si c'était le moment...
Deuxième latte de sa part, suivie d'un soupir de la mienne. Je lève les yeux au ciel, sortant une autre cigarette de mon paquet.
- Cap ou pas de partir sans payer ?
Je fronce les sourcils, ne sachant pas trop à quoi rimait son manège. C'est quoi cette proposition pourrie ? C'est nul.
- Déjà, la prochaine fois que tu veux une clope, prends-la dans mon paquet au lieu de me voler celle que je suis en train de fumer, je lance d'un ton amer. Ensuite, je vois pas pourquoi tu voudrais partir sans payer. C'est stupide. T'as rien de mieux à proposer ?
Sentant l'exaspération se mêler doucement à ma frustration, je lâche un soupir soulagé lorsque le serveur revient enfin avec mon whisky. Et je change aussitôt d'avis en regardant mon verre. Non mais c'est une blague ?
Ce n'est pas un verre de whisky, ça. C'est, au mieux, une gorgée d'un liquide ambré non-identifié. Furieuse, je prends sur moi pour ne rien en montrer et adresse un large sourire au serveur, lui demandant l'addition.
- Tout compte fait, c'est peut-être pas si con que ça, je marmonne à l'attention d'Eliott.
Le barman revient avec la note posée sur un petit plateau. Dès qu'il s'éloigne, je fais mine de chercher dans mes poches avant de plier le petit papier sur lui-même. Irritée, je vide mon "verre" d'une traite et me lève, invitant Eliott à en faire de même.
- Allons-y.
Et alors qu'on s'éloigne, je sors discrètement ma baguette de ma poche et la pointe sur le serveur qui s'approchait de la table.
- Confundo, je murmure.
Satisfaite, je tends le bras à Eliott pour qu'on s'en aille. Le pauvre petit barman n'avait qu'à bien se tenir ! Il n'y verra que du feu et se fera engueuler sévère, en plus de devoir payer nos consommations de sa poche. Ça lui apprendra.
- InvitéInvité
Re: FB - Rock bottom | Eliott
Sam 15 Aoû 2020 - 23:34
- Déjà, la prochaine fois que tu veux une clope, prends-la dans mon paquet au lieu de me voler celle que je suis en train de fumer
Mais il est là, tout l'intérêt du jeu, beauty. Une autre clope que celle que tu t'allumais, c'était moins amusant. Ce n'était pas le deal. Ca n'allait pas t'irriter un peu plus. T'entendre râler alors, et critiquer la suite, ce n'est que naturel, prévisible et surtout, totalement prévu.
Parce qu'à chaque seconde qui passe, tu te rapproches un peu plus de cet état de folie où l'on croit tout possible, où l'on se croit invincible. Et que donnerait une Pond se croyant invincible ? Toute la question était là, dans cet unique action, première d'une longue suite.
Mon sourire s'étend, alors que je prends ta suite, te regardant confondre ce pauvre serveur qui n'avait rien fait lui. Rien d'autre que...
-"Toujours cap !"
Un murmure, le regard amusé de ce qui allait suivre. Parce que ma main passe proche de petit objet à la couleur si attirante, et que je cède à l'envie plutôt que de lui résister, abaissant le petit levier pour déclencher le système incendie. La réaction se se fait pas attendre, alors que la sirène retentit et que cette pluie artificielle s'invitent, gachant la soirée de tous les autres clients.
Et moi ? T'accompagnant, je pouffe de rire jusqu'à la sortie, parfait gamin qui s'amuse d'un rien ou presque. Et alors que nous sommes à quelques pas de ce lieu, un peu éloignés, je te défie du regard :
-"Tu veux une journée au spa ? Très bien. Gagnes-là. Tu sais quoi ? Si tu gagnes cette soirée, je te paye littéralement tout ce que tu veux..."
Même sans ça j'en étais capable. Elle le savait, c'était certain.
-"Alors Sid, tu te crois capable de faire mieux que de jeter un pauvre petit cofundo à un serveur ?"
Voyons voir jusqu'où t'étais vraiment capable d'aller. Bien que j'avais ma petite idée sur la question. Tout autant que sur le moyen d'arriver à mes fins. Ou plutôt, sur les moyens.
Mais il est là, tout l'intérêt du jeu, beauty. Une autre clope que celle que tu t'allumais, c'était moins amusant. Ce n'était pas le deal. Ca n'allait pas t'irriter un peu plus. T'entendre râler alors, et critiquer la suite, ce n'est que naturel, prévisible et surtout, totalement prévu.
