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once upon a december (murphy iii)
Dim 6 Déc 2020 - 13:45
once upon a december,
05 décembre 2020. (mood)
far away, long ago,
glowing dim as an ember,
things my heart used to know.
This is it. Tu as failli cracher le morceau plus d’une fois, depuis quelques semaines, incapable de le faire, même si tu souhaitais t’ouvrir à l’Écossaise. We’re friends. We’re really friends and I’ve been lying – well, omitting a slight detail – to you since day one but you get it, right? Oz est absent pour la soirée, t’a adressé un regard entendu en partant, auquel tu as répondu d’une grimace – yes, yes, she’s yours, go piss on some other tree. (men.) Oliver dort à poings fermés dans son berceau ensorcelé, non-loin de vous. Un feu ronronne doucement dans l’âtre, et la Calédonienne est installée à tes pieds, le dos callé contre tes jambes alors que tes doigts experts laissent filer les mèches d’ambre pour les tresser avec douceur. De multiples nattes émergent à la naissance de sa crinière de feu, et vous discutez à voix basse, anecdotes entrecoupées de gorgées de vin réchauffé d’épices.
Patiemment, tu rassembles les tresses pour en faire une plus grande, qui coulera entre ses omoplates. Sachant l’effet que peut faire un toucher doux sur le cuir chevelu, tu masses avec délicatesse la nuque de la jeune femme, sourire qu’elle ne voit pas aux lèvres. « Honestly Ginger, if you decide to cut them one day I may have to tie you up until I can talk some sense into you », menaces-tu, brandissant un doigt levé devant toi pour qu’elle puisse le voir. Soupirant, tu hoches la tête. « Being this beautiful should be a crime. » Tu te penches pour qu’elle puisse voir le sérieux catégorique dans tes prunelles acérées. « No, really. Oz knows I’ll steal you from under him in a heartbeat if he fucks up, right? » Tu ris, reprenant ta posture.
Le silence ne plane pas, pas tout à fait – l’âtre craquelle, et dehors, les vents du Nord sifflent comme mille apparitions fantômatiques cherchant à s’immiscer dans le logis Burgess-Fraser. Pourtant, la relative quiétude te pèse. La tresse est presque terminée, et tu trouveras certainement une nouvelle raison de te défiler, si tu affrontes son regard clair. Alors tu fais mine de défaire un pan de la natte, plaidant l’insatisfaction (c’est que c’est un travail de maitre, madame), et enfin, les mots parviennent à se glisser entre tes lèvres. « Listen … » Respire, Lubia. This is fine. Nathaniel said if I wanted to belong to people, I should. And you do belong to them, Lubia. To Oz in some ways that nobody could understand, but to her, as well. « There’s something I need to tell you. » Tu soupires à nouveau, expulsant une tension qui vient chatouiller le cou de l’Écossaise. « Everything’s fine! Oliver’s fine, Oz is fine, you’re fine », précises-tu, connaissant le temperament de maman lionne de la sorcière, qui se développe de plus en plus depuis sa maternité.
Here we go. We’re doing this. « And I’m hoping the fact I’m not using any of my diplomat tricks will be credited to my good faith », ajoutes-tu, accent léger dans la voix – non, vraiment, elle sait que tu peux vendre un frigo à un inuit et un masque de plongée à une sirène si tu le souhaites, surely I get some credit for being upfront? (like two years later, but who’s counting.) « And – and » T’as besoin de courage, tu avales une lampée de vin aux épices. « Oh for fuck’s sake! », t’exclames-tu, avant de jeter un regard coupable vers Oliver, qui n’a pas été réveillé. « Sorry! », souffles-tu, avant de te passer une main dans les cheveux. « Ginger, you know we’re friends, right? Like, actual friends? » Right?
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Re: once upon a december (murphy iii)
Mer 23 Déc 2020 - 19:42
Le feu crépite dans l'âtre et Oliver dort à poings fermés, apaisé par l'ambiance douce et feutrée du salon (et par le mouvement régulier des oiseaux en papier volant autour de son berceau). Sur la table basse trônent deux verres de vin chaud, et une multitude d'élastiques et autres barrettes à cheveux. Le dos calé contre les jambes de Lubia, je lui laisse me tresser les cheveux, le contact de ses doigts sur mon cuir chevelu faisant des merveilles sur ma colonne vertébrale. Lorsqu'elle est arrivée, j'ai bien remarqué l'attitude étrange d'Oz à son égard, et bien qu'il n'ait jamais vraiment eu l'air d'apprécier l'Ukrainienne, j'ai ressenti autre chose dans leur échange de regard, ce soir. Il n'en fallait pas plus pour que mon cerveau se mette en surchauffe en essayant de deviner une raison (logique ou non) pour ce changement d'attitude.
La sorcière faisait la conversation, comme à son habitude, et je répondais par des phrases plus brèves et des sourires silencieux, comme à mon habitude. "Honestly Ginger, if you decide to cut them one day I may have to tie you up until I can talk some sense into you" Déconcentrée par les mouvements de ses doigts contre ma nuque, je ferme à moitié les yeux. "Trust me, when Ollie starts to tug at them, all I want to do it cut." Mais j'aime ma crinière de feu, que je n'ai jamais coupée malgré mon envie de me rendre la plus invisible possible. "Being this beautiful should be a crime." Amusée par les compliments, je lève les yeux au ciel, profitant d'être dos à elle pour qu'elle ne puisse pas le voir. Mais la diplomate connaît les ficelles du métier, et fait en sorte d'être face à moi, le regard sérieux. "No, really. Oz knows I’ll steal you from under him in a heartbeat if he fucks up, right?" Son rire attire le mien, et je balaie l'idée du revers de la main. "He won't." Et à l'intérieur de la voix, mélangé à la certitude, on peut déceler un minuscule fil d'avertissement. Il sait qu'il n'a plus le droit à l'erreur, maintenant qu'il est sorti de prison. Maintenant qu'il est marié. Maintenant qu'il est père.
