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Starlight ~ Elias
Dim 16 Aoû 2020 - 15:22
Starlight
Dhan & Elias ✧Le soleil venait de se faire engloutir par l’horizon et l’océan sans un sursaut, sans un bruit, et Dhan faisait passer distraitement des coulées de sable fin entre ses doigts, assis sur la plage d’ Eilean Bruadar. Après sa première excursion en compagnie de la douce Sapphire et de l’intriguant Nathanaël, quelque chose avait poussé Dhan a demandé une nuit supplémentaire sur l’île des songes, privilèges qu’on lui avait accordé de bonne grâce, rassuré par la bonne réputation du géant indo-britannique et sa politesse proverbiale. Ce dernier n’avait donc pas tardé à confier sa fille pour la soirée à sa tante, ravie d’asseoir sa place privilégiée auprès de la petite fille, fait un sac léger sans rien d’autres que le strict nécessaire, avant de partir en direction de l’estuaire où l’un des papillons lui avait donné un goût de reviens y, quelques jours plus tôt.
Le sorcier s’était rapidement désintéressé des bungalows, du village et des sentiers les plus touristiques, évitant soigneusement les visages connus qui auraient pu, avec bienveillance, l’entraver dans ses errances solitaires volontaires. Il s’était enfoncé dans quelques recoins plus exigeants de l’île, observant les papillons de rêve à une distance respectueuse, se laissant patiemment étourdir et égarer par la faune et la flore locales, dans l’attente de la nuit. Il avait échoué sur la plage, finalement, d’abord un peu hagard, puis étonnamment serein, apaisé par le calme de l’endroit, la vacuité d’autres âmes humaines qui vivent dans son environnement direct.Lui qui vivait sur une bande sonore et vocale permanente, quoique diffuse, se détacher du monde des hommes pour se lier au minéral, minuscule et multiple, de la plage de sable blanc était un luxe qu’il aurait dû, à bien y penser, s’offrir depuis bien longtemps. Maintenant que le soleil s’était couché, la lune dominant le ciel pour son tiers de journée, Dhan poussa un soupir dont il ignorait la cause, prit une gorgée d’eau dans la bouteille qui avait eu le temps de tiédir toute la journée, et attendit. Il ne savait pas quoi, ni quand, ni même comment, laissant simplement le marchand de sable et ses ouailles ailées lui tourner autour, l’effleurer et le renifler sans réagir, le regard dans le vague et les vagues en face de lui, passivité délicieuse et rassérénante.
Il eut bien l’impression de voir des formes prendre naissance dans le sable humide à ses pieds, apparaître des graphèmes qu’il n’avait vu sur aucune stèle, sur aucun monument, ailleurs que sur la plage détrempée par la mer, fronçant sensiblement les sourcils avant qu’ils ne disparaissent au passage de l’eau, laissant place à d’autres. Etait il déjà en train de rêver ? Et sinon, quoi d’autre ? Dhan se pencha un peu en avant, avant de relever la tête, alerte : il avait entendu des pas. Derrière lui une silhouette qui se dessinait dans la nuit noire et étoilée avançait tranquillement. La barrière entre rêve et réalité était à présent si fine qu’il ne put s’empêcher d’interpeler l’inconnu à voix haute, un peu distraite.
- Bonsoir. Vous êtes un naufragé volontaire, vous aussi ?
Le sorcier s’était rapidement désintéressé des bungalows, du village et des sentiers les plus touristiques, évitant soigneusement les visages connus qui auraient pu, avec bienveillance, l’entraver dans ses errances solitaires volontaires. Il s’était enfoncé dans quelques recoins plus exigeants de l’île, observant les papillons de rêve à une distance respectueuse, se laissant patiemment étourdir et égarer par la faune et la flore locales, dans l’attente de la nuit. Il avait échoué sur la plage, finalement, d’abord un peu hagard, puis étonnamment serein, apaisé par le calme de l’endroit, la vacuité d’autres âmes humaines qui vivent dans son environnement direct.Lui qui vivait sur une bande sonore et vocale permanente, quoique diffuse, se détacher du monde des hommes pour se lier au minéral, minuscule et multiple, de la plage de sable blanc était un luxe qu’il aurait dû, à bien y penser, s’offrir depuis bien longtemps. Maintenant que le soleil s’était couché, la lune dominant le ciel pour son tiers de journée, Dhan poussa un soupir dont il ignorait la cause, prit une gorgée d’eau dans la bouteille qui avait eu le temps de tiédir toute la journée, et attendit. Il ne savait pas quoi, ni quand, ni même comment, laissant simplement le marchand de sable et ses ouailles ailées lui tourner autour, l’effleurer et le renifler sans réagir, le regard dans le vague et les vagues en face de lui, passivité délicieuse et rassérénante.
Il eut bien l’impression de voir des formes prendre naissance dans le sable humide à ses pieds, apparaître des graphèmes qu’il n’avait vu sur aucune stèle, sur aucun monument, ailleurs que sur la plage détrempée par la mer, fronçant sensiblement les sourcils avant qu’ils ne disparaissent au passage de l’eau, laissant place à d’autres. Etait il déjà en train de rêver ? Et sinon, quoi d’autre ? Dhan se pencha un peu en avant, avant de relever la tête, alerte : il avait entendu des pas. Derrière lui une silhouette qui se dessinait dans la nuit noire et étoilée avançait tranquillement. La barrière entre rêve et réalité était à présent si fine qu’il ne put s’empêcher d’interpeler l’inconnu à voix haute, un peu distraite.
- Bonsoir. Vous êtes un naufragé volontaire, vous aussi ?
️ nightgaunt
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Re: Starlight ~ Elias
Dim 23 Aoû 2020 - 1:20
La lune s’élevait lentement vers son trône céleste, établissant son règne dans l’obscurité. Debout sur le sable fin, Elias regardait attentivement ce qui l’entourait. Les yeux vifs, l’esprit alerte, tout le contraire de ce qu’inspirait le calme nocturne et la magie du marchand de sable. C’est qu’il avait déjà expérimenté cette magie, mais il y’avait eu trop de confusion durant cette première fois, la présence de Dayana l’avait distraite. Il y’avait eu une certaine urgence à échapper à l’influence de leurs rêves et délires qu’ils s’étaient livrés à contre cœur.
Cette fois, il n y’avait aucune urgence et personne pour qui s’inquiéter. Elias était seul aujourd’hui, libre de ressentir les mystères de l’île sans aucune autre préoccupation, libre de les subir aussi. Il le savait qu’il n’était pas forcément le bienvenu à Eilean Bruadar, il pouvait le sentir dans la manière avec laquelle les grains de sable s’accrochaient à sa peau, sensation râpeuse qu’il supportait sans complainte. Le marchand de sable n’avait sans doute pas apprécié la façon dont Elias avait traité la faune et flore de l’île, avec une froideur scientifique, un esprit critique et cruel motivé seulement par la curiosité, toute bienveillance avait été oublié durant ses recherches avec Dayana. Et si la Hangbé n’avait pas été là pour le freiner, sans doute qu’il aurait commis quelques actes peu appréciables par le comité protecteur des animaux. Qu’importe, le briseur de sort était habitué à se faire agresser par artefacts et créatures magiques, toute expérience était bonne à prendre, le sable pouvait bien lui en vouloir. Il était curieux de voir quelles représailles il lui réservait.
Devant lui, le sable s’élevait dans l’air, tourbillonnant au rythme d’une légère brise. La mer ondulait, répondant à l’appel de l’astre blanc et Elias bougea, avançant silencieusement et suivant les formes qui se dessinaient devant lui. Il sentait son esprit devenir calme, ses nombreuses interrogations et idées se dissoudre l’une après l’autre, achevant une sérénité qu’il n’avait connu que lors de séances de méditation. Il ne saurait expliquer comment il était arrivé aussi rapidement à la fine frontière entre terre et mer. L’anglais se serait sans doute laisser tenter par une baignade nocturne en d’autres circonstances, c’est-à-dire s’il n’était pas sous l’influence d’une magie qui puisait sa force dans son esprit. Et surtout qui lui en voulait. Se noyer serait trop facile.
Et dire qu’il pensait être seul.
Le Nightingal s’immobilisa en entendant une voix, ses pensées plus claires grâce (ou à cause ?) de cette interruption. Seul son regard partit à la recherche de ce « naufragé volontaire » dont l’accent lui semblait à la fois familier et étranger. Elias avait une mémoire à toute épreuve, mais dans cet état, il lui était difficile de déterminer qui était la personne devant lui. Il avait besoin de s’approcher. Mais…en avait-il envie ? Cette aventure nocturne était censée être vécue en parfaite solitude. Il pouvait toujours garder le silence, l’homme le prendrait sans doute pour une apparition due au sable et le laisserait en paix.
Sa curiosité en décida autrement, et pas seulement car il sentait quelque chose de familier chez l’homme assis sur le sable. Il était curieux de voir l’effet de la magie de l’île directement sur une autre personne. Et puis…il avait dit bonsoir, il ne pouvait pas l’ignorer.
– Bonsoir.
Même distrait, la voix d’Elias restait neutre, le ton n’invitant pas à la discussion. Ses pas le menèrent plus près de la silhouette, mais l’obscurité et les acrobaties aériennes du sable l’empêchaient de voir les traits de son visage. La brise commençait à gagner en puissance, se transformant en un vent qui souleva quantité de sable. Le regard du Nightingal resta fixé sur les grains, fasciné par la magie qu’il ressentait, observant la façon dont ils se condensaient pour ne plus former qu’une seule image. Les yeux perdus dans l’horizon, il n’eut pas le temps de se concentrer sur l’apparition chimérique qu’un bruit sourd résonna derrière eux. Alerte, le briseur de sort se tourna vers la source de la nouvelle perturbation. L’esprit encore embrumé, il eut du mal à comprendre ce qu’il voyait.
Une chose était sûre, cette addition à leur petit duo de naufragés n’avait pas l’air très humaine.
– Il y’a un danger plus ou moins réel qui s’approche.
Il espérait que l’homme derrière lui n’était pas trop absorbé par les desseins de son esprit pour ignorer la menace. Parce que soyons clair, l’ancien serpentard n’avait rien d’une âme charitable et héroïque, mais sa bonne éducation demandait de lui qu’il fasse au moins l’effort d’avertir sa compagnie. Et puisqu’un homme averti en vaut deux, ce dernier pourra bien se débrouiller. Elias quant à lui restait planté, curieux de voir la créature de plus près. Le danger ne l’avait jamais effrayé et pour le moment, il n’arrivait même pas à déterminer si la créature était réelle ou alors un autre jeu du marchand de sable.
