outfits L’amphithéâtre habituellement bondé ne le sera pas en cette après-midi hivernale. La neige s’abat violemment contre les carreaux tandis que les lanternes parviennent à peine à éclairer suffisamment les lieux. Les partiels de fin de premier semestre sont en passe d’être terminés. Pour autant, tu as décidé de débuter cette série d’enseignements privilégiés le plus tôt possible. A ton sens il n’y a pas de temps à perdre.
L’arène est baignée d’une douce atmosphère, celle-ci à peine plus chaleureuse que d’ordinaire. Tu n’es pas pour les fioritures. Ton regard noir balaie la scène centrale, t’en approchant peu à peu, descendant parmi les bancs estudiantins. Ceux que tu as foulé plusieurs années auparavant. Un brin nostalgique, un soupire quitte tes lèvres charnues. Tu t’approches enfin de l’estrade sur lequel tu as entreposé plusieurs mixtures et autres ingrédients farfelus.
Debout et penchée vers le sol marbré, comme le veut la tradition vaudou, tu laisses la farine de maïs couler entre tes phalanges vernies. Depuis celles-ci se dessinent quelques symboles dont la complexité se fait radicale. Tu traces ces vévés de mémoire, comme il t’a été enseigné de le faire au cours de cet apprentissage auprès des prêtres et des mambos. Sinueux périple dont des sacrifices auront été nécessaires.
Te redressant sur tes talons, tu prends le temps de ressentir les énergies présentes dans l’immense Colisée. La magie y est omniprésente, les forces occultes sont maîtresses en ces lieux. Tu termines les derniers tracés, laissant encore du temps aux rares étudiants que tu as trié sur le volet. Enfin, tu alignes une demi-douzaine de poupées de tissus dont certains membres sont parsemés d’épingles. Tout est fin prêt, tu te tournes enfin vers les personnes présentes.
« Bien. Nous allons débuter » préviens-tu, la mine sérieuse et attentive au moindre mouvement. D’une œillade l’intensité des flambeaux gagne en puissance, éclairant ainsi la place centrale. D’un pas lent mais décidé, tu commences à faire le tour de la longue estrade, élevant la voix pour être certaine d’être entendue.
Les étudiants sont peu nombreux et se sont regroupés à proximité. « Quelqu’un peut-il me dire ce qu’il sait de la magie vaudou ? L’on parle également de la magie hoodoo … Je doute que vous ayez des références solides en la matière et c’est pourquoi nous nous retrouvons aujourd’hui. Nous sommes en petit comité, profitez-en pour vos questions ».
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dcfm travaux pratiques x la magie vaudou (pv)
- précisions:
- Ce cours est réservé aux personnes qui se sont inscrites au préalable, à savoir : @Azazel Alighieri ; @Zhenya Khudozhna ; @Evan Wakefield ; @Dayana Hangbé ; pour débuter le cours, le Professeure Amonwë demande aux étudiants s'ils ont quelques connaissances sur la magie vaudou. Beaucoup moins connue, la magie hoodoo est abordée. Elle invite les étudiant.e.s à l'échange sur ce temps privilégié. Cléopatra a disposé sur l'estrade des concoctions diverses, des plantes, des fioles pleines d'huiles, il y a également des poupées et autres ustensiles (mortier, pilon...). Des tracés de symboles complexes ont été réalisés sur le sol, il est possible que votre personnage soit arrivé plus tôt et qu'il ait assisté à la scène durant laquelle l'enseignante dessinait les vévés.
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Re: dcfm travaux pratiques x la magie vaudou (pv)
L’assistant de l’enseignante de défense contre les forces du mal était arrivé en premier, comme à son habitude lorsqu’il s’agissait des cours de sa mentor et amie. Dans un silence respectueux, il avait observé @Cléopatra Amonwë tracer des symboles au sol, sachant que si l’Égyptienne avait voulu lui adresser la parole, elle le lui aurait signifié. Il avait salué @Dayana Hangbé d'un hochement de tête garni d'un sourire, tout comme @Azazel Alighieri et @Zhenya Khudozhna et ils avaient rejoint la vice-doyenne. Evan ressentait un curieux mélange de curiosité et d’appréhension – il ne s’était jamais intéressé à la magie vaudou, davantage par manque d’occasion que par désintérêt réel, mais il y avait désormais une raison bien présente d’accorder ses attentions aux pratiques ancestrales de la diaspora africaine. Lorsque l’arcaniste leur avait demandé ce qu’ils savaient de ces pratiques, il avait d’abord attendu de laisser la parole à l’un de ses collègues présents.
