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Arsonist's Lullabye ~Leorphy #1
Jeu 18 Fév 2021 - 12:39
Arsonist's Lullaby
Griffe de l'hyppo ✧Samedi 20 février 2021. 15h.
Il ne se passait pas grand-chose en ce samedi après-midi, dans la librairie qui avait pignon sur rue dans le quartier sorcier d’une ville d’Inverness somnolente. Sur le pavé dehors ne raisonnait que les pas d’une pluie indolente, âme qui vive préférant reste le plus souvent auprès d’une âtre chaude en attendant des jours meilleurs. Il fallait dire que février s’étalait sur des temps et des longueurs que ses quelques pauvres vingt huit jours ne présumaient pas. Passé le Blue Love Day qui avait attiré les romantiques autour du lac, les allées reprenaient des airs fantomatiques dans le crachin des nuages gris, et les clients se faisaient rares. La période creuse de l’année, l’hors saison. Dans l’arrière boutique, un type au crâne presque rasé avait resserré son écharpe grise contre son cou pour éviter les contractures musculaires provoquées par le froid et la mauvaise posture, et se lécha le doigt pour faire tourner la page de son livre dans un bruissement. Ses yeux courraient sur les pages, les paragraphes, les lignes, les mots : certains accrochaient son regard qui en ignorait d’autres, sautant parfois des paraphrases entières qui ne plaisaient pas à son œil qu’on eut dit éteint, un peu somnolent dans cet environnement silencieux. Le propriétaire était parti faire quelques livraisons, il n’y avait que lui, et la clochette à l’entrée pour lui indiquer la venue d’un hypothétique client. Il avait eu le temps de dépoussiérer le sol avec un balai quasi-séculaire qu’il avait abandonné dans un coin, fini de trier les bons de commande et, parce que le désœuvrement était total en l’absence de clients, avait fini par attraper sur une étagère un bouquin qu’il avait entamé la veille sans trop d’enthousiasme, et pourtant : il parlait de voyage, de paysage, un roman contemplatif d’un homme qui embrassait une vocation de marin sans le moindre talent, rien d’autre qu’une fois aquatique. Il ne s’y retrouvait pas, n’aimait même pas la mer, mais les mots coulaient et emportait son esprit ailleurs, sur un catamaran de guingois dans des courants incertains. *ça t’aurait bien plus Magda. Heureusement que tu n’as pas lu ça, tu m’aurais demandé de t’emmener en croisière, et j’aurai dit oui*.
Il avait fini par poser le livre sur son ventre, croisé les mains par dessus et laisser sa tête basculer en arrière sur la chaise de bureau trop confortable pour ne pas être traitresse. Ses paupières avaient papillonné avant de se clore tout à fait, durant un long moment qui lui parut une poignée de secondes, avant la clochette. Visiteur. Inconnu. Probablement trempé jusqu’à l’os, quand c’était le cas, le propriétaire proposait souvent une tasse de thé fumante pour réchauffer les coeurs et la main qui tenait le porte monnaie. Léo, lui, ça dépend. Comme souvent, il fait à la tête du client. Il tendit l’oreille pour tenter de percevoir une voix ou un pas familier, en vain. Personne n’appelle mais il doit y aller quand même, question de principe. Ses pieds quittent le rebord du bureau pour faire grincer le parquet, il ôte son écharpe et réajuste le col de sa chemise sombre. Il sert et desserre ses mâchoires pour se réveiller tout à fait, puis passe le pas de la porte du bureau, profitant de l’angle mort pour observer la nouvelle venue avant qu’elle ne puisse, elle, l’apercevoir. Dans le reflet d’une vitre du comptoir, une crinière rousse repérable entre mille . Etrange, elle ne vient pas les samedis, d’ordinaire. Elle a du avoir un contretemps durant la semaine, ou alors elle cherche un cadeau pour un anniversaire, au pied levé. Il ne bougera pas tant qu’elle ne réclamera personne. Avec un peu de chance, la vacuité des lieux lui fera faire demi tour, et il sera tranquille. Avec beaucoup de chance, elle appellera, et il apparaîtra juste derrière elle. Les deux options lui conviennent.
.