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Re: Starlight ~ Elias
Lun 31 Aoû 2020 - 13:08
Dans la pénombre, Dhan ne distinguait qu’une forme tout juste humaine, trouble, confuse, là où il se sentait pourtant extraordinairement lucide. Ses errances au sein de la canopé de l’île avaient saturé ses poumons d’un air pur et chargé de pollen divin, d’odeurs enchanteresses et d’une paix que l’on ne trouve qu’au fin fond des forêts les plus sauvages. Assis sur le sable il avait cette sensation si particulière de connexion avec son environnement, avec la tellurie magique de l’endroit, que cette apparition soudaine et silencieuse ne l’alarma pas plus que cela. Si l’homme était réel, il n’était a priori pas belliqueux, sans quoi il se serait jeté sur lui dès l’instant où il l’aurait repéré. Si il ne l’était pas, et bien … La rêverie éveillée était ce qu’avait cherché le grand brun durant tout sa journée avant d’échouer sur la dune, alors pourquoi s’en soucier vraiment ? Il ne s’étonnerait pas vraiment que celle-ci prenne une forme humaine, sans pour autant en comprendre les raisons. Il avait encore toute la nuit pour en saisir le sens et l’ essence, s’empresser ne lui serait d’aucun secours. Il laissa la silhouette se mouvoir sans s’émouvoir, tout à son ressenti des mouvements de l’eau et du vent autour de lui, jusqu’à ce qu’une sorte de détonation vienne rétrécir ses pupilles, le rappelant dans de cercles de conscience plus pragmatique, tournant la tête puis le reste du corps à cent quatre vingt degrés, là où l’ombre humanoïde se tenait, droite sur ses jambes. Sur un plan plus éloigné, la plage se condensait dans des ondulations verticales et vertigineuses, vagues sèches qui sévissaient en colonne tournoyante. Dhan n’avait jamais vu ça de sa vie, et si le phénomène lui semblait naturel, il y avait, à n’en pas douter, une bonne dose de magie élémentaire là dessous.
- Si vous êtes une illusion, vous êtes une illusion perspicace…
Dans un demi sourire, le sorcier se redressa pour faire face à la créature qui se matérialisait sous leurs yeux asséchés par le vent et irrités par le sable, sa longue baguette à la main. Un lumos à peine murmuré éclaboussa de lumière son visage enténébré, mais aussi le dos de l’inconnu et, inévitablement, la forme sableuse qui s’érigeait de plus en plus vite en face d’eux, s’agrégeant dans un assemblage de griffes, de crocs et d’écailles peu amènes. Devant les sorciers, c’était un énorme dragon beige et doré que le sable achevait de façonner, et qui dans un mouvement brusque, poussa un rugissement dont le crissement rappelait celui de la matière dont il était constitué et le bruit de la craie que l’on écrase contre un tableau. Sans reculer, Dhan avait froncé les sourcils, à présent bien de retour dans l’Ici et le maintenant, coulant un regard vaguement suspicieux vers celui qui n’avait pas encore esquissé le moindre geste en sa direction.
- … Je n’ai pas souvenir d’avoir contrarié le marchand de sable et ses acolytes dernièrement. Et vous ?
La plage et son aura n’étaient pas naturellement belliqueuses, alors l’apparition draconique avait probablement une origine bien particulière. L’être monolithique avança d’un premier pas maladroit, d’un second, chancelant sur ses pattes friables en leur direction. Un pas en arrière, sa baguette en avant, Dhan réfléchissait à la manière dont il était censé réagir, à cet instant précis : peut on se battre contre du sable ? A quel fin ? La créature était elle véritablement agressive, ou uniquement l’illusion d’un comportement classique de ce genre d’animal. … Du sable pouvait il cracher du feu ? Sur cette île, rien n’était impossible, tout juste improbable. Autour de lui, les papillons agitaient nerveusement leurs ailes dorées, certains se perdant dans sa chevelure épaisse, dans un vol désordonné. Si l’inconnu voulait réagir, c’était maintenant, parce que dans le cas contraire, Dhan n’allait certainement pas prendre le risque de se faire engloutir par la montagne de sable animé. Derrière lui, l’eau calme venait lui lécher tendrement les talons, et il n’hésiterait pas une demi seconde à s’y enfoncer entièrement habillé pour éviter d’avoir à faire face à un courroux dont il ne serait qu’un dommage collatéral ...
- Si vous êtes une illusion, vous êtes une illusion perspicace…
Dans un demi sourire, le sorcier se redressa pour faire face à la créature qui se matérialisait sous leurs yeux asséchés par le vent et irrités par le sable, sa longue baguette à la main. Un lumos à peine murmuré éclaboussa de lumière son visage enténébré, mais aussi le dos de l’inconnu et, inévitablement, la forme sableuse qui s’érigeait de plus en plus vite en face d’eux, s’agrégeant dans un assemblage de griffes, de crocs et d’écailles peu amènes. Devant les sorciers, c’était un énorme dragon beige et doré que le sable achevait de façonner, et qui dans un mouvement brusque, poussa un rugissement dont le crissement rappelait celui de la matière dont il était constitué et le bruit de la craie que l’on écrase contre un tableau. Sans reculer, Dhan avait froncé les sourcils, à présent bien de retour dans l’Ici et le maintenant, coulant un regard vaguement suspicieux vers celui qui n’avait pas encore esquissé le moindre geste en sa direction.
- … Je n’ai pas souvenir d’avoir contrarié le marchand de sable et ses acolytes dernièrement. Et vous ?
La plage et son aura n’étaient pas naturellement belliqueuses, alors l’apparition draconique avait probablement une origine bien particulière. L’être monolithique avança d’un premier pas maladroit, d’un second, chancelant sur ses pattes friables en leur direction. Un pas en arrière, sa baguette en avant, Dhan réfléchissait à la manière dont il était censé réagir, à cet instant précis : peut on se battre contre du sable ? A quel fin ? La créature était elle véritablement agressive, ou uniquement l’illusion d’un comportement classique de ce genre d’animal. … Du sable pouvait il cracher du feu ? Sur cette île, rien n’était impossible, tout juste improbable. Autour de lui, les papillons agitaient nerveusement leurs ailes dorées, certains se perdant dans sa chevelure épaisse, dans un vol désordonné. Si l’inconnu voulait réagir, c’était maintenant, parce que dans le cas contraire, Dhan n’allait certainement pas prendre le risque de se faire engloutir par la montagne de sable animé. Derrière lui, l’eau calme venait lui lécher tendrement les talons, et il n’hésiterait pas une demi seconde à s’y enfoncer entièrement habillé pour éviter d’avoir à faire face à un courroux dont il ne serait qu’un dommage collatéral ...
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Re: Starlight ~ Elias
Jeu 10 Sep 2020 - 16:59
Ce marchand de sable était vraiment susceptible. Elias pouvait concevoir que certains de ses actes – peu bienveillants – aient pût énerver ce dernier, mais de là à lui vouer une vendetta ? Le briseur de sort se balançait doucement sur la pointe de ses pieds, rester en mouvement l’aidait à rester conscient et à ne pas se perdre dans des illusions revanchardes. L’homme derrière lui fit une remarque, à laquelle il ne réagit pas, concentré sur la forme qui se dessinait devant lui. De toute façon, Elias n’avait pas le temps pour les plaisanteries de l’autre. En était-ce une d’ailleurs ? Il avait souvent du mal à discerner, l’autre était-il sous l’influence de la magie granulaire au point de le prendre encore pour une illusion ? Ou était-il du genre de Yggdrasil, toujours une remarque (soi-disant) humoristique quand ce n’était pas le moment ? (et soyons clair, en ce qui concerne Elias, ce n’est JAMAIS le moment)
Le briseur de sort était satisfait de le savoir réactif en tout cas, il pourrait se débrouiller si jamais ce qui leur faisait face se décidait à les attaquer. Et puis, au moins il se rendait utile en éclairant leur nouvel ami. C’est-à-dire qu’ils avaient devant eux un dragon. Un gros reptile maladroit qui ne tenait pas très bien sur ses pattes sableuses. Elias eut un rictus amusé, presque attendri par ce qui lui faisait face. C’était tout ce qu’il inspirait à l’île ? Une illusion mal faite ? Le Nightingal restait immobile, le regard fixé sur le dragon, la magie du marchand de sable dans les poumons. Il hésitait face à la marche à suivre. D’un côté, il avait très envie de s’abandonner au bon vouloir de l’entité insulaire, il y’avait peu de choses qui pouvaient réellement l’impressionner, et l’île s’était déjà jouée de ses cauchemars lors de sa première visite. Se faire maltraiter et voir jusqu’où elle se permettrait d’aller, peut-être subir de réelles frayeurs ? Ce serait très intéressant.
Apparemment, cette fois-ci, elle l’attaquait franchement. Le pouvait-elle ? Bonne question, il espérait le découvrir dans quelques instants…ah il avait presque oublié ce qui lui servait d’éclairage. La remarque que fit l’homme, dosée de suspicions fit sortir Elias de ses pensées masochistes. Honestly, quel était son problème à celui-là ? Il voulait discuter ? Ne voyait-il pas qu’il troublait la paix et sérénité dans lesquelles ils se trouvaient ? Et d’ailleurs, pourquoi l’accusait-il ainsi ? Un rugissement répondit aussitôt aux pensées du briseur de sort. D’accord, personne ici sauf lui n’était intéressé par une ambiance paisible. C’était étrange d’ailleurs, il sentait la présence physique du dragon, mais c’était impossible n’est-ce pas ? Il était fait de sable, ça n’avait aucun sens…et pourquoi ce rugissement semblait venir de partout à la fois ?
– Vous êtes responsable…n’est-ce pas ?
Elias fronça les sourcils, c’était la voix de l’homme, mais elle semblait très proche alors que ce dernier s’éloignait de lui. Distrait, le briseur de sort ne dût son salut qu’à ses réflexes bien entrainés. Un bouclier s’éleva devant lui alors qu’un jet de ce qui semblait être du feu s’abattait sur lui, semblant venir du dragon. Mais le dragon n’était que sable, et le feu ? Au contact de son bouclier, il éclata en une pluie de grains de sable qui se collèrent avec joie sur l’anglais, envahissant ses voies respiratoires, se collant à sa peau. Ses pensées se faisaient moins claires, son esprit s’embrumait, son regard habituellement vif se faisait vague.