"Listen …" Le ton soudainement distant de mon amie fait réapparaître les tensions dans mes épaules. Celles-là même qui s'étaient envolées suite aux gestes magiques de ses doigts. "There’s something I need to tell you." Alarmée par ces mots, je réagis au quart de tour. "What is it ?" Lubia se reprend rapidement, tentant d'apaiser la peur gonflant dans ma poitrine. "Everything’s fine! Oliver’s fine, Oz is fine, you’re fine." Libérant mes cheveux de sa poigne, je me retourne pour lui faire face. Si tout va bien, pourquoi est-elle si tendue ? "And I’m hoping the fact I’m not using any of my diplomat tricks will be credited to my good faith. And – and - Oh for fuck’s sake!" Elle se perd dans ses mots, et chaque syllabe prononcée contribue à me rendre de plus en plus inquiète. Quand elle s'emporte, je réagis instinctivement, lui intimant de baisser la voix d'un shh autoritaire. "Sorry! Ginger, you know we’re friends, right? Like, actual friends?" Très intriguée par ce début qui ne ressemble aucunement à sa manière de parler habituelle, je l'observe d'un air inquiet. "Yes, we are." Cela fait bientôt deux ans que l'on se connaît, qu'on partage des moments comme celui-ci, elle a été invitée à mon mariage, j'y ai d'ailleurs rencontré son petit-ami. Oui, nous sommes amies. Malgré nos différences, nous avons créé un lien fort, depuis cette rencontre sur le port d'Inverness. "Is something going on with Oswald ? I can see something's not right between you two, are they not treating him right at the ministry ?" Encouragé par l'air étrange de la diplomate, mon cerveau s'est remis à surchauffer, réfléchissant à voix haute à une explication pour cet échange de regard entendu et tendu sur le pas de la porte.
La sorcière faisait la conversation, comme à son habitude, et je répondais par des phrases plus brèves et des sourires silencieux, comme à mon habitude. "Honestly Ginger, if you decide to cut them one day I may have to tie you up until I can talk some sense into you" Déconcentrée par les mouvements de ses doigts contre ma nuque, je ferme à moitié les yeux. "Trust me, when Ollie starts to tug at them, all I want to do it cut." Mais j'aime ma crinière de feu, que je n'ai jamais coupée malgré mon envie de me rendre la plus invisible possible. "Being this beautiful should be a crime." Amusée par les compliments, je lève les yeux au ciel, profitant d'être dos à elle pour qu'elle ne puisse pas le voir. Mais la diplomate connaît les ficelles du métier, et fait en sorte d'être face à moi, le regard sérieux. "No, really. Oz knows I’ll steal you from under him in a heartbeat if he fucks up, right?" Son rire attire le mien, et je balaie l'idée du revers de la main. "He won't." Et à l'intérieur de la voix, mélangé à la certitude, on peut déceler un minuscule fil d'avertissement. Il sait qu'il n'a plus le droit à l'erreur, maintenant qu'il est sorti de prison. Maintenant qu'il est marié. Maintenant qu'il est père.
"Listen …" Le ton soudainement distant de mon amie fait réapparaître les tensions dans mes épaules. Celles-là même qui s'étaient envolées suite aux gestes magiques de ses doigts. "There’s something I need to tell you." Alarmée par ces mots, je réagis au quart de tour. "What is it ?" Lubia se reprend rapidement, tentant d'apaiser la peur gonflant dans ma poitrine. "Everything’s fine! Oliver’s fine, Oz is fine, you’re fine." Libérant mes cheveux de sa poigne, je me retourne pour lui faire face. Si tout va bien, pourquoi est-elle si tendue ? "And I’m hoping the fact I’m not using any of my diplomat tricks will be credited to my good faith. And – and - Oh for fuck’s sake!" Elle se perd dans ses mots, et chaque syllabe prononcée contribue à me rendre de plus en plus inquiète. Quand elle s'emporte, je réagis instinctivement, lui intimant de baisser la voix d'un shh autoritaire. "Sorry! Ginger, you know we’re friends, right? Like, actual friends?" Très intriguée par ce début qui ne ressemble aucunement à sa manière de parler habituelle, je l'observe d'un air inquiet. "Yes, we are." Cela fait bientôt deux ans que l'on se connaît, qu'on partage des moments comme celui-ci, elle a été invitée à mon mariage, j'y ai d'ailleurs rencontré son petit-ami. Oui, nous sommes amies. Malgré nos différences, nous avons créé un lien fort, depuis cette rencontre sur le port d'Inverness. "Is something going on with Oswald ? I can see something's not right between you two, are they not treating him right at the ministry ?" Encouragé par l'air étrange de la diplomate, mon cerveau s'est remis à surchauffer, réfléchissant à voix haute à une explication pour cet échange de regard entendu et tendu sur le pas de la porte.
