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Le temps nous portera | Marcimilien
Ven 11 Sep 2020 - 9:17
Y’a pas longtemps j’expérimentais à mes dépends la loi de Murphy. C’est l’truc qui dit « tout ce qui est susceptible d’aller mal, ira mal ». Mais elle a aussi une forme dérivée : quand quelque chose tourne mal, quelque chose de pire arrive toujours à ce moment-là. La… shitstorm aussi, je crois ? Bref le karma se fou complètement de ma gueule ces derniers temps et j’m’en rends compte en entendant mon nom, suivi du sien. Lui ? Sérieusement ? Y’a pas moyen que je me retrouve avec ce con. C’est ce que j’avais envie de hurler dans l’immédiat en pleine salle de classe, mais je me contentais de pester en silence, regard s’assombrissant. Dans un sens, j’lui ai jamais dis c’que j’avais à lui dire. J’lui ai jamais dit comment il m’avait fait me sentir.
M’éviter, sans un mot, sans un geste… J’déteste ça. J’suis pas un monstre, merde ! J’prends mon mal en patience et j’sers les dents. Quasiment tout le cours, crispée sur ma chaise, silencieuse, à m’en donner mal au ventre. J’ai fini par demander à sortir. Les souvenirs résonnent dans ma tête, vaguement. J’essaie de me souvenir. Réfugiée aux toilettes, mon regard plongé dans le miroir, j’plonge mes écouteurs dans mes oreilles pour canaliser la rage. J’ai envie de cogner quelque chose, mais à part abimer le mobilier, ça m’amènera à rien. Nan. J’me suis contentée de sortir mon rouge à lèvre et dessiner un sourire le long de mon reflet.
J’pas envie d’y retourner. Tu vois le moment gênant où tu sors et que tu dois revenir, que tout le monde voit que t’es crispé ? Que tout le monde voit que t’es faible ? Bha c’est exactement c’que je veux éviter. J’vais attendre. Attendre, en laissant tant bien que mal le son se prélasser dans mes oreilles. Cette année commence au plus mal et le simple fait de me demander si ça pourrait être pire me suffit à affirmer que ça sera pire.
Putain.
Fallait que je m’arrange un peu. J’compte pas me retenir de lui en mettre plein la gueule, par contre, j’ai pas envie de tendre le bâton pour me faire battre et montrer mes faiblesses. Resserrant mon chignon, rajustant mon maquillage, je cherchais le juste milieu entre « t’inquiète j’suis une femme forte » et « j’me cache derrière mon apparence comme si c’était une carapace ». Au fond de moi, j’crois que j’attends juste des excuses et que c’est juste une question d’orgueil. Mais qu’il s’attende pas à ce que je lui en fasse. On a déconné ensemble, j’l’ai jamais forcé à quoi que se soit. Encouragé, peut-être, mais ça s’arrête là.
Le plus con dans cette histoire c’est qu’il doit avoir quelques années de plus que moi. Forcément, quand papa et maman paient tout, t’as pas besoin de faire de pauses dans tes études et les erreurs sont trop vites remarquées. J’plains presque les richous de jamais être confrontés à la vie et d’être sur un petit nuage. Leurs problèmes sont nazes. Ils sont pas forcément méchants, mais ils ont jamais vraiment les pieds sur Terre et te regardent comme s’ils te comprenaient ou étaient meilleurs que toi.
Le cœur aussi lourd que le pas, je regagnais le couloir, attendant patiemment la fin des cours, regardant un a un les visages défilés, offrant quelques sourires aux visages connus, bras croisés, j’étais déjà sur la défensive. J’voulais juste pas l’avouer. Ni à moi, ni à qui que ce soit. Et si… Il s’en souvenait même plus ? A quel point j’vais passer pour une conne ? J’m’en fou dans le sens où si j’ai un truc sur le cœur en général j’le dis, mais là, c’est différent. Il m’a laissé toute seule alors que j’étais au plus bas. J’peux comprendre qu’on ait pas envie de se trimballer un boulet, mais porter ses couilles, assumer et le dire clairement c’la moindre des choses, nan ?
Pas brusque, geste brusque, j’arrivais sur le côté en emboîtant le pas pour l’attraper par l’avant-bras, non d’une force démentielle, déjà parce que j’ai pas une force démentielle, loin de là, mais principalement pour lui faire comprendre que j’avais besoin de m’éloigner de la foule. Maintenant.
« Faut qu’on cause, Richard. »
Avais-je émis en français, légèrement cinglante, un écouteur enroulé autour de mon oreille, l’autre pendant, laissant plus ou moins entendre quelques bribes d’une musique violente. Richard, c’était un jeu de mot, bien évidemment. J’étais brusque, mais pas brutale. J’comptais pas faire d’esclandre en plein milieu d’un couloir, nos histoires regardent pas tout le monde et j’ai pas spécialement envie de créer un scandale. Ca me dérangerait pas plus que ça, mais j’sais c’que ça fait la solitude et envoyer chier tout le monde serait la pire des idées, d’où la volonté d’emboîter le pas, sans non plus le tirer de trop pour lui laisser une forme de choix.
M’éviter, sans un mot, sans un geste… J’déteste ça. J’suis pas un monstre, merde ! J’prends mon mal en patience et j’sers les dents. Quasiment tout le cours, crispée sur ma chaise, silencieuse, à m’en donner mal au ventre. J’ai fini par demander à sortir. Les souvenirs résonnent dans ma tête, vaguement. J’essaie de me souvenir. Réfugiée aux toilettes, mon regard plongé dans le miroir, j’plonge mes écouteurs dans mes oreilles pour canaliser la rage. J’ai envie de cogner quelque chose, mais à part abimer le mobilier, ça m’amènera à rien. Nan. J’me suis contentée de sortir mon rouge à lèvre et dessiner un sourire le long de mon reflet.
J’pas envie d’y retourner. Tu vois le moment gênant où tu sors et que tu dois revenir, que tout le monde voit que t’es crispé ? Que tout le monde voit que t’es faible ? Bha c’est exactement c’que je veux éviter. J’vais attendre. Attendre, en laissant tant bien que mal le son se prélasser dans mes oreilles. Cette année commence au plus mal et le simple fait de me demander si ça pourrait être pire me suffit à affirmer que ça sera pire.
Putain.
Fallait que je m’arrange un peu. J’compte pas me retenir de lui en mettre plein la gueule, par contre, j’ai pas envie de tendre le bâton pour me faire battre et montrer mes faiblesses. Resserrant mon chignon, rajustant mon maquillage, je cherchais le juste milieu entre « t’inquiète j’suis une femme forte » et « j’me cache derrière mon apparence comme si c’était une carapace ». Au fond de moi, j’crois que j’attends juste des excuses et que c’est juste une question d’orgueil. Mais qu’il s’attende pas à ce que je lui en fasse. On a déconné ensemble, j’l’ai jamais forcé à quoi que se soit. Encouragé, peut-être, mais ça s’arrête là.
Le plus con dans cette histoire c’est qu’il doit avoir quelques années de plus que moi. Forcément, quand papa et maman paient tout, t’as pas besoin de faire de pauses dans tes études et les erreurs sont trop vites remarquées. J’plains presque les richous de jamais être confrontés à la vie et d’être sur un petit nuage. Leurs problèmes sont nazes. Ils sont pas forcément méchants, mais ils ont jamais vraiment les pieds sur Terre et te regardent comme s’ils te comprenaient ou étaient meilleurs que toi.
Le cœur aussi lourd que le pas, je regagnais le couloir, attendant patiemment la fin des cours, regardant un a un les visages défilés, offrant quelques sourires aux visages connus, bras croisés, j’étais déjà sur la défensive. J’voulais juste pas l’avouer. Ni à moi, ni à qui que ce soit. Et si… Il s’en souvenait même plus ? A quel point j’vais passer pour une conne ? J’m’en fou dans le sens où si j’ai un truc sur le cœur en général j’le dis, mais là, c’est différent. Il m’a laissé toute seule alors que j’étais au plus bas. J’peux comprendre qu’on ait pas envie de se trimballer un boulet, mais porter ses couilles, assumer et le dire clairement c’la moindre des choses, nan ?
Pas brusque, geste brusque, j’arrivais sur le côté en emboîtant le pas pour l’attraper par l’avant-bras, non d’une force démentielle, déjà parce que j’ai pas une force démentielle, loin de là, mais principalement pour lui faire comprendre que j’avais besoin de m’éloigner de la foule. Maintenant.
« Faut qu’on cause, Richard. »
Avais-je émis en français, légèrement cinglante, un écouteur enroulé autour de mon oreille, l’autre pendant, laissant plus ou moins entendre quelques bribes d’une musique violente. Richard, c’était un jeu de mot, bien évidemment. J’étais brusque, mais pas brutale. J’comptais pas faire d’esclandre en plein milieu d’un couloir, nos histoires regardent pas tout le monde et j’ai pas spécialement envie de créer un scandale. Ca me dérangerait pas plus que ça, mais j’sais c’que ça fait la solitude et envoyer chier tout le monde serait la pire des idées, d’où la volonté d’emboîter le pas, sans non plus le tirer de trop pour lui laisser une forme de choix.
- Maximilien Leroyfrench style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8434
» miroir du riséd : francisco lachowski
» crédits : byweaslove (ava)
» multinick : arty / joe / keir / mag
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» nature du sang : sang-pur
» particularité : animagus
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives : Ancien cursus : Journalisme
♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée, en attente d'un poste en France
» gallions sous la cape : 6321
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Ven 11 Sep 2020 - 11:24
Le temps nous portera ft. @Marceline Chamberlain
Maximilien fait partie de ces personnes qui fuient la confrontation, et pour sa part essentiellement parce qu’il n’y est pas bon acteur. S’énerver contre quelqu’un au point de le détester ne lui ressemble pas. Qu’il soit en colère, maussage, isolé... c’est possible, c’est même déjà arrivé pendant ses premières années à Beauxbâtons. Mais depuis, le jeune français s’applique à pratiquer tolérance et gentillesse, quitte à passer pour un idiot. Donc l’épisode d’il y a deux semaines avec Summer l’a profondément chamboulé dans ce qu’il pensait être sa personnalité affirmée. Il jette un coup d’œil à la paume de sa main, où il visualise le sang qui y coulait et la rage qui l’avait parcouru à cet instant. Allant même jusqu’à provoquer une transformation non désirée. Le sorcier referme le poing, se jurant qu’une telle chose ne se reproduirait jamais. Il faut dire que Summer avait joué avec des sentiments dont elle n’avait même pas conscience de la répercussion. Il n’est pas facile de mettre Maximilien en colère mais si par malheur quelqu’un y arrive, il est fort possible qu’il le regrette.
Pourquoi toutes ces pensées ? Car il vient d’entendre son prénom prononcé à voix haute par le professeur, couplé à celui d’une personne qui désormais, lui paraît presque... étrangère. Il lui semblait pourtant bien connaître Marceline par le passé. Non pas qu’il s’en soit déjà vanté, mais la dure réalité l’a frappé en pleine tête et ses souvenirs sont là pour le lui rappeler. Depuis le temps, tous les deux ont dû bien changer à un point tel qu’il se demande s’il sera capable de travailler avec elle. Malgré tout, Maximilien étant qui il est, il se promet de faire un effort envers elle. Mais l’idée d’aborder le problème ne lui vient pas du tout en tête car, oui, la confrontation n’est pas son point fort.
Ne la voyant pas dans la salle, il hausse les épaules et réunis ses affaires pour rejoindre ses amis. Ce devoir en binôme pourra bien attendre quelques heures et il n’est somme toute pas vraiment empressé à l’idée de la retrouver. Ce à quoi il ne s’attendait pas, c’est qu’elle lui ait tendu un piège et à peine a-t-il passé l’embrasure de porte de la salle de cours qu’il se sent emporté à l’opposé de la direction qu’il souhaitait prendre. S’il avait voulu résister, Maximilien aurait pu facilement se défaire de l’emprise de Marceline mais de une, l’idée d’agir par la force lui déplaît et de deux, il se rend bien compte qu’il n’a moralement pas le choix.
«Moi c’est Maximilien, je te rappelle.» Lui répond-il dans leur langue natale, vu que c’est l’option qu’elle a choisi. Si c’est une expression de leur pays, il n’est pas certain de la connaître mais peu importe, le message est assez clair pour se passer de traduction. Honnêtement, il ne sait pas vraiment ce qu’elle lui veut. Après tout, elle a longtemps refusé son aide et ce soir-là, son manque de préoccupation à son égard l’avait refroidi pour un bon moment.
Ils s’éloignent de la foule jusqu’à ce qu’il sente la prise moins appuyée et puisse retirer son bras doucement. Il s’arrête alors, sourcils froncés et croise les bras en se positionnant face à elle. Tous les deux sur la défensive, semble-t-il. Et contrairement à ses habitudes, il va lancer l’offensive. «Si c’est au sujet du cours, on aurait pu faire ça dans le couloir ou une salle de travail. Si c’est autre chose, je ne vois pas trop ce que je pourrais te dire.» Bien sûr, qu’il en aurait des choses à dire. Tout comme elle, même s’il n’en a pas encore idée.
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
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Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Ven 11 Sep 2020 - 11:45
«Moi c’est Maximilien, je te rappelle.»
Il avait cette… Insupportable suffisance. Ils l’ont tous, en réalité. J’étais en colère. J’étais paumée. J’étais triste, p’têtre. Inquiète, aussi. J’étais plein de choses, et j’avais l’impression qu’il y avait que son image, pour lui. Ca me mettait hors de moi. Mais étrangement, au lieu de fustiger et péter un câble dans le couloir, j’restais calme. « Moi c’est Maximilien », comme si j’avais oublié ton prénom, ducon. Cela dit ça aurait pu être pire. Il m’a probablement déjà entendu ouvrir ma gueule ces dernières années et y’a pas besoin d’être une flèche pour comprendre que mon accent anglais est lamentable et que j’aime bien avoir des points de repère. C’est un bon point pour lui de pas avoir forcé l’usage d’une langue non maternelle.
