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Comment se faire prendre à son propre piège ! (Zahia + Scars)
Comment se faire prendre à son propre piège !
Zahia + Scars
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Vautré dans mon fauteuil, je picore dans un sachet de graines de tournesol en gardant un œil attentif sur la salle d'études où quelques élèves étudient ou passent le temps plus ou moins sérieusement. On pourrait se dire qu'à cet âge, la plupart des étudiants de l'université ont un peu plus de plomb dans la tête mais je crois que c'est pire que les plus jeunes qui eux, sont encore un brin influençables par l'autorité ou pour le moins, soumis. Soit, aujourd'hui, ils se tiennent pépères. Les débuts de semaines sont généralement plus tranquilles, certaines fins aussi selon.
- Hep toi ! Le nez dans tes bouquins ! clamais-je alors qu'il se fait chahuter par un ou deux élèves à qui je renvoi le mot envoyé sous forme d'oiseau en papier qui termine sont vol en quelques artifices urticant qui leur gratte un instant les trous de nez en leur explosant pleine face. Quoi ? C'est gentillet et ça ne dure que quelques infimes secondes. Chacun son truc. Et ces deux là se plaisent à emmerder ce pauvre môme tout ça parce qu'il a tendance à se la jouer solo. J'étais un peu de ce genre là moi aussi même si j'avais mes deux fidèles potes. Un qui a disparu des écrans radars aujourd'hui et une que j'ai retrouvée avec plaisir à ma prise de poste ici il y a deux ans, elle et moi ayant été embauchés quais en même temps. Jolie coïncidence d'ailleurs.
L'heure se termine et la fin de journée s’amorçant, je quitte ainsi la pièce, en ayant pour ma part, fini. Direction les cuisines. Étape oblige. Bah ouais, ça creuse de surveiller une salle rempli d'esprits tourmentés et plein d'énergie.
En parlant d'esprits, je croise le fantôme d'Aldous langue fourchue qui semble s'attarder discrètement près d'un groupe d'étudiants, sans doute attiré par quelques potins échangés. Il est inoffensif mais je me méfie de son attrait pour les ragots et tout le bordel. Mon tour par les cuisines me réconforte par l'intermédiaire d'une part de gâteau parmi les restes de midi. Avec Sebastian qui y bosse en tant que chef cuisinier, j'ai mes entrées. Quoi qu'il en soit, nul ne saurait me tenir éloigné d'un tel lieu.
Le temps de me rendre à la salle des profs où je suis certain de trouver ma chienne auprès de Shy, la petite Dobermann de Zahia, j'ai déjà engouffré la part. La porte est entrouverte lorsque j'approche et je remarque Zahia en train de papouiller les deux toutous. J'attends alors un instant, sans me faire remarquer dans le recoin tout proche situé dans le couloir et siffle bientôt pour appeler ma chienne. Elle se lève doucement puis arpente la pièce jusqu'à sortir et venir me rejoindre à l'endroit où je l'attends désormais plus loin à l'abri des regards. Zahia songera sans doute que la chienne est partie voir qui avait sifflé par curiosité, pensant qu'il s'agit sans doute d'élèves.
- C'est bien ma pépète, Reste-là un instant. Couché, pas bougé, déclarais-je en accompagnant mon ordre d'un coup de baguette en direction du coin où j'étais installé quelques secondes plus tôt, faisant apparaitre un coussin moelleux où elle aura tout à loisir de se poser.
Je prends alors l'apparence de mon animagus qui n'est autre qu'un chien de la même race, sous son regard médusé à chaque fois que je me prête au jeu. Médusé et à la fois de plus en plus semble-t-il, blasé, au fil du temps. C'est désormais à quatre pattes que je reviens dans la salle des profs. Objectif : me faire papouiller par Zahia incognito en me faisant passer pour Merle. Et croyez-moi, j'y vais bien comme il faut, commençant par approcher, posant la gueule contre sa cuisse afin de réclamer des grattouilles sur la tête et les oreilles. Putain, j'adore ça ! Je penche la tête d'un côté puis de l'autre et gronde de contentement. Shy n'est pas vraiment dupe semble-t-il, mais je lui adresse un regard qui en langage chien, la prie de se la fermer et de n'émettre aucune manifestation canine pouvant révéler le subterfuge... . Et hop ! Petit bond sur le sofa où elle se trouve - autant sortir le grand jeu ! - pour m'installer les quatre fers en l'air et me faire grattouiller le bidou. Si je pouvais ronronner comme un chat, ça serait une pure mélodie de moteur diesel. Je suis tellement bien là tout de suite, la main de Zahia fourrageant dans mon pelage et sur mon bidou, que je ne tilte pas sur l'odieuse erreur que je viens de commettre. Effectivement, si je ressemble en tout point à Merle, il y a toutefois une différence de sexe, et présentement, c'est mon service trois pièces canin que j'expose joyeusement... . Me remettant alors dans une position plus discrète, j'observe un instant Zahia. Il ne semble pas qu'elle ait remarqué. Du moins, je crois.... ? ( )
Bon bah c'est pas le tout, mais tu peux continuer de me papouiller ? songeais-je par l'entremise d'un regard que je lui adresse, appuyant ma gueule sa cuisse. Et ouais, c'est ça la vie de Pacha !
(c) oxymort
@Zahia Saouli
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Re: Comment se faire prendre à son propre piège ! (Zahia + Scars)
Comment se faire prendre à son propre piège !