– Et vous…et vous…et vous…
Se tairait-il un jour ? Et pourquoi continuait-il de l’accuser ainsi ? A moins que, à moins que…cet homme était aussi une manifestation du marchand de sable ? Elias se tourna vers lui, il y’avait quelque chose d’étrange, le sable entourait l’autre comme un halo, masquant son visage, ou était-ce une projection de son esprit ? Pouvait-il vraiment faire la différence en ce moment ? En avait-il seulement envie ? Ne serait-ce pas mieux de s’abandonner simplement au bon vouloir de l’entité et voir où ça le mènerait ?
L’anglais était de plus en plus convaincu que l’étranger n’en était pas réellement un, ce qui signifiait qu’il était bien possible qu’il soit sorti tout droit de son imagination. Could it really be? A still rational part of him told him that no, that it was hard to believe that there’s nobody there, that that man was not only a creation of his ensnared mind. That part of him insisted that he took back the control over himself, it felt a danger, an imminent one. And it didn’t come from the –could-be – man in front of him, Elias closed his eyes for a few seconds, letting his magic fight back the one that was crawling inside of him and wanted him to believe that he was all alone and encircled by the sandy enemy.
Quand il ouvrit les yeux, il voyait clair à nouveau. Le marchand de sable n’était pas la pire tentative qu’il avait connu en matière de contrôle d’esprit. Il était briseur de sort, il était habitué à se défaire de ce genre d’emprise. Et juste à temps d’ailleurs pour enfin voir ce que le marchand de sable leur cachait. L’étranger s’était reculé vers la mer. Dhamn, grossière erreur, il partait droit vers le danger.
– Serait-ce trop perspicace de vous signaler que le dragon est derrière vous ?
Qu’il annonça simplement. Son regard bleu de nouveau perçant, Elias souriait, et quand Elias souriait, ça signifiait qu’il se trouvait dans une situation critique et dangereuse. Comme dans une mise en scène mesquine (mais bien travaillée) le véritable dragon d’eau salée rugit juste dans le dos du pas très étranger étranger, cette fois-ci, il n y’avait aucun doute vis-à-vis de la provenance du son ou sur l’existence de la créature.
Réagissant avec rapidité, Elias se posta à côté de l’homme, fuir ? Nan, il voulait voir la créature de plus près. Il invoqua un bouclier autours d’eux juste au moment où la créature ouvrit la gueule pour leur cracher de la glace dessus.
- Dé time 8D:
Impair : Le bouclier d’Elias tient bon, mais le sable en dessous d’eux tente joyeusement d’avaler leurs pieds. (Sable mouvant)
Pair : Le dragon est apparemment un waterbender et agacé par le fait que son attaque ait échoué, utilise l’eau autours de leurs chevilles pour les faire tomber dans l’eau et les attirer vers lui.
- InvitéInvité
Re: Starlight ~ Elias
Lun 28 Sep 2020 - 14:30
La plaisanterie, qui n’en était pas tout à fait une, de Dhan tomba à plat. Bien qu’il ne puisse voir qu’à demi les expressions de l’autre sorcier, son silence était chargé d’un agacement si perceptible qu’il en devenait presque tangible, plus abrasif que le sable véhément sous leurs pieds. Alors bon, l’inconnu était aussi peu agréable avec ses compères qu’avec les créatures magiques, pas étonnant qu’il se soit attiré le courroux du maître des lieux. Le Chaffinch lui n’aurait pas le temps de prendre ombrage, observant la scène avec un détachement de façade, le palpitant en alerte : C’est que Dhan faisait partie de ces êtres particuliers, de haute stature et au physique imposant, qui se révélaient avoir les pieds d’argile. Le sang qui coulait dans ses veines était fluide, trop fluide, entre liquide et gaz, prêt à s’échapper de son corps par le moindre interstice. Il ne fait pas bon se tenir face à un dragon mécontent quand on est hémophile, et si la situation était inédite, la peur elle, était connue. Mécaniquement, il avait effleuré du bout des doigts les runes qui vibraient sur sa peau, phalanges, avant bras, nuque, activations de sortilèges de protection qui ne nécessitaient ni mots, ni baguette, rien que l’intention de leur porteur, l’attention portée droit devant lui. Il y avait le golem de sable sombre, qui bramait dans un écho se rapprochant de celui d’une craie sur un tableau noir, et puis le sorcier, qui restait enfermé dans son mutisme, à la limite de l’inconscience : Etait il hypnotisé par l’illusion créée par le marchand de sable, ou bien simplement paralysé de peur ? Il était bien incapable de le deviner, la posture demeurait neutre, et la pénombre rendait ses traits indistincts. Le monstre écailleux s’avançait vers la silhouette, ne s’interessant qu’à peine au secrétaire, qui voyait ainsi ses hypothèses confirmées : l’intervention relevait du contentieux personnel entre le maitre des lieux et le sorcier qui l’avait rejoint sur la plage, un geste en sa direction ne serait que dommage collatéral, c’était à la foi rassurant et frustrant. Il était spectateur d’une représentation impressionnante, mais dangereuse, et il s’était protégé par lui même du jet de feu solide qui avait été projeté sur Elias, dont il ignorait, toujours, l’identité. Les runes sur sa peau s’étendaient comme une seconde peau pyrofuge, plus sombre encore que l’épiderme déjà tanné de l’indo-britannique. Il n’était pas légilimens, mais en empathe, il sentait le trouble saisir le sorcier, le feu révélant des prunelles dilatées, un visage à la fois fermé de concentration et sensiblement décontenancé. Il était clair que la tempête se passait sous le crâne autant qu’à l’extérieur …
Alors qu’il avait reculé pour éviter les assauts les plus évidents de l’animal de sable, l’inconnu finit pas s’extirper de ses pensées, lui lançant une réplique acerbe, la première qui lui semblait tout à fait destinée. Il eut tout juste le temps d’un pas de coté, un lumos à la hate pour voir apparaître la gueule aux crocs étincelants et sentir l’haleine saumâtre d’un autre saurien à l’oeillade mauvaise. Dragon maritime, en théorie peu friand de chair humaine, mais tout à faire capable de s’en contenter, quand l’occasion et le chaland se présentaient. Dhan marmonna un juron dans une langue un peu obscure, leva sa baguette de concert avec le briseur de sort pour contrer la première estoc. Les sortilèges, puissants, précis, dévièrent les crachats gelés dans un bruit de verre brisé. La magie reflétait leurs visages dans des flashs de lumière vives, mais insuffisantes pour faire le rapprochement avec une face familière. Finalement, pour toute réponse à la question d’Elias, Dhan avait claqué la langue contre son palais d’un air agacé, et agit en conséquence. On ne pouvait nier que le duo avait un certain panache.
L’alternative aquatique à la menace sableuse ne semblait pas décidée à sortir de la houle, et c’était une chance, en quelque sorte : certaines races de dragons, à l’instar des grands prédateurs des bas fonds, disposaient plus de nageoires puissantes que de membres utilisables sur le sol terrestre, bien que meuble : la Scylla en question attendait son heure, et l’erreur manifeste de ses proies encore sur la rive. Dhan le remarquait à sa manière de dodeliner de la tête, ses ailerons comme une horde de requins à sa suite, qui battaient les vagues et tranchaient le courant mousseux. Il aurait vous s’éloigner à nouveau, cette fois ci du coté de la plage, des dunes couvertes d’herbes sèches qui lui semblaient moins accessibles pour les deux dragons agacés mais … Il était embourbé. Ensablé, même, le sol meuble engloutissant avec une lenteur gourmande les longues cannes qui lui servaient de jambes.
- … Par Merlin …
C’était un murmure, au maximum un soupir, alors qu’un coup d’oeil lui confirmait que l’homme à ses cotés subissait le même sort mais que, concentré sur ses contre attaques et autres sortilèges de protection, il ne semblait pas s’être ému de ne plus pouvoir bouger les chevilles, le sable remontant jusqu’en haut de ses tibias, puis le bas de sa cuisse… Dhan devait réagir, vite. Un sortilège, un seul, qu’il maitrisait maintenant à la perfection et qui, il le savait, aurait le mérite de lui servir, en tous les cas…
- Expecto Patronum.
Un souvenir, vivace, suffisait à Dhan pour faire s’épanouir une cascade de lumière argentée qui tira aux deux dragons un rugissement agacé (à moins que cela soit de la peur?) alors qu’à leur coté, ce n’était pas un petit animal bondissant qui faisait son apparition, mais bien un énorme yéti de plus de trois mètres au garrot, mais au regard tendre et placide. La bête se plaça contre son sorcier et, entre le pouce et l’index, attrapa son col pour le soulever du sable sans encombre. La bête tira son bras blanc en direction d’Elias, avec un grognement muet, une invitation. Libre à lui de s’en saisir, alors que Dhan guettait la réaction des dragons, la baguette immobilisée par l’utilisation prolongée du patronus ...
- C'est maintenant ou jamais, l'ami.
Alors qu’il avait reculé pour éviter les assauts les plus évidents de l’animal de sable, l’inconnu finit pas s’extirper de ses pensées, lui lançant une réplique acerbe, la première qui lui semblait tout à fait destinée. Il eut tout juste le temps d’un pas de coté, un lumos à la hate pour voir apparaître la gueule aux crocs étincelants et sentir l’haleine saumâtre d’un autre saurien à l’oeillade mauvaise. Dragon maritime, en théorie peu friand de chair humaine, mais tout à faire capable de s’en contenter, quand l’occasion et le chaland se présentaient. Dhan marmonna un juron dans une langue un peu obscure, leva sa baguette de concert avec le briseur de sort pour contrer la première estoc. Les sortilèges, puissants, précis, dévièrent les crachats gelés dans un bruit de verre brisé. La magie reflétait leurs visages dans des flashs de lumière vives, mais insuffisantes pour faire le rapprochement avec une face familière. Finalement, pour toute réponse à la question d’Elias, Dhan avait claqué la langue contre son palais d’un air agacé, et agit en conséquence. On ne pouvait nier que le duo avait un certain panache.
L’alternative aquatique à la menace sableuse ne semblait pas décidée à sortir de la houle, et c’était une chance, en quelque sorte : certaines races de dragons, à l’instar des grands prédateurs des bas fonds, disposaient plus de nageoires puissantes que de membres utilisables sur le sol terrestre, bien que meuble : la Scylla en question attendait son heure, et l’erreur manifeste de ses proies encore sur la rive. Dhan le remarquait à sa manière de dodeliner de la tête, ses ailerons comme une horde de requins à sa suite, qui battaient les vagues et tranchaient le courant mousseux. Il aurait vous s’éloigner à nouveau, cette fois ci du coté de la plage, des dunes couvertes d’herbes sèches qui lui semblaient moins accessibles pour les deux dragons agacés mais … Il était embourbé. Ensablé, même, le sol meuble engloutissant avec une lenteur gourmande les longues cannes qui lui servaient de jambes.