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Re: once upon a december (murphy iii)
Dim 21 Fév 2021 - 12:03
Unfuckingbelievable. Tu t’apprêtes à cracher le morceau et le lâcher sur quelqu’un qui risque de t’en vouloir à mort – et on ne parle même pas des conséquences sur Oz (mais t’es loin de penser à lui, sur le coup – vous vous engueulerez certainement plus tard à ce sujet). Travaillée de nervosité, tu es honnête comme jamais, ne faisant usage d’aucun (à peine) outil de négociation, les mots qui s’emmêlent et le ton haussé sans le faire exprès – ramenée à la réalité du bambin endormi par le shhh autoritaire de la maman tigre. « Sorry! Ginger, you know we’re friends, right? Like, actual friends? » Right? « Yes, we are. » Les grands yeux de la biche posés sur toi te rendent nerveuse, tu te sens presque coupable de lui avoir un jour menti, avant de te redresser – non, Lubia. Ton secret est resté intact depuis quinze ans pour ta sécurité, et elle se rendra à l’évidence éventuellement. « Is something going on with Oswald ? I can see something's not right between you two, are they not treating him right at the ministry ? »
Levant les mains en signe d’appaisement, tu fais non de la tête. « As fine as you’d expect an ex-con to be treated. No offense, it is what it is », lâches-tu. On ne passe pas d’hybride traité en racaille dans les journaux à chevalier en armure rutilante du Ministère. Il y a une ironie dans tes propos, pour qui connait ta propre nature – tu devrais être traitée en paria, toi aussi (you’ve never killed anyone.), mais tu te promènes en maître dans ton monde, costards sur le dos et air dangereux peint sur le visage. S’ils savaient.
L’ambiance feutrée d’hiver te semble soudain si loin, inatteignable – l’intérieur n’a pas changé, pourtant. Le silence qui s’impose entre vous n’est rompu que par les craquements secs du bois qui se fend sous la pression des flammes – à l’image de ta volonté. Un instant de plus, et tu vas partir en peur et inventer un secret bidon pour couvrir celui que tu ne veux pas véritablement céder. « But this isn’t about him. He’s fine. » Dans tes yeux, elle lutte, tente de te convaincre – you’re going to kill us both. Look what they did to him. ((we didn’t do anything wrong, aside from hiding. We’re not criminals.)) Think they’d treat us any differently? « It’s … about me. » Tu finis par te relever, faire les cent pas dans la pièce, et tu poses le dos d’une main contre une fenêtre glacée. Offrant finalement un nouveau regard à Murphy, tu lâches « How resentful would you say you can be about secrets that are kept from you that have nothing to do with you and everything to do with the withholder’s safety? » Il y a une supplique dans ton regard – si seulement elle savait à quel point ce genre d’expression t’est étrangère, d’ordinaire. Ne serait-il pas plus simple de disparaitre, de les effacer de ta vie, et de t’en aller? (oui.) Mais tu ne veux pas le faire – si difficile, de vouloir leur appartenir, et l’amour demande éminemment plus de courage que ta farouche indépendance.
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Re: once upon a december (murphy iii)
Lun 22 Fév 2021 - 11:28
"Is something going on with Oswald ? I can see something's not right between you two, are they not treating him right at the ministry ?" Persuadée que mes inquiétudes se sont réalisées, je fabule, tente de répondre à mes propres questions, sans laisser de temps à mon amie pour en placer une. "As fine as you’d expect an ex-con to be treated. No offense, it is what it is." Vaguement agacée par l'accusation, malgré le rappel de la diplomate, je me renfrogne. Les faits reprochés à mon mari, je les ai mis sous verrou dans un coin de ma tête. Ils sont là, mais bien cachés. Désillusion de la douce et naïve demoiselle face au passé sombre et criminel de celui dont elle a toujours été amoureuse. La petite voix, qui revient, qui me rappelle que sans l'intervention de mon père, nos vies auraient été bien différentes : je l'aurais rejoint en Amérique, nous aurions passé du temps ensemble pendant qu'il traquait sorciers et créatures, j'aurais même pu rejoindre l'université magique de New York pour terminer mes études de médicomagie, si la vie Américaine nous aurait plu. Pas de morsure de loup-garou, pas de rancunes, pas de pleurs, pas de Filet du Diable, pas de réseau illégal, pas de trafics et certainement pas de meurtres.
"But this isn’t about him. He’s fine. It’s … about me." La voix de Lubia ainsi que son mouvement me sors de mes pensées. "It's about you ?" Je pensais connaître la jeune femme, mon amie, celle qui m'a sortie de ma torpeur plus de fois que je ne pourrais compter durant l'emprisonnement d'Oswald, ainsi qu'après sa libération. Celle que j'ai aidée grâce à mes connaissances en médicomagie. Celle qui, malgré nos différence, est devenue l'une de mes seules amies, avec Rose. "How resentful would you say you can be about secrets that are kept from you that have nothing to do with you and everything to do with the withholder’s safety?" Son agitation est palpable, et m'inquiète. Cependant, je tâche de réfléchir à sa question. "I have been known to hold grudges easily." Ce serait mentir que de dire le contraire. Je ne parle toujours pas à mon père. J'ai été en colère contre Oz durant plus de six ans, pensant qu'il m'avait abandonnée. Mais, toujours, j'avais de bonnes raisons. "But I can understand when a secret needs to be kept." Je me rappelle du moment où mon mari m'avait révélé qu'il était autant attiré par les hommes que les femmes. J'ai été vexée, oui, mais j'ai finalement compris que ça ne changeait rien à ce que nous avions. "And I'm good at keeping them, look what I did for Oz." J'ai déménagé, j'ai appliqué un sortilège de Fidelitas, j'ai pris en charge la création de la potion tue-loup, je me suis lancée dans la démarche de devenir animagus. "I'm glad you trust me enough to tell me anything."