On marchait, et j’réfléchissais. Je fulminais. Je savais pas quoi dire, je savais pas quoi faire, par où commencer. C’est facile d’être une grande gueule, une meuf de caractère, mais être intelligente et précise, c’est un autre domaine que je maîtrise pas encore des masses. Pour ne pas dire pas du tout. J’coupais le son de la musique en relâchant mon étreinte une fois à distance raisonnable. Il n’a pas fuis, non plus, c’est une…
«Si c’est au sujet du cours, on aurait pu faire ça dans le couloir ou une salle de travail. Si c’est autre chose, je ne vois pas trop ce que je pourrais te dire.»
Oh putain. J’ai envie de le taper.
« Putain t’es sérieux !? »
Il est sortis tout seul. Ca s’voit, ça s’voit à des kilomètres que c’est l’émotion qui parle. J’suis de celles qui sont exigeantes avec les gens. Je serrai le poing. Fort. J’avais envie de cogner un truc. Ou de lui lancer un pot de peinture en pleine poire. Quoi que ç’aurait été du gâchis de matériel et dans le fond, il ne mérite pas ça. Et c’est mon putain de dilemme : il m’a abandonné. Il m’a laissé dans la merde. Mais en même temps, j’le méritais. Mais bon, tu te doutes bien, la remise en question c’pas trop mon fort.
« J’sais pas, ‘désolé de t’avoir laissé dans la merde’, ça pourrait être un bon départ ? Putain, Ma.xi.mi.lien.Le.roy., j’étais paumée, déboussolée, j’t’ai p’têtre entraîné dans mes conneries de l’époque, mais c’est pas moi qui t’ai tourné le dos et qui t’ai abandonné, t’es vraiment… »
J’avais les larmes aux yeux, j’étais pas triste, nan. C’était la rage qui m’animait, j’avais la rage de voir à quel point il en avait rien à foutre. Ou qu’il le prétendait et j’suis même pas certaine que je préférerais qu’il fasse semblant. Regard brillant, bras croisé, regard contrarié, j’avais cette fâcheuse tendance d’être une grosse boule de nerfs. Ca fait des années. Mais je déteste être prise de haut. J’ai horreur de ça. Par les profs’ c’est déjà dur, mais alors pour ceux avec qui je côtoie les bancs de l’école, c’est encore pire. Il se croit meilleur que moi ? Il l’est p’têt, probablement, sûrement, mais c’est une raison pour avoir si peu de considération ?
« Comme eux. J’te croyais différent. »
C’était pas une nouveauté, j’avais fais un peu de vagues à Beauxbâtons. Des clapotis, en réalité, mais les plus aisés me regardaient souvent de travers, et moi de même. Ca m’rappelle ces vidéos sur les réseaux sociaux, si un mec bien habillé fait un malaise dans la rue, tout le monde va se ruer vers lui pour l’aider, si c’est quelqu’un issu d’un milieu plus populaire, bha… Qu’il crève dans sa merde. C’est rageant. J’me sens… Prise pour une moins que rien. Mon comportement aide pas. Mais j’arrive clairement pas à canaliser là, j’ai besoin de me défouler.
Il avait cette… Insupportable suffisance. Ils l’ont tous, en réalité. J’étais en colère. J’étais paumée. J’étais triste, p’têtre. Inquiète, aussi. J’étais plein de choses, et j’avais l’impression qu’il y avait que son image, pour lui. Ca me mettait hors de moi. Mais étrangement, au lieu de fustiger et péter un câble dans le couloir, j’restais calme. « Moi c’est Maximilien », comme si j’avais oublié ton prénom, ducon. Cela dit ça aurait pu être pire. Il m’a probablement déjà entendu ouvrir ma gueule ces dernières années et y’a pas besoin d’être une flèche pour comprendre que mon accent anglais est lamentable et que j’aime bien avoir des points de repère. C’est un bon point pour lui de pas avoir forcé l’usage d’une langue non maternelle.
On marchait, et j’réfléchissais. Je fulminais. Je savais pas quoi dire, je savais pas quoi faire, par où commencer. C’est facile d’être une grande gueule, une meuf de caractère, mais être intelligente et précise, c’est un autre domaine que je maîtrise pas encore des masses. Pour ne pas dire pas du tout. J’coupais le son de la musique en relâchant mon étreinte une fois à distance raisonnable. Il n’a pas fuis, non plus, c’est une…
«Si c’est au sujet du cours, on aurait pu faire ça dans le couloir ou une salle de travail. Si c’est autre chose, je ne vois pas trop ce que je pourrais te dire.»
Oh putain. J’ai envie de le taper.
« Putain t’es sérieux !? »
Il est sortis tout seul. Ca s’voit, ça s’voit à des kilomètres que c’est l’émotion qui parle. J’suis de celles qui sont exigeantes avec les gens. Je serrai le poing. Fort. J’avais envie de cogner un truc. Ou de lui lancer un pot de peinture en pleine poire. Quoi que ç’aurait été du gâchis de matériel et dans le fond, il ne mérite pas ça. Et c’est mon putain de dilemme : il m’a abandonné. Il m’a laissé dans la merde. Mais en même temps, j’le méritais. Mais bon, tu te doutes bien, la remise en question c’pas trop mon fort.
« J’sais pas, ‘désolé de t’avoir laissé dans la merde’, ça pourrait être un bon départ ? Putain, Ma.xi.mi.lien.Le.roy., j’étais paumée, déboussolée, j’t’ai p’têtre entraîné dans mes conneries de l’époque, mais c’est pas moi qui t’ai tourné le dos et qui t’ai abandonné, t’es vraiment… »
J’avais les larmes aux yeux, j’étais pas triste, nan. C’était la rage qui m’animait, j’avais la rage de voir à quel point il en avait rien à foutre. Ou qu’il le prétendait et j’suis même pas certaine que je préférerais qu’il fasse semblant. Regard brillant, bras croisé, regard contrarié, j’avais cette fâcheuse tendance d’être une grosse boule de nerfs. Ca fait des années. Mais je déteste être prise de haut. J’ai horreur de ça. Par les profs’ c’est déjà dur, mais alors pour ceux avec qui je côtoie les bancs de l’école, c’est encore pire. Il se croit meilleur que moi ? Il l’est p’têt, probablement, sûrement, mais c’est une raison pour avoir si peu de considération ?
« Comme eux. J’te croyais différent. »
C’était pas une nouveauté, j’avais fais un peu de vagues à Beauxbâtons. Des clapotis, en réalité, mais les plus aisés me regardaient souvent de travers, et moi de même. Ca m’rappelle ces vidéos sur les réseaux sociaux, si un mec bien habillé fait un malaise dans la rue, tout le monde va se ruer vers lui pour l’aider, si c’est quelqu’un issu d’un milieu plus populaire, bha… Qu’il crève dans sa merde. C’est rageant. J’me sens… Prise pour une moins que rien. Mon comportement aide pas. Mais j’arrive clairement pas à canaliser là, j’ai besoin de me défouler.
- Maximilien Leroyfrench style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8434
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» crédits : byweaslove (ava)
» multinick : arty / joe / keir / mag
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» nature du sang : sang-pur
» particularité : animagus
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives : Ancien cursus : Journalisme
♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée, en attente d'un poste en France
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Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Ven 11 Sep 2020 - 12:07
Le temps nous portera ft. @Marceline Chamberlain
Il voit nettement la colère chez Marceline se transformer en rage, dans la prunelle de ses yeux. Et tout ce qui lui importe, sur le moment, c’est de ne pas y succomber à son tour. Car un dialogue n’en est pas un s’il n’est ponctué que de cris d’animaux. Au fond, il est persuadé que l’un comme l’autre, ils valent bien plus que ça. On pourrait croire que c’est une question d’image, le fait qu’il ne veuille pas se donner en spectacle, mais il fait ça essentiellement par protection. Envers ses propres sentiments ainsi que ceux des autres. Car au fond, Maximilien a toujours l’impression d’être le plus fragile de tous. De ne pas s avoir encaisser les coups comme il le devrait, qu’ils soient physiques ou verbaux. Et il sent bien qu’avec Marceline, cela ne sera pas une partie de plaisir. Il ne peut pas s’énerver car qui sait ce dont il pourrait être capable après ? Il a bien vu ce que la rage avait provoqué et tous les soucis de transformation qu’il a eu depuis. Est-ce si mal et égoïste de ne pas vouloir s’infliger ce type de souffrance ?
Alors il la laisse sortir son venin, persuadé qu’il n’y a que comme ça que les choses pourront se calmer. Du mieux qu’il le peut, il essaye d’encaisser, serrant les dents face aux accusions qui lui semblent infondées face à ce dont il se souvient de cette soirée-là. Mais il est aussi surpris d’apprendre quels sont les sentiments de la jeune femme, qu’il ne soupçonnait pas c’est vrai. Et il y a une petite vague de culpabilité en lui qui fait son remous quand il l’entend dire qu’elle s’est sentie abandonnée. Parce que ce n’est pas ce qu’il a voulu, ce n’est pas son genre de laisser tomber les gens... du moins, il le croyait.
«Les sang-purs, c’est ça ? Tu vois, j’ai toujours tenté d’éluder le fait que tu aies tant de haine envers eux, me disant que c’était un manque de confiance ou de la colère mal placée. Et surtout, j’ai toujours cru qu’avec moi en effet, c’était différent. Mais ce dont je me souviens, moi, c’est que tu m’as laissé tomber tout autant. T’as eu autant de mépris pour ma situation que ces gens-là peuvent en avoir.» Il passe la langue sur les lèvres, inspirant puis expirant profondément pour calmer les battements de son cœur qui commencent légèrement à s’accélérer, signe de son changement d’état émotionnel. Se rappeler cette histoire ne lui fait aucun bien, au contraire. Et il ne comprend pas pourquoi il est sensé être le méchant...
«Si j’avais vraiment été comme eux, je ne t’aurais jamais suivi et tout ça ne serait jamais arrivé. Si je ne pensais qu’à moi-même, mon petit monde. Je me suis dépassé par inquiétude pour toi. Mais quand il est venu le temps de t’inquiéter pour moi, t’as pas été là. Pas une once de remord. Je sais bien que la drogue fait des ravages et dieu seul sait ce que tu avais pris ce soir-là, mais tu ne devrais pas avoir plus d’excuses que j’en ai eu pour t’avoir ‘laissé tomber’. Car si je me souviens bien, tu les as laissé me droguer, me dépouiller et en état physique et psychique de choc dans la rue sans vraiment avoir de regret. Mais étant donné que tu me considères comme eux, c’était mérité j’imagine ?» Ce n’est pas comme s’il n’avait pas envie de s’excuser. Il sait bien que l’éviter par la suite, pas peur, n’avait pas été très malin. Qu’elle en souffrait peut-être encore. Et il a envie de le faire, vraiment. Sauf qu’il a lui aussi des blessures qu’elle n’estime pas, parce qu’il est ‘un sang-pur’. Mais il ne reste qu’un humain, un sorcier, avec des peurs et des faiblesses. Son sang n’a rien à faire là-dedans.
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
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- InvitéInvité
Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Ven 11 Sep 2020 - 13:13
Il était vénère aussi, un peu. C’était… Chelou. J’me sentais illégitime dans ma rage. Dans le fond, j’sais même pas précisément à qui en vouloir et c’est le gigantesque bordel dans ma tête. Et comme si ça suffisait pas, il fallait que la boule de nœud complètement emmêlée soit alourdie de nouvelles informations.
«Les sang-purs, c’est ça ? Tu vois, j’ai toujours tenté d’éluder le fait que tu aies tant de haine envers eux, me disant que c’était un manque de confiance ou de la colère mal placée. Et surtout, j’ai toujours cru qu’avec moi en effet, c’était différent. Mais ce dont je me souviens, moi, c’est que tu m’as laissé tomber tout autant. T’as eu autant de mépris pour ma situation que ces gens-là peuvent en avoir.»
Comment ça ? J’me souviens pas de grand-chose, ouais. J’avais p’têt un peu honte, mais quand je l’ai recroisé dans un couloir, plus tard, son regard, son attitude… Y’avait une réserve, un peu de fuite. En tout cas c’est l’impression que j’en avais. Et j’ai… J’sais pas, pour moi c’était moi le problème. Et ça remet tout en question et… Et… Et…
Merde !
En silence, j’observe, chaque expression, bien décidée à le laisser aller jusqu’au bout. Visiblement il avait besoin de parler aussi. Ou du moins de mettre les choses au clair. Situation que j’ai encouragée, certes, mais j’préfère qu’on se déteste en toute connaissance de cause que sans avoir même eu le temps de se confronter à la situation. Qu’il sache ce que j’ai vécu, ce que j’ai ressentis et réciproquement.
«Si j’avais vraiment été comme eux, je ne t’aurais jamais suivi et tout ça ne serait jamais arrivé. Si je ne pensais qu’à moi-même, mon petit monde. Je me suis dépassé par inquiétude pour toi. Mais quand il est venu le temps de t’inquiéter pour moi, t’as pas été là. Pas une once de remord. Je sais bien que la drogue fait des ravages et dieu seul sait ce que tu avais pris ce soir-là, mais tu ne devrais pas avoir plus d’excuses que j’en ai eu pour t’avoir ‘laissé tomber’. Car si je me souviens bien, tu les as laissé me droguer, me dépouiller et en état physique et psychique de choc dans la rue sans vraiment avoir de regret. Mais étant donné que tu me considères comme eux, c’était mérité j’imagine ?»
A ses premiers mots, j’étais intriguée et c’est vrai qu’il avait pas totalement tort. Pas une once de remord… Non… C’est vrai… J’me suis murée dans la haine, murgée dans les plaines, j’voulais pas, j’pouvais pas me remettre en question. J’étais complètement niquée. Ce que j’avais pris ce soir-là… ? Si seulement j’m’en souvenais, tiens. Si seulement j’avais le moindre souvenir… Et la suite… La suite était choquante.
J’ai grandis dans des histoires de violences, c’est banal pour moi de voir des mecs se faire taper, des meufs pas se faire respecter. Mais lui, il avait tendu la main. Il avait arrêté du jour au lendemain et je l’en ai considéré comme seul responsable, mais… Ca lui a coûté quoi, de tendre la main ? Ca lui a coûté quoi d’arrêter ? Tout ça pour ma gueule ? Sa dernière phrase m’a achevé. J’me suis tellement aveuglée dans mon seum que j’ai même pas fait gaffe au fait que c’est p’têt lui qui a le plus douillé dans cette histoire.
