- InvitéInvité
FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Lun 7 Sep 2020 - 15:43
Un sale quart d’heure, ou plutôt plusieurs sales mauvaises heures voilà ce que tu as passé à ce fameux dîner chez tes parents. Tu te serais bien passé de sermons, de menaces, et autre réjouissances en tout genre. Grillée, voilà ce que tu es. Tu en as pris pour ton grade. Tes parents ont pris le fait que tu veuilles continuer tes études pour ce que ça n’était qu’à moitié: un moyen de diversion pour à la fois ne pas te marier tout de suite et en profiter pour roucouler avec quelqu’un d’autre qui n’est pas ton fiancé. Étrange comme ce discours fait écho à celui d’Adalia non? Sans doute que tu savais que ça finirait comme ça, comment aurait il pu en être autrement ? Tu savais depuis le début que ce que tu faisais n’étais pas bien. Enfin pas bien dans leur vision des choses à eux. Marcus aussi a entendu ses quatre vérités, mais tu sais que lui il se sent moins touché par les remontrances de vos parents que toi. Lui, il a le courage de leur rentrer dedans quand toi tu n’as le courage que de rentrer la tête et faire profil bas acquiesçant presque à toutes leurs demandes. Presque. Il y a des choses auxquelles tu n’es pas prête à renoncer, Lorcan en fait partie.
Pourtant tu n’as pas trouvé le moyen de lui dire ce qu’il s’est passé à ce repas. Tu as éludé les questions, et refouler les invitations en public depuis, vous ne vous voyez exclusivement que chez vous, et encore chez toi, tu as la peur constante de vous faire surprendre par des parents qui auraient la bonne idée de vouloir s’introduire ici sans ton consentement. Tu es sur le qui vive, prétextant de devoir beaucoup travailler, et que c’est pour ça que tu n’as pas le temps de sortir. Jusque là ça marche plutôt bien. Avec la rentrée un nouveau rythme c’est installé, et ton excuse marche bien. Après tout, le Wright savait d’avance que tu ne serais pas prête à l’accompagner à toutes ses soirées.
La réalité c’est que tu repars dans tes vieux travers, à lire 50 fois la même ligne sans arriver à en capter le sens, à te ronger les sangs tétanisée par le fait de devoir choisir entre ton coeur et ta raison, sachant pertinemment que tu ne peux pas te permettre de perdre ton rang de fille De Gray… C’est comme ça que tu as été éduquée, c’est dur d’imaginer un monde différente, de plus… Dans cette infime possibilité qu’un jour, vous ayez le droit d’être ensemble, si tu perds ton rang tu peux le perdre lui aussi. Tu es lucide, vous ne pouvez pas être destitués tous les deux.
Alors pour ne pas aller à ce festival tu as plaider un devoir à rendre (“quoi déjà ? mais c’est la première semaine de cours !!”) et tu n’y es pas allé, laissant Lorcan aux bons soins de Cookie et des autres. L’épisode avec Inès toujours en tête, tu sais néanmoins que depuis il fait des efforts, et évite de se faire enfermé dans une maison à la nuit tombée. Les vacances au Mexique sont un doux souvenirs que tu chéris, et que tu te repasses en boucle pour étouffer la voix de tes parents.
C’est ainsi seule que tu t’endors ce soir là devant une vieille comédie musicale, seule que tu te réveilles au matin parfait dimanche aux matin couvert mais encore doux pour un mois de septembre. Réflexe de consulter ton téléphone, pour y trouver -encore- une nouvelle tout à fait charmante. SMS de Ymkje. Il faut que tu le lises deux fois pour être sûre d’avoir tout compris, tu fronces les sourcils, puis écarquilles les yeux, relis encore. Tu t’assois, appelle Lorcan, il ne répond pas. Deuxième essais mais tu tombes direct sur la messagerie. Plus de batterie ? Peut être que tu aurais préféré qu’il soit chez Inès finalement.
Est ce que c’est grave au point qu’il faille que tu ailles chez lui directement ? Tu envoies une réponse à Cook, mais au final tu n’attends même pas la réponse. Au pire, tu te doucheras chez lui, au pire, tu prendras un petit dej chez lui. Ainsi tu passes un jean en vitesse, un sweat que tu lui as piqué, tout ça sous le regard perdu de Josie. Elle t’écoute grommeler toute seule, t’énerver parce que tu ne retrouves plus ton portable, et tu es sur le point de partie quand elle émet un petit cri aiguë manière de dire “m’oublie pas”. A elle tu lui accordes un sourire et tu la prends doucement pour la mettre dans la poche kangourou où elle peut se lover au chaud. Avant de partir tu prends les clefs de chez le grand bêta qui te sert de copain et tu transplanes.
Avant d’ouvrir la porte tu vérifies que Josie n’est pas trop secouée, et tu toques. Mais personne ne te réponds. Entre la panique et l’agacement, tu joues de la clef sur la serrure, et tu rentres. “Lorcan ?” Il n’est pas avachi sur le canapé comme tu aurais pu t’y attendre. “T’es où ?” Il n’est pas non plus dans son lit. C’est José qui vient t’acceuillir en réalité, enfin il vient surtout voir si tu as ramenée sa partenaire de crime laquelle sort immédiatement de ta poche pour se jeter sur le gros niffleur. Pas le temps d’avoir un regard attendri, mais tu finis par entendre du bruit dans la salle de bain. Et là tu découvres un Lorcan pencher sur le miroir, et du sang dans l’évier. “Qu’est ce que tu fous ?” Oui, oublions les amabilités. Le pansement qu’il essaie de mettre est déjà imbibé de sang et ne colle plus. “Mais qu’est ce qui t’est arrivé ?” Abandonnant clés et téléphone sur le bord tu entreprends de te laver les mains pour l'ausculter n’attendant même pas d’avoir une réponse. “Tu pouvais pas prévenir que t’as l’arcade qui pisse le sang ? Ou venir à la maison ? ” Oui tu lui fais des reproches parce que tu étais inquiète. Tu l’es toujours, il aurait pu avoir un traumatisme crânien… Très moldu, mais très vrai.
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Mar 8 Sep 2020 - 11:52
wounded ego is the worst councelor
EXORDIUM.
Le vent mauvais avait soufflé dans les oreilles du Tamaharu la veille au soir, lui soufflant des hits sales et des idées paradoxales dans ses pavillons aux tympans vrillés par les basses agressives. Il avait vu rouge à travers les paillettes et les lumières des stroboscopes et à présent, le vermillon tâchait l’émail de son lavabo dans des crachats douloureux. La mâchoire craque et il grimace. Ce n’est pas la douleur la plus lancinante pourtant. Le reflet dans la glace lui jette un regard hargneux, dur. Lorcan est de mauvaise humeur, ses pupilles dilatées dans ses iris pour les recouvrir de noirceur. Il claque la langue contre un palais meurtri, remarque la marque de ses propres crocs imprimée sur ses papilles, dommage collatérale d’une morsure involontaire. Il se rince la bouche encore, puis passe ses mains aux phalanges écorchées sous l’eau claire comptant chaque coup sur ses doigts, et les flashs de la veille en uppercuts mentaux. Plus que la chair, c’était l’égo qui s’était vu giffler, devant témoin. Cet imbécile de Drummond avait réussi à le prendre, en traitre bien sur, et à lui faire mordre la poussière avant de s’esquiver comme un lâche. C’était cette version en tout cas que son esprit embrumé avait retenu, probablement pour protéger sa fierté sous une bonne couche de souvenirs biaisés. Avec précaution, il avait passé un peu d’eau sur son visage, tâtonné sur le bleu qui fermait son œil à demi. Lys avait surement laissé un peu d’onguent à la bleuet quelque part, il s’en occuperait quand il serait d’humeur, ce qui n’était pas le cas. Il s’était levé avec un mal de crâne de tous les diables, sans savoir si il le devait à l’excès de boisson ou à la rouste qu’il s’était prise. Dans tous les cas, ça tambourinait sur ses tempes, et plus il serrait les mâchoires pour retenir les grognements, plus le batteur se faisait opiniâtre.
Il avait laissé son téléphone mourir d’une avanie de batterie une heure plus tôt, ignorant superbement les messages inquiets de ceux et celles qui l’avaient croisé en piteux état la veille, ou qui l’ignorait, justement. Il n’avait envie de voir personne, animal blessé terré dans sa tanière pour lécher les plaies encore fraiches. Même José, il l’avait congédié avec ses ondes négatives, l’animal connaissait suffisamment son humain familier pour savoir qu’il valait mieux éviter sa compagnie, quand son regard se faisait si sombre.
Affairé dans la salle de bain, marmonnant des insultes entre ses dents pour faire face à la douleur, il n’avait pas entendu la poignée de la porte tourner, ni les appels de la sorcière dans le couloir. Trop occupé à jongler entre sa compresse, le sortilège qui maintenait son arcade fermée et les petits straps prévus pour la suture, il ne s’aperçut de sa présence que lorsque sa voix s’éleva dans l’encadrement de la porte, lui faisant couler une oeillade peu amène en sa direction. Des questions, déjà. Trois d’affilée, alors qu’elle avance sans même attendre une invitation, qu’il ne lui aurait pas faite d’ailleurs. Il serre les dents et la douleur se propage jusqu’à l’arrière de son crâne. Il a pas envie de lui répondre, il a pas envie qu’elle soit là. Il s’est écarté de l’évier quand elle vint passer ses mains sous l’eau, attrapant de justesse une serviette pour la presser contre son visage et éviter de l’asperger de sang au passage. C’était que c’était nerveux, sous l’épiderme, et cela ne s’arrêtait pas de couler.
- … Je me débrouille très bien tout seul.
Rares étaient les instants où le Tamaharu se faisait si avare en mots. Il s’était esquivé de la salle de bain, loin des mains fraiches -et indésirables- de la summerbee. Il se sentait pareil à une bête acculée, Lorcan, et il n’aurait pas fallu grand-chose pour qu’il se mette littéralement à montrer les crocs. Sans un regard, il tourna les talons pour se diriger vers la cuisine ouverte, se servant un verre d’eau qui ne le soulage d’aucune manière. Sa main tremble, mélange de douleur et de nervosité. A fleur de peau, il se demande pourquoi elle est venue, sans réfléchir au fait qu’elle ne l’aurait probablement pas fait si il lui avait envoyé ne serait ce qu’un signe de vie dans la matinée. Son pied bat la mesure d’une mélodie dangereuse, agressive, alors qu’il espère que, vexée, la sorcière ferait marche arrière sans demander son reste. C’était probablement mal connaître la De Gray, mais il n’avait vraiment, vraiment pas la tête à faire le moindre effort..
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Mar 8 Sep 2020 - 14:24
Inquiète tu pénètres dans l’appartement de Lorcan. A vrai dire, tu ne sais pas bien ce que tu vas trouver. En temps normal tu ne serais sans doute pas entrée sans autorisation, cette clef quand tu l’utilises c’est parce qu’il sait d’une façon ou d’une autre que tu vas arriver, ou que tu viens avant lui. Si tu le fais aujourd’hui, c’est que c’est une force majeure, et que quelque part tu as peur qu’il soit entrain de se vider de son sang par terre. Au pire, si il n’a rien, tu pourrais toujours lui dire que tu craignais le pire et ça sera pardonné.
C’est ce que tu croyais.
A l’évidence tu t’es trompée. Tu l’as trouvé tout à fait conscient dans la salle de bain, entrain d’essayer de se réparer d’une façon ou d’une autre. Le tout de manière pas tout à fait efficace. Alors l’inquiétude, et l’habitude prenant le relais, tu poses plein de questions, sans attendre de réponse, de toute façon tu n’en obtient aucune. Ton premier réflexe c’est de te laver les mains pour regarder de plus prêt ce qu’il a réellement et surtout envisager de l’aider. Au moment de t’approcher il s’éloigne trop rapidement à ton goût, comme si tu étais une pestiférée, tu fronces les sourcils, mais tu es réellement piquée à vif quand il ouvre enfin la bouche. « Ca à l’air ouai. » Que tu railles. Tu vois bien que quelque chose cloche, tu peux comprendre qu’il ait mal, qu’il soit dans une position de faiblesse telle qui préfèrerait se retrouver seul peut être. Mais tu ne vas pas lui laisser ce luxe tant que tu n’auras pas vérifié qu’il peut rester seul sans que ça puisse être dangereux.