- … Par Merlin …
C’était un murmure, au maximum un soupir, alors qu’un coup d’oeil lui confirmait que l’homme à ses cotés subissait le même sort mais que, concentré sur ses contre attaques et autres sortilèges de protection, il ne semblait pas s’être ému de ne plus pouvoir bouger les chevilles, le sable remontant jusqu’en haut de ses tibias, puis le bas de sa cuisse… Dhan devait réagir, vite. Un sortilège, un seul, qu’il maitrisait maintenant à la perfection et qui, il le savait, aurait le mérite de lui servir, en tous les cas…
- Expecto Patronum.
Un souvenir, vivace, suffisait à Dhan pour faire s’épanouir une cascade de lumière argentée qui tira aux deux dragons un rugissement agacé (à moins que cela soit de la peur?) alors qu’à leur coté, ce n’était pas un petit animal bondissant qui faisait son apparition, mais bien un énorme yéti de plus de trois mètres au garrot, mais au regard tendre et placide. La bête se plaça contre son sorcier et, entre le pouce et l’index, attrapa son col pour le soulever du sable sans encombre. La bête tira son bras blanc en direction d’Elias, avec un grognement muet, une invitation. Libre à lui de s’en saisir, alors que Dhan guettait la réaction des dragons, la baguette immobilisée par l’utilisation prolongée du patronus ...
- C'est maintenant ou jamais, l'ami.
- InvitéInvité
Re: Starlight ~ Elias
Ven 16 Oct 2020 - 23:04
L’étranger au je-ne-sais-quoi familier savait se défendre. C’était une bonne chose, Elias n’aurait pas besoin de jouer aux héros, avec un peu de chance l’autre allait se sauver et le laisser risquer sa vie tranquillement, seul. Le briseur de sort ne ressentait aucune peur face au monstre, quel sentiment inutile et inadéquat face à une magnifique créature. Oh oui, le danger est bien présent, mais c’est un danger délicieux, un danger qui fascine, qui donne envie de s’approcher un peu plus. Elias se défend contre la créature mais n’attaque pas, il dévie les jets de glaces, stabilise son corps pour ne pas tomber en arrière, mais il ne perd pas de vue son but. Il n’était pas venu ici en vacances, ou juste pour tester à quel point l’esprit insulaire pouvait se montrer dangereux et malsain. Non, il était venu voir quels genres de créatures habitaient l’île, quelle magie voguait dans ces eaux, dans les veines de ce dragon.
Alors non, Elias ne réagit pas alors que ses pieds s’enfonçaient doucement dans le sable, restant de glace (ha.), à peine déséquilibré. Il fit face au saurien, sous ses sorts défensifs se faufilaient d’autres sortilèges, silencieux, sans impact apparent. Des sorts qui analysaient la magie autour du dragon, celle qui se trouvait dans le jet glacial qu’il projetait, celle qui le liait à l’île. Ce n’est que lorsque ses cuisses commencèrent à se trouver entravées par le sable que l’anglais remit son attention sur son état et celui de l’homme à ses côtés. L’étranger fut le premier des deux à agir, clairement plus pressé de se sortir de cette situation que ne l’était Elias.
Ah mais, c’est inscrit dans la nature d’un Nightingal d’aimer se précipiter droit dans les bras du danger, et de préférence avec grand enthousiasme. Par Merlin, murmurait la malheureuse victime de cette exquise confrontation. Franchement, on ne se promenait pas seul, la nuit, sur une île habitée par une magie sauvage. Pas si on ne voulait pas risquer de croiser un méchantEliasdragon. Le briseur de sort accorda une œillade à l’autre, il avait choisi le patronus, intéressant choix de sortilège. Mais bien plus intéressant encore était la réaction du dragon marin, sans doute effrayé par cette incroyable apparition.
– Un instant.
Pendant que l’attention du petit comité présent s’était tournée vers l’imposant yéti, Elias avait réussi, d’un sort bien placé, à se sortir des griffes sableuses qui étreignaient ses membres inférieurs avec une certaine hargne. Et n’était-ce pas étrange comme concept, que celui d’une menace granuleuse et capricieuse ? La magie habitait chaque minuscule grain sur cette plage, une information bien plus précieuse qu’elle ne le semblait de premier abord. Pour un conjureur de maléfice tout du moins. Il aurait dû y penser plus tôt, utiliser le sable contre son « propriétaire », canaliser l’énergie qui y était enfermée et la nourrir avec sa propre magie. un peu, beaucoup, passionnément…jusqu’à l’overdose.
En réponse au déséquilibre magique, le dragon derrière eux se dissout en une pluie de sable, celui devant eux semble en pleine confusion, comme si, il réalisait qu’il n’avait aucun intérêt à s’embêter avec ces deux ennuyants humains. Dodelinant de la tête un moment, le saurien marin finit par souffler, exhalant cette magie glaciale. Sa posture restait rigide, sur le qui-vive, toujours perturbé par la présence d’un yéti de trois mètres. Elias releva son regard vers le propriétaire du patronus. Il se saisit de la main tendu de ce dernier, acceptant l'aide offerte pour se libérer complétement de l'emprise du sable.
– Bonsoir Dhan.
Voix douce, l’esquisse d’un sourire pour l’homme qui lui avait tenu compagnie durant de longues nuits blanches passées à dévorer livres et grimoires. Il était difficile de ne pas reconnaitre les traits de l’indo-britannique alors qu’il était illuminé par son immense patronus. Distraitement, le Nightingal repoussa ses boucles de cheveux rebelles derrière son oreille, prenant quelques secondes pour réfléchir. Rester et continuer à affronter le marchand de sable ? Il sentait sa magie vicieuse revenir au galop après la courte privation causée par le briseur de sort. Il en avait bien envie, mais le danger était bien réel, pour Dhan, surtout si la magie insulaire l’identifiait comme étant de « son côté ». Tout en se mettant devant l’autre homme, Elias avait gardé sa baguette pointée contre le dragon marin, qui semblait s’énerver de nouveau, n’appréciant pas l’apparition lumineuse du patronus. Il était temps de bouger.
– Tu permets que je nous fasse transplaner loin d’ici ?
Sa main gantée était tendue vers l’homme, ses doigts à un rien de son biceps. Le regard clair d’Elias fixait le dragon d’eau et les nouvelles chimères granuleuses qui prenaient de nouveau vie en attendant la permission de Dhan pour les faire disparaitre.
- InvitéInvité
Re: Starlight ~ Elias
Mer 21 Oct 2020 - 17:38
Starlight
Dhan & Elias ✧ *Bonsoir Dhan* S’il n’avait pas reconnu immédiatement la voix quand elle lui parvenait de loin, les intonations graves et légèrement trainantes du puissant mage, associées à ces quelques mots maintes et maintes fois entendus, eurent le mérite, enfin, de révéler au secrétaire l’identité de son camarade d’infortune : bien sur, bien sur, où qu’il aille, il y avait bien un membre de la famille Nightingale pour l’empêcher de tourner en rond … Il ne fit pas l’offense à ce cher Elias de paraître outrageusement surpris, trop occupé par ailleurs à se défendre contre leurs opiniâtres adversaires. Alors qu’au travers de son gargantuesque patronus simiesque, le Chaffinch frayait encore avec l’une des représentations courroucées de l’âme insulaire, cette dernière se figea, un temps, dans une attitude aussi circonspecte que le sorcier la sentait, dans le plus profond de son âme, parfaitement outrée. Clairement, Elias n’était pas vraiment en train de se faire un ami, et Dhan lui ne sautait pas de joie à l’idée de pouvoir être affilié aux pratiques cavalières de son estimé compère.
- … Bonsoir Elias.
Le patronus fit volte face quand le dragon aquatique mugit, répondant de sa propre grogne ectoplasmique par dessus la tête fragile de son invocateur. Non, décidément, rien allait dans cette situation, et cela ne semblait pas émouvoir Elias plus que ça. Pas qu’il fut un jour particulièrement émotif, Dhan n’était pas l’être le plus expansif non plus, mais tout de même, il y avait des limites… Quand le briseur de sort vint tendre son bras près de lui, Dhan plissa le nez, avant de reculer d’un pas, fourrageant dans sa poche pour chercher la stèle d’améthyste qui ne le quittait jamais, aussi fidèle compagne de voyage que pouvait l’être sa baguette.
- Minute.
Il se courba en deux pour s’asseoir rapidement à genoux sur le sable qui frissonnait de dégoût, puis, rapidement, enfonça la pointe de sa stèle contre le sol meuble et changeant, traçant avec dextérité plusieurs signes qui, pour un connaisseur, ressemblait bien plus à un vieil alphabet sumérien qu’à quoi que ce soit d’influence européenne. Le sable avait frémi autour des runes qui ondoyaient à sa surface, les léchant sans les effacer, comme hésitant face au message d’apaisement magique de l’occultiste. Ce dernier fit disparaître son patronus d’un geste de la main, comme on chasse la fumée d’une bougie, terminant son mouvement contre le cuir du gant de l’écossais.
- Allons y.
Le maelström des sons et des couleurs les firent atterrir ailleurs, un ailleurs en sécurité, à priori. Dhan inspira profondément, inspecta rapidement son corps pour s’assurer qu’aucun bleu ne venait mettre en danger son intégrité physique : c’est que lorsque l’on est hémophile, le moindre choc, la moindre griffure peut prendre des proportions monumentales, et il n’avait vraiment pas le temps de passer les vingt quatre prochaines heures à l’hopital, sous perfusion et intraveineuses.
- … Si tu voulais prendre de mes nouvelles, tu aurais pu écrire. Ou m’inviter à boire un thé. Je ne suis peut être pas très sociable, mais tout de même, je n’en suis pas à ce genre d’extrémité …
L’oeillade était goguenarde, sans amertume, alors qu’il saisissait l’avant bras du briseur de sort, ex camarade d’érudition, pour le saluer enfin en bonne et due forme.
- Cela faisait longtemps. Si je puis me permettre … Où sommes nous ?
- … Bonsoir Elias.
Le patronus fit volte face quand le dragon aquatique mugit, répondant de sa propre grogne ectoplasmique par dessus la tête fragile de son invocateur. Non, décidément, rien allait dans cette situation, et cela ne semblait pas émouvoir Elias plus que ça. Pas qu’il fut un jour particulièrement émotif, Dhan n’était pas l’être le plus expansif non plus, mais tout de même, il y avait des limites… Quand le briseur de sort vint tendre son bras près de lui, Dhan plissa le nez, avant de reculer d’un pas, fourrageant dans sa poche pour chercher la stèle d’améthyste qui ne le quittait jamais, aussi fidèle compagne de voyage que pouvait l’être sa baguette.
