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Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Mar 29 Sep 2020 - 10:32
~ Je relis par deux fois les diverses notes rédigées à l'encre de plusieurs plumes, à savoir celle de ma secrétaire, de quelques journalistes intransigeants, d'indiscrets amateurs ainsi que par moi-même. Les avis sur ce sportif sont majoritairement positifs mais ses quelques erreurs de parcours, indéniablement, noircissent le tableau. Entre ceux qui le veulent pour l'intérêt des scores et ceux qui l'estiment sur-côté en avançant des arguments un peu tordus mais recevables, ma propre opinion est totalement bancale ; Heureusement ce genre de souci ne me concerne plus directement. Je ne suis plus entraîneur, je ne fais plus partie d'un staff soucieux de recruter ses joueurs les plus doués mais aussi les plus propres pour assurer à la fois les bons résultats et la meilleure publicité auprès du public ! J'esquisse un sourire amer en reposant les documents. S'il ne s'agit pas là de mes missions, j'aime suivre l'actualité des clubs. Autant que possible, sur le Quiddich mais pas seulement. J'estime qu'il est de mon devoir de Directeur du Département de connaître les tracas de tous les sports, à tous les niveaux. De la blessure insignifiante au plus merdique article de presse en passant par la progression des jeunes espoirs, sans oublier les classements, la gestion budgétaire, l'avancée des tristes procès liés aux inévitables scandales... je tente d'être sur tous les fronts. Alors motivé par un nouveau verre, je prends la peine de regarder l'heure et estime avoir assez traîné. L'après-midi est entamée et la cafétéria doit être un brin plus calme désormais ; Ne pensez pas que j'évite de croiser du monde, mais mon temps est précieux et je ne suis pas d'humeur à offrir mon charisme à la foule. Hm, un bain de popularité fait toujours du bien au moral ceci-dit. " Prenez une pause Lucy. " Dis-je à la jeune femme, même si je la sais perdue dans l'analyse technique de la dernière collection de Balais française. Je préfère qu'elle prenne un vrai moment pour se sustenter et bouquiner ce qu'elle souhaite avant de se concentrer sur son travail. " Je serai vite revenu. " Information sans réelle importance, rituel inconscient ; je n'ai pas de rendez-vous programmé cette après-midi. C'est assez rare pour le souligner mais il suffit habituellement de m'en réjouir pour que l'emploi du temps se charge aussitôt. Mains dans les poches et déjà perdu dans d'autres pensées, je bifurque sur la droite au dernier instant, prenant le virage trop sévèrement. Forcément, on arrivait en face. Un joyeux réflexe me permet de retenir mon pas et éviter la collision dangereuse. Avant de réaliser que nos mains se sont mêlées, je recule devant Margaret Rosebury en personne, troquant immédiatement mes traits surpris par un malin sourire. " Eh bonjour. Inutile de vous précipiter : je suis là. " Où la conduisait cette démarche accélérée ? Mon bureau serait une réponse appréciable mais peu crédible. La logique suppose une destination opposée à la mienne, mais je peux très bien modifier mes plans - il faut bien l'admettre, tomber sur elle me fait grandement plaisir et je saurai peut être nous trouver des intérêts similaires pour prolonger la rencontre. " Rassurez-moi, je ne vous ai pas blessée ? " Dis-je pour revenir à l'essentiel et gommer cette première réplique trop imparfaite. (c) ANAPHORE |
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Lun 5 Oct 2020 - 5:00
Le ministère ne m’avait jamais véritablement quitté. Jetée comme une malpropre par un Ministre de la Magie bien trop laxiste et gauchiste, il avait jugé de bon ton de me remplacer à la tête du département de la coopération magique internationale, ayant peur que mes opinions affirmées ne desservent sa politique étrangère. Quelle manque de considération et d’estime pour la professionnelle que j’étais alors. Mais je n’avais jamais lâché le ministère, gardant constamment un pied dedans, me baladant encore souvent entre ses murs pour rencontrer et entretenir mes relations avec certains des membres les plus influents du Magenmagot et de la Cour de justice magique, tout le monde sachant très bien que le département de la justice magique était resté bien plus conservateur que le reste du ministère. Ce n’était pas pour rien que mon frère aîné y travaillait, comme procureur certes, mais le nom de Rosebury avait encore un sens dans ces murs, le souvenir d’une époque où l’autorité n’était pas un vilain mot. Aujourd’hui comme de coutume à l’ouverture d’une nouvelle session parlementaire, je m’étais rendu au Ministère pour prendre le pouls du Magenmagot, et assurer mes positions au cas où une porte s’ouvrirait pour un potentiel retour en grâce. J’avais ainsi déjeuner dans le bureau d’un ancien collègue qui m’avait rapporté les derniers potins du ministère, en critiquant vertement le ministre de la magie en place. J’aimais ces rencontres où je retrouvais alors mon goût pour la politique. L’occasion pour moi également de me plaindre du tournant laxiste qu’avait pris la direction d’Hungcalf, déjà sérieusement entamé avec McArthur mais aggravé par la nomination de Cleopatra Amonwë comme directrice adjointe. Une bien mauvaise décision, étant donné que j’avais également candidaté pour ce poste.
Le déjeuner avait été sympathique et frugal, je m’autorisais rarement les déjeuners trop copieux, toujours soucieuse de ma ligne, l’âge avançant, un âge que j’avais décidément bien du mal à assumer. Une simple salade m’avait ainsi suffi, et même si je n’étais pas pleinement rassasiée, cela ferait l’affaire pour le reste de l’après-midi qui était assez libre, n’ayant pas de cours à donner avant 18h. Une heure bien tardive, je devais l’accorder, où l’attention des étudiants n’était pas des meilleures, mais l’administration n’avait pas eu le choix, il s’agissait d’une conférence optionnelle et elle n’avait pu le mettre plus tôt. J’en avais fait la remarque au secrétaire Dhan Chaffinch sans pour autant lui jeter l’opprobre, je savais bien qu’il n’y pouvait rien. Il était bien un des rares employés masculins de l’université à satisfaire mon goût de l’ordre. Malgré cela, j’ai toujours eu une démarche rapide. Le bruit de mes talons aiguilles résonne sur le sol de marbre. Mon allure est vive, et je ne le vois pas arriver. Sa démarche était bien plus silencieuse, mais c’est avec une grande chance que l’on parvient à ne pas s’entrechoquer au carrefour de plusieurs couloirs. Alistair Muller. Les Muller sont réputés, et si j’ai toujours apprécié la mentalité des parents, les enfants que j’ai eu en cours m’ont bien souvent déçu, je me souvenais encore de Sasha Muller, un étudiant très doué mais terriblement émotif. Heureusement, son cousin Caliban rattrapait la donne. Et je me trouvais précisément devant son père. Un homme dont j’avais fort entendu parler, et que j’avais rencontré lors du bal donné par les Blackthorn. Je ne savais que penser de lui. Il avait l’air si sûr de lui, si macho, si misogyne, un charmeur pensant sûrement qu’il pouvait avoir la moindre femme à ses pieds au vu de son passé de joueur de quidditch mondialement connu. Mais je n’étais pas n’importe quelle femme. Et j’étais toujours aussi allergique à la gente masculine. Sa première phrase ne me donne pas bonne impression, et je m’hérisse directement, comme un de ces poissons globe qui se sent attaqué, ou comme un chat qui feule.
Bonjour Monsieur Muller. Pourquoi donc imagineriez-vous que je me précipitais vers vous ? Qu’irai-je faire dans votre département dites-moi ?
Oui, le département des jeux et sports magiques. Un département que je connaissais finalement assez mal et où je n’allais pour ainsi dire jamais. Et il était dirigé par cet homme, duquel se dégageait un magnétisme à la fois attirant et repoussant.
Je ne suis pas blessée non rassurez-vous, je ne suis pas une petite femme fragile comme vous devez en connaître beaucoup.
