Paysage blanc, rassurant, apaisant, enivrant.
- @Lorcan Tamaharu & @Pina Jakobsdóttir

Elle tourne, et virevolte, elle s'envole, glisse et s'immisce
dans le paysage blanc, rassurant, apaisant, enivrant,
d'un hiver doux, dans son manteau de coton.

Elle glisse et vole, tourne et s'envole
les volutes du chocolat chaud qui papillonne encore
dans son ventre et puis son cœur et puis ses lèvres,
qui donne le chaud-doux et le sucré,
dont on a tous besoin pour se laisser aller.

Sur la glace, renarde enlace le vent,
laisse ses pensées s'envoler, ses émotions exceller.
Exceller à vivre, à rire, à sourire, à s'amuser,
à découvrir, à ressentir, à partager, à aimer.

Aimer simplement le moment,
aimer la pression légère et assurée des doigts qu'elles sent à travers
les deux couches de coton,
aimer sentir les monts et vallons de ses muscles qui se dessine,
aimer leurs rires qui s'emmêlent et la neige qui s'en mêle
dans leurs cheveux qui, même eux, sont à l'unisson.

Les carillons sonnent et les trompettes résonnent,
et les rires des autres passants s'étiolent aux portes de leur monde,
là ou ils règnent en maître et où leur amitié elle, s'étale et s'envole.

Et les amis de l'eau s'arrêtent au pied de l'immense roue,
qui flirte avec le ciel autant qu'avec l'ombre d'un autre monde.
Leur monde à eux, le monde silencieux, celui qui se garde à l'abri des yeux,
l'immensité d'un tout, juste là, à portée de leurs yeux.
« On ira, hein ? »

Paysage blanc, rassurant, apaisant, enivrant.
- @Lorcan Tamaharu & @Pina Jakobsdóttir

Pina, c’est un bien bel hybride, un animal
comme on en trouve nulle part dans les parcs, dans les livres.
Elle a la douceur du duvet des oisillons,
La grâce des papillons,
et puis, l’éclat dans le regard, vif, pénétrant,
qui vous laisse hagard, plaintif, impuissant.

A la manière d’une flamiche, feu follet froid,
Elle l’entoure, le retourne, lui renverse la tête
Pour suivre son mouvement, pour la tenir au dessus de lui
Nuque cassée pour ne rien briser,
Ni les os, ni le mouvement, fluide
qu’accompagne le crissement du métal
sur la glace où les patins laissent des glyphes.
Ecriture mystérieuse sur l’eau gelée,
rédaction d’un amour amical,
tendre Philia d’adulescents que les jeux lai-
-ssent essoufflés bancals.

Carence en sucre, caresses en sus,
Bras dessus, desssous, en quête de sensations
Nouvelles, dans un cadre ancien,
Terrain connu et pourtant la passion  
reste la même comme des gosses
devant la grande roue

« Et pourquoi pas maintenant ? »
Et oui, pourquoi pas ?
Il ne manque qu’une friandise en plus,
Pour accompagner la révolution du monstre de métal
Une pomme d’amour, pour Pinamour
Qui croque sous la dent, qui colle les molaires
entre elles, dans un sourire permanent
Alors qu’en la bulle de verre
les amis s’élèvent sans craindre le vent.

Ils avaient
les années d'entraînements, les patins qui glissent,
inlassablement, sur les eaux gelées
des montagne de France ou des lacs d'Ecosse.

Ils avaient la passion,
qui leur permettaient d'essayer, encore et encore
une vrille jusqu'à la perfection.

Accompagné de rire, de chute, de neige et
de jolis bleus qui racontent des histoires,
ils s'étaient laissés entraînés par les volutes
et les tracés de leur amitié jusqu'à ce que leurs corps,
épuisés, ne soient obnubilés plus que par l'idée d'un repos sucré.

Patins encore au pieds, elle l'avait suivit dans sa quête
trouver quelque chose à manger,
jusqu'à se blottir côte à côte pour se réchauffer.

