another night, another business meeting,
another headache, slowly creeping.
a glass of red wine, the third of the night ;
he is still, contemplating the sight
of that tiny, forgotten music room.
nothing changed ; the cello case in the corner,
the dusty violin on the table.

(( Kiran a 9 ans, et sa main droite est rouge et brûlante là où la règle de l'instituteur s'abat violemment sur sa peau pour la énième fois depuis le début de la leçon. Il grimace mais ne se dérobe pas ; il se contente de baisser la tête et corrige la position de ses doigts sur le clavier d'ivoire, reprenant le morceau depuis le début. Il a l'impression d'être là depuis des heures, courbé au dessus des touches, le nez dans les partitions, si bien que les notes s'emmêlent, les rythmes se confondent ; le plus discrètement possible, il prend une inspiration profonde, et il compte. Zero ; Joker reçoit des leçons particulières auprès de Père lui-même. One ; Velvet, en cours de maintiens  avec la gouvernante. Two ; Scar, dans l'une des bibliothèques du Manoir en compagnie d'un instituteur d'Histoire. Three ; il est là, il respire, tout va bien – ou du moins essaye-t-il de s'en persuader. Four ; Moon, petit génie qu'elle est, torturée à coup de mathématiques. Five ; Baby, avec Mère et un couturier. Tout le monde remplit son devoir ; il n'a pas le droit d'être à la traîne. Il se reprend, et se force à jouer à nouveau ce morceau. ))

the old piano, in the middle of the room.
oh, how he hated it ; how he loved it.
how he mourned the loss of the violin
that used to accompany him ;
and the deep and vibrant sound of the cello
remains in his heart only as an echo.

(( Kiran a 13 ans, et il est invisible. Dissimulé dans l'ombre d'une colonne de marbre dans la salle de réception,  le regard fuyant ceux des invités, replié sur lui-même, il se fait oublier de tous et se contente d'observer ses frères et soeurs, leurs dos droits, leurs têtes hautes. Lorsque les majordomes et serveurs arrivent, plateaux de thés en main, Kiran soupire et se glisse hors de l'ombre pour s'installer au piano. Awa et Eleanor le suivent rapidement, vérifiant que leurs instruments sont bien accordés ; quelques secondes plus tard, Mère ordonne : « Andante con Moto,  by Schubert. » Le garçon prend une inspiration, croise le regard de sa grande sœur, devine en elle le plaisir de jouer ensemble mêlé à l'ennui d'être donnée en spectacle. Ses doigts jouent les premières notes, et son agacement est momentanément oublié, remplacé par la satisfaction d'entendre son instrument se mêler au violon et au violoncelle. For a few minutes, everything is perfect. ))

he sighs, turns toward the tower ;
where are you, little sister ?
up there, hidden away, or floating in the corridors ?
if he plays, will she hear him ?
he lets himself be overwhelmed by nostalgia,
and he sits at the piano, wine forgotten on the music stand.

(( Kiran a 17 ans, et ses poings s'abattent sur le clavier. Les larmes roulent sur ses joues et troublent sa vision déjà rendue floue par le joint fumé plus tôt. Des pas, dans le couloir ; il lève la tête. Velvet. Ses joues sont sèches, mais ses yeux sont rougis par les larmes passées.  « Come. The funeral starts in ten minutes. » Il referme sèchement le protège-clavier, s'essuie les joues, et quitte la pièce. ))

Satie's gymnopédie n°1
(it was one of Eleanor's favourites, he thinks with fondness)
slow rhythm, melancholy melody, fluid movements of his fingers.
he forgets himself in the music, tired, weary soul looking for rest,
haunted by ghosts and echos of the past. the music ends ; the sadness stays.
footsteps in the hallway (flashback of that day of december). Awa.
he raises his glass to her, takes a sip. « Velvet. Waddup sis ? »
fake cheer, fake smile. the sudden tension, though, that's real.
when was the last time they've been here together ?