« Putain, mais… Mec… Pourquoi tu… »
Je balbutiais, j’trouvais plus mes mots. J’le bousculais. Pas pour le faire tomber ou lui faire mal, non. Comme on donnerait une petite tape à un ami dont le comportement nous inquiète, comme pour le lui faire comprendre. Et j’baissais les yeux. Chose rare. Un instant. Ca s’lisait dans mon regard, j’étais mal. Le temps de serrer le poing, redresser le regard, je me replongeais vers lui. J’ai ma fierté. Trop de fierté. Une trop grande gueule pour baisser mon pantalon la première, ça c’est certain.
« Pourquoi t’es pas venu m’en parler ? J’me souviens de rien de cette soirée, j’avais pris des trucs de oufs qui m’avaient retourné le cerveau, et j’crois que j’ai accepté le verre du mauvais bougre, ‘puis t’as vu ma carrure, tu voulais que je fasse quoi ? Que je joue à la superhéroïne et que j’leur casse les dents un à un alors que j’tenais à peine debout ? Tu crois que ça aurait pu me faire plaisir, une seule seconde, qu’ils te fassent du mal ? J’ai grandis dans la violence, alors ça me choque, p’têtre beaucoup moins que toi, ça a été mon quotidien, mais tu crois que j’en ai rien à foutre ? Tu crois que c’est qu’une question de caste ? Si c’était le cas, j’t’aurais jamais adressé la parole, j’t’aurais pas laissé m’approcher, traîner avec moi. C’est devenu une question d’ça quand tu t’es barré, ça l’était pas avant… J’savais pas, j’te jure que je savais pas, pour moi… Tu m’avais juste… Laissé avec eux après avoir compris que j’étais irrécupérable et tu t’étais barré. »
Ca me coûte putain. Ca me coûte de dire le fond de ma pensée. Mais c’est vraiment comme ça que je l’ai vécu. Et j’me sens d’autant plus conne en comprenant que j’avais complètement compris de travers. Un instant, quelques secondes, peut-être, et je gloussais, d’un rire jaune, maladroit, nerveux, serrant mon avant-bras gauche de la main droite, une vague larme perlant à mon œil. J’aime pas me replonger dans cette période. Il faut, mais j’aime pas ça du tout.
« On a bien merdé, pas vrai ? »
Ricanais-je comme je pouvais avant de souffler comme pour retrouver un état de calme, essuyant la petite goutte d’eau à ma joue en nichant une main dans mes poches, ma gestuelle montrant que finalement, cette haine, cette rage, n’était qu’une carapace, un sorte de voile que mon inconscient avait placé avec la réalité pour m’en protéger. Dans le fond, dans ce « on a bien merdé », j’entendais « j’ai bien merdé ». Mais j’suis incapable de l’admettre la première.
«Les sang-purs, c’est ça ? Tu vois, j’ai toujours tenté d’éluder le fait que tu aies tant de haine envers eux, me disant que c’était un manque de confiance ou de la colère mal placée. Et surtout, j’ai toujours cru qu’avec moi en effet, c’était différent. Mais ce dont je me souviens, moi, c’est que tu m’as laissé tomber tout autant. T’as eu autant de mépris pour ma situation que ces gens-là peuvent en avoir.»
Comment ça ? J’me souviens pas de grand-chose, ouais. J’avais p’têt un peu honte, mais quand je l’ai recroisé dans un couloir, plus tard, son regard, son attitude… Y’avait une réserve, un peu de fuite. En tout cas c’est l’impression que j’en avais. Et j’ai… J’sais pas, pour moi c’était moi le problème. Et ça remet tout en question et… Et… Et…
Merde !
En silence, j’observe, chaque expression, bien décidée à le laisser aller jusqu’au bout. Visiblement il avait besoin de parler aussi. Ou du moins de mettre les choses au clair. Situation que j’ai encouragée, certes, mais j’préfère qu’on se déteste en toute connaissance de cause que sans avoir même eu le temps de se confronter à la situation. Qu’il sache ce que j’ai vécu, ce que j’ai ressentis et réciproquement.
«Si j’avais vraiment été comme eux, je ne t’aurais jamais suivi et tout ça ne serait jamais arrivé. Si je ne pensais qu’à moi-même, mon petit monde. Je me suis dépassé par inquiétude pour toi. Mais quand il est venu le temps de t’inquiéter pour moi, t’as pas été là. Pas une once de remord. Je sais bien que la drogue fait des ravages et dieu seul sait ce que tu avais pris ce soir-là, mais tu ne devrais pas avoir plus d’excuses que j’en ai eu pour t’avoir ‘laissé tomber’. Car si je me souviens bien, tu les as laissé me droguer, me dépouiller et en état physique et psychique de choc dans la rue sans vraiment avoir de regret. Mais étant donné que tu me considères comme eux, c’était mérité j’imagine ?»
A ses premiers mots, j’étais intriguée et c’est vrai qu’il avait pas totalement tort. Pas une once de remord… Non… C’est vrai… J’me suis murée dans la haine, murgée dans les plaines, j’voulais pas, j’pouvais pas me remettre en question. J’étais complètement niquée. Ce que j’avais pris ce soir-là… ? Si seulement j’m’en souvenais, tiens. Si seulement j’avais le moindre souvenir… Et la suite… La suite était choquante.
J’ai grandis dans des histoires de violences, c’est banal pour moi de voir des mecs se faire taper, des meufs pas se faire respecter. Mais lui, il avait tendu la main. Il avait arrêté du jour au lendemain et je l’en ai considéré comme seul responsable, mais… Ca lui a coûté quoi, de tendre la main ? Ca lui a coûté quoi d’arrêter ? Tout ça pour ma gueule ? Sa dernière phrase m’a achevé. J’me suis tellement aveuglée dans mon seum que j’ai même pas fait gaffe au fait que c’est p’têt lui qui a le plus douillé dans cette histoire.
« Putain, mais… Mec… Pourquoi tu… »
Je balbutiais, j’trouvais plus mes mots. J’le bousculais. Pas pour le faire tomber ou lui faire mal, non. Comme on donnerait une petite tape à un ami dont le comportement nous inquiète, comme pour le lui faire comprendre. Et j’baissais les yeux. Chose rare. Un instant. Ca s’lisait dans mon regard, j’étais mal. Le temps de serrer le poing, redresser le regard, je me replongeais vers lui. J’ai ma fierté. Trop de fierté. Une trop grande gueule pour baisser mon pantalon la première, ça c’est certain.
« Pourquoi t’es pas venu m’en parler ? J’me souviens de rien de cette soirée, j’avais pris des trucs de oufs qui m’avaient retourné le cerveau, et j’crois que j’ai accepté le verre du mauvais bougre, ‘puis t’as vu ma carrure, tu voulais que je fasse quoi ? Que je joue à la superhéroïne et que j’leur casse les dents un à un alors que j’tenais à peine debout ? Tu crois que ça aurait pu me faire plaisir, une seule seconde, qu’ils te fassent du mal ? J’ai grandis dans la violence, alors ça me choque, p’têtre beaucoup moins que toi, ça a été mon quotidien, mais tu crois que j’en ai rien à foutre ? Tu crois que c’est qu’une question de caste ? Si c’était le cas, j’t’aurais jamais adressé la parole, j’t’aurais pas laissé m’approcher, traîner avec moi. C’est devenu une question d’ça quand tu t’es barré, ça l’était pas avant… J’savais pas, j’te jure que je savais pas, pour moi… Tu m’avais juste… Laissé avec eux après avoir compris que j’étais irrécupérable et tu t’étais barré. »
Ca me coûte putain. Ca me coûte de dire le fond de ma pensée. Mais c’est vraiment comme ça que je l’ai vécu. Et j’me sens d’autant plus conne en comprenant que j’avais complètement compris de travers. Un instant, quelques secondes, peut-être, et je gloussais, d’un rire jaune, maladroit, nerveux, serrant mon avant-bras gauche de la main droite, une vague larme perlant à mon œil. J’aime pas me replonger dans cette période. Il faut, mais j’aime pas ça du tout.
« On a bien merdé, pas vrai ? »
Ricanais-je comme je pouvais avant de souffler comme pour retrouver un état de calme, essuyant la petite goutte d’eau à ma joue en nichant une main dans mes poches, ma gestuelle montrant que finalement, cette haine, cette rage, n’était qu’une carapace, un sorte de voile que mon inconscient avait placé avec la réalité pour m’en protéger. Dans le fond, dans ce « on a bien merdé », j’entendais « j’ai bien merdé ». Mais j’suis incapable de l’admettre la première.
- Maximilien Leroyfrench style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8434
» miroir du riséd : francisco lachowski
» crédits : byweaslove (ava)
» multinick : arty / joe / keir / mag
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» nature du sang : sang-pur
» particularité : animagus
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives : Ancien cursus : Journalisme
♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée, en attente d'un poste en France
» gallions sous la cape : 6321
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Ven 11 Sep 2020 - 14:36
Le temps nous portera ft. @Marceline Chamberlain
On finit toujours par avoir besoin de dire les choses et Maximilien n’y fait pas exception. Même s’il est le roi de la retenue des sentiments, les derniers événements lui ont prouvé que même lui n’est pas capable de les étouffer assez profondément pour qu’ils disparaissent. Il a beaucoup lutté pendant toutes ces années concernant Marceline, parce que tourner le dos à une amie, peu importe la raison derrière, ce n’est pas dans sa nature. Et même s’il tente assez souvent de se convaincre que c’était la bonne chose à faire, cela n’empêche pas la culpabilité de le ronger. Non, il n’estime pas son comportement valable et digne, tout comme il ne peut pas non plus juger celui de Marceline plus adéquat. Ils ont leurs torts, autant l’un que l’autre, raison pour laquelle il ne peut pas s’énerver contre elle.
Quand il a terminé de parler, il ne sait pas si le poids dans son cœur s’est envolé ou s’il n’a pas plutôt été remplacé par autre chose. Des tonnes de questions, dont une qui vient de naître de sa dernière phrase. Est-ce qu’il mérite vraiment tout ce qui lui arrive ? Parce que Maximilien a l’impression de tout faire pour être une bonne personne et ce qu’il reçoit en retour n’a rien de gratifiant. S’il se comportait plus mal que ça, que recevrait-il ? Ou est-ce parce qu’il n’est pas aussi bon qu’il le prétend ? Peut-être que l’avis de la jeune femme lui permettra d’être un peu plus clair sur le sujet. En tout cas, elle a bien raison sur une chose : tout doit sortir.
Son balbutiement, son regard envers lui... ces petits détails font qu’il a l’impression de retrouver ne serait-ce qu’un tout petit peu la Marceline qu’il a connu autrefois. Elle n’est pas si dure qu’elle le prétend, il devait le savoir. Et ce qu’il voit dans son regard lui retire un poids conséquent. Il sent encore un peu de reproches dans ses propos, mais n’est pas certain d’être assez objectif.
«Ouai. On a merdé.» Commence-t-il, pouvant bien admettre au moins cela. Il n’a jamais remis en question le fait qu’il avait eu la mauvaise réaction, il a juste fait tout ce qu’il pouvait pour ne pas y faire face, jusqu’à présent. Un soupire passe ses lèvres car, pour lui, l’explication n’est pas terminée. Ils en sont là, autant qu’il soit honnête jusqu’au bout.
«Je t’ai demandé plusieurs fois, ce soir-là, de partir. Je t’ai dit que je sortirais pas de là sans toi et t’as pas voulu. J’avais pour choix de rester ou de te laisser tomber. Ce n’est en effet pas ta faute si on m’a refilé ce truc, si on m’a dépouillé, si... cette drogue m’a forcé à me rappeler des choses que j’aurais préféré oublier à tout jamais. Mais c’est pour toi que j’étais là et ce n’est pas toi qui a appelé les secours. Tu n’es pas venu prendre de nouvelles à l’hôpital, alors j’ai cru que t’y étais indifférente. Que j’étais devenu ce que tu repoussais toujours, à ce moment-là. J’ai pas voulu insister. Je ne supporte pas les conflits, tu le sais et je n’avais rien de gentil à dire à ce moment-là. Que de la peine. Puis je dois bien admettre que cette expérience m’a retourné le cerveau et pendant plusieurs jours, je n’étais plus vraiment moi-même.» Il gratte le sol avec sa chaussure puis regarde autour de lui les gens passer un peu plus loin dans le couloir. Les émotions de cette conversation sont intenses, mais il n’a plus envie de s’en sauver. Marceline a fait un effort, pour lui et elle lui a prouvé avec ses derniers mots que, comme il le pense pour tout le monde, il y a encore beaucoup de bon en elle. Et comme souvent, Maximilien fait le premier pas vers la rédemption.
«Je m’excuse, sincèrement. S’il y a une chose que je sais bien faire, c’est ça !» Rajoute-t-il dans un rire nerveux. «Je ne savais pas que ça t’avait autant touché. Tout comme tu ne savais pas que ça m’avait fait la même chose. Tout ça n’a été qu’un concours de circonstances, une série de mauvaises décisions prises. Donc soit on s’amuse à continuer de se blâmer l’un et l’autre pour ce qui s’est produit, soit on l’accepte et on avance. Parce qu’on ne peut plus rien y changer maintenant, même si je l’aimerais bien. Mais avant ça, est-ce qu’il y a d’autres choses que tu as à sortir de ta poitrine ? D’autres... ressentiments ?» Autant repartir sur de bonnes bases.
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
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Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Ven 11 Sep 2020 - 16:02
«Ouai. On a merdé.»
Soulagement. P’têt. Sûrement. Probablement. Au moins il assume. C’est principalement ça que j’lui reprochais en vrai. Il s’est approché un peu trop prêt du soleil, mais c’pas Icare. Il a fui avant de brûler ses ailes, il a juste lâché quelques plumes. N’importe qui aurait fait pareil avec un soleil aussi pourri. Aujourd’hui c’différent. Ca s’voit quand j’souris. J’vais mieux, mais j’oublie pas cette période. J’l’oublie surtout pas. J’me pardonne, p’têtre, un peu, même si j’ai l’impression d’avoir perdu un temps fou et que ça soit un miracle qu’j’en sois ressortie plus forte, grandis.