Il ne se passait pas grand-chose en ce samedi après-midi, dans la librairie qui avait pignon sur rue dans le quartier sorcier d’une ville d’Inverness somnolente. Sur le pavé dehors ne raisonnait que les pas d’une pluie indolente, âme qui vive préférant reste le plus souvent auprès d’une âtre chaude en attendant des jours meilleurs. Il fallait dire que février s’étalait sur des temps et des longueurs que ses quelques pauvres vingt huit jours ne présumaient pas. Passé le Blue Love Day qui avait attiré les romantiques autour du lac, les allées reprenaient des airs fantomatiques dans le crachin des nuages gris, et les clients se faisaient rares. La période creuse de l’année, l’hors saison. Dans l’arrière boutique, un type au crâne presque rasé avait resserré son écharpe grise contre son cou pour éviter les contractures musculaires provoquées par le froid et la mauvaise posture, et se lécha le doigt pour faire tourner la page de son livre dans un bruissement. Ses yeux courraient sur les pages, les paragraphes, les lignes, les mots : certains accrochaient son regard qui en ignorait d’autres, sautant parfois des paraphrases entières qui ne plaisaient pas à son œil qu’on eut dit éteint, un peu somnolent dans cet environnement silencieux. Le propriétaire était parti faire quelques livraisons, il n’y avait que lui, et la clochette à l’entrée pour lui indiquer la venue d’un hypothétique client. Il avait eu le temps de dépoussiérer le sol avec un balai quasi-séculaire qu’il avait abandonné dans un coin, fini de trier les bons de commande et, parce que le désœuvrement était total en l’absence de clients, avait fini par attraper sur une étagère un bouquin qu’il avait entamé la veille sans trop d’enthousiasme, et pourtant : il parlait de voyage, de paysage, un roman contemplatif d’un homme qui embrassait une vocation de marin sans le moindre talent, rien d’autre qu’une fois aquatique. Il ne s’y retrouvait pas, n’aimait même pas la mer, mais les mots coulaient et emportait son esprit ailleurs, sur un catamaran de guingois dans des courants incertains. *ça t’aurait bien plus Magda. Heureusement que tu n’as pas lu ça, tu m’aurais demandé de t’emmener en croisière, et j’aurai dit oui*.
Il avait fini par poser le livre sur son ventre, croisé les mains par dessus et laisser sa tête basculer en arrière sur la chaise de bureau trop confortable pour ne pas être traitresse. Ses paupières avaient papillonné avant de se clore tout à fait, durant un long moment qui lui parut une poignée de secondes, avant la clochette. Visiteur. Inconnu. Probablement trempé jusqu’à l’os, quand c’était le cas, le propriétaire proposait souvent une tasse de thé fumante pour réchauffer les coeurs et la main qui tenait le porte monnaie. Léo, lui, ça dépend. Comme souvent, il fait à la tête du client. Il tendit l’oreille pour tenter de percevoir une voix ou un pas familier, en vain. Personne n’appelle mais il doit y aller quand même, question de principe. Ses pieds quittent le rebord du bureau pour faire grincer le parquet, il ôte son écharpe et réajuste le col de sa chemise sombre. Il sert et desserre ses mâchoires pour se réveiller tout à fait, puis passe le pas de la porte du bureau, profitant de l’angle mort pour observer la nouvelle venue avant qu’elle ne puisse, elle, l’apercevoir. Dans le reflet d’une vitre du comptoir, une crinière rousse repérable entre mille . Etrange, elle ne vient pas les samedis, d’ordinaire. Elle a du avoir un contretemps durant la semaine, ou alors elle cherche un cadeau pour un anniversaire, au pied levé. Il ne bougera pas tant qu’elle ne réclamera personne. Avec un peu de chance, la vacuité des lieux lui fera faire demi tour, et il sera tranquille. Avec beaucoup de chance, elle appellera, et il apparaîtra juste derrière elle. Les deux options lui conviennent.
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️ nightgaunt
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Re: Arsonist's Lullabye ~Leorphy #1
Lun 22 Fév 2021 - 17:59
Vendredi 18 février, 14h
"You seem stressed, doctor. You should try yoga." Une jeune maman époustouflante de beauté et de calme a remarqué mon agitation, habituellement mieux camouflée derrière ma bienveillance et mon discours professionnel. En ce vendredi après-midi, cependant je ne suis pas concentrée, et je dois m'y prendre à deux fois pour ausculter le nourrisson. Mes pensées sont tellement troubles que je n'offre aucune risette au bébé, c'est dire. Laissant un sourire gêné étirer mes lèvres, je secoue la tête en m'excusant, avant de reprendre la consultation avec plus de sérieux.
Samedi 19 février, 15h
Ma cape d'hiver bien serrée autour du cou, la capuche relevée, je sors en trombe des Trois Corneilles. Oz a proposé de s'occuper d'Oliver cet après-midi, me laissant alors le temps de faire quelques courses. J'en ai donc profité pour remplir mon armoire à pharmacie et me procurer quelques ingrédients cruciaux pour la fabrication de potions. Tue-Loup en particulier, mais aussi Poussos ou potion de Sommeil. Compte-tenu de ma nouvelle appartenance à une meute de lycanthropes, je me dois d'être prête, au cas où @Lubia Savčenko ramène un nouveau blessé sur mon tapis.
Le souvenir de l'aube du 31 décembre rapporte avec elle celui de la convocation, reçue il y a deux jours. L'Unité de Capture des Loups-Garous me demande expressément de bien venir lundi, à 11 heures. Pour quelle raison, je ne sais pas. C'est d'ailleurs le legilimens qui m'a convoquée. Et s'il souhaitait sonder mon esprit, à nouveau ? Et s'il découvrait le secret que je garde pour Lubia ? Elle me fait confiance, je ne peux pas la trahir.