Le regard fixe, droit devant elle,
Awa se perd dans les détails de la peinture.
Grande-tante, ou quelque chose du genre. Regard sombre, sourire pincé,
mains liées, col roulé.

En écho, contraste de sa peau laiteuse,
Awa se tiens droite, fière, mains liées, regard sombre et lèvres pincées,
au bout de l'immense table à manger.
Devant elle, grimoires, magazines sorciers, tissus, papiers, contrats,
et la langue de sa mère qui claque contre son palet
« Focus, Prima. »

Qu'elle ai six ou vingt six ans,
elle est là, dans sa cage dorée.
Les murs noirs l'emprisonnent
et la faible lumière de l'extérieur l'éblouie.
« I am, mother. » répond-elle mécaniquement.

Ses doigts glissent sur les tissus de soies,
le blanc miroitant sa future prison.
Fiancée.
Le bout de la baguette se pointe dans son dos,
comme une lame,
comme une épine,
destructrice de la moindre liberté.

Prima redresse son dos, lève les yeux,
inspire. (One, two, three...)
« You have to be perfect for this day. »
« Yes, mother. »

Regard qui se croisent, qui se cherchent,
qui se tuent. Mépris dans sa voix (rien d'autre, jamais)
« And please go straighten your hair.
I can't look like at you like this.
I despise you. »

Le visage ne bouge pas, les doigts ne se serrent pas,
le regard ne s'assombrit pas,
« Yes, mother. »

La baguette quitte son dos et claque dans le vent,
signal. go.
Silencieuse, droite, fière,
Awa quitte la salle calmement.

Et l'ombre de sa mère quitte son épaule quand enfin elle respire,
tremble légèrement,
s'élance dans les couloirs rapidement.

La mélodie enchante ses oreilles,
cache le bruit douloureux d'un cœur qui se brise à chaque fois,
qu'elle pense à elle, qu'elle respire pour elle, qu'elle vit (et pas elle).
« Velvet. Waddup sis ? »

Un instant, un regard, analyse complète et rapide,
le ton se durcit « I'm not in the mood, ghost. Drop the mask. »
alors qu'elle entre dans la pièce, referme la porte derrière eux,
vole le verre et s'adosse au piano en buvant une gorgée.
« Please, play some more », demande t-elle (supplie t-elle)
(en souvenir du bon vieux temps)

reflet dépareillé
boucles sombres, peaux brunes
regard dur contre sourire factice
une soeur, un frère ; si proche
(si loin.)

« I'm not in the mood, ghost. Drop the mask. »
lequel ? répond-il presque. il s'y perd,
Kiran homme d'affaire,
Kiran heureux et souriant,
Kiran irresponsable et inconscient.

((there are layers. layers of identity ; a suit and tie, a trimmed beard, a frowned brow.
under that, a golden necklace, an embroidered shirt, a winged eye-liner.
under that, an eternal smile, a natural charisma, a joint stuck at the corner of his lips.
under that, the highs and lows, a warm cup of tea, a tangled stream of chaotic thoughts.
under that, a child. terrified. tired. staring at the crushed pieces of his innocence.))

sourire fané prend des accents plus amers
elle s'approche, velvet - main de fer,
gant de velour. s'empare du verre.
« Please, play some more. »

elle ne supplie pas, Awa. jamais. elle ordonne.
alors pourquoi ? il la scrute, il devine.
il soupire, ses doigts trouvent leur place
sur les touches usées (tant d'années)
et chantent un épilogue désabusé.

((he could have found someone to play this song with - a violinist. he never could.
there will only be one, in his heart ; he can't duet with her anymore, but -
when he plays, he can still see her. calm, focused expression, pale golden curls
her fingers light on the strings and the bow. he knows exactly how she would play the melody.))

l'écho des notes résonne encore,
dans le silence. ses yeux sont secs,
son coeur lourd, sa gorge serrée.

layers of identity unpeel ;
only the child remains.