Parce qu'à chaque seconde qui passe, tu te rapproches un peu plus de cet état de folie où l'on croit tout possible, où l'on se croit invincible. Et que donnerait une Pond se croyant invincible ? Toute la question était là, dans cet unique action, première d'une longue suite.
Mon sourire s'étend, alors que je prends ta suite, te regardant confondre ce pauvre serveur qui n'avait rien fait lui. Rien d'autre que...
-"Toujours cap !"
Un murmure, le regard amusé de ce qui allait suivre. Parce que ma main passe proche de petit objet à la couleur si attirante, et que je cède à l'envie plutôt que de lui résister, abaissant le petit levier pour déclencher le système incendie. La réaction se se fait pas attendre, alors que la sirène retentit et que cette pluie artificielle s'invitent, gachant la soirée de tous les autres clients.
Et moi ? T'accompagnant, je pouffe de rire jusqu'à la sortie, parfait gamin qui s'amuse d'un rien ou presque. Et alors que nous sommes à quelques pas de ce lieu, un peu éloignés, je te défie du regard :
-"Tu veux une journée au spa ? Très bien. Gagnes-là. Tu sais quoi ? Si tu gagnes cette soirée, je te paye littéralement tout ce que tu veux..."
Même sans ça j'en étais capable. Elle le savait, c'était certain.
-"Alors Sid, tu te crois capable de faire mieux que de jeter un pauvre petit cofundo à un serveur ?"
Voyons voir jusqu'où t'étais vraiment capable d'aller. Bien que j'avais ma petite idée sur la question. Tout autant que sur le moyen d'arriver à mes fins. Ou plutôt, sur les moyens.
- InvitéInvité
Re: FB - Rock bottom | Eliott
Dim 16 Aoû 2020 - 0:04
Le regard amusé qu'il m'adresse n'augure rien de bon. Ah, cette espièglerie qui faisait pétiller ses pupilles... Je ne m'en lasserai jamais.
Et, comme prévu, la sentence tombe : d'un geste, le blond active l'alarme incendie, déclenchant une pluie artificielle. Aussitôt, les clients se ruent à l'intérieur, râlant de toute part, tous aussi grincheux les uns que les autres. Et moi, je me retiens d'éclater de rire alors que je suis Eliott dehors.
Mon rire se joint au sien.
- Avec tes conneries, j'ai l'impression d'être de retour dans le passé ! Je me suis assagie depuis Poudlard, tu sais ?
Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres. Il est vrai qu'aujourd'hui, l'époque de Poudlard me parait bien lointaine... Et pourtant, ce que je donnerais pour retrouver cette insouciance ! On faisait les quatre cents coups, sans se soucier de grand chose - bien évidemment, j'ai toujours été une acharnée du boulot, donc je me souciais quand même de mes révisions. Mais c'était une ambiance beaucoup plus sereine qui régnait au château.
Une nouvelle lueur s'allume dans ses yeux ; le défi, encore et toujours.
- Tu veux une journée au spa ? Très bien. Gagne-la. Tu sais quoi ? Si tu gagnes cette soirée, je te paye littéralement tout ce que tu veux...
Mon petit tour ne l'a pas satisfait ? Il veut savoir jusqu'où je suis capable d'aller ? Très bien. Je m'approche de lui et pose une main sur son torse.
- Allez, je suis prête à jouer le jeu. Ça me détendra. Mais en attendant, dis-moi : cap ou cap...
Et alors que nos visages ne sont plus qu'à un centimètre l'un de l'autre, mes lèvres fondent sur son oreille. Mes dents se referment sur sa peau un instant, mon torse se colle au sien, et enfin, c'est à mon tour de le défier dans un murmure :
- De résister jusqu'à demain ?
- InvitéInvité
Re: FB - Rock bottom | Eliott
Dim 16 Aoû 2020 - 22:03
Cette main qui se pose sur mon torse, malgré le coton qui compose le fin tissu de ma chemise, me brûle presque. Es-tu à ce point prête à gagner que pour placer la barre aussi haut directement ? Calmement, je te regarde t'approcher, jusqu'à perdre le contact avec tes prunelles pour ne garder que cette sensation qui part de mon oreille pour se propager sur ce qui me semble tout mon corps.