Hâtive, sous la pluie battante, de rejoindre la cheminée de transport la plus proche, je sens la panique me compresser la poitrine. Mes yeux me piquent, et dans un effort de ravaler les larmes menaçant d'apparaître, je relève le menton. La vitrine de la Griffe de l'Hippo se trouve devant moi. You should try yoga. La proposition de ma patiente m'était passé au dessus de la tête, hier, mais revient se faufiler dans mes pensées. Je n'ai jamais essayé de faire du yoga. Je ne sais d'ailleurs pas comment commencer. J'ai une vague idée de ce à quoi cela ressemble, Priya étant une fervente pratiquante, mais je n'ai jamais testé moi-même.
Supposant trouver un bouquin d'instructions dans la librairie, je m'y engouffre, frissonnant. D'un geste lent, je baisse ma capuche, les yeux errant déjà parmi les pancartes désignant les différents rayons, à la recherche du mot en Y. Ne le trouvant pas, j'avance parmi les étagères, me faufilant au premier étage jusqu'à la zone indiquée par la pancarte Lifestyle. Mes doigts glissent sur les reliures des livres, ce contact sensoriel m'apaisant doucement. Livres de cuisine, préparation à la parentalité, développement personnel, sexualité... Peut-être que je ne suis pas au bon endroit ? Souhaitant demander de l'aide à un vendeur, je me retourne brusquement - et tombe nez à nez avec un sorcier. Après un mouvement de recul, yeux écarquillés, je me calme en découvrant le badge. Reprenant mes esprits, j'incline légèrement le front dans sa direction. "Good afternoon." Le vendeur a des airs familiers, mais que je ne saurais pas trop replacer. Fronçant légèrement les sourcils, je me concentre sur ma tâche. "I was wondering if you had books about... yoga ?" Le mot est étrange, dans ma bouche, et l'intonation de la fin de ma phrase la transforme en question malgré moi, incertaine sur la raison de ma venue.
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Re: Arsonist's Lullabye ~Leorphy #1
Ven 26 Fév 2021 - 14:31
Arsonist's Lullaby
Griffe de l'hyppo ✧Samedi 20 février 2021. 15h.
Elle a préféré arrêter son regard clair au niveau de sa poitrine, agripper de ses prunelles les voyelles et les consonnes qui composaient un nom qu’elle ne resituerait pas spontanément. Leonardo, comme le sorcier et le savant italien de renom, Leonardo comme l’acteur moldu, Leonardo comme il y en a tant dans les équipes de foot partout en Amérique du sud. *Léonardo, comme la tortue ninja* – oh, ça va Magda. Personne ne l’appelait jamais ainsi au Filet du Diable, il était Hombre, il était Leo, ou l’Ami, il n’était jamais rien d’autre qu’un type derrière le boss qui hoche la tête et économise les mots comme il compte les billets, étroitement. Puisqu’elle ne lève pas vraiment les yeux vers lui, elle ne peut rencontrer le néant dans ses pupilles rendues plus sombres encore par l’économie des bougies entre les rayonnages : le propriétaire des lieux n’était pas du genre à faire dans les chandeliers et l’ostentatoire. Il l’avait dominé de toute sa hauteur pendant un long moment, sans un mot, le point d’interrogation à la fin de la phrase de la jeune femme suspendu dans un silence rompu à intervalles irréguliers par les bourrasques de vent et de pluie, dehors. Il n’avait pas vraiment d’intérêt à la faire se sentir à l’aise, et puisqu’elle ne le regardait pas dans les yeux, son regard de biche perdu entre les livres et son badge … Il prit son temps. Pour imaginer. Ses mains autour de son cou gracile. Ses joues qui se marbrent une dernière fois. La bouche qui s’ouvre pour chercher les mots et l’air salvateur qui ne viendraient pas, pas plus que sa piété. Personne n’avait eu pitié de Magda.
- It depends, if you are looking for indian philosophy, or modern sport for urban young lady. Anyway ...
Les intonations se faisaient égales, sans être tout à fait monocordes, la voix basse, comme si le substitut libraire se refusait à réveiller les créatures cacher sous les quatrièmes de couverture et les reliures les plus anciennes. Avant que Murphy n’ait le temps de préciser sa pensée, il avait tourné la tête, s’arrachant au fantasme morbide de son corps gisant à ses pieds, ellipse agréable et flash carmin, pour tendre le bras à hauteur de l’épaule de la sorcière, touchant presque le tissu de son manteau. De là, il retira d’une étagère derrière elle un premier ouvrage à la couverture mauve de mauvais goût, où une femme souriante et un homme chauve qui saluaient le soleil avant de basculer en avant dans un mouvement synchrone. Je t’en donnerai moi, du chien tête en bas. Ou du chien sans tête, pour ce que ça me soulagerait surement entre la quatrième et la sixième côtegauches.
- This one is a good start for beginners, lots of pictures.
Il déposa l’ouvrage dans la main de la rouquine avant de faire volte face, le temps d’aller en chercher un autre, plus loin, ailleurs, entre la voix de la méditation et la vie de Shiva en Bhaivara, sa face terrifiante et vengeresse dardant sa langue rouge vers le lecteur. Il esquissa un sourire hors de la vue de Murphy, avant de revenir avec l’ouvrage théorique, autrement moins moderne, entre les doigts. Si on y prenait garde, le livre exhalait quelques fragrances discrètes de Santal.