Il te laisse là plantée comme une idiote. Tu sèches tes mains avec une drôle de sensation qui te parcourt. Jamais. Jamais, il n’a fait preuve d’un tel dédain à ton égard. Tu hésites un instant. Oui, quelque chose ne tourne définitivement pas rond, mais tu ne sais pas quoi. La dernière fois que vous vous êtes vus, c’est à dire hier, tout allait bien dans le meilleur des mondes, du moins pour lui. Des histoires à propos de tes parents plein la tête tu en as, mais quand vous vous êtes quittés il partait de bonne humeur pour une soirée avec ses copains. Tu ne sais pas ce qu’il s’est passé, tu es pleine de questions, et en même temps rebutée par le fait qu’il t’est déjà rembarrée une première fois. Tu soupires, et finis par le suivre.
« Laisse moi voir tu veux. » Tu lui demandes depuis l’encadrement de la porte. Douchée par la réaction de Lorcan, ta voix se fait plus douce qu’au préalable, la peur de le retrouvé à moitié mort passée, tu décides d’agir plus intelligemment. Son regard est noir, tu as beau fouiller dans ta mémoire tu ne lui as jamais vu un visage si fermé. Un facette de Lorcan jusque là enfermée à double tour dans son être, qui fait surface aujourd’hui. Mais pourquoi ? Contre qui s’est il battu ? Tu abandonnes ces questions pour l’instant préférant te concentrer sur ce que tu peux soigner. Alors tu approches, doucement, tu avances jusqu’à te retrouver à quelques centimètres de lui mais tu ne le touches pas. Finalement les yeux rivés sur sa main qui tient le linge rougis contre son front, tu tends la tienne pour le faire soulever le tissu et voir les dégâts. « Lorcan laisse moi regarder s’il te plait. » Main de fer dans un gant de velours, tu ne vas pas en démordre. Tu veux le soigner quitte à partir ensuite et le laisser tout seul. « Tu veux bien t’asseoir ...? »
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Mar 15 Sep 2020 - 20:12
wounded ego is the worst councelor
EXORDIUM.
Il n’avait pas envie qu’elle soit là. Il renâclait à la laisser s’approcher de lui, de son corps meurtri et de son égo encore plus. Elle allait forcément découvrir que plus encore qu’une arcade écorchée, il y avait sa mâchoire, ses cotes endolories, et d’autres blessures encore qui, sans être gravissimes, le marquaient d’ecchymoses impressionnantes bariolant sa peau rendue mate par leurs vacances au soleil. Elle allait poser des questions qu’il n’aimerait pas, parce qu’il savait d’ores et déjà qu’il n’aurait pas les bonnes réponses. La vérité elle même n’était pas de nature à satisfaire la si belle summerbee. Alors il aurait préféré ne pas avoir à l’affronter, pas dans un tel état d’énervement. Sauf que voilà, Lucrèce n’était pas légilimens, elle, et tout ce qu’elle pouvait voir, c’était son piètre état et son regard noir … qui ne semblaient pas suffire à la faire battre en retraite. Il n’avait pas envie qu’elle essuie les plâtres, mais elle ne cessait d’avancer alors qu’il reculait, jusqu’à se tenir contre son évier, une main prise par son œil gonflé.
Il grogna, renifla, mais il était coincé, si il voulait qu’elle ne s’approche pas, il allait devoir la repousser, physiquement, ce dont il était, pour l’heure, incapable. Chien qui aboit ne mord pas. Pas la main qui caresse, à tout le cas. Peut être aurait il du.
- Ca va, Lucrèce, ça va, c’est rien. C’est que dalle, c’est con comme tout une arcade, ça pisse le sang pour R.
Elle avançait d’un pas, comme on s’approche d’une bête avec prudence, elle usait de cette voix douce que l’on utilise avec les enfants colériques et les personnes désorientées. Lorcan n’était ni l’un ni l’autre, ou alors les deux à la fois.Malgré tout, Lucrèce avait ce pouvoir sur lui, qu’il le veuille ou non, et il avait basculé sur les fesses, assis sur le plan de travail. La manœuvre lui tira une grimace douloureuse et irrépressible, les fêlures de plusieurs de ses os lui tirant presque des larmes au bord des yeux. Il voulait qu’elle parte, qu’elle le laisse tranquille, mais il se doutait bien aussi qu’il ne se déferait pas d’elle si facilement. Alors il prévenait, sans sourire, sans douceur.
- Tu touches pas, merci. Si j’avais eu besoin qu’on me soigne, je ne suis pas le dernier des cons quoi que tu penses, je serais allé à l’hosto dès hier soir, j’aurai pas attendu que tu te pointes.
Il soupira, soupir suivi d’une nouvelle contraction de ses traits fins. La douleur le rendait hargneux, il en était conscient, mais ne pouvait rien y faire, d’autant qu’il sentait bien poindre le début d’un interrogatoire en bonne et due forme. Si il avait voulu se faire cuisiner, il serait carrément allé chez ses parents : quoi que, probablement que son père lui aurait sûrement reproché de ne pas avoir réglé son compte probablement au Drummond, qu’un Tamaharu aurait du sortir vainqueur sans la moindre égratignure d’une telle altercation. Sauf que voilà, il avait une patate de forrain, ce connard de Peter, et Lorcan, il avait vraiment rien vu venir. Difficile aussi, quand on était pinté comme il l’était hier. Mais ça, Lucrèce ne le savait pas. Pas encore … et Lorcan, désorienté, oscillait entre mille états, inconstant, au bord de l’implosion, et si proche de l’allumette...
- Pourquoi t'es venue ? T'as pas une dissert' de j'sais pas quoi à finir ?
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Mer 16 Sep 2020 - 11:26
Il n’a pas envie que tu sois là, ça ne pourrait pas être plus clair. Il te le fait comprendre autant par les mots que par sa façon de se tenir. On dirait un chat qui montre les dents parce qu’il est acculé. C’est exactement ça. Le fait est que toi tu ne comprends pas bien sa réaction. Qu’est ce qui le met dans cet état de nerfs ? Contre toi qui plus ait qui n’était pas là au moment des faits. Ou justement est-ce parce que tu n’étais pas là … ? Ça ne sert à rien de se poser autant de question, tu préfèrerais pouvoir le réparer mais il ne t’en donne pas vraiment l’occasion.
Il prononce ton nom, et le R sonne comme un grondement. Il te faudrait trouver un moyen de le calmer, de l’amadouer. Tu fais de ton mieux, gentille, tu voudrais qu’il comprenne que c’est pour son bien. Que tu peux le soigner en un tour de baguette, il arrêtera de souffrir par la même. Il s’assoit sur le plan de travail, tu essaies un énième geste pour regarder la blessure qui semble la plus urgente : son arcade. Cependant tu n’as pas loupé la grimace qu’il a faite en portant le poids de son corps. Il se pourrait qu’il est d’autres lésions cachées. Plus les secondes passent plus tu te demandes qui a pu lui infliger ça, et tu esquisses différents tableaux dans ta tête.
« Tu touches pas merci » Tu le regardes comme si il t’avais giflé ça fait un peu cet effet-là. Douche froide à répétition. Mais les patients récalcitrants tu as appris que ça existait, il y en a nombre qui refusent de se faire soigner. Même pour leur bien. Il montre les dents. Tu n’approches donc pas, il faut que tu trouves une autre façon de faire, essayant d’oublier ses mots, les laissant couler sur toi pour ne pas les prendre personnellement, les mettant sur le compte de la douleur, et peut être aussi de la honte. La honte de paraitre si faible… L’égo, n’est pas toujours bien placé.
Son visage n’a de cesse de changer de teinte, et aussi de visuel au fil de ses respirations. Son état t’inquiète en réalité, il n’y a que les moldus qui acceptent de souffrir autant car leur guérison en matière d’ecchymoses, et os brisés. « Tu peux me laisser regarder, après je m’en vais, ça ne sert à rien de souffrir comme ça... » Une proposition qui pourrait être alléchante si il ne répliquait pas quasiment aussitôt en te demandant ce que tu fais là.
C’est dur de rester stoïque. Tellement en réalité, que tu ne peux pas faire semblant que ça ne te touche pas. Ta main retombe le long de ton corps. « Faut savoir, est ce que tu me reproches d’être là ou de pas avoir été là ? » Une question comme une autre. Mais qui mérite d’être posée. « Pourquoi je suis venue ? Parce que j’avais pas de nouvelle, que Ymkje m’a dit que tu étais blessé, que tu t’étais battu. Alors oui, comme une conne apparemment qui s’inquiète pour son copain, je suis venue. Excuse moi de t’aimer, Lorcan. » Tu commences à te questionner si c’est vraiment une bonne idée de rester ici plus longtemps. Partir serait peut être le plus sage. Mais tu t’énerves. « Tu sais quoi ? Je vais retourner à mes dissert. Oublie moi puisque tu veux pas de mon aide. Pas la peine de venir pleurer quand ça ira mieux, que tu regrettes ce que tu viens de dire. » Le visage fermé, tu t’éloignes. Ton plan, retrouvé ton sac, et partir de là. Hélas tu ne peux pas transplaner pour t’enfuir plus vite.
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Jeu 17 Sep 2020 - 17:41
wounded ego is the worst councelor
EXORDIUM.
C’est qu’elle persiste, la bougresse. Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse pour l’instant, elle ne semble pas comprendre, cherche à tâter un terrain dont il paraît évident pourtant qu’il est miné. Pire encore, elle joue les grandes dames heurtées par son manque de manière pourtant parfaitement assumé. Qu’est ce qu’elle ne comprenait donc pas, dans « ne me touche pas » et « je peux me débrouiller seul » ? Pourquoi, pourquoi s’entêtait elle à lui faire un début de leçon, alors même qu’elle ne connaissait pas le fin mot de l’histoire ? Ymkje elle, au moins, elle avait compris, la veille, qu’il valait p’t’être pas mieux en remettre une couche. Alors certes, elle avait été à la pêche aux infos vers Lucrèce, mais elle n’avait pas osé se pointer sans lui demander la permission avant, alors qu’elle n’aurait pas hésité, en temps normal.
« Je te reproche de me péter les couilles alors que le reste est déjà bien endommagé, alors j’ai pas besoin qu’on en remette une couche.»
Il avait éructé sa réponse sans le moindre filtre, en pleine conscience qu’il ne s’était jamais adressé à sa chère et tendre dans des termes aussi… Fleuris. Il avait espéré que cette grossièreté lui coupât le sifflet un moment, mais non, bien sur, elle ne faisait que surenchérir. Avec des arguments franchement à la con, en plus de ça. Pas de chance pour elle, elle ne faisait pas face à son doux Lorcan, son sémillant wright en cet instant, mais bien à la version la plus désagréable et brusque du Tamaharu, qu’elle n’avait jamais fait qu’entre apercevoir, et encore, de très, très, très loin. Et encore, les gentils éclats grognons auxquels elle avait déjà pu assister n’avaient pas grand-chose à voir avec la rancoeur confuse qui lui dévorait coeur et foie.
« Si m’aimer c’est être sur mon putain de dos toutes les cinq minutes, va p’t’être falloir y faire quelque chose », qu’il grogna entre ses dents serrées, à peine audibles entre deux déclarations si dramatiques de la De Gray qu’il n’avait qu’une seule envie, celle de gémir en levant les yeux au ciel. Sauf que voilà, avec la migraine qu’il se tapait, le moindre mouvement oculaire excessif le lançait comme autant de courbatures de ses muscles faciaux. Il ne savait même pas que l’on pouvait déguster ainsi, alors qu’il s’en était déjà pris, des gadins. Et des cuites aussi. Les deux combinées… Pas tant. Qu’elle s’en aille, c’était bien tout ce qu’il demandait… En revanche, la tirade sur le fait qu’il n’avait pas intérêt à venir pleurer, elle était de trop, cette fois-ci. D’ordinaire, les petits piques de l’égo froissé (fragile?) de la De Gray lui passaient bien au dessus de la tête, qu’il avait dans les nuages et embrouillée par tout l’amour et la dévotion qu’il lui portait. Mais cette fois-ci, elle n’y couperait pas.
« Ouais ouais bien sur, je note, c’est vrai que c’est moi qui passe mon temps à chialer et faire la gueule dès que le moindre détail me plait pas ou que mon daron fait les gros yeux. Wait…. Ah non, j’suis pas assez blonde pour ça, ça doit être l’autre sorcière dans cette pièce. Moi je suis le connard qui lui court après et qui s’plie en quatre pour qu’elle soit contente. Mais ça suffit pas pour que Moi, on me foute la paix quand j’le demande, putain.»
Il acheva sa phrase dans un toussotement étranglé, crachant un peu de sang dans l’évier, l’oeillade rogue. Animal blessé, rendu sauvage par la douleur. Alors qu’elle prenne ses cliques, ses claques et qu’elle s’enfuie, vite, avant qu’il ne passe le point de non retour, et lui dévoile une facette qu’elle risquait bien de regretter... Du chiot au molosse, il n'y avait qu'un pas de coté.