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Mar 6 Oct 2020 - 10:30
~ Bonjour Monsieur Muller. Pourquoi donc imagineriez-vous que je me précipitais vers vous ? Qu’irai-je faire dans votre département dites-moi ? La sérénité de sa voix fait écho à son regard imperturbable, maître, sûr. Je suis obligé de contenir le rictus qui veut naître sur mes lèvres pour ne pas lui sembler moqueur ou trop peu sérieux. Il n'y a aucune malice dans mes pensées, du moins rien de négatif à son égard mais je vais judicieusement me priver de lui dire ce que j'ai envie de répondre pourtant ; Elle pourrait simplement avoir envie de me croiser. Les fans sont encore nombreux et si elle n'était pas admiratrice de mon époque Quiddich, la jolie Rosebury aurait pu venir chercher conseil auprès d'un Directeur de département - d'un intérêt certes très différent de ses sujets principaux.. . Non, elle n'a pas la moindre raison de venir à ma rencontre et je garde pour moi la déception prévisible liée à sa réponse. En revanche, le piquant de ses mots m'amuse et je réalise qu'il s'agit peut être de ce que je cherche, moi, en la provoquant si futilement. Je ne suis pas blessée non rassurez-vous, je ne suis pas une petite femme fragile comme vous devez en connaître beaucoup. " Hm, ça se raréfie croyez-moi. " Vraiment ? Elle espère me déstabiliser ? S'en prendre à ma réputation de macho ? Est-elle à ce point influencée par les ragots ? Non, je doute que Margaret se fatigue à me blesser. Elle dit sans doute ce qu'elle pense et, je l'admets, ça m'agace. La femme moyenne est petite et fragile, oui - qu'est ce que j'y peux ? - mais j'ai croisé bien des guerrières, sur divers points. La jolie rousse en est-elle une ? J'aimerai apprendre à la connaître. " Je ne vous ai jamais considérée fragile, mais nous nous connaissons malheureusement peu. " Impulsif, maladroit ou trop entreprenant, je m'entends articuler en ouvrant la voie : " Avez-vous le temps de vous joindre à moi pour le déjeuner ? Ou prendre un rafraichissement ? " Qu'ai-je à perdre ? Tant que je n'ai pas gravi quelques marches dans son estime, pas grand-chose... (c) ANAPHORE |
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Jeu 29 Oct 2020 - 6:42
L’arrogance, sa voix respire l’arrogance, il a l’air tellement sûr de lui, avec son rictus naissant. C’est bien un ancien joueur de quidditch ça, à se croire meilleur que tout le monde et adulé par tous. Que croit-il, que parce que l’on est une femme on ne peut pas attirer l’attention également ? Bon, je me chauffe peut-être un peu vite, mais Alistair Muller fait partie de ces hommes dont le premier air m’a toujours hérissé le poil. Et puis, même si je peux paraître agressive vu de l’extérieur (vous remarquerez toujours que l’on dit d’une femme affirmée qu’elle est agressive quand elle parle, alors qu’un homme passe pour viril et puissant… encore un stéréotype à démonter dans les faibles esprits…). Cela me rappelle cette époque où je travaillais dans ces locaux, une époque où le Muller n’y était pas encore, mais où déjà je me frottais au sexisme de ses collègues. Surtout dans le département des sports d’ailleurs, à croire que le sport ramollit le cerveau, ce qui expliquerait bien des choses dans mes cours… Et puis, il faut bien me comprendre, si j’ai une réputation de femme insatisfaite et autoritaire, voire cruelle pour certains ours en guimauve, Alistair Muller est connu pour son comportement macho et ses airs de joueur adulé en quête de reconnaissance. Me l’a-t-on dit ou l’ai-je imaginé ? Je ne sais plus, qu’importe. En tout cas, je ne me laisserai pas faire, alors je sors les griffes tout de suite, feulant comme un chat en position de défense.
Et je vous le confirme. Être une femme n’est pas un signe de fragilité, bien au contraire les femmes sont bien plus fortes que les hommes sur de nombreux points. Mais certains de vos collègues et peut-être même vous-même en doutent.
Attaque gratuite, je l’admets. Je prends un air suffisant – cela ne change pas trop de l’ordinaire. Mais je suis déstabilisé par sa réponse. Un homme sensé aurait détalé en voyant qu’il avait affaire à une « hystérique » dans mon genre, mais si je suis loin du stéréotype de la harpie féministe de gauche. Castratrice ? Peut-être, mais pas extrémiste. Je m’apprêtais à refuser et c’est d’ailleurs ce que j’allais faire nettement, puis je me ravise. Après tout, qu’est-ce que cela coûte ? Je ne le fais pas pour plaire à cet homme ni comme une fan amoureuse de son ancien joueur de quidditch préféré, loin de là. Que pourrait-on me reprocher alors ? Je me montre diplomate, mais je reste en position défensive.
Pour le déjeuner ? Si vous entendez par là autre chose qu’un sandwich immonde au pastrami et à la confiture de fraise, je peux me laisser tenter. Du temps, j’en ai un peu devant moi, je peux vous faire cette fleur…
Bon, d’accord, je suis hypocrite mais tout de même … il y a bien une toute petite part de moi qui prendra plaisir à partager ce déjeuner avec Alistair, mais je ne le concèderai jamais, et encore moins devant lui.
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Sam 31 Oct 2020 - 4:43
~ Par la barbe de Merlin, j'ai droit à une sublime diatribe féministe teintée de nervosité palpable. Un léger rouge est monté aux joues de la jolie Margaret et ses mots se déversent entre ses lèvres comme si elle espérait en faire un poison coulant jusqu'à mes veines ; Il n'est pas recommandé de sourire lorsqu'une femme cherche à défendre la cause de ses semblables, il n'est pas non plus conseillé de se montrer trop d'accord ni évidemment sceptique. Que suis-je sensé faire me direz-vous ? [...] Mais certains de vos collègues et peut-être même vous-même en doutent. " Allons, vos accusations à peine voilées vont me vexer. " Je choisis d'en sourire, c'est souvent ma réaction et si je sais que l'effet est rarement positif, j'ajoute à cela une sorte d'invitation. Une proposition tout du moins. Si nous partagions un repas ? Quelques minutes de pause durant lesquelles nos éventuelles désaccords pourraient s'estomper naturellement et laisser place à des sujets plus neutres, plus sympathiques aussi. Une légère appréhension s'empare de moi durant les fractions de secondes qui me séparent de sa réponse. ... C'est un assentiment. Mes yeux pétillent de malice et de satisfaction, reste à choisir une adresse à l'équilibre qualité et discrétion mêlée. Il y a quelques échoppes agréables près du Ministère, je porte déjà mon choix sur ma préférée car je sais que les préparations sont délicieuses et que la clientèle est surtout professionnelle : je ne voudrai pas embarrasser la miss Rosebury ; " Vous êtes décidément trop aimable ! Venez, j'entends effectivement quelque chose de plus gourmand. " Dis-je en lui proposant mon bras dans un geste dépourvu de calcul ou de malice ; nous avons bientôt rejoins l'établissement où une petite table ronde contre la fenêtre nous est proposée. Lorsqu'elle est installée, je m'assois face à la rousse en appréciant étrangement le ronronnement des bavardages alentours qui comblerait une plausible gêne. Je ne sais pas si ce repas est une bonne idée, mais je lui souris : " Comment se passe ce début d'année scolaire ? J'ai entendu dire que les nouveaux élèves étaient plein d'énergie, ces gosses ne sont plus impressionnés par rien ! " Faut dire que la plupart des parents manquent d'autorité, ça ne peut pas aider l'équipe professorale. (c) ANAPHORE |
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Mar 3 Nov 2020 - 11:53
Le vexer ? Ce serait bien ma veine qu’un homme avec une si haute estime de lui-même se trouve soudainement vexé. Les hommes et leur ego, décidément je ne m’y ferai jamais. A croire qu’ils se sentaient vexés pour un rien, dès que leur virilité était mise en danger les voilà en train de feuler comme de vieux matous au poil épars. Je me moque un peu mais je dois avouer qu’il sait avoir de la répartie. Suffisamment en tout cas pour que je ne le laisse pas planté au milieu du couloir comme l’imbécile qu’il est sûrement. Enfin imbécile, c’est un homme après tout, les hommes ne sont-ils pas tous des imbéciles ? Sûrement, encore plus quand il s’agit d’un Muller, j’en ai bien trop eu dans mes cours pour ne pas les connaître, même si je dois avouer qu’avoir eu son fils était un bonheur comparé à son neveu. Un très bon élève certes, mais tellement laxiste et progressiste que c’était à se demander pourquoi ses parents ne l’avaient pas encore renié. De mon temps, si j’avais osé avoir de tels propos, c’est sûrement ce qu’aurait fait mon père. Son sourire m’agace, et je le fusille du regard quand il dévoile ses dents trop parfaites de star du quidditch.