"But this isn’t about him. He’s fine. It’s … about me." La voix de Lubia ainsi que son mouvement me sors de mes pensées. "It's about you ?" Je pensais connaître la jeune femme, mon amie, celle qui m'a sortie de ma torpeur plus de fois que je ne pourrais compter durant l'emprisonnement d'Oswald, ainsi qu'après sa libération. Celle que j'ai aidée grâce à mes connaissances en médicomagie. Celle qui, malgré nos différence, est devenue l'une de mes seules amies, avec Rose. "How resentful would you say you can be about secrets that are kept from you that have nothing to do with you and everything to do with the withholder’s safety?" Son agitation est palpable, et m'inquiète. Cependant, je tâche de réfléchir à sa question. "I have been known to hold grudges easily." Ce serait mentir que de dire le contraire. Je ne parle toujours pas à mon père. J'ai été en colère contre Oz durant plus de six ans, pensant qu'il m'avait abandonnée. Mais, toujours, j'avais de bonnes raisons. "But I can understand when a secret needs to be kept." Je me rappelle du moment où mon mari m'avait révélé qu'il était autant attiré par les hommes que les femmes. J'ai été vexée, oui, mais j'ai finalement compris que ça ne changeait rien à ce que nous avions. "And I'm good at keeping them, look what I did for Oz." J'ai déménagé, j'ai appliqué un sortilège de Fidelitas, j'ai pris en charge la création de la potion tue-loup, je me suis lancée dans la démarche de devenir animagus. "I'm glad you trust me enough to tell me anything."
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Re: once upon a december (murphy iii)
Mer 3 Mar 2021 - 15:41
(white flag)La stase te parait lourde et engluante, alors tu te lèves, posant le dos de ta main contre un carreau, questionnant la rouquine sur sa rancune hypothétique (bien réelle). « I have been known to hold grudges easily. But I can understand when a secret needs to be kept. » Tes yeux acier la transpercent d’intensité. « So not too resentful », tentes-tu de plaisanter, mais l’écho d’humour dans ta voix sonne faux – parce que tu sais très bien qu’elle peut être rancunière, la rouquine. La question, tu l’as surtout posée en guise d’introduction davantage que pour chercher des informations. Toujours debout, tu t’appuies contre la fenêtre, ton avant-bras à l’épiderme chaud reposant contre la vitre froide. Il n’y a que ton profil que tu présentes à la jeune femme. Les pommettes hautes, coupantes – la coupe de cheveux acérée, qui allonge le mouvement de tes traits. « And I'm good at keeping them, look what I did for Oz. I'm glad you trust me enough to tell me anything. »
Anything.
Tu lui jettes un regard, hochant la tête. « I’ve always been a … private person. I mean, I live alone on a boat with my dog, I’m aware it makes me either look like a pirate or a hermit. I know I don’t give much in terms of information about myself. » T’es de bonne compagnie pour autrui, l’as toujours été : que ce soit pour jouer une partie de dés autour d’une bonne bouteille, partir en vadrouille sur l’Insubmersible ou secouer les gens lorsqu’ils s’enferment dans une étrange torpeur – tu sais toujours quoi faire, quoi dire. Pourtant, tu gardes tes propres réflexions profondes pour toi, en général, produit de paranoïa dès lors qu’on pourrait commencer à douter. Les manipulateurs le savent : le doute ne se construit pas sur de grandes révélations mais sur des indices, insidieux, qui se glissent dans l’âme le temps d’un murmure ou d’un échange de regards qu’on remarque. « With what I do … most things in my life are calculated, you know. The way I speak, who I am seen in public with, the clothes I wear. I need to be seen as a shield and a blade at the same time, without losing who I am. » Tu désignes doucement tes bras travaillés de tatouages, ta coupe de cheveux androgyne.
« Do you know how many women get to where I am? How many queer women – queer-presenting women do? », demandes-tu, ta voix s’enveloppant de murmures. « I'm the only one, in London. And I am extraordinary at what I do. » Un sourire carnassier étire tes lippes. « At finding where to push, who to pull, who can be broken, or better, bent. » Elle le sait mieux que quiconque, la médicomage - c'est toi qui as appuyé bien fort sur un des fonctionnaires du Département de la Justice pour que le dossier d'Oz soit réouvert plus rapidement. « I always knew I wanted to do this. It was the plan : graduate from Durmstrang, go to Hungcalf, study law, geopolitics, maybe annoy a couple of teachers with the unorthodox way in which I present myself to the world. Everybody predicted I’d be a Grymm. I see it. » Tu souris à Murphy, un éclat de tristesse se glissant dans tes prunelles claires. « Things didn’t go as planned. I ended up taking the long way to get there, because I couldn’t come here to study. So I worked as an intern, for years, in Ukraine’s worst political crisis since the fall of the USSR. Everything I got, I earned, in a country which degrades queer women much more than this one. When I became a diplomat, I was the only woman holding that title in my department. I worked to make myself so useful, so ruthlessly indispensable, that nothing could make them want to get rid of me. Not because of my gender, not because of my sexual orientation, not because of my – » Tu te tais, pinçant les lèvres. Puises du courage dans la force de ta conviction, dans ton besoin d’aller de l’avant dans tes relations, pour la première fois en plus de quinze ans d’isolement. Dans la réaction pleine de tendresse de @Nathaniel Wakefield, lorsque tu le lui as dit – oubliant que lui, il le savait déjà. « I didn’t go to Hungcalf because it would have meant never achieving the dream I had, of becoming a diplomat. I would have been registered and barred from it, because I was bitten by a werewolf when I was seventeen. » Tu lui fais face, enfin, les bras légèrement écartés et les paumes dirigées vers elle. Tu ne tentes pas d’adoucir les traits de ton visage, la fixant en attente de son jugement. Te présentant avec une franchise entière à elle pour la première fois – son amie-lame. A shield and a blade.