- Autobiography of a yogi, Paramahansa Yogananda. A reference, even if it’s a bit … Tedious.
Le yogi en question avait les yeux clos sur la couverture, l’air profondément concentré et serein tout à la fois, entre deux mondes, mort et vivant, conscient et absent. Leo garda le silence avant de le libérer à nouveau.
- Rough days ?
Elle a préféré arrêter son regard clair au niveau de sa poitrine, agripper de ses prunelles les voyelles et les consonnes qui composaient un nom qu’elle ne resituerait pas spontanément. Leonardo, comme le sorcier et le savant italien de renom, Leonardo comme l’acteur moldu, Leonardo comme il y en a tant dans les équipes de foot partout en Amérique du sud. *Léonardo, comme la tortue ninja* – oh, ça va Magda. Personne ne l’appelait jamais ainsi au Filet du Diable, il était Hombre, il était Leo, ou l’Ami, il n’était jamais rien d’autre qu’un type derrière le boss qui hoche la tête et économise les mots comme il compte les billets, étroitement. Puisqu’elle ne lève pas vraiment les yeux vers lui, elle ne peut rencontrer le néant dans ses pupilles rendues plus sombres encore par l’économie des bougies entre les rayonnages : le propriétaire des lieux n’était pas du genre à faire dans les chandeliers et l’ostentatoire. Il l’avait dominé de toute sa hauteur pendant un long moment, sans un mot, le point d’interrogation à la fin de la phrase de la jeune femme suspendu dans un silence rompu à intervalles irréguliers par les bourrasques de vent et de pluie, dehors. Il n’avait pas vraiment d’intérêt à la faire se sentir à l’aise, et puisqu’elle ne le regardait pas dans les yeux, son regard de biche perdu entre les livres et son badge … Il prit son temps. Pour imaginer. Ses mains autour de son cou gracile. Ses joues qui se marbrent une dernière fois. La bouche qui s’ouvre pour chercher les mots et l’air salvateur qui ne viendraient pas, pas plus que sa piété. Personne n’avait eu pitié de Magda.
- It depends, if you are looking for indian philosophy, or modern sport for urban young lady. Anyway ...
Les intonations se faisaient égales, sans être tout à fait monocordes, la voix basse, comme si le substitut libraire se refusait à réveiller les créatures cacher sous les quatrièmes de couverture et les reliures les plus anciennes. Avant que Murphy n’ait le temps de préciser sa pensée, il avait tourné la tête, s’arrachant au fantasme morbide de son corps gisant à ses pieds, ellipse agréable et flash carmin, pour tendre le bras à hauteur de l’épaule de la sorcière, touchant presque le tissu de son manteau. De là, il retira d’une étagère derrière elle un premier ouvrage à la couverture mauve de mauvais goût, où une femme souriante et un homme chauve qui saluaient le soleil avant de basculer en avant dans un mouvement synchrone. Je t’en donnerai moi, du chien tête en bas. Ou du chien sans tête, pour ce que ça me soulagerait surement entre la quatrième et la sixième côtegauches.
- This one is a good start for beginners, lots of pictures.
Il déposa l’ouvrage dans la main de la rouquine avant de faire volte face, le temps d’aller en chercher un autre, plus loin, ailleurs, entre la voix de la méditation et la vie de Shiva en Bhaivara, sa face terrifiante et vengeresse dardant sa langue rouge vers le lecteur. Il esquissa un sourire hors de la vue de Murphy, avant de revenir avec l’ouvrage théorique, autrement moins moderne, entre les doigts. Si on y prenait garde, le livre exhalait quelques fragrances discrètes de Santal.
- Autobiography of a yogi, Paramahansa Yogananda. A reference, even if it’s a bit … Tedious.
Le yogi en question avait les yeux clos sur la couverture, l’air profondément concentré et serein tout à la fois, entre deux mondes, mort et vivant, conscient et absent. Leo garda le silence avant de le libérer à nouveau.
- Rough days ?
️ nightgaunt
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Re: Arsonist's Lullabye ~Leorphy #1
Dim 11 Avr 2021 - 17:07
Pas physionomiste pour deux mornilles, je ne saurais replacer le visage du sorcier en face de moi. C'est peut-être tout simplement le fait que je suis une cliente régulière, et que j'ai dû quelques fois le croiser parmi les rayons. Cependant, le (long) silence qui suit ma question m'interpelle. Peut-être devrais-je me souvenir de lui ? Mais d'où ? Je ne sors pas énormément, et en dehors de l'hôpital, je n'ai aucune idée d'où j'ai pu le croiser. Mal à l'aise, je n'ose que rarement le regarder dans les yeux, son regard sombre aussi perçant qu'un poignard me faisant rougir. La honte.