« it sounds different. » à peine un murmure,
l'enfant se fait ombre - Ghost, oublié
sous le poids de celui qu'il est devenu.
« it's been so long. » regard embué,
(alcool, ou brume de larmes retenues ?)
il supplie, lui aussi. ne joues pas l'ignorante,
Velvet. l'étui du violoncelle se lamente,
oublié au coin de la salle de musique.

(musique)

Toucher de velours sur les touches d'ivoire
il s'exécute, s'envole, s'immisce dans les entrelacs serrés de son cœur,
sa sœur, adossée contre le piano,
ferme les yeux pour ne plus la voir
essayer de n'entendre que lui, que le présent.

Et les croches s'accrochent à leurs souvenirs,
rythment la ballade de mélancolie,
elle ferme les yeux pour ne plus la voir,
mais l'entend,
si proche qu'elle pourrait presque (if only)
toucher les notes du violon.

« It sounds different »
she knows, but she doesn't want to hear,
son souffle rauque s'accroche et s'articule autour
de cette mélodie.

Tant répétée, ancrée en eux avec la douleur
du passé. « it's been so long. »
les doigts se serrent sur le verre.

Souvenirs flottent dans la salle de bal,
valse fait voler les robes, fait décoller les sourires alors
qu'en harmonie, résonne la symphonie des sœurs,
la délicatesse des doigts du frère au toucher
de velours sur le froid de l'ivoire.

« I can't » souffle t-elle,
réelle, elle ouvre une infime partie de son cœur.

Oublié, le verre de rouge sur le bord de l'instrument,
mis en placard, les joutes et les mots durs,
le regard se fait plus doux, quand Awa s'installe à côté de son frère.

Elle se rend compte en un instant,
qu'il n'est plus l'enfant qu'elle aimait tant.
Grand garçon, petite homme,
immense cœur et souvenir d'avant.

Ses doigts s'envolent sur sa joue avec la caresse
d'une symphonie,
chasse une mèche sombre, cherche son cœur
« I'm sorry. »

Pour les tracas, les ennuis, les mélodies brisées
et la mélancolie des âmes délaissées.

les dernières notes flottent encore
dans l'air chargé des échos du deuil,
font ressurgir un passé tinté de l'ichor
tachant l'histoire de la demeure.

caché au creux des notes pianotées
se glissent le soupir d'une mélodie,
le gémissement lointain (jamais oublié)
d'un violon pleurant de mélancolie.

(( if art is how they remember space, music is how they remember time ;
and what a time that was. ))

et il supplie à demi-mot, le petit garçon
caché sous la peau d'un homme.
« I can't, » poignard en plein coeur
adouci d'une caresse sur la joue rugueuse.

oubliés, les chiffres latins ;
numéro trois et numéro un
rangés au placard, effacés,
croulant sous le poids de l'honnêteté.

« I'm sorry. » épaules pressées l'une contre l'autre,
rare tendresse à laquelle Kiran s'accroche tristement
comme à une poignée de sable lui glissant entre les doigts.

(( before - when music still bled into the corridors, when ribbons of blond hair still shone under the sun -before, she was sharp ; he was prudent. he didn't go against her much ; she was more lenient. when they collided, it didn't hurt : a sharp blade cuts clean, the wound heals fast. ))

« s'alright. I'm sorry too. »

(( after - after the fall, red dripping into the stone, after the hurt and the tears and the deafening silence - after, she was blunt ; he was careless. he riled everyone up ; she crumbled under the expectations. a blunt blade still cuts : it tears the skin, it bleeds and throbs. it's ugly. that's what he wanted. ))

« I get it. » c'était il y a des années ;
c'est encore trop tôt, pourtant.
son bras entoure les épaules de sa soeur,
semi-étreinte, rare, précieuse.
« we can't get back what we had, I know. »

le souffle qui s'accroche,
les mots pendus aux lèvres,
« just thought she might- you know.
like to hear us again. not like before,
but... » une réminiscence, pour elle.
qu'elle ferme les yeux, qu'elle écoute,
qu'elle se souvienne.

« I'm tired of hurting. »
la blessure toujours à vif,
car il ne cesse de l'écorcher.