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Re: once upon a december (murphy iii)
Dim 11 Avr 2021 - 22:21
Je suis rancunière, c'est un fait. Je ne l'ai jamais caché. Grandissant bourrée d'insécurités, c'est un défaut qui m'a suivie jusqu'à maintenant, malgré l'évaporation (ou l'acceptation) de la plupart de mes complexes. Je n'aime pas qu'on me mente. Je n'aime pas qu'on me cache des choses. C'est comme ça que je suis, même si je tends à en comprendre certains, par forcément immédiatement, mais avec le temps. Sachant que Lubia lit en moi comme dans un livre ouvert, je suis donc honnête avec elle, mais l'encourage à continuer. Après tout, n'a-t-elle pas dit que cela ne me concernait pas ?
Elle a l'air tendue, l'Ukrainienne. Silencieuse, je l'observe attraper son courage et se mettre à parler. Si le début de sa tirade ne semble pas avoir de rapport avec le supposé secret, je ne l'interromps pas, la laissant trouver son rythme. Intriguée par l'histoire, le passé de mon amie, qui m'était pour la plupart inconnu, je fronce doucement les sourcils, mais l'écoute attentivement en hochant la tête. Peu importe qu'elle ne me regarde pas, il s'agit là un moyen de montrer que je suis. Après deux ans, je la connais, si pas profondément, au moins plus que superficiellement, et je connais ses capacités de négociation et diplomatie - combien de fois m'a-t-elle tiré les vers du nez ? Je ne savais toutefois pas qu'elle était la première femme diplomate d'Ukraine. Impressionnée, les sourcils levés, je continue de boire ses paroles, attendant le moment fatidique - j'ai compris, au fil de l'histoire, que le secret résidait dans le pourquoi elle n'avait pas pu rejoindre Hungcalf.
"I didn’t go to Hungcalf because it would have meant never achieving the dream I had, of becoming a diplomat." A la réflexion, je ne pense pas qu'on serait devenues amies si Lubia avait été à Hungcalf. Nous avons sensiblement le même âge mais des caractères diamétralement opposés, et si je pense qu'elle aurait été amie avec Oz, cela aurait été beaucoup plus dur de briser ma carapace, dix ans plus tôt. "I would have been registered and barred from it, because I was bitten by a werewolf when I was seventeen." La révélation, balancée à la volée, qui aurait pu m'échapper si je n'avais pas été attentive. Choquée, j'ouvre de grands yeux, les sourcils hauts sur mon front. "You what ?" Elle, une lycane ? "Oh, wow." Trop occupée par ma stupeur et le bout de chou qui dort à mes côtés, je ne peux qu'exprimer mon étonnement par des onomatopées chuchotées.
Laissant l'information imprégner tout mon corps, je la contemple un instant. Si je n'avais pas retrouvé Oswald dans ma vie, j'aurais certainement le petit sentiment de frayeur qui s'était emparé de moi lorsque j'avais appris pour sa propre morsure. Aujourd'hui, je n'ai plus peur des loups-garous, en tout cas plus en dehors des pleines lunes. La stupeur passée, j'esquisse un sourire. "I'm not angry." S'il y a un secret que je comprends qu'on garde, c'est bien celui-là. "I... I have so many questions, but I don't want to be rude. You know, with Oz and all, there are so many details, I'm curious." Mais peut-être Lubia souhaite-elle retourner à nos conversations badines habituelles. "Or I can plait your hair, if you'd like. Or both." Elle n'aurait certainement pas l'air d'une princesse médiévale comme moi, mais certainement qu'elle ressemblerait à une guerrière Viking dur à cuire.
Elle a l'air tendue, l'Ukrainienne. Silencieuse, je l'observe attraper son courage et se mettre à parler. Si le début de sa tirade ne semble pas avoir de rapport avec le supposé secret, je ne l'interromps pas, la laissant trouver son rythme. Intriguée par l'histoire, le passé de mon amie, qui m'était pour la plupart inconnu, je fronce doucement les sourcils, mais l'écoute attentivement en hochant la tête. Peu importe qu'elle ne me regarde pas, il s'agit là un moyen de montrer que je suis. Après deux ans, je la connais, si pas profondément, au moins plus que superficiellement, et je connais ses capacités de négociation et diplomatie - combien de fois m'a-t-elle tiré les vers du nez ? Je ne savais toutefois pas qu'elle était la première femme diplomate d'Ukraine. Impressionnée, les sourcils levés, je continue de boire ses paroles, attendant le moment fatidique - j'ai compris, au fil de l'histoire, que le secret résidait dans le pourquoi elle n'avait pas pu rejoindre Hungcalf.
"I didn’t go to Hungcalf because it would have meant never achieving the dream I had, of becoming a diplomat." A la réflexion, je ne pense pas qu'on serait devenues amies si Lubia avait été à Hungcalf. Nous avons sensiblement le même âge mais des caractères diamétralement opposés, et si je pense qu'elle aurait été amie avec Oz, cela aurait été beaucoup plus dur de briser ma carapace, dix ans plus tôt. "I would have been registered and barred from it, because I was bitten by a werewolf when I was seventeen." La révélation, balancée à la volée, qui aurait pu m'échapper si je n'avais pas été attentive. Choquée, j'ouvre de grands yeux, les sourcils hauts sur mon front. "You what ?" Elle, une lycane ? "Oh, wow." Trop occupée par ma stupeur et le bout de chou qui dort à mes côtés, je ne peux qu'exprimer mon étonnement par des onomatopées chuchotées.