Mais je finis par accepter sa proposition. Après tout, je dois bien manger comme n’importe quel être humain n’est-ce pas ? Je lui fais ce plaisir, mais je reste sur mes gardes, je n’aime pas être manipulée, et encore moins par un homme. A peine ai-je dit oui que déjà je regrette ma pitié : la satisfaction que je lis dans les yeux m’exaspère au plus haut point. Est-il vraiment obligé d’avoir l’air ravi comme un gamin le matin de Noël. Epuisant. J’allais devoir prendre mon mal en patience si je ne voulais pas soupirer d’exaspération toutes les deux minutes une fois à table. Il me tend son bras pour aller jusqu’à l’extérieur du ministère. Je le regarde comme s’il était un animal étrange. Son bras ? Sérieusement. Je le décline, je n’ai pas besoin qu’un homme soit galant avec moi dans le seul but de montrer qu’il est plus fort que la femme, femme faible devant se tenir au bras d’un mâle pour ne pas tomber. Je tiens sur mes deux jambes, alors je lui emboîte le pas fermement, mes talons claquant sur le marbre du couloir avant de s’éteindre une fois notre destination atteinte. C’est donc cela cette échoppe où il nous emmène ? L’endroit a l’air cosy, mais je reste méfiante. Je ne veux pas baisser la garde. Je dépose mon sac au crochet prévu pour, puis m’assois, croisant mes longues jambes avant que ce simplet ne m’adresse à nouveau la parole. Des banalités, soit, il faut bien passer le temps. J’ai conscience d’être pire qu’une dragonne, mais je ne suis pas une biche… Je ne suis pas une proie, mais une prédatrice. Qu’importe l’homme en face.
Il aurait pu bien mieux se passer. L’université souffre d’une politique des plus laxistes. Ainsi notre aimable doyen n’a rien trouvé de mieux que de nommer une femme certes talentueuse mais encore plus laxiste que lui à la vice-présidence de l’université.
Je ne fais pas mention d’avoir moi-même candidaté à ce poste … il vaut mieux éviter d’avoir l’air aigrie. Cela nuit à la peau lisse.
Les nouvelles générations sont bien moins éduquées que les précédentes, c’est un fait … Je parviens néanmoins à garder la main mise sur mes classes, malgré quelques étudiants perturbateurs. Etonnamment, ce sont souvent des sportifs ou des charmeurs qui se font le plus remarquer… Et parfois pire : des nés-moldus. Qui n’estiment pas leur chance d’être là.
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Ven 6 Nov 2020 - 10:09
[...] n’a rien trouvé de mieux que de nommer une femme certes talentueuse mais encore plus laxiste que lui à la vice-présidence de l’université. Déjà, il s'agit d'une femme, n'était-ce pas inévitablement moins prudent pour la bonne tenue de l'établissement scolaire, pour sa réputation et son rayonnement au sein du pays ainsi qu'à l'international ? Je rejoins la Rosebury sur la nature malheureusement complaisante de la vice-présidente qui aura sans doute les pires latitudes en matière d'autorité et permettra par conséquent les plus graves atteintes aux valeurs des sangs purs ; Le nombre croissant de ces incompétents mal nés m'épuise. " Il y avait quand-même des candidats plus sensés. J'avoue ne pas être assez bien informé mais sa nomination m'a fortement étonné. " J'ignore que je m'adresse à une candidate coiffée au poteau par une femme moins estimable à mes yeux, cependant une étincelle rivale brille dans le regard de Margaret et je retiens mes curiosités. Il ne serait pas malin de remuer le couteau dans une plaie touchant l'égo. Et puis mon intuition est peut être faussée, ses mimiques ne prouvent pas un échec à ce poste - il faut dire que l'éclat de ses yeux laisse constamment imaginer un ressenti agressif et mordant. Après une pique sur les profils qui me ressemblent le plus - sait-elle que ma carrière sportive a débuté en pleine scolarité ? - la belle rousse évoque les nés-moldus. Leur existence me dépasse mais entendre qu'ils sont également insolents de la bouche - et quelle bouche - d'une professeure me fait frémir. N'ont-ils pas suffisamment hontes d'être ce qu'ils sont ? " Incroyable en effet... et la Direction est loin de mettre en place une politique assez répressive à l'égard de ces comportements que j'estime anormaux. " Tous les élèves doivent respecter leurs enseignants, tous, sans exception... mais ceux qui n'ont pas l'honneur d'appartenir aux bonnes familles devraient naturellement se sentir subordonnés. Le respect et la crainte appartiennent techniquement à leur génétique. Un jeune homme vient prendre nos commandes et j'attends qu'il se soit éloigné pour conclure sur ce point : " Vous avez toute mon admiration en tout cas, je ne serais pas capable de supporter un groupe de jeunes arrogants. Pas sans distribuer des sanctions par dizaines ! Haha je ferais partie des prof les moins appréciés ; " Dis-je avec légèreté mais sans fausse modestie. L'enseignement est une vocation que je considère très différente de l'activité d'entraîneur. Le sport est un monde à part. J'ai été le soutien, le maître, le conseil, l'instructeur de mes joueurs mais mes objectifs étaient : l'esprit d'équipe, la victoire, ma réputation. C'est bien loin de l'élégante profession qu'occupe Margaret. Officiellement, un professeur veut ouvrir les portes d'un avenir serein aux plus jeunes, non ? J'aimerai connaître ses ambitions, les motivations officieuses de cette femme enivrante que je suis avide de découvrir... probablement parce que ça ne pourra jamais être suffisamment le cas ; (c) ANAPHORE |
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Mar 10 Nov 2020 - 18:09
Premier bon point pour l’homme qui se tient en face de moi. Il est d’accord avec moi. Même si j’aime le débat et les « disputes » politiques, tomber sur quelqu’un d’accord avec soi est toujours satisfaisant, et cela diminue l’électricité que je ressens à son contact. Il y a si peu de personnes pensant comme il le faut que tomber sur ces rares personnes est toujours une bénédiction. Notre gouvernement en est le plus parfait exemple, rempli par des bien-pensants laxistes préférant ne rien faire plutôt que d’améliorer les choses. Tout n’était plus que décadence, une éducation bien trop large, les idées progressistes prenant de plus en plus de place dans la société sans qu’une force prudente ne vienne les contraindre. Une catastrophe. Je l’avais bien constaté en venant au Ministère aujourd’hui. Mais je suis agréablement surprise par les propos d’Alistair, et en soi je ne devrais pas être si étonnée, c’est un Muller après tout, et hormis la génération qui vient de sortir de l’université ou qui y est encore, leurs pères sont tous des conservateurs avérés que je ne pouvais que respecter. Même si je devais bien avouer que le Muller en face de moi souffrait d’une réputation autre que son conservatisme. S’il n’y avait eu que cela, j’aurai été ravie, mais les rumeurs le disaient machiste, et c’est une chose que je ne pouvais supporter. J’ignore s’il n’est véritablement pas informé des autres candidats au poste, au nombre desquelles moi-même. S’il n’est pas au courant, il n’a au moins pas commis d’impairs, s’il l’était alors il s’est montré courtois et j’apprécie. Nous continuons sur le même thème, et je m’étends sur mon mépris ou tout du moins mes a-priori sur les nés-moldus. Une idéologie qu’une fois de plus nous partageons, et je me surprends à sourire à ses propos. Un sourire involontaire. Que je réprime bien vite quand le serveur vient prendre nos commandes tandis que l’homme en face de moi continue sur sa lancée.
Si seulement l’administration avait une politique censée, croyez-moi que de très nombreux clubs seraient supprimés, à commencer par l’AECES. Certes l’égalité peut être un idéal bien noble, mais tout de même, prôner l’égalité entre les sorciers au sang-pur, les nés-moldus et les hybrides ? Quelle ineptie. Non je ne soutiens à vrai dire que leurs luttes pour les droits des femmes, quand elles ne se montrent pas pires que ce qu’elles dénoncent.
Je marque une pause, ainsi j’ai son admiration ? Dois-je me sentir flattée ? Si c’est le but, cela fonctionne, mais je ne vais pas le montrer, ce serait trop facile, il ne suffit pas de me flatter pour m’avoir à la bonne loin de là. Je ne suis pas quelqu’un sur qui la courtisanerie a le moindre effet, ou si peu.