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Ven 18 Sep 2020 - 11:08
Tu as a affaire à un petit garçon dans un corps d’homme, qui est en colère. Et comme si c’était un petit garçon, tu as envie de le faire taire et de lui dire de faire ce que tu lui dis sans t’interrompre. Hélas pour toi, il est grand, fort, tu n’as pas l’ascendant physique… En réalité tu pourrais l’avoir si tu voulais. Il suffirait d’appuyer gentiment peut être une côté endommagée ou sur une épaule qui doit être bleue sous le tissus. Mais tu n’arrives pas à t’y résoudre -pas encore. Apparemment tu ne fais rien d’autre que lui péter les couilles, oui ça tu as bien compris, tu n’as pas besoin qu’il se répète. Mais ça ne suffira pas à te faire partir.
Non, cependant comme il ne s’arrête pas, et que ses mots deviennent de plus en plus blessant, tu commences à envisager de prendre la tangente. Tu n’es pas venue ici pour te faire insulter gratuitement. Tu es en colère, tu lui en veux de réagir comme un enfant pourri gâté quand la seule chose que tu veux, et qui est la seule chose logique à faire sans même avoir besoin de se poser la question, c’est le soigner. Alors oui, tu pars dans des extrêmes, peut être que c’est un peu théâtral. Mais tu ne t’attendais pas à la réplique de Lorcan. Tu restes un instant sonnée, interdite, sans savoir quoi dire. Tu sens des larmes traîtresse monter à une vitesse humiliante. Tu n’aurais jamais pensé qu’il irait jusque là. “Pardon ? Tu veux y faire quoi ? Vas y dit moi, je suis toute ouïe ?” Une larme coule. “Moi je suis sur ton dos ? Vraiment ? Est ce que je te demande des comptes ? Est ce que tu ne sors pas quand tu veux, où tu veux, avec qui tu veux ? Et ce sans moi ? Mais tu te rends compte seulement de ce que tu dis ? ” Le ton monte, ta voix s’emporte elle n’est pas tout à fait stable, commence même à s'enrouer. Il s’arrête pas, alors que toi tu tournes les talons pour partir. Parce que là tu sais très bien qu’il n’y a rien de bon qui sortira de cette discussion, si on peut encore appeler ça un échange, et pas juste Lorcan qui t’agonie.
“Mais t’es qu’un petit con qui comprends rien ! ” Ca tu l’as crié bientôt. “Tu sais ce que c’est être avec quelqu’un ? Bah non ! T’en a pas la moindre idée. Toi tu penses que c’est juste quand ça t’arrange, que c’est quand t’as envie. Devine quoi ? C’est pas le cas. ” A bout de souffle tu pleures maintenant. “Alors oui, oui je “chiale”, oui je suis pas bien parce que mon père veut diriger ma vie. Mais hé tu sais quoi ? Je t’ai jamais demandé quoi que se soit à ce sujet, c’est toi qui est venu tout seul comme un grand gratter à ma porte comme un chat en manque d’affection. Et moi maintenant je suis dans la merde parce que mon père il sait pour nous et que c’est toi ou mon rang, mon titre, mon héritage. Et tu vois… Moi comme une conne je suis venue quand même pour voir comment tu allais. Parce que je suis assez “blonde” pour hésiter entre les deux alors que je sais très bien que si je perds le soutiens de mes parents je n’ai plus rien. Je ne pourrais pas finir mes études, j’aurais plus de maison, plus de famille à part mon frère, je te perds toi aussi. ” Tu étouffes un sanglot, et ça se transforme en hoquet. “Alors tu fais ta tête de con pourquoi ? Parce que hier soir je suis pas venue et qu’à cause de moi, tu t’en es pris au premier venu parce que tu étais bourré et que maintenant tu boudes parce que t’as bobo ? Mais va te faire foutre.” Tu n’es absolument pas sûre de ce que tu avances mais… Tu sais que c’est issu d’une bagarre, tu est à 98% sûre que Lorcan était bourré, et tu sais qu’il est parti de chez toi en boudant, grognant, il a presque failli taper des pieds par terre.
“Et maintenant tu vas me laisser te soigner parce que je te laisse même plus le choix.” Tu essuies tes larmes du revers de la main, mais elle ne s’arrête pas de couler. Il est loin le temps où il te promettait de ne jamais rien faire volontairement pour te blesser. Tu t’approches de lui comme si il n’était pas là en réalité, et pour lui faire comprendre que tu as bien compris où il avait mal tu presses tes doigts sur ses côtes. “Ouai t’as besoin de personne c’est ça ?” Baguette en main tu poses sa pointe sur la peau bleue que tu as rapidement dégagé de son tee shirt, tu inspires pour essayer de te calmer.
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Ven 25 Sep 2020 - 20:17
wounded ego is the worst councelor
EXORDIUM.
Ca y est, Lucrèce pleure. Ce n’était pas vraiment ce qu’il avait prévu, ni même espéré, mais il ne pouvait pas dire qu’il était foncièrement surpris, elle était sensible la De Gray, et ce n’était pas la première fois qu’une contrariété lui tirait une larme, plutôt l’inverse. Il avait pas vraiment été élevé comme ça, dans la sensiblerie (voire dans l’empathie tout court), et il avait toujours eu bien du mal à gérer les accès de tristesse de, et bien, qui que ce soit. Il se retrouvait con, bien con, le plus souvent, face à un visage peiné, un regard brouillé et humide, tentait l’humour, la déconne, pour faire rire et chasser le chagrin, la plupart du temps. Seulement voilà, aujourd’hui, il n’avait pas le coeur à faire le clown, cette situation le dépassait , la réaction de l’abeille aussi. Il avait épuisé ses faibles réserves de patience, son stock réduit de tempérance : c’était l’escalade, la surenchère, alors quand Lucrèce pointa le doigt vers lui, menaçante mais sanglotante, le sourire narquois qui s’étira sur sa bouche se faisait cruel. Implacable. Pur produit d’une éducation réussie.
- Mais encore heureux que ce soit sans toi, et que t’ais rien à en redire, et puis quoi encore ?
Satisfait de l’estocade, il la vit faire volte face, en direction du pas de la porte, la main sur la poignée de la porte. Elle allait partir, claquer la porte derrière elle, le laisser lécher ses plaies en paix. Il ramasserait les pots cassés, plus tard, bien plus tard, se faire pardonner, il savait faire, il était passé maître en la matière depuis des années déjà. Las, Lucrèce ne lui ferait pas cette offrande, se stoppant nette dans son élan pour revenir vers lui comme une furie. Ou une fontaine. Ou les deux. La première insulte vole, ne parvient pas à départir le Tamaharu de son rictus insupportable. Que cela claque, que cela bouscule, Loki, Dieu superbe de la discorde et de la déception, ne craignait pas l’affrontement. Les mots de Lucrèce, acides, puis amères, il les dégustait avec un palais délicat et une peau dure comme du cuir d’éruptif : on ne l’égratigne pas si facilement, monstre d’égo, et la rouste de la veille faisait autrement plus mal que les larmes de la douce en face de lui. Lorcan craint les poings et les crachats, plus que les escarmouches verbales. Les atermoiements passent dans ses oreilles pour en ressortir aussi tôt, osant même l’affront de lever des yeux en ciel, alors que le mouvement oculaire se trouva puni par un élancement de ses nerfs, derrière les globes. Malgré tout, il écoutait, malgré lui. Ainsi donc, le patriarche De Gray était au courant que sa fille chérie était autre chose qu’un objet de porcelaine fine que l’on pose autour d’une table de banquet pour faire jolie dans une nouvelle robe. Intéressant. Gênant ? Pas tant : Lucrèce savait ce qu’elle faisait, aux dernières nouvelles. La remarque l’agaça un peu plus, d’ailleurs : était il, quoi, censé s’excuser ? Sous quel motif, pour quelle raison ? Il n’avait rien fait de répréhensible, Lui, libre comme l’air. Aux dernières nouvelles, c’était Elle, qui avait pris le risque de s’aventurer, puis de se perdre, dans ses bras. Il ne l’avait jamais contrainte, il n’avait même pas eu l’indécence de lui demander de choisir. Et maintenant, c’était de SA faute ? Il aurait donc tout entendu de la bouche de Lucrèce, le plus beau, et le plus stupide. Les mots se bousculaient dans la bouche du Tamaharu, tous plus venimeux les uns que les autres. Si ses giffles manquaient d’applomb, sa langue elle, était assassine. Ça bouillonait, cela pouvait se lire dans ses prunelles sombres, leurs reflets chaotiques, dans le mouvement saccadé qui faisait trembler sa jambe, et pourtant … Pourtant, il ne dit mot. A la place, un silence sentencieux, un haussement d’épaule à la limite de la vulgarité, associée au sourire mauvais. Sale gosse. Il ne lui ferait, finalement, même pas le plaisir d’une réplique efficace, il avait déjà gagné, elle chialait déjà comme une gamine.
Il ne grimaça finalement que lorsqu’elle lui enfonça un index entre les côtes. C’est une sorte de grondement qui s’échappa de ses lèvres, plus proche de l’animal que de l’humain, claquant des dents sans un soupir, levant à nouveau le visage vers le plafond. Si il bougeait il risquait de vraiment se faire mal. Les prunelles se dérobaient pour abîmer le placo blanc immaculé, dents serrés, silencieux. Longtemps. Et enfin, quelques mots. Avare.
- Personne, absolument personne. Alors comme ça, Daddy s’est décidé à lire tes sextos entre le trou normand et le dessert ? Ça donne quoi, une tape sur la joue et t’as été privée de sortie ? Pauvre chaton. J’espère que Delgado est venu défendre ton honneur, du coup.
Ce bon vieux Delgado, plus évanescent qu’un fantôme avec Alzheimer, à peine plus consistant dans la vie de sa propre fiancée qu’un dictionnaire dans une émission de téléréalité moldue. Comme toujours, Lucrèce en faisait des caisses, elle avait toujours été une fille à papa, quoi qu’elle en dise. Une cadette choyée qui avait grandi dans la dentelle et l’organdi, et ne supportait pas la moindre désaffection de ses parents. Quoi qu’elle puisse en penser, ou croire, Lorcan n’était pas aussi innocent qu’elle, et si les de Gray étaient de la vieille école, ils ne valaient pas le quart de la moitié de l’exigence d’une Tamaharu et de la violence qui courrait dans les veines d’un Villanueva. Et il était l’engeance des deux, et survivait dans cette schizophrénie totale entre liberté et contraintes quasi vitales sur sa propre personne. Bien sur, il lui était aisé de l’ignorer, pour Lucrèce : Lorcan n’en parlait pas. Jamais. A personne.
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Sam 26 Sep 2020 - 19:41
Il fait la sourde oreille, et répond bien à tes attaques et autres remarques que quand ça l'arrange. Evidemment. Sans doute que le comble dans tout ça c'est que c'est toi qui est venue voir comment il allait, parce que tu t'inquiétais et qu'au final tu sois en pleurs alors que lui se comporte comme le pire des cons. Oui, c'est un comble, et il ne semble pas le réaliser. Non, tout ce qu'il voit c'est que t'es chiante, que tu ne sers visiblement à rien, et que tu ferais mieux de partir. Sans doute a t'il raison, tu devrais prendre tes jambes à ton cou et ne jamais revenir. Parce qu'être là, ça ne peut t'attirer que des ennuis. Tes parents t'ont menacé, tu as gros à perdre, et lui ça lui passe par une oreille et ressort par une autre. Les larmes ravagent ton visage, tu ne peux pas les contrôler, encore moins les retenir. Cependant tu fais face, tu restes là, encaisse. Contrairement à lui, tout ce qu’il te dit te touche, et tu le retiendras pour la suite. C’est une fêlure qui se crée, la porcelaine de ton coeur vient d’être éraflée comme jamais auparavant. Sans doute parce que tu n’as jamais aimé comme ça, aimer tout court. Et tu souffres, n’ayant pour armes que des mots dans le vide, tes mains pour infliger une douleur physique, tu sais que tu peux à cause de ses blessures. Ces dernières sont loin de n’être que superficielle, il a besoin de soin contrairement à ce qu’il te dit ou plutôt te crache au visage. Il t’accuse de tout, de rien, et tu ne veux pas lui répondre. Il aurait gagné cette manche là. Il croit être si intelligent en cet instant, ça se voit sur sa tronche. Tu lui en veux, tu le détestes en cet instant, sans doute a t’il réussi son coup au final.
Tu commences à le soigner, ignorant ses râles de souffrance, parce que c’est toi qui les provoque. Tu es loin d’être aussi douce que quand tu t’occupes de patients lambda, il ne mérite pas tes attentions, tu le fais parce que tu es dévouée malgré tout, parce que tu l’aime malgré ses paroles acérées. L’amour est aveugle, l’amour est con parfois. Autant que celui qui ne s’arrête jamais de balancer des piques alors qu’il pourrait juste se taire au lieu d’aggraver les choses. Tu ne sais toujours pas ce qui l’a mis dans cet état, tu ne sais pas ce qui lui est arrivé. Peut être que ça n’a aucune importance… Peut être.