- Minute.
Il se courba en deux pour s’asseoir rapidement à genoux sur le sable qui frissonnait de dégoût, puis, rapidement, enfonça la pointe de sa stèle contre le sol meuble et changeant, traçant avec dextérité plusieurs signes qui, pour un connaisseur, ressemblait bien plus à un vieil alphabet sumérien qu’à quoi que ce soit d’influence européenne. Le sable avait frémi autour des runes qui ondoyaient à sa surface, les léchant sans les effacer, comme hésitant face au message d’apaisement magique de l’occultiste. Ce dernier fit disparaître son patronus d’un geste de la main, comme on chasse la fumée d’une bougie, terminant son mouvement contre le cuir du gant de l’écossais.
- Allons y.
Le maelström des sons et des couleurs les firent atterrir ailleurs, un ailleurs en sécurité, à priori. Dhan inspira profondément, inspecta rapidement son corps pour s’assurer qu’aucun bleu ne venait mettre en danger son intégrité physique : c’est que lorsque l’on est hémophile, le moindre choc, la moindre griffure peut prendre des proportions monumentales, et il n’avait vraiment pas le temps de passer les vingt quatre prochaines heures à l’hopital, sous perfusion et intraveineuses.
- … Si tu voulais prendre de mes nouvelles, tu aurais pu écrire. Ou m’inviter à boire un thé. Je ne suis peut être pas très sociable, mais tout de même, je n’en suis pas à ce genre d’extrémité …
L’oeillade était goguenarde, sans amertume, alors qu’il saisissait l’avant bras du briseur de sort, ex camarade d’érudition, pour le saluer enfin en bonne et due forme.
- Cela faisait longtemps. Si je puis me permettre … Où sommes nous ?
️ nightgaunt
- InvitéInvité
Re: Starlight ~ Elias
Dim 22 Nov 2020 - 20:01
La réponse de Dhan fait naitre un rictus amusé sur les lèvres de l’Anglais, son regard bleu toujours rivé sur la créature dont l’attitude se faisait de nouveau hostile, clairement pas très inspirée par le yéti géant qui lui faisait face. Et ça semblait tout à fait réciproque d’après les grognements échangés. Elias reste de marbre, attendant gentiment que son ancien camarade daigne lui répondre, l’échange houleux qui se passait au-dessus de leurs têtes était certes ennuyant – surtout bruyant – mais il suffisait d’apparaitre ailleurs pour éviter la confrontation. Sauf que, le Chaffinch semblait d’un autre avis, voilà qui était surprenant, pour quelqu’un qui semblait plutôt empressé de quitter l’action il y’a de cela quelques secondes, enfin, Elias n’avait jamais été d’une nature conflictuelle, il reprit donc sa main, érigeant un bouclier autours de lui d’un geste de la baguette, juste au cas où le sable ne se rappellerait à lui.
Le briseur de sort avait beau être d’un calme douteux, à la fois de par sa nature et par déformation professionnelle, il n’en ignorait pas le danger pour autant, ses sorts surveillaient la magie environnante, le déséquilibre qu’il avait causé était temporaire, la nature reprendrait ses droits, et très rapidement. La stèle d’améthyste dans les mains de Dhan attira immédiatement son attention, curieux de voir ce que le spécialiste des runes voulait entreprendre. Elias observait l’homme à genou s’affairer à dessiner des runes sur le sable, et même s’il avait du mal à les reconnaitre de par l’obscurité, il ressentait leur effet. La magie hargneuse, qui jusqu’ici avait été offusqué du traitement que lui avait réservé l’Anglais, semblait s’apaiser, un message de paix donc. Elias pencha la tête sur le côté, oh well, ça servirait à Dhan. En ce qui le concernait, la magie n’allait pas lui pardonner de sitôt, pas qu’il le désirait. Il n’était pas là pour se faire des amis.
Le regard clair oscillait entre le secrétaire et le dragon d’eau, qui semblait prêt à attaquer l’immense patronus…qui disparut aussitôt, laissant la créature confuse. Elias ne s’attarda pas, puisqu’il avait l’accord de Dhan pour disparaitre, il annula d’un geste de sa baguette tous les effets de sa magie, il s’était étalé en sortilèges d’analyse et en protection, puis sans plus de cérémonie les fit disparaitre. Laissant derrière eux un saurien déconcerté et un marchand de sable plus apaisé que quelques minutes plus tôt.
Ils réapparurent dans le bungalow d’Elias. Rempli de vide principalement, rien de personnel et un mobilier inexistant si ce n’est pour le strict essentiel, le petit coin de paradis de l’Anglais était froid et ne révélait rien de bien intéressant sur lui. Rien que ne révélait déjà l’apparence austère et réservée du brun. Son regard clair se posa immédiatement sur son invité, ce dernier s’inspectait sous toutes les coutures, et Elias pencha la tête sur le côté, cherchant lui aussi une quelconque blessure ou ecchymose qui aurait échappé à l’attention de l’indo-britannique. Quant à lui, il avait sans doute des hématomes au niveau des jambes, le sable avait été vicieux en l’agrippant mais il ne s’en alarmait pas, il aurait tout le temps de se soigner après.
- J’y ai pensé, mais ça ne me semblait pas aussi plaisant…
Un rictus amusé sur les lèvres, Elias avait répondu d’un air léger à la plaisanterie de Dhan. D’ailleurs, il y’avait des chances que ce dernier n’ait pas trouvé leur petite aventure plaisante, mais qu’importe, de bien de manières leurs personnalités étaient à la fois proches et contraires. Le briseur de sort bougea, d’un geste de sa baguette il fit disparaitre tout le sable qui s’immisçait encore dans leurs vêtements, s’assurant ainsi de ne plus avoir d’ennuis pour un moment. Les charmes de protection autour de son bungalow devrait éviter que le marchand de sable ne le piste trop efficacement. L’indo-britannique se saisit de son avant-bras et Elias répondit au salut, peut-être en se retirant un peu trop rapidement, mais Dhan le connaissait depuis trop longtemps pour ne pas s’attendre à ce genre de comportement de sa part. à la question de l’occultiste, Elias répondit d’un geste vague en direction des murs.
- Mon bungalow. On ne risque pas de se faire attaquer par un dragon ici…enfin je ne promet rien.
La voix douce de l’Anglais s’était coloré d’amusement vers la fin, son regard bleu pétillant – à la manière de bien des membres de sa famille – fixant innocemment l’indo-britannique. L'adrénaline de la - encore toute récente - confrontation n'était pas encore dissipée et ça le rendait bien plus vivant et agréable, contrairement à son air froid habituel. Tout en enlevant la légère veste qu’il avait enfilé pour la soirée, frileux de nature, Elias désigna d’un geste de sa tête aux boucles désordonnées le canapé crème qui trônait contre le mur, seul meuble avec la table basse qui lui faisait face. Le petit salon s’ouvrait sur une cuisine minimaliste, dans un agencement similaire à son apparemment à Londres, si ce n’est en beaucoup plus petit.
- Assied toi un moment, si tu le veux toujours, je peux me rattraper et t’offrir du thé.
Il lui arrivait de se montrer civilisé, Elias. Et même si sa tranquillité était sacrée, il n’était pas réticent à laisser son ancien camarade s’attarder chez lui un moment. Par curiosité principalement, de voir ce que devenait une personne qui avait été présente durant la majorité de son parcours scolaire, Elias était son ainé d’une petite année.
- Je te préviens cependant, nous sommes peut-être à l’abri de créatures ici, mais pas de l’un de mes frères.
Si Alex n’était pas venu sur l’île, Jimmy et Logan avaient sauté sur l’occasion. Et comparé à leur aîné qui ne s’était permit qu’un week-end allongé, ils étaient là pour le mois. Elias était bien trop bourreau de travail pour se permettre un congé aussi long, et ce même si étudier les mystères de l’île en compagnie de Dayana était passionnant.
- Et bien…comment vas-tu ?
Question maladroit après cette soirée bien mouvementée, mais bon, il fallait bien commencer quelque part et Elias n’avait jamais été le plus doué en matière de discussions. Le briseur de sort s’affaira à mettre l’eau à bouillir, sans attendre l’autorisation de Dhan, simplement parce que même si ce dernier refusait, l’Anglais lui, en voulait – toujours – du thé. S’adossant contre le mur, son regard se posa de nouveau sur Dhan, cherchant les différences avec celui qu’il avait côtoyé il y’a quelques années de cela.
- InvitéInvité
Re: Starlight ~ Elias
Jeu 3 Déc 2020 - 17:35
Starlight
Dhan & Elias ✧Après une inspection attentive du moindre centimètre carrée de son épiderme, Dhan s’autorisa à souffler un peu, et à détendre ses muscles encore congestionnés par l’effort et la tension. De la poche de son pantalon, il sortit une fiole de liquide à la viscosité peu engageant, qu’il débouchonna d’un mouvement habitué du pouce, avant de gober sans la moindre grimace le breuvage pourtant infect, une potion hybride tenant de l’anti-coagulant et de la potion de soin classique. C’était infâme, en plus d’être peu évident à trouver sur le marché, mais il en consommait depuis tellement longtemps qu’il s’en serait presque trouvé désemparé si, un jour, un potionniste de génie décidait de donner au tout une saveur de cannelle ou de clou de girofle. Il décocha un sourire et une oeillade aigue au sorcier, mais sans véritablement commenter : quiconque connaissait un peu le Chaffinch savait qu’il n’était pas vraiment loquace, en tout cas pas en dehors de sujets strictement circonscrits, un atavisme qui lui venait de son père, aussi débonnaire qu’il était silencieux. Il aurait pu, éventuelle, plaisanter sur cette drôle d’habitude familiale de la famille écossaise, que de le projeter au-devant de périls imminents pour mieux le barricader chez eux par la suite, Alex étant passée maitresse en cet art, depuis maintenant près de deux ans. S’agissant du dragon … là non plus, il n’aurait juré de rien, ces bestioles là pouvaient être particulièrement têtues.
Il hocha la tête avant de rejoindre les rembourrages avantageux du canapé, étendant ses longues jambes devant lui avant de passer à son tour les doigts dans sa chevelure quasi épargnée et sa barbe en revanche rendue hirsute par la lutte : il serait bon pour une bonne douche pour se débarrasser du sable, s’il ne voulait pas passer les prochaines nuits dans quelques bad trips magiques largement dispensables.