Je ne sais si cela renforcera votre admiration, mais sachez que je suis très certainement une des enseignantes les moins appréciées, assurément. Tout du moins par la populace des étudiants les plus à gauche de l’université, tous ces pseudo-révolutionnaires qui pensent que la diversité vaut mieux que le mérite et la pureté. Un de vos neveux en fait d’ailleurs partie, Sasha Muller. Une véritable déception…
Suis-je en train de le tester ? Très certainement. J’aurai très bien pu dire quelle joie cela avait été d’avoir son fils aîné dans mes cours ou même, d’après ce que j’ai entendu dire, sa future belle-fille que je compte encore parmi mes étudiants, mais je préfère voir si l’ego de monsieur est sensible ou non. Les joutes verbales, ça me procurait un plaisir incommensurable.
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Lun 16 Nov 2020 - 11:02
La conversation ne permet aucun doute quant à nos positions. De toute façon nous ne sommes pas du genre à cacher nos opinions pour ce qui est du rang, du sang, de la pureté de la naissance. Un point commun si évident qu'il m'avait presque échappé et pourtant, je partage avec Margaret Rosebury un de mes plus caractéristiques idéologies. Tandis qu'elle évoque sa consternation sur l'absurde quête de l'AECES, je suis tout aussi appliqué à écouter ses arguments qu'à apprécier le mouvement de ses lèvres, les traits de son visage critique. Puis vient son cheval de bataille. Celui qu'elle ne peut pas essayer d'esquiver sans quoi je me sentirais obligé de venir la taquiner : [...] Non je ne soutiens à vrai dire que leurs luttes pour les droits des femmes, quand elles ne se montrent pas pires que ce qu’elles dénoncent. La prudence et l'intelligence avec lesquelles la conférencière amène le sujet m'oblige à contenir tout propos déplacé. Rien qui ne soit réellement pensé, juste une poignée de piques pour m'amuser de sa lassitude ; " Il paraît. " Dis-je simplement, comme si la détermination et l'implication de la belle pour le droit des femmes n'était pas une véritable légende ! Personne ne peut l'ignorer, c'est de notoriété. Mon fin rictus s'efface doucement tandis que mon adversaire de joutes verbales enclenche sa première offensive... le neveu. Déception dit-elle, mordante, prête à savourer la potentielle blessure engendrée par sa touche. " Oh, Sasha. " Mon visage se penche sur le côté pour me laisser l'occasion d'admirer son air narquois sous un nouvel angle - et de préparer ma défense - quand le serveur choisi ce moment pour nous servir. Ma contre-attaque totalement gâchée, je le foudroie du regard lorsqu'il s'éloigne et reviens à ma concurrente : " Ce n'est plus un enfant mais il était typiquement ce qu'on appelle un provocateur en recherche de barrières. Je pense qu'il a voulu tester les limites des autorités et s'est brûlé les ailes. Convaincu par ses propres stupidités... Il faut bien quelques travers à corriger, quelques difficultés à surmonter même lorsqu'on est du meilleur lignage. Hm, il est vrai que mes frangins n'ont pas su transmettre les valeurs essentielles. " Et si elle pensait pouvoir atteindre mon égo, c'est une autre faille qui s'ouvre dans mon armure. Mon cœur se serre légèrement à la pensée de ces neveux si décevants. Nous étions pourtant proches frères, j'étais persuadé que nos enfants partageraient naturellement nos plus nobles doctrines. Les yeux dans le vide une seconde, je finis par revenir à ceux de Margaret avec une honnête vulnérabilité : " J'ai bien essayé ! " Défaite assumée ou amère confidence ? Je veux simplement montrer que je ne suis pas dupe : je sais où sont les torts chez les Muller et ces neveux rebelles mettent à mal ma réputation, mes croyances, mes espoirs surtout. Heureusement mes enfants me rendent fier. Si le petit dernier est encore trop flexible, je me charge de son cas. " ...Et oui, ça renforce évidemment mon admiration. " Virage serré pour revenir au sujet précédent. Qu'elle ne soit pas appréciée par les élèves dissidents me plaît un peu trop. Un clin d’œil volé pour ne pas emprunter de pente glissante puis je saisis mes couverts dans un "bon appétit" français appliqué. (c) ANAPHORE |
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Mer 2 Déc 2020 - 19:04
Alistair est étrangement silencieux pendant que je parle, et si je n’étais pas habituée à m’écouter parler, je m’en rendrais peut-être compte, tout comme j’aurai pu voir que son intérêt allait au-delà de mes paroles et que ses yeux couraient de manière indécente sur mes lèvres ou mon visage serré. Etonnamment je ne le vois pas. Non, je suis bien trop concentrée sur mon discours sur l’AECES et sur leur lutte idiote pour une pseudo-égalité qui au final est une entrave aux libertés et parfois même à la sécurité. Si j’avais été malpolie, j’aurai pu sonder son esprit, savoir ce qu’il pensait, mais je ne le fis pas, il ne m’en avait encore donné aucune raison. Je l’entends à peine me répondre que j’enchaîne déjà sur une autre flopée de mots. Puis vient le sujet épineux de Sasha. Même si j’ai toujours reconnu son intelligence, son érudition et sa capacité à bien parler, il fut tout de même mon assistant pendant une année entière, il était bien trop rebelle d’esprit pour être convenable. Son visage se penche sur le côté, ce qui pourrait le rendre idiot mais même mon hypocrisie n’est pas assez forte pour ne pas m’avouer qu’il dégage un charisme et une assurance à toute épreuve. Il s’apprête à répondre, quand le serveur arrive pour nous servir. Le regard d’Alistair devient noir, ce qui me fait rire alors que je saisis mon verre pour en boire une gorgée. Un rire féminin, il m’a échappé. Je l’écoute néanmoins avec sérieux.
Exactement, il lui manquait terriblement des barrières, des limites. C’est cela quand on a de l’intelligence, on pense savoir mieux que les autres, alors quand l’intelligence se mêle à l’insolence, le ménage n’est pas des plus heureux. Êtes-vous en train de m’avouer que les Muller ont des branches tordues dans leur arbre ? Si cela peut vous rassurer, votre aîné est tout son inverse. Bien plus respectueux, et aux idées bien droites, bien construites, même s’il fait parfois preuve de cruauté dans sa façon de contredire ses débatteurs. Mais une tête bien faite, à n’en pas douter. Quel dommage qu’il ait choisi le département des ministères, il aurait fait des merveilles à la justice magique.
Oui, je suis une âme généreuse, j’aurai pu le laisser se dépatouiller dans l’errement de ses neveux, mais je me montre « gentille » en louant presque son fils aîné que j’avais encore en cours jusqu’au mois de juin dernier, il est désormais langue-de-plomb à ce que l’on m’a dit. Ses mots m’interpellent toutefois, ai-je été trop gentille ?
Votre « admiration » ? Qu’entendez-vous par là ? Qu’admirez-vous ?
Son clin d’œil en rajoute à mon interrogation alors que nous commençons à manger. Je coupe mon entrecôte saignante sans état d’âme, la viande est fondante en bouche. Je l’avais demandé bien rouge et elle l’était, pour une fois que je ne la demandais pas bleue, ce qui me ressemblait pourtant, montrant mon côté carnassier.