Devant leur silence, il s’avança légèrement, dominant les autres de sa stature. « Très peu, professeur », avoua-t-il humblement. « J’ai cru comprendre que dans les facultés européennes, ce genre de magie a été relégué au monde du folklore et traité davantage comme une pratique culturelle que comme une branche sorcière réelle ». Le monde occidental avait démonisé la magie vaudou de plus d’une manière, mais l’avait également dénigrée – le prédecesseur de Cléopatra, qui avait formé Evan pour l’essentiel de son parcours en défense contre les forces du mal, n’avait jamais même effleuré la question. À présent, il avait un intérêt tout personnel à comprendre davantage le phénomène, incarné dans une figure amphisbène qui ne se laissait jamais tout à fait saisir, sourire énigmatique accroché au coin des lippes sous un regard aigue-marine. « Pour ma part, je suis preneur de toute information dispensée, mais curieux plus spécifiquement de la relation du vaudou avec la mort et l’élément du feu ». Il semblait constamment revenir, depuis peu – l’incendie, et ses incarnations moins dangereuses.
résumé : Evan est arrivé en premier et a observé Cléopatra tracer ses graphèmes en silence. Il salue les trois autres élèves (ethelred en puissance ) et prend la parole en premier pour répondre à leur enseignante, après avoir attendu un instant pour laisser le droit de parole à quelqu'un d'autre d'abord. NB : Evan est l'assistant du cours de dcfm.
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Re: dcfm travaux pratiques x la magie vaudou (pv)
L’heure du début du cours sonna à peine quelques secondes après que la sorcière se soit glisser discrètement dans la pièce : pile à l’heure, sa montre, ensemble étrange de sabliers, similaires à ceux qui se trouvaient sur son bureau, rythmant sa journée comme du papier à musique, changea légèrement de couleur, travaux pratiques de défense contre les forces du mal. Le sujet n’aurait pas pu faire plus de sens aux yeux de Dayana qui avait ainsi profité de l’occasion pour rejoindre quelques uns des élèves de la faculté malgré un emploi du temps chargé. A peine était-elle entrée dans la pièce qu’elle avait ressenti toutes les énergies magiques la prendre aux tripes. C’était de la magie pure, libre, dévastatrice si elle n’était pas maitrisée, bien loin des formes de sorcellerie lissée et sages enseignées en Europe. S’installant tranquillement, jetant un coup d’oeil et saluant d’un léger geste de tête les élèves présents elle avait sorti de son sac un carnet de note déjà rempli d’arabesques sans sens aucun sur ses recherches personnelles.
La Hangbé relève la tête de ces quelques notes lorsque la vice-doyenne prend la parole. Un sourire paisible se glisse sur ses lèvres mais elle ne répond pas immédiatement, préférant se calquer sur le comportement de ses camarades Ethelred pour ne pas en dire trop, ou pas assez. Les formes de magie étrangères étaient quotidiennes au travail de l’héritière, autant pour sa thèse, dans son stage au département des mystère, que dans son poste dans la compagnie familiale, aussi il y avait des choses qu’elle n’était pas autorisée à dire. Heureusement, elle se trouvait en bonne position pour glisser quelques informations sans entrer dans des détails confidentiels. « J’ai eu l’occasion d’étudier ces pratiques dans mon cursus scolaire à Ouagadou, évidemment, plutôt sporadiquement, cependant, le folklore comme le dit très bien Monsieur Wakefield, lié à ces pratiques est très implanté dans ma famille, ma mère pratiquait cette magie dans le temps. » Un sourire calme, les souvenirs qu’elle réfrène. « Je suis surtout curieuse de voir ce que nous pouvons apprendre aujourd’hui. »
résumé : dayana arrive pile à l'heure, salue les étudiants présents et répond ensuite à la question de l'enseignante
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Re: dcfm travaux pratiques x la magie vaudou (pv)
La salle de cours de sorti. et DCFM
Aujourd’hui, le sujet du cours le touchait personnellement, il ne voulait rien manquer. Néanmoins, il restait lui-même et c’était pile à l’heure qu’il était arrivé au cours. Il n’était pas question de venir en avance et perdre des minutes qu’il ne récupérait jamais. En arrivant, il avait salué les étudiants avant d’aller s’installer aux côtés de Zhenya Khudozhna. Il déposa un léger baiser sur les lèvres de la jeune femme, avant de se mettre à observer avec attention ce que Cléopatra Amonwë avait mis en place. Il n’était pas le séducteur, le bon vivant qu’il était habituellement à regarder vers l’avant plutôt que vers le passé. Il avait là une opportunité de comprendre peut-être un peu qui était sa mère, il comptait la saisir.