"It depends, if you are looking for indian philosophy, or modern sport for urban young lady." Malgré l'envie d'en savoir plus sur cette pratique (mon côté intellectuelle), ce qui m'importe le plus, actuellement, c'est de m'y mettre le plus tôt possible, au risque de me gélifier avant d'entrer dans l'antre des chasseurs de loups garous. Je n'ai cependant pas le temps d'articuler ma réponse que le vendeur se détourne. "Anyway ..." Alors je le regarde faire, refermant la bouche que je venais d'ouvrir. Sans me laisser le temps de m'éloigner, le sorcier étend un bras pour sortir un livre du rayonnage derrière moi. Si j'avais su que ce que je cherchais se trouvait là, je me serais bien passé d'une interaction étrange avec un vendeur. "This one is a good start for beginners, lots of pictures." Ouvrant la main, je réceptionne l'ouvrage, puis me concentre immédiatement dessus. Le mouvement des sorciers en couverture m'intéressent, et je ne prête pas d'attention à l'homme parti chercher autre chose, occupée à feuilleter. Les images animées seront d'une grande aide lorsque je me retrouverai seule, dans mon salon, à tenter de me contorsionner.
La silhouette du vendeur réapparaît devant moi, et je relève la tête, fermant le premier livre. "Autobiography of a yogi, Paramahansa Yogananda. A reference, even if it’s a bit … Tedious." D'après la description qu'il m'en fait, ce n'est pas vraiment ce que je recherche. Mais si cet ouvrage est une référence, alors... Je n'ai aucun mal à avaler des encyclopédies médicales, aussi je ne pense pas être en difficulté devant une autobiographie. Ce n'est pas le genre littéraire que je préfère en lecture de chevet, mais pourquoi pas. Doucement, je feuillette, observant les pages fines maculées d'écritures. "Rough days ?" Sortie subitement de mes pensées par le libraire, je relève brusquement la tête, fermant le bouquin. "Huh, yes. Stressful." Pas du tout du genre à discuter avec des inconnus, encore moins avec lui qui me met si mal à la l'aise, je m'en tiens à ce qualificatif, qui en dit déjà trop à mon goût. "I'll take them both, thanks."
"It depends, if you are looking for indian philosophy, or modern sport for urban young lady." Malgré l'envie d'en savoir plus sur cette pratique (mon côté intellectuelle), ce qui m'importe le plus, actuellement, c'est de m'y mettre le plus tôt possible, au risque de me gélifier avant d'entrer dans l'antre des chasseurs de loups garous. Je n'ai cependant pas le temps d'articuler ma réponse que le vendeur se détourne. "Anyway ..." Alors je le regarde faire, refermant la bouche que je venais d'ouvrir. Sans me laisser le temps de m'éloigner, le sorcier étend un bras pour sortir un livre du rayonnage derrière moi. Si j'avais su que ce que je cherchais se trouvait là, je me serais bien passé d'une interaction étrange avec un vendeur. "This one is a good start for beginners, lots of pictures." Ouvrant la main, je réceptionne l'ouvrage, puis me concentre immédiatement dessus. Le mouvement des sorciers en couverture m'intéressent, et je ne prête pas d'attention à l'homme parti chercher autre chose, occupée à feuilleter. Les images animées seront d'une grande aide lorsque je me retrouverai seule, dans mon salon, à tenter de me contorsionner.
La silhouette du vendeur réapparaît devant moi, et je relève la tête, fermant le premier livre. "Autobiography of a yogi, Paramahansa Yogananda. A reference, even if it’s a bit … Tedious." D'après la description qu'il m'en fait, ce n'est pas vraiment ce que je recherche. Mais si cet ouvrage est une référence, alors... Je n'ai aucun mal à avaler des encyclopédies médicales, aussi je ne pense pas être en difficulté devant une autobiographie. Ce n'est pas le genre littéraire que je préfère en lecture de chevet, mais pourquoi pas. Doucement, je feuillette, observant les pages fines maculées d'écritures. "Rough days ?" Sortie subitement de mes pensées par le libraire, je relève brusquement la tête, fermant le bouquin. "Huh, yes. Stressful." Pas du tout du genre à discuter avec des inconnus, encore moins avec lui qui me met si mal à la l'aise, je m'en tiens à ce qualificatif, qui en dit déjà trop à mon goût. "I'll take them both, thanks."
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Re: Arsonist's Lullabye ~Leorphy #1
Lun 19 Avr 2021 - 10:28
Arsonist's Lullaby
Griffe de l'hyppo ✧Samedi 20 février 2021. 15h.
La pauvre Murphy le fixait sans le voir, cillant comme la biche qu’elle était, entre effarouchement et inconscience. Il semblait l’avoir presque dérangé dans sa rencontre avec ce nouvel ouvrage, en lui posant une question somme tout plutôt rhétorique. Si cela n’avait pas été elle en face de lui, surement se serait il contenté d’hocher distraitement la tête, et de laisser la cliente en tête à tête avec son futur achat. Mais la simple proximité de Murphy l’électrisait, sans que cela ait la moindre connotation charnelle agréable. Il sentait sa nuque se tendre, ses phalanges s’agiter, irrémédiablement attirées par sa gorge douce et laiteuse. Il l’avait déjà fait, sans l’aide de la magie, c’était parfois même aussi rapide. Tellement plus discret, aussi. Mais ce n’était pas le moment, pas encore, il était bien, ien trop tôt. Il y avait un timing à respecter. Il y aurait une scénographie précise aussi, il ne s’agissait pas là d’un contrat lambda à remplir. La vendetta, en bonne et due forme, prendrait du temps. De l’énergie. Une certaine minutie aussi, mais il ne s’inquiétait pas plus que cela, il saurait être patient, et organisé.