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Dim 27 Déc 2020 - 10:16
Les tonalités malignes de son discret rire me désarçonnent presque. A-t-elle tant de facilité pour perturber ses vis à vis ? Met-elle tous ses camarades de conversations à l'agonie face à sa beauté ou deviennent-ils tous des ennemis sondés par ses yeux merveilleux ? Difficile de rester concentré, mais je m'applique et parviens à répondre à ses piques sans trop de maladresse. N'importe quel arbitre reconnaîtrait que le duel est peu loyal. Elle dispose d'armes uniques. [...] Êtes-vous en train de m’avouer que les Muller ont des branches tordues dans leur arbre ? Peste ! Bien sûr que non et elle connait la réponse. Pas de plaidoirie défensive pour ma part car la belle Margaret se permet - trop aimable - de vanter soudain les qualités de mon premier fils. Je me contente de sourire pour la remercier, tant pour les louanges à mon aîné que la délicatesse avec laquelle elle m'évite de galérer sur le sujet précédent. Sans surprise, elle s'étonne de mon admiration si directement avouée et je prends le temps de sourire - et d'avaler un bouchée de mon plat encore chaud - avant de lui donner quelques précisions. Il y a des tas de raisons d'admirer une femme comme la Rosebury. Toutes cependant ne peuvent être déclinées, pas déjà, pas si facilement... Je ne voudrai pas gâcher le moment qui plus est. " Vous paraissez bien étonnée pour une Professeure si réputée. " Pas seulement en bien, mais il s'agit d'un détail. Beaucoup parlent de cette spécialiste des sciences politiques & magiques, de ses qualité d'oratrice, de ses avis fermes et farouchement défendus, de sa prétention, aussi. Je suis d'ailleurs frustré de n'avoir eu l'occasion d'assister à une de ses conférences. " J'admire votre patience face aux élèves, la tolérance dont vous faites preuve devant les travers de certains, les mauvaises pensées qui leur viennent et autres influences nocives semées par des parents incompétents ou des groupes rebelles. " Voilà pour ce qui concerne ses talents professionnels. Je me penche légèrement vers elle en ajoutant, un peu plus bas : " Je suis également impressionné par la façon dont vous supportez finalement ma compagnie, nos rares échanges me laissaient penser que vous seriez moins indulgente avec un soit-disant insolent tel que moi. " Elle ne croira jamais que mon arrogance n'est que de notoriété. Elle en a déjà fait les frais plusieurs fois malgré les rares échanges entre nous. Taquin, j'ajoute : " Il faudrait qu'on déjeune ensemble plus souvent, non ? " Je me délecte de l'instant, sans parvenir à cerner précisément en quoi il est si appréciable. (c) ANAPHORE |
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Lun 18 Jan 2021 - 16:32
Désarçonner, surprendre, avoir ce rire de gala, d’apparence, est devenu une habitude chez moi. Je ne sais être naturelle, je ne sais plus l’être. La vie est une immense scène de théatre et je reste persuadée que nous jouons tous un rôle dans ce spectacle vivant. J’ai choisi mon rôle, celui de la femme inaccessible, supérieure, qui peut paraître hautaine mais parce qu’elle sait qu’elle vaut mieux que les autres. Et je sais surtout que je vaux mieux qu’une grande majorité des hommes. J’ai souvent remarqué par le passé que ma plastique pouvait déconcentrer les hommes, j’avais utilisé cet atout pour mon premier emploi, abusant des faiblesses du véritable sexe faible, qui est le mâle. Aujourd’hui encore je m’aperçois qu’un homme est plus facilement déstabilisé quand c’est une femme qui lui tient tête plutôt qu’un homme, en tout cas je parle des hommes de ma génération, c’est une tendance qui a tendance à disparaître dans les nouvelles générations heureusement, les femmes étant bien plus combattives qu’avant.
Je peux me montrer agressive, et je sens avoir touché une corde sensible en parlant des fruits pourris chez les Muller, mais je me rattrape rapidement Après tout, tout n’est pas à jeter dans sa famille, les Muller sont reconnus pour la pureté de leur sang. Une valeur qui a toujours de l’importance dans ma famille, même si aujourd’hui oser le revendiquer vous vaut les critiques acerbes des progressistes les plus outrageants. Mais de là à m’admirer…
La réputation s’acquiert avec le temps, mais je suis surprise d’apprendre qu’un simple ancien joueur de quidditch, même si vous êtes désormais haut placé au ministère, s’intéresse à ma matière. Est-ce de vous que votre aîné tient ses idées politiques si bien tranchées ?
Bon je dois bien l’accorder, je vois un peu trop Alistair dans ce moule du sportif idiot qui ne sait rien faire à part draguer et se reposer sur ses lauriers de grand joueur de quidditch. L’opposition entre intellectuel et sportif, une barrière qui m’a toujours parue évidente, mais peut-être suis-je en train de me tromper, peut-être est-il plus qu’une collection de trophées et de une de magazine sportif après tout. Ma patience face aux étudiants, tiens donc, je me demande bien qui a pu lui sortir une idée pareille, demandez donc à mes étudiants et les deux tiers diront le contraire, je suis bien plus connue pour mon intransigeance que ma patience. J’allais répondre, mais je le laisse poursuivre, être flattée est toujours agréable et mon plat va refroidir alors je mange tandis qu’il continue.
Je ne sais si l’on peut parler de patience, de tolérance ou d’indulgence. Je suis une femme politique avant tout, et j’ai dû mater des éléphants politiques bien plus handicapants que quelques étudiants mal dégrossis. Je suis habituée depuis longtemps à supporter les mauvaises opinions, cela tient donc plutôt de l’ignorance que de la tolérance, croyez-moi. Certains cas sont désespérés, c’est un fait.
Je pince mes lèvres avec ses dernières phrases. Il est insolent, comme beaucoup de mes étudiants, et son arrogance m’agace mais … sa compagnie est plus plaisante que je ne le pensais.
Que croyiez-vous ? Que j’allais sortir un fouet alors que nous sommes au restaurant ou vous bâillonner pour avoir la paix ? Je suis civilisée, voilà tout. Ne mettez pas les licornes avec le carrosse M. Muller, finissons déjà ce déjeuner avant d’envisager un autre déjeuner. Je ne suis toujours pas une de vos supportrices folles amoureuses, même après ce début de repas qui n’est pas trop déplaisant.
Une litote. A lui de comprendre qu’en réalité sa présence était agréable. Encore une chose que je n’avouerai jamais.
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Dim 14 Fév 2021 - 4:41
J'ai déjà été plus subtil et plus avare en compliment. Pourquoi l'encenser ? Même implicitement, pourquoi si vite lui faire comprendre que j'apprécie notre conversation ? Je glorifie ses qualités professionnelles comme si j'étais à ce point connaisseur en la matière. Bien sûr, je sais ce qu'elle pense de moi. Je le suppose du moins. Elle n'est pas si différente de ces autres membres du Ministère, un tas de prétentieux remplis d'idées reçues sur les sportifs - quoiqu'elle ne partage aucunement leurs ventres bedonnants, crânes dégarnis et yeux vitreux ; fort heureusement. Pour mon plus grand plaisir, Margaret Rosebury fait partie de ces rares intellectuels qui disposent d'un esprit aussi vif que le regard, d'une beauté aussi glaçante que l'âme. Elle s'étonne de mon intérêt pour son art et cela ne me surprend pas. Je suis presque déçu. J'ai prouvé maintes fois que je ne devais pas mon poste à mes seules compétences sportives, mais s'il faut convaincre la belle aujourd'hui... j'y passerais des heures. [...] Est-ce de vous que votre aîné tient ses idées politiques si bien tranchées ? " C'est probable, en effet. Je pense en fait qu'il est meilleur que moi à ce jeu des opinions catégoriques. Il a de qui tenir ; " Mon regard s'assombrit imperceptiblement à cette évocation sous-entendue de ma défunte épouse. Je retrouve les beaux yeux de la professeure lorsque la conversation - si agréable - redevient le sujet principal. Il m'est d'habitude aisé de déceler les ressentis de mes interlocuteurs. Interlocutrices, surtout. Margaret est une exception. Je le savais déjà, son pouvoir d'attraction est d'une nature plus fiévreuse ; je suis partagé entre l'envie de la savoir charmée et la crainte de son indifférence. Allez savoir, excès d'arrogance peut être, je choisi la première hypothèse. Elle n'aurait en premier lieu jamais accepté ce repas sans un minimum de curiosité à mon égard. Quant à ses derniers mots, je décide de leur attribuer une nature intéressée. " Haha le fouet dès le premier repas ? Je n'en attendais pas tant. Vous seriez une supportrice en or pourtant. Mais soyons patients, la passion viendra ! " La provocation est volontairement grossière, après tout, ce sont ses mots. Je m'en amuse et repose mes couverts contre l'assiette. Pas trop déplaisant ce repas, c'est le moins qu'on puisse dire. " D'ailleurs, pour ne pas vous imposer les extravagances d'un match, accepteriez-vous ma présence à l'une de vos conférences ? Je ferai mon possible pour ne pas vous troubler ; " Insolent, je porte le verre à mes lèvres en attendant un accord dont je n'ai pas vraiment besoin. Certains colloques ne sont pas privés ou interdits d'autant que mon statut m'ouvre la plupart des portes. Mais son avis m'intéresse beaucoup ; (c) ANAPHORE |
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Ven 19 Mar 2021 - 16:50
Cet homme était bien généreux en compliment, soit c’était une approche grotesque, soit il avait conscience que je n’étais pas une femme facile. Malgré tout l’effort que je faisais pour le tenir à distance, je ne pouvais le nier, un magnétisme émanait de sa personne et il m’électrisait. Mais je ne serai pas une proie facile, je le faisais mariner, une femme inaccessible est toujours bien plus attirante qu’une marie-couche-toi-là à mon sens. Une femme avec du caractère. Je suis presque tentée d’essayer de lire son esprit, après tout, j’en saurai davantage sur ses intentions, mais est-ce une attitude responsable ou mature ? S’il était occlumens, il comprendrait tout de suite ce que je suis en train de faire et il se montrerait méfiant. Non, je me réservais ce droit pour plus tard, pour le prendre à dépourvu. Je ne feins pas mon étonnement de l’intérêt qu’il porte à mon enseignement, je ne pensais sincèrement pas qu’un sportif puisse avoir une once d’intelligence dans la cervelle à froce de s’être pris autant de cognards en pleine face. Il allait devoir me convaincre que je me trompais sur lui. Pourtant, j’aurai déjà dû croire en ses compétences, après tout, je connaissais les travaux de sa défunte épouse et il aurait été étonnant qu’une femme de son envergure s’intéresse à un simple sportif.