«Je t’ai demandé plusieurs fois, ce soir-là, de partir. Je t’ai dit que je sortirais pas de là sans toi et t’as pas voulu. J’avais pour choix de rester ou de te laisser tomber. Ce n’est en effet pas ta faute si on m’a refilé ce truc, si on m’a dépouillé, si... cette drogue m’a forcé à me rappeler des choses que j’aurais préféré oublier à tout jamais. Mais c’est pour toi que j’étais là et ce n’est pas toi qui a appelé les secours. Tu n’es pas venu prendre de nouvelles à l’hôpital, alors j’ai cru que t’y étais indifférente. Que j’étais devenu ce que tu repoussais toujours, à ce moment-là. J’ai pas voulu insister. Je ne supporte pas les conflits, tu le sais et je n’avais rien de gentil à dire à ce moment-là. Que de la peine. Puis je dois bien admettre que cette expérience m’a retourné le cerveau et pendant plusieurs jours, je n’étais plus vraiment moi-même.»
J’écoutais, j’allais pas lui couper la parole. Il avait l’air sincère et il avait le mérite de dire c’qu’il ressentait. C’qu’il avait ressenti. Il porte ses couilles et c’est c’que j’aime chez les gens. C’que j’aimais chez lui. Dans un sens c’que j’aime toujours un peu. Une plaie, ça se referme. Une cicatrice, ça s’voit toujours. On oubliera jamais cette soirée-là. Ironiquement, j’en ai aucun souvenir. Et j’déteste ce sentiment d’impuissance.
«Je m’excuse, sincèrement. S’il y a une chose que je sais bien faire, c’est ça !» Rajoute-t-il dans un rire nerveux. «Je ne savais pas que ça t’avait autant touché. Tout comme tu ne savais pas que ça m’avait fait la même chose. Tout ça n’a été qu’un concours de circonstances, une série de mauvaises décisions prises. Donc soit on s’amuse à continuer de se blâmer l’un et l’autre pour ce qui s’est produit, soit on l’accepte et on avance. Parce qu’on ne peut plus rien y changer maintenant, même si je l’aimerais bien. Mais avant ça, est-ce qu’il y a d’autres choses que tu as à sortir de ta poitrine ? D’autres... ressentiments ?»
C’est c’que je voulais, c’que j’attendais. Mes épaules se relâchaient un peu. J’baissais ma garde. Mais j’en avais envie et j’me sentais soulagée. Même si ça impliquait qu’à mon tour j’lui d’vais des excuses. J’aurais pu trouver une parade, hein… « Téma un arc-en-ciel ! » est plus que tentant, mais non.
« Ch’ui désolée aussi. J’ai mal interprété les signes. J’étais au plus bas et j’t’ai entraîné dans ma chute, c’pas ce que font les amis, j’ai été grave égoïste. Dans le fond, j’avais juste besoin… De me sentir en sécurité, de plus me sentir seule et j’ai merdé de fou en considérant ça comme acquis. La confiance ça se travail, ça s’entretiens, j’aurais… Dû comprendre qu’il y avait un truc qui allait pas, quand t’as pris la fuite, que ça avait déconné, et prendre soin de toi comme t’as essayé de prendre soin de moi sans que j’t’ai vraiment laissé faire. »
Un frisson, un soupire, je secouais la tête, j’avais retrouvé le calme. Lâché prise. Par contre putain, j’crève d’envie de dessiner. Tout de suite. Peindre la première connerie qui me passe par la tête sur le premier mur qui me passe par les yeux. Et c’est c’que j’faisais en dégainant un feutre de mon sac pour m’approcher du mur en regardant à gauche et à droite pour vérifier que personne n’était à l’affut, y dessinant une étoile.
« J’crois qu’on téma’ tous le ciel pour essayer de se rassurer et imaginer la couleur, la texture, des étoiles qui brillent dedans. Rêver, un peu, pour rendre l’quotidien plus dar, se réfugier dans quelque chose. Du coup comme j’suis une merde pour les excuses, se dire que les souvenirs des blessures sont dans nos têtes et que ceux des pansements sont là dans c’couloir, quelques temps, ça rends c’moment là plus fort ? Quelque chose comme ça ? J’sais pas. C’le premier truc qui m’est passé par la tête. C’quoi ta couleur préféré ? »
Repris-je en dégainant ma boîte de feutres pour la tendre vers lui en commençant à colorier une partie de l’étoile, brièvement et salement, œuvre éphémère aux significations discrètes. Une dernière bêtise dans laquelle je l’entraînais, bien, bien moins lourde de conséquences et ça se voyait d’ailleurs. J’avais bonne mine. Pas trop maigre. Pas d’cernes. J’étais bien mieux portante, vu de prêt, et vu d’encore plus prêt, les changements sont encore plus drastiques.
« Une dernière micro-bêtise, après on va s’poser dans un coin pour commencer à taffer. » repris-je comme invitation plus concrète.
Soulagement. P’têt. Sûrement. Probablement. Au moins il assume. C’est principalement ça que j’lui reprochais en vrai. Il s’est approché un peu trop prêt du soleil, mais c’pas Icare. Il a fui avant de brûler ses ailes, il a juste lâché quelques plumes. N’importe qui aurait fait pareil avec un soleil aussi pourri. Aujourd’hui c’différent. Ca s’voit quand j’souris. J’vais mieux, mais j’oublie pas cette période. J’l’oublie surtout pas. J’me pardonne, p’têtre, un peu, même si j’ai l’impression d’avoir perdu un temps fou et que ça soit un miracle qu’j’en sois ressortie plus forte, grandis.
«Je t’ai demandé plusieurs fois, ce soir-là, de partir. Je t’ai dit que je sortirais pas de là sans toi et t’as pas voulu. J’avais pour choix de rester ou de te laisser tomber. Ce n’est en effet pas ta faute si on m’a refilé ce truc, si on m’a dépouillé, si... cette drogue m’a forcé à me rappeler des choses que j’aurais préféré oublier à tout jamais. Mais c’est pour toi que j’étais là et ce n’est pas toi qui a appelé les secours. Tu n’es pas venu prendre de nouvelles à l’hôpital, alors j’ai cru que t’y étais indifférente. Que j’étais devenu ce que tu repoussais toujours, à ce moment-là. J’ai pas voulu insister. Je ne supporte pas les conflits, tu le sais et je n’avais rien de gentil à dire à ce moment-là. Que de la peine. Puis je dois bien admettre que cette expérience m’a retourné le cerveau et pendant plusieurs jours, je n’étais plus vraiment moi-même.»
J’écoutais, j’allais pas lui couper la parole. Il avait l’air sincère et il avait le mérite de dire c’qu’il ressentait. C’qu’il avait ressenti. Il porte ses couilles et c’est c’que j’aime chez les gens. C’que j’aimais chez lui. Dans un sens c’que j’aime toujours un peu. Une plaie, ça se referme. Une cicatrice, ça s’voit toujours. On oubliera jamais cette soirée-là. Ironiquement, j’en ai aucun souvenir. Et j’déteste ce sentiment d’impuissance.
«Je m’excuse, sincèrement. S’il y a une chose que je sais bien faire, c’est ça !» Rajoute-t-il dans un rire nerveux. «Je ne savais pas que ça t’avait autant touché. Tout comme tu ne savais pas que ça m’avait fait la même chose. Tout ça n’a été qu’un concours de circonstances, une série de mauvaises décisions prises. Donc soit on s’amuse à continuer de se blâmer l’un et l’autre pour ce qui s’est produit, soit on l’accepte et on avance. Parce qu’on ne peut plus rien y changer maintenant, même si je l’aimerais bien. Mais avant ça, est-ce qu’il y a d’autres choses que tu as à sortir de ta poitrine ? D’autres... ressentiments ?»
C’est c’que je voulais, c’que j’attendais. Mes épaules se relâchaient un peu. J’baissais ma garde. Mais j’en avais envie et j’me sentais soulagée. Même si ça impliquait qu’à mon tour j’lui d’vais des excuses. J’aurais pu trouver une parade, hein… « Téma un arc-en-ciel ! » est plus que tentant, mais non.
« Ch’ui désolée aussi. J’ai mal interprété les signes. J’étais au plus bas et j’t’ai entraîné dans ma chute, c’pas ce que font les amis, j’ai été grave égoïste. Dans le fond, j’avais juste besoin… De me sentir en sécurité, de plus me sentir seule et j’ai merdé de fou en considérant ça comme acquis. La confiance ça se travail, ça s’entretiens, j’aurais… Dû comprendre qu’il y avait un truc qui allait pas, quand t’as pris la fuite, que ça avait déconné, et prendre soin de toi comme t’as essayé de prendre soin de moi sans que j’t’ai vraiment laissé faire. »
Un frisson, un soupire, je secouais la tête, j’avais retrouvé le calme. Lâché prise. Par contre putain, j’crève d’envie de dessiner. Tout de suite. Peindre la première connerie qui me passe par la tête sur le premier mur qui me passe par les yeux. Et c’est c’que j’faisais en dégainant un feutre de mon sac pour m’approcher du mur en regardant à gauche et à droite pour vérifier que personne n’était à l’affut, y dessinant une étoile.
« J’crois qu’on téma’ tous le ciel pour essayer de se rassurer et imaginer la couleur, la texture, des étoiles qui brillent dedans. Rêver, un peu, pour rendre l’quotidien plus dar, se réfugier dans quelque chose. Du coup comme j’suis une merde pour les excuses, se dire que les souvenirs des blessures sont dans nos têtes et que ceux des pansements sont là dans c’couloir, quelques temps, ça rends c’moment là plus fort ? Quelque chose comme ça ? J’sais pas. C’le premier truc qui m’est passé par la tête. C’quoi ta couleur préféré ? »
Repris-je en dégainant ma boîte de feutres pour la tendre vers lui en commençant à colorier une partie de l’étoile, brièvement et salement, œuvre éphémère aux significations discrètes. Une dernière bêtise dans laquelle je l’entraînais, bien, bien moins lourde de conséquences et ça se voyait d’ailleurs. J’avais bonne mine. Pas trop maigre. Pas d’cernes. J’étais bien mieux portante, vu de prêt, et vu d’encore plus prêt, les changements sont encore plus drastiques.
« Une dernière micro-bêtise, après on va s’poser dans un coin pour commencer à taffer. » repris-je comme invitation plus concrète.
- Maximilien Leroyfrench style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8434
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» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» nature du sang : sang-pur
» particularité : animagus
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives : Ancien cursus : Journalisme
♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée, en attente d'un poste en France
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Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Ven 11 Sep 2020 - 17:25
Le temps nous portera ft. @Marceline Chamberlain
Reconnaître tout ça n’est pas très difficile pour lui, Maximilien n’a en général aucun problème à admettre qu’il a fait une erreur. Au contraire, il estime qu’il en fait un peu trop à son goût. Après, il n’est jamais très agréable de se les faire rabâcher, il préfère comme tout le monde voir les torts partagés. Il se demande si Marceline aura le courage de reconnaître que dans cette histoire, elle s’est aussi mal comportée que lui. Leurs décisions, à l’un comme à l’autre, n’ont pas été très glorieuses.
Il n’a aucun mal à s’excuser le premier, se disant que cela aidera peut-être la jeune femme à en faire de même. Il sait, à la regarder, qu’elle le pense mais que les mots ont de la difficulté à être prononcés à haute voix. Encore une fois, il se propose pour prêter main forte, parce qu’il est juste comme ça. Ce ne sera pas la première fois qu’il se met dans une situation compliquée juste par envie d’aider quelqu’un !
Le poids final se retire de ses épaules alors qu’elle admet son erreur et l’aspect légèrement égoïste de son comportement - que Maximilien met évidemment sur la drogue. Sans pour autant lui enlever tout son libre arbitre, il se dit que sous influence, on n’est pas vraiment maître de ses décisions. Maintenant qu’elle s’est excusée à voix haute, il est plus facile pour lui de lui pardonner ses excuses et de les expliquer par cette merde qu’elle prenait à l’époque.
«Merci. Et j’aurais pas dû te laisser seule. C’était pas cool de ma part. Je ne le ferai plus.» Ainsi, il lui promet qu’à l’avenir, si elle l’accepte, il sera là pour couvrir ses arrières. Le jeune sorcier la regarde sortir un feutre de son sac et commencer à dessiner sur le mur une étoile. Et il faut qu’elle lui explique tout le sens pour qu’il comprenne vraiment où elle veut en venir, ce qui lui tire un sourire.
«Bleu. Et c’est une belle façon de dire les choses.» Il fronce les sourcils lorsqu’elle sort le reste des feutres et se retrouve avec le bleu dans la main. Est-ce qu’elle lui demande de faire ce qu’il pense qu’elle veut qu’il fasse ? Par réflexe, Maximilien regarde autour d’eux au cas où des yeux curieux se seraient attardés sur eux et l’activité de Marceline. Il ne va pas le cacher, son cœur bat un peu plus fort à l’idée de faire une chose pareille... On peut lui reprocher ce côté un peu coincé, malgré le fait qu’il soit drôle au quotidien. Enfreindre les règles ne lui ressemble pas mais comme il l’a dit lui-même, il est prêt à se dépasser pour les autres. Et puis, c’est juste une étoile... Au pire, ils seront forcés d’effacer ça pendant leur temps libre.
«Okay mais c’est bien parce que c’est toi.» Il décapuchonne le feutre et commence, comme elle, à dessiner l’étoile de bleu. Dans le même temps, il se permet de jeter quelques coups d’yeux à la jeune femme, ne sachant pas s’il est autorisé ou non à faire un commentaire. Elle pourrait le prendre mal ou voir ça comme un jugement... qui sait. À force, Maximilien a toujours peur de vexer les gens, qui s’emportent vraiment pour rien.
«Tu as l’air en bien meilleure forme, en tout cas. Ça fait plaisir à voir.» Le dessin ne dure que quelques secondes et il range le feutre, affichant un sourire sur son visage. «Les choses ont dû beaucoup changer pour toi. Comment tu vas maintenant ?» Bien sûr, le français fait référence à sa consommation massive passée de drogues, qui les a amenés à séparer l’un de la compagnie de l’autre. Il garde néanmoins en tête qu’il y a de bonnes chances qu’elle ne réponde pas à ça, ou ne donne aucun détail. Par honte ou souffrance, peu importe.
il est libre max
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- merci :
- InvitéInvité
Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Dim 1 Nov 2020 - 15:20
«Merci. Et j’aurais pas dû te laisser seule. C’était pas cool de ma part. Je ne le ferai plus.»