- Un thé, volontiers. Sans sucre ni lait, comme avant.
Le regard de l’occultiste vagabondait sur les rares meubles de la pièce, ne s’arrêtant nul part vraiment, le mouvement ne faisant qu’occuper un peu son esprit pendant que son vis-à-vis lui tournait le dos : il connaissait peu les cadets de ce dernier, bien qu’Alex lui en ait déjà largement fait les portraits, qu’il devinait brossés avec une tendresse qui nuisait à l’objectivité.
- Si cadet il y a, alors je suppose qu’il faudra simplement faire plus de thé.
Lui même était l’aîné de sa fratrie, et bien qu’elle ne soit composée que de trois membres, il savait ce que c’était que de voir apparaître des cadets comme des champignons en automne. Alors si l’un ou l’autre venait à débarquer, il ne s’en émeuvrait outre mesure, bien au contraire. Il remercia Elias pour la tasse fumante qui était à présent logée entre ses deux mains fines, alors qu’au niveau de son col, son tatouage fétiche, un serpent ouroboros aux traits fins et complexes, venait affleurer pour dévisager le propriétaire des lieux, laissant dépasser de temps à autre une langue fourchue.
- Vaste question, hors contexte. Je vais bien, je suppose, considérant nos petites péripéties. Je ne serais pas contre une bonne nuit de sommeil et j’en serais quitte de quelques courbatures demain, mais le gros œuvre est sauf. Si la question est plus large … Je vais bien, très bien même, je profite de la relâche à l’université, où je travaille, pour voyager un peu, seul ou accompagné, mais tu dois déjà être au courant.
En tout cas, il le supposait, dès lors que sa compagne de voyage (et compagne tout court), n’était autre que sa sœur. Il avait cru comprendre qu’ils n’étaient pas véritablement proches, mais il avait du mal à envisager qu’elle ait tu l’information pendant si longtemps. Après tout, ils étaient ensemble depuis un certain temps à présent, malgré le désagrément qu’était la perspective de fiançailles de la rouquine avec un certain américain bruyant et un peu trop bien né. Il prit une gorgée de boisson, soupira d’aise, avant de reprendre.
- Et toi ? Comment vas tu ?
Il hocha la tête avant de rejoindre les rembourrages avantageux du canapé, étendant ses longues jambes devant lui avant de passer à son tour les doigts dans sa chevelure quasi épargnée et sa barbe en revanche rendue hirsute par la lutte : il serait bon pour une bonne douche pour se débarrasser du sable, s’il ne voulait pas passer les prochaines nuits dans quelques bad trips magiques largement dispensables.
- Un thé, volontiers. Sans sucre ni lait, comme avant.
Le regard de l’occultiste vagabondait sur les rares meubles de la pièce, ne s’arrêtant nul part vraiment, le mouvement ne faisant qu’occuper un peu son esprit pendant que son vis-à-vis lui tournait le dos : il connaissait peu les cadets de ce dernier, bien qu’Alex lui en ait déjà largement fait les portraits, qu’il devinait brossés avec une tendresse qui nuisait à l’objectivité.
- Si cadet il y a, alors je suppose qu’il faudra simplement faire plus de thé.
Lui même était l’aîné de sa fratrie, et bien qu’elle ne soit composée que de trois membres, il savait ce que c’était que de voir apparaître des cadets comme des champignons en automne. Alors si l’un ou l’autre venait à débarquer, il ne s’en émeuvrait outre mesure, bien au contraire. Il remercia Elias pour la tasse fumante qui était à présent logée entre ses deux mains fines, alors qu’au niveau de son col, son tatouage fétiche, un serpent ouroboros aux traits fins et complexes, venait affleurer pour dévisager le propriétaire des lieux, laissant dépasser de temps à autre une langue fourchue.
- Vaste question, hors contexte. Je vais bien, je suppose, considérant nos petites péripéties. Je ne serais pas contre une bonne nuit de sommeil et j’en serais quitte de quelques courbatures demain, mais le gros œuvre est sauf. Si la question est plus large … Je vais bien, très bien même, je profite de la relâche à l’université, où je travaille, pour voyager un peu, seul ou accompagné, mais tu dois déjà être au courant.
En tout cas, il le supposait, dès lors que sa compagne de voyage (et compagne tout court), n’était autre que sa sœur. Il avait cru comprendre qu’ils n’étaient pas véritablement proches, mais il avait du mal à envisager qu’elle ait tu l’information pendant si longtemps. Après tout, ils étaient ensemble depuis un certain temps à présent, malgré le désagrément qu’était la perspective de fiançailles de la rouquine avec un certain américain bruyant et un peu trop bien né. Il prit une gorgée de boisson, soupira d’aise, avant de reprendre.
- Et toi ? Comment vas tu ?
️ nightgaunt
- InvitéInvité
Re: Starlight ~ Elias
Mar 8 Déc 2020 - 21:23
Sans sucre ni lait. Comme avant. Il hoche la tête en réponse, il se rappelait très bien des goûts de Dhan en matière de boissons malgré les années passées. Depuis son retour quasi permanent au pays, le briseur de sort subissait des retrouvailles fréquentes, des amitiés qu’il avait abandonné sans aucun regret mais qui reprenaient place dans sa vie avec aisance. Un peu trop d’aisance d’ailleurs pour certaines, mais ce n’était pas le moment de penser à la bague qui lui enserrerait bientôt le doigt. Il observe l’indo-britannique installé sur son canapé, l’étudie presque, cherche un changement, dans les mimiques, les gestes, le corps. Il remarque les tatouages qui constellent le peu de peau qu’il peut apercevoir, connaissant Dhan, ça devait être plus complexe que de simples dessins, il pouvait sentir une magie qui en émanait. Curieux mais discret, Elias détourne le regard, ne désirant pas le mettre mal à l’aise. Il se remet à la préparation du thé, appréciant la remarque de Dhan d’un hochement de tête, il est protecteur envers ses cadets, malgré toutes ses failles lorsqu’il s’agissait de leur donner de l’affection.
Les deux tasses en mains, il se dirige vers son « invité » pour lui tendre la sienne, en profitant pour se laisser tomber sur le fauteuil à gauche de l’assise de Dhan. Il se relâche un peu l’anglais, se cale avec sa tasse de thé fumante entre ses mains, les prunelles bleues posées quelque part à côté de la tête de l’occultiste, qui d’ailleurs, répond à sa question par une tirade qui le fait ciller. Dans quel sens avait-il posé la question ? L’immédiat ? Le large ? Somewhere in between ? Il ne s’était jamais soucié de ce genre de détails lors de « simples » conversations, mais il est intéressant d’entendre la réponse de Dhan, qui s’était appliqué à lui répondre en deux fois. Il était sain et sauf, dans l’immédiat et il était heureux en général. Il voyageait, seul ou accompagné. Le regard clair se fait intrigué à la dernière phrase. Il était déjà au courant ? Curieuse remarque.
– Que de bonheur donc ? J’en suis ravi.
On aurait pu en douter, vu le ton dénué d’émotions sur lequel il répond, son intérêt est là pourtant, brille quelque part dans ses yeux, il fallait s’y connaitre en Elias pour déceler ce qu’il ressentait. La question lui fut bientôt retournée, sans grande surprise. Elias pencha la tête sur le côté, le regard fixé sur l’ouroboros d’encre qui le dévisageait en retour.
– Je vais bien, mon travail et les affaires familiales me prennent tout mon temps.
Le ton était distrait, la réponse lancée à tout hasard. Il n’éprouvait pas le besoin de développer plus que ça, sa vie n’était pas des plus passionnantes, surtout depuis qu’il avait dû arrêter ses missions aux quatre coins du globe pour revêtir la lourde couronne de l’héritier Nightingal, courtoisie de son aîné. A présent, il se limitait au vieux continent, et encore sortir du pays relevait du miracle. Ses parents lui faisaient subir une sorte de rattrapage concernant ses « devoirs », et naturellement, il avait freiné ses propres ambitions pour le bien de la famille. Il n’en était pas malheureux pour autant, avoir son mot à dire parmi ses aînés avait certains avantages, de plus il préférait que ce soit lui qui soit limité dans ses…choix de vie plutôt que l’un de ses cadets, il travaillait sur ce point avec ses parents, surtout concernant les deux derniers.
– Mais tu dois déjà être au courant ?
Qu’il demande doucement, la curiosité danse dans son regard. La question était-elle adressée directement à Dhan ? Ou alors demandait-il un éclaircissement face aux dernière paroles du secrétaire ? Y’avait-il réellement une différence ? L’interprétation était au choix de l'interrogé. du moment qu’il y’avait une réponse. Il veut savoir Elias, pourquoi il aurait dû savoir. Il y’avait une toute petite hésitation dans le ton de Dhan, comme s’il n’était pas complétement certain de cette information, et le briseur de sort savait déceler ce genre de détails. L’anglais prend une gorgée de son thé, appréciant la chaleur du breuvage mais son regard n’avait pas cillé, fixé sur son invité.
- InvitéInvité
Re: Starlight ~ Elias
Mar 22 Déc 2020 - 13:56
Starlight
Dhan & Elias ✧L’une des principales qualités de Dhan, qu’il en soit conscient ou non, était qu’il était particulièrement arrangeant en matière de conversation, ou de non conversation d’ailleurs. Il n’était pas du genre à poursuivre la causerie à tout prix, ni à s’émouvoir d’une question mal tournée ou indiscrète. Il répondait avec ce qu’il fallait d’intérêt et de désinvolture, passant de l’un à l’autre au gré des intonations de son interlocuteur. C’était d’ailleurs bienvenu dans le cas de causeurs peu prolixes comme Elias. Dhan n’en prenait pas ombrage, premièrement parce qu’il connaissait l’aîné Nightingale depuis bien longtemps maintenant et ne pouvait plus s’offusquer par surprise de ses manières parfois peu conventionnelles, ensuite parce que lui même n’était pas un soulard de small talk, préférant les silences complices aux babillages superficiels.Il remercia d’ailleurs Elias de son offrande liquide d’un mouvement du menton et d’un demi sourire, avant de mélanger le sucre et le thé jusqu’à ce que les cristaux se dissolvent tout à fait. L’eau était chaude, brûlante même, mais l’ancien lufkin ne craignait pas d’y tremper les lèvres, qu’il avait de desséchées après leur altercation avec l’esprit des sables.
- J’ai bien cru comprendre en effet qu’il y avait une certaine effervescence parmi vous dernièrement, il faut dire que j’étais concerné, par ricochet.