Caliban n’est pas un garçon bavard, mais il a des idées concises et bien arrêtées, qu’il sait défendre. Dommage qu’il ait choisi les Sciences occultes, mais j’ai cru apprendre qu’il travaille désormais au Département des mystères ?
Le regard de mon interlocuteur s’assombrit, je ne saisis pas tout de suite l’allusion et pourtant je comprends finalement qu’il fait référence à sa défunte épouse. L’aimait-il vraiment ? Ou était-ce un de ces mariages arrangés comme dans les familles de sang-pur classiques ? Mon frère et ma belle-sœur ne s’aimaient pas. Mes parents non plus. Mais lui, Alistair, l’aimait-il ? A mes yeux les hommes n’étaient que des animaux, tout juste bons à assouvir leurs besoins primaires, là om nous les femmes étions bien plus élevées qu’eux, nous ne pensions pas avec notre troisième appendice, à voir si Alistair allait confirmer cette théorie ou non. Sa réponse me laissait penser que oui, mais plutôt que de m’agacer définitivement, il me fit rire, mais je retins mon rire juste à temps. Pas de faiblesse, pas tout de suite.
Le quidditch m’est toujours apparu comme un sport où la testostérone et la violence priment sur la subtilité de l’intellect. Il n’y a à la limite que le poste d’attrapeur que je trouve intéressant. D’ailleurs à quel poste jouiez-vous ? La passion, vraiment ? ne vous croyez pas en terrain conquis, je regretterais presque de déjeuner avec vous.
Intransigeante. Pour me mériter, il faut me supporter, et aucun homme autre que ces sextoys sur patte n’y est jamais parvenu. Sa question me surprend et me trouble. Assister à l’une de mes conférences ? S’intéresse-t-il à la politique ? je finis ma mâcher ma bouchée, reposant ma fourchette pour le regarder droit dans les yeux, la bouche pincée.
Mes conférences sont en générale publiques. Si vous ne vous faites pas remarquer, peut-être pourrai-je dire oui. Mais que l’on s’entende bien : vous ne serez qu’un auditeur et non un star venue signer des autographes à des jeunes chiens couverts de puce. J’en ai malheureusement en cours, la direction refuse que je les vire de mes cours…
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Lun 5 Avr 2021 - 12:01
Le sujet de mon fils est certes passionnant - nous sommes des gens fascinants - mais je ne sais pas forcément s'il est judicieux d'évoquer ses choix de carrière avec une femme aussi intelligente que la Rosebury. J'ai bien compris qu'elle me testait - pour je ne sais quelles raisons ceci dit. Je ne voudrai pas porter le discrédit sur mon gamin, en supposant que ce soit possible ; Mes gosses ont généralement ma confiance. Si certaines de leurs idées m'inquiètent, parfois, ça ne dure pas. Ils savent me convaincre - à moins qu'il soit nécessaire de les remettre moi-même dans le droit chemin. On s'en sort toujours. Ainsi je me contente d'acquiescer pour confirmer, sans commenter. Nous verrons où ce poste emmène Caliban. Margaret quant à elle ne mâche pas ses mots, en particulier sur le quidditch. Notre conversation semble lui faire remettre en question certains a priori. Je souris pour lui répondre : " J'étais poursuiveur. Un rôle qui n'a rien de violent, je vous l'assure. Depuis combien de temps n'avez-vous pas assisté à un match ? Je pensais également qu'il s'agissait d'abord de testostérone et de violence... à l'âge où ce pouvait être important. J'ai vite compris qu'il était question de stratégie et de cohésion. " Mais je doute la persuader avec la simple exaltation qui m'habite. Qu'importe, je suis près à en débattre mais le sujet est vite balayé par celui des conférences que tient la jolie rousse. Publique certes, mais je n'ai pas l'intention de venir sans qu'elle soit au courant. Je ne tiens pas à n'être qu'un spectateur effacé qu'elle n'aurait pas remarqué... Au contraire. Je veux qu'elle sache quel jour, à quel endroit dans la salle, de quelle manière je l'observe et avec quel sérieux je l'écoute ; Ça se tente. [...]vous ne serez qu’un auditeur et non un star venue signer des autographes à des jeunes chiens couverts de puce. J’en ai malheureusement en cours, la direction refuse que je les vire de mes cours… " C'est évident. Vous seriez la seule star à mes yeux. " Exagération toujours, pour le simple plaisir de la voir lever les yeux au ciel. Nos assiettes sont retirées et l'intervention du serveur me ramène à la réalité. J'aimerai que cette bulle n'éclate jamais ; " A quand le prochain colloque ? Si mon emploi du temps le permet je serais présent. " En supposant que j'y parvienne et que je puisse dérober la star à l'assemblée en fin de séance, je m'engage à lui demander de me rendre la pareille. Puisque je ne suis officiellement plus joueur, difficile de lui demander de venir assister à un match... mais un autre tête à tête, qui sait ? (c) ANAPHORE |
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Mer 21 Avr 2021 - 19:26
Je l’écoute, je lui parle, il m’écoute, on pourrait presque avoir une conversation normale si seulement il n’était qui il est, et si je n’étais pas qui je suis. Si seulement j’avais eu un peu moins d’ego ou de suffisance, ou même de mépris pour les hommes tels que lui, peut-être que nous aurions pu passer un repas agréable, et pourtant ce repas n’est pas désagréable. Il se montre intéressé, et il faut avouer que c’est plus aimable de sa part, même si son intention ne doit pas être des plus nobles, les hommes de toute manière sont tous les mêmes, ils pensent avec ce qui leur sert à uriner. Pathétique, tous les mêmes, des chiens sans aucune conscience ni âme. Aucune profondeur. Même si Alistair fait pour le moment illusion. Le sujet concernant Caliban se termine rapidement, parler des enfants peut paraître décalé vu notre rencontre, nous ne sommes pas à une réunion parent-professeur. Je ne mâche pas mes mots, jamais. C’est pour cela que je suis connue après tout, j’ai une réputation à tenir, et pourtant mon franc parler ne semble pas le déranger. Il me parle de son poste au quidditch. Le quidditch, vraiment un sport de sorciers au QI peu élevé, j’ai vite remarque que les pires étudiants, les moins bosseurs, étaient tous des joueurs de quidditch. Coïncidence ? Je ne pense pas. Je me sens néanmoins obligée de répondre à sa sollicitation.
J’assiste parfois à des matchs des équipes universitaires, mais il n’y a rien de passionnant, je dois bien l’avouer, toujours la même bande de gugusses qui volent avec des balles, c’est d’un plat lunaire. Stratégie ? Cohésion ? Ne me dites pas que votre secret est d’avoir une femme cachée dans vos vestiaires pour élaborer vos plans d’attaque ?
Petite pique gratuite, digne de moi. Il a l’air passionné, mais moi le quidditch m’ennuie au plus profond… Mais nous n’irons pas plus loin sur ce sujet aujourd’hui, car il tient à assister à mes conférences, ce qui me place dans une situation délicate. J’aime avoir un public, mais lui ? Suis-je prête à être plus que respectueuse envers lui ? J’imagine bien la tête de mes collègues si le directeur de Département des Sports magiques venait à mes conférences, son conservatisme étant aussi réputé que le mien. Ses manières sont toujours dans l’excès, et je commence à en rougir d’agacement. Même si au fond cela fait plaisir. Mes yeux se lèvent vers le ciel : quel beauf. Un Muller, un vrai. Les assiettes nous sont retirées.