C’tait presque le son d’une promesse. Et… Ca me faisait chaud au cœur… Pour ne pas dire énormément de bien. J’avais besoin de ça. D’entendre ça. J’peux me trouver toutes les excuses du monde, mais c’que j’aime plus, c’est me sentir bien dans mon petit cocon. Et mon cocon, il est rempli d’amis, de sourire, de douceur et de bienveillance. J’suis p’têtre un peu plus fragile que c’que j’veux bien montrer, en vrai. J’répondais pas. Mon sourire, timide, mon regard, il voulait dire bien plus et j’le sais.
«Bleu. Et c’est une belle façon de dire les choses.»
Je ricanais en le regardant zyeuter à droite à gauche, tapotant amicalement son épaule. J’étais passée à autre chose. Sans même m’en rendre compte en réalité. J’suis rancunière, p’têtre, mais là y’a aucune raison de l’être. J’avais envie… De l’étreindre. De l’étrangler. De le chatouiller. De le bousculer. De le voir rire en réalité. Parfois j’me dis que si j’étais un objet, j’serais sûrement un miroir. Suffit de voir quelqu’un que j’apprécie un minimum avoir un rictus ou rigoler, et tout va mieux.
« Appelle moi Shakespeare ! »
Plaisantais-je avant de secouer la tête, référence classique trop classique pour témoigner d’une culture en la matière, mais je ne l’ai jamais prétendue. J’préfère la pop que… Bha les trucs de vieux, hein. Qu’est-ce que ça m’emmerde quand mes grands-parents me parlent d’Hugo ou Flaubert…
«Okay mais c’est bien parce que c’est toi.»
Je tirais la langue d’un clin d’œil complice. Dans le fond, lui aussi, il a su trouver ou… Retrouver, une part d’innocence. C’pas comme si on avait foutu le feu au bâtiment ou quoi, dans le fond ça reste assez bon enfant. Et puis mes feutres partent à l’eau, on aura fait pire, niveau délinquance.
«Tu as l’air en bien meilleure forme, en tout cas. Ça fait plaisir à voir.»
Je clignais des yeux en me tournant vers lui, battement de cils rapides à sa remarque. Meilleure forme… C’est vrai que ça fait longtemps. Et en vrai j’suis assez fière de c’que j’ai accompli. J’deviendrai pas ministre, Auror ou ce genre de trucs. J’me connais, j’ai pas les épaules pour ça. Mais mon petit bonhomme de chemin se fait.
En attrapant mon crayon, j’en profitais pour attraper son poignet du bout des doigts pour y tracer une petite croix du miens, jaune, avant de tracer la même, entre le pouce et le… Deuxième doigt, j’sais pas son nom, sur ma propre main avec le bleu. Ca n’avait aucune valeur matérielle. Et même sur le plan artistique, c’était douteux, mais je levais fièrement la main pour montrer la petite croix.
« J’te dirais bien que c’est réciproque, mais j’étais peut-être trop égocentrique à l’époque pour capter comment t’allais. Mais… J’suis contente de t’retrouver. Vraiment. »
Repris-je d’un sourire des plus tendre. Ca se voyait facilement en vérité, j’étais comme une gosse. J’veux dire… Encore plus que d’habitude. J’me contenais pour pas sautiller partout. Y’a pas grand-chose de plus important pour moi que le partage. J’ai p’têt trop tendance à dire tout ce qui me passe dans la tête, c’est comme le héro de ce manga là… Gon ! Une vraie tête d’enclume ! Mais j’compte sur mes amis pour me ramener à la raison, et j’sais qu’ils comptent sur moi pour apporter un grain de folie dans leur vie.
«Les choses ont dû beaucoup changer pour toi. Comment tu vas maintenant ?»
« Franchement ? A merveille. J’ai touché à que dalle depuis qu’j’suis en Ecosse. Même pas un verre de vin pour les fêtes et les grandes occasions. Prévois du panaché si tu comptes m’inviter à une soirée ! J’bosse chez un architecte magique parisien, j’y retourne de temps en temps pour quelques contrats, ça me permet de joindre les deux bouts, on va pas se mentir, c’est un peu chaud financièrement, mais ça l’a toujours été pour moi alors c’est pas bien différent d’hier… Et toi ? Tu… On bouge quelque part ? On a tout le week end pour ce devoir à la con, se retrouver, c’plus important nan ? »
C’tait presque le son d’une promesse. Et… Ca me faisait chaud au cœur… Pour ne pas dire énormément de bien. J’avais besoin de ça. D’entendre ça. J’peux me trouver toutes les excuses du monde, mais c’que j’aime plus, c’est me sentir bien dans mon petit cocon. Et mon cocon, il est rempli d’amis, de sourire, de douceur et de bienveillance. J’suis p’têtre un peu plus fragile que c’que j’veux bien montrer, en vrai. J’répondais pas. Mon sourire, timide, mon regard, il voulait dire bien plus et j’le sais.
«Bleu. Et c’est une belle façon de dire les choses.»
Je ricanais en le regardant zyeuter à droite à gauche, tapotant amicalement son épaule. J’étais passée à autre chose. Sans même m’en rendre compte en réalité. J’suis rancunière, p’têtre, mais là y’a aucune raison de l’être. J’avais envie… De l’étreindre. De l’étrangler. De le chatouiller. De le bousculer. De le voir rire en réalité. Parfois j’me dis que si j’étais un objet, j’serais sûrement un miroir. Suffit de voir quelqu’un que j’apprécie un minimum avoir un rictus ou rigoler, et tout va mieux.
« Appelle moi Shakespeare ! »
Plaisantais-je avant de secouer la tête, référence classique trop classique pour témoigner d’une culture en la matière, mais je ne l’ai jamais prétendue. J’préfère la pop que… Bha les trucs de vieux, hein. Qu’est-ce que ça m’emmerde quand mes grands-parents me parlent d’Hugo ou Flaubert…
«Okay mais c’est bien parce que c’est toi.»
Je tirais la langue d’un clin d’œil complice. Dans le fond, lui aussi, il a su trouver ou… Retrouver, une part d’innocence. C’pas comme si on avait foutu le feu au bâtiment ou quoi, dans le fond ça reste assez bon enfant. Et puis mes feutres partent à l’eau, on aura fait pire, niveau délinquance.
«Tu as l’air en bien meilleure forme, en tout cas. Ça fait plaisir à voir.»
Je clignais des yeux en me tournant vers lui, battement de cils rapides à sa remarque. Meilleure forme… C’est vrai que ça fait longtemps. Et en vrai j’suis assez fière de c’que j’ai accompli. J’deviendrai pas ministre, Auror ou ce genre de trucs. J’me connais, j’ai pas les épaules pour ça. Mais mon petit bonhomme de chemin se fait.
En attrapant mon crayon, j’en profitais pour attraper son poignet du bout des doigts pour y tracer une petite croix du miens, jaune, avant de tracer la même, entre le pouce et le… Deuxième doigt, j’sais pas son nom, sur ma propre main avec le bleu. Ca n’avait aucune valeur matérielle. Et même sur le plan artistique, c’était douteux, mais je levais fièrement la main pour montrer la petite croix.
« J’te dirais bien que c’est réciproque, mais j’étais peut-être trop égocentrique à l’époque pour capter comment t’allais. Mais… J’suis contente de t’retrouver. Vraiment. »
Repris-je d’un sourire des plus tendre. Ca se voyait facilement en vérité, j’étais comme une gosse. J’veux dire… Encore plus que d’habitude. J’me contenais pour pas sautiller partout. Y’a pas grand-chose de plus important pour moi que le partage. J’ai p’têt trop tendance à dire tout ce qui me passe dans la tête, c’est comme le héro de ce manga là… Gon ! Une vraie tête d’enclume ! Mais j’compte sur mes amis pour me ramener à la raison, et j’sais qu’ils comptent sur moi pour apporter un grain de folie dans leur vie.
«Les choses ont dû beaucoup changer pour toi. Comment tu vas maintenant ?»
« Franchement ? A merveille. J’ai touché à que dalle depuis qu’j’suis en Ecosse. Même pas un verre de vin pour les fêtes et les grandes occasions. Prévois du panaché si tu comptes m’inviter à une soirée ! J’bosse chez un architecte magique parisien, j’y retourne de temps en temps pour quelques contrats, ça me permet de joindre les deux bouts, on va pas se mentir, c’est un peu chaud financièrement, mais ça l’a toujours été pour moi alors c’est pas bien différent d’hier… Et toi ? Tu… On bouge quelque part ? On a tout le week end pour ce devoir à la con, se retrouver, c’plus important nan ? »
- Maximilien Leroyfrench style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8434
» miroir du riséd : francisco lachowski
» crédits : byweaslove (ava)
» multinick : arty / joe / keir / mag
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» nature du sang : sang-pur
» particularité : animagus
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives : Ancien cursus : Journalisme
♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée, en attente d'un poste en France
» gallions sous la cape : 6321
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Mar 3 Nov 2020 - 15:11
Le temps nous portera ft. @Marceline Chamberlain
“Ah ouai, Shakespeare carrément ! Tu ne te refuses rien.” La taquine-t-il tout en décapuchonnant l’objet du délit. Il essaye de se rassurer en se disant que c’est bon enfant et qu’au pire, il pourra toujours effacer ça avec un Recurvite. Vive la magie, quand même… Il rit avec elle jusqu’à reprendre un ton un peu plus sérieux, car le sujet qu’il veut amener sur la table est délicat. Il n’est même pas certain que Marceline y répondra sincèrement - ou y répondra tout court. Et ce serait bien son droit de ne pas le faire, il ne lui ne voudrait pas le moins du monde. Néanmoins, il pense qu’avoir cette conversation supplémentaire leur permettrait d’effacer pour de bons les ressentiments et la rancune. Qui commence déjà, elle, à se dissiper…
Contre toute attente, elle vient marquer son poignet d’une croix jaune, empruntant par la suite son feutre bleu pour faire la même chose sur sa main. Encore une fois, surtout un truc abstrait et artistique qu’il ne comprendra pas avant qu’on le lui explique. C’est vrai que c’était compliqué pour lui aussi, à l’époque… il faisait son possible pour elle tout en se battant contre ses propres démons. Il pourrait dire qu’il va mieux, ce ne serait pas totalement faux… mais pas forcément vrai non plus.
“Merci, j’apprécie ton honnêteté.” Au moins elle n’aura pas fait semblant et c’est ce qui compte. Elle aurait pu faire comme si elle se souvenait de son état à l’époque, mentir pour sauvegarder les apparences… Ce n’est pas le cas. Et c’est le plus rafraîchissant dans cette histoire. Il retrouve la Marceline du début, celle qu’il a perdu en cours de route. Par bêtise, mauvais choix… peu importe.
Il est ravi et soulagé d’apprendre qu’elle n’a rien touché depuis qu’elle est dans la région, c’est la preuve de sa grande force de volonté. Et bien sûr, il a un rire car lui-même, de toute façon, n’est pas un grand adepte de l’alcool. Il se contente des verres de vin ou de champagne lors de grosses soirées ou de dîners avec ses propres, mais ça s’arrête là. Ce n’est pas à cause de lui qu’elle risque de replonger, c’est une certitude ! Et en même temps, il se fait un devoir moral de la protéger de ces influences néfastes qui peuvent se trouver sur le campus.
“C’est cool que toutes ces bonnes choses t’arrivent.” Dit-il dans un premier temps, tel qu’il le pense. Maximilien est même presque soulagé qu’elle ne s’attarde pas sur la question du ‘et toi’ car, même s’il n’est pas dans le genre de panade dans laquelle elle a été par le passé, il ne peut pas dire non plus qu’il soit à cent pour cent satisfait de sa vie actuelle. Ne serait-ce qu’à cause de ce mariage. Tout est arrivé si vite qu’il en a encore la tête qui tourne !
“Je suis bien d’accord, allons ailleurs. Un café ça te dit ?” Autant sortir de l’enceinte des murs d’Hungcalf pour avoir des retrouvailles un peu plus libres. Et un café, un thé ou un chocolat, ça ne fait de mal à personne ! Ou du moins, à aucun d’eux deux. Même s’il est un élève studieux qui remet rarement ses devoirs au lendemain - non adepte de la procrastination en général - il accepte de mettre ce devoir-ci de côté pour le moment. Sa relation avec Marcie compte bien plus qu’une note et heureusement, il sait encore faire la différence !
“Donc architecture, hein ?” Reprend-il alors qu’ils s’éloignent de l’endroit où tout a recommencé entre eux. “Tu me feras un prix si je veux construire une maison ?” Un rire, une connerie. De bonnes vieilles habitudes.
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
- merci :
- InvitéInvité
Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Dim 6 Déc 2020 - 17:01
“Ah ouai, Shakespeare carrément ! Tu ne te refuses rien.”
Un rire léger, j’redressais une mèche derrière mon oreille. J’ai toujours été un peu plus marginale là-dessus, j’me sens plus proche de mes potes que des mes crush. On peut tout se dire, entre potes. On peut tout faire parce qu’on sait qu’on f’ra mutuellement tout pour pas s’faire de mal. Ca fait du bien d’pouvoir lever l’pieds un moment et de tout oublier. Dire des conneries, en faire. Des petites, certes, mais des conneries quand même. Pouvoir se dire « ça si j’veux, j’le fait, parce qu’on s’apprécie trop pour se juger ».
« Jamais wesh ! »
En vrai si, j’me refuse plein de trucs. Mais parce que j’en ai envie. C’est toute la nuance. J’sais que j’veux plus perdre le contrôle de moi-même. Que j’veux plus oublier au point de plus pouvoir prendre soin d’mes potes. J’dois faire partie des rares aliens qui est grave refaite en ramenant ses potes bourrés le soir. Super-Samceline à la rescousse !
“Merci, j’apprécie ton honnêteté.”