Alors que tu es concentrée tu parviens à prendre deux respirations normales, mais il en remet forcément une couche. Forcément. Vouloir avoir le dernier mot avec Lorcan c’est une épreuve, il a toujours quelque chose à dire, même dans ce genre de situation. Surtout dans ce genre de situation. Tu serres les dents, elles grincent les unes contre les autres. Tu as envie de lui coller une giffle, tu devrais le faire. Mais tu fais pire, tu assènes un coup sur ses côtes. Ô pas fort, juste suffisant. De toute façon ta magie a déjà réparer ce qui à a réparé, c’est toujours douloureux car l’hématome est en voie de se résorber mais rien à voir avec les instant précédent, tu le sais. « Tu la fermes jamais ta petite bouche d’enfant pourri gâté qui ne doit rendre de compte à personne ? Tu sais pas ce que c’est d’être à ma place, d’avoir le poids de cette responsabilité sur tes épaules, t’en a pas de responsabilité. Y’a toujours quelqu’un pour ramasser derrière toi. » Tu te redresses, lui fait face. Les larmes ne coulent plus taries par la concentration dont il a fallu faire preuve pour soigner ses côtes. C’était la blessures qui t’inquiétait le plus, mais ce n’était pas si grave, juste cassé, si hémorragie interne il y avait eu tu n’aurais pas pu résorber aussi facilement. « Et tu parle pas d’Evandro, t’es personne pour parler de lui. » Est ce que tu le penses vraiment ? Sans doute. C’est une chose qu’il se compare à lui, car Evandro a une légitimité sur toi que lui n’a pas. Mais qu’il le ramène dans cette discussions, c’est inadmissible. C’est pas à cause d’Evandro que tu t’es retrouvée dans de beaux draps, Lorcan agit comme si tout était ta décision, alors que vous avez chacun votre part à jouer dans cette histoire. « Lui au moins il se comporte pas comme un abruti dès qu’il a pas ce qu’il veut, il fait attention aux autres, et attention à moi. Je te rappelle que si je suis venue c’était parce que j’étais inquiète pour toi. » Ta voix se déglingue, comme ta respiration, mais tu ne pleures pas, pas encore. « Tu m’as même pas demandé pourquoi je te venais pas avec toi, t’as juste bouder comme un bébé. Tu sais pas ce que c’est d’être à ma place. T’as la maturité d’un enfant de 5 ans, tu comprends pas que ma famille soit importante pour moi, peu importe ce qu’ils m’imposent. Toi tu vois rien en fait. Je peux tout perdre et t’en a rien à battre, je sais pas pourquoi je suis là en fait. Egoïste… Tu fais ce que tu veux, quand tu veux, avec qui tu veux. Et en fait le reste ça a pas d’importance c’est ça ? Du coup maintenant que ça va pas dans ton sens, tu veux juste que je me casse. » Tu as l’impression de réaliser quelque chose qui jusque là était dissimulé dans l’ombre des pitreries et des sourires. « Mais est ce que t’en as quelque chose à foutre en fait ? De moi, de nous ou est ce que c’est juste un truc dont t’es entrain de te lasser parce que c’est plus aussi fun ? » Tu poses des questions dans le vent. Tu en as conscience. « Tu dis que tu me cours après, que c’est toi qui te plie en quatre pour que je sois contente… Mais tu fais quoi ? C’est quoi les efforts que tu fais ? Tu me soules jusqu’à ce que j’accepte de sortir ? Au pire tu risques quoi ? Rien, de te prendre un non. Enfin je conçois que t’as pas l’habitude… » L’ironie est plus que palpable. « C’est moi qui t’ais couru après, depuis le début, tu réalises même pas ça non plus. » Et plus les secondes passent plus tu te demandes ce que tu fais là. Les larmes ont repris à couler, mais tu ne sanglotent pas. Tu ne le touches plus non plus. Tu te sens comme la dernière des idiotes à être là devant lui le coeur béant, saignant sans pouvoir s’arrêter. Tout ça pour rien. Tu te demandes si tu ne te fourvoies pas depuis des mois maintenant, si tu ne devrais pas retourner à la case départ: la gentille petite sang pur fiancée, bonne à l’école… Il ne te donne rien à quoi te raccrocher, tu tombes dans un puits sans fin, les parois sont tout à fait lisse et tu ne peux que tomber sans jamais te rattraper. « Y’a que moi qui ait besoin de toi. » Voilà qui conclut toute ta tirade, ce long monologue. Sous entendu que c’est à sens unique que y’a que moi qui t’aime. Tu as besoin de sortir de là, de respirer un autre oxygène que le siens après la baffe mentale que tu viens de te prendre, que tu t'es infligée seule à suivre le seul fil logique qu'à réussi à créer ton esprit pour interpréter son comportement. Tu viens de réaliser seule que tu t'es trompée sur toute la ligne, et que tu aurais juste dû renoncer plus tôt. Les bras le long du corps, baguette en main, tu le dévisages encore. Tu ne vas pas partir, tu as besoin qu'il te dise que tu racontes n'importe quoi comme d'habitude. Que c'est pas vrai, qu'il a besoin de toi, pour rien pour tout. Ce sont toujours les mêmes insécurités qui t'habitent: avec une autre ça serait plus facile, que toi tu t'es imposée à lui, que tu mènes la barque et qu'il ne fait que suivre sans vraiment prétendre y participer. Perdue tu ne sais plus démêler le vrai du faux. Peut être que ça serait plus simple d'en rester là, de reprendre ta vie après cette parenthèse... Mais malgré tout tu as besoin qu'il te donne de la matière pour continuer à te battre, si ce n'est pas pour toi, ça serait pour vous, pour lui.
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Mar 6 Oct 2020 - 9:38
wounded ego is the worst councelor
EXORDIUM.
Les mâchoires s’enclenchent alors que Lorcan fait des efforts, de gros efforts, pour ne pas bouter Lucrèce hors de son appartement à larges coups de pieds au cul. Elle ignorait le poids de la colère sourde qui compressait la cage thoracique du jeune wright que ses remarques acerbes ne faisaient qu’attiser, en vent mauvais sur les braises qui couvaient, au fond de son ventre. Il a fermé les poings, et il fixe Lucrèce avec une intensité peu commune, une lueur fauve dans les prunelles alors que les sortilèges de soin font leurs effets. Il a l’habitude, ce n’est toujours pas très agréable, il grogne mais ne peste pas, mutique face aux nouvelles salves et logorrhées verbales de la summerbee. Elle décortique le moindre propos pourtant destiné uniquement à la lui faire boucler, il roule parfois des yeux, plus encore quand elle se met à défendre le Delgado, qu’il avait plus attaqué pour la forme que par véritable inimitié à son égard. Lucrèce s’acharne, elle s’éternise sur un sujet, puis deux, elle déroule le fil de sa pensée en infligeant au Tamaharu une incontinence verbale qui lui donne envie de hurler. Il a envie de griffer et de mordre, de lui faire du mal pour qu’enfin elle se taise, ses doigts pianotent dangereusement sur le marbre du meuble de cuisine ses ongles font tic-tic-tic-tic sur la pierre froide alors qu’il fixe les larmes qui coulent à nouveau, et qu’elle affirme que de toute façon, plus à elle même qu’à lui d’ailleurs, qu’il n’est au final qu’une espèce de sale gosse insupportable et imbu de lui même. Elle s’interroge en rhétorique, finalement ne cherche même pas à le faire se justifier de quoi que ce soit, elle assène ses vérités aveugles et amères. Elle se cingle, se meurtrit sans même qu’il ait besoin de lever le petit doigt, de dépenser une goutte de salive. Quand elle finit pas laisser tarir le flot de ses paroles, Lorcan n’a toujours pas réagi, il se frotte le coude d’un air presque absent. Son poing libre tremble, bouillonnant d’une énergie agressive qu’il tâche de ne pas orienter vers Lucrèce. La rage étreint ses cordes vocales, et pourtant, il ne crie pas. On ne crie pas, chez les Tamaharu. On feule d’abord, et puis on frappe. Il étend ses bras au dessus de sa tête, ça craque, il grimace. Il étend ses longues jambes devant lui, et ça grince aussi. De ses pieds, il crochète la taille de la sorcière, l’attire vers lui, noue ses jambes autour de ses hanches. Elle est prisonnière de cette étreinte peu orthodoxe, et il soupire, posant son front chaud contre le sien.
- Tu me fatigues, Lucrèce De Gray.
Il cherchait ses mots, avait l’impression de sentir l’odeur salée des larmes de la sorcière non loin de son nez.
- Tu aurais pu me le dire, hier. Tu aurais pu me raconter ce qui a pu se passer, j’aurais compris. Je serais même resté, si tu avais voulu. Alors, non, j’suis pas devin, je ne pouvais décemment pas prévoir ce qui allait se passer …
La voix était basse, grave, plus grave que sa tonalité habituelle. Une information après l’autre, pour en venir aux faits, aux accusations les plus graves de l’abeille, de celles qui lui donnaient envie de cogner un mur, de lancer de la vaisselle contre le sol, de casser des gueules. C’était pour cela qu’il l’avait rapproché contre lui, parce que jamais, au grand jamais, il ne lèverait la main sur elle. Elle se ferait rempart inconscient contre la hargne qui suintait de chaque pore de sa peau.
- Je sais ce que tu ressens. Je sais, d’accord ? T’es pas en train de parler à n’importe quel sang mêlé à la con qui n’a jamais entendu parler d’honneur, de probité, de loyauté à la famille et autres préceptes dont on nous a gavé depuis qu’on est p’tit. Tu t’adresses pas à un né moldu qui s’imagine que les mariages arrangés ça existe plus depuis le dix neuvième siècle. On a trempé dans le même bain, alors crois moi, Je-Sais. Et je sais suffisamment pour avoir ma façon de gérer la chose et tout ce qu’elle implique. Si tu confonds ça avec de la légèreté ou de la bêtise, alors peut être que tu … raaaah …
Il claqua la langue, basculant la tête en arrière pour respirer, les bras tendus derrière lui, mais sans la lâcher, jamais. Peut être qu’il lui faisait un peu mal, mais il s’en fichait. Il aurait pu faire tellement pire… Garder son calme. Il devait garder son calme.
- Moins j’ai l’air sérieux, plus on me fout la paix. Moins je suis un bon parti, plus je suis libre, on excuse tout parce que je suis un sale gosse, mais aussi parce qu’ils savent que dans trois, cinq, huit ans, je serais leur plus belle vitrine, et qu’ils n’ont qu’à jouer la montrer. En échange, je fais le chien savant dans les plus belles réceptions, je joue du piano et je parle quatre langues, et je ferme ma gueule quand on m’impose d’apprendre des techniques de magie à la limite de la magie noire, pour le clan. Alors ouais, non, j’suis pas fiancé, encore, mais c’est un sabotage qui me prend beaucoup de temps et d’énergie, uniquement pour pouvoir rester avec toi. Sinon, j’aurai qu’à changer deux ou trois détails de mon comportement, et on me trouverait une petite vierge timide qui me servirait de joli sac à main.
Enfin, sa respiration se faisant plus lente, ses phrases s’organisaient avec un sens, un but, une destination, malgré l’étroitesse de sa gorge.
- T’as p’t’être raison, je n’ai pas Besoin de toi, j’ai rien à gagner, en vrai, à ce qu’on continue, et probablement que mes propres parents trouveraient ça très, très con, comme stratégie, mais je m’en fous. Je suis pas avec toi parce que ça a que des avantages, on en est là parce t’es une évidence qui m’est tombée dessus sans crier gare. Et c’est peut être mon absence de maturité qui m’a poussé à venir vers toi en dépit de tout le bon sens de la terre.
Il se redressa un peu, un tout petit peu, restant appuyé sur une de ses mains et relevant l’autre vers la joue de Lucrèce essuyant les larmes de la jeune femme avec un énième soupir. Il avait l’air sérieux, malgré la colère dans son ventre. Il l’était.
- Tu m’emmerdes, Lucrèce. D’ordinaire quand on m’emmerde, je chasse la personne de ma vie, sans plus de cérémonie. Toi, j’peux pas. Je reviendrais à chaque fois, parce que non, je ne m’en fous pas. Alors je vais l’articuler une bonne fois pour toutes, lentement, trèèèès lentement, pour que tu te le graves dans le crâne et qu’on en parle plus, et avant que je ne perde définitivement mon sang froid, parce qu’on en est pas loin, et que je ravage tout l’appartement. Je t’aime Lucrèce, et j’ai jamais aimé personne d’autre. Et tu me casses royalement les couilles.