- Regarding the dark circles under your eyes, you need a bit more than two books about yoga and downward dog. Please take a seat, I’ll be back in a sec.
Avant qu’elle n’ait le temps de rétorquer quoi que ce soit, il lui avait intimé de s’asseoir sur l’un des fauteuils crapauds si confortables, non loin de la cheminée condamnée où brûlait un feu magique sans chaleur, présent pour l’esthétique du lieuet les ombres délicates qu’il projetait sur les étagères et les reliures aux dorures délicates. Il revint assez rapidement avec une théière d’un autre temps, et une tasse délavée.
- Camomile tea. Good for the nerves.
Il déposa la tasse sur le bras du fauteuil, en tira un autre pour s’asseoir non loin de la rouquine, pas tout à fait en face, le menton dans la main, le regard fixe faussement doux sur la jeune femme. Il n’avait pas prit de boisson pour lui, il n’était pas partisan de l’eau chaude, en général.
- You’re working too hard, Murphy, it’s obvious, even if you try to pretend. Of course, Oswald don’t see anything, but the guy is kinda clueless, most of the time, ay ? As long as you’re able to take care of his cub and to prepare his potions properly, he doesn’t really have to worry, his ass and needs are covered. Men are trash, for real.
Beaucoup, beaucoup trop d’informations en une seule phrase, à l’intonation anodine parfaitement maitrisée. Il l’avait prononcé sur le ton de la conversation, satisfait de l’avoir emmené bien loin de la porte d’entrée, seule issue de la vieille échoppe. D’ailleurs, en partant chercher la théière, il avait retourné le petit panneau « ouvert » sur l’entrée, en « back in a sec », et fait jouer le verrou. Ils n’y avaient plus qu’eux deux dans la confortable librairie, et il y avait tellement, tellement à dire …
La pauvre Murphy le fixait sans le voir, cillant comme la biche qu’elle était, entre effarouchement et inconscience. Il semblait l’avoir presque dérangé dans sa rencontre avec ce nouvel ouvrage, en lui posant une question somme tout plutôt rhétorique. Si cela n’avait pas été elle en face de lui, surement se serait il contenté d’hocher distraitement la tête, et de laisser la cliente en tête à tête avec son futur achat. Mais la simple proximité de Murphy l’électrisait, sans que cela ait la moindre connotation charnelle agréable. Il sentait sa nuque se tendre, ses phalanges s’agiter, irrémédiablement attirées par sa gorge douce et laiteuse. Il l’avait déjà fait, sans l’aide de la magie, c’était parfois même aussi rapide. Tellement plus discret, aussi. Mais ce n’était pas le moment, pas encore, il était bien, ien trop tôt. Il y avait un timing à respecter. Il y aurait une scénographie précise aussi, il ne s’agissait pas là d’un contrat lambda à remplir. La vendetta, en bonne et due forme, prendrait du temps. De l’énergie. Une certaine minutie aussi, mais il ne s’inquiétait pas plus que cela, il saurait être patient, et organisé.
- Regarding the dark circles under your eyes, you need a bit more than two books about yoga and downward dog. Please take a seat, I’ll be back in a sec.
Avant qu’elle n’ait le temps de rétorquer quoi que ce soit, il lui avait intimé de s’asseoir sur l’un des fauteuils crapauds si confortables, non loin de la cheminée condamnée où brûlait un feu magique sans chaleur, présent pour l’esthétique du lieuet les ombres délicates qu’il projetait sur les étagères et les reliures aux dorures délicates. Il revint assez rapidement avec une théière d’un autre temps, et une tasse délavée.
- Camomile tea. Good for the nerves.
Il déposa la tasse sur le bras du fauteuil, en tira un autre pour s’asseoir non loin de la rouquine, pas tout à fait en face, le menton dans la main, le regard fixe faussement doux sur la jeune femme. Il n’avait pas prit de boisson pour lui, il n’était pas partisan de l’eau chaude, en général.
- You’re working too hard, Murphy, it’s obvious, even if you try to pretend. Of course, Oswald don’t see anything, but the guy is kinda clueless, most of the time, ay ? As long as you’re able to take care of his cub and to prepare his potions properly, he doesn’t really have to worry, his ass and needs are covered. Men are trash, for real.