Un instant dans la bulle, règne le silence,
regard de la renarde porté sur la foule
alors que la bulle lentement s'élance.
« Alors mon Lorcan, » commence t-elle,
yeux océans s'accrochent aux boucles brunes, puis au sourire,
puis à ses yeux « comment tu vas, vraiment ? »

Et le métal sous ses pieds se croisent
alors que la pomme croque sous ses dents,
regard perdus un instant,
dans les arbres et le lac, et les gens.

Il à toujours eu cette aura, Lorcan,
apaisante et énergisante à la fois,
leurs regards qui se charrient et se sourient,
les corps qui se blottissent et les souvenirs qui glissent
dans leurs rires et dans les souvenirs d'enfants.

Elle est heureuse, Pina, à son contact,
serre ses doigts contre les siens, pose sa joue contre son épaule (he's so tall, now)
écoute ses histoires et souffle de soulagement, aux bonnes nouvelles
« Je suis contente pour vous. Si vous vous sentez bien ensemble,
c'est le plus important. »

Elle à toujours jurée que par l'amour, Pina.
L'amour des siens, l'amour des autres, le bonheur
de voir sur le visage des autres le sourire, les sentiments naissants,
d'expérimenter les papillons, les frissons, les souffles frémissants.

« Tu sais, je crois que finalement, on à toujours été connecté lui et moi,
depuis qu'on se connaît. C'est... »
Les paroles sont soufflées et les yeux brillent,
d'une émotion qu'elle ne pourra jamais quantifier,
quand les yeux sombres de son amoureux s'invitent à ses pensées
« presque évident, tu vois ? »

Elle pouffe de rire en se rappelant un souvenir,
relève la tête pour l'observer « Tu te souviens ?
Tu me l'avais dit avant tout le monde au Blue love day,
que c'était plus que ce que je voulait bien le dire... ou le voir, d'ailleurs. »

Le rose s'invite à ses joues alors qu'elle tourne la tête en croquant dans son fruit,
observe le sol qui s'éloigne lentement, et le ciel qui les accueille.
« Y'as un twist, qui s'invite à notre relation, though.
Tu te souviens de Finnick ? » dit-elle à demi-mot.

Pina l'observe en silence,
croque dans sa pomme et s'immerge dans l'amour
qu'il propage de ses dires,
sourit, heureuse de voir son ami s'épanouir et grandir,
heureux.

Bercée par les mouvement régulier de la bulle,
la renarde se laisse un peu plus allée,
regard envoûté par la cime des arbres
et les dessins sur la glace,
tracés par la danse maladroite et exquises
des amoureux.

« Kiran est amoureux » dit-elle simplement,
son amour ayant toujours été trop grand pour rentrer dans les cases des gens,
« Moi je pense, depuis toujours »
Son sourire est candide, et ses yeux, sereins,
alors qu'elle observe la réaction de son ami à ses côtés
« Puis moi aussi je commence à vraiment m'attacher »

Une lueur de tristesse coule dans le regard océan,
qui se perd dans les boucles de ses cheveux pour ne pas voir
l'étonnement dans ses yeux
« J'aimerais pouvoir en parler avec Aphrodite, mais... 
comment lui dire que d'une façon ou d'une autre,
Finnick fera partie de ma vie et trouve sa place dans mon coeur ?
Elle à déjà tellement de mal à accepter que je sois son ami. »

Paysage blanc, rassurant, apaisant, enivrant.
- @Lorcan Tamaharu & @Pina Jakobsdóttir

Il n’avait pas vraiment l’habitude de ce genre de situation,
l’amour avait été si longtemps
un concept fantasmé pour le Tamaharu.
Il avait pris diverses formes
durant toutes ses errances adolescentes,
ses ailes duveteuses accolées au dos
d’une jolie blonde aux boucles sauvages,
d’une brune à la moue boudeuse,
d’une rousse au regard mélancolique,
avant, bien sur, de s’incarner dans le plus beau des caramels,
son abeille au coeur d’Esculape.

Il avait l’impression que Lucrèce prenait tellement de place
Dans son corps, son coeur et sa tête,
qu’il avait du mal à imaginer que l’on puisse
aimer autant plus d’une seule âme,
Mais Pina était Pina, elle était autre chose
qu’un idiot au coeur de lion amoureux d’une étoile.