Le prochain coloc ? Il a lieu dans deux semaines, je parlerai du droit international sorcier, un de mes domaines de prédilection. Vous êtes le bienvenu … Mais je vous préviens, aucune vague, sinon je n’aurai aucune retenue à vous expulser du cours en question. Prendrez-vous un dessert ?
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Mar 27 Avr 2021 - 7:23
Je perçois nettement les condamnations derrière ses mimiques sévères et lasses. Inutile de m'en offusquer, je connais la jolie Margaret, du moins sa réputation fameuse et divertissante. Je ne serais pas vexé même si elle en venait à l'insulte - mais la belle est beaucoup plus raffinée, ses mots sont habiles voire épurés. S'échappent parfois quelques surprises probablement dues à l'impatience ou la fatigue mais elles ne rendent leur conteuse que plus exceptionnelle ; Finalement je n'en connais pas deux comme elle. Les sublimes féministes pro sang-purs ne sont pas rares - et certainement le genre discrètes qui plus est. Mais je réalise à quel point Rosebury est différente. Plus effrontée. Moins effarouchée ou moins artificielle, je ne suis pas encore sûr. J'en ai agacé des langues intelligentes et provoqué des esprits combatifs. Margaret fait planer sur notre tête à tête une bataille originale. Je voudrai rétorquer crûment ne serait-ce que pour avoir le dernier mot, mais l'idée de m'en faire une ennemie officielle me dérange. Elle n'a aucune intention de me compter dans ses alliés. Moi, en revanche, j'aimerai attirer davantage de ses sourires malins. Je me satisfait pour l'heure de ses piques. [...] Ne me dites pas que votre secret est d’avoir une femme cachée dans vos vestiaires pour élaborer vos plans d’attaque ? J'aspire la remarque déplacée qui nait sur mes lèvres concernant le rôle qu'aurai eu une femme cachée dans nos vestiaires plutôt que de jouer la stratège, et secoue la tête avec un air amusé, aussi innocent que possible : " ... Non, il nous arrivait de réfléchir, parfois. " Quelle intransigeance. Je reconnais aux femmes éduquées une certaine célérité de l'esprit, et à bon nombre d'hommes un niveau d'absurdité qui dépasse l'entendement mais elle parviendrait presque à froisser mon intellect ; Je m'engage à assister à la prochaine conférence de mon invitée du jour, celle-ci pose clairement les conditions de ma venue. Margaret n'a aucun moyen de me refuser l'accès, néanmoins j'entends - sans cesser de sourire - ses menaces. Vraiment, elle me prend pour un idiot. Pense-t-elle que je n'ai jamais assisté à un séminaire ? Prendrez-vous un dessert ? La question tombe sans prévenir et semble indiquer la fin de cette surprenante conversation. Je n'ai pas envie d'abandonner si vite. Il faut probablement que je joue la patience avec un tel tempérament comme adversaire ; je prends sur moi, non sans regret. " Merci, ça ira pour moi. " Voit-elle que j'ai la décence de ne pas l'enchaîner à cette table puisque je perçois son irritation ? Ce n'est pas nécessaire, en réalité. Si Margaret Rosebury veut quitter la table, elle ne se gênera pas - dessert ou pas dessert. J'ai peut être mal interprété son aplomb. Délicat mais alléchant, il va falloir que je m'habitue. Peut être. " N'hésitez pas pour moi, ils font de très bons sorbets. " Dis-je lorsque le serveur, à l'affut de la moindre commande, se jette sur notre table. La tentative pour faire durer le moment est sans doute futile ; au pire, si elle s'esquive, j'aurai le loisir de voir Margaret dans quinze jours... (c) ANAPHORE |
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Ven 30 Avr 2021 - 16:17
Serais-je en train de le taquiner volontairement, juste pour la satisfaction de le voir tel que je le dépeins depuis le début, alors qu’au contraire il a su se montrer courtois, mais un regard qui frôle l’indécence ? Alistair semble être ce genre d’homme qui aime plaire, ou plutôt qui est parfaitement conscient du charme qu’il opère sur autrui, mais je ne veux pas être une femme comme les autres. Toute sorcière sang-pur célibataire de mon âge serait flattée d’être séduite par un homme de son envergure et surtout de son charisme. Et au fond de moi, je le suis peut-être, mais je sais que malgré mon âge, j’ai encore beaucoup de charme, ce qui est important pour une sorcière. Il faut savoir utiliser ses charmes à bon escient, même si je dois passer pour une vieille chouette ou une pie grièche pour la plupart de mes étudiants. Je donnerai cher pour voir la moitié d’entre eux à mon âge, enfermé dans leur petite vie tranquille routinière. Alors je continue sur le même ton, peut-être avec l’intention cachée de voir ce qu’il pourra supporter, ou peut-être tout simplement parce que ce jeu du chat (ou de la chatte) et de la souris m’amuse follement. J’aime me divertir. Je le vois se retenir de répondre à ma pique sur la présence d’une femme dans les vestiaires de leur équipe de quidditch, et je suis bien contente de ne pas être dans son esprit à ce moment-là, je n’aimerai sûrement pas ce qu’il s’y trouve. Ainsi, il leur arrivait de réfléchir, parfois. Au moins il faut lui reconnaître qu’il sait mesurer ses mots et qu’il est un peu plus qu’un grand gaillard connu pour son talent sur balai.
Parfois ? c’est déjà bien plus que pour la plupart des hommes, je devrais presque vous féliciter de reconnaître cela…
Mon sourire est trop impérieux pour que je parvienne à le cacher alors que je demande à mon interlocuteur s’il souhaite un dessert après ce très bon repas. Je m’amuse bien plus que je ne veux bien l’avouer, cela me rappelle ces dîners avec le professeure Skinner, nous étions deux femmes à la volonté de fer et aux griffes acérées. Elle me manquait. Avoir des amis du même acabit que soi est chose rare. Je suis surpris, il ne prendra donc pas de dessert ? l’ai-je vexé pour qu’il souhaite arrêter là notre rendez-vous imprévu ? Mais il m’invite à prendre un si je le souhaite. Je reste silencieuse quelques secondes alors que déjà le serveur se presse à notre table. Fatigant.