Laissant l'information imprégner tout mon corps, je la contemple un instant. Si je n'avais pas retrouvé Oswald dans ma vie, j'aurais certainement le petit sentiment de frayeur qui s'était emparé de moi lorsque j'avais appris pour sa propre morsure. Aujourd'hui, je n'ai plus peur des loups-garous, en tout cas plus en dehors des pleines lunes. La stupeur passée, j'esquisse un sourire. "I'm not angry." S'il y a un secret que je comprends qu'on garde, c'est bien celui-là. "I... I have so many questions, but I don't want to be rude. You know, with Oz and all, there are so many details, I'm curious." Mais peut-être Lubia souhaite-elle retourner à nos conversations badines habituelles. "Or I can plait your hair, if you'd like. Or both." Elle n'aurait certainement pas l'air d'une princesse médiévale comme moi, mais certainement qu'elle ressemblerait à une guerrière Viking dur à cuire.
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Re: once upon a december (murphy iii)
Jeu 15 Avr 2021 - 0:50
Les mots tombent, l’aveu, et t’as fait exprès, parce que t’y peux rien, Lubia. T’as remonté l’histoire, t’as fait de ta propre résilience le vrai fil conducteur, pour qu’elle comprenne, d’abord, et qu’elle accueille la révélation, ensuite – on ne sort pas la diplomate de la louve. « You what ? Oh, wow. » Tendue, tu la fixes, incertaine de sa réaction – elle ne crie pas, c’est déjà ça, et ne semble pas particulièrement éprise d’une envie de te jeter tes quatre vérités à la tête. Pourtant, tu demeures figée. L’annonce de ta lycanthropie n’est pas une sensation à laquelle tu t’habitue, même si tu ne l’as fait que deux fois auparavant – les réactions tellement opposées et si similaires du Russe et de l’Écossais à l’appui. I love you, avait dit l’un, sans savoir ce qu’il demandait. L’autre – l’autre … « I'm not angry. » Well, I’ll be damned. « You aren’t? » te contentes-tu de demander stupidement (faut bien que ça t’arrive parfois, Lubia), l’air interloqué.
Tu t’étais attendue à beaucoup de choses, mais pas à ce calme posé qui semble avoir envahi la médicomage. Elle a tellement changé, depuis que vous vous connaissez, Murphy. De rouquine à demi-muette et intimidée par l’univers lors de votre rencontre, tu vois en elle une essence qu’elle ne se connaissait peut-être même pas à l’époque. Il y a la force, évidente – celle de la parentalité, mais c’est davantage. Il y a le deuil de la vie presque parfaite qu’elle aurait pu mener. Il y a les soucis, inscrits dans son visage – ceux qui se sont creusés lorsque Oz a été enfermé, ceux qui se sont étirés lorsque Riley a été admis à l’hôpital, ceux qui se fendent, mais là où ces sillons auraient pu l’entailler de mille manières, ils semblent l’avoir endurcie. Et pourtant, qu’est-ce qu’elle n’est pas dure, cette femme. Elle a la force de la compassion – and that’s always been there.
« I... I have so many questions, but I don't want to be rude. You know, with Oz and all, there are so many details, I'm curious. » Tu souris à la rouquine, avant que le surnom de son époux te rappelle à l’ordre. Oz, que tu as reconnu comme lycan dès votre première rencontre. Oz, qui est bien davantage qu’un ami pour toi, ou que le conjoint de ton amie – ton semblable, ton pareil, ton acolyte. Qui aime un peu trop te charrier pour ton propre bien, mais qui t’a donné envie d’appartenir aux gens, parce que t’as vu à quel point ça lui allait bien, à lui. Alors tu t’es dit que peut-être que ça te ferait le même effet, à toi aussi. (mais pourquoi c’est si dur, alors?) « Or I can plait your hair, if you'd like. Or both. »
Un rire étranglé t’échappe, et tu approches de la médicomage avec l’air de quelqu’un qui vient d’éviter une chute vers sa mort. « You’re something else, you know that? », demandes-tu, un sourire embué qui lui est adressé. C’est qu’elle est davantage que la proie facile de jadis, la rouquine – davantage que la sorcière sur laquelle tu as senti ton congénère. Tu l’aimes de cette affection parfois brutale qui te caractérise, et ce qui vient avec – jadis, pour la sortir de sa léthargie, sans pitié, car tu n’en éprouves pour personne. « Both », fais-tu en t’installant par terre, la tension quittant tes épaules. « Both is good. What would you like to know? »
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Re: once upon a december (murphy iii)
Mar 20 Avr 2021 - 15:06
"I'm not angry." Un sourire doux au lèvres, la surprise de la nouvelle passée, je tente de la rassurer. "You aren’t?" Hochement de tête négatif. Pourquoi le serais-je ? S'il y a bien un secret que je comprends qu'on garde, c'est celui là. Et, contrairement à Oswald, Lubia me l'a annoncé de son plein gré, et non pas sous la contrainte. Seulement, si je ne suis pas énervée, je n'en suis pas moins curieuse. Des dizaines de questions se percutent dans ma tête, mais je ne souhaite pas assaillir Lubia de toutes ces interrogations et prendre le risque de la faire fuir. Je lui propose donc une porte de sortie. "Or I can plait your hair, if you'd like. Or both." Le rire de l'Ukrainienne élargit mon propre sourire. "You’re something else, you know that?" Cette fois-ci, à moi de rire, modestement. "Oh, shut up."