Et bien sur qu'aux premières syllabes, aux premières sonorités de tes cordes vocales, mon âme réagit. Capable de résister ? Et depuis quand je te résistes ? Depuis quand ai-je la réputation de me contenir ? De me contenter ? Ma main est déjà sur ton flanc, brulante de ce désir qui m'obsède à chaque fois, dévorante de ce que pourrait être cette soirée.
Et dans une expression languissante, mes lèvres rattrapent les tiennes, portées par un palpable sentiment de manque. Parce que quel que puisse être mon projet, je suis dépendant à ces instants. Ils sont pour moi comme le morceau de viande que l'on agite devant un chien, comme la drogue que l'on promet au Junkie défoncé et qui est encore en manque.
Dans cette ruelle sombre où nous sommes, je te pousse, t'entraine sans mal jusqu'à coller ton dos à ce mur. Et ma main libre remonte jusqu'à ta nuque, s'empare d'une poignée de cheveux. Je suis prêt, tu as gagné, cela ne fait...
***Paroles dans une langue inconnue***
Mes lèvres se séparent des tiennes alors que la personne s'approche. Un citadin du coin, il faut croire. Si le contact de nos lippes cependant est rompu, celui de nos iris ne l'est pas encore. J'imagine sans mal l'impression que ma frénésie peut avoir donné, ce qui a pu traversé l'esprit de ce pauvre type. Et si je ne le comprends pas, j'entends son ton de voix. Je comprends l'intention qu'il y a derrière.
Un instant, mes yeux se ferment. Court laps de temps où je redeviens un rien lucide, réellement challenger. Et je l'entends, j'entends ses pas. Sourire mauvais se dessinant sur mon visage, j'ajoute juste un son :
-"Jamais cap mais..."
Je n'allais pas te mentir. Tu me connaissais trop bien maintenant, c'est pour ça que tu avais tapé ainsi n'est-ce-pas ? Et puis, je venais de le montrer encore. Mais il y avait un mais. Inéluctable, faute à pas de chance pour toi ou rappel pour moi. Et ta baguette glissant dans ma main, je me servais sans gêne alors qu'il portait la main à mon épaule pour me retourner, lui assénant un réel sale coup dans les cotes et lançant en même temps ce sort d'amnésie si commun.
Repoussant son corps inerte, légèrement embrumé par le coup et le sort, je te rends ta baguette, amusé avant de te lancer le défi suivant :
-"Cap ou pas cap de simplement faire mieux ?"
Je te sais capable, et je te suivrais. Alors vas-y, exprimes-toi, jolie rousse.
Et bien sur qu'aux premières syllabes, aux premières sonorités de tes cordes vocales, mon âme réagit. Capable de résister ? Et depuis quand je te résistes ? Depuis quand ai-je la réputation de me contenir ? De me contenter ? Ma main est déjà sur ton flanc, brulante de ce désir qui m'obsède à chaque fois, dévorante de ce que pourrait être cette soirée.
Et dans une expression languissante, mes lèvres rattrapent les tiennes, portées par un palpable sentiment de manque. Parce que quel que puisse être mon projet, je suis dépendant à ces instants. Ils sont pour moi comme le morceau de viande que l'on agite devant un chien, comme la drogue que l'on promet au Junkie défoncé et qui est encore en manque.
Dans cette ruelle sombre où nous sommes, je te pousse, t'entraine sans mal jusqu'à coller ton dos à ce mur. Et ma main libre remonte jusqu'à ta nuque, s'empare d'une poignée de cheveux. Je suis prêt, tu as gagné, cela ne fait...
***Paroles dans une langue inconnue***
Mes lèvres se séparent des tiennes alors que la personne s'approche. Un citadin du coin, il faut croire. Si le contact de nos lippes cependant est rompu, celui de nos iris ne l'est pas encore. J'imagine sans mal l'impression que ma frénésie peut avoir donné, ce qui a pu traversé l'esprit de ce pauvre type. Et si je ne le comprends pas, j'entends son ton de voix. Je comprends l'intention qu'il y a derrière.
Un instant, mes yeux se ferment. Court laps de temps où je redeviens un rien lucide, réellement challenger. Et je l'entends, j'entends ses pas. Sourire mauvais se dessinant sur mon visage, j'ajoute juste un son :
-"Jamais cap mais..."