Je prendrai volontiers un sorbet oui. Deux boules, une au citron et l’autre à l’orange. Vous êtes sûr que vous ne voulez rien Alistair ? Même un café pour m’accompagner ? Vous aurai-je effrayer par mes propos francs ? Vous le savez, je ne suis pas une femme comme les autres…
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Mer 12 Mai 2021 - 13:28
Parfois ? c’est déjà bien plus que pour la plupart des hommes, je devrais presque vous féliciter de reconnaître cela… C'est péniblement vrai. Réfléchir Parfois, c'est plus que la plupart de mes semblables munis des fameux X-Y. Et elle devrait me féliciter d'être à ce point lucide quant à la stupidité masculine. Pour la majorité, à laquelle je n'appartiens évidemment pas. Sa réticence vaut de toute façon félicitation mais l'entendre plus explicitement me reconnaître une qualité ou du moins une parole de valeur à ses yeux m'aurait davantage satisfait. Je me contente des miettes polies que la jolie Rosebury éparpille sur le chemin de notre conversation quelque peu contractée. Raide. Comme empêchée. Nos différences ne sont pas tant des freins qui s'imposent mais plutôt des réserves réfléchies que nos esprits trop calculateurs ne peuvent s'empêcher de poser là, en trop, sur ce qui aurait pu être - j'en suis sûr - un moment bien plus agréable. Ah, la méfiance. La belle rousse est une gourmande qui cache bien son jeu à moins que nos échanges aient créé une envie soudaine de sucré, mais la plume volante du serveur s'empresse d'écrire aussitôt les parfums qu'elle choisi avant de se tourner vers moi, impatiente, presque autoritaire, me faisant imaginer un regard sévère malgré l'absence d'yeux. [...] Vous êtes sûr que vous ne voulez rien Alistair ? Même un café pour m’accompagner ? Vous aurai-je effrayer par mes propos francs ? Vous le savez, je ne suis pas une femme comme les autres… " Un café, merci. " L'homme et son pénible outil se retirent quand je replace mes orbes sombres sur les traits taquins de mon interlocutrice. Effrayé ? Moi ? Sans doute. De temps en temps par mes ambitions, les éventuels échecs, le risque d'inspirer déception ou pire, indifférence. En l'occurrence, j'ai plutôt peur de ce que Margaret - cette jusqu'ici arrogante et habile intellectuelle désormais dangereusement délicieuse concurrente de joutes verbales - provoque, chez moi. D'infimes idées, grotesques et sagement étranglées que je ne saurai même pas nommer... " Il n'y a pas deux femmes pareilles. " Dis-je presque pensif, avant de préciser : " Mais effectivement, vous vous démarquez de manière inhabituelle. " Je me penche légèrement, faisant mine de défaire un pli inexistant à l'arrière de ma veste. " Ça me plait. " Un discret sourire qui se veut insolent bien que j'ai passé l'âge de ces fantaisies depuis longtemps. " Je suppose en revanche que je n'ai pas obtenu le droit de quitter le panier où vous jetez négligemment tous les hommes. Hum ? " (c) ANAPHORE |
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Ven 14 Mai 2021 - 16:18
La séduction peut parfois s’apparenter à un duel, et la question est toujours de savoir l’issue de ce duel : y aura-t-il un vainqueur, ou la fuite du conflit ? Je ne peux m’empêcher de penser les rapports humains comme des rapports de force, toujours, tout le temps. Les hommes et les femmes contribuent à ces rapports de force, et pendant des siècles les hommes ont entretenu des rapports de domination envers les femmes, ma pauvre famille en est l’exemple, une mère aimante mais effacée, une sœur prometteuse mais soumise à son époux, et un frère caricature de ce que l’homme peut engendrer de pire : un sexiste doublé d’un violent. Je n’ai jamais connu les rapports que comme des conflits permanents, et c’est peut-être pour cela que je me montre aussi vindicative et agressive avec Alistair. Pourtant, son art de me défier du regard, de ne pas tomber dans les pièges que je lui tends, le rend un tant soi peu intéressant. Je sais que je peux faire peur, je peux intimider, surtout les hommes exagérant la confiance qu’ils en ont eux pour cacher un manque de confiance justement. Mais lui ne semble pas fait de ce bois-là. Pourtant, on continue de s’observer, en chien de faïence, guettant la réaction de l’autre, comme si nous nous retenions l’un et l’autre d’être naturel.
Pourtant, alors même que j’aurai pu couper court à la discussion et à ce déjeuner imprévu, je décide de rester encore un peu, peut-être le mérite-t-il… Deux sorbets aux agrumes, acide, comme moi. Alistair me suit finalement en prenant un café. Typique des hommes, un café noir, sans sucre. Le serveur nous quitte à nouveau, se sentant de trop dans ce duel de regards entre le directeur du département ministériel et moi-même. Sa réponse me surprend, et je m’apprête à sortir les griffes avant qu’il ne poursuive sa réponse. Avant d’aller trop loin.
Je me doute que vous devez avoir une large expérience de la gente féminine M. Muller pour pouvoir dire cela. Grand bien m’en fasse que cela vous « plaise » que je sois différente des autres femmes, le jour n’est pas encore arrivé où je me fierai au jugement d’un homme pour évaluer mon caractère…
Son sourire insolent rattrape presque la chose. Mais je ne m’avoue pas vaincue, je suis une tigresse, one ne m’aura pas aussi facilement.
Le privilège vous voulez dire ? Je vous ai accordé un déjeuner, c’est déjà bien davantage que ce que les hommes peuvent obtenir de moi. Qu’attendez-vous de moi ? Que je vous rassure en vous disant que vous êtes légèrement mieux que le commun des hommes de votre espèce ? Peut-être. Mais je prends toujours le temps de me faire une idée de mon interlocuteur … et nous n’avons passé qu’un déjeuner ensemble.
Le serveur revient, sans oser lever les yeux vers nous, avec le café pour Alistair et ma coupe de glace. Je plonge ma longue cuillère dans le sorbet citron. Acide comme je les aime, mais délicieusement frais.
J’espère tout au moins ne pas vous avoir mis en retard dans vos nombreuses « missions » pour le Ministère …
Ironie ? Moquerie ? Peut-être, allez savoir…
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
La Dame ne fait pas demi-tour. ▵
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Re: Les pôles de nature différente s'attirent. [Pv : Margaret]
Dim 23 Mai 2021 - 13:27
Je me doute que vous devez avoir une large expérience de la gente féminine M. Muller pour pouvoir dire cela. Grand bien m’en fasse que cela vous « plaise » que je sois différente des autres femmes, le jour n’est pas encore arrivé où je me fierai au jugement d’un homme pour évaluer mon caractère… Erf. Mon expérience n'est sans doute pas aussi large qu'elle l'imagine. J'ai eu beaucoup de succès, le sport aidant - notamment à attirer les cruches - mais je me suis vite retrouvé mari et père dans la foulée. Si le loisir de courir les filles n'est pas quelque chose dont on se passe par plaisir, j'ai d'abord décidé de freiner mes ardeurs par responsabilité et nécessité d'établir un équilibre aussi serein que possible avec ma moitié. Nous ne partagions pas tout. Nous n'étions pas de ces époux transis et incapables de fantasmer sur un(e) autre que l'élu(e) officiel(le). Néanmoins, nous avions des principes communs et surtout du respect l'un pour l'autre ; Quant aux quelques bavures ... Je chasse de mes pensées les jeunes années et leurs lots d'attitudes puériles. La disparition de Lian a laissé un vide immense - que je n'ai pas su anticiper - plus conséquent dans mon cœur et mes pensées que dans mes bras ; il est vrai. Margaret Rosebury me considère immanquablement comme un coureur de jupons macho, parce que la réputation a fondé ses bases initiales sur des faits avérés, malheureusement je regrette d'avoir si stupidement - en une remarque qui n'avait aucun fondement fâcheux - renforcé son opinion. La vérité ici n'est pas le sujet : je ne veux pas lui paraître méprisable. " Vous avez raison. " Dis-je, prudent, mais sincère. Du moment qu'on me permet de juger ce - et ceux - qui me chante, je ne l'encouragerais pas à me croire. Pour autant, j'estime être un parfait analyste. Ma question suivante vise à me rassurer au sujet de la piètre place qu'elle m'accorde dans son estime. Pas de doute, je ne me détache pas de l'ensemble masculin, pas assez pour prétendre au respect que je mérite... Mais qui sait, sous ses airs irrémédiablement frigide, la jolie Margaret éprouve peut être moins de dégoût à mon égard désormais ; " Oh mais je n'attends rien de vous ! " Ses tournures interrogatives m'amusent. Je ne détache mes yeux de son visage fin que pour récupérer le café que l'on me tend et essaye d'imaginer ce que je pourrais sincèrement attendre d'elle, s'il le fallait. Je crois que tout ce qui m'intéresse ne la concerne pas elle, pas seule. Pas uniquement. Non, le plus grisant, c'est plutôt ce que nous pourrions réaliser. La cruelle en profite pour piquer le professionnel studieux que je suis : aucune susceptibilité à ce niveau là. Sans doute parce que je sais très bien l'idée que l'on se fait de mon rôle. Bien que Directeur, je gère un département souvent considéré comme accessoire. J'ai moins à faire que plusieurs, beaucoup plus que certains : et je le vis très bien. " Ce serait une première, je n'ai jamais réussi à être totalement en retard dans l'exécution de mes innombrables missions voyez-vous. Mais promis, le mérite vous reviendra intégralement si ce déjeuner avait entraîné ladite première. " J'agrémente d'un clin d’œil polisson et porte la boisson brûlante à mes lèvres sans cesser de sourire. Nous sommes près des bureaux, ici, la majorité des clients et promeneurs sont des coopérateurs qui œuvrent pour le Ministère. Sachez que cela n'entraîne absolument aucun renforcement de civilité ni de respect, au contraire. J'aperçois, quelques mètres plus loin dans le dos de la Rosebury, trois secrétaires en manque d'action qui chuchotent puis gloussent en alternant les œillades dans notre direction et les regards faussement innocents à l'opposé. " ... Je me demande lequel de nous deux est le plus populaire. " Et le plus à craindre ce genre de moqueries, avec leurs plausibles conséquences ? (c) ANAPHORE |
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