« Tu m’connais, les faux semblants c’est pas trop mon truc. »
Il respire quelque chose d’apaisant. Bien plus que quelques minutes avant. Il a été tellement plus raisonnable que moi… C’est lui qui devrait être en rogne, maintenant. Mais non. Et j’apprécie sa sagesse. Dans le tumultueux couple de notre amitié… J’suis la tempête qui bouscule tout et pousse les choses dans une direction, ou une autre. Et lui, c’est le calme, qui viens harmoniser les éléments, et faire que tout aille dans le bon sens. Le p’tit radeau de nos vies arrivera peut-être à bon port…
“C’est cool que toutes ces bonnes choses t’arrivent.”
« Elles arrivent pas. J’ai eu un peu de chance, mais j’me suis surtout remuée le cul pour pas devenir un mollusque. Ces bonnes choses, j’les ai prises. »
Echo de notre conversation. J’ai pris le taureau par les cornes, il lui a chanté une berceuse. Merde… C’est deux fois la même image et j’retombe sur les mêmes métaphores vaseuses.
“Je suis bien d’accord, allons ailleurs. Un café ça te dit ?”
« Frère, me juge pas, mais ‘chu toujours au chocolat chaud ! »
Ricanais-je en évoluant tranquillement à ses côtés, pressant plus ou moins le pas du fait de la différence de taille entre nous.
“Donc architecture, hein ?”
« Askip’ ouais. Marceline l’ado’ immature un peu paumée qui veut construire des trucs, un peu ironique nan ? »
“Tu me feras un prix si je veux construire une maison ?”
Un rire, partagé, alors que je joue des coudes pour le bousculer en douceur.
« T’es sérieux !? D’où t’as b’soin d’thunes Richard !? »
Bruyante, sans réellement m’en rendre compte, j’étais cette énergumène un peu difficile à trimballer en ville. J’passe pas inaperçue. J’ris fort, j’suis pas très bien sapée, j’parle pas bien, le moins possible en anglais alors que j’devrais profiter de mes années d’études pour perfectionner la langue.
« T’as pas répondu à comment t’allais sinon. J’te laisse un peu de répit le long du trajet, mais crois pas qu’j’vais t’lâcher. »
Et ça vaut pour tout. Mais ça, j’ai plus besoin de l’ajouter, j’pense qu’on a tous les deux compris que ces vieilles plaies resteront derrière nous. Alors ça sert à que dalle de les remettre sur la table. Nan. J’ai confiance. Si on s’perd de vue, on f’ra tout pour que nos retrouvailles s’fassent dans la complicité et le sourire d’une amitié rude. On a douillé, à la fois ensemble et chacun de notre côté. A cause de nos erreurs… Sa bienveillance l’a poussé à essayer de prendre soin de moi pour cacher son propre mal-être, ma connerie m’a poussé à l’entraîner dans ma chute. Dans l’fond, j’me sens nulle. Mais pas coupable. Ca s’rait trop égoïste envers lui.
Un rire léger, j’redressais une mèche derrière mon oreille. J’ai toujours été un peu plus marginale là-dessus, j’me sens plus proche de mes potes que des mes crush. On peut tout se dire, entre potes. On peut tout faire parce qu’on sait qu’on f’ra mutuellement tout pour pas s’faire de mal. Ca fait du bien d’pouvoir lever l’pieds un moment et de tout oublier. Dire des conneries, en faire. Des petites, certes, mais des conneries quand même. Pouvoir se dire « ça si j’veux, j’le fait, parce qu’on s’apprécie trop pour se juger ».
« Jamais wesh ! »
En vrai si, j’me refuse plein de trucs. Mais parce que j’en ai envie. C’est toute la nuance. J’sais que j’veux plus perdre le contrôle de moi-même. Que j’veux plus oublier au point de plus pouvoir prendre soin d’mes potes. J’dois faire partie des rares aliens qui est grave refaite en ramenant ses potes bourrés le soir. Super-Samceline à la rescousse !
“Merci, j’apprécie ton honnêteté.”
« Tu m’connais, les faux semblants c’est pas trop mon truc. »
Il respire quelque chose d’apaisant. Bien plus que quelques minutes avant. Il a été tellement plus raisonnable que moi… C’est lui qui devrait être en rogne, maintenant. Mais non. Et j’apprécie sa sagesse. Dans le tumultueux couple de notre amitié… J’suis la tempête qui bouscule tout et pousse les choses dans une direction, ou une autre. Et lui, c’est le calme, qui viens harmoniser les éléments, et faire que tout aille dans le bon sens. Le p’tit radeau de nos vies arrivera peut-être à bon port…
“C’est cool que toutes ces bonnes choses t’arrivent.”
« Elles arrivent pas. J’ai eu un peu de chance, mais j’me suis surtout remuée le cul pour pas devenir un mollusque. Ces bonnes choses, j’les ai prises. »
Echo de notre conversation. J’ai pris le taureau par les cornes, il lui a chanté une berceuse. Merde… C’est deux fois la même image et j’retombe sur les mêmes métaphores vaseuses.
“Je suis bien d’accord, allons ailleurs. Un café ça te dit ?”
« Frère, me juge pas, mais ‘chu toujours au chocolat chaud ! »
Ricanais-je en évoluant tranquillement à ses côtés, pressant plus ou moins le pas du fait de la différence de taille entre nous.
“Donc architecture, hein ?”
« Askip’ ouais. Marceline l’ado’ immature un peu paumée qui veut construire des trucs, un peu ironique nan ? »
“Tu me feras un prix si je veux construire une maison ?”
Un rire, partagé, alors que je joue des coudes pour le bousculer en douceur.
« T’es sérieux !? D’où t’as b’soin d’thunes Richard !? »
Bruyante, sans réellement m’en rendre compte, j’étais cette énergumène un peu difficile à trimballer en ville. J’passe pas inaperçue. J’ris fort, j’suis pas très bien sapée, j’parle pas bien, le moins possible en anglais alors que j’devrais profiter de mes années d’études pour perfectionner la langue.
« T’as pas répondu à comment t’allais sinon. J’te laisse un peu de répit le long du trajet, mais crois pas qu’j’vais t’lâcher. »
Et ça vaut pour tout. Mais ça, j’ai plus besoin de l’ajouter, j’pense qu’on a tous les deux compris que ces vieilles plaies resteront derrière nous. Alors ça sert à que dalle de les remettre sur la table. Nan. J’ai confiance. Si on s’perd de vue, on f’ra tout pour que nos retrouvailles s’fassent dans la complicité et le sourire d’une amitié rude. On a douillé, à la fois ensemble et chacun de notre côté. A cause de nos erreurs… Sa bienveillance l’a poussé à essayer de prendre soin de moi pour cacher son propre mal-être, ma connerie m’a poussé à l’entraîner dans ma chute. Dans l’fond, j’me sens nulle. Mais pas coupable. Ca s’rait trop égoïste envers lui.
- Maximilien Leroyfrench style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8434
» miroir du riséd : francisco lachowski
» crédits : byweaslove (ava)
» multinick : arty / joe / keir / mag
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» nature du sang : sang-pur
» particularité : animagus
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives : Ancien cursus : Journalisme
♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée, en attente d'un poste en France
» gallions sous la cape : 6321
Inventaire Sorcier
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Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Mer 9 Déc 2020 - 10:23
Le temps nous portera ft. @Marceline Chamberlain
Marceline a toujours eu dans ses propos cette franchise qui fait qu’on sait toujours à quoi s’attendre avec elle. Elle ne mâche pas ses mots et il est ainsi bien plus facile de la comprendre, étant donné qu’elle exprime naturellement sa pensée. Il ne peut donc qu’acquiescer à ses mots, appréciant le fait de la voir désormais si bien dans sa peau. C’était presque inespéré, vu la façon dont ils se sont quittés quelques années plus tôt. Il lui trouve d’ailleurs bien plus de sagesse qu’auparavant et cela se ressent dans ses réponses. Une, plus particulièrement, qui lui fait hausser un sourcil.
“C’est tout à ton honneur.” Une qualité qu’il peut, en effet, lui envier. Le fait de prendre ce qu’on pense être bon pour nous, sans attendre que cela nous tombe dessus. Cette réflexion suffit à prouver tout le parcours effectué par Marceline depuis ses déboires à Beauxbâtons et il se trouve soudainement bien idiot de ne pas avoir été là pour la soutenir plus que ça. Mais bon, on ne refait pas le passé et Maximilien en a bien conscience. Ils ne peuvent qu’avancer, maintenant.
“Chocolat chaud ce sera, alors !” Lance-t-il en riant, ce simple choix venant contrebalancer la soudaine maturité de la jeune femme. Fort heureusement, elle n’a pas complètement changé non plus ! Il reste un peu de Marceline là dedans, de l’ancienne. Le français se met à rire parce que, comme d’habitude, il n’y a pas de réponse vraiment sérieuse avec elle. Il trouve néanmoins son choix de carrière intéressant et, oui, possiblement adapté à elle. Faut-il encore qu’elle s’en donne les moyens mais elle lui a déjà prouvé que oui.
“Okay M’ame !” La plaisanterie, le meilleur moyen d’éviter une conversation trop sérieuse. Maximilien préfère attendre qu’ils soient assis quelque part, une boisson entre les mains pour commencer à déblatérer sur sa vie personnelle et apparemment, Marceline est encline à lui offrir ce luxe. Ils se dirigent donc vers le café le plus proche, inutile de faire des kilomètres pour une simple boisson. Comme prévu, il commande un café et attend que la demoiselle ait fait son choix. Croisant ses mains entre elles, il sourit tout simplement à la jeune femme avant de, finalement, balancer la bombe.
“Je vais bien, rassure-toi. Les études, tout ça… Y’a juste… un petit détail différent. Hum… Je suis fiancé, depuis cet été.” Ou plutôt, depuis dix jours… et il a encore du mal à se faire à l’idée, même si cela lui pendait au nez depuis plusieurs années. “Qu’est-ce que tu dis de ça ?”
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
- merci :
- InvitéInvité
Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Mer 9 Déc 2020 - 22:28
“C’est tout à ton honneur.”
Yep. En vrai, ça fait partis de moi depuis l’temps. J’ai grandi comme ça. Les mythos, ils étaient toujours mal vus. Les gens qui avaient besoin de s’inventer une vie ou une personnalité pour s’faire accepter, sans s’rendre compte que c’est justement faire semblant qui les empêchaient de s’intégrer… Le serpent qui s’mord la queue. Réciproquement j’suis p’têtre un peu trop simple. J’m’entends bien avec les personnes âgées, certaines personnes de mon âge, mais les adultes m’aiment pas trop à cause de ça.
M’en cogne.
“Chocolat chaud ce sera, alors !”
« Ouais ouais ouais ! »
Mimique digne des pires clichés du rap français, on est un peu l’yin et l’yang, tous les deux. C’est une force tranquille, plus tourné vers les autres que vers lui-même, j’suis une boule d’énergie un peu trop grande gueule, égocentrique. On s’complète bien sur pas mal de trucs en vrai. C’pour ça que je l’aime bien, aussi ? Il me laisse prendre de la place, et en même temps, c’est un peu en m’en laissant qu’il trouve la sienne. Mais dans l’yin et l’yang… Y’a un petit point de chaque dans l’autre. C’qui nous manquait à l’époque. Qu’il s’affirme et pense un peu à lui et que j’regarde autour de moi pour être sûre qu’il soit toujours avec moi, qu’il aille bien. Dans l’fond… On a grandi, on est plus nuancés. Et on forme un joli duo.
“Okay M’ame !”
« Bien m’sieur ! »
En gambadant (en tâchant de suivre la cadence tant bien que mal en vrai), on finissait par s’arrêter au premier café v’nu. La nonchalance… Ca on l’a un peu tous les deux, quelque part. Ca m’fait un peu rire d’y penser. Un chocolat. Au chocolat noir. Avec un gâteau au speculos. Parce que j’ai la dalle et que j’ai pas à me justifier.
“Je vais bien, rassure-toi. Les études, tout ça… Y’a juste… un petit détail différent. Hum… Je suis fiancé, depuis cet été.”
“Qu’est-ce que tu dis de ça ?”
Battement de cils. Un temps. Deux. P’têt trois.
« Miiiiiskiiiiiiine ! »
Ebahie, j’ai clairement bugué. Le temps de me rendre compte d’à quel point ça pouvait être vexant, j’éclate d’un rire jaune, tout plein de malaise.
« Merde, j’suis désolée, j’voulais pas ! »
Tentant sans succès pour les prochaines secondes de canaliser mon rire, je tapotais mon ventre avant de reprendre mon souffle en secouant frénétiquement ma main devant mon visage, un sourire crispé au visage.
« P’tain j’suis désolée mec… Euh… Mais… Genre… Ca va ? ‘fin… Iel est cool ? Ca va pas être un enfer ? Je sais pas comment réagir, t’es mon seul pote friqué, d’là où j’viens on a pas grand-chose, alors bon… L’amour au moins c’est genre… Plus simple on va dire. Ca s’est passé comment ? T’as choisis ? On t’as filé un catalogue en mode ‘choisis-en une’ ? C’était prédéterminé ? »
Yep. En vrai, ça fait partis de moi depuis l’temps. J’ai grandi comme ça. Les mythos, ils étaient toujours mal vus. Les gens qui avaient besoin de s’inventer une vie ou une personnalité pour s’faire accepter, sans s’rendre compte que c’est justement faire semblant qui les empêchaient de s’intégrer… Le serpent qui s’mord la queue. Réciproquement j’suis p’têtre un peu trop simple. J’m’entends bien avec les personnes âgées, certaines personnes de mon âge, mais les adultes m’aiment pas trop à cause de ça.
M’en cogne.
“Chocolat chaud ce sera, alors !”
« Ouais ouais ouais ! »
Mimique digne des pires clichés du rap français, on est un peu l’yin et l’yang, tous les deux. C’est une force tranquille, plus tourné vers les autres que vers lui-même, j’suis une boule d’énergie un peu trop grande gueule, égocentrique. On s’complète bien sur pas mal de trucs en vrai. C’pour ça que je l’aime bien, aussi ? Il me laisse prendre de la place, et en même temps, c’est un peu en m’en laissant qu’il trouve la sienne. Mais dans l’yin et l’yang… Y’a un petit point de chaque dans l’autre. C’qui nous manquait à l’époque. Qu’il s’affirme et pense un peu à lui et que j’regarde autour de moi pour être sûre qu’il soit toujours avec moi, qu’il aille bien. Dans l’fond… On a grandi, on est plus nuancés. Et on forme un joli duo.