Beaucoup, beaucoup trop d’informations en une seule phrase, à l’intonation anodine parfaitement maitrisée. Il l’avait prononcé sur le ton de la conversation, satisfait de l’avoir emmené bien loin de la porte d’entrée, seule issue de la vieille échoppe. D’ailleurs, en partant chercher la théière, il avait retourné le petit panneau « ouvert » sur l’entrée, en « back in a sec », et fait jouer le verrou. Ils n’y avaient plus qu’eux deux dans la confortable librairie, et il y avait tellement, tellement à dire …
️ nightgaunt
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Re: Arsonist's Lullabye ~Leorphy #1
Mar 20 Avr 2021 - 15:05
"I'll take them both, thanks." Indécise maladive, je n'ai pas su choisir, malgré le fait que je n'aurais certainement pas le temps de lire les deux livres. Au moins, j'apprendrai le yoga. Et j'arriverai à me calmer avant mon entretien au ministère, lundi. L'interaction sociale devrait s'arrêter là. Pourtant, quelque chose me chiffonne. Plutôt que de hocher la tête et de retourner à la caisse pour me faire payer, l'employé - Leonardo - me dévisage plus que de raison. C'est la deuxième fois qu'il laisse le silence flotter, étrangement, dans la librairie. "Regarding the dark circles under your eyes, you need a bit more than two books about yoga and downward dog. Please take a seat, I’ll be back in a sec." Ne sachant pas si je dois m'offenser de sa critique sur mon physique ou le remercier d'avoir remarqué mon état de fatigue, je l'observe en silence me tourner le dos, sans avoir pu réagir. Interloquée, je me retrouve seule dans le rayonnage, et, ne souhaitant pas froisser le libraire, je m'installe sur l'un des fauteuils présents dans la petite zone prévue pour le feuilletage. C'est vrai qu'ils sont plutôt confortables, et je me détends légèrement. Les bouquins sur les genoux, j'ouvre celui détaillant les poses à effectuer, mes yeux happés par la représentation imagée de la salutation au soleil.
"Camomile tea. Good for the nerves." Relevant la tête, j'accueille la tasse de thé avec un sourire poli. "Thank you." Ne souhaitant pas paraître irrespectueuse, je referme le livre, et prends la tasse dans une main. A peine ai-je porté le breuvage chaud à mes lèvres que le sorcier reprend la parole. "You’re working too hard, Murphy, it’s obvious, even if you try to pretend." Interloquée, j'ouvre de grands yeux, les sourcils hauts sur le front, et éloigne vivement la tasse de mon visage, causant des vagues dans le liquide chaud. "Of course, Oswald don’t see anything, but the guy is kinda clueless, most of the time, ay ? As long as you’re able to take care of his cub and to prepare his potions properly, he doesn’t really have to worry, his ass and needs are covered. Men are trash, for real." Je ne suis pas certaine de l'avoir entendu au dessus de la vibration sourde de la peur qui raisonne dans mes oreilles. Effrayée, tremblante, acculée, je sens la terreur s'emparer de mon corps et me pétrifier rapidement. "How do you know my name ?" Un ancien collègue d'Oswald ? Un mage noir qu'il a dénoncé ? Des yeux, je cherche la sortie - bien entendu, il s'est placé entre elle et moi.
"Camomile tea. Good for the nerves." Relevant la tête, j'accueille la tasse de thé avec un sourire poli. "Thank you." Ne souhaitant pas paraître irrespectueuse, je referme le livre, et prends la tasse dans une main. A peine ai-je porté le breuvage chaud à mes lèvres que le sorcier reprend la parole. "You’re working too hard, Murphy, it’s obvious, even if you try to pretend." Interloquée, j'ouvre de grands yeux, les sourcils hauts sur le front, et éloigne vivement la tasse de mon visage, causant des vagues dans le liquide chaud. "Of course, Oswald don’t see anything, but the guy is kinda clueless, most of the time, ay ? As long as you’re able to take care of his cub and to prepare his potions properly, he doesn’t really have to worry, his ass and needs are covered. Men are trash, for real." Je ne suis pas certaine de l'avoir entendu au dessus de la vibration sourde de la peur qui raisonne dans mes oreilles. Effrayée, tremblante, acculée, je sens la terreur s'emparer de mon corps et me pétrifier rapidement. "How do you know my name ?" Un ancien collègue d'Oswald ? Un mage noir qu'il a dénoncé ? Des yeux, je cherche la sortie - bien entendu, il s'est placé entre elle et moi.
- InvitéInvité
Re: Arsonist's Lullabye ~Leorphy #1
Sam 24 Avr 2021 - 13:19
Arsonist's Lullaby
Griffe de l'hyppo ✧Samedi 20 février 2021. 15h.
Il pouvait la sentir. La peur. Elle exsudait de tous les pores de la peau diaphane de la jeune médicomage, et s’il avait pu, il l’aurait léché à même le creux de ses poignets, pour en sentir ce goût si particulier, acide et doucereux à la fois. Elle ignorait ce qui lui arrivait, et déjà, elle imaginait le pire (clever girl). Il laissa le silence s’installer, de longues secondes, suffisamment pour qu’elle puisse les sentir s’étirer douloureusement, couvée par le regard sombre du libraire. Il se demandait ce qu’elle pouvait bien penser, si elle se doutait de quoi que ce soit, si, enfin, elle le resituait, lui, dans le contexte dramatique dans lequel ils s’étaient rencontrés, les premières fois. La question de Murphy lui donnait la réponse à sa propre interrogation : elle n’avait toujours pas la moindre idée de qui il était, et la situation ne semblait pas vraiment l’aider à réfléchir correctement.