Étreinte délicate pour des moments hors du temps,
Awa ne sais plus, depuis quand leur doigts ne se sont plus touchés,
leur regard accrochés avec douceur, avec intérêt.
« s'alright. I'm sorry too. »

« I get it, we can't get back what we had, I know »
et elle pince les lèvres, l'adulte,
qui à dû tant porter les plus petits des enfants,
trop souvent pour savoir encore,
parfois,
comment faire pour ne pas être grande.

« Just thought she might- you know.
Like to hear us again. Not like before,
but... »

Elle ferme les yeux, tente de ne pas fuir,
pas se renfermer,
pas se dégager de l'étreinte,
(pas de danger, c'est pas un étranger).
« I'm tired of hurting. »

Doigts délicats viennent serrer un instant les siens,
alors que son autre main caresse doucement les touches
sans laisser un seul son s'en libérer.
« I know. S'not easy, mh ? »

Mais le besoin de s'éloigner de la douleur est trop pressé,
elle se lève, l'enfant-reine, observe la pièce autour d'eux,
s'accroche à l'immense boite en cuir noir, s'approche à demi-pas.
« Don't you think she would be hurt even more,
if we play together ? »

Mots amers se libèrent, pour une seconde de porte ouverte sur son cœur
« she's not here anymore, ghost.
I don't want her to be stuck for eternity again. I want her gone. »

Soeur se retourne et cherche les yeux sombres de son frère,
sourire triste se dessine sur ses lèvres, « I want her in peace. »

« I know. S'not easy, mh ? »
doigts fins entre les siens,
pression infimes.

(( it's been years ; the pain used to be violent and all-encompassing. It became dull overtime, the good memories erasing the nightmare of her death and the silence of her absence. Now, though ; it feels like finding her again, only to lose her immediately. ))

la complicité timide prend sa retraite ;
Awa s'éloigne, creuse la distance,
gouffre béant en quelques pas seulement.
« Don't you think she would be hurt even more,
if we play together ? »

la voix coupe l'air, l'âme tranchante,
les mots d'acier,
le ton altier.

l'amertume, l'acidité, la sincérité.
Kiran reste muet,
les yeux baissés,
mord sa lèvre, déchire la peau pour se faire mal.

« she's not here anymore, ghost.
I don't want her to be stuck for eternity again. I want her gone. »

(( There's nothing gentle about her, when her words cut through the silence, filled with honesty, eyes cold, defiant. Nothing gentle in her voice, in that moment, not in the curve of her lips around harsh words.

There's nothing gentle about him, when he frowns, puts on the armor, tightens his fingers in a fist against the edge of his piano. Nothing gentle in the selfish thoughts turning around and around in his head, whispering I don't want her to leave us again. ))

« I want her in peace. »

(( she's scarier when she's honest. It hurts more than her queen-like alter ego.

he's never really scary, but sometimes, he's unreadable, be it in indifference or in chaos. he puts the armor away. ))

Kiran ne parvient pas à lui rendre son sourire.
« Do you truly think she'll be in peace,
knowing we don't play together anymore ? »
coup bas, peut-être.
honnête aussi.
she'll think it's her fault, ne dit-il pas,
and he'll feel awful for it.

« if you can't bring yourself to do it for her,
could you, perhaps, do it for me? »
Y a la mélancolie dans le regard brun,
les souvenirs d'une époque si lointaine
quand il l'emmerdait, qu'elle l'engueulait,
et qu'ils étaient proches, plus qu'aujourd'hui.

« I miss you, y'know.
sometimes, even when you're right next to me. »

parce qu'il n'y a plus la douceur d'une mélodie
pour parler sans rien dire ;
les non-dits en quelques notes,
les secrets entre les octaves,
tout a disparu.