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Jeu 8 Oct 2020 - 17:59
Tout est sorti, cet imbroglio de mots, sans doute plus véhéments que tu as l’habitude de prononcer. C’est comme si ces derniers temps que tu avais le chic pour t’embrouiller avec tout le monde. Pourtant, ce n’est pas dans tes habitude. Cette joie de vivre qui t’a toujours animé jusqu’ici, semble s’en être allée loin avec ta logique et tes bonnes manières. Reviendront elles un jour ? Quand tu finis par te taire, tu comprends le pathétique de cette situation dans laquelle tu es engluée. Tu donnerais presque raison à Ada: ce sont là les caprices d’une enfant qui a toujours tout eu et qui refuse de se plier à un système qui lui a tout donner à la naissance. Tu ne devrais pas lutter, tu devrais suivre les demandes de tes parents, faire comme ils disent, oublier Lorcan, celui là même qui te donner à la fois le courage de te battre, et ses ruisseaux de larme sur tes joues. Tu lui en veux d’être aussi insensible à tes états d’âme, alors qu’il est malgré tout toujours là. Peut être que c’est de ça que tu te rends compte à présent, et c’est ce qui te fait si mal: toi tu t’appuie de lui, qu’il le veuille ou non, aujourd’hui il représente ta motivation, une raison de ne pas rendre les armes comme tu l’as toujours fait. Sans doute aujourd’hui plus que jamais tu comprends les motivations de Marcus qui toute une vie a défendu sa relation avec Rose bien qu’elle ne plaisait franchement pas à vos parents. Mais ce frère que tu chéris tant, aujourd’hui a acquis une indépendance que tu ne peux pas te permettre. Marcus n’a pas besoin ni de la fortune de vos parents, de leur héritage, ni même d’appartenir à leur caste, de suivre leur code. Toi tu te sens coincée, par devoir, mais par tout ce qui va avec. Ce ne sont pas simplement les valeurs inculquées pendant toute une vie -tu pourrais arriver à t’en défaire avec le temps, ce sont davantage les répercussions que cela peut avoir.
Tu ne supportes pas qu’il se moque de toi. Effectivement tu ne peux retenir tes larmes qui ne cessent de couler, qui aggrave sans doute l’image de petite capricieuse que tu renvoies. Elles sont dues à la fatigue, l’appréhension, la peur au ventre suite aux paroles de ton père… Tu n’as rien dit la dessus, tu ne pouvais pas, tu voulais trouver une solution, ne pas l’impliquer comme à chaque fois, il ne peut pas toujours te sauver d’eux, de toi même. Tu voudrais être indépendante, mais la réalité est pathétique et toute autre tu le sais. Alors tu montres les dents, tu cries, lui renvoie ses propres arguments à la face, et tu finis vide, épuisée, tu devrais t’enfuir, tu t’es suffisamment donnée en spectacle pour les 10 prochaines années à venir.
Attentive, tu attends. Tu attends une réaction, il va forcément y en avoir une, il ne peut en être autrement. Tu le connais, du moins tu penses le connaître.
Ta poitrine bouge au rythme de ta respiration forte, à bout de souffle, au bout du rouleau. Sa réaction pour toi, elle est inattendue. Le contact physique il l’a évité depuis le début, et maintenant c’est lui qui le crée. Tu laisses faire quelque peu réticente cependant, peut être même craintive, tu ne sais pas à quelle sauce tu vas être mangée. Et puis il parle. Front contre front, les yeux baissés, tu sais que tu le fatigues, et tu l’as bien compris.
Le ton n’est plus agressif, tu sens dans son corps contre le tiens que la tension n’est pas tombée. Tes mains sont le long de ton corps, tu ne veux pas le toucher. Tu lui en veux toujours, pas qu’à lui, à toi aussi.
Tu aurais pu lui dire, tu aurais pu parlé de la discussion familiale sans queue ni tête que vous avez eu tous. Mais tu ne l’as pas fait. T’as pas osé, tu voulais t’en sortir seule, le fait de ne pas avoir de solution à proposer n’aidant pas. Qu’est ce que tu aurais fait, juste dit de quoi il en retournait, et vous vous seriez retrouvés là comme deux idiots. Non, tu n’as rien dit. Tu le laisses parler. Les mots, coulent dans tes oreilles, tu écoutes. Il revient sur ce que tu as dit, sur ce que tu lui as reprocher ne pas connaître, ne pas comprendre. Lui à la différence de toi, n’est pas soumis aux mêmes règles… Enfin du moins tu le crois. Il t’explique le contraire. Il y a cinq minutes il te reprochait d’être la fifille de son papa, et là, il te dit qu’il comprend. Tu es un peu perdue, poupée docile, toujours empêtrée dans ses jambes, tu n’essaies pas pour autant de te dégager, tu le laisses continuer sans rien dire. Tes yeux remontent à son visage quand il parle de magie noire. Tu fronces les sourcils. De quoi il peut bien parler ? Qu’il soit plus intelligent qu’il veut bien le montrer, tu n’en doutes pas. Tu le sais, tu l’as déjà vu en action, tu as même été sa tutrice. Enfin c’est surtout dans vos moments à vous, ceux où les masques sont tombés que tu as pu voir en action un bout peut être de sa “vrai” personnalité, sans artifice, sans fioriture. Mais la magie noire ? Ton cerveau se remet en marche à cet instant là.
Etrangement quand on te parler de petite vierge timide un certain nom te vient directement à l’esprit. Peut être aurait elle aimé voir cette pensée réalisée ? L’idée ne fait que te frôler cependant dans le flot de parole, oubliant bien vite cette épisode pour essayer de t’accrocher à l’idée que si il fait ça, c’est pour toi. Pourquoi c’est soudainement si dur de se convaincre ? De prendre la réalité de la chose en pleine face. Soudainement les rôles sont inversés, et tu te vois des mois plus tôt à lui hurler dessus que tu l’aimais pour que l’information fasse un voyage jusqu’à son cerveau.
Ce n’est que quand il essuie ta joue que tu comprends que les larmes se sont remises à couler d’elle même sans que tu n’y fasses même plus attention, tes yeux sont déjà tout gonflés. Peut être que tu ne l’as jamais vu aussi sérieux, sa mâchoire serrée entre chaque pause, le regard noir appuyé sur toi qui te transperce, coupant ainsi ton souffle par la même occasion.
La conclusion, comme l’étreinte toujours en place, douloureuse par la façon même dont il te tient depuis de longues minutes maintenant, tu ne t’y attends pas. Sans doute même que pendant toute la tirade qui commence par cette rengaine qui semble être devenue la sienne, et qui finit par quelque chose de tout à fait semblable tu dois cet air effaré de biche qui se fait surprendre par un chasseur. Il n’y a que lui pour te dire que tu le fais chier et qu’il t’aime de façon simultanée.
“Lorcan Tamaharu, je vais te casser royalement les couilles encore longtemps.”
Il n’y a pas de sourire sur ton visage malgré la teneur des propos qui sonne comme une promesse qui se fou elle royalement de l’avis de tes parents. Malgré sa demande formelle de ne pas le toucher, tes mains se posent comme deux papillons sur lui attrapant le tee shirt avec du sang -il faudrait que tu règles ce problème- pour l’attirer à toi, l’embrasser, sans même lui demander son avis. C’est la seule chose dont tu as besoin actuellement. Tu ne veux plus lui crier dessus, pas plus que tu ne veux pleurer, tu veux une pause au milieu de la noirceur de cet instant. Ton baiser en revanche il n’est pas doux, il est à la même hauteur de sauvagerie que les propos que vous avez tenu, avant que comble de l’ironie se soit lui qui ne calme les choses, toi tu n’en étais pas capable. A cet instant c’est l’apogée de tout ce que tu peux ressentir pour lui qui se manifeste, le bien, le mal, l’amour et la haine. Il peut bien toujours te repousser, mais si il veut se venger de toi, il n’a qu’à transformer sa hargne en passion. Tu n’as rien oublié de ce qu’il a dit, presque pas. Tu auras le temps de poser des questions plus tard, quand son front arrêtera de saigner, que ton coeur se sera remi des affronts, remis du je t’aime. La portée de ses mots, il ne la comprend sûrement pas, encore moins l’impact sur ton coeur.
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Mar 13 Oct 2020 - 9:01
wounded ego is the worst councelor
EXORDIUM.
L’élan lui tire une grimace douloureuse et un grognement, mais cette fois, Lorcan ne l’esquivera pas.Il a compris qu’elle en avait besoin et, malgré la douleur qui lui vrille la nuque, la machoire, il consent à lui céder, encore, le privilège de sa complaisance. Elle lui agrippe le tshirt et il se laisse faire, elle attrape ses lèvres avec un mélange de fouge et de hargne, et il répond à son baiser sans hésitation. Parce que c’est Lucrèce De Gray, et que malgré le feu qui lui retourne les tripes, elle est celle qui peut le mener jusqu’au bout du monde par le bout du nez. Les langues se percutent et il se résigne à baisser les armes face à la guerrière si fragile, ses mains en coupe sous son visage humide. Le sang bat vicieusement à ses tempes, il a la tête qui tourne, et pas forcément dans le bon sens, alors qu’elle se serre contre lui pour réveiller ses instincts, les pires comme les meilleurs. Il finit néanmoins pas reculer un peu, à peine, juste de quoi laisser un filet de voix s’échapper de sa gorge étranglée.
- Luce… tu m’fais mal …
C’était un fait, la summerbee lui appuyait contre les côtes, et sa pommette lui faisait un mal de chien. Elle aurait pu y mettre toute la passion et la luxure du monde, la pauvre, il n’était clairement pas en état de lui retourner la pareille aujourd’hui. Sans compter la gueule de bois. Il soupira, se redressant dans un nouveau craquement peu engageant, alors que ses rictus donnaient bien plus pitié qu’envie.
- Je … J’crois que je vais me faire couler un bain … Et un café très, très sucré… Est ce que l’un ou l’autre de ses liquides fumants t’intéresse ?
Une petite truffe rosée fit son apparition dans leur champ de vision : José venait enfin de sortir de sa tanière, de l’autre coté de la pièce, pour s’enquérir de l’humeur changeante de son humain de compagnie. De sa démarche à la fois vive et pataude ordinaire, il avait bondi sur le plan de travail pour pousser un petit couinement interrogatif, auquel Lorcan répondit avec une caresse sur le sommet de crâne. Brave bête. Il se serait bien roulé un joint, le Tamaharu, mais Cook’ avait embarqué toute la tentacula, craignant probablement qu’il en abuse en étant seul et de mauvais poil. Elle avait surement raison, d’ailleurs. Avec précaution, Lorcan descendit de son perchoir, épongeant à nouveau son arcade abimé avec le bas de son tshirt, de toute façon complètement foutu : ça faisait longtemps qu’il ne s’était pas mis dans un état pareil, ses dernières bagarres remontaient à quelques mois déjà et, d’ordinaire, il n’avait pas trop trop de mal à en sortir vainqueur. Drummond ne perdait rien pour attendre, il trouverait un moyen de lui rendre, au centuple, l’affront infligé. Il posa lentement ses lèvres sur les tempes de la blonde avant de souffler un :
- Quoi qu’il arrive. On trouvera une solution, y a toujours un truc à tenter. Je te le promets.
Avant de se trainer vers l’immense salle de bain. Libre à elle de le suivre ou non, mais perso, il avait vraiment, vraiment besoin de beaucoup d’eau chaude et de calme… Et surtout qu’on arrête de lui crier dessus. Il n’arrivait pas à être aussi inquiet qu’elle sur le sujet, il se sentait prêt à déplacer des montagnes, à remuer ciel et terre et à renverser des royaumes s’il le fallait, pour elle : Nous n'avons plus que ça au bout de notre impasse. Le moment viendra, tout changera de place. Il suffisait simplement d’avoir le bon timing, et la bonne préparation.
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Mer 14 Oct 2020 - 12:08
Tu as besoin de ce moment charnel, physique pour évacuer le trop plein. Ton cerveau n’a pas décidé d’arrêter de tourner pour autant, mais au moins pendant un temps, tu peux te rattacher à quelque chose de tangible, comme si il était ta bouée dans un océan déchaîné. La seule chose qui pourrait t’éviter de te noyer.