“Okay M’ame !”
« Bien m’sieur ! »
En gambadant (en tâchant de suivre la cadence tant bien que mal en vrai), on finissait par s’arrêter au premier café v’nu. La nonchalance… Ca on l’a un peu tous les deux, quelque part. Ca m’fait un peu rire d’y penser. Un chocolat. Au chocolat noir. Avec un gâteau au speculos. Parce que j’ai la dalle et que j’ai pas à me justifier.
“Je vais bien, rassure-toi. Les études, tout ça… Y’a juste… un petit détail différent. Hum… Je suis fiancé, depuis cet été.”
“Qu’est-ce que tu dis de ça ?”
Battement de cils. Un temps. Deux. P’têt trois.
« Miiiiiskiiiiiiine ! »
Ebahie, j’ai clairement bugué. Le temps de me rendre compte d’à quel point ça pouvait être vexant, j’éclate d’un rire jaune, tout plein de malaise.
« Merde, j’suis désolée, j’voulais pas ! »
Tentant sans succès pour les prochaines secondes de canaliser mon rire, je tapotais mon ventre avant de reprendre mon souffle en secouant frénétiquement ma main devant mon visage, un sourire crispé au visage.
« P’tain j’suis désolée mec… Euh… Mais… Genre… Ca va ? ‘fin… Iel est cool ? Ca va pas être un enfer ? Je sais pas comment réagir, t’es mon seul pote friqué, d’là où j’viens on a pas grand-chose, alors bon… L’amour au moins c’est genre… Plus simple on va dire. Ca s’est passé comment ? T’as choisis ? On t’as filé un catalogue en mode ‘choisis-en une’ ? C’était prédéterminé ? »
- Maximilien Leroyfrench style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8434
» miroir du riséd : francisco lachowski
» crédits : byweaslove (ava)
» multinick : arty / joe / keir / mag
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» nature du sang : sang-pur
» particularité : animagus
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives : Ancien cursus : Journalisme
♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée, en attente d'un poste en France
» gallions sous la cape : 6321
Inventaire Sorcier
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Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Sam 12 Déc 2020 - 15:12
Le temps nous portera ft. @Marceline Chamberlain
Il fait du bien de s’installer à cette table, en compagnie d’une personne qu’on ne pensait pas revoir avant longtemps. Pas de cette façon, en tout cas. Il est vrai que Maximilien avait tiré un trait sur Marceline, par le passé, pensant qu’un retour en arrière sur leur relation était impossible. Ce qu’il ne comprenait pas à l’époque, c’est que chercher à revenir “comme avant” n’est pas une solution en soit : il faut avancer. Et maintenant qu’il l’a devant elle, si différente et pourtant toujours la même, le français comprend tout cela avec beaucoup plus d’aisance. Maintenant que les choses ont été dites, il s’agira de faire des pas en avant et non plus de regarder en arrière les erreurs que l’un ou l’autre a pu faire. C’est avec cette pensée qu’il la contemple silencieusement, tandis qu’elle commande un encas de reine à la hauteur de son appétit, semble-t-il. Quand, enfin, il a son attention, Maximilien ne va pas par quatre chemins pour lui dire ce qui se passe dans sa vie. Après tout, c’est Marceline qui a demandé à savoir et elle n’est pas du genre à faire des ronds de jambe. La vérité, toute nue, c’est ce qu’elle mérite. Il n’y a pas de honte à avouer qu’il est fiancé - un peu plus à admettre que c’est contre son gré. Et sa réaction est digne de la Marceline de ses souvenirs… Elle est la même que celle de ses amis quand il le leur a appris. Tous le prennent presque en pitié, le poussant presque à penser de même, parfois. Est-il si désolant que cela ?
“Pas grave.” Dit-il simplement pour la rassurer, parce qu’il n’est plus à ça près. Ce n’est pas elle qui va le vexer désormais. Peut-être que les premières réflexions l’ont fait, elles, mais il a appris à se blinder à force. Il semblerait que personne ne puisse comprendre ses raisons, en fin de compte…
“Dis donc, ça fait beaucoup de questions, tout ça ! Je vais tenter de te répondre dans l’ordre. Donc oui, ça va. Elle est cool, gentille.” Il a un petit sourire en pensant aux dernières questions de Marceline, décidant de la taquiner un peu. “On avait établi ça avec mon grand-père il y a longtemps, en fait. Un mariage arrangé contre les études de mon choix et ce n’est pas plus mal. Et non, on ne m’a pas filé de catalogue, tout se fait en ligne maintenant ! Tu vas sur le site, tu achètes celle qui te plaît et tu la reçois sous 24 à 48 heures, selon les délais postaux en vigueur. J’ai pris une blonde à grosse poitrine avec des hanches larges pour enfanter, j’ai bien fait non ?” Le français ne parvient pas à garder son sérieux très longtemps, avant d’exploser de rire. Bien sûr qu’il n’en est rien, il faudrait être sacrément fêlé pour opérer de cette manière ! Une femme n’est pas un objet et il refuse d’en considérer ne serait-ce qu’une seule de cette façon.
“Mon grand-père a fait l’arrangement et on me l’a présenté il y a deux semaines, en France. Elle est en effet blonde, intelligente et bien élevée. Elle étudie aussi à Hungcalf, chez les Summerbee et elle est plus jeune que moi. Techniquement, on a toujours le choix de refuser, elle et moi mais… bon. Disons qu’on a le choix sans l’avoir vraiment. Tu vois ce que je veux dire ?”
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
- merci :
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Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Lun 24 Mai 2021 - 15:29
“Pas grave.”
Y’avait comme un automatisme dans ses mots et j’regrettais amèrement d’avoir réagis comme ça. Mais c’qui est fait est fait, c’pas comme si j’allais m’excuser une troisième fois non plus…
“Dis donc, ça fait beaucoup de questions, tout ça ! Je vais tenter de te répondre dans l’ordre. Donc oui, ça va. Elle est cool, gentille.”
C’est le principal. Je soupirais de soulagement. A vrai dire, j’ai rarement côtoyé la bourgeoisie. Le manque d’argent enracine dans l’besoin… Le trop d’argent enracine dans l’obligation… C’est à s’demander si y’a vraiment un moyen d’être libre, caché quelque part… Mais pour l’instant… J’vois que l’art.
“On avait établi ça avec mon grand-père il y a longtemps, en fait. Un mariage arrangé contre les études de mon choix et ce n’est pas plus mal. Et non, on ne m’a pas filé de catalogue, tout se fait en ligne maintenant ! Tu vas sur le site, tu achètes celle qui te plaît et tu la reçois sous 24 à 48 heures, selon les délais postaux en vigueur. J’ai pris une blonde à grosse poitrine avec des hanches larges pour enfanter, j’ai bien fait non ?”
Plus je l’écoutais, plus un sentiment d’écœurement et de frustration s’emparait de moi, avant de voir son visage changer et le voir rire. J’comprenais seulement que c’était une blague et à mon tour je me mettais à rire aux éclats en donnant une petite tape (de mouche soi-dit en passant) à son épaule.
« P’tain t’es con ! »
Ricanais-je en tentant de retrouver constance.
“Mon grand-père a fait l’arrangement et on me l’a présenté il y a deux semaines, en France. Elle est en effet blonde, intelligente et bien élevée. Elle étudie aussi à Hungcalf, chez les Summerbee et elle est plus jeune que moi. Techniquement, on a toujours le choix de refuser, elle et moi mais… bon. Disons qu’on a le choix sans l’avoir vraiment. Tu vois ce que je veux dire ?”
« Ouais j’vois… C’est les deux faces d’une même pièce. C’est oui, c’est non… Le choix, c’est une forme de liberté, mais c’pas comme ça que devrait vraiment être le choix d’avec qui on partage sa vie… J’sais pas comment tu fais, mais j’suis admirative en vrai. J’ai pas les épaules pour supporter des choix comme ça. J’serais partis taffer à l’usine à ta place j’pense ! »
Je plaisantais à moitié… Y’avait plein de questions sous-jacentes à travers ça… Mais il n’est pas question de moi, en l’occurrence.
« Après… Les blondes c’pas si mal. »
Un sourire, un brin malicieux, mon regard se plissant pour laisser parler mes expressions faciales, souvent bien trop sincères pour laisser place au mensonge, je reprenais.
« Puis bon, l’mariage c’est un bon d’papier et quelques obligations, si ça va pas entre vous y’a toujours moyen de butiner à droite à gauche pour peu de bien vous arranger, dans un sens c’pas une fin en soi. »
Alors que nos boissons arrivaient, je trempais mes lèvres dans mon chocolat, frissonnant. Bordel c’est chaud… La mousse dessinait une moustache des plus ridicules entre mon nez et mes lèvres, s’attachant vaguement au maigre duvet, battant des cils en sentant les petits « poc » des bulles éclatant sous mon nez, pouffant de rire pour passer ma langue dessus sans la moindre gêne.
« P’tain en vrai à ta place j’ridiculiserais ma famille au moindre repas, c’est ouf de voir ta posture, y’a un truc à la fois grave rassurant et grave flippant. »
A ces mots, je dégainais mon carnet, m’asseyant en tailleur pour commencer à griffonner.
« En même temps rassurant, en même temps, la majorité des trucs qui s’passent dans ta tête, ils restent dans ta tête, canalisés, à la fois sage, ouvert, et en même temps terriblement fermé… C’est un putain d’paradoxe la bonne éducation. »
(Désolée pour le gigaaaaa temps de réponse :( )
Y’avait comme un automatisme dans ses mots et j’regrettais amèrement d’avoir réagis comme ça. Mais c’qui est fait est fait, c’pas comme si j’allais m’excuser une troisième fois non plus…
“Dis donc, ça fait beaucoup de questions, tout ça ! Je vais tenter de te répondre dans l’ordre. Donc oui, ça va. Elle est cool, gentille.”
C’est le principal. Je soupirais de soulagement. A vrai dire, j’ai rarement côtoyé la bourgeoisie. Le manque d’argent enracine dans l’besoin… Le trop d’argent enracine dans l’obligation… C’est à s’demander si y’a vraiment un moyen d’être libre, caché quelque part… Mais pour l’instant… J’vois que l’art.
“On avait établi ça avec mon grand-père il y a longtemps, en fait. Un mariage arrangé contre les études de mon choix et ce n’est pas plus mal. Et non, on ne m’a pas filé de catalogue, tout se fait en ligne maintenant ! Tu vas sur le site, tu achètes celle qui te plaît et tu la reçois sous 24 à 48 heures, selon les délais postaux en vigueur. J’ai pris une blonde à grosse poitrine avec des hanches larges pour enfanter, j’ai bien fait non ?”
Plus je l’écoutais, plus un sentiment d’écœurement et de frustration s’emparait de moi, avant de voir son visage changer et le voir rire. J’comprenais seulement que c’était une blague et à mon tour je me mettais à rire aux éclats en donnant une petite tape (de mouche soi-dit en passant) à son épaule.
« P’tain t’es con ! »
Ricanais-je en tentant de retrouver constance.
“Mon grand-père a fait l’arrangement et on me l’a présenté il y a deux semaines, en France. Elle est en effet blonde, intelligente et bien élevée. Elle étudie aussi à Hungcalf, chez les Summerbee et elle est plus jeune que moi. Techniquement, on a toujours le choix de refuser, elle et moi mais… bon. Disons qu’on a le choix sans l’avoir vraiment. Tu vois ce que je veux dire ?”
« Ouais j’vois… C’est les deux faces d’une même pièce. C’est oui, c’est non… Le choix, c’est une forme de liberté, mais c’pas comme ça que devrait vraiment être le choix d’avec qui on partage sa vie… J’sais pas comment tu fais, mais j’suis admirative en vrai. J’ai pas les épaules pour supporter des choix comme ça. J’serais partis taffer à l’usine à ta place j’pense ! »
Je plaisantais à moitié… Y’avait plein de questions sous-jacentes à travers ça… Mais il n’est pas question de moi, en l’occurrence.
« Après… Les blondes c’pas si mal. »
Un sourire, un brin malicieux, mon regard se plissant pour laisser parler mes expressions faciales, souvent bien trop sincères pour laisser place au mensonge, je reprenais.
« Puis bon, l’mariage c’est un bon d’papier et quelques obligations, si ça va pas entre vous y’a toujours moyen de butiner à droite à gauche pour peu de bien vous arranger, dans un sens c’pas une fin en soi. »
Alors que nos boissons arrivaient, je trempais mes lèvres dans mon chocolat, frissonnant. Bordel c’est chaud… La mousse dessinait une moustache des plus ridicules entre mon nez et mes lèvres, s’attachant vaguement au maigre duvet, battant des cils en sentant les petits « poc » des bulles éclatant sous mon nez, pouffant de rire pour passer ma langue dessus sans la moindre gêne.
« P’tain en vrai à ta place j’ridiculiserais ma famille au moindre repas, c’est ouf de voir ta posture, y’a un truc à la fois grave rassurant et grave flippant. »
A ces mots, je dégainais mon carnet, m’asseyant en tailleur pour commencer à griffonner.
« En même temps rassurant, en même temps, la majorité des trucs qui s’passent dans ta tête, ils restent dans ta tête, canalisés, à la fois sage, ouvert, et en même temps terriblement fermé… C’est un putain d’paradoxe la bonne éducation. »
(Désolée pour le gigaaaaa temps de réponse :( )
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» situation : en couple
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Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Dim 30 Mai 2021 - 18:35
Le temps nous portera ft. @Marceline Chamberlain
Il n’est jamais aisé d’expliquer pourquoi un tel arrangement est de mise, dans leur époque actuelle. Maximilien cherche longtemps ses mots avant d’opter pour une blague, qui rendrait ensuite sa situation et son choix moins catastrophiques ou susceptibles de jugement. Il aurait pu tomber sur bien pire que Juliet Blackthorn et il le sait, donc il ne s’avoue pas complètement perdant dans l’histoire. Le Français trouvera une façon de s'accommoder à cette situation et d’en tirer le meilleur. Mais, non, il ne s’attend pas à ce qu’elle le comprenne totalement. Lui-même n’est pas toujours en paix avec cette décision qui lui semble tout aussi précipitée que réfléchie.