« Do you truly think she'll be in peace,
knowing we don't play together anymore ? »

Poignard dans son cœur, et la reine, en automatisme
rend les coup encore plus fort, toujours plus profondément
« She's not here to hear us anyway, is she ? »

Les doigts qui s'étaient perdus dans une légère caresse du cuir
crissent et glissent, pourrait l'éventrer, l'objet de tant de souvenirs de leur passé.
Elle se redresse et tourne le dos,
à son regard et sa douleur,
à sa faiblesse.

((should he know all the things she did to protect them ?
So he could maybe understand the endless pain crawling in her heart,
screaming in her head))

« If you can't bring yourself to do it for her,
could you, perhaps, do it for me ? »

((as if she ever did something for someone else,
she thinks, killing their portrait with guns eyes))

« I miss you, y'know.
Sometimes, even when you're right next to me. »

Elle se retourne, la reine,
plante son regard dans celui de son frère,
claque sa langue contre son palet
quand le poison s'infiltre entre ses lèvres

« yeah well, I died long ago, just like her, ghost.
You're not the only one to be hurt. »

Awa inspire, les doigts glissant sur ses tempes avec lenteur,
et se réfugie dans une gorgée de liquide rouge,
soupire. Respire. « Sorry. »
Il n'y a bien qu'eux, pour l'entendre dire pardon,
pour faire attention à ses mots, pour ne pas trop leur insuffler ses maux.

« If I play, will you shut up about it ? »

« she's not here to hear us anyway, is she ? »
you never know, répond-il presque,
rétorque au bord des lèvres qu'il ravale
parce qu'elle se glisse peut-être entre les murs
âme perdue dans un monde auquel elle n'appartient plus
réapprenant les couloirs et les pièces
qu'elle a quitté il y a si longtemps déjà.

I miss you, murmure-t-il plutôt que de hurler
(he wants to scream it to her face ;
where are you, dearest sister ?
Where am i ? when did we leave each other?)

deux étrangers devenus frère et sœur
une fratrie qu'il connaissait par cœur
et qu'il doit redécouvrir. Surtout elle.

« yeah well, I died long ago, just like her, ghost.
You're not the only one to be hurt. »
depuis qu'elle est partie, tout n'est que désolation.
Manoir aux échos douloureux,
fratrie séparée, flamme éteinte.
« I know. We all died, a little.
I'd like to feel alive again. wouldn't you ? »

une gorgée, une inspiration ;
des excuses, Sorry, mot rare
(only we get to hear them)
le pardon lui est vite offert.

« If I play, will you shut up about it ? »

un battement raté,
un souffle coupé,
un espoir à peine voilé.

« Yes, » souffle-t-il,
(it's been years.)
« please. whichever piece you prefer. »
(peu importe le morceau,
puisqu'il retrouvera entre les lignes de la portée,
la mélodie oubliée qu'il n'entend que lorsqu'ils jouent
ensemble.)

« I'd like to feel alive again, wouldn't you ? »
She wants to scream,
broken doll that she is.

But even when the predators are all gone,
she stays, Prima, perfect Prima,
tied up by invisibles bonds,
she can't escape, ever.

Her mind is trap in an open cage,
but she doesn't have wings anymore to fly away.

Feel alive again, he says,
oh naive that he is,
when he's the one that has tasted death
when he's the one who knew it was the only way.

« If I play, will you shut up about it ? »
Because even if death is the easiest way out,
they're together and so,
they can't break.

Each five of them with a piece of hope,
all together again, maybe then
they could live again.

« Yes. Please. Wichever piece you prefer. »
She feels the urge in him, to play,
to feel something again, to be with her again.

So she take the deepest breath of the day,
looks at the leather of the box,
fear the memories trapped inside it,
but then-

Then she opens it and the wood calls her,
it whispers « With me, you'll feel peace again ».
And as she touches it, the memories fly though her,

Peace, and quiet love,
when they looked at each other with a mischevious smirk,
the three of them playing in harmony again.

Taking the instrument out of his box is the hardest step,
they say.

So she did,
came back to Kiran and make herself
a place on the Piano bench,
refuses to look at his brother,
turning away.

He must be patient, with her,
as she looks down to the chords
as she needs to tune it, to touch it, and feel it again.