Il ne te repousse pas au contraire, ton corps se détend ainsi, même si l’orage est toujours là, tu te sens rassurée. Tu voudrais ne pas avoir besoin de ça, ne pas être dépendante à lui, tu ne saurais même dire quand tout ça à commencer. Au début c’était lui qui venait gratter à la porte pour un peu d’attention, juste comme ça. Tu n’irais sans doute pas dire que la situation s’est tout à fait inversée, parce que dans vos façons d’être vous êtes différents, mais cette relation est définitivement à double sens. Maintenant tu le sais, tu as eu la confirmation, tu n’es pas entrain de te faire des films, tu sais qu’avec toi c’est différent, qu’il t’aime. Tu le savais déjà avant, c’était un caprice de se l’entendre dire… Mais la raison et le coeur ne sont pas toujours en très bon terme. Pour toi c’était une évidence de lui dire, et c’était la condition nécessaire pour qu’il comprenne que tu ne lâcherais pas l’affaire pour ce mariage. Que pour toi c’était lui, qu’il fallait qu’il l’accepte. Pour lui c’est toi. Et peut être que ça lui semblait bête de devoir valider ce fait, mais c’est parce qu’il ne se rend pas compte. Pense qu’il est encore cet enfant qui a beau draguer, se prend souvent des râteaux. Tu as même sans doute fait partie de celles là sans présager la suite. Ce n’est même pas comme si tu l’avais un jour envisager différemment; avec vos quatre ans d’écart, en temps que jeune adulte tu avais face à toi un adolescent. Il a fallu que ça te frappe en plein visage pour que tu vois que la transition avait commencé à s’opérer chez lui aussi.
A sa plainte tu te recules, lui laissant la liberté de ses mouvements. Si il t’avait laissé finir de le soigner… Mais tu ne dis rien. Tu ne veux pas mettre de l’huile sur le feu. Tu t’es suffisamment époumonée, maintenant tu voudrais profiter de ce coin de ciel bleu au milieu des nuages menaçant. Ca craque, il grimace, et ça saigne encore et toujours.
Alors qu’il parle tu reprends ta baguette en main. Tu es toujours étrangement silencieuse. Ne sachant pas si tu as envie de répondre à l’invitation pour le moment. La seule chose qui arrive à te tirer un demi sourire c’est l’apparition de José et Josie. La petite niflette, arrive à grimper sur ton épaule après s’être servie de Lorcan comme d’un tremplin. Nichée dans ton cou elle a pris l’habitude de chercher la chaleur en se faisant une couverture de tes cheveux. Tu penches la tête doucement comme pour lui assurer ta présence. Elle est encore petite, mais elle ne tardera pas à ne plus tenir là. “Je voudrais regarder surtout les plaies…” Tu le laisses descendre, le laisse poser ses lèvres sur ton front, inspirant profondément, et profite finalement qu’il soit retourné pour essuyer ton visage, tenter de reprendre contenance par toi même. Tu ressens un froid là où quelques instants avant vos corps se rencontraient. Faut il que tu le croies sur paroles ? Que vous allez trouver une solution malgré tout ? A ce stade tu ne l’envisages pas encore, tu vis au jour le jour, plus que tu ne l’as jamais fait durant les 24 premières années de ta vie. Tu ne réponds pas. Tu veux juste croire qu’il dit la vérité, que d’une façon ou d’une autre il sait.
Tu attrapes doucement la boule de poil qui se met à couiner, non contente d’être délogée, et sans doute un peu inquiète. Tu la poses doucement à côté de José contre lequel elle s’appuie. Ils sont mignons tous les deux.
Tes pas te mènent dans la salle de bain, à sa suite.
“Assied toi” Ton ton n’est pas autoritaire loin de là.Tu lui désignes le bord de la baignoire, tandis que d’un coup de baguette l’eau commence à couler, toi tu soignes, tu penses en silence. C’est le genre de blessure dont tu as l'expérience autant pas un côté sommaire avec ton apprentissage moldu, qu’efficace avec la magie qui est capable bien plus efficacement de faire tenir deux côtés d’une plaie ensemble. Il va avoir un oeil au beurre noir malgré que beaucoup de sang ait coulé. Il ne restera par la suite qu’à nettoyer le sang sécher. Dans un coin de la pièce tu aperçois les deux petites créatures qui vous épient curieusement. “Tu peux enlever ton tee shirt ? T’as mal où exactement ?” Tu le laisses te guider pour faire le maximum possible. Il faudra sans doute que dans l’après midi tu passes lui laisser quelques potions ne serait ce pour qu’il dorme correctement ce soir, et apaiser les douleurs.
Il faut une bonne dizaine de minutes pour que tu te redresses, satisfaite de ton auscultation. Il devrait déjà se sentir mieux, et l’eau chaude qui s’étend calme comme la surface d’un lac à côté de vous est fin prête pour accueillir ses baigneurs. Tu ne sais si partir ou rester. Tu t’en retournes vers le lavabo pour laver machinalement tes mains dans un réflexe tout à fait habituel de ta profession. Tu découvres ton visage inquiet et tes yeux gonflés dans le miroir, tu décides de détourner le regard bien rapidement. Quand tu te retournes il est presque entièrement nu. Tu te sens lasse à présent, sur la réserve ne sachant bien qu’elle attitude adopter. Tu envisages de rentrer chez toi, comme de rester là. Entre les deux ton coeur balance, et toi tu hésites. Tu lui en veux quand même encore de sa réaction démesurée face à ton inquiétude, tu es incapable de faire comme si il ne s’était rien passé même si il a su t’apaiser. Tous les maux ne peuvent pas se soigner avec un je t’aime. Toi même tu as la tête comme un ballon après avoir tant pleuré. Tu te fais la promesse à toi même de faire preuve de plus de self control à l’avenir, tu ne peux pas nier que tu te sens quelque peu ridicule après tout ça, même si lui ne semble pas t’en tenir rigueur. Tu trouves une serviette où essuyer tes mains. Les deux nifleurs voyant que vous ne faisiez rien d’intéressant sont partis jouer plus loin avec ce qui semble être une chaîne en or. Où l’ont ils récupérer ?
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Sam 17 Oct 2020 - 16:42
wounded ego is the worst councelor
EXORDIUM.
Il n’avait pas répondu à la remarque de Luce autrement qu’avec un soupir et un haussement d’épaule qui s’acheva dans un craquement. Il n’avait toujours pas envie de se faire tripoter et ausculter dans tous les sens, mais il n’était plus assez en forme pour résister plus longtemps à la détermination de la future médicomage. Lorcan avait trainé des pieds jusque dans la grande salle de bain, fait tourner les chauffages à fond et coulé les robinets de sa baignoire à pied tout en kitsch luxueux. Sentant le regard insistant de Luce dans son dos, il se plia a ses directives, sans enthousiasme, mais plus docile que jamais depuis qu’elle avait débarqué un peu plus tôt. Le tshirt passa rapidement au dessus de sa tête, alors qu’une nouvelle grimace défigurait ses traits de moins en moins enfantins. L’habit échoua mollement dur le sol, et Lucrèce eut tout le loisir d’observer l’état général du corps meurtri de son petit ami : si les tâches bleutées sur ses flancs pouvaient être impressionnantes, les coups avaient avant tout plu sur son visage, et le reste n’était pas si abimé que cela. Simplement, Lorcan avait ce défaut là d’avoir une peau qui marquait facilement, et pas franchement l’habitude de se faire battre comme plâtre par un assaillant, en dehors du cercle familial.
- J’ai mal aux côtes en bas, à droite. Les flottantes, je crois, mais c’est pas cassé, j’ai juste mal. Je me suis démis l’épaule aussi, mais Cook’ m’a aidé à la réemboiter, juste, ça risque de piquer un moment encore, d’après google. Pour le reste, j’sais pas. J’ai l’impression de m’être battu avec un gnou, alors que bon … Bref. Ça va quoi, ça ira surement mieux dans la semaine, hein ?
Pour être tout à fait honnête, il n’avait pas vraiment écouté la réponse de la sorcière, les yeux clos pour éviter de croiser son regard chargé de reproches, quoi qu’ils ne passassent pas la barrière de ses lèvres. Il se concentrait sur le bruit de l’eau qui coulait, la chaleur qui les enveloppait comme une seconde peau moité et confortable, loin de la fraicheur humide de l’extérieur et de la pluie froide. Quand elle recula et que les robinets se fermèrent automatiquement, il plongea distraitement la main dans l’eau pour en vérifier la température sous la mousse, parfaite, comme d’habitude. Le sortilège sur la plomberie était rodé, mais il était réconfortant de déjà s’imaginer plonger dans l’océan de mousse légère mais compacte, et de se couper du monde pendant quelques heures. Il commença par ôter ses chaussettes, qui furent abandonnées dans un coin sans plus de cérémonie que son haut un peu avant, puis se débarrassa de son pantalon de survêtement dans un geste laborieux. Il s’attendait presque à ce qu’elle vienne lui prêter main forte (puisque de toute façon, elle ne pouvait généralement pas s’en empêcher), mais quand il releva les yeux vers elle, uniquement couvert par son caleçon, il la vit se regarder dans le miroir, et lui en arrière plan. Hésitante. Il était bien rare qu’un bain ne se termine pas en baignade à deux, mais en l’occurrence, elle ne semblait pas si empressée. Il s’approcha d’elle, dans son dos, pour enlacer avec précaution ses épaules, posant son menton dans le creux de sa clavicule.
- Si t’as pas envie de venir, je comprendrais. Juste, si tu veux venir, j’serais content… Et puis…
Il étira comme il put un sourire de sale gosse sur son visage, en dépit de la fatigue, posant son nez contre l’oreille de Luce pour souffler.
- Il paraît que les calins de réconciliation sont les meilleurs, alors, j’sais pas, ça peut se négocier peut être que j’me fasse pardonner.
Il cherchait à la faire sourire avec ses bêtises, surtout, pas franchement convaincu de pouvoir faire quoi que ce soit avec son corps tout cabossé, et sa tête en enclume. Mais bon, c’était l’intention qui comptait, n’est ce pas ? Il recolla un baiser sur la joue de la summerbee, et la serra un peu plus fort contre lui, guettant simplement sa réponse. Quoi qu’elle dise, il n’insisterait pas. Pas plus que ça en tout cas.
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Sam 17 Oct 2020 - 23:13
Tu as fait ton possible pour le soigner. Ça aurait été plus efficace si tu avais eu accès à des potions laissées chez toi. Il n'y a pas l'air d'avoir quoi que se soit de casser mais cela n'empêche pas à la douleur de se diffuser dans son corps, et de rendre chaque geste et mouvement insupportable. Tu seras toujours à temps de lui fournir ce qu'il faut plus tard.
Il est docile parce qu'il n'a plus envie de lutter tu le vois bien. C'est définitivement un sale gosse, ce n'est pas une nouveauté mais d'habitude il fait sans doute l'effort de se retenir un peu, là il ne fait même pas semblant. Toi tu tiens bon, comme tu peux, à ta manière légèrement tremblante mais au moins, tu ne pleures plus. Tu aimes à croire que le pire est passé et que cette journée ne pourra en aucun cas être pire. C'est que ça fait déjà beaucoup pour si peu de temps. Même les niffleurs n'ont pas jugé bon de ramener leur museau jusque là. Ils sont restés cachés pour le plus gros de la tempête. Il n'aurait sans doute que manqué que les couinements de Josie pour aggraver la situation.
Si tu as pensé à partir nombre de fois depuis que tu es arrivée, maintenant tu hésites. Tu n'as pas ce don qu'il a d'agir maintenant comme si de rien n'était. Toi tu vas ressasser encore un bout de temps parce que tu es comme ça. Tu réfléchis. Tu es le cerveau de l'opération sous bien des aspects, du moins c'est comme ça que se présentent les choses. La vérité est sans doute plus nuancée, mais elle n'est pas à portée de main tant que Lorcan n'est pas dans de bonnes dispositions. Il y a des choses que tu voudrais savoir, tu sais que tu vas devoir lui tirer les vers du nez et qu'aucune méthode frontale ne fonctionne avec lui. Surtout pas aujourd'hui. Pourtant si tu t'embarques sur ce bateau il faut que tu saches, qu'il te dise tout… Ironie sans doute quand on sait que tu lui as caché toi même la confrontation avec tes parents. Et tu as compris que venant de ton père, ce ne sont pas des paroles en l'air. Jamais ce n'était allé aussi loin. Tu sais que ce n'est pas entièrement de ta faute, que Marcus n'est pas blanc comme neige et que son comportement avec les Muller… Mais tu n'as de cesse de penser que jamais ça ne serait aller aussi loin si tu n'en faisais pas qu'à ta tête. Et là encore, tu n'arrives pas à t'y résoudre.