“Je suis probablement plus attaché à un certain choix qu’à un autre. Ma vie sentimentale m’importe peu mais la carrière que je ferais sûrement pour le reste de ma vie, ça, c’est important. Il est hors de question que je me trompe.” Chacun ses priorités et il conçoit que les siennes dépassent parfois l’entendement. Maximilien n’est jamais tombé amoureux ni n’a jamais vraiment connu de relation de couple, donc la balance penche forcément en la faveur du métier qu’il rêve de faire depuis qu’il est tout petit. Le reste lui semble bien trop futile pour être pris en compte. Beaucoup de couples créés par le mariage arrangé ont fini bien plus heureux que d’autres, liés uniquement par la passion. Le jeune homme sourit aux propos de Marceline, qui lui ressemblent atrocement.
“Oui, possible, mais je préfère ne pas penser à cette option pour le moment !” Elle s’apparente à de l’adultère et l’idée en elle-même ne l’attire pas plus que ça. On lui a inculqué qu’il était mal de tromper sa femme et il y croit dur comme fer. Un principe qu’il ne compte pas outrepasser, même s’ils se “mettent d’accord” au préalable. L’acte reste tout de même très perturbant. Maximilien prend sa tasse et avec délicatesse, la porte à ses lèvres. Le dos droit, l’air détendu et les gestes trahissant ses bonnes manières, le Français ne se rend même pas compte de ses mouvements avant que la jeune femme ne se mette à rire.
“Ma posture ? Qu’est-ce qu’elle a ma posture ?” Ce n’est peut-être pas la première fois qu’on lui fait la réflexion, mais il n’y a jamais trop fait attention. Chez les Leroy - et surtout chez Charles chez qui il a grandi depuis ses dix ans - on se tient droit à table, on ne jure pas, on ne lève pas de table avant l’hôte de la maison, on aide à débarrasser, on ne pose pas les coudes sur la table, on ne se frotte pas les mains sales sur les vêtements et quand on boit un liquide, on ne fait pas de bruit de bouche. Des habitudes que Maximilien a profondément ancrées dans sa chair.
“J’imagine que ça l’est, oui” répond-il en fronçant les sourcils, y réfléchissant avec un peu trop de sérieux. Il n’a fait que recopier ce qu’on lui a inculqué sans trop se poser de question, à vrai dire. Sans même penser au double-sens de son éducation. “Je ne m’imagine pas faire autrement. C’est très naturel et oui, en effet, on m’a appris à sélectionner mes pensées pour n’émettre que les plus pertinentes. Surtout à table. Est-ce si étrange ? Comment cela se passe-t-il dans ta famille ? Les repas, je veux dire.” Il est innocemment intrigué par ce que Marceline peut lui apprendre de nouveau.
il est libre max
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Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Mer 2 Juin 2021 - 20:03
“Je suis probablement plus attaché à un certain choix qu’à un autre. Ma vie sentimentale m’importe peu mais la carrière que je ferais sûrement pour le reste de ma vie, ça, c’est important. Il est hors de question que je me trompe.”
C’est probablement des choses qui divergent pas mal entre nous… Mieux vaut effleurer le nirvana quelques jours, que de se contenter de quelque chose d’acceptable, de « ok » toute sa vie. Enfin, c’comme ça que j’vois les choses. Tu veux un truc, tu le prends en regardant le poids des conséquences. Que mon bureau de travail soit en bois ou en marbre, j’donnerais pas mon cul en mariage pour ça. Bien que ça soit plus compliqué que ça j’imagine…
« Chacun ses bails hein, j’respecte. J’comprends grave pas, mais j’respecte. »
En vrai j’dis ça. Mais dans un sens, j’ai pas eu ce genre d’opportunités. J’me suis démerdée pour mes études. J’ai eu la chance de tomber sur les bonnes personnes au bon moment, mais j’avais pas particulièrement d’opportunité : ma famille roule vraiment pas sur l’or et ils auraient pas pu assumer financièrement. A noël, plutôt que de m’acheter des conneries, des fringues ou quoi, ils m’aident un peu avec mes bouquins de cours, les meubles, tout ça, mais ça s’arrête là. L’indépendance, c’est une vie plus remplie, mais p’têt moins palpitante aussi. C’est probablement c’qui distingue nos deux mondes… Mes choix sont vastes, mais simples, les siens sont restreints, mais durs.
“Oui, possible, mais je préfère ne pas penser à cette option pour le moment !”
J’acquiesçais. J’comprends de ouf. Quand j’étais ado’, c’était grave mort. D’ailleurs c’est à cause de ça que j’suis tombée dans l’alcool. Mais ça m’a tellement déglinguée que maintenant… J’ai cassé les attaches. Les gens s’appartiennent pas. Si j’aime une personne, j’serais heureuse qu’elle passe du temps à découvrir d’autres personnes, découvrir la vie. Enfin, j’ai appris à l’être, plutôt.
« Good point, j’essayais de voir le verre à moitié plein simplement. J’sais pas si t’as besoin d’approbation, d’compassion, de neutralité et tout. En vrai tant qu’ta vie t’conviens, c’est bien, si c’pas l’cas, casse tout, recommence. »
J’commençais à employer spontanément des anglicismes, parfois. C’était pas souvent le cas quand j’suis arrivée en Ecosse. Faut croire que les gens changent autant que les temps…
“Ma posture ? Qu’est-ce qu’elle a ma posture ?”
Je pliais ma bouche pour redresser mon dos comme un piquet de manière exagérée en prenant un ton plus calme et moins enjoué, bref en mettant de côté la p’tite pile électrique, tâchant d’avoir une expression plus neutre, en le fixant, ouverte à la conversation, forçant l’accent anoblis d’antan ou des connasses condescendantes du 16ème
« Vous prendrez un peu de sucre Mon sieur Leroy ? »
Je ricanais avant de reprendre mon entrain habituel, petite bête bruyante et pas sortable, me rasseyant en tailleur tranquillement.
“Je ne m’imagine pas faire autrement. C’est très naturel et oui, en effet, on m’a appris à sélectionner mes pensées pour n’émettre que les plus pertinentes. Surtout à table. Est-ce si étrange ? Comment cela se passe-t-il dans ta famille ? Les repas, je veux dire.”
« Gros franchement, on est en mode… Comme ça vient… T’as faim, tu manges, tu fais ta vie. En général on fait l’plat, on laisse au frigo et chacun se sert quand il a envie d’manger… Et quand on mange ensemble… Genre… J’sais pas… Le plat au milieu, chacun s’sert, tout ça, tout ça… Y’a pas trop d’codes, juste genre… Bha si quelqu’un à fait à manger, quelqu’un met la table et débarrasse, quelqu’un d’autre fait la vaisselle, ‘fin… Normal quoi, tout le monde fait sa part, en échange de quoi tout le monde fait comme il veut. »
C’est probablement des choses qui divergent pas mal entre nous… Mieux vaut effleurer le nirvana quelques jours, que de se contenter de quelque chose d’acceptable, de « ok » toute sa vie. Enfin, c’comme ça que j’vois les choses. Tu veux un truc, tu le prends en regardant le poids des conséquences. Que mon bureau de travail soit en bois ou en marbre, j’donnerais pas mon cul en mariage pour ça. Bien que ça soit plus compliqué que ça j’imagine…
« Chacun ses bails hein, j’respecte. J’comprends grave pas, mais j’respecte. »
En vrai j’dis ça. Mais dans un sens, j’ai pas eu ce genre d’opportunités. J’me suis démerdée pour mes études. J’ai eu la chance de tomber sur les bonnes personnes au bon moment, mais j’avais pas particulièrement d’opportunité : ma famille roule vraiment pas sur l’or et ils auraient pas pu assumer financièrement. A noël, plutôt que de m’acheter des conneries, des fringues ou quoi, ils m’aident un peu avec mes bouquins de cours, les meubles, tout ça, mais ça s’arrête là. L’indépendance, c’est une vie plus remplie, mais p’têt moins palpitante aussi. C’est probablement c’qui distingue nos deux mondes… Mes choix sont vastes, mais simples, les siens sont restreints, mais durs.
“Oui, possible, mais je préfère ne pas penser à cette option pour le moment !”
J’acquiesçais. J’comprends de ouf. Quand j’étais ado’, c’était grave mort. D’ailleurs c’est à cause de ça que j’suis tombée dans l’alcool. Mais ça m’a tellement déglinguée que maintenant… J’ai cassé les attaches. Les gens s’appartiennent pas. Si j’aime une personne, j’serais heureuse qu’elle passe du temps à découvrir d’autres personnes, découvrir la vie. Enfin, j’ai appris à l’être, plutôt.
« Good point, j’essayais de voir le verre à moitié plein simplement. J’sais pas si t’as besoin d’approbation, d’compassion, de neutralité et tout. En vrai tant qu’ta vie t’conviens, c’est bien, si c’pas l’cas, casse tout, recommence. »
J’commençais à employer spontanément des anglicismes, parfois. C’était pas souvent le cas quand j’suis arrivée en Ecosse. Faut croire que les gens changent autant que les temps…
“Ma posture ? Qu’est-ce qu’elle a ma posture ?”
Je pliais ma bouche pour redresser mon dos comme un piquet de manière exagérée en prenant un ton plus calme et moins enjoué, bref en mettant de côté la p’tite pile électrique, tâchant d’avoir une expression plus neutre, en le fixant, ouverte à la conversation, forçant l’accent anoblis d’antan ou des connasses condescendantes du 16ème
« Vous prendrez un peu de sucre Mon sieur Leroy ? »
Je ricanais avant de reprendre mon entrain habituel, petite bête bruyante et pas sortable, me rasseyant en tailleur tranquillement.
“Je ne m’imagine pas faire autrement. C’est très naturel et oui, en effet, on m’a appris à sélectionner mes pensées pour n’émettre que les plus pertinentes. Surtout à table. Est-ce si étrange ? Comment cela se passe-t-il dans ta famille ? Les repas, je veux dire.”
« Gros franchement, on est en mode… Comme ça vient… T’as faim, tu manges, tu fais ta vie. En général on fait l’plat, on laisse au frigo et chacun se sert quand il a envie d’manger… Et quand on mange ensemble… Genre… J’sais pas… Le plat au milieu, chacun s’sert, tout ça, tout ça… Y’a pas trop d’codes, juste genre… Bha si quelqu’un à fait à manger, quelqu’un met la table et débarrasse, quelqu’un d’autre fait la vaisselle, ‘fin… Normal quoi, tout le monde fait sa part, en échange de quoi tout le monde fait comme il veut. »
- Maximilien Leroyfrench style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8434
» miroir du riséd : francisco lachowski
» crédits : byweaslove (ava)
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» situation : en couple
» nature du sang : sang-pur
» particularité : animagus
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♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée, en attente d'un poste en France
» gallions sous la cape : 6321
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Re: Le temps nous portera | Marcimilien
Ven 4 Juin 2021 - 12:10
Le temps nous portera ft. @Marceline Chamberlain
Maximilien ne sait pas vraiment ce qu’il attend des autres face à cette nouvelle. Il sait qu’il ne devrait pas attendre leur approbation car, après tout, sa vie ne les concerne pas et il est libre de faire ses propres choix. Un peu de compassion ? Il n’estime pas devoir être pris en pitié car sa situation est bien moins pire que celle d’autres élèves à Hungcalf ou dans le monde. Même si cette perspective ne l’enchante pas particulièrement, il assume ce choix qui peut paraître étrange ou incompréhensible pour des étudiants comme Marceline, qui ont été élevés différemment de lui. Maximilien sait, par exemple, qu’Andrea est tout à fait à même de comprendre ce qu’il est en train de traverser, car elle-même a vu toute sa vie régie par des codes sociaux très stricts. Elle sait que si les choses ne lui conviennent pas, il ne peut pas simplement se contenter de tout envoyer paître pour recommencer ailleurs. D’ailleurs, il ne répond à cela que par un sourire car il n’est pas certain de pouvoir - ni de vouloir - expliquer à Marceline pourquoi il ne sera jamais en mesure de suivre ce conseil. Car il ne s’implique tout simplement pas à sa situation.
Ses commentaires sur sa tenue, sa posture, le font aussitôt tiquer. Maximilien s’est déjà fait railler à ce sujet, surtout par les sang-mêlés a-t-il pu remarquer. Sûrement une sorte de vengeance contre son sang pur, mais ce n’est pas comme s’il avait choisi de l’être. Le Français n’a jamais fait de commentaire sur la façon qu’a Marceline de parler ou de gesticuler. Il ne comprend donc pas qu’elle ressente le besoin de lui en faire, mais préfère prendre cela sur le ton de la rigolade. Se vexer, même si ce serait facile, ne servirait à rien.
“Je ne parle pas comme ça” marmonne-t-il lorsqu’elle fait mine de l’imiter. Même s’il tente de ne pas l’être, il se trouve un peu blessé. Est-ce réellement ainsi qu’il est perçu par les autres ? Comme un pète-sec monté sur ses grands chevaux ? Maximilien repose sa cuiller et même s’il aimerait bien essayer, ne parvient pas à courber suffisamment son dos pour paraître moins… coincé.
“Nous avons des familles totalement différentes…” ajoute-t-il après qu’elle lui ai décrit ses repas de famille. Et c’est peu de le dire. Maximilien ne s’imagine même pas agir de la sorte chez son grand-père. Il en deviendrait fou voire pire, aurait une crise cardiaque. Et même si ses parents sont un peu moins guindés, ils n’ont jamais procédé ainsi. Chaque dîner se fait ensemble, à table et de façon correcte. Chacun assis sur sa chaise, les mains propres, le ton de la voix ne cherchant pas à dépasser celui des autres.
“Après, c’est cette diversité qui rend les conversations utiles et intéressantes. Je ne ressens pas nécessairement le besoin de changer ma façon d’être. Penses-tu que je le devrais ?” Sa question est bien réelle, teintée d’une légère hésitation. Si elle répond à l’affirmative, il ne saurait même pas comment le prendre…
il est libre max
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