Zahia + Scars
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Enroulée dans sa cape de quidditch d'hiver à l'effigie des pies, Zahia s'était décidée à rejoindre le château à pied, pour une rare fois, et de profiter de l'air vivifiant pour accompagner Shy dans sa balade du soir. La nuit avait déjà englouti le domaine, quitté hâtivement après la dernière heure de la journée par quelques groupes pressés. On entendait batailler pour choisir le pub pour célébrer la relâche, ou les plans de chacun pour noël. Les conversations firent sourire Zahia qui continuait son chemin à contre-sens. Les lampions, lampadaires et bougies encore allumés aux fenêtres offraient ce spectacle à la fois apaisant et grandiose du château qu'était l'université. Elle offrit un sourire poli à quelques-uns de ses collègues, s'arrêta quelques secondes dans le hall d'entrée en croisant le Doyen, prit le temps de raconter quelques banalités, sourire poliment le temps que Shy reçoive sa gratouille habituelle avant de lui fausser compagnie pour se rendre vers la salle des professeurs.
Si Zahia n'était pas particulièrement consommatrice des fêtes de fin d'année, la période de Yule avait quelque chose d'un peu plus magique encore qu'à l'accoutumée. Les sourires étaient plus francs et l'énergie chez les élèves étaient revenu, heureux de pouvoir compter la période d'examens derrière eux. Dans sa propre famille, Yule était synonyme d'un énorme et joyeux brouhaha, qui ravissait Zahia, heureuse de passer du temps avec les membres les plus éloignés géographiquement, tout en étant déjà épuisée d'avance de devoir répondre aux éternelles questions qu'elle collectionnait. « Il serait peut-être temps de te trouver quelqu'un pour te poser, non ? » faisait partie de celles qu'elle évitait d'habitude d'un sourire désabusé, se battant pour faire entendre que sa carrière et sa famille lui suffisait, qu'elle n'avait besoin de personne. Peut-être que cette année, la réponse serait un peu différente.
Ses pas l'avaient conduit jusqu'à la salle des professeurs, délaissés de ses collègues. Elle prit alors le temps de rallumer les bougies, ramasser avec un petit soupire les deux tasses sur une table pour les ranger, Shy s'étant déjà jeté avec plein d'énergie sur le canapé sur lequel Merle dormait tranquillement. La vue des deux chiennes attendrit la Saouli, qui prit le temps de se faire un thé avant de s'approcher du canapé. « Hey baby, » souffla t-elle en rigolant en se faisant accueillir par des léchouilles et des câlins, « Il est où ton boss ? Il fait la sieste quelque part lui aussi, hein ? » D'un geste, elle força les chiens à lui faire une place, s'installant, tasse à ses pieds, papiers en équilibre sur ses genoux, entre les deux, caressant Merle d'une main distraite en se concentrant sur les résultats des premiers examens qu'elle avait fait passer en début de semaine dernière. Lunettes de lecture sur le nez, elle s'était perdue dans ses réflexions et ne fit pas attention au départ du rottweiller à ses côté, pourtant autrement plus patapouf et bruyante que Shy.
Trop habituée à la présence des animaux autour d'elle, Zahia ne fit pas franchement attention au retour de Merle et à sa grosse tête posée sur sa cuisse, plus que de soupirer en relevant ses feuilles pour finir sa lecture. Elle finit par baisser la tête pour l'observer, attendrie, et caressa distraitement ses oreilles, concentrée sur ses feuilles. « Shy, » souffla t-elle en entendant sa propre chienne gronder, baissant enfin les yeux pour observer le Rottweiller. « quoi ? » lui demanda t-elle avec un sourire en coin, son rire s'échappant distraitement de ses lèvres quand la chienne remonta sur le canapé pour s'y rouler et réclamer plus de caresses. « Bah alors, t'es en manque de -... » Zahia s'arrêta dans sa phrase en posant son regard sur un quelque chose qui ne devrait pas être là, sauf si le propriétaire du dit chien et sa vue lui jouait des tours depuis deux ans maintenant. « ...papouilles, ou quoi ? »
La professeure laissa tomber les feuilles sur la table basse à côté du canapé pour s'y adosser et observer avec un peu plus d’intérêt la chienne.... chien, le chien. D'abord troublée, elle entreprit de réduire la liste des suspects capable d'utiliser l'animagie pour se jeter avec une telle aisance sous ses mains et réclamer des gratouilles, avec assez d'autorité sur Merle pour pouvoir la sortir de la pièce et lui piquer sa place sur son canapé favori. Zahia se pencha un peu vers le chien pour le renifler « Faudrait que ton crasseux de propriétaire te donne un bain, tu pues, Merles, » commença t-elle avec un petit sourire en coin « Franchement, je vais finir par t'adopter. Il t'abandonne, te soigne pas... J'suis sur qu'il te nourrit pas en plus. » Avec un roulement d'oeil exagéré vers le ciel, elle ajouta dans un soupir « pas étonnant que tu viennes tout le temps dans mon bureau, mh... Pauvre chienne... »
(c) oxymort @Scars Blackburn
- [FB 18/01/2020]Comment prendre soin des plumes ardentes ?
- piège infernal
- Pourquoi faire le Mal, quand on peut facilement faire le Bien ? (Penny)
- Pourquoi faire compliqué, quand on peut faire simple. Lucyna ♥
- « Faire rire, c'est faire oublier. Quel bienfaiteur sur la terre, qu'un distributeur d'oubli ! » ♣ James
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