Les premières questions furent posées et personne ne répondit dans un premier temps. Azazel essayait de se souvenir de ce que son père lui avait dit sur sa mère Yanelly, sur la magie de la femme décédée en couche. Ce fut finalement Evan Wakefield qui prit la parole en premier. Dayana Hangbé fut la suivante et Azazel nota que la mère de la jeune femme pratiquait aussi cette magie. Peut-être qu’elle aurait des réponses aussi à apporter au semi-vampire en plus de la professeure.
Azazel se leva ensuite pour prendre la parole à son tour. Il affichait son habituelle assurance, même si en réalité, il était en terrain inconnu ou presque.
_ È una magia qui existe sous différentes variantes en fonction de la localisation géographique. Il me semble qu’à Porto-Rico, on l’appelle Vudu. C’est en lien avec des entités appelées les lwas. Damballa en fait partie, il représente la fertilité.
Puis, il se tut. C’était à peu près tout ce qu’il savait. Son père lui avait plusieurs fois parlé des rituels que sa mère avait faits auprès de Damballa alors qu’ils essayaient de concevoir un enfant. Yanelly questionnait aussi beaucoup cette lwas sur les décisions à prendre. Clemente Alighieri en riait parfois disant que sa femme faisait plus confiance à Damballa qu’à lui lorsqu’il s’agissait de prendre des décisions importantes.
Il ne l’avait pas dit, son ego mal placé ne lui avait pas fait avouer, mais il espérait vraiment pouvoir en apprendre plus sur cette magie, sur la culture qui y était associée. Il ne souhaitait pas tant la pratiquer, bien plus la comprendre.
- Résumé:
- Azazel est très attentif à ce cours plus que d'habitude car ça le touche personnellement. Sa mère avait pratiqué le vaudou. Il écouta @Evan Wakefield et @Dayana Hangbé prendre la parole avant à son tour de dire ce qu'il savait à partir des souvenirs que son père lui avait raconté.
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Re: dcfm travaux pratiques x la magie vaudou (pv)
outfits Tu réajustes les pans de ton blazer obscur, la marche étendue autour de l’estrade centrale. Tes talons claquent malgré la lenteur qui ne t’est que peu commune. L’assistant de cet enseignement sort de l’ombre. L’estimé @Evan Wakefield ne laisse aucunement paraître la réalité de votre relation. Tu acquiesces, l’index pointé en sa direction afin de souligner ses propos d’une grande justesse. C’est au tour de Miss @Dayana Hangbé d’expliciter ses connaissances du fait d’un cursus à Ouagadou. Bien. Ayant été étudiante là-bas, tu en mesures le haut niveau.
« Oui » annonces-tu en guise d’introduction. « Le Vaudou est une magie reléguée au folklore. L’on perçoit cette magie comme une pratique culturelle voire une religion. Alors que la plupart perçoivent le Vaudou comme une pratique liée à la mort, aux intentions maléfiques, d’autres pensent qu’il s’agit d’une véritable thérapie … C’est notamment le cas pour le sujet de la possession ». Tu arrêtes toute marche, te plaçant à proximité de l’Ethelred dénommé Alighieri. « Comme l’indique Mister Alighieri, le Vaudou est dénommé ‘’Vudu’’ à Porto-Rico. Ses dénominations sont très dépendantes de la géographie ».
De ta main, tu fais apparaître une immense carte du monde dont le parchemin se déroule devant les étudiants. « L’origine du Vaudou remonte à l’époque du royaume du Dahomey, soit l’actuel Benin. A titre indicatif nous nous situons entre le XVIIème et le XIXème siècle, précisément à l’époque de l’esclavagisme ». D’un claquement des doigts, ce qui ressemble à des gouttes de sang apparaissent sur la carte. Ces marques prennent en volume à certains endroits de l’Afrique de l’Ouest.
« Le Vaudou serait donc un ensemble de pratiques et de croyances, une forme de magie résultant d’une mixité de plusieurs cultes. Les peuples les plus connus sont les Ewe, les Yoruba et les Fon … ». Tu marques une pause, reportant ton attention sur les étudiants. « L’idée générique est celle de l’animisme : il existerait un esprit, une force qui anime les êtres, les objets et les éléments fournis par la Terre. Jusque-là, la seule différence avec notre magie occidentale c’est qu’il y a un appel à des Lwas, aussi appelés Loas, comme le dit votre camarade @Azazel Alighieri. Ce sont des divinités, des esprits, chacun étant spécialisé dans un domaine ».