Dans le miroir tu le vois approcher et puis le sens te prendre dans ses bras pour te serrer contre lui. Tu sais avant même qu'il n'avance le moindre argument que tu ne pourras pas lui dire non, peut importe ce qu'il te demande. Parce que c'est comme ça, parce que tu l'aimes, et même si il t'a blessé… Tu lui pardonnera ses écarts. Voir son sourire dans le reflet du miroir te donne malgré tout su baume au cœur. "Comme si tu étais en état de faire quoi que ce soit… " Tu n'irais pas jusqu'à dire qu'il a provoqué cette dispute exprès pour arriver à connaître ce fameux câlin de réconciliation. Ses lèvres se posent sur ta joue tirant un sourire malgré la résistance de ton cerveau à le lui concéder. "Je t'interdis de penser à déclencher une dispute pour voir si c'est aussi bien que l'on dit… " Ce sont des fausses menaces qui grondent dans ta voix.
Entre ses bras tu tournes pour te retrouver face à lui. Doucement tu passes tes bras autour de son cou. Son corps nu et chaud irradie contre toi. Tu poses tes lèvres sur les siennes, puis dans son cou.
Le premier vêtement que tu retirés ce sont les chaussures que tu traînais encore, et puis tu détaches ton pantalon, faisant signe de la tête à Lorcan d'aller dans l'eau.. En quelques secondes tu es nue et tu finis par le rejoindre appréciant l'eau chaude contre toi. Face à face, tu es toujours silencieuse, pensive. "Viens." Tu le laisses bouger à son rythme, pour venir s'appuyer contre toi. Tu entreprends de laver son front qui est encore sale de sang séché. "J'irais te chercher une potion après. Au moins tu pourras dormir cette nuit." Tu poses tes lèvres sur sa tempe. Tu as envie de lui poser les questions qui te trottent dans la tête. Est ce que c'est le bon moment seulement ? Tu ne veux pas revenir à ce moment de tension.
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Jeu 22 Oct 2020 - 20:04
wounded ego is the worst councelor
EXORDIUM.
La minauderie était une technique éminemment efficace quand Lucrèce avait l’esprit chagrin, Lorcan avait appris à en user sans trop en abuser,au fil des mois qu’ils avaient passés à s’apprivoiser l’un l’autre. Elle finit par céder, toujours, sous ses airs de joli coeur encore juvénile. Il avait souri un peu plus quand elle s’était retournée contre lui pour l’embrasser sur les lèvres, puis au creux du cou, lieu de prédilection des errances sensuelles de la De Gray. Il lui avait sagement baisé le front avant de l’aider à se débarrasser de son corsage, de son jean et de tout le reste, lui à qui il ne restait plus que rien. Il ne se fit pas prier pour aller se fondre dans la barrière mousseuse et parfumé, s’immergeant totalement pour se détremper la tignasse déjà poisseuse de mauvaise sueur. Quand il ressortit de la tête de l’eau, Lucrèce était venue le rejoindre dans la quasi piscine. Il se blottit contre la poitrine douce de la sorcière pour se laisser cajoler sans réticence, les paupières mi closes alors qu’elle lui tamponnait le front avec l’un des gants de toilette.
- Oh, je pense que tu dois avoir tous les ingrédients pour une wiggenweld dans la chambre de Lys, elle planquait des tas d’herbes en plus de sa tentacula. Elle avait des poudres aussi, et en bonne sorcière wicca, elle a tout bien étiqueté et tout, j’pense pas qu’elle nous en voudra de taper dans ses stocks, vu que ça fait des mois que c’est là et qu’elle me les a pas réclamé… tu me gratterais pas le crâne, aussi, dis ? Aaaaah . Trop bien.
Affalé contre la jeune femme, son grand corps dans ses bras qui paraissaient presque courts, en comparaison, il finit par fermer les yeux, le contact de l’abeille finissant par apaiser sa douleur. A moins que ce soit les premiers soins qui fassent effet sur ses muscles et sur son esprit à vif. Lentement mais surement, Lorcan redevenait lui-même, et la couche de colère se délavait en même temps que la couche de crasse et de sueur. Il resta un temps silencieux, d’apparence presque somnolent contre Lucrèce, les yeux fermés et la respiration de plus en plus lente. Son esprit se mit à divaguer, de droite et de gauche, caressant même sans le vouloir celui de Luce jusqu’à ce qu’il perçoive un malaise, une hésitation confuse. Il rangea bien rapidement ses tentacules mentaux avant d’être trop tenté à aller chercher la réponse sous la crinière de sa blonde, ouvrant simplement un œil à la manière d’un fauve paresseux.
- Vas y, pose les, tes questions, j’sens bien que t’en meurs d’envie. Est ce que j’ai le droit à au mois un joker si vraiment je veux pas répondre, ou pas ?
Ce serait un bon deal, non ? Passer de la grande muette à une vérité sélective, pour quelqu’un qui avait cherché, quand même, à la mettre à la porte une heure plus tôt, il trouvait quand même qu’il faisait un sacré effort. D’autant qu’il avait le nez pour ça, il devinait bien vite que les confidences que lui tireraient Lucrèce ne seraient certainement pas les plus reluisantes...
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Ven 23 Oct 2020 - 11:00
C’est dur pour toi de résister à Lorcan même dans une situation si tendue. Il connaît tes faiblesses, sait comment s’y prendre. Tu n’es pas rancunière -heureusement pour lui- quoique cette fois ci tu n’es pas prête à passer l’éponge si rapidement. Oui il t’a dit qu’il t’aimait, mais il ne peut pas te faire vivre une scène comme ça à chaque fois qu’il est contrarié, tu n’es pas sûr que ton cerveau ou ton coeur soit capable d’y résister si ça venait à se reproduire trop souvent. Clairement, tu n’as pas l’habitude d’être malmenée. Quand le ton montait entre ton père et Marcus, et que la discussions venait à s’en prendre à toi pour une raison X ou Y, tu faisais toujours profil bas, n’osant pas te battre pour toi même, pour tes idées. Depuis quelque temps tu as décidé de ne plus te laisser faire, de ne pas être celle que ton père attend que tu sois, et pour ça tu as répondu à Lorcan, pour ça tu lui as hurler ses 4 vérités au visage. Mais cet exercice est encore très nouveau pour toi, et difficile. Ce n’est pas dans ton tempérament. Tout comme ces larmes, sincèrement tu ne sais pas d’où elles sortent, et tu ne savais pas qu’elles étaient si nombreuses.
Tu retrouves de votre dynamique alors que tu consens à baisser ta garde pour ce bain. Ses mains sur toi qui t’aident à te déshabiller bien qu’elles ne soient pas habitées de la fièvre des bons jours. Il ne faut pas longtemps avant que vous vous retrouviez dans l’eau. Toi tu entreprends d’enlever les dernière traces de sang pendant que lui semble se détendre entre tes bras. « J’irais voir. » Tes mains sont douces sur sa peau abimée, mais le sort a fait son effet, et il ne restera quasiment rien de cette cicatrice une fois que le corps aura repris ses droits. Tu lui gratouilles la tête comme il le demande sans oublié d’y aller de ton commentaire. « Je devrais te faire faire la potion, juste pour voir si tu as retenu un jour ce que je t’ai appris. » Chassez le naturel, il revient au galop.
Bien vite tu replonges dans tes pensées. Une fois le sang lavé, tu n’as plus rien à faire. Tu laisses ta tête reposer sur le bord de la baignoire. Tes mains glissent doucement sur ses bras en une caresse machinale-peut être le seul endroit que tu peux toucher sans risquer de lui provoquer la moindre douleur. Tu ne dis rien malgré les questions qui brûlent tes lèvres. En apparence tes yeux sont dans le vague, fixant le robinet de la baignoire sans même le voir. Ca ne serait pas la première fois que vous seriez sur le point de vous endormir dans l’eau chaude. C’est sans doute le problème d’avoir ensorcelé la plomberie: l’eau reste toujours à la même température. La voix de Lorcan vient combler tes attentes, te sortant d’une rêverie qui tient davantage du cauchemar que de la douce illusion. « Hmmm… Un gage plutôt.» A la manière d’action ou vérité. Tu bouges ta tête sur le côté te délassant de la position qui est devenu inconfortable. Revenant à la surface ta main joue avec une boucle de la chevelure sombre du Wright.
Par où commencer ? Tu voudrais savoir avec qui il s’est battu, mais tu sais que ce n’est pas le plus important. Tu le connais assez pour savoir que ça pourrait être n’importe qui. Et tu ne veux pas prendre le risque qu’il montre à nouveau les dents, rappelant sans doute l’échec cuisant qu’il a subit -la seule autre option serait que l’autre combattant soit à moitié mort. « Qu’est ce que tu as dû faire pour le clan ? » Non tu ne passes part par quatre chemins. Depuis qu’il a parlé de technique “à la limite de la magie noire”, tu n’as que ça en tête. Sans doute parce que tu sais que ce monde, le vôtre, n’épargne personne. Bien sûr ta famille ce n’est pas les Blackthorn, tu es lucides sur ça, mais tu sais... Et pour une fois, tu sais aussi que Lorcan n’a pas dit ça à la légère, ou pour te faire peur, mais parce que c’est la vérité. Après tout le moment où l’idée à été soulevée il n’y avait pas de mensonge… C’est ça qui te taraude autant, qui t’inquiète, que tu n’arrives pas à chasser de ton esprit pour faire comme si tout allait bien. Tu as besoin de comprendre, de savoir la vérité, sinon tu ne pourras jamais faire parti de son monde. Tu ne dis plus rien, tu as d’autres questions mais c’est celle là la plus importante.
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Ven 30 Oct 2020 - 13:28
wounded ego is the worst councelor
EXORDIUM.
L’eau de la baignoire s’était teinte progressivement d’un rose pâle sous la douche, mais il ne s’en chagrinait pas, concentré sur la sensation hypnotisante et lénifiante des ongles de Luce qui raclaient doucement contre son crâne. Il ne remue même pas en entendant sa remarque, se contentant de se serrer un peu plus contre elle avec un petit sourire :
- Tu peux, pis je serais pas concentré et je m’empoisonnerai et t’aurais l’air maline … oh, ouais, dans la nuque, là, c’est trop bon.
Si il avait pu ronronner, à la manière d’un chat ou d’un fléreur, il l’aurait fait, laissant le silence s’installer entre eux, presque somnolent, leurs respirations synchronisées se faisant indolentes, non loin de s’endormir. En tout cas, c’est l’impression que cela donne, mais il sait, Lorcan, que ce n’est pas si simple que cela. Il reste pantelant un instant, songeant que cela manquait un peu de musique douce pour terminer un peu ce tableau brumeux et evanescent, alors qu’il écoutait la respiration de la jeune femme non loin de son oreille, sentait sa poitrine se soulever à chacune d’entre elles dans son dos. Quand elle se décide à crever la bulle dans laquelle ils étaient en train de se laisser bercer, il n’ouvrit pas tout de suite les yeux, concentrant son attention sur les vas et viens des doigts de la belle sur ses propres bras. Ce qu’il avait du faire… Difficile d’expliquer tout ce que cela impliquait, alors que techniquement, il n’était qu’en préparation de tout ce qui allait bien pouvoir venir. Ce n’était pas tant ce qu’il avait déjà fait, que tout ce que l’on préparait pour lui et que, tacitement, il avait d’ores et déjà accepté. Les guerres de pouvoir, d’influence, les jeux d’échec incessants et leurs apprentissages, parfois dans la douleur, et le pire, le pire, le goût croissant qu’il en prenait, de comprendre quels étaient les fils à tirer pour soulever la main ou le pied de telle marionnette, et cette conscience glaçante qu’il pouvait aussi purement et simplement les sectionner pour rendre le pantin inoffensif… Le Tamaharu soupira, puis soulevant ses côtes pour remplir ses poumons du plus d’air possible, souffla à voix basse, au ton incertain.
- Comme toi, je suppose. J’ai du obéir, beaucoup, mais pas que. Mes parents … Mes parents ont un rôle assez particuleir sur l’échiquier familial. Tu dois t’en être rendue compte, mais mon père a pris le nom de famille de ma mère, lors de leur mariage, alors que les Tamaharu sont pas comme les Dalgaard, il n’y a pas forcément de traditions matriarcales c’est juste que … Disons qu’il a du prêter allégeance, par besoin et opportunisme aussi, j’suppose, et son rôle, ce sera le mien, dans quelques temps … Je ne suis que l’héritier de ma branche, et ma branche, c’est la dernière de l’arbre des Tamaharu, mes cousins reprendront les rennes et si je veux continuer à vivre tranquillement, j’ai tout intérêt à être Utile, si ce n’est indispensable, tout en restant … le moins menaçant pour eux possibles. Tu vois ce que je veux dire ?
Il avait bloqué son regard sur le genou gauche de Luce qui dépassait de la mousse parfumée, articulant lentement, à la recherche de ses mots pour, consciemment ou non, ne pas trop heurter la jeune femme.