Lubia s'installe devant moi, et j'attrape un peigne trainant sur le canapé. "Both is good. What would you like to know?" Doucement, je passe mes doigts dans ses cheveux, lui indiquant, par une petite pression, de mettre sa tête vers l'arrière, le dos de son crâne reposant sur mes jambes. "Ooft, don't know where to start. So you're not registered ? How come I haven't figured it out before ?" Quand on vit avec un lycan, on prend des habitudes. Toutes celles-ci tournent autour du calendrier lunaire. Les humeurs de mon mari, mon rythme de préparation de potions, même mon cycle menstruel sont parfaitement synchronisés à la position de l'astre nocturne. J'ai appris à comprendre le fonctionnement modifié du corps de mon âme-soeur : il a rarement froid, et n'allume la cheminée que pour mon propre confort. Ses blessures se soignent bien plus rapidement, et souvent sans la nécessité d'un quelconque traitement. J'ai fait énormément de recherches sur la lycanthropie en apprenant qu'il en souffrait : comment cela fait-il que je n'ai jamais remarqué que Lubia pouvait, elle aussi, être lycane ?
"What do you do on full moons ? Do you need wolsbane ? I can make you some." Mes doigts, occupés à tresser, doivent recommencer plusieurs fois car les cheveux de Lubia sont bien plus courts que les miens, mais je réussis à démarrer une tresse. J'ai conscience que j'assaillis un peu mon amie de questions, mais je n'ai pas réussi à les trier pour déterminer laquelle était la plus importante. Mon esprit est déjà en train de faire des calculs de quantités de pierres de lune à acheter lors de mon prochain passage chez l'apothicaire, au cas où mon amie a besoin de mes talents de potionniste. Soudain, je me redresse, les mains arrêtant leur mouvement contre le crâne de la lycane. "Does Ozzie know ?"
Lubia s'installe devant moi, et j'attrape un peigne trainant sur le canapé. "Both is good. What would you like to know?" Doucement, je passe mes doigts dans ses cheveux, lui indiquant, par une petite pression, de mettre sa tête vers l'arrière, le dos de son crâne reposant sur mes jambes. "Ooft, don't know where to start. So you're not registered ? How come I haven't figured it out before ?" Quand on vit avec un lycan, on prend des habitudes. Toutes celles-ci tournent autour du calendrier lunaire. Les humeurs de mon mari, mon rythme de préparation de potions, même mon cycle menstruel sont parfaitement synchronisés à la position de l'astre nocturne. J'ai appris à comprendre le fonctionnement modifié du corps de mon âme-soeur : il a rarement froid, et n'allume la cheminée que pour mon propre confort. Ses blessures se soignent bien plus rapidement, et souvent sans la nécessité d'un quelconque traitement. J'ai fait énormément de recherches sur la lycanthropie en apprenant qu'il en souffrait : comment cela fait-il que je n'ai jamais remarqué que Lubia pouvait, elle aussi, être lycane ?
"What do you do on full moons ? Do you need wolsbane ? I can make you some." Mes doigts, occupés à tresser, doivent recommencer plusieurs fois car les cheveux de Lubia sont bien plus courts que les miens, mais je réussis à démarrer une tresse. J'ai conscience que j'assaillis un peu mon amie de questions, mais je n'ai pas réussi à les trier pour déterminer laquelle était la plus importante. Mon esprit est déjà en train de faire des calculs de quantités de pierres de lune à acheter lors de mon prochain passage chez l'apothicaire, au cas où mon amie a besoin de mes talents de potionniste. Soudain, je me redresse, les mains arrêtant leur mouvement contre le crâne de la lycane. "Does Ozzie know ?"
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Re: once upon a december (murphy iii)
Dim 2 Mai 2021 - 21:22
Installée aux pieds de l’Écossaise, tu souris au contact de ses mains dans tes cheveux, obéissant aux pressions t’intimant le mouvement. « Ooft, don't know where to start. So you're not registered ? How come I haven't figured it out before ? » Tu souris à ses questions, mais elle te parait tellement enthousiaste et pressée de savoir que tu attends de voir s’il y en aura d’autres. Prosaïquement, tu te contentes d’un léger « I’m not most people. » plutôt que de t’embarrasser à lui expliquer, mais tu penches la tête vers elle pour lui présenter ton visage par en dessous, et la lueur amusée et joueuse qui danse dans tes yeux, qui la regarde – I’m no ordinary wolf, love. Il y a du défi dans tes prunelles acier, un brin de moquerie, peut-être, de lui montrer que tu n’as rien de son jeunot de loup de mari. T’es une Aînée, dans tous les sens du terme, en la matière – elder. Les accents prédateurs qui n’ont pas été assouplis par les tue-loup en dix ans, et tu te replaces sous la pression de ses doigts pour laisser ses mains former de petites nattes dans tes courtes mèches d’ébène. « What do you do on full moons ? Do you need wolsbane ? I can make you some. » Tes lèvres se plissent. Do you really want to know, Ginger? Te savoir lycanthrope, c’est une chose – mais t’es pas exactement une louve apprivoisée qui fait logis et famille comme Oz. Qu’est-ce qu’elle dirait, la rouquine, si tu lui disais que tu cours en liberté depuis dix ans? « Does Ozzie know ? » Sa nouvelle question te libère de ton dilemme. Ozzie. C’est tellement mièvre que tu ferais peut-être la grimace, si une alarme ne s’était pas déclenchée dans ton crâne.