Il captura le regard curieux, presque inquisiteur d’Elias dans le sien plutôt amusé. Dans son cou, l’ouroboros le fixait lui aussi, mais l’éclat d’émeraude de son regard, lui, était bien plus goguenard. Dhan était suffisamment fin pour comprendre qu’effectivement, l’itération de sa propre interrogation traduisait une ignorance partielle, si ce n’était totale, du contexte qui l’amenait à considérer à tort qu’Elias avait été mis au parfum de la situation doublement délicate de sa cadette. Il reprit une gorgée de thé chaud, reposa la tasse sur sa coupelle sur le bras peu rembourré du fauteuil où il reposait. Il pesa le pour, le contre entre les deux prunelles de son ami : Alex n’était pas particulièrement expansive quand il s’agissait de lui parler de sa famille, et les fois où elle lui avait parlé d’Elias, dont elle savait pourtant qu’ils avaient longtemps entretenus des relations tout à fait cordiales, pour ne pas dire chaleureuses, devaient se compter sur les doigts d’une main. Manque de volonté ou d’occasion, il n’était pas à même de juger à l’instant même, mais considéra que le peu d’échange entre le frère et la sœur expliquait probablement l’inscience de son aîné. C’était donc à lui que revenait donc la délicate tâche de lui annoncer leur tendre accointance. A la bonne heure.
- … J’imaginais que tu en auras eu vent, depuis le temps, mais il faut croire qu’Alex est encore plus discrète que moi sur le sujet … Nous nous fréquentons, depuis maintenant plus d’un an et de mi, en dépit de la ravissante idée de votre aïeule de la fiancer à un certain aventurier américain qui relève plus de l’hérésie faite homme que du bon parti…
Dire que Dhan méprisait Yggdrasil Whitmore était un doux euphémisme, le contentieux entre ces deux-là remontaient à leurs premières années à l’université. Elias ne s’en souvenait probablement pas, mais le Chaffinch, lui, avait la dent dure, très, très, très dure. D’ailleurs, il s’agissait bien là d’une des seules personnes capables de faire couler le fiel de sa bouche d’ordinaire si tempérante.
- J’ai bien cru comprendre en effet qu’il y avait une certaine effervescence parmi vous dernièrement, il faut dire que j’étais concerné, par ricochet.
Il captura le regard curieux, presque inquisiteur d’Elias dans le sien plutôt amusé. Dans son cou, l’ouroboros le fixait lui aussi, mais l’éclat d’émeraude de son regard, lui, était bien plus goguenard. Dhan était suffisamment fin pour comprendre qu’effectivement, l’itération de sa propre interrogation traduisait une ignorance partielle, si ce n’était totale, du contexte qui l’amenait à considérer à tort qu’Elias avait été mis au parfum de la situation doublement délicate de sa cadette. Il reprit une gorgée de thé chaud, reposa la tasse sur sa coupelle sur le bras peu rembourré du fauteuil où il reposait. Il pesa le pour, le contre entre les deux prunelles de son ami : Alex n’était pas particulièrement expansive quand il s’agissait de lui parler de sa famille, et les fois où elle lui avait parlé d’Elias, dont elle savait pourtant qu’ils avaient longtemps entretenus des relations tout à fait cordiales, pour ne pas dire chaleureuses, devaient se compter sur les doigts d’une main. Manque de volonté ou d’occasion, il n’était pas à même de juger à l’instant même, mais considéra que le peu d’échange entre le frère et la sœur expliquait probablement l’inscience de son aîné. C’était donc à lui que revenait donc la délicate tâche de lui annoncer leur tendre accointance. A la bonne heure.
- … J’imaginais que tu en auras eu vent, depuis le temps, mais il faut croire qu’Alex est encore plus discrète que moi sur le sujet … Nous nous fréquentons, depuis maintenant plus d’un an et de mi, en dépit de la ravissante idée de votre aïeule de la fiancer à un certain aventurier américain qui relève plus de l’hérésie faite homme que du bon parti…
Dire que Dhan méprisait Yggdrasil Whitmore était un doux euphémisme, le contentieux entre ces deux-là remontaient à leurs premières années à l’université. Elias ne s’en souvenait probablement pas, mais le Chaffinch, lui, avait la dent dure, très, très, très dure. D’ailleurs, il s’agissait bien là d’une des seules personnes capables de faire couler le fiel de sa bouche d’ordinaire si tempérante.
️ nightgaunt
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Re: Starlight ~ Elias
Ven 1 Jan 2021 - 12:43
Cette soirée ne se passait pas comme prévu, mais Elias ne s’en offusquait aucunement, il avait toujours été accommodant au changement. Il savait s’adapter aux situations qui s’offraient à lui, et s’il aurait dû être en train d’étudier la magie de l’île en ce moment d’après ses premières intentions, il n’était pas mécontent d’être assis face au Chaffinch, une tasse de thé fumante dans la main. Son regard clair étudie l’homme face à lui, il fait partie d’un nombre restreint de personnes qui ne le mettaient pas mal à l’aise et Elias est reconnaissant de ne lire aucune once d’agacement ou d’incompréhension dans le regard de l’autre, réactions auxquelles il se heurtait habituellement, son débit limité en paroles et ses manières sèches pouvaient facilement perturber ses interlocuteurs.
Dhan capte sa curiosité, comprend ce qu’il demande par cette question, et Elias redresse sa tête, un sourcil froncé face à la réponse du secrétaire. Le briseur de sort a eu raison de relever ce détail apparemment, il y’avait un lien entre lui et Dhan qu’il ignorait, et bien qu’il pouvait s’amuser à deviner, il préférait avoir une réponse directe, ce que ne lui fournit pas l’homme par sa première phrase. Qu’il soit au courant des problèmes familiaux n’était pas très étonnant, l’héritier Nightingal s’était marié à une moldue, le scandale n’était pas passé sous silence, quant aux fiançailles de sa sœur à Whitmore, et bien les deux hommes travaillaient ensemble. Par contre, de là à dire qu’il en était affecté, c’était une autre histoire. Le flux de pensées de l’anglais est rapide et précis, son esprit sait faire les bonnes connexions et établir les bonnes hypothèses. Aussi, il y’en a une qui est proéminente, presque évidente à présent qu’il est face à Dhan. La confirmation tombe très rapidement. Un an et demi. Vraiment. Elias laisse échapper un soupir alors que l’indo-britannique donne son avis - très peu conséquent – sur le choix du fiancé d’Alex. Le briseur de sort ignore facilement le commentaire désobligeant sur Yggdrasil, ce n’était pas le premier qu’il entendait de la part de Dhan et il ne s’était jamais amusé à se mettre au milieu des deux hommes. Elias était très bon pour ignorer les problèmes des autres tant que ça ne le concernait pas.
Sa petite sœur par contre, était au cœur de ce qu’il considérait le concernant.
Il prend une gorgée de thé, son regard se pose sur le mur derrière Dhan, il laisse le silence s’installer entre eux tandis qu’il digère la nouvelle. D’un côté, il avait envie de prendre la chose avec humour, le choix de sa sœur restait toujours meilleur que celui de Rohan. Dhan était presque une bénédiction comparée à la fermière moldue qu’était sa belle-sœur. Presque. Parce que si Elias n’avait pas été forcément convaincu par l’idée de s’allier aux Whitmore, ils restaient des sang-pur, américains qui plus est, une telle union pouvait être conséquente si elle était finement négociée. Le frère en lui s’indigne pourtant aux termes avec lesquels l’héritier pense, il n’a jamais été proche de sa petite sœur, mais elle restait sa cadette et son instinct protecteur ressortait facilement lorsqu’il était question d’elle. De plus, ces derniers mois passés en sa compagnie l’avaient rendu encore plus précieuse à ses yeux, il avait réappris à l’aimer et la chérir. L’idée de la rendre malheureuse en la forçant à épouser un autre que celui qu’elle a choisi ne lui plait pas, mais l’idée de se passer d’une union avec une autre famille sang-pure n’est pas non plus agréable. Le briseur de sort remet son regard dans celui de Dhan, il ne connait pas la relation qui les unit, il ne sait pas si elle en vaut la peine réellement. Seule Alex peut vraiment décider de ça.
– A quoi t’attendais-tu en fréquentant une Nightingal...
Il n y’a pas de cruauté dans la voix d’Elias, ni dans son regard, seulement un peu d’incompréhension et peut-être un soupçon de frustration. C’est un fait, ils étaient des sang-purs – exception faite pour certaines erreurs qui n’auraient jamais dû voir le jour -, les mariages arrangés étaient une notion normale pour eux, ils étaient éduqués dans ce sens, ils étaient nés d’une telle union. Il ne comprend pas, pourquoi initier une relation qui allait contre leurs principes ? Lui-même n’avait jamais laissé son regard s’attarder plus que nécessaire sur ceux qui n’étaient pas sur un pied d’égalité social avec lui. Il inspire un instant, son regard se fait inquiet, il repense à Alex en exil dans la ferme de Rohan, aux disputes avec ses parents dont il a eu vent, aux regards sombres de ses parents, à la peur qu’ils ont de perdre leur benjamine comme ils ont perdus l’aîné mais à l’insistance dont ils font preuve. Et il les comprend, il sait à quel point ce genre d’union est important pour leur famille…mais on parlait de sa toute petite sœur, de la petite dernière, de leur soleil. Il repense aussi à sa dernière conversation avec Yggdrasil, se souvient de ce que ce dernier a déjà vécu, et sans doute un mariage arrangé est la dernière chose dont il a besoin après son divorce. Et puis Dhan est devant lui, et si Elias ne représente pas l’ami idéal, il n’aime pas le savoir dans une situation pareille. En somme, ils souffraient tous les trois d’une situation qui idéalement ne profiterait qu’à l’essor du nom de Nightingal tout en déchirant leur famille un peu plus.
– Elle aurait dû m’en parler.
Amertume. Et pourtant il comprend pourquoi elle ne l’a pas fait, Rohan était sans doute au courant, le grand frère aimant. Cependant, le dire à l’héritier froid et calculateur aurait été une erreur à première vue, il ne pouvait que s’en prendre à lui-même pour la relation qu’il avait avec Alex. Il était pourtant le mieux placé pour faire quelque chose face à cette situation, si elle le lui demandait. Ce n’était pas tant la relation entre Dhan et Alex qui le concernait, bien que c’était un problème si sa cadette se promenait au bras d’un autre que son fiancé, il devrait au moins être reconnaissant qu’elle ait choisi un homme discret et contenu. Au fond, Yggdrasil et Dhan n’étaient que des noms posés sur des rôles. Ils pouvaient changer tous les deux, la constante restait sa sœur et sa liberté. C’était une décision plus générale. Il prit une autre gorgée de son thé.