Je n'allais pas te mentir. Tu me connaissais trop bien maintenant, c'est pour ça que tu avais tapé ainsi n'est-ce-pas ? Et puis, je venais de le montrer encore. Mais il y avait un mais. Inéluctable, faute à pas de chance pour toi ou rappel pour moi. Et ta baguette glissant dans ma main, je me servais sans gêne alors qu'il portait la main à mon épaule pour me retourner, lui assénant un réel sale coup dans les cotes et lançant en même temps ce sort d'amnésie si commun.
Repoussant son corps inerte, légèrement embrumé par le coup et le sort, je te rends ta baguette, amusé avant de te lancer le défi suivant :
-"Cap ou pas cap de simplement faire mieux ?"
Je te sais capable, et je te suivrais. Alors vas-y, exprimes-toi, jolie rousse.
- InvitéInvité
Re: FB - Rock bottom | Eliott
Jeu 20 Aoû 2020 - 17:42
Tes lèvres fondent sur les miennes, ta main s'empare de ma hanche, tu m'entraînes avec toi dans les abysses de cette ruelle ; ton cœur cognant contre le mien, nos respirations s'emballent ; tu me pousses contre le mur, un grognement s'enfuit de ma bouche alors qu'un sourire de victoire s'y dessine : une fois de plus, ce désir qui nous habite nous gagne, et quoi de mieux que de laisser faire l'expression de nos corps ?
Mes doigts se perdent dans tes cheveux, puis ton dos ; mes mains se glissent sous le tissu de ta chemise ; fébrile, le sang bouillant me monte à la tête alors que je me laisse aller à la dérive, une fois de plus, une fois encore, mais bien sûr que j'en redemande, j'en redemanderai, encore et toujours, car tu me rends folle.
Mais une voix outrée, indignée, presque menaçante, sépare soudainement nos lèvres rougies. Nos regards ne se quittent pas, brillant de désir, d'excitation - d'adrénaline. Pendant un instant, je sens cet amour charnel m'envelopper toute entière ; mais tu fermes les yeux, rompant ce moment, et d'un coup, un début de sourire mauvais anime tes lèvres. Cruel, sadique, malsain même. Et moi, ébranlée que je suis, je ne peux qu'admirer la beauté de ton visage alors que ton expression se déforme pour laisser place au vice.
- Jamais cap mais...
Un frisson me parcourt l'échine alors que ta voix éraillée par l'effervescence résonne dans mes oreilles. Étrangement, je m'en vois d'autant plus affamée.
Sans un mot, je te laisse t'emparer de ma baguette et te retourner vers l'homme. Les lèvres scellées, le cœur battant la chamade, la respiration haletante, je te regarde le dévisager avant de le mettre à terre en deux coups - l'un physique, l'autre magique. Les yeux écarquillés, j'observe la scène, le souffle coupé, jusqu'à ce que tu te décides enfin à rompre le silence de la nuit.
- Cap ou pas cap de simplement faire mieux ?
Je récupère ma baguette , mes lèvre s'étirant en un rictus haineux. L'adrénaline fait toujours battre mon cœur, je me sens bouillonner d'une rage longtemps endormie et qui semble enfin vouloir s'éveiller à nouveau. Lentement, je m'agenouille près du corps assommé, et entreprends de fouiller ses poches sans le moindre scrupule.
- Voyons voir ce qu'on a là, je murmure, animée par une curiosité malsaine - la tournure de la soirée m'intrigue et j'ai soif d'action.
Je trouve un paquet de cigarettes, un porte-feuilles et des clés de voiture. Pas de baguette, aucun signe que notre victime soit doué de magie. Peut-être s'était-on un peu trop éloignés des commerces sorciers durant notre fuite ? J'ouvre le porte-feuilles, y découvre quelques billets et une carte bancaire - rien de bien intéressant.
- Bartolomeo Rastelli..., je lis sur ce qui semble être sa carte d'identité. Enchantée, mon cher. Aujourd'hui, tu as gagné le gros lot : tu vas apprendre une petite leçon. On va t'apprendre que se mêler des affaires des autres, ce n'est vraiment pas sympa.
Et alors que ma voix n'est qu'un murmure, mon regard, lui, pétille comme il ne l'a pas fait depuis des années. Sidney la Farceuse est de retour, cent fois plus dangereuse qu'adolescente.
Je me relève, m'étire un coup et me retourne vers Eliott. Je lui secoue les clés de voiture sous le nez, mes lèvres s'étirant en un grand sourire ravi.