«  Aphrodite aurait besoin de temps, c’est sur,
Je crois qu’elle a beaucoup de changement
Dans sa vie en ce moment.
Mais elle reste ton amie, et elle aura le droit de savoir,
Surtout si un jour, elle vous voit tous les trois dans le miroir »

Le caroussel bascule et dans un bruit mat
C’est leur univers qui change, liquéfaction bienvenue
Les sens sont bouleversés, la vue se trouble
L’ouïe devient pure, la musique enivrante,
et derrière la vitre, le spectacle leur rappelle
Une autre belle journée d’hiver,
un autre superbe concert
Lorsque leur vie, à tous les deux,
N’était assurément pas aussi compliquée
« Je suis content d’être là avec toi »

Elle l'écoute en silence,
profite de leurs moments de confidences.
Enveloppés loin des autres,
ils flottent au dessus du vent, au dessus des gens,
partagent un moment hors du temps.

Elle l'observe ensuite,
remercie silencieusement sa bienveillance,
hoche doucement la tête et reprend sur le ton
des secrets chuchotés aux heures dorées de la fin de soirée
« Elle ne me parle plus vraiment »

tristesse remplie son cœur,
sature ses yeux d'une vague d'émotion
que l'océan retiens au bord des cils,
n'accepte pas son évasion

« on a du mal à s'accorder, ces derniers temps...
mais je l'aime tellement, tu sais ? 
Je veux pas lui faire de mal,
mais je n'ai jamais bridée mon amour, et ne le ferait jamais.
Que ce soit de l'amitié ou quelque chose de plus... intense. »

Sourire discret se dessine sur ses lèvres,
offre à peine un tout petit morceau, de tout ce qu'elle ressent
pour la déesse de l'amour.

Les secondes coulent et la bulle redescend,
plonge en silence dans le monde trouble
qu'ils apprécient tant, tous les deux
((se laissent envahir par la mélodie divine,
par le moment apaisant))
« Je suis contente d'être là avec toi »

Ses doigts glissent jusqu'à son bras,
chatouille sa peau jusqu'à ses doigts,
s'y glisse et s'emmêle
et pose la tête contre lui, juste là
« Moi aussi. »

et la malice s'invite dans sa voix,
yeux qui se relève pour l'observer d'en bas
« tu me réinvites au blue love day, l'année prochaine ? »

Paysage blanc, rassurant, apaisant, enivrant.
- @Lorcan Tamaharu & @Pina Jakobsdóttir

Il recueille les confidences de l’islandaise
Dans un silence dont il n’était pas vraiment coutumier
Mais elle était spéciale, pour lui, alors l’effort se faisait
sans qu’il y prête attention, ses doigts en circonvolution
contre ses tempes douces, où la tempête de ses émotions
Rugissaient probablement sous le ronronnement de sa voix doucement
«  Du temps, c’est ce qu’il faudra surement,
Pour que les émotions et les sentiments se détricotant,
Elle puisse faire la différence entre les deux.
Je serais là pour veiller sur elle, si toi, tu ne peux. »

Une promesse pieuse, pleine de bons sentiments,
Qui ne dépendait pas de lui pour être tenue
Mais bien du bon vouloir de leur amie commune
Aussi prompte à étreindre qu’à repousser, quand elle était blessée.
Il ferme un peu les yeux, la mélopée aquatique
Les enveloppe dans une bulle dans la bulle,
Les ramène à un autre soir, béni lui aussi
Par l’eau et le sel qui nourrissaient leur amitié
Dans son cou elle coule, et il s’échoue sur le haut de son crâne
Comprend bien ce que Finn et Kiran lui trouvent,
Sent l’amour fraternel qui lui broie le coeur, et lui suffit, à lui.

« Tous les ans jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Préviens les. »
Bien sur qu’il était sérieux sous le sourire fat,
Il la serre un peu plus contre lui, la bulle se suspend
Dans l’eau, encore un moment
Les protégeant de tout
Hors du temps.