- Well, we were introduced to each other a long time ago, but since it was a very, very different context, I guess you don’t remember me. So, Nice to meet you. Again. I’m Jesus Leonardo Moreno, I used to be Oswald’s best friend.
Il esquissa un sourire qui aurait pu paraître charmant, presque chaleureux, si son regard n’était pas si noir. Il se redressa un peu, agitant la main d’un air presque désinvolte.
- So, yeah, I was a bit disappointed when I learnt about your wedding, but my invitation get lost in translation I suppose … Or maybe Oswald thought I was dead, since he sent the pigs at my place the night he get caught, the dirty little bitch.
Son rictus vira sur la gauche de son visage,lèvres pincées, comme si le fait d’avoir loupé le mariage le navrait sincèrement, plus que tout le reste. Derrière lui, la poignée de la porte de l’entrée de l’échoppe tourna un instant dans le vide, le pied d’un visiteur buta contre celle ci. Il y aurait pu avoir un témoin de cette rencontre, mais le badaud n’insista pas, en lisant le petit écriteau. Leo n’avait même pas tourné la tête, il continuait de fixer la jeune femme, sans jamais ciller. Il ne lui laisserait pas l’occasion de bouger d’un pouce, de chercher sa baguette, de se lever sans son accord préalable. Si elle faisait le moindre geste, il lui sauterait à la gorge. Il en était capable, il en avait envie, aussi, et cet air effarouché éveillait en lui les pires instincts. Il ne suffirait pas de grand-chose pour qu’il débloque, pour qu’il enlace sa gorge. Et qu’il serre. Serre. Serre encore. Mais il ne le ferait pas. Pas si vite. Pas si tôt. Pas ici.
- It’s fine if you don’t remember me, but you probably remember Magdalena. My little sister.
Quelque part dans un coin de sa tête, l’image de sa sœur agitait les doigts pour faire coucou, puis retournait parmi les étagères pour feuilleter une bédé moldu. Après tout, tout cela ne la concernait plus depuis très, très longtemps.
Il pouvait la sentir. La peur. Elle exsudait de tous les pores de la peau diaphane de la jeune médicomage, et s’il avait pu, il l’aurait léché à même le creux de ses poignets, pour en sentir ce goût si particulier, acide et doucereux à la fois. Elle ignorait ce qui lui arrivait, et déjà, elle imaginait le pire (clever girl). Il laissa le silence s’installer, de longues secondes, suffisamment pour qu’elle puisse les sentir s’étirer douloureusement, couvée par le regard sombre du libraire. Il se demandait ce qu’elle pouvait bien penser, si elle se doutait de quoi que ce soit, si, enfin, elle le resituait, lui, dans le contexte dramatique dans lequel ils s’étaient rencontrés, les premières fois. La question de Murphy lui donnait la réponse à sa propre interrogation : elle n’avait toujours pas la moindre idée de qui il était, et la situation ne semblait pas vraiment l’aider à réfléchir correctement.
- Well, we were introduced to each other a long time ago, but since it was a very, very different context, I guess you don’t remember me. So, Nice to meet you. Again. I’m Jesus Leonardo Moreno, I used to be Oswald’s best friend.
Il esquissa un sourire qui aurait pu paraître charmant, presque chaleureux, si son regard n’était pas si noir. Il se redressa un peu, agitant la main d’un air presque désinvolte.
- So, yeah, I was a bit disappointed when I learnt about your wedding, but my invitation get lost in translation I suppose … Or maybe Oswald thought I was dead, since he sent the pigs at my place the night he get caught, the dirty little bitch.
Son rictus vira sur la gauche de son visage,lèvres pincées, comme si le fait d’avoir loupé le mariage le navrait sincèrement, plus que tout le reste. Derrière lui, la poignée de la porte de l’entrée de l’échoppe tourna un instant dans le vide, le pied d’un visiteur buta contre celle ci. Il y aurait pu avoir un témoin de cette rencontre, mais le badaud n’insista pas, en lisant le petit écriteau. Leo n’avait même pas tourné la tête, il continuait de fixer la jeune femme, sans jamais ciller. Il ne lui laisserait pas l’occasion de bouger d’un pouce, de chercher sa baguette, de se lever sans son accord préalable. Si elle faisait le moindre geste, il lui sauterait à la gorge. Il en était capable, il en avait envie, aussi, et cet air effarouché éveillait en lui les pires instincts. Il ne suffirait pas de grand-chose pour qu’il débloque, pour qu’il enlace sa gorge. Et qu’il serre. Serre. Serre encore. Mais il ne le ferait pas. Pas si vite. Pas si tôt. Pas ici.
- It’s fine if you don’t remember me, but you probably remember Magdalena. My little sister.
Quelque part dans un coin de sa tête, l’image de sa sœur agitait les doigts pour faire coucou, puis retournait parmi les étagères pour feuilleter une bédé moldu. Après tout, tout cela ne la concernait plus depuis très, très longtemps.
️ nightgaunt
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