« Yes », lâches-tu avec prudence, sachant que votre serment inviolable t’empêche de parler directement de la lycanthropie de ton congénère. « Don’t be mad at him. We physically can’t talk about it. » Tu lèvres ton bras droit, laissant à Murphy le loisir de faire le lien avec le sortilège de fidélité forcée. Promesse de loyauté, menace de mort – à l’image des débuts de ta relation avec Oz, devenue tellement plus complexe, depuis – mais tu ne l’as jamais libéré, Lubia, pas même alors qu’il ne lui servait plus à rien, à lui. « It’s been almost two years. For protection. » Quelques nuits après avoir ingéré l’amortencia accidentellement, et que tu te sois révélée à lui, l’impliquant d’un souffle dans ta vie sans trop l’avoir voulu. T’étais satisfaite, à l’époque, de n’être qu’une cliente énigmatique du lycan, de flirter pour la forme et de le défier aux dés sur le zinc qui vous séparait. Une autre vie, presque – les vôtres ont tellement changé depuis. Lui, père de famille tentant de se tailler une nouvelle place dans cette société qui l’avait si brutalement rejetée. Toi, fidèle à toi-même, mais le cœur entaillé de racines qui n’existaient pas, alors.
Imaginant aisément l’impatience de Murphy face à l’impossibilité de plonger dans les détails, tu te détournes légèrement, offrant ton profil à la médicomage. « I can tell you this much : I consider him my pack. My stubborn, mostly annoying pack, but yeah. » Tu souris. « I feel very protective of you both. You mostly, he’s a useless deadweight », ricanes-tu. « But … yeah. » Tu jettes un regard de biais à Murphy. You’re both my family, even if it pisses him off. Tu fendrais bien des os pour la rouquine. « And I don’t need wolfsbane. I don’t take it. » Tu pourrais presque avoir l’air désolée, Lubia – sauf que tu l’es pas.
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Re: once upon a december (murphy iii)
Lun 17 Mai 2021 - 17:03
"Does Ozzie know ?" Cela me paraît inconcevable qu'un lycan ne reconnaîtrait pas l'un des siens, aussi secrète Lubia soit-elle. Cela expliquerait d'ailleurs énormément de choses sur le comportement d'Oswald concernant mon amie. Les regards entendus, la méfiance qui émane de lui lorsqu'elle vient chez moi, et globalement la tension qui existe entre eux. "Yes." Avant même que je puisse m'énerver contre mon mari de m'avoir caché cette information, la louve reprend. "Don’t be mad at him. We physically can’t talk about it." Et avec ceci, elle lève le bras droit. Il me faut un instant avant de comprendre le lien entre les mots de l'Ukrainienne et son bras levé. "Unbreakable vow ?" Ces deux mots sont chuchotés encore plus bas que le reste de la conversation, ne souhaitant pas qu'ils atteignent les oreilles de mon fils. L'idée même que l'ancien Wright ait pu se lier à la sorcière d'une manière aussi forte, avec une sanction aussi définitive que la mort, m'agace immédiatement. La sorcière a bien dû sentir la tension entre mes doigts et ses mèches brunes, car elle continue. "It’s been almost two years. For protection."
Tendue, je soupire. "What a dobber." De ma position, j'ai beaucoup de mal à me rendre compte des raisons qui ont conduit mon mari à faire le serment inviolable. C'est même difficile pour moi de me souvenir de ma situation, alors. Tout ce que je sais, c'est qu'Oswald n'était pas revenu dans ma vie, il y a deux ans. "I can tell you this much : I consider him my pack. My stubborn, mostly annoying pack, but yeah. I feel very protective of you both. You mostly, he’s a useless deadweight, but … yeah." Les mots me rassurent, étrangement. La mention d'une meute, je l'avais rencontrée dans mes recherches, mais je ne l'avais pas encore expérimentée. Au fond de moi, une petite voix se demande s'il y en a d'autres, des loups, dans la meute que forment mon mari et mon amie. "I bet you're the alpha." Cette seule idée me réconforte un peu. Savoir Oswald entre de bonnes mains pour gérer sa condition, c'est un peu de baume que Lubia pose sur mon coeur, toujours inquiet lorsqu'il s'agit de la lycanthropie du Mancunian.
"And I don’t need wolfsbane. I don’t take it." Le changement de sujet me déconcerte légèrement. Déconcentrée, je lâche la deuxième tresse que j'avais commencée. "All right." Quelques secondes passent tandis que je m'efforce de créer quelque chose de joli dans les cheveux de Lubia. "Should I refrain from asking why ?"
Tendue, je soupire. "What a dobber." De ma position, j'ai beaucoup de mal à me rendre compte des raisons qui ont conduit mon mari à faire le serment inviolable. C'est même difficile pour moi de me souvenir de ma situation, alors. Tout ce que je sais, c'est qu'Oswald n'était pas revenu dans ma vie, il y a deux ans. "I can tell you this much : I consider him my pack. My stubborn, mostly annoying pack, but yeah. I feel very protective of you both. You mostly, he’s a useless deadweight, but … yeah." Les mots me rassurent, étrangement. La mention d'une meute, je l'avais rencontrée dans mes recherches, mais je ne l'avais pas encore expérimentée. Au fond de moi, une petite voix se demande s'il y en a d'autres, des loups, dans la meute que forment mon mari et mon amie. "I bet you're the alpha." Cette seule idée me réconforte un peu. Savoir Oswald entre de bonnes mains pour gérer sa condition, c'est un peu de baume que Lubia pose sur mon coeur, toujours inquiet lorsqu'il s'agit de la lycanthropie du Mancunian.
"And I don’t need wolfsbane. I don’t take it." Le changement de sujet me déconcerte légèrement. Déconcentrée, je lâche la deuxième tresse que j'avais commencée. "All right." Quelques secondes passent tandis que je m'efforce de créer quelque chose de joli dans les cheveux de Lubia. "Should I refrain from asking why ?"