- Je ne serais pas fiancé tout de suite, enfin je pense pas, mes cousins sont pas mariés encore, j’ai de la marge… En revanche, cela fait plusieurs mois que j’ai du m’engager à apprendre, enfin, ça s’est accéléré cet été, avec mes cours auprès de tante Margot …
Ces leçons mémorables, d’abord avec son père et ses sbires, à présent avec sa mentor aussi exigeante, tout juste moins violente physiquement, tout ça pour garder sa laisse la plus lâche possible et, par conséquent, le loisir de fréquenter Lucrèce sans que personne ne trouve rien à en redire …
- Mon père est légilimens, un légi naturel passé maitre dans sa pratique. Il s’avère qu’il m’a passé le truc, et maintenant, c’est mon tour ... En tout cas je dois apprendre. Vite et bien, pas en dilettante comme je le faisais, avant ...
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Ven 30 Oct 2020 - 15:49
«J’ai toujours l’air maline. » Avoir le dernier mot ce n’est jamais quelque chose qui t’as qualifié, mais tu essaies de ton mieux de rattraper le moral des troupes après la confrontation que vous avez eut. Tu ne veux plus te battre avec lui, c’est la deuxième fois en bien trop peu de temps que tu te retrouves à le faire. Le cas échéant, ça a toujours bien fini, par Lorcan qui finit par avouer ce qu’il ressent réellement. C’est un peu dommage de devoir en arriver là à chaque fois. A croire que comme pour un enfant tu as besoin de te mettre en colère pour que le masque tombe.
La pression a finit par retombée d’elle même dans le bain. Tu essaies de te détendre, mais ton cerveau tu n’as jamais su l’éteindre, et une fois n’est pas coutume il tourne sans s’arrêter. Il a donné des informations sans en donner, c’est sans doute la pire des choses à faire. La chose qui attire tout un tas de questions. Un mauvais teaser dans ton cas, le genre qui te fait redouter la suite parce qu’il se peut que ça soit quelque chose de dangereux, de déplaisant.
Tu ne peux pas résister à son invitation, la question formulée il ne te reste plus qu’à attendre.
Tu l’écoutes encore une fois, sagement, enregistrant chacun de ses mots. En même temps tes doigts glissent doucement sur ses côtes. Tu ne fais pas attention à la peau de tes extrémités qui commencent à être parfaitement ridées, il faudra que vous sortiez de l’eau à un moment. Mais pas tout de suite.
Il tourne autour du pot te laissant sur ta faim, pour une fois tu voudrais de parler plus vite, d’oublier les fioritures, d’aller droit au but.
Ca semble une torture le temps qu’il met à en venir aux faits.
Tu aurais presque envie de dire que cette histoire de fiançailles ce n’est pas ce qui t’interesse -ce qui est faux. Disons que ce n'est pas l’information primordiale. Tu gardes quand même cette idée dans ta mémoire proche pour pouvoir cogiter plus tard. Qu’est ce que vous feriez si Lorcan apprennait du jour au lendemain que ses parents lui ont trouvé une parfaite petite héritière à épouser ? Tu préfères éviter de penser à ça, ça te donne la nausée.
Tes pensées s’arrêtent dans leur élan alors que tu entends le mot “légilimens”, et ton cerveau bloque définitivement quand tu comprends qu’il est lui même en train d’être formé pour en devenir un.
C’est un drôle de sentiment qui s’empare de toi. Tu pourrais reconnaître la prouesse que c’est d’avoir une maîtrise de cet art, et en même temps tu ne peux t’empêcher de te demander si il ne s’est jamais servi de ce pouvoir pour fouiller dans ta cervelle. C’est quand tu es à bout d’oxygène que tu te rends compte que tu as arrêter de respirer pendant de longues secondes. Tu n’as pas bouger, pas prononcé le moindre mot, le moindre son. Un instant de panique, la peur qui t’habitait à l’idée de savoir ce qu’il en retournait était légitime.
“Avant…” Depuis combien de temps ? Et la prof de science po Légilimens ? Au moins les rumeurs sur cela sont fondées. En même temps ça ne t’étonne pas. Tu n’as jamais eu cours avec cette femme, mais elle semble tout à fait du genre à lire dans les pensées de ses élèves. Intrusive, froide, dénuée de compassion. Mais Lorcan ? Il se pourrait que tu es blanchi mais il ne peut pas voir ton visage pour le constater. Tu tentes de ne pas te laisser aller à une douce crise de paranoïa. Mais d’un coup tu ne peux plus rester statique, tu as besoin de bouger, et tu ne te fais pas prier, faisant comprendre ainsi qu’il faut lui même qu’il bouge pour que tu sois à nouveau maîtresse de tes mouvements.
Ainsi c’est ce qu’il faisait cet été alors que tu étais à l’institut ?
“Est ce que… Tu … ?”
Impossible de formuler une question avec des mots. “Tu as déjà dû t’en servir... Pour le clan ?” Ce n’était pas la question que tu as en tête. Tu le regardes, cherches dans ses yeux une autre réponse.
Tu aurais pu tout aussi bien lui demander comment il a fait son apprentissage, ou pourquoi, bien que la réponse à cette question soit totalement évidente. A vrai dire ça te surprends absolument pas que les Tamaharu fasse appel à des Legilimens pour leurs affaires -ça montre encore une fois à quel point ils sont réglo. Mais tu es davantage préoccupé par savoir si Lorcan c’est déjà mouillé dans leur affaire… Et si il s’en est jamais pris à ton esprit pour lire dans tes pensées.
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Lun 2 Nov 2020 - 14:06
wounded ego is the worst councelor
EXORDIUM.
La réaction de Lucrèce, Lorcan n’y avait pas trop réfléchi avant de se retrouver au pied du mur. Pour tout dire, la plupart des privilégiées ayant eu accès au secret qui n’en était pas vraiment un, ne s’en étaient pas chagrinés outre mesure : Ymkje en premier lieu, lui avait permis de faire ses gammes dans son esprit, cet esprit si jumeau du sien que l’entreprise lui avait paru presque facile, malgré la technicité du projet. Lys ensuite, qui s’était amusée qu’un esprit aussi brouillon soit capable d’aller chercher dans les affaires mentales des autres. D’ailleurs, elle lui avait soufflé que si il avait lui-même du subir les assauts d’un autre légilimens, ce dernier perdrait surement tout sang froid face au bordel que devait être son espace mental. Il s’était même permis de poster un message sur le panneau d’affichage de la fac pour quérir l’aide d’un esprit primesautier pour s’entrainer à pénétrer des âmes moins conquises que celles de ses amies. Au final, si il n’avait jamais vraiment songé à faire part de cet apprentissage à Luce, c’était en partie parce qu’il n’en était pas spécialement fier, mais aussi parce que ce n’était pas non plus un secret d’État. Les légilimens, les occlumens n’étaient pas une rareté dans son entourage, aussi il n’y avait pas vu une donnée suffisamment prégnante pour nécessité une révélation en bonne et due forme… jusqu’à ce jour.
Il se redressa en sentant l’abeille s’agiter dans son dos, faisant volte face tout en évitant de se cogner aux robinets, s’essuyant le visage et écartant ses mèches bouclées de devant les yeux, cherchant les siens avec un peu de curiosité. Elle avait l’air … Mal à l’aise. Elle se forçait à le regarder dans les yeux, comme ces gens qui veulent s’assurer que l’animal en face d’eux ne leur sautera pas à la gorge quand ils détourneraient le regard. Ici, pas besoin de se projeter dans sa tête pour sentir le malaise, compréhensible : lui même, la première fois que son père lui avait annoncé ce qu’il allait lui faire, ce qu’il ferait ensuite, à d’autres, il s’était senti … A poil. Là, Lucrèce l’était doublement, littéralement et métaphoriquement, alors … Ouais, elle devait pas en mener large. Et lui, il pouvait fait faire grand-chose pour la rassurer, la pauvre, si ce n’était lui offrir la vérité vraie.
- Je suis en apprentissage. Même pour les gens ayant quelques prédispositions, comme moi, ce n’est pas franchement une partie de plaisir, c’est … C’est pas spécialement agréable, en réalité. Mes parents sont pas idiots, je suis clairement pas assez bon pour partir en « mission », si j’peux dire ça comme ça, j’me ferais gauler en deux deux par n’importe quel type que ne serait pas à moitié con. Alors ils m’ont envoyé en formation accélérée auprès de Margot, et j’ai progressé, mais je ne suis pas encore … Tout à fait opérationnel, je dirais. Pas auprès de gens qui seraient pas consentants quoi. Et, Luce…
Il tira sur ses poignets, doucement, la faisant glisser sur le fond lisse de la baignoire pour que ses jambes passent par dessus les siennes, et que, face à face, il pose son front contre elle, les mains sagement posées dans le bas de son dos, malgré la nudité, malgré la langueur et la chaleur de la pièce, et la beauté si troublante de la jolie sorcière.
- Je me doute que tu te poses la question, alors j’vais y répondre clairement : Nan, j’ai jamais cherché à rentrer dans ta tête, jamais. C’est pas très agréable, je sais d’quoi je parle, alors je l’ai pas fait, je le ferais jamais sans que tu sois d’accord avec ça, Ok ? Mon esprit a pu divaguer aux abords du tien, des fois, quand on est, euh, super proches, mais j’ai toujours fait gaffe à ce que ça dérape pas. T’as ma parole.
- InvitéInvité
Re: FINI - Lurcan#6+ réfléchir avant d'agir ? C'est pour les boloss
Mer 4 Nov 2020 - 17:26
Les rebondissements se suivent mais ne se ressemblent pas.
Chamboulée tu l’es toujours, tes pensées sont enchevêtrée, tu as tantôt mal au coeur, tantôt mal au cerveau. Il t’a fait peur sans doute. Mal aussi. Ce n’était peut être pas son but, il a appuyé là où ça faisait mal. Peut être que tu aurais pu vous faire gagner du temps si tu avais tout dit. Si tu avais parlé des menaces de ton père, mais tu ne voulais pas le mêler à ça. Il y est déjà bien trop confronté à ton goût. Savoir qu’à tout moment tes parents peuvent reprendre leur parole, décider de te faire te marier que tu le veuilles ou non, c’est déjà assez pénible… Mais rajouter les engueulades et les menaces en plus. En plus en somme qu’est ce que ça changerait ?
La légilimencie, c’est une autre paire de manche. C’est un pouvoir étrange, insidieux, et qui peut être violent suivant les motivations de celui qui s’en sert. Quand on lit dans les pensées des gens c’est qu’on ne leur fait pas confiance, qu’on veut leur soutirer des informations qui ne doivent pas sortir de leur tête et sans doute pour une bonne raison.
Ca fait peur de savoir que Lorcan possède cette faculté, de penser que c’est une arme qu’il pourrait retourner contre toi, voire même… Qu’il l’ait déjà fait. Malgré tes sentiments, cette idée arrive rapidement à t’obséder. Tant et si bien que tu ne peux plus rester en place. Tu lui fais face, bien que ça te semble difficile. Au moins il semble le comprendre.
Les yeux dans le vague, tu écoutes à moitié ce qu’il te dit. C’est comme si tu avais les oreilles dans du coton. Tu le laisses t’attirer contre lui, tu dois avoir plus de l’animal apeurée que de la sorcière sûre d’elle dont on a davantage l’habitude. Les temps changent. Front contre front, tu laisses ses paroles atteindre ton cerveau, te convaincre que tu n’as rien à craindre malgré la fragilité de cette situation. La fragilité des barrières de ton cerveau face à une potentielle invasion. Tu fermes les yeux, respires. Ca tu dois encore pouvoir le faire sans danger. Tu veux lui faire confiance, sans doute que pour le moment c’est suffisant à tenir le tout ensemble encore assez solidement. Il ne t’as (presque) jamais donné de raison de douter de sa parole. Tu hoches la tête doucement.***
Des heures plus tard tu as ta tête sur les genoux de loki lisant ton bouquin de runes, alors que lui regarde vaguement une série à la télé, plus entrain de somnoler qu’autre chose. Les lignes des pages noircies d’encres tu les vois à peine. Tu réfléchis à des choses et d’autre, tes pensées revenant souvent vers ce qu’il t’a avoué dans le bain. Quelle genre de famille malheureuse, qui utilise ces enfants est ce là encore ? N’évoluez vous dans un monde que de faux semblants ou avoir des enfants se résument seulement à anticiper les futures alliances et profits ?
Tu fermes le livres, le pose par terre. Ramenant tes mains sous ton visage tu le tournes vers la boite à image moldue. “C’est clair que tu lis pas dans mes pensées, t’aurais perdu ta virginité avant sinon. Baka.” Un mince sourire s’étire sur ton visage alors que tu tentes de relativiser.
Terminé
|
|