– Il se pourrait que la situation change prochainement...en la faveur d’Alex. C'est tout ce que je peux te dire pour le moment.
Ses prunelles claires sont fixées dans celles sombres de Dhan, ses paupières se plissent un instant, cachant la lueur calculatrice qui brille dans ses yeux, il pense à son propre arrangement et pour une fois ce n’est pas de l’agacement qu’il ressent, il saisit pleinement l’avantage que lui offre Dayana. Et il voit un peu mieux comment il pourrait l’utiliser à la fois pour et contre sa famille, il était peut-être temps que son rôle devienne plus actif.
– Quel que soit l’issue cependant, je te déconseille de tenter de l’éloigner de ses frères.
Ce n’était presque pas une menace, pas d’après le ton amical. Il était toujours bon de rappeler aux prétendants de sa sœur qu’elle avait une tribu de frères aînés pas tous très sympathiques autour d’elle. Et s’ils ne partageaient pas le même avis sur les traditions et obligations familiales, il était convaincu que ça ne signifiait rien face à leurs liens, comme le prouvait la timide réconciliation qui s’opérait entre lui et Rohan. Elias reposa sa tasse à moitié vide sur la table basse qui lui faisait face, il ne se sentait plus aussi conciliant à l’idée d’avoir de la compagnie ce soir.
- InvitéInvité
Re: Starlight ~ Elias
Mar 5 Jan 2021 - 11:32
Starlight
Dhan & Elias ✧Etrange ultime conversation pour une étrange soirée. Pour tout dire, Dhan ne s’était pas imaginé avoir à parler de sa vie personnelle avec qui que ce soir au coeur de la nuit estivale, et encore moins avec l’un de frères de la principale concernée. Là encore, il n’avait ni honte ne gêne relative à cette relation, leurs amis proches étaient on ne pouvait plus au courant, tout comme la famille de sorcier. Chez les Nightingal en revanche, c’était un peu plus … compliqué, et pour cause .Alex n’avait distillé l’information qu’au compte goutte, et plus discrètement encore depuis que la vieille garde s’était mise en tête de lui faire rejoindre l’autel en compagnie d’un autre homme que celui dont elle partageait la vie. Dhan avait toujours fait profil bas s’agissant de leur relation, évoluant à son rythme, selon ses conditions, sans jamais émettre la moindre réserve, malgré le coup de tonnerre qu’avait été l’annonce, des mois plus tôt. Le silence d’Elias, il s’y attendait, et sa réponse aussi, d’une certaine manière, puisqu’elle était à l’image même de ce qui séparait, souvent, les sangs-purs du reste de la population magique, infiniment plus nombreuse. Alors il répliqua doucement, sans la moindre agressivité dans ses intonations graves.
- Je ne m’attendais à rien du tout, mon ami, dès lors que j’aime une femme, et non son nom …
En cela il divergerait, toujours, des bien nés qui s’imaginaient valoir plus de par leur seule engeance, unique donnée de leur existence sur laquelle ils n’avaient pas le moindre mérite. Bien sur, il y avait des exceptions, il en connaissait de nombreuses, de ces héritiers à la fois si courageux et tourmentés, tiraillés entre leur volonté de suivre leur propre voie, l’évolution naturelle de la société dans laquelle ils évoluaient et évaluaient le libre arbitre et la liberté au dessus de toutes autres valeurs, mais toujours engoncés dans le besoin viscéral, quasi primitif, de plaire, d’appartenir pleinement à cette famille de sang qui leur mettait pourtant les fers. Ils en avaient parlé, souvent, que cela soit avec Alex, dans le confort protecteur de leur chambre à coucher, ou encore avec @Evan Wakefield , dans leurs soirées d’insomnie plus ou moins alcoolisées. Le déchirement provoqué par la dissonance cognitive, la guerre entre le coeur et le devoir, la famille que l’on se crée et celle qui nous précède. Car les parents disparaissent un jour, la descendance elle, demeure, et les mariages malheureux rendaient les familles toujours plus dysfonctionnelles.
- Je n’ai pas mon mot à dire sur sa manière de gérer la situation au sein de sa propre famille, tu te doutes bien.
L’ombre d’un sourire était passée sur ses lèvres, discret, mais présent : bien malin celui qui parviendrait un jour à contraindre Alex Nightingal à quoi que ce soit, si elle n’en avait pas envie. Ils ne parlaient pas tellement de son arbre généalogique, au final, à part de Rohan et de son épouse, au demeurant absolument charmants tous les deux. Alex connaissait sa propre famille depuis longtemps, elle était une des amies les plus proches de Priya, considérait Mercy et Sebastian comme lui, à la manière de frères et sœurs choisis. Elle s’était fondue dans son décor avec toute l’aisance joyeuse et vive dont elle était capable, et en échange, il avait pris garde à laisser l’empreinte la plus légère et discrète possible dans son quotidien. Elle était son soleil, lui l’étreignait dans l’ombre. Il acquiesça à la confidence cédée du bout des lèvres, reposant à son tour sa tasse sur la table, l’air plus détendu que l’on aurait pu l’envisager, compte tenu des circonstances.
- C’est déjà bien plus que ce que j’ai porté à connaissance depuis des mois, je ne vais pas cracher dessus.
Il soutient le regard de l’écossais, placide, ne sourcillant qu’à peine à ce qui lui paraissait être la conclusion de cet échange finalement lapidaire, quoi qu’éclairant. Il se releva en s’étirant, son corps grinçant un peu de ce mouvement un peu brusque, les muscles éreintés et l’esprit las. Il avait compris le message, moins épais, probablement, que la plupart des interlocuteurs du briseur de sort, dont il s’approcha, les mains dans les poches. Puisqu’il s’était montré étonnement franc avec lui sur un sujet aussi délicat, il n’eut pas de réticence à se faire lui aussi plus loquace qu’à l’ordinaire.
- Je ne lui ai pas tourné le dos à l’annonce de ses fiançailles, il n’y eut ni bris, ni heurt. Quelle que soit l’issue de tout cela, je serais là pour elle, parce que c’est tout ce qui compte pour moi. Le reste demeure littérature et très franchement, moins je m’en mêle, mieux je me porte. Le bonheur d’Alex est ma seule constante, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour le préserver, dans la mesure de mes moyens. Vous en faites partie, bon an mal an, et je ne doute pas une seconde que cela soit une chance, d’une manière ou d’une autre.
Il récupéra ses affaires sur la patère, et tendit la paume vers Elia dans un mouvement tranquille.
- C’était un plaisir de te revoir. Je t’en prie, n’attendons plus cinq ans et une mort éminente pour remettre ça, à l’occasion.
- Je ne m’attendais à rien du tout, mon ami, dès lors que j’aime une femme, et non son nom …
En cela il divergerait, toujours, des bien nés qui s’imaginaient valoir plus de par leur seule engeance, unique donnée de leur existence sur laquelle ils n’avaient pas le moindre mérite. Bien sur, il y avait des exceptions, il en connaissait de nombreuses, de ces héritiers à la fois si courageux et tourmentés, tiraillés entre leur volonté de suivre leur propre voie, l’évolution naturelle de la société dans laquelle ils évoluaient et évaluaient le libre arbitre et la liberté au dessus de toutes autres valeurs, mais toujours engoncés dans le besoin viscéral, quasi primitif, de plaire, d’appartenir pleinement à cette famille de sang qui leur mettait pourtant les fers. Ils en avaient parlé, souvent, que cela soit avec Alex, dans le confort protecteur de leur chambre à coucher, ou encore avec @Evan Wakefield , dans leurs soirées d’insomnie plus ou moins alcoolisées. Le déchirement provoqué par la dissonance cognitive, la guerre entre le coeur et le devoir, la famille que l’on se crée et celle qui nous précède. Car les parents disparaissent un jour, la descendance elle, demeure, et les mariages malheureux rendaient les familles toujours plus dysfonctionnelles.
- Je n’ai pas mon mot à dire sur sa manière de gérer la situation au sein de sa propre famille, tu te doutes bien.
L’ombre d’un sourire était passée sur ses lèvres, discret, mais présent : bien malin celui qui parviendrait un jour à contraindre Alex Nightingal à quoi que ce soit, si elle n’en avait pas envie. Ils ne parlaient pas tellement de son arbre généalogique, au final, à part de Rohan et de son épouse, au demeurant absolument charmants tous les deux. Alex connaissait sa propre famille depuis longtemps, elle était une des amies les plus proches de Priya, considérait Mercy et Sebastian comme lui, à la manière de frères et sœurs choisis. Elle s’était fondue dans son décor avec toute l’aisance joyeuse et vive dont elle était capable, et en échange, il avait pris garde à laisser l’empreinte la plus légère et discrète possible dans son quotidien. Elle était son soleil, lui l’étreignait dans l’ombre. Il acquiesça à la confidence cédée du bout des lèvres, reposant à son tour sa tasse sur la table, l’air plus détendu que l’on aurait pu l’envisager, compte tenu des circonstances.
- C’est déjà bien plus que ce que j’ai porté à connaissance depuis des mois, je ne vais pas cracher dessus.
Il soutient le regard de l’écossais, placide, ne sourcillant qu’à peine à ce qui lui paraissait être la conclusion de cet échange finalement lapidaire, quoi qu’éclairant. Il se releva en s’étirant, son corps grinçant un peu de ce mouvement un peu brusque, les muscles éreintés et l’esprit las. Il avait compris le message, moins épais, probablement, que la plupart des interlocuteurs du briseur de sort, dont il s’approcha, les mains dans les poches. Puisqu’il s’était montré étonnement franc avec lui sur un sujet aussi délicat, il n’eut pas de réticence à se faire lui aussi plus loquace qu’à l’ordinaire.
- Je ne lui ai pas tourné le dos à l’annonce de ses fiançailles, il n’y eut ni bris, ni heurt. Quelle que soit l’issue de tout cela, je serais là pour elle, parce que c’est tout ce qui compte pour moi. Le reste demeure littérature et très franchement, moins je m’en mêle, mieux je me porte. Le bonheur d’Alex est ma seule constante, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour le préserver, dans la mesure de mes moyens. Vous en faites partie, bon an mal an, et je ne doute pas une seconde que cela soit une chance, d’une manière ou d’une autre.
Il récupéra ses affaires sur la patère, et tendit la paume vers Elia dans un mouvement tranquille.
- C’était un plaisir de te revoir. Je t’en prie, n’attendons plus cinq ans et une mort éminente pour remettre ça, à l’occasion.
️ nightgaunt