- On va faire un tour ?
- InvitéInvité
Re: FB - Rock bottom | Eliott
Mar 15 Sep 2020 - 23:21
Je n'ai rien à gagner réellement dans l'acte que je viens de commettre, l'agression gratuite de cet inconnu. Ou en tout cas, rien le concernant. Te concernant par contre, j'ai peut-être tout à gagner. Ce n'est qu'une pente sur laquelle je t'emmene doucement, surement dans l'unique but de voir tes réactions, les étudier, les façonner à mes envies. Ou essayer en tout les cas. Il y a cette lueur dans mon regard, qui trouve il me semble son écho dans le tien : l'appel a plus. Encore et toujours.
Et je te laisse passer, féline, t'approcher, passer à coté de moi pour te diriger vers lui tout en récupérant ta baguette. J'écoute ta voix rompre le silence de l'obscurité pendant que tu lui fais les poches.
"Aujourd'hui, tu as gagné le gros lot"
Ironie pour lui, réalité pour moi. Enfin tu le franchis ce pas. Ce dernier qu'il te restait à faire pour être si parfaite, si attrayante. Ce sourire, aussi malsain soit-il, qui nait sur mon visage, se ponctuant d'une fosette alors que je te contemples est le témoin silencieux de ce que te retrouver me fait ressentir réellement. Trop sérieuse tu étais devenue, plongée dans tes fichus bouquins comme si tu en avais besoin.
Mais ce n'était pas ça la vie ma très chère Sidney. La vie, notre vie, c'était de prendre. Tout prendre. Céder à notre audace pour n'écouter que nos désirs et les assouvir. Quand le comprendrais-tu réellement ? Jamais peut-être. Mais peut-être était-ce parce que de nous deux, tu étais la plus saine d'esprit. Moi, je ne vis finalement que pour le chaos, avide de pouvoir et désireux de mettre à genoux tout ce qui se dresse sur mon chemin.
On va faire un tour ?
Léger rire qui s'échappe de mes lèvres, je te réponds sans mal.
-"Seulement si c'est toi qui conduis."
Voix provocatrice sous bien des aspects, c'est mon bras qui retrouve le chemin de ta taille, et ton corps celui de mon étreinte autant que tes lèvres les miennes pour un instant fugace, un plaisir volé. Un de plus. Mais était-il vraiment volé ?
-"J'espère que ton prochain défi n'est pas seulement de me demander de te suivre..."
Parce qu'il serait définitivement trop facile, mais tu le sais ça non ?
Et je te laisse passer, féline, t'approcher, passer à coté de moi pour te diriger vers lui tout en récupérant ta baguette. J'écoute ta voix rompre le silence de l'obscurité pendant que tu lui fais les poches.
"Aujourd'hui, tu as gagné le gros lot"
Ironie pour lui, réalité pour moi. Enfin tu le franchis ce pas. Ce dernier qu'il te restait à faire pour être si parfaite, si attrayante. Ce sourire, aussi malsain soit-il, qui nait sur mon visage, se ponctuant d'une fosette alors que je te contemples est le témoin silencieux de ce que te retrouver me fait ressentir réellement. Trop sérieuse tu étais devenue, plongée dans tes fichus bouquins comme si tu en avais besoin.
Mais ce n'était pas ça la vie ma très chère Sidney. La vie, notre vie, c'était de prendre. Tout prendre. Céder à notre audace pour n'écouter que nos désirs et les assouvir. Quand le comprendrais-tu réellement ? Jamais peut-être. Mais peut-être était-ce parce que de nous deux, tu étais la plus saine d'esprit. Moi, je ne vis finalement que pour le chaos, avide de pouvoir et désireux de mettre à genoux tout ce qui se dresse sur mon chemin.
On va faire un tour ?
Léger rire qui s'échappe de mes lèvres, je te réponds sans mal.
-"Seulement si c'est toi qui conduis."
Voix provocatrice sous bien des aspects, c'est mon bras qui retrouve le chemin de ta taille, et ton corps celui de mon étreinte autant que tes lèvres les miennes pour un instant fugace, un plaisir volé. Un de plus. Mais était-il vraiment volé ?
-"J'espère que ton prochain défi n'est pas seulement de me demander de te suivre..."
Parce qu'il serait définitivement trop facile, mais tu le sais ça non ?
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