D’un revers de la paume, la carte s’enroule de nouveau sur elle-même et disparaît. « Notez que la force vitale à l’origine de tout est inaccessible et irreprésentable. Il s’agit de Mawu. Pour revenir aux Lwas, Damballa, cité par votre collègue, symbolise la fertilité, la bonté mais également la connaissance. Le Vaudou est très marqué par le pouvoir inconscient des symboles ». Là, tu indiques les différents vévés disséminés autour de l’estrade.
« Du fait des migrations de populations, le Vaudou est présent aussi bien en Afrique qu’en Amérique, aux Caraïbes ou encore au Brésil et en Louisiane. La Nouvelle-Orléans est peut-être un nom qui vous est familier ? » Tu inspires profondément, tournant autour d’un symbole en particulier – celui du Baron Samedi. « Pour ce qui est de la réflexion de Mister Wakefield … Demandons-nous d’abord quel est la relation de la magie occidentale avec la mort ? Même au-delà du monde magique. Selon vous, quelle relation entretient l’Occident, sorcier et Non-Maj avec la question de la mort ? Et que pourriez-vous en déduire du côté du Vaudouisme ? » Tu reviendras que la question du feu par la suite.
- résumé:
- Cléopatra synthétise l'historique et le point de vue géographique sur la question du Vaudou. Par la suite, elle fait remarquer l'importance des symboles dans la pratique du Vaudou. La Nouvelle-Orléans est évoquée, ce n'est pas pour rien, Cléopatra cherche une référence, les étudiants l'auront-ils ? Elle invite les étudiants à se questionner sur le rapport que l'Occident magique et non magique - mais aussi eux-mêmes en tant que personnes - entretient avec la mort. Un point est fait sur les divinités et l'énergie ''universelle''.
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Re: dcfm travaux pratiques x la magie vaudou (pv)
Evan avait pris place, à l’instar des autres étudiants de sa maison, et écoutait avec attention les réponses proférées par @Dayana Hangbé et @Azazel Alighieri, qui semblaient tous deux mieux au fait que lui de cette branche méconnue de la magie par l’Occident. Lorsque Cléopatra avait rassemblé leurs interventions pour en faire un tout harmonieux en guise d’introduction à son cours, le Calédonien tira une minuscule machine à écrire qu’il avait ensorcelée à l’aide de ses habiletés en métamorphose. Loin des fautes que les plumes à papote faisaient souvent, le dactylographe était d’ailleurs silencieux, un sortilège d’asurdiato gravé sur les touches qui s’activaient seules.
À la mention du Bénin, le cadet des Wakefield se redressa légèrement – l’Afrique ne l’avait jamais particulièrement intéressé, de cette absence d’intérêt qu’on attribuerait aux préférences individuelles sans blâmer les choix imposés par le moule parental et les schèmes reproduits dans les médias. Toutefois, une relation récente (et ô combien présente) le poussait à apporter un regard curieux sur ce continent dont il ne connaissait que quelques bribes. L’idée que les objets puissent être animés par de minuscules divinités spécialisées le laissa pantois, concept éloigné de ce qu’il apprenait depuis des décennies entre les murs de Poudlard et de Hungcalf.
Il sourcilla pourtant en entendant sa mentor qualifier la traite d’esclaves de vulgaire migration des populations, mais un sourire éclaira son visage à la mention de la Nouvelle-Orléans, dont le Calédonien gardait d’excellents souvenirs. À la mention de son nom, l’ethelred se redressa instinctivement. Evan se permit de prendre la parole avec l’assentiment de l’enseignante. « J’ai vécu pendant quelques années au sein de sociétés moldues, à Londres, Vienne et en Amérique, et j’ai pu constater que la relation avec la mort est généralement taboue chez les moldus occidentaux. Dès qu’une personne meurt, il est extrêmement mal vu de parler en mal d’elle, même si elle était moins que reluisante de son vivant. Le monde sorcier ne semble pas avoir la même relation avec le décès – nous avons des traces des morts avec nous, qu’il s’agisse des rares qui choisissent de ne pas traverser et de demeurer parmi nous sous la forme de fantômes, ou encore préservés dans leur essence en tant que sujets de tableaux ».
Résumé : une machine à écrire traficotée par Evan prend ses notes (si vous le soudoyez, il vous en fait une copie ). Il répond à la question de @Cléopatra Amonwë au sujet de la perception occidentale de la mort, et formule une hypothèse sur la différence entre les sorciers et les moldus à ce sujet.
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